Ou alors je le disais, vous êtes blogueuse ivoirienne.
Vous produisez également des contenus
originaux sur le web. Vous avez spécialement été invité par l'Institut français pour participer à ces 2 jours de conférence sur la langue française et le plurilinguisme, que retenez-vinstious de ces 2 jours de débat ? Euh surtout, et le plus important, c'est qu'il y a une pluralité. Euh, de manière de parler le Français, il n'y a pas une seule forme de français. C'est vrai qu'avec des débats assez houleux sur une certaine un certain maintien de la protection d'un certain classique français. Mais ce que j'ai retenu surtout, c'est la diversité des participants qui venaient de différents pays, en particulier de pays africains. Qui était également assez jeune pour la plupart et le plus important, c'était surtout de comprendre aussi, euh, l'intérêt de la francophonie pour les francophones eux-mêmes et également même pour les Français. Et j'ai même découvert qu'il y avait un problème de compréhension même de l'utilité de la francophonie par les Français eux-mêmes. Donc c'était déjà un travail à établir. Mais aussi et surtout, comment favoriser la production francophone ? Donc les débats se sont tenus en atelier, en différents ateliers et ils ont été très instructifs. Je pense qu’il y aura beaucoup de propositions. Il y a eu beaucoup de propositions, il y en a certaines qui seront forcément retenues mais ce que je retiens surtout, c'est que. L'espace francophone est riche de sa diversité. Il n'y a pas de pensée unique, il faut surtout écouter et se nourrir de tout, tout ce qu'on on a comme particularité dans les différents espaces francophones, surtout numériques. On va en reparler de de de ces particularismes. C'est vrai que c'est les échanges étaient assez riches et dynamiques, particulièrement avec la jeune génération. Vous avez. Également a été reçu par le président Emmanuel Macron, qui vous a reçu un délégation, qu'est-ce qu'il vous a dit ? Qu'est-ce que vous avez retenu de son message ? J'ai déjà compris et retenu le fait qu'il voulait donner une nouvelle image. En fait, à la francophonie, parce que c'est vrai que certains ont ont critiqué également, euh. Il y a une mauvaise compréhension de de la francophonie, le côté institutionnel qu'il faut peut-être rendre un peu moins lourd. Euh, un peu plus dynamique et plutôt se concentrer sur le côté culturel de la francophonie. Donc comment elle peut être utile aux francophones eux-mêmes dans leurs activités, dans leurs activités économiques, dans la linguistique, mais surtout également pour l'espace numérique. Donc il a. J'ai bien apprécié le fait que tout de suite de Go il démarre en disant. Euh. Est-ce qu'il faudrait pas même repenser la francophonie en changeant le nom par exemple ? Et votre avis là-dessus ? Est-ce que vous pensez qu'il faut changer ce mot parce que il est-il serait connoté. D'ailleurs, on va entendre Leila Slimani là-dessus. Elle répondait à un autre écrivain, mais vous, qu'est-ce que vous en pensez de ce terme ? Francophonie ? Je pense que ce serait difficile de trouver un autre terme. Je pense déjà essayé de m'aider moi-même. La réflexion. Euh à mon niveau, mais c'est pas c'est pas le terme lui-même qui qui pose, qui pose problème, mais c'est tout ce qu'il y a autour, c'est le côté peut être rigide de l'institution, peut-être qu'il apporte après à des pistes de réflexion, mais ce n'est pas le nom. En tout cas à mon avis qu'il faut changer, mais c'est surtout de donner une dynamique en se basant sur la jeunesse francophone et ce qu'elle peut apporter. Et Édith, est-ce que vous comprenez la position d'Alain Mabanckou qui pense que c'est vain de participer à ces à ces colloques ou à ces réflexions sur la francophonie ? Parce que justement, cette notion. Et, ou en tout cas la pratique est un peu biaisée. Je respecte, je respecte sa position, c'est un. C'est un grand écrivain, un homme très respecté et après c'est une prise de position. Mais à