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PARTIE I: CHIMIE GENERALE

CHAPITRE I : L'électron et les différents constituants de l'atomes

I.1. Notions fondamentales

- Les différents états de la matière


La matière peut, sans changer de nature, se présenter sous trois états différents (l’état solide, liquide et
gazeux). Les solides sont caractérisés par un volume et une forme géométrique définis par contre dans les
liquides le volume est défini et sa forme est celle du récipient dont il se trouve. Dans les gaz les deux sont
indéfinis, il peut se détendre à l’infini.
La matière est formée de particules ultimes, invisibles et très nombreuses (les atomes). Il y a environ 110
espèces d’atomes connue actuellement, ils diffèrent par leurs structures et leurs masses. On dira qu’il y a 110
éléments chimiques. Chaque élément est désigné par une abréviation (symbole).
Exemple : l’Argent (Ag) ; le Cuivre (Cu); le Fer (Fe)…
L’atome est extrêmement petit, l’ordre de grandeur de sa masse est 10-26 kg, la dimension de l’atome est de
quelques Angstroems ( 1 A = 10-10 m).

- Molécules, corps simple et corps composé


Les atomes s’associent pour former des molécules. Une molécule par conséquent est une union d’atomes.
Un corps pur est formé de molécules identiques, c’est la molécule qui caractérise un corps pur
Atomes molécules (si elles sont identiques) corps pur
Exemple : l’eau pur contient uniquement des molécules de H2O, sa masse molaire est 18 g/mol, sa densité égale à
1…, l’hexane comme corps pur contient uniquement des molécules de C6H14, sa masse molaire est 86 g/mol….
La molécule comprend un, deux ou plusieurs atomes. Elle est, selon le cas, mono (exemple le Néon Ne),
di- (exemple HCl, O2..) ou polyatomiques (O3, PCl3…)
Si ces atomes sont identiques, la substance formée est dite corps simple (N2, O3…..) par contre si ils sont
différents ils forme un corps composé (CH4, PCl3 ….).

I.2. Mise en évidence des constituants de la matière


DALTON (chimiste anglais, 1766-1844) propose dans son premier modèle de la structure de la matière, que la
matière est discontinue, elle est constituée de particules ultimes (atomes). Les atomes sont des particules
simples, infractionnables et indestructibles. Il existe un certain nombre qui se différencient par leurs masses et
qui correspondent chacune à un élément chimique. A la fin du 19ème siècle, se succèdent un grand nombre
d’expériences qui ont prouvées que l’atome est constitué de particules identiques pour toute la matière
(électrons, protons et neutrons) et qui ne sont pas caractéristiques d’un élément donné. Ce qui a obligé la
révision de la conception de DALTON.

I.2.1. Découverte des particules fondamentales


- L’électron
Expérience de tube à décharge (tube de CROOKS)

Condensateur
Flux d’électrons
(Rayons cathodiques)
Collimateur

Verre fluorescent
(b)

(a)

1
Lorsqu’on établit une forte différence de potentiel (environ 1000 Volt/cm) entre deux électrodes métalliques
placées aux extrémités d’une ampoule de verre contenant un gaz (air Hélium, Néon…) et dans laquelle on peut
progressivement réduire la pression du gaz (fig a), on observe deux types de phénomènes.
Pour une pression de 0.1à 0.01 bar, le gaz devient lumineux entre les électrodes, c’est le phénomène de
luminescence utilisé notamment dans les enceintes lumineuses (au néon exemple) et divers dispositives
d’éclairage. Pour une pression inférieure à 0.01 bar, le gaz reste obscur mais le verre de l’ampoule devient
fluorescent à l’opposé de la cathode. Cette fluorescence du verre est due à l’impact sur le verre de rayons
invisibles qui se propage en lignes droites, issues de la cathode, qu’on appelle rayons cathodiques. Les
expériences effectuées sur les rayons (fig b) montrent qu’ils sont constitués de particules chargées négatives.

Expérience de J-J THOMSON


J.J.THOMSON entreprend une étude quantitative des rayons cathodiques. Il soumet un pinceau de rayon à
l’action d’un champ électrique entre deux plaques d’un condensateur. L’impact du pinceau sur l’écran
fluorescent est A. si un champ magnétique bien orienté est appliqué orthogonalement au champ électrique, la
déviation est composée, le point est alors B (fig C).

Anode

Cathode
++ +++++++ A

B
B E
---- ---------

(C)

A partir de la mesure de la déviation AB, il est possible de calculer le rapport e/me de la valeur absolue de la
charge sur la masse des particules issues de la cathode appelées par J.J.THOMSON les électrons. La valeur de
ce rapport ne dépend pas du matériau de la cathode ni du gaz résiduel dans le tube.
e
 1,759.1011 coulombs / kg
me

Expérience de MILLIKAN
Pour pouvoir déterminer la masse et la charge de l’électron en utilisant le rapport e/me il faut connaître l’un des
inconnus. MILLIKAN résout ce problème en proposant l’expérience de la gouttelette de l’huile (fig D) qui
permettra de déterminer la charge de l’électron en valeur absolue (e).

2
Gouttelette d’huile
Plaque chargée

Pulvérisateur
Ouverture très
fine

Source de
Rayon X
Gouttelette de huile en
observation

Plaque chargée

(D)

Un pulvérisateur permet d’injecter de fines gouttelettes d’un liquide non volatil (huile). La lunette (microscope) sert à
mesurer la vitesse de ces gouttelettes entre les plaques d’un condensateur (on détermine le temps mis par une
gouttelette pour parcourir la distance comprise entre les images des deux plaques horizontaux de la lunette). A l’aide des
RX, on charge les gouttelettes en ionisant l’air contenu dans la boite. On détermine alternativement les vitesses de
descente et de montée de la gouttelette. Lors d’une montée, le champ électrique est appliqué, lors d’une descente, il est
coupé. A chaque fois, la gouttelette atteint très vite sa vitesse limite. En écrivant les force agissant sur la gouttelette:
- A la descente de la gouttelette

R =6.π.r.η.v r : rayon de la gouttelette


η: cœfficient de viscosité de l’air
U ρ : la densité de l’huile
v : la vitesse de gouttelette
g : la pesanteur
R : force de stocks

4
mg =  r3 g
3

La poussé d’ARCHIMÈDE est souvent négligée


Du fait que la gouttelette atteint rapidement sa vitesse limite de descente V 0 (δ = 0, le mouvement est rectiligne uniforme
V0=constante) donc :

∑F = 0
4  v0
 r 3  g  6 r  v0  0  r  3
3 2 g
- A la monté de la goutte
La goutte étant chargée elle monte à son point de départ, et atteint rapidement sa vitesse limite de montée v1

Fe= q.E
q: la charge de la goutte
Fe : la force d’attraction électrostatique
U E : le champ électrique appliqué entre les plaques du condensateur

R1=6.π.r.η.v1

4
mg =  r  g
3

3
3
∑F = 0

4
 r 3  g  6 r  v1  qE  0
3

6 r  v0  v1 
6 r  v0  6 r  v1  qE  0  q 
E
MILLIKAN constate que les valeurs qi trouvées sont toujours multiple d’une valeur fondamentale, soit e = 1,602.10-19 C
c’est la plus petite charge que peut prendre une particule (charge élémentaire) et qui correspond à la charge d’un seul
électron en valeur absolue.
En revenant à l’équation de J-J-THOMSON et connaissant la valeur de e on peut déterminé facilement la valeur de m e
Caractéristique de l’électron : sa mass me = 9,108.10-31 kg
sa charge = -e = -1,602.10-19 C

- Le noyau et nucléons
La découverte que les atomes comporte des électrons, particules négatives et très légères (la masse de l’électron
est 1836 fois plus petite que celle de l’atome le plus léger celui d’hydrogène), conduisit à se poser deux
questions:
Ou réside la masse de l’atome ? Comment expliquer la neutralité de la matière ?
ERNEST RUTHERFORD (physicien Anglais, 1871-1937) découvre le noyau atomique à la suite d’une
expérience en 1911 (fig E).

