G uide d’achat

MESURES PHYSIQUES

Les mesures
de niveau
■ En 1997, nous vous avions déjà proposé un guide d’achat qui recensait les diffé-
rentes technologies utilisées pour mesurer un niveau ainsi que la pléiade de four-
nisseurs présents sur le marché français. Quatre ans après, nous réactualisons ce
guide. Les technologies n’ont guère évolué, mais les tendances se confirment. Les
mesures mécaniques cèdent toujours du terrain aux mesures électroniques.
Les mesures par pression restent en tête. Les méthodes sans
contact, notamment par ultrasons, poursuivent leur croissance
et le radar devient de plus en plus compétitif. La technologie du radar
guidé qui était à l’époque à peine sortie des cartons d’un seul fournis-
seur est aujourd’hui au catalogue d’une petite dizaine.

Hauser
t toujours celles qui comportent des pièces mobiles,

E c e t t e s’ajoute l’usure de ces éléments mécaniques.

Endress +
ribam- Il y a les méthodes non intrusives sans
belle de contact qui évidemment s’affranchissent de
technologies utilisées pour mesurer des tous les inconvénients des méthodes intru-
niveaux. Des jauges mécaniques que l’on sives mais en possèdent d’autres : mise en
dit obsolètes mais qui représentent toujours œuvre lourde pour le pesage, inadaptées aux
Krohne

un parc important, aux systèmes de mesu- produits poussiéreux ou moussants pour les
re électroniques avec ou sans contact, au
total une bonne dizaine de technologies se
partagent le travail (sans compter les systèmes
de détection, encore plus nombreux qui ne
sont pas traités ici).
Il y a les techniques qui mesurent une dis- Capteurs de pres-
tance, d’autres un temps, d’autres encore sion, capteurs à
ultrasons et cap-
une pression ou une masse… Certaines teurs radars,
dépendent de la masse volumique du pro-
Siemens Process Instruments

beaucoup de four-
duit, d’autres sont sensibles à la températu- nisseurs d’instru-
re. Il y a les sondes intrusives qui plongent mentation de pro-
dans la matière avec tous les risques de col- cess misent sur ce
tiercé de techno-
matage, de corrosion, de contraintes méca- logies pour les
niques du produit, de mauvaises cohabita- mesures de
Vega

tions avec les dispositifs d’agitation… Pour niveau.

MESURES 733 - MARS 2001 87

 G uide d’achat 

➤ Les critères de sélection d’idées trop bien ran-

gés.
moins en moins mis en avant par les fournis-
seurs. «Les clients nous les achètent plus que
Ainsi, si la technologie nous les vendons», souligne Gilbert Legues,
Que voulez-vous faire ? à ultrasons était bien au responsable de la communication chez Krohne.
Détecter ? Signaler ? Mesurer ? Réguler ? départ limitée pour des Tout est dans la nuance.
Sur quel produit ? utilisations en dessous Et les principaux fournisseurs d’instrumenta-
Un liquide Un solide de 100 °C, des fournis- tion de process comme Krohne, Endress + Hauser,
Est-il : Est-il : seurs proposent Vega, Siemens Process Instruments (la nouvelle divi-
● Visqueux ? ● Pulvérulent ? aujourd’hui des sion de Siemens qui a repris il y a quelques mois
● Corrosif ? ● Granuleux ? modèles pouvant sup- Milltronics) font tous le même pari. S’il faut
● Moussant ● En morceaux porter 150, voire miser sur trois technologies, le tiercé gagnant,
Quelles sont les caractéristiques de votre processus ? 175 °C. Si les sondes dans l’ordre, reste identique : “Mesure par
● La plage de niveau à mesurer
capacitives n’étaient pas pression, par ultrasons, et par radar”. Du
● La géométrie de la cuve recommandées pour moins pour les liquides qui représentent, et
● Les pressions des produits trop col- là aussi ils sont tous unanimes, entre 80 à 90%
● Les températures matants, le traitement des applications de la mesure de niveau.
● Les possibilités de montage de la cuve
des signaux permet
● Le mode de remplissage
dorénavant de prendre La pression, la force de l’habitude
Quel prix ? en compte une com- Les mesures par pression ont pour elles la for-
● Coût de l’équipement posante électrique ce de l’usage et restent de loin les plus utilisées.
● Coût de l’installation “résistive” et de s’affran- Selon Guy Deiber, ingénieur commercial chez
● Coût de maintenance
chir des problèmes de Vega, en s’appuyant sur l’étude réalisée chaque
colmatage. Ce que l’on année par le Syndicat de la Mesure, « les
capteurs à ultrasons… appelle les sondes par admittance. Les systèmes mesures par pression représentent la part de
Pour y voir plus clair dans cet imbroglio tech- radars qu’on décrétait toujours trop chers ont su se marché la plus importante, plus de 50 MF sur
nologique, la tentation est grande de coller “démocratiser”. Il y a deux ou trois ans, les produits les quelque 300 MF que constitue le marché de
des étiquettes. Par souci de simplification, on “entrée de gamme”, passaient sous la barre des la niveaumétrie». En sachant que c’est l’une
aimerait bien mettre chacune de ces tech- 10 kF. On en trouve aujourd’hui à 7 kF. Et alors des technologies les moins chères.
niques dans des cases. Les sondes capacitives? qu’on les croyait insensibles à tout - température, «p = ρgh, tout le monde a appris ça à l’école,
“Oui” pour les produits moussants mais pression, poussières… - certains fournisseurs met- explique Olivier Aubry responsable niveau-
“non” pour les produits colmatants. Les tent parfois une restriction lorsque l’application métrie chez Endress + Hauser. C’est vraiment le
sondes par ultrasons? “Oui” pour les produits mousse un peu trop. Prudence, donc. principe le mieux connu et le mieux maîtri-
colmatants mais “non” pour les hautes tem- Même si aucune des technologies que nous sé». Le capteur de pression relative ou diffé-
pératures... avions déjà présentées dans notre numéro 692 rentielle se place généralement en fond de
Le jeu est dangereux (même si nous nous y en février 1997 n’a disparu, il semble néan- cuve. Une partie du capteur est forcément en
sommes prêtés dans le tableau “Qui suppor- moins que l’offre pour certains principes, contact avec le produit, mais la membrane,
te quoi ?”). Car avec tous les petits progrès comme les jauges manuelles ou les jauges sur laquelle s’exerce la pression du liquide,
technologiques qui passent parfois inaperçus, mécaniques (flotteurs ou plongeurs) aient peut être simplement affleurante sans aucu-
les règles évoluent et dérangent nos tiroirs cédé du terrain. Ou, ces principes sont de ne protubérance à l’intérieur de la cuve. «Elle

➤ Qui supporte quoi ?

