Vous êtes sur la page 1sur 100

MAINTENANCE INDUSTRIELLE

Par Dr, Ir, Melhyas KPLE


RAPPELS DE QUELQUES NOTIONS
MATHEMATIQUES
THEORIE DES PROBABILITES

Evénement E
La probabilité d’un événement E est obtenue de deux manières
Par dénombrement
𝐍𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐚𝐬 𝐟𝐚𝐯𝐨𝐫𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬 C’est la probabilité vraie de l’élément E. la difficulté
𝐏 𝐄 =
𝐍𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐚𝐬 𝐩𝐨𝐬𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞𝐬 est notamment celle d’avoir accès à ce décompte.

De façon expérimentale n étant le nombre d’expériences, f(E) est la

𝐏 𝐄 = 𝐥𝐢𝐦 𝐟(𝐄ሻ fréquence observée de E. plus le nombre


𝐧→∞
d’expériences est grand, plus cette fréquence se
rapproche de la probabilité vraie de l’événement E.

0 ≤ 𝐏(𝐄ሻ ≤ 1
RAPPELS DE QUELQUES NOTIONS
MATHEMATIQUES
THEORIE DES PROBABILITES

Intersection d’Evénements
𝐏 𝐀 ∩ 𝐁 = 𝐏 𝐀 . 𝐏(𝐁Τ𝐀ሻ P(B/A) la probabilité d’avoir l’événement B sachant que l’on a eu A.

𝐏 𝐀1 ∩ 𝐀2 … ∩ 𝐀𝐧 = 𝐏 𝐀1 . 𝐏(𝐀2 Τ𝐀1 ሻ. 𝐏(𝐀3 Τ𝐀1 𝐀2 ሻ … . 𝐏(𝐀𝐧 Τ𝐀1 𝐀2 … 𝐀𝐧−1 ሻ

Evénements indépendants
𝐧

𝐏 𝐀 ∩ 𝐁 = 𝐏 𝐀 . 𝐏(𝐁ሻ 𝐏 𝐀1 ∩ 𝐀2 … ∩ 𝐀𝐧 = 𝐏 𝐀1 . 𝐏 𝐀2 . 𝐏 𝐀3 … . 𝐏 𝐀𝐧 = ෑ𝐏(𝐀𝐢 ሻ
𝐢=1

Réunion d’Evénements

𝐏 𝐀 ∪ 𝐁 = 𝐏 𝐀 + 𝐏 𝐁 − 𝐏(A ∩ 𝐁ሻ
Evénements indépendants

𝐏 𝐀 ∪ 𝐁 = 𝐏 𝐀 + 𝐏 𝐁 − 𝐏 𝐀 . 𝐏(𝐁ሻ 𝐏 𝐀∪𝐁 =𝐏 𝐀 +𝐏 𝐁 A et B incompatibles


RAPPELS DE QUELQUES NOTIONS
MATHEMATIQUES
THEORIE DES PROBABILITES

Approche de la maintenance industrielle par le calcul de la probabilité

Si T est le temps d’intervention conditionnel, R(T) est la probabilité de « fonctionner de 0 à T sans panne (Evénement A), si
R(T+t) est la probabilité de fonctionner de 0 à T et de T à (T+t) sans panne (Evénement B), on peut écrire que la probabilité de
bien fonctionner à (T+t) sachant que le système a bien fonctionné de 0 à T est P(B/A), or :
𝐏 𝐀 ∩ 𝐁 = 𝐏 𝐀 . 𝐏(𝐁/𝐀ሻ → 𝐏(𝐁/𝐀ሻ = 𝐏 𝐀 ∩ 𝐁 /𝐏(𝐀ሻ
Soit :

𝐑(𝐓 + 𝐭ሻ
𝐏(𝐁/𝐀ሻ =
𝐑(𝐓ሻ
Exemple : R(T+t)=0,6 et R(T)=0,7 on a alors : P(B/A)=R(T+t)/R(T)=0,6/0,7=0,85
RAPPELS DE QUELQUES NOTIONS
MATHEMATIQUES
THEORIE DES PROBABILITES

Probabilité totale

Si les Ei forment une partition d’un ensemble E, Ei ∩ Ej = ∅, ∀ i et j avec i ≠ j et que l’événement B dépend d’au moins un des
événements Ei, alors :

𝐏 𝐁 = ෍ 𝐏(𝐁/𝐄𝐢 ሻ. 𝑷(𝑬𝒊 ሻ
𝐢=𝟏
Théorème de Bayes
𝐏 𝐄𝐣 . 𝐏(𝐁Τ𝐄𝐣 ൯
𝐏(𝐄𝐣 Τ𝐁ሻ =
σ𝐧𝐢=1𝐏 𝐄𝐢 . 𝐏(𝐁Τ𝐄𝐢 ሻ
RAPPELS DE QUELQUES NOTIONS
MATHEMATIQUES
LOIS DE PROBABILITE

Lois discrètes : Binomiale

L’hypothèse fondamentale consiste à ne pas modifier la composition d’un lot considéré N. cette hypothèse implique un tirage sans
remise ou tirage dit non exhaustif. n/N≤0,1 (n taille de l’échantillon)
La loi binomiale B(n, p) donne la probabilité (p%) d’avoir k éléments défectueux dans l’échantillon.
𝐤
𝐧!
𝐤 𝐤
𝐩 𝐱 = 𝐤 = 𝐂𝐧 𝐩 1 − 𝐩 𝐧−𝐤 𝐂𝐧 =
𝐤! 𝐧 − 𝐤 !
Caractéristiques
𝐄 𝐗 = 𝐧𝐩 𝛔2 = 𝐧𝐩(1 − 𝐩ሻ

Si les variables aléatoires indépendantes X1, X2, X3,…,Xi,…Xn sont distribuées suivant des lois binomiales indépendantes de
paramètres (n1, p), (n2, p), (n3, p),…, (ni, p),…, (nn, p), alors la variable X= X1+X2+X3+…+Xi+…+Xn suit une loi binomiale de
paramètres 𝐁 (σ𝐧𝐢=𝟏 𝐧𝐢 ሻ, 𝐩 𝐤

Fonction cumulée 𝐩 𝐗 = 𝐤 = ෍ 𝐂𝐧𝐗 𝐩𝐗 1 − 𝐩 𝐧−𝐗

𝐗=0
RAPPELS DE QUELQUES NOTIONS
MATHEMATIQUES
LOIS DE PROBABILITE

Lois discrètes : Hypergéométrique

Tirage avec remise (tirage non exhaustif) et n/N>0,1. N : taille du lot, n : taille de l’échantillon, p : la proportion de défectueuse
dans le lot initial , k : le nombre d’éléments défectueux auxquels on s’attend dans l’échantillon.
𝐤 𝐧−𝐤
𝐂𝐍𝐩 𝐂𝐍(1−𝐩ሻ
𝐩 𝐗=𝐤 =
𝐂𝐍𝐧
Caractéristiques
𝐍−𝐧
𝐄 𝐗 = 𝐧𝐩 𝛔2 = 𝐧𝐩(1 − 𝐩ሻ
𝐍−1

Fonction cumulée
𝐗=𝐤 𝐤 𝐧−𝐤
𝐂𝐍𝐩 𝐂𝐍(1−𝐩ሻ
𝐩 𝐗≤𝐤 =෍
𝐂𝐍𝐧
𝐗=0
RAPPELS DE QUELQUES NOTIONS
MATHEMATIQUES
LOIS DE PROBABILITE

Lois discrètes : Poisson


La taille du lot N est grande ou infinie, mais on connait la proportion p d’éléments défectueux. De ce fait, on sait que le nombre
moyen de défectueux auquel on peut s’attendre dans l’échantillon de taille n est m. C’est une approximation de la loi binomiale
pour N grand et p faible de paramètre np. La probabilité d’avoir k défectueux dans un échantillon est donnée par :
𝐞−𝐦 𝐦𝐤
𝐩 𝐗=𝐤 =
𝐤!
Caractéristiques
𝛔2 = 𝐦
𝐄 𝐗 =𝐦
Fonction cumulée

𝐗=𝐤 −𝐦 𝐤
𝐞 𝐦
𝐩 𝐗≤𝐤 =෍
𝐗!
𝐗=0
RAPPELS DE QUELQUES NOTIONS
MATHEMATIQUES
LOIS DE PROBABILITE
Lois continues : Loi normale ou de Gauss

Une variable aléatoire X de moyenne m et d’écart-type σ suit une loi normale ou de Gauss si sa fonction de densité est :
2
1 − 𝐗−𝐦
𝐟 𝐗 = 𝐞𝐱𝐩 𝐄 𝐗 =𝐦 𝐕𝐚𝐫𝐢𝐚𝐧𝐜𝐞 = 𝛔2
𝛔√2𝛑 2𝛔2

𝐟 𝐦 − 𝐗 = 𝐟(𝐦 + 𝐗ሻ Fonction cumulée

𝐗 2
1 − 𝐗−𝐦
𝐅 𝐗 =න 𝐞𝐱𝐩 𝐝𝐗
−∞ 𝛔√2𝛑 2𝛔2 F(X
f(X)
1)

68,25%
𝐗−𝐦
𝐔=
𝛔 0,5
95,45%
La table N(0,1) donne les valeurs de F(U)
99,78%

m X
𝐅 −𝐔 = 1 − 𝐅(𝐔ሻ m X
RAPPELS DE QUELQUES NOTIONS
MATHEMATIQUES
LOIS DE PROBABILITE
Lois continues : Loi de Log-normale

Une variable aléatoire continue X suit une loi de Log-Normale si LogX obéït à une loi normale N(m,σ) telle que :
𝟐
𝟏 − 𝐥𝐧𝐗 − 𝐦
𝐟 𝐗 = 𝐞𝐱𝐩 𝐩𝐨𝐮𝐫𝐗 ≥ 𝟎 𝛔2 𝟐
𝝈𝟐 = 𝐞𝐱𝐩 𝟐𝐦 + 𝛔𝟐 . (𝐞𝛔 − 𝟏ቁ
൞ 𝛔√𝟐𝛑 𝟐𝛔𝟐 𝐄 𝐗 = 𝐞𝐱𝐩(𝐦 + ቇ
2
𝐟 𝐗 = 𝟎 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐗 < 𝟎
Fonction cumulée

Le calcul de la fonction cumulée se F(X) s’effectue en changeant une


variable en variable centrée réduite suivante :
f(X)

𝐥𝐧𝐗 − 𝐦
𝐔=
𝛔
X
RAPPELS DE QUELQUES NOTIONS
MATHEMATIQUES
LOIS DE PROBABILITE
Lois continues : Loi bi-normale

Il existe des distributions de lois conjointes en particulier si X1 et X2 ont une densité de probabilité telle que :

1 1 𝐗1 − 𝐦1 2 2𝛒 𝐗1 − 𝐦2 𝐗 2 − 𝐦2 𝐗 2 − 𝐦2 2
𝐟 𝐗1 , 𝐗 2 = 𝐞𝐱𝐩 − − +
𝛔1 𝛔2 √(1 − 𝛒൯ 2 1 − 𝛒2 𝛔12 𝛔1 𝛔2 𝛔22

Alors X1 et X2 sont bivariées, ρ est le coefficient de corrélation

Caractéristiques
𝐄 𝐗1 = 𝐦1 𝐞𝐭 𝐄 𝐗 2 = 𝐦2 𝛔2𝐗1 = 𝛔12 𝐞𝐭 𝛔2𝐗2 = 𝛔22

Cette distribution est surtout intéressante pour l’étude du coefficient de corrélation ρ.


Si ρ=0, X1 et X2 sont indépendantes et si ρ=1, il existe une corrélation entre les variables X1 et X2
RAPPELS DE QUELQUES NOTIONS
MATHEMATIQUES
LOIS DE PROBABILITE
Lois continues : Loi Exponentielle
C’est un modèle particulièrement utilisé en fiabilité électronique. La loi exponentielle est définie par la fonction de densité
suivante : λ est le paramètre de la loi exponentielle
Fonction de répartition
1 1
𝐟 𝐗 = 𝛌𝐞−𝛌𝐗 𝐚𝐯𝐞𝐜 0 ≤ 𝐗 ≤ +∞ 𝐄 𝐗 = 𝛔2𝐗 = 2 𝐗
𝐗
𝛌 𝝀 𝐅 𝐗 = න 𝛌𝐞−𝛌𝐗 𝐝𝐗 = −𝐞−𝛌𝐗 = 1 − 𝐞−𝛌𝐗
0
f(X) −∞
F(X)

X
X
Loi de Poisson, de paramètre m=λX et que l’on cherche la probabilité (k=0), on retrouve le modèle exponentiel.