4
Fig E Fig F

Elle consisté a envoyer sur une très mince feuille d’Or un faisceau de particules α (noyau d’Hélium He+2), émis
par des substances radioactives et observer ce qu’elles deviennent. Ces particules ont une masse égale à quatre
fois celle d’un atome d’hydrogène et portent une charge positive +2e.
RUTHERFORD observa que la plupart des particules traversaient la feuille d’or sans être déviées et qu’un petit
nombre d’entre elles étaient soit fortement déviées en la traversant, soit renvoyées en arrière fig E.
L’interprétation complète des résultats de cette expérience l’amena à conclure que dans la matière, la masse est
concentrée dans des particules très distantes les unes des autres par rapport à leurs propres dimensions et
chargées positivement: les noyaux des atomes fig F et que la matière est constituée de vide (le rayon des
atomes est environ 10 000 fois plus grand que celui de noyau).
Après la mise en évidence des noyaux atomiques, on s’est aperçu que ceux-ci ne sont pas des particules
simples. Ils sont eux même constitués de deux types de particules, qui y sont présentes en nombres variables:
les protons et les neutrons.
- Les protons: portons une charge positive +e, et une masse sensiblement égale à 1 Uma (c’est–à-dire,
approximativement la masse de l’atome d’hydrogène). Le symbole utilisé pour le proton est p.
- Les neutrons : non chargés électriquement et de masse très voisine de celle des protons, le symbole
utilisé pour le neutron est n
Le proton et le neutron sont des nucléons
Caractéristiques du proton et du neutron :

5
Proton Neutron
Masse 1,6726321.10-27 kg 1,6749286.10-27 kg
1,007276470 Uma 1,008664904 Uma
Charge 1,602.10-19 C 0
+e
Uma : unité de masse atomique

I.3. Modèle de RUTHERFORD


Avec ces trois particules fondamentales, électron, proton et neutron, on peut construire un nouveau modèle de
l’atome: le modèle de RUTHERFORD, dans ce modèle, l’atome se compose:
- d’un noyau, chargé positivement, dans lequel est concentrée presque toute sa masse. Il contient des
neutrons en nombre N et des protons en nombre Z; sa charge totale vaut +Z.e. le nombre Z est appelé
numéro atomique, et la somme Z+N=A est le nombre de masse de l’atome.
- d’électrons, qui évoluent autour du noyau, dans un espace très grand par rapport à son propre volume,
leur ensemble est souvent appelé nuage électronique de l’atome.
Les protons et les électrons ont des charges électriquement égales en valeur absolue mais de signes contraire et
l’atome est électriquement neutre. Un noyau de Z protons doit donc être entouré de Z électrons, représentant
une charge totale –Z.e.
Cependant un atome peut perdre ou gagner un ou plusieurs électron (s), notamment au cours des réactions
chimiques. Il cesse alors d’être neutre et devient ion.
Exemple: l’ion sodium Na+(1électron perdu), l’ion Aluminium Al+3 (3 électrons perdus), l’ion sulfure S-2(2
électrons gagnés). Les charges des ions sont indiquées en prenant comme unité la valeur absolue de la charge
de l’électron.

- Nucléide: un type d’atome est caractérisé par les valeurs des deux nombres Z et N. Un couple de ces
deux valeurs définit un nucléide. Un nucléide est l’ensemble des atomes dont le noyau contient le même
nombre de protons et le même nombre de neutrons. Pour identifier un nucléide on remplace le nombre
N par le nombre A. Un nucléide dont le symbole serait X se représente ainsi : ZA X
Avec cette notation, le proton peut être symbolisé par 11 p et le neutron par 01 n
- Elément chimique: chaque valeur du numéro atomique Z définit un élément chimique. Un élément
chimique est l’ensemble des atomes et des ions ayant le même numéro atomique Z. chaque élément
possède un symbole (H : hydrogène, Cl: le Chlore…..)
- Isotopes : des nucléides qui ont le même numéro atomique Z (appartient au même élément), peuvent
avoir un nombre de neutrons N déférent et par conséquent un nombre de masse A, différents
12 14
Exemple: 6 C et 6 C appartient tous les deux à l’élément Carbone, défini par Z=6, mais le premier à 6 neutrons et
l’autre à 8neutrons.
On appelle isotopes d’un élément des nucléides qui possèdent le même nombre Z mais un nombre N différent:
12 14
6 C et 6 C sont des isotopes. Dans la nature les éléments se trouvent presque toujours en mélange d’isotopes, pour
1 2 3
le cas de l’hydrogène naturel il contient 99,985% de 1 H ; 0,0015% de 1 H ; 10-7 de 1 H
- Les masses atomiques : les masses réelles des atomes s’expriment par des nombres extrêmement petits :
5,3.10-26 kg pour l’atome de soufre, par exemple. Ces nombres ne sont pas commodes à utilisés
notamment des les calculs qualitatifs. Il est plus pratique de s’avoir qu’un atome de soufre est deux fois
plus lourd qu’un atome d’Oxygène et trente fois plus lourd qu’un atome d’hydrogène, que de connaître
sa masse exacte. Pour cela, les chimistes utilisent des masses atomiques relatives et non pas les masses
atomiques réelles. Pour cela le nucléide 126 C est choisi comme un nucléide de référence, et ils l’ont

6
attribué arbitrairement la masse 12 Uma. Cela revient à choisir comme unité pour exprimer la
masse relative des autres atomes :
1Uma  1 / 12  masse atomique de 126C  1,67.10 27 kg
- La masse atomique apparente d’un élément : comme un élément donné est constitué d’un mélange de
ses isotopes et que dans la nature les proportions de ces divers isotopes sont presque constante quelque
soit l’échantillon ou il se trouve. On défini la masse atomique apparente d’un élément comme la
moyenne pondérée des masses atomiques de ses isotopes.

m
 mi X i , Xi désigne le % en nombre d’atome dont il se trouve l’isotope i de masse atomique mi
100
35 37
Exemple : le chlore naturel se trouve en mélange de ces isotopes, 17 Cl et 17 Cl de masse atomiques respectivement
34,96 et 36,96 Uma, leurs abondance naturelles en nombre d’atome sont respectivement: 75,4 et 24,6%. Quelle est
la masse atomique apparente du Chlore, on trouve m=35,45 Uma.
- La masse moléculaire:en additionnant les masses atomiques des atomes qui constituent une molécule
donnée, on obtient sa masse moléculaire. Son symbole est M
Exemple : la masse moléculaire de H2O est M= (1,008×2)+16,00=18,016 Uma.
- La mole: la taille miniscule des atomes et leurs masses extrêmement petites fait qu’il y a un nombre
énorme d’atomes dans le moindre échantillon de la matière. Donc l’atome est une mauvaise unité pour
quantifier la matière. Pour cela on défini une unité de quantité de matière : la mole
12 12
La mole est définie comme le nombre d’atome de carbone 6 C contenu dans 12 g de 6 C . Ce nombre est appelé
par nombre d’Avogadro, de symbole NA = 6,023.1023. Une mole d’atome correspond donc à 6,023.1023 atomes, de
même, une mole d’électrons correspond donc à 6,023.1023 électrons.
12
- La masse molaire atomique: une mole de 6 C pesant par convention 12 g et correspondant à NA atomes
de 126 C . Donc, la masse d’un atome de 126 C =12/NA g = 12 Uma, alors 1Uma=1/N A g = 1/6,6023.1023 g
=1,67.10-27 kg
La masse d’un atome de 126 C =12 Uma  la masse d’une mole d’atome de 126 C =12 g. Il y a donc une
correspondance directe entre la masse atomique d’un nucléide en Uma et sa masse molaire atomique en
gramme. Dire qu’un nucléide à une masse m Uma est équivalent à dire que sa masse molaire atomique est
Mm = m g.
- Masse molaire moléculaire: c’est la masse d’une mole de molécule, et qui égale à la somme des masses
molaires atomiques des atomes qui constituent cette molécule. Pour la molécule d’eau sa masse molaire
moléculaire sera donc 18,016 g.
Exercice : combien y-a-t’il: a) de grammes de H2S ; b) de mole de H et de mole de S ; c) de grammes de H et de
grammes de S ; d) de molécules de H2S; e) d’atomes de H et d’atome de S ; dans 0,4 mole de H2S. on donne
respectivement les masses atomiques de H et S : 1, 32 Uma.

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CHAPITRE II : STRUCTURE DU NOYAU ATOMIQUE, RADIOACTIVITE
Nos connaissances sur la structure des atomes se sont étendues, à partir du modèle de RUTHERFORD, dans
deux directions qui correspondent actuellement à deux branches très distinctes de la science de la matière.
- La structure du noyau, qui est l’objet des études de la Chimie nucléaire (radioactivité, réactions
nucléaires…).
- L’organisation du nuage électronique, qui relève de la Chimie Physique.

I. Radioactivité naturelle
Actuellement, sur les 331 nucléides naturels connus, 47 sont radioactifs. Ce sont certains isotopes des 83
premiers éléments (1≤Z≤83) sauf le Technétium (Z=43) et Prométhium (Z=61) qui ne sont pas présent dans la
nature, et tous les isotopes des éléments suivants (84≤Z≤92).
Le signe le plus perceptible de la radioactivité est donc l’existence d’un rayonnement, émis par les
atomes de certains nucléides et dont l’origine se situe au niveau de leur noyau. L’émission de ce rayonnement
résulte en effet de la transmutation (transformation) de l’élément initial en un autre, par suite de modification
spontanées dans la composition des noyaux, dont on dit aussi qu’ils se désintègrent.

