Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
SNL1 2016 2017
SNL1 2016 2017
Supérieur et de la Recherche
Patrick LANUSSE
Pierre MELCHIOR IPB 2016/2017
2
1 - Définition
"Un système non linéaire est un système qui n'est pas linéaire", c'est-à-dire un
système pour lequel le principe de superposition ne s'applique pas.
e(t) s(t)
H
et e2 t s2 t He2 t
alors e3 t e1 t e2 t s3 t H e1 t e2 t s1 t s2 t
lanusse@bordeaux-inp.fr
3
Exemple 1
2
• a d s t a s t 2 d
s t a s t e t 2
2 2 1 dt 0
dt
a0
-
e(t) + 1 s(t)
x 2
a2
-
a1 x2
lanusse@bordeaux-inp.fr
4
Exemple 2
d2
• a2 2 st a1 dt st a0st et pour dt st 10
d d
dt
d 2
a2 2 st a0st et 10a1 pour dt d st 10
dt2
a2 d 2 st a0st et 10a1 pour d st 10
dt dt
a0
e(t)
- s(t)
1
+ a2
-
a1 sat
Il faut alors :
•identifier les causes de ces phénomènes (parfois elles ont été volontairement
introduite dans le système),
•les modéliser pour qu'elles puissent être prises en compte
•en réduire les effets indésirables
lanusse@bordeaux-inp.fr
7
e D/2 e
D/2
lanusse@bordeaux-inp.fr
plus ou moins ± M hystérésis ± h/2
8
Exemple 1
- eM e
eM
seuil ± eM (gain 1) -
e(t) s(t)
M/eM
+
s
M
e(t) - eM e s(t)
eM
-M
Exemple 2
s
M
e(t) - h/2 e s(t)
h/2
-M
plus ou moins avec hystérésis
s s
M
e(t) -h/2 e e s(t)
h/2
-M
• d'un système linéaire L (stable et non oscillant) défini par une fonction de
transfert L(p)
• d'un élément non linéaire H dont la sortie est définie par w(t) = H(x(t), t)
w = H(x,t)
x
x
x
ma
-L(p)
k
0 H x, t kmax x
w x
H(x,t)
lanusse@bordeaux-inp.fr
11
w = H(x,t)
x
x
x
ma
-L(p)
k
w H(x,t) x Vasile Mihai Popov
(1928)
w=Hx x
x(t) w(t)
-L(p)
w k2
w=Hx k1
x
x(t) w(t)
-L(p)
H non-linéarité statique (sans mémoire) k1x2t xt wt xt H xt k2x2t
George Zames
(1934-1997) Le système bouclé est stable si L(j), le lieu de Nyquist de L(p) qui
ne possède aucun pôle à partie réelle positive, ne pénètre pas dans le
cercle ayant pour extrémités les points d'affixe -1/k1 et -1/k2.
Im
• Simplification de l'analyse de stabilité
-1/k2 (travail direct avec L et H)
-1/k1 0 Re • Réponse à la conjecture d'Aizerman
[1965] qui mettait plutôt en avant le
L(j) segment [-1/k1,-1/k2]
lanusse@bordeaux-inp.fr
14
Exemple
w k2
w=Hx
k1
x(t) w(t) x
-L(p)
lanusse@bordeaux-inp.fr
16
Exemple (bis)
Im
Le domaine du plan de Nyquist "interdit" peut
être tout le 1/2 plan du haut avec b → ∞
-1/k2
Le critère du cercle désaxé permet ici de -1/k1 0 Re
conclure à la stabilité inconditionnelle du L(j)
système.
lanusse@bordeaux-inp.fr
17
Application
sin(t)
yref(t) e(t) u(t) w(t) 1 y (t)
+
-
a x(t) 1 p 2
Conclusion
lanusse@bordeaux-inp.fr
19
• Consiste à généraliser la notion de fonction de transfert aux systèmes non linéaires afin de
bénéficier des outils fréquentiels utilisés pour l'analyse et la synthèse des systèmes linéaires
Le système bouclé est décomposé en une partie non linéaire caractérisée par N(x1,) et une
partie linéaire assimilable à un filtre de type passe-bas caractérisé par sa réponse fréquentielle
L(j).