𝐞−𝛌𝐗 𝛌𝐗 𝐤
𝐞−𝛌𝐗 𝛌𝐗 0
𝐩 𝐤 = ; 𝐩 𝐤=0 = = 𝐞−𝛌𝐗 𝛌 = 𝐓𝐚𝐮𝐱 𝐝𝐞 𝐝é𝐟𝐚𝐢𝐥𝐥𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐄 𝐗 = 𝐌𝐓𝐁𝐅
𝐤! 0!
RAPPELS DE QUELQUES NOTIONS
MATHEMATIQUES
LOIS DE PROBABILITE
Lois continues : Loi de Gamma

Cette loi relativement complexe ne se calcule pas de façon aisée. Ainsi, on utilise des tables pour obtenir sa fonction de répartition
F(X) notée Γ(X)
+∞
𝐤−1
𝛌𝐧 𝐞−𝛌𝐗 𝐗 𝐧−𝟏 𝚪 𝐧 = 𝐧 − 1 ! 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐧 ∈ 𝐍; 𝚪 𝐤 = න 𝐗 𝐞−𝐗 𝐝𝐗 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐗 ≥ 0; 𝛌 > 0, 𝐤
𝒇 𝐗 = −∞
𝐧 > 0, (𝐗 𝐞𝐭 𝐤 é𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐬𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐩𝐚𝐫𝐚𝐦è𝐭𝐫𝐞𝐬; 𝐬𝐢 𝐗 < 0, 𝐟 𝐗 = 0

f(X) λ=1, n=1

λ=1, n=2 𝐦 𝐦
𝐄 𝐗 = 𝛔2𝐗 = 2
𝛌 𝝀

X
RAPPELS DE QUELQUES NOTIONS
MATHEMATIQUES
LOIS DE PROBABILITE
Lois continues : Loi de Khi-deux (χ2)

Cette loi sert en particulier pour les tests d’adéquation. Si des variables aléatoires indépendantes X1, X2, X3,…,Xi,…Xγ suivent des
lois normales, alors la quantité χ2γ
2 2 2 2
𝑋1 − 𝑚1 𝑋2 − 𝑚2 𝑋𝑖 − 𝑚𝑖 𝑋𝛾 − 𝑚𝛾 Suit une loi de Khi-deux à γ degré de liberté
𝜒𝛾2 = + + ⋯+ + ⋯+ (χ2γ). La fonction de densité de cette loi est
𝜎1 𝜎2 𝜎𝑖 𝜎𝛾
𝟏 𝛄
−𝟏 −𝛘𝟐𝛄 Τ𝟐 𝛘2𝛄
𝐟 𝛘𝟐𝛄 = 𝛄
𝟐
𝛘𝛄 𝟐 .𝐞
𝟐𝛄Τ𝟐 𝚪( ቁ 𝐄 𝛘2𝜸 = 𝛄 𝛔2𝐗 = 2𝛄 𝐅 𝛘2𝛄 = න 𝐟 𝛘2𝛄 𝐝𝛘2
𝟐 0

f(X) ν=4

ν=5
Cas particuliers
ν=5
Si γ=2, on retrouve la loi exponentielle
Si γ=30, on tend vers une loi normale

X
RAPPELS DE QUELQUES NOTIONS
MATHEMATIQUES
LOIS DE PROBABILITE
Lois continues : Loi de Student
La loi de Student est surtout utilisée pour les tests statistiques. Si X est une variable aléatoire suivant une loi normale centrée
réduite N(0,1) et χ2 une variable aléatoire indépendante qui suit une loi de Khi-deux à γ degrés de liberté, alors la variable
𝐗
𝐭= Obéït à une loi de Student à γ degrés de liberté. La fonction de densité de cette loi est donnée par :
√(𝛘2𝛄 Τ𝐄 (𝛘2𝛄 ൯
𝛄+1 𝛄+1
− 2
1 𝚪( ቁ 𝐭2
𝐟 𝐭 = . 2 . 1+ 𝐩𝐨𝐮𝐫 − ∞ < 𝐭 < +∞
√(𝛄𝛑൯ 𝚪( ቁ𝛄 𝛄
2 f(t)

𝐄 𝒕 = 0 𝐬𝐢 𝛄 > 1

𝛄
𝛔2𝐭 = 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝛄 > 2
𝛄−2 t
RAPPELS DE QUELQUES NOTIONS
MATHEMATIQUES
LOIS DE PROBABILITE
Lois continues : Loi de Fisher

La loi de Fisher sert dans la pratique des tests statistiques et pour l’analyse de la variance. Elle est très utile pour l’analyse des
pannes. Si 𝛘𝟐𝟏 et 𝛘𝟐𝟐 sont des variables aléatoires indépendantes suivant des lois de Khi-deux à γ1 et γ2 degrés de liberté, alors

𝛘12 Τ𝛄1
𝐅= 2 Obéït à une loi de Fisher à γ1 et γ2 degrés de liberté. La fonction densité de cette loi est donnée par :
𝛘2 Τ𝛄2
𝛄1 + 𝛄2 𝛄1 𝛄2 𝛄1
−1
𝚪 𝛄1 2 . 𝛄 2 2 . 𝐅 2
𝐟 𝐅 = 2
𝛄1 𝛄2 𝛄1 + 𝛄2 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐅 > 0 𝐞𝐭 𝐟 𝐅 = 0 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐅 ≤ 0
𝚪 2 . 𝚪 2 . 𝛄2 + 𝛄1 𝐅 . ( 2 ቁ
1, 4 f(X)

4, 25

𝛄2 𝛄22 (2𝛄2 + 2𝛄1 − 4ሻ


𝐄 𝑭 =
𝛄2 − 2
𝐬𝐢 𝛄2 > 0 𝛔2𝐅 = 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝛄2 > 4
𝛄1 𝛄2 − 2 2 . (𝛄2 − 4ሻ

X
RAPPELS DE QUELQUES NOTIONS
MATHEMATIQUES
LOIS DE PROBABILITE
Lois continues : Loi Weibull

La loi de Weibull est utilisée en fiabilité en particulier dans le domaine de la mécanique. Cette loi a l’avantage d’être souple et de
pouvoir s’ajuster à différents résultats d’expérimentation
𝛃−1 𝛃
𝛃 𝐗−𝛄 𝐗−𝛄 β est le paramètre de forme (sans unité), η est le paramètre d’échelle
𝐟 𝐗 = .( ቇ . − 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐗 − 𝛄 > 0
𝛈 𝛈 𝛈 (en unité de temps) et γ le paramètre de position (en unité de temps)
+∞ 2 1
1 𝐗−𝛄 𝛃
𝐄 𝐗 =න 𝐗𝐅 𝐗 𝐝𝐗 = 𝛄 + 𝛈𝚪(1 + ቇ 𝐕 𝐭 =𝐄 𝐭2 . 𝐄2 𝐭 = 𝛈2 𝚪 1+ . 𝚪 2 (1 + ቇ 𝐅 𝐗 =1−𝐞

𝛈
−∞ 𝛃 𝛃 𝛃
F(X)
β=2
f(X) β=3 1

β=0,5
β=1
β=1

β=0,5

X X
FONCTION MAINTENANCE
La maintenance regroupe toutes les actions de dépannage et de réparation, de réglage, de révision, de contrôle et de vérification
des équipements matériels (machines, véhicules, objets manufacturés, etc.) ou même immatériels (logiciels).

1. Définitions normatives de maintenance :


D’après Larousse :
« Ensemble de tout ce permet de maintenir ou de rétablir un bien dans un état spécifié ou en mesure d’assurer un service
déterminé ».
D’après l’AFNOR (NF X 60- 010) (1994)
« Ensemble des actions permettant de maintenir ou de rétablir un bien dans un état spécifié ou en mesure d’assurer un service
déterminé ».
• "maintenir" contient la notion de " prévention" sur un système en fonctionnement ;
• "rétablir" contient la notion de "correction" consécutive à une perte de fonction ;
• "état spécifié" ou "service déterminé" implique la prédétermination d’objectifs à atteindre, avec quantification des niveaux
caractéristiques.
FONCTION MAINTENANCE
La définition AFNOR " oublie" l’aspect économique, lacune comblée dans le document d’introduction X 60 - 000 :
« Bien maintenir, c’est assurer ces opérations au coût global optimal »
Depuis 2001, la norme AFNOR NF X 60 – 010 a été remplacée par une nouvelle définition, désormais européenne (NF EN
13 306 X 60 – 319) ;
« ensemble de toutes les actions techniques, administratives et de management durant le cycle de vie d’un bien, destinées à le
maintenir ou à le rétablir dans un état dans lequel il peut accomplir la fonction requise ».

2. Maintenance, « médecine des machines »

SANTE DE L’HOMME ANALOGIE SANTE MACHINE


Connaissance de l’Homme, Naissance Mise en Service Connaissance technologique,
Connaissance des Maladies Connaissance des Modes de
défaillance, Historique
Carnet de Santé, Dossier Longévité, Bonne santé Fiabilité Dossier Machine, expertise,
médical, Diagnostic, examen, Inspection, Connaissance des
Visite, Connaissance des actions curatives, Dépannage,
Traitements Réparation, Rénovation,
Modernisation
Traitement Curatif, Opération MORT REBUT Amortissement
MEDECINE MAINTENANCE INDUSTRIELLE
FONCTION MAINTENANCE
3. La maintenance et la vie d’une entreprise

Dans ce schéma, le responsable de la production Une concertation quasi-permanente est


impose ses critères à court terme, tolérant la obligatoire, ainsi qu’une bonne
lubrification, supportant les arrêts fortuits, mais connaissance réciproque des contraintes,
refusant toute programmation d’arrêts préventifs. La missions et problèmes.
« promotion » de l’entretien en maintenance passe par
« l’horizontalité » des deux fonctions, suivant le
modèle :
FONCTION MAINTENANCE
3. La maintenance et la vie d’une entreprise
La connaissance du matériel, de ses faiblesses, dégradations et dérives, complétées jour après jour, permet des corrections, des
améliorations et, sur le plan économique, des optimisations ayant pour objet de rendre minimal le ratio :

Dépenses de maintenance +coûts d’arrêts fortuits


Service rendu D=MTBF/ (MTBF + MTTR)
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
1. Définition et généralités

D’après la Norme AFNOR X60-010, la fiabilité est l’aptitude d’un dispositif à accomplir une fonction requise dans des conditions
d’utilisation et pour un intervalle de temps donnés.

Commentaire sur les 4 concepts de la définition


•Probabilité : c’est le rapport

Nombre de cas favorable/Nombre de cas possibles< 1

Associé à une date t, on notera R (t) = P (accomplir une mission) = P (de bon fonctionnement) symbole R = traduction de l’anglais
« Reliabilty »

•« Fonction requise » : ou « accomplir une mission » ou « rendre le service attendu ». La définition de la fonction requise implique un seuil
d’admissibilité en deçà duquel la fonction n’est plus remplie.

•Condition d’utilisation :
- Définition des conditions d’usage, c'est-à-dire l’environnement et ses variations, les contraintes mécaniques, chimiques, physiques…
- Il est évident que le même matériel placé dans deux contextes de fonctionnement différents n’aura pas la même fiabilité

•Période de temps : définition de la durée de mission en unités d’usage. On se fixe un Minimum R (Tm) = 0,9 pour une durée de mission Tm
= 8000 h par exemple ; à tout Instant Ti de la mission est associée une fiabilité R (Ti).
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
1. Définition et généralités

Contrôle qualité to Mise en service to Perte de Fonction

TBF

a) Qualité et fiabilité

Ces notions sont indissociables. Nous appelons qualité, la conformité d’un produit à sa spécification à sa sortie d’usine (t = 0) et
fiabilité son aptitude à y demeurer conforme pendant sa durée de vie.
Notons deux réflexions importantes :
- il n’y a pas de bonne fiabilité sans qualité initiale,
- la fiabilité est une extension de la qualité dans le temps.
Tout effort de qualité d’un produit passe par un gain sur la maintenance. Et réduire les coûts de maintenance, c’est faire porter
l’effort sur la qualité : qualité des hommes, des méthodes, des outils, des interventions.

Diagramme d’Ishikawa des 5 M : recherche des causes potentielles d’une défaillance


FIABILITE DES EQUIPEMENTS
1. Définition et généralités

b) Fiabilité et Disponibilité
Une caractéristique de la fiabilité est la MTBF, traduction de « Mean Time Beetwen Failure », ou «Temps Moyen de Bons
Fonctionnement ».
La MTBF correspond à l’espérance mathématique de la variable aléatoire T, date d’apparition d’une panne.
De la même manière, la maintenabilité, qui est « la probabilité que le dispositif après défaillance, soit remis en état de
fonctionnement donné dans un temps donné », est caractérisée par la MTTR.
La MTTR est la traduction de « Mean Time To Repair », soit la « Moyenne des Temps Techniques de Réparation ».