Techniques Pour liquides Hautes Hautes Produits Produits Produits Produits
de mesure (L) et/ou pressions températures corrosifs colmatants moussants poussiéreux
Solides (S) (>10 bar) (>100 °C)
Systèmes à flotteur L oui oui ± non oui
Systèmes à plongeur L oui oui ± non oui
Palpeurs L/S non ± ± non ± oui
Sondes capacitives L/S oui oui oui oui** oui oui
Mesures de pression bulle à bulle L ± oui oui non oui
Mesures de pression hydrostatique L oui oui oui ± oui
Mesures à ultrasons L/S non ±* oui oui non ±
Mesures radars L/S oui oui oui oui ± oui
Mesures radars guidés L/S oui oui ± ± oui oui
Mesures par rayons γ L/S oui oui oui oui oui oui
Systèmes optiques L/S oui ± oui oui ± ±
Pesage L/S oui oui oui oui oui oui
* certains modèles à ultrasons peuvent supporter des températures jusqu’à 150 °C ou plus
** sondes par admittance

88 MESURES 733 - MARS 2001


➤ Méthodes intrusives
Techniques de mesure
Contrôle visuel direct
(niveaux à glace, piges, jauges manuelles…)
Systèmes à flotteur (à câble ou tambour,
asservis, magnétiques…)
Systèmes à plongeur (tube de torsion, appareils
à équilibre de force)
Palpeurs électromécaniques
Sondes capacitives ou par admittance
Mesures de pression, systèmes bulle à bulle
Mesures de pression hydrostatique (capteurs
de pression relative ou différentielle, à membrane
affleurante, à extension ou immergente)
Mesures radars à ondes guidées (TDR)
➤ Méthodes non intrusives
Techniques de mesure
Systèmes de pesage (à pesons)
Mesures à ultrasons (réflexion d’une onde
ultrasonore)
Mesures radars (temps de retour de l’écho
ou par modulation de fréquence FCMW)
Mesures par rayonnement gamma
Mesures optiques (absorption, diffusion ou
réflexion d’un faisceau lumineux de l’UV à l’IR,
système laser, caméra CCD)
MESURES 733 - MARS 2001
Avantages
Simplicité, indication locale, bon marché
Adapté à divers produits liquides, robustesse,
fiabilité, large gamme de prix, bonne précision
Bonne précision, bonne fiabilité, supporte les
hautes températures (> 300 °C) et les hautes
pressions (> 300 bar)
Fonctionnement simple et sûr, grande étendue
de mesure (jusqu’à 70 m), bonne précision,
nombreuses formes de palpeur
Absence de pièces mobiles, robustesse, haute
résistance aux conditions industrielles, prix peu
élevé
Simplicité, se prête bien aux fluides corrosifs,
capteurs déportés, ne nécessitent pas
d’alimentation électrique près de la cuve
(zone Ex)
Simplicité d’installation, de réglage, bonne
précision, large étendue de mesure, bonne
adaptation aux conditions industrielles, large
gamme de prix selon les performances
Bonne étendue de mesure, insensible à
l’environnement (poussières, température, pression…)
et aux caractéristiques du produit, mesure d’interface
Avantages
Excellente précision, convient pour des
transactions commerciales ou pour des
dosages précis
Facile à installer, adapté à divers produits
liquides ou solides, prix peu élevé
Facile à installer, bonne précision, insensible à
la température et à la pression, large gamme de
produits, supporte les hautes températures
(jusqu’à 400 °C)
Adaptée à toutes les applications industrielles
Large gamme de systèmes disponibles à des
prix très divers pouvant offrir une excellente
précision
 G uide d’achat 
Inconvénients
Mesure discontinue non électronique, risque de salissures,
souvent inutilisable dans les conditions industrielles,
lecture à distance impossible
Sensibilité à la masse volumique du produit (risque
d’enfoncement du flotteur), précautions à prendre
en citerne sous pression, risque d’encrassement et
d’usure des pièces mécaniques
Sensibilité à la masse volumique du produit, faible
étendue de mesure (quelques mètres), risque
d’encrassement et d’usure des pièces mécaniques,
prix pouvant devenir élevé
Eviter de situer le palpeur dans le parcours de
remplissage, risque d’encrassement et d’usure des
pièces mécaniques
Dépend des caractéristiques électriques de la sonde
et du produit, contraintes mécaniques du produit sur la
sonde, nécessite la vidange de la cuve pour l’étalonnage
du capteur
Branchement d’air ou de gaz, risque
d’encrassement et d’usure des pièces mécaniques et
pneumatiques, nécessite la vidange de la cuve pour
l’étalonnage du capteur
Dépend de la masse volumique du produit, risque de dépôt
sur la membrane, installation parfois difficile en bas de cuve,
nécessite la vidange de la cuve pour l’étalonnage du capteur
La constante diélectrique du produit (ε) doit être suffisante
(généralement supérieur à 1,5), contraintes mécaniques
du produit sur la sonde
Inconvénients
Mise en œuvre lourde, difficile et onéreuse
notamment sur des installations existantes, mesure
d’une masse (non d’un niveau)
Restrictions pour les produits poussiéreux,
moussants et peu réflecteurs, sensibilité aux
variations de température et de pression, inadaptée
aux très hautes températures, hautes pressions et au vide
La constante diélectrique du produit (ε) doit être
supérieure à 1,5 environ, (avec des précautions de
montage en dessous de 2)
Prix élevé, contraintes administratives,
remplacement périodique de la source
Etendue de mesure généralement courte, influence
des salissures et des poussières
91
 G uide d’achat 
ne gêne donc pas les systèmes d’agitation,
explique M. Legues, (Krohne). De plus, les mem-
branes affleurantes sont compatibles avec les
normes sanitaires et sont donc très utilisées
notamment dans l’agroalimentaire». Selon les
matériaux, les capteurs peuvent supporter un
grand nombre de produits corrosifs, abrasifs,
à hautes températures…
Et puis, il y a l’argument du prix: on trouve
des capteurs de pression à 400 F. Même si
pour un transmetteur industriel traditionnel il
faut compter plutôt 2 kF. Par ailleurs, les trans-
metteurs de pression différentielle servent éga-
lement pour des mesures de débit. «Souvent,
un industriel fait le choix de l’utiliser aussi
pour les mesures de niveau. Il n’a ainsi qu’une
seule référence de capteurs à gérer pour deux
paramètres à mesurer », indique M. Deiber
(Vega). Il fait un gain sur ses stocks et la main-
tenance.
Si un capteur de pression reste très écono-
mique à l’achat, les opérations d’installation et
de maintenance peuvent cependant avoir un
coût non négligeable Pour installer un cap-
teur en bas d’une cuve déjà installée, il faut la
vidanger. Il faut prévoir une maintenance des
tubes ou des câbles pour une mesure relative
ou différentielle entre la pression dans la cuve
et la pression au-dessus de la cuve. Enfin, pour
une mesure de bonne qualité métrologique,
un étalonnage en place nécessite de vider et
remplir la cuve. Il ne faut pas oublier non plus
que pour relier la pression à la hauteur de
liquide il faut connaître la masse volumique
du liquide. Et lorsque celle-ci varie, la mesu-
re est inévitablement faussée.

