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TS 1 EEC Étude des Ouvrages

PAROIS VERTICALES EN INFRASTRUCTURE

1) GENERALITES............................................................................................................................ 2
1-1) DEFINITION : ............................................................................................................................ 2
2) LES MATERIAUX ....................................................................................................................... 2
2-1) LES MAÇONNERIES :................................................................................................................. 2
2-1-1) Les épaisseurs : ................................................................................................................ 2
2-1-2) Les murs obligatoirement enduits sur les faces en contact avec le sol : .......................... 3
2-1-3) Les murs pouvant être enduits ou non sur les faces en contact avec le sol ...................... 3
2-2) LE BETON ARME : ..................................................................................................................... 3
2-3) LES ENDUITS : .......................................................................................................................... 3
3) CLASSEMENT DES MURS DE SOUBASSEMENT ............................................................... 4
3-1) PREMIERE CATEGORIE : ........................................................................................................... 4
3-2) DEUXIEME CATEGORIE : .......................................................................................................... 4
3-3) TROISIEME CATEGORIE : .......................................................................................................... 4
3-4) EXIGENCES :............................................................................................................................. 4
4) PROTECTION CONTRE L’HUMIDITE.................................................................................. 4
4-1) L’ARASE ETANCHE : ................................................................................................................. 5
4-1-1) Maçonnerie de petits éléments : (voir figure 4) ............................................................... 5
4-1-2) Béton banché :.................................................................................................................. 5
4-2) L’ECRAN VERTICAL ETANCHE : (VOIR FIGURE 5)..................................................................... 5
4-2-1) Premier cas : l'étude conduit à l'inutilité d'un drainage : ................................................ 6
4-2-2) deuxième cas : un drainage est prévu : (voir figure 6) .................................................... 6
4-2-3) Remarques importantes : ................................................................................................. 7

Parois verticales en Infrastructure 1/11


TS 1 EEC Étude des Ouvrages

1) GENERALITES

1-1) Définition :
On désigne par ouvrages en infrastructure, tous les éléments enterrés d’un
bâtiment. Le soubassement constitue la partie enterrée d’un mur, d’une paroi
verticale. Voir figure 1

1-2) Terminologie :
Les 3 types de soubassement rencontrés :
- sur terre plein ;
- sur vide-sanitaire ;
- sous-sol.

1-3) Fonctions :
Les murs en infrastructure sont destinés à :
- supporter les charges verticales : résistance mécanique à la compression,
transmission des charges aux fondations (eurocode 1):
- charges permanentes : poids propre des ouvrages,
- charges d’exploitation : meubles, personnes,
- charges climatiques : neige,
- résister aux actions horizontales : c’est une condition de soutènement :
- la poussée des terres,
- séparer vis à vis de l’extérieur : c’est le rôle d’enveloppe ou condition de
confort :
- protection contre l’humidité,
- Isolation thermique : sous-sol.

2) LES MATERIAUX

Il existe 2 types principaux de matériaux pour construire les murs de


soubassement et satisfaire les conditions de résistance et de stabilité.

2-1) Les maçonneries :


Les matériaux utilisés doivent respecter les indications du cahier des clauses
techniques du DTU 20.1.
Les maçonneries sont hourdées à joints décalés au mortier bâtard dosé à 150 kg
de ciment et 200 kg de chaux ou au mortier dosé à 300 à 400 kg par m3 de sable
sec 0/3.
Les blocs de béton cellulaire autoclavé sont hourdés au mortier colle dont l'aptitude
à cet emploi a été sanctionnée par un Avis Technique, au mortier bâtard ou de
chaux (mortier de ciment interdit).
Les matériaux de maçonnerie doivent répondre aux spécifications des normes les
concernant, notamment la gélivité.

2-1-1) Les épaisseurs :


Les épaisseurs minimales des maçonneries extérieures enterrées sont à
déterminer en fonction de la résistance mécanique (charges verticales, poussées
des terres).

Parois verticales en Infrastructure 2/11


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- Les blocs de béton manufacturés ou BBM ou parpaing : épaisseur minimum


20 cm ;
- Les blocs perforés de terre cuite : e mini = 20 cm ;
- Les briques de terre cuite : e mini = 20 cm ;
- Les blocs de béton cellulaire : pleins, e mini = 25 cm, avec mise en place de
raidisseurs en béton armé.

Les murs de soubassement ne peuvent être réalisés qu'avec les matériaux


suivant :

2-1-2) Les murs obligatoirement enduits sur les faces en contact avec le sol :
- Blocs pleins de béton cellulaire autoclavé ;
- Briques creuses de terre cuite ;
- Briques pleines ou perforées et blocs perforés en terre cuite à enduire.

2-1-3) Les murs pouvant être enduits ou non sur les faces en contact avec le
sol
- Pierres ou moellons ;
- Blocs pleins ou creux de béton de granulats courants ou légers ;
- Briques en terre cuite destinées à rester apparentes ;
- Blocs perforés de terre cuite destinés à rester apparents.