Notion de disponibilité
Par définition, c'est la « probabilité que le dispositif soit en état de fonctionner », c'est-à-dire qu’il ne soit ni en panne, ni en
révision. La disponibilité dépend de la fiabilité et de la maintenance, suivant la relation :

𝐌𝐓𝐁𝐅
𝐃=
𝐌𝐓𝐁𝐅 + 𝐌𝐓𝐓𝐑
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
1. Définition et généralités
La fiabilité opérationnelle et fiabilité prévisionnelle

La fiabilité opérationnelle est obtenue après une suite de défaillances potentielles :

Mais il est également possible d’estimer la fiabilité « prévisionnelle « avant fonctionnement en situation) de façon théorique
(banque de données, calcul de durée de vie) ou de façon expérimentale (essais).
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
2. Essais de Fiabilité

Objectifs des essais en Fiabilité

Lorsque l’on veut évaluer la fiabilité d’un équipement, on est freiné par deux facteurs liés : le temps et l’argent
D’où la sélection d’un certain nombre d’essais, destinés à connaître R (t) ou L (n)
L (n) est la durée de vie atteinte par (100-n) % des éléments étudiés.
Exemple : L10 est la durée de vie atteinte par 90% des composants essayés.

Critères des essais en Fiabilité

• La durée de l’essai
• La taille de l’échantillon (N pièces)
• Le niveau de confiance, ou risque α

Exploitation des Résultats d’essais


Toutes les exploitations d’essais reposent sur la reconnaissance des tests et des modèles probabilistiques. C’est plus une affaire de
statisticiens-fiabilistes que de techniciens de maintenance.
Mais il semble utile de connaître les principales techniques d’essais.
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
2. Essais de Fiabilité

Différents Types d’essais en Fiabilité


• Essais épuisé (ou complets)
• Essais tronqués (arrêté à un instant T Fixé à l’avance)
• Essais censurés (arrêté à la rième défaillance fixé à l’avance)
• Essais séquentielles (Aucune limite à priori de la durée T ou du nombre R de défaillances. Cumul des résultats, Examen au fur
et à mesure, et la décision d’arrêter l’essai est prise suivant les résultats cumulés)
• Essais accélérés (Gain de temps)
• Essais par mort soudaine
• on forme m groupes de p pièces (taille = N = mp)
• on enregistre la 1ière défaillance dans chaque groupe
• on arrête l’essai quand tous les groupes ont eu une défaillance

Exemple :
• 80 pièces à essayer
• On forme 10 groupes de 8
• On obtient 10 temps « de première défaillance ».
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
PHENOMENES DE DEFAILLANCE DES MATERIELS

Selon la norme AFNOR X60-01 : défaillance l’altération ou la cessation d’un bien à accomplir une fonction requise
Synonymes usuels : Dommages, dégâts, anomalies, avaries, incidents, défauts, pannes, Dégradation (une défaillance progressive)

Modes de défaillances

Défaillances catalectiques : Elles sont complètes et soudaines. C’est par exemple la rupture brusque d’une pièce mécanique, le
court-circuit d’un système électrique ou électronique. Par conséquent, il n’est pas possible de mettre en place une maintenance
conditionnelle

Défaillances par dérives : Ici, on voit se propager la dégradation. Ce sont les phénomènes d’usure en mécanique, l’augmentation
du frottement par exemple ou l’augmentation de la valeur des résistances en électronique. Ce type de défaillance se prête
particulièrement bien aux techniques de surveillance utilisées en maintenance conditionnelle. De même, ces défaillances ont une
probabilité d’apparition plus ou moins grande durant toute la vie du matériel
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
PHENOMENES DE DEFAILLANCE DES MATERIELS
Taux de défaillance

Le taux de défaillance noté λ(t) est un « estimateur » de la fiabilité, en effet, il représente une proportion de dispositifs survivant à
un instant t. En d’autres termes, λ(t) est une caractéristique de fiabilité fréquemment utilisée, désignant la proportion ramenée à
l’unité de temps des dispositifs qui ayant survécu à un instant arbitraire (t) ne sont plus en vie à l’instant (t+dt).
𝐧𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐝é𝐟𝐚𝐢𝐥𝐥𝐚𝐧𝐜𝐞𝐬
𝛌 𝐭 =
𝐝𝐮𝐫é𝐞 𝐝′ 𝐮𝐬𝐚𝐠𝐞𝐝𝐮 𝐦𝐚𝐭é𝐫𝐢𝐞𝐥

Durée de vie d’un matériel – Courbe en baignoire


1. La période de jeunesse caractérisée par un taux de défaillance
λ(t)
décroissant : Période de mise en service, Période de rodage
2. La période de maturité : période de rendement optimal du matériel
3. La période de vieillesse (période d’usure) caractérisée par un taux de

a b c
défaillance croissant ; en mécanique, elle se manifeste par la fatigue,

t
une érosion ou une corrosion du matériel.
Jeunesse Maturité Vieillesse
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
PHENOMENES DE DEFAILLANCE DES MATERIELS

Les courbes du taux de défaillance, figure I.3 ont une même


forme générale dite en baignoire, mais présentent néanmoins
des différences suivant la technologie principale du système
étudié:
A. en mécanique.
B. en électromécanique.
C. en électronique.
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
PHENOMENES DE DEFAILLANCE DES MATERIELS

Les différentes phases du cycle de vie d’un produit

De nombreux éléments, tels que les composants


électroniques, ont un taux de défaillance qui évolue de cette
manière là.
Pour souligner la particularité des composants électroniques
dans l’analyse de la fiabilité par rapport aux composants
mécaniques, nous allons comparer l’évolution du taux de
défaillance dans les deux cas.
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
PHENOMENES DE DEFAILLANCE DES MATERIELS
Taux de défaillance pour les composants électroniques et mécaniques

Phase 1 (Jeunesse) : Décroissance rapide du taux de


défaillance_Composant électronique : cette décroissance
s’explique par l’élimination progressive de défauts dus aux
processus de conception ou de fabrication mal maîtrisé ou
à un lot de composants mauvais.

La première phase définit la période de mortalité infantile. Très


courte Elle décrite par une décroissance progressive du taux de
défaillance avec le temps dû à une amélioration des
caractéristiques internes (caractéristiques de défauts) et des
interfaces, par un rodage préalable des pièces. Par conséquent il
n’est pas souhaitable de tester les composants mécaniques dans
cette période de leur vie.
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
PHENOMENES DE DEFAILLANCE DES MATERIELS
Phase 2 (vie utile généralement très longue) : Le choix de la loi
Composants électroniques et mécaniques
exponentielle, dont la propriété principale est d’être sans mémoire, est
tout à fait satisfaisant. Les pannes sont dites aléatoires, Leur apparition
n’est pas liée à l’âge du composant mais à d’autres mécanismes
d’endommagement. Les calculs prévisionnels de fiabilité se font presque
souvent dans cette Période de vie utile.

La dernière phase définit la période de vieillissement qui comporte la


majorité de la vie du dispositif. Elle est caractérisée par une augmentation
progressive du taux de défaillance.
Les pièces mécaniques sont soumises à des phénomènes de vieillissement
multiples qui peuvent agir en combinaison: corrosion, usure, déformation,
fatigue, et finalement perte de résilience ou fragilisation.
Contrairement aux composants électroniques les calculs de la fiabilité pour
des composants mécaniques se font essentiellement dans la période de
vieillissement, en utilisant des lois de Probabilité dont le taux de défaillance
est fonction du temps telles que la loi Log-normale, Weibull, … etc.
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
PHENOMENES DE DEFAILLANCE DES MATERIELS
Composants électroniques et mécaniques

La dernière phase est la période de vieillissement, elle est


caractérisée par une augmentation progressive du taux de
défaillance avec l’âge du dispositif. Ceci est expliqué par des
phénomènes de vieillissement tels que l’usure, l’érosion, etc.
Cette période est très nettement au-delà de la durée de vie réelle
d’un composant électronique. Parfois, on réalise des tests de
vieillissement accélérés pour révéler les différents modes de
défaillance des composants.
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
PHENOMENES DE DEFAILLANCE DES MATERIELS
Détermination pratique de la Courbe en baignoire – Méthode de l’Actuariat
𝐧𝐢
𝛌 𝐭𝐢 =
𝐍𝐢 . ∆𝐭 𝐢
ni est le nombre de défaillants pendant Δti, Ni : nombre de survivants au début de la tranche de temps Δti=ti+1-ti (intervalle de temps)
Pour que la courbe ne soit pas déformée, il est nécessaire avant sa construction, de déterminer le nombre de classes r qui dépend du
nombre total de défaillants ; ce nombre de classes r est déterminé par la règle suivante dite la règle de Sturges.

𝐫= ෍ 𝐧𝐢 𝐨𝐮 𝐫 = 𝟏 + 𝟑, 𝟑𝐥𝐨𝐠 ෍ 𝐧𝐢

Exercice : En vue d’organiser la maintenance des équipements électromécaniques, le dépouillement des données recueillies a
permis de dresser le tableau suivant : Construire la courbe en baignoire λ(t)

Intervalles de temps (Δti) en h, Δti= ti+1-ti Nombre de défaillants par intervalle (ni) Nombre d’éléments (Ni) ayant vécu au
moins un temps ti
0-500 5 50
500-1000 3 42
1000-1500 2 35
1500-2000 2 30
2000-2500 4 20
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
ESTIMATION DE LA FIABILITE

La fiabilité est l’aptitude d’un dispositif à accomplir une fonction requise dans des conditions d’utilisation et pour une période de
temps déterminée.
Fonction de défaillance cumulée
N0 : nombre d’éléments (matériels) bons à t0 (instant initial)
Ni : nombre d’éléments bons à l’instant ti (ti> t0)
𝐢
σ𝐢𝟎 𝐧𝐢 𝐍𝟎 − 𝐍𝐢 𝐍𝐢
ni : nombre d’éléments défaillants entre ti et ti+1 𝑭 𝐭𝐢 = ෍ 𝐟 𝐭 𝐢 ∆𝐭 𝐢 = = =𝟏−
𝐍𝟎 𝐍𝟎 𝐍𝟎
Δti : intervalle de temps observé Δti= ti+1-ti 𝟎
F(ti) R(ti)
λ(ti)=ni/( Ni.Δti) le taux de défaillance par tranche Δt, Fonction de Fiabilité
𝐍𝐢
𝐑 𝐭𝐢 = = 1 − 𝐅 𝐭𝐢
𝐍0
f(ti)
Fonction de défaillance

𝐧𝐢
𝐟 𝐭 𝐢 ∆𝐭 𝐢 = 0 ti 0 ti
𝐍0
𝐟(𝐭 𝐢 ሻ
𝛌 𝐭 𝐢 . ∆𝐭 𝐢 = . ∆𝐭 𝐢
𝐑(𝐭 𝐢 ሻ

0
C’est la relation servant au calcul des lois de fiabilité
ti
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
ESTIMATION DE LA FIABILITE
Taux de défaillance instantanée

F t + dt − F(tሻ dF(tሻ
λ t . dt = λ t . dt = Applications
R(tሻ 1 − F(tሻ 𝐭
− ‫׬‬0 𝛌 𝐭 .𝐝𝐭
𝛌 𝒕 =constante 𝐑 𝐭 =𝐞 = 𝐞−𝛌𝐭

𝐭 𝐭 𝐭
− ‫׬‬0 𝛌 𝐭 .𝐝𝐭 − ‫׬‬0 𝛌 𝐭 .𝐝𝐭
𝐑 𝐭 =𝐞 𝐅 𝐭 =1−𝐞 𝐟 𝐭 = 𝛌(𝐭ሻ𝐞 − ‫׬‬0 𝛌 𝐭 .𝐝𝐭
Loi exponentielle : les composants électroniques dans
Applications leur période de maturité ont généralement un taux de
∞ ∞ défaillance constant
𝐧𝐢
𝐌𝐓𝐁𝐅 = ෍ 𝐭 𝐢 𝐟(𝐭 𝐢 ሻ. ∆𝐭 𝐢 = ෍ 𝐭 𝐢 , 𝐭 = 0 𝐞𝐧 𝐠é𝐧é𝐫𝐚𝐥
𝐍0 0
0 0
λ(t)=at+b : les phénomènes d’usure en mécanique des
1
𝐌𝐓𝐁𝐅 = 𝐧1 𝐭1 + 𝐧2 𝐭 2 + ⋯ + 𝐧𝐢 𝐭 𝐢 + ⋯ + 𝐧∞ 𝐭 ∞ matériels dans leur période de maturité.
𝐍0

Intégration par parties 𝐭 𝐭2


+∞ +∞ − ‫׬‬0 𝛌 𝐭 .𝐝𝐭 −(𝐚 2 +𝐛𝐭൰
𝐑 𝐭 =𝐞 =𝐑 𝐭 = 𝐞
𝐌𝐓𝐁𝐅 = න 𝐭𝐟 𝐭 𝐝𝐭 𝐌𝐓𝐁𝐅 = න 𝐑 𝐭 𝐝𝐭
−∞ −∞
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
OBJECTIF ET INTERETS DE LA FIABILITE EN MECANIQUE

Intérêts de la Fiabilité en Mécanique

L’analyse de la fiabilité constitue une phase indispensable dans toute étude de sûreté de fonctionnement. A l’origine, la fiabilité
concernait les systèmes à haute technologie (centrales nucléaires, aérospatial). Aujourd’hui, la fiabilité est devenue un paramètre
clé de la qualité et d’aide à la décision, dans l’étude de la plupart des composants, produits et processus “grand public”: Transport,
énergie, bâtiments, composants électroniques, composants mécaniques....
De nombreux industriels travaillent à l’évaluation et l’amélioration de la fiabilité de leurs produits au cours de leur cycle de
développement, de la conception à la mise en service (conception, fabrication et exploitation) afin de développer leurs
connaissances sur le rapport Coût/Fiabilité et maîtriser les sources de défaillance.