➤ Offre des fournisseurs

nce

ique
itta

a
lle

amm
adm

u
stat

)
s

eàb

(TDR
elle

nt g
Fabricant (Distributeur) Téléphone

o
par

r
anu

bull

hyd

uidé

eme
ive/
rs
es m

s
s
eurs

ason
sion

sion
geu
teur

ique
ar g

onn
acit

age

res
ar
Jaug

Plon
Palp

Pres

Pres
Flot

Rad

Rad
Ultr

Ray
Cap

Opt

Aut
Pes
ABB Automation 01 64 47 20 00 ●

Aeco (Actel) 03 26 05 05 63 ● ● ● ● ●

AEP (Actel) 03 26 05 05 63 ●

Bamo 01 30 25 83 20 ● ● ● ●

Berthold 01 46 49 83 33 ●

Blet 01 40 35 44 16 ●

BMI Airindex 02 47 27 39 85 ● ● ● ● ●

Bourdon-Sedeme 02 54 73 74 75 ●

Bullier 01 46 95 09 09 ●

Bürkert 03 88 58 91 11 ● ● ●

Campbell Scientific 01 69 29 96 77 ●

Danfoss 01 30 62 50 58 ● ●

Datam Flutec 01 69 19 76 00 ● ●

Delmo Delsecco 03 20 52 31 40 ● ● ● ● ● ● ●

Drexelbrook (Les Automatismes appliqués) 04 42 12 57 51 ● ●

Druck 01 41 32 34 64 ●

Endress + Hauser 03 89 69 67 68 ● ● ● ● ● ●

Enraf 01 49 36 20 80 ● ●

Engineering Mesures 01 42 35 33 33 ● ●

Eurojauge 03 88 30 31 38 ● ● ● ● ● ● ●

Fafnir (les Automatismes Appliqués) 04 42 12 57 51 ● ● ● 1

FGP Instrumentation 01 30 79 65 40 2
Fisher-Rosemount 03 89 37 65 30 ● ● ●

Format (Bullier) 01 46 95 09 09 ●

Foxboro 01 34 43 25 36 ●

Fuji Electric 04 73 98 26 98 ●

Gems Sensors 01 48 19 99 79 ●

Haenni Instruments 01 60 06 89 89 ●

Honeywell 01 60 19 80 00 ●

Huba Control 03 87 84 73 00 ●

Hydrologic 04 76 03 74 74 ● ● ● ● ●

Iris-Instrument (2G Métrologie) 04 76 70 94 44 ●

Iteca-Socadei 04 42 02 60 00 ● ● ● 3

92 MESURES 733 - MARS 2001


Avec la pression, on peut faire aussi du bulle
à bulle. Dans ce cas-là, le capteur est déporté
jusqu’à plusieurs dizaines de mètres. Concrè-
tement, un tube de bullage est immergé dans
le liquide. Celui-ci va avoir tendance à péné-
trer dans ce tube. Mais il va en être repoussé
par le gaz ou l’air injecté de l’autre extrémité
du tube. La pression nécessaire pour obtenir
des bulles est égale à la pression hydrostatique
qui est mesurée par le capteur. Ne nécessitant
pas d’alimentation électrique aux abords de
la cuve, cette technique reste très utilisée dans
 G uide d’achat 
l’industrie chimique en zone dangereuse.
Même si on retrouve les inconvénients d’une
méthode intrusive, le “bulle à bulle” conser-
ve ses avantages. Elle est plus facile à installer
qu’un capteur de pression en pied de cuve.
Avec un matériau adapté pour le tube immer-
gé, elle peut convenir à des environnements
difficiles avec des ciels gazeux ou des vapeurs
d’acides, ce que n’apprécie pas justement la
technique sans contact à ultrasons. L’ultrason
se propage toujours
L’ultrason a su pourtant s’imposer dans beau-
coup d’applications. Sans contact, fiable (une
simple mesure de temps) et pas chère (comptez
2 kF pour un capteur à ultrasons bas de gam-
me). Cette technique arrive très certainement
en seconde position du marché, avec une part de
marché supérieure à 50 MF en France.
Le principe est lui aussi bien connu et bien maî-
trisé. Il consiste à émettre une onde ultrasono-
re. Celle-ci, lorsqu’elle rencontre une surface
de séparation entre deux milieux, est en partie
réfléchie. La mesure du temps de retour de cet
écho indique la distance, et donc le niveau.

➤ Offre des fournisseurs

nce

ue
itta

a
lle

amm
atiq
adm
à bu

)
s

(TDR
elle

rost

nt g
Fabricant (Distributeur) Téléphone

par

e
anu

bull

hyd

uidé

eme
ive/
rs
es m

s
s
eurs

ason
sion

sion
geu
teur

ique
ar g

onn
acit

age

res
ar
Jaug

Plon
Palp

Pres

Pres
Flot

Rad

Rad
Ultr

Ray
Cap

Opt

Aut
Pes
Jumo Regulation 03 87 37 53 00 ● ●

Keller 03 89 36 33 12 ●

Klay Instruments (Mesa) 01 55 48 09 15 ● ● 4

Kobold 01 34 21 91 15 ● ● ● ● ●

Krohne 04 75 05 44 00 ● ● ● ● ● ● ● 5
K-Tek (Les Automatismes Appliqués) 04 42 12 57 51 ● ●