2-1-4) Les parties hors sol des soubassements :


Ne peuvent être utilisés en maçonnerie apparente que les matériaux suivants :
- Moellons ou pierre de taille ;
- Briques pleines ou perforées de terre cuite ;
- Blocs perforés de terre cuite ;
- Blocs pleins, perforés ou creux de granulats courants ou légers.

2-2) Le béton armé :


Il est composé de béton et d’armatures (barres d’acier). Le béton est mis en place
à l’état frais (pâteux) dans un coffrage (moule) où sont mises en place les
armatures.
Phasage des opérations :
- Coffrage ou boisage : banche…
- Ferraillage : TS, HA, cage d’armature, cales
- Bétonnage : vibration
- Décoffrage : à résistance suffisante
On a alors des voiles d’infrastructure en béton banchés.
Dimensions : épaisseur et armatures suivant calcul (eurocode 2) : béton banché
faiblement armé : ratio = 1 kg/m3, d’épaisseur minimale 15 cm.

2-3) Les enduits :


L'enduit extérieur prévu sur les maçonneries de soubassement enterrées doit être
également exécuté sur une hauteur d'au moins 0,15 m au-dessus du niveau fini du
sol extérieur.
Cet enduit doit être réalisé au mortier de liants hydrauliques conformément au DTU
26.1.

Parois verticales en Infrastructure 3/11


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3) CLASSEMENT DES MURS DE SOUBASSEMENT

La conception de la partie enterrée des murs de soubassement est à déterminer


en fonction des exigences d'utilisation ; trois catégories sont à distinguer (DTU
20.1) : Voir figure 2

3-1) Première catégorie :


Le mur borde des locaux utilisés où aucune trace d'humidité n'est acceptée sur sa
face intérieure.
C'est, en général, le cas des murs limitant des locaux habitables en sous-sol.

3-2) Deuxième catégorie :


Le mur borde des locaux pour lesquels l'étanchéité de la paroi n'est pas obligatoire
et où notamment des infiltrations limitées peuvent être acceptées par le Maître
d'ouvrage.
C'est, en général, le cas de murs bordant des locaux utilisés comme chaufferie,
garage ou certaines caves.

3-3) Troisième catégorie :


Le mur n'a à assurer aucune fonction autre que la résistance mécanique, c'est
cette exigence qui conditionne l'épaisseur minimale de la paroi.
C'est, en général, le cas des murs de vides sanitaires et des murs périphériques
de terre-plein.

3-4) Exigences :
Pour éviter toute contestation ultérieure, il appartient au maître d’œuvre de se faire
préciser par le maître de l'ouvrage les exigences relatives aux conditions
d'utilisation des locaux, etc.
Pour les trois catégories, lorsque la partie enterrée sur les deux faces est à une
profondeur suffisante pour la mettre à l'abri du gel on peut utiliser des éléments
creux.
Lorsque ce n'est pas le cas :
- les éléments creux ne peuvent être utilisés que lorsqu'un drainage est prévu,
- on doit utiliser des éléments pleins s'il existe un risque d'accumulation d'eau
prolongée.

4) PROTECTION CONTRE L’HUMIDITE

Le choix d’une solution pour protéger les parois enterrées dépend des facteurs
suivants :
- eau : ruissellement et nappe phréatique ;
- terrain perméable ou non ;
- nature du mur (béton ou maçonnerie) ;
- catégorie du mur.
Voir figure 3

Parois verticales en Infrastructure 4/11


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4-1) L’arase étanche :


4-1-1) Maçonnerie de petits éléments : (voir figure 4)
Lorsque les murs de soubassement sont en maçonnerie de petits éléments, les
maçonneries en élévation doivent être protégées des remontées d'eau du sol.
Cette coupure sera placée au-dessous du plancher et de son chaînage dans le cas
de plancher sur vide sanitaire.
Cette coupure sera placée au-dessus du chaînage dans le cas de dallage sur terre
plein.
Un chaînage en béton armé disposé au niveau du plancher bas du rez-de-
chaussée ou du dallage sur toute l'épaisseur des maçonneries de soubassement
assure cette protection sans dispositions complémentaires. Ce chaînage doit être
à l'air libre et au minimum à 5 cm au-dessus du sol extérieur fini ; on appelle cette
hauteur h, la « garde à l’eau ».
En l'absence des dispositions précédentes, on doit prévoir une coupure de
capillarité ou arase étanche disposée à 0,15 m au moins au-dessus du niveau le
plus haut du sol définitif extérieur.
Cette coupure de capillarité est exécutée soit :
- à l'aide d'une chape de mortier de ciment (dosé de 500 à 600 kg) de 2 cm
d'épaisseur avec incorporation d’hydrofuge.
- à l'aide d'une bande de feutre bitumé (36 S VV PY) ou chape bitume armé
(Ba 40 TV) ou d'une feuille de polyéthylène (polyane) posée à sec sur une couche
de mortier de ciment finement talochée de 2 cm d'épaisseur et dosée à raison de
300 à 350 kg par m³ de sable sec 0/3, après prise et séchage de ce dernier, et
protégée par une deuxième couche de mortier de ciment de même épaisseur
sommairement dressée. A leurs extrémités, les segments de bande sont placés à
recouvrement minimal de 20 cm ;

Constitution 1 2
des coupures
de capillarité :
Chape mortier
bitumineuse

Remarque : Cette coupure doit être réalisée sur tous les murs s’élevant de terre,
ainsi on n’omettra pas de traiter les murs de refend (murs porteurs intérieurs).

