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s c r i p t i o n s

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Unité 1 - D’ici et d’ailleurs ll L : Voilà. Donc, mes parents ont décidé de continuer à me
Piste 1 - Leçon 2. Activité 2A parler en français et depuis, c’est la langue à la maison, celle
ll Journaliste : Toujours en direct du Salon des langues et des qu’on a toujours parlée.
cultures, nous nous consacrons cette semaine à l’immigration ll J : Pour conclure sur la thématique du salon de cette année,
et à la recherche de l’identité. Et je suis en compagnie d’une est-ce que tu dirais que c’est facile d’avoir un sentiment
jeune fille qui va nous raconter l’histoire originale de sa famille. d’appartenance quand on est issu de parents étrangers ?
Bonjour Lucia. ll L : Hummm, c’est très marrant parce que, quand j’étais petite,
ll Lucia : Bonjour. mes amis me disaient : « C’est drôle, ta mère a un accent ». Et
ll J : Lucia… ? moi, je ne le percevais pas…
ll L : Tessieri. ll J : Tu n’en avais pas conscience.
ll J : C’est un nom italien, ça ? Tu es une Italienne qui vit en ll L : Pas du tout ! Je l’ai perçu très tard quand j’avais 16-18 ans.
France ? Je me suis rendue compte effectivement que ma mère avait
ll L : C’est un peu plus compliqué que ça. un accent assez fort quand elle parlait le français. À part ça,
ll J : Alors, explique-nous. je ne me suis pas perçue différente, je parlais la même langue
ll L : Alors… Mon père est italien, il est de Rome. Il est arrivé en que les autres, donc ça m’a beaucoup aidée. J’ai toujours
France en 1980 ; il a connu ma mère qui est, elle, espagnole été dans des écoles où il y avait énormément de nationalités
de Saint-Jacques-de-Compostelle, en Galice. Et donc, ils se différentes, mais je pense que c’était plus compliqué pour mes
sont rencontrés tous les deux à l’Alliance française de Paris en camarades issu(e)s de pays avec des cultures et des langues
1980. très différentes de celles de la France.
ll J : D’accord. Et c’est là qu’ils ont décidé de s’installer en ll J : Eh bien Lucia, je te remercie de ton témoignage.
France. ll L : Merci à vous.
ll L : Ma mère était partie à Paris pour y rester, un an, en théorie. ll J : Au revoir.
Mon père était venu s’installer à Paris parce qu’il venait de ll L : Au revoir.
trouver un travail dans une compagnie de tourisme italienne. Et
puis… ils se sont rencontrés et mes frères et moi sommes nés Piste 2 - Leçon 3. Activité 1B
à Paris. ll Animateur : …Alors, la discrimination positive, vous êtes pour
ll J : D’accord. Et est-ce qu’ils ont envisagé à un moment de ou contre ?
retourner dans leurs pays respectifs ou dans l’un des deux ? ll Nicolas : Contre. Absolument contre. Je ne vois vraiment pas
ll L : Non, ils sont bien en France. Et puis, nous, on est nés à comment une discrimination pourrait être positive.
Paris, enfin dans la banlieue parisienne… On a fait toute notre nn Marine : Euh… Apparemment tu ne sais pas ce que c’est ! Ça
scolarité en France. À aucun moment, ils ne se sont posés la consiste à établir des quotas d’embauche pour les minorités
question de rentrer ni en Italie, ni en Espagne. dans les entreprises publiques ou privées. Par exemple, pour
ll J : Toi-même, tu es de nationalité… française ? favoriser la population d’origine noire, c’est dire : « Je m’engage
ll L : J’ai eu la nationalité italienne jusqu’à l’âge de 18 ans. à embaucher 30 % de noirs cette année. »
Et à 18 ans, j’ai fait la démarche de devenir française, donc ll N : Merci, mais je sais très bien de quoi il s’agit.