N(x1,)
x(t) w(t)
-L(j)
lanusse@bordeaux-inp.fr
20
x(t) w(t)
N(x1,)
lanusse@bordeaux-inp.fr
21
Gain équivalent
x(t) w(t)
N(x1,)
Par analogie avec le cas linéaire, on défini la notion de fonction de transfert généralisée
(ou gain complexe équivalent)
w1t w1 j1
N x1, e r x1, e jfx1,
x1t x1
Rappel
avec
a 2 T wt sint dt 1 2wt sint d t
1 T0 0
2
b1 2 wt cost dt 1 wt cost d t
T
T0 0
b1
On a bien sûr w1 a12 b12 et1 arctg
a1
N x1,
w1 j1 a1 b
Le gain complexe est alors e j 1
x1 x1 x1
• paire a1 = 0
• impaire b1 = 0
lanusse@bordeaux-inp.fr
23
w
M
x(t) - xM x w(t)
xM
-M
N x1
xM
M
La fonction non linéaire est impaire b1 = 0
1
Pour x0 = 0, le gain réel est 0.8
0.6
2 0.4
N x1 2M arcsin xM xM 1 xM pour x x
πxM x1 x1 2 1 M 0.2
x1
N x M pour x x 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
x1
1 xM 1 M
xM
lanusse@bordeaux-inp.fr
24
w
M
x(t) - h/2 x w(t)
h/2
-M
3
La fonction non linéaire n'est ni paire, ni impaire 2.5
r x1
2 h
1.5
Le gain complexe est 1 M
0.5
N x 4M e- ja avec a arcsin h pour x h 0
1
f x1
πx1 2x1 1 2 -0.5
-1
N x1 non défini pour x1 h -1.5
2 -2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
2x1
lanusse@bordeaux-inp.fr h
25
M
w
N x1
M/xA
-M
xA xB xC x1
La fonction non linéaire impaire
donc N(x1) est réel (f(x1) = 0). Attention, le gain complexe
Donner son allure. équivalent n'est pas un gain
local, mais un gain global.
lanusse@bordeaux-inp.fr
26
N(x1,)
x(t) w(t)
-L(j)
k
A partir de l'étude de sa boucle ouverte, le x(t) w(t)
critère du revers permet de statuer sur la -L(p)
stabilité du système en boucle fermée et donc
de situer les racines de son équation
k > 0 et L(p) 0 pour Re{p} > 0
caractéristique (pôles) : 1 + kL(p) = 0.
Im{kL(j)}
Il consiste à localiser kL(j) par rapport au
point critique (-1,0). Si le point critique est -1
laissé à gauche par kL(j),, toutes les racines 0 Re{kL(j)}
sont dans le 1/2 plan gauche et le système est
donc stable en boucle fermée.
Im{L(j)}
Le critère du revers peut aussi s'appliquer en
localisant L(j) par rapport au point critique -1/k
(-1/k,0).
0 Re{L(j)}
lanusse@bordeaux-inp.fr
28
N(x1)
L'équation caractéristique s'écrit maintenant
x(t) w(t)
1 + N(x1)L(p) = 0.
-L(j)
et l'extension du critère du revers consiste à
localiser L(j) par rapport au lieu critique L(p) 0 pour Re{p} > 0
-1/N(x1).
Im |
-1/N(x1) L(j) |
-1 dB
x1
0
Re
-1/N(x1) -3/2 - -/2 0 arg
x1
L(j)
Les points du lieu critique -1/N(x1) laissés à gauche par le lieu de Nyquist de
L(j) correspondent à des valeurs de x1 pour lesquelles le système bouclé est
dans des configurations stables, c'est-à-dire pour lesquelles les signaux (et
notamment x(t)) ont des amplitudes décroissantes.
lanusse@bordeaux-inp.fr
29
py(t)
w
M
yref(t) e(t) w(t) y (t)
- xM
x(t) xM x
L(p) +
+
- -M
Im
et 0, p y p y0 u t , L p
K M
p1 1 p 1 2 p
et k
xM
0 x1 x1 x M
2 0
N x 2k arcsin x M x M 1 x M pour x x
-1/N(x1) -1/k
Re
2
1
π x1 x1 x1
1 M
N x1 k pour x1 x M
L(j)
Exemple 1 (suite)
py(t)
w
M
yref(t) e(t) w(t) y (t)
- xM
x(t) xM x
L(p) +
+
- -M
py(t)
w
M
yref(t) e(t) w(t) y (t)
- xM
x(t) xM x
L(p) +
+
- -M
Im
x1 x10 x1 xM Re
-1/N(x1) 0 -1/k 0
x1 xM config instable x10 config stable
x1 L2(j)
x1 x1
Quel que soit son état initial et x1 (notamment fixé par la valeur de py0), x(t) tend
donc vers un signal sinusoïdal d'amplitude x10 et de pulsation 0.
