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2e édition
Sylvia S. Mader
Michael Windelspecht, Appalachian State University
ADAPTATION FRANÇAISE
CONSULTATION
RÉVISION SCIENTIFIQUE
TRADUCTION
Jules Fontaine
Lucie Morin
Biologie humaine
2e édition Des marques de commerce sont mentionnées ou illus-
trées dans cet ouvrage. L’Éditeur tient à préciser qu’il
Traduction et adaptation de : Human Biology de Sylvia S. Mader et n’a reçu aucun revenu ni avantage conséquemment
Michael Windelspecht © 2012 McGraw-Hill (ISBN 978-0-07-352546-4) à la présence de ces marques. Celles-ci sont repro-
duites à la demande de l’auteur ou de l’adaptateur en
© 2014 TC Média Livres Inc. vue d’appuyer le propos pédagogique ou scientifique
© 2009 Chenelière Éducation inc. de l’ouvrage.
Conception éditoriale : Sophie Gagnon
Édition : Johanne O’Grady
Coordination : David Bouchet Les cas présentés dans les mises en situation de cet
Révision linguistique : Ginette Choinière ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des
Correction d’épreuves : Christine Langevin personnes existantes ou ayant déjà existé n’est que
Conception graphique : Pige communication pure coïncidence.
Conception de la couverture : Micheline Roy
Impression : TC Imprimeries Transcontinental
Mader, Sylvia S.
[Human biology. Français]
Biologie humaine
2e édition.
Traduction de la 12e édition de : Human biology.
Comprend des références bibliographiques et un index.
Pour les étudiants du niveau collégial.
ISBN 978-2-76510-693-7
1. Biologie humaine. 2. Anatomie humaine. 3. Physiologie humaine.
i. Windelspecht, Michael, 1963- . ii. Pelletier, Nancy, 1974- .
iii. Dubois, Nicole, 1966- . iv. Titre. v. Titre : Human biology. Français.
QP36.M214 2014 612 C2014-940185-X
ISBN 978-2-7651-0693-7
Dépôt légal : 2e trimestre 2014
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Imprimé au Canada
1 2 3 4 5 ITIB 18 17 16 15 14
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par
l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de
livres – Gestion SODEC.
Avant-propos
L’édition originale
Qu’il soit question des dernières découvertes en santé et en médecine ou de causes
environnementales, la meilleure açon d’intéresser les étudiants d’aujourd’hui aux
sciences est de leur orir un contenu auquel ils peuvent s’identifer. C’est ce que pro-
posent Sylvia S. Mader et Michael Windelspecht dans la 12e édition de Human Biology.
Élaboré par deux pédagogues émérites, cet ouvrage est un incontournable pour qui-
conque a le goût de découvrir, de comprendre et d’apprécier la biologie humaine.
L’adaptation française
La première édition de Biologie humaine ayant connu un ranc succès, nous avons
succombé à la tentation de travailler de nouveau ensemble à une nouvelle adapta-
tion de Human Biology, dans le but d’en aire une édition paraitement adaptée au
cours de biologie humaine de niveau collégial.
L’ouvrage compte quatre sections. La première consiste en une introduction à la
biologie humaine, tandis que les trois autres traitent des trois grands thèmes abor-
dés dans le cours de préparation aux études universitaires en sciences humaines.
Les deuxième et troisième sections analysent l’autorégulation du corps humain par
l’étude des systèmes nerveux et endocrinien. Quant à la reproduction et à la géné-
tique, elles ont l’objet de la quatrième et dernière section.
Chaque chapitre commence par une mise en situation, inspirée du quotidien, à
laquelle la théorie est associée. En fn de chapitre, la rubrique « Pour conclure… »
apporte des précisions sur les phénomènes biologiques dont il est question dans la
mise en situation de départ.
Afn d’amener l’étudiant à mettre en relation diérentes notions abordées dans
un même chapitre, ou dans des chapitres diérents, nous avons enrichi le manuel
de plusieurs rubriques intégratives. Entre autres, certaines fgures intégratives sont
présentées sur une ou deux pages, qui permettent aux étudiants de aire la synthèse
des connaissances acquises et d’avoir une meilleure vue d’ensemble de la matière.
Au fl des pages, nous avons également ajouté les rubriques « Biologie au quoti-
dien », « Saviez-vous que… », « Liens entre les concepts » et « Stratégie pour mieux
apprendre », qui acilitent les apprentissages des étudiants en les aidant à la ois à
mettre en lumière certaines croyances populaires, à enrichir leur culture générale et
à établir des liens avec des notions expliquées dans diérents chapitres. Nous avons
conservé la rubrique « Vérifez vos progrès », qui permet à l’étudiant de confrmer sa
compréhension de la matière apprise.
La poursuite de ce projet, amorcé il y a déjà cinq ans, aurait été impossible sans la
patience, la compréhension et le soutien des membres de notre entourage. Nous les en
remercions chaleureusement. Ils ont été privés tantôt d’une amoureuse, tantôt d’une
mère, d’une sœur, d’une flle, d’une tante, d’une amie ou d’une collègue. Même si nous
étions avec eux de corps, nos pensées étaient souvent retenues ailleurs… par ce manuel.
Nous voulons également remercier Sophie Gagnon ainsi que tous les membres
de l’équipe qui ont travaillé d’arrache-pied à la réalisation de ce projet éditorial.
Un merci tout spécial à Lucie Morin, Gilles Bourbonnais, Matthieu DeVito, Johanne
O’Grady, David Bouchet, Christine Langevin et Ginette Choinière.
Pensez-y… pose
quelques questions
ondamentales an
d’inciter à la réfexion
6
CHAPITRE
illustre les concepts P de passer la journée au parc d’attractions. Ils veulent à tout
prix essayer le nouveau manège appelé la Tornade infernale,
sorte de montagnes russes. En marchant vers le parc, ils peuvent
saliver. « Je meurs de faim, s’exclame Christian, mais si l’on se rend
tout de suite aux montagnes russes, on ne devrait pas avoir à faire
la queue. »
qestions sivantes.
commencer indique
soleil de mai. Tickets en main, Christian et ses amis se dirigent droit dans l’organisme ?
rapidement place sur leur siège et bouclent leurs harnais. La Tornade 2. Quels rôles la cochlée et le nerf vestibulocochléaire jouent-ils
vers la Tornade, à l’extrémité du parc.
démarre comme si elle sortait d’un canon. Rapidement, elle se met à dans l’audition ? SECTION 7.3.3 ❯ Quel est le rôle du cortex somesthésique
Sur leur chemin, ils croisent les stands de jeux où les gens peuvent monter en chandelle, à tourner et à tournoyer sur les rails. Quelques primaire de l’encéphale ?
minutes plus tard, les voitures s’arrêtent et les garçons en sortent,
les préalables
lancer des fl échettes sur des ballons, viser de petites voitures avec 3. Qu’est-ce qui explique le manque d’équilibre de Christian et de
des pistolets à eau et plus encore. « Venez tenter votre chance et titubant vers le banc le plus proche, à l’ombre. « Ouf ! dit Christian en ses amis à la sortie du manège ? SECTION 7.3.4 ❯ Comment le cervelet aide-t-il à maintenir
gagner des prix ! » crient les préposés. gémissant, je pense que je vais être malade. » Les garçons s’assoient, l’équilibre ?
ferment les yeux et tentent de faire cesser la sensation de vertige
essentiels à la
L’aire de restauration se trouve au centre du parc. En passant devant, qu’ils éprouvent. Quelques instants plus tard, Christian se lève d’un
Christian et ses amis sont assaillis par l’odeur des frites et des bond et s’écrie : « On y retourne ! »
compréhension des
concepts.
Biologie_Ch06.indd 188 13/03/14 12:55 PM Biologie_Ch06.indd 189 13/03/14 12:55 PM
10 PARTIE I L’introduction
et d’autres substances nuisibles à l’organisme an de réguler des milieux externe et interne. Par exemple, lorsque Raaële
La rubrique Saviez-vous que…
leur concentration dans le sang. Tous les êtres vivants sont
our déterminer
P
formés
ce que de cellules
l’on considère en clinique a entendu le cri d’horreur de Wendy, elle a ermé les yeux.
Svz-vS ...
commeuncellulare
l’intervalle normal des valeurs ormé
pour une Pour sa part, quand Étienne a senti son estomac gargouiller,
Un organsme est édemment d’une
répond à des questions que human
variable telle que la température corporelle (37 oC), la gly
seule cellule, mas qu’en est-l des organsmes comme l’être
cémie (3,65,8 mmol/L) ou la pression artérielle (90
? Celu-c est-l entèrement consttué de cellules ?
il s’est acheté des biscuits ; Cylindrique : Cellules musculaires
• maintiennent leur homéostasie, squelettiques
c’est-à-dire pré-
Vérifiez vos progrès 120/6080 mm Hg), on procède à un échantillonnage
l’on se9. a)pose
Qu’estce réquemment
que l’homéostasie ?
Certansparmi
cellules.
pourraent
Mas
valle
les personnes
de en
penser
eamnant
réérence
que les
en santé os lanepopulation.
dans
d’uneduvariable
tssu osseu
renerment pas de
L’inter
au mcroscope,
est déterminé par les on
servent des conditions internes stables, malgré des
FIGURE 3.1
luctuations environnementales, et ce, grâce à des méca-
Diversité de formes des cellules ❯ Les cellules de l’organisme
lorsqu’onb) Quelle
étudie
de l’organisme ? la biologie.
est son importance dans le onctionnement constatevaleurs
lon.
que,obtenues
Les
en plus de pour
proessionnels
la 95 % des individus
substance
de la santé
dure qude
doivent
l’os comprend auss des cellules. En réalté, un être human
le l’échantil
donc
caractérse,
savoir
nismesdes
présentent physiologiques. Cette
ormes variées qui caractéristique
sont le de la vie
refet de leurs onctions.
est ondamentale en physiologie et elle ait l’objet de la Au l des pages, la rubrique
est unque 5 % de la de population,
cellules,quoiqu’en santé,pluseurs
présente des section suivante.
10. Qu’estce que le milieu interne ?
11. Quel lien existetil entre la composition du milieu
assemblage donc, comme
valeurs se situant à l’extérieur de l’intervalle de réérence
êtres ants, un organsme plurcellulare. Ben qu’elles par-
normal pour une variable donnée.
autres
Vérifez vos progrès
les sours ou les humans se reprodusent, un spermatozoïde
interne et les systèmes de l’organisme ? tagent un certan nombre de caractérstques communes, les
cellules
Figured’un 1.8 organsme plurcellulare se dstnguent auss les
s’untVérifiez
aec unvosoule
progrèspour ormer un zygote, la premère cel- propose des questions qui
7. Nommez
lule d’un nouel des caractéristiques
organsme de la vie.
plurcellulare. Les parents trans-
permettent de s’assurer de la
unes des autres par leur spécalsaton quant à leur structure
Acquisition de matière et d’énergie ❯ Les humains consomment
et àLorsque l’inormation
leur oncton. captée
Ans,etune par sangune
lequ’ils
récepteur se dirigepeu
versà mettent ans à leurs
8. Pourquoi doitondescendants
s’attendre une
à cecope de leurs
que tous gènes. Ces
les êtres
des plantes qu’ils cultivent descellule
animaux ressemble
élèvent pour
le
se centre
cellude
nourrir. le régulation,
nereuse, on et dit qu’elle emprunte la voie aérente dernersvivants
renerment
de la Terrenstructons
les possèdent ces permettant au zygote
caractéristiques ? de
1.4.2 Les mécanismes homéostatiques une toutes deu sont assez dférentes
Bien que l’être humain n’en soit pas conscient, les variables
(d’entrée),
d’une cellule et lorsque
musculare la décision
FIGURE quitte le centre
3.1 tant de régulation
par leur orme que croître et de se déelopper en un organsme mature. compréhension de la matière.
pour se rendre
par leur rôle dans à l’e
leecteur, on parle de voie eérente (de sortie).
corps human.
corporelles, telles que la température, la pression sanguine Le système nerveux communique avec les eecteurs par des
ou la teneur en O2 du sang, sont continuellement surveillées. De ux
inf nouvelles
nerveux,cellules
semblables ne àpeuvent
un courant provenir que et
électrique, dele sys- 3.1.2 La taille des cellules
Si ces variables, que l’on nomme acteurs contrôlés, venaient à tème
cellulesendocrinien,
préexistantes par des hormones (messagers chimiques).
Il este certanes cellules, comme les œus de poule ou de gre-
Ce at n’état pas édent pour les premers chercheurs qu noulle, assez grosses pour être sbles à l’œl nu, mas la plupart
croyaent, par eemple, que des sours pouaent naître de gue-
Biologie_Ch01.indd 10
ne le sont pas. Les nutrments qu pénètrent dans une cellule et 03/03/14 8:28 PM
nlles sales. On sat de nos jours qu’une sours ne peut enr au les déchets qu en sortent le ont à sa surace ; par conséquent,
monde sans qu’l at esté d’autres sours auparaant. Lorsque plus celle-c est étendue, plus grande est la capacté de la cellule
rapprochements
FIGURE 6.20 et FIGURE 6.21
entre
cochléaire, aisant partie du labyrinthe membraneux, occupe les
(pages suivantes). Le conduit
concepts
panique,
La régulation
la partie centrale. Il est rempli d’endolymphe. Au-dessus et en
puis s’échappent par laet d’illustrer
enêtre
de la sécrétion de la cochlée. Lorsque comment
sont transmis à travers le conduit cochléaire à la rampe tym-
de toutes ces hormones se
les mouvements ondulatoires de la périlymphe sont transmis
La testostérone est aussi responsable du développement mus-
interagissent les systèmes.
dessous de ce conduit, on trouve respectivement les rampes
vestibulaire et tympanique. Elles ont partie du labyrinthe
ait selon un mécanisme
à l’endolymphe de rétro-inhibition
du conduit cochléaire, la membrane basilaire
vibre. Cette vibration se transmet aux stéréocils appuyés sur
précédente, et fgure 10.30, p. xxx) qui permet de maintenir la
(f gure 11.5, page culaire plus important des hommes. Sachant cela, des hommes
osseux et sont remplies de périlymphe. La rampe vestibulaire la membrane tectoriale. Cette vibration stimule les mécanoré- et des emmes absorbent parois des stéroïdes anabolisants ; il
90 PARTIE I L’introduction
est séparée de l’oreille moyenne par la enêtre du vestibulesécrétion
et la de des
cepteurs testostérone et la
stéréocils (gure 6.21) . production de spermatozoïdes s’agit soit de la testostérone, soit d’hormones stéroïdes qui lui
rampe tympanique, par la enêtre de la cochlée. La membrane
du conduit cochléaire située du côté de la rampe vestibulairerelativement
Les infuxconstantes.
nerveux qui en découlent voyagent le long des neu- sont apparentées. La rubrique Point de mire Bioéthique du cha-
robres de la branche cochléaire du ner vestibulocochléaire
se nomme membrane vestibulaire, et celle en contact avec la
pitre 10 (p. xxx), traite de l’usage de stéroïdes anabolisants.
Biologie au quotidien explique L h L lh
(VIII). Avant d’atteindre le cortex auditi, où ont lieu l’inté-
rampe tympanique est appelée membrane basilaire. Celle-ciLorsqu’elle s’élève jusqu’à un certain niveau, la quantité de
gration des sons et l’entreposage de leurs souvenirs, les infux
porte la lame basilaire qui abrite l’organe de l’audition, nommé
diérents systèmes.
reconstitue.
Flux
menstruel Follicule ovarique Follicule ovarique
Couche Couche
FSH, LH secondaire mûr
fonctionnelle fonctionnelle
Ovaires
Couche
Couche basale
basale Utérus Jours 7 9 11
Jours 1 3 5 Vagin
Follicule ovarique Follicule ovarique
primaire secondaire
En ermeture de chapitre
• Le réfexe d’accommodation permet une bonne vision des objets situés en deçà de six mètres.
• Des anomalies touchant le cristallin ou le globe oculaire peuvent altérer la netteté de la vision.
• Les voies visuelles partent des photorécepteurs de la rétine, puis suivent les neurones bipolaires
220 PARTIEetII lesLecellules
système ganglionnaires.
nerveux Les ners optiques transportent l’inormation visuelle jusqu’au
CHAPITRE 6 Les récepteurs et les sens 217 chiasma optique. De là, les tractus optiques acheminent les infux nerveux au thalamus avant
qu’ils aboutissent dans les cortex visuels primaires par les radiations optiques.
Présenté à la n du chapitre
24. Les cellules gustatives : 30. Lequel des énoncés suivants est vrai ?
6.5.3 L’ouïe et l’équilibre
a. orment à elles seules les calicules gustatis ; a. La macula correspond à la tache aveugle.
RÉSUMÉ DES CONCEPTS Ces deux sens relèvent des oreilles.
b. ne possèdent toutes qu’une seule microvillosité ; b. La cornée et le cristallin ocalisent les rayons lumineux sur la rétine.
simplie l’étude.
6.2 Les récepters Les sens peuvent inormer une personne sur les événements qui surviennent, aussi bien à c. Iris – Contrôle du ux lumineux c. Au cortex visuel primaire.
l’intérieur de son corps qu’à sa surace, grâce aux récepteurs sensoriels. • Les mécanorécepteurs de l’ouïe et de l’équilibre sont stimulés quand leurs stéréocils se
sensoriels d. Choroïde – Localisation
courbent des cônes
sous l’eet d. Auxalors
des ondes sonores. La transduction se produit radiations
et les optiques.
infux géné-
6.2.1 La classifcation des récepters selon la natre de la stimlation e. Sclère rés se propagent le long de la branche cochléaire du ner crânien
– Protection VIII pour
32. Laquelle desrejoindre
structuresle suivantes
cortex ne ait pas partie du trajet des
On reconnaît cinq catégories de récepteurs sensoriels : les chimiorécepteurs (substances auditi ou le long de la branche vestibulaire du ner crânien VIII ondes
pour atteindre
sonores ?le cervelet.
26. Lequel de ces trajets correspond à celui suivi par les rayons
chimiques), les photorécepteurs (lumière), les mécanorécepteurs (toucher, pression, etc.), les lumineux qui pénètrent l’œil ? a. Le méat acoustique externe .
thermorécepteurs (température) et les nocicepteurs (douleur).
pendant la lecture.
• Les récepteurs du goût et de l’odorat sont des chimiorécepteurs. Ils sont stimulés par la proprioception,
1. Quelle diérence la température,
y a-t-il entre la démangeaison
les sens généraux et la douleur.
et les sens 19. La transduction des signaux olactis a lieu dans :
présence de molécules dans leur environnement. spéciaux ? 2.
(p. Réagir
190) aux stimulus de l’environnement en générant des inux 7. olactis
a. les bulbes La discrimination
; tactile
c. les permet
tractus de ; distinguer deux stimulus
olactis
• Les microvillosités des cellules gustatives possèdent des protéines membranaires qui xent tactiles appliqués l’un à côté de l’autre sur la peau.
2. Quels sont les nerveux.
trois types de classication des récepteurs et quels b. le cortex olacti ; d. les cils olactis.
les molécules responsables des cinq saveurs de base (sucré, salé, amer, acide et umami). 8. a) Ce sont des chimiorécepteurs.
récepteurs3.chacun de ces types contient-il ? (p. 190-192)
Les chimiorécepteurs, photorécepteurs, mécanorécepteurs,
• Les cils des cellules olactives possèdent des protéines membranaires qui xent les molécules 20.ther-
Le tableau ci-dessous énumère des diérences qu’il y aurait entre
3. Qu’est-ce quemorécepteurs et nocicepteurs.
la proprioception et quelle est la onction des b) Ils perçoivent le sucré, le salé, l’amer, l’acide et l’umami.
responsables des odeurs. les propriocepteurs et les récepteurs cutanés. Certaines sont
useaux neuromusculaires
4. Une sensation ? (p.résulte
192) d’une première analyse d’un stimulusincorrectes.
et 9.Lesquelles
Dans la muqueuse
? Expliquezolactive.
vos réponses.
• La perception du goût et de l’odorat a lieu dans des régions spécialisées de l’encéphale,
nommées respectivement cortex gustati et cortex olacti. 4. Décrivez la série d’événements
permet de prendrequi se déroulent
conscience entre
de ce le moment
stimulus. Une perception est 10. a) La tunique fbreuse, la tunique vasculaire et la tunique interne.
où un récepteur estanalyse
une stimulé plus
et celui où naîtqui
poussée une perception.
permet (p. 193)
de donner une signifcation b) La tunique fbreuse procure de la rigidité au globe oculaire et pro-
Propriocepteurs Récepteurs cutanés
5. Qu’est-ce queàlalaprojection
sensation.? (p. 193) tège ses structures internes. Sa portion antérieure, la cornée, ore
a. Situés dans les muscles et Situés dans la peau
5. L’habituation.
6. Qu’est-ce qui distingue l’adaptation sensorielle de l’habituation ? une petite enêtre par laquelle la lumière peut passer. La tunique
les tendons
(p. 193-194)
b. Chimiorécepteurs Mécanorécepteurs
7. Nommez les diérents récepteurs cutanés et les types de stimu-
lus auxquels ils sont sensibles. (p. 194-195) c. Réagissent à la tension. Réagissent à la douleur, au
roid, à la chaleur, au tou-
8. Décrivez la structure d’un calicule gustati et expliquez les étapes
cher, à la pression.
menant à la perception consciente d’un goût. (p. 196-198)
d. Intérocepteurs Extérocepteurs
9. Expliquez les principaux mécanismes à la base de l’odorat.
À la fn de l’ouvrage
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(p. 196-197) e. Toutes ces diérences s’appliquent aux deux catégories de
Biologie_Ch06.indd 217 17/02/14 4:10 PM
10. Nommez les trois tuniques de l’œil et dites ce qui les compose. récepteurs.
Quels sont les principaux rôles de chacun de leurs constituants ?
(p. 198-203)
21. Un récepteur sensoriel :
11. Expliquez en quoi consiste le phénomène d’accommodation. a. est capable d’adaptation ;
(p. 204-205)
b. déclenche des infux nerveux ;
12. Dites à quoi sont dus l’astigmatisme, la presbytie, la myopie et c. peut être interne ou externe.
13. Qu’est-ce qui distingue la cataracte du glaucome ? (p. 205) 22. Les récepteurs qui sont sensibles aux variations de la pression
artérielle sont des :
14. Indiquez le trajet de l’infux nerveux qui permet l’obtention d’une
sensation visuelle à partir du récepteur jusqu’au cortex visuel a. intérocepteurs ;
primaire. (p. 206) A b. extérocepteurs ;
Adénosine monophosphate cyclique Aire somesthésique associative (aire pariétale
(AMPc) Molécule cyclique ormée d’adénosine postérieure) Région du cortex cérébral située
Accouchement Processus qui aboutit c. àpropriocepteurs
la ; groupement phosphate ; second messager
et d’un derrière l’aire somesthésique primaire ; intègre l’in-
15. Décrivez l’anatomie des trois parties de l’oreille et donnez les
naissance du bébé et se conclut par l’expulsion du
principales onctions de chacune d’elles. (p. placenta.
207 et p. 210-211) d. nocicepteurs.qui déclenche une cascade enzymatique dans ormation qu’elle reçoit de cette dernière et permet,
une cellule en réponse à un premier messager par exemple, de reconnaître des objets sans les voir.
16. Comment se ait la perception d’un son ? (p. Acétylcholine
214-215) 23. Les nocicepteurs
(ACh) Neurotransmetteur acti hormonal hydrosoluble
sont sensibles : capté par la membrane
Aire visuelle associative Région du cortex céré-
dans le ?SNC plasmique.
17. Quelles structures sont impliquées dans l’équilibre (p. et le SNP. Dans le SNP, ila.estàlibéré
211-213) des changements de température ; bral située devant l’aire visuelle primaire ; compare
dans les jonctions neuromusculaires ainsi que par Adénosine triphosphate (ATP) Nucléotide les éléments d’inormation qu’elle reçoit avec les
b. à lapos-
L’Index simplie le repérage résultant de liaisons covalentes entre desdes graisses, 19 covalentes.
nucléotides musculaire, 246 lors de de la grossesse, 435et qui masque squelettiques, 458
sur le phénotype l’hétérozygote
contenant le pentose désoxyribose. du calcium, 19 réexes, 287–291 recommandée, 40 touchant le nombre de chromo-
Adrénaline (A) Hormone sécrétée par la médulla l’expression de l’allèle récessi.
du glucose, 345 Acuité visuelle, 203 régimes et _, 40 somes sexuels, 469–470
Acide gamma-aminobutyrique Accident Principalvasculaire surrénale en réaction au stress.
neuro- cérébral (AVC), 41, Adaptation sensorielle, 193–194 Allèle récessif
régulationAllèlede qui ne s’exprime
la prise d’_, 235 que chezAntagoniste, 308
le manuel.
prostatique spécifque, 377
de sa chaîne carbonée. par césarienne, 405, perçu429,par les organesAdénosine,
435–437 sensoriels.174, 257 un gène ; les allèles d’un même gène occupent leAntre olliculaire, 381
multiples, 462–464
Acide gras saturé Molécule lipidique phases de l’_, 436–438
ne conte- Agoniste Substance qui diphosphate
se fxe sur (ADP), 50, 81, 324 même locus
des récep-
sur des
mutant, 460 chromosomes homologues.Anxiété, 178, 254
nant que des liaisons simples entre lesprématuré,
atomes de 428 teurs spécifques et qui les monophosphate
stimule ; aussi cyclique
appelé (AMPc), récessi, 447–448,
Allèles multiples Mode de 450, 456–457 hérédi- troubles de l’_, 171
transmission
carbone de la molécule. Accoutumance, 176 324 Allergie, 462un gène possède plus de deuxAorte, 191, 458
stimulant. taire dans laquelle
Acétaminophène, 235 triphosphate (ATP), 49–50, 68, ormesAménorrhée, 391 individu ne peut posséder Aphasie, 242
Acide gras Molécule composée d’une chaîne (ACh), 149, alléliques ; chaque
Acétylcholine Aire163–166,
associative Région corticale recevant
76–77, 82–83, 324, 338, Amidon, 36 motrice, 242
hydrocarbonée se terminant par un groupement acide. que deux des allèles existants.
170, 175, 287,
de298, 306–308 en provenance d’autres
l’inormation aires
358, 377, et
257257 Amine biogène, 171–172 sensorielle, 242
Acétylcholinestérase,impliquée
164 dans le mécanisme dégradation de l’_, 71;
de reconnaissance Amidon Polysaccharide
Amnésie, 258 de réserve chez les végé-
Apport alimentaire, voir Alimentation,
Acide ribonucléique (ARN) Macromolécule
Acide peut également participer à des synthèse de l’_,
onctions 50, 80
mentales antérograde,
taux ; se compose 258
de molécules de glucose. voir Régime alimentaire
d’acides nucléiques ormés par des nucléotides
alpha-linolénique supérieures.
(AAL), 41 synthétase, 81–83 rétrograde, 258 Apprentissage, 254, 257
contenant le pentose ribose et retenus par des Amitotique (adj.) Désigne une cellule dépourvue
aminé, 45–46, 49, 69, 82, 97–102, Adhérence interthalamique, 234 Amniocentèse, 423, 467 Apraxie, 242
liaisons covalentes ; présent sous trois ormes : ARN 172–173,Aire
196,auditive associative Région corticale de la capacité
336, 354, Adipocyte, 118, 345 Amnios,de se diviser.
421–422, 437 idéatoire, 242
messager, ARN ribosomique et ARN de transert. adjacente à l’aire auditive primaire ; impliquée
357, 457–458 Adrénaline, 302, 306, 308,dans322, 324,Amnios rupture
Membrane de l’_, 437
embryonnaire qui orme une idéomotrice, 242
dérivés d’_, 324la perception des stimulus sonores.
352–353 Amphétamine,
Acrosome Coie recouvrant la tête du spermato- enveloppe remplie de 172, 176autour de l’embryon.
liquide Aquaporine, 69
zoïde et emmagasinant les enzymes qui arachidonique,
lui permet- 363 Aire de Broca (aireAdventice
motrice du vaginale,
langage) 385Région Amygdale, 19 Arachidonate, 363
citrique,ordre.
tront de pénétrer dans l’ovocyte de deuxième cycle de l’_, 80, 82, 84 Agent Anabolisme
Anabolisme, Ensemble
80–81,des 83,réactions
326 de synthèse
Arachnoïde, 249, 277
du lobe rontal qui coordonne les actions muscu-
désoxyribonucléique (ADN), 6, 10, bloquant, voir Antagoniste qui se produisent
Analgésique, dans
191l’organisme ; requiert de Arbre
laires complexes de la bouche, de la langue et du
Adaptation sensorielle Phénomène ressenti 47–49, 73–74, 85–86, 91, inectieux, 141 l’énergie.
Analogue d’hormone, 323 de vie, 247
larynx pour rendre la parole possible.
lorsqu’une sensation devient de moins en moins98, 101–103, 324, 402, neuroprotecteur, 174 Anandamide, 178 généalogique, 455–456, 465
Anaphase Troisième phase de la division cel-
perceptible à la suite de stimulations répétées d’un 446, 466Aire de Wernicke (airepathogène, 19, 45, 71,
de compréhension du75, 121, 252 Anaphase, 90, 96–97 Arc
lulaire, au cours de laquelle se ait le partage des
même récepteur. plasmidique, 102–103
langage) Région du cortex stimulant,
cérébralvoir Agoniste
impliquée dans I, 93–96 réexe, 287–288
polymérase, 86 chromosomes entre les cellules flles.
la compréhension du langage. stressant, 358–359 II, 93, 95–97 vertébral, 276
Adénine (A) Une des quatre bases azotées recombiné, 103 tératogène, 430 AnatomieAnatomie, 4
Branche de la biologie qui a pour butArginine, 97
nucléotidiques composant la structuredocosahexanoïque
de l’ADN Aire intégrative
(ADH), 41 commune (aire gno-
vagolytique, 308 l’étude descellulaire,
structures4 d’un organisme et des rap-Artère(s)
et de l’ARN ; complémentaire à la thymine (T) et à
eicosapentanoïque sique)
(AEP), 41 Région du cortex
Agnosiecérébral
tactile,qui
241reçoit et macroscopique, 4 carotides, 191
ports qui existent entre elles.
l’uracile (U). olique, 427, 430 interprète l’inormation en provenance
Agoniste, 308 des diverses microscopique, 4 coronaires, 460
carence en _, aires
430 associatives. Agressivité, 254 Androgène Hormone
régionale, 4 sexuelle mâle ; la testosté- ombilicales, 422
Adénohypophyse Lobe antérieur de l’hypophyse,
gamma-aminobutyrique (GABA), Aire(s) rone, par exemple. 352, 357, 359, 375
Androgène, Arthrite, 355
gouverné par l’hypothalamus ; produit diverses hor- Aire motrice Région corticale d’où partent
165, 167, 172–173 associatives, 240–242 Anémie, 15
mones, dont certaines contrôlent d’autres glandes les commandes déclenchant les mouvements Anesthésie épidurale Insensibilité régionale des rhumatoïde, 125
gras, 68, 82, 345, 354, 357 auditive associative, 241, 261 à hématies alciormes, 49, 86,
endocrines. volontaires. ners spinaux obtenue par l’injection d’anesthé- Articulation(s), 192, 213
insaturé, 39, 41–42 de Broca, 242, 260–261 457–458 mobiles, 125
siques dans l’espace épidural de la moelle épinière.
Adénosine diphosphate (ADP) Nucléotide métabolisme des Aire_,sensitive
354 Région de Wernicke,
corticale 242, 260–261
recevant de erripare, 50 Asparagine, 97
d’adénosine ayant deux groupements phosphate monoinsaturé,l’inormation
39, 42 en provenancemotrices, 240
des récepteurs sen- Anesthésie spinale 427,
Anencéphalie, 430
Insensibilité obtenue Aspartate, 97, 100
capables d’accepter un autre groupement oméga-3,phos- 41–42
soriels et permettant de prendre du langage,
consciencelésion des _, 242
des Anesthésie,
par l’injection 138, 226
d’anesthésiques dans la cavité Aspirine, 191, 235
Table des matières
3.4 Le noyau et les principaux organites cellulaires. . .. . . . . . . . 73 4.6 Les organes et les membranes corporelles . . . . . . . . . .. . . . . . . 124
3.4.1 Le noyau . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 73 4.6.1 Les organes .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 124
3.4.2 Les ribosomes . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 74 4.6.2 Les membranes corporelles . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 125
3.4.3 Le système endomembranaire .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 74 4.7 Les systèmes de l’organisme . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 126
3.4.4 Les mitochondries . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 76 Point de mire Santé
3.5 Le cytosquelette et le mouvement cellulaire . . . . . . . . . .. . . . . . 76 La quête de la jeunesse de la peau .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. .. . 127
3.5.1 Les cils et les fagelles .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 77
Résumé des concepts . ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. . 127
3.6 Le métabolisme cellulaire .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 80 Pour conclure… .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. . 129
3.6.1 Les enzymes et les coenzymes . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 80 Questions et réponses .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 130
3.6.2 La respiration cellulaire. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 80
Point de mire Santé
La ermentation et l’acidose lactique .................................. 84 PARTIE II – LE SYSTÈME NERVEUX
3.7 La division cellulaire . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 84
3.7.1 La mitose et les cellules somatiques . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 85 CHAPITRE 5
Point de mire Science Le tissu nerveux et la neurophysiologie .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 132
Les cellules souches et leur incidence en recherche .......... 89 5.1 Une vue d’ensemble du système nerveux .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 134
3.7.2 La méiose et les gamètes . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 91 5.1.1 La sensibilité . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 134
3.7.3 La méiose et la mitose comparées . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 95 5.1.2 L’intégration .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 134
3.8 La synthèse des protéines . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 97 5.1.3 La motricité .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 134
3.8.1 Un rappel sur la structure et la 5.2 L’organisation du système nerveux . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 134
onction des protéines . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 97 5.3 Le tissu nerveux . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 137
3.8.2 La synthèse des protéines : une vue 5.3.1 Les gliocytes du système nerveux central . . . . . . . . . . .. . . . . . . 137
d’ensemble . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 97 5.3.2 Les gliocytes du système nerveux périphérique . . .. . . . . . . 139
3.8.3 La transcription . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 98 5.3.3 Le neurone . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 139
3.8.4 La traduction . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 99 5.3.4 Les types de neurones. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 141
3.8.5 La synthèse des protéines : un résumé . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 101 5.3.5 La gaine de myéline . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 142
3.9 Le génie génétique . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 102 5.3.6 Les substances blanche et grise . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 145
3.9.1 L’isolation et le clonage des gènes . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 102 5.4 L’infux nerveux . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 146
Résumé des concepts . ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. . 104 5.4.1 La répartition des ions de part et d’autre
de la membrane . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 146
Pour conclure… .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. . 107
Questions et réponses .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 108 Point de mire Science
La régénération nerveuse et les cellules souches............... 146
5.4.2 Les caractéristiques de la perméabilité
de la membrane plasmique . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 147
CHAPITRE 4
5.4.3 La production d’un potentiel
Les tissus, les organes et les systèmes .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 112 membranaire de repos . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 151
4.1 Les types de tissus . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 114 5.4.4 La modication du potentiel membranaire
de repos . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 152
4.2 Le tissu épithélial : revêtement et protection . . . . . . . . . .. . . . . . 114
5.4.5 Les potentiels gradués . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 153
4.2.1 Les épithéliums simples . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 115
5.4.6 Les potentiels d’action . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 155
4.2.2 Les épithéliums stratiés . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 116
5.4.7 La période réractaire .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 159
Point de mire Santé 5.4.8 L’intensité des stimulus et la réquence
Le bronzage .. .. .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. . 116 des potentiels d’action . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 159
4.2.3 L’épithélium glandulaire . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 117 5.4.9 La propagation des potentiels d’action . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 160
4.3 Le tissu conjoncti : liaison et soutien . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 117 5.5 La synapse chimique . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 162
4.3.1 Les tissus conjonctis lâches. . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 118 5.5.1 L’anatomie de la synapse chimique . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 163
4.3.2 Les tissus conjonctis denses .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 119 5.5.2 La physiologie de la synapse chimique . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 163
4.3.3 Les tissus conjonctis de soutien . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 120 5.5.3 Le retrait synaptique du neurotransmetteur . . . . . . . . .. . . . . . . 164
4.3.4 Les tissus conjonctis liquides . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 120 5.5.4 L’intégration synaptique . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 165
4.4 Le tissu musculaire : mouvement .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 121
5.5.5 Les neurotransmetteurs . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 165
4.4.1 Le tissu musculaire squelettique . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 122 5.5.6 Les toxicomanies . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 166
Les nerfs crâniens et l’encéphale .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 222 Résumé des concepts . ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. . 292
7.1 Les nerfs . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 224 Pour conclure… .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. . 293
7.2 Les nerfs crâniens . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 224 Questions et réponses .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 293
9.3.3 Les neurones sensitis viscéraux . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 302 10.7.2 Le cortex surrénal . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 353
9.3.4 Les ners comprenant des axones 10.7.3 Le stress et le syndrome général d’adaptation . . . .. . . . . . . . 357
de neurones viscéraux . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 302 10.8 Les autres glandes endocrines . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 359
9.4 La physiologie du système nerveux autonome . . . .. . . . . . . . 302 10.8.1 Les testicules et les ovaires . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 359
9.4.1 Les onctions générales du système 10.8.2 Le thymus . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 360
nerveux autonome . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 304
10.8.3 La glande pinéale . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 360
9.4.2 Les neurotransmetteurs . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 306
Point de mire Bioéthique
9.4.3 Les récepteurs de neurotransmetteurs . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 307
L’usage de stéroïdes anabolisants ..................................... 361
Point de mire Santé
L’infuence des médicaments à action directe 10.9 Les hormones sécrétées par d’autres
sur le système nerveux autonome...................................... 308 organes ou tissus . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 361
10.9.1 L’érythropoïétine . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 361
9.5 La régulation du système nerveux autonome. . . . . . . .. . . . . . . 309
10.9.2 La leptine . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 362
9.5.1 Les réfexes autonomes . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 309
10.9.3 Les prostaglandines . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 363
Intégration des concepts 10.10 Le système neuroendocrinien . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 363
Comparaison des divisions parasympathique
et sympathique du SNA . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 310 Résumé des concepts . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 364
9.5.2 La régulation par les centres cérébraux supérieurs . . . . . 312 Pour conclure… . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 366
9.5.3 Les conséquences d’une lésion médullaire sur les Questions et réponses . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 366
onctions du système nerveux autonome. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 312
Un vaccin contre le sida ? .................................................. 404 13.1 Les notions de base . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 446
13.2 Les croisements monohybrides :
11.8.2 L’herpès génital . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 404
transmission d’un seul caractère . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 448
11.8.3 L’hépatite . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 405
13.2.1 La ormation des gamètes . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 449
11.8.4 La chlamydiose . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 405
13.2.2 Les croisements monohybrides. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 450
11.8.5 La gonorrhée . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 405
13.2.3 Les règles de probabilités. . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 451
11.8.6 La syphilis . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 406
13.3 Les croisements dihybrides :
Point de mire Histoire transmission de deux caractères . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 453
Le scandale de la recherche sur la syphilis à Tuskegee ...... 407 13.3.1 La ormation des gamètes . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 453
Résumé des concepts . ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. . 407 13.3.2 Les croisements dihybrides . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . 453
Pour conclure… . .. .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. 411 13.4 La généalogie des maladies héréditaires . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 455
Questions et réponses .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 411 13.4.1 Les maladies autosomiques récessives . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 456
13.4.2 Les maladies autosomiques dominantes . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 456
13.5 Quelques maladies héréditaires d’intérêt .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 456
CHAPITRE 12 13.5.1 Les maladies autosomiques récessives . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . 457
L’embryologie et le développement . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 414 13.5.2 Les maladies autosomiques dominantes . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 458
biologie humaine
ar un soir de pleine lune, Wendy ait du jogging. Elle court à le biscuit qu’Étienne lui ore. Elle n’est pas remise de ses émotions.
Pensez-y...
Tout en parcourant ce chapitre, réféchissez aux 3. Quelles sont les diérentes coupes qui décrivent la orme et le
questions suivantes. positionnement des organes dans un organisme ?
1. Quel lien peut-on établir entre l’anatomie et la physiologie ? 4. Quelles caractéristiques sont communes à tous les organismes
vivants ?
2. Dans le corps, quels termes désignent l’emplacement d’une
structure par rapport à une autre ? 5. Comment les systèmes contribuent-ils à l’homéostasie ?
4 PARTIE I L’introduction
d’alvéoles pulmonaires (petits sacs aux parois extrêmement de la taille de la personne. Touteois, la
minces), permettent les échanges gazeux entre l’air qu’ils plupart des estimations suggèrent qu’il y a bien au-delà
de 100 000 milliards de cellules dans un organisme
contiennent et le sang ; les articulations qui unissent les os
humain.
des doigts permettent la préhension ; la orme de la bouche
acilite la prise de nourriture et les dents assurent la mastica-
tion FIGURE 1.1 . Cette notion de relation entre la structure et
la onction est ondamentale en biologie FIGURE 1.2 .
CHAPITRE 1 Introduction à la biologie humaine 5
a. ANATOMISTE ANATOMISTE ET
PHYSIOLOGISTE
S’intéresse à la forme et à la
structure de l’intestin grêle. Savent que la forme et la
fonction de l’intestin grêle
sont étroitement liées.
Anatomiste
Inclut dans son étude
les relations de l’intestin
grêle avec le reste de
l’organisme.
Œsophage
Protéine
Foie
Estomac
Glucide Globules de
graisse
Gros b. PHYSIOLOGISTE
intestin Intestin S’intéresse à la fonction Sels biliaires
grêle de l’intestin grêle.
Acides aminés
Physiologiste Monosaccharides Acides gras
Cellule
épithéliale
Décrit les mécanismes intestinale
de dégradation des
divers aliments.
Physiologiste
Capillaire Capillaire
Étudie les mécanismes sanguin lymphatique
d’absorption des
différents nutriments.
puisqu’ils sont constitués de nombreuses cellules. Il existe di- la mise en situation au début du chapitre, le cœur de Raaële
érents types de cellules dans le corps humain : la cellule ner- battait si ort lorsqu’elle regardait le lm d’horreur : son sys-
veuse en est un exemple. Elle possède une structure appropriée tème nerveux le lui commandait. Les organismes pluricel-
à sa onction, soit la conduction d’un infux nerveux. lulaires, comme les humains, sont constitués d’un ensemble
Un tissu est un groupe de cellules spécialisées qui de systèmes.
accomplissent une onction particulière. Le tissu nerveux se L’étude anatomique du corps humain requiert l’usage d’un
compose de milliards de cellules nerveuses qui transmettent vocabulaire particulier. En eet, les anatomistes utilisent des
des signaux à toutes les parties du corps. Plusieurs types de termes précis pour désigner, entre autres, la position des dié-
tissus constituent un organe, et chaque organe appartient à rentes parties du corps les unes par rapport aux autres et les
un ensemble appelé système. plans de coupe réalisés au cours d’une dissection. Cette termi-
Les organes d’un système collaborent entre eux dans un nologie est dénie en onction d’une personne placée en posi-
but commun. L’encéphale travaille avec la moelle épinière tion anatomique : debout, de ace, les bras allongés de chaque
pour envoyer des commandes aux parties du corps par l’inter- côté du corps et la paume des mains vers l’avant (voir les per-
médiaire des ners. Voilà pourquoi, comme on l’indique dans sonnages du côté droit de la gure 1.4, p. 7).
6 PARTIE I L’introduction
Exemple : le neurone
Cellule
Unité structurale et fonctionnelle de tous les êtres vivants
Exemple : le noyau
Organite
Petit organe de la cellule composé de plusieurs
molécules différentes
FIGURE 1.3
Niveaux d’organisation biologique de l’être humain
À laliards
fn de 2012, on estimait qu’il y avait près de 7,1 mil-
INTÉGRATION STRATÉGIE POUR MIEUX APPRENDRE
SAVIEZ-VOUS QUE...
FIGURE 1.4
Termes relatifs à l’orientation du corps ❯ Ces termes indiquent la position des différentes structures corporelles les unes par rapport aux
autres, chez un sujet placé en position anatomique.
1.2.1 Quelques termes relatifs à l’orientation du traversant le corps ou l’une de ses structures. Les plans de
corps dans l’espace coupe énumérés ci-après sont les plus couramment utilisés,
tant pour la dissection que pour la représentation schématique
Les termes relatis à l’orientation du corps décrivent la position du corps humain et de ses organes FIGURE 1.5 (page suivante) :
des diférentes parties du corps les unes par rapport aux autres
• Plan frontal (coronal) : s’étend sur le sens de la longueur et
FIGURE 1.4. Une structure qui est :
partage le corps, ou l’une de ses structures, en parties anté-
• antérieure (ventrale) se situe vers l’avant ou à l’avant du rieure et postérieure ; il est perpendiculaire au plan sagittal.
corps ; par exemple, la trachée, qui sert au passage de l’air,
• Plan transversal (horizontal) : partage le corps, ou l’une de
est antérieure par rapport à l’œsophage, qui sert au passage
ses structures, en parties supérieure et inérieure.
de la nourriture ;
• Plan sagittal : s’étend sur le sens de la longueur et divise le
• postérieure(dorsale) se situe vers le dos ou à l’arrière du corps ;
corps, ou l’une de ses structures, en deux parties (gauche
par exemple, le cœur est postérieur par rapport au sternum ;
et droite). Le plan sagittal médian passe exactement au
• supérieure se situe au-dessus d’une autre structure ou vers centre du corps, alors qu’un plan parasagittal passe à côté
la tête ; le cou est supérieur par rapport au bassin ; du centre, à sa gauche ou à sa droite.
• inférieure se situe au-dessous d’une autre structure ou à
l’opposé de la tête ; le nombril est inérieur par rapport au cou ; 1.2.3 Les cavités corporelles
• médiale se situe plus près qu’une autre structure d’une Le corps humain comprend deux cavités principales : la
ligne imaginaire passant par le centre du corps ; le cœur est cavité antérieure (ventrale) et la cavité postérieure (dorsale)
médial par rapport aux poumons ; FIGURE 1.6 (page suivante). La cavité antérieure comprend la
• latérale se situe plus loin qu’une autre structure d’une ligne cavité thoracique, la cavité abdominale et la cavité pelvienne.
imaginaire passant par le centre du corps ; les yeux sont La cavité thoracique renerme, entre autres, les poumons et le
latéraux par rapport au nez ; cœur. Elle est séparée de la cavité abdominale par un muscle
• proximale se situe près de l’origine d’une autre structure respiratoire en orme de dôme, le diaphragme. L’estomac,
ou du point d’attache d’un membre au tronc ; le genou est le oie, la vésicule biliaire, la rate et la plus grande partie de
proximal par rapport à la cheville ; l’intestin grêle et du gros intestin occupent la cavité abdo-
• distale se situe plus loin de l’origine d’une autre structure minale. La cavité pelvienne, qu’aucune paroi ne sépare de la
ou du point d’attache d’un membre au tronc ; le genou est cavité abdominale, contient le reste des intestins, le rectum,
distal par rapport à la cuisse. la vessie et les organes reproducteurs internes. Chez l’homme,
un prolongement externe de la paroi abdominale, le scrotum,
renerme les testicules. Les organes situés dans la cavité anté-
1.2.2 Quelques termes relatifs aux plans rieure sont nommés viscères ou organes viscéraux.
et aux coupes La cavité postérieure est divisée en deux parties : la cavité crâ-
Les coupes que les anatomistes pratiquent au cours de leurs nienne, qui abrite l’encéphale, et la cavité vertébrale, aussi appe-
travaux de dissection respectent habituellement des plans pré- lée canal vertébral. Cette dernière cavité est ormée par la suite
cis, c’est-à-dire qu’elles suivent une surace imaginaire plane des trous centraux des vertèbres et contient la moelle épinière.
8 PARTIE I L’introduction
a.
a. Coupe frontale
b.
b. Coupe transversale
c.
FIGURE 1.5
Plans et coupes ❯ Les plans de coupe illustrés en a. (plan rontal), en b. (plan transversal) et en c. (plan sagittal médian) sont couramment utilisés
en anatomie. Ils donnent des résultats tels que ceux présentés à droite dans la fgure.
Cavité
crânienne
Cavité Renferme
thoracique l’encéphale. Cavité
Abrite le cœur,
Cavité posté-
les poumons,
vertébrale rieure
l’œsophage
et la trachée. Contient
la moelle
Cavité
Plèvre épinière.
abdominale
Cavité Contient l’estomac,
Péricarde thoracique Cavité le foie, la vésicule
Diaphragme
antérieure biliaire, la rate
et les intestins.
Cavité Cavité
Péritoine abdominale pelvienne
Renferme les
organes des
systèmes
Cavité reproducteur
pelvienne et urinaire.
FIGURE 1.6
Cavités du corps humain
CHAPITRE 1 Introduction à la biologie humaine 9
Poumon
INTÉGRATION BIOLOGIE AU QUOTIDIEN
Diaphragme
La péritonite
La péritonite résulte de l’infammation du péritoine, le plus
c. La plèvre enveloppe les poumons et tapisse l’intérieur
souvent causée par une inection bactérienne. Une cause ré-
de la cavité thoracique.
quente de cette infammation est la rupture de l’appendice, un
organe situé à la jonction de l’intestin grêle et du gros intestin.
Les principaux symptômes de cette maladie sont une douleur Péritoine pariétal (bleu)
intense du côté droit de l’abdomen, de la èvre et un taux
Péritoine viscéral (vert)
élevé de globules blancs. L’administration d’antibiotiques par
voie intraveineuse est essentielle pour éviter que l’inection ne Cavité péritonéale
se propage dans tout l’organisme et entraîne la mort. contenant le liquide péritonéal
Organes recouverts par le
péritoine viscéral
Organes rétropéritonéaux
Vérifiez vos progrès
Mésentère (mauve)
3. Quel terme décrirait de açon adéquate la position des
oreilles par rapport au nez ?
4. Quel plan de coupe produit une section supérieure et
une section inérieure ? Organes rétropéritonéaux
5. a) Quelles sont les deux principales cavités corporelles ? d. Le péritoine recouvre les organes abdominaux
et la paroi interne de la cavité abdominale.
b) Comment chacune de ces cavités se subdivise-t-elle ?
6. Selon vous, qu’arriverait-il s’il n’y avait plus de liquide FIGURE 1.7
entre le euillet viscéral et le euillet pariétal de la plèvre ? Membranes séreuses
10 PARTIE I L’introduction
1.4 L’homéostasie : à la base de la les sérosités, etc., sont des liquides analogues au liquide inters-
titiel et, pour cette raison, on les considère habituellement
physiologie comme en aisant partie. En somme, le milieu interne corres-
L’homéostasie est la capacité qu’a l’organisme de mainte- pond à l’ensemble des liquides se trouvant à l’extérieur des
nir une relative constance de son milieu interne en ajustant cellules, ensemble que l’on nomme liquide extracellulaire.
ses processus physiologiques. L’être humain possède en efet des L’homéostasie est en étroite relation avec ce qui se passe
mécanismes physiologiques qui réagissent aux perturbations, dans le milieu interne. Il aut savoir que le sang distribue le
tant internes qu’externes, et qui limitent l’ampleur des chan- dioxygène (O2) et les nutriments aux cellules, et qu’il évacue
gements. Ainsi, les conditions internes du corps demeurent, en les déchets de celles-ci, dont le dioxyde de carbone (CO2).
général, à l’intérieur des limites étroites de la normalité. Par Mais c’est dans le liquide interstitiel, et non dans le sang, que
exemple, que l’on se trouve dans une pièce chaufée ou raîche, baignent les cellules de l’organisme. Le liquide interstitiel
la température interne du corps humain se maintient autour de constitue donc un passage obligé au cours des échanges de
37 °C, puisqu’on peut transpirer si l’on a trop chaud ou risson- substances entre le sang et les cellules : l’O2 et les nutriments
ner si l’on a trop roid. Quand les conditions internes changent doivent, après avoir quitté le sang, traverser le liquide intersti-
de açon appréciable, une pathologie (maladie) s’installe. tiel avant d’entrer dans les cellules des tissus, alors que le CO2 et
les déchets doivent emprunter le chemin inverse FIGURE 1.11
1.4.1 Le milieu interne (page suivante). La concentration de ces substances (eau,
sels, gaz respiratoires, nutriments, etc.) doit être maintenue
Le milieu interne est l’environnement cellulaire, c’est-à-dire à l’intérieur de limites précises dans le liquide extracellu-
le milieu qui apporte aux cellules les substances nécessaires laire pour assurer le bon onctionnement des cellules. C’est la
à leurs besoins et qui recueille leurs déchets FIGURE 1.10 . Ce coopération de l’ensemble des systèmes de l’organisme, par
milieu est représenté par le plasma (portion liquide du sang) les mécanismes homéostatiques abordés ci-après, qui permet
et le liquide interstitiel qui baigne les cellules. La lymphe, le d’accomplir cette tâche. La gure 1.11 démontre bien cette
corps vitré et l’humeur aqueuse de l’œil, le liquide cérébrospinal, coopération. En efet, on peut y voir que le système digesti
Liquide extracellulaire
(liquide interstitiel)
Liquide
extracellulaire
(plasma)
Globule
rouge
Vaisseau
sanguin
Liquide
intracellulaire
Cellule
FIGURE 1.10
Milieu interne ❯ Le milieu interne est le milieu qui apporte aux cellules les substances nécessaires à leur fonctionnement et recueille leurs
déchets. Il correspond au liquide extracellulaire et comprend le plasma et le liquide interstitiel.
12 PARTIE I L’introduction
Système Système
Peu importe la situation et le mécanisme de régulation en
digestif respiratoire cause, trois éléments de base sont toujours présents.
1. Le récepteur : c’est un capteur d’inormation sensorielle
Système Système qui réagit à une variation d’un acteur contrôlé. Si un chan-
cardiovasculaire urinaire gement de la valeur du acteur contrôlé est noté, après une
Urine, modication du milieu interne ou externe, on parle alors
sels, eau
d’un stimulus. Le récepteur est chargé d’envoyer cette
Sang
inormation vers l’élément suivant du mécanisme, le centre
de régulation. Les récepteurs sont disséminés à l’intérieur
du corps et à sa surace. Ils sont, par exemple, dans nos
Cellule Liquide Milieu Environnement organes des sens ou logés dans nos organes internes, comme
interstitiel interne externe
ceux qui nous indiquent que notre estomac est plein après
un repas copieux.
Matière non absorbée et déchets
m é o st a sie
Ho Tr
se
op
s
ba
éle
Tro p
Stimulus
vée
1 Perturbation du
milieu interne ou
Le processus se répète si externe qui engendre
l’homéostasie n’est pas une variation du
m é o s ta si eT rétablie, sinon il cesse. facteur contrôlé.
Ho r
se
op
s
ba
éle
Tro p
vé e
Réponse
Mécanisme de
régulation
homéostatique
3 Envoi de données
Effecteur au centre de
régulation
6 Structure responsable
(voie afférente)
de mettre en place
une réaction qui
ramènera le facteur
contrôlé à sa valeur
de référence. Centre de régulation
4 Analyse et intégration
de la variation du facteur
contrôlé ; élaboration
5 Envoi d’une commande pour d’une réponse
susciter une réaction de
l’effecteur (voie efférente)
FIGURE 1.12
Éléments d’un mécanisme de rétro-inhibition ❯ Un récepteur réagit à un stimulus ; un centre de régulation analyse la situation et
déclenche, au moyen d’un eecteur, une réponse qui inverse le stimulus. Ce mécanisme recommence tant et aussi longtemps que le acteur
contrôlé n’a pas atteint sa valeur de réérence.
14 PARTIE I L’introduction
m é o st a si e m é os ta s ie
Ho Tr Ho Tr
se se
op
op
s
s
ba
ba
é le
é le
Tr op
Tr o p
Stimulus Stimulus
vée
vé e
1 Les rayons du 1 Une brise fraiche
soleil réchauffent entre par la fenêtre
la pièce. de la pièce.
op
à 20 °C, sinon il cesse.
op
s
s
ba
ba
é le
é le
T ro p
Tro p
Réponse
vée
Réponse
vée
Récepteur Récepteur
7 Cesse de chauffer pour 7 Chauffe pour ramener la
2 22°C 15
20 2 18°C
température à sa valeur de
20
laisser descendre la 15
25
Trop frais
10
25
10
température à sa valeur de Trop chaud référence, soit 20 °C.
10
25
10
25
15 20
15 20
référence, soit 20 °C.
Valeur de
10
Valeur de référence
25
10
10
25
10
25
15
20 référence 15 20
FIGURE 1.13
Mécanismes de rétro-inhibition ❯ Ce schéma montre comment la température revient à la normale quand une pièce devient trop chaude
(a.) ou trop fraîche (b.). Le thermostat contient à la fois le récepteur et le centre de régulation.
La fuctuation au-dessus de la température normale alors progressivement vers sa valeur normale. On doit noter
Lorsqu’ils détectent que la température du corps est au- que, dans cet exemple, le récepteur et le centre de régulation
dessus de la normale, comme dans le cas de Wendy lorsqu’elle sont situés dans le pancréas, un organe du système endocri-
court, les récepteurs de température envoient l’inorma- nien, et que les eecteurs sont les cellules, qui absorbent et
tion au centre de régulation situé tout près ; ce dernier, par stockent le glucose.
des infux nerveux, commande aux eecteurs, les vaisseaux Qu’arrive-t-il si la glycémie baisse ? Le pancréas réagit en
sanguins de la peau, de se dilater, c’est-à-dire d’augmenter libérant une autre hormone, le glucagon, qui agit sur le oie
leur diamètre FIGURE 1.14b (p. 17). Cela permet de aire cir- pour que ce dernier libère dans le sang un peu du glucose
culer plus de sang près de la surace du corps, où la chaleur qu’il a précédemment stocké sous orme de glycogène. Cette
peut s’échapper dans l’environnement. De plus, les infux mesure aura pour eet de aire monter la glycémie vers sa
du système nerveux activent d’autres eecteurs, les glandes valeur de réérence. La gure 10.21 (p. 347) et la gure 10.22
sudoripares. Comme la sueur utilise la chaleur du corps pour (p. 348) illustrent de manière détaillée la régulation de la
s’évaporer, elle contribue à abaisser la température corpo- glycémie.
relle. Cette dernière revient alors graduellement à 37 °C.
Terminaisons
nerveuses
2 Récepteurs
Les récepteurs sensoriels de
la peau et de l’hypothalamus
détectent le froid.
m é o s t a si e
Ho Tr 3 Les récepteurs envoient au
se o
centre de régulation l’information
s
p
ba
é le
concernant la température
Tro p
1 Stimulus
vé e
(voie afférente).
Le froid abaisse la
température corporelle
sous la normale. Le processus se répète si la
température corporelle n’est
pas revenue à 37°C. 4 Centre de régulation
L’hypothalamus (dans l’encé-
phale) règle la température du
a. La température corporelle baisse corps à 37° C.
sous la normale
La diminution de la température corporelle déclenche Hypothalamus
é o stasie
H om Tr
se o un mécanisme de rétro-inhibition.
s
p
ba
é le
Tro p
vé e
8 Réponse
L’élévation progressive de
la température corporelle
assure le retour à
l’homéostasie.
6 Effecteurs
Les vaisseaux sanguins de
la peau se contractent ; les
glandes sudoripares sont
7 La chaleur est conservée. inactives ; les muscles
squelettiques frissonnent
pour produire de la chaleur.
Glandes sudoripares
Vaisseaux sanguins
CHAPITRE 1 Introduction à la biologie humaine
Terminaisons
nerveuses
2 Récepteurs
Les récepteurs
sensoriels de la peau
et de l’hypothalamus
détectent la chaleur. 3 Les récepteurs envoient
au centre de régulation
l’information concernant
la température
m éo st asie (voie afférente).
Ho Tr
se o
s
p
ba
éle
Trop
1 Stimulus
v ée
éle
Tro p
8 Réponse
vée
La diminution progressive de la
température corporelle assure le
retour à l’homéostasie.
5 L’hypothalamus
envoie une commande
aux effecteurs
(voie efférente).
6 Effecteurs
Les vaisseaux sanguins
7 La chaleur est dispersée.
de la peau se dilatent ; les
glandes sudoripares
sécrètent de la sueur qui, Sueur
en s’évaporant, rafraîchit
la surface de la peau.
Glandes sudoripares
Vaisseaux sanguins
18 PARTIE I L’introduction
2 Récepteurs
Hypothalamus
Les récepteurs sensoriels de la 3 Centre de régulation
peau des mamelons et de l’aréole
sont sensibles à la succion ; ils L’hypothalamus
envoient des inux nerveux à stimule la libération
l’encéphale (hypothalamus). d’ocytocine par
1 Stimulus l’hypophyse.
La tétée du bébé
stimule les récepteurs
sensoriels des
mamelons.
Aréole
Le processus se répète tant
et aussi longtemps que le
bébé a soif.
Lobule
Conduit
5 Le bébé est nourri 4 Effecteurs
et continue à téter
L’ocytocine stimule les
(rétroactivation).
muscles responsables
de l’éjection du lait
Réponse stocké et produit par
Le lait est éjecté. les glandes mammaires.
FIGURE 1.15
Mécanisme de rétroactivation ❯ L’éjection du lait au cours de l’allaitement est soumise à un mécanisme de rétroactivation géré par les
systèmes nerveux et endocrinien.
CHAPITRE 1 Introduction à la biologie humaine 19
Système squelettique Système musculaire Système nerveux Système endocrinien Système reproducteur
• Soutient le corps. • Maintient la posture. • Reçoit les informations • Produit les hormones. • Produit les gamètes.
• Protège des parties • Met le corps, ses sensitives. • Participe à la coordination • Transporte les gamètes.
du corps. parties et les organes • Intègre et emmagasine des systèmes. • Produit les hormones sexuelles.
• Aide à mouvoir le internes en mouvement. les informations. • Réagit au stress. • Chez la femme, abrite le
corps. • Produit de la chaleur. • Élabore et émet les • Participe à la régulation de développement de l’enfant et
• Entrepose des commandes motrices. l’équilibre hydrique et du pH. lui donne naissance.
minéraux. • Participe à la coordi-
• Participe à la régulation
• Produit les cellules nation des systèmes.
du métabolisme.
sanguines.
FIGURE 1.16
Contributions des divers systèmes de l’organisme à l’homéostasie ❯ Tous les systèmes contribuent à l’homéostasie de nombreuses
façons. Les principales contributions de chacun d’entre eux sont résumées ici.
CHAPITRE 1 Introduction à la biologie humaine 21
1.2 Le corps humain : Le corps humain s’organise en une hiérarchie qui va de l’atome à l’organisme (atomes, molé-
introduction à cules, organites, cellules, tissus, organes, systèmes, organisme).
l’anatomie Pour désigner la position d’une structure du corps ou pour nommer une coupe, les anatomistes
utilisent une terminologie précise dénie à partir de la position anatomique.