Objectifs de la Fiabilité en Mécanique

L’analyse de la fiabilité dans le domaine de la mécanique est un outil très important pour caractériser le comportement du produit
dans les différentes phases de vie, mesurer l’impact des modifications de conception sur l’intégrité du produit, qualifier un
nouveau produit et améliorer ses performances tout au long de sa mission.
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
EVOLUTION DES COUTS EN FONCTION DE LA FIABILITE
• La fiabilité d’une machine à tendance à diminuer
Le non fiabilité augmente les coûts d’après vente (garanties,
avec le nombre de ses composants ou de leurs
frais judiciaires). Construire plus fiable, augmente les coûts de
complexités. La maîtrise de la fiabilité devient
conception et de production. Le coût total prend en compte ces
donc plus délicate.
deux contraintes.
• Une très haute qualité pour chaque composant,
n’entraîne pas nécessairement une grande fiabilité.

Coût Total • Une grande fiabilité sous certaines conditions,


n’implique pas une grande fiabilité sous d’autres
conditions (exemple: une huile moteur de synthèse
prévue pour des moteurs moderne (multisoupapes
et turbo) ne convient pas forcément pour un
Coût Conception et Production Coût après-vente moteur de conception plus rudimentaire (tondeuse,
moteur usé, voiture ancienne).
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
FIABILITE D’UN SYSTEME
• La détermination de la fiabilité d’un système électronique, mécanique ou autre nécessite tout d’abord de connaître la loi de la
fiabilité (ou la loi de défaillance) de chacun des composants intervenant dans le système.
• Ceci est simple pour certains types de systèmes tels que les systèmes électroniques, or ce n’est pas le cas pour des systèmes
mécaniques à cause de la complexité de la structure du système étudié. Les systèmes mécaniques sont des ensembles
d’éléments technologiques liés par des relations statiques et dynamiques assez complexes.
• Pour un système électronique chaque composant à un poids important dans la fiabilité du système, la fiabilité du système est
donc calculé en fonction de la fiabilité de tous ses composants. Les calculs sont effectués sous l’hypothèse que les taux de
défaillance sont constants dans le temps, une hypothèse acceptable pour la plupart des composants, ce qui rend les calculs
beaucoup plus simple. La détermination des taux de défaillance des composants est effectuée soit à partir des modèles
développés dans des bases de données disponibles, soit à partir d’essais effectués sur les composants ou bien à partir des
résultats d’exploitation des produits.
• La fiabilité d’un système mécanique, contrairement à l’électronique, repose sur la fiabilité de quelques composants
élémentaires responsables de son dysfonctionnement, dits composants “responsables “ou “critiques” (parfois un seul).
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
FIABILITE DE SYSTÈME CONSTITUE DE PLUSIEURS COMPOSANTS
En série
La fiabilité Rs d’un ensemble de n constituants connectés en
série est égale au produit des fiabilités respectives RA, RB, RC,
Rn de chaque composant.

Rs = RA * RB * RC *...*Rn
Si les “n” composants sont identiques avec une même fiabilité
R la formule sera la suivante :

𝐑 𝐬 = 𝐑𝐧

A B C n
Entrée Sortie
R A , λA R B , λB R C , λC R n , λn
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
FIABILITE DE SYSTÈME CONSTITUE DE PLUSIEURS COMPOSANTS
En parallèle
A
R A , λA La fiabilité d’un système peut être augmentée en plaçant les
composants en parallèle. Un dispositif constitué de n composants en
B parallèle ne peut tomber en panne que si les n composants tombent en
R B , λB
Entrée Sortie panne au même moment.

C Si Fi est la probabilité de panne d’un composant, la fiabilité associée Ri


R C , λC est son complémentaire:

Fi = 1 – Ri
n
Ri représentant la fiabilité associée.
R n , λn

Soit les “n” composants de la figure ci-dessous montés en parallèle. Si la probabilité de panne pour chaque composant repéré (i)
est notée Fi alors:

R(s) = 1-(𝟏 − 𝐑ሻ𝐧


FIABILITE DES EQUIPEMENTS
RELATION ENTRE FIABILITE ET MAINTENANCE
Tous les équipements d’une installation industrielle sont soumis à des mécanismes de dégradation dus aux conditions de
fonctionnement et/ou d’environnement : usure, fatigue, vieillissement. Face aux défaillances qui en résultent, on peut se contenter
de pratiquer une maintenance corrective, mais on n’évite pas ainsi les conséquences des pannes que l’on subit. Une attitude plus
défensive consiste à mettre en œuvre une maintenance préventive destinée à limiter, voire à empêcher, ces défaillances, mais on
court alors le risque de dépenses excessives et d’indisponibilités inutiles.
Devant cette situation, le responsable de maintenance ne doit plus se contenter de surveiller et de réparer, il doit envisager des
stratégies. Une part de son travail consiste à prévoir les événements et à évaluer les différentes alternatives qui s’offrent a lui pour
trouver la solution optimale, ou tout au moins pour s’en rapprocher. Les forces dont il dispose, limitées par ses moyens techniques
et financiers, doivent être placées aux bons endroits.
C’est dans ce contexte que la maintenance s’est dotée de méthodes qui considèrent à la fois, et plus ou moins, la technique et
l’organisation. Les industries de processus ont générale appliquée des démarches alliant une évaluation des risques, une analyse du
retour d’expérience, et une logique de sélection de tâches de maintenance. L’Optimisation de la Maintenance par la Fiabilité
(OMF).
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
RELATION ENTRE FIABILITE ET MAINTENANCE
Principales liaisons fiabilité –maintenance

Les principales hypothèses retenues :


Nous remarquons tout d’abord que les études de fiabilité et de maintenance sont faites en parallèle à différents stades
(établissement du projet, fabrication, réception, transport, exploitation et renouvellement) ces études étant établies d’un point de
vue à la fois technique et économique.
Les opérations de maintenance, quelque soit le genre considéré, sont liées au caractère aléatoire de la durée de vie de l’élément
et par suite, aux caractéristiques de fiabilité de l’élément : fonction de fiabilité, MTBF, taux de défaillance à l’instant t,… etc.
La fréquence des opérations de maintenance corrective est fonction des taux de panne ou risques de panne De plus, nous
pouvons dire que la maintenance corrective, faisant diminuer le taux de panne, améliore la fiabilité.
Considérons le problème suivant : dans une entreprise, on se fixe un nombre N (t) d’équipements identiques qu’on veut
maintenir en service à chaque instant; on se demande alors comment réaliser cet objectif ? Grâce à la fiabilité, on peut donner une
réponse à cette question. Dans le cas particulier où :

N(t)=N0=Constante & λ(t)=Constante


FIABILITE DES EQUIPEMENTS
RELATION ENTRE FIABILITE ET MAINTENANCE
Principales liaisons fiabilité –maintenance

• Le nombre d’équipements à remplacer, depuis l’instant zéro jusqu’a à l’instant θ.


• Intéressons-nous à un élément mis en fonctionnement à l’instant zéro et demandons-nous combien peut-il y avoir de
renouvellements dans l’intervalle de temps (0, t) ? Evidemment, cette question est sans réponse stricte ; mais, lorsqu’on connaît
la fiabilité de l’élément on peut calculer la probabilité pour qu’il y ait ou bien 1 ou bien 2 ou bien 3,…, renouvellements. On
peut aussi calculer le nombre moyen de renouvellement dans (0, t). Dans le cas particulier où le taux de panne est constant, le
nombre de renouvellements dans (0, t) est distribué selon la loi de Poisson.
• Les opérations de maintenance préventive sont à effectuer lorsque la fonction risque de panne est croissante, les époques de
renouvellement sont alors déterminées à partir des caractéristiques de fiabilité des éléments considérés.

Lorsque le taux de panne est constant, il est évident qu’il ne faut pas faire de renouvellement préventif. La figure de la courbe en
baignoire ci-après explique les différente causes et remèdes de défaillances liées aux trois phases de la durée de vie du matériel.
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
RELATION ENTRE FIABILITE ET MAINTENANCE
Principales liaisons fiabilité –maintenance
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
RELATION ENTRE FIABILITE ET MAINTENANCE
Rôle de La maintenance préventive

On examine les effets de la maintenance préventive sur la fiabilité d’un 0 ≤ t ≤ T, →Rm=R(T)


système ou un composant.

Maintenance Idéale

Elle permet la réalisation de deux taches principales :


La maintenance n’a aucun effet sur la fiabilité
• Le système (composant) est rétabli dans un état aussi bon que le
du système entre [0 et T]
neuf.
Au temps T, on effectue la maintenance. Le
• Il n’y a pas d’erreurs commises lorsque la maintenance préventive
système devient aussi bon que neuf.
est exécutée
Effet de la maintenance idéale sur la fiabilité
R(t) = fiabilité du système
est représenté sur la figure suivante :
t = temps d’opération
Rm(t) = fiabilité du système maintenu
T = temps auquel on effectue la maintenance
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
RELATION ENTRE FIABILITE ET MAINTENANCE

Maintenance Idéale : Effet de la maintenance sur la Fiabilité


FIABILITE DES EQUIPEMENTS
RELATION ENTRE FIABILITE ET MAINTENANCE

Maintenance Idéale : Effet de la maintenance sur la Fiabilité

La prolongation de la durée de vie d’un matériel ne peut se faire que par des
actions de maintenance. La figure schématise ces actions.
la maintenance peut:
1. diminuer la fiabilité (erreur humaines dues à l'intervention)
2. n'avoir aucun effet (aucun mécanisme de vieillissement, aucun
phénomène d'usure)
3. améliorer la fiabilité (présence de mécanisme de vieillissement, de
phénomène d'usure)
La maintenance idéale est la probabilité que le système survive au temps t
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
ESTIMATION DE LA FIABILITE
Modèles de Fiabilité

La loi normale, La loi Log-normale, La loi Exercice : la durée de vie de bielles d’une voiture suit une loi log-
exponentielle, La loi de Weibull normale de paramètre m=5 et σ=1,4. Calculer Sa fiabilité pour une
durée de fonctionnement total de t=300h ; Sa MTBF
Modèle Log-Normal
U=(ln300-5)/1,4=0,502, R(t)=1-F(t), Tables de la loi normale N(0,1)
Ce modèle représente bien les phénomènes de fatigue et
F: 0,5→0,69146 (le niveau de confiance étant 0,00)
d’usure en mécanique.
𝐭 𝐥𝐧𝐭−𝐦 𝟐
0,502→ ?
𝟏 𝟏 −𝟏
𝑹 𝐭 =𝟏− න 𝐞 𝟐 𝛔 𝐝𝐭 0,6→0,72576
𝛔√𝟐𝛑 𝟎 𝐭
Par interpolation linéaire, on a F(0,502)=0,692, d’où R(t=300)=1-
Calcul de R : Variable centrée réduite 𝐔 = 𝐥𝐧𝐭 − 𝐦
𝛔 F(t=300)=1-0692=0,308 ou 30,8% ce qui est mauvais.
m est la moyenne des lnt et σ est l’écart-type des lnt. 1,42
5+ 2
MTBF = e = 395h
𝛔𝟐
𝐦+ 𝟐
𝐌𝐓𝐁𝐅 = 𝐞 En effet, les différents modèles peuvent être remplacés par un
modèle plus général, celui de Weibull.
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
ESTIMATION DE LA FIABILITE
Modèles de Fiabilité : Modèle de Weibull

Cas particulier
β est le paramètre de forme (sans unité),
𝐭−𝛄 𝛃 • Pour γ=0, β=1, on retrouve la loi exponentielle ; en effet,
𝐑 𝐭 =

