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Master Matériaux Avancés

Comportement Mécanique
des Matériaux

Comportement des Solides


élastiques linéaires

Pr. Mustafa Benyoucef

Année Universitaire 2019-2020


Sommaire
5-1 Introduction ........................................................................................................................... 3

5-2 Caractérisation des matériaux ...................................................................................... 4

5-3 Matériaux élastiques linéaires - Loi de HOOK généralisée.............................. 7

5-4 Signification physique des constantes élastiques ............................................. 12

5-4.1 Essai de traction ............................................................................................................ 13

5-4-2 Essai de cisaillement pur : ....................................................................................... 14

5-4-3 Pression (ou tension hydrostatique) ................................................................. 15

5-5 Relations constitutives thermoélastiques ............................................................ 17

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Chapitre 5 : Comportement des solides élastiques linéaires

5-1 Introduction

Les deux chapitres précédents sur les déformations et les contraintes ont
permis d’établir les équations de la théorie cinématique des faibles déformations
et les équations d’équilibre associé au champ de contraintes. Ces équations
indépendantes décrivant complètement la théorie de l’élasticité dans le cas des
faibles déformations. Les équations [5-1] [5-2] et [5-3] traitent respectivement la
relation déformation-déplacement, la compatibilité et les équations d’équilibre du
système. Les trois autres équations issues de l’équilibre des moments traduisent
uniquement la symétrie du tenseur des contraintes.

u v w
x  ,  y  , z 
x y z
[5-1]
1  u v  1  v w  1  u w 
 xy     ,  yz     ,  xz   
2  y x  2  z y  2  z x 

 2 x   y  2 xy  2 x    yz  zx  xz 
2
 2  2    
y 2 x xy yz x  x y z 
 2 y  2 z  2 yz  2 y    zx  xy  yz 
 2  2     [5-2]
z 2 y yz zx y  y z x 
 2 z  2 x  2 zx  2 z    zy  yz  zx 
  2    
x 2 z 2 zx xy z  z x y 

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 x  xy  xz
   Fx  0
x y z
 xy  y  yz
   Fy  0 [5-3]
y y z
 xz  yz  z
   Fz  0
x y z

Dans le cas de formulations générales d’un problème de


mécanique, les équations de compatibilité ne sont pas nécessaires et donc
le problème est traité par uniquement par les 9 équations restantes. La
résolution du problème consiste à déterminer les 3 composantes du vecteur
déplacement, les 6 composantes du tenseur déformation et les six
composantes du tenseur contrainte, ce qui fait au total quinze inconnues.
De nouvelles équations de champ supplémentaires sont nécessaires pour
déterminer les inconnues du problème. Ce résultat n’est pas surprenant
puisque la réponse du matériau n’a pas été prise en compte.

Dans ce chapitre nous allons compléter cette formulation en


l’appliquant à un modèle particulier qui caractérise les matériaux sous
faibles déformation c’est le modèle du matériau élastique linéaire. Le cas
des matériaux anisotropes et des matériaux non homogènes ne font pas
partie de ce chapitre.

5-2 Caractérisation des matériaux

Les relations qui caractérisent les propriétés physiques des


matériaux sont appelés équations constitutives. En raison de la variété
infinie des matériaux et des charges, l'étude et le développement de telles
équations est peut-être l'un des domaines les plus intéressants et stimulants
de la théorie mécanique. Bien que la mécanique des milieux continus ait
établi certains principes pour le développement systématique des équations

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constitutives, de nombreuses lois de comportement ont été développées par des
relations empiriques fondées sur des données expérimentales.

L’étude est limitée ici à une catégorie particulière de matériaux solides


subissant des charges mécaniques ou thermiques. Le comportement mécanique
des solides est normalement défini par les relations constitutives contrainte-
déformation. En général, ces relations expriment la contrainte en fonction de la
déformation, de la vitesse de déformation, de l’histoire de la déformation, de la
température et des propriétés caractéristiques des matériaux.

Nous choisissons un modèle de matériau assez simple appelé le solide


élastique qui ne tient pas compte du taux et de l'histoire de la déformation. Le
modèle décrit le système traité comme un milieu continu déformable qui retrouve
sa configuration d’origine, lorsque les charges (ou contraintes) provoquant sa
déformation sont supprimées. Nous limitons la loi constitutive contrainte-
déformation au cas linéaire, conduisant ainsi au modèle du solide élastique
linéaire. Bien que ces hypothèses aboutissent à des modèles très simples, les
résultats de l’élasticité linéaire sont en bon accord avec les données
expérimentales et fournissent des outils utiles l’analyse de contrainte. De
nombreux matériaux de structure, y compris les métaux, les plastiques, les
céramiques, le bois, les roches, du béton, etc. présentent un comportement
élastique linéaire sous faibles déformations