1.3 Le corps humain : Les êtres vivants partagent des caractéristiques communes : l’acquisition de matière et d’éner-
introduction à la gie, la reproduction, la croissance et le développement, la réponse aux stimulus et le maintien
de l’homéostasie.
physiologie
1.4.3 La rétro-inhibition
Les mécanismes de rétro-inhibition maintiennent le milieu relativement stable. Lorsqu’un
récepteur détecte une fuctuation d’une valeur de réérence, un centre de régulation provoque,
dans des eecteurs, une réaction qui renverse le changement et ramène les conditions à la
normale. Voici quelques exemples de mécanismes de rétro-inhibition :
• La régulation de la température d’une maison par un thermostat et un appareil de chauage.
• La régulation de la température corporelle par l’encéphale et les glandes sudoripares.
• La régulation du taux de glucose sanguin par deux hormones pancréatiques : l’insuline et le glucagon.
CHAPITRE 1 Introduction à la biologie humaine 23
1.4.4 La rétroactivation
Par opposition à la rétro-inhibition, un mécanisme de rétroactivation provoque des change-
ments rapides dans la même direction que le stimulus et ne tend pas vers une relative stabilité.
Ce mécanisme est utile dans certaines conditions, comme au moment de l’allaitement.
1.5 Les systèmes de Les systèmes sont présentés à la fgure 1.16 (p. 20).
l’organisme • Les systèmes nerveux et endocrinien coordonnent l’activité de l’ensemble des systèmes
et l’homéostasie pour assurer l’homéostasie, c’est-à-dire la relative constance du milieu interne.
• Chaque système remplit des onctions qui contribuent au maintien de l’homéostasie.
QUESTION DE VOCABULAIRE
Quel terme décrit le mieux chacun des énoncés suivants ?
a. Unité structurale et onctionnelle d’un être humain et de tous les f. Qualifcati utilisé pour désigner une structure visible à l’œil nu.
êtres vivants. g. Mécanisme de régulation dont la réponse amplife le stimulus.
b. Propriété du corps (ou de l’organisme) de maintenir les conditions h. Capteur d’inormation sensorielle.
du milieu interne à l’intérieur de certaines limites, malgré les varia-
tions de l’environnement. i. Science qui étudie la morphologie des parties du corps.
c. Ensemble des réactions chimiques d’une cellule. j. Plan qui divise le corps sur le sens de la longueur en une partie
droite et une partie gauche.
d. Structure qui sépare la cavité thoracique de la cavité abdominale.
k. Système responsable de la production et du transport des gamètes.
e. Membrane qui recouvre les organes de la cavité abdominale.
QUESTIONS DE RÉVISION
1. Quelle(s) diérence(s) établissez-vous entre l’anatomie et la 3. Défnissez les principaux termes relatis à l’orientation du corps
physiologie ? (p. 4) dans l’espace. (p. 7)
2. Nommez les huit niveaux d’organisation du corps humain, du plus 4. Défnissez les trois principaux types de plans de coupe. (p. 7)
simple au plus complexe et décrivez brièvement chacun d’eux. 5. Quels organes observe-t-on dans la cavité thoracique ? dans la
(p. 4-6) cavité abdominale ? (p. 7-8)
24 PARTIE I L’introduction
6. Nommez les diérentes séreuses présentes dans l’organisme. 12. Associez chacune des descriptions de la colonne de gauche à l’un
(p. 9) des termes anatomiques de la colonne de droite.
7. Pourquoi défnit-on l’homéostasie comme le maintien de la « rela- a. Position du cœur par rapport aux 1. Antérieure (ventrale)
tive » constance du milieu interne ? La rétro-inhibition a-t-elle intestins.
2. Postérieure (dorsale)
tendance à avoriser l’homéostasie ? Qu’en est-il de la rétroactiva- b. Position du genou par rapport à la
3. Supérieure
tion ? Expliquez vos réponses. (p. 11-18) hanche.
4. Inérieure
8. Donnez quelques exemples qui illustrent la açon dont les sys- c. Position de l’utérus par rapport aux
tèmes onctionnent en interrelation pour maintenir l’homéostasie. trompes utérines. 5. Médiale
(p. 19-21) d. Position de la colonne vertébrale par 6. Latérale
9. Associez chacune des descriptions de la colonne de gauche rapport à l’estomac.
à l’une des caractéristiques de la vie inscrites dans la colonne 13. Associez chacune des descriptions de la colonne de gauche à l’un
de droite. des éléments de la colonne de droite.
a. La réquence cardiaque aug- 1. Les êtres vivants se repro- a. Tous les êtres vivants ont un ancêtre 1. Homéostasie
mente quand on est erayé. duisent et croissent. commun. 2. Cellule
b. Le milieu interne demeure relativement
b. Un être humain ne peut naître 2. Les êtres vivants répondent stable. 3. Évolution
que d’un autre être humain. aux stimulus. c. Les organismes renerment de l’inorma- 4. Gène
c. Les êtres humains ont besoin 3. Les êtres vivants acquièrent de tion héréditaire qui dicte leur structure et
de manger pour se procurer la matière et de l’énergie à par- leur onction.
leurs éléments de base et leur tir de leur milieu. 14. Dans quoi le système squelettique joue-t-il un rôle ?
énergie. a. La production des cellules sanguines.
10. Le niveau d’organisation qui correspond à des structures compre- b. La mise en réserve de minéraux.
nant deux tissus ou plus est un :
c. Le mouvement.
a. organe ;
d. Toutes ces réponses.
b. tissu ;
15. Dans un mécanisme de rétro-inhibition, lequel des événements
c. système ;
suivants ne se produit pas ?
d. organisme.
a. Un stimulus est la réponse de l’eecteur qui permet de rétablir
11. Le niveau d’organisation principalement responsable du maintien l’homéostasie.
de l’homéostasie est : b. Un récepteur réagit aux variations du acteur contrôlé.
a. le niveau cellulaire ; c. Un centre de régulation commande à un eecteur d’entre-
b. le niveau des organes ; prendre une action précise pour rétablir l’homéostasie.
c. le niveau systémique ; d. L’action de l’eecteur augmente ou diminue la valeur du
d. le niveau tissulaire. acteur contrôlé de açon à la ramener à une valeur normale.
La chimie de la vie
avid sait que, pour un homme de 23 ans, il a un léger excès Il recommande donc à David de réduire sa consommation d’aliments
1. Comment le cholestérol peut-il aire augmenter le risque des FIGURE 1.3 ❯ Quelle diérence y a-t-il entre un atome et
maladies mentionnées par le médecin ? une molécule ?
2. Le cholestérol peut-il être utile pour l’organisme ? SECTION 1.3 ❯ Quelles sont les caractéristiques ondamentales
des organismes vivants ?
3. Quel rapport existe-t-il entre l’alimentation de David et son taux
de cholestérol dans le sang ?
28 PARTIE I L’introduction
2.1.1 Les éléments 6,941 9,012 10,81 12,01 14,01 16,00 19,00 20,18
Proton +1 1
INTÉGRATION STRATÉGIE POUR MIEUX APPRENDRE Hydrogène Neutron 0 1
L’acronyme HONC aide à se rappeler le nombre de liaisons H
Électron –1 0
que forme chacun des quatre éléments les plus communs :
hydrogène = 1, oxygène = 2, azote = 3 et carbone = 4.
6p 7p 8p
6n 7n 8n
2.1.2 Les atomes
Un atome est la plus petite unité d’un élément qui conserve
Carbone Azote Oxygène
encore les propriétés chimiques et physiques de cet élément. Le C N O
même nom est donné à l’élément et à ses atomes. Même s’il est
extrêmement petit, un atome renerme des particules encore FIGURE 2.2
plus petites, qualifées de subatomiques. Les particules subato- Structure des quatre principaux atomes du vivant ❯ Structure
des atomes d’hydrogène (H), de carbone (C), d’azote (N) et d’oxygène (O),
miques, appelées protons et neutrons, sont localisées au centre montrant le nombre de protons, de neutrons et d’électrons de chacun.
de l’atome, dans un noyau, et les électrons gravitent dans des
CHAPITRE 2 La chimie de la vie 29
qui coïncide avec le nombre d’électrons lorsque l’élément a une de sodium dévoile sa couche électronique sous-jacente possédant
charge électrique neutre. Par exemple, le numéro atomique huit électrons, et l’atome de chlore complète sa dernière couche
de l’atome de carbone (C) est 6 ; donc, lorsqu’il a une charge à huit électrons. De cette açon, le sodium et le chlore obtiennent
neutre, l’atome de carbone possède six protons et six électrons. tous deux une conguration électronique chimiquement stable.
Les électrons d’un atome se répartissent de açon prévisible Les ions sont des particules (atomes ou groupe d’atomes)
dans ses couches électroniques. Ainsi, par exemple, pour les qui portent une charge positive (+) ou négative (–). Lorsque la
atomes des lignes 1 et 2 du tableau périodique, la première couche réaction entre l’atome de sodium et l’atome de chlore est ter-
électronique peut comporter, au plus, deux électrons, tandis que minée, l’ion sodium a une charge positive, car il possède main-
la deuxième peut en contenir un maximum de huit. La gure 2.2 tenant plus de protons que d’électrons, et l’ion chlorure a une
permet de voir le nombre d’électrons présents sur chaque couche charge négative parce qu’il a maintenant plus d’électrons que
électronique de quelques atomes. Ainsi, les six électrons de de protons. Les ions de charge positive se nomment cations et
l’atome de carbone sont répartis de la açon suivante : deux élec- ceux de charge négative, anions.
trons sur la première couche et quatre sur la seconde. Notons
que l’atome d’hydrogène (H), n’ayant qu’un électron, a une seule
Ion sodium (Na+) Ion chlorure (Cl –)
couche électronique. Les électrons présents sur la couche électro-
nique la plus externe d’un atome, appelée couche périphérique, se 11 protons (+) 17 protons (+)
nomment électrons de valence. Ainsi, le carbone a quatre élec-
10 électrons (–) 18 électrons (–)
trons de valence et l’hydrogène, un seul. Les électrons de valence
sont importants, car ils participent à la ormation des liaisons Une charge (+) Une charge (–)
chimiques, comme il en sera question ci-après SECTION 2.1.3.
Lorsqu’il possède le nombre maximum possible d’électrons Par exemple, l’attraction entre un ion sodium et un ion chlo-
sur sa couche périphérique, un atome est chimiquement stable. rure, qui sont de charges opposées, orme une liaison ionique.
L’hydrogène, tel quel, n’est pas stable, mais il pourrait le deve- Le composé qui en résulte, le chlorure de sodium (NaCl), est le
nir si un second électron venait combler son unique couche sel de table utilisé pour donner plus de goût aux aliments.
électronique. Le carbone, lui, serait stable si quatre électrons
Dans l’organisme, l’équilibre ionique est important pour la
s’ajoutaient à ses quatre électrons de valence, puisque sa
santé. Par exemple, un surplus de sodium (Na+) dans le sang peut
couche périphérique peut porter jusqu’à huit électrons.
causer une augmentation de la pression sanguine ; une concen-
tration de potassium (K+) trop élevée ou trop aible peut entraîner
2.1.3 Les molécules et les composés un rythme cardiaque irrégulier ; une baisse du calcium (Ca2+) san-
guin peut causer des crampes musculaires, voire des convulsions.
Les atomes se lient souvent entre eux pour ormer une unité
chimique appelée molécule. Une molécule peut contenir des Les liaisons covalentes
atomes d’un même élément ou des atomes d’éléments difé-
rents. Par exemple, lorsqu’ils se lient, deux atomes d’oxygène (O) Dans les liaisons covalentes, les atomes se partagent des
orment une molécule de dioxygène (O2), un gaz. Si deux atomes électrons de valence. Tout comme deux personnes ofrent cha-
d’hydrogène (H) et un atome d’oxygène (O) se combinent, une cune une main pour participer à une poignée de main, deux
molécule d’eau (H2O) est produite. Lorsque des atomes diférents atomes se prêtent chacun un électron de valence pour ormer
se lient, la molécule obtenue peut aussi se nommer composé. une liaison covalente. Pour permettre aux atomes de mettre en
commun leurs électrons, leurs couches périphériques se che-
Les atomes s’unissent par des liaisons chimiques, dont la vauchent FIGURE 2.4 (p. 31). Les électrons partagés circulent
liaison ionique et la liaison covalente. d’un atome à l’autre, permettant à chacun d’avoir, tour à tour,
tous les électrons requis sur sa couche périphérique.
La liaison ionique
Les liaisons covalentes simples Ici, les atomes impliqués
Au cours de la ormation d’une liaison ionique, un atome cède
dans la liaison ne se partagent qu’une paire d’électrons de va-
son ou ses électrons de valence à un autre atome qui les accepte
lence. La molécule de dihydrogène (H2), par exemple, contient
an que chacun puisse obtenir une couche périphérique stable
une liaison covalente simple FIGURE 2.4a entre ses deux atomes
(portant le maximum possible d’électrons). En règle générale, les
d’hydrogène. La molécule d’eau (H2O), quant à elle, contient
éléments du côté gauche du tableau périodique orment des liai-
deux liaisons covalentes simples : une entre l’atome d’oxygène
sons ioniques avec les éléments du côté droit du tableau périodique.
et un des deux atomes d’hydrogène, et l’autre entre le même
La gure de la page suivante décrit une réaction entre un atome atome d’oxygène et l’autre atome d’hydrogène FIGURE 2.4b.
de sodium (Na) et un atome de chlore (Cl) FIGURE 2.3. L’atome Cet arrangement avorise la stabilité de la couche périphé-
de sodium cède son unique électron de valence à l’atome de rique de tous les atomes en cause : chaque atome d’hydrogène a
chlore doté de sept électrons à sa périphérie. Ce aisant, l’atome accès à deux électrons et l’atome d’oxygène, à huit.
30 PARTIE I L’introduction
Na Cl
+ –
Na Cl
Na+ Cl–
NaCl
a. Transfert d’un électron dans la formation du NaCl b. Configuration d’un cristal de NaCl
FIGURE 2.3
Liaison ionique ❯
a. Au cours de la ormation du chlorure de sodium (NaCl), un électron est transéré de l’atome de sodium (Na) à l’atome de chlore (Cl). À la fn de la
réaction, chaque atome a huit électrons dans sa couche périphérique, mais chacun a également une charge électrique.
b. Dans un cristal de NaCl, la liaison ionique entre le Na+ et le Cl– amène les ions à ormer une confguration en réseau tridimensionnel dans lequel
chaque ion sodium est entouré par six ions chlorure, et où chaque ion chlorure est entouré de six ions sodium.
Les liaisons covalentes doubles et triples Dans une liaison avorise un atome au détriment de l’autre, il s’agit d’une liai-
double, les atomes mettent en commun deux paires d’électrons son covalente polaire. Cette liaison peut être observée dans la
de valence et, dans une liaison triple, trois paires d’électrons de molécule d’eau (H 2O) FIGURE 2.5. En efet, dans cette molécule,
valence. Dans notre exemple ci-contre, chaque atome d’oxy- les électrons passent plus de temps à orbiter autour de l’atome
gène (O) prête deux électrons à son voisin FIGURE 2.4c. Il aut d’oxygène (O) qu’autour des atomes d’hydrogène (H), parce que
remarquer que les quatre électrons partagés, les deux paires de l’oxygène, le plus gros de ces deux atomes, a une plus grande
la liaison double, sont illustrés sur les couches périphériques acilité à attirer les électrons que les atomes d’hydrogène,
chevauchantes, puisqu’il s’agit d’électrons de valence. plus petits. Étant donné que les électrons sont plus proches
Les formules structurales et moléculaires Les liaisons de l’atome d’oxygène, ce dernier porte une charge partielle-
covalentes peuvent être représentées de bien des açons. À la ment négative (delta négati, symbolisé par δ–), et chacun des
diférence des représentations de la gure 2.4, les ormules atomes d’hydrogène, une charge partiellement positive (delta
structurales utilisent des lignes droites pour illustrer les liai- positi, symbolisé par δ+). Chez l’être vivant, la liaison cova-
sons covalentes entre les atomes. Chaque ligne représente une lente polaire s’observe surtout lorsque de l’hydrogène se lie à
paire d’électrons de valence partagés. Les ormules molécu- de l’oxygène, à du soure (S), ou à de l’azote (N).
laires ne donnent que le nombre de chaque type d’atome com- Les liaisons covalentes non polaires Ce type de liaison s’éta-
posant une molécule. Voici des exemples : blit entre des atomes qui exercent une attraction identique ou
très semblable sur les électrons mis en commun. Dans ce type
Formule structurale : H—O—H, O=O de liaison, le partage des électrons est équitable, c’est-à-dire
que ceux-ci passent autant de temps autour d’un atome que
Formule moléculaire : H 2O, O2
d’un autre. Aucune charge partielle n’apparaît sur les atomes,
c’est pourquoi la liaison est dite non polaire. Étant donné que
Les liaisons covalentes polaires Lorsque le partage des élec- les atomes de la molécule d’O2 sont identiques, ils s’unissent
trons entre les atomes est inéquitable, c’est-à-dire qu’il par une liaison covalente non polaire.
CHAPITRE 2 La chimie de la vie 31
1p + 1p 1p 1p
1p
1p
8p
8n +
8p 1p
8n
1p
8p 8p 8p 8p
8n + 8n 8n 8n
FIGURE 2.4
Liaisons covalentes ❯ Un atome peut remplir sa couche périphérique en partageant des électrons avec un autre atome. L’hydrogène est plus
stable lorsqu’il a deux électrons dans sa couche périphérique, alors qu’il aut huit électrons à l’oxygène pour être stable. Les parties a. et b.
illustrent la ormation de liaisons covalentes simples et la partie c., celle d’une liaison covalente double.
liquides dont les molécules comportent des liaisons covalentes. Lorsqu’ils se dispersent dans l’eau, les ions et les molécules
Inversement, l’eau doit libérer beaucoup de chaleur avant que peuvent se déplacer et s’entrechoquer. Étant donné que les
sa température ne baisse de açon marquée. Puisqu’elle résiste collisions sont essentielles au bon déroulement des réactions
bien aux changements de température, l’eau protège tous les chimiques, l’eau est un solvant qui acilite les réactions.
êtres vivants des eets des écarts de la température ambiante
L’eau permet également la dissolution de molécules parti-
en les aidant à conserver une température interne relativement
culières qui jouent un rôle de lubriant. L’action lubriante de
stable. L’eau est un bon tampon thermique.
ces solutions permet de réduire la riction autour de certains
Une chaleur de vaporisation élevée organes et de préserver ainsi leur structure. Le liquide péricar-
dique, par exemple, situé entre les deux enveloppes du cœur,
Il aut une grande quantité de chaleur pour changer l’eau en diminue la riction entre elles et évite que chaque battement
vapeur. Dans un environnement chaud, la plupart des mammi- cardiaque soit douloureux.
ères transpirent pour se reroidir. La chaleur corporelle, plutôt
que de aire surchauer le corps, est utilisée pour aire passer l’eau L’eau ne peut dissoudre les molécules non polaires, car
de la sueur de l’état liquide à l’état gazeux. Cela explique pourquoi elles ne possèdent pas de charges électriques qui pourraient
il est plus difcile de tolérer une journée chaude et humide qu’une interagir avec celles de l’eau. Les molécules d’eau orment des
journée simplement chaude. Par temps humide, la vaporisation liaisons hydrogène entre elles, les molécules non polaires se
de la sueur s’eectue moins bien, l’air étant déjà chargé en humi- regroupent de leur côté et les deux types de molécules évitent
dité, et l’organisme reste aux prises avec sa chaleur corporelle. le plus possible d’entrer en contact les unes avec les autres.
Les molécules non polaires sont dites hydrophobes, car elles
Une forte cohésion semblent uir l’eau. L’huile végétale en est un exemple. Les tri-
Les molécules d’eau se tiennent les unes aux autres par des liai- glycérides et le cholestérol en sont d’autres. Comme David l’a
sons hydrogène. Cette propriété, la cohésion, leur permet de se appris en aisant une recherche dans Internet, ces substances
suivre l’une à la suite de l’autre et de s’écouler dans des conduits, ont besoin de transporteurs pour circuler dans le sang, puisque
comme dans les vaisseaux sanguins, c’est-à-dire les artères et ce dernier est essentiellement composé d’eau.
les veines. L’eau devient donc un excellent moyen de transport
pour de nombreuses molécules. Dans l’organisme, le sang, com-
Un bon amortisseur
posé à 92 % d’eau, transporte l’O2 et les nutriments dont les cel- Certains organes sont protégés des lésions physiques, car ils
lules ont besoin pour produire leur énergie ainsi que les déchets sont entourés de liquides biologiques à base d’eau. Le liquide
cellulaires, comme le dioxyde de carbone (CO2) ou l’urée. cérébrospinal, qui circule au centre et autour de l’encéphale,
est un bon exemple d’amortisseur de chocs.
Un solvant pour les molécules polaires ou ionisées
Lorsqu’on dépose un sel dans l’eau, comme le chlorure de sodium
(NaCl), les extrémités négatives des molécules d’eau sont atti-
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
rées par les ions sodium chargés positivement, et les extrémités
positives des molécules d’eau sont attirées par les ions chlorure La chimie constitue une solide assise pour l’étude de la bio-
chargés négativement. La polarité de l’eau occasionne la sépa- logie. An de vérier plus en détail cette relation, consultez
les éléments suivants.
ration, ou dissociation, des ions sodium et des ions chlorure de
même que la dissolution du sel (le soluté) dans l’eau (le solvant). La SECTION 3.3, p. 64, décrit le mouvement des substances
à travers les membranes cellulaires.
Une molécule polaire riche en liaisons covalentes, comme La SECTION 5.4, p. 146, explique comment notre système
le glucose, reste intacte dans l’eau, c’est-à-dire qu’elle ne se dis- nerveux utilise les ions pour maintenir l’homéostasie par le
socie pas. Par contre, elle peut passer en solution et se dissoudre biais des infux nerveux.
dans l’eau, car ses charges électriques attirent les molécules La SECTION 10.3, p. 323, traite de la signalisation chimique
d’eau qui viennent se placer tout autour d’elle et orment une des hormones.
couche d’hydratation. L’existence de cette couche est attri-
La SECTION 10.4, p. 327, traite du maintien de l’équilibre
buable aux liaisons hydrogène qui s’établissent entre la molé- hydrique et électrolytique.
cule polaire et les molécules d’eau (gure 2.7, page suivante).
Les molécules ionisées et les molécules polaires se mêlent bien
à l’eau ; elles sont dites hydrophiles. Les substances qui, comme
le NaCl, se dissolvent et se dissocient dans l’eau pour ormer des Vérifiez vos progrès
cations et des anions peuvent conduire le courant électrique. 7. Quelles propriétés de l’eau la rendent essentielle au
Pour cette raison, on les nomme électrolytes. Par ailleurs, les maintien de la vie ?
substances qui ne se dissocient pas dans l’eau, comme le glucose, 8. Pourquoi l’eau et l’huile ne se mélangent-elles pas bien ?
ne peuvent pas conduire le courant et ne sont pas des électrolytes.
PARTIE I L’introduction
AMORTISSEMENT DES CHOCS
Liquide
cérébrospinal
Crâne C liquide forme un coussin
Ce
RÉGULATION DE LA TEMPÉRATURE protecteur lors des
p
CORPORELLE mouvements subits.
m
L’eau contribue Encéphale
à la régulation Chaleur
de la
température
corporelle grâce
TRANSPORT DE SUBSTANCES
à sa chaleur de
vaporisation L’eau est le milieu
élevée. liquide qui transporte
les substances du
sang et des autres
liquides corporels
(p. ex. : urine).
SOLVANT
LUBRIFICATION
Molécules hydrophiles
Le liquide sert de
lubriant pour
réduire la friction.
δ− δ− électrolytes,
Les éle
Na+ δ− comme le NaCl,
comm Péricarde
δ−
δ−
dissolvent
se diss Cœur
δ+
et se dissocient
d Liquide
δ+
Cl–
Cl
δ+
dans ll’eau. péricardique
δ+ δ+
Les mmolécules
polaires
polaire ont des
CH2OH
charges
charge électriques
C O H
H
H qui leur
leu permettent
HO C Glucose C de se dissoudre
H
HO C C
OH dans l’eau, mais
H OH
elles n
ne se disso-
cient pas. Ce ne sont
pas ddes électrolytes.
Molécules hydrophob
hydrophobes
Molécules amphipathiques
FIGURE 2.9
Synthèse et hydrolyse d’un disaccharide ❯ Le maltose est un disaccharide ormé par une réaction de synthèse par déshydratation entre
deux molécules de glucose. La dégradation du maltose se réalise par une réaction d’hydrolyse à la suite de l’addition d’une molécule d’eau.
Grain de
glycogène Vérifiez vos progrès
11. Quelle est la onction habituelle des glucides chez
les humains ?
12. Quelle diérence y a-t-il entre la structure des
monosaccharides et celle des glucides complexes ?
13. Quel est l’avantage d’inclure des fbres dans
l’alimentation ?
FIGURE 2.11
Structure et fonction du glycogène ❯ Le glycogène est plus
ramifé que l’amidon. La microphotographie montre des grains de
glycogène entreposé dans le oie. Le glycogène est la orme
d’entreposage du glucose chez les humains et les animaux en général. 2.5 Les lipides
Les lipides procurent plus d’énergie par gramme que toute
autre molécule biologique ; c’est pourquoi les triglycérides,
Ces fbres retiennent l’eau, ont augmenter le volume des selles comprenant les graisses animales et les huiles végétales,
et acilitent leur élimination. La cellulose est donc, malgré tout, sont utiles comme molécules de mise en réserve d’éner-
essentielle à une bonne santé. Pour en savoir plus sur les fbres, gie. D’autres lipides, soit les phospholipides, orment la
consultez le Point de mire Santé suivant. membrane plasmique qui sépare chaque cellule de son
SAVIEZ-VOUS QUE...
catégorie de lipides comprenant, entre autres molécules, le ; ils lavent les mains ou les vêtements en entou-
cholestérol et les hormones sexuelles, comme la testostérone rant et en emportant dans l’eau les particules grasses qui
les salissent.
et les œstrogènes.
Extrémité polaire
Les lipides ont des onctions et des structures diverses, de l’agent émulsifiant
mais ils possèdent une caractéristique commune : ils sont
peu solubles dans l’eau (hydrophobes), mais solubles dans
d’autres lipides (liposolubles). Leur aible solubilité dans l’eau Extrémité non polaire Particule de saleté
est due à l’absence de groupements polaires. Ils contiennent de l’agent émulsifiant
peu d’oxygène et sont principalement constitués d’atomes
de carbone et d’hydrogène, liés par des liaisons covalentes
non polaires.
Agents émulsifiants du savon entourant une particule de saleté
H H H H H H O H H H H
O
H C OH C C C C C H H C O C C C C C H
HO
H H H H H H H H
Réaction de synthèse
H H H H H H par déshydratation O H H H H H H
O
H C OH + C C C C C C C H H C O C C C C C C C H
+ 3 H2O
HO Réaction d’hydrolyse
H H H H H H H H H H H H
H H H H H O H H H H H
O
H C OH C C C C C C H H C O C C C C C C H
HO
H H H H H H H H
FIGURE 2.12
Synthèse et dégradation d’une molécule de triglycéride ❯ Les acides gras peuvent être saturés (absence de liaisons doubles entre les
atomes de carbone) ou insaturés (présence de liaisons doubles, en bleu pâle, entre les atomes de carbone). Lorsqu’il y a ormation d’une
molécule de triglycéride, trois acides gras se lient à une molécule de glycérol, et trois molécules d’eau sont libérées.
CHAPITRE 2 La chimie de la vie 39
FIGURE 2.13
Émulsication de l’huile dans l’eau ❯ Des molécules d’un agent émulsiant fragmentent l’huile en nes gouttelettes et suspendent ces
dernières dans l’eau. La partie polaire (mauve) de l’agent émulsiant est orientée vers l’eau, et la partie non polaire (jaune) fait face aux
molécules d’huile réfugiées au centre de la gouttelette.
aliment FIGURE 2.15. Il faut d’abord regarder la quantité de Les lipides contenant des acides gras saturés, communément
lipides par portion, sachant que la quantité totale quotidienne appelés gras saturés, sont à éviter, car ils sont associés aux mala-
recommandée, pour un régime alimentaire de 2000 calories, est dies cardiovasculaires. Ces gras, d’origine animale et parfois
de 65 g. Ensuite, il faut s’intéresser aux types de gras inclus, car végétale (comme dans les huiles de coco, de palme et de palmiste),
certains sont à éviter et d’autres, à privilégier. augmentent les risques d’athérosclérose, une maladie caractérisée
CH2
O
associés à une diminution du risque des maladies cardiovas- Phosphate OPO
Queues
culaires. Les gras monoinsaturés et les gras polyinsaturés O
non polaires
tendent à aire baisser le taux de mauvais cholestérol, mais
CH 2 O
CHO
Glycérol
les gras polyinsaturés, contrairement aux monoinsaturés, b. Représentation
eraient aussi baisser le taux de bon cholestérol. On tend donc d’un phospholipide
plutôt à avoriser les huiles monoinsaturées, ce qui explique CO OC
la grande popularité de l’huile d’olive.
CH2 CH2
CH2
En résumé, dans le cadre d’une alimentation saine avori- CH2
sant une bonne santé cardiovasculaire, il est préérable de CH2 CH2
choisir des aliments contenant peu de gras saturés et peu ou
CH2 CH2
Intérieur de la cellule
pas de gras trans. Lorsqu’un corps gras est nécessaire, il vaut
CH2 CH2
mieux privilégier des quantités modérées d’huiles végétales
CH2 CH2
monoinsaturées ou polyinsaturées.
CH2 CH2
CH2 CH
2.5.2 Les phospholipides
CH2 CH
Les phospholipides possèdent un groupement phosphate CH2
CH2
(HPO42–) FIGURE 2.16. Leur structure est semblable à celle des CH2
CH2
triglycérides, mais à la place du troisième acide gras, on trouve, CH2 Extérieur de la cellule
CH2
grefé au glycérol, un groupement phosphate ou un radical CH2
c. Structure membranaire
contenant à la ois du phosphate et de l’azote (symbolisé par CH2 CH2
R sur la gure 2.16). Les phospholipides ne sont pas électrique- CH2 Acides gras CH2
ment neutres comme les graisses, étant donné que les groupe- CH2
CH2
ments phosphate ou azote-phosphate sont ionisés (chargés). CH2
CH2
Ces groupements, qui sont hydrophiles, constituent ce qu’on CH3
les phospholipides présentent une extrémité hydrophile et une a. Structure d’un phospholipide
autre hydrophobe, ils sont dits amphipathiques. Les phospho-
lipides sont les principaux constituants des membranes cellu- FIGURE 2.16
laires ; dans l’eau, ils se disposent spontanément en une double Structure et fonction des phospholipides ❯
a. Les phospholipides ont une structure semblable à celle des
couche, ou bicouche, où les têtes hydrophiles s’orientent vers triglycérides, mais l’un des acides gras est remplacé par un
les côtés aqueux et où les queues hydrophobes orment la groupement phosphate polaire.
partie interne de la membrane, cachée de l’eau (gure 2.16 et b. La tête est polaire, alors que le reste de la molécule est non polaire.
gure 3.6, p. 67). c. Cette fgure illustre l’orientation des phospholipides lorsqu’ils sont
en présence d’eau extracellulaire et intracellulaire.
à ait diérente de celle des triglycérides et des phospho- qui ne se trouve que dans les cellules ani-
lipides. Ils ont une structure de base composée de quatre males et non chez les végétaux. Par conséquent, tout ali-
ment d’origine animale, comme les œus, le lait et la
cycles carbonés usionnés. La principale diérence entre
viande, contient du cholestérol, alors que les aliments
les divers stéroïdes réside dans les groupements onction- qui proviennent de plantes, comme les carottes, le maïs
nels qui sont liés aux cycles. Le cholestérol, un stéroïde, est et les croustilles cuites dans l’huile végétale, n’en
une composante de la membrane plasmique des cellules contiennent pas.
animales et le précurseur de plusieurs autres stéroïdes,
CHAPITRE 2 La chimie de la vie 43
Phospholipides Deux acides gras et un groupement phosphate rattachés à Principaux constituants de la membrane plasmique (donc
une molécule de glycérol extrêmement abondants dans le corps)
Stéroïdes Quatre cycles carbonés rattachés à des groupements fonc- Représentés par une grande variété de substances (par exemple :
tionnels variables cholestérol, vitamine D, hormones sexuelles, cortisol) remplissant
diverses fonctions
O
grante de la membrane cellulaire, alors que d’autres exercent H3 N + C C
H 3N + C C
leur action à l’intérieur ou à l’extérieur des cellules. CH2 O–
H O O–
CH2
Le transport Étant présentes dans la membrane cellu-
H3N+ C C CH2
laire, les protéines de transport membranaire permettent à CH2
O– CH2
diférentes substances d’entrer dans la cellule ou d’en sortir. CH
C
D’autres protéines transportent des molécules dans le sang ; H 3C CH 3 NH 3 +
O– O
par exemple, l’hémoglobine, présente dans les globules rouges,
Valine (Val) Glutamate (Glu) Lysine (Lys)
est une protéine complexe qui transporte l’O2. (R non polaire) (R ionisé et polaire) (R ionisé et polaire)
La défense Les anticorps sont des protéines. Ils se combinent
à des antigènes, c’est-à-dire à des substances étrangères, comme H O
des agents pathogènes (bactéries, virus, toxines, etc.), an de les
H3N+ C C H
empêcher de nuire à l’organisme et de perturber son homéostasie. O
O–
CH2
H 3N + C C H O
L’activité hormonale (régulation) La plupart des hor-
CH2 O– H3 N + C C
mones du système endocrinien sont des protéines. C’est le cas, NH
par exemple, de l’insuline – une hormone qui participe à la CH2 O–
C
régulation de la glycémie en l’abaissant – ou de l’hormone de
O– O SH
croissance – une hormone responsable de la croissance durant
Tryptophane (Trp) Aspartate (Asp) Cystéine (Cys)
l’enance et l’adolescence. (R non polaire) (R ionisé et polaire) (R polaire)
Le mouvement Le mouvement s’explique par la présence de FIGURE 2.19
protéines contractiles, l’actine et la myosine, dans les cellules Acides aminés ❯ Les protéines peuvent contenir jusqu’à 20 sortes
musculaires. L’interaction de ces protéines permet à ces cel- différentes d’acides aminés qui ne diffèrent que par le radical
lules de se raccourcir et de causer la contraction musculaire. R (illustré ici en bleu) lié à l’atome de carbone central. Certains
radicaux R sont non polaires et hydrophobes ; d’autres sont polaires
Connaissant la multitude de onctions que les protéines et hydrophiles ; certains sont ionisés et hydrophiles.
accomplissent, il est plus acile de comprendre que les struc-
tures et les onctions des cellules et des tissus de l’organisme
dépendent du type de protéines qu’ils contiennent. Par exemple, cal va d’un unique atome d’hydrogène à un composé cyclique
les tissus de soutien, comme les os, renerment du collagène complexe, comme dans le tryptophane FIGURE 2.19. Certains
(une protéine structurale), et les globules rouges contiennent radicaux R sont polaires ou ionisés (donc hydrophiles), les
de l’hémoglobine, une protéine onctionnelle. autres sont non polaires. La gure 2.19 illustre quelques acides
aminés réquents.
2.6.1 Les acides aminés, sous-unités des protéines
Les protéines sont des macromolécules composées de nom-
2.6.2 La liaison peptidique
breuses sous-unités appelées acides aminés. Dans ceux-ci, il y La gure de la page suivante montre comment deux acides
a un atome de carbone central relié à un atome d’hydrogène et aminés s’unissent au cours d’une réaction de synthèse par
à trois autres groupements d’atomes. Le terme acide aminé est déshydratation FIGURE 2.20. Cette réaction se déroule entre le
approprié, car l’un de ces groupements est un groupement amine groupement acide d’un acide aminé et le groupement amine de
(—NH2, que l’on peut aussi écrire —H2N) et l’autre, un groupe- l’autre. La liaison covalente qui se orme entre les deux acides
ment acide (—COOH). Le troisième groupement, appelé radical R, aminés est appelée liaison peptidique et la molécule ainsi or-
est variable selon le type d’acide aminé. mée porte le nom de dipeptide. Notez que le groupement amine
d’un troisième acide aminé pourrait se lier par le même type
H de réaction à l’extrémité acide d’un dipeptide, et ainsi de suite.
Groupement amine Groupement acide
H2N C COOH Un peptide est une molécule ormée par un nombre restreint
d’acides aminés unis les uns aux autres par des liaisons pep-
tidiques. L’azote de cette liaison et l’oxygène, qui en est tout
Radical R R = variable selon près, se partagent inégalement les électrons de la liaison pepti-
le type d’acide aminé
dique. Comme l’oxygène attire les électrons plus ortement que
Acide aminé l’azote, ceux-ci circulent davantage autour de lui et lui attri-
buent une charge légèrement négative (δ–). Pendant ce temps,
Les 20 acides aminés servant à construire des protéines l’azote a une charge légèrement positive (δ+). La liaison pepti-
se diférencient par leur radical R. La complexité de ce radi- dique est donc polaire.
46 PARTIE I L’introduction
H H H H Réaction de synthèse H H O – H
O OH OH
par déshydratation
+
H N C C + N C C H N C C N C C + H2O
R OH H O O
R Réaction d’hydrolyse R H R
FIGURE 2.20
Synthèse et dégradation d’un dipeptide ❯ À la suite d’une réaction de synthèse par déshydratation, une liaison peptidique réunit deux
acides aminés (ce qui forme un dipeptide), et une molécule d’eau est libérée. À la suite d’une réaction d’hydrolyse, la liaison est rompue en raison
de l’ajout d’une molécule d’eau.
+
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
H3N
Acide aminé Presque toutes les fonctions de l’organisme sont liées d’une
Structure – manière ou d’une autre à l’activité des protéines. Pour en
COO
primaire savoir plus sur ces mécanismes, consultez les éléments
Séquence Liaison
suivants.
d’acides aminés peptidique
La SECTION 3.3, p. 64, explique les différents rôles que
peuvent jouer les protéines membranaires.
O C C Liaison hydrogène La SECTION 3.8, p. 98, examine le mécanisme de la syn-
CH O C C
C N
O
CH R
R C
N H
O C
N H O C thèse des protéines dans une cellule.
Structure CH
C N
R
H
O
Liaison R C
C
C O N
secondaire R
H
O C N hydro- H N H N R C H La SECTION 5.5.2, p. 163, montre comment certaines pro-
CH
Hélice alpha C N H gène C C O H C O téines agissent comme neurotransmetteurs dans le système
R O C R C N
CH O R
H
ou feuillet N R
O C R C
N H
O C
N H O
C
C R
nerveux.
H CH R C
plissé bêta O C
CH N R
C O
H N R C
N H
C N
H N
La SECTION 10.3.1, p. 324, traite des hormones peptidiques,
R C O H C O
CH N protéiques et dérivées d’acides aminés.
Hélice alpha () Feuillet plissé bêta ()
l’acide ribonucléique
P
La structure de l’acide désoxyribonucléique T A
et de l’acide ribonucléique D D
P P
P
L’assemblage des nucléotides permet la ormation de T C
G
polynucléotides appelés brins. Lors de l’assemblage d’un D D
brin, le phosphate d’un nucléotide se lie au sucre du nucléo- P
P P
tide suivant, ce qui produit une charpente répétitive T
A
pentose-phosphate–pentose-phosphate, etc. Les bases azo- D D
tées se trouvent sur le côté de cette charpente, rattachées P
P
P C
aux sucres. G
D D
L’ADN est une double hélice aite de deux brins enroulés en
P
P
spirale l’un autour de l’autre (gure 2.22). Déroulé, l’ADN ait P
A T
penser à une échelle dont les montants sont constitués d’une D D
charpente sucres-phosphates, tandis que les barreaux sont or-
P
P
més par des paires de bases. Les bases d’une paire sont reliées c. Structure en
par des liaisons hydrogène qui se orment toujours entre une échelle
purine et une pyrimidine ; c’est ainsi que l’adénine (A) s’ap- FIGURE 2.22
parie avec la thymine (T), et la cytosine (C) avec la guanine
Vue d’ensemble de la structure de l’ADN ❯ a. Un nucléotide
(G). Les bases capables de s’apparier sont appelées des bases d’ADN est composé d’un sucre, le désoxyribose (D), d’un groupement
complémentaires. phosphate et d’une base azotée. b. Les nucléotides d’ADN
contiennent les bases A, T, C, G ; le désoxyribose comme sucre et un
Alors que l’ADN est bicaténaire (à double brin), l’ARN est groupement phosphate. L’ADN est bicaténaire (deux brins) et adopte
monocaténaire (à simple brin) (gure 2.23) et ne orme pas la orme d’une double hélice. c. Quand l’hélice se déroule, la
d’hélice. De plus, la thymine ne se retrouve pas dans l’ARN. Elle confguration en échelle qui se orme montre que les montants se
composent de molécules de désoxyribose et de phosphate et que les
est remplacée par la base uracile, complémentaire elle aussi barreaux sont ormés de bases azotées complémentaires.
à l’adénine.
CHAPITRE 2 La chimie de la vie 49
la cellule Bases
C
R
Principales Matériel génétique et Participation à la syn- HN CH
onctions régie de la synthèse thèse des protéines U
des protéines P U C CH
O N
Sucre Désoxyribose Ribose R H
Bases A, G, C, T A, G, C, U Uracile (U)
(dans l’ARN seulement)
Nombre de brins Deux brins (bicaténaire) Un brin (monocaténaire) P
A
Structure Forme hélicoïdale Chaîne droite R
(double hélice) ou repliée
Charpente
P C
ATP
Liaison riche
en énergie Ribose
Énergie Énergie
fournie libérée
ADP
P Adénine
Deux groupements P
Phosphate (Pi) phosphate
Phosphate (Pi)
P P
Ribose
FIGURE 2.24
Adénosine triphosphate : molécule énergétique ❯
a. La liaison chimique riche en énergie de l’ATP se forme par une réaction de synthèse par déshydratation entre l’ADP et un groupement Pi.
La combustion de nutriments (p. ex. : le glucose) en présence d’O2 libère l’énergie nécessaire à cette réaction.
b. L’hydrolyse de l’ATP donne de l’ADP et un groupement Pi, en plus de libérer de l’énergie prête à être utilisée par la cellule.
CHAPITRE 2 La chimie de la vie 51
H OH H OH
Glucose
Stéroïdes Aucune
(structure de base : cholestérol)
Radical R
Acide aminé
O
Nucléotide
Pentose
(un sucre)
H C OH
H C OH Acide gras
H C OH
H
Les triglycérides servent à la
Glycérol
Cellules du tissu adipeux avec mise en réserve à long terme de
gouttelettes de graisse l’énergie, à l’amortissement des
chocs et à l’isolation thermique
du corps.
Acide gras
Sang
Phospholipides
Barrière
Stéroïdes sélective Tête polaire
des
Composant de cellules
la membrane Queues non
plasmique polaires
Cholestérol
Précurseur des
hormones stéroïdes et
d’autres stéroïdes dont la
vitamine Dt
Membrane plasmique
Chromosome
ADN
(macromolécule)
Nucléotide (sous-unité)
Base azotée
P
O
Groupement
INTÉGRATION DES CONCEPTS phosphate
Pentose
FIGURE 2.25
Les nucléotides sont les
Molécules organiques ❯ Les quatre principales sous-unités qui forment les
catégories de macromolécules sont les lipides (a.), acides nucléiquess ADN
ADN etet
les glucides (b.), les acides nucléiques (c.) et les ARN. Il existe huitt nucléotides
nuc
ucl
cléot
cléotide
éo es
protéines (d.). différents, quatre dans
danss l’ADN
l’A
ADN
N
et quatre dans l’ARN.
ARN.
RN ARN
(macromolécule)
Noyau
CHAPITRE 2 La chimie de la vie
b. GLUCIDES Le glucose et le
Glucose (sous-unité) Glycogène (macromolécule) glycogène, deux molécules importantes
Le foie emmagasine le
glucose sous forme de
glycogène et dégrade celui-
ci en glucose au besoin.
Acide gras
et
glucose
O2
Protéines intracellulaires
(p. ex. : protéine de la
H 2O charpente cellulaire)
et
ATP CO 2
Adénine
d. PROTÉINES La catégorie de molécules
P P P organiques la plus diversifiée
O Énergie
Groupements
Pentose transférée Les protéines sont des macromolécules faites d’une ou de
phosphate
plusieurs chaînes de leurs sous-unités, les acides aminés.
L’ATP est un nucléotide qui sert Une fois synthétisées, les protéines remplissent leur
d’intermédiaire énergétique. Dans fonction à l’intérieur de la cellule, dans la membrane
la cellule, l’énergie chimique est plasmique, dans le plasma sanguin ou dans d’autres
transférée du glucose à l’ATP, liquides corporels.
puis de l’ATP aux réactions
chimiques qui en ont besoin. Acide aminé (sous-unité) Protéine (macromolécule)
H O
H
Instructions pour la
synthèse des protéines C
N C
2.2 L’eau et les Ce sont les propriétés physiques et chimiques de l’eau qui rendent possible la vie sur Terre.
êtres vivants
2.2.1 Les liaisons hydrogène
Les liaisons hydrogène unissent un atome d’hydrogène (légèrement positif) appartenant à une
liaison covalente polaire à un atome (légèrement négatif) appartenant à une autre liaison cova-
lente polaire.
2.3 Les molécules Il existe quatre grands groupes de molécules dans le monde vivant : les glucides, les lipides,
du vivant les protéines et les acides nucléiques. Les macromolécules sont fabriquées par réaction de
synthèse par déshydratation et sont dégradées par réaction d’hydrolyse.
2.4 Les glucides Les molécules de glucides présentent un rapport atomes d’hydrogène (H)/atomes d’oxygène
(O) d’environ 2 : 1. La fonction première des glucides est de constituer une source d’énergie à
court terme et rapidement disponible.
2.5 Les lipides Les lipides ont des onctions et des structures diverses, mais ils possèdent une caractéristique
commune : ils sont hydrophobes et liposolubles.
2.6 Les protéines Certaines protéines, comme la kératine et le collagène, ont un rôle structural ; d’autres ont
un rôle onctionnel ; ce sont, par exemple, des hormones ou des enzymes. Ces dernières
accélèrent les vitesses des réactions chimiques.
• Une structure secondaire, qui se manieste par une orme en hélice α (alpha) ou en euillet
plissé β (bêta).
• Une structure tertiaire, qui correspond à la orme fnale de la protéine après le repliement des
diérentes parties de la chaîne.
• Une structure quaternaire, présente chez certaines protéines, qui se caractérise par l’union
de deux polypeptides ou plus.
2.7 Les acides nucléiques Les deux types d’acides nucléiques sont l’ADN et l’ARN.
L’ADN renerme l’inormation génétique d’un organismes, tandis que l’ARN permet à la cellule
d’utiliser l’inormation génétique stockée dans l’ADN.
Pour conclure...
Trois mois après le diagnostic posé par son médecin, David se également ce que son médecin voulait dire en parlant de bon et
sent mieux préparé pour son nouvel examen médical. Non seu- de mauvais cholestérol. Il aisait alors réérence à des lipopro-
lement il a apporté des ajustements importants à son alimenta- téines, une sorte de transporteurs pour les lipides et le cholestérol
tion en limitant la quantité de graisses alimentaires et en dans le sang. Un taux élevé de LDL — le « mauvais cholestérol » —
surveillant le contenu en cholestérol de ses aliments, mais il a signife que son organisme présente un excès de cholestérol à
également amélioré son programme hebdomadaire d’activités transporter ; pour leur part, les HDL ont une onction de trans-
physiques. Plus important encore, il a dorénavant une meilleure porteurs qui prélèvent l’excédent de cholestérol afn de l’élimi-
compréhension des termes utilisés par le médecin lors de sa ner. Des valeurs aibles de LDL et des valeurs élevées de HDL
dernière visite. David sait maintenant que le cholestérol est une contribuent à une bonne santé du système cardiovasculaire et
molécule importante dans son organisme, qui peut aussi causer correspondent à un risque moindre de contracter un certain
des problèmes au système cardiovasculaire. Il comprend nombre de maladies liées à l’alimentation.
QUESTION DE VOCABULAIRE
Quel terme décrit le mieux chacun des énoncés suivants ?
a. Fragmentation d’amas de gras en gouttelettes sous l’action f. Synonyme d’hydrates de carbone.
d’émulsifants. g. Qualifcati donné à un acide gras n’ayant aucune liaison covalente
b. Particule chargée positivement ou négativement. double entre les atomes de carbone.
c. Liaison chimique par laquelle les atomes partagent une paire h. Stéroïde servant à abriquer les autres stéroïdes.
d’électrons. i. Protéine responsable du transport de l’O2.
d. Qualife une molécule qui réagit avec l’eau en s’y dissolvant. j. Catalyseur biologique.
e. Liaison aible qui se crée entre un atome d’hydrogène légèrement k. Changement dans la séquence des nucléotides d’un brin d’ADN.
positi appartenant à une liaison covalente polaire et un atome légè-
rement négati appartenant à une autre liaison covalente polaire.
QUESTIONS DE RÉVISION
1. Quelle diérence y a-t-il entre une liaison ionique et une liaison 7. Quelle est la sous-unité des protéines, et comment deux
covalente ? (p. 29) sous-unités s’unissent-elles pour ormer une liaison peptidique ?
2. Quel lien y a-t-il entre la polarité des molécules d’eau, d’une part, (p. 45)
et l’établissement de liaisons hydrogène entre elles, d’autre part ? 8. Décrivez les structures primaire, secondaire et tertiaire des pro-
(p. 32-33) téines, et dites pourquoi ces structures sont si importantes.
3. a. Nommez et défnissez quelques monosaccharides, disaccha- (p. 46-47)
rides et polysaccharides.
9. Décrivez la structure en double hélice (bicaténaire) de l’ADN et la
b. Dites quel est le composant le plus courant des polysaccha- structure monocaténaire de l’ARN. (p. 48-49)
rides. (p. 35-36)
10. Donnez le nom du type de réaction qui libère l’énergie de la molé-
4. a. Quels sont les composants d’un triglycéride ?
cule d’ATP. Expliquez votre réponse. (p. 50)
b. Quelle diérence y a-t-il entre un acide gras saturé et un acide
11. En termes de production d’ATP, expliquez pourquoi les personnes
gras insaturé ? (p. 38-39)
anémiques ressentent généralement beaucoup de atigue. (p. 50)
5. a. Comment la structure d’un phospholipide dière-t-elle de celle
d’un triglycéride ? 12. Le numéro atomique indique :
a. le nombre de neutrons dans le noyau ;
b. Décrivez la disposition des phospholipides dans la membrane
plasmique. (p. 42) b. le nombre de protons dans le noyau ;
6. Dans quelles catégories de molécules propres aux êtres vivants c. le nombre d’électrons dans la couche périphérique ;
devrait-on trouver de l’azote ? (p. 44-50) d. le nombre de protons dans la couche périphérique.
58 PARTIE I L’introduction
13. Laquelle des propriétés suivantes de l’eau est attribuable aux liai- 18. Laquelle des réponses suivantes est un exemple de réaction
sons hydrogène entre ses molécules ? d’hydrolyse ?
a. L’eau empêche les grandes variations de température. a. acide aminé + acide aminé → dipeptide + H 2O
b. L’eau est un solvant pour les molécules polaires. b. dipeptide + H2O → acide aminé + acide aminé
c. La cohésion de l’eau lui permet de circuler dans des conduits. c. La dénaturation d’un polypeptide.
d. Les propriétés a. et c. d. Les réponses b. et c.
14. La liaison due au transfert complet d’électrons d’un atome à un 19. Ce qui fait la différence entre l’ARN et l’ADN, c’est que l’ARN possède :
autre est : a. un ribose ;
a. covalente ; b. un phosphate ;
b. ionique ; c. une base uracile.
c. hydrogène ; d. Les réponses a. et c.
d. non polaire. 20. Associez chacune des molécules de base de la colonne de
15. Un exemple de polysaccharide utilisé pour entreposer de l’énergie gauche à la bonne macromolécule de la colonne de droite.
chez les humains est : a. Triglycérides 1. Glucose
a. la cellulose ; b. Polysaccharide 2. Nucléotide
b. le glycogène ; c. Polypeptide 3. Glycérol et acides gras
c. le cholestérol ; d. ADN, ARN 4. Acide aminé
d. l’amidon. 21. Placez chacun des termes suivants au bon endroit dans le dia-
16. Ce qui fait la différence entre des acides gras saturés et des acides gramme ci-dessous : réaction de synthèse par déshydratation,
gras insaturés comportant le même nombre de carbones, c’est : réaction d’hydrolyse, sous-unités, macromolécule.
a. la présence ou l’absence de liaisons doubles carbone-carbone ;
a.
b. leur consistance à la température ambiante ;
H OH H OH
c. le nombre d’atomes d’hydrogène présents. H OH
H OH
d. Toutes ces réponses.
17. Ce qui fait la différence entre un acide aminé et un autre acide d. b.
aminé, c’est :
a. le groupement amine ; H2O H2O
b. le groupement carboxyle ;
H OH
c. le radical R.
c.
d. Toutes ces réponses.
chlore pour accepter les deux électrons que l’atome de cal- gras saturés ont tendance à avoriser des dépôts de lipides sur
cium a à donner. Le sel qui en résulte est appelé dichlorure de la paroi des vaisseaux sanguins et à causer ainsi des troubles
calcium (CaCl 2). cardiovasculaires.
7. L’eau est liquide à la température de la pièce ; sa température aug- 17. Elles servent à soutenir, à catalyser (activité enzymatique), à trans-
mente et s’abaisse lentement ; elle s’évapore à une haute tempé- porter, à déendre, à réguler l’activité hormonale et à assurer le
rature ; ses molécules sont cohésives et elle est un bon solvant. mouvement.
8. Parce que l’eau est une molécule polaire, alors que l’huile n’en est 18. Il vient des groupements —NH2 (amine) et —COOH (acide).
pas une. L’eau porte des charges partielles positives et négatives,
19. C’est la orme particulière d’une protéine qui lui permet d’accom-
mais pas l’huile. Il n’existe donc pas d’attirance électrique entre
plir sa onction propre. Si la orme d’une protéine change, celle-ci
les deux types de molécules, ce qui explique qu’elles n’ont pas
devient non onctionnelle.
tendance à se mêler.
20. a) L’ADN renerme les gènes, l’ARN transmet l’inormation
9. Les glucides, les lipides, les protéines et les acides nucléiques.
de l’ADN en ce qui concerne la séquence des acides aminés
10. La déshydratation (réaction de synthèse par déshydratation). d’une protéine.
11. Les glucides constituent une source d’énergie rapide, disponible b) L’ADN est composé de désoxyribose et des bases azotées A,
à court terme. T, C et G ; l’ARN contient du ribose et les bases azotées A, U, C
12. Les monosaccharides comprennent de trois à sept atomes de car- et G (tableau 2.2, p. 49). L’ADN est constitué de deux brins tor-
bone, tandis que les glucides complexes en possèdent des cen- sadés en double hélice, alors que l’ARN n’a qu’un brin linéaire.
taines, car ils résultent de l’union de plusieurs molécules de glucose, 21. Des liaisons hydrogène.
un monosaccharide.
22. L’ATP se compose d’une molécule d’adénosine et de trois grou-
13. Les fbres retiennent l’eau, ont augmenter le volume des selles pements phosphate ; elle est très riche en énergie.
et acilitent leur élimination en stimulant les mouvements du gros
intestin. QUESTION DE VOCABULAIRE
14. a) Elles constituent une source d’énergie et permettent sa mise a. Émulsifcation ; b. Ion ; c. Liaison covalente ; d. Hydrophile ;
en réserve. e. Liaison hydrogène ; f. Glucides ; g. Saturé ; h. Cholestérol ;
b) Un glycérol lié à trois acides gras. i. Hémoglobine ; j. Enzyme ; k. Mutation.
et physiologie
uelques mois après la naissance de leur enant, Marie et Kevin ont pu diagnostiquer une aection baptisée maladie de Tay-Sachs. Il
Q se sont aperçus que quelque chose n’allait pas chez lui. Alors
qu’à ce stade, la plupart des nouveau-nés se renorcent et
s’agit d’un rare trouble métabolique qui entraîne le mauvais onction-
nement des lysosomes, l’une des composantes internes de la cellule.
acquièrent la coordination œil-main et la capacité de soulever la tête, En raison de ce mauvais onctionnement, des acides gras s’accu-
leur bébé semblait au contraire s’aaiblir. L’inquiétude de Marie s’est mulent dans les cellules de l’enant et provoquent la dégradation de
accrue quand le bébé a commencé à avoir de la difculté à avaler son
ses neurones, produisant les symptômes remarqués par les parents.
lait. Après consultation avec le pédiatre, Marie et Kevin ont décidé
d’amener leur enant à un hôpital de recherche pédiatrique afn d’y En dépit du sombre pronostic reçu, Marie et Kevin ont quitté le centre
rencontrer des médecins spécialisés dans les troubles du dévelop- de recherche déterminés à en apprendre davantage sur la manière
pement des nouveau-nés. dont cette aection provoque le mauvais onctionnement des lyso-
Les spécialistes ont soumis leur enant à une série de tests compre- somes et à se renseigner sur le développement de traitements visant
nant un bilan sanguin et un examen physique complet, par laquelle ils à prolonger la durée de vie d’un enant qui en est atteint.
LES CONCEPTS DU CHAPITRE
3.1 Qu’est-ce qu’une cellule ? 3.6 Le métabolisme cellulaire
Les cellules sont les unités ondamentales de la vie, et de nouvelles Les mitochondries sont le site de la respiration cellulaire, un méca-
cellules ne peuvent provenir que de cellules préexistantes. La plupart nisme qui extrait l’énergie du glucose pour la ormation de molécules
des cellules sont de petite taille et il aut généralement un micros- d’adénosine triphosphate.
cope pour les observer.
3.7 La division cellulaire
3.2 L’organisation cellulaire eucaryote Le cycle cellulaire comprend deux parties principales : l’interphase,
Les cellules humaines possèdent une membrane plasmique, un où la cellule accomplit ses activités courantes, et la division cellu-
cytoplasme et un noyau. Le cytoplasme renerme des organites qui laire, où elle se partage en cellules flles. La division des cellules
accomplissent des onctions spécifques. somatiques se ait par mitose, tandis que la production des gamètes
est assurée par la méiose, un autre type de division cellulaire.
3.3 La membrane plasmique et le transport membranaire
En raison de ses propriétés, la membrane plasmique est dite semi- 3.8 La synthèse des protéines
perméable. La diusion, les transporteurs protéiques et le transport Chaque protéine se compose d’une séquence d’acides aminés qui
vésiculaire permettent à des substances de pénétrer dans les cel- correspond au plan ourni par une séquence donnée de nucléotides
lules ou d’en sortir. de l’acide désoxyribonucléique. La synthèse des protéines s’eectue
en deux étapes. La première, nommée transcription, se déroule dans
3.4 Le noyau et les principaux organites cellulaires le noyau et produit de l’acide ribonucléique messager. La seconde,
L’acide désoxyribonucléique contenu dans le noyau détermine la la traduction, a lieu dans le cytoplasme et permet d’assembler les
séquence des acides aminés des protéines abriquées par une acides aminés en une protéine.
cellule. Celles-ci sont élaborées par les ribosomes, puis peuvent
être modifées par le réticulum endoplasmique rugueux et le com- 3.9 Le génie génétique
plexe golgien, éléments du système endomembranaire. Grâce à la technologie de l’acide désoxyribonucléique, il est possible
d’utiliser des bactéries pour produire des copies de gènes humains
3.5 Le cytosquelette et le mouvement cellulaire ou de protéines humaines.
Le cytosquelette se compose de fbres qui, entre autres, maintiennent
la orme de la cellule et contribuent au mouvement de ses organites.
1. Quel organite produit les lysosomes ? SECTION 2.2 ❯ Quelles propriétés de l’eau en ont une
molécule essentielle pour la vie telle que nous la
2. Quelle est la onction des lysosomes dans une cellule normale ? connaissons ?
3. Pourquoi le mauvais onctionnement des lysosomes entraîne-t-il SECTIONS 2.3 ❯ Quels sont les rôles ondamentaux des glucides,
une accumulation d’acides gras dans la cellule ? à 2.7 des lipides, des protéines et des acides
nucléiques dans la cellule ?
4. Comment les protéines contenues dans les lysosomes sont-
elles abriquées ? SECTION 2.7.3 ❯ Quel est le rôle de l’adénosine triphosphate dans
une cellule ?
62 PARTIE I L’introduction
à transporter des matériaux vers l’intérieur ou vers l’extérieur surace de l’échantillon, qu’on a d’abord recouverte d’une mince
de la cellule. Une grosse cellule exige plus de nutriments et pro couche de métal. Lorsque cette couche est rappée par les élec
duit plus de déchets qu’une petite. Autrement dit, les besoins trons du aisceau incident, elle émet des électrons secondaires.
d’une cellule sont proportionnels à son volume. Mais à mesure Ceuxci sont recueillis pour produire une image de la surace
que le volume d’une cellule augmente, sa surace devient pro de l’échantillon sur un écran semblable à celui d’un téléviseur.
portionnellement plus petite, comme on peut le constater en
comparant les deux cubes de la gure cidessous FIGURE 3.2.
On peut donc s’attendre à ce qu’il existe une limite à la taille
que peut atteindre une cellule ayant un métabolisme acti. Par
exemple, une ois qu’il est écondé et que son métabolisme s’ac
tive, un ovule se divise à répétition sans augmenter de volume
pendant environ six jours. La division des cellules rétablit ainsi
la quantité de surace nécessaire pour des échanges susants
de matériaux. Un autre acteur important à considérer est la
distance que doit parcourir une substance : encore ici, les petites Globules rouges Globules rouges
cellules sont avantagées, car la distance que les substances
doivent ranchir pour atteindre leur destination est courte.
Paroi du vaisseau sanguin
Paroi du vaisseau sanguin
3.1.3 La microscopie et la structure de la cellule
Une microphotographie est une photographie d’un objet obte
nue le plus souvent à l’aide d’un microscope optique (MO),
d’un microscope électronique en transmission (MET) ou d’un
microscope électronique à balayage (MEB) FIGURE 3.3.
a. Microphotographie optique b. Microphotographie électro-
Le MO, que l’on trouve dans la plupart des établissements nique en transmission
d’enseignement, permet, par un jeu de lentilles de verre déviant
les rayons lumineux qui traversent l’objet étudié, d’en produire
une image agrandie pouvant être directement observée.
