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L’ère de l’Absolu

L’âge de la discorde

En 289 G.E. / A.Q. /Q.I., le règne des mortels prenait fin ; durant plus de 300 000 ans, les Hommes
ainsi que leurs alliés ont survécu à leurs prédécesseurs, s’embourbant dans la guerre, la misère et les
fléaux au nom de leur héritage, au nom d’empires tout puissants fascinant encore. En 289, date
tellement importante, qu’à travers n’importe quel calendrier cette année ne porte pas de
dénomination, le monde succomba à l’Absolu.

Les figures des nations tenant encore debout suite au fer de lance de l’invasion absolutique furent
massacrées tels des animaux. Les régimes s’effondrèrent les uns après les autres, les armées défaites
les unes après les autres, les espoirs tués les uns après les autres. Rapidement, le vieux continent ne
fut plus qu’un charnier entouré de ruines. La victoire de l’Absolu n’était pas que sur les mortels
cependant : dieux comme célestes, démons comme diables, tous s’inclinèrent devant les pouvoirs
des êtres primordiaux, leurs gosiers béants, ainsi que leurs héraults infernaux.

Durant des milliers d’années, elles dirigèrent, tout en se contestant un pouvoir de plus en plus
fragile, même si le terme de fragile est bien ironique : les îles, les mers et d’autres terres avaient
succombé à la machine de guerre infinie et inexorable.

Mais rien n’est éternel, et les entités primordiales, ne pouvant se mettre en accord sur la façon de
diriger les mortels et de châtier les divins, décidèrent de retourner dans leurs domaines afin de
guerroyer entre eux. Et ainsi échue la tâche colossale de reconstruire le monde aux adeptes des
noires entités.

Une première ère primitive vit l’émergence de royaumes et ligues s’écroulant presque
simultanément qu’ils s’élevaient. Et pourtant, des individus d’exceptions, émergeant de nulle part ou
d’anciens héraults, rebâtirent lentement mais surement des terres prospères et ce, durant des
millénaires.

L’âge sauvage civilisé

Des proto nations relativement stables avaient émergé de la plus grande destruction jamais connue
en seulement quelques milliers d’années, un battement de cœur pour les maîtres régnant derrière le
voile, sur le domaine de l’Absolu. Les premiers explorateurs repartirent à la découverte du monde, à
la redécouvert de leurs ancêtres, les échanges bourgeonnent : le concept de monde renaît.

Cette période fut toutefois extrêmement dangereuse : gardiens de tombes ancestrales, léviathans
oubliés, artefacts scellés, … La liste des choses qu’il aurait été préférable d’oublier était longue, et
l’est toujours aujourd’hui. Mais ces dangers s’accompagnaient d’espoirs : les techniques de
métallurgie, de construction, de gravures de sorts furent trouvées parmi les débris maintenant froids
des antiques civilisations. Ainsi, les plus sages, audacieux ou fous se lancèrent à la reconquête non
pas de leurs régions, nations ou autres, mais du monde.

Sillonnant les étendues infinies d’eaux, bravant des terres glacées, étouffantes, exotiques ou tout
simplement inconnues à bord de rafiots, de vaisseaux volants fonctionnant avec des technologies
que de nos jours aucune personne saine d’esprit ne souhaiterait aborder. Ils réunirent les conclaves
de magiciens antiques, de sages aux 4 coin du monde ; le monde pouvait de nouveau s’appeler
civilisé, malgré toutes les limitations matérielles, technologiques, magiques ou autres. Le monde était
sauvage et civilisé, radieux de rêves fous.
L’âge des dernières portes

Plus de 10 000 années s’écoulèrent et, poussés par une soif de progrès et de savoirs cachés comme
nouveaux, les royaumes commencèrent à s’opposer, sentant que le monde était redevenu trop petit.
Les peuples se soulevèrent contre leurs maîtres régnant depuis des générations oubliées : des
guerres éclatèrent, des pactes furent renoués, des entités de l’Absolu et du Mordeus redescendirent
pour porter leur justice sur les mortels.

Les vivants s’apprêtaient à retourner dans un âge des ténèbres, mais ils n’avaient pas dit leurs
derniers mots : dans un acte de désespoir et de coordination qui ne sera plus jamais vu, les 1000
mages et magus les plus puissants s’allièrent afin de réduire l’influence des Dieux noirs et de leurs
laquais. Ces derniers, embourbés dans leurs querelles immortelles perdirent la majorité de leurs
empreintes, de leurs connexions directes sur le monde. La moitié de ces braves mages mourut, mais
l’autre moitié, vaincu la ligue absolutique à la bataille du mont Merry, et s’inscrit sur le marbre doré
de l’Histoire. A partir de ce jour, ils furent nommés les 500. Prenant les rênes du pouvoir avec leurs
suites, ils signèrent le Traité de bannissement de Cercenaar, se promettant que plus jamais le monde
ne serait soumis.

L’âge des premières portes

La vérité est que la victoire glanée par les 500 était fragile dans le meilleur des mondes : si l’une des
entités primordiales cessait de se battre, les terres vivantes tomberaient encore. Afin de ne pas
provoquer leur ire, les mortels laissèrent des enclaves absolutiques, et mirent le voile sur de
nouveaux horizons à dompter.

Le règne des 500 laissa place après quelques décades aux renommés rois explorateurs, et surtout les
rois conteurs. Employant les services des 500 tel un conseil intergouvernemental, ils fouillèrent des
profondeurs impensées de cité perdues, redessinèrent la magie, établirent de tentaculaires ports,
ainsi que le premier réseau de communications magiques mondial et ainsi, une découverte majeure
se fit : Amavergheness n’était jamais tombée. Elle était restée, mourante dans les terres extrêmes,
désolées. Avec elle, des individus plus vieux que le Grand Cataclysme, plus vieux que la mémoire
divine.