𝐞 𝛈 η est le paramètre d’échelle (unité de temps)
𝐭 𝟏 1
γ le paramètre de position (unité de temps) − −(𝜂ሻ𝑡
𝑅 𝑡 = 𝑒 𝛈 =𝑒 : loi exponentielle de paramètre
Application à tous les phénomènes de défaillances. λ=1/η
couramment utilisé car, pour des situations particulières, on • Pour β≥3, on se rapproche de la loi normale et ceci est
retrouve tous les autres modèles évoqués antérieurement. d’autant plus vrai que β est grand
𝛃−1 Estimation des paramètres de Weibull
𝐟(𝐭ሻ 𝛃 𝐭 − 𝛄
𝛌 𝐭 = = ( ቇ
𝐑(𝐭ሻ 𝛈 𝛈
• La méthode par calcul, très difficile et peu utilisée
Si β<1, λ(t) fonction décroissante de t • La méthode par graphique, utilisant un papier à échelle
Si β=1, λ(t) fonction constante et égale à1/η fonctionnelle (graphique dit « d’Allan Plait ») ; cette méthode
Si β>1, λ(t) fonction croissante de t est très utilisée et sera développée dans la suite de cet exposé.
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
ESTIMATION DE LA FIABILITE
Modèles de Fiabilité : Modèle de Weibull
Graphique d’Allan Plait

En ordonnée, on a ln[ln(1/(1-F(t))], En abscisse, on a log t


Cas 1 : γ=0

𝐭 𝛃 𝐭 𝛃 β β
− 𝛈 1 𝛈
t 1 t t
γ = 0 => R t = 1 − F t = e et ln = lne = et ln ln = ln = βln = βlnt − βlnη 1
1−F t η 1−F t η η
1
En posant X = lnt, Y = ln ln , B = βlnη et A = β => 1 devient Y = AX + B
1−F t

En conclusion, si les données correspondent à une loi de Weibull de paramètre γ=0, elles doivent s’aligner suivant une droite
dans le diagramme d’Allan Plait.
Ensuite, on utilise le graphique d’Allan Plait (papier de Weibull) pour déterminer les autres paramètres β et η.
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
ESTIMATION DE LA FIABILITE
Modèles de Fiabilité : Modèle de Weibull
Détermination de β et η γ>0, (Estimation par itération)
Données expérimentales non linéarisées, obtention d’une
β étant un paramètre de forme, il représente la pente de la droite.
courbe qui admet une asymptote verticale ; l’intersection
Pour l’obtenir, on fait passer une droite parallèle à la droite réelle par
de l’asymptote et de l’abscisse permet une première
le point 1 et on lit la valeur de β sur l’échelle de β (voir graphique)
estimation de γ
Estimation : t=γ. En effet, pour t=γ, F(t) =0. On fait la
correction : t’=t-γ où t’est le nouveau temps
F(t)
β 1 F(t)
63,2 Asymptote
η β
63,2 η
Lecture Lecture de

de β η

Courbe des données expérimentales

t t
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
ESTIMATION DE LA FIABILITE
Modèles de Fiabilité : Modèle de Weibull

Estimation de γ par calcul


Considérons la courbe de données expérimentales et les
F(t)
Ymax
β points : (Xmin, Ymin), (Xm, Ym) et (Xmax, Ymax),
63,2 η
• Ymax est la valeur maximale à laquelle on associe Xmax
Ym
• Ymin est la valeur minimale à laquelle on associe Xmin
Ymin
• Ym est le point milieu (mesuré avec une règle
« linéaire ») entre Ymax et Ymin ; Xm milieu en découle.
Xmin Xm Xmax
t

𝐗 𝐦𝐚𝐱 − 𝐗 𝐦 . (𝐗 𝐦 − 𝐗 𝐦𝐢𝐧 ሻ
𝛄 = 𝐗𝐦 −
𝐗 𝐦𝐚𝐱 − 𝐗 𝐦 + (𝐗 𝐦 − 𝐗 𝐦𝐢𝐧 ሻ
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
ESTIMATION DE LA FIABILITE
Modèles de Fiabilité : Modèle de Weibull

Applications pratiques Méthodes des rangs moyens


Données expérimentales : TBF (intervalle de temps écoulé Elle est plus couramment utilisée quel que soit n ; pour une

entre deux pannes grande précision, 20<n<50


𝐢
𝐅 𝐢 =
Le nombre de TBF enregistré est n, taille de l’échantillon. Les 𝐧+1

TBF sont classés par ordre croissant de durée de vie (en Pour n>50, regroupement des TBF par classes et application
heures, en jours, etc…), suivant l’unité la plus adaptée. de la formule suivante
𝐢
La fonction de répartition est estimée par la méthode des rangs 𝐅 𝐢 =
𝐧
médians ou la méthode des rangs moyens Tableau de dépouillement
Ordre i TBF (par ordre croissant F(i) F(t) (%)
Méthodes des rangs médians 1 1/(n+1)
2 2/(n+1)
Plus efficace pour échantillons de taille faible, pour n<20
3 3/(n+1)
𝐢 − 0,3 . .
𝐅 𝐢 = . .
𝐧 + 0,4
n n/(n+1)
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
TESTS D’ADEQUATION
Test de Khi-Deux (χ2)

Nombre d’observations n supérieur ou égal à 50, soit n≥50. E suit approximativement une loi de χ2 à ν degrés de liberté
Utilisation des classes et dans chaque classe, il faut un nombre avec ν=r-k-1, k est le nombre de paramètres estimé pour le
d’observations supérieur ou égal à 5, l’intervalle de classe modèle théorique
n’étant pas forcément régulier.
k=1 : loi exponentielle
Ce test est basé sur l’écart entre les valeurs observées et le
k=2 : loi normale
modèle théorique ;
𝐫 k=3 : loi de Weibull
2
𝐧𝐢 − 𝐧𝐩𝐢
𝐄=෍
𝐧𝐩𝐢 𝐏 𝐄 > 𝛘2𝛎, =1−𝛂
𝐢=1 1−𝛂
r : nombre de classes
Formulation : Si
ni : nombre d’individus par classe
n :nombre d’individus total de l’échantillon 𝐄 > 𝛘2𝛎, 1−𝛂

npi :nombre d’individus attendus théoriquement dans la classe i On rejette l’hypothèse du modèle théorique comme bonne.
pi : probabilité de se trouver dans la classe i Avec α est le niveau de signification du test.
FIABILITE DES EQUIPEMENTS
TESTS D’ADEQUATION
Test de Kolmogorov – Smirnov

Aucune restriction sur le nombre d’observations, c’est-à-dire sur la taille n de l’échantillon. Quel que soit n, on peut appliquer ce
test ; cependant, si n est trop grand, il est préférable de regrouper les valeurs en classes et d’utiliser le test de Khi-deux (χ2).
L’idée dans ce test est de comparer la fonction réelle de répartition des défaillances Ғ(i) à la fonction de répartition théorique F(t)

Procédure
Mesurer l’écart point par point entre ces deux fonctions, c’est-à-dire
𝐢 Formulation du test
𝐃𝐧𝐢 = |Ғ 𝑖 − 𝐅(tሻ| Ғ 𝒊 =
𝐧+1 Si Dn>Dn,α, on refuse l’hypothèse du modèle théorique.
Montrer ensuite que Dn=max(|Ғ(ti)-F(ti)|) suit une loi ne dépendant
que de n et on écrit que

𝐏 𝐦𝐚𝐱 Ғ 𝑖 − 𝐅 𝒕 < 𝐃𝐧,𝛂 = 1 − 𝛂

La valeur de Dn,α est donnée par la table de Kolmogorov-


Smirnov pour un niveau de confiance α.
MAINTENABILITE DES EQUIPEMENTS
MAINTENABILITE DES EQUIPEMENTS
INTRODUCTION
Accroitre la productivité ne consiste pas forcément à investir dans les équipements fortement automatisés. Par contre, elle peut être
améliorée en :
• Réduisant les stocks
• Augmentant la qualité
• Améliorant les résultats de maintenance
La maintenabilité est la composante principale de la maintenance et un maillon comme la fiabilité et la disponibilité des
équipements ; la maintenabilité caractérise les durées de maintenance.
La maintenabilité = caractéristique permettant d’assurer l’aptitude à la maintenance dans les meilleures conditions possibles.
DEFINITION
La maintenabilité est l’aptitude d’un dispositif ou d’un équipement à être maintenu ou rétabli dans un état dans lequel il peut
accomplir sa fonction requise lorsque la maintenance est accomplie dans des conditions données, avec des procédures et des
moyens prescrits.
D’un point de vue probabiliste, la maintenabilité est la probabilité de remettre un système en état de fonctionner en un temps donné
avec des moyens donnés et dans des conditions données, en retrouvant la fiabilité initiale.
MAINTENABILITE DES EQUIPEMENTS
DEFINITION

La maintenabilité intrinsèque : elle est « construite » dès la phase de conception à partir d’un cahier des charges prenant en
compte les critères de maintenabilité (modularité, accessibilité, etc).
La maintenabilité prévisionnelle : elle est également « construite », mais à partir de l’objectif de disponibilité.
La maintenabilité opérationnelle : elle sera mesurée à partir des historiques d’interventions.

Maintenabilité

Facteurs liés l’EQUIPEMENT Facteurs liés au Facteurs liés à la


CONSTRUCTEUR MAINTENANCE

- documentation - conception - préparation et formation des


- aptitude au démontage - qualité du service après-vente personnels
- facilité d'utilisation - facilité d'obtention des pièces de - moyens adéquats
rechange - études d'améliorations
- coût des pièces de rechange (maintenance améliorative)
MAINTENABILITE DES EQUIPEMENTS
DEFINITION

•Développant les documents d'aide à l'intervention


Amélioration
Maintenabilité •Améliorant l'aptitude de la machine au démontage (modifications risquant de coûter cher)
•Améliorant l'interchangeabilité des pièces et sous ensemble.

Maintenabilité et Maintenance

Pour un technicien de maintenance, la maintenabilité est la capacité d’un équipement à être rétabli lorsqu’un besoin de
maintenance apparaît. L’idée de « facilité de maintenir » se matérialise par des mesures réalisées à partir des durées d’intervention.
Il est évident que la maintenabilité intrinsèque est le facteur primordial pour que la maintenance soit performante sur le terrain. En
effet, une amélioration ultérieure de la maintenabilité initiale n’est jamais chose facile.
Il est donc indispensable que la maintenance sache définir ses besoins et les intégrer au cahier des charges d’un équipement
nouveau afin que celui-ci puisse être facilement maintenable.
MAINTENABILITE DES EQUIPEMENTS
DEFINITION

Maintenabilité et Disponibilité

Le schéma ci-dessous rappelle les composantes de la disponibilité d’un équipement. Il met en évidence :
Que la maintenabilité est un des leviers d’action pour améliorer la disponibilité et donc la productivité d’un équipement.
Que la fiabilité et la maintenabilité sont 2 notions parallèles de même importance (et dont les démarches d’analyse sont
semblables).