Le MET utilise un aisceau d’électrons pour produire des
images agrandies de l’objet désiré. L’œil humain ne pouvant perce
voir ces images, cellesci doivent être projetées sur un écran fuo
rescent ou sur une pellicule photographique pour être observées.
Globules rouges
Le MEB ournit une image tridimensionnelle de la surace
d’un objet. Pour ce aire, un étroit aisceau d’électrons balaie la
1 millimètre 2 millimètres
Paroi du vaisseau sanguin
Le grossissement permis par le MET est beaucoup plus élevé Vérifiez vos progrès
que celui du MO. De plus, le MET a un pouvoir de résolution
1. Quels sont les trois fondements de la théorie cellulaire ?
plus élevé, c’estàdire qu’il ore une meilleure capacité de dis
tinguer deux points adjacents et donc de discerner les détails. 2. En quoi la petite taille des cellules leur est-elle utile ?
Le tableau ciaprès permet de comparer le pouvoir de résolu 3. Qu’est-ce qui distingue le MO du microscope
tion de l’œil, du MO et du MET TABLEAU 3.1. électronique ?
Membrane plasmique
Surface externe régulant
Membrane
l’entrée et la sortie de
plasmique
molécules
Enveloppe
Protéine
nucléaire
Phospholipides
Nucléole
Chromatine
Réticulum endo-
plasmique (RE)
50 nm
Réticulum endoplasmique rugueux (RER)
Noyau
Réticulum endoplasmique lisse (REL)
Enveloppe nucléaire
Env Mitochondrie
Chromatine
C Complexe golgien
Pore
P ore Nucléole
Lysosome
nucléaire
Cytoplasme
Ribosomes
libres
Ribosomes
liés Membrane
plasmique
Centrosome
(comprenant deux
Modifications
centrioles)
possibles de la
membrane plasmique
Cytosquelette Microvillosités
Cils
Flagelle
Vésicule
FIGURE 3.4
Modèle d’une cellule animale ❯ Microphotographie électronique en transmission (en haut) et représentation générale (en bas).
66 PARTIE I L’introduction
Membrane
plasmique
Liquide extracellulaire
Phospholipide
Glycolipide Chaîne glucidique
Tête
hydrophile d’un
phospholipide
Membrane
plasmique
Glycoprotéine
Queues Cholestérol Protéine
hydrophobes
d’un phospholipide Protéine
(canal protéique)
Protéine
Cytoplasme
Filaments du
cytosquelette
FIGURE 3.5
Modèle de la mosaïque fuide pour représenter la structure de la membrane plasmique ❯ La membrane plasmique se compose
d’une bicouche de phospholipides dans laquelle des protéines et du cholestérol sont enchâssés. Les têtes hydrophiles des phospholipides
orment la majeure partie des suraces externe et interne de la membrane, alors que les queues hydrophobes en orment l’intérieur.
Note : On remarque l’asymétrie de la membrane plasmique : des chaînes glucidiques s’attachent à la surace externe, et des flaments du
cytosquelette parcourent la surace interne.
La membrane plasmique est constituée d’une double couche Certaines protéines de la membrane plasmique sont des
(ou bicouche) de phospholipides ; des protéines s’y attachent transporteurs qui permettent le passage de substances à tra
ou s’y enouissent, et elle contient aussi du cholestérol, qui lui vers la membrane FIGURE 3.7. Le canal protéique (gure 3.5),
conère une certaine stabilité. Une molécule de phospholipide une sorte de tunnel, en est un exemple. D’autres protéines sont
possède une tête polaire et deux queues non polaires (gure 2.16, des enzymes catalysant des réactions, tandis que d’autres ont
p. 42). Placés dans l’eau, les phospholipides orment spontané une conguration particulière qui leur permet d’agir comme
ment une pellicule de surace, des micelles ou des bicouches récepteur (gure 3.7) pour un messager chimique nommé
sphériques FIGURE 3.6. Dans la membrane, les têtes polaires, ligand, tels une hormone produite par une glande endocrine
chargées électriquement, sont hydrophiles (attirées par l’eau) et ou un neurotransmetteur sécrété par un neurone. Parois, de
se placent d’ellesmêmes pour aire ace au milieu aqueux de l’ex courtes chaînes glucidiques s’attachent à la ace externe de cer
térieur ou de l’intérieur de la cellule. Les queues non polaires sont taines molécules de protéine ou de lipide, qu’on appelle alors
hydrophobes (repoussées par l’eau) et se tournent vers l’intérieur respectivement glycoprotéines et glycolipides. Ces chaînes glu
de la bicouche, les unes vers les autres, là où il n’y a pas d’eau. cidiques sont propres à chaque cellule et contribuent à marquer
l’appartenance de celleci à un individu en particulier. Elles
Selon le modèle de la mosaïque fuide, les molécules qui
expliquent pourquoi les gens ont des groupes sanguins dié
composent la membrane, en particulier les protéines, ont une
rents, par exemple. Des laments du cytosquelette se rattachent
disposition en apparence disparate qui rappelle une mosaïque.
également à la surace interne de la membrane.
De plus, l’agencement des molécules membranaires est chan
geant. En eet, la plupart des lipides et plusieurs protéines La structure et les propriétés de la membrane plasmique
peuvent bouger et se déplacer latéralement, car la membrane contribuent au maintien de l’homéostasie cellulaire. Ainsi, la
est fuide, c’estàdire qu’à la température du corps elle a la membrane plasmique ne permet qu’à certaines substances
consistance de l’huile d’olive. d’entrer dans le cytoplasme ou d’en sortir. Pour cette raison,
CHAPITRE 3 La cellule : anatomie et physiologie 67
b. P
Production de micelles
Eau à l’intérieur de
la bicouche de
Phospholipides
phospholipides
Pellicule de
surface Bicouche de
phospholipides
Eau
Eau
FIGURE 3.6
Comportement des phospholipides dans l’eau ❯ Lorsqu’ils sont mis en contact avec de l’eau, les phospholipides exposent leur tête
hydrophile et protègent leurs queues hydrophobes. Ce comportement peut produire :
a. une pellicule de surface, constituée d’une seule rangée de phospholipides ;
b. des micelles, de petites sphères formées d’une seule couche de phospholipides dont les queues hydrophobes sont orientées vers le centre
de la sphère ;
c. des bicouches sphériques, dont la disposition des phospholipides leur permet de séparer deux milieux aqueux, comme le fait la membrane
plasmique.
Liquide extracellulaire
Ligand
Substrat Produit
Cytoplasme
FIGURE 3.7
Protéines membranaires ❯ Les protéines membranaires assurent différents rôles dont le transport membranaire (par exemple, un canal),
la réception de molécules médiatrices nommées ligands (par exemple, une hormone) ou la transformation d’un substrat en ses produits
par une enzyme.
68 PARTIE I L’introduction
Substances non polaires se déplaçant Les ions suivent leur gradient de concentration
selon leur gradient de concentration à travers des canaux remplis d’eau.
Liquide Na+
extra- O2
cellulaire Liquide
extra- Canal à K+
cellulaire Canal à Na+
CO2
Cytoplasme
Cytoplasme K+
Son mouvement net s’eectuera à partir du compartiment Si l’on place des globules rouges dans une solution hypo-
où elle est plus abondante que les solutés (solution diluée) tonique (< 0,9 % de NaCl), dont la concentration des solutés
vers le compartiment où elle est moins abondante que ceux est inérieure à celle de leur cytoplasme et dont la teneur en
ci (solution concentrée). D’une certaine manière, on pourrait eau est supérieure, l’eau pénètre dans les cellules, qui gonfent
dire que l’eau suit son « gradient de concentration ». Le mou jusqu’à l’éclatement FIGURE 3.12b. Le terme cytolyse désigne
vement net de l’eau ne cessera que lorsque les solutions de part ce bris des cellules, et le mot hémolyse réère plus particulière
et d’autre de la membrane auront une concentration égale. ment à la destruction des globules rouges.
Si elle entre dans une cellule ou en sort, cette eau modiera Si l’on place des globules rouges dans une solution hyper-
le volume de cette cellule. La capacité d’une solution à chan tonique (> 0,9 % de NaCl), dont la concentration des solutés est
ger le volume d’une cellule en modiant son contenu en eau supérieure à celle de leur cytoplasme et dont la teneur en eau
est appelée tonicité. Celleci dépend, en n de compte, de la est inérieure, l’eau quittera les cellules, et cellesci se ratati
concentration des solutés dans la solution. On peut l’expri neront FIGURE 3.12c. Les globules rouges se trouvant dans cet
mer en pourcentage, 0,9 % de chlorure de sodium (NaCl), par état prennent une apparence crénelée.
exemple. Voyons ce qui arrive à des cellules, comme des glo
bules rouges, si on les plonge dans des solutions de diérentes
concentrations (tonicité).
L ’eau de mer est hypertonique par rapport aux cellules
SAVIEZ-VOUS QUE...
de l’organisme. Elle contient environ 3,5 % de sel,
Normalement, les liquides corporels sont isotoniques par alors que les cellules en contiennent 0,9 %. Si l’humain
rapport aux cellules. Ce type de solution a la même concen consommait de l’eau de mer, une ois le sel de cette eau
tration de solutés non diusibles et la même teneur en eau entré dans la circulation sanguine, les cellules se ratatine-
que la cellule. On peut plonger les globules rouges dans une raient et mourraient parce que l’eau de leur cytoplasme sor-
tirait par osmose. En outre, le corps se déshydraterait en
solution isotonique, à 0,9 % de NaCl. Dans ce cas, les cellules
perdant dans l’urine une grande quantité d’eau nécessaire
conservent leur taille et leur orme habituelles FIGURE 3.12a , pour le débarrasser du sel. Par ailleurs, l’eau salée contient
car il n’y a aucun mouvement net d’eau. Les solutions intravei un taux élevé d’ions magnésium ; ceux-ci entraîneraient une
neuses qu’on administre à des ns médicales sont générale diarrhée et une déshydratation encore plus grande.
ment isotoniques.
MEB 9 030X
Globules rouges normaux Globules rouges près de l’hémolyse Globules rouges crénelés
a. b. c.
FIGURE 3.12
Effet de la tonicité d’une solution sur les globules rouges ❯ La tonicité infuence le mouvement net de l’eau ; le terme tonicité se
rapporte à la concentration relative de soluté dans une solution.
a. Dans une solution isotonique (p. ex. : 0,9 % de NaCl), il n’y a pas de mouvement net de l’eau et la orme de la cellule ne change pas.
b. Dans une solution hypotonique (p. ex. : de l’eau pure), l’eau entre dans la cellule.
c. Dans une solution hypertonique (p. ex. : 3 % de NaCl), l’eau sort de la cellule.
CHAPITRE 3 La cellule : anatomie et physiologie 71
3.3.2 Le transport actif partie grâce au transport acti. Les ions Na+ sont d’abord
activement pompés à travers la membrane, puis les ions
Les pompes à solutés chlorure (Cl−) diusent passivement en utilisant des canaux
Au cours du transport actif par pompe, une molécule se qui permettent leur passage. Le maintien de l’intégrité de
déplace dans le sens contraire de la normale, c’estàdire qu’elle ces transporteurs membranaires est primordial, car s’ils
va de la concentration la plus aible vers la plus élevée (autre sont atteints, certaines maladies peuvent se maniester. Par
ment dit, contre son gradient de concentration). C’est ainsi que exemple, un dysonctionnement des canaux à ions Cl− est à
l’iode, par exemple, s’accumule dans les cellules de la glande l’origine de la fbrose kystique.
thyroïde, que des monosaccharides sont complètement absor
bés dans l’intestin par les cellules qui tapissent le tube digesti
et que le sodium (Na+) est parois presque complètement retiré
E ngénétique
1989, les scientifques ont établi qu’une anomalie
SAVIEZ-VOUS QUE...
de l’urine par les cellules qui orment les tubules rénaux.
était la cause de la fbrose kystique, aussi
Ce type de transport acti requiert une protéine de trans appelée mucoviscidose. Les portions d’ADN altérées
port et de l’énergie cellulaire libérée par la dégradation de codent pour une protéine responsable du mouvement
l’ATP. On donne souvent le nom de pompes aux protéines des ions Cl− à travers les membranes des cellules qui
abriquent du mucus, de la sueur et de la salive. Ces ano-
impliquées dans le transport acti parce que, tout comme une
malies se soldent par un déaut d’hydratation du mucus.
pompe à eau utilise de l’énergie pour déplacer de l’eau contre
la orce gravitationnelle, ces protéines emploient de l’énergie La protéine permettant au Cl− de sortir de la cellule étant
non onctionnelle, le Cl− s’accumule dans le cytoplasme.
pour déplacer des substances à l’encontre de leur gradient de
La rétention de Cl− élève la concentration de sel (NaCl), ce
concentration. L’une de ces pompes, active dans toutes les cel qui provoque une entrée d’eau dans la cellule (osmose).
lules, mais particulièrement associée aux cellules nerveuses Le mucus à l’extérieur de la cellule se déshydrate et
et musculaires, déplace les ions Na+ vers l’extérieur de la cel s’épaissit. On peut alors remarquer chez la personne
lule, où ils sont accumulés, tandis que les ions K+ sont amenés atteinte une toux persistante et une expectoration de
à l’intérieur pour y être amassés FIGURE 3.13. Cette protéine, mucus épais. Des symptômes intestinaux, pancréatiques
appelée pompe à Na+/K+, travaille de manière inéquitable : et génitaux sont aussi présents.
pour trois ions Na+ qu’elle ait sortir de la cellule, elle ne ait La découverte de la cause et du mécanisme de la mala-
entrer que deux ions K+. die a permis aux scientifques de mettre au point de nou-
velles options de traitement pour les personnes atteintes
Le passage du NaCl à travers la membrane plasmique est de fbrose kystique. Il ut un temps où celles-ci parve-
de première importance pour les cellules, et il se réalise en naient rarement à leur vingtième anniversaire, alors qu’il
est maintenant réquent de voir des personnes atteintes
dépasser la trentaine ou la quarantaine. On explore
actuellement de nouveaux traitements, telle la thérapie
génique, pour les victimes de la fbrose kystique.
(cellule qui « mange ») FIGURE 3.17 (p. 75). Mais, souvent, les
Liquide
cellules ne prélèvent que de petites quantités de liquide et de extracellulaire
Vésicule
molécules dissoutes ; on nomme ce mécanisme pinocytose
(cellule qui « boit »).
Substances
absorbées
Diffusion facilitée De la région de forte concentration Protéine (canal ou transporteur) Petits solutés hydrophiles (polaires),
vers la région de faible concentration Gradient de concentration en solutés tels le glucose, les acides aminés et
les ions
Transport actif
Pompe à solutés De la région de faible concentration Protéine de transport (pompe) Na+, K+
vers la région de forte concentration Énergie cellulaire (ATP)
Endocytose
• Phagocytose Vers l’intérieur de la cellule Formation d’une vésicule par invagina- Macromolécules, parfois même
tion de la membrane plasmique des cellules (p. ex. : bactéries)
• Pinocytose Vers l’intérieur de la cellule Formation d’une vésicule par invagina- Solutés et liquides présents
tion de la membrane plasmique à l’extérieur de la cellule
Exocytose Vers l’extérieur de la cellule Vésicule provenant de la cellule fusion- Neurotransmetteurs, hormones,
nant avec la membrane plasmique enzymes digestives
CHAPITRE 3 La cellule : anatomie et physiologie 73
Enveloppe nucléaire
Chromatine
Chromosome
Nucléole
R
RER
Enveloppe nucléaire
Membrane interne
Membrane externe
Chromatine
enroulée ADN
Ribosome Protéines
(en jaune) (histones)
Pore nucléaire REL
Bicouche
B ic de
phospholipides de
la membrane interne
FIGURE 3.15
Noyau et chromatine ❯ Le noyau renerme les brins d’ADN associés à des protéines, les histones, pour ormer la chromatine (gros plan, à
droite). Celle-ci présente une ou plusieurs régions spéciales nommées nucléoles, lieu de la production de l’ARN ribosomique (ARNr) et de
l’assemblage des sous-unités ribosomiques. Juste avant la division cellulaire, la chromatine se condense pour ormer les chromosomes.
L’enveloppe nucléaire est parsemée de pores (gros plan, à gauche) qui permettent à des substances de se déplacer entre le noyau
et le cytoplasme. L’enveloppe nucléaire est en continuité avec le RE.
74 PARTIE I L’introduction
lament de chromatine subit un enroulement serré jusqu’à est une partie intégrante du système endomembranaire, même
ormer une structure ressemblant à un bâtonnet. si elle n’est pas une membrane interne FIGURE 3.16. En eet,
de nombreuses vésicules viennent se usionner à elle ou se or
Le noyau d’une cellule humaine typique comporte 46 molé
ment à partir d’elle.
cules d’ADN. On peut donc aussi dire qu’il contient 46 chro
mosomes. On peut répartir ces derniers en 23 paires ; dans
chacune de ces paires, un chromosome a été donné par le père Le réticulum endoplasmique
et l’autre, par la mère. Le RE, dont la membrane est un prolongement de la mem
brane externe de l’enveloppe nucléaire, est ormé de deux
Des microphotographies du noyau montrent une ou
portions : le RE rugueux (RER) et le RE lisse (REL). Le
plusieurs régions sombres dans la chromatine. Il s’agit de
RER doit son nom à son apparence rugueuse au microscope
nucléoles, où un autre type d’ARN, appelé ARN ribosomique
électronique ; en eet, sa surace est cloutée de ribosomes.
(ARNr), est produit pour ensuite s’unir à des protéines an de
Ceuxci synthétisent des protéines qu’ils insèrent dans la
ormer les sousunités d’un organite, le ribosome.
membrane du RER ou qu’ils laissent tomber dans ses cavités.
Le noyau est séparé du cytoplasme par deux membranes, Le RER peut modier ces protéines et les transormer en gly
une interne et une externe, chacune constituée d’une double coprotéines par l’ajout de petites chaînes glucidiques. Le RER
couche de phospholipides. L’ensemble de ces membranes peut aussi abriquer des phospholipides qu’il insère dans sa
s’appelle enveloppe nucléaire et est en continuité avec le membrane. Un grand nombre de molécules produites dans
réticulum endoplasmique (RE). Ce dernier est un système le RER n’y demeurent pas. Elles peuvent être associées à cer
membranaire de saccules et sera abordé dans une prochaine tains organites, insérées dans la membrane plasmique ou
section. L’enveloppe nucléaire présente des pores nucléaires exportées hors de la cellule.
de taille sufsante pour permettre le passage des molécules
Le REL, qui est en continuité avec le RER, est dit lisse parce
d’ARN et des sousunités ribosomiques vers l’extérieur du
qu’il n’a pas de ribosomes à sa surace. À l’instar du RER, le REL
noyau et le passage de protéines vers l’intérieur de celuici. Il
synthétise des phospholipides membranaires. Il remplit aussi
aut noter que l’ADN ne quitte jamais le noyau.
diverses autres onctions qui dépendent du type particulier de
cellule. Ainsi, dans le tissu adipeux, il produit des triglycérides
3.4.2 Les ribosomes (lipides de réserve), alors que, dans les testicules, il participe à
Les ribosomes sont des organites composés de protéines et la synthèse d’un stéroïde, la testostérone. Dans le oie, il contri
d’ARNr. L’ARN ribosomique (ARNr) est synthétisé à partir de bue, par exemple, à détoxiquer les médicaments et les drogues,
l’ADN se trouvant dans le nucléole. Cet ARN s’unit ensuite à en plus de participer à la libération de molécules de glucose
des protéines pour ormer des sousunités ribosomiques. dans le sang.
Cellesci quittent le noyau par des pores nucléaires et, lorsque Le RE orme des vésicules de transport interne dans les
la synthèse des protéines est sur le point de débuter, elles quelles de grosses molécules sont amenées vers d’autres parties
s’assemblent deux à deux dans le cytoplasme pour ormer des de la cellule. Ces vésicules se dirigent souvent vers le complexe
ribosomes onctionnels (gure 3.38, p. 101). Ce sont donc ces golgien (gure 3.16).
organites qui eectuent la synthèse des protéines.
Les ribosomes sont souvent liés au RE (gure 3.4, p. 65), mais Le complexe golgien
on en trouve aussi qui sont libres dans le cytoplasme. Le complexe golgien doit son nom à Camillo Golgi, qui a
Les protéines synthétisées par les ribosomes libres sont uti découvert sa présence dans les cellules en 1898. Il consiste en
lisées à l’intérieur de la cellule pour accomplir diérentes onc un empilement de saccules légèrement concaves, dont l’appa
tions. Celles que produisent les ribosomes liés au RE peuvent rence peut se comparer à celle d’une pile de pains pitas. Le
agir à l’intérieur de certains organites, être sécrétées à l’exté complexe golgien est partagé en trois régions principales : une
rieur de la cellule ou s’intégrer à la membrane plasmique. La ace vers le RE pour recevoir les vésicules de transport ;
structure des ribosomes et la synthèse des protéines seront une ace vers la membrane plasmique ; et une autre région
étudiées à la n du présent chapitre. logée entre les deux précédentes. Chacune d’elles est respon
sable d’activités chimiques précises. C’est là que les molécules
qui proviennent du RE sont modiées une dernière ois avant
3.4.3 Le système endomembranaire d’être triées, emballées et dirigées vers leur destination nale.
Le système endomembranaire, réseau de membranes Les vésicules qui quittent le complexe golgien se déplacent
internes, se compose de la portion externe de l’enveloppe vers d’autres parties de la cellule. Certaines se rendent
nucléaire, du RE, du complexe golgien, des lysosomes et de vési jusqu’à la membrane plasmique pour y ajouter de nouvelles
cules. D’un point de vue onctionnel, la membrane plasmique molécules. D’autres, les vésicules de sécrétion, s’y rendent
CHAPITRE 3 La cellule : anatomie et physiologie 75
Sécrétion
Membrane plasmique
Vésicule
d’endocytose Vésicule
(phagosome) de sécrétion
Lysosome
Contient des enzymes
digestives qui dégradent
Vésicule de transport
des constituants usés
Convoie des molécules
de la cellule ou des
du RE au complexe
substances qui y
golgien.
pénètrent par des
vésicules. RER
Modie les protéines
REL fabriquées par les
Synthétise les lipides ribosomes liés et les
et remplit diverses emballe dans des
Ribosome vésicules.
autres fonctions.
Noyau
FIGURE 3.16
Système endomembranaire ❯ Les organites du système endomembranaire travaillent de concert pour produire, modifer, sécréter et digérer
des molécules.
Cytoplasme
Noyau
• Pore nucléaire Trou dans l’enve- • Permettre les échanges (ARN, sous-
loppe nucléaire unités ribosomiques, protéines, etc.)
avec le cytoplasme.
Ribosome
RE
Cytosquelette
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS d’une enzyme particulière pour produire une réaction, qu’on
peut résumer de la manière suivante :
Le cytosquelette joue un rôle important dans beaucoup d’as-
pects de notre physiologie. Pour en savoir plus, consultez les
éléments suivants. E + S → ES → E + P
La SECTION 3.7, p. 84, explore la participation du cyto- (où E = enzyme, S = substrat,
squelette à la division cellulaire.
ES = complexe enzymesubstrat et P = produit)
La SECTION 11.2.2, p. 374, explique le rôle des spermato-
zoïdes agellés dans la reproduction.
Les coenzymes sont des molécules qui ne sont pas de nature
protéique et qui aident à l’activité d’une enzyme. Les vitamines
sont souvent des composantes des coenzymes. Par exemple,
Vérifiez vos progrès
au cours de la respiration cellulaire, des coenzymes déri
14. Quels sont les trois types de fbres du cytosquelette ? vées de vitamines du groupe B aident certaines enzymes en stoc
15. Lequel de ces types trouve-t-on à la ois dans les cils kant pour elles l’énergie qu’elles ont extraite de leurs substrats.
et les agelles ?
16. Comparez la onction du cytosquelette et celle
C ertains médicaments agissent en augmentant ou en
SAVIEZ-VOUS QUE...
des cils. réduisant l’activité de certaines enzymes. Par exemple,
lorsqu’un tissu est endommagé, il produit de grandes quan-
tités de prostaglandines, un type d’acides gras. Les prosta-
glandines signalent au système nerveux qu’il y a un
dommage tissulaire, ce que l’encéphale interprète comme
3.6 Le métabolisme cellulaire étant de la douleur. Les prostaglandines sont abriquées
dans la cellule grâce à une enzyme appelée COX (cyclooxy-
Le métabolisme comprend toutes les réactions chimiques se génase). L’aspirine, aite d’un produit chimique appelé
produisant dans une cellule. Il se partage en anabolisme, qui acide acétylsalicylique (AAS), en réduisant l’efcacité de
regroupe toutes les réactions de synthèse (abrication) et en cette enzyme, diminue la quantité de prostaglandines
catabolisme, qui comprend toutes les réactions de dégrada sécrétées et donc la perception de la douleur.
tion. Les premières réactions nécessitent de l’énergie pour se Un autre exemple est celui de la pénicilline. Cet antibio-
dérouler, alors que les secondes en libèrent. Toutes ont besoin tique n’agit pas sur une de nos enzymes, mais sur une
d’enzymes pour se réaliser. enzyme bactérienne. La paroi des bactéries est essentielle
à leur survie. Or, la pénicilline bloque une enzyme néces-
saire à sa abrication. Leur paroi étant déectueuse, les
3.6.1 Les enzymes et les coenzymes bactéries meurent et la progression de l’inection ralentit.
DÉGRADATION (catabolisme) Une molécule de lactose est scindée en ses sous-unités : le glucose et le galactose
Substrat : Produits :
Lactose Glucose et
Complexe Bris de la liaison galactose
O
enzyme-substrat
O
Site actif
Enzyme disponible
pour dégrader une
autre molécule de
Enzyme : Lactase
lactose
a.
SYNTHÈSE (anabolisme) Une molécule de glucose est ajoutée à une chaîne de glucose pour former du glycogène
Chaîne de
glucose
Substrats : Complexe Formation de
Glucose enzyme-substrats la liaison Produit :
Glycogène
Site actif
Enzyme disponible
pour attacher une autre
Enzyme : molécule de glucose
Glycogène synthétase
b.
FIGURE 3.20
Activité enzymatique ❯ Une enzyme possède un site actif où le substrat et l’enzyme s’ajustent l’un à l’autre, de sorte que le substrat est
correctement orienté pour réagir. À la suite de la réaction, les produits sont libérés, et l’enzyme est libre d’agir de nouveau.
a. Certaines enzymes (la lactase, par exemple) sont responsables de réactions de dégradation, au cours desquelles un substrat est dégradé en
produits plus petits (catabolisme).
b. D’autres enzymes (la glycogène synthétase, par exemple) réalisent des synthèses : les substrats sont alors combinés pour donner un produit
plus gros (anabolisme).
d’électrons située dans la membrane interne des mitochon d’autant plus si l’on se rappelle que le groupement phosphate
dries. Une chaîne est composée de complexes protéiques, dont est chargé négativement de même que l’ADP. Puisque des subs
trois sont illustrés dans la gure à la page suivante FIGURE 3.21. tances de charges semblables se repoussent, il aut, si l’on sou
Ces complexes sont identiés par les numéros 1, 2 et 3. La phos haite les unir, ournir de l’énergie. D’où provient cette énergie ?
phorylation oxydative requiert également la participation d’une La gure 3.21 procure la réponse à cette question. On note que,
enzyme nommée ATP synthétase. Notez que les mitochondries dans l’espace intermembranaire, il y a plus d’ions hydrogène (H+)
comportent des milliers d’exemplaires de chaînes de transport que dans la matrice de la mitochondrie. Dans les aits, il y en a
et d’ATP synthétases, sans quoi elles ne pourraient pas produire environ 100 ois plus. Ces H+ accumulés peuvent se comparer à
sufsamment d’ATP pour répondre aux besoins cellulaires. de l’eau retenue par un barrage hydroélectrique. Si l’on ouvre une
Le rôle de l’ATP synthétase est d’ajouter un groupement phos vanne, l’eau tombe et actionne une turbine qui produit de l’élec
phate (Pi) (c’est la phosphorylation) à une molécule d’ADP pour tricité. Celleci peut ensuite aire onctionner un er à repasser
donner de l’ATP. Il s’agit d’une réaction de synthèse, ou anabo ou un téléviseur, par exemple. Dans la mitochondrie, l’ATP syn
lique, qui requiert de l’énergie pour se dérouler. Cela se comprend thétase ait ofce à la ois de vanne et de turbine. Elle permet aux
82 PARTIE I L’introduction
Chaîne de transport
d’électrons
Coenzyme
nzyme Coenzyme
Coe
Coenzy
nzyme
chargée
argée vid
vide
id
de 1/2 O + 2H+
2
H+ H 2O
H+
e– H+ 2e–
2
1
H+ 3
H+ H+ Espace
H+
intermembranaire
H+
H+ H+ Membrane
externe
4 Membrane
interne
H+
ATP
synthétase
Cytoplasme
ADP + Pi Matrice
ATP
FIGURE 3.21
Respiration cellulaire : phosphorylation oxydative ❯ La phosphorylation oxydative est la dernière voie de la respiration cellulaire. C’est
à ce moment que l’énergie libérée par le déplacement des électrons permet de pomper des ions H+ dans l’espace intermembranaire. Ceux-ci
diffuseront ensuite vers la matrice, selon leur gradient de concentration, à travers l’ATP synthétase qui utilisera l’énergie de diffusion pour
recharger l’ATP.
H+ de passer (vanne) et lorsqu’ils la traversent, ils actionnent la permettant aux complexes protéiques de pomper des H+ dans
partie de l’enzyme (turbine) qui réunit le Pi et l’ADP pour ormer l’espace intermembranaire. À la fn de la chaîne de transport,
l’ATP. L’ATP peut ensuite être utilisée pour alimenter des réac les électrons s’associent à des H+ et à de l’O2 (d’où phosphoryla
tions anaboliques ou pour permettre le transport acti de subs tion oxydative) pour ormer de l’eau.
tances à travers la membrane plasmique, par exemple.
Donc, pour aire de l’ATP au moyen de l’ATP synthétase, on
Le passage des ions H+ à travers l’ATP synthétase constitue un a besoin, outre l’O2, d’ions H+ et d’électrons. En d’autres termes,
exemple de diusion acilitée. En eet, les H+ utilisent un canal on a besoin d’atomes d’hydrogène, car chacun d’eux comprend
pour diuser dans le sens de leur gradient de concentration. un ion H+ et un électron. Où les trouver ? Dans des molécules
Selon ce principe, le mouvement net des ions se poursuit jusqu’à organiques, comme le glucose, les acides aminés ou les acides
l’égalité des concentrations, puis il cesse. Si c’était le cas ici, la gras. L’exemple habituel est celui du glucose. Il aut noter que,
production d’ATP fnirait aussi par cesser, or ce n’est pas le cas. sans O2, les électrons ne se déplacent pas le long de la chaîne de
Que se passetil ? Des ions H+ sont continuellement ramenés transport et la production d’ATP cesse. Voilà pourquoi l’absence
dans l’espace intermembranaire afn de maintenir leurs eec d’O2 tue. Sans ATP, les cellules ne onctionnent plus.
tis. Autrement dit, ils sont prélevés de la matrice, où ils sont
Présentées de açon sommaire, les premières voies de la
moins abondants, pour être envoyés dans l’espace intermem
respiration cellulaire, soit la glycolyse, qui a lieu dans le cyto
branaire, où ils sont très abondants. Il s’agit là du travail d’une
plasme, et le cycle de l’acide citrique, ayant cours dans la
pompe et les pompes nécessitent de l’énergie. D’où vientelle ?
mitochondrie, consistent en une vingtaine d’étapes au cours
Il ne serait pas logique de prendre l’énergie de l’ATP, car elle desquelles les atomes d’hydrogène du glucose (C6H12O6)
serait produite pour être immédiatement dépensée. Il existe sont progressivement arrachés jusqu’à ce qu’il ne reste que
une autre source d’énergie. Les complexes protéiques de la des molécules de CO2 FIGURE 3.22 . Ce sont des enzymes qui
chaîne de transport d’électrons (fgure 3.21) se passent des arrachent les atomes d’hydrogène, mais sachant que toute
électrons les uns aux autres. Le déplacement de ces électrons enzyme doit demeurer inchangée après une réaction, elles ne
libère de l’énergie (un peu comme dans un circuit électrique) peuvent pas les garder pour elles. Elles ont besoin d’aide et elles
CHAPITRE 3 La cellule : anatomie et physiologie 83
Capillaire Coenzymes
sanguin
Glucose
Coenzymes
Cycle de
Phosphorylation
Glycolyse l’acide
oxydative
citrique
Sang
O2
Mitochondrie
H 2O
FIGURE 3.22
Vue d’ensemble de la respiration cellulaire ❯ Venant de la circulation sanguine, le glucose pénètre dans la cellule par diffusion facilitée et
l’O2 par diffusion simple. Des trois voies de la respiration cellulaire (glycolyse, cycle de l’acide citrique et phosphorylation oxydative), c’est la
troisième qui produit le plus d’ATP. Les coenzymes transfèrent à la chaîne de transport les électrons venant de la glycolyse et du cycle de l’acide
citrique. Le déplacement des électrons est à l’origine de l’énergie utilisée par l’ATP synthétase pour recharger l’ATP. Cette dernière quitte la
mitochondrie par diffusion facilitée et le CO2 quitte la cellule par diffusion simple.
d’O2 et l’élimination continue du CO2. À chaque res- 17. Quelle est la diérence entre une enzyme et une
piration, les systèmes respiratoire et cardiovasculaire coenzyme ?
participent à la distribution de l’O2 atmosphérique aux 18. Pourquoi dit-on que la respiration cellulaire se passe,
cellules de l’organisme et au mouvement inverse du CO 2. essentiellement, dans les mitochondries ?
Les personnes dont la onction respiratoire est altérée
(par exemple, une personne sourant d’emphysème) ou 19. D’où provient le glucose utilisé lors de la respiration
qui sourent d’une maladie cardiovasculaire (par exemple, cellulaire ?
d’insufsance cardiaque) peuvent avoir de la difculté à 20. Qu’ont en commun les nutriments tels que les acides
acheminer l’O2 jusqu’aux cellules de leur organisme. Elles gras, les acides aminés et le glucose qui leur permet
éprouveront souvent des problèmes énergétiques et se d’être de bons substrats pour la respiration cellulaire ?
sentiront atiguées. Cette baisse d’énergie est attribuable
au ait que la respiration cellulaire doit recevoir sufsam- 21. Qu’arrive-t-il, quant à la respiration cellulaire, si une
ment d’O2 pour assurer une production maximale d’ATP. personne ne peut plus respirer ?
Anaphase
Métaphase
Mitose Télophase
Prophase
Phase mitotique (M)
Cytocinèse
Phase G2
(Croissance
et derniers
préparatifs
avant la Interphase
Phase G1
division) (Croissance et
synthèse des
protéines*)
Phase S
(Croissance
et réplication
de l’ADN)
FIGURE 3.24
Cycle cellulaire ❯ Le cycle cellulaire comprend deux parties. Au cours de l’interphase, qui se compose des phases G1, S et G2, la cellule se
prépare à se diviser. La seconde partie est la division cellulaire, qui comprend la mitose, ou division du noyau, et la cytocinèse, c’est-à-dire la
division du cytoplasme. La synthèse des protéines s’amorce durant la phase G1* et se poursuit jusqu’au moment où la cellule se divise.
86 PARTIE I L’introduction
nécessaires à la réplication de l’ADN. Vers la fn de la phase G1, Il est rare qu’une erreur de réplication se produise et que la
le centrosome, qui est le centre organisateur des microtubules séquence de bases d’un nouveau brin soit diérente de celle du
de la cellule, commence à se répliquer. brin d’origine. Mais en cas d’erreur, par exemple à cause d’une
exposition à des rayonnements ultraviolets ou à certains pro
Vient ensuite la phase S, qui correspond à l’étape de la réplica-
duits chimiques, la cellule a des enzymes généralement capables
tion de l’ADN, soit le processus par lequel chacune des 46 molé
de réparer l’ADN. Si elle n’est pas corrigée, l’erreur devient une
cules d’ADN se dédouble en deux copies identiques afn que chaque
mutation, c’estàdire une modifcation permanente de la
cellule flle puisse posséder un exemplaire complet du bagage
séquence des bases de l’ADN. Il peut s’agir d’ajouts, de retraits
héréditaire. La fgure cidessous illustre la réplication d’une molé
ou de permutations de bases. Selon la nature de la mutation et
cule d’A DN FIGURE 3.25. En voici les principales étapes :
l’endroit où elle se produit, il se peut qu’elle demeure sans eet.
1. La molécule d’ADN d’origine est constituée de deux brins de On considère que toute la diversité de nos traits repose sur des
nucléotides, dont les bases azotées complémentaires (adé mutations. Sans cette capacité de changement, nous n’aurions
nine [A] et thymine [T] ; guanine [G] et cytosine [C]) se ont pas pu nous adapter à des environnements changeants et l’évo
ace et sont retenues ensemble par des liaisons hydrogène. lution n’aurait pas été possible. Cependant, dans d’autres cas,
il est possible qu’une mutation cause une maladie comme la
2. Une enzyme déroule l’ADN et brise les liens hydrogène afn
drépanocytose (aussi appelée anémie à hématies alciormes),
de séparer les deux brins et d’exposer les bases azotées.
qui se caractérise par une malormation de l’hémoglobine des
Chaque brin servira de modèle pour la abrication d’un nou
globules rouges.
veau brin complémentaire.
Finalement, durant la phase G2 , la cellule poursuit sa crois
3. Les nucléotides appropriés sont puisés dans le noyau, puis pla
sance et synthétise les protéines nécessaires à la division cel
cés au bon endroit, aux bases azotées exposées des vieux brins,
lulaire, comme les protéines des microtubules. À la fn de G2, la
grâce à l’appariement des bases complémentaires. C’est l’A DN
réplication du centrosome, amorcée en G1, est complétée.
polymérase, une enzyme, qui positionne et unit les molécules.
La durée de l’interphase varie beaucoup selon les cellules.
4. À la fn du processus, deux molécules d’ADN identiques entre
Par exemple, les neurones et les cellules musculaires ne com
elles et identiques à la molécule d’origine sont obtenues.
plètent pas leur cycle cellulaire et demeurent bloqués dans la
La réplication de l’ADN est un processus semi conservateur, phase G1 ; ces cellules sont alors dites en phase G 0. Par ailleurs,
car chaque nouvelle molécule est composée d’un vieux brin, les cellules embryonnaires passent très peu de temps dans la
provenant de la molécule originale, et d’un nouveau brin, raî phase G1 et accomplissent leur cycle cellulaire en quelques
chement assemblé. heures seulement.
A T G C
A 1 La molécule d’ADN parentale est
G G C formée de deux « vieux » brins
C G C retenus ensemble par des liaisons
C G
A T A hydrogène entre les bases azotées
ADN complémentaires.
G C polymérase
C G C G C
G A 2 Région de réplication. La molécule
T T A Vieux brin G C G C
A T d’ADN parentale est déroulée, puis
T A G G C les vieux brins sont séparés. Les
C G
C T nouveaux nucléotides s’associent
C A T A T A
A G T Nouveau brin avec ceux des vieux brins grâce à la
A T A
A T A complémentarité de leurs bases.
G A
G
T G G C G C
T A C C A 3 La réplication est terminée. Chaque
C G C G C
G nouvelle double hélice d’ADN
C G C G C comporte un vieux brin (parental)
G
A
T A T A et un nouveau brin.
a. Vue d’ensemble de la réplication de l’ADN b. Réplication de l’ADN représentée sous forme d’échelle
FIGURE 3.25
Réplication de l’ADN ❯
a. La réplication est un processus semi-conservateur parce que chaque nouvelle double hélice d’ADN est composée d’un vieux brin et d’un
nouveau brin.
b. La schématisation de la molécule d’ADN sous la forme d’une échelle permet de mieux voir comment les nucléotides complémentaires,
disponibles dans le noyau, s’associent avec les nucléotides des vieux brins avant d’être unis pour former les nouveaux brins.
CHAPITRE 3 La cellule : anatomie et physiologie 87
50 bases azotées par seconde. Si une seule molé- ayant seulement quatre chromosomes répartis en deux
cule d’ADN polymérase servait à copier tout l’ADN humain, paires a été choisie. Les paires se défnissent en onction de
il lui audrait presque trois semaines ! Étant donné que ce
sont de nombreuses molécules d’ADN polymérase qui
la longueur des chromosomes, et non des couleurs, qui n’in
copient le génome humain en partant de diérents diquent que l’origine parentale. Les chromosomes bleus sont
endroits, l’ensemble des trois milliards de paires de bases d’origine paternelle, et les rouges, d’origine maternelle.
peut être copié en huit heures dans certaines cellules.
Les phases de la mitose
Afn de mieux décrire les événements de la mitose, ce processus
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS sera divisé en quatre phases : la prophase, la métaphase, l’ana
phase et la télophase FIGURE 3.27 (page suivante). Bien que l’on
Pour en savoir plus sur certaines notions abordées dans
cette section, consultez les éléments suivants.
décrive ces phases comme si elles étaient séparées, elles sont en
ait continues et se déroulent sans interruption notable.
La SECTION 2.2.1, p. 32, explique les liaisons hydrogène.
La SECTION 2.7.2, p. 48, explique la structure de l’ADN. La prophase
Au début de la prophase, la chromatine s’enroule et se
La SECTION 13.5.1, p. 457, décrit ce qu’est la drépanocytose.
condense en chromosomes répliqués, chacun comprenant
deux chromatides sœurs. Pendant que les chromosomes
MITOSE
Cellule
en interphase
Début de la prophase
Fragments de
Les centrosomes se sont répliqués. La
l’enveloppe nucléaire
Aster chromatine se condense en chromosomes
Condensation
répliqués, l’enveloppe nucléaire est en train
de la chromatine
de se fragmenter et le nucléole disparaît.
Disparition du
20 µm
nucléole
Prophase
Le nucléole a disparu, et les chromosomes
Chromosomes répliqués sont visibles. Les centrosomes
répliqués Centromère commencent à se déplacer vers les pôles,
et le fuseau de division est en train
Formation des bres de se former.
20 µm
du fuseau de division
Début de la métaphase
Centromère Chaque centromère est attaché à une bre
Pôle du fuseau Fibre du fuseau du fuseau. D’autres bres se déploient à
(aster) reliée au centromère partir de chaque pôle du fuseau et
d’un chromosome se chevauchent.
répliqué
Fibre du fuseau
9 µm
reliée uniquement
à un pôle
Chromosomes Métaphase
répliqués sur la Les centromères des chromosomes
plaque équatoriale répliqués sont alignés sur la plaque
équatoriale, c’est-à-dire sur un plan
imaginaire passant au centre du fuseau
Fibre du fuseau de division. Chaque centromère est relié
20 µm
chromosomes identiques.
Enveloppe Télophase et cytocinèse
nucléaire Les cellules lles se forment en même
temps que réapparaissent l’enveloppe
Sillon de division nucléaire et les nucléoles. Les chromo-
somes se transformeront ensuite en une
chromatine indistincte. Les deux cellules
16 µm
FIGURE 3.27
Phases de la mitose pour une cellule 2n = 4 ❯ Les paires de chromosomes se distinguent par leur taille et non par leur couleur. La couleur
indique l’origine parentale (bleu pour le père, rouge pour la mère).
CHAPITRE 3 La cellule : anatomie et physiologie 89
O nviennent
estime que la réquence des erreurs qui sur-
SAVIEZ-VOUS QUE...
Centromère
Les phases de la méiose
Paire de
Nucléole chromosomes La fgure cicontre présente les phases de la méiose I et de la
homologues (longs)
Centrioles
méiose II FIGURE 3.31. La méiose I comprend quatre phases,
soit la prophase I, la métaphase I, l’anaphase I et la télophase I
Paire de 2n = 4
chromosomes (et cytocinèse). On nomme les phases de la méiose II de açon
homologues (courts) similaire, en remplaçant « I » par « II ».
La méiose I
Réplication des chromosomes La prophase I Durant la prophase I de la méiose, comme
pendant la prophase de la mitose, la chromatine se condense
en chromosomes, le nucléole disparaît, l’enveloppe nucléaire se
Synapsis
(appariement des ragmente, et le useau de division se orme.
chromosomes homo-
logues répliqués) Par contre, dans la prophase I de la méiose, les chromosomes
répliqués de chaque paire s’alignent côte à côte, puis s’accolent en
2n = 4 plusieurs points ; le résultat se nomme synapsis. Le déroulement
Chromatides sœurs d’une synapsis est très important, car, plus tard, il permettra de
réduire le nombre de chromosomes de moitié. Les chromosomes
répliqués étant constitués de deux chromatides sœurs, leur rap
MÉIOSE I prochement crée une tétrade, c’estàdire un groupe de quatre
Les paires chromatides qui demeurent proches l’une de l’autre durant les
de chromosomes
homologues répliqués deux premières phases de la méiose I. Cette disposition per
s’apparient, puis se met aux chromatides non sœurs de chaque paire de s’échan
séparent.
ger du matériel génétique FIGURE 3.30. Il peut y avoir jusqu’à
une dizaine d’échanges simultanés par synapsis. Ce processus
porte le nom d’enjambement. À la suite de ces enjambements,
Chromatides sœurs
n=2 n=2 (centromère non illustré)
MÉIOSE II
Les chromatides sœurs
se séparent et forment
les chromosomes ls.
n=2 n=2
FIGURE 3.29
Vue d’ensemble de la méiose ❯ La réplication de l’ADN est
suivie de la méiose I : les chromosomes homologues répliqués
s’apparient, puis se séparent. Au cours de la méiose II, les Synapsis de Enjambement Chromatides, Chromosomes
chromatides sœurs deviennent des chromosomes fls qui se chromosomes entre des à la suite de ls recombinés
déplacent ensuite dans les noyaux fls. homologues chromatides l’échange de
répliqués non sœurs segments
(formation
Au cours de la méiose II, les chromatides sœurs se séparent. d’une tétrade)
Elles deviennent des chromosomes fls indépendants qui sont FIGURE 3.30
distribués dans les noyaux fls. À la fn, chacune des quatre cel Synapsis et enjambement ❯ Durant la méiose I (de la gauche
lules flles possède un nombre haploïde (n) de chromosomes. vers la droite), les chromosomes homologues répliqués s’associent
en paires, puis s’accolent pour ormer des tétrades ; c’est la
Chez l’être humain, les cellules flles se transorment en synapsis. Au cours de l’enjambement, les chromatides non sœurs
gamètes (spermatozoïdes et ovules) qui vont usionner au cours d’une paire de chromosomes homologues répliqués peuvent
de la écondation. La fécondation rétablit le nombre diploïde de s’échanger des segments de la açon illustrée ici. À la fn de la
méiose II, des chromosomes fls recombinés, c’est-à-dire ayant
chromosomes chez le zygote, la première cellule d’un nouvel une combinaison de gènes diérente de celle des chromosomes
individu. Si les gamètes étaient diploïdes et non haploïdes, le d’origine, sont obtenus.
nombre de chromosomes doublerait à chaque écondation.
CHAPITRE 3 La cellule : anatomie et physiologie 93
MÉIOSE
Cellule
en interphase
Prophase I
Les chromosomes sont Prophase II
répliqués. Les chromo- Chaque cellule a le
somes homologues chromosome répliqué
répliqués s’apparient, puis d’origine paternelle ou
s’accolent ; c’est la maternelle de chaque paire
2n = 4 n=2 n=2
synapsis. Les tétrades qui de chromosomes
en résultent permettent homologues répliqués.
aux chromatides non
sœurs d’une paire de
chromosomes homologues
répliqués de faire des Métaphase II
enjambements. Les chromosomes
Métaphase I répliqués s’alignent
Les paires de chromo- individuellement sur la
somes homologues plaque équatoriale.
répliqués maintenant
en tétrades s’alignent de
façon aléatoire sur la
plaque équatoriale de
la cellule.
Anaphase II
Anaphase I Les chromatides sœurs
Les chromosomes se séparent et deviennent
homologues répliqués se des chromosomes fils.
séparent ; un membre de
chaque paire se déplace
vers le pôle le plus près
de lui.
Télophase I et cytocinèse
Les cellules filles ont le Télophase II et cytocinèse
chromosome d’origine Le fuseau disparaît,
paternelle ou maternelle de les noyaux se forment.
chaque paire de chromo-
somes homologues
répliqués.
FIGURE 3.31
Phases de la méiose pour une cellule 2n = 4 ❯ Pendant la méiose I, les chromosomes homologues répliqués s’accolent, ormant ainsi des
tétrades, puis se séparent. La prophase I est marquée par le processus d’enjambement. Au cours de la méiose II, les chromatides se détachent
l’une de l’autre et orment des chromosomes fls. Quatre cellules flles haploïdes sont alors ormées à la fn de la méiose II.
Note : Les paires de chromosomes se distinguent par leur taille et non par leur couleur. La couleur indique l’origine parentale.
94 PARTIE I L’introduction
les chromatides retenues ensemble par leur centromère ne sont membre de la paire vers un pôle et l’autre membre vers l’autre
plus identiques, puisque l’une d’entre elles contient maintenant pôle. À ce stade, chaque chromosome répliqué est encore com
du matériel génétique recombiné. La fgure 3.30 (p. 92) illustre posé de deux chromatides sœurs unies au centromère.
bien que si l’une des chromatides sœurs a conservé sa couleur et La télophase I et la cytocinèse Chaque moitié de cellule
son matériel génétique initial, l’autre comprend maintenant une possède maintenant un seul représentant de chaque paire de
combinaison de couleurs, soit un mélange du bagage héréditaire chromosomes répliqués. Ceuxci reprennent leur aspect de
maternel et paternel. De cette açon, le processus d’enjambement chromatine, le useau de division disparaît, et une enveloppe
permet à la progéniture de recevoir une combinaison d’instruc nucléaire se reorme à chaque pôle, autour de chacun des amas
tions que ni le père ni la mère ne possédaient telle quelle. de chromatine. La cellule mère (2n) se partage en deux cellules
La métaphase I Au cours de la métaphase I, les paires de flles (n) après qu’un sillon de division constitué de microfla
chromosomes homologues répliqués (tétrades) s’alignent sur la ments d’actine l’a scindée.
plaque équatoriale (fgure 3.31, page précédente). Les paires se La méiose I est aussi appelée division réductionnelle parce
disposent au hasard et indépendamment les unes des autres. que les cellules flles n’ont pas un nombre diploïde (2n) de chro
Ainsi, pour chacune, il est impossible de prévoir de quel côté mosomes comme la cellule mère, mais un nombre haploïde (n),
de la plaque se placeront le chromosome paternel (bleu) et le soit la moitié moins.
chromosome maternel (rouge). Plusieurs alignements dié
La méiose II
rents sont possibles FIGURE 3.32 .
Les événements qui se déroulent durant la méiose II rappellent
L’anaphase I Durant l’anaphase I, les paires de chromosomes ceux de la mitose, hormis qu’ils ne sont pas précédés d’une
homologues répliqués se séparent. Pour chaque paire de chro réplication et que les cellules de départ possèdent n chromo
mosomes répliqués, des fbres du useau de division attirent un somes (23) plutôt que 2n (46).
MÉIOSE
Cellule mère
2n = 4
Possibilité 1 Possibilité 2
MÉIOSE I
n=2
MÉIOSE II
FIGURE 3.32
Alignement indépendant des chromosomes répliqués à la méiose ❯ La cellule mère comporte deux paires de chromosomes
homologues (reconnus à leur longueur et non à leur couleur, qui n’indique que l’origine parentale). Les paires de chromosomes répliqués
s’alignent indépendamment les unes des autres à la métaphase I de la méiose, de sorte qu’il existe deux possibilités d’alignements diérents.
La poursuite de la méiose mène à la ormation de quatre types de cellules flles présentant toutes les combinaisons possibles de chromosomes.
CHAPITRE 3 La cellule : anatomie et physiologie 95
Durant la prophase II, la chromatine se condense, l’enve 3.7.3 La méiose et la mitose comparées
loppe nucléaire se ragmente et un useau de division se orme.
La mitose et la méiose sont toutes deux des mécanismes de
À la métaphase II, les chromosomes répliqués s’alignent indivi
division du noyau, mais il existe plusieurs diérences entre
duellement, au hasard, sur la plaque équatoriale. C’est à l’ana
elles. Il est important de bien diérencier ces deux processus
phase II que les centromères se divisent et que les fbres du
afn de mieux les comprendre. La fgure à la page suivante per
useau tirent chaque chromatide vers un pôle de la cellule. Les
chromatides sœurs se séparent et deviennent alors des chro mettra de mieux atteindre cet objecti FIGURE 3.33 .
mosomes fls qui migrent chacun vers le pôle le plus près de • La réplication de l’ADN ne se produit qu’une seule ois,
lui. À la télophase II et à la cytocinèse, les chromosomes rede avant le début de la mitose et de la méiose. Cependant, la
viennent de la chromatine, les nouveaux noyaux se orment, et méiose comprend deux divisions nucléaires, et la mitose,
les cellules se séparent. Chacune contient une copie de chaque une seule.
chromosome fls et est haploïde (n). La méiose II est aussi appe • À la suite de la méiose, on obtient quatre cellules flles, tan
lée division équationnelle, puisqu’elle maintient le nombre dis que la mitose en produit deux.
haploïde de chromosomes.
• Les quatre cellules flles ormées à la suite de la méiose sont
La méiose permet d’obtenir une variété étonnante de cellules haploïdes (n) et possèdent la moitié du nombre de chromo
flles, toutes génétiquement diérentes de la cellule mère. Les évé somes de la cellule mère. La mitose produit deux cellules
nements qui se déroulent durant la prophase I et la métaphase I flles diploïdes (2n) ayant le même nombre de chromosomes
garantissent cette diversité. La fgure 3.32 montre les distributions que la cellule mère.
possibles des chromosomes répliqués à la métaphase I d’une cel • Les cellules flles issues de la méiose sont génétiquement di
lule ayant deux paires de chromosomes. Cette cellule peut pro érentes les unes des autres et de la cellule mère. Les cellules
duire, au total, quatre types diérents de gamètes. Pour obtenir ce flles résultant de la mitose sont génétiquement identiques à
nombre, on peut calculer 2n, où n correspond au nombre de paires la cellule mère et l’une à l’autre.
de chromosomes de la cellule mère (ici, 22 donne 4). Chez l’être
humain, dont les cellules possèdent 23 paires de chromosomes, La méiose n’a lieu qu’à certains moments de la vie des orga
chaque personne peut donc produire 223 gamètes diérents, soit nismes sexués. Chez l’être humain, c’est à partir de la puberté
8 388 608 ! Et ce nombre ne prend même pas en considération que la méiose commence à produire des gamètes onctionnels.
les variations génétiques dues aux enjambements ! Ce résultat Elle se poursuit durant toute la vie chez l’homme et jusqu’à la
illustre bien pourquoi, malgré leurs ressemblances, les enants ménopause chez la emme. La mitose est plus réquente, car
d’une même amille sont diérents les uns des autres. elle s’eectue au cours de la croissance et du développement de
l’organisme et se maintient la vie durant pour assurer l’entre
tien et la réparation des tissus.
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
Pour en savoir plus sur la relation entre la méiose et la gamé- Les mécanismes de la méiose I comparés
togenèse, consultez les éléments suivants. avec ceux de la mitose
La FIGURE 11.3, p. 375, explique le mécanisme de la sper-
matogenèse chez l’homme. • C’est seulement au cours de la méiose I que les chromo
La FIGURE 11.7, p. 382, illustre le mécanisme de l’ovogenèse somes homologues répliqués s’accolent (synapsis) et que
chez la emme. leurs chromatides s’échangent du matériel génétique par
enjambement.
• En métaphase I de la méiose, ce sont les paires de chromo
Vérifiez vos progrès somes homologues répliqués (tétrades) qui s’alignent sur la
27. À la suite de la méiose, comment le nombre de plaque équatoriale, tandis qu’au cours de la métaphase de
chromosomes des cellules flles se compare-t-il à la mitose, les chromosomes répliqués (chromatides sœurs)
celui de la cellule mère ? s’alignent individuellement.
28. Comment la méiose contribue-t-elle à diminuer La connaissance de ces diérences permet de recon
la probabilité que les gamètes puissent avoir la naître si les cellules représentées par un schéma sont en
même combinaison de chromosomes et de gènes
train de se diviser par mitose, par méiose I ou par méiose II
que la cellule mère ?
(igure 3.33).
29. Quels sont les événements marquants de chacune
des phases de la méiose ? Au cours de l’anaphase I de la méiose, chacun des chro
mosomes répliqués d’une paire se sépare de son partenaire
96 PARTIE I L’introduction
MITOSE MÉIOSE
Prophase Prophase I
2n = 4 Les chromosomes répliqués ne 2n = 4 Synapsis des chromosomes
s’apparient pas (aucune homologues répliqués et
synapsis). enjambements
Métaphase Métaphase I
Les chromosomes répliqués Les paires de chromosomes
s’alignent sur la plaque homologues s’alignent de façon
Méiose I
équatoriale de la cellule. indépendante à l’équateur.
Anaphase Anaphase I
Les chromatides sœurs se séparent Les membres des paires de
et deviennent des chromosomes chromosomes homologues répli-
ls. qués se séparent, et chacun migre
vers le pôle le plus près de lui.
Télophase I et cytocinèse
Formation de cellules lles qui
vont se diviser à nouveau.
Télophase et cytocinèse
Formation de deux cellules lles Les chromatides sœurs se séparent
Méiose II
diploïdes. Leurs noyaux sont et forment des chromosomes ls.
génétiquement identiques à ceux
de la cellule mère. n=2 n = 2 Quatre cellules lles haploïdes sont
obtenues. Leurs noyaux ont une
2n = 4 2n = 4 n=2 n=2 constitution génétique différente
de celle de la cellule mère.
FIGURE 3.33
Comparaison de la méiose avec la mitose ❯ Pourquoi la méiose produit-elle des cellules flles ayant la moitié du nombre de chromosomes
de la cellule mère, alors que la mitose produit des cellules flles ayant le même nombre de chromosomes que la cellule mère ? Pour
comprendre, il aut comparer la métaphase I de la méiose avec la métaphase de la mitose. C’est seulement en métaphase I que les
chromosomes homologues répliqués sont disposés par paires (tétrades) sur la plaque équatoriale. Les membres des paires de chromosomes
homologues répliqués se séparent au cours de l’anaphase I et, par conséquent, les cellules flles sont haploïdes. Les échanges de couleurs
entre les chromatides non sœurs illustrent les enjambements qui se produisent au cours de la méiose I.
et migre vers un pôle. Durant l’anaphase II de la méiose et TABLEAU 3.4 Comparaison de la méiose I avec la mitose
durant l’anaphase de la mitose, les centromères des chromo
Méiose I Mitose
somes répliqués se séparent et ce sont les chromatides sœurs,
maintenant appelées chromosomes fls, qui se dirigent vers Prophase I Prophase
chacun des pôles. Synapsis des chromosomes Absence de synapsis
homologues répliqués ormant
des tétrades
Les mécanismes de la méiose II comparés avec ceux
Métaphase I Métaphase
de la mitose Les paires de chromosomes Les chromosomes répliqués
Les événements de la méiose II sont semblables à ceux de la homologues (répliqués) s’alignent s’alignent individuellement sur la
sur la plaque équatoriale. plaque équatoriale.
mitose, sau qu’en méiose II le noyau des cellules est haploïde et
non diploïde. Si la cellule mère a 16 chromosomes, alors chaque Anaphase I Anaphase
Les membres de chaque paire de Les chromatides sœurs se séparent
cellule en méiose II possède 8 chromosomes, et chaque cellule chromosomes homologues (répli- et deviennent des chromosomes
flle a 8 chromosomes également. qués) se séparent l’un de l’autre. fls qui migrent vers les pôles.
Les tableaux suivants permettent de comparer séparément Télophase I et cytocinèse Télophase et cytocinèse
la méiose I TABLEAU 3.4 et la méiose II TABLEAU 3.5 avec la Deux cellules flles haploïdes, Deux cellules flles diploïdes,
diérentes de la cellule mère identiques à la cellule mère
mitose.
CHAPITRE 3 La cellule : anatomie et physiologie 97
TABLEAU 3.5 Comparaison de la méiose II avec la mitose 3.8 La synthèse des protéines
Méiose II Mitose
Avant de présenter les mécanismes de la synthèse des pro
Prophase II Prophase téines, il aut réviser la structure des protéines.
Absence d’appariement Absence d’appariement
des chromosomes homologues des chromosomes homologues
(répliqués) (répliqués) 3.8.1 Un rappel sur la structure et la
Métaphase II Métaphase fonction des protéines
Les chromosomes répliqués Les chromosomes répliqués
en nombre haploïde s’alignent en nombre diploïde s’alignent
Les protéines se composent de sousunités appelées acides
individuellement sur la plaque individuellement sur la plaque aminés ; il en existe 20 sortes, présentées dans le tableau ci
équatoriale. équatoriale. dessous TABLEAU 3.6. Les protéines dièrent les unes des
autres par le nombre et la séquence des acides aminés qui les
Anaphase II Anaphase
composent. La fgure 2.21 (p. 47) montre comment la séquence
Les chromatides sœurs se Les chromatides sœurs se
séparent et deviennent des séparent et deviennent des des acides aminés dans une protéine est responsable de sa
chromosomes fls qui migrent ch romosomes fls qui migrent orme tridimensionnelle caractéristique.
vers les pôles. vers les pôles.
On trouve des protéines dans toutes les parties de l’orga
Télophase II et cytocinèse Télophase et cytocinèse nisme ; certaines ont un rôle structural, comme la kératine
Quatre cellules flles Deux cellules flles des cheveux, d’autres ont un rôle onctionnel. Ainsi, les pro
haploïdes, diérentes de la diploïdes, identiques à la
téines de reconnaissance, enchâssées dans la membrane
cellule mère cellule mère
plasmique, permettent au système immunitaire de distin
guer les cellules appartenant à l’organisme de celles qui lui
sont étrangères.
Vérifiez vos progrès
Répondez aux questions suivantes à l’aide des choix pro- TABLEAU 3.6 Acides aminés
posés ci-dessous.
Acide aminé Abréviation Acide aminé Abréviation
a. La mitose.
Alanine Ala Leucine Leu
b. La méiose.
Arginine Arg Lysine Lys
c. Aucun des deux modes de divisions.
Asparagine Asn Méthionine Met
d. Les deux modes de divisions.
Aspartate Asp Phénylalanine Phe
30. Quel mode de division produit quatre cellules flles ?
Cystéine Cys Proline Pro
31. Dans quel mode de division observe-t-on des
chromosomes répliqués appariés ? Glutamine Gln Sérine Ser
32. Quel mode de division s’eectue de açon Glutamate Glu Thréonine Thr
incontrôlée dans les cas de cancer ?