I.1. Rayonnements
S’agissant de la radioactivité de nucléides naturels, trois rayonnements différents peuvent être observé selon les
cas. On les désigne par α, β ou γ et ils correspond à des mécanismes de désintégration différents.
- Rayon α
Il s’agit d’un flux de noyaux d’Hélium (He+2) ou particule α, éjectés par le noyau radioactif avec une
vitesse de l’ordre de 2.104 km/s. constituées de deux protons et deux neutrons, ces particules sont chargées
positivement, on les présente par 24 He 2 ou 24 
Exemple : 92 U  90Th  2 
238 234 4
(a)
- Rayon β
Ce sont des électrons ( 10 e ou β-), également issus du noyau à la suite de la transformation d’un neutron 01 n
en proton 11 p selon l’équation:
0 n  1 p  1 e
1 1 0

Exemple : Th  234
234
90 91 Pa  1 e
0
(b)
Les équations (a) et (b) décrivent des réactions nucléaires. Dans ces réactions, les atomes ne sont pas
conservés en nature. Par contre, le nombre total de nucléons et les charges électriques se conservent, donc :
- La somme des nombre de masse doit être la même dans le premier et le second membre (238=234+4 ;
234=234+0) ;
- La somme algébrique des numéros atomiques et des charges doit également être la même dans les deux
membres (92=90+2 ; 90=91-1)
Plus pénétrant que les rayons α, les rayons β- peuvent traverser, par exemple, une plaque d’Aluminium de 2
à 3 mm d’épaisseur.
- Rayon γ
C’est des radiations (ondes) électromagnétiques de même nature que la lumière. Les rayons γ peuvent
traverser des épaisseurs de matière très importantes et ne peuvent être arrêtés pour s’en protéger que par une
grande épaisseur de béton ou de plomb par exemple.
Le rayonnement γ accompagne ordinairement les rayonnements α ou β. Il provient du retour à l’état stable
(fondamental) d’un noyau qui, après une émission α ou β, se trouve dans un état excité.

I.2. Transmutation
Les émissions α ou β ont pour conséquence de faire varier le nombre de protons du noyau, donc sont
numéro atomique Z. ceci revient à dire que la désintégration radioactive d’un élément le transforme, on dit
aussi le transmute en un autre élément.
- Règle de Fajans et Soddy
Une émission α transforme un élément de numéro atomique Z en un élément de numéro atomique Z-2
(recul de deux cases dans la classification périodique). En outre, le nombre de masse diminué de 4.
Z X  Z 2 X  2 
A A 4 , 4

8
Exemple : transmutation du Radium en Radon
226
88 Ra  Rn  24 
222
86

Une émission β transforme un élément de numéro atomique Z en élément de numéro atomique Z+1 (avance
d’une case) ; sans changement du nombre de masse A
Z X  Z 1 X  1 e
A A , 0

Exemple : transmutation du carbone -14 en azote-14


C  147N ,  10 e
14
6

Une émission γ ne modifie ni A ni Z et ne provoque pas par elle-même de transmutation

II. Energie nucléaire


- Bilan énergétique
Les réactions nucléaires s’accompagnent de libération de quantités d’énergie très importantes. Deux faits
observables y sont liés :
- l’émission de rayonnement de très grande énergie (particule α de 8MeV, rayon γ de 10MeV)
1eV= 1,602.10-19joule
- La disparition d’une partie de masse du système. Par exemple, dans la désintégration radioactive de
l’Uranium-238. Le bilan de matière est
238
92 U  234
90Th  24 
Masses (Uma) 238,0508 234,0437 4,0026
Bilan ∆m= (234,0437+4,0026)-238,0508 = -0,0045 Uma

Produits finals produits initiales défaut de masse


Le défaut de masse qui correspond ici à la perte de masse (signe de ∆m est négatif) de 0,0045 Uma à pour origine l’équivalence
entre masse et énergie, selon la relation de relativité d’EINSTEIN : E=m.C2 ; C est la vitesse de la lumière dans le vide=3.108m/s.
En appliquant cette relation, l’énergie équivalent à ∆m est ∆E=∆m.C2=-0,0045.1,67.10-27(3.108)2 =-6,7635.10-13 J=-4,2MeV. Cette
énergie est dégagée par le système le signe de ∆E est négatif.

Les réactions chimiques ne mettent en jeu que des énergies beaucoup plus faibles (il faudrait, par exemple,
faire brûler 12 tonnes de carbone pour produire autant d’énergie que la désintégration radioactive de 238 g
d’Uranium. Pour cela la perte de masse dans les réactions chimiques ne peut être mise en évidence, compte
tenu de la précision des mesures. Donc on considère que la masse est conservée dans les réactions
chimiques.
En particulier, la réaction de synthèse d’un noyau à partir des nucléons qui les constituent pris séparément (à l’état
isolé) dégagerait une énergie énorme. On peut, à titre d’exemple, calculer celle qui accompagnerait la formation d’un
noyau d’Hélium à partir de deux protons et deux neutrons.
211 p  2 01 n  4
2 He
Masse (uma) (2.1,0073) (2.1,0087) 4,0015
Bilan ∆m= 4,0015-(2,0146+2,0174)=-0,0305 uma
Le défaut de masse ∆m=-0,0305 uma qui correspond à une énergie ∆E=-28,4MeV/atome elle est dégagée.
Donc la formation d’un noyau d’Hélium s’accompagne d’un dégagement d’énergie de 28,4MeV. Inversement, si on veut détruire le
noyau d’Hélium en deux protons et deux neutrons, ils faut fournir (le noyau absorbe) une énergie de 28,4MeV qui mesure l’énergie
avec laquelle les nucléons adhèrent les uns des autres, c’est l’énergie de liaison du noyau

III. loi de la désintégration radioactive


La désintégration radioactive ne dépend ni de la température, ni des combinaisons chimiques dans
lesquelles les atomes radioactifs sont engagés. Par contre, dans un échantillon donné, le nombre d’atomes
radioactifs varie avec le temps. Etablissons la loi de variation dans le cas ou le nucléide formé n’est pas
radioactif.
Soit la désintégration : A  B où B n’est pas radioactif.
Soit n0 le nombre d’atomes de A présent dans l’échantillon à t=0, et n le nombre d’atomes de A présent au
temps t. la variation de n en fonction du temps est
dn
  .n (1) où λ est une constante, alors la résolution de l’équation (1) est comme suit
dt

9
dn
 .dt (2) , l’intégration des deux membres de l’équation (2) avec les conditions initiales, à t=0, le
n
nombre d’atome de A présent est n0
n t
dn n n
n n  0  dt (3)  ln n0  t  n0  e alors n= n0.e-λ.t (4).
  .t

Le nombre d’atomes radioactifs décroît exponentiellement avec le temps fig (j). λ est la constante
radioactive ou constante de désintégration. Elle varie avec la nature de A.

n (t)
n0 n= n0e-λ.t

0 t
(J)
- La période radioactive (la demi-vie)
Certain nucléides radioactifs restent stables pendant des milliards d’années, d’autres se décomposent en
fraction de seconde. On caractérise souvent un processus de désintégration radioactive par la période
(appelé aussi la demi-vie) t1/2.
La période t1/2 par définition est le temps duquel la moitie des atomes existant à l’origine, a subi la
désintégration c-a-d : a t= t1/2 n = n0/2, on remplace ces données dans l’équation (4), on trouve :
n0 1 ln 2 0,693
 n0 e  .t1/ 2   e t1/ 2  t1 / 2  
2 2  
- la période t1/2 ne dépend pas du nombre initial d’atomes n0.
- La température n’affecte pratiquement pas la valeur t1/2
- La période t1/2 caractérise un nucléide donné
Exemple
Nucléide Radioactivité t1/2
C-14 β 5,7.103 ans
Ra-226 α, γ 1,6.103 ans

10
CHAPITRE III : STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
(Organisation des électrons dans l’atome)

Le modèle, très simple de l’atome (atome nucléaire) proposé par RUTHERFORD rend compte de l’existence
d’éléments différents et des isotopes de même élément. Mais ce modèle ne pas d’expliquer les caractéristiques
des spectres d’émission des atomes, et la stabilité de ces derniers en absence de toutes interaction extérieurs.
C’est surtout ces raisons qui ont conduit a la recherche d’un aautre modèle des atomes.

I. Echange d’énergie entre la matière et le rayonnement


I.1. Rayonnement électromagnétique

0.8

0.6

0.4

0.2

0
Direction de propagation
-0.2

-0.4

-0.6

-0.8

-1
0 2 4 6 8 10 12 14 16

λ
Une oscillation

Le rayonnement électromagnétique, dont la lumière est un exemple, est une forme d’énergie. C’est onde,
mouvement répétitif caractérisée par:
 Un vitesse de propagation c[m.s-1]
 Un fréquence ν [s-1] : nombre d’oscillations par seconde
 Une longueur d’onde λ [m] : distance entre deux points identiques adjacents
Ces trois grandeurs sont liées par la relation :
c   .

λ et ν sont inversement proportionnels. Pour la même vitesse de propagation, les ondes de courtes longueurs
sont des ondes de grandes fréquences et vis-versa

On peut définir d’autres grandeurs à partir des ces trois premiers :


 La période T[s] : le temps pour effectué une oscillation
 Le nombre d’onde ν [m-1]= 1/ λ

La vitesse de propagation des ondes électromagnétiques dans le vide est constante. C’est une constante
universelle qui a été déterminée avec une grande précision c = 2,997925.108 m.s-1 ~ 3.108 m.s-1. En revanche la
fréquence et par la suite la longueur d’onde peuvent avoir des valeurs très diverses, on distingue sur cette base
des domaines particuliers du rayonnement électromagnétique, indiqués sur la figure suivante

11
Les longueurs d’ondes sont données en °A (1°A=10-10 m) et les fréquences correspondants sont en Hertz (1Hz = 1
oscillation par seconde)
Notre œil n’est sensible qu’aux rayonnements du domaine visible, qui comporte toutes les couleurs de l’arc-en-ciel,
du violet (4000 °A) au rouge (7500), et qui présente le domaine le plus réduit des domaines spectral.