FIABILITE MAINTENABILITE LOGISTIQUE DE MAINTENANCE

DISPONIBILITE
MAINTENABILITE DES EQUIPEMENTS
CONSTRUCTION DE LA MAINTENABILITE INTRINSEQUE
Modularité et Interchangeabilité

La conception modulaire d'un équipement repose sur l'idée de la simplification de sa fabrication, mais aussi de la
simplification de sa maintenance grâce à l'interchangeabilité des modules.
La facilité de l'interchangeabilité (carte électronique par exemple) est un facteur favorisant le transfert de tâches vers
les opérateurs, dans le cas de la TPM (Maintenance Productive Totale). Le module de remplacement peut provenir :
• D’un stock interne (module neuf ou remis en stock après réparation) ;
• D’un stock externe (module ou composant tenu en stock chez le fournisseur) ;
• Du bien lui-même (par échange de deux éléments constitutifs, redondance) ;
• D’un bien identique hors service ou déclassé (cannibalisation) ;
• D’un bien différent comportant le même module;
• D’un atelier de fabrication. Dans le cas d'un composant, il doit être fabriqué dans le respect des spécifications et
des tolérances normalisées (joint d'étanchéité, coussinet de palier, etc).
Cela offre une gamme large de solutions pour organiser une intervention. L'interchangeabilité suppose le respect des
normes (ajustements, filetages, produits, lubrifiants, raccords, connexions, etc).
MAINTENABILITE DES EQUIPEMENTS
CONSTRUCTION DE LA MAINTENABILITE INTRINSEQUE
Standardisation
Elle vise à la simplification par réduction aussi bien en matière de fabrication que de logistique et de maintenance. En
maintenance, elle s'exerce à tous les niveaux techniques et commerciaux, en permettant la réduction des stocks aussi bien que la
rapidité et la simplicité des interventions. Prenons quelques exemples :
• Les équipements : il est plus facile de maintenir 10 machines de même type que de types différents.
• Les technologies : il est plus facile de se tenir à un modèle d'automate et de former les techniciens à sa programmation que de
multiplier les formations.
• Les modules : utiliser 20 moteurs électriques ou 20 pompes centrifuges identiques offre plus de facilité d'organisation de la
maintenance que s'ils étaient tous différents.
• Les outillages : démonter tout un module avec une clé de 13 est plus simple que d'avoir à inventorier toute sa caisse à outils.
• Les composants élémentaires : quincaillerie, visserie, graisseurs, robinets, trappes de visites, interrupteurs sont autant
d'éléments qu'il est facile de standardiser.
• Les lubrifiants et leur fournisseur : ne pas suivre les préconisations par références de marque, qui conduiraient à une profusion
de fûts. Il existe des tableaux d'équivalence et il suffit de 5 types d'huile et de 2 types de graisse pour assurer la lubrification
d'un site industriel.
• Les procédures : standardiser leur présentation facilite l’exploitation.
• Les fournisseurs : un équilibre est à trouver entre le monopole accordé à un fournisseur privilégié et la multiplication des
sources.
Notons que la normalisation est un outil de standardisation, qui elle-même facilite interchangeabilité.
MAINTENABILITE DES EQUIPEMENTS
CONSTRUCTION DE LA MAINTENABILITE INTRINSEQUE
Accessibilité
Elle est caractérisée par la rapidité avec laquelle un élément peut être atteint. Elle doit être d'autant mieux maîtrisée que la
fréquence probable des opérations de maintenance est grande. C'est le cas des filtres, des graisseurs, des points de réglage, de
mesure, de surveillance, etc.
Dans certains cas, l'accessibilité peut être définie sur des bases réglementaires touchant à la sécurité (exemple : échafaudage) ou
ergonomiques (dimensions de l'ouverture d'un « trou d'homme » ou d'une trappe de visite).

Aptitude à la pose et à la dépose


Elle concerne les modules qui nécessitent un échange standard en préventif ou en cas de défaillance. Elle concerne les liaisons à
supprimer pour isoler le module de son ensemble.
Quelques problèmes à optimiser pour améliorer l'aptitude à la pose / dépose
• Réduction du nombre de liaisons ;
• Réduction du nombre d'outils à utiliser (standardisation des liaisons) ;
• Assurer un pré positionnement à la pose : repères, tétons de centrage, rails de guidage, détrompeurs ;
• Absence de réglages, préférable à des réglages longs et délicats ;
• facilité d'accès.
Notons que l'interchangeabilité d'un module se fait souvent en « temps réel » d'indisponibilité de l'équipement, contrairement à sa
remise en état réalisée en temps différé. Son aptitude à la dépose est donc un facteur de disponibilité de l’équipement.
MAINTENABILITE DES EQUIPEMENTS
CONSTRUCTION DE LA MAINTENABILITE INTRINSEQUE

Démontabilité
Elle concerne l’accès plus ou moins facile et plus ou moins rapide à des composants potentiellement « fragiles » et inaccessibles
lorsque le sous-ensemble est monté. Elle se caractérise par des manœuvres rapides (portes de visites et capots avec verrous et
charnières) demandant un minimum d'outils standards et facilitées par une documentation efficace (perspective éclatée montrant le
fractionnement des éléments).

Détectabilité

Elle concerne la réduction des temps de localisation et de diagnostic, principalement pour les PC des équipements. Un logiciel de recherche et
de localisation des défauts, les outils d'aide au diagnostic, une supervision, mais aussi un simple voyant ou le repérage des câbles et des points
de mesure sont autant d'éléments de réduction des temps d'investigation. La réalisation d'une AMDEC amène le concepteur à évaluer le critère
« détectabilité » et à proposer des solutions si nécessaire.
MAINTENABILITE DES EQUIPEMENTS
CONSTRUCTION DE LA MAINTENABILITE INTRINSEQUE

Autres critères de Maintenabilité

Tout ce qui peut être intégré à la conception d'un équipement afin de faciliter sa maintenance ultérieure est un critère de
maintenabilité. Il en est ainsi pour l'installation de compteurs d'unités d'usage, pour les taraudages permettant la fixation d’un
accéléromètre de surveillance vibratoire, pour le repérage visuel des graisseurs, pour la présence d'un anneau d'élingage sur le bâti,
etc.
• le soutien logistique accompagnant l’équipement est également un critère de maintenabilité. Quelques exemples :
o La possibilité de dépannage par téléphone (télémaintenance) ;
o La formation des techniciens aux interventions correctives probables ;
o L’obtention rapide de pièces de rechange sans ambiguïté de références ;
o Le sérieux, la pérennité et la proximité du SAV
MAINTENABILITE DES EQUIPEMENTS
CONSTRUCTION DE LA MAINTENABILITE INTRINSEQUE

Autres critères de Maintenabilité


MAINTENABILITE DES EQUIPEMENTS
CONSTRUCTION DE LA MAINTENABILITE INTRINSEQUE

Autres critères de Maintenabilité

La logistique de maintenance est distincte de la maintenabilité. Beaucoup d'éléments de la logistique de maintenance convergent
avec les éléments de maintenabilité intrinsèque afin de réduire les temps d'intervention et les coûts d'indisponibilité des
équipements industriels. Citons en particulier :
• la qualité de la documentation technique (DTE),
• la disponibilité des rechanges en stock interne,
• l'efficacité des moyens mis à disposition.
MAINTENABILITE DES EQUIPEMENTS
ANALYSE DE LA MAINTENABILITE OPERATIONNELLE

Comme pour la fiabilité, les analyses de Maintenabilité opérationnelle se justifient :


• Dans le cadre d’une évaluation précise de la disponibilité opérationnelle d’un équipement.
• Dans le cadre de la génération de standards de temps en interne afin d’améliorer l’ordonnancement ou de mieux maîtriser
certains coûts directs.
• Dans le cadre de la rédaction de clauses de maintenabilité quantifiées pour de futurs équipements.
• Dans le cadre de la recherche d’amélioration permanente de l’efficacité des actions de maintenance.
Les analyses reposent sur le traitement d’échantillons de N durées d’intervention TTR collectées sur l’historique des interventions
relatives à un équipement. Comme pour la fiabilité, ces données peuvent se rapporter à un système complet ou se limiter aux seules
interventions sur un module sensible en particulier.
MAINTENABILITE DES EQUIPEMENTS
APPROCHE THEORIQUE DE LA MAINTENABILITE
Temps Moyen de Réparation ou Moyenne de la Distribution des Temps de Réparation M.T.T.R
𝐓𝐞𝐦𝐩𝐬 𝐜𝐮𝐦𝐮𝐥é 𝐝𝐞 𝐫é𝐩𝐚𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐦𝐚𝐢𝐧𝐭𝐞𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐜𝐨𝐫𝐫𝐞𝐜𝐭𝐢𝐯𝐞
𝐌. 𝐓. 𝐓. 𝐑 =
𝐍𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥 𝐝′ 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐯𝐞𝐧𝐭𝐢𝐨𝐧
σ𝐧𝐢=1 𝐍𝐢 𝛌𝐢 𝐓𝐢
𝐌. 𝐓. 𝐓. 𝐑. = 𝐧
σ𝐢=1 𝐍𝐢 𝛌𝐢

Ni= nombre de composants identiques utilisés dans les conditions semblables Modèle de feuille de calcul
λi=taux de défaillance du composant pour évaluation du M.T.T.R.
Ti= durée des tâches de réparation (diagnostic + réparation + contrôle) du composant
Estimation des taux Durée élémentaire des interventions par phase Total
Identification du de défaillance λj
composant j λjTj
Diagnostic Réparation Contrôle Tj

Total Ʃλj ƩλjTj


ƩλjTj/Ʃλj
MAINTENABILITE DES EQUIPEMENTS
APPROCHE THEORIQUE DE LA MAINTENABILITE
Fonction Maintenabilité M(t)

La fonction maintenabilité M(t) d’un dispositif est par définition la probabilité pour qu’un dispositif soit réparé avant l’instant t.
M(t) est une fonction non décroissante de t. Il y a une analogie entre M(t) et la fonction de défaillance F(t).
M(t)

Taux de réparation associé


Par définition μ(t)dt est la probabilité pour que la réparation soit terminée entre t et (t + dt) sachant qu’elle ne l’était pas à t. De
même, il y a analogie entre μ(t) et λ(t)
𝟏 𝐝𝐌 𝐠(𝐭ሻ 𝐝𝐌(𝐭ሻ Densité de probabilité de réparation
𝛍 𝐭 = = 𝐠 𝐭 =
𝟏 − 𝐌(𝐭ሻ 𝐝𝐭 𝟏 − 𝐌(𝐭ሻ 𝐝𝐭
MAINTENABILITE DES EQUIPEMENTS
APPROCHE THEORIQUE DE LA MAINTENABILITE
Moyenne des Temps de Réparation M.T.T.R

∞ ∞
𝐌. 𝐓. 𝐓. 𝐑 = න 𝐭𝐠 𝐭 𝐝𝐭 = න 𝟏 − 𝐌(𝐭ሻ 𝐝𝐭
𝟎 𝟎

Distributions expérimentales de temps de réparation : Interventions de courtes durées

• Loi exponentielle • Loi log-normale


μ(t) est une constante, c’est-à-dire : μ(t) = μ = constante
𝟐
1 σ𝐧𝐢=1 𝐍𝐢 𝛌𝐢 𝟏 − 𝐥𝐧𝐭 − 𝐦
𝛍 𝐭 = = 𝒈 𝐭 = 𝐞𝐱𝐩
𝐌. 𝐓. 𝐓. 𝐑 σ𝐧𝐢=1 𝐍𝐢 𝛌𝐢 𝐓𝐢 𝛔𝐭√𝟐𝛑 𝟐𝛔𝟐

𝐭 𝟐
𝟏 𝟏 − 𝐥𝐧𝐮 − 𝐦
𝑴 𝐭 = න 𝐞𝐱𝐩 𝐝𝐮
𝛔√𝟐𝛑 𝟎 𝐮 𝟐𝛔𝟐
𝑴 𝐭 = 𝟏 − 𝐞−𝛍𝐭
𝛔𝟐
𝐦+ 𝟐
𝑴. 𝐓. 𝐓. 𝐑 = 𝐞
MAINTENABILITE DES EQUIPEMENTS
EVALUATION DE LA MAINTENABILITE EN CONCEPTION
Un certain nombre de points doivent être examinés dès la conception ; ces points permettent de mieux maintenir. Ce sont :
1. La standardisation
2. L’accessibilité
3. La facilité de remplacement
4. L’interchangeabilité
5. L’identification
6. La testabilité
7. L’aide au diagnostic
8. L’appréciation du risque de défaillance (λ ou autre indice)
9. Les méthodes de détection de l’usure (Maintenance prédictive)
10. La documentation (informatisée ou non, accessible)
11. La complexité du système
12. La qualification et le nombre de personnes du service maintenance.
MAINTENABILITE DES EQUIPEMENTS
EVALUATION DE LA MAINTENABILITE EN CONCEPTION

0 0,5 1 OBJECTIFS MOYENS


REDUCTION DE LA DUREE DE Dispositifs de contrôle de
Très inacceptable Acceptable Très bon DETECTION DES PANNES fonctionnement normal (Exemple :
signal sonore ou voyant)
Si la somme est supérieure à la moitié des points, on Dispositif de recherche des défauts
Repérage par points des tests judicieux
considère la maintenabilité du système comme REDUCTION DE LA DUREE DE Possibilité de fonctionnement isolé de
DIAGNOSTIC circuits
satisfaisante. D’autres types de notation peuvent être Conception en blocs fonctionnels
Accessibilité (éviter les démontages
utilisés, l’important est de mettre en évidence des préalables ; exemple : utilisation des
glissières pour les modules
éléments critiques à ce sujet et de les améliorer. REDUCTION DE LA DUREE DES électroniques)
TEMPS DE REPARATION Unité d’interchangeabilité reliées par des
fixations mécaniques simples
Conception standardisées
• Actions sur la conception Protection contre les fausses manœuvres
REDUCTION DU TEMPS DE Unités de test incorporés
CONTROLE Points de tests
Protection des circuits en électronique
REDUCTION DU RISQUE (Exemple : fusibles)
D’INCIDENT Technologies des assemblages
Tolérances larges et connues
(électronique)
DISPONIBILITE DES EQUIPEMENTS
CONCEPT DE DISPONIBILITE
Introduction et Définition et Objectifs

moins possible Remise rapide en


d'arrêts de BONNE DISPONIBILITE bon état en cas de
production panne

Facteurs liés à sa CONSTRUCTION Facteurs liés à son UTILISATION

MAINTENABILITE M AINTENANCE PRODUCTION


FIABILITÉ
Organisation Situation de
- Nombre d'arrêts - Facilité de remise en - Moyens des L’équipemen
État - Méthodes
Pour pannes
- Efficacité
fabrications t
- Réglages - Indépendant
- Changements des autres
DISPONIBILITÉ CONSTRUCTEUR d'outils - En chaîne liée
- Changement - En chaîne avec
de séries en - cours de
- Manque de production
DISPONIBILITÉ produit
Vue de la
MAINTENANCE ARRÊTS DE PRODUCTION