Glycine Gly Tryptophane Trp
33. a) Quel mode de division conserve le nombre
de chromosomes ? Histidine His Tyrosine Tyr
R1 R2 R3
triplet (AUG), nommé codon de départ. Celuici désigne en
même temps l’acide aminé méthionine (Met). Cela signie que
Arginine Tyrosine Tryptophane tous les nouveaux polypeptides commencent par une Met ; cet
acide aminé sera retiré plus tard si nécessaire. Il aut égale
FIGURE 3.34 ment noter que deux codons ou plus peuvent correspondre à un
Vue d’ensemble de la synthèse des protéines ❯ La
même acide aminé ; c’est la redondance du code. Par exemple,
transcription se déroule lorsqu’une séquence de nucléotides
de l’ADN sert de modèle pour la synthèse d’un ARNm. (Il faut il existe six codons synonymes pour la leucine. Cela accorde
rappeler que dans l’ARN la base uracile [U] remplace la base T, une certaine protection contre des mutations nuisibles pouvant
qui n’est présente que dans l’ADN.) La traduction se fait quand modier la séquence des bases. Touteois, aucun codon ne cor
une séquence de codons de l’ARNm détermine la séquence respond à deux acides aminés diérents. Ainsi, le codon AUC
d’acides aminés du polypeptide.
ne code que pour l’isoleucine et pour aucun autre acide aminé.
Tous les êtres vivants ont, à quelques exceptions près,
transposée dans une séquence de nucléotides de l’ARN messa le même code génétique. Cela permet de penser que ce code
ger (ARNm), c’estàdire qu’il se orme une molécule d’ARNm remonte aux tout premiers organismes et que tous les êtres
complémentaire à un segment d’ADN. vivants, passés et actuels, sont apparentés.
L’ADN est comparable à un grand livre de recettes pour
abriquer des protéines. Parce qu’elle est très précieuse et 3.8.3 La transcription
qu’elle doit être conservée, la recette originale de chaque pro
Au cours de la transcription, un segment d’ADN, nommé
téine ne peut pas quitter le noyau. Une copie en est d’abord aite
gène, sert de modèle pour la synthèse d’une molécule d’ARN.
sous la orme d’un ARNm ; la copie se rend ensuite au centre de
Il existe diérents types de gènes ; certains codent pour la
production (les ribosomes dans le cytoplasme) pour préparer
synthèse d’ARNr, d’autres pour la synthèse d’ARN de trans
le mets, c’estàdire une protéine.
ert (ARNt), type d’ARN impliqué dans la seconde étape de
Un processus de traduction est nécessaire à la synthèse la synthèse des protéines, et d’autres encore permettent de
des protéines. En principe, la traduction est une activité qui abriquer de l’ARNm. Ici, l’accent sera mis sur les gènes trans
consiste à transormer une inormation d’une langue d’origine crits en ARNm.
en une autre langue. On peut s’aider, pour ce aire, d’un dic
tionnaire. Dans le cas présent, la séquence de nucléotides de
l’ARNm est traduite en une séquence d’acides aminés à l’aide
INTÉGRATION STRATÉGIE POUR MIEUX APPRENDRE
du dictionnaire du code génétique. Le processus de transcription peut se comparer à l’action de
copier une recette. L’ADN est alors le livre de recettes et le
Le code génétique gène correspond à une recette précise. Le livre de recettes
est ouvert, la recette est transcrite, puis le livre de recettes est
Après avoir pris conscience qu’une séquence de nucléotides refermé. La recette copiée est sur une feuille détachée qui
d’ARNm correspondait à une séquence d’acides aminés, les peut être déplacée et manipulée plus aisément.
chercheurs ont voulu savoir comment les 4 bases (A, C, G et
CHAPITRE 3 La cellule : anatomie et physiologie 99
C
GUA GCA GAA GGA A C G
de façon que leur séquence
Valine Alanine Glutamate Glycine soit complémentaire à celle
GUG GCG GAG GGG A T du brin codant.
G
Valine Alanine Glutamate Glycine
A A T
FIGURE 3.35 ARN polymérase
C C G
Code génétique ❯ Chacun des codons de l’ARNm, représenté
Brin d’ADN codant
par trois lettres majuscules correspondant à la première, la G C
deuxième et la troisième base azotée du triplet, est situé dans un G
U A
rectangle blanc. Sous le codon se trouve le nom de l’acide aminé
auquel il correspond. Pour déterminer à quel acide aminé T G
correspond le codon CAU, par exemple, il aut trouver dans le C
tableau le point d’intersection entre les lettres C, A et U. On C
C
cherche d’abord la première lettre dans la colonne de gauche, puis
T
Brin d’ADN
la seconde dans la ligne du haut et, fnalement, la troisième dans la U
non codant (inactif)
C
colonne de droite. En suivant cette méthode, on voit que CAU G
correspond à l’acide aminé histidine. A T
A
C G
T A
jusqu’aux ribosomes FIGURE 3.37, où ils sont assemblés pour De ce qui précède, on peut comprendre que la suite
ormer une protéine. Chaque molécule d’ARNt porte à l’une des codons d’ARNm détermine l’ordre dans lequel les
de ses extrémités un acide aminé spéciique et orme un ARNtacides aminés s’attachent au ribosome et, par voie
complexe ARNtacide aminé. L’autre extrémité de l’ARNt de conséquence, l’enchaînement précis des acides ami
porte un anticodon, c’estàdire un groupe de trois bases nés constituant la protéine. Une erreur dans l’ARNm, à
complémentaires à celles d’un codon d’ARNm. Ainsi, l’ARNt cause d’une mutation dans l’ADN, peut se traduire par la
portant l’anticodon CUG se lie au codon GAC de l’ARNm. synthèse d’une protéine anormale. La onction de cette der
Pour connaître l’identité de l’acide aminé lié à cet ARNt, il nière peut être touchée, allant même, dans certains cas,
aut regarder le codon de l’ARNm (et non l’anticodon !) et jusqu’à causer des maladies.
consulter le code génétique (igure 3.35, page précédente).
Comme l’ARNt, le ribosome est un acteur important de
Ce dernier indique que le codon GAC correspond à l’acide
la traduction. Il se compose d’une grosse et d’une petite sous
aminé aspartate (Asp). C’est donc lui qui sera porté par cet
unités qui s’assemblent dans le cytoplasme juste avant le
ARNt. Voici d’autres exemples :
début de la synthèse des protéines. Chaque ribosome présente
un site de liaison pour l’ARNm et trois sites de liaison pour des
Codon Anticodon Acide aminé ARNt, les sites A, P et E. Le site A reçoit un ARNt portant le
ACC UGG Thréonine nouvel acide aminé à ajouter, le site P accueille l’ARNt lié au
polypeptide en cours de synthèse, et le site E est celui à partir
AGU UCA Sérine
duquel l’ARNt quitte le ribosome (fgure 3.37).
AAA UUU Lysine
Les étapes de la traduction
La traduction d’un ARNm en vue de la synthèse d’un polypep
INTÉGRATION STRATÉGIE POUR MIEUX APPRENDRE tide comprend trois étapes : l’initiation, l’élongation et la ter
La traduction peut se comparer à la préparation d’un mets. minaison FIGURE 3.38 .
Le ribosome est la cuisine, l’ARNm est le che cuisinier et les • L’initiation (a.) Au cours de l’initiation, l’ARNm se lie à la
ARNt sont ses assistants ; les acides aminés sont les ingré- petite sousunité ribosomique. Le codon de départ est placé
dients et la protéine est le mets cuisiné. Les assistants ARNt
visàvis du site P. Un ARNt se lie, par des liaisons hydrogène,
apportent les ingrédients (les acides aminés) à la cuisine et
les incorporent à la recette, comme le che le leur indique,
au codon de départ (AUG) grâce à son anticodon UAC. Cet
afn de produire le mets, une protéine. La recette exécutée a ARNt porte l’acide aminé Met. L’initiation se termine quand
préalablement été copiée (transcription) par le che à partir la grosse sousunité ribosomique vient s’unir à l’ensemble. Le
d’un grand livre conservé dans sa bibliothèque (le noyau). site A est alors prêt à recevoir l’ARNt portant le nouvel acide
aminé à ajouter.
Grosse sous-unité
ribosomique Met
Ser
Polypeptide Ala
Trp Asp
Acide aminé
Val
ARNt au site P
Site A
Site E ARNt
Anticodon Codon
CA U
GU A GA C C
Petite sous-unité ARNm U
ribosomique G
Anticodon
a. Vue latérale d’un ribosome montrant b. Structure et fonction de la grosse sous-unité c. Structure et fonction
l’ARNm et un polypeptide en cours ribosomique de l’ARNt
de synthèse
FIGURE 3.37
Structure et fonction des ribosomes et de l’ARNt ❯ Les ribosomes sont le site de la synthèse des protéines.
a. Un ARNm est enflé entre les deux sous-unités ribosomiques, et l’on distingue le polypeptide en croissance.
b. Le ribosome possède trois sites de liaison, A, P et E, qui permettent aux codons de l’ARNm de se lier aux anticodons de l’ARNt. Un ARNt
portant un polypeptide en croissance occupe le site P, et un ARNt portant le prochain acide aminé à ajouter viendra bientôt au site A. Une ois
qu’un ARNt a accompli sa tâche, il quitte le ribosome par le site E.
c. Un complexe ARNt-acide aminé s’approche du ribosome. Il va se poser sur le site A, et son anticodon CUG va se lier au codon GAC.
CHAPITRE 3 La cellule : anatomie et physiologie 101
FIGURE 3.39
Synthèse des protéines ❯ Les deux étapes nécessaires à la synthèse des protéines sont la transcription, qui se déroule dans le noyau, et la
traduction, qui s’eectue à l’aide des ribosomes, dans le cytoplasme.
diérentes. Dans la nature, les enzymes de restriction b) Les bactéries transormées, c’estàdire celles qui ont
protègent les bactéries en coupant tout ADN étranger qui absorbé le plasmide recombiné, peuvent maintenant
les inecte. En laboratoire, on peut les utiliser comme des synthétiser une protéine, comme l’insuline, ce qu’elles
ciseaux moléculaires pour couper de l’ADN à des endroits ne pouvaient pas aire auparavant.
précis. Par exemple, l’enzyme de restriction appelée EcoRI
reconnaît la séquence de bases GAATTC et la coupe tou
jours entre G et A :
Site de 1 L’ADN portant le gène d’intérêt
coupure et un plasmide sont retirés de
A G A A T T C G C le
leur cellule respective.
Segment
d’ADN T C T T A A G C G
Enzyme de restriction
Cellule humaine Bactérie
A A T T C G C ADN humain Plasmide
(vecteur)
Extrémités cohésives G C G
A G
2 Une enzyme de
T C T T A A Gène restriction coupe
de l’insuline les ADN humain et
plasmidique.
Quand elle coupe les brins d’ADN de açon décalée,
comme dans l’exemple précédent, l’enzyme de restriction 3 L’ADN ligase scelle le gène
crée des extrémités cohésives. Cellesci peuvent se lier de l’insuline dans le plasmide.
3.2 L’organisation Les cellules procaryotes sont les premières apparues et les cellules eucaryotes auraient évolué
cellulaire eucaryote à partir de celles-ci.
La cellule humaine est entourée par une membrane plasmique et possède un noyau central.
Entre la membrane plasmique et le noyau se trouve le cytoplasme, qui contient divers organites
ayant des onctions précises.
3.3 La membrane La membrane plasmique est une bicouche de phospholipides qui régule de açon sélective
plasmique et le passage de molécules et d’ions vers l’intérieur et l’extérieur de la cellule. Elle contient du
cholestérol et des protéines enchâssés qui permettent à certaines substances de la traverser.
le transport D’autres protéines servent, entre autres, de récepteurs ou d’enzymes. Toutes ces molécules
membranaire sont organisées à la manière d’une mosaïque uide.
Le passage de molécules vers l’intérieur ou l’extérieur de la cellule peut être acti ou passi.
3.3.1 Le transport passif
• Ce type de transport ne requiert pas d’énergie, car il s’eectue dans le sens du gradient de
concentration.
• La diusion simple permet aux molécules solubles dans les lipides de traverser la membrane
en passant entre les phospholipides.
• La diusion acilitée s’eectue à l’aide de canaux ou de transporteurs protéiques. Elle est
employée par les petites molécules qui ne sont pas solubles dans les lipides.
• L’osmose est la diusion simple de l’eau à travers une aquaporine.
3.3.2 Le transport actif
• Ce type de transport demande de l’énergie sous orme d’ATP, car il va à l’encontre du gra-
dient de concentration.
• Les pompes à solutés accumulent des solutés d’un côté de la membrane cellulaire au détri-
ment de l’autre.
• Le transport vésiculaire comprenant l’endocytose et l’exocytose permet de aire entrer des
substances volumineuses dans les cellules ou de les aire sortir de celles-ci.
3.6 Le métabolisme Le métabolisme comprend toutes les réactions chimiques se produisant dans une cellule.
cellulaire Il inclut l’anabolisme (synthèse) et le catabolisme (dégradation). Les réactions anaboliques
consomment de l’énergie et les cataboliques en libèrent.
3.6.1 Les enzymes et les coenzymes
• Une enzyme est une protéine dont la fonction est d’accélérer la vitesse des réactions. Les
enzymes accueillent sur leur site actif des molécules de réactifs, nommées substrats, et les
transforment en molécules de produits sans être elles-mêmes modiées par la réaction.
• Les coenzymes sont des particules non protéiques, souvent des vitamines, qui aident à
l’activité enzymatique.
3.6.2 La respiration cellulaire
• La respiration cellulaire utilise l’O2 que nous respirons pour convertir l’énergie du glucose que
nous mangeons en énergie contenue dans des molécules d’ATP. Au cours de ce processus,
du CO2 et de l’eau sont libérés.
• La respiration cellulaire comprend trois voies : la glycolyse, le cycle de l’acide citrique et la
phosphorylation oxydative. De ces trois voies, la dernière est la plus importante, car elle
produit presque toute l’ATP fournie par la respiration cellulaire. Les deux premières voies ne
servent pour ainsi dire qu’à approvisionner la troisième en matériaux.
• Dans la cellule, les réactions anaboliques et cataboliques sont toujours couplées. Par
exemple, le catabolisme du glucose libère de l’énergie pour recharger l’ATP. L’énergie de
l’ATP peut alors être utilisée pour faire de l’anabolisme.
3.7 La division cellulaire Les cellules somatiques, qui englobent toutes les cellules corporelles sauf les gamètes,
sont obtenues par mitose. Les gamètes, qui correspondent aux spermatozoïdes et aux
ovules, sont obtenus par méiose.
3.7.1 La mitose et les cellules somatiques
• Les cellules somatiques subissent, au cours de leur vie, une série de transformations consti-
tuant le cycle cellulaire. Celui-ci s’effectue de façon continue et comprend quatre étapes :
G1, S, G2 (les phases de l’interphase) et M (comprenant la mitose proprement dite et la
cytocinèse).
• Au cours de la phase G1, la cellule produit des copies de ses organites, synthétise des pro-
téines et accumule les matériaux nécessaires à la synthèse de l’ADN.
106 PARTIE I L’introduction
• Au cours de la phase S, l’ADN est répliqué. Pour ce faire, l’ADN se déroule et s’ouvre
an d’utiliser chaque vieux brin comme un modèle pour en fabriquer un nouveau. À la n
de ce processus semi-conservateur, deux molécules d’ADN identiques sont obtenues.
Elles constituent les chromatides sœurs du chromosome répliqué. Un centromère les
retient ensemble.
• Au cours de la phase G2, la cellule synthétise les protéines nécessaires à la division
cellulaire.
• La mitose est un mode de division cellulaire qui garantit que les cellules somatiques
auront le même nombre de chromosomes (2n) et qu’elles auront toutes des chromo-
somes identiques. Les phases de la mitose sont la prophase, la métaphase, l’anaphase
et la télophase.
Pour conclure…
Au cours des mois suivants, Marie et Kevin consacrent des la bêta-hexosaminidase A pouvait réduire la concentration de
heures à l’étude des causes et des traitements de la maladie de gangliosides. Même si la recherche est toujours en cours, il
Tay-Sachs. Ils apprennent qu’elle est causée par une mutation s’agit là d’un élément d’inormation prometteur pour Marie et
qui limite la production de bêta-hexosaminidase, une enzyme Kevin.
incorporée dans les lysosomes nouvellement ormés par le
Mais ce n’est pas le seul. Il y a d’autres pistes (NTSAD, 2013). On
complexe golgien. La onction de cette enzyme est de dégrader
a testé l’efcacité d’un inhibiteur de substrat, le ZavescaMD
un type précis de chaînes d’acides gras nommées gangliosides.
(miglustat). Ce type de molécules peut théoriquement diminuer
Ceux-ci jouent un rôle important au début de la ormation des
la quantité de substrat (ici, les gangliosides) qui s’accumule
neurones dans l’encéphale. La maladie de Tay-Sachs apparaît
dans les lysosomes. Malheureusement, les essais cliniques à ce
quand il y a une accumulation excessive de gangliosides dans
sujet n’ont pas été concluants.
les neurones.
On s’intéresse aussi à la possibilité de restaurer l’activité enzy-
Même si le pronostic est mauvais au départ – très peu d’en-
matique. Par exemple, des gens atteints d’une orme particu-
ants atteints de la maladie de Tay-Sachs vivent au-delà de
lière de la maladie de Tay-Sachs, qui apparaît tardivement,
l’âge de quatre ans –, les parents veulent savoir si les progrès
pourraient bénéfcier d’une molécule qui aide l’enzyme déec-
d’une branche de la médecine appelée thérapie génique pour-
tueuse à adopter une orme tridimensionnelle adéquate et donc
raient prolonger la vie de leur enant. La thérapie génique
à retrouver ses onctions.
consiste à introduire une version correcte du gène dans des
cellules précises, dans le but de restaurer la onction perdue. On considère également la possibilité d’employer des cellules
Certaines des premières études utilisant des souris comme souches pour traiter les personnes atteintes. Sachant tout cela,
modèle expérimental ont montré que l’introduction dans les Marie et Kevin se voient déjà moins seuls devant la maladie de
neurones de l’encéphale d’une copie active du gène qui produit leur enant.
108 PARTIE I L’introduction
QUESTION DE VOCABULAIRE
Quel terme décrit le mieux chacun des énoncés suivants ?
a. Nom donné au modèle décrivant la structure de la membrane g. Nom de la phase de la respiration cellulaire qui produit beaucoup
cellulaire. d’ATP.
b. Diusion de l’eau à travers une membrane sélectivement perméable. h. Substance sur laquelle une enzyme exerce son activité.
c. Caractéristique de la membrane permettant à certaines subs- i. Synonyme de cellule reproductrice.
tances de passer, mais empêchant le passage de certaines autres. j. Processus qui permet la ormation de deux molécules d’ADN
d. Type de transport vésiculaire permettant la sortie de substances à identiques.
l’extérieur de la cellule. k. Cellule ayant un nombre n de chromosomes ; chez l’être humain,
e. Organite responsable de la production d’ATP par la respiration n = 23.
cellulaire. l. Étape de la synthèse des protéines aisant intervenir l’ARNt.
f. Système comprenant plusieurs structures, dont le RER, le REL, le m. Séquence de trois nucléotides d’une molécule d’ARNm codant
complexe golgien et les lysosomes. pour un acide aminé.
QUESTIONS DE RÉVISION
1. Exposez les trois dogmes de la théorie cellulaire. (p. 62) 19. Expliquez pourquoi les mots « transcription » et « traduction »
2. Quel type de microscope devrait-on utiliser pour observer le com- sont des termes appropriés pour les activités qu’ils décrivent.
portement natatoire d’un microorganisme agellé ? Expliquez (p. 97-98)
votre choix. (p. 63-64) 20. Si un brin d’ADN a les séquences de bases suivantes : TAC AAT
3. Qu’est-ce qu’une glycoprotéine ? Quelles onctions les protéines AAA CGT GTC ATT, quels sont alors les codons de l’ARNm, les anti-
(y compris les glycoprotéines) remplissent-elles dans la mem- codons de l’ARNt et la séquence des acides aminés ? (p. 98-100)
brane plasmique ? (p. 66) 21. La théorie cellulaire stipule que :
4. Dans quel type de solution une cellule se ratatinera-t-elle : hyper- a. les cellules apparaissent en tant qu’organites, et les molécules
tonique, hypotonique ou isotonique ? Expliquez votre raisonne- se regroupent de açon organisée ;
ment. (p. 69-70) b. le onctionnement normal d’un organisme ne dépend pas de
5. Qu’est-ce que l’endocytose et l’exocytose, et comment se ses cellules individuelles ;
déroulent-elles ? (p. 71-72) c. la cellule est l’unité ondamentale de la vie chez tous les êtres
vivants ;
6. Décrivez la structure et la onction des organites suivants : noyau,
nucléole, ribosomes, RE (rugueux et lisse), complexe golgien, d. seuls les animaux sont aits de cellules.
lysosomes et mitochondries. (p. 73-76) 22. La petite taille des cellules peut être mise en relation avec :
7. Décrivez la structure et la onction du cytosquelette. (p. 76-77) a. le ait qu’elles se reproduisent par elles-mêmes ;
8. Défnissez enzyme et coenzyme. Expliquez le mécanisme de l’ac- b. une surace adéquate pour l’échange de substances ;
tion enzymatique. (p. 80) c. leur grande souplesse.
9. Nommez les principales coenzymes nécessaires au déroulement d. Toutes ces réponses sont correctes.
de la respiration cellulaire et donnez leur rôle précis. (p. 80-83) 23. Un phospholipide a une tête et deux queues. Les queues se
10. Quelle est l’utilité des électrons et des ions H+ quant à la produc- trouvent :
tion d’ATP par l’ATP synthétase ? (p. 81-83) a. sur les suraces de la membrane ;
11. Nommez les réactions de la respiration cellulaire qui servent b. à l’intérieur de la membrane ;
essentiellement à arracher des atomes d’hydrogène au glucose. c. là où l’environnement est hydrophobe.
(p. 82-83) d. Les réponses b. et c. sont correctes.
12. Décrivez les deux parties du cycle cellulaire. (p. 85-90) 24. La diusion acilitée dière de la diusion simple parce qu’elle :
13. Quelle est la onction du useau de division ? (p. 90) a. implique l’utilisation passive d’une protéine de transport ;
14. Quelle est l’importance de la mitose et comment le cycle cellulaire b. implique l’utilisation active d’une protéine de transport ;
est-il régulé ? (p. 90) c. déplace une molécule d’une aible concentration vers une
15. Comment les termes « diploïde » (2n) et « haploïde » (n) s’ap- orte concentration ;
pliquent-ils à la méiose ? (p. 91-92) d. implique l’utilisation de molécules d’ATP.
16. Quelle est l’importance de la méiose ? (p. 91-92) 25. Lorsqu’on place une cellule dans une solution hypotonique :
17. Nommez et décrivez les événements qui se déroulent durant la a. le soluté sort de la cellule pour équilibrer la concentration des
méiose I et la méiose II. (p. 92-95) deux côtés de la membrane ;
18. Comparez la mitose avec la méiose I et avec la méiose II. (p. 95-96) b. l’eau sort de la cellule ;
CHAPITRE 3 La cellule : anatomie et physiologie 109
Mitose
d. la synthèse des lipides. Télophase
Prophase
29. Le site acti d’une enzyme : d.
a.
d. Les réponses b. et c. sont correctes.
b.
30. Utilisez les termes suivants pour légender ce schéma : chaîne glu-
cidique, flaments du cytosquelette, tête hydrophile, queues hydro-
phobes, protéine (utilisé deux ois), bicouche de phospholipides.
a.
Liquide extracellulaire
b.
a.
b. c.
c. d.
d.
37. Associez chacun des énoncés de la colonne de gauche à l’inter-
f. phase ou à l’une des phases de la mitose de la colonne de droite.
g.
e. a. Métaphase 1. Début d’apparition des fbres du useau
Cytoplasme b. Interphase 2. Réplication de l’ADN
c. Télophase 3. Alignement des chromosomes répli-
d. Prophase qués à l’équateur
31. Utilisez les termes suivants pour légender ce diagramme : subs-
e. Anaphase 4. Les chromosomes répliqués devien-
trats, enzyme (utilisé deux ois), site acti, produit, complexe
nent visibles.
enzyme-substrats.
5. Le centromère se sépare, et les chro-
matides vont vers chacun des pôles.
b. Formation de
e. la liaison c. 6. La cytocinèse se déroule durant cette
phase.
a.
7. Les chromosomes reprennent leur
f. apparence de chromatine.
d. 38. Si une cellule mère possède 18 chromosomes avant la mitose,
combien de chromosomes auront chacune des cellules flles ?
32. Quelle voie de la respiration cellulaire utilise l’O2 ? a. 18. c. 9.
a. La glycolyse. b. 36. d. 27.
b. Le cycle de l’acide citrique.
39. Chez les humains, la mitose est nécessaire pour :
c. La phosphorylation oxydative.
a. la croissance et la réparation des tissus endommagés ;
d. Les réponses a. et b. sont correctes.
b. la ormation des gamètes ;
33. Si une substance créait un trou dans la membrane interne de la c. le maintien du nombre de chromosomes dans les cellules
mitochondrie, quel processus s’arrêterait ? corporelles.
a. Le transport d’électrons le long de la chaîne. d. Les réponses a. et c. sont correctes.
110 PARTIE I L’introduction
40. Si une cellule mère a 18 chromosomes, comment ceux-ci seront-ils 46. Lequel des événements suivants assure le maintien de la diversité
disposés à l’équateur de la cellule durant la métaphase mitotique ? génétique ?
a. Alignement individuel de 18 chromosomes répliqués disposés a. L’alignement indépendant des chromosomes répliqués durant
de açon aléatoire. la métaphase I.
b. Neu chromosomes répliqués disposés en tétrades et de açon b. L’enjambement durant la prophase I.
aléatoire. c. La séparation des chromatides sœurs durant l’anaphase II.
c. Alignement individuel de 18 chromosomes répliqués disposés d. Les réponses a. et b. sont correctes.
en ordre, de 1 à 18.
47. L’enzyme responsable de l’addition de nouveaux nucléotides à
d. Les chromosomes maternels répliqués (1 à 9) d’un côté, et les une chaîne d’ARN en croissance au cours de la transcription de
chromosomes paternels répliqués (1 à 9) de l’autre côté. l’ADN est :
41. L’enjambement s’eectue entre : a. une ADN ligase ; c. une ADN polymérase ;
a. les chromatides sœurs du même chromosome répliqué ; b. une ARN polymérase ; d. des ribozymes.
b. les chromatides de chromosomes non homologues ; 48. Au cours de la synthèse des protéines, un anticodon de l’ARNt
c. les chromatides non sœurs d’une paire de chromosomes s’apparie avec :
homologues. a. des acides aminés dans le polypeptide ;
d. Les réponses b. et c. sont correctes. b. des bases de l’ADN ;
42. Durant la métaphase de la méiose I, on observe à l’équateur de la c. des bases de l’ARNr ;
cellule : d. des bases de l’ARNm.
a. des chromosomes répliqués disposés en ordre de grandeur ;
49. Laquelle de ces associations ne compare pas correctement l’ADN
b. des chromosomes répliqués, mais non appariés et en ordre avec l’ARN ?
aléatoire ;
ADN ARN
c. des paires de chromosomes homologues (répliqués) en ordre
a. Contient la base T. Contient la base U.
aléatoire ;
b. Molécule à simple brin. Molécule à double brin.
d. des paires de chromosomes homologues (répliqués), ceux de
la mère étant d’un côté, ceux du père, de l’autre. c. Présent uniquement Présent dans le noyau et dans
dans le noyau. le cytoplasme.
43. Complétez la phrase. Les produits fnaux de la ________ sont des
d. Le sucre est du Le sucre est du ribose.
cellules ________.
désoxyribose.
a. mitose, diploïdes
50. Le processus de conversion de l’inormation contenue dans la
b. méiose, haploïdes
séquence de nucléotides de l’ARN en une séquence d’acides ami-
c. méiose, diploïdes nés est appelé :
d. Les réponses a. et b. sont correctes. a. transcription ;
44. Si une cellule mère a 22 chromosomes, les cellules flles auront, à b. traduction ;
la suite de la méiose II : c. réplication.
a. 22 chromosomes ;
51. Voici un segment d’ADN. (Il aut se rappeler qu’un seul brin est
b. 44 chromosomes ; transcrit.) Quels sont a. les codons d’ARNm, b. les anticodons
c. 11 chromosomes. d’ARNt et c. la séquence des acides aminés ?
d. Chacune de ces réponses pourrait être juste. Brin codant
45. Laquelle des fgures ci-dessous illustre la métaphase de
la méiose I ?
T G A G G A C T T A C G T T T
A C T C C T G A A T G C A A A
2. Les petites cellules ont un plus grand rapport surace/volume et 4. Noyau, membrane plasmique et cytoplasme.
donc une meilleure capacité à transporter des matériaux vers l’in- 5. Une cellule procaryote ne possède pas de véritable noyau, c’est-
térieur ou vers l’extérieur. à-dire que l’ADN, bien que placé au centre de la cellule, n’est pas
CHAPITRE 3 La cellule : anatomie et physiologie 111
entouré par une enveloppe, comme c’est le cas dans une cellule 21. Si une personne ne peut plus respirer, elle n’obtient plus d’O2. Le
eucaryote. rôle de l’O2 dans l’organisme est d’être un réacti de la respira-
6. Elle est ormée d’une bicouche de phospholipides dans laquelle sont tion cellulaire. Si un réacti est manquant, la respiration cellulaire
enchâssées des protéines et des molécules de cholestérol (modèle cesse. Par conséquent, la production d’ATP cesse aussi et sans
de la mosaïque uide) ; sa onction est de maintenir la cellule intacte énergie, les cellules meurent, tout comme l’organisme.
et de permettre le passage sélecti de molécules et d’ions. 22. G1, S, G2.
7. a) Diusion simple, diusion acilitée, osmose, transport acti par 23. G1 : les organites sont répliqués, et la cellule accumule les maté-
pompe et transport vésiculaire. riaux nécessaires à la synthèse de l’ADN ; S : l’ADN se réplique ; G 2 :
b) Passis : diusion simple, diusion acilitée et osmose ; actis : les protéines nécessaires à la division cellulaire sont synthétisées.
transport acti par pompe et transport vésiculaire. 24. Il est identique.
8. a) Une solution isotonique a la même concentration de soluté que 25. Prophase : la chromatine se condense en chromosomes, la
l’intérieur de la cellule ; une solution hypotonique a une concen- membrane nucléaire et le nucléole disparaissent ; métaphase :
tration inérieure à celle de la cellule, et une solution hyperto- les chromosomes répliqués s’alignent à l’équateur de la cellule ;
nique possède une concentration supérieure à celle de la cellule. anaphase : les chromatides se séparent, et les chromosomes
b) Solution isotonique : la orme de la cellule reste la même ; solution fls migrent vers chacun des pôles ; télophase : les enveloppes
hypotonique : la cellule absorbe de l’eau, gone et peut même écla- nucléaires se orment autour des amas de chromatine.
ter ; solution hypertonique : la cellule perd de l’eau et se ratatine. 26. Au cours de la cytocinèse, un anneau contractile étrangle la cel-
9. Noyau : renerme l’inormation génétique qui détermine la lule, puis la sépare en deux.
séquence des acides aminés des protéines abriquées dans la 27. Chaque cellule flle contient la moitié des chromosomes de la
cellule ; ribosomes : site de la synthèse des protéines. cellule mère.
10. RER : modifcation des protéines par ajout de petites chaînes glu- 28. En prophase I, il y a enjambement entre les chromosomes homo-
cidiques, s’il y a lieu ; complexe golgien : maturation, emballage et logues répliqués ; en métaphase I, il y a un alignement aléatoire
sécrétion. des chromosomes homologues répliqués.
11. REL : synthèse des phospholipides des membranes ; dans le tissu 29. Méiose I : les chromosomes homologues s’apparient, puis se
adipeux, il produit des triglycérides ; dans les testicules, il participe séparent ; méiose II : les chromatides sœurs se séparent, produi-
à la synthèse de la testostérone ; dans le oie, il aide à détoxiquer sant quatre cellules ayant un nombre haploïde de chromosomes.
les médicaments et les drogues en plus de participer à la libération
de molécules de glucose dans le sang. Lysosomes : usionnent 30. b. 31. b. 32. a. 33. a) a ; b) b.
avec des vésicules ou des organites usés et en digèrent le contenu. 34. a. 35. b. 36. b. 37. a.
12. Elles déplacent des molécules du RE vers d’autres parties de la cel- 38. Il s’agit d’une chaîne d’acides aminés ayant une confguration
lule, le complexe golgien ou la membrane plasmique, par exemple. tridimensionnelle.
13. Le noyau, la membrane plasmique, les ribosomes, le RER, le REL, 39. La transcription (synthèse d’ARNm) et la traduction (synthèse d’un
le complexe golgien. polypeptide).
14. Les microtubules, les flaments d’actine et les flaments
QUESTION DE VOCABULAIRE
intermédiaires.
a. Modèle de la mosaïque uide ; b. Osmose ; c. Perméabilité
15. Les microtubules.
sélective ; d. Exocytose ; e. Mitochondrie ; f. Système
16. Le cytosquelette aide à maintenir la orme de la cellule et ancre endomembranaire ; g. Phosphorylation oxydative ; h. Substrat ;
les organites ou assure leur déplacement ; les cils provoquent un i. Gamète ; j. Réplication de l’ADN ; k. Haploïde ; l. Traduction ;
mouvement (balayer les débris dans les voies respiratoires, par m. Codon.
exemple, ou aire avancer l’ovule dans la trompe utérine).
QUESTIONS DE RÉVISION
17. Une enzyme est une molécule protéique dotée d’un site acti spé-
cifque qui accélère une réaction métabolique ; une coenzyme 21. c ; 22. b ; 23. d ; 24. a ; 25. c ; 26. a2-b4-c1-d3 ; 27. c ; 28. c ;
est une molécule qui n’est pas de nature protéique et qui assiste 29. d ; 30. a. Chaîne glucidique ; b. Tête hydrophile ; c. Bicouche
l’activité d’une enzyme. de phospholipides ; d. Queues hydrophobes ; e. Filaments du
cytosquelette ; f. Protéine membranaire (canal protéique) ; g. Protéine
18. Parce que c’est dans la mitochondrie que se déroule la phospho-
membranaire ; 31. a. Site acti ; b. Substrats ; c. Produit ; d. Enzyme ;
rylation oxydative, voie qui ournit la plus grande partie de l’ATP
e. Complexe enzyme-substrats ; f. Enzyme ; 32. c ; 33. d ; 34. b ;
ormée.
35. b ; 36. a. Phase G1 : la croissance des cellules et la réplication des
19. Des glucides que l’on consomme dans notre nourriture. Après organites ; b. Phase S : la réplication de l’ADN ; c. Phase G2 : la cellule
avoir été digéré, un glucide comme l’amidon procure des milliers se prépare à se diviser ; d. Phase mitotique (M) ; 37. a3-b2-c6-c7-d1-
de molécules de glucose qui sont absorbées dans la circulation d4-e5 ; 38. a ; 39. d ; 40. a ; 41. c ; 42. c ; 43. d ; 44. c ; 45. b ; 46. d ;
sanguine à partir de laquelle elles rejoignent les cellules. 47. b ; 48. d ; 49. b ; 50. b ; 51. a. ACU CCU GAA UGC AAA ; b. UGA
20. Tous ces nutriments possèdent des atomes d’hydrogène. GGA CUU ACG UUU ; c. Thr-Pro-Glu-Cys-Lys.
4 Les tissus, les organes
CHAPITRE
et les systèmes
lodie a toujours été une emme active. Cependant, depuis Quelques semaines plus tard, le diagnostic est rendu : cancer de la
1. Quels types de tissus trouve-t-on normalement dans la vessie ? FIGURE 1.3 ❯ Où les tissus, les organes et les systèmes
s’insèrent-ils dans les niveaux d’organisation
2. Pourquoi est-ce si facile pour les substances nocives du tabac biologique ?
de diffuser à travers le tissu pulmonaire ?
SECTION 3.2 ❯ Quelle est la structure des cellules ?
3. Pourquoi est-il possible d’utiliser le côlon pour reconstituer
une vessie ? SECTION 3.5 ❯ Quels sont les éléments du cytosquelette qui
déterminent la forme d’une cellule ?
114 PARTIE I L’introduction
FIGURE 4.1
4.2 Le tissu épithélial : revêtement Structure d’un épithélium ❯ Les épithéliums n’ont pas de
vaisseaux sanguins. Leur alimentation est assurée par ceux du
et protection tissu conjoncti sous-jacent.
FIGURE 4.2
Types d’épithéliums ❯ Cette fgure
présente les principaux tissus épithéliaux
humains, des exemples de leur localisation, Membrane basale Membrane basale
ainsi que leur onction principale à ces
endroits. a. Simple squameux b. Simple cuboïde
CHAPITRE 4 Les tissus, les organes et les systèmes 115
• Tapisse l’intérieur de
• Tapisse la trachée. • Tapisse la bouche,
l’intestin grêle et des
• Balaie les impuretés l’œsophage, le canal
trompes utérines.
vers la gorge. anal et le vagin.
• Absorbe les nutri-
• Protège contre
ments et fait avancer
l’abrasion.
l’ovocyte, lorsque cilié.
MO 250X
MO 100X
MO 250X
Cils
Cellule Cellule
caliciforme caliciforme
sécrétant sécrétant
du mucus du mucus
Membrane basale Membrane basale Membrane basale
tion de la sécrétion de mucus dans les voies respi- est constituée d’un épithélium stratié squameux kératinisé. La
ratoires et réduire l’action ciliaire. Les umeurs doivent variété non kératinisée sert, pour sa part, à tapisser des suraces
donc tousser pour orcer l’évacuation du mucus des qui demeurent humides, telles que la bouche, l’œsophage, le
voies respiratoires vers les voies digestives. Avec les canal anal, la portion externe du col de l’utérus ou le vagin.
années, la toux du umeur peut donner lieu à une condi-
tion infammatoire chronique appelée bronchite. Celle-ci
SAVIEZ-VOUS QUE...
se caractérise par une toux grasse qui persiste pendant
au moins trois mois au cours de deux années consé- P our détecter le cancer du col de l’utérus, on recourt
au test de Papanicolaou (ou test PAP). Ce test consiste
cutives. Souvent, les personnes atteintes de bronchite à prélever, à l’aide d’un coton-tige, des cellules épithé-
négligent de consulter un médecin au sujet de leur toux liales du col utérin, puis à les étaler sur une lame. On les
et, lorsqu’elles le ont, les poumons ont déjà été observe ensuite au microscope an de détecter toute
endommagés. anomalie.
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS L’épithélium transitionnel et l’épithélium simple pris-
matique sont suisamment semblables pour que les
L’histologie d’un organe aide souvent à comprendre sa phy- chirurgiens puissent reconstruire une vessie pour Élodie,
siologie. Pour en savoir plus sur ce sujet, consultez les élé-
présentée au début du chapitre, en cousant une por-
ments suivants.
tion d’intestin à son urètre, ce qui lui permettra d’uriner
La SECTION 11.4.2, p. 383, explique le rôle des cils de
normalement.
l’épithélium des trompes utérines dans le déplacement
de l’ovocyte. Bien qu’ils soient plus rares, on trouve également dans
Les SECTIONS 11.4.3 et 11.4.4, p. 384 et 385, décrivent l’organisme des épithéliums stratiés cuboïdes et stratiés
respectivement l’histologie de l’utérus et du vagin. prismatiques.
illustrées dans la fgure ci-dessous, une représentation sché- INTÉGRATION BIOLOGIE AU QUOTIDIEN
matique d’un tissu conjoncti : le tissu conjoncti aréolaire
FIGURE 4.5 . Le scorbut
Les fbres, flaments minces et allongés, peuvent être de Le collagène est une protéine importante qui renorce et
soutient presque tous les tissus de l’organisme, en particu-
trois types. Les fbres de collagène, aites de la protéine du
lier le tissu conjoncti. La vitamine C (l’acide ascorbique) est
même nom, conèrent orce et exibilité aux tissus. Les fbres essentielle pour la production et le maintien de bres de col-
réticulaires sont des fbres de collagène très fnes, ortement lagène saines. Le scorbut est une maladie causée par une
ramifées, ormant de délicats réseaux de soutien. Les fbres carence en vitamine C ; il se caractérise par de la aiblesse,
élastiques contiennent de l’élastine, une protéine moins solide l’ulcération des gencives entraînant la perte des dents, des
que le collagène, mais plus extensible. pertes sanguines, une croissance anormale des os et la ra-
gilité des capillaires sanguins.
La substance ondamentale du tissu conjoncti est un
Le scorbut a constitué un grave problème durant toute la
matériau non cellulaire, ait de liquide extracellulaire et de période d’exploration et de colonisation du Canada. En
diérentes molécules, dont des protéines. Elle sépare les 1535, Jacques Cartier a passé l’hiver avec ses hommes
cellules, relativement peu abondantes, et retient les ibres. d’équipage à l’emplacement actuel de la ville de Québec. En
Sa consistance varie et peut être solide, gélatineuse ou peu de temps, des signes de scorbut se sont maniestés
liquide. On désigne par le terme matrice la combinaison chez les hommes. En évrier 1536, 100 des 110 hommes de
ormée par la substance ondamentale et les ibres qu’elle l’expédition étaient malades. Bon nombre d’entre eux ont
renerme. été sauvés grâce à une décoction autochtone d’aiguilles et
d’écorce d’un conière, probablement du thuya occidental
Les cellules ont pour onction de synthétiser la matrice du (L’encyclopédie canadienne, 2013).
tissu. Les cellules les plus réquemment observées dans les tis- De nos jours, on traite le scorbut et les troubles de production
sus conjonctis sont les fbroblastes. Ces tissus peuvent aussi du collagène à l’aide d’aliments riches en vitamine C, comme
comprendre d’autres types de cellules, dont des adipocytes, les agrumes, le brocoli, le chou-feur, les poivrons, les épi-
des chondrocytes, des ostéocytes et des cellules sanguines, nards et les tomates, et avec des suppléments de vitamine C.
étudiées un peu plus loin.
MO 250X
Fibres
MO 250X
Fibroblaste de collagène
T
Tissu conjonctif
Tissu conjonctif
dense régulier
d
aréolaire
Graisse
dans un
Fibres de collagène
adipocyte
Lacune
Chondrocyte e
MO 250X
MO 250X
Noyau
Substance
fondamentale e
Cartilage fibreux Tissu adipeux
Matrice Canalicule
O
Ostéon
Canal
Chondrocyte central
MO 320X
MO 250X
FIGURE 4.6
Tissus conjonctifs associés au genou ❯ Le genou humain contient la plupart des tissus conjonctifs.
uivre un régime amaigrissant permet de réduire la grand nombre de fbres de collagène, laissant peu de place aux
S taille des cellules adipeuses, mais ne change pas vaisseaux sanguins ; en conséquence, ceux-ci sont peu nom-
leur nombre. Il est donc assez facile de reprendre le poids breux dans ce type de tissu.
perdu si l’on abandonne le régime. La liposuccion, une
intervention chirurgicale comportant son lot de risques,
est la seule manière de retirer de façon permanente des Le tissu conjonctif dense régulier
cellules adipeuses de l’organisme.
Le tissu conjoncti dense régulier (fgure 4.6) se trouve dans les
tendons, qui relient les muscles aux os, et dans les ligaments,
qui rattachent les os entre eux dans une articulation. Dans ce
Le tissu conjonctif réticulaire tissu, les fbres de collagène sont disposées en parallèle dans
la matrice. Elles ournissent ainsi une résistance à l’étirement
Le tissu conjoncti réticulaire est abondant dans la structure des
lorsqu’une orce est appliquée dans une seule direction, comme
organes lymphatiques, comme la rate, les nœuds (ou ganglions)
au moment d’une contraction.
lymphatiques, la moelle osseuse rouge et le oie. Les fbres réti-
culaires de la matrice, produites par les cellules réticulaires, sont
tissées à la manière d’un flet. Elles sont associées à des cellules Le tissu conjonctif dense irrégulier
immunitaires, comme des globules blancs capables, par exemple, Dans le tissu conjoncti dense irrégulier, les fbres de colla-
de purifer la lymphe lorsqu’elle traverse les nœuds lymphatiques. gène sont disposées de açon désordonnée dans la matrice
(fgure 4.11, p. 124), ce qui permet au tissu de résister à l’étire-
ment lorsqu’une orce est appliquée dans plusieurs di rections.
4.3.2 Les tissus conjonctifs denses L’expansion du derme, partie proonde de la peau et composé
Il existe deux variétés de tissus conjonctis denses : le tissu principalement de ce type de tissu, est un bel exemple de résis-
conjoncti dense régulier et le tissu conjoncti dense irrégulier. tance à l’étirement lors de la grossesse.
120 PARTIE I L’introduction
4.3.3 Les tissus conjonctifs de soutien de nombreuses lames et travées osseuses séparées par
des espaces irréguliers, le tout rappelant la tire éponge.
Le tissu cartilagineux Bien qu’il soit plus léger que l’os compact, l’os spongieux
Dans le tissu cartilagineux, les cellules, appelées chondro- est aussi conçu pour être solide. En efet, les portions
cytes, occupent de petits espaces nommés lacunes, séparés par solides de l’os spongieux sont disposées selon des lignes
une matrice solide, mais exible. Malheureusement, comme il de contrainte, tout comme les entretoises utilisées dans
est dépourvu d’un apport sanguin direct, ce tissu guérit très les constructions.
lentement. Il existe trois types de cartilages, qui se distinguent
Outre ses rôles de soutien et de protection, le tissu osseux
par leurs bres. participe aussi au mouvement, il entrepose des minéraux,
• Le cartilage hyalin (gure 4.6, page précédente), qui est dont le calcium, et il sert à ormer les cellules du sang grâce à
le type le plus répandu de cartilage, ne contient que des la moelle osseuse rouge présente dans la partie spongieuse de
bres de collagène très nes. Sa matrice a un aspect certains os, comme le sternum et le bassin.
vitreux et translucide. On trouve du cartilage hyalin dans
le nez, ainsi qu’aux extrémités des os longs et des côtes. Il
orme également des anneaux dans la paroi des conduits 4.3.4 Les tissus conjonctifs liquides
respiratoires comme la trachée. Le squelette du œtus est L’organisme contient deux tissus conjonctis liquides : le sang
aussi ait de ce type de cartilage, qui sera remplacé plus et la lymphe.
tard par de l’os.
• Le cartilage élastique renerme plus de bres élastiques Le sang
que le cartilage hyalin et est ainsi plus exible. Il orme, par
Certains auteurs ne classent pas le sang parmi les tissus
exemple, la charpente du pavillon de l’oreille.
conjonctis, mais ils proposent pour lui une catégorie dis-
• La matrice du cartilage breux contient de robustes bres tincte, celle de tissu vasculaire. Le sang se compose de cellules,
de collagène. On trouve ce type de cartilage dans des struc- les éléments gurés FIGURE 4.7, et d’une matrice, nommée
tures soumises à une tension ou à une pression, comme plasma, qui est ormée d’une substance ondamentale liquide
les disques intervertébraux et les ménisques du genou où baignent des protéines, des hormones, des gaz, des nutri-
(gure 4.6). ments, des déchets, etc. Le sang, qui circule dans les vaisseaux
sanguins, distribue les nutriments, l’O2 et les hormones au
Le tissu osseux liquide extracellulaire – dans lequel baignent les cellules de
l’organisme – et recueille le CO2 et les autres déchets an d’as-
Le tissu osseux est le tissu conjoncti le plus rigide. Il est ormé
surer leur élimination.
d’une matrice extrêmement dure composée de sels inorga-
niques, notamment des sels de calcium, déposés autour des
bres protéiques, surtout des bres de collagène. Les sels inor-
ganiques lui donnent sa rigidité, et les bres protéiques lui
conèrent son élasticité et sa orce, à la açon des tiges d’acier Globules blancs
du béton armé. Il existe deux types de tissus osseux : l’os com-
pact et l’os spongieux.
• L’os compact orme la partie cylindrique et allongée,
nommée diaphyse, des os longs (gure 4.6). Il se compose
d’unités structurales cylindriques appelées ostéons. Le
Globule rouge
canal central de chaque ostéon est entouré d’anneaux de
matrice solide nommés lamelles. Les cellules osseuses,
ou ostéocytes, sont logées dans des espaces nommés
lacunes, situés entre les lamelles. Dans le canal central, Plasma
des bres nerveuses acheminent des inux nerveux, et des
vaisseaux sanguins transportent les nutriments qui per-
Plaquettes
mettent à l’os de se régénérer. De nes extensions des cel-
lules osseuses occupant des canalicules (de minuscules
canaux) relient les cellules les unes aux autres, ainsi qu’au FIGURE 4.7
canal central. Éléments fgurés du sang ❯ Les globules rouges, dépourvus de
• Les extrémités d’un os long, les épiphyses, renerment de noyau, transportent l’O2. Chaque type de globule blanc combat
l’infection à sa façon. Les plaquettes sont des fragments cellulaires
l’os spongieux, dont la structure est complètement di- qui contribuent à sceller les vaisseaux sanguins endommagés.
érente. Celui-ci se présente comme un treillis aéré ait
CHAPITRE 4 Les tissus, les organes et les systèmes 121
Les éléments gurés remplissent des onctions spéciques. transportée par les vaisseaux lymphatiques jusqu’à des veines
Les globules rouges (ou hématies ou érythrocytes) sont de situées près des clavicules, où elle est déversée dans la circu-
petites cellules biconcaves en orme de disque et dépourvues lation sanguine. Le long de son parcours, la lymphe traverse
de noyau à maturité. L’espace ainsi libéré permet d’emmaga- plusieurs nœuds lymphatiques, composés de tissu conjoncti
siner une plus grande quantité d’hémoglobine. Cette protéine réticulaire (sorte de let) renermant de nombreux globules
contient du er qui peut s’associer avec l’O2 que l’on inspire et blancs qui la purient, au besoin, avant qu’elle rejoigne le sang.
ainsi assurer son transport à l’ensemble des cellules. Lorsque
La gure ci-dessous résume en un coup d’œil les diférents
le er s’associe à l’O2, le sang est rouge vi ; sinon, il est rouge
types de tissus conjonctis FIGURE 4.8.
sombre.
On peut distinguer les globules blancs (ou leucocytes)
des globules rouges par le ait qu’ils sont en général plus gros, Vérifiez vos progrès
qu’ils possèdent un noyau et que, sans coloration, ils paraî- 5. Énumérez les quatre catégories de tissus conjonctifs
traient translucides. On colore donc les globules blancs an de et donnez un ou plusieurs exemples de chacun.
permettre leur observation au microscope. Ces globules com-
6. Comparez le tissu conjonctif aréolaire avec le tissu
battent l’inection de trois açons principales. Certains sont des
adipeux.
phagocytes qui capturent des agents pathogènes. D’autres
peuvent produire des anticorps, molécules qui se combinent 7. Quelle est l’utilité du tissu conjonctif réticulaire ?
avec des substances étrangères pour les inactiver, tandis que 8. Comparez le tissu conjonctif aréolaire avec le tissu
d’autres encore tuent les microorganismes pathogènes. conjonctif dense.
Les plaquettes (ou thrombocytes) ne sont pas des cellules 9. Comparez l’os compact avec l’os spongieux.
complètes, mais plutôt des ragments de cellules géantes 10. Comparez le sang avec la lymphe.
qui ne sont présentes que dans la moelle osseuse rouge.
Lorsqu’un vaisseau sanguin est endommagé, les plaquettes
orment un bouchon pour colmater la brèche, et les tissus
lésés libèrent des molécules qui contribuent au processus de
coagulation.
4.4 Le tissu musculaire : mouvement
Le tissu musculaire se compose de cellules appelées fbres mus-
La lymphe culaires (à ne pas conondre avec les bres protéiques du tissu
La lymphe est un liquide clair, aqueux, parois légèrement conjoncti), ou myocytes. Celles-ci contiennent des laments
jaunâtre et contenant des globules blancs. Elle est ormée protéiques, les laments d’actine et de myosine, dont les interac-
lorsque les vaisseaux lymphatiques recueillent l’excès de tions sont responsables du mouvement. Il y a trois types de tissus
liquide extracellulaire présent dans les tissus. Elle est ensuite musculaires chez l’humain : squelettique, lisse et cardiaque.
FIGURE 4.8
Types de tissus conjonctifs
122 PARTIE I L’introduction
4.4.1 Le tissu musculaire squelettique sous la membrane plasmique. Les fbres présentent une stria-
tion occasionnée par l’alternance de bandes claires et de
Le tissu musculaire squelettique est parois qualifé de strié
bandes sombres due à la disposition des flaments d’actine et
squelettique FIGURE 4.9a . La plupart des muscles qu’il orme
de myosine dans la cellule.
s’attachent aux os du squelette par l’intermédiaire des ten-
dons et, en se contractant, ont bouger des parties du corps. La
contraction du muscle squelettique est volontaire, c’est-à-dire 4.4.2 Le tissu musculaire lisse
sous le contrôle de la volonté, sau lors des réexes.
Le tissu musculaire lisse doit son nom à l’absence de stria-
Les fbres musculaires squelettiques sont cylindriques et tions. Ses cellules usiormes ne contiennent qu’un noyau placé
plutôt longues – s’étendant parois sur toute la longueur du en position centrale FIGURE 4.9b. Le muscle lisse n’est pas
muscle. Elles se orment au stade embryonnaire par la usion soumis à la volonté ; on le qualife donc d’involontaire. Le tissu
« bout à bout » de cellules musculaires plus courtes, donnant musculaire lisse se trouve dans la paroi des viscères (intestin,
ainsi une fbre plurinucléée, c’est-à-dire comptant plusieurs vessie et autres organes internes sau le cœur) et des vaisseaux
noyaux. Ceux-ci sont situés à la périphérie de la cellule, juste sanguins. Dans la paroi des viscères, ses contractions servent
généralement à aire avancer des substances. Par exemple,
lorsque le muscle lisse de la paroi du tube digesti se contracte
et se relâche, les aliments sont poussés de l’œsophage vers l’es-
L aplusplupart des experts s’entendent pour dire qu’il y a
SAVIEZ-VOUS QUE...
de 600 muscles squelettiques dans le corps tomac pour arriver dans les intestins et, fnalement, sortir sous
humain. Leur nombre exact est difcile à déterminer parce orme de selles par l’anus. Dans la paroi des vaisseaux san-
que certains regroupent des muscles sous un seul nom, guins, la contraction des muscles lisses diminue le diamètre
alors que d’autres les considèrent séparément. Le plus des vaisseaux et hausse la pression sanguine, alors que leur
petit de ces muscles est le muscle stapédien, long de relâchement dilate les vaisseaux et ait baisser la pression.
1,27 mm, situé dans l’oreille moyenne. Le plus long est
le muscle sartorius qui part de la hanche pour s’étendre
jusqu’au genou. Le muscle le plus gros (pour ce qui est 4.4.3 Le tissu musculaire cardiaque
de la masse) est le muscle grand essier, qui compose la
plus grande partie de la esse. Le tissu musculaire cardiaque ne se trouve que dans la paroi
du cœur FIGURE 4.9c . Sa contraction, qui permet de pomper le
Fibre
MO 400X
MO 250X
muscu-
laire
Striation Noyau
Cellule musculaire lisse Noyau Disque intercalaire Noyau
FIGURE 4.9
Types de tissus musculaires ❯
a. Le muscle squelettique est volontaire et ses cellules sont striées.
b. Le muscle lisse est involontaire et ses cellules sont dépourvues de striations.
c. Le muscle cardiaque est involontaire et ses cellules sont striées. Les cellules musculaires cardiaques se ramifent et se relient
l’une à l’autre par des disques intercalaires.
CHAPITRE 4 Les tissus, les organes et les systèmes 123
Corps cellulaire
MO 100X
Vérifiez vos progrès
11. Comparez la structure et la onction des trois types
Microphotographie d’un
de tissus musculaires. neurone
12. Où trouve-t-on chacun de ces types dans
FIGURE 4.10
l’organisme ?
Neurones et névroglie dans l’encéphale ❯ Les neurones
acheminent les infux nerveux. La névroglie se compose de
cellules, les gliocytes, qui soutiennent et nourrissent les neurones
en plus de remplir des onctions variées : les microglies deviennent
4.5 Le tissu nerveux : communication mobiles en réaction à l’infammation et phagocytent les débris ; les
astrocytes se trouvent entre les neurones et les capillaires et, par
conséquent, les substances du sang qui pénètrent dans les
Le tissu nerveux consiste en cellules nerveuses, appelées neurones doivent d’abord les traverser ; les oligodendrocytes
neurones, et en gliocytes ormant la névroglie, un ensemble orment la gaine de myéline qui isole électriquement les neurobres
de cellules qui soutiennent et nourrissent les neurones. On le de l’encéphale et de la moelle épinière.
trouve dans l’encéphale, la moelle épinière et les ners.
qui sont de 10 à 50 ois plus abondantes que les neurones et 4.6 Les organes et les membranes
qui occupent plus de la moitié du volume de l’encéphale et de
la moelle épinière. La igure 4.10 (page précédente) présente
corporelles
quelques exemples de gliocytes ; ceux-ci seront étudiés plus Lors de l’étude des niveaux d’organisation du corps au cha-
en détail au chapitre 5. Bien que les principales onctions de pitre 1, il a été mentionné que les organes sont constitués de
la névroglie soient de soutenir et de nourrir les neurones, diférents tissus qui agissent ensemble pour accomplir une
des recherches se poursuivent actuellement ain de détermi- tâche spécique, que ce soit la sécrétion d’hormones, la ltra-
ner dans quelle mesure elle participe directement à la onc- tion du sang ou la production de gamètes, par exemple.
tion cérébrale. Les chercheurs commencent à recueillir des
preuves selon lesquelles les gliocytes communiquent entre À l’instar des organes, les membranes corporelles sont compo-
eux et avec les neurones. sées d’une association de tissus. Ces derniers conèrent aux mem-
branes la capacité de protéger les structures qu’elles tapissent.
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
Le tissu nerveux joue un rôle important en transmettant les 4.6.1 Les organes
signaux nécessaires pour le maintien de l’homéostasie.
Pour en savoir plus sur ce sujet, consultez les éléments Certains tissus spéciques sont associés à des organes par-
suivants. ticuliers. Le tissu nerveux est associé, entre autres, à l’encé-
Les SECTIONS 5.3.1 et 5.3.2, p. 137 et 139, décrivent la phale et le tissu musculaire cardiaque ne se trouve que dans
structure et les rôles des différentes cellules de la névroglie. le cœur. Mais ce n’est pas le cas de la plupart des organes.
La SECTION 5.4, p. 146, offre un examen plus détaillé du L’estomac, par exemple, est ormé des quatre types de tissus et
fonctionnement des neurones. aucun ne lui est associé de açon particulière. Ainsi, sa surace
Les SECTIONS 6.1 à 6.3, p. 190, expliquent comment les interne est recouverte d’un tissu épithélial qui est supporté
neurones contribuent aux sensations. par des couches de tissu conjoncti en dessous desquelles sont
disposées trois couches de tissu musculaire lisse. La surace
Types de tissus
Muqueuse
Épithélium simple
prismatique
Tissu conjonctif
aréolaire
Tissu conjonctif
dense irrégulier
Tissu nerveux
Tissu musculaire lisse
(3 couches)
Tissu nerveux entre les
couches musculaires
Tissu conjonctif
aréolaire
Séreuse
Épithélium simple
squameux Tissu nerveux
FIGURE 4.11
Composition tissulaire d’un organe ❯ Divers tissus travaillent ensemble pour accomplir les fonctions d’un organe
(ici, l’estomac) : les tissus épithélial, musculaire, conjonctif et nerveux.
CHAPITRE 4 Les tissus, les organes et les systèmes 125
Les muqueuses
Les muqueuses tapissent l’intérieur des organes et des
conduits des systèmes qui débouchent à l’extérieur du corps,
soit les systèmes digesti, respiratoire, urinaire et reproduc-
teur FIGURE 4.12a. Elles se composent généralement d’un épi-
thélium recouvrant une couche de tissu conjoncti aréolaire
FIGURE 4.13 (page suivante). Le plus souvent, on trouve une
mince couche de tissu musculaire lisse sous le tissu conjoncti.
Généralement, l’épithélium contient des cellules caliciormes FIGURE 4.12
qui sécrètent du mucus. Celui-ci protège l’organisme contre Membranes ❯
les invasions bactériennes ou virales ; c’est pourquoi une plus a. Les muqueuses tapissent l’intérieur des organes et des conduits
grande quantité de mucus est sécrétée lorsqu’on a le rhume. des systèmes ouverts sur l’extérieur.
b. Les séreuses tapissent l’intérieur de la cavité antérieure et la
Le mucus emprisonne les microorganismes, qui sont expulsés
surface des organes qu’elle contient.
lorsqu’on se mouche. Le mucus peut tenir d’autres onctions ; c. Les membranes synoviales tapissent les cavités des articula-
par exemple, il protège les parois de l’estomac et de l’intestin tions mobiles.
grêle contre les sucs digestis. Touteois, cette protection peut
parois être insufsante. C’est le cas chez une personne sou-
rant d’un ulcère d’estomac, par exemple.
Les membranes synoviales
Les séreuses Les membranes synoviales tapissent les cavités des articu-
Comme il a été précisé à la section 1.2.4 (p. 9), les séreuses lations mobiles, comme celle du genou FIGURE 4.12c . Elles
recouvrent l’extérieur des poumons, du cœur et des organes sécrètent le liquide synovial, également appelé synovie,
abdominaux ainsi que l’intérieur des cavités qui les dans la cavité articulaire, un espace situé entre les os ; ce
contiennent FIGURE 4.12b. Elles sont ormées d’une couche liquide lubriie les extrémités osseuses, leur permettant de
supercielle d’épithélium simple squameux posée sur une bouger librement. Dans l’arthrite rhumatoïde, une maladie
ne couche de tissu conjoncti aréolaire. Elles sont consti- du cartilage des articulations, on note une inlammation de
tuées de deux euillets, un pariétal et un viscéral, entre les- la membrane synoviale ; celle-ci devient plus épaisse, et elle
quels le liquide qu’elles produisent, nommé sérosité, sert de restreint les mouvements. Il est à noter que ces membranes
lubriant. sont composées exclusivement de tissu conjoncti.
126 PARTIE I L’introduction
Mucus
Cils
Cellule
Épithélium
caliciforme
(ici, un
pseudostratié) Cellules
épithéliales
Membrane
Muqueuse basale
Vaisseau
sanguin
Fibres de
collagène
Tissu
conjonctif Fibroblaste
aréolaire Fibres
élastiques
Muscle lisse
FIGURE 4.13
Structure d’une muqueuse ❯ Une muqueuse se compose d’une mince couche de tissu conjoncti aréolaire sur lequel repose un épithélium.