I.2. Emission et absorption du rayonnement par la matière


De nombreux faits d’observation montrent que la matière dans certaines conditions peut absorbé ou émis de
l’énergie sous forme de rayonnement. Tel que l’exemple de échauffement d’un objet au soleil, ou celui des
aliments dans le four à micro-ondes. Nous allons voire deux phénomènes qui nous expliquent comment
cette énergie est échangée.

 Emission de l’énergie par un corps chaux


Nous avons tout remarqué que lorsque nous chauffons un morceau de fer, par exemple, qu’au fur et à mesure
que sa température T augmente sa couleur passe de rouge au bleu. Ces couleurs résultent des ondes
électromagnétiques émises par la substance chauffée dont chaque couleur est caractérisée par une fréquence ν.

MAX PLANCK pose sa THEORIE DE QUANTA pour quantifier cette énergie. Il propose que l’énergie
rayonnée (portée par un rayonnement) ne peut être émise que si sa quantité atteint une valeur minimum E (un
quanta d’énergie ou un paquet d’énergie), et l’énergie total émise est un multiple de E, c-a-d : E, 2E,
3E………….nE, avec
E  h .
h : est une constante appelée constante de PLANCK, qui vaut h= 6,62525.10-34J.s, ν : est la fréquence du
rayonnement électromagnétique émit.
Nous concluons que l’échange d’énergie s’effectuée d’une manière discontinue.

12
 Effet photoélectrique
Cathode couverte par un métal pur
Lorsque un rayon lumineux frappe la surface d’une
cathode couverte par un métal pur, à partir d’une hν Anode
certaine fréquence (fréquence limite) ν, on observera
un passage du courant électrique dont l’origine est
l’électron arraché au métal par l’absorption du
rayonnement cette fréquence limite diffère d’un métal
a l’autre. ALBERT EINSTEIN utilise la théorie de (-) (+)
quanta de PLANCK pour interpréter ce phénomène. Il
propose que ce rayon lumineux est constitué de grains
(ou photons). L’énergie de chaque photon est E=h.ν .
Le photon cède sont énergie à l’électron situé au
surface du métal après leur collision, cette énergie
absorbé par l’électron lui permettra d’être arracher A
(exclu) complètement du métal. L’intensité de courant
(nombres d’électrons passés par seconde) ne dépend
pas de ν mais de l’intensité lumineuse (nombre de
photons par unité de surface par seconde) où chaque électron ne peut absorbé qu’un seul photon.
Rayon lumineux (onde électromagnétique de fréquence ν)

Photons énergie de chacun est hν électron de surface du


métal

Surface du métal

I.3. Les spectres atomiques


L’expérience montre que les atomes n’émettent un rayonnement que si on les soumit à une excitation. Cette
excitation peut se réalisée par une décharge électrique dans un gaz ou par chauffage: si on pulvérise une
solution de chlorure de sodium dans une flamme, celle-ci se colore en jaune, couleur du rayonnement émit par
les atome de sodium. La même couleur on peut la remarqué dans les lampes à sodium utilisée dans l’éclairage
publique.
Dans 19ème siècle, plusieurs études ont été menées sur les spectres d’émission de différents gaz soumit à des
pression faibles et à haute température comme le représente sur la figure ci-dessous.

Film ou détecteur

Gaz excité

Prisme Spectre d’émission

Il à été trouvé que l’analyse des spectres d’émission des atomes de numéro atomique Z élevé est très complexe
par contre celui de l’atome d’hydrogène est relativement simple.
13
 Spectre de l’atome d’hydrogène
BALMER en 1885, remarque que le spectre de l’hydrogène dans le domaine de visible était constitué de quatre
raies (4 longueurs d’ondes) noté Hα, H β, Hγ, Hδ comme est montré dans la figure ci-dessous

Hδ Hβ Hα

4102 4340 4861 6563

Balmer et Rydberg remarquent que ce spectre peut être écrit empiriquement :


 1 1 
 n 2  R H .c  2  2  , n 2  3,4,56,..
2 n2 
Où RH est la constante de Rydberg pour l’atome d’hydrogène et vaut : RH = 1,097373.107 m-1
Pour chaque valeur de n2 correspond à une raie déjà écrite :
n2= 3 Hα
n2= 4 Hβ
n2= 5 Hγ
n2= 6 Hδ
Lyman en 1906 découvre une autre série de raies dans l’ultraviolet (UV), il pose
1 1 
 n 2  R H .c  2  2  , n 2  2,3,4,5,..
 1 n2 
1908 Pashen découvre une autre série des raies dans IR, il écrit :
 1 1 
 n 2  R H .c  2  2  , n 2  4,5,6,7,..
3 n2 
La même année, Ritz regroupe ces formules en une seule, il écrit
 1 1 
 n1 n2  R H .c  2  2  , n 2  n1
 n1 n2 
Chaque valeur de n1 correspond à une série spectrale connu :
n1 =1, n2= 2,3,4…. Série de Lyman (UV)
n1 =2, n2= 3,4,5…. Série de Balmer (Visible)
n1 =3, n2= 4,5,6…. Série de Pashen (IR)
n1 = 4, n2=5,6,7…. Série de Brackett (IR)
n1 =5, n2=6,7,8…. Série de Pfund

II. Modèle atomique de Rutherford


Si nous appliquons à l’électron de l’atome d’hydrogène les lois de la physique classique, on trouve que l’atome
de Rutherford est comme nous allons voir, de nature instable. Considérons, un atome d’hydrogène constitué
d’un noyau de charge (+e) autour duquel gravite un électron de charge (-e)

v
FN

(-e)
Fe

14
r
(+e)
Supposons que le mouvement de l’électron autour du noyau soit circulaire uniforme. Les forces agissant sur
l’électron sont :
e2
 La force électrique d’attraction Fe  k 2 , k  9.10 9 kms (1) me : la masse de l’électron
r Ec : l’énergie cinétique
v2 Ep : l’énergie potentielle
 La force de centrifugation (force normale) FN  me
r
pour que l’électron gravite sur un trajectoire circulaire défini
v2 e2 e2
FN  Fe  me  k 2  me v 2  k (2)
r r r
L’énergie total de l’électron dans son trajectoire ET=Ec +Ep
1 e2 1 e2
E c  m e .v 2 ; E p  k  ET  me v 2  k (3)
2 r 2 r
Nous remplaçons l’expression de mev2 trouvée dans (2) dans l’équation (3) :
1 e2
ET   k (4)
2 r
Un tel dispositif l’électron de charge (-e) tourne autour d’un noyau fixe de charge (+e) constitué un dipôle,
et selon la théorie électromagnétique, l’électron émit de l’énergie sous forme de rayonnement. L’électron
perd régulièrement de l’énergie sous forme de rayonnement, à un moment donné, il tomberait sur le noyau
comme le montre la figure ci-dessous.

 L’atome, donc, émit en permanence des rayonnements


Ces conclusions sont en contradiction avec l’expérience, on constate en effet que
 L’électron ne tombe pas sur le noyau (l’atome est stable)
 L’atome n’émit de rayonnement que lorsque il est excité
Donc le modèle de Rutherford se relève insuffisant d’élucider la structure électronique des atomes, il
fallait chercher un autre modèle atomique.

III. Modèle de BOHR


III.1. Les postulats de BOHR
 Quantification de l’action

15
En 1913, BOHR propose une idée qui va sauver le modèle atomique de RUTHERFORD. Il pense à appliquer à
l’atome les lois de la théorie de quanta de PLANCK. Puisque l’électron exécute un mouvement circulaire
uniforme ayant pour centre le noyau, BOHR écrit la quantification de l’action :
Le moment cinétique de l’électron (moment de sa quantité de mouvement par rapport au noyau) ne prendre que
certaines valeurs bien déterminées :
h
me .v.r  n , n  1,2,3,4..... (5)
2
Soit encore : me .v.r  nh, n  1,2,3,4..... (6)
h
En posant: h  (7)
2
Nous allons donc sélectionner, dans l’ensemble continu des mouvements conformes aux lois de la physique
classique, les mouvements satisfaisants à la condition (6).
e2
De (2), en extrait : v  k
2
(8)
me .r
n 2 .h 2
De (6), on aura : v 2  (9)
me2 .r 2
Et la quantification de l’action impose les mouvements satisfaisants à la condition :
e2 n 2 .h 2
k  2 2 (10)
me .r me .r
2
h
Ce qui permet d’écrire : r  rn  n 2
(11)
me .k .e 2
Où rn indique que l’électron ne peut pas se trouver, compte tenu de ces conditions, à n’importe qu’elle distance
du noyau : à chaque valeur du nombre quantique n correspond une valeur du rn. Les distances électron-noyau
soient donc quantifiées.
Nous obtenons, de ce fait, une quantification de l’énergie, (4) s’écrit donc, à partir de (11)
1 m .k 2 .e 4
E  En   2 . e 2 (12)
n 2.h
Où En indique que l’atome ne peut pas avoir n’importe qu’elle énergie ; à chaque valeur du nombre quantique n
correspond une valeur En. On dit que l’atome possède des niveaux d’énergie.