Kubler 03 89 75 41 73 ● ●

Larco 01 39 47 12 22 ●

Limab (Bullier) 01 46 95 09 09 ●

L & J (Larco) 01 39 47 12 22 ● ● ● ●

Magnetrol 01 60 93 99 50 ● ● ● ● ● 1
Masoneilan 01 49 04 90 00 ●

Mettler Toledo 01 30 97 17 17 ●

Mobrey 01 34 30 28 30 ● ● ● ● ● ●

Moore Siemens (Control) 01 60 03 18 64 ● ● ●

Nivus 03 88 07 16 87 ● ●

Ose (Bullier) 01 46 95 09 09 ●

Pepperl + Fuchs 01 60 92 13 13 ● ● ● ● ●

Protais 02 54 85 02 67 ● ● ● ● ●

Pulsar (I & C) 01 64 93 92 30 ●

Rittmeyer 00 41 41 767 10 00 ● ● ●

Saab (Les Automatismes appliqués) 04 42 12 57 51 ●

Sanor 03 20 24 39 40 ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●

Sart von Rohr 03 89 37 79 50 ● ●

Siemens Process Instruments 04 42 65 43 11 ● ● ● ● ●

Sigma (Martec) 01 46 23 79 09 ● ● ●

Tecfluid 01 34 64 38 00 ● ● ● ● ●

Vaf Instruments (I & C) 01 64 93 92 30 ●

Vega Technique 03 88 59 01 50 ● ● ● ● ● ●

Wenglor Sensoric 03 80 24 24 44 ●

Wika 01 34 30 84 84 ●

Yokogawa 01 39 26 10 30 ● ●

1- principe thermique - 2- principe électrostatique - 3- Mesure d’alimentation des broyeurs et mesure de la vitesse de rotation - 4- répéteur pneumatique - 5- résonnance

MESURES 733 - MARS 2001 93

 G uide d’achat 
Sonde capacitive ou par admittance?
■ La méthode capacitive consiste à mesurer la
variation de capacité d’un condensateur. Les
deux plaques de celui-ci sont généralement for-
mées par la sonde de mesu-
re et la paroi de la citerne. La
capacité est fonction de la
constante diélectrique du
milieu et donc de la présen-
ce ou non du produit entre
la sonde et la paroi. La mesu-
re de cette capacité permet
donc de déduire le niveau.
C’est ce que font les sondes
capacitives classiques. Un
doute peut cependant sur-
venir lorsqu’un colmatage se
produit sur la sonde ou sur les parois. Si, par la
suite, le niveau baisse et le colmatage subsiste,
la sonde “voit” une capacité due à ce colmatage.
Si l’ultrason a un domaine de prédilection,
c’est certainement celui de l’eau. L’eau est un
bon réflecteur d’onde et, l’environnement est,
dans la plupart des applications, plutôt facile.
Car il faut bien reconnaître que les ondes ultra-
sonores n’aiment pas que les choses se com-
pliquent. Alors qu’elles se propagent dans l’air
à faible vitesse (331 m/s à 0 °C), elles peuvent
être ralenties ou même arrêtées par la pré-
sence de molécules gazeuses, de vapeur d’eau,
de poussières, de mousses par une variation de
la température. Une augmentation de 1 °C de
la température de l’air ralentit de 0,6 m/s la
propagation des ultrasons. «Pour des mesures
en canal ouvert, une différence de 12 °C entre
le matin et l’après-midi d’une journée d’hiver
ensoleillée peut entraîner jusqu’à 15 %
d’erreur », souligne M. Legues (Krohne). Les
capteurs à ultrasons sont généralement dotés
d’une compensation en température. Mais cel-
le-ci se fait sur la température du transduc-
teur et non sur celle rencontrée par les ultra-
sons au cours de leur propagation dans l’air.
La mesure n’est donc pas toujours précise.
«Mais les industriels n’ont pas toujours besoin
d’une mesure au millimètre près, souligne
M. Aubry (Endress + Hauser). Ils veulent sim-
plement des capteurs fiables».
Les inconvénients de cette mesure de temps
de propagation d’une onde disparaissent dès
lors que les ultrasons sont remplacés par des
ondes électromagnétiques. Les capteurs radars
utilisent des radiofréquences (à quelques
GHz) qui se déplacent à la vitesse de la lumiè-
re. Pas grand-chose ne les arrête. Elles ne sont
ralenties ni par les poussières, ni les ciels
94
Pour s’affranchir de cet inconvénient, l’électro-
nique du transmetteur peut tenir compte de la
composante résistive du produit. La sonde est la
même, seul le traitement
électronique du signal
change. On parle alors de
sonde par admittance. Cel-
le-ci va faire la différence
entre la présence d’un pro-
duit à un certain niveau et
un phénomène de colma-
tage. Dans le premier cas,
elle va pouvoir mesurer
une résistance entre la son-
de et la paroi (due à la
continuité du produit).
Dans le second cas, le circuit “sonde + produit
+ paroi” est coupé, le courant ne circule plus. Le
colmatage est découvert.
gazeux, ni l’humidité. Elles ne sont influencées
ni par la température, ni par la pression. On
comprend que toutes les études préconisent la
plus forte croissance pour les mesures par
radars (voir encadré).
Le radar étend sa palette
En réalité, dans la famille des “radars sans
contact”, il existe deux principes. L’un, appe-
lé “mode pulsé” repose sur la mesure du
temps de retour de l’onde (comme les cap-
teurs à ultrasons). Le second, appelé FMCW
(Frequency Modulated Continuous Wave ou ondes
continues à modulation de fréquence), mesu-
re une différence de fréquences entre l’onde
aller et l’onde retour qui est proportionnelle
à la distance. «Pour mesurer une distance de
1 mètre, un capteur à onde pulsée mesure
6,7 nanosecondes, explique Serge Jay, respon-
sable produit en niveau chez Krohne. Un FMCW
mesure une différence de fréquences de
300 Hz ». Quelle que soit la technologie, le
choix de la fréquence de travail (généralement
entre 5 et 25 GHz selon les constructeurs ou
les modèles) est un compromis. Une plus
faible fréquence est moins sensible au colma-
tage, au phénomène de condensation ou à la
présence de mousse. Une plus haute fré-
quence permet de réduire les angles d’émis-
sion. On limite ainsi les réflexions parasites.
Aussi universelle qu’on veuille bien le dire, la
mesure par radar présente quand même
quelques restrictions. «On peut rencontrer des
difficultés de mesure sur des produits très
moussants », reconnaît M. Deiber (Vega). Et
même si les caractéristiques du produit
n’influent ni sur la vitesse ni sur la fréquence
de l’onde retour, une trop faible constante
diélectrique atténue l’amplitude du signal qui
devient difficilement exploitable. Dans une
certaine limite, cet inconvénient peut être
minimisé par la forme de l’antenne. Une
antenne en forme de cône de réception per-
met de recueillir un plus large écho. En
revanche, pour les produits à forte constante
diélectrique qui réfléchissent bien les ondes,
une antenne tige suffit. Par ailleurs, pour les
cuves et les silos étroits, les ondes peuvent
rebondir sur les parois. Et puis, pour des rai-
sons d’encombrement, il n’est pas toujours
possible d’installer un radar avec une grosse
antenne conique. Là encore, des évolutions
sont apportées par les fournisseurs. Ainsi, en
utilisant des fréquences un peu plus hautes
(aux alentours de 25 GHz), ils peuvent rédui-
re le diamètre de l’antenne (on trouve
aujourd’hui des antennes coniques de 40 mm
de diamètre sur un piquage de 1,5 pouce).
Depuis quelques années, tous les fournisseurs
se sont appliqués à rendre la technologie radar
“à la portée de chacun”. Il y en a aussi bien
pour les petits que pour les gros budgets. On
trouve aujourd’hui sur les étagères des cap-
teurs à 7 kF. Certains ont été développés en 2
fils, qui ne nécessitent pas d’alimentation élec-
trique supplémentaire (notamment pour les
applications en zone dangereuse). Mais des
versions plus “sophistiquées” ont été aussi
développées pour répondre à des applications
difficiles: capteur “hautes températures” (jus-
qu’à plus de 400 °C), capteur avec antenne
émaillée pour résister aux vapeurs corrosives...
Et puis il y a le “millimétrique”, le radar haut
de gamme. Plutôt aux alentours des 30 kF, il
assure une incertitude au millimètre près. Pro-
posé il y a quelques années par un nombre
très restreint de fournisseurs et pour des appli-
cations dans la marine ou le militaire, il
s’étend doucement dans le monde industriel.
Un signe: deux acteurs importants de l’ins-
trumentation de process viennent de l’ajouter
à leur catalogue. Endress + Hauser a développé
l’année dernière son propre radar millimé-
trique. Fisher-Rosemount vient tout juste de rache-
ter Saab Marine Electronics, un des plus impor-
tants fournisseurs dans ce domaine. Pour
M. Jay (Krohne), les applications restent enco-
re “exotiques”: «On retrouve le radar milli-
métrique essentiellement dans le stockage de
produits pétroliers. Il est le seul concurrent
aux systèmes mécaniques par flotteurs ou pal-
peurs asservis eux aussi capables de faire de
la grande précision». M. Aubry (Endress + Hau-
ser) mise sur tous les produits à haute valeur
ajoutée: «les cuves de stockage en raffinerie
bien sûr mais aussi les produits pharmaceu-
tiques ou les essences de parfum».
MESURES 733 - MARS 2001