Ici, l’épithélium illustré est pseudostratifé prismatique cilié.
4.2 Le tissu épithélial : Le tissu épithélial recouvre les suraces de l’organisme et tapisse ses cavités.
revêtement et • Il assure diérentes onctions dont la protection, la sécrétion, l’absorption, l’excrétion et la
protection fltration.
• Un épithélium peut être simple ou stratifé.
4.2.1 Les épithéliums simples
• Un épithélium simple est constitué d’une seule couche de cellules. En onction de la
hauteur de ces dernières, il peut être squameux, cuboïde ou prismatique. L’épithélium pseu-
dostratifé prismatique est un épithélium simple, car, malgré les apparences, il ne possède
qu’une couche de cellules.
• Certains de ces tissus peuvent avoir des cils ou des microvillosités.
4.2.2 Les épithéliums stratifés
• Les épithéliums stratifés ont plusieurs couches de cellules. Ils sont nommés d’après la orme
de leur couche cellulaire superfcielle.
• Un épithélium stratifé peut être squameux kératinisé, squameux non kératinisé ou
transitionnel.
128 PARTIE I L’introduction
4.3 Le tissu conjonctif : Les tissus conjonctis contiennent des cellules séparées par une matrice ormée de substance
liaison et soutien ondamentale et de bres (des bres de collagène, par exemple). Les types de tissus conjonc-
tis sont les suivants.
4.3.1 Les tissus conjonctifs lâches
Les tissus conjonctis lâches comprennent le tissu conjoncti aréolaire (soutient les épithéliums
et plusieurs organes internes), le tissu adipeux (emmagasine les graisses) et le tissu conjoncti
réticulaire (orme la charpente de la plupart des organes lymphoïdes).
4.3.2 Les tissus conjonctifs denses
Les tissus conjonctis denses sont réguliers (tendons et ligaments) ou irréguliers (derme de
la peau).
4.3.3 Les tissus conjonctifs de soutien
Les tissus conjonctis de soutien comprennent le tissu cartilagineux et le tissu osseux (la
matrice du cartilage est solide, mais fexible ; celle de l’os est solide et rigide).
4.3.4 Les tissus conjonctifs liquides
Les tissus conjonctis liquides regroupent le sang (la matrice est un liquide appelé plasma) et
la lymphe.
4.4 Le tissu musculaire : Il y a trois types de tissus musculaires : squelettique, lisse et cardiaque.
mouvement 4.4.1 Le tissu musculaire squelettique
On trouve le tissu musculaire squelettique dans les muscles attachés aux os. Ces muscles sont
sous contrôle volontaire et leurs cellules sont striées.
4.4.2 Le tissu musculaire lisse
Les cellules du tissu musculaire lisse ne sont pas striées. Ce tissu est situé dans la paroi des
organes internes ; il ne répond pas au contrôle volontaire.
4.5 Le tissu nerveux : Le tissu nerveux se compose de neurones et de plusieurs types de gliocytes.
communication 4.5.1 Les neurones
Un neurone est ormé de dendrites, d’un corps cellulaire et d’un axone. Les dendrites et le
corps cellulaire reçoivent de l’inormation. L’axone achemine les infux nerveux.
4.5.2 La névroglie
Les principales onctions des gliocytes, les cellules ormant la névroglie, sont de soutenir et de
nourrir les neurones.
CHAPITRE 4 Les tissus, les organes et les systèmes 129
4.7 Les systèmes de Le système nerveux et le système endocrinien coordonnent l’activité de l’ensemble des
l’organisme systèmes pour assurer l’homéostasie, c’est-à-dire la constance relative du milieu intérieur.
Chaque système remplit des fonctions qui contribuent au maintien de l’homéostasie.
Pour conclure...
Élodie a été très déçue d’apprendre que la vessie formée à partir l’a pas dissuadée de poursuivre ses recherches. Récemment,
de son gros intestin ne fonctionnera pas comme l’organe origi- elle a lu qu’une équipe de chercheurs a cultivé des cellules en
nal. En effet, comme la vessie dérivée du gros intestin n’aura ni laboratoire et créé une véritable vessie à partir de celles-ci.
sphincter ni épithélium transitionnel, Élodie devra vider fré- Lorsqu’on xa cette vessie à une vessie endommagée, elle se
quemment sa nouvelle vessie tant qu’elle ne se sera pas étirée comporta aussi bien qu’une vessie réparée par des techniques
sufsamment pour recevoir un plus grand volume d’urine. C’est chirurgicales plus traditionnelles. L’utilisation de tels organes,
l’épithélium transitionnel qui permet normalement l’ajustement qui reproduiront la structure et le fonctionnement des organes
de la taille de la vessie à la quantité d’urine qui y est déversée. naturels, devrait améliorer le succès des transplantations, la
Découragée, Élodie s’est informée et a appris que le besoin en bonne intégration de l’organe transplanté dans son propre sys-
organes destinés aux greffes est très élevé et dépasse de beau- tème et la capacité de ce dernier à jouer son rôle dans le main-
coup le nombre d’organes effectivement disponibles. Ce qui ne tien de l’homéostasie.
130 PARTIE I L’introduction
QUESTION DE VOCABULAIRE
Quel terme décrit le mieux chacun des énoncés suivants ?
a. Terme utilisé pour qualier un épithélium glandulaire sécrétant une f. Structure ormée par l’assemblage de diérents types de tissus qui
substance dans la circulation sanguine. collaborent à l’accomplissement d’une onction.
b. Tissu trouvé dans les tendons, structures reliant les muscles g. Membrane qui recouvre l’extérieur de certains organes de même
aux os. que la paroi de la cavité qui les contient.
c. Os poreux trouvé dans les extrémités des os longs ; site de la or- h. Principal tissu ormant la paroi du cœur.
mation des cellules sanguines. i. Groupe de cellules spécialisées qui travaillent ensemble au sein
d. Tissu tapissant l’intérieur des trompes utérines. d’un organe.
e. Nom des cellules capables de produire des infux nerveux.
QUESTIONS DE RÉVISION
1. Quelles sont les onctions des quatre types de tissus ? (p. 114) 10. Laquelle de ces caractéristiques s’applique à la ois au muscle
2. Sur quoi la classication des épithéliums repose-t-elle ? Décrivez cardiaque et au muscle lisse ?
chacun des principaux types d’épithéliums et citez au moins une a. Strié.
localisation de chacun. (p. 114-117) b. Plurinucléé.
3. Quelles caractéristiques tous les tissus conjonctis ont-ils en c. Involontaire.
commun ? (p. 117-121) d. Cellules usiormes.
4. Quelles sont les diérences anatomiques entre la cellule muscu- 11. Quelles cellules soutiennent et nourrissent les neurones ?
laire squelettique et la cellule musculaire lisse ? (p. 121-122) a. Gliocytes.
5. Nommez et décrivez brièvement les deux types de cellules obser- b. Ostéocytes.
vés dans le système nerveux. (p. 123-124) c. Adipocytes.
6. Lequel de ces tissus est un tissu conjoncti lâche ? d. Chondrocytes.
a. Cartilage hyalin. 12. Lesquels de ces tissus ne sont pas des tissus épithéliaux ?
b. Tissu conjoncti aréolaire. a. Simple cuboïde et simple prismatique.
c. Sang. b. Os et cartilage.
d. Os spongieux. c. Stratié squameux et simple squameux.
7. Quel type de cartilage trouve-t-on dans la cage thoracique et d. Pseudostratié et transitionnel.
dans la paroi des conduits respiratoires ? e. Tous ces tissus.
a. Cartilage breux. 13. Quel type de tissu épithélial tapisse l’intérieur de la vessie et lui
b. Cartilage élastique. donne la capacité de se distendre ?
c. Cartilage ligamenteux. a. Épithélium simple cuboïde.
d. Cartilage hyalin. b. Épithélium transitionnel.
8. Complétez la phrase. Le sang est un tissu ________, car il contient c. Épithélium pseudostratié prismatique.
________. d. Épithélium stratié squameux.
a. conjoncti, des laments d’actine 14. Quel type de membrane orme le revêtement interne des organes
b. musculaire, de la substance ondamentale qui s’ouvrent sur le milieu extérieur, tels les organes du système
c. épithélial, des disques intercalaires respiratoire ?
d. conjoncti, une matrice a. Séreuse.
9. Le tissu musculaire squelettique est : b. Muqueuse.
a. strié ; c. Membrane synoviale.
b. volontaire ;
c. plurinucléé.
d. Toutes ces réponses.
CHAPITRE 4 Les tissus, les organes et les systèmes 131
la neurophysiologie
n route vers son travail, Éliott remarque que la couleur des Les résultats indiquent qu’Éliott est atteint de sclérose en plaques,
1. Comment la détérioration de la gaine de myéline entraîne-t-elle SECTION 2.1 ❯ Quelle est la diérence entre un ion et un atome ?
le mauvais onctionnement d’une cellule nerveuse ?
SECTION 3.3.2 ❯ Comment la pompe à Na+/K+ déplace-t-elle les
2. Pourquoi dit-on que la sclérose en plaques est une maladie ions à travers la membrane plasmique ?
du système nerveux central qui aecte le système nerveux
SECTION 4.5 ❯ Quelle est la structure et la onction du tissu
périphérique ?
nerveux dans l’organisme ?
3. Pourquoi plusieurs des personnes atteintes de sclérose en
plaques nissent-elles par être connées à un auteuil roulant ?
134 PARTIE II Le système nerveux
5.1 Une vue d’ensemble du de aire : agir, mettre l’inormation en mémoire ou l’ignorer.
Ainsi, dans l’exemple donné précédemment, quand l’encéphale
système nerveux se rend compte qu’une soupe aux légumes mijote, l’envie de se
L’être humain n’a qu’un seul système nerveux, mais, pour en diriger vers la cuisine pour la humer de plus près se ait ressen-
aciliter l’étude, on le subdivise en deux parties principales. Le tir. C’est la onction d’intégration qui ait de l’encéphale le
système nerveux central (SNC), situé sur la ligne médiane siège des activités mentales supérieures comme la pensée, la
du corps, comprend l’encéphale et la moelle épinière ; lesystème mémoire, les émotions et la conscience.
nerveux périphérique (SNP), situé hors du SNC, comprend les
récepteurs sensoriels, les ners et des ganglions FIGURE 5.1.
5.1.3 La motricité
Le système nerveux accomplit trois onctions principales.
Le SNC communique sa décision par des inux moteurs,
c’est-à-dire par des inux nerveux qui, après avoir quitté le
5.1.1 La sensibilité SNC, empruntent les voies motrices du SNP pour se rendre
Le système nerveux reçoit l’inormation sensorielle grâce à des jusqu’aux eecteurs, les muscles et les glandes, qu’ils activent.
récepteurs présents dans la peau et dans d’autres organes. Pour conclure l’exemple, on peut imaginer que la personne
Ces récepteurs réagissent à des stimulus externes et internes marche jusqu’à la cuisine et prend une cuillère pour goûter à la
en générant des infux nerveux qui empruntent les voies sen- soupe directement dans le chaudron.
sitives du SNP pour se rendre jusqu’au SNC. C’est ce qui sur- Ces trois onctions ondamentales permettent au système
vient, par exemple, lorsqu’une personne ouvre la porte de sa nerveux de coordonner les activités des milliards de cel-
maison, après une journée de travail, et qu’elle est accueillie lules qui composent le corps humain et d’assurer ainsi l’ho-
par l’arôme d’une soupe qui mijote. Ses récepteurs olactis méostasie. Par exemple, les cellules cardiaques doivent se
sont stimulés et émettent des inux sensitis vers son SNC. contracter à une réquence qui permet au sang d’être distri-
bué adéquatement dans tout l’organisme ; les muscles sque-
5.1.2 L’intégration lettiques respiratoires doivent se contracter à un rythme
qui assure une bonne oxygénation du sang ; et les cellules
Le SNC intègre l’inormation qu’il reçoit des récepteurs, c’est-
rénales ont la responsabilité de réguler le volume sanguin
à-dire qu’il l’étudie et l’analyse, puis décide de ce qu’il convient
et d’en éliminer les déchets. C’est en stimulant et en inhi-
bant les activités de ces systèmes et des autres systèmes de
l’organisme que le système nerveux contribue au maintien
SNC SNP de l’homéostasie (igure 1.16, p. 20). Le système endocrinien
l’assiste dans cette tâche.
sont des terminaisons nerveuses ou des cellules isolées et spé- Moelle épinière
cialisées dans la détection de stimulus tels que la température,
Ganglion de la racine
la douleur, le toucher, la pression, la lumière, les sons, les odeurs dorsale
et bien d’autres encore. Ces récepteurs sont présents dans la Neurone sensitif
peau, les muscles, les articulations et les organes internes, de
même que dans des organes sensoriels spécialisés, comme
les yeux et les oreilles. Un ner est un regroupement d’axones Nerf spinal
parallèles enserrés dans une enveloppe de tissu conjoncti ; il
relie le SNC aux récepteurs sensoriels et aux eecteurs, soit
les muscles et les glandes. Douze paires de ners crâniens et
31 paires de ners spinaux prennent respectivement leur ori-
gine de l’encéphale et de la moelle épinière. Un ganglion est un
amas de corps cellulaires neuronaux situés en dehors du SNC
FIGURE 5.2a . Récepteur sensoriel
En résumé, la partie sensitive du SNP détecte des stimulus et mentaux. Il ait un peu penser à un ordinateur, capable de recevoir
transmet cette inormation jusqu’au SNC par des inux nerveux des données, de les traiter, de les entreposer et de produire des
FIGURE 5.3. Le SNC est le site principal de traitement de l’inor- réponses. La division motrice du SNP transmet des inux nerveux
mation, de prise de décision et d’intégration des processus depuis le SNC jusqu’aux efecteurs, les muscles et les glandes.
SNAS SNAP
Voie utilisée en situation Voie utilisée en situation
de lutte ou fuite de repos et digestion
SNS SNA
Division sensitive (conduit
l’inux nerveux de la périphérie vers le SNC). Division motrice (conduit
SNP l’inux nerveux du SNC vers la périphérie).
FIGURE 5.3
Organisation du système nerveux ❯
a. La division sensitive du SNP détecte les stimulus et achemine des inux nerveux jusqu’au SNC. Le SNC interprète ces inux nerveux et
produit d’autres inux nerveux qui sont acheminés par la division motrice jusqu’à un eecteur qui réalise la réponse motrice. La division motrice
du SNP se partage en SNS et en SNA.
b. Exemple du onctionnement du système nerveux en situation de uite. Noter la simultanéité de l’activité du SNS et du SNA pour l’exécution
de la réponse. Le SNS permet à l’homme de courir en activant ses muscles squelettiques, et le SNA accélère son rythme cardiaque, sa
réquence respiratoire, etc., afn de soutenir sa course.
CHAPITRE 5 Le tissu nerveux et la neurophysiologie 137
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS produisent le liquide cérébrospinal (LCS) et orment les gaines
de myéline autour des axones. Il y a quatre types de gliocytes
Pour en savoir plus sur les diérents types de tissus qui dans le SNC, chacun ayant une structure et des propriétés
composent le corps humain, consultez les éléments
distinctes.
suivants.
La SECTION 4.2, p. 114, explique la composition des tissus
épithéliaux. Vérifiez vos progrès
La SECTION 4.3, p. 117, présente les diérents types de tis-
8. Comparez les onctions des gliocytes avec celles
sus conjonctis.
des neurones.
La SECTION 4.4, p. 121, décrit les diérents types de tissus
musculaires.
La SECTION 4.5, p. 123, présente le tissu nerveux.
Les astrocytes
Les astrocytes sont les gliocytes les plus abondants. Leur nom
vient du ait qu’ils ressemblent à des étoiles, par les nombreux
prolongements qui émergent de leur corps cellulaire. Ces pro-
Vérifiez vos progrès
longements s’élargissent et s’étalent pour ormer des pieds péri-
3. Comparez les onctions générales du SNC et du SNP. vasculaires qui recouvrent la surace des vaisseaux sanguins
4. Qu’est-ce qu’un récepteur sensoriel ? Où peut-on et des neurones FIGURE 5.4a (page suivante). La charpente
le trouver ? interne des astrocytes leur permet de supporter les vaisseaux
sanguins et les neurones.
5. Selon la direction suivie par les infux nerveux,
comment subdivise-t-on le SNP ? Les astrocytes contribuent au développement neuronal chez
6. D’après les eecteurs, comment subdivise-t-on le œtus en libérant des agents chimiques qui avorisent la or-
le SNP ? mation de connexions, ou synapses, entre les neurones. Ils par-
ticipent également à la régulation de la composition chimique
7. Nommez les divisions du SNA.
du liquide entourant les cellules nerveuses. Par exemple, ils
retirent des ions potassium et des neurotransmetteurs autour
des synapses SECTION 5.5 (p. 173).
5.3 Le tissu nerveux Aussi, les astrocytes libèrent des substances chimiques qui
avorisent l’union des cellules épithéliales des capillaires, de
Le tissu nerveux renerme deux types de cellules, à savoir les manière à ormer une barrière nommée barrière hémato
neurones, aussi appelés cellules nerveuses, et les gliocytes or- encéphalique (BHE); autrement dit, une barrière entre le sang
mant la névroglie. Les neurones sont les cellules qui acheminent et les cellules nerveuses de l’encéphale. Celle-ci empêche que les
les inux nerveux ; la névroglie comprend l’ensemble des cellules
qui supportent et nourrissent les neurones, tout en les aidant
dans leur onction. On estime aujourd’hui que nous possédons
environ 85 milliards de neurones et presque autant de gliocytes
L ’opinion médicale admise durant des années voulait
SAVIEZ-VOUS QUE...
(Le blogue du cerveau à tous les niveaux, 2010). que le nombre de neurones présents dans l’encé-
phale peu de temps après la naissance constitue une
La plupart des cellules nerveuses d’un adulte ont perdu leur réserve qui devait durer toute la vie. Des études récentes
capacité de se diviser, mais ce n’est pas le cas des cellules de ont cependant montré que ce n’est pas toujours le cas.
la névroglie. Lorsqu’une lésion cause la mort de neurones, les Des chercheurs qui étudiaient l’hippocampe (une région
de l’encéphale impliquée dans les processus mnémo-
gliocytes ont la tâche de se diviser afn de remplacer le tissu
niques SECTION 7.6.2, p. 257) ont trouvé que cette région
détruit. Touteois, comme ils ne peuvent produire d’inux ner- contenait une population de cellules souches nerveuses.
veux, les gliocytes ne remplacent pas les neurones perdus dans On croyait que ces cellules ne donnaient naissance qu’à
leur onction. Étant en mesure de se multiplier, s’ils le ont de de nouveaux gliocytes chez l’adulte, mais il est mainte-
açon anarchique, les gliocytes génèrent des tumeurs souvent nant évident que, dans des circonstances particulières,
graves nommées gliomes. elles peuvent se diérencier en neurones. Ces nouveaux
neurones semblent capables de s’incorporer d’eux-
mêmes aux circuits de l’encéphale, du moins dans une
5.3.1 Les gliocytes du système nerveux central certaine mesure. Les chercheurs ont découvert que ce
sont les gliocytes avoisinants qui ournissent les signaux
Les gliocytes sont les principales cellules de support du SNC ; chimiques dirigeant une cellule souche sur la voie de la
ils participent à la ormation d’une barrière sélective entre le diérenciation en cellule nerveuse.
sang et les neurones, phagocytent les substances étrangères,
138 PARTIE II Le système nerveux
Microgliocyte
Neurone
Astrocyte
Pieds
Oligodendrocyte périvasculaires
Capillaire
Gaine de myéline
(sectionnée)
Ventricule de
l’encéphale
a. Gliocytes du SNC
Nœuds de la
Gliocytes
neurobre
ganglionnaires
Axone
Noyau
b. Gliocytes du SNP
FIGURE 5.4
Organisation cellulaire du tissu nerveux ❯ Les quatre types de gliocytes du SNC (a.) et les deux types de gliocytes du SNP (b.), montrés
dans leurs relations avec les neurones.
fuctuations de la composition sanguine nuisent à l’encéphale. les substances toxiques (par exemple, l’urée) qui peuvent être
Elle détermine les substances qui peuvent ou non passer du sang présentes dans le sang. Touteois, la BHE ne peut rien aire contre
aux cellules de l’encéphale. Elle permet les échanges de nutri- les substances liposolubles, tels l’alcool et les anesthésiques, qui
ments (par exemple, le glucose) et de déchets (par exemple, le traversent les membranes à leur guise. Elle est touteois absente
dioxyde de carbone ou CO2), mais protège les neurones contre à certains endroits dans l’encéphale SECTION 7.4.4 (p. 252).
CHAPITRE 5 Le tissu nerveux et la neurophysiologie 139
Les épendymocytes
La plupart des épendymocytes orment une membrane qui INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
tapisse les cavités internes de l’encéphale, nommées ventri- Pour plus de renseignements sur les diérents éléments qui
cules, et le canal central de la moelle épinière (fgure 5.4a). assurent une protection des neurones et du SNC, consul-
D’autres épendymocytes constituent, en association avec des tez les éléments suivants.
vaisseaux sanguins, les plexus choroïdes logés dans les parois La SECTION 1.4, p. 11, explique l’homéostasie.
des ventricules (fgure 7.22, p. 251). Ces plexus sécrètent le LCS La SECTION 1.5, p. 19, traite des diérents systèmes de
qui circule autour du SNC et à l’intérieur de ses cavités. Les cils l’organisme et de l’homéostasie.
présents sur la surace libre des épendymocytes acilitent la La SECTION 5.3.3 suivante présente les diérentes parties
circulation du LCS. d’un neurone.
La SECTION 5.3.5, p. 142, explique la ormation et les rôles
Les microgliocytes de la gaine de myéline du SNC et du SNP.
Les microgliocytes sont mobiles et capables de se transormer La FIGURE 5.11, p. 145, illustre le rôle des neurolemmocytes
en macrophagocytes durant les réactions inammatoires. Ces dans la régénération axonale dans le SNP.
cellules phagocytent les tissus nécrosés, les microorganismes La SECTION 7.4.3, p. 250, décrit la composition et la orma-
et d’autres substances étrangères qui envahissent le SNC tion du LCS ainsi que ses diérents rôles.
(fgure 5.4a). La SECTION 7.4.4, p. 252, traite de la BHE.
Les oligodendrocytes
Les oligodendrocytes sont des cellules dont les prolongements
cytoplasmiques peuvent s’enrouler autour des axones des neu-
rones du SNC pour ormer une protection isolante nommée 5.3.3 Le neurone
gaine de myéline. Étant donné qu’il possède plusieurs prolon-
gements, un oligodendrocyte peut participer à la ormation de Les cellules nerveuses, appelées plus couramment neurones,
la gaine de myéline de plusieurs axones (fgure 5.4a). sont des cellules qui peuvent recevoir des stimulus et trans-
mettre des inux nerveux à d’autres neurones ou à des cellules
eectrices de nature musculaire ou glandulaire. Les neurones
Vérifiez vos progrès orment des réseaux complexes responsables des activités du
système nerveux. Un neurone comprend un corps cellulaire
9. Quel est le type de gliocytes qui soutient les cellules
et deux types de prolongements appelés dendrites et axone
nerveuses et les vaisseaux sanguins et qui avorise
la ormation de la BHE ? Décrivez cette barrière et FIGURE 5.5 (page suivante). Les dendrites ont habituellement
donnez-en la onction. une organisation ramifée, tandis que l’axone est générale-
ment de orme linéaire.
140 PARTIE II Le système nerveux
Dendrite
Dendrites Substance
chromatophile
Nucléole Noyau
Noyau
Corps Corps cellulaire
cellulaire
Substance Cône
chromatophile d’implantation
Cône
d’implantation
Neurobrilles
Noyau de
gliocyte
Axone
MO 100X
Collatérale de
Axone (sous la l’axone b.
gaine de myéline)
Neurolemmocyte
Nœud de la neurobre
Neurolemmocyte
Gaine de myéline
Télodendrons
400 nm
Vésicules synaptiques
renfermant des
molécules de
neurotransmetteur
Corpuscules Fente synaptique
nerveux terminaux Neurone postsynaptique
Synapse
Corps cellulaire
a.
2,7 µm
FIGURE 5.5
Structures d’un neurone type ❯
a. Les structures anatomiques du neurone. L’activité électrique se
propage à partir des dendrites, à travers le corps cellulaire, puis dans
l’axone, jusqu’aux corpuscules nerveux terminaux qui contiennent des
vésicules synaptiques remplies de molécules de neurotransmetteurs.
b. Microphotographie d’un neurone moteur.
CHAPITRE 5 Le tissu nerveux et la neurophysiologie 141
SNC
(encéphale et
Corps cellulaire
moelle épinière)
d’un neurone
sensitif Synapses Jonction
Synapses neuromusculaire
Axone
e
Axone
A
Axone
Axo Corpss cellulaire
cellu
ulaire d’un
d inte
interneurone
erneurrone
et sess dendrites
denddrites Muscle
Mu
us
Terminaisons
réceptrices
é p i Corps cellulaire d’un neurone
moteur et ses dendrites
moteu
FIGURE 5.6
Classifcation onctionnelle des neurones
Les neurones bipolaires ont deux prolongements, soit une ces deux ramifcations sont considérées comme ormant un seul
dendrite et un axone FIGURE 5.7b. Souvent, la onction de et unique axone. En eet, chacun des prolongements a une struc-
la dendrite consiste à recevoir un stimulus ; l’axone conduit ture qu’on ne peut diérencier de celle des autres axones et qui
l’inux nerveux vers le SNC. Les neurones bipolaires sont pré- propage les inux nerveux à la manière d’un axone. La majorité
sents dans certains organes sensoriels, comme la rétine de des neurones sensitis sont des neurones unipolaires.
l’œil, l’oreille interne et la muqueuse nasale.
Les neurones unipolaires n’ont qu’un seul prolongement issu 5.3.5 La gaine de myéline
du corps cellulaire FIGURE 5.7c. Ce très court prolongement se
divise en deux ramifcations, l’une qui est dirigée vers le SNC et Les axones d’un grand nombre de cellules nerveuses sont
l’autre, vers la périphérie. La ramifcation qui s’étend vers la péri- enrobés d’une gaine de myéline. Celle-ci leur ore une protec-
phérie, nommée prolongement périphérique, est pourvue de ter- tion physique, elle les isole électriquement les uns des autres
minaisons réceptrices, semblables à des dendrites, qui réagissent et elle avorise une circulation plus rapide des inux nerveux
à des stimulus pouvant mener à la ormation d’inux nerveux se SECTION 5.4.9 (p. 160). Les longs axones sont généralement
dirigeant vers le SNC. L’autre ramifcation, nommée prolongement myélinisés, mais non les courts. La gaine de myéline résulte des
central, se termine par des télodendrons et des corpuscules ner- enroulements autour des axones des neurolemmocytes dans
veux terminaux qui libèrent des neurotransmetteurs. Touteois, le SNP et des oligodendrocytes dans le SNC. La membrane
cytoplasmique de ces deux types de cellules contient un lipide
appelé sphingomyéline, d’où le nom de la gaine.
Vérifiez vos progrès Lorsqu’un neurolemmocyte participe à la ormation de la
12. Décrivez les trois types de neurones selon gaine de myéline d’un axone du SNP, sa membrane s’enroule
leur fonction. plusieurs ois de açon serrée autour de l’axone FIGURE 5.8a .
13. Décrivez les trois types de neurones selon leur
Pendant que le neurolemmocyte s’enroule, son noyau et son
structure ; donnez un exemple d’endroit où chacun cytoplasme sont repoussés vers la périphérie et, à la fn du pro-
de ces neurones peut être observé. cessus, ils orment une couche superfcielle plus épaisse que les
précédentes nommée neurolemme FIGURE 5.8b.
CHAPITRE 5 Le tissu nerveux et la neurophysiologie 143
Axone
Axone
Prolongement Prolongement
périphérique de l’axone central de l’axone
Axone
Nœud de la
FIGURE 5.7
neurobre
Classifcation structurale des neurones ❯ Selon leur structure, (absence de
les neurones sont classés en onction du nombre de prolongements gaine de
que porte leur corps cellulaire. Les dendrites et les terminaisons myéline)
réceptrices sont des structures spécialisées sensibles aux stimulus,
tandis que la onction des axones est d’acheminer des infux nerveux. Noyau
Neurolemme
Neurolemmocyte 1 Axone
Gaine de
Neurolemmocyte 2 myéline
INTÉGRATION STRATÉGIE POUR MIEUX APPRENDRE
b. Axone myélinisé
Pour bien comprendre la distinction entre gaine de myéline et
neurolemme, on peut imaginer un tube de pâte dentirice soi- FIGURE 5.8
gneusement enroulé autour d’un crayon. Les enroulements
Formation de la gaine de myéline dans le SNP ❯
serrés du tube correspondent à la gaine de myéline, tandis a. Enroulement d’un neurolemmocyte autour d’un axone.
que la dernière couche comprenant le dentirice repoussé b. Deux neurolemmocytes orment une partie de la gaine de
vers le haut à chaque tour de tube est le neurolemme. myéline entourant l’axone.
144 PARTIE II Le système nerveux
4 L’axone se régénère et
est remyélinisé.
Substance
grise
5.4 L’infux nerveux
5.4.1 La répartition des ions de part et d’autre
Substance blanche de la membrane
Racine ventrale Racine Le tableau ci-contre présente les concentrations des principaux
dorsale
Nerf spinal ions de charge positive (les cations) et négative (les anions) dans
b. Coupe transversale de la moelle épinière les liquides intracellulaire et extracellulaire d’une cellule typique
TABLEAU 5.1. Les ions sodium (Na+) et les ions chlorure (Cl–) sont
FIGURE 5.12 beaucoup plus concentrés à l’extérieur de la cellule qu’à l’intérieur,
Disposition générale de la substance blanche et de la alors que les ions potassium (K+) et les grosses molécules chargées
substance grise dans le SNC
négativement, comme les protéines, sont plus ortement concen-
trés du côté intracellulaire. Cela entraîne une diférence de répar-
nommée cortex cérébral, et la région centrale de la moelle épi- tition des charges électriques qui crée une diférence de potentiel
nière (en orme de H ou de papillon) sont aites de substance entre l’intérieur et l’extérieur de la cellule, diférence pouvant
grise. On observe aussi des amas de substance grise à l’inté- être mesurée à l’aide d’un voltmètre FIGURE 5.13. L’intérieur de la
rieur de l’encéphale ; ces amas sont appelés noyaux. cellule est ainsi négati par rapport à l’extérieur.
K+ 140 4
5.4.2 Les caractéristiques de la perméabilité
Na+ 10 142 de la membrane plasmique
Ca 2+ <1 2
La membrane plasmique a une perméabilité sélective, ce qui
Anions (ions négatifs) permet à certaines substances, mais pas à toutes, de la traver-
ser CHAPITRE 3 . Les protéines anioniques, et d’autres molé-
Protéines 16 2
cules chargées négativement, sont synthétisées à l’intérieur
Cl – 4 103 des cellules, incluant les neurones ; ces anions ne peuvent pas
* Équivalent : unité de mesure de la concentration des substances ioni-
diuser à travers la membrane plasmique en raison de leur
sées dans une solution. Un milliéquivalent (mEq) correspond à 1/1000 grande taille et de leur aible solubilité dans les lipides. Les
d’un équivalent. ions, tels que le Na+, le K+ et le Cl-, peuvent, pour leur part, tra-
verser cette même membrane de deux manières principales :
(1) par des canaux ou (2) par la pompe à Na+/K+ (fgure 5.13).
–70 mV
+ + + + + + + + + +
– – – – – – – – – –
–70 mV
– – – – – – – – – –
+ + + + + + + + + +
Voltmètre
Cl–
Na+
Liquide extracellulaire
Plus grande concentration
de Na+ et de Cl – Microélectrode
+ + + + + + + + + + + + + + + + +
Membrane plasmique
– – – – – – – – – – – – – – – – – –
–70 mV
Liquide intracellulaire
Plus grande concentration K+
de K+ et de protéines ATP
ADP Pi Protéine
FIGURE 5.13
Perméabilité membranaire et mesure du potentiel membranaire de repos ❯ La perméabilité de la membrane aux ions K+ est plus
grande que sa perméabilité aux ions Na+, étant donné que les canaux de fuite à K+ sont plus nombreux que ceux à Na+. Très peu d’ions
Cl- traversent la membrane plasmique qui, par ailleurs, n’est pas perméable aux protéines anioniques intracellulaires, car ils sont trop gros pour
traverser ses canaux.
La partie interne de la membrane plasmique étant négative par rapport à la surface externe, on enregistre une différence de potentiel d’environ
–70 mV (millivolts). La microélectrode enregistreuse est dans la cellule et la microélectrode de référence, à l’extérieur.
148 PARTIE II Le système nerveux
Liquide Liquide
extracellulaire intracellulaire
Membrane
plasmique
Site de
liaison
K+ de l’ATP
ATP
Na+
Pompe
Liquide
extracellulaire
K+
Na+
Pi
Liquide
intracellulaire
FIGURE 5.14
Pompe à Na+/K+ ❯ La pompe à Na+/K+ transporte le Na+ et le K+ à l’encontre de leurs gradients de concentration, grâce à l’énergie de l’ATP.
La pompe à Na+/K+ maintient les gradients de concentration des ions Na+ et K+.
La pompe à Na+/K+ Les ions Na+ et K+ de même que les ions Cl– peuvent aussi
Grâce aux pompes à Na+/K+ FIGURE 5.14, présentes depuis les traverser la membrane plasmique selon leurs gradients de
dendrites jusqu’aux corpuscules nerveux terminaux inclusive- concentration respectis en utilisant des canaux ioniques. Il
ment, les ions Na+ et K+ traversent la membrane plasmique des en existe deux grands types : les canaux de uite et les canaux
cellules à l’encontre de leurs gradients de concentration. Pour ioniques à ouverture contrôlée.
chaque molécule d’adénosine triphosphate (ATP) dépensée
par la pompe, trois ions Na+ sont transportés à l’extérieur de la Les canaux de fuite
cellule, et deux ions K+ sont amenés à l’intérieur. C’est ainsi que Les canaux de fuite, présents d’un bout à l’autre des neu-
le Na+ s’accumule dans le liquide extracellulaire et que le K+ rones, sont toujours ouverts (fgure 5.13, page précédente) et
devient plus abondant dans le liquide intracellulaire. généralement spécifques d’un ion. Plus un type de canal est
CHAPITRE 5 Le tissu nerveux et la neurophysiologie 149
abondant dans la membrane plasmique, plus celle-ci est per- 2. Les canaux ioniques voltagedépendants FIGURE 5.15b,
méable à l’ion qui l’emploie. C’est ce qui explique que la mem- typiques des structures conductrice et sécrétrice, sont munis de
brane des neurones soit de 50 à 100 ois plus perméable aux vannes (petites portes) qui s’ouvrent et se erment en réponse
ions K+ qu’aux ions Na+. Les canaux de uite à K+ sont beaucoup à de aibles modifcations du potentiel membranaire (uctua-
plus abondants que les canaux de uite à Na+. tions du voltage). Dans un neurone non stimulé, le côté exté-
rieur de sa membrane plasmique a une charge positive, et son
Les canaux ioniques à ouverture contrôlée côté intérieur a une charge négative. Cette diérence de charge
Les canaux ioniques à ouverture contrôlée s’ouvrent et établit un potentiel membranaire qui change si le neurone est
se erment en réponse à des stimulus, ce qui leur permet de stimulé. En eet, la stimulation provoque des mouvements
modifer la perméabilité de la membrane plasmique momen- d’ions qui modifent la répartition des charges, donc le voltage.
tanément. Les trois principaux types de canaux à ouverture Cette variation de voltage entraîne l’ouverture ou la ermeture
contrôlée sont les suivants : des canaux ioniques voltage-dépendants. Les canaux à Na+ et à
K+ voltage-dépendants sont les plus nombreux, mais les canaux
1. Les canaux ioniques liganddépendants FIGURE 5.15a , à Ca2+ voltage-dépendants sont également importants, surtout
présents surtout sur les dendrites et le corps cellulaire des dans les corpuscules nerveux terminaux.
cellules nerveuses, sont munis, du côté extracellulaire, d’un
récepteur dont la orme est spécifque et complémentaire à 3. Les canaux ioniques sensibles à des stimulus autres que des
un ligand, c’est-à-dire à une molécule (comme un neuro- ligands ou des changements de voltage sont présents dans
transmetteur) capable de s’y lier. Une ois lié au récepteur, le des tissus spécialisés qui peuvent être excités électrique-
ligand occasionne l’ouverture du canal ionique. Par exemple, ment de açon particulière. Ce sont, par exemple, des récep-
lorsque l’acétylcholine (ACh) (un neurotransmetteur) se lie teurs tactiles, sensibles à des stimulations mécaniques de la
à son récepteur sur un canal à Na+ ligand-dépendant, le peau, ou des récepteurs thermiques, sensibles aux modifca-
canal s’ouvre, et du Na+ diuse dans la cellule en suivant tions de la température cutanée.
son gradient de concentration. Il existe des canaux ligand- La fgure de la page suivante permet de voir, en un coup
dépendants pour le Na+, le K+, le calcium (Ca 2+) et le Cl– ; ces d’œil, où se situent sur un neurone les pompes à Na+/K+ et les
canaux sont réquents dans les tissus comme le tissu ner- diérents canaux ioniques, qu’ils soient de uite ou à ouverture
veux, le tissu musculaire et le tissu glandulaire. contrôlée FIGURE 5.16.
Fermé Ouvert
Neurotransmetteur
lié au récepteur
Ion
Structure réceptrice
Canal Canal à K+ Canal à Cl–
à Na+ ligand- ligand- ligand-
dépendant dépendant dépendant
b.
Corps
cellulaire
Dendrites Zone gâchette
Canal à Na+ Canal à K+
Cône voltage-dépendant voltage-dépendant
d’implantation
Neurone entier
Axone
d.
Structure
cture sécrétrice
Canal à Ca2+
voltage-dépendant
pendant
a. Corpuscule nerveux
terminal e.
FIGURE 5.16
Répartition des pompes et des canaux dans la membrane plasmique d’un neurone ❯ a. Les pompes à Na+/K+ et les canaux de uite
à Na+ et à K+ se répartissent sur toute la membrane plasmique d’un neurone. D’autres types de canaux ne se trouvent que sur des structures
onctionnelles particulières du neurone. On montre ici les canaux présents dans la structure réceptrice (b.), la zone gâchette de l’axone (c.),
la structure conductrice (d.) et la structure sécrétrice (e.).
Note : Il s’agit d’une représentation simplifée de la répartition des canaux et des pompes dans la membrane plasmique d’un neurone
multipolaire.
CHAPITRE 5 Le tissu nerveux et la neurophysiologie 151
Canal de Canal de
fuite à K+ fuite à Na+
FIGURE 5.17
Ions K+, ions Na+ et potentiel membranaire de repos ❯ L’instauration du potentiel membranaire de repos dépend de la diusion, à
travers les canaux de uite, des ions K+ et, dans une moindre mesure, des ions Na+. La pompe à Na+/K+ (non représentée) est essentielle au
potentiel de repos, puisqu’elle maintient les gradients de concentration ionique.
des ions Na+ qui entrent dans le neurone et, en même temps, Vérifiez vos progrès
ramener des ions K+ à l’intérieur (gure 5.14, p. 148). Ce travail
maintient les gradients de concentration des ions Na+ et K+, 23. Défnissez le concept de potentiel membranaire
de repos.
sans lesquels il serait impossible d’établir un potentiel mem-
branaire de repos. 24. L’extérieur de la membrane plasmique au repos
a-t-il une charge positive ou une charge négative par
La pompe à Na+/K+ est également responsable d’une aible rapport à l’intérieur ?
partie du potentiel de repos, car elle transporte plus de charges
positives à l’extérieur de la cellule qu’elle n’en ramène à
l’intérieur (trois Na+ qui sortent contre deux K+ qui entrent)
(gure 5.14). L’extérieur de la membrane plasmique acquiert 5.4.4 La modifcation du potentiel membranaire
ainsi une petite charge positive par rapport à l’intérieur. de repos
Le tableau ci-contre résume les acteurs responsables du Un neurone n’est pas toujours au repos. Le potentiel de sa mem-
potentiel membranaire de repos TABLEAU 5.2 . brane peut varier ; il peut augmenter ou diminuer FIGURE 5.18
(p. 154). Ces variations de potentiel sont essentielles, car elles
servent de signaux pour le système nerveux ; par exemple, elles lui
permettent d’ordonner à un muscle de se contracter.
INTÉGRATION STRATÉGIE POUR MIEUX APPRENDRE
Le neurone peut être comparé à un bateau qui prend l’eau. La dépolarisation et l’hyperpolarisation
Pour que le bateau demeure à ot, il aut écoper l’eau qui La dépolarisation consiste en une diminution du potentiel
entre, ce qui demande de l’énergie. Pour que le neurone
puisse maintenir son potentiel de repos, il aut évacuer le
membranaire, c’est-à-dire que la partie interne de la mem-
Na+ qui y pénètre. Pour cela, on recourt aux pompes à Na+/ brane devient moins négative qu’ au repos, et le potentiel
K+, qui requièrent de l’énergie pour travailler. prend des valeurs qui se rapprochent ou qui dépassent 0 mV,
Quant aux ions K+, on pourrait les comparer aux matelots qui
avorisant ainsi l’apparition d’un inux nerveux dans l’axone.
uient le bateau et que le capitaine rappelle, car sans eux le L’hyperpolarisation consiste, au contraire, en une augmenta-
naurage est garanti. Pour maintenir son potentiel de repos, tion du potentiel membranaire. Le côté interne de la membrane
le neurone doit récupérer les ions K+ qu’il perd, à l’aide des devient plus négati qu’ au repos et le potentiel peut atteindre des
pompes à Na+/K+. valeurs approchant –90 mV, rendant ainsi plus difcile la pro-
De cette açon, l’eau est à l’extérieur du bateau, les matelots duction d’un inux nerveux dans l’axone. C’est la diminution ou
dedans et tout baigne ! l’ augmentation du mouvement des ions à travers la membrane
plasmique qui modie la diérence de charges et le potentiel.
CHAPITRE 5 Le tissu nerveux et la neurophysiologie 153
Facteurs responsables de la création de sorte qu’il y a plus d’ions K+ qui diusent hors de la cellule
TABLEAU 5.2 d’un potentiel membranaire de repos qu’à l’état de repos. Ce mouvement d’ions est accompagné d’une
1. Le nombre de charges positives et de charges négatives est à peu augmentation de la charge négative intracellulaire, d’où une
près égal de chaque côté de la membrane plasmique. hyperpolarisation FIGURE 5.18c.
2. La concentration des ions K+ est plus élevée à l’intérieur de la cel-
lule, et la concentration des ions Na+ est plus élevée à l’extérieur
Les ions chlorure
de la cellule. Le potentiel de la membrane au repos peut aussi changer si la
3. La membrane plasmique est de 50 à 100 ois plus perméable aux perméabilité aux ions Cl– est modifée. L’ouverture des canaux
ions K+ qu’aux autres cations, tel le Na+. à Cl– à ouverture contrôlée permet à ces ions de diuser à l’in-
térieur de la cellule en suivant leur gradient de concentration.
4. La membrane plasmique est imperméable aux grosses molécules
intracellulaires de charge négative, comme les protéines. Leur arrivée rend la partie interne de la membrane encore plus
négative, créant ainsi une hyperpolarisation (fgure 5.18c).
5. Les ions K+ tendent à diuser, selon leur gradient de concentra-
tion, à travers la membrane plasmique, de l’intérieur de la cellule
vers l’extérieur.
Vérifiez vos progrès
6. Parce que les anions intracellulaires ne peuvent sortir de la cellule
25. Défnissez les termes dépolarisation
en même temps que les ions K+, il apparaît une légère charge
négative contre la partie interne de la membrane plasmique. et hyperpolarisation.
26. Y aura-t-il dépolarisation ou hyperpolarisation de la
7. Ces anions intracellulaires attirent les cations K+. Un équilibre est
atteint lorsqu’il y a autant d’ions K+ qui diusent à l’extérieur de membrane plasmique si la concentration de K+ est
la cellule à cause du gradient de concentration qu’il y en a qui augmentée dans le liquide extracellulaire ?
reviennent dans la cellule à cause du gradient électrique.
canaux ioniques à Na+, et le second en ait ouvrir d’autres. Il y a Dans des conditions normales, un potentiel gradué ne peut
donc plus d’ions Na+ qui entrent dans la cellule, et cela produit se propager au-delà de quelques millimètres de son site de sti-
un potentiel gradué accru. mulation ; il lui est donc impossible de transérer de l’inorma-
tion sur de grandes distances. Au mieux, un potentiel gradué
Les potentiels gradués se répandent sur la membrane plas- dépolarisant peut se rendre jusqu’à la zone gâchette d’un axone
mique en diminuant progressivement d’intensité : à mesure pour, possiblement, causer un infux nerveux. Le tableau ci-
qu’ils se propagent, leur amplitude diminue, car les ions qui contre résume les caractéristiques des potentiels gradués
étaient entrés grâce au stimulus uient à travers la membrane. TABLEAU 5.3.
Na+
Cl– Liquide
extracellulaire
+ + + + + + + + + + + + + +
Membrane
–70 mV plasmique
– – – – – – – – – – – – – –
+ + + + + + + + + +
– – – – – – – – – – Liquide
K+ –70 mV intracellulaire
a. Potentiel de repos
Cl– 0
Voltage (mV)
+ + + + + + + + + + + + + –70
Dépolarisation : le potentiel
membranaire se déplace vers 0 mV.
–60 mV – – – – – – – – – – – – – – – Temps (ms)
+ + + + + + + + + + +
Na
– – – – – – – – – – K+
p. ex., –60 mV
Na+ K+
0
Voltage (mV)
Cl– Hyperpolarisation :
le potentiel membranaire se déplace
+ + + + + + + + + + + + + vers –90 mV.
–70
FIGURE 5.18
Changements du potentiel membranaire de repos ❯
a. Le potentiel membranaire de repos des neurones est de −70 mV.
b. Une dépolarisation survient quand le potentiel membranaire diminue, passant par exemple de −70 mV à −60 mV, à cause de l’ouverture
de canaux ioniques à ouverture contrôlée, ici des canaux à Na+ ligand-dépendants.
c. L’hyperpolarisation se produit quand le potentiel membranaire augmente, passant par exemple de −70 mV à −80 mV, à cause de
l’ouverture prolongée de canaux ioniques à ouverture contrôlée, ici des canaux à K+ ligand-dépendants et à Cl- ligand-dépendants.
CHAPITRE 5 Le tissu nerveux et la neurophysiologie 155
0 0
Voltage (mV)
Voltage (mV)
–70 –70
Quatre stimulus
de plus en plus forts Deux stimulus de même intensité
1 2 3 4 et de courte durée 1 2 en succession rapide
TABLEAU 5.3 Caractéristiques des potentiels gradués 5.4.6 Les potentiels d’action
1. Un stimulus peut entraîner l’ouverture des canaux ioniques à ouver- Un potentiel d’action est un phénomène local marqué par
ture contrôlée, ce qui augmente la perméabilité de la membrane une orte modifcation du potentiel membranaire. Un inux
aux ions Na+, K+ ou Cl –.
nerveux est un potentiel d’action qui se propage, sans chan-
2. Une augmentation de la perméabilité membranaire au Na+ cause ger d’amplitude, sur de grandes distances le long d’un axone. Il
une dépolarisation. Une augmentation de la perméabilité membra- peut transporter très rapidement de l’inormation d’une partie
naire au K+ ou au Cl – produit une hyperpolarisation. de l’organisme à une autre.
3. L’amplitude d’un potentiel gradué est proportionnelle à l’intensité
du stimulus. Les potentiels gradués peuvent aussi s’additionner. La loi du TOUT ou RIEN
C’est ainsi qu’un potentiel gradué déclenché par plusieurs stimulus
est plus ort qu’un potentiel gradué produit en réponse à un seul Les potentiels d’action dépendent des potentiels gradués et
stimulus. sont soumis à la loi du TOUT ou RIEN. Un potentiel d’action
est déclenché si les potentiels gradués causent une dépolari-
4. L’intensité des potentiels gradués diminue à mesure qu’ils se
propagent sur la membrane plasmique. Au-delà de quelques milli- sation de la membrane au niveau de la zone gâchette et si le
mètres du point de stimulation, ils ne sont plus mesurables. potentiel membranaire de la zone gâchette atteint ou dépasse
le seuil d’excitation du neurone (soit environ −55 mV). Tous les
5. Un potentiel gradué dépolarisant peut déclencher un inux nerveux
s’il se rend à la zone gâchette de l’axone avec, minimalement, le changements de perméabilité membranaire typiques du poten-
seuil d’excitation. tiel d’action s’eectuent alors de açon continue sans s’arrêter
et toujours avec la même amplitude (c’est la partie TOUT de
la loi FIGURE 5.20a, page suivante). Il n’y aura pas de potentiel
INTÉGRATION STRATÉGIE POUR MIEUX APPRENDRE
d’action produit si la dépolarisation causée par les potentiels
On peut comparer la diminution d’amplitude d’un potentiel gradués n’atteint pas la zone gâchette ou si, l’atteignant, elle
gradué à la voix d’un proesseur qui parle dans une très est inérieure au seuil d’excitation du neurone. Dans ce dernier
grande salle de classe. Dans les premières rangées, sa voix cas, le potentiel membranaire revient alors rapidement à son
peut acilement être entendue, mais plus on s’éloigne vers le
ond de la classe, plus elle devient difcile à percevoir.
niveau de repos sans qu’il y ait production d’un potentiel d’action Le potentiel d’action
(c’est la partie RIEN de la loi FIGURE 5.20b). Ainsi, contraire- Le potentiel d’action comprend une phase de dépolarisa
ment aux potentiels gradués, il n’y a pas de petits ou de grands tion, au cours de laquelle le potentiel membranaire s’éloigne
potentiels d’action. Il y en a un ou il n’y en a pas du tout. du potentiel de repos pour s’approcher, puis dépasser 0 mV. Il
Les potentiels gradués, de type hyperpolarisant, n’attei- comporte aussi une phase de repolarisation, caractérisée par
gnent jamais le seuil d’excitation du neurone, puisque, au le retour à un potentiel de repos. Après la phase de repolari-
contraire, ils éloignent la valeur du potentiel membranaire de sation, la membrane plasmique peut être hyperpolarisée pen-
ce seuil. En ait, comme ils amènent le potentiel membranaire dant une courte période FIGURE 5.21 et FIGURE 5.22 .
vers les –90 mV, loin du seuil d’excitation, ils sont plutôt portés
à empêcher la production d’un potentiel d’action. Le potentiel d’action : phase de dépolarisation
Bre, un potentiel gradué dépolarisant augmente la pro- Si un potentiel gradué atteint la zone gâchette et en dépolarise la
babilité de déclencher un potentiel d’action, et cette probabi- membrane au-delà du seuil d’excitation, soit environ –55 mV, ce
lité est d’autant plus grande que le potentiel gradué est ort, changement de potentiel membranaire provoque alors l’ouver-
alors qu’un potentiel gradué hyperpolarisant diminue la pro- ture des vannes d’activation des canaux ioniques à Na+ voltage-
babilité d’un potentiel d’action. dépendants, qui étaient jusque-là ermés (fgure 5.22, phase
2). Les ions Na+ commencent à diuser dans la zone gâchette,
causant une dépolarisation qui ait ouvrir d’autres canaux à Na+
voltage-dépendants de cette zone. Une plus grande quantité
Canal à Na+ ligand-
d’ions Na+ diuse à cet endroit, la membrane devient encore
Neurotransmetteur dépendant plus dépolarisée, et un nombre de plus en plus grand de canaux
(molécule signal) ioniques à Na+ s’ouvre. Ce mécanisme de rétroactivation se
poursuit jusqu’à ce que la plupart des canaux ioniques à Na+ vol-
tage-dépendants de la zone gâchette soient ouverts. Durant la
Canal à Na+ voltage- dépolarisation, l’entrée des ions Na+ fnit par inverser la répar-
dépendant
tition des charges : dès que le potentiel membranaire dépasse
Zone gâchette 0 mV, la partie externe de la membrane est négative, alors que sa
Na+ Na+
partie interne est positive, contrairement à ce qui est observé
Na+ au repos. Habituellement, le potentiel membranaire maximal
atteint au cours de la dépolarisation est d’environ +30 mV.
–55 mV Potentiel d’action
Le potentiel d’action : phase de repolarisation
Neurone présynaptique
(émetteur du signal) À mesure que le potentiel membranaire se rapproche de son
a. TOUT maximum de dépolarisation, soit +30 mV, le changement
+30
Potentiel membranaire (mV)
0
Dépolarisation Repolarisation
Na+
Na+
K+
– Na+
–
ATP ATP
FIGURE 5.22
Canaux ioniques voltage-dépendants et potentiel d’action ❯ La phase 1 illustre l’état des canaux à Na+ et à K+ voltage-dépendants
dans une cellule au repos. Les phases 2 à 4 montrent comment s’ouvrent et se ferment les canaux voltage-dépendants au cours d’un potentiel
d’action. Le graphique central illustre, selon une couleur correspondant à chacune des quatre phases, le potentiel membranaire qui découle de
l’état des différents canaux ioniques à ouverture contrôlée.
de voltage entraîne le début de la ermeture des vannes K+ voltage-dépendants demeurent ouvertes un peu plus
d’inactivation des canaux à Na+ voltage-dépendants et, par longtemps qu’il ne le aut pour ramener le potentiel membra-
conséquent, une diminution de la perméabilité de la membrane naire à son état de repos ; au lieu de se stabiliser tout de suite à
au Na+. Au cours de la phase de repolarisation, les vannes des –70 mV, le potentiel continue à descendre jusqu’aux environs
canaux à K+ voltage-dépendants, qui ont commencé à s’ouvrir de –90 mV. Touteois, à mesure que les vannes des canaux à
en même temps (mais plus lentement) que celles des canaux K+ voltage-dépendants se erment, le potentiel membranaire
ioniques à Na+, s’ouvrent de plus en plus (fgure 5.22, phase 3). remonte vers le potentiel de repos (fgure 5.22, phase 4).
La diminution de la diusion des ions Na+ à l’intérieur de la Au cours d’un potentiel d’action, malgré que les changements
cellule et l’augmentation de la diusion des ions K+ à l’exté- de potentiel puissent paraître impressionnants, un aible nombre
rieur entraînent la repolarisation de la membrane, c’est-à-dire d’ions Na+ diusent dans la cellule, et un aible nombre d’ions
une distribution des charges typique du repos : le surplus de K+ diusent à l’extérieur. Les pompes à Na+/K+, qui onctionnent
charges positives se trouve du côté extérieur de la membrane, continuellement, travaillent plus ort après un potentiel d’action
et le surplus de charges négatives se situe du côté intérieur. afn de rétablir les concentrations ioniques normales. Elles trans-
portent les ions dans le sens inverse de celui observé au cours du
Le potentiel d’action : phase d’hyperpolarisation potentiel d’action : les ions Na+ sont pompés en dehors de la cellule,
Dans de nombreuses cellules, on observe une phase d’hyper- et les ions K+, vers l’intérieur. Le tableau 5.4 (page suivante) résume
polarisation à la suite de chaque potentiel d’action. Cette les caractéristiques des potentiels d’action, et le tableau 5.5, qui
phase se manieste parce que les vannes des canaux à le suit, compare le potentiel gradué au potentiel d’action.
158 PARTIE II Le système nerveux
2. Les potentiels d’action sont de type TOUT ou RIEN. 6. Aucun potentiel d’action n’est produit par un stimulus, quelle que soit son
intensité, durant la période réractaire absolue. Au cours de la période rérac-
taire relative, un stimulus causant une dépolarisation supérieure au seuil
d’excitation peut touteois engendrer un potentiel d’action SECTION 5.4.7.
3. La dépolarisation est le résultat d’une augmentation de la perméabilité 7. À partir du moment où un potentiel d’action se propage dans une fbre
membranaire aux ions Na+ et à l’entrée du Na+ dans la cellule. nerveuse, l’amplitude de ce potentiel y demeure constante.
4. La repolarisation est le résultat de la ermeture des canaux à Na+ 8. L’intensité d’un stimulus détermine la réquence des potentiels d’action.
voltage-dépendants par leurs vannes d’inactivation et de l’ouverture
des canaux à K+ voltage-dépendants. L’entrée des ions Na+ dans la cel-
lule diminue, et le mouvement des ions K+ hors de la cellule augmente.
Perte d’intensité avec la distance parcourue Aucune perte d’intensité avec la distance parcourue
Durée variable (selon la orce du stimulus) Durée constante (pour des cellules de même longueur)
Déclenché par la réception de neurotransmetteurs ou à cause d’une stimula- Amorcé par un potentiel gradué
tion, mécanique ou thermique, par exemple
Apparaît à la suite de la participation de canaux ligand-dépendants ou de Apparaît grâce à la participation de canaux voltage-dépendants.
modifcations physiques ou chimiques, entre autres.
5.4.7 La période réfractaire de repos et que les canaux à K+ voltage-dépendants sont ouverts,
la membrane est dite en période réractaire relative (gure 5.23).
Pendant qu’un potentiel d’action se déroule en un point donné d’un
Durant cette seconde partie de la période réractaire, seul un sti-
axone, il se crée une période réfractaire au cours de laquelle
mulus causant une dépolarisation bien supérieure au seuil d’exci-
ce point est insensible à une autre stimulation. La première par-
tation peut déclencher un autre potentiel d’action.
tie de la période réractaire se caractérise par une insensibilité
totale à tout autre stimulus : c’est la période réractaire absolue L’existence de ces périodes, en particulier celle de la période
FIGURE 5.23. Elle se déroule depuis le début de la dépolarisation réractaire absolue, assure que, à partir du moment où se pro-
et presque jusqu’à la n de la repolarisation. Cette période est duit un potentiel d’action, les phases de dépolarisation et de
due au ait que les canaux à Na+ voltage-dépendants traversent repolarisation seront complétées (ou presque) avant toute
une phase d’inactivité après s’être ouverts durant la dépolarisa- autre production d’un potentiel d’action. C’est ainsi qu’un sti-
tion. Quand ils sont inactivés, les canaux à Na+ sont maintenus mulus très ort ne peut pas causer une dépolarisation continue
ermés sur leur côté intracellulaire par leur vanne d’inactivation de la membrane plasmique. La période réractaire absolue a
(gure 5.22, phase 3, p. 157). Un canal inactivé ne peut pas être des conséquences importantes sur la réquence des potentiels
ouvert, peu importe la orce du stimulus qui tenterait de le aire. d’action et sur leur propagation.
Ce n’est que lorsque la vanne d’inactivation s’ouvre, après un
laps de temps prédéterminé, que le canal peut revenir à son état INTÉGRATION STRATÉGIE POUR MIEUX APPRENDRE
de repos (gure 5.22, phase 4). Un canal au repos est ermé, mais,
Le phénomène de la vie courante qui se compare le mieux aux
contrairement à un canal inactivé, il devient possible de l’ouvrir
périodes réractaires du neurone est le onctionnement d’une
à l’aide d’un stimulus de orce sufsante. toilette. En eet, si l’on tente d’actionner la chasse d’eau alors
Les canaux à Na+ voltage-dépendants ne passent pas tous que l’on vient tout juste de le aire, rien ne se passera, peu
importe la vigueur utilisée. C’est la période réractaire absolue.
en même temps de l’état inactivé à l’état de repos ; la transition
Après une brève attente, on peut aire évacuer l’eau de la toi-
se ait progressivement. Lorsqu’un nombre sufsant de canaux lette avant qu’elle n’ait fni de se vider une première ois, si l’on
à Na+ voltage-dépendants est revenu à l’état de repos, il devient à appuie sufsamment ort et longtemps sur la chasse d’eau.
nouveau possible de produire un potentiel d’action. Touteois, C’est la période réractaire relative.
comme les canaux à K+ voltage-dépendants sont ouverts durant
cette période, la sortie des ions K+ rend la dépolarisation plus
difcile. En eet, la diusion des ions K+ ait perdre des charges Vérifiez vos progrès
positives à la partie interne de la membrane, alors que le but de la 33. En quoi la période réractaire absolue se distingue-
dépolarisation est d’augmenter leur nombre. Pour réussir à com- t-elle de la période réractaire relative ?
penser la sortie des ions K+ et à dépolariser la membrane, il audra
aire entrer plus d’ions Na+ et donc ouvrir plus de canaux à Na+
voltage-dépendants que d’habitude. Cela nécessite un stimulus
sufsamment ort pour dépolariser la membrane bien au-delà de 5.4.8 L’intensité des stimulus et la fréquence
la valeur du seuil d’excitation. En somme, pendant que les canaux des potentiels d’action
à Na+ voltage-dépendants passent de leur état inactivé à leur état Tous les potentiels d’action produits par une cellule sont
identiques parce que, selon la loi du TOUT ou RIEN, ils ont
toujours la même amplitude, peu importe l’intensité du stimu-
+30
lus. Comment aire alors pour distinguer un stimulus aible,
Potentiel membranaire (mV)
Stimulus brane, des ions Na+ entrent dans l’axone et sont portés à diu-
Début Fin Stimulus
Stimulus ser vers la région voisine, encore au repos, car il s’y trouve des
Stimulus charges négatives. Ce mouvement d’ions de charge positive est
(soutenus sur une période de appelé courant ionique (ou courant local). Lorsqu’ils arrivent
temps déterminée) Temps (ms)
dans la deuxième section de membrane, les ions Na+ avorisent
FIGURE 5.24 sa dépolarisation, car ils changent le potentiel membranaire.