maintenant, j’ai la double nationalité, c’est-à-dire que j’ai une nn M : OK. Il est vrai que c’est une traduction assez maladroite,
carte d’identité française et un passeport italien. mais je pense que le terme américain est beaucoup plus
ll J : D’accord. Et tes parents, eux-mêmes, sont devenus explicite Affirmative Action, action affirmative…
français ? ll N : Donc, on discrimine les autres populations. C’est pitoyable !
ll L : Non… C’est un peu plus compliqué… À l’époque où ma mère Eh bien non, je ne suis pas favorable à de telles mesures.
a rencontré mon père, l’UE n’existait pas encore, donc il n’y Personnellement, je n’aimerais pas me demander si j’ai telle ou
avait aucun accord entre l’Italie et l’Espagne. Alors quand ma telle responsabilité parce que j’ai coché « Caucasien », « Afro »
mère s’est mariée avec mon père, elle a perdu sa nationalité ou « Asiatique ».
espagnole et elle est donc devenue italienne. ll A : Julie, on ne vous a pas encore entendue. Vous êtes pour ou
ll J : OK. contre ?
ll L : Et depuis, effectivement, mes deux parents sont Italiens. nn Julie : Eh bien pour des raisons différentes, moi aussi je suis
Ils n’ont jamais fait la démarche de demander la nationalité contre la discrimination, qu’elle soit positive ou négative.
française même s’ils se sentent très bien en France. Pour ma part, je pense que personne n’a besoin d’une telle
ll J : Et alors, quand tu étais petite, chez les Tessieri, on parlait discrimination qui serait limite insultante. On sait qu’il existe
quelle langue à la maison ? de très bons professionnels dans toutes les couches de la
ll L : On a toujours parlé français. Quand mes parents se sont population en France. Donc, si la compétence d’un étranger est
rencontrés à l’Alliance française, la seule langue qu’ils avaient supérieure à celle d’un Français, je n’hésiterai pas à embaucher
en commun, même s’ils ne la parlaient pas très bien, c’était l’étranger...
le français. Quand je suis née, ma mère voulait me parler ll N : C’est bien beau, mais si leurs compétences sont égales, tu
en espagnol mais, à l’époque, les spécialistes, (rires) les prendrais lequel ?
médecins, lui ont dit : « Surtout pas ! Il faut qu’elle apprenne nn J : Je prendrais celui avec qui j’aurais le moins de mal à
parfaitement… » m’entendre, c’est-à-dire certainement pas toi !
ll J : « Ça va la perturber… » nn M : Tu fais de la théorie, Julie. La discrimination positive a été

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mise en place pour empêcher la tendance (pour ne pas dire peut dire que c’est une orthographe nouvelle. On a toujours
le racisme) des employeurs à privilégier toujours le connu des orthographes simplifiées, la différence, c’est que
« blanc » ! Entre guillemets. maintenant c’est largement diffusé.
nn J : Oui, évidemment, dit comme ça… on comprend mieux nn Joseph Sandar : Aujourd’hui, on voit aussi apparaître la PMS
en effet. Bien sûr que dans la pratique, lors d’un entretien (la phonétique muse service), c’est-à-dire qu’on joue avec la
d’embauche, il y a toujours un candidat qui sait mieux se phonétique et les apostrophes, mais la phrase reste lisible.
vendre. C’est clair ! Je pense que plus il y aura de dérivés de la langue française,
ll A : Nicolas, on ne vous entend plus. plus notre langue sera renforcée. Par contre, si on reste sur
ll N : Pfff… Langue de bois ! À force de trop vouloir en faire, on notre noble passé, c’est dommage. Il y a des livres écrits
finira par te refuser du travail ou une location parce que tu en SMS. Peut-être que pour des étrangers qui apprennent
n’es pas issu de l’immigration. Je devrais songer à émigrer notre langage, parce que c’est assez compliqué à la base, ça
moi, tiens… pourrait être une transition, une porte d’entrée dans le français.
nn M : Ça explique la proposition de discrimination positive. Je Pourquoi pas ? On joue avec les mots, avec la langue, c’est
sais que c’est pas facile, mais on pourrait quand même tenir peut-être une façon d’intéresser plus ludique.