Enfin, toujours dans la famille des radars, un
tout jeune cousin, le TDR, se fait une petite
place dans la mesure de niveau. Fin 1996,
Krohne proposait le premier capteur utilisant le
principe Time Domain Reflectometry (déjà large-
ment éprouvé dans la localisation de défauts
sur des lignes de transmission électrique). Des
impulsions électromagnétiques hautes fré-
quences se propagent le long d’un fil (ou
deux) qui est immergé dans la matière à
mesurer. Lorsqu’une impulsion rencontre la
surface du produit, elle est renvoyée, et le
temps de retour détermine le niveau. Avec la
méthode TDR, sorte de radar filoguidé, on
retrouve les inconvénients d’une méthode
 G uide d’achat 
intrusive, et on conserve les limitations du
radar sans contact pour les produits à faible
constante diélectrique. Mais, à part ça, il
marche partout. En concentrant les impul-
sions électromagnétiques sur un câble, il
s’affranchit des échos parasites (qui parfois
perturbent les radars sans contact).
Le TDR, un positionnement marketing
Dès son introduction, le BM 100 de Krohne
fonctionnait aussi bien sur des solides que sur
des liquides (avec mesure d’interface). Plus
tard, Magnetrol a proposé son modèle Eclipse
uniquement sur les liquides. Les modèles de
Vega ou Endress + Hauser ne sont destinés qu’aux
poudres et pulvérulents. «Il s’agit avant tout
d’un positionnement marketing, soutient
M. Deiber (Vega). Dans les solides, peu de tech-
nologies sont disponibles ». Cette méthode
qu’on avait dit universelle s’implante cepen-
dant timidement. Elle peut trouver sa place
lorsqu’un capteur à ultrasons ne convient pas
(problème de température, poussières,
mousses…) et lorsqu’un radar sans contact est
trop encombrant ou trop cher. Il est peu pro-
bable, à l’avenir que le prix du radar puisse
s’aligner sur la technologie à ultrasons. Le cap-
teur TDR, que l’on peut trouver aujourd’hui à
partir de 5 kF, pourrait alors faire la liaison.
Marie-Pierre Vivarat-Perrin