Fréquence des potentiels d’action en fonction de l’intensité des
Il aut dire que ce processus est aussi avorisé par le mouve-
stimulus ❯ Des stimulus sont appliqués sur un axone et soutenus ment des ions sur la surace externe de l’axone (fgure 5.25,
durant une période de temps qui est toujours la même. Le premier étape 1). Quand le seuil d’excitation est atteint, la deuxième
stimulus est inérieur au seuil d’excitation et ne cause pas de potentiel section de membrane produit à son tour un potentiel d’action.
d’action. Le deuxième stimulus atteint le seuil d’excitation et déclenche
la production de quelques potentiels d’action. Le troisième stimulus est Ainsi, le potentiel d’action généré dans la première section a
plus ort que le précédent et produit plus de potentiels d’action à servi de stimulus pour déclencher un potentiel d’action dans
l’intérieur de la même période de temps. Cela illustre le ait que l’inten- la deuxième section. Ce potentiel d’action servira ensuite de
sité du stimulus est codée par la réquence des potentiels d’action et stimulus pour produire un potentiel d’action dans la troisième
non par leur amplitude qui, d’ailleurs, demeure toujours la même.
section, et ainsi de suite FIGURE 5.25, étapes 2 et 3 . Voilà donc
comment le potentiel d’action est généré successivement dans
Outre la réquence des potentiels d’action, l’intensité du sti- toutes les sections de l’axone, de la zone gâchette jusqu’aux
mulus est aussi codée par la durée de la stimulation et par le télodendrons. La propagation ne peut s’eectuer que dans une
nombre de neurones sensitis recrutés. Par exemple, un stimu- seule direction, car la période réractaire absolue empêche le
lus douloureux qui dure 1 seconde est interprété diéremment courant ionique de stimuler la production d’un potentiel d’ac-
d’un stimulus douloureux qui dure 30 secondes. Par ailleurs, le tion à rebours (fgure 5.25, étapes 2 et 3).
système nerveux n’accorde pas la même importance à un sti-
Dans un axone non myélinisé (fgure 5.10, p. 144), chaque sec-
mulus qui sollicite seulement quelques neurones sensitis qu’à
tion de membrane doit produire un potentiel d’action ; on parle
un stimulus qui en active plusieurs.
alors de conduction continue. En réalité, les potentiels d’ac-
L’importance de la réquence des potentiels d’action n’est tion ne sont pas vraiment conduits le long d’un axone comme le
pas uniquement liée à la onction sensitive du système nerveux. serait un courant électrique le long d’un fl, mais ils se propagent.
Elle inue aussi sur la onction motrice en jouant sur le type de Chaque potentiel d’action est un événement nouveau qui se
réponse donné par les eecteurs. Ainsi, une aible réquence répète ou se régénère de section en section le long de l’axone.
de potentiels d’action provoque une contraction musculaire
moins intense ou une sécrétion glandulaire moins abondante Dans un axone myélinisé, un potentiel d’action se propage
qu’une réquence plus élevée. d’un nœud de la neurofbre à un autre grâce à un processus appelé
conduction saltatoire. Un potentiel d’action dans un nœud de
INTÉGRATION STRATÉGIE POUR MIEUX APPRENDRE la neurofbre génère des courants ioniques qui circulent vers le
nœud adjacent FIGURE 5.26, étape 1 (p. 162). Les lipides membra-
On peut comparer l’intensité d’un stimulus à un enant qui crie.
Si l’enant crie maman 2 ois en 2 minutes, sa mère ne réagira
naires de la gaine de myéline jouent un rôle d’isolant en orçant les
pas de la même açon que s’il crie maman 60 ois en 2 minutes. courants ioniques à sauter d’un nœud de la neurofbre à l’autre.
Même si son cri est en tout point identique dans les deux De surcroît, ces nœuds sont très riches en canaux ioniques à Na+
exemples, la mère sera plus alertée dans le second cas. La voltage-dépendants. Le courant ionique circule donc rapidement
réquence à laquelle son enant l’appelle lui ait comprendre dans chaque nœud de la neurofbre, y stimule l’ouverture des
que la situation est plus grave que la première ois. canaux à Na+ voltage-dépendants et, par conséquent, entraîne la
production d’un potentiel d’action FIGURE 5.26, étape 2.
Vérifiez vos progrès La vitesse de propagation d’un potentiel d’action le long d’un
34. Défnissez l’expression réquence des potentiels
axone dépend de la myélinisation de l’axone. Les potentiels d’ac-
d’action. tion se propagent plus rapidement dans les neurones myélinisés,
car ils vont d’un nœud de la neurofbre au suivant, au lieu de se
35. Qu’est-ce qui détermine la réquence des potentiels
propager plus lentement dans toutes les sections de la membrane
d’action ?
axonale, comme dans un neurone non myélinisé (fgure 5.25).
CHAPITRE 5 Le tissu nerveux et la neurophysiologie 161
FIGURE 5.26
Conduction saltatoire : propagation d’un potentiel d’action dans un axone myélinisé
Un rappel de l’importance des gaines de myéline L’importance de la myélinisation des fbres nerveuses est mise
pour la conduction en évidence de açon spectaculaire dans les maladies caractéri-
sées par une dégénérescence graduelle des gaines de myéline.
La ormation des gaines de myéline débute tardivement au
La transmission de l’inux est alors perturbée, ce qui cause une
cours du développement œtal. Par la suite, ce processus se
perte de contrôle des muscles lisses et squelettiques. Dans les
poursuit de açon rapide jusqu’à la fn de la première année
cas graves, on peut observer un arrêt complet de la transmission
après la naissance et continue plus lentement ensuite. Le
des potentiels d’action. On croit que la sclérose en plaques, dont
développement des gaines de myéline chez l’enant est lié
soure Éliott évoqué au début de ce chapitre, est causée par une
au développement progressi de réponses nerveuses plus
destruction de la myéline par son propre système immunitaire.
rapides et mieux coordonnées.
neurones. C’est un peu comme allumer les bougies sur un du neurone postsynaptique (récepteur) FIGURE 5.27. Un
gâteau d’anniversaire : la amme d’une première bougie per- neurone présynaptique peut posséder un millier de corpus-
met d’allumer les bougies adjacentes. cules nerveux terminaux qui communiquent chacun avec
un neurone postsynaptique diérent. De plus, un neurone
postsynaptique peut recevoir une communication de la part
5.5.1 L’anatomie de la synapse chimique d’une dizaine de milliers de neurones présynaptiques dié-
Pour comprendre la transmission synaptique, il aut se rap- rents. Dans certaines régions de l’encéphale, comme le cer-
peler que chaque axone se ramife en télodendrons, dont les velet, les neurones postsynaptiques peuvent établir jusqu’à
extrémités présentent toutes un léger renement appelé cor- 100 000 synapses.
puscule nerveux terminal, chacun étant très proche d’une
autre cellule. Dans le SNC, cette autre cellule est un neurone,
alors que dans le SNP il peut s’agir d’un neurone, d’une cellule 5.5.2 La physiologie de la synapse chimique
musculaire ou d’une cellule glandulaire. La zone de commu- Étant donné que les courants ioniques de l’inux nerveux
nication entre deux neurones est appelée synapse, tandis que se dissipent dans la ente synaptique, celui-ci ne peut pas
celle située entre un neurone et une cellule eectrice (comme la ranchir lui-même. Un autre moyen doit être employé
une cellule musculaire ou une cellule glandulaire) se nomme pour assurer la liaison avec le neurone postsynaptique. Il
jonction neuromusculaire (JNM) ou jonction neuroglan consiste à utiliser des molécules appelées neurotransmet
dulaire (JNG). teurs, d’où l’expression synapse chimique. Ces molécules
Dans une synapse chimique, les deux neurones en cause sont synthétisées par les neurones et entreposées dans des
ne se touchent pas. Il existe un très aible espace d’environ vésicules synaptiques logées dans les corpuscules ner-
20 nanomètres (nm), nommé fente synaptique, qui sépare veux terminaux. La transmission de l’inormation à travers
les corpuscules nerveux terminaux du neurone présynap une synapse chimique s’eectue selon la séquence suivante
tique (émetteur) du corps cellulaire et/ou des dendrites FIGURE 5.28 (page suivante) :
membranaire (mV)
intègrent tous les signaux qui leur parviennent. L’intégration
consiste en l’addition des signaux excitateurs et inhibiteurs
Potentiel
+
FIGURE 5.30 (page suivante). Si un neurone reçoit sufsamment
+ ++ + +
+
de signaux excitateurs, c’est-à-dire de PPSE (venant de dié-
+
rentes synapses ou d’une seule synapse, mais à une réquence
+
+ + Temps (ms) très rapide), pour l’emporter sur les signaux inhibiteurs (PPSI),
le potentiel gradué résultant sera peut-être en mesure de dépo-
Zone gâchette
lariser la zone gâchette de l’axone jusqu’au seuil d’excitation. Si
c’est le cas, un potentiel d’action se ormera et se propagera le
a. Synapse excitatrice (PPSE)
long de l’axone. C’est l’inux nerveux. Il aut également prendre
en considération que des variations dans la somme algébrique
des PPSE et des PPSI inueront sur la réquence des potentiels
membranaire (mV) d’action dans le neurone postsynaptique.
Touteois, si la quantité de PPSE est supérieure à celle des
Potentiel
Intégration
Somme des neurotransmetteur dans une synapse chimique.
0 signaux inhibiteurs
41. Nommez trois açons de retirer un neurotransmetteur
–20 d’une synapse.
42. Pourquoi un type donné de neurotransmetteur
n’infue-t-il que sur certains types de cellules ?
Seuil
–55 43. Comment un neurotransmetteur peut-il stimuler un
Potentiel de repos type de cellule et en inhiber un autre ?
–70
44. Qu’est-ce qu’un neuromodulateur ?
–90
Temps (ms)
–90
Temps (ms)
Neurone
Potentiels gradués du neurone
présynaptique
postsynaptique
2a Zone
gâchette
Cône
d’implantation
Neurone
postsynaptique
Corps
cellulaire
1 Structure
réceptrice
Gaine de
myéline
2b Structure
Axone conductrice
Potentiel d’action
Na+
Diffusion du Na+ à
travers le cytoplasme
K+
metteur
Neurotransmetteur PPSI
inhibiteur sortent du neurone), soit à des
canaux à Cl– ligand-dépendants (et
PPSI
P
les ions Cl– entrent dans le neurone). Temps (ms)
Dans les deux cas, l’intérieur devient
plus négatif, ce qui constitue un PPSI.
CHAPITRE 5 Le tissu nerveux et la neurophysiologie 169
2b LA STRUCTURE CONDUCTRICE : La propagation du potentiel d’action le long de l’axone
Dépolarisation Repolarisation
Repolarisation Dépolarisation 30
Na+ Les ions Les ions K+ sortent
Na+
+ + + + + + + + + + – – – – – – – – – – – – – – – – + + + + + entrent
0
mV
Seuil
– – – – – – – – – – – –ATP
–+ + + + + + + + + + + + + +ATP
– – + + – – – – – –55
–70
Canal à K+ K+
voltage-dépendant Potentiel d’action Canal à Na+ voltage-dépendant
Hyperpolarisation
La repolarisation et sa propagation : La dépolarisation et sa propagation : Temps (ms)
ouverture séquentielle des canaux ouverture séquentielle des canaux à Na+ Potentiel d’action
à K+ voltage-dépendants qui suit voltage-dépendants lorsque le seuil est
immédiatement la dépolarisation atteint. Les ions Na+ entrent dans l’axone.
pour rétablir le potentiel membranaire
de repos. Les ions K+ sortent de l’axone.
Télodendrons
3 Structure
sécrétrice
ACh Fente
Anticorps
synaptique
Membrane
postsynaptique
de la bre
musculaire
Récepteur de Canaux ioniques Membrane Diminution du
l’ACh (sur un à Na+ voltage- postsynaptique nombre de
canal ionique à dépendants moins étendue canaux à Na+
Na+ ligand- (ligand-dépendants
dépendant) et voltage-
dépendants)
Le botulisme
Le botulisme est une intoxication alimentaire causée par la bactérie Clostridium botulinum. Cette bactérie
libère une toxine qui inhibe la libération d’ACh, provoquant ainsi une paralysie asque.
La maladie d’Alzheimer
La maladie d’Alzheimer est caractérisée par la dégénérescence de neurones du SNC qui sécrètent de l’ACh.
Ceux-ci sont principalement situés dans les noyaux gris centraux (SNC), mais ils agissent sur plusieurs
autres régions de l’encéphale. La perte de ces neurones entraîne la détérioration de la mémoire, des pro-
blèmes d’orientation temporelle et spatiale, et une perte d’autonomie, entre autres.
Le tabagisme
Chez les umeurs, la nicotine se lie sur des récepteurs de l’ACh et imite ses eets excitateurs dans le SNC
et le SNP.
L’empoisonnement au curare
Le curare, un poison extrait de certaines lianes amazoniennes, se fxe sur les récepteurs de l’ACh des
cellules musculaires squelettiques et les bloque, empêchant ainsi l’ACh d’agir. Ses eets mortels sont
attribuables à la paralysie respiratoire qu’il entraîne.
CHAPITRE 5 Le tissu nerveux et la neurophysiologie 171
Amines biogènes
La consommation de cocaïne
La cocaïne ait augmenter la concentration de 5-HT dans la ente synaptique en empêchant son retrait de
celle-ci.
Acides aminés
Les benzodiazépines
Les benzodiazépines, utilisées comme anxiolytiques, sont des agonistes du GABA. Leur mode d’action est
semblable à celui des barbituriques : elles se lient aux canaux à Cl− GABA-dépendants et augmentent l’af-
nité du GABA avec son récepteur, ce qui accentue les eets inhibiteurs. Le ValiumMD (diazépam), le FrisiumMD
(clobazam), l’AtivanMD (lorazépam) et le XanaxMD (alprazolam) sont des benzodiazépines bien connues.
CHAPITRE 5 Le tissu nerveux et la neurophysiologie 173
SITES DE LIBÉRATION
Synapses du SNC
EFFET
Inhibition
INTÉRÊT
La glycine participe à la régulation des
contractions musculaires squelettiques.
Purines
SITES DE LIBÉRATION
Synapses du SNC
EFFET
Inhibition
INTÉRÊT
L’adénosine joue un rôle dans la
somnolence.
Neuropeptides
EFFET
Excitation
INTÉRÊT
La substance P joue un rôle dans la
douleur, l’anxiété et le stress.
INTÉRÊT
Les opiacés naturels ont des eets
analgésiques.
CHAPITRE 5 Le tissu nerveux et la neurophysiologie 175
Gaz
tentent de mettre au point une thérapie visant à immuniser la dépendance à la cocaïne, bien que des thérapies cognitivo-
l’encéphale des umeurs contre la nicotine. Le traitement comportementales aient connu un certain succès.
consisterait en des injections de nicotine qui provoqueraient
la production d’anticorps. Ceux-ci se lieraient à la nicotine et La méthamphétamine
l’empêcheraient de ranchir la BHE. On ne connaît pas encore
La méthamphétamine est une drogue synthétique aite à par-
l’efcacité de cette thérapie novatrice.
tir d’amphétamine. Plus de un million de Canadiens ont pris
de la méthamphétamine au moins une ois au cours de leur
La cocaïne existence ; les hommes en sont les principaux consommateurs.
Lors de l’Enquête de surveillance canadienne de la consomma- La méthamphétamine est oerte sous orme de poudre (speed)
tion d’alcool et de drogues (ESCCAD) menée par Santé Canada, ou de cristaux. Les cristaux sont umés ; leurs eets sont quasi
enquête en temps continu, lancée en avril 2008 sur la consom- instantanés et presque aussi rapides que s’ils sont reniés. Les
mation d’alcool et de drogues illicites chez les Canadiens âgés eets peuvent durer de quatre à huit heures.
de 15 ans et plus, environ 260 000 Canadiens déclaraient avoir La méthamphétamine a une structure chimique semblable
consommé de la cocaïne (Santé Canada, 2011b). à celle de la DA, et son eet stimulant imite celui de la cocaïne.
La cocaïne est une substance dérivée de l’arbuste Elle annule les sensations de atigue, maintient un état d’éveil
Erythroxylon coca, trouvé principalement en Amérique du Sud et améliore de açon temporaire l’humeur de l’usager. À la suite
et en Indonésie. La cocaïne est un puissant stimulant du SNC de l’état d’euphorie initial, on observe habituellement une agi-
qui inhibe le recaptage de certains neurotransmetteurs (DA, tation extrême qui, chez certaines personnes, se traduit par un
comportement violent. L’usage chronique de la méthamphéta-
5-HT et NA) dans les entes synaptiques. Il en résulte une sen-
mine peut produire un état psychotique menant à la paranoïa,
sation de bien-être d’une durée variant de 5 à 30 minutes.
à des hallucinations auditives et visuelles, au repli sur soi, à
On a déjà pensé que la cocaïne pouvait soigner la dépres- l’irritabilité et à un comportement agressi et erratique. La tolé-
sion, mais on a rapidement constaté que cette drogue créait rance, la dépendance et l’accoutumance demeurent courantes ;
une accoutumance extrême et que son usage était très noci. l’hyperthermie, les convulsions et la mort sont aussi possibles.
Dans les périodes de besoins intenses, la cocaïne est consom-
L’ecstasy est le nom de rue donné à la méthylène dioxymé-
mée sans arrêt à des doses de plus en plus ortes. Il en résulte thamphétamine (MDMA), une drogue qui produit les mêmes
de l’insomnie, une perte d’appétit, une augmentation des eets que la méthamphétamine, hallucinations en moins (sau
pulsions sexuelles, des tremblements et la psychose de la à ortes doses). L’ecstasy se présente sous orme de comprimé
cocaïne, soit un état aisant penser à une schizophrénie para- et contient souvent d’autres substances (par exemple, l’aspi-
noïde. Au cours de la période d’eondrement, des symptômes rine, la caéine), certaines étant plus dangereuses encore que
de atigue, de dépression et d’irritabilité sont réquents, sans la MDMA (par exemple, la kétamine, un puissant anesthésique
compter les pertes de mémoire et des activités intellectuelles utilisé généralement en médecine vétérinaire).
conuses.
Il n’existe pas de traitements pharmacologiques pour traiter
Le crack est le nom courant donné à un dérivé cristallisé la dépendance à la méthamphétamine. La thérapie la plus cou-
de la cocaïne que l’on prépare en aisant bouillir puis sécher rante consiste en une intervention cognitivo-comportementale.
un mélange de cocaïne, de bicarbonate de soude et d’eau.
Les cristaux obtenus se ument, et le ait d’inhaler cette Les opiacés
drogue permet, à des doses extrêmement ortes, d’atteindre Les opiacés, dont la morphine, la codéine et l’héroïne, sont des
rapidement l’encéphale et d’y produire un état d’euphorie produits dérivés du pavot. Cette plante pousse de la Turquie
intense, immédiat et de courte durée. L’appellation de cette jusqu’au Sud-Est asiatique et dans certaines régions de
drogue ait réérence au crépitement que l’on entend en la l’Amérique latine. La morphine et la codéine sont utilisées en
chauant. médecine pour leurs eets analgésiques, mais, du côté illicite,
Plus on consomme de la cocaïne et son dérivé, moins l’orga- l’héroïne reste l’opiacé le plus utilisé.
nisme sécrète de DA étant donné sa présence prolongée dans L’héroïne est un stupéant qui crée une orte dépendance
les synapses. La tolérance à la cocaïne mène à des épisodes au et qui agit comme un dépresseur du système nerveux. Elle est
cours desquels les besoins maladis de cette drogue augmen- transportée rapidement à l’encéphale, où elle est transormée
tent. Les cas de mortalité liés à la consommation de cocaïne en morphine. Celle-ci se lie aussitôt aux récepteurs des opiacés
sont généralement causés par un arrêt cardiaque ou respira- naturels, les endorphines, et déclenche une sensation d’eupho-
toire. La combinaison de la cocaïne avec l’alcool augmente rie. Les opiacés abaissent la réquence respiratoire, activent
de açon très importante le risque de mortalité soudaine. À le circuit de récompense, bloquent les voies de la douleur,
l’heure actuelle, il n’y a pas de traitement efcace pour soigner troublent les onctions mentales et sont parois responsables
CHAPITRE 5 Le tissu nerveux et la neurophysiologie 177
de nausées et de vomissements. En raison du partage des Ces produits diminuent les symptômes de sevrage et inhibent
seringues entre les usagers, les risques d’hépatite, de sida et les efets de l’héroïne.
d’inections bactériennes variées sont plus élevés pour les
héroïnomanes que pour les autres toxicomanes. La tolérance La marihuana
et la dépendance à l’héroïne sont courantes, et les consomma- La marihuana est le produit illicite le plus consommé.
teurs lourds peuvent subir des arrêts respiratoires entraînant On l’extrait des eurs, des euilles et des tiges du chanvre
des convulsions ou la mort. indien (Cannabis sativa) qui sont recouvertes d’une résine
L’héroïne peut être injectée, reniée ou umée. Les grands riche en tétrahydrocannabinol (THC), son ingrédient acti,
consommateurs peuvent s’injecter de l’héroïne jusqu’à quatre et qui en contiennent également. Le terme cannabis est éga-
ois par jour. Les nombreux traitements de l’héroïnomanie lement utilisé pour désigner la marihuana. Cette drogue est
comprennent des opiacés synthétiques, comme la méthadone. habituellement umée comme une cigarette, un joint dans le
langage populaire, ou elle peut être ingérée. En 2011, lors d’un FIGURE 5.33a . Ce dernier reçoit donc des aérences de plu-
sondage pancanadien, 39,4 % des Canadiens afrmaient avoir sieurs neurones présynaptiques. Par exemple, de nombreux
consommé de la marihuana au moins une ois dans leur vie et neurones sensitis ont synapse avec les neurones du noyau
9,1 % d’entre eux l’avaient ait durant l’année précédant l’en- salivaire dans le tronc cérébral ; celui-ci modie l’activité des
quête (Santé Canada, 2011b). glandes salivaires à l’heure des repas pour qu’elles produisent
de la salive. Les données aérentes proviennent de plusieurs
Le corps humain produit naturellement un neurotransmet-
stimulus : l’odeur des aliments, l’horloge qui annonce l’heure
teur anxiolytique, l’anandamide, qui appartient à la même caté-
du dîner, le bruit des activités de préparation du repas ou des
gorie d’agents chimiques que le THC, soit les cannabinoïdes. Il
photos d’aliments dans une revue. Ces aérences multiples
semblerait donc que le THC imite les actions de l’anandamide.
mènent à un seul résultat : la production de salive.
Les récepteurs qui lient les cannabinoïdes sont situés dans
l’hippocampe, le cervelet, les noyaux gris centraux et le cortex Un circuit divergent propage l’inormation d’un neurone
cérébral ; toutes ces régions jouent un rôle important dans la présynaptique vers plusieurs neurones postsynaptiques ou
mémoire, le sens de l’orientation, l’équilibre, la coordination d’un circuit neuronal vers de nombreux autres FIGURE 5.33b.
motrice et la perception. Par exemple, les neurones de l’encéphale qui commandent les
mouvements des muscles squelettiques des jambes pendant
Lorsqu’une personne ume de la marihuana, le THC se rend
la marche stimulent également les muscles du dos pour main-
au SNC et produit une légère euphorie ainsi que des modica-
tenir la posture et l’équilibre durant cette activité. Dans ce
tions visuelles et intellectuelles. On peut noter aussi, chez des
cas, une seule donnée aérente ou quelques-unes seulement
utilisateurs occasionnels, une distorsion spatio-temporelle.
conduisent à une sortie multiple.
Les grands consommateurs peuvent aussi connaître des hal-
lucinations, de l’anxiété, des pensées qui se déroulent à toute Les circuits réverbérants utilisent la rétroaction pour
vitesse, des distorsions de leur image corporelle ainsi que produire une stimulation répétée, cyclique, du circuit : c’est ce
des symptômes paranoïdes et psychotiques. L’ensemble de ces qu’on appelle la réverbération FIGURE 5.33c. Une ois activé,
réactions porte le nom de psychose cannabique ou de délirium un circuit réverbérant peut continuer à onctionner tant que
dû au cannabis. L’usage régulier de la marihuana peut causer le cycle n’est pas rompu par des stimulus inhibiteurs ou par
des besoins maladis qui rendent difcile l’arrêt de la consom- la atigue synaptique. La atigue synaptique se produit quand
mation de ce produit. des stimulus répétés provoquent l’épuisement de la production
de neurotransmetteurs dans une cellule présynaptique. C’est la
Au Canada, certaines personnes peuvent utiliser le canna-
nature répétitive des circuits réverbérants qui nous permet de
bis à des ns médicales. En eet, le gouvernement a consenti
continuer à respirer pendant le sommeil.
à mettre sur pied un programme permettant aux méde-
cins, selon certaines conditions précises, de prescrire de Dans un circuit parallèle postdécharge, les données d’en-
la marihuana aux personnes sourant de maladies graves trée sont transmises simultanément le long de plusieurs voies
POINT DE MIRE BIOÉTHIQUE (page précédente). neuronales parallèles jusqu’ à une cellule postsynaptique com-
mune FIGURE 5.33d. Notez que le nombre de neurones, donc
le nombre de synapses, varie dans les voies neuronales d’un tel
5.6 L’intégration neuronale et les circuit. Étant donné que la communication entre les neurones
au niveau de la synapse implique un délai synaptique (le temps
circuits neuronaux du système requis pour le déroulement des événements à la synapse), plus il
nerveux central y a de neurones dans une voie, plus il y a de synapses et plus
il aut de temps à cette voie pour transmettre l’inormation. Il
La coordination et l’intégration de l’activité neuronale que réa- s’ensuit que l’inormation provenant du point de stimulation
lise le système nerveux sont possibles grâce au regroupement parvient à la cellule postsynaptique commune à des moments
de ses milliards d’interneurones en des arrangements com- diérents, un peu comme s’il y avait des échos du stimulus d’ori-
plexes appelés circuits neuronaux, ou réseaux neuronaux. gine. On croit que ce type de circuit participe aux processus
En se basant sur leur onctionnement, on reconnaît quatre mentaux de niveau élevé : il renorcerait, par exemple, l’activité
types de circuits neuronaux : les circuits convergents, diver- nerveuse répétitive nécessaire pour réaliser des calculs mathé-
gents, réverbérants et parallèles postdécharge FIGURE 5.33. matiques précis.
Certains circuits sont localisés, leurs neurones étant con-
nés à une région précise, alors que dans d’autres circuits, les Vérifiez vos progrès
neurones se répartissent dans plusieurs régions diérentes du
45. Comment l’abus de drogues, y compris d’alcool et
SNC. Cependant, dans tous les circuits neuronaux, le nombre
de nicotine, affecte-t-il le système nerveux ?
de sources aérentes et de cibles eérentes est limité.
46. Dans quel type de circuit neuronal peut-on obtenir une
Dans un circuit convergent, les données d’entrée se seule réponse à partir d’une diversité de stimulations ?
dirigent (convergent) vers un unique neurone postsynaptique
CHAPITRE 5 Le tissu nerveux et la neurophysiologie 179
Entrée
Entrée
Entrée
Entrée
Entrée
Entrée Entrée
Sortie Sortie
Sortie Sortie Sortie Sortie Sortie Sortie
5.3 Le tissu nerveux Les gliocytes soutiennent et nourrissent les cellules nerveuses.
5.3.1 Les gliocytes du système nerveux central
• Les astrocytes procurent un support physique aux neurones et aux vaisseaux sanguins. Ils
ont une inuence sur la ormation et le onctionnement de la BHE. Ils appuient la onction
synaptique.
• Les épendymocytes tapissent les ventricules cérébraux et le canal central de la moelle épi-
nière. Certains s’associent à des vaisseaux sanguins pour ormer les plexus choroïdes, struc-
tures responsables de la production du LCS.
• Les microgliocytes phagocytent les microorganismes, les substances étrangères et les tissus
nécrosés.
• Les oligodendrocytes orment des gaines de myéline autour des axones de nombreux neu-
rones du SNC.
5.3.2 Les gliocytes du système nerveux périphérique
• Les gliocytes ganglionnaires soutiennent et nourrissent les corps cellulaires des neurones
situés dans les ganglions.
• Les neurolemmocytes orment des gaines de myéline entourant de nombreux axones du
SNP.
5.3.3 Le neurone
• Les neurones reçoivent des stimulus et transmettent des inux nerveux.
• Les neurones ont trois parties :
– Le corps cellulaire est le site principal de la synthèse des protéines. Il ait partie de la struc-
ture réceptrice du neurone.
– Les dendrites sont des prolongements cytoplasmiques courts et ramifés du corps cel-
lulaire qui transmettent généralement des signaux électriques vers le corps cellulaire. Ils
constituent la principale structure réceptrice du neurone.
– L’axone est un prolongement issu du corps cellulaire qui transmet des inux nerveux aux
autres cellules. Sa portion allongée correspond à la structure conductrice, tandis que sa
portion ramifée, ormée de télodendrons et de corpuscules nerveux terminaux, corres-
pond à la structure sécrétrice du neurone.
5.3.4 Les types de neurones
Les neurones sont classifés selon leur onction ou selon leur structure.
• Selon la onction, on distingue trois types de neurones :
– Le neurone sensiti, qui transmet des inux nerveux de la périphérie vers le SNC.
– L’interneurone, qui transmet des inux d’un neurone à un autre à l’intérieur du SNC.
– Le neurone moteur, qui achemine l’inux nerveux depuis le SNC jusqu’aux muscles et aux
glandes, les eecteurs.
• Selon la structure, on distingue encore trois types de neurones :
– Les neurones multipolaires ont de nombreuses dendrites et un seul axone. Les neurones
moteurs et la plupart des interneurones sont multipolaires.
– Les neurones bipolaires ont un seul axone et une seule dendrite. Ils sont présents dans
certains organes sensoriels.
– Les neurones unipolaires ont un seul axone. La majorité des neurones sensitis sont
unipolaires.
5.3.5 La gaine de myéline
• Les axones myélinisés sont enveloppés par plusieurs couches de membrane plasmique de
neurolemmocytes (SNP) ou d’oligodendrocytes (SNC). Des intervalles, appelés nœuds de la
neurofbre, sont présents sur les axones myélinisés ; ces nœuds permettent d’acheminer les
inux nerveux plus rapidement que sur les axones non myélinisés.
• Les axones non myélinisés ne ont que s’enoncer dans les neurolemmocytes (SNP) et dans
les oligodendrocytes (SNC). Les potentiels d’action s’y propagent lentement.
5.3.6 Les substances blanche et grise
Dans le SNC, selon la présence ou l’absence de myéline, on peut classer le tissu nerveux en
deux catégories : la substance blanche et la substance grise.
• La substance blanche est ormée d’axones myélinisés. Elle se trouve en périphérie de la
moelle épinière et dans la partie centrale de l’encéphale. Elle constitue les tractus nerveux
du SNC.
CHAPITRE 5 Le tissu nerveux et la neurophysiologie 181
5.4 L’inux nerveux Les propriétés électriques des cellules sont dues à des diérences de concentration
ionique de part et d’autre de la membrane plasmique et aux propriétés de perméabilité de
la membrane.
5.4.1 La répartition des ions de part et d’autre de la membrane
Les concentrations des ions K+, des protéines anioniques et d’autres molécules sont plus grandes
à l’intérieur de la cellule, et les concentrations des ions Na+ et Cl – sont plus élevées à l’extérieur.
5.4.2 Les caractéristiques de la perméabilité de la membrane plasmique
• Les protéines anioniques et d’autres anions sont synthétisés à l’intérieur de la cellule et ne
peuvent en sortir en raison de leur taille.
• La pompe à Na+/K+ déplace les ions contre leur gradient de concentration. Les ions K+ sont
amenés dans la cellule, et les ions Na+ en sont expulsés.
• La perméabilité de la membrane plasmique aux ions est déterminée par des canaux de uite
et par des canaux ioniques à ouverture contrôlée.
– Parce que le nombre de canaux de uite à K+ y est plus élevé que le nombre de canaux de uite
à Na+, la membrane plasmique est plus perméable aux ions K+ qu’aux ions Na+ lorsqu’elle est
au repos.
– Les canaux ioniques à ouverture contrôlée comprennent des canaux ioniques ligand-
dépendants, des canaux ioniques voltage-dépendants ainsi que d’autres canaux ioniques
dont l’ouverture est contrôlée par des stimulus autres que des ligands ou le voltage.
5.4.3 La production d’un potentiel membranaire de repos
• Le potentiel membranaire de repos est la diérence de charges qui existe de part et d’autre
de la membrane plasmique lorsque la cellule n’est pas stimulée. Par comparaison avec le
côté extérieur de la membrane, le côté intérieur est chargé négativement.
• Le potentiel membranaire de repos est principalement dû à la tendance des ions K+ à diuser
en dehors de la cellule, tendance qui est contrebalancée par les charges négatives qui se
développent sur la partie interne de la membrane.
5.4.4 La modifcation du potentiel membranaire de repos
• La dépolarisation est une diminution du potentiel membranaire de repos. L’intérieur de la cel-
lule devient moins négati. Le potentiel peut passer, par exemple, de –70 mV à –55 mV. Dans
certains cas, la polarisation peut même complètement s’inverser.
• L’hyperpolarisation est une augmentation du potentiel membranaire. L’intérieur de la cellule
devient plus négati, passant, par exemple, de sa valeur de repos, qui est de –70 mV, à –90 mV.
5.4.5 Les potentiels gradués
• Un potentiel gradué est un changement local dans le potentiel membranaire de repos, c’est-
à-dire qu’il se limite à une petite surace de la membrane plasmique. On parle de potentiel
gradué parce qu’un stimulus plus ort produit un changement de potentiel plus élevé qu’un
stimulus moins ort.
• Une augmentation de la perméabilité membranaire au Na+ cause une dépolarisation graduée,
et une augmentation de la perméabilité membranaire au K+ ou au Cl – produit une hyperpola-
risation graduée.
• Les potentiels gradués peuvent s’additionner.
• Un potentiel gradué diminue en intensité à mesure qu’augmente sa distance par rapport au
point d’origine de la stimulation.
5.4.6 Les potentiels d’action
• Un potentiel d’action est un phénomène local au cours duquel on note une complète inversion
du potentiel membranaire de repos. L’infux nerveux correspond au potentiel d’action qui se
propage sur toute la surace de l’axone.
• On parle de seuil d’excitation pour décrire le potentiel membranaire capable de déclencher
un potentiel d’action. Ce seuil est d’environ –55 mV.
• Les potentiels d’action sont des réactions de type TOUT ou RIEN. À partir du moment où
se déclenche un potentiel d’action, celui-ci a toujours la même amplitude, quelle que soit
l’intensité du stimulus.
182 PARTIE II Le système nerveux
• Au cours du potentiel d’action, la dépolarisation de la membrane, causée par l’entrée des ions
Na+ par les canaux ioniques voltage-dépendants, se poursuit jusqu’à une inversion complète
de la polarité membranaire. L’intérieur devient positi et l’extérieur devient négati.
• La repolarisation est un retour du potentiel membranaire à sa valeur de repos, car les canaux
à Na+ voltage-dépendants se erment, les canaux à K+ voltage-dépendants s’ouvrent, et les
ions K+ diusent hors de la cellule.
• La repolarisation est souvent suivie d’une courte phase d’hyperpolarisation.
5.4.7 La période réfractaire
• La période réractaire absolue est la période d’un potentiel d’action durant laquelle un second
stimulus, quelle que soit son intensité, ne peut déclencher un autre potentiel d’action.
• La période réractaire relative succède à la période réractaire absolue ; c’est à ce moment
qu’un stimulus causant une dépolarisation supérieure au seuil d’excitation peut déclencher
un autre potentiel d’action.
5.4.8 L’intensité des stimulus et la fréquence des potentiels d’action
• La réquence des potentiels d’action correspond au nombre de potentiels d’action déclen-
chés par unité de temps en réponse à un stimulus. Elle augmente en onction de l’intensité du
stimulus jusqu’à un certain seuil où aucune augmentation n’est désormais possible.
• La période réractaire absolue limite la réquence des potentiels.
• L’intensité des stimulus est codée dans la réquence des potentiels d’action, dans la durée
des potentiels et dans le nombre de neurones sensitis recrutés. Ces paramètres sont d’au-
tant plus élevés que la orce du stimulus l’est aussi.
5.4.9 La propagation des potentiels d’action
• Un potentiel d’action génère des courants ioniques qui stimulent l’ouverture des canaux à
Na+ voltage-dépendants dans les régions adjacentes de la membrane, produisant ainsi un
nouveau potentiel d’action.
• Dans un axone non myélinisé, les potentiels d’action se produisent directement dans la région
adjacente aux potentiels d’action précédents. On parle de conduction continue.
• Dans un axone myélinisé, les potentiels d’action se déplacent d’un nœud de la neurofbre au
suivant, et la conduction est dite saltatoire.
• En raison de la période réractaire absolue, les potentiels d’action ne peuvent pas se propa-
ger à rebours.
• Les potentiels d’action se propagent plus rapidement dans les axones myélinisés et de grand
diamètre.
5.5 La synapse chimique La synapse est une zone de communication qui met en lien deux neurones.
5.5.1 L’anatomie de la synapse chimique
La synapse est ormée de trois parties : le neurone présynaptique, la ente synaptique et le
neurone postsynaptique.
5.5.2 La physiologie de la synapse chimique
Dans une synapse chimique, le neurone présynaptique libère par exocytose des molécules de
neurotransmetteurs, soit des messagers chimiques, qui diusent dans la ente synaptique, puis
se fxent à leurs récepteurs sur le neurone postsynaptique, où ils peuvent avoriser ou inhiber la
transmission d’un inux nerveux.
5.5.3 Le retrait synaptique du neurotransmetteur
Une ois qu’il a déclenché une réaction dans le neurone postsynaptique, le neurotransmetteur
doit être éliminé de la synapse soit par dégradation enzymatique, soit par recaptage par le neu-
rone présynaptique ou simplement en diusant hors de la ente synaptique.
5.5.4 L’intégration synaptique
L’intégration consiste en la somme des signaux excitateurs et inhibiteurs qui peut mener à
l’apparition d’une dépolarisation, d’une hyperpolarisation ou à un état de acilitation dans le
neurone postsynaptique.
5.5.5 Les neurotransmetteurs
• Les neurotransmetteurs sont des messagers chimiques qui permettent la transmission
synaptique. Certains sont exclusivement excitateurs, d’autres exclusivement inhibiteurs, tan-
dis que d’autres peuvent exercer les deux eets.
• Les plus connus sont l’ACh, la 5-HT, la DA, la NA, le GABA et le glutamate.
• Les neuromodulateurs sont des molécules qui amplifent ou émoussent la réponse d’un neu-
rone postsynaptique.
CHAPITRE 5 Le tissu nerveux et la neurophysiologie 183
5.6 L’intégration Les neurones du SNC sont disposés de manière à ormer quatre types de réseaux de commu-
neuronale et les nication distincts :
circuits neuronaux • Les circuits convergents permettent l’élaboration d’une réponse commune à partir de plu-
sieurs aérences.
du système nerveux
• Les circuits divergents permettent l’élaboration de plusieurs réponses à partir d’une seule
central aérence (ou de quelques-unes).
• Les circuits réverbérants permettent d’obtenir la même réponse plusieurs ois consécutives,
car l’inormation y voyage de manière cyclique.
• Les circuits parallèles postdécharge sont constitués d’un circuit divergent dont les voies neu-
ronales communiquent toutes avec le même neurone postsynaptique.
Pour conclure...
Dans la mise en situation, il est question d’Éliott, atteint de la que ce soit une combinaison de acteurs génétiques qui aug-
sclérose en plaques. La cause de cette maladie demeure incon- mente les risques de contracter la sclérose en plaques. Des
nue, mais la plupart des chercheurs s’accordent à penser qu’il acteurs environnementaux sont peut-être aussi en partie res-
existe probablement beaucoup de acteurs avorisants, notam- ponsables de la maladie, bien qu’aucun polluant ou acteur envi-
ment une déaillance du système immunitaire, des acteurs ronnemental précis n’ait encore été identifé. Par ailleurs, des
génétiques et des inuences environnementales. études ont montré que le risque de contracter cette maladie est
De nombreuses personnes atteintes de la sclérose en plaques partiellement inuencé par l’endroit où l’on habite sur la planète.
peuvent maîtriser leurs symptômes à l’aide de médicaments Les personnes qui, comme Éliott, habitent les régions tempé-
immunosuppresseurs qui abaissent l’activité immunitaire, tels rées, peu importe leur origine génétique, ont plus de chances de
les interérons bêta. C’est heureusement le cas d’Éliott. Le ait contracter la maladie que celles des régions tropicales. Bien
que ce traitement onctionne donne à penser que, dans de nom- qu’il n’existe pas de remède pour cette maladie, des chercheurs
breux cas, la sclérose en plaques est causée par l’identifcation ont réussi à mettre au point des médicaments efcaces pour
incorrecte de la gaine de myéline par le système immunitaire qui modifer son cours en réduisant les symptômes et en permettant
y voit une substance étrangère. On pense également que des aux personnes atteintes de mener une vie normale. D’ailleurs,
acteurs génétiques joueraient un rôle dans certains cas. Toute- c’est là la erme intention d’Éliott. Bien qu’il doive être plus atten-
ois, la plupart des chercheurs croient qu’il est peu probable que ti aux signaux de atigue que lui envoie son corps, Éliott entend
l’anomalie d’un seul gène soit en cause. Il est plus vraisemblable ne rien changer à ses grands projets de vie.
QUESTION DE VOCABULAIRE
Quel terme correspond à chacune des descriptions suivantes ?
a. Division du système nerveux chargée de transmettre les inux f. Produit chimique entreposé à l’extrémité des axones et respon-
nerveux du SNC au muscle cardiaque, aux muscles lisses et aux sable de la transmission d’un inux nerveux à travers la synapse.
glandes. g. Neurotransmetteur acti dans le SNS.
b. Cellule de la névroglie qui tapisse les cavités du SNC. h. Mode de propagation de l’inux nerveux dans un axone myélinisé.
c. Partie du neurone correspondant à sa structure conductrice. i. Regroupement d’axones enserrés dans une enveloppe de tissu
d. Type de potentiel qui a toujours la même amplitude, quelle que soit conjoncti.
l’intensité du stimulus. j. Appellation employée pour désigner la couche de substance grise
e. Type de canal qui s’ouvre si une molécule, tel un neurotransmet- située à la surace externe de l’encéphale.
teur, se lie sur son récepteur. k. Organisation neuronale qui permet de ormuler plusieurs réponses
à partir d’une seule aérence.
184 PARTIE II Le système nerveux
QUESTIONS DE RÉVISION
1. Nommez les trois onctions principales du système nerveux et 20. Les cellules de la névroglie qui orment les gaines de myéline dans
expliquez brièvement chacune d’elles. (p. 134) le SNP sont :
2. Distinguez le SNC du SNP. Comment le SNP est-il subdivisé ? a. les oligodendrocytes ; c. les neurolemmocytes ;
Quelles sont les onctions de ces subdivisions ? (p. 134-136) b. les cellules ganglionnaires ; d. les astrocytes.
3. Nommez les gliocytes qui ne se trouvent que dans le SNC. Quels 21. Les cellules présentes dans les plexus choroïdes qui sécrètent le
sont leurs rôles ? Répondez aux mêmes questions pour les glio- LCS sont des :
cytes du SNP. (p. 137-139) a. astrocytes ; c. neurolemmocytes ;
4. Décrivez la structure et les onctions des trois parties d’un neu- b. épendymocytes ; d. microgliocytes.
rone. (p. 139-141)
22. Les gliocytes qui ont, dans le SNC, une onction de phagocyte
5. Quelles sont les onctions accomplies par les neurones multipo- sont appelés :
laires, bipolaires et unipolaires ? (p. 141-142)
a. oligodendrocytes ; c. microgliocytes ;
6. Comparez la gaine de myéline des axones du SNC à celle des b. neurolemmocytes ; d. astrocytes.
axones du SNP. (p. 142-143)
23. Laquelle (ou lesquelles) des parties d’un neurone reçoit (ou
7. Expliquez les grandes étapes de la régénération des axones dans reçoivent) des signaux provenant d’autres neurones ?
le SNP. (p. 144-145)
a. Le corps cellulaire.
8. Expliquez le rôle des ions K+, des ions Na+ et de la pompe à Na+/K+
b. L’axone.
dans la création du potentiel membranaire de repos. (p. 151-152)
c. Les dendrites.
9. Distinguez potentiel gradué et potentiel d’action. (p. 153-158)
d. Les réponses a. et c.
10. Décrivez les phases de dépolarisation et de repolarisation d’un
24. Quel type de neurone repose entièrement dans le SNC ?
potentiel d’action. Expliquez comment les changements dans
la perméabilité de la membrane plasmique et les déplace- a. Le neurone moteur. c. Le neurone sensiti.
ments des ions Na+ et K+ expliquent chacune de ces phases. b. L’interneurone. d. Le neurone unipolaire.
(p. 156-157) 25. Un neurone ayant de nombreuses dendrites courtes et un axone
11. Montrez la relation entre les périodes réractaires absolue et rela- long est un neurone :
tive et les phases de dépolarisation et de repolarisation du poten- a. multipolaire ; c. bipolaire.
tiel d’action. (p. 159) b. unipolaire ;
12. Comment le système nerveux ait-il pour décoder l’intensité des
26. Les neurones moteurs et les interneurones sont des neurones :
stimulus ? (p. 159-160)
a. unipolaires ; c. bipolaires ;
13. Comment les potentiels d’action se propagent-ils dans les axones
b. multipolaires ; d. aérents.
non myélinisés ? Comment le ont-ils dans les axones myélinisés ?
(p. 160-161) 27. Les amas de corps cellulaire dans le SNP portent le nom de :
14. Expliquez comment s’eectue la transmission d’un signal nerveux a. ganglions ; c. tractus nerveux ;
à travers une synapse. (p. 163-164) b. noyaux ; d. ners.
15. Nommez des neurotransmetteurs et décrivez les onctions de 28. La substance grise est principalement composée :
chacun. (p. 170-175) a. de fbres myélinisées ; c. de corps cellulaires ;
16. Décrivez le mode d’action et les eets physiologiques des subs- b. de neurolemmocytes ; d. d’oligodendrocytes.
tances suivantes : alcool, nicotine, cocaïne, méthamphétamine, 29. La propagation d’un potentiel d’action est plus rapide :
héroïne et marihuana. (p. 166-167 et p. 175-178)
a. dans des axones de aible diamètre que dans des axones de
17. Résumez le onctionnement des quatre grands types de circuits grand diamètre ;
neuronaux. (p. 178)
b. dans des axones non myélinisés que dans des axones myélinisés ;
18. Le SNP comprend : c. dans les axones myélinisés.
a. le SNS ; d. Toutes ces réponses.
b. l’encéphale ;
30. Concernant la diérence de concentration de part et d’autre de la
c. la moelle épinière. membrane au repos, il y a :
d. Toutes ces réponses.
a. plus d’ions K+ et Na+ à l’extérieur de la cellule qu’à l’intérieur ;
19. Le SNA comporte deux divisions appelées : b. plus d’ions K+ et Na+ à l’intérieur de la cellule qu’à l’extérieur ;
a. SNC et SNP ; c. plus d’ions K+ à l’extérieur qu’à l’intérieur et plus d’ions Na+ à
b. somatique et squelettique ; l’intérieur qu’à l’extérieur de la cellule ;
c. eérente et aérente ; d. plus d’ions K+ à l’intérieur qu’à l’extérieur et plus d’ions Na+ à
d. sympathique et parasympathique. l’extérieur qu’à l’intérieur de la cellule.
CHAPITRE 5 Le tissu nerveux et la neurophysiologie 185
31. Dans un neurone au repos, la partie externe de la membrane est c. sont limités à une petite partie de la membrane plasmique ;
(par rapport à la partie interne) : d. peuvent s’additionner.
a. de charge positive ; e. Toutes ces réponses.
b. de charge négative ;
39. Durant la phase de dépolarisation d’un potentiel d’action, la per-
c. continuellement en train de changer de polarité, celle-ci étant méabilité de la membrane :
positive pendant une seconde et négative la seconde suivante ;
a. au K+ est augmentée ; c. au Ca 2+ est augmentée ;
d. de charge négative chaque ois que la pompe à Na+/K+ est active.
b. au Na+ est augmentée ; d. demeure inchangée.
32. Les canaux de uite :
40. Au cours de la repolarisation de la membrane plasmique :
a. s’ouvrent en réponse à de aibles changements de voltage ;
a. le Na+ diuse dans la cellule ;
b. s’ouvrent quand une molécule signal se lie à son récepteur ;
b. le K+ diuse dans la cellule ;
c. sont responsables de la perméabilité aux ions de la membrane
c. le Na+ diuse hors de la cellule ;
plasmique au repos ;
d. le K+ diuse hors de la cellule.
d. ne permettent que l’entrée de substances à l’intérieur de la
cellule. 41. La période réractaire absolue :
e. Toutes ces réponses. a. limite la réquence des potentiels d’action ;
33. Le potentiel membranaire de repos apparaît quand la tendance b. empêche un potentiel d’action de produire un autre potentiel
des _________ à diuser hors de la cellule est équilibrée par leur d’action au même point de la membrane ;
attraction aux charges de signe opposé à l’intérieur de la cellule. c. est la période de temps pendant laquelle un stimulus intense
a. ions Na+ c. ions K+ peut déclencher un autre potentiel d’action.
b. ions Cl – d. protéines anioniques d. Les réponses a. et b.
e. Toutes ces réponses.
34. Si la perméabilité de la membrane plasmique au K+ augmente, le
potentiel membranaire de repos _________. C’est ________. 42. Lorsque la membrane de la zone gâchette est dépolarisée à –65 mV :
a. augmente, l’hyperpolarisation a. c’est le ruit d’un potentiel gradué ;
b. diminue, l’hyperpolarisation b. cela est dû à l’entrée d’ions Na+ ;
c. augmente, la dépolarisation c. cela déclenchera un potentiel d’action.
d. diminue, la dépolarisation d. Les réponses a. et b.
35. Lequel des termes ci-dessous est correctement associé avec sa 43. La transmission d’un inux nerveux à travers une synapse est ren-
défnition ou sa description ? due possible par :
a. Dépolarisation : le côté interne de la membrane devient plus a. le mouvement des ions Na+ et K+ ;
négati. b. la libération d’un neurotransmetteur par une dendrite ;
b. Hyperpolarisation : le côté interne de la membrane devient c. la libération d’un neurotransmetteur par l’axone ;
plus négati.
d. la libération d’un neurotransmetteur par un corps cellulaire.
c. Repolarisation : le côté interne de la membrane devient plus
e. Toutes ces réponses.
positi.
44. Les vésicules synaptiques sont :
36. Lequel des énoncés ci-dessous au sujet du déplacement des ions
à travers la membrane plasmique est vrai ? a. situées à l’extrémité des dendrites et des axones ;
a. Le mouvement du Na+ hors de la cellule nécessite de l’énergie b. situées à l’extrémité des axones uniquement ;
(ATP). c. situées le long de toutes les fbres longues du neurone.
b. Le mouvement du K+ hors de la cellule ne nécessite pas d. Toutes ces réponses.
d’énergie (ATP). 45. Dans une synapse chimique :
c. Des canaux ioniques spécifques à ouverture contrôlée a. lorsque le potentiel d’action atteint les télodendrons du neu-
régulent la diusion du Na+ à travers la membrane plasmique. rone présynaptique, il provoque l’ouverture de canaux Ca 2+
d. Toutes ces réponses. voltage-dépendants ;
37. La onction principale de la pompe à Na+/K+ est : b. les neurotransmetteurs peuvent provoquer l’ouverture de
a. de pomper le Na+ dans la cellule et le K+ hors de la cellule ; canaux Na+ ligand-dépendants ;
b. de produire le potentiel membranaire de repos ; c. les neurotransmetteurs peuvent être dégradés par des enzymes ;
c. de maintenir les gradients de concentration des ions Na+ et K+ d. les neurotransmetteurs peuvent être recaptés par le neurone
de part et d’autre de la membrane plasmique ; présynaptique.
d. de s’opposer à toute tendance du neurone à subir une e. Toutes ces réponses.
hyperpolarisation. 46. Un eet inhibiteur postsynaptique se produit quand :
38. Les potentiels gradués : a. un PPSI apparaît dans le neurone postsynaptique ;
a. se répandent en diminuant d’intensité ; b. la membrane postsynaptique est hyperpolarisée ;
b. ne se propagent pas sur de longues distances ; c. des ions K+ diusent à l’extérieur du neurone postsynaptique ;
186 PARTIE II Le système nerveux
d. des ions Cl– diusent vers le cytoplasme du neurone post- ne vous parle entre-temps, car vous oublierez ledit numéro. À quel
synaptique. type de circuit neuronal aites-vous principalement appel à ce
e. Toutes ces réponses. moment-là ?
47. Vous vous aites un nouvel ami et désirez avoir son numéro de télé- a. Au circuit divergent.
phone. Cependant, vous n’avez rien sous la main pour le noter. b. Au circuit convergent.
Pour ne pas l’oublier, vous le répétez sans cesse dans votre tête c. Au circuit réverbérant.
jusqu’à ce que vous puissiez l’écrire. Vous souhaitez que personne d. Au circuit parallèle postdécharge.
5. Division sensitive ou aérente : les inux nerveux partent de la 14. La gaine de myéline isole et protège les axones. De plus, elle
périphérie pour se rendre au SNC. Division motrice ou eérente : contribue à augmenter la vitesse de conduction des inux nerveux.
les inux nerveux partent du SNC et se rendent aux eecteurs, les 15. La myélinisation permet aux inux nerveux de se propager rapide-
muscles et les glandes. ment le long d’un axone, ce qui acilite les habiletés motrices.
6. SNS : les eecteurs sont des muscles squelettiques. SNA : 16. Les tractus et les ners sont des regroupements d’axones. Les
les eecteurs sont le muscle cardiaque, les muscles lisses premiers sont situés dans le SNC, tandis que les seconds se
et les glandes. trouvent dans le SNP.
7. SNAS et SNAP. 17. Noyau : amas de corps cellulaires situés dans le SNC. Ganglion :
8. Les gliocytes soutiennent et protègent les neurones, tandis que amas de corps cellulaires situés dans le SNP.
ceux-ci reçoivent des stimulus et transmettent des inux nerveux. 18. Principal cation extracellulaire : Na+ ; principal cation intracellu-
9. Les astrocytes. La BHE est constituée par les cellules épithéliales laire : K+.
des capillaires sanguins du SNC, qui sont étroitement unies les 19. Principal anion extracellulaire : Cl – ; principal anion intracellulaire :
unes aux autres. La barrière permet à certaines substances, mais protéines.
pas à d’autres, d’entrer dans le SNC. Elle protège le tissu nerveux
20. La pompe à Na+/K+ déplace les ions à l’encontre de leurs gra-
des substances qui pourraient lui être nuisibles.
dients de concentration ; pour chaque molécule d’ATP dépensée,
10. Le corps cellulaire est la partie la plus volumineuse du neurone ; il elle expulse trois Na+ à l’extérieur de la cellule et ait entrer deux
ait partie de la structure réceptrice du neurone et est le site prin- K+ à l’intérieur.
cipal de la synthèse des protéines. Les dendrites sont des pro-
21. Canaux de uite : canaux protéiques insérés dans la membrane
longements courts et ramifés du corps cellulaire qui transmettent
plasmique des neurones permettant le passage des ions. Ces
des signaux électriques vers celui-ci. Ils constituent la principale
canaux sont habituellement spécifques d’un ion, et ils sont tou-
structure réceptrice du neurone. L’axone est un prolongement jours ouverts. Canaux ioniques à ouverture contrôlée : ils sont
issu du corps cellulaire, qui est parcouru par des inux nerveux semblables aux canaux de uite, sau qu’ils s’ouvrent et se er-
et qui les transmet à d’autres cellules. Il correspond à la structure ment en réponse à des stimulus, ce qui leur permet de modifer la
conductrice et à la structure sécrétrice du neurone. perméabilité de la membrane plasmique. Canaux ouverts lorsque
11. Zone gâchette : zone où sont générés les inux nerveux. Corpuscule la membrane est au repos : canaux de uite. Canaux ouverts
nerveux terminal : élargissement situé au bout des télodendrons lorsque la membrane est stimulée : canaux de uite et certains
(ramifcations fnales de l’axone). Neurofbre : nom parois donné à canaux ioniques à ouverture contrôlée (le nombre et la nature
un axone long. des canaux ouverts dépendent des circonstances).
CHAPITRE 5 Le tissu nerveux et la neurophysiologie 187
22. Ligand : molécule se liant à un récepteur. Récepteur : structure du stimulus. La période réractaire relative succède à la période
portée sur le côté extracellulaire des canaux ligand-dépendants réractaire absolue et, si l’on applique un stimulus sufsamment
servant à accueillir un ligand particulier. La reconnaissance ort (supérieur au seuil d’excitation), il est possible de déclencher
ligand/récepteur se ait par complémentarité de ormes. un autre potentiel d’action.
23. Potentiel membranaire de repos : diérence de charge électrique 34. La réquence des potentiels d’action se défnit comme le nombre
de part et d’autre de la membrane plasmique lorsqu’un neurone de potentiels d’action déclenchés par unité de temps en réponse
est au repos (non stimulé). Il se situe à –70 mV pour la plupart des à un stimulus.
neurones. 35. L’intensité du stimulus et la durée de la période réractaire absolue.
24. L’extérieur de la membrane plasmique au repos a une charge 36. Grâce à la gaine de myéline, l’inux nerveux saute d’un nœud de
positive par rapport à l’intérieur. la neurofbre à l’autre étant donné que la dépolarisation de l’axone
25. Dépolarisation : diminution du potentiel membranaire de repos. ne se produit qu’au niveau de ces nœuds. Dans une fbre non
L’intérieur de la cellule devient moins négati, passant, par myélinisée, l’inux nerveux doit se produire dans toutes les sec-
exemple, de –70 mV à –55 mV. Hyperpolarisation : augmentation tions de l’axone, ce qui demande plus de temps que de sauter
du potentiel membranaire de repos ; l’intérieur de la cellule devient d’un nœud à l’autre.
plus négati passant, par exemple, de –70 mV à –90 mV. 37. Le courant ionique ait réérence au mouvement d’ions de charge
26. Si la concentration de K+ est augmentée dans le liquide extracellu- positive qui se produit au cours de la propagation des potentiels
laire, cela aura pour eet de diminuer le gradient de concentration d’action. Ces courants causent la propagation de potentiels d’ac-
des ions K+ et de diminuer leur tendance à sortir de la cellule. Un tion dans les axones amyélinisés en dépolarisant la section de
plus grand nombre de charges positives demeurera dans la cel- membrane adjacente à celle où le potentiel d’action s’est produit.
lule, ce qui aura pour eet de diminuer le potentiel membranaire (il 38. La période réractaire absolue.
sera moins négati) et d’entraîner une dépolarisation.
39. Dans un axone myélinisé, les potentiels d’action se déplacent
27. Un potentiel gradué est un changement dans le potentiel de d’un nœud de la neurofbre au suivant, et la conduction est dite
repos, qui peut être soit une dépolarisation, soit une hyperpolari- saltatoire. Dans un axone amyélinisé, les potentiels d’action se
sation. Le potentiel gradué est local, c’est-à-dire qu’il se limite à produisent directement dans la région adjacente aux potentiels
une petite surace de la membrane plasmique, diminuant en inten- d’action précédents. On parle alors de conduction continue.
sité à mesure qu’augmente la distance par rapport au point de
stimulation, et son amplitude varie selon l’intensité des stimulus et 40. Le neurone présynaptique libère par exocytose des molécules de
lorsqu’il y a sommation. neurotransmetteurs qui étaient stockées dans des vésicules synap-
tiques. Les neurotransmetteurs diusent dans la ente synaptique,
28. Il y a sommation des potentiels gradués quand leurs eets se puis se fxent à leurs récepteurs sur le neurone postsynaptique, où
cumulent parce que plusieurs stimulus sont survenus simultanément, ils peuvent avoriser ou inhiber la transmission d’un inux nerveux.
par exemple. Les potentiels gradués se propagent en diminuant pro-
gressivement, car les ions entrés à la suite du stimulus uient à tra- 41. Par dégradation enzymatique, par recaptage par le neurone pré-
vers la membrane et dans le liquide intracellulaire (ils se dispersent). synaptique ou par diusion hors de la ente synaptique.
29. Un potentiel gradué dépolarisant augmente la probabilité de 42. Parce qu’il n’agit que sur les cellules qui ont un récepteur pour lui.
déclencher un potentiel d’action, et cette probabilité est d’autant 43. En ayant des récepteurs diérents sur chaque type de cellule. Si, sur
plus grande que le potentiel gradué est ort, alors qu’un potentiel une cellule, le neurotransmetteur se lie à des récepteurs logés
gradué hyperpolarisant diminue la probabilité de déclencher un sur des canaux à Na+ ligand-dépendants, il aura un eet excita-
potentiel d’action. teur. Si, sur une autre cellule, il se lie sur des récepteurs fxés à des
30. TOUT : les potentiels gradués qui se rendent à la zone gâchette de canaux à K+ ou à Cl – ligand-dépendants, il aura un eet inhibiteur.
l’axone avec une amplitude atteignant, au moins, le seuil d’exci- 44. C’est une molécule qui modife l’efcacité d’une synapse en aug-
tation déclenchent des potentiels d’action. Tous les changements mentant ou en diminuant l’eet d’un neurotransmetteur.
de perméabilité membranaire s’eectuent alors de açon continue
45. En perturbant ou en potentialisant l’action des neurotransmet-
sans s’arrêter et toujours avec la même amplitude. Tous ces poten-
teurs : les drogues exercent leurs eets en augmentant ou en
tiels seront les mêmes, peu importe que le seuil ait été dépassé
inhibant la libération d’un neurotransmetteur, en imitant l’action
de peu ou de beaucoup. RIEN : les potentiels gradués dépolari-
d’un neurotransmetteur, en bloquant le site du récepteur ou en
sants plus aibles, qui ne se rendent pas à la zone gâchette ou
entravant l’élimination d’un neurotransmetteur dans la ente
qui s’y rendent, mais sans atteindre le seuil d’excitation, n’inuent
synaptique.
pratiquement pas sur la perméabilité membranaire. Le potentiel
membranaire revient alors rapidement à son niveau de repos sans 46. Dans un circuit convergent.
produire de potentiel d’action.
QUESTION DE VOCABULAIRE
31. L’hyperpolarisation est une augmentation du potentiel membranaire,
c’est-à-dire qu’il devient plus négati. L’hyperpolarisation peut être a. SNA ; b. Épendymocyte ; c. Axone ; d. Potentiel d’action ; e. Canal
causée par tout mouvement d’ions qui rend l’intérieur de la mem- ligand-dépendant ; f. Neurotransmetteur ; g. ACh ; h. Conduction
brane plus négati, comme la sortie d’ions K+ ou l’entrée d’ions Cl–. saltatoire ; i. Ner ; j. Cortex ; k. Circuit divergent.
1. Quel trajet nerveux les stimulations visuelles empruntent-elles SECTION 5.1 ❯ Quels rôles le système nerveux central et le
pour être perçues par l’encéphale ? système nerveux périphérique tiennent-ils
dans l’organisme ?
2. Quels rôles la cochlée et le ner vestibulocochléaire jouent-ils
dans l’audition ? SECTION 7.3.3 ❯ Quel est le rôle du cortex somesthésique
primaire de l’encéphale ?
3. Qu’est-ce qui explique le manque d’équilibre de Christian et de
ses amis à la sortie du manège ? SECTION 7.3.4 ❯ Comment le cervelet aide-t-il à maintenir
l’équilibre ?