compte de la réalité. ll J : Je vous vois vous agiter Sophie Bret, une réaction ?
nn J : De toutes façons, une discrimination, positive ou négative, ll SB : Vous savez, moi, j’écris les SMS normalement, même avec
entraînera forcement une discrimination dans l’autre sens ! les accents circonflexes, j’y tiens ! Par plaisir du mot, par goût
Je pense qu’on devrait prendre les gens les plus compétents, des mots.
point. Qu’ils soient bleus, verts, noirs, grands, petits, avec ll J : Oui mais le but du SMS c’est de dire un maximum de choses
quatre bras ou trois mains ! dans un minimum de temps. Un tweet sur un portable, c’est
ll N : Si vous mettez un quota il y aura des problèmes inverses : 140 caractères.
« Non, Monsieur. Vous avez bien le profil idéal, mais désolé, ll SB : Je comprends bien, mais moi, j’ai le plaisir de la langue,
on cherche obligatoirement une femme, un noir ou un et les jeunes aussi. Ils ne veulent pas que ce code se substitue
handicapé. Vous n’êtes aucun des trois, au revoir... ». C’est à notre orthographe traditionnelle. La langue SMS est
une discrimination, ça aussi ! squelettique, technique. Les jeunes aiment les mots aussi.
nn M : Que répondre à ça ? nn JS : Je l’utilise parce que ça aide des ados en échec scolaire :
nn J : Empêcher la discrimination, quelle qu’elle soit, je suis on leur fait traduire des textes en SMS, comme s’ils étaient des
tout à fait pour ! Mais en créer d’autres pour résoudre les agents secrets et on voit qu’ils vont jusqu’au bout en essayant
premières, c’est n’importe quoi… de trouver le bon mot en français.
ll A : Je suis désolé de vous interrompre, mais nous devons ll J : Il faut reconnaître qu’avec le SMS on a du mal à exprimer
rendre l’antenne. Merci à tous pour votre participation. des choses précises et des nuances. Il n’y a pas de liaisons non
plus.
Piste 3 - Phonétique ll SB : Oui, c’est ce qui me fait dire que la situation de la langue
1. Mais qui scie un saucisson avec une scie ? française est préoccupante. Des étudiants, à l’université, font
2. Un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son encore des fautes de grammaire impardonnables, c’est pour
chien. cela que le SMS est inquiétant, parce que nous ne sommes pas
3. Trois tortues à triste tête trottaient sur trois toits très étroits. dans une situation normale en ce qui concerne la langue.
4. Zazie causait avec sa cousine en cousant. ll J : Merci à tous les deux, restez avec nous pour l’actualité de la
5. Juste juge, jugez Gilles jeune et jaloux. semaine.
6. Vite, Vincent boit du bon vin blanc et va boire une bière sans
bulles. Piste 5 - Leçon 2. Activité 1A
7. Vends vestons, vestes et vareuses vieilles et vétustes. 1. Tout ça, c’est parce que l’école ne fait pas son travail. On
n’apprend pas bien les règles de grammaire, d’orthographe, le
Unité 2 - Langue vivante ! vocabulaire. Alors les jeunes parlent n’importe comment.
Piste 4 - Leçon 1. Activité 2B 2. C’est simple, ces phrases naissent chez les jeunes, puis elles
ll Journaliste : Les SMS maltraitent le français. Ce langage sont reprises par la publicité, on les trouve partout, sur les
amuse beaucoup de jeunes mais fait le malheur des murs, dans les magazines, à la radio alors d’abord les gens sont
professeurs de français et de certains parents. Alors, choqués et puis à force, elles deviennent familières et tout le
écoutons ce qu’en pensent nos témoins. Nous recevons monde, même les adultes, les utilisent. On les retrouve même
aujourd’hui Sophie Bret, professeure de lettres classiques, et dans le dictionnaire après.