Pour caractériser le comportement mécanique des matériaux réels, on


procède souvent l’essai de traction. Il s’agit de déformer dans une machine
d’essais mécaniques, une éprouvette cylindrique ou plate spécialement prélevée
dans l'échantillon. La déformation est déterminée par la variation de la longueur
entre les marques de référence portées sur l’éprouvette à l’aide des jauges de
déformation. La figure 5-1 donne la courbe contrainte-déformation pour trois
matériaux typiques de construction l’acier doux, l’aluminium et la fonte. On

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observe que pour les trois matériaux la réponse contrainte-déformation est
linéaire au début de l’essai pour les faibles déformations. Ensuite, le
comportement change et devient non linéaire et peut conduire à une
déformation importante aboutissant à la rupture du matériau. Le point où le
comportement inélastique commence est appelée la limite élastique ou
limite d’élasticité notée E ou RE. Dans la zone linéaire (en dessous de la
limite d’élasticité), l'échantillon retrouve ses dimensions initiales et les
déformations disparaissent lorsqu’on enlève les charges. Cette propriété
est la caractéristique du comportement élastique.

Figure 5-1 : Courbes contrainte-déformation uniaxiale pour trois métaux

Pour  > E l'échantillon ne retrouve plus ses dimensions initiales


après suppression des charges. Une déformation permanente persiste
appelée déformation plastique permanente.

Comme le montre la figure 5-1, l'acier doux et l'aluminium sont des


matériaux ductiles, ils subissent une déformation plastique importante.
Lors de cette déformation plastique, les dimensions de l'échantillon
change. On assiste en en particulier une réduction significative de la

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dimension latérale (perpendiculaire à l’axe de traction) ou ce qu’on appelle la
striction de Poisson. Le calcul de la contrainte en fonction de la section initiale
n’est pas précis et devrait être corrigé en tenant compte de la nouvelle section de
l’éprouvette. Par contre, la fonte est un matériau fragile, ne montre pratiquement
pas déformation plastique.

Lors d’un chargement uniaxial, le modèle constitutif linéaire est décrit par
la relation : Où E est la pente de la courbe contrainte-déformation
uniaxiale, appelé module de Young du matériau. Le module de Young E possède
la dimension d’une contrainte .

5-3 Matériaux élastiques linéaires - Loi de HOOK généralisée

Pour construire une loi de comportement à trois dimensions pour les


matériaux élastiques linéaires, nous supposons que chaque composante du tenseur
contrainte est liée linéairement à chaque composante du tenseur déformation et
on aura les relations suivantes [5-4] :

x  C11 x  C12 y  C13 z  2C14 xy  2C15 yz  2C16 zx


y  C21 x  C22 y  C23 z  2C24 xy  2C25 yz  2C26 zx
z  C31 x  C32 y  C33 z  2C34 xy  2C35 yz  2C36 zx
[5-4]
 yz  C31 x  C32 y  C33 z  2C34 xy  2C35 yz  2C36 zx
 xy  C41 x  C42 y  C43 z  2C44 xy  2C45 yz  2C46 zx
 yz  C51 x  C52 y  C53 z  2C54 xy  2C55 yz  2C56 zx
 zx  C61 x  C62 y  C63 z  2C64 xy  2C65 yz  2C66 zx

Où les coefficients Cij sont des paramètres liés au matériau et le facteur 2


résulte de la symétrie du tenseur déformation. Ces relations peuvent être réécrites
sous format matriciel [5-5] :

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 x   C11 C12 C13 C14 C15 C16    x 
    
 y  C21 . . . . .    y 
[5-5]
 
 z  
 . . . . . .    z 

 xy   . . . . . .   2 xy 
 
 yz 
 . . . . . .   2 yz 
 
  C61 . . . . C66   2 zx 
 zx   

Ou encore sous format tensoriel :  ij  Cijkl  kl [5-6]

Cijkl est un tenseur d’ordre 4 appelé tenseur élastique, il décrit tous


les paramètres caractéristiques du matériau et il est composé de 81
éléments (34). Les règles de symétrie du tenseur contraintes et du tenseur
Cijkl  C jikl
de déformations aboutissent aux relations :
Cijkl  Cijlk
[5-7]

Ce qui réduit le nombre d’éléments indépendants à 36.


L’introduction du concept de l'énergie de déformation dans le chapitre 6
aboutit à la relation Cijkl=Cklij réduisant ainsi le nombre à 21 composantes
élastiques indépendantes. Le tenseur de composantes Cijkl ou leurs
équivalents Cij est appelé tenseur de rigidité. Ses composantes ont la
dimension d’une contrainte (force / surface) ou N/m2.