 Loi de fréquences
Les résultats précédents imposent donc des contraintes très sévères au modèle de RUTHERFORD : quand
l’électron se trouve à une distance rn du noyau, il occupe une orbite stationnaire caractérisée par une énergie
correspondante En. Tout le temps que l’électron reste à la distance r n du noyau, il ne peut ni absorber ni émettre
de l’énergie. BOHR, en déduit donc que l’absorption ou l’émission d’énergie n’est possible que lorsque
l’électron change d’orbite stationnaire. Il postule que cette énergie est échangée avec le milieu extérieur sous
forme de photons d’énergie :

E n 2  E n1  h. n 2 n1 (13)

De l’équation (12) :
1 me .k 2 .e 4 1 me .k 2 .e 4
h. n 2 n1   2 . 2
 2. 2

n2 2.h n1 2.h
m .k 2 .e 4  1 1 
h. n 2 n1  e 2  2  2  ; n2  n1 (14) hν
2.h  n1 n2 

16
III.2. Interprétation et applications du modèle de BOHR
III.2.1. Interprétation physique
 Le modèle en couche
Les résultats (11) et (12) nous renseignent sur le caractère discontinu du rayon r n et l’énergie En. Ces deux
grandeurs sont quantifiées et n est appelé de ce fait nombre quantique principal. En partant de (11), nous
2
h
remarquons que le plus petit rayon, correspondant à n=1,  r1  (15) , soit r1= 0,53°A.
me .k .e 2
La théorie de BOHR prévoit donc que l’électron ne peut pas tomber sur le noyau (r 1>0). Cette valeur de r1 est
appelée rayon de BOHR on le désigne par a0. On peut donc, compte tenu de (15) et (11) : rn  n 2 .a 0 (16)
On a pris l’habitude d’associer une couche électronique à chaque valeur de n. pour n=1, on dit que l’électron
est sur la couche K et que sont état d’énergie correspondant est l’état fondamental. Pour n= 2,3,4.. on note ses
couches L,M,N.. : Les états d’énergie correspondant sont appelés états excités de l’atome

n 1 2 3 4 5 6 ……………..
Couche K L M N O P ……………..
Etat fondamental Excités

 Les niveaux d’énergie


En partant de (12), nous remarquons que l’énergie la plus négative (c’est-à-dire qui correspond à la liaison
me .k 2 .e 4
électron-noyau la plus forte) obtenu pour n=1, E1   2
(16) , soit E1=-13,6 eV.
2.h
La quantité –E1 correspond donc à l’énergie qu’il faut fournir à l’atome d’hydrogène pour arracher son électron
E  13,6
et devient par la suite un ion H+. contenu de (12) et (16), E n  21  eV
n n2
A chaque valeur de n correspond une orbite (couche) et un niveau d’énergie E n. La loi de fréquence de Bohr
nous indique que l’absorption ou l’émission de la lumière se produit lors de la transition entre niveaux. Si on
appelle ni et nf les niveaux d’énergie initial et final correspondant à ses sauts brusques, on constate que
 Au cours l’absorption, l’atome gagne de l’énergie, l’électron saut du niveau d’énergie le plus négatif
vers le moins négatif cela correspondant à la transition ni nf , avec ni<nf et l’électron
s’éloigne du noyau

nf
gagne hν
ni

 Au cours de l’émission, l’atome perd de l’énergie, l’électron saut du niveau d’énergie le moins
négatif vers le plus négatif, cela correspond à la transition ni nf , avec ni> nf et l’électron se
rapproche du noyau.
17
ni
perd hν
nf

La figure suivante représente les différents niveaux ainsi que les couches et niveaux d’énergie associes. On
remarque que les niveaux d’énergies se resserrent de plus en plus au fur et à mesure que l’on s’approche de
l’énergie zéro (énergie d’ionisation)

En (ev) r n (°A)

n=∞ E∞=0 r∞=∞

n=4, N E4=-0.85 r4=8.48

n=3, M E3=-1.51 r3=4.77

Emission
Absorption

n=2, L E2=-3.4 r2=2.12

n=1, K E1=-13.6 a0=0.53

III.2.2. Application du modèle de Bohr


a) le spectre de l’atome d’hydrogène
Le modèle de Bohr permet de comprendre aisément le spectre de l’atome d’hydrogène comparons la règle
des combinaisons de Ritz :
 1 1 
 n1 n2  R H .c  2  2  , n 2  n1
 n1 n2 
Et les lois des fréquences de Bohr :
m .k 2 .e 4  1 1 
h. n 2 n1  e 2  2  2  ; n2  n1 (14)
2.h  n1 n2 
Nous remarquons que,
me k 2 e 4
RH  3
, AN : RH = 1,097.107 m-1
4 h
On constate alors un très bon accord entre la valeur expérimentale de R H et celle trouvée théoriquement par
Bohr.

De l’autre coté, si nous comparons les deux équations ci-dessus, nous obtenons les résultats suivants pour les
différentes séries spectrales :
Lyman : n1=1  l’émission correspond à la chute de l’électron sur la couche K.
Balmer : n1=2  l’émission correspond à la chute de l’électron sur la couche L.
18
Paschen : n1=3  l’émission correspond à la chute de l’électron sur la couche M.

Ces différents résultats sont illustrés sur la figure suivante :

En (ev) r n (°A)

n=∞ E∞=0 r∞=∞

Série de Pashen
Série de Bamler
n=4, N E4=-0.85 r4=8.48

n=3, M E3=-1.51 r3=4.77

E2=-3.4 r2=2.12
Série de lyman

n=2, L

n=1, K E1=-13.6 a0=0.53

IV Généralisation du modèle de Bohr pour les ions hydrogeniodes


Hydrogenoides sont des ions dont leurs atomes ont perdus touts les électrons sauf un. Tel que : 2He+, 3Li+2,
4Be …
+3

- Expression de leurs rayons atomiques et leurs énergies


Les même calculs et expressions trouver dans le cas de l’hydrogène reste encore valable et le seul
changement est dans l’expression de la force d’attraction.
K Z e2
F
-e r2
n 2  h 
2 2
+Z.e
rn  r n a
Z  me k e 2 
n 0
Z
 

Z2  m k 2 e4  2
En    e   E  Z E1
n2  2 h2  n
n2
 

Récapitulation du modèle de Bohr


- La théorie de Bohr a bien expliquée les spectres d’émission de l’atome d’hydrogène et les
hydrogéniodes après leurs excitations.
- Il a même calculé au préalable les longueurs d’ondes possibles que l’atome d’hydrogène et les
hydrogéniodes peuvent émettre après leurs excitations.
- Il a donné l’expression de la constante de Rydberg en fonction d’autre grandeurs (me, k, e, h) qui été
auparavant une constante expérimentale.
- Il a donné la signification physique de n1, n2 donnés dans l’équation générale de Ritz.
- Il a introduit l’idée de la quantification d’énergie de l’électron dans l’atome

Défaillances (limite)
19
- il a résolu un problème physique avec la mécanique classique (mécanique Newtonien) on introduisant
des postulats qui ne sont pas de la même mécanique.
- Le modèle atomique de Bohr ne peut pas être appliqué au autre atome.

Pour toutes ces raisons les physiciens de l’époque suivent leurs recherches d’un autre modèle atomique plus
générale et plus fiable.

IV. Introduction a la mécanique ondulatoire (quantique)


1. Dualité onde-corpusculaire de l’électron

L’idée d’Einstein dans l’explication du phénomène photoélectrique, que la lumière peut avoir en plus de sa
nature ondulatoire une nature corpusculaire (flux de photons), été généralisée par de Broglie à tous
corpuscules en mouvement tel que les électrons.
De Broglie annonce que pour tous corps en mouvement de masse m et d’une vitesse v possède une onde
h h
associe à son mouvement. La longueur d’onde de celle-ci est :    Deux ans plus tard Davisson et
p m.v
Germer démontrent la diffraction des électrons par le cristal de nickel. Ce comportement est une
caractéristique des ondes ce qui signifie que les électrons ont aussi une nature ondulatoire.

,lD’autres expériences en été utilisées ensuite pour les neutrons.


Exemple
1. Calculer la longueur d’onde en °A associe au mouvement de l’électron dans l’atome d'hydrogène si sa masse est de 9,11.10-31
kg et sa vitesse est 1,24.107 m/s.
2. La question pour le cas d’un ballon de masse 149 g et sa vitesse est de 41,3 km/h (11,47 m/s). Si h= 6.626.10-34 j.s

Solution
h

mv
6.626.10 34
1. 1   5.87.10 11 m  0.587  A
9.11.10 31 1,24.10 7
6.626.10 34
2. 2   3,877.10 34 m  3,877.10 24  A
0.149  11,47

20
Nous remarquons que la longueur d’onde associe au mouvement de l’électron dans l’atome est de même ordre de grandeur que les
dimension de l’atome d’où on peut pas négliger la nature ondulatoire de l’électron donc on applique la mécanique ondulatoire plutôt
que la mécanique classique au mouvement de l’électron.
Par contre dans le cas du mouvement du ballon sa longueur d’onde associe(indétectable) elle est négligeable devant les dimension
du ballon d’où on considère uniquement la nature matière (corps) de ballon d’où on applique les lois de la mécanique classique pour
décrire son mouvement. La mécanique classique néglige l’onde associe il est applicable au objets macroscopique.