Joseph Sandar, professeur aussi, mais aussi novateur dans 3. C’est une mode de parler mal, ça fait révolté.
ses idées. 4. Moi, j’ai 70 ans et je ne comprends pas mes petits-enfants
ll Sophie Bret : En fait, il n’y a pas de langage SMS : c’est quand ils parlent.
toujours du français ! Simplement, c’est une nouvelle 5. Les jeunes, ils parlent à tout le monde de la même façon. Tenez
orthographe. mon voisin, il a perdu un job parce que le jour de l’entretien, il a
ll J : Alors est-ce que le SMS menace la langue française ? parlé comme d’habitude, il a dit « boulot » ou « taf », enfin des
ll SB : Je ne sais pas. Ce que je constate, c’est que, depuis que mots comme ça. Alors le patron c’est sûr, il a pas aimé !
je corrige des copies d’élèves de collège et de lycée, je n’ai
pas remarqué l’intrusion du langage SMS dans les écrits Piste 6 - Leçon 2. Activité 2B
qu’ils me remettent. Je n’ai pas encore vu, par exemple, D’accord, ça l’fait, je t’appelle demain, ouais super ça l’fait ! Tu sais,
sur 35 000 copies, « cet » C.E.T écrit avec le chiffre 7. On j’ai commencé les cours de conduite, j’peux te dire, c’est trop bien !
Le moniteur i’m’fait quoi : « toi, t’as déjà conduit ? »

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J’y fais : « non, enfin, j’veux dire avec mon père, pourquoi, y’a un de l’adolescence ? » Vous voyez ? Les questions secondaires
problème ? ». Ouais et là, i’m’fait : « Pas d’souci, c’est juste que apparaissent après, pour approfondir les premières réponses
dans un mois, j’pense que t’es prêt ». Eh c’est pas trop fort ? de l’interviewé. Elles viennent au cours de l’entretien. Prenons
un exemple : un pâtissier vous raconte qu’il est devenu
Piste 7 - Phonétique pâtissier en travaillant avec son père. Eh bien, vous pourriez lui
1. Vous êtes sûr ? demander : « Aimeriez-vous que votre fils fasse comme vous et
2. Ils iront leur rendre visite un après-midi de la semaine prochaine. devienne lui aussi pâtissier ? » Dans ces questions, les termes
3. Quand est-ce que vous êtes libres ? « comment » et « pourquoi » sont très employés, de même que
4. Il sera là dans un moment. « quel », « qui », etc. Il est très important de savoir écouter la
5. Comment on va faire sans eux ? personne et de savoir improviser certaines questions. Je vous
6. Tout est fini entre nous depuis dix ans. ai répondu ?
ll Sophie : Oui, merci beaucoup.
Unité 3 - En famille ll I : D’autres questions ? Oui ?
Piste 8 - Leçon 1. Activité 2A ll Marc : Oui, Marc, de 1re L1. J’aimerais savoir s’il est possible
1. Bonjour, je m’appelle Léo, j’ai 17 ans et, en fait, je vous appelle d’influencer son interlocuteur pour obtenir une réponse dont on
parce que j’ai un gros problème de relation avec mon frère. Il a besoin pour l’interview et, si oui, comment ?
a deux ans de moins que moi et il m’énerve vraiment. Il croit ll I : Bien sûr que c’est possible, et c’est justement ce que nous
toujours tout savoir mieux que moi, il me cherche, il drague mes allons travailler sur les exercices que je vous ai photocopiés.
copines, et quand je suis avec mes copains, il reste avec nous. En fait, tout dépend de la manière de formuler une même
C’est un très bon skateur et je crois que je suis un peu jaloux de question. Regardez le premier exercice…
lui. Comment faire ?
2. Bonjour, je vous appelle parce que je suis déprimée depuis des Piste 10 - Leçon 3. Activité 2A
mois. J’en ai marre de ma mère, elle est dure avec moi, elle ne ll Sophia : Et vous vous souvenez de Brunel ?
me laisse rien faire. Je vous explique : je n’ai pas de très bons ll Anne : La prof de maths ?
résultats en cours, alors elle m’a dit que tant que je n’avais pas ll S : Ouais, c’est ça.
de meilleurs résultats, j’étais interdite de sortie ! Vous imaginez nn Fred : Ah ça, pour m’en souvenir, je m’en souviens !