DISPONIBILITÉ OPÉRATIONNELLE
Constatée sur le terrain
CONCEPT DE DISPONIBILITE
Introduction et Définition et Objectifs

Fiabilité Maintenabilité
Allongement de CONCEPT DE DISPONIBILITE La notion sur la
la MTBF MTTR

Définition: Aptitude à être en état de fonctionner dans des conditions données

Coût Optimal
Aujourd’hui : Plus de recherche de la Disponibilité Maximale, Mais plutôt de la Disponibilité optimale « Moindre Coût »

DEFINITION DU NIVEAU DE DISPONIBILITE Taux de défaillance, Taux de réparation, durée


(Contrôle de l’atteinte des objectifs) de vie des constituants, M.T. Maintenance

MAITRISE DE LA Modélisations mathématiques


DISPONIBILITE (Quantification)
CONCEPT DE DISPONIBILITE
Introduction et Définition et Objectifs
MAITRISE DE LA DISPONIBILITE

• Une première phase qui correspond à la partie conception et développement; c’est la phase où l’utilisation des modèles mathématiques et
d’informations tirées de banques de données vont permettre de concevoir pour un niveau de disponibilité spécifié;
• Une seconde phase est relative à la vie opérationnelle. C’est durant cette phase que s’effectue la mesure de la disponibilité au niveau de
l’utilisation (ou des utilisateurs), ainsi que la prise en compte d’informations permettant des actions correctives.
Temps non requis
Temps requis 1
Temps Total 13
T.Eff. Disp 2
T.Eff. Indisp
Mesure de la Disponibilité
3 15
6 14

T.Attente TPD TPI


4 5 T.P. Ind.
Terminologie des Temps T.Fonct.
12 T.Ind.C.E
7

10 11
8 9
CONCEPT DE DISPONIBILITE
• A un instant donné (disponibilité instantanée);
• Sur un intervalle de temps donné (disponibilité moyenne);
Mesure de la Disponibilité
• A la limite, si elle existe, de la disponibilité lorsque t→∞ (disponibilité asymptôtique)

𝐓𝐞𝐦𝐩𝐬 𝐝𝐞 𝐃𝐢𝐬𝐩𝐨𝐧𝐢𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭é
Disponibilité Moyenne 𝐓𝐞𝐦𝐩𝐬 𝐝𝐞 𝐃𝐢𝐬𝐩𝐨𝐧𝐢𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭é + 𝐓𝐞𝐦𝐩𝐬 𝒅′𝐢𝐧𝐝𝐢𝐬𝐩𝐨𝐧𝐢𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭é

𝐓𝐂𝐁𝐅
𝐃𝟎 =
𝐓𝐂𝐁𝐅 + 𝐓𝐂𝐈

𝐓𝐞𝐦𝐩𝐬 𝐌𝐨𝐲𝐞𝐧 𝐝𝐞 𝐃𝐢𝐬𝐩𝐨𝐧𝐢𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭é


𝐃𝟎 =
𝐓𝐞𝐦𝐩𝐬 𝐌𝐨𝐲𝐞𝐧 𝐝𝐞 𝐃𝐢𝐬𝐩𝐨𝐧𝐢𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭é + 𝐓𝐞𝐦𝐩𝐬 𝐌𝐨𝐲𝐞𝐧 𝐝′𝐢𝐧𝐝𝐢𝐬𝐩𝐨𝐧𝐢𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭é
𝐓𝐌𝐃
𝐃𝟎 =
𝐓𝐌𝐃 + 𝐓𝐌𝐈

Exemple :
Dans des équipements de surveillance ou de secours (tels que la surveillance d’un réacteur nucléaire, le pilote automatique d’un avion, la
source d’énergie autonome d’un engin spatial), l’indisponibilité doit être < 10-5.
CONCEPT DE DISPONIBILITE
Elle exprime le point de vue du concepteur. Ce dernier a conçu et fabriqué le produit en lui donnant un
Disponibilité Intrinsèque certain nombre de caractéristiques intrinsèques, c’est à dire des caractéristiques qui prennent en compte
les conditions d’installation, d’utilisation, de maintenance et d’environnement, supposées idéales.

𝐌𝐓𝐁𝐅
𝐃𝐢 =
𝐌𝐓𝐁𝐅 + 𝐌𝐓𝐓𝐑 + 𝐌𝐓𝐋
CONCEPT DE DISPONIBILITE
Disponibilité Intrinsèque

Exemple :
Un fabricant de machines-outils prévoit en accord avec son client la disponibilité intrinsèque d’une machine en prenant compte des conditions
idéales d’exploitation et de maintenance :
• Temps d’ouverture mensuel = 400 heures
• 1 changement de fabrication par mois = 6 heures
• Maintenance corrective mensuelle : taux de défaillance = 1 pannes / mois ; TTR estimé = 4 heures
• Maintenance préventive mensuelle = 3 heures

Déterminons la disponibilité intrinsèque d’une machine-outil


TBF= 400 – 6 – 4 – 3 = 387 heures
Solution : TTR= 4 + 3 = 7 heures
TTL = 6 heures (Temps Technique de Logistique)
Di = 0,9675
CONCEPT DE DISPONIBILITE
Disponibilité Il s’agit de prendre en compte les conditions réelles d’exploitation et de maintenance. C’est la disponibilité
Opérationnelle du point de vue de l’utilisateur.
Le calcul de Do fait appel aux mêmes paramètres TBF, TTR et TTL sauf que ces 3 paramètres ne sont plus
𝐌𝐓𝐁𝐅 basés sur les conditions idéales de fonctionnement mais sur les conditions réelles (historiques
𝐃𝐨 = d’exploitation).
𝐌𝐓𝐁𝐅 + 𝐌𝐓𝐓𝐑 + 𝐌𝐓𝐋
Application :
Sur la machine outil précédente, une étude d’exploitation sur un mois a conduit aux résultats réels suivants :
• Temps d’ouverture mensuel = 400 heures
• Changement de production = 6 heures
• Manque approvisionnement matière = 3 heures
• Maintenance préventive = 3 heures
• Maintenance corrective = 8 heures (3 heures d’attente maintenance + 5 heures d’intervention)
Déterminons la Disponibilité Opérationnelles Do
TBF = 400 – 6 – 3 – 3 – 8 = 380 heures
Solution :
TTR = 3 + 8 = 11 heures
TTL = 6 + 3 = 9 heures
CONCEPT DE DISPONIBILITE
APPLICATION
Machine-outil :
Le responsable maintenance d'une entreprise a le fichier historique d'un matériel équipé d'un terminal de saisie des données de production. Ces
données sont récapitulées dans le tableau ci-dessous.
N° Défaillance Cause TBF en h. TTR en h.
1 Moteur Electrique 80 2
2 Moteur Electrique 40 3
3 Broche Mécanique 50 2
4 Broche Mécanique 100 8
5 Avance Electrique 60 5
6 Avance Electrique 40 2
7 Lubrification Mécanique 20 3
8 Lubrification Hydraulique 5 4
9 Lubrification Hydraulique 10 3
10 Lubrification Hydraulique 20 1,25
Calculer le total des TBF.
2. Calculer le total des TTR.
3. Calculer la MTBF.
4. Calculer la MTTR.
5. Calculer la disponibilité intrinsèque.
DISPONIBILITE DES SYSTEMES REPARABLES
DEFINITIONS
Disponibilité : aptitude d’un bien à être en état d’accomplir une fonction requise dans des conditions données, à un instant donné ou durant un
intervalle de temps donné, en supposant que la fourniture des moyens extérieurs est assurée. Les moyens autres que la logistique de
maintenance (personnel, documentation, rechanges, etc.) n’affectent pas la disponibilité d’un bien.
Seuls les temps d’arrêt intrinsèques, appelés également « temps d’arrêt propres » et caractérisés par la MTI (moyenne des temps
d’indisponibilité), seront relevés pour évaluer la disponibilité opérationnelle d’un système.

FIABILITE MAINTENABILITE LOGISTIQUE PREDEFINIE

DISPONIBILITE INTRINSEQUE LOGIQUE DE MAINTENANCE

DISPONIBILITE OPERATIONNELLE
DISPONIBILITE DES SYSTEMES REPARABLES
Concepteur Utilisateur
DEFINITIONS

Disponibilité
intrinsèque Di Logistique de
Maintenance
Fabrication

Ligne de Production U U1 U2 … Ui Un
Disponibilité
prévisionnelle Dprév
Disponibilité Disponibilité
Opérationnelle de Globale de la
Conception l’Unité Ui Dop_Ui ligne Dg

Disponibilité
Contractuelle Dc Bureau des méthodes
Analyse des Disponibilités
Dop_Ui / DgDg /
Objectif fixé

Disponibilité instantanée Disponibilité asymptotique


D(ti) D∞ D(ti)
DISPONIBILITE DES SYSTEMES REPARABLES
Disponibilité «propre» ou opérationnelle de l’unité de production Ui

Nommée disponibilité opérationnelle et notée Dop, l’évaluation de cette disponibilité est obtenue à partir des mesures de temps saisies à
partir des états de l’équipement. Elle est évaluée à partir des relevés de temps relatifs :
• A une période de temps (1 jour, 1 semaine, n mois, 1 an)
• A un équipement ou, s’il s’agit d’une ligne de production, d’un tronçon Ui
• Aux temps d’indisponibilité propre de moyenne MTI et des durées de bon fonctionnement de moyenne MTBF suivant le modèle :
𝐌𝐓𝐁𝐅
𝐃𝐨𝐩 = <1
𝐌𝐓𝐁𝐅 + 𝐌𝐓𝐈

On obtient une valeur moyenne de Dop mesurée sur un intervalle de temps t (d’une journée à un an). Cette disponibilité propre est un
indicateur de gestion technique, spécifique à la maintenance. Elle suppose la prise en compte de « micro défaillances » par saisie
automatique des « micro arrêts » et par imputation codée des causes intrinsèques d’arrêts, car elles représentent le gisement majeur
d’amélioration de la disponibilité.
Le suivi périodique de Dop permet de tracer le graphe d’évolution montrant l’efficacité des actions de maintenance.
DISPONIBILITE DES SYSTEMES REPARABLES
Disponibilité opérationnelle globale ou résultante

Notée Dg, cette disponibilité s’obtient par la composition des Dop d’unités, suivant présence et la valeur de stocks intermédiaires (ou stocks
tampons) que la logique de flux tendu tend à supprimer.
Elle constitue un gisement d’amélioration de la productivité, donc un objectif à atteindre pour la maintenance. L’amélioration passe
obligatoirement par une augmentation des DopUi les plus faibles.

Disponibilité intrinsèque ou asymptotique


Pour un équipement donnée, il existe une limite de disponibilité D∞
au même titre qu’il existe une limite de performance de production Disponibilité idéale=1

(temps de cycle ou cadence) qui est mieux connue que D∞. Disponibilité
Ligne de
asymptotique D
tendance
Cette disponibilité intrinsèque est une caractéristique initiale de Disponibilité
opérationnelle Do
l’équipement, de valeur difficile à connaître à priori ; c’est p

normalement vers cette valeur que doit tendre la Dop. Par contre,
Temps d’usage
elle est la résultante de la prise en compte initiale des critères de t

fiabilité et de maintenabilité qui doivent figurer au cahier des


charges de l’équipement.
DISPONIBILITE DES SYSTEMES REPARABLES
Disponibilité instantanée Elle permet de montrer l’existence d’une disponibilité asymptotique.

Disponibilité Contractuelle Dc et Disponibilité prévisionnelle


Certains contrats d’achat d’équipement imposent une valeur allouée Dc qu’il appartient au concepteur de « construire » en réalisant une
modélisation à partir de valeurs supposées (bases de données) de MTBF et de MTTR. Cette disponibilité prévisionnelle devra être confrontée à
la Dop mesurée suivant des procédures précisées et acceptées par les 2 parties fournisseur / utilisateur – client.

