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J’aimerais commencer en disant qu’au début, le télétandem était pour moi quelque chose de

mystérieux. Ça m'effrayait, en fait. Le fait de parler, mais pas dans un milieu scolaire, ça me faisait
angoisser. Mais en même temps, j'étais enthousiaste.

Ma camarade de télétandem s’appelait Luisa D’Avino. J’ai immédiatement pensé qu’il s'agissait
d'un nom italien et pour cette raison, j'étais très curieux. Nous avons d’abord discuté par mail et
après sur WhatsApp et, en organisant la première rencontre, j'ai eu mon premier choc culturel. J’ai
lu sur le chat ce "tqt", qui correspond à la forme contractée de « ne t'inquiètes pas ». C'était aussi
choquant qu'intéressant, j'étais préparé pour la première rencontre.

Avant de parler des rencontres, je veux dire quelques mots sur Luisa parce que dès que nous avons
commencé à parler, je me suis senti à l'aise. Peut-être parce que nous avons tous les deux des
origines napolitaines : ses parents sont napolitains et mes grands parents le sont aussi, mais aussi
parce qu'on a le même sens de l'humour. J'ai immédiatement pensé qu'elle était très sympathique !
Son français était très compréhensible surtout par rapport au français parisien que j'ai entendu
beaucoup de fois à Paris. Bien sûr, elle parlait sûrement moins vite et plus clairement, mais après
cinq rencontres, je suis presque sûr que les Belges, en général, parlent un français plus « facile ».

Cependant, j’avais peur pour mon français. Je me demandais tout le temps : « est ce qu'elle me
comprendra ? » Après quelques rencontres, je lui ai demandé si je parlais un français plus au moins
correct, et elle m'a répondu que oui. Je commettais certes quelques erreurs grammaticales, mais à
part ça, mon français était très compréhensible et fluide. Entendre ça m’a beaucoup aidé et je me
suis senti plus sûr de moi.

En italien, elle était différente. Elle était capable de parler un italien presque parfait parce que dans
sa famille, tout le monde parle l’italien. Par exemple, une fois je l'ai entendue dire à son frère
« chiudi le tapparelle » et c'est la chose la plus italienne qui existe !

De plus, partager nos langues maternelles a certainement été une expérience incroyable, mais
échanger notre culture, représente pour moi la véritable expérience car chaque pays à ses propres
défauts et qualités, nous avons beaucoup parlé de ces deux revers de la médaille. Par exemple, le
parcours scolaire belge m’a beaucoup intéressé car il est divisé en deux macro-parties : l’école
primaire, et l’école secondaire, les études de cette dernière durant sept ans. Je dois admettre que ce
mélange de notre « scuola media » et « scuola superiore » m'a surpris parce que mettre dans un
même établissement un enfant de douze ans et un garçon de dix-huit est assez spéciale.

Enfin, on a parlé de tout et de rien, de sujets plus sérieux comme les situations politique des pays,
mais aussi de sujets plus ludiques comme les noms des Pokémon, qui, en français, sont différents
des noms Italiens et anglais.

Ça a été une expérience incroyable qui m'a aidée à améliorer mon français parce que sincèrement,
discuter avec quelqu'un qui parle français tous les jours et qui vit dans cette culture, c'est différent et
enrichissant. Je suis content de m'être fait une nouvelle amie et j’espère pouvoir la rencontrer si un
jour je vais en Belgique !

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