ça ! Ça dure depuis cinq mois ! Je deviens folle, aidez-moi s’il ll A : Oui, un jour, elle avait reçu une lettre en classe. Je ne sais
vous plaît. plus pourquoi, mais je me souviens que, pendant qu’on faisait
3. Bonjour, j’appelle parce que mes parents ont décidé de un exercice, elle avait ouvert sa lettre et avait commencé à
déménager. Ils veulent aller vivre au Canada pendant 3 ans à pleurer comme une madeleine !
cause du nouveau travail de ma mère. Et moi, je m’oppose à nn F : Un truc de fou. Et nous, on arrêtait plus de rigoler. C’était
ça, je ne veux pas tout quitter, mes amis, mes études, ma ville horrible quand j’y repense. Elle pleurait et nous on riait comme
et tout le reste. Ce n’est pas juste, ils ne pensent qu’à eux et à des fous au fond de la classe.
leur travail et, moi, je dois suivre sans rien dire. Je suis trop en ll S : J’étais trop gênée pour elle. La pauvre ! Finalement, on n’a
colère. Qu’est-ce que je dois faire ? jamais su ce qu’il y avait dans cette lettre.
ll A : Moi, je me souviens d’un jour où on avait vraiment fait…
Piste 9 - Leçon 2. Activité 1A disons, des bêtises !
ll Intervenante : Il y a tout d’abord deux types de questions : les nn F : Vas-y raconte !
questions fermées qui appellent une réponse comme une date, ll S : Je sais ce que tu vas dire. L’histoire des prénoms ?
un nom ou encore un simple « oui » ou « non ». Ça pourrait ll A : Non, je pensais à une autre, mais vas-y, raconte celle des
être des questions du type : « Quand tes parents se sont-ils prénoms.
rencontrés ? » ou « Quel âge avaient tes parents quand ils se ll S : Ben, c’était en septembre, le premier jour du cours d’anglais
sont rencontrés ? ». avec un prof remplaçant dont j’ai oublié le nom. Et, en fait, on
ll À l’inverse, les questions ouvertes sont larges, l’interviewé peut avait tous décidé de changer de prénoms pour le rendre fou !
répondre comme il veut. « Comment se sont-ils rencontrés ? » nn F : Oh oui, le pire truc pour un prof.
pourrait être un bon exemple. ll S : Alors, il avait commencé à faire l’appel et c’était le bazar
ll Enfin, vous pouvez choisir une formule hybride qu’on appelle total, on rigolait parce qu’il ne comprenait pas qui était qui.
les questions semi-ouvertes et qui donnent des réponses à la Enfin, des bêtises !
fois brèves et précises. Ces questions commencent en général ll A : Oui, c’était vraiment pas cool de faire ça ! Mais j’ai pire à
par les termes interrogatifs suivants : « Combien ? Qui ? Quand vous raconter.
? Où ? » Alors, j’ai prévu de vous faire travailler maintenant nn F : OK, balance.
sur une série d’exercices, mais peut-être y a-t-il des questions. ll A : C’était en cours de musique, avec cette prof super bizarre et
Oui… nerveuse qui piquait des crises pour rien.
ll Mademoiselle ? Votre prénom ? ll S : Ah oui, je pense qu’elle avait un problème.
ll Sophie : Sophie, de seconde 6. Oui, j’ai lu qu’il y avait aussi des nn F : Non, je pense surtout qu’on était vraiment une classe
questions primaires et secondaires. C’est quoi la différence ? difficile.
ll I : C’est vrai qu’on parle de questions primaires et secondaires… ll A : Possible ! Enfin, un jour, on lui avait mis des chewing-gums
C’est en fait très simple : comme leur nom l’indique, les sur sa chaise…
questions primaires sont celles que le journaliste pose en ll S : Je m’en souviens de cette histoire !
premier, pour définir le sujet. Elles peuvent être rédigées à nn F : Oui, moi aussi, mais qu’est-ce qui s’était passé après ?
