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Mansa Moussa Empire du Mali

Songhay Empire

Empire Songhay Carte vierge


Guerrier du Waalo avec son costume

Empire Songhay, Ankh


La légende de Yennenga

« Le roi Nédéga avait une fille, Yennenga, qui était une guerrière illustre. Elle conduisait elle-
même au combat ou au pillage les cavaliers de son père, mieux que ne l’aurait fait le
meilleur capitaine. Heureux d’avoir un pareil chef, Nédéga ne voulait pas se séparer de sa
fille et refusait de la marier.
Un jour, Yennenga, montée sur son cheval le plus fougueux, partit à la tête de ses troupes
pour razzier des tribus voisines, vers Tenkodogo. En route, le cheval s’emporta et entraîna la
princesse dans une épaisse forêt, loin de sa troupe ; lorsque la fatigue le força à ralentir, il
s’arrêta devant une hutte. Un jeune chasseur en sortit et offrit l’hospitalité à la princesse
épuisée. Il e nommait Riâlé ; il était le fils d’un prince malinké mais avait quitté sa famille
pour vivre dans la forêt profonde et y chasser des éléphants.
Yennenga et Riâlé décidèrent d’unir leurs vies et de rester dans la forêt où ils étaient
heureux. Un fils leur naquit, qu’ils appelèrent Ouidiraogo (étalon). Le roi Nédéga croyait sa
fille morte et désespérait.
Quand Ouidiraogo fut devenu un jeune homme, Yennenga envoya un messager auprès de
son vieux père pour lui apprendre la vérité. Nédéga fit répondre qu’il attendait avec joie sa
fille, son gendre et son petit-fils ; il voulut les garder auprès de lui, mais Yennenga et Riâlé
préférèrent retourner dans la forêt. Ouidiraogo reçut du roi de belles armes et des chevaux ;
il succéda à Nédéga et fut le fondateur de l’empire Mossi. Lorsque Yennenga mourut, son
corps fut rapporté à Gambaga ; son tombeau devint un lieu de pèlerinage et on y sacrifiait,
au décès de chaque Naba, un cheval et une femme. »

D’après J.-L. Monod.


Une audience du roi de Ghana

« Quand le roi donne audience à son peuple, il s’assied dans un pavillon ; à sa droite sont
les fils des princes de son empire, vêtus d’habits magnifiques et ayant les cheveux tressés et
entremêlés avec de l’or. Le gouverneur de la ville est assis par terre devant le roi, et tout
autour se tiennent les ministres dans la même position…
… Au son de cet instrument (un tambour), le peuple s’assemble. Lorsque les
coreligionnaires du roi paraissent devant lui, ils se mettent à genoux et se jettent de la
poussière sur la tête ; telle est leur manière de saluer le souverain. »

El Békri, Description de l’Afrique septentrionale, traduction de Slane.

Les Empires du Soudan

IVes VIIIes XIes XIIes XIIIes XVes XVIes


Roy. Empire
de Khaya du Almo Sosso Soun Kankou Sonni Askia déclin
Ghana Maghan Ghana ravide djata Moussa Ali Ber Mohammed
Cissé dynastie des Askia

1052 1076 1235 1255 1312 1337 1464 1492 1528 1591
Kirina Tondibi

Document 1 :

L’ordre et la sécurité qui ont tant frappé les voyageurs arabes reposent avant tout sur la conception de
l’Etat : c’est l’harmonie entre les familles, les clans et les tributs. Le Kaya Maghan ou le Mansa est le
symbole de cette harmonie. Il est à l’Etat ce qu’est le père à la famille. Il n’est pas un autocrate, mais
un père nourricier ; il ne détient pas une foudre arbitraire dans ses mains, il est simplement
l’exécuteur des sanctions que le conseil des Anciens fixe [...] La politique, en somme, est la
traduction de la morale dans les rapports sociaux. Le respect des parents, des Anciens, c’est déjà le
respect de l’Etat et de l’autorité [...] Dès lors on comprend que l’Etat n’ait nullement senti le besoin
d’imposer une contrainte excessive, on comprend qu’une large autonomie soit laissée aux régions
et aux ethnies et même aux royaumes dans le cadre de l’Empire.

Texte adapté par O. Faye extrait de D.T.Niane, Le Soudan au temps des grands empire
XIe –XVIe, Paris, Présence Africaine, 1975, p. 263.

Document 2 : L’Askia Mohamed

On ne saurait énumérer ses vertus ni ses qualités… On ne saurait trouver son pareil parmi ceux qui
sont venus après lui, il avait une vive affection pour les oulémas, les saints personnages. Il faisait
de nombreuses aumônes… C’était un homme des plus intelligents et des plus avisés. Il était plein
d’égard pour les oulémans, il leur distribuait généreusement des esclaves et des richesses pour assurer
les intérêts des musulmans…Il restaura la religion en instituant des cadis et des imams : que dieu le
récompense !

Extrait Tarikh el Fettah (histoire 5e IPAM, P. 68.)

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