La nature ondulatoire de l’électron est exploitée dans le microscope électronique pour voir après
agrandissement les objets qu’on ne peut pas voir avec la lumière ordinaire.

D’après les travaux de de Broglie, Davisson et Germer, et d’autre, nous connaissons maintenant que l’électron
dans l’atome peut être traité préférentiellement comme une onde plutôt qu’une particule compacte évoluant
dans une orbite circulaire.
Les grands objets tel que un ballon de foot et un véhicule obéis aux lois de la mécanique classique (loi de
Newton), par contre les particules microscopiques tels que l’électron, l’atome et la molécule on les applique la
mécanique quantique qui est basé sur les propriétés ondulatoires de la matière.

2. Principe d’incertitude de Heisenberg


L’un des principes de base de la mécanique quantique, il annonce qu’on ne peut pas déterminer précisément
et au même temps la position de l’électron par rapport au noyau et sa quantité de mouvement. Ce principe
est valable pour tous les corpuscules (particules microscopiques) en mouvement.
h
x . P 
4
Exemple
Calculer l’incertitude sur la position pour deux particules suivantes:

Echelle macroscopique Echelle microscopique


Particule Un plomb de chasse L’électron dans l’atome
Masse 1g 9.1.10-31 kg
vitesse 30 m/s 3.106 m/s
précision (erreur relative 10-5 10-5
sur la vitesse) ε=∆v/v

h
Solution : on a x . P 
4
h
Pour la plus petite valeur de ∆x on a l’égalité suivante : x . P 
4
p m v p v v
p  m.v    ;pour m  0    p  p.  m.v.
p m v p v v
h h
x  
4.p 4.m.v.
6.62.10 34
Plomb de chasse : x  3 5
 5.5.10 28 m
4.10 .30.10

6.62.10 34
L’électron : x  31 6 5
 6.10 6 m  6.1.10 4  A , Alors que le rayon de l’atome d’hydrogène est de 0.53°A
4.9.1.10 .3.10 .10
Au leu de dire que l’électron tourne autour de noyau dans une trajectoire circulaire à une distance précise du
noyau et avec une quantité de mouvement bien déterminée (mécanique classique). On dit la probabilité de
trouvée un électron dans une région plutôt que dans une autre dans l’atome. Pour décrire cette répartition dans
l’atome on introduit le concept de fonction d’onde ψ (psi).

3. L’équation de SCHRODINGER
Erwin Schrödinger propose une équation pour la fonction d’onde d’un système quelconque. Pour une particule
de masse m se déplaçant dans un espace à une dimension avec une énergie E l’équation de Schrödinger est :
21
2
h d 2
   V    E ; V est l’énergie potentielle de la particule.
2m dx 2
Les solutions de l’équation pour l’atome d’hydrogène (ψ possible) donne les différents états possibles de
l’électron dans l’atome (son énergie et la géométrie de la région de l’espace de l’atome où la probabilité de
trouvé cet électron est grande). C’est-à-dire les différents orbitales atomiques possibles.
« Une orbitale atomique est la région de l’espace de l’atome où la probabilité de trouvé un électron est
grande ».
Une orbitale atomique donnée est caractérisée par une série de nombre quantiques: n, l et m l. Avec ces trois
nombre quantiques plus un quatrième ms on peut donné l’organisation électronique des différents atomes 
configuration électronique des atomes.

4. Les quatre nombres quantiques


4.1. Nombre quantique principal n
Les valeur possible de n sont : n  1, n=1,2,3,4……
n définie l’énergie de l’orbite, et plus que n est grand plus que la taille de l’orbitale est grande

On a l’habitude d’associe a chaque valeur de n une couche électronique:


n=1…….. couche K
n=2……...couche L
n=3……...couche M
n=4……...couche N
. .
. .
. .
n la taille de la couche et plus n plus la couche est éloignée du noyau.

4.2. Nombre quantique du moment angulaire (secondaire) l


Les valeurs possibles de l sont 0  l  n  1 ; l=0,1,2,……n-1
La valeur de l défini aussi la forme géométrique de l’orbitale atomique

l=0 c’est l’orbitale s, présente une symétrie sphérique. La probabilité de trouver un électron à une distance
donnée du noyau est la même quelque soit la direction dans l’espace

L’orbitale s

l=1, l’orbital p, forme géométrique deux lobes séparés par un plan nodal qui passe par le
noyau

l=2, l’orbital d présente deux géométries différentes


l=3, l’orbital f

Pour n=1 les valeurs possible de l=0, orbitale 1s

22
Pour n=2 les valeurs possibles de l sont l=0, orbitale 2s
l=1, orbitale 2p

Pour n= 3 les valeurs possibles de l sont l=0, orbitale 3s


l=1, orbitale 3p
l=2, orbitale 3d

Les orbitales 1s, 2s et 3s se défèrent par leur taille et leurs énergies


n la taille de l’orbitale et sont énergie
Pour l’atome d’hydrogène et les hydrogénoides les orbitales possédant la même valeur de n ont la même
énergie
On a l’habitude de dire qu’une couche électronique contient des sous couches, chaque valeur de l définie aussi
une sous couche électronique
l=0 sous-couche s
l=1 sous-couche p
l=2 sous-couche d
l=3 sous-couche f
. .

La première couche K (n=1)  0  l  0  l=0, possède une sous couche 1s

La deuxième couche L (n=2)  0  l  1  l=0, sous couche 2s


l=1, sous couche 2p

La deuxième couche possède 2 sous-couches 2s et 2p


On ajoute le numéro de la couche au nom de la sous-couche pour faire la différence entre les sous-couches des
différentes couches (1s la sous-couche s de la première couche, 2s la sous-couche s de la deuxième couche, 2p
la sous-couche p de la deuxième couche).

La troisième couche M (n=3)  0  l  2  l=0, sous-couche 3s


l=1, sous-couche 3p
l=2, sous-couche 3d

4.3. Nombre quantique magnétique ml


Désigne l’orientation des orbitales atomiques dans l’espace (ox, oy, oz) , pour une valeur donnée de l les
valeurs possible de ml sont :  l  ml  l
Pour l=1  l’orbitale p les valeurs possibles de ml sont:  1  ml  1  ml=-1, px

ml=0, py
ml=1, pz

Donc l’orbitale p possède 3 orbitales individuels (p x, py,pz), donc dit aussi que la sous-couche p contient 3
orbitale atomique (px, py,pz), chaque orbitale est désigné par une case quantique dans la sous-couche

px py pz
P
23
ml=-1 ml=0 ml=-1

Les orbitales atomiques (les cases quantiques) d’une même sous-couche possèdent la même énergie ils ne se
différent que dans leurs orientation dans l’espace (ox,oy, oz).

4.4. Nombre quantique spin ms

Les valeurs possible de ms=+1/2 ou -1/2


ms donne l’orientation du champ magnétique crée par le spin de l’électron

ms= ½ ms= - ½

- Les orbitale atomique


a/ l’orbital s
L’orbitale s a pour valeur l=0, présente une symétrie sphérique. La probabilité de trouver un électron à une
distance
donnée du noyau est la même quelque soit la direction dans l’espace

L’orbitale s

b/ l’orbitale p
L’orbitale p est définie par l=1 est représenté par deux lobes séparées par un plan nodal qui passe par le noyau.
L’orbitale p possède 3 orbitales spécifique (px, py et pz) de même énergie et d’orientations différentes dans
l’espace (ox, oy, oz)

+
-
+
- +
-

c/ l’orbitale d
l=2  les valeurs de ml possible ml= -2
ml=-1
ml=0
ml=1
ml=2
L’orbitale d possède 5 orbitales spécifique (dz2, dx2-y2, dzx, dzy, dxy) chacun est définie par une valeur de ml
24
+

- -

Les lobes sont dirigés vers l’axe z et ils sont entourés d’un anneau

+
-
+ -

Les axes des lobes sont dans le plan xoy, ox et oy

+
-
-
+

Les axes des lobes sont dans le plan xoy et les bissectrices xoy

-
+
+
-

Les axes des lobes sont dans le plan xoz et les bissectrices xoz

-
+

+ -

25
Les axes des lobes sont dans le plan yoz et les bissectrices xoz

Remarque : Les régions claires et sombres symbolisent les régions de signe opposé de la fonction d’onde

5. Capacité d’accueille des niveaux d’énergies

- Principe de Pauli
« Dans un atome, il ne peut pas y avoir aux 2 électrons ou plus les même valeur des quatre nombre quantique »
Une orbitale atomique spécifique (case quantique) est caractérisée par les valeur des trois nombre n, l, ml. Donc
les électron occupant cette orbitale (case quantique) ont les même valeurs de n, l et ml pour appliquer le
principe de Pauli il faut qu’ils auront des valeurs de ms différentes. Or ms ne peut avoir que 2 valeurs + ½ et – ½
donc le maximum d’électron occupant une orbitales atomique spécifique (case quantique) est 2 électrons.