Une autre notation largement utilisée :

  C : [5-8]

 est la matrice du tenseur contrainte, C la matrice rigidité et  est


la matrice du tenseur déformation.

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Dans le cas des matériaux homogènes, le comportement élastique ne varie
pas dans l'espace, et par conséquent tous les modules élastiques ou les éléments de
la matrice rigidité sont constants. Dans ce cas, la formulation de l'élasticité est
simple, et conduit au développement de nombreuses solutions analytiques
applicables dans le domaine de l’ingénierie.

Dans le cas des matériaux non homogènes, tels que le sol, les roches ou
encore les matériaux fonctionnels gradués (MFG), la formulation des lois
constitutives utilise des modules élastiques qui sont fonction des variables
spatiales. Des variations linéaires, exponentielles ou loi de puissance en fonction
des variables de l’espace ont été proposées :

Cij  Cij0 1  ax 
Cij  Cij0 exp  ax  [5-9]
Cij  Cij0 x a

Où Cij et sont des constantes et x est la variable spatiale.

Comme l’homogénéité, l’isotropie est une propriété fondamentale des


matériaux. Elle concerne la variation des rigidités (ou modules élastiques) avec
l’orientation, c’est le cas par exemple des minerais cristallins, du bois ou des
matériaux composites renforcés par des fibres. Ces matériaux anisotropes sont
caractérisés par l’existence de directions suivant lesquelles les propriétés sont
identiques. Ces directions définissent les symétries du matériau. Cependant, pour
de nombreux matériaux l'orientation de la microstructure cristalline et des grains
est distribué de façon aléatoire de sorte que les propriétés élastiques
macroscopiques se trouvent identiques dans toutes les directions. De tels
matériaux à symétrie complète sont appelés matériaux isotropes.

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La forme tensorielle [5-6] permet d'établir les relations contraintes-
déformations pour les matériaux isotropes. Dans le cas de ces matériaux, le
tenseur d'élasticité est identique pour toute rotation du système de
coordonnées. En utilisant les propriétés de transformation de base de la
relation dans le cas le du tenseur d'élasticité d’ordre 4 :

Cijkl  QimQ jnQkpQlqCmnpq [5-10]

On montre que la forme générale du tenseur qui satisfait l’isotropie


est donnée par :

Cijkl  ij kl   ik  jl   il  jk
[5-11]

Où , β et γ sont des constantes arbitraires. L’utilisation dans la


relation contrainte-déformation [5-6] :

 ij   kk ij  2 ij [5-12]

La constante élastique λ est appelée constante de Lame, et μ est


le module de cisaillement ou le module de rigidité.

Certains auteurs utilisent la notation G pour le module de


cisaillement. L'équation [5-11] peut être réécrite sous forme d’équations
scalaires individuelles :

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 x    x   y   z   2 x
 y    x   y   z   2 y
 z    x   y   z   2 x [5-13]
 xy  2 xy
 yz  2 yz
 zx  2 zx

Les équations [5-11] et [5-12] définissent la loi de Hooke généralisée pour


les solides élastiques linéaires isotropes. Il convient de remarquer qu’il suffit de
deux coefficients  et  pour décrire l’élasticité des matériaux isotropes.

Les relations constitutives contraintes-déformations peuvent être


exprimées avec les relations inverses donnant les déformations en fonction des
contraintes. L’équation [5-11] permet d’écrire :

 kk  3  2   kk [5-14]

1 [5-15]
 kk  
 3  2  kk

En reportant la relation [5-14] dans l’équation [5-11] on obtient

1    [5-16]
 ij    ij   kk ij 
2 
  3  2  

1   [5-17]
 ij   ij   kk ij
E E

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Avec E = (3 + 2)/(+) est le module d’élasticité ou module de
Young et =/[2(+)] est le coefficient de Poisson.

La notation indicielle [5-16] peut être réécrite à l’aide des


composantes des tenseurs contraintes et déformations :

   y   z  
1
x 
E x
1
y     z   x  
E y
   x   y  
1
z 
E z
1  1 [5-18]
 xy   xy  
E 2 xy
1  1
 yz   yz  
E 2 yz
1  1
 zx   zx  
E 2 zx

En conclusion, la formulation des équations constitutives [5-16] et


[5-17] pour les solides élastiques linéaires et isotropes nécessite
uniquement deux paramètre élastiques E et  ce qui montre la simplicité
du modèle.

5-4 Signification physique des constantes élastiques

La formulation isotrope du comportement élastique des matériaux


élastiques introduit deux paramètres élastiques intrinsèques au matériau E
et . La signification physique de ces paramètres est apportée par
l’examen de la réponse des matériaux isotropes lors de tests mécaniques
standards.