GUIDE DES PRODUITS

■ Impossible de recenser tous les équipements destinés
à des mesures de niveau présents sur le marché. Même Le palpeur asservi mesure aussi
parmi les nouveaux produits que nous ont présentés les la densité ou l’interface
fournisseurs, nous sommes obligés de faire une sélec-
tion. Elle est forcément subjective et incomplète. Il ■ Le jaugeur asservi
nous a paru néanmoins que les produits présentés ci- MCG 1500 proposé
dessous offraient tous au moins une petite originalité. par L&J mesure le
déplacement du pal-
Radar sans contact: peur à l’aide d’une
jauge de contrainte.
un FMCW à deux fils Celle-ci mesure
l’effort appliqué à
■ Dans la famille des modèles sur des liquides de faible constan- l’axe d’un moteur pas
radar sans contact FMCW (Fre- te diélectrique, tels que les solvants à pas (cet effort est
quency Modulated Continuous Wave) qui organiques, le benzène, le toluène différent selon que le
mesurent une différence de fré- et les hydro- palpeur est dans l’air
quences proportionnelle à la dis- carbures. Il ou dans le liquide).
tance, Krohne présente le Radar convient Le microprocesseur
BM 702, le premier radar FMCW donc, entre calcule la vitesse et le
à deux fils. Il fait la même chose autres, aux applica- sens dans lequel le
que son homologue 4 fils, tions dans les moteur doit tourner
mais un peu moins indus- jusqu’à la détection du niveau. la densité du liquide peut être
souvent afin de tries chi- Une transmission magnétique par cycliquement mesurée à proxi-
consommer le miques et bobines du signal entre la partie mité de la surface du liquide. Sur
moins d’énergie pos- pétrochimiques. mobile et la partie fixe de la jauge option également, il est possible
sible. Au lieu d’une Avec les agréments évite les transmissions par frotteur. d’obtenir un profil de la densité
mesure quasi conti- de sécurité intrin- Toutes les 5 ou 10 minutes, le pal- du produit sur toute la hauteur
nue, il n’en fait qu’une sèque EEx ia, il peur est relevé au-dessus du pro- contenue dans le bac.
par seconde. La plage de peut être utilisé duit et pesé. La surcharge occa- La jauge se caractérise aussi par
mesure s’étend jusqu’à dans les zones à sionnée par le produit résiduel sur sa taille (hauteur 285 mm) et sa
20 mètres avec une incertitu- atmosphère explosive (Zone 0, 1, le palpeur est alors compensée. De masse (11,4 kg).
de de ± 0,2 % de la distance 2; IIC/IIB: T1 à T6). tout cela, il résulte une incertitu- Le jaugeur a obtenu l’agrément
mesurée. Par une fonction En complément, un logiciel de meilleure que ± 0,8 mm sur Drire pour les transactions com-
“suivi du fond de réservoir”, d’analyse (PC-CAT), compatible une étendue de mesure de 0 à merciales. Il est particulièrement
il peut également mesurer de avec tous les produits de la série 25 m (0 à 40 m en option). Pour adapté à la mesure de niveau sur
faibles niveaux de réservoir. BM 70 de Krohne permet la le jaugeage des fonds de réser- les réservoirs de stockage
L’instrument fonctionne sur la configuration de l’équipement, voirs, le poids du palpeur sur les d’hydrocarbures liquides, ainsi
bande de fréquence de 8,5 à l’enregistrement et la visualisa- sédiments ou sur l’eau est mesu- que sur les réservoirs de stocka-
9,9 GHz. Il est donc insensible tion des signaux mesurés. ré. Le palpeur est alors relevé ou ge de GPL ou tout autre produit.
aux variations de température et de Krohne abaissé jusqu’à trouver l’interface. Larco
pression. Il autorise des mesures Tél.: 04 75 05 44 00 - Fax: 04 75 05 44 48 Connaissant le volume du palpeur, Tél.: 01 39 47 12 22 - Fax: 01 39 47 32 00

MESURES 733 - MARS 2001 95

 G uide d’achat 

Un double capteur de pression

Un marché assez stable pour les applications critiques
■ Les industriels mesurent de plus en plus leurs niveaux. Que ce soit
pour des objectifs de qualité (en augmentant les contrôles sur leur pro- ■ Le transmetteur me de pression.
cessus), ou pour se plier à de nouvelles contraintes réglementaires de pression XTC De plus, le trans-
notamment dans le domaine de la sécurité ou de l’environnement de Moore (Sie- metteur commu-
(contrôle anti-débordement, détection de fuite…). Il y a aussi bien sûr mens) peut être te automatique-
tout le marché de remplacement. A l’heure du changement, les utilisa- installé sur des ment sur sa
teurs abandonnent souvent les anciennes technologies mécaniques au applications cri- source d’alimen-
profit des technologies électroniques plus fiables, sans pièces mobiles tiques, là où géné- tation secondaire
et donc plus résistantes. “Durer le plus longtemps” est l’un des points ralement deux interne lorsque
importants du cahier des charges, pour un capteur de niveau. transmetteurs clas- son circuit de dia-
Si les points de mesure ont plutôt tendance à se multiplier, le prix des siques sont requis gnostic détecte
appareils a, quant à lui, plutôt tendance à baisser. Dans la balance, le (ou deux trans- une ou plusieurs
marché global reste donc assez stable. En France, une estimation, à metteurs XTC à la défaillances. Les
partir de données établies par le Syndicat de la Mesure, le situerait place de trois transmetteurs). Pour processeurs intègrent d’autres
aux alentours de 300 MF dont 80 % pour les liquides. Le marché amé- cela, il a obtenu les certifications fonctions d’auto-contrôle. Ainsi,
ricain de la niveaumétrie a été évalué en 2000 à 396 M$. Cette étude ad hoc de l’organisme allemand des capteurs de détection vérifient
réalisée par Venture Development Corporation (VDC) prévoit une crois- le Tüv (classe AK6, équivalent l’état des cellules de pression.
sance annuelle de 2,9 % jusqu’en 2005. Même si ces prévisions SIL3). Par ailleurs, le transmetteur XTC
concernent uniquement les Etats-Unis, on peut supposer que le mar- Le capteur de pression comprend a obtenu les agréments Cenelec
ché européen suivra les mêmes tendances. en fait deux capteurs à technolo- pour une utilisation en zone dan-
Selon cette étude, les mesures en continu représentent donc 68 % de gie capacitive en silicium. Deux gereuse. Il peut se faire en Inox
ce marché et sa croissance s’élèverait à 3,3 % contre 0,7 % pour les circuits électroniques séparés (316SS), Hastelloy, Monel, Tanta-
mesures ponctuelles (discontinues). Les équipements électroniques comparent en permanence les le… La membrane à bride peut
comptent pour 74 % du marché (croissance annuelle de 3 %) contre deux mesures. Les deux micro- être déportée. Le transmetteur est
26 % pour les systèmes mécaniques (décroissance de 0,1 %). processeurs reposent sur des tech- doté d’une sortie 4-20 mA avec le
Parmi les cinq technologies les plus utilisées et qui représentent près nologies différentes afin d’éviter protocole Hart.
de deux tiers du marché, le flotteur est la seule technologie méca- les modes communs. Ils sont char- Control
nique. Elle arrive en 3ème position après les mesures par pression, les gés de calculer et vérifier la gam- Tél.: 01 60 03 18 64 - Fax: 01 60 03 18 85
mesures par ultrasons et avant les mesures capacitives et par pesage.
Le marché des mesures par ultrasons constitue 15,1 % de parts de
marché avec une croissance de 4,5 % par an. Mais la plus forte aug- Une solution pour le contrôle des eaux
mentation est prévue pour la technologie Radar : 9 % par an alors
qu’elle représente aujourd’hui 7 % de parts du marché américain soit ■ Ce n’est plus une
28 M$. Dans les cuves ou les silos de stockage, le radar, avec son apti- simple mesure de
tude à supporter les environnements difficiles et corrosifs, est appelé niveau mais un système
à devenir la principale technologie utilisée et devrait connaître une complet destiné à la ges-
croissance annuelle de 11,9 % en chiffres d’affaires et 13,7 % en unités tion et au contrôle des
vendues. équipements et de dis-
www.vdc-corp.com tribution d’eau ou de
collecte des eaux usées.
Le système EnviroRan-
ger ERS 500 de Siemens
L’indicateur magnétique Process Instruments (ancien-
à flotteur tient à 350 °C nement Milltronics) met
en œuvre la technologie
■ Sart von Rohr propose un indica- table à ampoule Reed est intégré ultrasonique sans contact pour RTU/ASCII) permettent une
teur magnétique de niveau à flot- dans un boîtier antidéflagrant les mesures (plage de mesure connexion avec des systèmes
teur pour des applications diffi- Eex d II C T6. Le flotteur est lui jusqu’à 15 mètres) ainsi que automatisés via des réseaux télé-
ciles. Le MBSK tient aux fortes aussi en acier Inox. Il a été gonflé d’autres fonctions spécifiques phoniques commutés, des liai-
températures jusqu’à 350 °C et à à l’azote sous 70 bar. Le système pour répondre aux applications sons spécialisés ou radiofré-
des pressions jusqu’à 204 bar. supporte la présence de conden- de gestion de pompage. L’Envi- quences. A noter encore des
L’épreuve hydraulique a été testée sats et accepte des milieux de mas- roRanger ERS 500 comprend 8 fonctions de gestion et de
en pression à 370 bar. Le corps est se volumique 0,6 kg/l. L’indica- entrées TOR et 5 relais (pour la contrôle de débits dans les déver-
en acier inox avec une fermeture teur est utilisé par exemple en gestion de pompes, de vannes soirs d’orage ou la totalisation
inférieure par un système de type raffinerie pour la fabrication de ou d’alarmes), 1 entrée analo- des données de process (volume
“autoclave” (en remplacement propylène. gique pour la mesure de niveau. pompé, temps de marche…).
d’une bride de fond généralement Sart von Rohr Des moyens de télémétrie et Siemens Process Instruments
utilisée). Le contact inverseur bis- Tél.: 03 89 37 79 50 - Fax: 03 89 37 79 51 d’interface intégrés (Modbus Tél.: 04 42 65 69 00 - Fax: 04 42 58 63 95