A l’aide de ces nouveaux alliés, des conventions magiques, des innovations scientifiques basées sur
ce qui fut sortirent du sable de la nation éternelle. Les flux magiques furent remodelés, et pour la
première fois, les mortels arrivèrent à percer des miettes infimes des voies de traversées du
Mordeus, étendues défiant souvent la logique plongée dans un vide statique. Les érudits
s’approchèrent d’un pas ridiculement petit mais primordial du savoir cosmique, expérimentant avec
ce dernier.

Des forces attractives et répulsives, de gargantuesques expérimentations furent déployées et un


miracle se produit : une brèche, un portail vers de nouvelles terres. Rapidement, de nouveaux
portails furent créés, avec plus ou moins de succès, vers des endroits plus ou moins dangereux.

L’âge du nouveau monde

Se ruant vers ces terres inconnues, les rois explorateurs rencontrèrent de nouvelles ressources, des
ruines, des terres à coloniser. En ouvrant d’innombrables portails, ils firent face à une découverte
inédite que leurs ancêtres n’auraient pu concevoir : certains de ces « mondes » étaient habités. Pris
entre coordination ou assimilation de ces personnes, épinglé entre ces décisions, le conclave des 500
prit sa dernière décision, prononça la soumission, et la coopération à différentes échelles de ces
nouveaux états. Cette annonce faite, les 500 partirent, pour ne plus jamais se réunir.
D’immenses armées furent levées, des généraux dignes de ceux de Ciros guerroyèrent face à des
ennemis aussi divers que l’esprit pouvait les penser.

D’effroyables guerres, ponctuées d’une croissance jamais vue depuis la Cité éternelle ponctuèrent
l’ouverture de nouveaux portails, de nouvelles modulations des flux du Mordeus, et par conséquent
d’encore plus découvertes et de guerres.

L’ère nouvelle

L’âge de Kleitos

Plusieurs décades s’écoulèrent encore ; les nations de ce qui était maintenant le Premier des mondes
se concurrençaient au sein d’une course effrénée effroyable à la puissance, sans un brin
d’innovations ou de méthodologie depuis un âge tout entier. Alors des pays, ligues, confédérations,
cités ou guildes états se jetèrent frénétiquement les uns contre les autres.

Le temps fit son effet, et de centaines de conflits, traités, nouveaux mondes vaincus, des empires
s’établirent en tant que pouvoirs incontestés et incontestables, tant éloignés de l’âge sauvage
civilisé, et pourtant si proche.

Puis vint Kleitos, un général si grand que tous connaissent son nom, et peu le sépare de Ciros, ou
même de Hyr : il réorganisa le monde, refonda les ordos, encadra la création des secteurs, des
ceintures et des anneaux, trouva le talent d’individus éparpillés sur des milliers de monde, reforgea
la magie, et conquit aussi loin que l’esprit pouvait le concevoir.

Son règne fut glorieux, ses prouesses encore plus, mais il mourut en bataille, vaincu par un des
anciens laquais et docteur du Père de la peste rodant encore sur les terres mortelles. Il fut alors
prononcé que le prochain empereur des mondes mourant sur le champ de bataille serait le dernier à
régner sur l’imposant héritage de Kleitos.

L’âge des sions

Les empereurs se succédèrent, avec un empire de plus en plus fragmenté, ne pouvant survivre à la
grandeur de Kleitos. Des dizaines d’empereurs, régents ou consuls se déclarèrent, engendrant une
fois de plus guerre après-guerre. Certaines nations non alignées, par peur de se faire écraser par les
superpouvoirs descendants, formèrent l’ancêtre des Sphères : la proto ligue unie, une véritable
révolution politique durant cette période trouble.

La proto ligue unie explora les possibilités infinies des flux du Mordeus, et même de l’Absolu encore
plus loin, organisant également d’immenses projets intermondes, excavant artéfacts, minéraux,
matériaux en tout genre, asservissant et faisant travaillant en synergie des millions de millions
d’âmes.

Parallèlement, les empires se retrouvèrent plus ou moins unis, et instables sous le règne de
Karghenaz, fondant ainsi le Kanhakat. Apeurée par son pouvoir, la ligue décida sa scission afin de
former le système politique, social et économique le plus complexe, formidable et grandiose jamais
existé : les Sphères.

L’ère des Sphères

Age premier/an 0
Les Sphères, sous divisées en sphères, cercles, palenthénons, arches, … étaient (et sont !) le système
le plus avancé, maîtrisant maintenant intimement plus les maîtrises de transmondation, de fluxion,
mais aussi de technologies apportées des milliers d’endroits les composant.

Alors qu’elles grandissaient, Karghenaz III acheva une vieille prophétie, et mourut sur le front,
laissant derrière lui des promesses inachevées, et un empire s’écroulant dans les mois suivants.

Les vestiges des empires tiennent encore plus de 300 ans après la chute du dernier empereur, les
êtres de l’Absolu possèdent toujours des laquais, les mystères dépassant le Mordeus et les étoiles
nous sont maintenant à portée de main.

C’est en ces temps troublés que nous incombe de trouver une voie afin d’éviter les erreurs de nos
pères, je prie le Dieu machine pour qu’il nous guide, que Ciros nous préserve, que Rinvashaqa nous
éclaire.

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