l’avance. Par exemple : « Comment avez-vous vécu la période ll A : Eh bien, elle est devenue rouge de colère, elle a crié, elle a
appelé le directeur qui nous a tous collés tout le samedi après-

122 cent vingt-deux


midi, alors que j’avais prévu une sortie géniale avec les potes. décidé de ne pas continuer l’école mais de bosser. Il a fallu que je
ll S : Ah oui, ce fameux samedi où je n’ai pas pu partir en trouve un employeur et j’ai pu faire un apprentissage. J’ai bossé
camping avec mes copines ! pour une entreprise de maçonnerie. J’ai dû apprendre rapidement
les techniques et j’étais super content. Mais l’année passée, j’ai
Piste 11 - Phonétique rencontré un architecte très chouette sur un chantier et je me suis
1. [y] comme dans zut 4. [œ] comme dans vœu mis à avoir envie d’autre chose : je voudrais étudier l’architecture.
2. [i] comme dans qui 5. [u] comme dans pour J’en ai parlé à mes parents et ils m’ont dit que je pouvais essayer
3. [e] comme dans été 6. [ə] comme dans que de passer le bac pour avoir de nouvelles possibilités. J’ai dû m’y
mettre et je l’ai fait. J’ai dû réviser pendant des mois ! C’était dur,
Unité 4 - Demain est à nous l’école c’était loin pour moi ! Mais je l’ai fait !
Piste 12 - Leçon 1. Activité 2B
Depuis 1974, la majorité est à 18 ans. Avant, c’était à 21 ans. Piste 16 - Phonétique
Aujourd’hui, déjà à 16 ans, on peut apprendre à conduire, avoir 1. Ah bon ! 5. Va-t’en ! 9. Aucun !
une carte bancaire et retirer de l’argent. Bref, on sent la majorité 2. Comment ? 6. Mais non ! 10. C’est blanc ?
approcher, ça c’est super. À 16 ans, on peut aussi quitter l’école 3. Tu viens ? 7. C’est loin ?
et commencer à travailler, si on veut et si on trouve du boulot. 4. C’est brun ? 8. Pardon ?
Et là, on va signer un contrat de travail et être considéré comme
un adulte. C’est incroyable : si on a la majorité à 16 ans, on sera Unité 5 - Culture jeune 
citoyen plus tôt et donc on devra connaître nos devoirs et nos Piste 17 - Leçon 1. Activité 1C
droits. On pourra voter et ça, c’est plutôt cool. Et puis on pourra ll Luc : Ma bande de copains est plus importante que tout, je
faire des tas de choses, sans avoir à passer par les parents. On ferais n’importe quoi pour eux. Tous les quatre, on est devenus
pourra aussi signer un bail pour se loger, faire un emprunt si on copains il y a 3 ans, au collège. On s’éclate en faisant de la
veut acheter une voiture, par exemple. Mais je ne sais pas si j’ai musique, d’ailleurs on a créé un groupe. C’est génial. On fait
vraiment envie d’avoir autant de responsabilités d’un coup. Gérer tout ensemble, sport, voyages, sorties. C’est un pour tous
un appart, un compte en banque, avoir un boulot, ça doit vite et tous pour un. Il y a des choses dont on ne peut pas parler
prendre la tête, non ? avec des adultes mais avec les copains, oui. Dès qu’on est loin
les uns des autres pendant quelques jours, on se manque.
Piste 13 - Leçon 2. Activité 1A Heureusement, il y a le téléphone, le SMS et le mail.