96 MESURES 733 - MARS 2001


Transmetteurs de niveau numériques
■ Keller présente un transmetteur
de niveau programmable avec une
sortie analogique (4-20 mA) et
numérique (liaison RS 485). Le
transmetteur peut ainsi être confi-
guré à partir d’un PC ou d’un por-
table. Le capteur piézorésistif est
un chip en silicium micro usiné.
Une compensation en températu-
re est assurée par entre à et 40 °C.
Deux versions de transmetteur
sont proposées. Le PAA-36 W tra-
vaille en pression absolue. Il peut
être utilisé lorsque la pression
atmosphérique est enregistrée par
un capteur séparé. La pression
Sonde par admittance avec
compensation du diélectrique
■ Les mesures par admittance,
tout comme les mesures capaci-
tives, dépendent, entre autre, de la
constante diélectrique du produit
à mesurer. La version TrueLevel
de Drexelbrook (distribué par Les
Automatismes Appliqués) intègre
une compensation en continu des
variations de ce paramètre. Elle
est tout particulièrement destinée
Une mesure par principe
électrostatique
■ FGP Instrumentation commerciali-
se le transmetteur SMP01 qui uti-
lise un principe de mesure élec-
trostatique. Ce principe breveté
autorise des mesures de niveau sur
les liquides ou sur les pulvérulents.
Un champ électrique pulsé est
appliqué dans le milieu. La quan-
tité de charges électriques
recueillies par la sonde immergée
est proportionnelle au niveau. Ces
transmetteurs sont disponibles
MESURES 733 - MARS 2001
atmosphérique est alors soustrai-
te de la pression absolue au
niveau de la centrale. Le PR-36W
travaille quant à lui en pression
relative. La pression atmosphé-
rique de référence est appliquée
à l’arrière du capteur de pression
via un tube capillaire intégré dans
le câble de raccordement élec-
trique du transmetteur. La pres-
sion exercée par la colonne de
liquide au-dessus du transmetteur
est alors directement mesurée par
ce dernier.
Keller
Tél.: 03 89 36 33 12 - Fax: 03 89 36 33 13
aux milieux dont la composition
est susceptible de changer :
mélanges d’hydrocarbures,
mélange de monomères et poly-
mères, peintures, huiles… La
gamme de Drexelbrook com-
prend pas moins de plusieurs
centaines de modèles de sonde
qui se distinguent par le matériau,
la taille, le mode de fixation…
Elle inclut des sondes de mesure
en continu ou des contrôleurs
tout ou rien. Les transmetteurs
des mesures en continu sont dotés
de protocoles Hart ou propriétai-
re (Honeywell) et peuvent être
certifiés EEx ia.
Les Automatismes appliqués
Tél.: 04 42 12 57 57 - Fax: 04 42 12 57 58
pour des étendues de mesure de
0-100 mm à 0-1 500 mm avec
une résolution entre 0,1 mm et
1 mètre. Ils délivrent un signal nor-
malisé 4-20 mA en câblage 2 fils et
sont alimentés en 7 ou 36 V. Les
matériaux en contact avec le
milieu sont au choix en poly-
éthylène, polypropylène, PVDF ou
encore ETFE.
FGP instrumentation
Tél.: 01 30 79 65 40 - Fax: 01 30 54 01 43
 G uide d’achat 
La pâte abrasive passe de
l’admittance à la pression
■ Dans des cuves de près de
1 mètre de haut et 50 cm de
diamètre, Ugimag brasse des
pâtes minérales très abrasives.
Cette filiale du groupe Carbone
Lorraine, à Saint-Pierre d’Alle-
vard (38), est spécialisée dans la
production d’aimants perma-
nents. Ses produits rentrent
dans la fabrication des moteurs
électriques, notamment pour le
secteur de l’automobile. Il y a
environ cinq ans, ses pâtes
avaient eu raison des capteurs
de pression de Vega piqués en
fond de cuve. Les membranes de l’époque ne pouvaient résister à
l’abrasion « Ils ne tenaient même pas un an », reconnaît Guy Deiber,
ingénieur commercial chez Vega. La société avait alors installé des
sondes par admittance. Le même fournisseur venait juste de dévelop-
per ce principe, une version évoluée des sondes capacitives (voir enca-
dré). L’électronique dissocie du signal électrique de mesure une com-
posante résistive (liée au colmatage) et une composante capacitive
(liée au niveau). Tout marchait bien. Seul inconvénient. La pâte devant
être brassée par un agitateur à trois rangs d’ailettes, la mesure ne pou-
vait se faire que sur 30 % de la hauteur. Il y a un peu moins d’un an,
retour donc à la pression avec cette fois-ci des membranes en céra-
mique qui peuvent désormais
résister à l’abrasion de la pâte. Ins-
tallés en bas de cuve, ils mesurent
le niveau de la cuve sur toute sa
hauteur. M. Deiber préconise une
durée de vie d’au moins cinq ans.
L’évolution des technologies oblige
parfois à des choix qui ne sont pas
forcément linéaires et définitifs.
L’ultrason jusqu’à 175 °C
■ Iteca-Socadei propose une gam- cas de silos ou de cuves de plus
me d’équipements ultrasoniques grande hauteur, le matériel est
qui, en utilisant le spectre des fré- équipé d’un logiciel sophistiqué
quences basses, est capable de tra- qui analyse en permanence
vailler dans les milieux solides en l’écho retour. Il tient compte de
vrac où la température peut l’atmosphère de poussières et
atteindre 175 °C ou alors dans les des vapeurs à l’intérieur du silo
milieux liquides moussants. Il est ou de la cuve. Il intègre aussi les
également possible de s’affranchir variations de température. Une
des nuages de poussières. application type est réalisée en
Dans le cas de trémies, silos ou milieu cimentier sur des silos de
cuves de 20 mètres au plus, 30 mètres avec alimentation
l’équipement est alimenté en pneumatique de produits très
courant standard. L’appareil dis- fins.
pose d’une sortie ainsi que 2 ou Iteca-Socadei
4 relais programmables. Dans le Tél.: 04 42 02 60 00 - Fax: 04 42 02 75 95
97
 G uide d’achat 

