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Texte :
Presque 64 ans jour pour jour après son assassinat (le 23 mars 1957 par les parachutistes du tortionnaire
Paul Aussaresses), le président français Emmanuel Macron a reconnu ce 2 mars 2021 qu’Ali Boumendjel a été
torturé et assassiné par l’armée coloniale française après son arrestation. Un assassinat qui fut maquillé en
suicide de longues années.
Un témoignage de Malika Boumendjel été accordé au journal Le Monde « Je ne connais pas les
circonstances exactes de la mort de mon mari. Je n’ai même pas eu le droit de voir son corps... Le23 mars
1957, c’était un dimanche, mon plus jeune frère est arrivé en criant ; « Ali s’est suicidé ! » Il tenait un journal à
la main, je me suis sentie comme anéantie et, en même temps, je n’arrivais pas à y croire. Quelques jours
auparavant, on nous avait prétendu qu’Ali, arrêté par l’armée quarante- trois jours plus tôt, avait fait une
tentative de suicide. Le détenu avait prétendument essayé de se couper les veines avec ses lunettes. Plus tard,
j’ai appris qu’il souffrait en réalité de multiples blessures au poignard faites au cours de ses interrogatoires.
C’était l’une des méthodes favorites du sinistre lieutenant Charbonnier…
Ce dimanche 23 mars, je me suis précipitée à l’hôpital militaire Maillot, puis au tribunal militaire. J’ai
expliqué mon histoire à un jeune du contingent. Il est allé s’informer auprès de ses chefs, et, quand il est revenu,
il avait l’air troublé et a bredouillé : « Je ne peux rien vous dire, allez voir au commissariat central. » Là, le
commissaire Pujol m’a reçue et il m’a dit tout de suite : « Vous ne le saviez pas ? » J’ai eu l’impression de
plonger dans des ténèbres absolues.
Le jour de l’enterrement a été pire que tout, je suis allée à la morgue. Pendant ce temps-là, on faisait passer
en vitesse un cercueil plombé, celui de mon mari, qu’on a chargé à bord d’une fourgonnette, avant de prendre la
direction du cimetière, sous escorte policière. Tout a été expédié en un quart d’heure. Ali a été enterré comme
cela, sans cérémonie, sans rien. Il avait trente-huit ans.»
Je me suis retrouvée seule avec mes quatre enfants âgés de sept ans à vingt mois: Nadir, Sami, Farid et la
petite Dalila. J’ai appris peu à peu les activités politiques de mon mari. (…)
Questions
I. Compréhension de l’écrit : (12 points)
2-Relevez du 2ème et 3ème paragraphe quatre mots (4) qui renvoient au champ lexical du terme «funérailles».
- Un témoignage de Malika Boumendjel a été accordé au journal Le Monde : « Je ne connais pas les
circonstances exactes de la mort de mon mari. Je n’ai même pas eu le droit de voir son corps...c’était un
dimanche, mon plus jeune frère est arrivé en criant ». Réécrivez la phrase ci- dessus au discours indirect.
7- La narratrice prend position pour les faits cités dans le texte. Relevez trois (3) différentes marques de
subjectivité. (Les modalisateurs)
8- Dites à qui renvoient les pronoms soulignés dans les énoncés suivants :
- « ...Je ne connais pas les circonstances exactes... » (1er §).
- « … je n’arrivais pas à y croire… » (1er §).
- « ... il est revenu, il avait l’air troublé et a bredouillé.. » (2ème §).
- « ... Vous ne le saviez pas.. » (2ème §).
9- Complétez le passage suivant par les mots pris du texte :
Ali Boumendjel est ……………. par l’armée française, pendant la bataille d’Alger. Il est .……………..par
les soldats avant d’être ……………………quelques jours après son …..………., le 23 mars 1957, sur ordre
du commandant ……………………, ce meurtre avait été …………… en suicide.
11- « Ali a été enterré comme cela, sans cérémonie, sans rien. », d’après- toi, seul Ali Boumendjel qui a été
enterré de cette manière mystérieuse pendant la guerre de libération nationale ? Exprime ton avis en
rédigeant deux à trois lignes.
II/ Production écrite : (08 pts) Traitez un sujet au choix
Sujet 1 : Pour informer vos camarades du contenu de cet écrit, rédigez le compte rendu critique de ce texte
qui sera publié dans le journal de votre lycée, rubrique "Histoire ".
Sujet 2 : L’armée coloniale a commis l’irréparable contre le peuple algérien. Rédigez un texte, d’environ
150 mots, dans lequel vous informez vos camarades des différentes méthodes de torture infligées au
peuple algérien durant la guerre de libération nationale. Votre texte paraîtra dans le journal de votre lycée,
rubrique "Histoire".
10. « Ali a été enterré comme cela, sans cérémonie, sans rien. », d’après- toi, seul Ali 01.5
Boumendjel qui a été enterré de cette manière mystérieuse pendant la guerre de libération
nationale ? Exprime ton avis en rédigeant deux à trois lignes.
Selon moi, Ali Boumendjel n’était pas le seul ayant enterré de cette manière mystérieuse 02
sans cérémonie, sans rien, pendant la guerre de libération nationale.