n=1, l=0, sous couche 1s, ml = 0 orbitale 1s (1orbitale atomique, 2électrons)

n=2 l=0 sous couche s, ml = 0 orbitale 2s


4 orbitale atomiques, 8électrons
l=1 sous couche 2p ml=-1 2px px py pz
ml=0 2py 2p
ml=1 2pz

n=3 l=0 sous couche 3s, ml = 0 orbital 3s

l=1 sous couche 3p, ml=-1 3px


ml=0 3py 3p
ml=1 3pz

9 orbitale atomiques, 18
électrons

l=2, sous couche 3d ml=-2 orbitale dz2


ml=-1 orbitale dx2-y2 3d
ml=0 orbitale dxy
ml= 1 orbitale dxz
ml=2 orbitale dyz

n Nombres d’orbitales atomiques Capacité d’accueil


1 (couche K) 1 2
2 (couche L) 4 8
3 (couche M) 9 18
4 (couche N) 16 32
n n2 2.n2
26
V. La configuration électronique des atomes
La configuration électronique d’un atome polyélectronique est la façon dont Z électrons sont distribués entre
couches, sous-couches et cases quantiques (orbitales atomiques). Pour ce faire il faut basé sur les règles
suivantes :

1/ L’échelonnement des niveaux d’énergie des orbitales


A chacune des sous-couches est associée une énergie quantifiée. Par contre, il n’y a pas de différence d’énergie
entre les cases quantiques (orbitales atomiques) d’une même sous-couche.
Pour les atomes polyélectronique, l’énergie correspondante aux sous-couches dépend des deux nombres
quantique n et l. il a été trouver que leurs énergies est proportionnelle à la somme (n+l). Si deux sous-couches
ont la même valeur de (n+l) celle qui possède le n le plus grand à une énergie plus grande.

2/ la règle de Klechkowski
L’ordre de remplissage des électrons dans les différentes couches et sous-couches se fait du niveau d’énergie le
plus bas vers le plus haut.

n
1 1s n+l=1
2 2s n+l=2 2p n+l=3
3 3s n+l=3 3p n+l=4 3d n+l=5
4 4s n+l=4 4p n+l=5 4d n+l=6 4f n+l=7
5 5s n+l=5 5p n+l=6 5d n+l=7 5f n+l=8
6 6s n+l=6 6p n+l=7 6d n+l=8 6f n+l=9
7 7s n+l=7 7p n+l=8 7d n+l=9 7f n+l=10

3/ La règle de Pauli
Décrite précédemment
4/ La de Hund
Les électrons se plaçant d’abord à raison de 1 par case, et ne s’apparient en doublets que s’ils sont plus
nombreux que les cases.

Exp : la configuration électronique de la couche L (couche externe) du carbone est :

2s 2p et non pas 2s 2p

Question: Donner la configuration électronique du 17Cl. On montrant sa couche externe par des cases
quantiques
2 2 6 2 5
17Cl : 1s 2s 2p 3s 3p
3s 3p
Couche externe

- Pour écrire la structure électronique d’une espèce ionisée positivement :


- Cas général : on enlève d’abord les électrons les plus externes (ceux qui correspondent à n le plus
grand).
- Dans le cas des métaux de transition, on enlève donc d’abord les électrons « s »

27
29Cu+ : 1s2, 2s2, 2p6, 3s2, 3p6 / 3d10 , 4s0
29Cu2+ : 1s2, 2s2, 2p6, 3s2, 3p6 / 3d9 , 4s0

28
Chapitre IV: la classification périodique des éléments

Introduction
Aux 17ème siècle même il y a que quelque éléments qui sont connus, les chimistes de l'époque remarque que si
ces éléments sont classés sur la même ligne par ordre croissant de leurs masses atomiques, il y a une certaine
régularité qui apparaît périodiquement dans leurs propriété chimiques.

H He Li Be B C N O F Ne Na Mg Al Si Cl Ar

Solide inerte

Solide inerte
Mét. très réactif
Gaz inerte

Mét. très réactif

Gaz inerte
Mét. peu réactif

Mét. peu réactif


Gaz réactif

Gaz réactif
Gaz très réactif

Gaz très réactif


Gaz réactif

1. Tableau périodique de Mendeleïev (1869)


Mendeleïev classe les 66 éléments connus à l'époque dans un tableau par ordre croissant de leurs masses
atomiques et de telle façon que les éléments présentant des propriétés chimiques identiques ont étaient
rangés dans la même colonne. Le génie de Mendeleïev est remarqué dans le fait qu'il à laissé des case vides
pour les éléments non encore identifiés et prononcé à l'avance leur propriétés physico-chimiques comme est
le cas de Ge. Il a même inversé l'ordre Co et Ni pour garder l'analogie des propriétés chimique de même
colonne (famille, groupe).

29
30
31
2. La classification périodique actuelle
Classons les éléments par ordre du Z croissant et revenons à la ligne de telle façon que les éléments qui présentant
une configuration électronique externe soient sur la même verticale. Nous obtenons un tableau dont la
construction est liée à l'ordre de remplissage des couches et sous-couches. La règle de Klechkowski permet de
prévoir le contenu des différentes lignes (appelée période) et le nombre d'éléments qu'elle contient.

1ère période
n=1
Remplissage de s-couche 1s H(1): 1s1
(2 éléments) He(2): 1s2

2ème période
n=2
Remplissage de s-couche 2s, 2p Li (3): He 2s1
(8 éléments) Be (4): He 2s2
B (5): He 2s2 2p1
C (6): He 2s2 2p2
.
.
Ne (10): He 2s2 2p6

3ème période

32
n=3
Remplissage de s-couche 3s, 3p Na (11): Ne 3s1
(8 éléments) Mg (12): Ne 3s2
Al (13): Ne 3s2 3p1
.
.
Ar (18): Ne 3s2 3p6

Les éléments possédant des structures électroniques externes identiques soient dans la même colonne. Cette
structure confère au élément des propriétés physico-chimiques identiques.

Colonne/période 1 2 13 14 15 18
n=1 H He
n=2 Li Be B C N Ne
n=3 Na Mg Al Si P Ar

4ème période
n=4
Remplissage de s-couche 4s, 3d, 4p K(19): Ar 4s1
(18 éléments) Ca(20): Ar 4s2

Sc(21): Ar 3d1 4s2


Ti(22): Ar 3d2 4s2
.
.
Cr(24): Ar 3d 4s2 / Ar 3d5 4s1
4

Mn(25): Ar 3d5 4s2


.
.
Ni(28): Ar 3d 4s2
8

Cu(29): Ar 3d94s2 / Ar 3d10 4s1


Zn(30): Ar 3d10 4s2
Ga(31): Ar 3d10 4s2 4p1
.
.
Kr(36): Ar 3d10 4s2 4p6

Une série d'éléments de Sc au Zn ils différent dans le remplissage de la sous-couche d. Ces éléments sont appelés par
les éléments de transitions (1ère série).
Les éléments de transitions soit à l'état atome ou ion, possèdent un état d incomplet.

Remarque:
Lorsque la sous-couche d est totalement ou a moitie remplie confère une structure plus stable cas de Cr et Cu.

5ème période
n=5
Remplissage de s-couche 5s, 4d, 5p Rb(37): Kr 5s1
(18 éléments) Sr(38): Kr 5s2
Y(39): Kr 4d1 5s2
.
33
.
Pb(46): Kr 4d8 5s2
Ag(47): Kr 4d10 5s1
Cd(48): Kr 4d10 5s2
In(49): Kr 4d10 5s2 5p1
.
.
Xe(54): Kr 4d 5s 5p6
10 2

De Y(39)-Cd(48) les éléments de transitions (2ème série).

6ème période
Remplissage de s-couche 6s, 4f, 5d, 6p Cs(55): Xe 6s1
(32 éléments) Ba(56): Xe 6s2
La(57): Xe 4f1 6s2/ Xe 5d1 6s2
Ce(58): Xe 4f2 6s2
.
.
Yb(70): Xe 4f14 6s2
Lu(71): Xe 4f14 5d1 6s2
Hf(72): Xe 4f14 5d2 6s2
.
.
Au(79): Xe 4f14 5d10 6s1
Hg(80): Xe 4f14 5d10 6s2
.
.
Rn(86): Xe 4f14 5d10 6s2 6p6

Remarques:
- les niveaux 4f et 5d dont des énergies très voisine se qui permet au électron 4f de La de sauter au niveau 5d
- de Ce(58)-Lu(71), c'est l'état 4f qui se remplit régulièrement jusqu'à 14 électrons; les propriétés chimiques de
ces éléments sont identiques on les appels les Lanthanides (ils occupent la même case que le lanthane La)

7ème période
De Z=87 à 92 qui sont des éléments radioactifs dont ils limitent les éléments naturels. De Z>92 sont radioélément
artificiels.