mon avis je pense que pour la richesse des débats qu'il y aurait eu et le fait qu'il aurait pu participer à ces débats en apportant. Une proposition en apportant également sa critique et son avis. Je pense que ça aura été utile aux aux échanges, à la dynamique en fait. Recherchée. Lilas Slimani l'a dit, la francophonie et encore encore des connotations, en tout cas sur le continent. Euh. De colonie de de machin en griffe qui a été développée uniquement pour les personnes en dehors. De de la France qui parle le français, c'est vrai, il y a, il y a des, il y a des stigmates, il y a il y a des préjugés, mais je pense qu'il aurait été intéressant, euh. Qu'il puisse y participer, qu'il puisse apporter, euh, ces critiques et ensuite avec l'ouverture des débats pour voir également proposer des solutions, quel est comment est perçu le français en Côte d'Ivoire ? C'est, on va dire, c'est notre, c'est notre langue en fait. Finalement, je veux, on l'a, on l'a dit dans les débats, on appartient pas à un pays. Finalement, on appartient à une langue, donc moi je c'est vrai que j'ai appris, j'ai appris le la grammaire et l'orthographe. Ça c'est une anecdote avec le bâton parce que j'étais dans une école. Et au début, c'est vrai que mon apprentissage du français a été un peu difficile parce que c'était, c'était très rigoureux, mais je me suis appropriée cette langue parce que, en Côte d'Ivoire, on a plus de 60 ethnies et je pense que c'est le Français. C'est un peu notre ferment en fait, pour pouvoir communiquer entre nous dans dans le pays. En plus, il s'enrichit. D'un langage urbain, le français, qu'on appelle le nouchi dans les zones urbaines en en Côte d'Ivoire, en particulier à Abidjan donc le français parlait en Côte d'Ivoire, n'est pas celui qu'on que l'on parle ici en France, et sans doute pas celui qui parle encore ailleurs. Absolument pas. Pas comme celui qu'on parle au Cameroun, au Sénégal, au Gabon ou au Mali par exemple. Donc c'est vraiment une matière vivante qui bouge en contact de son milieu. Quand même qu'on manipule en fait au gré de nos envies et ce que tous les Ivoiriens parlent, le français. Pas tous, parce que après, il faut compter sur les plus de 40% de taux d'analphabétisme. Donc c'est assez. C'est assez important dans les milieux informels, donc dans les. Les activités informelles il n'y a pas le Français tout le temps qui est pratiqué, donc c'est d'autres langues vernaculaires qui sont qui sont pratiquées. Et euh il y a, il y a plutôt une mixité. En fait de ces langues vernaculaires et du français qui sont mixées pour sortir des langages selon les zones où on se trouve. En fait alors cette langue française évolue. Euh. En fonction de son contexte géographique, mais aussi en fonction de son vecteur. Euh. Vous vous travaillez exclusivement sur le web ? Et cette langue française évolue aussi sur le web. Alors racontez-nous ça. En fait, elle évolue et elle se greffe et elle se métisse quand je dis qu'elle se métisse en fait euh, on parle de plurilinguisme donc il y a il y a beaucoup de mélanges en avec le l'anglais par exemple. Faut pas qu'on se le cache, il y a le français, c'est c'est greffé à l'anglais en criant. Des néologismes qu'on utilise également sur dans nos articles de blog ou dans nos vidéos. On utilise également nos langues vernaculaires ou l'argot dont j'ai parlé, le nouchi, qu'on utilise également dans les articles de blog. Il y a même des blogueurs qui écrivent exclusivement dans cet argot ivoirien, le nouchi. C'est vraiment un exercice stylistique presque très stylistique et des fois, si vous n'êtes pas, n'êtes pas, vous n'êtes pas ivoirien, vous que vous n'êtes pas familier à la culture ivoirienne. Si vous lisez certains articles de blog ou si vous Regardez certaines vidéos humoristiques ivoiriennes, c'est vous êtes un peu perdu parce que le français n'est pas le même. Merci beaucoup Édith Brou d'avoir été notre invité.
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