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5-4.1 Essai de traction

Considérons l’essai de traction simple sur un matériau dans la direction x


(figure 5-2). L’état des contraintes est décrit par le tenseur :

 0 0
 ij   0 0 0  [5-19]
 0 0 0 

L’état de déformations est donné par


l’équation [16] :

 
E 0 0 
 

 ij   0   0  [5-20]
 E 
  
0 0  
 E 

Ainsi le module de Young E donné par la



relation E  n’est autre que la pente de la
x
courbe contrainte-déformation tandis que Figure 5-2 : Schéma de
y  l’essai de traction
    z est le rapport de la déformation
x x simple.
transverse sur la déformation longitudinale.

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5-4-2 Essai de cisaillement pur :

Considérons un cylindre à paroi mince,


soumis au chargement de figure 5-3. L'état de
contrainte sur la surface cylindrique de
l'échantillon est donné par le tenseur :

0  0 
 ij   0 0  [5-21]
0 0 0 

L’état de déformations est donné par


l’équation de Hooke [16] :

   Figure 5-3 : Schéma de


 0 2
0
  l’essai de traction
 
 ij   0 0 [5-22] simple.
2
 
 0 0 0
 

 
Le module de cisaillement  donné par les relations   
2 xy  xy

n’est autre que la pente de la courbe contrainte cisaillement-déformation


cisaillement.

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5-4-3 Pression (ou tension hydrostatique)

Le dernier exemple décrit la


compression (ou traction) uniforme
d'un échantillon cubique (Figure 4-
5). C’est le cas d’un échantillon
soumis à une forte pression dans une
chambre de compression. L'état de
Figure 5-4 : Schéma de la
contrainte pour ce cas est donné par
compression hydrostatique
le tenseur :

 p 0 0
 ij   0  p 0    p ij

[5-23]
 0 0  p 

D’après la loi de Hooke [5-16] on aura le tenseur déformation :

 1  2 
 E p  0 
 
 1  2 
 ij     p 0

[5-24]
E

 1  2 
0 0  p
 E 

La dilatation ou la variation relative du volume du matériau est donnée par


la relation :

V 1  2 p p
   kk   3 p  [5-25]
V E E k
3 1  2 

Ou encore p   k [5-26]

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E
k est le module d’élasticité macroscopique, il lie la
3(1  2 )
pression exercée à la dilatation observée à l’échelle macroscopique.

Pour   0,5  k    Le matériau ne subit aucune


dilatation volumique et dans ce cas, il est incompressible.

L’analyse des modules d'élasticité des matériaux isotropes a


conduit à la définition de cinq paramètres élastiques λ,μ,E,υet K.
Cependant, seuls deux d'entre eux sont nécessaires pour caractériser le
matériau. Le tableau 5-1 donne les différentes relations entre ces
paramètres.

Tableau 5-1 : Relations entre les paramètres élastiques

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Le tableau 5-2 donnes les paramètres élastiques pour certains matériaux

Tableau 5-2 : Les modules élastiques pour quelques matériaux

Avant de conclure ce paragraphe, il convient de préciser que pour les


matériaux isotropes, le tenseur d'élasticité C ijkl est le même dans tous les systèmes
de coordonnées, et donc la structure de la loi de Hooke reste la même dans un
système orthogonal ou curviligne. Il suffit seulement de réécrire les équations [5-
13] dans un système de coordonnées sphériques comme cylindrique.

5-5 Relations constitutives thermoélastiques

Il est parfaitement admis qu'une variation de la température dans un solide


élastique produit une déformation non nulle même en absence de contraintes
mécaniques. Dans le cadre de la théorie des faibles déformations, la déformation
totale peut être décomposée en un terme mécanique et un autre terme thermique

 ij   ij( M )   ij(T ) [5-27]

Si T0 est la température de référence, T une température arbitraire alors la


déformation thermique est donnée par l’expression :

 ij(T )  ij T  T0   ij [5-28]

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ij est le coefficient du tenseur dilatation thermique. Dans le cas
des matériaux isotropes, le tenseur dilatation thermique est un tenseur
d’ordre 2 isotrope et donc l’équation [5-28] devient :

 ij(T )   T  T0   ij [5-29]

La combinaison des équations [5-17] et [5-29] donne l’expression


générale des composantes du tenseur déformation :

1  
 ij   ij   kk ij   T  T0   ij [5-30]
E E

Les composantes du tenseur des contraintes s’écrivent dans ce cas :

 ij  Cijkl kl  ij T  T0  ij [5-31]

ij sont les éléments du tenseur d’ordre 2 des modules thérmoélastiques. Cette équation
porte le nom de la loi constitutive thermoélastique de Duhamel-Neumann.

L’équation [5-31] devient dans le cas des matériaux isotropes :

 ij   kk ij  2 ij   3  2   T  T0   ij [5-32]

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