Un radar pulsé millimétrique

Le radar, plus d’un an
pour choisir ■ Endress + Hauser a
développé le premier
Foundation, Hart…).
De l’autre côté de la
■ A Beaufort (39), Sorrège est une socié- capteur radar à émis- gamme, Endress + Hau-
té de régénération de solvants sales. sion pulsée pouvant ser présente également
Dans 12 cuves de 8,5 mètres de haut et atteindre une préci- un radar en technolo-
2 mètres de diamètre, elle stocke des sion de mesure mil- gie 2 fils qui peut être
solvants sales. « Avant, on ne faisait pas limétrique (les autres installé sur une cuve
de mesures, sauf de temps en temps avec radars millimétriques de stockage (incerti-
un mètre », explique Jean-Marie Gotti, du marché utilisent tude ± 3 mm) ou sur
responsable de la cellule technique. Le choix du radar sans contact ne la technologie une cuve de process
s’est pas fait sans mal. Les conditions ne sont pas simples : des cuves FMCW). Le Micropi- (incertitude
de forme cylindro-conique, des mélanges de solvants sales à compo- lot S est essentiellement destiné à ± 10 mm). Ces deux modèles
sition variable et avec risque de colmatage. Aujourd’hui, M. Gotti est des applications de stockage de sont dotés d’un afficheur
plutôt satisfait mais émet quelques restrictions : « Nous avons parfois produits pétroliers ou autres pro- (4 lignes) avec la possibilité d’une
des solvants avec une faible constante diélectrique., De plus, dans les duits à forte valeur ajoutée. Il sup- configuration en face avant par
cuves de solvants sales, la composition du mélange varie. Lorsqu’il y a porte des températures jusqu’à menu déroulant. Un logiciel de
trop de toluène ou de xylène, le radar “décroche”. Il a fallu plus d’un an de 200 °C et des pressions jusqu’à configuration permet aussi une
test pour s’orienter sur la technologie proposée par Krohne ». Reste à 400 bar. Le transmetteur est doté mise en service à distance sur PC.
équiper 16 autres cuves de solvants propres. La société pourrait cette d’une sortie numérique (bus de Endress + Hauser
fois envisager la technologie à radar guidé (TDR). « Nous y avions déjà terrain Profibus PA, Fieldbus Tél.: 03 89 69 67 68 - Fax: 03 89 69 55 46
pensé pour les solvants sales ; mais on risquait alors les colmatages et
pour une des cuves qui comporte un système d’agitation elle n’était pas
du tout possible », commente M. Gotti. En complément d’une mesure Transmetteur bulle à bulle
de niveau, chaque cuve est dotée d’un détecteur anti-débordement.
■ Les trans- un capteur sur site) ou d’alimen-
metteurs de tation électrique. Il s’adresse aux
Un radar avec une antenne en émail niveau Alphée applications “difficiles” (traite-
d ’ Hydrolo g ic ment de surface) ou plus “faciles”,
■ Avec une antenne en émail, le large angle d’ouverture des ondes mesurent la notamment dans le domaine de
capteur de niveau radar Vegapuls et s’adapte ainsi à des applications pression l’eau. Disponibles pour des éten-
54 de Vega résiste à la corrosion des difficiles (insensibilité aux échos hydrostatique dues de mesure de 1, 3 ou
produits chimiques agressifs. Il peut multiples, à la présence de pous- selon le princi- 10 mètres avec une incertitude de
supporter des températures jusqu’à sières, ou aux colmatages…). La pe du bulle à bulle. En déportant ± 0,25 % à 20 °C, les appareils
250 °C et des pressions jusqu’à série 40, quant à elle, est plus sen- la mesure jusqu’à une trentaine de Alphée, qui sont donc déportés,
40 bar. Dans la même série du sible à ses perturbations mais, avec mètres, le système évite les risques se présentent sous forme d’un
même fournisseur, le Vegapuls 56 une plus grande focalisation des liés aux produits corrosifs, aux boîtier IP40 encliquetable sur rail
résiste à 100 bar et 400 °C, grâce à signaux, est conseillée pour des vapeurs, aux poussières ou à Din, ils sont connectables à toutes
l’utilisation de matériaux en céra- cuves étroites de grande hauteur. l’humidité. Il est aussi pratique les centrales d’acquisition.
mique et une étanchéité en gra- Vega lorsqu’il y a des problèmes Hydrologic
phite. La série 50 de Vega offre un Tél.: 03 88 59 01 50 - Fax: 03 88 59 01 51 d’encombrement (pour installer Tél.: 04 76 03 74 74 - Fax: 04 76 42 40 70

98 MESURES 733 - MARS 2001