Le couple (x10, 0) correspond à un point de fonctionnement stable. On parle
d'autooscillation, d'oscillation limite, ou de phénomène de pompage.
w py(t)
h
M
yref(t) e(t) w(t) y (t)
- D/2
x(t) D/2 x
L(p) +
+
- -M
h
Im
y ref t 0, p y p y0 u t , L p
K
p1 1 p 1 2 p
x1
0 Re
Dh
Pour x1 , N x1 r x1 e jf x1 -1/N(x1) x10''
2 0''
b a π ab
r x1
4M
sin et f x1 D h ' x10'
avec
πx1 2 2 2 x1 0
0 a arcsin D h π et π b arcsin D h π
2 L(j)
2 2 2 2
lanusse@bordeaux-inp.fr
33
Im
w py(t) x1
h
M
y (t)
0 Re
yref(t) e(t) - D/2
w(t)
-1/N(x1) x10''
+ x(t) D/2 x
L(p) + 0''
- -M
h D h ' x10'
x1 0
2 L(j)
Dh
x1 config stable x10' config instable x10'' config stable x1
2
x1 x1 x1
Si x(0) est inférieur à x10', x(0) a tendance à décroître et x1 tend vers une valeur de
l'ordre de (D+h)/2. Si x(0) est supérieur à x10', x(t) tend donc vers un signal
sinusoïdal d'amplitude x10'' et de pulsation 0''.
x10' est la valeur maximale de py0 qui permette une stabilité totale.
lanusse@bordeaux-inp.fr
34
Exemple 3
w py(t)
h
M
yref(t) e(t) w(t) y (t)
- D/2
x(t) D/2 x
L(p) +
+
- -M
h
L(j) Im
Prenons maintenant un élément linéaire différent x1
0 Re
-1/N(x1)
L p
K
p 2 1 p Dh
x1
2
L'ensemble du lieu critique -1/N(x1) est laissé à droite par le lieu de Nyquist de
L(j). L'asservissement est donc dans une configuration instable pour toutes les
valeurs de x1.
x(t) a donc tendance à diverger
lanusse@bordeaux-inp.fr
35
Exemple 4
py(t)
w h
M
yref(t) e(t) w(t) y (t)
- D/2
x(t) D/2 x
L(p) +
+
-
Im
-M
L(j)
h
w M
yref(t) = 0 e(t) w(t) y (t)
G p
10
et M π
- h/2
G(p)
+ x(t) h/2 x
p1 0.16 p
-
-M
Application (suite)
h
, N x1 r x1 e jf x1 avec r x1 et f x1 arcsin
h 4M
1 - Pour x1
2 πx1 2 x1
2 - Pour h = 0, le lieu de Nichols de G(j) laisse toujours le lieu
critique -1/N(x1) à droite. Il n'y a donc pas de phénomène de
pompage et x(t) converge vers zéro.
10 10
0
-10
0 h = 0 & h = 0.06 G&G'
-20
-30
-10 -40
-50 -1 0 1 2
10 10 10 10
-20
x1 x1 -140
h = 0.06 -160 h = 0.06 G
-30 -180
h=0 h=0
G' -200
G G
-220
'
-40 -240
-260
-280
-50 -300
-300 -280 -260 -240 -220 -200 -180 -160 -140 -1 0 1 2
10 10 10 10
Application (suite)
3 1.8 3 0.2
1.6 0.15
2 2
1.4 0.1
1 1 0.05
1.2
0 1 0 0
-1 0.8 -1 -0.05
0.6 -0.1
-2 -2
0.4 -0.15
-3 -3
0.2 -0.2
-4 0 -4 -0.25
0 0.5 1 1.5 2 0 0.5 1 1.5 2 0 0.5 1 1.5 2 0 0.5 1 1.5 2
Evolution de l'entrée et de la sortie de G(j) avec h = 0 Evolution de l'entrée et de la sortie de G(j) avec h = 0.06
lanusse@bordeaux-inp.fr
39
-1 -0.2
-0.4
-2
-0.6
-3 -0.8
-4 -1
0 0.5 1 1.5 2 0 0.5 1 1.5 2
Evolution de l'entrée et de la sortie de G'(j) avec h = 0
lanusse@bordeaux-inp.fr
40
N(x1)
Mise à part lorsque l'on souhaite réaliser un
oscillateur, le pompage n'est pas un phénomène x(t) w(t)
recherché.