190 PARTIE II Le système nerveux
6.1 Une vue d’ensemble sur les sens Vérifiez vos progrès
1. Quelles sensations les sens somatiques concernent-ils ?
Les sens sont les moyens par lesquels l’encéphale perçoit l’inor-
mation concernant l’environnement et l’organisme. Autreois,
on reconnaissait cinq sens : le goût, l’odorat, la vision, l’ouïe et le
toucher. Maintenant, on divise plutôt les sens en deux groupes
6.2 Les récepteurs sensoriels
ondamentaux : les sens généraux et les sens spéciaux FIGURE 6.1. Les sens peuvent inormer une personne sur les événements
Les sens généraux sont ceux dont les récepteurs sont distribués qui surviennent, aussi bien à l’intérieur de son corps qu’à sa
dans une vaste partie du corps. On les subdivise en deux groupes : surace, grâce aux récepteurs sensoriels. Ceux-ci réagissent
les sens somatiques et les sens viscéraux. Les sens somatiques aux stimulus en produisant des inux nerveux. On peut classer
ournissent de l’inormation sensorielle sur l’organisme et son les récepteurs sensoriels de l’humain de trois açons principale-
environnement ; ils concernent le toucher (pression, vibration), ment : selon le type de stimulus auquel ils répondent, selon leur
la démangeaison, la température, la douleur et la proprioception, situation anatomique et selon leur structure.
qui renseigne sur les mouvements et la position du corps. Les sens
viscéraux ournissent de l’inormation sur les organes internes et
renseignent essentiellement sur la douleur et la pression. 6.2.1 La classifcation des récepteurs selon
Les sens spéciaux, plus spécialisés sur le plan structural,
la nature de la stimulation
sont localisés dans des organes précis. Ce sont le goût, l’odorat, Selon le type de stimulus auquel ils répondent, il existe cinq types
la vision, l’ouïe et l’équilibre. de récepteurs. Ce sont les chimiorécepteurs, les photorécepteurs,
les mécanorécepteurs, les thermorécepteurs et les nocicepteurs.
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS Dans la mise en situation du début du chapitre, lorsque Christian
Pour plus d’informations sur les régions de l’encéphale et ses amis se rendent vers la Tornade, tous ces récepteurs sont
associées aux sensations, consultez les éléments suivants. stimulés. Les odeurs variées des rites, des hot-dogs et du maïs
La SECTION 7.3.3, p. 236, explique ce que sont les aires
soufé, par exemple, stimulent leurs chimiorécepteurs.
corticales et décrit leurs principales fonctions.
Les chimiorécepteurs
La SECTION 7.5.1, p. 253, décrit la localisation et la fonction
du système réticulaire activateur ascendant (SRAA). Les chimiorécepteurs sont stimulés par des substances
chimiques présentes dans leur environnement immédiat.
SENS
Situés dans la peau, Situés dans les organes Cellules gustatives Cellules olfactives Bâtonnets et Cellules ciliées Cellules ciliées
les muscles, les articulations internes situées dans situées dans la cônes situés dans situées dans situées dans
les calicules gus- muqueuse olfactive la rétine des yeux la cochlée les canaux
tatifs de la langue des cavités nasales des oreilles semi-circulaires
des oreilles
Somatiques Viscéraux
FIGURE 6.1
Classifcation des sens
CHAPITRE 6 Les récepteurs et les sens 191
Les sens du goût et de l’odorat, qui détectent des stimulus températures élevées ou basses. La chaleur du soleil active
extérieurs, dépendent de chimiorécepteurs situés respecti- les thermorécepteurs de la peau de Christian et de ses amis ;
vement sur la langue et dans le nez. D’autres organes pos- l’augmentation de leur température corporelle les amène à
sèdent ce type de récepteurs pour détecter des stimulations chercher de l’ombre.
chimiques intérieures. Les chimiorécepteurs sensibles à la
présence de dioxygène (O2) dans le sang, par exemple, sont Les nocicepteurs
situés dans les artères carotides (dans le cou) et dans l’aorte. Les récepteurs de la douleur, appelés nocicepteurs, sont des ter-
Ces récepteurs sont excités en situation d’hypoxémie, c’est- minaisons réceptrices libres logées dans les diérents organes
à-dire lorsque le taux d’O2 dans le sang est très bas. Ils trans- (sau l’encéphale), qui réagissent aux stimulus potentiellement
mettent l’inormation au centre respiratoire, qui réagit en nuisibles pour l’organisme. Ils répondent, par exemple, aux
augmentant le rythme respiratoire de açon à hausser la substances chimiques libérées par les tissus endommagés.
quantité d’O2 . Quand une inammation se produit, en réaction à des stimu-
lus mécaniques, thermiques, électriques ou autres, les cellules
Les photorécepteurs libèrent des agents chimiques qui stimulent les nocicepteurs,
Les photorécepteurs sont sensibles aux rayons lumineux. La ce qui permet à la personne d’être avertie du danger. Leur rôle
stimulation des photorécepteurs, appelés bâtonnets et cônes, est protecteur. Si une inammation de l’appendice était indo-
permet respectivement de voir dans la pénombre et de dis- lore, par exemple, on n’aurait pas l’idée de recourir à des soins
tinguer les couleurs. Au parc d’attractions, par exemple, les médicaux pour éviter le pire.
ballons multicolores, les montagnes russes et les objets variés
lancés dans les airs par les jongleurs stimulent les photorécep-
teurs de Christian et de ses amis.
INTÉGRATION BIOLOGIE AU QUOTIDIEN
Les mécanorécepteurs
Les analgésiques
Les mécanorécepteurs sont stimulés par des orces méca-
Plusieurs médicaments exercent une action analgésique sur
niques qui peuvent être associées au toucher, la pression ou l’organisme, c’est-à-dire qu’ils diminuent la perception de la
les vibrations par exemple. Ces récepteurs interviennent, par douleur. C’est le cas, notamment, de l’aspirine et de l’ibupro-
exemple, lorsqu’on entend un son. Les ondes sonores aériennes fène (comme Advil MD et MotrinMD). Ces médicaments inhibent
sont transormées en vagues de pression qui stimulent les la synthèse de certains des agents chimiques, les prosta-
mécanorécepteurs de l’oreille interne. Dans le parc, les garçons glandines, qui stimulent les nocicepteurs.
peuvent entendre de la musique, des cloches, le crépitement
du maïs que l’on ait éclater et les cris des autres passagers de
la Tornade.
Les extérocepteurs, les intérocepteurs et les muscles, alors que les useaux neurotendineux se trouvent
les propriocepteurs dans les tendons et les ligaments. Ils permettent aux centres
moteurs du système nerveux de maintenir le tonus des muscles,
Les extérocepteurs détectent les stimulus provenant de l’ex-
c’est-à-dire d’y garder une tension appropriée aux circonstances.
térieur de l’organisme, comme ceux qui se traduisent par des
sensations gustatives, sonores et visuelles.
Les intérocepteurs reçoivent des stimulus issus de l’inté- 6.2.3 La classifcation des récepteurs
rieur de l’organisme, c’est-à-dire des viscères et des vaisseaux selon leur structure
sanguins. Ils comprennent, entre autres, des barorécepteurs, Dans la classifcation selon la structure, on trouve des récep-
sensibles aux variations de la pression artérielle, des osmo- teurs simples et des récepteurs complexes.
récepteurs, sensibles aux changements dans la concentration
des solutés dans le sang, et des chimiorécepteurs, sensibles à la Les récepteurs simples et les récepteurs complexes
présence d’O2, entre autres.
Les récepteurs simples, dispersés dans tout le corps, sont
Les propriocepteurs sont spécialisés dans la perception associés aux sens généraux et correspondent aux terminaisons
de la posture et de l’équilibre FIGURE 6.2 . Ce sont des mécano- réceptrices (libres ou encapsulées de tissu conjoncti) des neu-
récepteurs sensibles à l’étirement des fbres musculaires, des rones sensitis FIGURE 6.3. Ces terminaisons réceptrices se dis-
tendons, des articulations et des ligaments. Ils aident à connaître tinguent des autres, car elles peuvent porter des canaux ioniques
la position des membres dans l’espace en détectant le degré de dont l’ouverture est contrôlée par autre chose qu’un ligand. Par
relaxation musculaire, l’étirement des tendons et le mouvement exemple, les terminaisons réceptrices de certains neurones sen-
des ligaments. Les fuseaux neuromusculaires sont situés dans sitis de la peau contiennent des canaux ioniques dont l’ouver-
ture est contrôlée par une pression mécanique, comme lorsque
quelqu’un vous touche le bras pour attirer votre attention.
Le biceps
en extension Les récepteurs complexes se situent dans la tête et se com-
s’étire. posent de neurones spécialisés sensibles à un stimulus spéci-
fque. Ceux-ci stimulent ensuite des neurones sensitis avec
Nerf lesquels ils ont synapse (fgure 6.3).
Muscle
Neurone sensitif squelettique
Tendon
Cellule gustative Potentiel d’action
Neurotransmetteur
b. Fuseau neurotendineux b. Récepteur complexe
FIGURE 6.2
Propriocepteurs ❯
FIGURE 6.3
a. Lorsqu’un muscle est étiré, les useaux neuromusculaires émettent des Comparaison des récepteurs simples et complexes ❯
infux nerveux sensitis vers le système nerveux central (SNC). En retour, a. Un récepteur simple correspond aux terminaisons réceptrices –
le SNC envoie des infux nerveux pour causer une contraction du muscle. libres ou, comme ici, encapsulées – d’un neurone sensiti.
b. Lorsqu’un muscle contracté tire sur son tendon, les useaux b. Un récepteur complexe est une cellule nerveuse spécialisée
neurotendineux émettent des infux nerveux sensitis vers le SNC, qui (ici une cellule gustative). En réponse à un stimulus, il libère un
répond en causant un relâchement du muscle. neurotransmetteur qui stimule un neurone sensiti postsynaptique.
CHAPITRE 6 Les récepteurs et les sens 193
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS l’encéphale détermine que l’on goûte quelque chose de sucré,
alors que la perception consiste à interpréter ce goût comme
Pour en savoir plus sur le rôle de certains récepteurs dans étant celui d’une pomme. Certains inux sensitis, comme
des contextes particuliers et sur la douleur, consultez les
la pression artérielle, ne sont jamais perçus parce qu’ils n’at-
éléments suivants.
teignent pas les zones d’analyse du cortex cérébral.
La FIGURE 1.14, p. 16 et 17, explique le rôle des thermo-
récepteurs de l’hypothalamus dans le contrôle de la La projection permet à l’encéphale de renvoyer les sensa-
température corporelle. tions cutanées vers leur source probable an de permettre
Les rubriques POINT DE MIRE SANTÉ, p. 282 et p. 288, l’identication de l’origine de la stimulation. Si quelqu’un se
traitent de la douleur. blesse à la main, par exemple, la douleur est perçue dans son
La FIGURE 8.18, p. 289, démontre le rôle des useaux encéphale, mais elle est projetée dans la main pour que la per-
neuromusculaires dans le réexe d’étirement. sonne s’occupe de soigner sa blessure.
Les récepteurs sont capables d’adaptation sensorielle.
Cette dernière se caractérise par une diminution de la réaction
Vérifiez vos progrès à un stimulus qui perdure. Tout le monde a déjà vécu l’expé-
rience de percevoir une odeur particulière en entrant dans
2. Quelle est la onction d’un récepteur sensoriel ?
une pièce et de ne plus la sentir après quelque temps. Quand
3. Quels sont les diérents types de récepteurs ils s’adaptent, les récepteurs sensoriels envoient moins d’inux
sensoriels, selon la classifcation basée sur la nature nerveux vers l’encéphale, voire plus du tout, même si le stimu-
de la stimulation ?
lus est encore présent.
Épiderme soulevé
FIGURE 6.5
Récepteurs sensoriels cutanés ❯ Cette coupe de peau schématisée illustre les différentes catégories de récepteurs cutanés ainsi que
leurs fonctions.
touché de même que sur la orme, la taille et la texture de l’objet. chaleur. Les récepteurs du roid sont beaucoup plus abondants
Les corpuscules tactiles capsulés se concentrent sur le bout que les récepteurs de la chaleur, mais ces deux types de récep-
des doigts, dans les paumes, les lèvres, la langue, les mamelons, teurs ne présentent pas de diférences structurales connues.
le pénis et le clitoris. On observe les corpuscules tactiles non Les terminaisons réceptrices libres sont aussi capables de
capsulés à la jonction de l’épiderme et du derme. Une terminai- répondre à des stimulus douloureux, mécaniques et même
son réceptrice libre, appelée récepteur des ollicules pileux ou chimiques. Dans ce dernier cas, elles sont sensibles à des
plexus de la racine des poils, s’enroule à la base d’un ollicule molécules libérées au cours d’une réaction inammatoire et
pileux et déclenche des inux lorsqu’il y a un contact avec le génèrent une sensation de démangeaison.
poil. Les corpuscules tactiles capsulés et les récepteurs des ol- Les corpuscules tactiles capsulés et les corpuscules lamel-
licules pileux envoient des inux nerveux seulement au début leux sont les récepteurs responsables des sensations de
d’une stimulation tactile, car ce sont des récepteurs à adapta- vibration. En efet, ils peuvent émettre des inux nerveux inter-
tion rapide. Les corpuscules tactiles non capsulés maintiennent mittents grâce à leur capacité d’adaptation rapide. Après une
leur production d’inux nerveux plus longtemps, puisqu’ils première émission d’inux nerveux, ils s’adaptent au stimulus,
s’adaptent lentement. mais dès que ce dernier change, ils s’activent de nouveau, pro-
Les corpuscules lamelleux sont des récepteurs cutanés duisant la sensation de vibration.
logés dans les proondeurs du derme ; ils captent aussi des Les corpuscules tactiles capsulés sont aussi responsables
sensations se rapportant à la pression intense et à l’étirement. de la discrimination tactile. Celle-ci correspond à la capa-
Ces récepteurs sont à adaptation rapide. Il s’agit de terminai- cité de considérer comme distincts deux stimulus appliqués
sons réceptrices entourées de lamelles concentriques de tissu à proximité l’un de l’autre sur la peau. Cette propriété per-
conjoncti (comme les pelures d’un oignon). met d’évaluer la texture des objets. À certains endroits du
corps, la discrimination tactile est excellente, car les deux
À l’instar des corpuscules lamelleux, les corpuscules de
stimulus doivent être appliqués très près l’un de l’autre
Rufni sont des récepteurs, présents dans le derme, sensibles à
avant que la personne ait l’impression qu’ils ne ont qu’un,
la pression intense et à l’étirement. Par contre, ils sont à adap-
tandis qu’à d’autres endroits ils se conondent très rapide-
tation lente. Ils sont ormés de réseaux entrelacés de terminai-
ment FIGURE 6.6 (page suivante). Cette diférence repose sur
sons réceptrices et entourés de couches de tissu conjoncti.
la densité variable des corpuscules tactiles capsulés dans la
Les récepteurs de température sont tout simplement des peau. Par exemple, ils sont très abondants dans la langue et
terminaisons réceptrices libres dans l’épiderme. Certaines sur le bout des doigts, mais ils sont moins nombreux et plus
de ces terminaisons sont sensibles au roid, et d’autres, à la espacés dans le dos.
196 PARTIE II Le système nerveux
Le goût
Il existe cinq saveurs de base : le salé, le sucré, l’amer, l’acide
et l’umami. L’umami, terme d’origine japonaise signifant
délicieux, est une saveur perçue à la suite d’une stimulation des
récepteurs gustatis par le glutamate, un acide aminé présent
dans des aliments riches en protéines, comme les viandes et
les ruits de mer. Les saveurs sont détectées grâce aux quelque
10 000 calicules gustatifs logés surtout dans les papilles de la
langue, mais aussi ailleurs dans la bouche, comme sur la ace
interne des joues.
Dans les calicules gustatis, dont la orme rappelle celle d’un
bulbe d’ail, se trouvent des cellules de soutien et les cellules
64 mm gustatives. Chacune d’entre elles possède, sur son sommet, des
microvillosités, soit des extensions de la membrane plasmique,
qui émergent à la surace du calicule par le pore gustati. Du
FIGURE 6.6 côté basal, les cellules gustatives sont en contact avec les termi-
Discrimination tactile ❯ On peut démontrer la discrimination naisons réceptrices de neurones sensitis FIGURE 6.7.
tactile en touchant une personne avec les pointes d’un compas.
Quand les pointes du compas sont situées plus près l’une de Pour qu’une personne identife une saveur, il aut d’abord
l’autre que ne le sont les récepteurs cutanés, la personne ne qu’une substance dissoute dans sa salive se fxe sur un récep-
perçoit qu’une pointe. Quand le compas est ouvert plus
largement, la personne arrive à percevoir distinctement les
teur des microvillosités, lieu de la transduction des stimulus
deux pointes. gustatis. Les cellules gustatives stimulées excitent à leur tour
les neurones sensitis avec lesquels elles ont synapse. Ceux-ci
relaient, par le biais d’interneurones, l’inormation à une région
de l’encéphale, le bulbe rachidien FIGURE 6.8. Les interneu-
rones bulbaires sollicités assurent la transmission de l’inor-
mation jusqu’au thalamus, zone de relais pour l’inormation
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS sensorielle. Finalement, des interneurones quittent le thala-
Afn d’approondir les notions présentées aux sections 6.3 et mus pour aboutir dans le cortex gustati, région spécialisée de
6.4, consultez les éléments suivants. l’encéphale responsable de la perception consciente des goûts.
La FIGURE 1.14, p. 16 et 17, explique le mécanisme de régu-
lation de la température corporelle. L’odorat
La FIGURE 8.13, p. 281, illustre le tractus cunéiorme le long Lorsqu’on inspire proondément, on peut remarquer que le
duquel les sensations de proprioception sont acheminées. tourbillon d’air généré par cette action permet d’identifer
La FIGURE 9.7, p. 312, montre le trajet d’un réexe autonome l’une des 10 000 odeurs que l’odorat peut détecter. À chaque
important dans le maintien de l’homéostasie. inspiration, des molécules odorantes viennent en contact avec
les quelque 10 millions de récepteurs olactis logés dans la
CHAPITRE 6 Les récepteurs et les sens 197
Amygdales Épiglotte
Pore
gustatif Microvillosités
Cellule gustative
(récepteur)
10 m
P
Papille
Cellule de
soutien
Tissu
conjonctif
FIGURE 6.7
Emplacement et anatomie des calicules gustatis
muqueuse olactive ; ce contact est le stimulus à l’origine de la Une cellule olactive ne peut détecter qu’une particule odorante
perception d’une odeur par le cortex olacti, région spécialisée précise et, selon la combinaison de cellules olactives stimulées,
de l’encéphale pour l’olaction. on peut distinguer l’odeur d’une orange de celle d’une mouette.
Les cellules olfactives sont en réalité des neurones bipo- L’ensemble des neurofbres des cellules olactives orme le
laires agissant à titre de chimiorécepteurs. Leur extrémité den- ner olacti (fgure 6.9). Ceux-ci rejoignent les bulbes olactis,
dritique, en orme d’ampoule, porte des cils responsables de la des prolongements de l’encéphale, en traversant les perorations
transduction FIGURE 6.9 (page suivante). Cette conversion des d’un os de la cavité nasale, l’ethmoïde. Dans les bulbes, les cellules
stimulus en potentiels d’action se produit à la suite de la fxation olactives ont synapse avec des interneurones. Les axones de ces
de molécules odorantes sur des protéines membranaires des cils. derniers se regroupent en tractus olactis. Ceux-ci acheminent
l’inormation olactive dans diérentes régions de l’encéphale,
dont le cortex olacti et le système limbique, le siège des émotions.
Vers le cortex
olfactif et le
Bulbe olfactif système
Muqueuse Ethmoïde limbique
olfactive Nerf olfactif
Cavité nasale
Neurobre
Molécules olfactive
odorantes Cellule olfactive
Muqueuse
olfactive
Dendrite
FIGURE 6.9
Emplacement et anatomie de la muqueuse olfactive ❯
a. La muqueuse olfactive est située dans la portion postérosupérieure de la cavité nasale.
b. Les cils de l’extrémité dendritique des cellules olfactives portent des protéines membranaires (non illustrées) capables de se lier à des molécules odorantes.
Tunique breuse
Sclère
Cornée
Tunique vasculaire
Iris
Corps ciliaire
Choroïde
Rétine
Couche pigmentaire
Couche nerveuse
a.
Muscle ciliaire
Corps ciliaire
Vaisseaux sanguins Procès ciliaire
de la rétine
Nerf
optique Ligament suspenseur
(II)
Cristallin
Iris
Cornée
Tache aveugle
Axe optique Pupille
Fossette centrale
Cavité
postérieure remplie
du corps vitré
Rétine
Cavité antérieure
Choroïde Chambre antérieure
remplie d’humeur
Chambre postérieure
aqueuse
Sclère
b.
FIGURE 6.10
Anatomie de l’œil ❯ La tunique externe correspond, postérieurement, à la sclère et, antérieurement, à la cornée. L’iris est le prolongement
antérieur de la choroïde. La rétine contient les photorécepteurs. La fossette centrale correspond à la zone d’acuité visuelle maximale.
avec l’extérieur. La cornée renerme de nombreux nocicep- incurvée, celle-ci réracte (dévie) une bonne partie de la lumière
teurs qui assurent une protection réexe contre les stimulus vers l’intérieur de l’œil afn de ocaliser les rayons sur la rétine.
dangereux de l’environnement. C’est grâce au réexe du cligne-
La tunique vasculaire correspond à l’enveloppe moyenne de
ment que l’on erme rapidement l’œil après qu’un moustique
l’œil. Elle comprend trois parties : la choroïde, le corps ciliaire et
est entré en contact avec la cornée. De plus, grâce à sa orme
200 PARTIE II Le système nerveux
l’iris. La choroïde est une membrane qui contient un pigment muscles lisses, un premier ormé de couches concentriques
noir, la mélanine ; elle renerme de nombreux vaisseaux san- (sphincter de la pupille) et l’autre ormé par des cellules disposées
guins, contrairement à la tunique fbreuse, qui est avasculaire. comme des rayons (muscle dilatateur). Ces muscles sont capables
Ces nombreux vaisseaux sanguins conèrent à la choroïde son respectivement de diminuer ou d’augmenter le diamètre de la
rôle nutriti, car ils assurent l’approvisionnement en nutriments pupille, réglant ainsi la quantité de lumière qui pénètre dans l’œil
pour toutes les tuniques du globe. La choroïde absorbe une selon la luminosité de l’environnement FIGURE 6.11. C’est ce
grande partie des rayons lumineux qui pénètrent dans le globe qu’on appelle le réfexe pupillaire. Ce réexe autonome protège
oculaire et empêche leur diusion et leur réexion. Cela limite l’individu des rayons lumineux non essentiels, ce qui avorise une
l’éblouissement et contribue à procurer une vision nette. Chez meilleure acuité visuelle dans un milieu à luminosité variable.
les individus albinos, l’absence de pigment laisse voir la couleur
La tunique interne de l’œil constitue la rétine. Elle recouvre
rouge du sang qui circule en abondance dans la choroïde.
les trois quarts de la partie postérieure de l’œil et comprend
Dans sa portion antérieure, la choroïde orme le corps deux couches : une couche pigmentaire et une couche nerveuse.
ciliaire, qui comprend le muscle ciliaire et les procès ciliaires. La couche pigmentaire est accolée à la choroïde. Comme cette
Le muscle ciliaire est constitué de fbres musculaires lisses dont dernière, elle contient de la mélanine qui absorbe les rayons
la contraction et le relâchement modifent la orme du cristallin lumineux et empêche leur diusion dans l’œil.
afn de permettre une vision rapprochée ou éloignée, selon les
La couche nerveuse assure la transduction des rayons
circonstances. Les procès ciliaires contiennent des capillaires
lumineux en inux nerveux permettant ainsi à l’inormation
qui sécrètent un uide nommé humeur aqueuse.
visuelle d’être perçue par l’encéphale FIGURE 6.12. Elle est com-
La portion la plus antérieure de la tunique vasculaire est l’iris, posée de trois couches de cellules : les photorécepteurs, les neu-
dont la couleur varie beaucoup chez les humains. L’iris est percé rones bipolaires et les cellules ganglionnaires FIGURE 6.12a .
d’une ouverture appelée pupille et possède deux groupes de Les rayons lumineux doivent traverser la totalité de la couche
nerveuse avant d’être captés par les photorécepteurs.
INTÉGRATION BIOLOGIE AU QUOTIDIEN Il existe deux grands types de photorécepteurs : les
bâtonnets et les cônes FIGURE 6.12b. Les bâtonnets sont plus
La conjonctivite
La conjonctivite est la maladie non traumatique de l’œil la plus
réquente. Elle se manieste par une inammation et une rou- Constriction pupillaire Dilatation pupillaire
geur de la conjonctive. C’est pourquoi on lui donne parois le
nom d’œil rose. La conjonctivite est réquemment causée par Lumière vive Lumière faible
un virus, mais elle peut aussi être une réaction à une inection
bactérienne, à des allergènes en suspension dans l’air (pollen
ou squames animales), à des produits chimiques ou à des
éléments matériels irritants (des verres de contact portés trop
longtemps, par exemple). La conjonctivite d’origine virale ou
bactérienne peut être très contagieuse. On la soigne généra-
lement en appliquant des gouttes ophtalmiques qui aident à
lubrifer l’œil et à réduire l’inammation.
Le trachome est une orme chronique et contagieuse de Le muscle sphincter de la Le muscle dilatateur de la
conjonctivite causée par Chlamydia trachomatis. Cette mala- pupille se contracte (innervation pupille se contracte (innervation
die, courante dans les pays en développement, touche envi- autonome parasympathique). autonome sympathique).
ron 84 millions de personnes, dont près de 8 millions sourent
d’une défcience visuelle. Le trachome fgure sur la liste des
maladies oculaires prioritaires de l’Organisation mondiale de
la Santé (OMS) et ait l’objet d’un programme d’éradication
(OMS, 2013b). Il se transmet par contact avec les sécrétions
oculaires d’une personne inectée (par les doigts, des mou-
choirs, etc.) et par des mouches. L’inection par cette bactérie
entraîne une inammation due à l’hypertrophie de la conjonc-
tive et la ormation de minuscules granulations jaune grisâtre FIGURE 6.11
dans la conjonctive. Lorsque l’inection se répète durant des Diamètre de la pupille ❯ La constriction pupillaire a comme eet
années, l’intérieur de la paupière s’épaissit et cette dernière de réduire le diamètre de la pupille afn de restreindre la quantité de
se retourne vers l’intérieur. Les cils rottent alors sur le globe lumière qui entre dans l’œil. Elle est commandée par la division
oculaire, en particulier sur la cornée, causant de la douleur. parasympathique du système nerveux autonome (SNA). La dilatation
En l’absence d’un traitement, le trachome provoque l’appari- pupillaire, pour sa part, augmente le diamètre de la pupille pour
tion d’opacités cornéennes et la cécité. permettre à plus de lumière d’entrer dans l’œil. Elle est sous le
contrôle de la division sympathique.
CHAPITRE 6 Les récepteurs et les sens 201
Bâtonnet
Cône
Corps
cellulaire du
photorécepteur
Noyau
Vésicules
synaptiques
20 m
b. Photorécepteurs
Choroïde
Couche de bâtonnets
et de cônes
Couche de neurones
bipolaires
Rétine
C
Couche
Nerf pigmentaire
p
optique Couche de cellules
ganglionnaires
Rétine
Couche Axones des
nerveuse cellules
ganglionnaires
Tache
aveugle Vers le nerf optique
Rayons lumineux
a. Emplacement de la rétine
FIGURE 6.12
Structure de la rétine ❯ La rétine est la couche interne du globe oculaire. Les bâtonnets et les cônes, situés en profondeur de la couche
nerveuse, au plus près de la choroïde, font synapse avec des neurones bipolaires qui, à leur tour, font synapse avec les cellules ganglionnaires.
nombreux que les cônes. Plus sensibles à la lumière, ils per- les verts et les rouges –, chacun étant nommé d’après la cou-
mettent de voir même quand l’éclairage est aible ; ils our- leur à laquelle il est sensible. Le daltonisme est une anomalie
nissent des images oues en tons de gris. Les cônes sont assez réquente de la vision des couleurs, plus répandue chez
spécialisés dans la codication et la vision très précise des les hommes. Pour traverser la rue, le daltonien doit se er à la
couleurs ; ils sont actis lorsque l’éclairage est sufsant. Chez position (ou à la orme) des eux de circulation allumés et non
les individus normaux, il existe trois types de cônes – les bleus, à leur couleur !
202 PARTIE II Le système nerveux
La rétine se partage en deux régions : la rétine centrale rétine périphérique, le nombre de cônes diminue au ur et à
et la rétine périphérique. La rétine centrale est aussi appe- mesure que le nombre de bâtonnets augmente. Quand il n’y a
lée macula, ou tache jaune (puisqu’elle est jaune chez l’être plus de cônes, l’acuité visuelle (capacité de voir les détails) se
humain). Celle-ci se situe dans l’axe optique de l’œil, soit en perd, alors que la sensibilité à une aible luminosité augmente.
plein milieu du ond de l’œil, en ligne droite avec le centre du
cristallin. Cette zone rétinienne orme une sorte de concavité
(dépression) et constitue la zone d’acuité visuelle maximale, Vérifiez vos progrès
surtout à cause de la fossette centrale qui s’y trouve et qui ne
contient que des cônes (fgure 6.10b et fgure 6.13). L’absence de 10. a) Nommez les trois tuniques du globe oculaire.
neurones bipolaires et de cellules ganglionnaires dans la os- b) Quel est leur rôle respecti ?
sette centrale permet à la lumière d’atteindre presque directe-
11. a) Où se situe la conjonctive ?
ment les cônes, qui y sont abondants, ce qui explique l’acuité
visuelle de cette zone. b) Quelle est sa onction ?
La rétine périphérique occupe un vaste territoire tout 12. a) Quels sont les deux types de photorécepteurs ?
autour de la macula. Plusieurs millions de cônes et de bâton- b) En quoi leurs onctions dièrent-elles ?
nets y sont présents. Quand on passe de la rétine centrale à la
L orsqu’une personne est atiguée ou que ses yeux Muscle ciliaire relâché
SAVIEZ-VOUS QUE...
1 La cornée est incisée et rabattue 2 Un laser retire des portions 3 Le rabat cornéen est remis en
an d’exposer ses couches microscopiques des couches place et ses bords commen-
profondes. cornéennes profondes et modie cent à se ressouder en moins
ainsi la forme de la cornée. de 72 heures.
FIGURE 6C
Correction de la vision au laser par le procédé LASIK
Vision
rapprochée
Iris
Sclère
Choroïde Choroïde
Rétine
Tache
aveugle Couche
pigmentaire
Rétine
Couche
nerveuse
Nerf
optique Fossette
centrale
re
b. TRANSDUCTION DES STIMULATIONS Lumiè
LUMINEUSES EN INFLUX NERVEUX
5 Les photorécepteurs
captent les stimulus
lumineux. Bâtonnet
c. VOIES VISUELLES
Cellule ganglionnaire
contre les agresseurs de l’environnement, dont les polluants et ermée, mais elle s’ouvre rapidement à chaque mouvement de
les microorganismes. Le tympan, une membrane en orme de la bouche (parole, déglutition, bâillement, etc.) pour laisser
cône aplati, vibre lorsqu’il est rappé par des ondes sonores. entrer ou sortir l’air de l’oreille moyenne et permettre d’éga-
liser les pressions de part et d’autre du tympan. Quand les
Derrière le tympan se trouve l’oreille moyenne. Elle
pressions s’équilibrent, on a l’impression que les oreilles « se
comprend les trois plus petits os du corps, les osselets, qui
débouchent ». Le tympan est alors libre de vibrer au gré des
s’étendent jusqu’à l’entrée du vestibule de l’oreille interne.
ondes sonores et l’on entend mieux.
Les osselets sont, dans l’ordre, le malléus (marteau), l’incus
(enclume) et le stapès (étrier). Ils sont ainsi nommés, car L’oreille interne, aussi appelée labyrinthe, présente une
leurs ormes rappellent celles de ces objets. Quand elle par- orme tortueuse (fgure 6.19). Elle se partage en un labyrinthe
vient dans le méat acoustique externe, une onde sonore osseux et un labyrinthe membraneux. Le premier est composé
atteint le tympan et le ait vibrer. Cette vibration est trans- de trois cavités reliées entre elles et nommées cochlée, vesti-
mise au malléus, l’osselet directement accolé au tympan. Le bule et canaux semi-circulaires. Le labyrinthe membraneux
mouvement vibratoire passe ensuite à l’incus et fnalement correspond à des sacs et à des tubes membraneux insérés dans
au stapès, qui s’appuie sur la enêtre du vestibule, une petite les cavités du labyrinthe osseux et prenant leur orme. Entre
ouverture recouverte d’une membrane et donnant sur l’oreille le labyrinthe osseux et le labyrinthe membraneux, on trouve
interne. À ce stade, l’onde sonore est 20 ois plus vigoureuse un liquide nommé périlymphe. Sa composition se rapproche
qu’initialement, soit lors de sa capture par le tympan, car de celle du LCS. À l’intérieur du labyrinthe membraneux se
chaque osselet amplife le son. Les coups que donne le stapès trouve l’endolymphe dont la composition est proche du liquide
sur la membrane de la enêtre du vestibule créent des vagues intracellulaire.
dans le liquide de l’oreille interne, où sont logés les mécano-
Le vestibule constitue la partie centrale du labyrinthe osseux
récepteurs de l’audition (fgure 6.19).
(fgure 6.19). Il abrite les récepteurs de l’équilibre, sujet abordé
La paroi antérieure de l’oreille moyenne débouche dans un peu plus loin dans ce chapitre. Au-dessus et à l’arrière du ves-
la trompe auditive, un tube d’une longueur d’environ trois tibule se trouvent les canaux semi-circulaires, également impli-
à quatre centimètres, qui relie l’oreille moyenne à la partie qués dans l’équilibre. La cochlée, située à l’avant du vestibule,
supérieure de la gorge. Normalement, la trompe auditive est est en orme de spirale. On y trouve trois espaces superposés
Branche vestibulaire
du nerf crânien VIII
Auricule
Branche cochléaire
du nerf crânien VIII
Trompe auditive
Fenêtre de
la cochlée
Fenêtre du vestibule
(derrière le stapès)
FIGURE 6.19
Anatomie de l’oreille ❯ L’oreille externe constitue la voie d’entrée des sons. Dans l’oreille moyenne, les osselets (malléus, incus et stapès)
amplifent les ondes sonores. Dans l’oreille interne, les mécanorécepteurs de l’audition sont situés dans la cochlée et ceux de l’équilibre
sont localisés dans les canaux semi-circulaires et le vestibule. Le ner crânien VIII, le ner vestibulocochléaire, comprend deux branches : une
branche vestibulaire et une branche cochléaire.
CHAPITRE 6 Les récepteurs et les sens 211
FIGURE 6.20 et FIGURE 6.21 (pages suivantes). Le conduit sont transmis à travers le conduit cochléaire à la rampe tym-
cochléaire, aisant partie du labyrinthe membraneux, occupe panique, puis s’échappent par la enêtre de la cochlée. Lorsque
la partie centrale. Il est rempli d’endolymphe. Au-dessus et en les mouvements ondulatoires de la périlymphe sont transmis
dessous de ce conduit, on trouve respectivement les rampes à l’endolymphe du conduit cochléaire, la membrane basilaire
vestibulaire et tympanique. Elles ont partie du labyrinthe vibre. Cette vibration se transmet aux stéréocils appuyés sur
osseux et sont remplies de périlymphe. La rampe vestibulaire la membrane tectoriale. Cette vibration stimule les mécanoré-
est séparée de l’oreille moyenne par la enêtre du vestibule et la cepteurs des stéréocils (fgure 6.21).
rampe tympanique, par la enêtre de la cochlée. La membrane
Les inux nerveux qui en découlent voyagent le long des neu-
du conduit cochléaire située du côté de la rampe vestibulaire
rofbres de la branche cochléaire du ner vestibulocochléaire
se nomme membrane vestibulaire, et celle en contact avec la (VIII). Avant d’atteindre le cortex auditi, où ont lieu l’inté-
rampe tympanique est appelée membrane basilaire. Celle-ci gration des sons et l’entreposage de leurs souvenirs, les inux
porte la lame basilaire qui abrite l’organe de l’audition, nommé nerveux sont relayés à quelques reprises, notamment dans le
organe spiral. L’organe spiral est constitué de cellules senso- thalamus FIGURE 6.22 (p. 214 et 215).
rielles rattachées à la membrane basilaire et d’une couche géla-
tineuse, la membrane tectoriale, qui recouvre les stéréocils,
de longues microvillosités agissant à titre de mécanorécep- La physiologie de l’équilibre : un aperçu
teurs pour les cellules sensorielles. Quand le stapès rappe sur Dans l’oreille interne, reliés au vestibule, se trouvent trois
la membrane de la enêtre du vestibule, les mouvements ondu- canaux semi-circulaires à l’allure d’arches, disposés
latoires de la périlymphe contenue dans la rampe vestibulaire presque à angle droit les uns par rapport aux autres.
Malléus
Malléus
Membrane
bombée
Saignement Tube de ventilation
Membrane
tectoriale
Osselets de l’audition
Cellule ciliée
Malléus Incus Stapès
Membrane
Fenêtre du
basilaire
vestibule
Rampe Branche cochléaire
vestibulaire du nerf crânien VIII
2 3
Labyrinthe membraneux
(conduit cochléaire)
Méat acoustique
externe 5 Membrane vestibulaire
1
4 Organe spiral
Membrane basilaire
Labyrinthe osseux
(cochlée)
1 Les ondes sonores pénètrent dans l’oreille et font vibrer 4 Les ondes de pression sont transmises à l’endolymphe du conduit
le tympan. cochléaire, ce qui engendre le mouvement de la membrane basilaire.
Les cellules ciliées de l’organe spiral sont alors déformées et
2 La vibration du tympan se transmet aux osselets ; les ondes déclenchent un inux nerveux dans la branche cochléaire du
sonores sont ampliées. nerf crânien VIII.
3 Le stapès appuyé sur la fenêtre du vestibule crée des ondes 5 Les ondes de pression restantes sont transférées à la rampe
de pression dans la périlymphe de la rampe vestibulaire. tympanique et s’échappent de l’oreille interne par la fenêtre de la cochlée.
FIGURE 6.20
Transmission des ondes sonores dans l’oreille ❯ Les ondes sonores qui pénètrent dans l’oreille externe sont transmises par les osselets à
travers l’oreille moyenne avant d’être détectées par l’organe spiral dans l’oreille interne. Noter que la cochlée a été déroulée pour mieux
comprendre son organisation et son onctionnement.
qui hante le cortex auditi. Les vers d’oreille sont teurs de l’équilibre. À l’instar des mécanorécepteurs de
généralement des chansons dont les paroles sont répéti- l’ouïe, ceux de l’équilibre sont des cellules sensorielles munies
tives, insignifantes et dont le rythme est entraînant, mais
leur cause n’est pas entièrement comprise. Des cher-
de stéréocils. Ces derniers sont emprisonnés dans une sorte
cheurs ont noté que le cortex auditi devient très acti de membrane gélatineuse. Lorsqu’on bouge la tête, la mem-
quand un ver d’oreille trotte dans la tête d’une personne. brane se déplace et provoque trois réactions : le mouvement
Ce phénomène pourrait être une açon de laisser tourner des stéréocils, la transduction dans les mécanorécepteurs et
le cerveau « au ralenti », tout comme une voiture arrêtée à la transmission de potentiels aux neurofbres de la branche
un eu rouge. Le cerveau serait ainsi prêt à démarrer si un vestibulaire du ner vestibulocochléaire (VIII). La branche
besoin d’activité cérébrale plus grande se présentait. vestibulaire aboutit au cervelet, la région de l’encéphale res-
La bonne nouvelle, c’est qu’on peut aire disparaître un ver ponsable du maintien de l’équilibre.
d’oreille en se distrayant par une tâche complexe (lire, par
exemple) ou en mangeant quelque chose de très épicé Il est cependant important de noter que plusieurs struc-
(la sensation gustative stimulera alors d’autres régions tures contribuent au maintien de l’équilibre corporel. Des
de l’encéphale). éléments présents dans le vestibule détectent les mou-
vements de la tête et les yeux inorment l’encéphale de la
CHAPITRE 6 Les récepteurs et les sens 213
Tympan
Méat
acoustique Trompe
externe auditive
d. VOIES AUDITIVES
Thalamus
Cortex auditif
primaire
Branche cochléaire
du nerf crânien VIII
Pont
CHAPITRE 6 Les récepteurs et les sens 215
b. TRANSMISSION ET AMPLIFICATION DU SON DE L’OREILLE MOYENNE À L’OREILLE INTERNE
4 Le stapès fait bouger la fenêtre du vestibule et crée ainsi des ondes de pression dans la
périlymphe de l’oreille interne.
3 La vibration du tympan fait
osciller les osselets, qui Branche cochléaire du
amplient alors le son. Fenêtre du nerf crânien VIII
vestibule
Rampe
Osselets
vestibulaire
Malléus
Incus
Stapès
Conduit
cochléaire
Membrane
vestibulaire
Membrane
Fenêtre de basilaire
Tympan
la cochlée
Cavité de l’oreille moyenne
Rampe tympanique
Trompe a
auditive
c. TRANSDUCTION DES ONDES SONORES EN Conduit 5 Les ondes de pression circulent dans
cochléaire la périlymphe de la rampe vestibu-
INFLUX NERVEUX
laire et provoquent la vibration
Rampe du conduit cochléaire et de
vestibulaire l’endolymphe qu’il contient.
Membrane vestibulaire
Membrane tectoriale
Membrane basilaire
Rampe
tympanique
Membrane basilaire
Signal nerveux
6 Le déplacement de la membrane
basilaire fait courber les stéréocils
des cellules ciliées ; les inux nerveux
déclenchés se propagent le long
de la branche cochléaire du
nerf crânien VIII.
216 PARTIE II Le système nerveux
La préoccupation la plus sérieuse des scientifques concernant Tic-tac d’une montre, 20 À peine reconnaissable
la pollution sonore réside dans le ait que l’exposition à des chuchotement
bruits intenses (plus de 85 décibels) ou chroniques peut endom-
Conversation à voix basse 30 Très doux
mager les cellules de l’oreille interne et entraîner une perte d’au-
dition FIGURE 6E. Plusieurs jeunes recherchent souvent la Rérigérateur 40 Doux
stimulation procurée par la musique orte des concerts musi-
caux, se préoccupant peu des dommages que le bruit peut cau- Conversation normale 55-60 Conortable pour communiquer
ser à leur organe spiral. Pourtant, avec les années, les bruits Lave-vaisselle, 70 Incommodant, gênant pour la
intenses peuvent entraîner la surdité. sèche-cheveux conversation téléphonique
6.2 Les récepteurs Les sens peuvent inormer une personne sur les événements qui surviennent, aussi bien à
sensoriels l’intérieur de son corps qu’à sa surace, grâce aux récepteurs sensoriels.
6.2.1 La classifcation des récepteurs selon la nature de la stimulation
On reconnaît cinq catégories de récepteurs sensoriels : les chimiorécepteurs (substances
chimiques), les photorécepteurs (lumière), les mécanorécepteurs (toucher, pression, etc.), les
thermorécepteurs (température) et les nocicepteurs (douleur).
6.2.2 La classifcation des récepteurs selon leur situation anatomique
Selon cette classifcation, les récepteurs se répartissent en trois catégories : les extérocepteurs
(perception des stimulus extérieurs), les intérocepteurs (perception des stimulus intérieurs) et
les propriocepteurs (perception de la posture et de l’équilibre).
6.2.3 La classifcation des récepteurs selon leur structure
Cette classifcation regroupe les récepteurs sensoriels en récepteurs simples (pour les sens
généraux) et en récepteurs complexes (pour les sens spéciaux).
6.3 La physiologie des • Les récepteurs sensoriels déclenchent des inux nerveux qui sont transmis au SNC.
récepteurs sensoriels • Une sensation se produit à l’arrivée des inux nerveux au cortex cérébral.
• La perception est l’interprétation des sensations.
• La projection permet à l’encéphale de renvoyer les sensations cutanées vers leur source
probable.
• L’adaptation sensorielle se caractérise par une diminution de la réaction à un stimulus qui
perdure. Elle peut être rapide ou lente.
• L’habituation consiste à apprendre à ignorer les stimulus peu intéressants.
6.3.1 L’importance des récepteurs sensoriels dans le maintien de l’homéostasie
Grâce aux inormations captées par les récepteurs, des inux sont acheminés vers le SNC afn
que des activités réexes et des actions volontaires appropriées se déroulent pour assurer le
maintien de la constance du milieu intérieur.
6.5.2 La vision
• L’œil, ou globe oculaire, est formé de trois couches : la tunique breuse, la tunique vasculaire
et la tunique interne, ou rétine.
• La tunique breuse se divise en sclère et en cornée. La sclère détermine la forme de l’œil et
protège les structures internes. La cornée réfracte, c’est-à-dire dévie, une bonne partie des
rayons lumineux. La conjonctive recouvre la portion visible de la sclère, mais pas la cornée.
• La tunique vasculaire comprend la choroïde, le corps ciliaire et l’iris. La choroïde, une
membrane brun foncé, absorbe les rayons lumineux superus pour assurer une bonne
vision, et ses vaisseaux sanguins lui confèrent un rôle nutritif.
• Le corps ciliaire comprend le muscle ciliaire, responsable de l’accommodation de l’œil, et les
procès ciliaires, qui sécrètent l’humeur aqueuse.
• Grâce à ses muscles lisses, l’iris règle le ot de lumière qui entre dans l’œil en ajustant le
diamètre de son ouverture centrale, la pupille.
• La tunique interne de l’œil est la rétine. Elle est formée de deux couches : la couche pigmen-
taire, qui absorbe les rayons lumineux, et la couche nerveuse. La couche nerveuse est, entre
autres, riche en photorécepteurs : les bâtonnets et les cônes.
• Les bâtonnets, dont le nombre augmente en allant vers la rétine périphérique, assurent la
vision dans des conditions de faible éclairage.
• Les cônes, abondants dans la macula, assurent une vision précise des couleurs.
• La tache aveugle est une région de la rétine qui ne procure aucune sensation visuelle ; elle
correspond à l’émergence du nerf optique.
• La lentille de l’œil est le cristallin. La cavité située devant le cristallin contient l’humeur
aqueuse et la cavité postérieure, le corps vitré.
• Le réexe d’accommodation permet une bonne vision des objets situés en deçà de six mètres.
• Des anomalies touchant le cristallin ou le globe oculaire peuvent altérer la netteté de la vision.
• Les voies visuelles partent des photorécepteurs de la rétine, puis suivent les neurones bipolaires
et les cellules ganglionnaires. Les nerfs optiques transportent l’information visuelle jusqu’au
chiasma optique. De là, les tractus optiques acheminent les inux nerveux au thalamus avant
qu’ils aboutissent dans les cortex visuels primaires par les radiations optiques.
Pour conclure...
Tout au long de la journée, Christian et ses amis ont été expo- les changements de position de leur corps et la pression des
sés à un très grand nombre de stimulus. Leur excursion au harnais qu’ils ont ressentis quand ils tournaient dans le
parc d’attractions a illustré le rôle des récepteurs sensoriels, manège ont été captés par des mécanorécepteurs. Ce type
qui permettent de rassembler des renseignements sur l’envi- de récepteurs permet également de contrôler la pression san-
ronnement extérieur, mais aussi celui des intérocepteurs, qui guine et de percevoir les vibrations quand on fait un tour de
sont aussi très importants. S’ils ont senti les différentes manège, par exemple.
odeurs provenant de l’aire de restauration, c’est grâce à leurs À tous moments, les différents types de récepteurs de Christian
cellules olfactives, sorte de chimiorécepteurs, qui ont été sti- et de ses amis ont été soumis à différentes stimulations. La per-
mulées. S’ils ont vu les rails du manège briller, c’est par l’inter- ception globale de ces informations sensorielles leur donne
médiaire des photorécepteurs. Les sons qu’ils ont entendus, envie de recommencer encore et encore !
CHAPITRE 6 Les récepteurs et les sens 219
QUESTION DE VOCABULAIRE
Quel terme décrit le mieux chacun des énoncés suivants ?
a. Nom donné à la catégorie de sens qui regroupe les sens somatiques f. Partie visible et colorée de la choroïde.
et les sens viscéraux. g. Autre nom de l’oreille interne.
b. Structure aisant partie d’un neurone sensiti qui réagit à un stimu- h. Région de la rétine dépourvue de photorécepteurs.
lus ou transmettant des signaux à un neurone sensiti.
i. Organe de l’audition compris dans la cochlée.
c. Récepteur sensible à la douleur.
j. Cloison qui sépare l’oreille externe de l’oreille moyenne.
d. Structure responsable de la détection des saveurs.
e. Concavité située au ond de l’œil qui contient majoritairement des
cônes.
QUESTIONS DE RÉVISION
1. Quelle diérence y a-t-il entre les sens généraux et les sens 19. La transduction des signaux olactis a lieu dans :
spéciaux ? (p. 190) a. les bulbes olactis ; c. les tractus olactis ;
2. Quels sont les trois types de classifcation des récepteurs et quels b. le cortex olacti ; d. les cils olactis.
récepteurs chacun de ces types contient-il ? (p. 190-192)
20. Le tableau ci-dessous énumère des diérences qu’il y aurait entre
3. Qu’est-ce que la proprioception et quelle est la onction des les propriocepteurs et les récepteurs cutanés. Certaines sont
useaux neuromusculaires ? (p. 192) incorrectes. Lesquelles ? Expliquez vos réponses.
4. Décrivez la série d’événements qui se déroulent entre le moment
où un récepteur est stimulé et celui où naît une perception. (p. 193)
Propriocepteurs Récepteurs cutanés
5. Qu’est-ce que la projection ? (p. 193)
a. Situés dans les muscles et Situés dans la peau
6. Qu’est-ce qui distingue l’adaptation sensorielle de l’habituation ? les tendons
(p. 193-194)
b. Chimiorécepteurs Mécanorécepteurs
7. Nommez les diérents récepteurs cutanés et les types de stimu-
lus auxquels ils sont sensibles. (p. 194-195) c. Réagissent à la tension. Réagissent à la douleur, au
roid, à la chaleur, au tou-
8. Décrivez la structure d’un calicule gustati et expliquez les étapes
cher, à la pression.
menant à la perception consciente d’un goût. (p. 196-198)
d. Intérocepteurs Extérocepteurs
9. Expliquez les principaux mécanismes à la base de l’odorat.
(p. 196-197) e. Toutes ces diérences s’appliquent aux deux catégories de
10. Nommez les trois tuniques de l’œil et dites ce qui les compose. récepteurs.
Quels sont les principaux rôles de chacun de leurs constituants ?
(p. 198-203)
21. Un récepteur sensoriel :
11. Expliquez en quoi consiste le phénomène d’accommodation. a. est capable d’adaptation ;
(p. 204-205)
b. déclenche des inux nerveux ;
12. Dites à quoi sont dus l’astigmatisme, la presbytie, la myopie et c. peut être interne ou externe.
l’hypermétropie. Quels problèmes visuels caractéristiques sont
d. Toutes ces réponses.
causés par ces aections ? (p. 205)
13. Qu’est-ce qui distingue la cataracte du glaucome ? (p. 205) 22. Les récepteurs qui sont sensibles aux variations de la pression
artérielle sont des :
14. Indiquez le trajet de l’inux nerveux qui permet l’obtention d’une
sensation visuelle à partir du récepteur jusqu’au cortex visuel a. intérocepteurs ;
primaire. (p. 206) b. extérocepteurs ;
15. Décrivez l’anatomie des trois parties de l’oreille et donnez les c. propriocepteurs ;
principales onctions de chacune d’elles. (p. 207 et p. 210-211) d. nocicepteurs.
16. Comment se ait la perception d’un son ? (p. 214-215) 23. Les nocicepteurs sont sensibles :
17. Quelles structures sont impliquées dans l’équilibre ? (p. 211-213) a. à des changements de température ;
18. La diminution de la sensibilité à un stimulus continu se nomme : b. à la pression et à l’étirement ;
a. adaptation ; c. transduction ; c. à des stimulus douloureux ;
b. projection ; d. conduction. d. aux rayons lumineux.
220 PARTIE II Le système nerveux
24. Les cellules gustatives : 30. Lequel des énoncés suivants est vrai ?
a. orment à elles seules les calicules gustatis ; a. La macula correspond à la tache aveugle.
b. ne possèdent toutes qu’une seule microvillosité ; b. La cornée et le cristallin ocalisent les rayons lumineux sur la rétine.
c. sont des chimiorécepteurs. c. L’iris est la portion antérieure de la sclère.
d. Toutes ces réponses. d. Les bâtonnets permettent de voir les couleurs en plein jour.
25. Quelle structure est incorrectement associée à une onction ? 31. Où se croisent les neurofbres contenues dans les ners optiques ?
a. Cristallin – Accommodation a. Au chiasma optique.
b. Cônes – Vision des couleurs b. Au tractus optique.
c. Iris – Contrôle du ux lumineux c. Au cortex visuel primaire.
d. Choroïde – Localisation des cônes d. Aux radiations optiques.
e. Sclère – Protection 32. Laquelle des structures suivantes ne ait pas partie du trajet des
26. Lequel de ces trajets correspond à celui suivi par les rayons ondes sonores ?
lumineux qui pénètrent l’œil ? a. Le méat acoustique externe .
a. Sclère, rétine, choroïde, cristallin, cornée b. Le tympan.
b. Fossette centrale, pupille, humeur aqueuse, cristallin c. Les osselets.
c. Cornée, pupille, cristallin, corps vitré, rétine d. Les canaux semi-circulaires.
d. Cornée, ossette centrale, cristallin, choroïde, bâtonnets e. La cochlée.
27. La couche dotée de pigments oncés et qui repose sur la sclère est la : 33. Laquelle des associations suivantes est incorrecte ?
a. conjonctive ; a. Vestibule – Oreille interne
b. cornée ; b. Trompe auditive – Oreille externe
c. rétine ; c. Labyrinthe osseux – Oreille interne
d. choroïde. d. Stapès – Oreille moyenne
28. L’ajustement du cristallin qui permet de voir des objets rappro- 34. L’organe spiral est situé :
chés se nomme : a. entre le tympan et la enêtre du vestibule ;
a. convergence ; b. entre le malléus et l’incus ;
b. accommodation ; c. entre la membrane tectoriale et la membrane basilaire ;
c. constriction ; d. dans les canaux semi-circulaires.
d. dilatation. 35. Où se trouvent les mécanorécepteurs qui vous permettent de
29. Pour ormer une image nette d’un objet rapproché, il aut que : savoir que vous avez la tête à l’envers ?
a. les ligaments suspenseurs soient tendus ; a. Dans la rampe vestibulaire.
b. les muscles ciliaires soient relâchés ; b. Dans la cochlée.
c. le cristallin soit bombé ; c. Dans la membrane basilaire.
d. l’image se ocalise sur la tache aveugle. d. Dans les canaux semi-circulaires.
2. Réagir aux stimulus de l’environnement en générant des inux 7. La discrimination tactile permet de distinguer deux stimulus
nerveux. tactiles appliqués l’un à côté de l’autre sur la peau.
4. Une sensation résulte d’une première analyse d’un stimulus et 9. Dans la muqueuse olactive.
permet de prendre conscience de ce stimulus. Une perception est 10. a) La tunique fbreuse, la tunique vasculaire et la tunique interne.
une analyse plus poussée qui permet de donner une signifcation b) La tunique fbreuse procure de la rigidité au globe oculaire et pro-
à la sensation. tège ses structures internes. Sa portion antérieure, la cornée, ore
5. L’habituation. une petite enêtre par laquelle la lumière peut passer. La tunique
CHAPITRE 6 Les récepteurs et les sens 221
vasculaire, dont la choroïde ait partie, est riche en vaisseaux san- 17. Le méat acoustique externe achemine les ondes sonores vers le
guins, ce qui lui permet de jouer un rôle nutriti. De plus, ses pig- tympan et produit le cérumen qui protège contre la pollution et les
ments empêchent la diusion des rayons lumineux afn de limiter microorganismes, par exemple.
l’éblouissement. Dans sa portion antérieure, elle orme l’iris qui 18. a) Les osselets : le malléus, l’incus et le stapès.
entoure une ouverture, la pupille, permettant de régler la quan-
b) Elles sont situées dans l’oreille moyenne.
tité de lumière qui entre dans l’œil. La tunique interne, ou rétine,
contient les photorécepteurs qui sont impliqués dans le proces- 19. Les mouvements de la bouche avorisent l’ouverture des trompes
sus de la vision. auditives, ce qui permet d’équilibrer la pression d’air de chaque
côté du tympan et de déboucher les oreilles. On ressent alors
11. a) La conjonctive recouvre la portion visible de la sclère, mais moins d’inconort et l’on entend mieux.
pas la cornée.
20. a) Les mécanorécepteurs.
b) Elle sert à lubrifer l’œil.
b) Ils sont situés dans la cochlée de l’oreille interne, plus précisé-
12. a) Les cônes et les bâtonnets. ment dans l’organe spiral.
b) Les cônes permettent de distinguer les couleurs en pleine c) Par le échissement de leurs stéréocils, causé par le dépla-
lumière et les bâtonnets procurent une vision oue, en tons de cement de la membrane basilaire, les mécanorécepteurs
gris, lorsque la lumière est aible. amorcent le processus de transduction qui permettra l’appari-
13. L’humeur aqueuse est un liquide transparent, continuellement tion d’inux nerveux si le stimulus est sufsamment intense.
renouvelé, présent dans la cavité antérieure du globe oculaire. 21. a) Les mécanorécepteurs.
Le corps vitré est une substance transparente plus épaisse, qui n’est b) Ils sont localisés dans les canaux semi-circulaires.
pas renouvelée et qui se situe dans la cavité postérieure de l’œil.
QUESTION DE VOCABULAIRE
14. Quand les objets sont éloignés, leurs rayons lumineux nous par-
viennent presque parallèles et leur image se orme sur la rétine. a. Sens généraux ; b. Récepteur sensoriel ; c. Nocicepteur ;
Aucune accommodation n’est nécessaire. Lorsque les objets sont d. Calicule gustati ; e. Macula ; f. Iris ; g. Labyrinthe ; h. Tache
rapprochés, leurs rayons lumineux divergent, leur image se orme aveugle ; i. Organe spiral ; j. Tympan.
derrière la rétine et le cristallin doit se bomber pour devancer
QUESTIONS DE RÉVISION
l’image sur la rétine.
18. a ; 19. d ; 20. b. Les propriocepteurs ne sont pas
15. Parce que le cristallin devient moins souple avec le temps et qu’il
des chimiorécepteurs, mais des mécanorécepteurs.
est moins en mesure d’accommoder. La vision de près devient
d. Les propriocepteurs ne ont pas partie des intérocepteurs,
donc plus difcile.
ils orment une classe à part ; 21. d ; 22. a ; 23. c ; 24. c ; 25. d ; 26. c ;
16. Les ners optiques. 27. d ; 28. b ; 29. c ; 30. b ; 31. a ; 32. d ; 33. b ; 34. c ; 35. d.
7 Les nerfs crâniens
CHAPITRE
et l’encéphale
ujourd’hui, alors qu’il se rend à son cours de rançais, Éric est par- très malade et l’emmène rapidement à l’hôpital. Le médecin qui l’ac-
1. Comment le liquide cérébrospinal peut-il se retrouver autour du SECTION 5.2 ❯ Comment le système nerveux est-il
système nerveux central ? organisé tant du point de vue structural
que onctionnel ?
2. Comment, à partir d’une ponction lombaire, un médecin peut-il
conclure à une inection bactérienne ? SECTIONS 5.3.1 ❯ Quels gliocytes assurent la protection des
et 5.3.2 neurones dans le système nerveux central ?
3. Comment la méningite peut-elle causer une paralysie ou dans le système nerveux périphérique ? Quels
la surdité ? sont ceux qui assurent la circulation du liquide
cérébrospinal ?
7.1 Les nerfs Les ners, qu’ils soient crâniens ou spinaux, se composent
de groupes parallèles d’axones. Chaque axone, aussi appelé
En plus des récepteurs sensoriels, le système nerveux périphé- neurofbre, et sa gaine de myéline, si elle est présente, sont
rique (SNP), situé en dehors du système nerveux central (SNC), entourés par une fne couche de tissu conjoncti lâche appe-
contient des ners et des ganglions. Les nerfs crâniens sont lée endonèvre. Une couche de tissu conjoncti plus épaisse, le
reliés à l’encéphale, et les ners spinaux, à la moelle épinière périnèvre, enveloppe des groupes d’environ 100 axones pour
FIGURE 7.1. Tous les ners émergent du SNC ou s’y rendent. En ormer des ascicules. Finalement, une troisième couche de
ce moment, vos yeux envoient des messages au cerveau grâce à tissu conjoncti dense, l’épinèvre, entoure l’ensemble des as-
un ner crânien et vous permettent de lire ce texte, tandis que cicules pour ormer le ner. Celui-ci reçoit son apport sanguin
votre cerveau ordonne aux muscles de vos doigts, par l’inter- grâce à des vaisseaux nichés autour des ascicules et dans
médiaire de la moelle épinière et de ners spinaux, de tourner ceux-ci FIGURE 7.2 .
cette page.
VI IV III II I
V1
VII
V3 V2
V3
Nerf glossopharyngien
Nerf vague
IX X
XII XI
Nerf hypoglosse Nerf accessoire
FIGURE 7.3
Nerfs crâniens
226 PARTIE II Le système nerveux
Les ners crâniens innervent principalement la tête et le cou. (O2). Si l’encéphale cesse de recevoir du sang, ne serait-ce que
Touteois, le ner vague (X) émet des ramifcations non seule- pendant quelques secondes, cela peut entraîner une perte de
ment vers le pharynx (gorge) et le larynx, mais aussi vers la conscience, et si l’interruption dure quelques minutes, elle
plupart des organes internes des cavités thoracique et abdo- peut se solder par des dommages irréversibles ou par la mort.
minale. Le tableau ci-contre présente les 12 paires de ners crâ-
Cette section traitera des parties de l’encéphale : du tronc
niens et leurs principales onctions TABLEAU 7.1.
cérébral, du diencéphale, du cerveau (hémisphères cérébraux)
et du cervelet FIGURE 7.4 (p. 228) et FIGURE 7.5 (p. 229). Les
INTÉGRATION STRATÉGIE POUR MIEUX APPRENDRE quatre ventricules de l’encéphale, décrits à la page 250, sont
des cavités respectivement nommées ventricules latéraux (au
On peut aciliter la mémorisation des noms des ners crâ nombre de deux), troisième ventricule et quatrième ventricule.
niens en ormulant une phrase dont les mots commencent Le cerveau est associé aux ventricules latéraux, le diencéphale
par la première lettre du nom de chacun des ners, par
est associé au troisième ventricule, et le tronc cérébral, au qua-
exemple : « Oh ! Oh ! Oscar, Toi, Tu m’As Fait Vraiment
Gagner Vendredi À l’Hippodrome. » trième ventricule. La fgure 7.6 (p. 230) et la fgure 12.7 (p. 425)
présentent l’évolution des structures du système nerveux au fl
du développement embryonnaire.