Groupe et sous-groupe

De H(1)-Lw(103) sont disposés dans un tableau de 18 colonnes. Ces dernières sont-elles même classées en 9
groupe: de I à VIII, le chiffre correspond au nbr d'é de valence + groupe 0

Les groupe de I à VII sont subdivisés en sous-groupe noté A, lorsque les é de valence sont des é s ou p. B si les
électrons de d interviennent comme des é de valence

Couche de valence nsx npy : période = n


groupe= (x+y); sous-groupe A
Couche de valence (n-1)dx nsy: période = n
Groupe= (x+y); sous groupe B
Cas particulier: si x+y=8, 9,10 groupe = VIII
Si x=10, groupe = y

34
Exemple
Situer les éléments suivants dans le tableau périodique
Na(11); Si(14); sc(21)

11Na: 1s2 2s2 2p6 3s1


Période: n= 3
Groupe: I
Sous-groupe: A
IA
Si(14): 1s2 2s2 2p6 3s2 3p2
Période: n= 3
Groupe: IV
Sous-groupe: A
IVA

Le groupe VIII est formé de 3 colonnes 8, 9 et 10 dont les éléments présentent une analogie de propriétés physico-
chimique dans le sens vertical et horizontal. On les appelle les triades.

Le groupe 0 est celui des gaz rare (noble ou inerte) de structure externe ns2 np6 cette structure saturé en 8 é leurs
confère une grande stabilité et inertie chimique (manque de réactivité chimique).

Dans sa forme longue, le tableau est divisé en 2 parties par le groupe IVA: à gauche les éléments métalliques et à
droite les non métalliques.

2.2. Propriétés physiques des éléments.


Les métaux
- Ils sont tous solides à température ambiante (25°C), excepté le mercure (80Hg) qui est liquide.
- Ils sont bons conducteurs de la chaleur et de l'électricité.

Les non-métaux
- Ils sont solides ou gazeux à 25°C, exceptionnellement liquide (le dibrome, Br2).
- Ils sont mauvais conducteurs de la chaleur et ce sont des isolants électriques.

Les semi-métaux
A la frontière des deux catégories précédentes, ils se comportent comme des semi-conducteurs (composés dont la
conductivité augmente avec la température, par exemple le Silicium (14Si) et le Germanium (32Ge) utilisés en
électronique).
Remarque: L'hydrogène est un cas à part : c'est un gaz moléculaire (H2) à 25°C. Il peut donner un ion positif (H+),
mais aussi l'ion hydrure (H-).
2.3. Les familles chimiques
Colonne 1 (IA): les métaux alcalins
La structure électronique externe est : ns1
 ils donnent des cations monovalents: Na+, K+ …
 ils donnent des oxydes basiques:
Na2O + H2O 2 NaOH

Colonne 2 (IIA): les alcalino-terreux


La structure électronique externe est: ns2
 ils donnent des cations bivalents : Mg2+, Ca2+ …
 ils donnent des oxydes basiques :
CaO + H2O Ca(OH)2

35
Colonnes 3 à 12 : les métaux de transition
Leur structure électronique externe est : (n-1)dx, ns2 (ns1 ou ns0) avec 1≤x ≤ 10.
ils donnent des cations à valences multiples : Fe2+, Fe3+, Cu+, Cu2+ ...

Colonne 13 (IIIA) : la famille du bore


La structure électronique externe de ces éléments est : ns2 np1

Colonne 14 (IVA): la famille du carbone


La structure électronique externe est: ns2 np2
Ils forment principalement des liaisons de covalence.

Colonne 15 (VA): la famille de l’azote


La structure électronique externe est: ns2 np3
ils donnent principalement des liaisons de covalence
ils donnent des oxydes acides (N2O3, N2O5, P2O5 ...)
N2O5 + H2O 2 HNO3

Colonne 16 (VIA): la famille de l’oxygène ou chalcogènes


Leur structure électronique externe est: ns2, np4
ils donnent des anions bivalents : O2-, S2- ...
ils donnent des oxydes acides (SO2, SO3 ...)
SO3 + H2O H2SO4

Colonne 17 (VIIA) : les halogènes


Leur structure électronique externe est: ns2 np5
ils donnent des anions monovalents: F-, Cl-, Br- ...

Colonne 18 (0): les gaz rares


La structure électronique externe est: ns2 np6, sauf pour He (1s2)
La configuration de gaz rare correspond à la saturation de la couche électronique externe :
ils présentent une grande inertie chimique, mais leur réactivité augmente avec Z
ainsi le Xénon (54Xe) donne des composés stables lorsqu'il se combine avec des atomes très électronégatifs comme F
et O (XeF2, XeF4, XeOF4, XeO3).

Caractéristiques atomiques et périodicité.

2.4.1. Energie d’ionisation.


- L’énergie de première ionisation, EI1, est l'énergie minimale qu'il faut fournir à un atome isolé, A(g) (état gazeux),
pour lui arracher un électron selon la réaction :

L’énergie de nième ionisation EIn correspond à la réaction :

36
Variation de l’énergie d’ionisation EI dans le tableau périodique.
a) Dans une colonne, lorsque Z augmente (en allant de haut en bas) :
- le nombre de couches augmente,
- la distance noyau- électron périphérique augmente  le rayon atomique augmente
la force d’attraction noyau- é périphérique diminue (e– de plus en plus libre),  Energie d’ionisation diminue
Exemple :
2 1 2 2 6 2 6 2 10 6 1
3Li : 1s 2s 37Rb : 1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s

EI1(Rb) < EI1(Li)


EI1(Rb) = 402 kJ.mol-1 ; EI1(Li) = 520 kJ.mol-1

b) Dans une période, lorsque Z augmente (en allant de gauche à droite) :


- le nombre de couches est le même; mais Z augmente (la charge du noyau augmente)
- la force d’attraction noyau- e– périphérique augmente,
- la distance noyau-électron périphérique diminue  le rayon atomique diminue  l’énergie d’ionisation
augmente.
Exemple :
2 1 2 2 5
3Li : 1s 2s 9F : 1s 2s 2p

EI1(F) > EI1(Li)


EI1(F)= 1681 kJ.mol-1; EI1(Li)= 520 kJ.mol-1

Résumé:

2.4.2. Affinité électronique, AE. Energie de fixation électronique Efix.


L’affinité électronique : AE, est l'opposé « en signe » de l'énergie de fixation Efix. d'un électron sur un atome
isolé A(g) : AE = - Efix.

Contrairement à l'énergie d'ionisation, l'affinité électronique peut être positive ou négative.


Si AE > 0 : A-(g) a alors une énergie plus faible que A(g) : l’ion A-(g) est plus stable que A(g)
37
O(g) + 1é O- Efix= -142 kJ/mol
O-(g) + 1é O-2 Efix= 744 kJ/mol

2.4.3. Rayon atomique (rayon de covalence) rc.


Définition basée sur l’expérience. Le rayon atomique d’un atome est égal à la moitié de la distance qui sépare les 2
noyaux d’une molécule diatomique homonucléaire liés par une liaison de covalence simple.

Ex : H2(g)

Remarque: Pour déterminer le rayon atomique de O on prendra la moitié de la distance O-O dans H2O2(g) (dO-O =
148 pm) et non pas dans O2(g) (dO=O = 121 pm)

2.4.4. Electronégativité « EN ».
C'est une grandeur qui mesure l'aptitude d'un élément à attirer vers lui les électrons au sein d'une liaison de
covalence  apparition de charges partielles.

(B est plus électronégatif que A)

Echelles d’électronégativité.
- Echelle de Mulliken.
L'électronégativité d'un élément dans l'échelle de Mulliken est égale à la moyenne arithmétique de l'énergie de
première ionisation, EI1, et de l'affinité électronique, AE.
38
- Echelle de Pauling.
Elle est basée sur les énergies de dissociation des liaisons de molécules diatomiques simples :
EA-A, EB-B et EA-B : énergies en kJ.mol-1 C-a-d l’énergie pour rompre les liaisons A-A, B-B et A-B.

La différence d'électronégativité entre les éléments B et A est donnée par :

Δ = énergie de résonance; Δ est exprimé en eV

Δ = Ed (liaison réelle) - Ed (liaison covalente à 100 %)

Ed (liaison covalente à 100 %) =


EN ( B )  EN ( A)  E A B  E A A . EB  B kJ / mol 

1 eV  1,6018 1019 J

1 eV / mol  1,6018 1019 J / mol

1 eV / 6,023.1023 molécule  1,6018 1019 J / mol

1 eV / molécule  96,48 kJ / mol

96,481/ 2  0,102

EN ( B )  EN ( A)  0,102. E A B  E A A . EB  B eV 1/ 2


L’échelle de Pauling est une échelle relative : « EN » de F = 4,0 (en eV1/2)

Application : cas de HF (fluorure d’hydrogène)

EH-H= 432 kJ.mol-1


EF-F =153 kJ.mol-1
EH-F =563 kJ.mol-1

EN
(F )
 EN
(H )
 0,102. E
H F
 E
H H
.E
F F
eV 1 / 2

EN
(F )
 EN
(H )
 0,102. 306 eV 1 / 2

EN  EN  1,8 eV 1 / 2
(F ) (H )

EN(F) = 4 alors EN(H) = 2,2 ev1/2

39
40

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