-L(j)
La modification de la période et de l'amplitude
de ce phénomène peut être obtenue en
L(p) 0 pour Re{p} > 0
modifiant les points d'intersection du lieu
critique -1/N(x1) et du lieu L(j), soit par la Im
L(j)
modification :
-1/N'(x1) Re
•de l'élément linéaire 0
x1
•de l'élément non linéaire B
w
M
Considérons une non-linéarité +ou- en cascade
x avec un système de 3e ordre
-M
x(t) w(t)
N x1 4M et L p a
-1 L(p) πx1 zp p2
s(t) p1 2 2
n n
L(j) dB
x1 Sachant que l'on souhaite diminuer l'amplitude
-1/N(x1)
de la sortie s(t) de l'élément linéaire, la solution
L'(j) la plus simple semble être de modifier la partie
-180° 0° arg
K linéaire de telle façon que
0 x L p
10
X p -L' p W p - W p avec K 1
K
0 x' Ceci est permis en intercalant entre s(t) et x(t)
10
K un gain 1/K
st
lanusse@bordeaux-inp.fr
xt -
K
42
w
M
x
•Avant modification x10 s10 4M L j0
-M π
x(t) w(t)
•Avec modification x'10 4M L j0
-1/K L(p) πK
s(t) st
•Sachant que xt -
L(j) dB K
x1
-1/N(x1)
s'10 Kx'10 4M L j0 s10
L'(j) π
-180° 0° arg
K Cette modification de la partie linéaire n'a donc
0 x
10 absolument rien apporté …
0 x' … ce qui est normal car dans le cas traité, elle
10
K ne modifie pas la pulsation de pompage
lanusse@bordeaux-inp.fr
43
conf. inst. x10 conf. stab. x10' conf. inst. x10'' conf. stab.
0
x10
x1 x1 x1 x1
Si x(0) est inférieur à x10', x(t) tend vers un signal sinusoïdal d'amplitude x10 et de
pulsation 0. Si x(0) est supérieur à x10', x(t) tend vers un signal sinusoïdal
d'amplitude x10'' et de pulsation 0''.
Un filtre à effet avance de phase en basse fréquence permet de faire disparaître le
phénomène de pompage d'amplitude importante x10''.
lanusse@bordeaux-inp.fr
45
w
M
yref(t) = 0 e(t) x(t) w(t) y (t)
C(p) x
G(p)
+
- -M
10e 0.02 p
G p et M π
p1 0.16 p
Application (suite)
10 10
0
N(x1)
-10
0
-20 r(x1) G
-30
-10 -40
-50
-1 0 1 2
10 10 10 10
-20
x1 -140
-160
-30
G(j)
-180
-200 f(x1)
-220 G
-40 -240
-260
-280
-50 -300
-300 -280 -260 -240 -220 -200 -180 -160 -140 -1 0 1 2
10 10 10 10
Module et argument et lieu de Nichols de G(j) et de –1/N(x1)
lanusse@bordeaux-inp.fr
47
4M G j0 0.063
x10
• L'amplitude de pompage est alors s10
C j0 π
4 0.08
3 0.06
2 0.04
1 0.02
0 0
-1 -0.02
-2 -0.04
-3 -0.06
-4 -0.08
0 0.5 1 1.5 2 0 0.5 1 1.5 2
Evolution de l'entrée et de la sortie de G(j)
lanusse@bordeaux-inp.fr
48
N(x1,)
x(t) = e(t) w(t) = u(t)
-G(j)
3 G(j)
2.5
2
1.5 x(t) est en effet stable, mais on
1
0.5 peut remarquer que sa valeur
0 finale est différente de zéro
-0.5
-1
0 5 10 15 20
lanusse@bordeaux-inp.fr
50