4-1-2) Béton banché :


L’addition d’un hydrofuge en masse suffira en général.

4-2) L’écran vertical étanche : (voir figure 5)

Dans ce chapitre n’est traité que le cas où il ne risque pas d'y avoir accumulation
prolongée de l'eau le long des murs périphériques. Dans l’autre cas, il sera
nécessaire de prévoir un cuvelage (cf. doc. technique siplast)

2 cas possibles :
- ou bien le drainage n'est pas nécessaire,
- ou bien le drainage est nécessaire et prévu.

Parois verticales en Infrastructure 5/11


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En effet, si aucun drainage n'est prévu alors qu'il s'avérerait nécessaire, la mise en
œuvre d'un revêtement sur le mur enterré est insuffisante, l'eau pouvant alors
passer par le sol sous la fondation ou traverser le mur par la moindre fissure.

4-2-1) Premier cas : l'étude conduit à l'inutilité d'un drainage :


Il s'agit notamment du cas des bâtiments fondés sur des terrains perméables.

-murs de catégorie 1 : revêtement extérieur ; les locaux doivent être aérés et


ventilés
- murs de catégorie 2 : il appartient au maître d’œuvre de décider si le mur doit
ou non être revêtu d'un enduit ; lorsque les conditions d'utilisation du local
conduisent à prévoir un enduit, celui-ci doit être appliqué de préférence sur la face
extérieure du mur.

Le revêtement peut être :

- soit un enduit traditionnel à base de liants hydrauliques conforme aux


spécifications du DTU 26.1
- soit un enduit d'imperméabilisation de façade à base de liants hydrauliques
bénéficiant d'un Avis Technique concluant favorablement à son emploi sur des
maçonneries enterrées, éventuellement complétés par un produit noir appliqué en
une ou deux couches(EIF : Enduit d’imprégnation à froid).

4-2-2) deuxième cas : un drainage est prévu : (voir figure 6)

Murs de catégorie 1, il doit être prévu un système permettant d'éviter l'apparition


d'humidité, par infiltration, sur la paroi intérieure.

Ces systèmes peuvent être constitués :

- soit par une membrane à base de produits hydrocarbonés appliquée sur un


enduit de dressage et constituée au moins des éléments suivants :
a) un enduit d'imprégnation à froid (EIF) + un enduit d'application à chaud
(EAC) + une chape souple de bitume armé à armature tissu de verre type 40 (Ba
40 TV), autoprotégé par feuille d'aluminium,
b) un enduit d'imprégnation à froid (EIF) + une chape souple de bitume armé à
armature tissu de verre type 50 (Ba 50 TV), autoprotégée par feuille d'aluminium,
soudée, ou une chape souple de bitume armé à haute résistance double armature
en tissu de verre (Ba 50 TV-W-HR) autoprotégée par feuille d'aluminium, soudée ;
c) des feuilles élasto-plastiques, suivant Avis Technique, y compris la colle
correspondante d'assemblage de ces feuilles.

- soit par des drains verticaux en liaison avec le drainage horizontal : ces
systèmes de conceptions très diverses (blocs drainants, nappes filtrantes,...)

Murs de catégorie 2 : la partie enterrée de la face extérieure des murs de


soubassement doit recevoir un revêtement imperméable à l'eau.
Suivant les exigences résultant des conditions d'occupation des locaux enterrés,
ce revêtement peut être constitué par :

Parois verticales en Infrastructure 6/11


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- soit un enduit extérieur à base de liants hydrauliques dont la composition est


indiquée dans le DTU 26.1, complété par deux couches d'enduit d'imprégnation à
froid (EIF) ;
- soit des drains verticaux en liaison avec le drainage horizontal.

4-2-3) Remarques importantes :


Il convient de protéger ces revêtements des chocs, notamment lors du
remblaiement des terres dans les fouilles, et du risque d'entraînement lors du
tassement de ce remblai.

Les revêtements par enduit extérieur ou par membrane ne sont pas conçus pour
résister à une fissuration de leur support. Il est donc rappelé qu'ils ne peuvent être
efficaces que si toutes les dispositions ont été prises au niveau des fondations
pour éviter les fissurations des murs sous l'action des tassements différentiels.

Parois verticales en Infrastructure 7/11


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Figure 1 : Ouvrages en infrastructure

plancher

Figure 2a : Murs de 1ère ou 2ème catégorie

Figure 2b : Murs de 3ème catégorie

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Figure 3 a : Risque à éviter pour mur de 1ère Figure 3b : Risque à éviter pour mur de 3ème
catégorie catégorie

Figure 4 : arase étanche dans le cas de maçonneries

Parois verticales en Infrastructure 9/11


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Figure 5 : écran vertical étanche

Parois verticales en Infrastructure 10/11


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Figure 6 : drainage

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