ANALYSE DE LA DISPONIBILITE OPERATIONNELLE


1. Analyse de la défaillance à l’origine de l’indisponibilité. S’il est possible de la guérir ou de la prévenir, l’analyse s’arrête là, sinon,
2. Analyse des critères de disponibilité (cf. ci-dessus). Il faut alors identifier le ou les critères à l’origine des temps d’arrêt propres
anormalement pénalisants. On recherche ensuite des améliorations qui peuvent être de nature technique ou organisationnelle.
3. Analyse des conditions de l’intervention ou de la série d’interventions. Il s’agit de remettre en cause la logistique de maintenance et son
organisation (ex : sur 2h d’indisponibilité, on met en évidence qu’il a fallu 1,25h pour rechercher une pièce de rechange au magasin, puis
comme on ne la trouvait pas, on a été obligé de l’acheter chez le distributeur voisin).
DISPONIBILITE DES SYSTEMES REPARABLES
ANALYSE DE LA DISPONIBILITE OPERATIONNELLE
DISPONIBILITE DES SYSTEMES REPARABLES
ANALYSE DE LA DISPONIBILITE OPERATIONNELLE

L’analyse de la disponibilité passe aussi par une approche


économique selon 2 objectifs possibles : Coûts de Défaillance

1. Obtenir la meilleure disponibilité au moindre coût pour Coûts Indirects

un budget fixé
2. Obtenir une disponibilité performante, en mettant en
Coûts directs
œuvre la meilleure logistique de maintenance possible Zone d’optimal
économique
L’environnement économique de l’entreprise et du produit
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
concerné conditionne la politique à appliquer, donc l’objectif TAM (en heures d’arrêts)

1 0,99 0,98 0,97 0,96 0,95


de disponibilité fixé à la maintenance. Cependant, la Disponibilité Opérationnelle
Disponibilité
productivité dépend obligatoirement des 3 facteurs suivants
Economique
: cadence de production, Dop et qualité des produits ;
éléments qui sont à la base du calcul du TRS.
DISPONIBILITE DES SYSTEMES REPARABLES
APPROCHE MATHEMATIQUE DE LA DISPONIBIITE

Modèle d’Evaluation de la Dop


MTL : moyenne des temps logistique
Disponibilité opérationnelle propre :
MTTR : moyenne des temps techniques de réparation
𝐌𝐓𝐁𝐅 𝐌𝐓𝐁𝐅 + 𝐑𝐓 MTBM : temps moyen entre actions de maintenance préventive ou
𝐃𝐨𝐩 = =
𝐌𝐓𝐁𝐅 + 𝐌𝐓𝐈 𝐌𝐓𝐁𝐅 + 𝐌𝐓𝐓𝐑 + 𝐌𝐓𝐋
corrective
𝐌𝐓𝐁𝐌 MMT : temps moyen des actions préventives ou correctives
=
𝐌𝐓𝐁𝐌 + 𝐌𝐌𝐓
MTBF : moyenne des temps de bon fonctionnement 𝐓𝟎 − 𝐓𝐚𝐩 𝐓𝐌𝐜. 𝐍
𝐃𝐨𝐩 = =
MTI : moyenne des temps d’indisponibilité 𝐓𝟎 𝐓𝐌𝐜. 𝐍 + 𝐓𝐚𝐩
To : temps d’ouverture de la ligne ou temps requis
RT : « ready time » ou temps moyens d’attente, le système
Tap : temps cumulés des arrêts propres
étant prêt à fonctionner
TMc.N : temps moyen de cycle x nb de pièces produites
DISPONIBILITE DES SYSTEMES REPARABLES
Mode de saisi de Dop

La saisie traditionnelle par BT, relevés compteurs ou feuilles de saisie documentées par un opérateur n’est pas pertinente pour évaluer
régulièrement l’indicateur Dop, qui doit obligatoirement intégrer les « micros temps » d’indisponibilité pour être significatif.
La saisie automatique en temps réel des arrêts de production est presque toujours disponible (gestion de production) par information des
entrées-sorties du système de commande.
Par contre, il faudra mettre en place une saisie semi-automatique pour imputer chaque arrêt a un code recensant les « causes d'arrêt « propres
» et les m causes d'arrêt induits par l'environnement du système.
L'imputation des feuilles de saisie par usage de code-barres est envisageable.
Le redémarrage conditionné à l'imputation garantit que l'imputation d'un arrêt à une cause est réalisée (sans qu'elle soit pour autant pertinente).
Un autre problème à maîtriser est le code « causes diverses » ou « autres causes » : il n'est pas facile de cibler des actions d'amélioration
lorsque des arrêts ont des causes diverses non identifiées !
La qualité des saisies est donc un facteur prépondérant de la valeur de l'indicateur « disponibilité » et de l'efficacité des actions d'amélioration
que l'on va en déduire.
DISPONIBILITE DES SYSTEMES REPARABLES
Modélisation de la Disponibilité instantanée
On se place dans l’hypothèse exponentielle, avec les taux de Equation des probabilités : P0(t + dt) = P0(t).(1 – λdt) + 1 –
défaillance λ et de réparation μ constants et indépendants du temps
P0(t)μ.dt→ P0(t + dt) - P0(t)=- P0(t).dt.(λ+μ) + μdt
1 1
𝛌= 𝐞𝐭 𝛍 = En divisant par tendant dt et en faisant tendre dt vers 0, on a :
𝐌𝐓𝐁𝐅 𝐌𝐓𝐓𝐑
dP0(t)/dt + (λ + μ).P0(t) = μ
𝛍 𝛌
𝐃 𝐭 = + 𝐞− 𝛍+𝛌 𝐭
La solution de cette équation est :
𝛌+𝛍 𝛌+𝛍

• Disponibilité : D(t) = P0(t) = Probabilité que le système fonctionne = 𝛍 𝛌


probabilité qu’il y ait 0 défaillance. 𝐃 𝐭 = + 𝐞− 𝛍+𝛌 𝐭
𝛌+𝛍 𝛌+𝛍
• Indisponibilité : I(t) = 1 – D(t) = P1(t) = Probabilité de non
fonctionnement = probabilité qu’il y ait une défaillance. Quand t →∞, D(t) tend vers une limite asymptotique D∞ qui se
• La qualité initiale du système garantit que : P0(t) = 1 et P1(t) = 0
• Par complémentarité, P1(t) = 1 – P0(t). traduit par les formules suivantes :
Pour que le système fonctionne à l’instant (t + dt), avec une probabilité 𝛍 𝐌𝐓𝐁𝐅 1 1
𝐃∞ = = = =
P0(t + dt), il faut : 𝛌 + 𝛍 𝐌𝐓𝐁𝐅 + 𝐌𝐓𝐓𝐑 1 + 𝛌 1 + 𝐌𝐓𝐓𝐑
Qu’il fonctionne à l’instant t et qu’il n’y ait pas de défaillance entre t et t 𝛍 𝐌𝐓𝐁𝐅
+ dt : probabilité P0(t).(1 – λdt)
Ou qu’il ne fonctionne pas à l’instant t, mais qu’il soit remis en état à (t Le rapport (MTTR / MTBF) est appelé le « rapport de
+ dt) : probabilité 1 – P0(t).μ.dt
maintenance ».
DISPONIBILITE DES SYSTEMES REPARABLES
Composition des Disponibilités asymptotique

L’objectif est de modéliser la disponibilité d’un système Dg à partir de la disponibilité DUi de ses unités constitutives. Il faut cependant envisager
2 cas :
Les éléments sont statistiquement indépendants (rare dans le cas des systèmes automatisés)
Les éléments sont statistiquement dépendants (le plus fréquent) car une dépendance fonctionnelle crée une dépendance sur les probabilités.

Cas possibles Formule de calcul Exemple


𝒏
n unités indépendantes en série Soient 2 unités de disponibilités 0,9 et 0,8 en
𝑫𝒈 = ෑ 𝑫𝑼𝒊 série :
𝒊=𝟏 Dg = 0,9 x 0,8 = 0,72
𝒏
n unités indépendantes en // Soient 2 unités de disponibilités 0,9 et 0,8 en //
𝑫𝒈 = 𝟏 − ෑ(𝟏 − 𝑫𝑼𝒊 ሻ :
𝒊=𝟏 Dg = 1-(1-0,9) x(1- 0,8) = 0,98
𝒏
n unités dépendantes en série 𝝀𝒊
𝑫𝒈 = 𝟏 − ෍
𝝁𝒊
𝒊=𝟏
𝒏
Redondance active de n unités identiques 𝝀𝒊
𝑫𝒈 = 𝟏 − ෑ
𝝁𝒊
𝒊=𝟏
DISPONIBILITE DES SYSTEMES REPARABLES
Composition des Disponibilités Opérationnelles

Modèle « série » des lignes à unités liées (ou dépendantes)


Flux de
Flux d’entrée
Sortie

U1 U2 Ui Un

1
𝑫𝒈 =
1
σ
𝑫𝑼𝒊 − (𝒏 − 1൰
Dans ce type de chaîne, on peut remarquer que :
• Plus le nombre d’unités mis en série est élevé et plus on pénalise la disponibilité de la machine,
• Une perte, même infime de la disponibilité élémentaire des unités fait chuter considérablement la disponibilité de la chaîne.
Pour améliorer la disponibilité des chaînes en série dépendantes, il faut :
• Détecter l’unité pénalisante,
• Engager une action de fiabilité maintenabilité pour l’emmener au niveau des autres unités mais inutile de ‘pousser’ au dessus,
• Vérifier l’homogénéité des Di.
DISPONIBILITE DES SYSTEMES REPARABLES
Composition des Disponibilités Opérationnelles

Exemple
Soit une ligne de 10 unités dont chacune à une DUi=0,99 :

𝟏
𝑫𝒈 = = 𝟎, 𝟗𝟎𝟖
𝟏
σ
𝟎, 𝟗𝟗 − (𝟏𝟎 − 𝟏ሻ
Si 9 unité ont une DUi=0,99, et une unité DUi=0,80 :

𝟏
𝑫𝒈 = = 𝟎, 𝟕𝟒𝟔
𝟏 𝟏
𝟗 × 𝟎, 𝟗𝟗 + 𝟎, 𝟖𝟎 − (𝟏𝟎 − 𝟏ሻ
Cet exemple montre très simplement que pour améliorer la disponibilité d’une ligne, il suffit de « s’attaquer » à l’unité la plus pénalisante.
Pour plus de simplicité, la formule de Dg a été mise en abaque pour un nombre d’unités important.
Ex : pour 50 unités de DUi=0,97, Dg=0,40.
Ex : pour une Dg=0,6, avec 30 unité, DUi=0,978
DISPONIBILITE DES SYSTEMES REPARABLES
Composition des Disponibilités Opérationnelles
DISPONIBILITE DES SYSTEMES REPARABLES
Unités en série indépendantes
Sur ce type de ligne, l’arrêt d’une unité n’entraîne pas l’arrêt de l’ensemble de la ligne : existence d’un stock intermédiaire « SI » permettant
d’alimenter la machine en aval de l’unité défaillante pendant une durée établie à partir du temps moyen d’arrêt le plus important enregistré en
régime normal.
Les stocks intermédiaires « SI » sont reconstitués en faisant varier les cadences.
SI SI SI Flux de
Flux d’entrée
Sortie
U1 U2 Ui Un
𝒏

Si Di est la disponibilité de la machine Ui : 𝑫𝒈 = ෑ 𝑫𝒊


𝒊=1
Chaîne à « Rempotage-Dépotage »
Sur ce type de ligne, il est possible, en cas de panne d’une unité de « rempoter » le stock aval et de « dépoter » le stock amont. Ceci n’est
souvent possible que pour un court arrêt.
S1 S 23 Si
Flux 2 n
d’entrée Sortie

𝑫𝑪𝒉𝒂𝒊𝒏𝒆 = 𝐦𝐢𝐧൫𝑫1 ; 𝑫2 ; … ; 𝑫𝒏 ቁ U1 U2 U3 Ui Un
𝒊=1
DISPONIBILITE DES SYSTEMES REPARABLES
Disponibilité des chaînes à unités en redondance active « Modèle parallèle

Dans ce type de ligne, toutes les unités permettant d’accomplir la fonction requise, elles fonctionnent simultanément en dessous de leur
capacité théorique. En cas de panne, leurs cadences augmentent pour accomplir la fonction requise.
Si D est la disponibilité de la machine U :
i i 𝒏

𝑫𝒈 = 1 − ෑ(1 − 𝑫𝒊 ൯
𝒊=1

U1
Flux d’entrée Sortie
U2

Ui

Remarque : Un

• Dans le cas de 2 machines en redondance passive en parallèle, lorsque les 2 éléments sont en état de marche, un seul fonctionne ; lorsqu’il
tombe en panne, l’autre se met en marche ;
• Dans le cas d’un montage en parallèle de n éléments identiques sans redondance, la disponibilité de la ligne est la moyenne des
disponibilités.

Vous aimerez peut-être aussi