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Eschyle (v.525-456av.J.-C.), poète tragique grec.

Né à Éleusis près
d'Athènes dans une famille de notables, Eschyle participa aux batailles de
Marathon (490 av.J.-C.), de Salamine (480 av.J.-C.), qui se soldèrent par
la victoire de l'armée grecque. Il connut un grand succès de son vivant et
fut reçut dans les cours des plus grands souverains de la Méditerranée. Il
séjourna à deux ou trois reprises en Sicile et mourut à Gela. Les tragédies
d'Eschyle, qui furent mises en scène à partir de 500 av.J.-C., forment
généralement des trilogies, élaborées autour d'un thème commun. Il
aurait écrit quelque quatre-vingt-dix pièces, dont sept seulement nous
sont parvenues ; néanmoins, nous connaissons le titre de soixante-dix-
neuf d'entres elles. Eschyle mit en place les règles essentielles de la
tragédie: c'est grâce à lui notamment que la mise en scène se fit plus
sobre, que le dialogue fut introduit dans le drame théâtral, et que les
costumes, les masques et les décors apparurent sur scène. Toutes ses
œuvres traitent de thèmes mythologiques, religieux et de la passion
humaine dans un langage extrêmement lyrique et touchant. À travers ces
thèmes traditionnels, il défend ses idées de droit, de justice et de
miséricorde ; s'il refusait de croire en une fatalité collective, il affirmait en
revanche sa croyance en une volonté divine permettant à l'homme
d'accéder à la sagesse en passant par la souffrance.

C'est grand malheur que d'annoncer le premier les malheurs.

Du succès les mortels ne se rassasient jamais.

Il est aisé à qui n'a pas le pied en pleine misère de conseiller, de


tancer le malheureux.

Il est bon d'apprendre à être sage à l'école de la douleur.

Il est peu d'hommes enclins à rendre hommage, sans quelques


mouvements d'envie, au succès d'un ami.

La mesure est le bien suprême.

 
La mort est plus douce que la tyrannie.

La violence a coutume d'engendrer la violence.

Les malheurs humains ont des teintes multiples: jamais ne se


retrouve même nuance de douleur.

Les voies de la pensée divine vont à leur but par des fourrés et
des ombres épaisses, que nul regard ne saurait pénétrer.

On fait le délicat dans les jours de bonheur.

On ne lutte pas contre la force du destin.

Quand un mortel s'emploie à sa perte, les dieux viennent l'y


aider.

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