1. L’évaluation, c’est nécessaire, mais on doit garder ça pour les
profs. Piste 18 - Leçon 2. Activité 2A
2. Moi, j’ai déjà évalué tous mes profs. Ça fait plaisir de pouvoir ll Laura : Je suis accroc à Facebook. Dès que je rentre chez moi,
les noter. Comme ça, c’est anonyme, on peut leur dire qu’ils la première chose que je fais, c’est allumer mon ordi. J’y passe
vont trop vite, qu’on ne comprend rien… en général quatre heures par jour, mais ça peut durer plus. Je
3. On juge les profs ! Je ne vois pas à quoi ça sert. Si je ne chatte avec mes amis de cours, mais surtout avec ceux que je
comprends pas ou si j’ai un problème, je préfère demander vois plus rarement. Parfois, ça permet de mieux se connaître ou
après le cours plutôt que de me venger sur Internet. de dire des choses que l’on n’oserait peut-être pas dire en face.
4. Je crois qu’être noté, ça fait peur à tout le monde, aux profs ll Léon : Je préfère parler en face des personnes. Ce type
aussi. de communication ne me branche pas trop, et même si
5. C’est plus important de parler avec son prof. j’ai Messenger, je ne l’utilise pas souvent. Ce moyen de
6. Dans certains pays, on ne note pas. Je pense que c’est mieux. communiquer cache les sentiments. On fait croire ce que
Le prof te donne des informations sur ton travail, ça suffit. l’on veut au destinataire. En plus, pour écrire plus vite, on
a tendance à faire des fautes, et cela me dérange que l’on
Piste 14 - Leçon 2. Activité 2A s’habitue à ça !
1. On est quatre dans la chambre ! C’est trop, on n’a pas
d’intimité ! Piste 19 - Leçon 3. Activité 1A
2. Depuis que je suis à l’internat, je me sens moins seul, j’ai ll Le journaliste : Devenir célèbres en quelques mois, c’est le
appris à travailler, à m’organiser, j’ai de meilleures notes. rêve de beaucoup d’ados. Cela explique le succès grandissant
3. On peut faire plein d’activités, de la musique, du sport... des comédies musicales et des émissions de télé-crochet. Les
4. Je travaille mieux à l’internat, chez moi, je ne m’en sors pas. écoles de chant refusent du monde. Tous se disent motivés et
5. Je ne supporte pas de ne plus voir mes parents. talentueux. Les émissions donnent l’impression que l’ascension
6. Je n’arrive pas à m’habituer, je suis toujours fatigué. est rapide et que quelques semaines de travail de la voix
suffisent. La réalité est très différente et de nombreux jeunes
Piste 15 - Leçon 3. Activité 2A sont surpris en voyant la somme de travail réel à fournir. Il faut
Alors, je m’appelle Camille, j’ai 22 ans. Je vais vous parler de une vraie formation. Laissons un professionnel nous expliquer
mon parcours qui est un peu bizarre, c’est vrai ! Enfin, il n’est cela en détail.
pas habituel, on va dire. En fait, en France, on passe le bac ll La prof de chant : On ne peut pas sortir un disque comme ça.
à 18 ans en général, en terminale. Eh ben moi, je viens de le Ils viennent dans nos écoles prendre des cours dans ce seul
passer cette année. Eh oui, c’est possible en candidat libre. Je but. Ils ne vous disent pas : « Je voudrais travailler ma voix »
vous explique : quand j’étais plus jeune, je n’aimais pas du tout mais : « Je veux passer à la télé ». C’est bien que ça leur donne
l’école, je voulais travailler. Bon, j’ai dû rester à l’école jusqu’à envie, mais rien ne tombe du ciel. Nous, on forme des artistes,
mes 16 ans, et une fois le brevet des collèges en poche, j’ai pas des produits. Faire carrière, ce n’est pas donné à tout le

cent vingt-trois 123


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monde. Il y a peu d’élus. Cela représente des milliers d’heures ll N : … d’apprendre, parce que il ne suffit pas d’avoir envie, il faut
de travail. Il ne suffit pas d’envoyer un mp3 ou une vidéo ! savoir jouer, avoir des notions de mime.
Chaque année, le genre d’émission à succès qu’on connaît ll J : Et j’imagine, savoir dominer ses émotions aussi ?
reçoit 100 000 candidatures environ, peut-être plus. 500 ll N : … savoir dominer ses émotions, être un peu acteur, être un
personnes à peu près passent devant le jury et seule quelques- peu musicien, et puis, si quelqu’un est très motivé pour partir
unes sont retenues en fin de compte. Restons réalistes ! avec les Clowns sans frontières sans être clown ni artiste, il
existe d’autres moyens parce que il y a aussi des questions de
Piste 20 - Phonétique logistique à régler, c’est-à-dire les déplacements, le logement
1. Les siennes 5. Champion 9. Championne pendant l’expédition…
2. Un 6. Moyen 10. Moyenne ll J : Tout ce travail dont on ne parle pas suffisamment…
3. Martin 7. Une ll N : C’est vrai. Cela dit, quand c’est une petite expédition avec
4. Les siens 8. Martine deux-trois clowns, ils gèrent leur logistique. C’est-à-dire
qu’ils jouent et qu’ils s’occupent du reste. Mais quand c’est
Unité 6 - Tous engagés une grosse expédition avec une compagnie de dix ou quinze
Piste 21 - Leçon 2. Activité 2B personnes qui partent, il faut obligatoirement une personne qui
ll Journaliste : Et donc toi, Nathalie, tu vas nous parler de s’occupera de la logistique.
Clowns sans frontières, c’est ça ? ll J : OK. Merci beaucoup Nathalie.
ll Nathalie : Absolument, je vais vous parler de Clowns sans
frontières et de mon expérience dans cette association. Piste 22 - Phonétique
ll J : Alors un clown, on sait ce que c’est, ça fait rire à priori. 1. Puis 4. Question 7. Vois
Clown sans frontières, tu peux nous dire un petit peu ce que 2. Bois 5. Suis 8. Bien
fait l’assoc’ ? 3. Pluie 6. Fille 9. Quoi
ll N : Oui, c’est une association qui fait rire les enfants qui sont
en général dans des situations un peu problématiques et qui Piste 23 - Phonétique
vivent dans des pays qui sont soit en conflit, soit des pays 1. Aujourd’hui - Froid
pauvres… 2. Moi - Lui
ll J : D’accord. Vous montez des spectacles, j’imagine ? 3. Minuit - Tu vois
ll N : Alors, on part en expédition soit avec un spectacle qui 4. Louis - Lui
existe déjà, c’est-à-dire qu’on apporte ce spectacle dans le pays 5. Bruit - Oui
où on part en expédition, ou alors on crée un spectacle pour le
pays où on va.
ll J : Comment tu as connu cette association ?
ll N : J’ai connu cette association un jour où j’étais dans un
festival de théâtre de rue, en Catalogne, et l’association tenait
un stand, parce qu’un des moyens de financer… de financer
l’association, c’est de vendre des tee-shirts, des badges, etc.,
et donc c’est par l’intermédiaire de ce stand et des gens qui le
tenaient que j’ai connu l’association.
ll J : Et qu’est-ce qui t’a donné envie d’y participer ?
ll N : Ce qui m’a donné envie, c’est que c’était une association
qui rassemblait pour moi deux choses très importantes, c’est-
à-dire d’une part l’acte artistique, et d’une autre part l’acte
humanitaire.
ll J : D’accord. Et donc, tu es partie avec eux en mission ?
ll N : Exactement. Je suis partie en expédition, et on a joué
devant des centaines d’enfants, voire des milliers.
ll J : Tu t’es sentie comment la première fois face à des enfants
en difficulté ? Raconte-nous.
ll N : Je me suis sentie très très très émue et, je peux le dire,
profondément heureuse.
ll J : Oui ?
ll N : Oui. Profondément heureuse. C’est difficile à transmettre
comme sensation, mais il faut imaginer des centaines de
regards brillants, de sourires, de rires d’enfants joyeux, qui
expriment leur joie d’une manière incroyable, avec énormément
de spontanéité…
ll J : Pour les gens qui nous écoutent, s’ils étaient motivés, s’ils
avaient envie de se lancer dans les Clowns sans frontières,
quels conseils tu leurs donnerais ?
ll N : Alors d’abord, de prendre des cours de théâtre…
ll J : Oui ?

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