III (oculomoteur) Aucune** Innerve les muscles squelet Innerve l’iris, soit les muscles lisses qui
tiques qui déplacent l’œil (vers adaptent le diamètre de la pupille à la
le haut, vers le bas et vers quantité de lumière, et le muscle ciliaire
l’intérieur), et qui relèvent la qui modife la orme du cristallin pour
paupière supérieure. l’accommodation de l’œil.
VII (acial) Assure le sens du goût des deux tiers Innerve les muscles squelet Innerve les glandes salivaires subman
antérieurs de la langue. tiques de l’expression aciale. dibulaires et sublinguales, les glandes
lacrymales et les glandes de la cavité
nasale et du palais.
IX (glossopharyngien) Assure le sens du goût du tiers pos Innerve les muscles sque Innerve les glandes salivaires parotides.
térieur de la langue et la sensibilité du lettiques responsables de
pharynx ; est relié aux barorécepteurs la déglutition. Contribue à la
et aux chimiorécepteurs des artères phonation.
carotides.
X (vague) Assure la sensibilité viscérale du cœur, Innerve les muscles squelet Innerve le cœur, les glandes et les
des poumons et de la plupart des tiques du palais mou, du pha muscles lisses des organes thora
organes abdominaux ainsi que celle rynx, du larynx et un muscle de ciques et abdominaux.
du méat acoustique externe, du tympan, la langue. Ces muscles inter
d’une partie du pharynx et du larynx viennent dans la phonation, la
en plus d’assurer le sens du goût de la déglutition et la toux.
partie postérieure de la langue.
* Le système nerveux autonome (SNA) comprend une division sympathique (SNAS) et une division parasympathique (SNAP) chapitre 9. Quelques ners crâniens
(III, VII, IX et X) comportent des neurofbres parasympathiques. On trouvera plus de détails sur les divisions du SNA dans la section 9.3 (p. 300).
**En règle générale, ces ners sont considérés comme étant exclusivement moteurs, malgré le ait qu’ils contiennent quelques neurofbres sensitives
proprioceptives qui proviennent des muscles squelettiques.
228 PARTIE II Le système nerveux
Antérieur Postérieur
Sillon central
Lobe
Lobe frontal
pariétal
Gyrus Gyrus
précentral postcentral
Gyrus Sillon
Sillon pariéto- Hémisphère
occipital cérébral
Sillon latéral
Lobe
occipital
Lobe temporal
Pont
Tronc cérébral Cervelet
(en partie) Bulbe
rachidien
Moelle épinière
a.
Sillon central
Lobe temporal
Pont
Tronc cérébral Cervelet
Bulbe rachidien
Moelle épinière
b.
FIGURE 7.4
Vue latérale de l’encéphale humain ❯ L’encéphale est un organe complexe qui comprend plusieurs subdivisions.
a. L’illustration montre l’aspect latéral de l’hémisphère cérébral gauche, du cervelet et d’une partie du tronc cérébral.
b. Cette photographie est celle de l’encéphale d’un cadavre.
Note : Le diencéphale et le mésencéphale ne sont pas visibles. Les noms des principales parties de l’encéphale sont en caractères gras.
CHAPITRE 7 Les nerfs crâniens et l’encéphale 229
Antérieur Postérieur
Sillon central
Sillon pariéto-
Corps calleux occipital
Lobe occipital
Adhérence
interthalamique
Diencéphale Thalamus
Épithalamus
Hypothalamus Mésencéphale
(colliculus)
Aqueduc du
Hypophyse mésencéphale
Quatrième
Lobe temporal ventricule
Mésencéphale (pédoncules
cérébraux) Cervelet
Tronc cérébral Pont
Bulbe rachidien
a. Moelle épinière
Lobe frontal
Sillon central
Lobe pariétal
Corps calleux
Sillon pariéto-
occipital
Adhérence Lobe occipital
interthalamique
Diencéphale Thalamus
Épithalamus
Hypothalamus
Mésencéphale
(colliculus)
b. Moelle épinière
FIGURE 7.5
Coupe sagittale de l’encéphale humain ❯ En coupe sagittale, il est possible de bien voir, autant sur l’illustration (a.) que sur la
photographie provenant d’un cadavre (b.), les structures internes de l’encéphale, comme le diencéphale et le mésencéphale.
Note : Les noms des principales parties de l’encéphale sont en caractères gras.
230 PARTIE II Le système nerveux
Télencéphale Cerveau
Cerveau antérieur
(prosencéphale) Diencéphale Thalamus
Cerveau moyen Hypothalamus
(mésencéphale) Mésencéphale
Mésencéphale
Métencéphale
Cervelet
Pont
Cerveau postérieur
(rhombencéphale) Myélencéphale Bulbe rachidien
FIGURE 7.6
Évolution des principales structures de l’encéphale ❯
a. L’encéphale du jeune embryon comprend trois parties : un cerveau antérieur (ou prosencéphale), un cerveau moyen (ou mésencéphale) et un
cerveau postérieur (ou rhombencéphale).
b. Pendant le développement embryonnaire, le cerveau antérieur se développe en télencéphale et en diencéphale. Le cerveau moyen donne une
structure unique, le mésencéphale, et le cerveau postérieur se subdivise en métencéphale et en myélencéphale.
c. Chez l’adulte, le télencéphale devient le cerveau ; le diencéphale forme des régions spécialisées, dont le thalamus et l’hypothalamus ; le mésen
céphale demeure une structure unique ; le métencéphale se partage en cervelet et en pont ; et le myélencéphale donne naissance au bulbe rachidien.
noyaux bulbaires, on compte des centres réexes autonomes, et vice versa (gure 7.7a). Ce croisement de neurobres orme la
impliqués par exemple dans la régulation du rythme cardiaque, décussation des pyramides et explique pourquoi chaque côté
du diamètre des vaisseaux sanguins, de la respiration, de la déglu- de l’encéphale contrôle les mouvements du côté opposé du corps.
tition, du vomissement, du hoquet, de la toux et de l’éternuement
Deux structures ovales appelées olives ont saillie sur la
FIGURE 7.7b. D’autres noyaux bulbaires sont associés aux ners
ace antérieure du bulbe rachidien, latéralement aux extrémi-
crâniens VIII (vestibulocochléaires), IX (g lossopharyngiens),
tés supérieures des pyramides (gure 7.7a et gure 7.7b). Les
X (vagues), XI (accessoires ; branche crânienne) et XII (hypo-
olives renerment les noyaux olivaires qui interviennent dans
glosses) (gure 7.7a), tandis que les noyaux graciles et cunéi-
l’équilibre, la coordination des mouvements et la modulation
ormes (gure 7.7b) sont afliés à des tractus. Ceux-ci sont des
du son venant de l’oreille interne.
groupes d’axones parallèles spécialisés dans le transport d’in-
ormation sensitive (tractus ascendants) ou motrice (tractus Le pont
descendants). Les noyaux graciles et cunéiormes, situés dans
la partie postérieure du bulbe rachidien, constituent des relais La portion du tronc cérébral située juste au-dessus du bulbe
pour les sensations qui se rapportent à la discrimination tactile, rachidien est le pont (gure 7.8a, p. 232). Il mesure environ
à la proprioception, à la pression et aux vibrations. L’inormation 2,5 cm de long et renerme des tractus ascendants et descen-
sensorielle qui quitte ces noyaux traverse du côté opposé du dants ainsi que plusieurs noyaux.
bulbe et monte dans le lemnisque médial, un ruban de subs-
tance blanche qui traverse le tronc cérébral (gure 7.7a). Outre INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
ces noyaux, le bulbe rachidien renerme des tractus ascendants
Pour en savoir davantage sur plusieurs éléments du SNC qui
et descendants de même qu’une partie de la ormation réticu-
sont en lien avec le bulbe rachidien, consultez les éléments
laire (gure 7.7a et gure 7.24, p. 254). suivants.
Deux renements proéminents sur la ace antérieure du bulbe La SECTION 5.3.6, p. 145, explique la différence entre la sub
rachidien portent le nom de pyramides parce que, plus larges stance blanche et la substance grise.
près du pont, ils vont en se réduisant du côté de la moelle épinière La SECTION 8.3.1, p. 278, présente les tractus ascendants
FIGURE 7.8a (p. 232). Les pyramides contiennent des tractus des- et descendants de la moelle épinière.
cendants, les tractus corticospinaux (gure 7.7a), qui jouent un La SECTION 9.5.2, p. 312, décrit la régulation des fonctions
rôle dans le contrôle volontaire des muscles squelettiques. Près de autonomes par les centres nerveux supérieurs, dont le bulbe
leur extrémité inérieure, la plupart des neurobres des tractus rachidien.
descendants passent de la pyramide droite à la pyramide gauche
CHAPITRE 7 Les nerfs crâniens et l’encéphale 231
Postérieur
Postérieur
Quatrième
Quatrième
ventricule
ventricule
NoyauNoyau
du nerf
duhypoglosse
nerf hypoglosse
(XII) (XII)
Nerf vague
Nerf vague
(X) (X)
Lemnisque
Lemnisque
médial
médial
NoyauNoyau Olive Olive
du nerf
duvague
nerf vague
(X) (X) NoyauNoyau
olivaire
olivaire Centre respiratoire
Centre respiratoire
Pyramide
Pyramide
Nerf hypoglosse
Nerf hypoglosse
(XII) (XII) Centre
Centre NoyauNoyau
cunéiforme
cunéiforme
cardiovasculaire
cardiovasculaire NoyauNoyau
gracile
gracile
Décussation
Décussation Pyramide
Pyramide
des pyramides
des pyramides Formation
Formation réticulaire
réticulaire
Neurobres
Neurobres
du tractus
du tractus Nerf spinal
Nerf spinal
C1 C1
corticospinal
corticospinal
latérallatéral Antérieur
Antérieur Postérieur
Postérieur
Neurobres
Neurobres
du tractus
du tractus
corticospinal
corticospinal
ventral
ventral
MoelleMoelle
épinière
épinière
Antérieur
Antérieur
a. Coupe
a. Coupe
transversale
transversale
du bulbe
du bulbe
rachidien
rachidien b. Vue
b.latérale
Vue latérale
du bulbe
du bulbe
rachidien
rachidien
FIGURE 7.7
Anatomie interne du bulbe rachidien ❯ Le bulbe rachidien relie la moelle épinière au reste de l’encéphale.
Moelle épinière
FIGURE 7.8
Tronc cérébral ❯ Le tronc cérébral comprend le mésencéphale – dont font partie les pédoncules cérébraux et les colliculus –, le pont et
le bulbe rachidien.
Corps calleux
Ventricule latéral Fornix
Plexus choroïde du troisième ventricule
Troisième ventricule
Thalamus
Adhérence interthalamique
Épithalamus
Commissure antérieure
Hypothalamus Colliculus supérieur et inférieur
Corps mamillaire
Aqueduc du mésencéphale
Chiasma optique
Cervelet
Hypophyse
Quatrième ventricule
FIGURE 7.10
Coupe sagittale du diencéphale
234 PARTIE II Le système nerveux
groupes) FIGURE 7.11, qui adopte la orme approximative d’un INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
yo-yo, avec deux grosses portions latérales réunies au centre
par une petite tige appelée adhérence interthalamique. La Pour en savoir davantage sur plusieurs éléments du SNC qui
sont en lien avec le thalamus, consultez les éléments
cavité entourant l’adhérence interthalamique et séparant les
suivants.
deux grosses portions du thalamus est le troisième ventricule
de l’encéphale SECTION 7.4.2 (p. 250). La SECTION 7.3.3, p. 236, présente le cortex moteur et le
cortex prérontal.
À l’exception de la plupart des inlux olactis, tous les La SECTION 7.3.3, p. 245, présente les noyaux de la base.
inlux sensitis qui se projettent vers les hémisphères céré-
La SECTION 7.3.4, p. 246, présente le cervelet.
braux passent d’abord par le thalamus. C’est pour cette
raison que celui-ci constitue le centre relais sensiti de La SECTION 7.4.2, p. 250, décrit l’organisation des ventri
cules cérébraux.
l’encéphale. Le t halamus trie l’inormation sensorielle qu’il
reçoit, puis il l’envoie aux régions appropriées du cortex La SECTION 7.5.2, p. 253, décrit le système limbique.
cérébral, où la nature et la provenance des données senso- Les FIGURES 8.12 et 8.13, p. 279 et 281, illustrent bien le rôle
rielles sont établies. Par ailleurs, le thalamus amorce une du mésencéphale dans la transmission d’inormations sensi
perception grossière de la pression, de la température et de tives et motrices entre la moelle épinière et l’encéphale.
la douleur.
Certains noyaux du thalamus sont impliqués dans les
onctions motrices et établissent la communication entre les
noyaux de la base, le cervelet et le cortex moteur. L’hypothalamus
Le thalamus a aussi une inuence sur l’humeur et sur les L’hypothalamus, qui est la portion la plus inérieure du diencé-
actions associées à de ortes émotions, telles la peur et la colère, phale (fgure 7.10), contient plusieurs petits noyaux et tractus.
car il est relié au système limbique et au cortex prérontal. Le Les plus évidents sont les corps mamillaires, qui orment des
tableau ci-dessous présente les onctions associées à chacun renements sur sa ace postérieure. Ils jouent un rôle dans les
des groupes de noyaux du thalamus TABLEAU 7.2. réexes olactis et dans les réactions émotives aux odeurs. Ils
pourraient également intervenir dans la mémoire.
Les inux nerveux qui aboutissent à l’hypothalamus ournis-
sent de l’inormation provenant : (1) des organes internes, (2) des
Fonctions contrôlées par les noyaux récepteurs gustatis de la langue, (3) du système limbique, impli-
TABLEAU 7.2 thalamiques qué dans les réactions aux odeurs, (4) de zones précises de la peau,
Noyau Fonctions comme les mamelons et les organes génitaux externes, (5) des
yeux et (6) du cortex prérontal des hémisphères cérébraux, trans-
Groupe antérieur Modier l’excitabilité du cortex moteur ; agir
sur l’humeur.
portant alors l’inormation relative à l’humeur, par l’intermédiaire
du thalamus. De plus, l’hypothalamus possède des récepteurs
Groupe latéral Contrôler le fux des données sensorielles qui se sensibles, entre autres, à la température du sang, à la concentra-
dirigent vers les lobes pariétaux et des données
tion sanguine d’hormones, de glucose et de divers autres solutés.
émotionnelles qui se rendent au système limbique.
À l’instar du thalamus, l’ensemble de cette inormation est traité
Groupe médial Communiquer avec les lobes rontaux au sujet par diérents noyaux hypothalamiques. Les principales onctions
de la perception consciente des émotions.
de l’hypothalamus sont présentées ci-après.
Groupe Transmettre au cortex visuel et aux colliculus l’in
postérieur ormation visuelle provenant des tractus optiques.
La fonction autonome L’hypothalamus gère les activités du
Transmettre au cortex auditi l’inormation audi système nerveux autonome (SNA). Certaines de ses neurofbres
tive provenant de l’oreille interne. rejoignent le tronc cérébral et la moelle épinière, où elles ont
Intégrer l’inormation sensorielle et la transmettre synapse avec les neurones des centres autonomes. C’est ainsi que
aux aires associatives du cortex.
l’hypothalamus s’occupe de la régulation des onctions viscérales,
Groupe ventral Transmettre au cortex moteur primaire et au comme le rythme cardiaque et les activités digestives, et qu’il cons-
cortex prémoteur du lobe rontal l’inormation titue l’un des principaux centres régulateurs de l’homéostasie.
motrice somatique provenant des noyaux de la
base et du cervelet. La fonction endocrinienne L’hypothalamus joue un rôle
Transmettre l’inormation sensorielle au cortex de premier plan dans le contrôle du système endocrinien.
somesthésique primaire du lobe pariétal.
L’infundibulum, une tige en orme d’entonnoir qui part du
CHAPITRE 7 Les nerfs crâniens et l’encéphale 235
Groupe médial
Adhérence interthalamique
Groupe latéral
Groupe postérieur
Groupe antérieur
Groupe ventral
FIGURE 7.11
Thalamus ❯
a. Le thalamus apparaît par transparence sur cette illustration de l’encéphale.
b. Le thalamus se compose d’amas de noyaux qui forment des groupes, comme le montre cette vue agrandie.
plancher de l’hypothalamus, le relie à l’hypophyse, une impor- Les émotions L’hypothalamus, étant en lien avec le système lim-
tante glande endocrine dont il règle les activités. Par ses hor- bique, joue un rôle important dans plusieurs onctions liées à l’hu-
mones de libération, l’hypothalamus régit la sécrétion des meur, à la motivation et aux émotions, comme la colère et la peur.
hormones de l’adénohypophyse (partie antérieure de l’hypo-
physe). Ces hormones ont une inuence sur des onctions aussi La régulation de la prise d’aliments et d’eau Le centre de la
variées que le métabolisme, la reproduction et les réactions à aim incite à manger, et le centre de la satiété pousse à ne plus
des stimulus stressants. De plus, l’hypothalamus produit deux le aire. Ces centres dépendent de plusieurs stimulus parmi
hormones, l’ocytocine (OT) et l’hormone antidiurétique (ADH), lesquels on compte la glycémie et le taux sanguin de diverses
qu’il envoie dans la neurohypophyse (partie postérieure de hormones, dont l’insuline. Le centre de la soi avorise la prise
l’hypophyse) pour les entreposer et pour, au moment opportun, d’eau lorsque la concentration sanguine en solutés dépasse un
en commander la libération grâce à des inux nerveux. certain seuil, signe d’une déshydratation.
La régulation de la température Quand la température du sang Le développement et les comportement sexuels L’hypo-
augmente, l’hypothalamus réagit en avorisant, entre autres, la thalamus stimule le développement sexuel, l’excitation sexuelle
production de sueur pour évacuer le surplus de chaleur. Si, au et le comportement sexuel.
contraire, la température du sang baisse, il stimule des méca- Les trois derniers rôles de l’hypothalamus expliquent pour-
nismes conservateurs de chaleur et d’autres qui en augmentent quoi des expériences émotives intenses peuvent inuer sur le
la production, comme les rissons. L’aspirine et l’acétamino- désir ou la capacité d’une personne de manger, de boire ou de
phène réduisent la fèvre en agissant sur l’hypothalamus. connaître du plaisir sexuel. L’hypothalamus est directement
La régulation du cycle veille-sommeil L’hypothalamus coor- impliqué dans les maladies associées au stress et les maladies
donne les réactions du cycle veille-sommeil avec les autres psychosomatiques.
régions de l’encéphale, dont le système réticulaire activateur
ascendant (SRAA). Son noyau suprachiasmatique (l’horloge L’épithalamus
biologique) reçoit directement des données des yeux concer- L’épithalamus est une petite région supérieure et posté-
nant les cycles lumière/obscurité et agit sur la atigue causée rieure au thalamus (fgure 7.10). Il contient des noyaux reliés
par le décalage horaire. au sens de l’odorat et impliqués dans les réactions émotives et
236 PARTIE II Le système nerveux
viscérales aux odeurs. Quand Christian et ses amis, présentés 7.3.3 Le cerveau
au début du chapitre 6, ont humé l’odeur de la nourriture en
Le cerveau, appelé aussi télencéphale, est la plus grande partie
passant devant l’aire de restauration du parc d’attractions, ils
de l’encéphale humain. Sa masse est proportionnelle à celle du
ont ressenti une agréable émotion. C’est leur épithalamus, en
corps ; chez la emme, elle est d’environ 1200 g et chez l’homme,
étant activé, qui a ait naître cette réaction.
elle avoisine les 1400 g.
L’épithalamus renerme aussi la glande pinéale, qui adopte la
Le cerveau est partagé en deux moitiés, qu’on appelle hémis-
orme approximative d’une pomme de pin, d’où elle tire son nom.
phères cérébraux gauche et droit. Une rainure proonde, la
Cette glande sécrète l’hormone mélatonine en onction de la
fssure longitudinale du cerveau, les sépare FIGURE 7.12 . On
lumière perçue. Sa sécrétion augmente la nuit et diminue le jour.
observe, à la surace des hémisphères cérébraux, de nombreux
Elle est plus importante l’hiver que l’été. La mélatonine jouerait
bourrelets ou replis ; ce sont les gyrus. Les rainures super-
ainsi un rôle dans le photopériodisme, c’est-à-dire le cycle veille-
fcielles situées de part et d’autre des gyrus sont les sillons.
sommeil, en onction du jour et de la nuit (veille le jour et sommeil
Les plus importants d’entre eux servent de points de repère
la nuit, chez les animaux diurnes) et dans les cycles vitaux saison-
anatomiques.
niers chez les animaux des régions tempérées. Son eet sur l’hu-
meur (elle pourrait être responsable de la dépression saisonnière La surace de chaque hémisphère est partagée en lobes,
ressentie par certaines personnes) n’est pas vraiment démontré. nommés d’après les os qui les surplombent (fgure 7.4, p. 228). Le
La glande pinéale semble aussi jouer un rôle dans l’apparition lobe rontal est associé, notamment, au contrôle volontaire des
de la puberté, mais les données à ce sujet sont peu concluantes, de mouvements, à la motivation, à l’agressivité, au sens de l’odo-
sorte que la recherche se poursuit activement dans ce domaine. rat et à l’humeur. Le lobe pariétal constitue un centre de récep-
tion et d’intégration de l’inormation sensorielle, sau celle se
rapportant à l’odorat, à l’ouïe et à la vision. Les lobes rontal et
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS pariétal sont séparés par le sillon central de l’hémisphère céré-
bral. Le lobe occipital reçoit et intègre les données visuelles ; il
Pour en savoir plus sur divers éléments du SNC et sur
est séparé du lobe pariétal par le sillon pariéto-occipital.
d’autres systèmes en lien avec l’hypothalamus et l’épithala
mus, consultez les éléments suivants. Le lobe temporal reçoit et interprète les sensations se rappor-
La SECTION 7.5.1, p. 252, présente le SRAA. tant à l’odorat et à l’ouïe. Il joue aussi un rôle important dans la
La SECTION 8.3.1, p. 278, présente les tractus sensitifs et mémoire. Ses portions antérieures et postérieures participent
moteurs. à des onctions comme la pensée abstraite et le jugement. Le
La SECTION 9.5.2, p. 312, décrit le rôle de l’hypothalamus
dans la régulation du SNA.
La SECTION 10.4, p. 327, illustre la relation entre l’hypothala
mus et l’hypophyse. Hémisphère Hémisphère Lobe frontal
cérébral gauche cérébral droit
La SECTION 10.4.1, p. 327, présente en détail les hormones Lobe pariétal
hypothalamiques que sont l’ADH et l’OT, tandis que le
Lobe occipital
TABLEAU 10.3, p. 333, présente les hormones hypothala
miques qui contrôlent l’adénohypophyse.
La SECTION 10.7.3, p. 357, étudie le stress et le syndrome
Gyrus
général d’adaptation.
Sillon
La SECTION 10.8.3, p. 360, présente les effets de la
mélatonine. Gyrus précentral
Sillon central
Gyrus postcentral
Fissure longitudinale
du cerveau
Vérifiez vos progrès
10. Nommez les trois composantes du diencéphale.
11. Quelles sont les fonctions du thalamus ?
Sillon pariéto-occipital
12. Expliquez pourquoi l’hypothalamus représente un
lien important entre le système nerveux et le système
endocrinien.
FIGURE 7.12
13. Donnez les fonctions de l’épithalamus. Cerveau, en vue supérieure
CHAPITRE 7 Les nerfs crâniens et l’encéphale 237
lobe temporal est séparé du lobe rontal par le sillon latéral. large bande de neurofbres commissurales est celle du corps
En écartant les bords de ce sillon, on peut découvrir le lobe calleux, située à la base de la fssure longitudinale du cerveau
insulaire FIGURE 7.14 (page suivante), normalement masqué (fgure 7.12) ; (3) les neurofbres de projection, dont ait par-
par les lobes rontal, pariétal et temporal. tie la capsule interne, relient diérentes régions de l’encéphale
entre elles et avec la moelle épinière. Elles comprennent, entre
La substance grise qui orme la couche externe de chaque
autres, des neurofbres de tractus descendants et ascendants.
hémisphère se nomme cortex cérébral, et celle qui se regroupe
en amas dans les régions plus proondes du cerveau orme
les noyaux de la base. Le cortex cérébral contient de nom- INTÉGRATION BIOLOGIE AU QUOTIDIEN
breux types de neurones qui se rassemblent en couches dont
le nombre varie de deux à six selon les régions du cortex et la La dyslexie
complexité des tâches à accomplir. L’épaisseur du cortex ne L’alexie, qui est la perte de la capacité de lire, peut résulter
dépasse habituellement pas 4 mm. Entre le cortex et les noyaux d’une lésion de l’aire visuelle associative. La dyslexie (dys,
de la base, on trouve la substance blanche cérébrale. « mauvais » lexis ; « mot »), ou alexie partielle, est un trouble
d’apprentissage qui se caractérise par des problèmes de
décodage des mots. Non seulement les personnes atteintes
La substance blanche cérébrale ontelles de la diculté à lire, mais également à écrire et à
La substance blanche cérébrale compose la plus grande partie épeler avec exactitude. Le niveau de lecture d’une personne
du cerveau. Elle est constituée surtout de neurofbres myélini- dyslexique est généralement inérieur à ce que son intelli
sées. La myélinisation de certaines de ces fbres se ait après la gence globale lui permettrait d’atteindre. Son écriture peut
naissance. C’est d’ailleurs parce que le processus de myélini- être désorganisée et irrégulière, l’ordre des lettres ou des
mots qu’elle lit étant incorrect ou carrément inversé. Les
sation se poursuit durant l’enance qu’on note, chez les tout-
symptômes varient considérablement d’une personne à
petits, une amélioration de leurs habiletés motrices et verbales l’autre et comprennent la transposition des lettres d’un mot,
au ur et à mesure qu’ils se développent. la conusion entre les lettres b et d, ainsi qu’un manque
d’orientation dans l’espace tridimensionnel.
La substance blanche renerme des tractus qui relient les di-
érentes parties du cortex cérébral entre elles et avec les autres Cette anomalie est trois ois plus commune chez les hommes
régions du SNC FIGURE 7.13. Les neurofbres ormant ces trac- que chez les emmes. Certains individus semblent surmon
ter cette condition ou du moins semblent acquérir une meil
tus sont de trois types : (1) les neurofbres associatives relient
leure capacité en lecture avec le temps. Cette amélioration
entre elles les diérentes zones de cortex d’un même hémis- peut être le refet d’une maturation nerveuse ou de la réédu
phère ; (2) les neurofbres commissurales relient les gyrus d’un cation de certaines parties de l’encéphale pour mieux déco
hémisphère à leurs homologues de l’autre hémisphère. La plus der les mots et les symboles. Certains chercheurs ont émis
l’hypothèse que la dyslexie est une orme de syndrome de
déconnexion, dans lequel il y a une perturbation du transert
des inormations entre les hémisphères cérébraux par le
Neurofibres commissurales corps calleux. Il arrive aussi que l’encéphale de certaines
personnes dyslexiques renerme des arrangements cellu
laires anormaux, y compris une désorganisation corticale.
Dans de tels cas, la dyslexie résulte apparemment d’un
Cortex cérébral développement anormal de l’encéphale.
Noyaux de la base
Neurofibres associatives
Le cortex cérébral
Substance blanche cérébrale
Le cortex cérébral est une mince couche de substance grise,
Capsule interne mais comme il a de très nombreux gyrus, sa surace est telle
Neurofibres de projection qu’il contient des milliards de corps cellulaires ; cette région
Vue antérieure du cerveau est responsable de la perception des sensations, des
mouvements volontaires et de tous les processus de pensée que
Neurofibres associatives
l’on associe à la conscience.
Neurofibres commissurales
Neurofibres de projection Au début des années 1900, un scientifque du nom de
Korbinian Brodmann, qui étudiait l’anatomie comparée du
FIGURE 7.13 cortex cérébral des mammières, ut parmi les premiers à éta-
Tractus de la substance blanche cérébrale ❯ Coupe
blir une corrélation entre des activités physiologiques et des
rontale de l’encéphale montrant les neurobres commissurales,
associatives et de projection. régions anatomiques de l’encéphale. Il a cartographié le cortex
cérébral afn d’illustrer l’emplacement de certaines onctions.
238 PARTIE II Le système nerveux
Sillon pariéto-occipital
Aire de Wernicke
Aire intégrative
Sillon commune
latéral
Lobe temporal (soulevé)
Cortex auditif primaire
Aire auditive associative
Cortex olfactif
Coordonne les
mouvements
des muscles
squelettiques
Planie et coordonne les impliqués dans
habiletés motrices apprises. la parole.
c. LES AIRES SENSITIVES ET LES AIRES ASSOCIATIVES CHAPITRE 7 Les nerfs crâniens et l’encéphale 239
Cortex visuel primaire Cortex gustatif
Aire visuelle associative Cortex olfactif
Le premier traite
Traite, intègre et les informations
emmagasine les gustatives et le
informations visuelles. second procure
une perception
consciente
des odeurs.
La fgure 7.14 (double page précédente) présente une vue laté- et du mouvement. Le cortex auditif primaire, responsable du
rale du cortex cérébral gauche sur laquelle certaines de ses traitement des qualités du son, comme l’intensité et le rythme,
aires onctionnelles, c’est-à-dire des régions chargées de rôles se situe dans la partie supérieure du lobe temporal.
particuliers, sont identifées. Il existe des aires sensitives, où
L’intégrité des aires sensitives du cortex cérébral est essen-
l’on prend conscience des sensations ; des aires motrices,
tielle pour permettre la perception consciente, la localisation
d’où partent les commandes déclenchant les mouvements
et l’identifcation d’un stimulus. Plusieurs sensations, bien
volontaires ; et des aires associatives, impliquées dans les
qu’elles soient intégrées à l’intérieur des hémisphères céré-
onctions d’intégration et d’autres tâches complexes liées à la
braux, sont perçues comme venant de la surace du corps.
cognition et au raisonnement, par exemple. Malgré cette repré-
Cette projection indique que l’encéphale associe ces sensa-
sentation compartimentée des onctions du cortex cérébral, il
tions au site superfciel (ou près du site) où le stimulus interagit
ne aut pas perdre de vue que les diverses aires onctionnelles
avec les récepteurs sensoriels.
collaborent souvent entre elles.
Les aires sensitives du cortex cérébral Les aires sensitives
sont majoritairement situées dans les lobes pariétal, temporal INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
et occipital du cortex. La majeure partie du gyrus postcentral,
Pour en savoir plus sur le trajet emprunté par l’infux nerveux
situé derrière le sillon central, porte le nom de cortex somes- depuis les récepteurs somatiques jusqu’aux aires sensitives,
thésique primaire. Les neurofbres qui véhiculent les données consultez les éléments suivants.
de la sensibilité générale, comme la proprioception, le toucher,
La SECTION 6.5, p. 196, décrit les trajets nerveux pour les
la pression, la douleur et la température, ont synapse dans le sens spéciaux : goût, olaction, vision et audition.
thalamus, qui en ait une interprétation grossière, et les neu-
La FIGURE 8.12, p. 279, illustre le trajet nerveux des sensa
rones thalamiques relaient ensuite l’inormation jusqu’au cor-
tions douloureuses et thermiques.
tex somesthésique primaire pour une identifcation précise de
la nature et de l’origine du stimulus. La FIGURE 8.13, p. 281, présente le trajet nerveux des sen
sations proprioceptives et de la discrimination tactile. Dans
Le cortex somesthésique primaire présente une organisa- les deux cas, remarquez le rôle de relais du thalamus.
tion topographique qui reète le plan général de l’organisme
FIGURE 7.15 . Les inux sensitis qui acheminent l’inormation
provenant du pied aboutissent dans la portion supérieure du Les aires motrices du cortex cérébral Les aires motrices sont
gyrus postcentral, et ceux qui proviennent de la ace arrivent essentiellement logées dans le lobe rontal. La principale aire
dans sa portion la plus basse. La disposition topographique du motrice se nomme cortex moteur primaire. Elle est située
cortex somesthésique primaire de chaque hémisphère adopte dans le gyrus précentral, devant le sillon central (fgure 7.14).
ainsi la orme d’un demi-homoncule (petit homme) avec les Les inux nerveux engendrés dans cette région parcourent
pieds orientés vers le haut et la tête, vers le bas. Le cortex diérents tractus, dont les tractus corticospinaux, et com-
somesthésique primaire gauche analyse les données du côté mandent de nombreux mouvements volontaires. Les onctions
droit du corps et inversement, car la sensibilité est croisée. En du cortex moteur primaire sont disposées de açon topogra-
eet, les inux sensitis dévient de leur trajectoire et passent phique selon le plan général de l’organisme, semblable à l’ar-
du côté opposé de la moelle épinière ou du bulbe rachidien. La rangement topographique du cortex somesthésique primaire
taille des diérentes zones du cortex somesthésique primaire (fgure 7.15). Les corps cellulaires des neurones qui régissent
est en relation avec le nombre de récepteurs sensoriels dans la les onctions motrices des pieds sont situés dans la portion
région du corps qui s’y projette et, par conséquent, le degré de supérieure et médiale du gyrus précentral, alors que ceux qui
sensibilité de cette région. Ainsi, la densité des récepteurs sen- contrôlent la ace se trouvent dans sa région inérieure. Les
soriels étant beaucoup plus grande dans la ace que dans les muscles responsables de mouvements précis ou complexes,
jambes, une plus grande surace du cortex somesthésique pri- comme ceux qui contrôlent les mains et la ace, sont repré-
maire est dédiée au traitement des sensations aciales, et l’ho- sentés par des régions relativement grandes du cortex moteur
moncule est ainsi doté d’une grosse tête et de petites jambes. primaire, contrairement aux muscles qui, par exemple, per-
mettent les mouvements de la hanche et de la jambe, car leur
Il existe d’autres aires sensitives dans le cortex cérébral
travail nécessite moins de précision. Chaque cortex moteur
(fgure 7.14). Le cortex gustatif, où les sensations gustatives
primaire gouverne les contractions du côté opposé du corps,
sont perçues de açon consciente, est situé à l’extrémité iné-
car la motricité est croisée.
rieure du gyrus postcentral, dans le lobe insulaire. Le cortex
olfactif occupe la surace inérieure de la rontière entre le Les aires associatives du cortex cérébral Les cortex sensitis
lobe rontal et le lobe temporal ; c’est là que sont amorcées les primaires et le cortex moteur primaire sont jumelés à des aires
réactions conscientes et inconscientes aux odeurs. Le cortex associatives adjacentes qui traitent et interprètent les don-
visuel primaire, où les images sont traitées, loge dans le lobe nées aérentes ou qui coordonnent des réponses motrices. Les
occipital. Il contribue à la perception des couleurs, des ormes aires associatives apparient les nouvelles données sensitives
CHAPITRE 7 Les nerfs crâniens et l’encéphale 241
TroncTronc
Bras Bras Cou Tronc
Bras Bras Cou Tronc
Bassin
Bassin
Avant-
Avant- Bassin
Bassin
Avant-
Avant-
bras bras bras bras CuisseCuisse
Pouce,
Pouce,
doigts
doigts Cuisse
Cuisse Main,Main,
doigts
doigts
et main
et main et pouce
et pouce Jambe Jambe
PartiePartie
Jambe
Jambe supérieure
supérieure Pied Pied
Expression
Expression de ladeface
la face
faciale
faciale et orteils
et orteils
Pied Pied Organes
Organes
et orteils
et orteils LèvresLèvres
génitaux
génitaux
Salivation,
Salivation, DentsDents
vocalisation
vocalisation et gencives
et gencives
et mastication
et mastication Fissure
Fissure Fissure
Fissure
longitudinale
longitudinale longitudinale
longitudinale
du cerveau
du cerveau Langue
Langue du cerveau
du cerveau
Déglutition
Déglutition et pharynx
et pharynx
a. Cortex
a. Cortex
moteur
moteur
primaire
primaire b. Cortex
b. Cortex
somesthésique
somesthésique
primaire
primaire
FIGURE 7.15
Cortex moteur primaire et cortex somesthésique primaire ainsi que leurs demi-homoncules ❯ La taille de chaque partie du corps
illustre la surface relative de cortex qui lui est consacrée.
avec les souvenirs d’expériences passées. Les principales aires émotive est donnée à l’inormation visuelle. À cause de ces
associatives sont décrites dans les paragraphes suivants. nombreuses connexions, l’inormation visuelle est jugée à plu-
sieurs reprises. C’est peut-être une des raisons qui expliquent
L’aire somesthésique associative est située derrière le
pourquoi deux personnes auront des perceptions très dié-
cortex somesthésique primaire. Elle traite et analyse l’inor-
rentes en regardant la même œuvre d’art.
mation que lui envoie le cortex somesthésique primaire au
sujet des sensations issues de la peau et des muscles. Elle com- L’aire auditive associative, située dans le lobe tempo-
pare les sensations présentes avec celles du passé et permet ral, accomplit à l’égard des sons le même type de travail que
de reconnaître des objets sans les voir. Par exemple, cette aire les autres aires associatives. C’est ainsi qu’elle permet de
permet de distinguer, au toucher, une orange au milieu d’un lot reconnaître les sons et de les interpréter comme étant de la
de pommes, car ces ruits se diérencient par leur texture, leur musique, le ronronnement d’un rérigérateur ou la voix d’une
orme et leur grosseur. Une atteinte de l’aire somesthésique personne aimée.
associative provoque l’agnosie tactile, une incapacité à recon-
L’aire intégrative commune ne se trouve que dans un
naître les objets sans les voir.
seul hémisphère, le gauche chez la plupart des gens. Les aires
L’aire visuelle associative se trouve devant le cortex visuel somesthésique, visuelle, et auditive associatives l’entourent.
primaire. Les inux sensitis provenant de la rétine de l’œil L’aire intégrative commune se compare à une gare centrale
atteignent le cortex visuel primaire, où l’image est perçue. Les qui reçoit les inux de plusieurs régions de l’encéphale, dont
inux nerveux passent ensuite du cortex visuel primaire à l’aire les aires associatives, et en communique à plusieurs autres.
visuelle associative, où la nouvelle inormation visuelle est com- Son rôle consiste essentiellement à aire un tout de l’inor-
parée avec les expériences visuelles passées. Sur la base de cette mation recueillie et à transmettre le résultat de son analyse
comparaison, l’aire visuelle associative tire la conclusion qu’elle aux régions aptes à produire une réponse appropriée. Par
reconnaît l’inormation visuelle ou non et juge de la signifcation exemple, si l’on détecte une odeur de brûlé et que l’on voit
de celle-ci. Cette aire peut en quelque sorte « décider » que l’on a des ammes qui commencent à s’élever au-dessus d’une cas-
déjà vu tel visage, tel tableau ou tel symbole. serole, on comprend qu’il y a un début d’incendie et qu’il aut
vite l’éteindre.
L’aire visuelle associative, comme les autres aires asso-
ciatives, est liée à d’autres parties du cortex. Elle reçoit Le cortex prémoteur, situé à l’avant du cortex moteur pri-
par exemple des données du lobe rontal, où une valeur maire, est la plateorme sur laquelle les onctions motrices
242 PARTIE II Le système nerveux
Habiletés musicales
Reconnaissance des visages
Compréhension du langage
et perception spatiale
(aire de Wernicke) et des mathématiques
Champ visuel droit Champ visuel gauche
Cortex visuels primaires
FIGURE 7.16
Dominance hémisphérique ❯ Même si les deux hémisphères accomplissent la plupart des onctions, chacun est responsable d’activités
plus spécialisées.
244 PARTIE II Le système nerveux
demande par la suite de pointer cet objet avec l’autre main, centraux, noyaux de la base et ganglions de la base. Non seule-
elle en est incapable. L’inormation tactile de la main gauche ment les appellations de ces structures portent-elles à contro-
pénètre dans le cortex somesthésique primaire droit, mais elle verse, mais le détail de leur composition ne ait pas consensus
n’est pas transmise à l’hémisphère gauche, qui est donc inca- non plus. Dans ce manuel, l’expression choisie pour les dési-
pable de diriger la main droite vers le bon objet. gner est noyaux de la base plutôt que noyaux gris centraux,
une appellation qui tend à disparaître, et plutôt que ganglions
INTÉGRATION BIOLOGIE AU QUOTIDIEN de la base, qui pourrait susciter une conusion avec les gan-
glions du SNP. On considère ici que les noyaux de la base sont
La dyskinésie des noyaux pairs, reliés sur le plan de la onction, situés symé-
Le terme dyskinésie désigne un ensemble de troubles qui triquement dans la partie inérieure de chacun des hémis-
mettent souvent en cause les noyaux de la base et au cours phères cérébraux, dans le diencéphale et dans le mésencéphale
desquels des mouvements non désirés et superfus sont FIGURE 7.17.
exécutés. Des atteintes des noyaux de la base peuvent résul
ter en mouvements brusques, saccadés et sans objet qui Les plus gros de ces noyaux, les noyaux lenticulaires et cau-
ressemblent à des ragments de mouvements volontaires. dés, constituent ce qu’on appelle le corps strié. Ces noyaux
La chorée de Sydenham (appelée également danse de Saint participent au contrôle des onctions motrices. La queue du
Guy) est une maladie généralement associée à un trouble noyau caudé se termine par le corps amygdaloïde qui, onc-
toxique ou inectieux qui cause apparemment un dys tionnellement, ait partie du système limbique (fgure 7.25,
onctionnement temporaire du corps strié. Elle touche habi
p. 255). Le noyau lenticulaire se divise en putamen, placé
tuellement les enants.
latéralement, et en globus pallidus, situé en position médiale.
Les corps striés sont les plus gros noyaux de l’encéphale et
occupent une portion importante des hémisphères cérébraux.
Les noyaux de la base Les noyaux de la base comprennent aussi les noyaux subtha-
Les régions de substance grise situées en proondeur dans les lamiques, situés dans le diencéphale, et la substance noire du
hémisphères cérébraux et ailleurs dans l’encéphale sont mésencéphale. Cette dernière agit de concert avec les noyaux
regroupées sous diérentes appellations, dont noyaux gris caudés et lenticulaires dans le contrôle des mouvements.
Cortex
Corps calleux Noyaux de la base
Ventricule latéral
Cloison transparente Noyau caudé
Putamen
Thalamus Corps
Globus Noyau strié
pallidus lenticulaire
Lobe insulaire
Troisième ventricule
Corps amygdaloïde
Hypothalamus
Coupe frontale
FIGURE 7.17
Noyaux de la base ❯ Les noyaux de la base sont des masses paires de substance grise entourée de substance blanche, situées en
proondeur dans les hémisphères cérébraux.
246 PARTIE II Le système nerveux
Les noyaux de la base jouent un rôle important dans la pla- sieurs boucles de rétroaction dont certaines sont excitatrices
nication, l’organisation et la coordination des mouvements et d’autres, inhibitrices. Les circuits excitateurs acilitent
et dans le maintien de la posture. Des circuits neuronaux l’activité musculaire, en particulier au début d’un mouvement
complexes unissent les noyaux de la base les uns aux autres, volontaire, comme lorsqu’on se lève d’un siège ou qu’on entre-
ainsi qu’au thalamus et au cortex cérébral, notamment aux prend de marcher. Les circuits inhibiteurs acilitent l’action
cortex prémoteur et prérontal. Ces connexions orment plu- des circuits excitateurs en bloquant l’activité de muscles qui
pourraient s’opposer au mouvement. Ils réduisent également
le tonus musculaire quand le corps, les membres et la tête
Vérifiez vos progrès
sont au repos, éliminant ainsi les mouvements non désirés.
14. Quels sont les noms des cinq lobes des hémisphères Les troubles des noyaux de la base entraînent de la difculté à
cérébraux ? passer de la position assise à la position debout ou à commen-
15. Nommez la plus large bande de fbres cer à marcher. Les personnes atteintes montrent également
commissurales, reliant les deux hémisphères un tonus musculaire accru et excessi, ainsi que des mouve-
cérébraux. Quelle est son utilité ? ments non maîtrisés lorsqu’elles sont au repos. Une caracté-
16. Expliquez les onctions générales du ristique particulière associée à certains de ces troubles est un
cortex visuel primaire et de l’aire visuelle tremblement de repos, soit un léger tremblement des mains
associative. quand la personne n’est pas en train de réaliser une tâche.
17. Pourquoi certaines parties du corps apparaissent
elles plus grosses que d’autres dans la carte
topographique de l’organisme située dans le cortex
7.3.4 Le cervelet
moteur primaire ? Le terme cervelet signie petit cerveau FIGURE 7.18 . Le cer-
18. Quelle aire est responsable de gérer l’exécution velet s’attache au tronc cérébral, postérieurement au pont. Il
des mouvements appris, comme celui de communique avec les autres régions du SNC par l’intermé-
dactylographier ? diaire de trois paires de tractus volumineux, les pédoncules
19. Quelles onctions sont localisées dans l’hémisphère cérébelleux supérieurs, moyens et inférieurs (gure 7.8b,
cérébral gauche ? Lesquelles sont localisées dans p. 232), qui le relient respectivement au mésencéphale, au
l’hémisphère droit ? pont et au bulbe rachidien. Le cervelet se compose de deux
20. Quelle est la onction générale des noyaux de
hémisphères, nommés hémisphères cérébelleux, réunis par
la base ? une portion centrale étroite, le vermis FIGURE 7.18b. Une s-
sure primaire divise chaque hémisphère du cervelet en un
Aqueduc
du mésencéphale
Épithalamus
Mésencéphale
(colliculus) Antérieur
Corps mamillaire Vermis
Hémisphère Lobe antérieur
Pédoncule cérébral Substance blanche
(mésencéphale) cérébelleuse cérébelleux
Lobe postérieur
Quatrième ventricule (arbre de vie)
Pont
Cortex cérébelleux
Bulbe rachidien
Fissure Lamelles du
primaire cervelet
Postérieur
FIGURE 7.18
Anatomie interne et externe du cervelet
CHAPITRE 7 Les nerfs crâniens et l’encéphale 247
lobe antérieur et en un lobe postérieur (fgure 7.18b). Un troi- INTÉGRATION BIOLOGIE AU QUOTIDIEN
sième lobe, nommé lobe focculonodulaire, n’est pas visible
de l’extérieur. Les drogues et le cervelet
Chaque hémisphère du cervelet comprend de la substance La consommation de diverses drogues, l’alcool en particu
blanche qui, en coupe sagittale, présente un moti appelé lier, peut perturber le onctionnement du cervelet de açon
temporaire ou permanente. L’intoxication liée à l’alcool
arbre de vie. En son centre, on trouve les noyaux cérébelleux,
entraîne les symptômes suivants (dont les policiers se
des amas de substance grise. La substance blanche est tapis- servent pour évaluer le niveau d’ébriété) :
sée de substance grise, le cortex cérébelleux FIGURE 7.18a,
Troubles de la démarche Une personne sous l’infuence de
qui orme des replis complexes appelés lamelles du cervelet l’alcool peut rarement marcher en ligne droite ; elle semble
(fgure 7.18b). plutôt tanguer et chanceler. En outre, il arrive souvent qu’elle
Le vermis et la portion médiale des hémisphères cérébelleux tombe ou qu’elle heurte des objets en raison de cette pertur
bation cérébelleuse temporaire.
sont impliqués dans le contrôle de la posture, de la locomotion
et de la coordination motrice fne, permettant d’exécuter des Perte d’équilibre et de posture Habituellement, une per
sonne intoxiquée qui tente de se tenir sur un seul pied bas
mouvements réguliers et uides. Le reste des hémisphères céré-
cule et tombe par terre.
belleux, soit leur majeure portion, agit de concert avec les lobes
rontaux du cortex cérébral pour la planifcation, l’exécution Incapacité de percevoir l’information proprioceptive
Lorsqu’on lui demande de ermer les yeux et de toucher son
et l’apprentissage des mouvements complexes. Le lobe occu-
nez, la personne intoxiquée manque réquemment la cible.
lonodulaire est la partie la plus simple du cervelet ; il contribue Cette réaction est due à sa capacité réduite de percevoir les
au contrôle de l’équilibre et des mouvements oculaires. inormations proprioceptives qui s’ajoute au manque de
coordination de ses muscles squelettiques.
Les rôles du vermis et de la portion médiale des hémis-
phères cérébelleux reposent essentiellement sur un travail de
comparaison. Des inux nerveux provenant du cortex moteur
primaire descendent dans la moelle épinière pour amorcer des
projeté avec le mouvement réellement exécuté. S’il décèle une
mouvements volontaires, tandis que d’autres sont acheminés
diérence, il envoie des inux nerveux au thalamus en passant
au cervelet, par les pédoncules cérébelleux moyens, pour
par les pédoncules cérébelleux supérieurs. Le thalamus les
l’inormer du mouvement projeté FIGURE 7.19 (ci-dessous).
communique au cortex moteur pour qu’il corrige les écarts. La
Simultanément, le cervelet reçoit, par les pédoncules cérébel-
moelle épinière reçoit ensuite des inux moteurs qu’elle trans-
leux inérieurs, des inux sensitis en provenance des yeux,
met aux muscles squelettiques. Il en résulte des mouvements
des oreilles (équilibre), des articulations et des muscles, qui
harmonieux et coordonnés.
le renseignent sur le mouvement réel. Le cervelet compare les
inux nerveux du cortex moteur primaire avec ceux des struc- La onction comparatrice coordonne les mouvements
tures en mouvement, c’est-à-dire qu’il compare le mouvement simples, comme toucher son nez. Les mouvements rapides et
Mouvements volontaires
Le cortex moteur et les noyaux de la base des Cerveau
hémisphères cérébraux envoient des inux
nerveux par l’intermédiaire des noyaux
pontiques vers la moelle épinière et le cervelet. Corps calleux
Évaluation des mouvements volontaires
Thalamus
Les propriocepteurs des muscles squelettiques
et des articulations envoient des inux nerveux
au cervelet.
Intégration et analyse Noyaux pontiques Cortex
Le cervelet compare les mouvements planiés cérébelleux
(signaux moteurs) avec les mouvements
exécutés (signaux sensitifs).
Correction
S’il y a discordance, le cervelet envoie
des inux nerveux en passant par le thalamus Tractus descendants
vers le cortex moteur pour corriger les écarts. (corticospinaux)
Coupe sagittale
FIGURE 7.19
Rôle comparatif du cervelet ❯ Le cervelet assure l’équilibre, la posture et la coordination des mouvements des muscles squelettiques.
248 PARTIE II Le système nerveux
complexes requièrent touteois beaucoup plus de coordination TABLEAU 7.3 Fonctions des divisions de l’encéphale
et d’entraînement. Ce sont les deux tiers latéraux des hémis-
TRONC CÉRÉBRAL
phères du cervelet qui s’en chargent. Ils communiquent avec les
cortex moteur primaire, prémoteur et prérontal pour réaliser Bulbe rachidien Voie empruntée par les tractus nerveux ascen
la planifcation et l’exécution de ces mouvements. C’est ainsi dants et descendants
que, avec de l’entraînement, une personne peut apprendre Centre de plusieurs réfexes importants (par
exemple, rythme cardiaque, respiration, déglu
des mouvements rapides demandant beaucoup d’adresse et tition, vomissement)
les exécuter plus rapidement que ne pourrait le justifer à elle Contient les noyaux des ners crâniens VIII (en
seule la onction comparatrice du cervelet. Le cervelet colla- partie) à XII.
bore donc avec les hémisphères cérébraux pour l’apprentis-
Pont Contient des tractus nerveux ascendants et
sage de mouvements très spécialisés, comme jouer du piano ou descendants ; relais entre les hémisphères
rapper une balle de baseball. Les champions et championnes cérébraux et le cervelet ; centres réfexes respi
de gymnastique ou de patinage artistique doivent, en partie, ratoires ; centre du sommeil.
leurs médailles au bon onctionnement de leur cervelet. Contient les noyaux des ners crâniens V à VIII
(en partie).
Les deux tiers latéraux des hémisphères cérébelleux inter-
Mésencéphale Contient des tractus nerveux ascendants et
viennent également dans des onctions cognitives, tels le descendants ; centre réfexe visuel ; partie de la
rythme, la conceptualisation des intervalles de temps et cer- voie auditive.
taines associations de mots – activités qu’on croyait autreois Contient les noyaux des ners crâniens III et IV.
assumées uniquement par les hémisphères cérébraux.
DIENCÉPHALE
Les lésions du cervelet produisent tout un spectre de troubles
Thalamus Important centre relais pour les sensations
onctionnels caractéristiques. Les mouvements ont tendance à (sau l’olaction) ; infuence l’humeur et le
être ataxiques (saccadés) et dysmétriques (dépassement du but mouvement.
recherché – par exemple, en tentant de toucher une marque
Hypothalamus Important centre de contrôle pour la régula
précise, on la dépasse ou l’on en dévie). Il est aussi possible tion de la onction endocrine et le maintien de
d’observer du nystagmus, un mouvement constant des yeux. l’homéostasie
Le tremblement cérébelleux est un tremblement d’intention,
Épithalamus Renerme des noyaux réagissant aux stimula
c’est-à-dire que plus une personne essaie de contrôler son mou- tions olactives et comprend la glande pinéale.
vement avec soin, plus elle tremble. Ainsi, quand une personne
atteinte d’un tremblement cérébelleux tente de boire un verre CERVEAU
d’eau, sa main est de plus en plus secouée à mesure qu’elle Substance Relie les diérentes parties des hémisphères
approche le verre de ses lèvres. Ce type de tremblement ore un blanche cérébrale cérébraux entre elles et avec d’autres régions
contraste direct avec ceux dus aux noyaux de la base, qui sont du SNC.
des tremblements de repos et qui disparaissent partiellement Cortex cérébral Perception consciente, pensée et activité
ou complètement au cours des mouvements intentionnels. motrice volontaire
Le tableau ci-contre résume les principales onctions des Noyaux de la base Participent au contrôle de l’activité muscu
grandes divisions de l’encéphale TABLEAU 7.3. laire et de la posture ; au repos, inhibent dans
une grande mesure les mouvements non
intentionnels.
Vérifiez vos progrès
CERVELET Contrôle les mouvements et le tonus mus
21. Quelles sont les principales parties du cervelet ? culaire ; équilibre ; ajuste l’ampleur des
Décrivez les onctions majeures de chacune. mouvements volontaires ; impliqué dans
l’apprentissage des habiletés motrices.
22. Expliquez la onction comparatrice du cervelet.
23. Pour quels types de mouvements la onction
comparatrice du cervelet ne sutelle pas ?
irrégulier. Dans le canal vertébral, la dure-mère est distinc-
tement séparée des vertèbres, ormant un espace épidural. À
l’intérieur de la cavité crânienne, elle adhère étroitement aux
7.4 Les protections de l’encéphale os du crâne, de sorte que l’espace épidural n’est que virtuel. La
dure-mère crânienne se compose de deux couches : le euillet
7.4.1 Les méninges externe de la dure-mère se ond avec la surace interne des
os du crâne, et le euillet interne de la dure-mère est en conti-
Les méninges sont trois enveloppes de tissu conjoncti qui
nuité avec la dure-mère spinale.
protègent l’encéphale et la moelle épinière FIGURE 7.20.
L’enveloppe la plus externe et la plus épaisse est la dure-mère Le euillet interne de la dure-mère orme, à certains endroits,
(fgure 8.9, p. 277). Elle se compose de tissu conjoncti dense des cloisons résistantes de tissu conjoncti qui permettent de
CHAPITRE 7 Les nerfs crâniens et l’encéphale 249
Cuir chevelu
Os du crâne
Cortex cérébral
Substance blanche
Faux du cerveau
FIGURE 7.20
Méninges crâniennes ❯ Une coupe rontale de la portion supérieure de la tête montre l’organisation des méninges : la duremère,
l’arachnoïde et la piemère. Sur la ligne médiane, le euillet interne de la duremère se replie et vient s’accoler à celui du côté opposé pour
ormer la aux du cerveau, qui sépare les deux hémisphères cérébraux. Les euillets interne et externe de la duremère se séparent parois
pour ormer des sinus veineux, comme le sinus sagittal supérieur montré ici, qui drainent le sang de l’encéphale.
L’encéphale renerme quatre ventricules qui sont des cavi- De 80 à 90 % du LCS est produit par les plexus choroïdes des
tés dans lesquelles le LCS peut circuler FIGURE 7.21. Chaque ventricules latéraux, le reste étant élaboré par ceux des troi-
hémisphère cérébral contient une cavité relativement impor- sième et quatrième ventricules (fgure 7.22). Les plexus choroïdes
tante, le ventricule latéral. Les deux ventricules latéraux sont sont des enchevêtrements de capillaires sanguins, emmaillotés
séparés par une mince paroi, la cloison transparente, située de pie-mère et recouverts d’épendymocytes (fgure 7.22), logés
sur la ligne médiane, juste sous le corps calleux (fgure 7.17, dans la paroi des ventricules. Les capillaires fltrent le plasma
p. 245). Une cavité médiane plus petite, le troisième ventri- sanguin et, à partir de ce fltrat, les épendymocytes orment le
cule, occupe le centre du diencéphale, entre les deux moitiés LCS. Étant donné que les épendymocytes s’unissent de manière
Ventricules latéraux
Foramen interventriculaire
Troisième ventricule
Aqueduc du
mésencéphale
Quatrième ventricule
Ouverture latérale du
quatrième ventricule
Ouverture
médiane
du quatrième
Moelle épinière
ventricule
a. Vue latérale des ventricules observés b. Vue antérieure des ventricules observés
par transparence à travers l’encéphale par transparence à travers l’encéphale
FIGURE 7.21
Ventricules de l’encéphale ❯ L’encéphale contient quatre ventricules : deux ventricules latéraux, le troisième ventricule et le quatrième ventricule.
CHAPITRE 7 Les nerfs crâniens et l’encéphale 251
à empêcher les substances de se aufler entre eux, les molécules les plexus choroïdes jusqu’à son retour dans la circulation. Le
doivent les traverser. Une diversité de mécanismes de transport débit du LCS, de son origine jusqu’à son retour dans le courant
membranaires est donc impliquée dans la ormation du LCS. La sanguin, est d’environ 20 à 25 ml à l’heure. À ce débit, tout le
plus grande partie de l’eau du LCS pénètre ainsi dans les ven- LCS est renouvelé trois à quatre ois par jour. Le LCS passe des
tricules par osmose en suivant un gradient de concentration ventricules latéraux au troisième ventricule en empruntant
des ions sodium (Na+). En eet, les épendymocytes des plexus les oramens interventriculaires ; il traverse ensuite l’aqueduc
choroïdes transportent activement le Na+ dans les ventricules, du mésencéphale pour atteindre le quatrième ventricule. Ce
et l’eau suit passivement par osmose. Les grosses molécules n’est qu’à ce niveau qu’il peut quitter l’intérieur de l’encéphale
sont déplacées par transport vésiculaire. Le mécanisme pré- pour se diriger vers la cavité subarachnoïdienne. L’ouverture
cis du transport du glucose et d’autres substances dans le LCS médiane, située dans le toit du quatrième ventricule, et les
demeure inconnu. Le liquide fnal contient de l’eau, du glucose, deux ouvertures latérales, sises dans ses parois, permettent au
des protéines de même que divers ions, dont le sodium (Na+), le LCS de passer du quatrième ventricule à cette cavité. Une aible
potassium (K+), le calcium (Ca2+) et le chlore (Cl–), en des propor- quantité de LCS continue de s’écouler vers le bas, dans le canal
tions qui ne sont pas nécessairement celles du plasma. central de la moelle épinière.
Le LCS remplit les ventricules, le canal central de la moelle Des masses de tissu arachnoïdien, appelées villosités arach-
épinière et la cavité subarachnoïdienne de l’encéphale et de la noïdiennes, ont saillie dans les sinus veineux de la dure-mère,
moelle épinière. Il y a environ 25 ml de liquide dans les ventricu- en particulier dans le sinus sagittal supérieur, et le LCS pénètre
les et 120 ml dans la cavité subarachnoïdienne. La fgure 7.22 dans les sinus à travers ces villosités (fgure 7.22). Les sinus
décrit la voie empruntée par le LCS depuis sa ormation par étant remplis de sang, c’est à l’intérieur de ceux-ci que le LCS
Coupe sagittale
FIGURE 7.22
Circulation du LCS ❯ La circulation du LCS dans les ventricules et la cavité subarachnoïdienne est représentée par des fèches blanches.
Celles qui traversent les ouvertures du quatrième ventricule montrent le passage du LCS dans la cavité subarachnoïdienne. Le LCS retourne
au sang par les villosités arachnoïdiennes (fèches blanches et noires), qui ont saillie dans les sinus de la duremère. Les fèches noires
montrent la direction de la circulation du sang dans les sinus.
252 PARTIE II Le système nerveux
INTÉGRATION BIOLOGIE AU QUOTIDIEN borent pas de BHE. Cela leur permet de réagir aux variations de
la composition chimique du sang. Par exemple, une portion de
L’hydrocéphalie l’hypothalamus comprenant, entre autres, les centres de la soi,
Dans des conditions normales, tout surplus de LCS est réab de la aim et de la satiété, n’a pas de BHE. Le centre du vomisse-
sorbé dans la circulation sanguine. On peut touteois observer ment, situé dans le tronc cérébral, en est également dépourvu.
des blocages, ce qui limite son évacuation. La plupart des cas Par contre, l’absence de BHE à ces endroits de l’encéphale per-
d’hydrocéphalie sont dus soit à une obstruction de l’écoule met à diérents agents pathogènes, dont le virus de l’immunodé-
ment du LCS qui limite sa réabsorption dans le sang veineux, fcience humaine (VIH), d’y pénétrer et de causer des dommages.
soit à un problème lié aux villosités arachnoïdiennes elles
mêmes. S’il y a accumulation de LCS chez un bébé, avant que
les os de son crâne ne se soient soudés, l’encéphale peut se INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
déormer et la tête de l’enant grossit, produisant ainsi un état Pour en savoir plus sur certains éléments en lien avec les
appelé hydrocéphalie (de l’eau dans l’encéphale) FIGURE 7D. protections de l’encéphale, consultez les éléments suivants.
Il va de soi que des dommages neurologiques peuvent s’en
La SECTION 3.3, p. 64, décrit les diérents mécanismes de
suivre à cause de la pression exercée sur le tissu nerveux.
transport impliqués dans la ormation du LCS.
S’il y a accumulation de LCS une ois que les os crâniens se sont
Le TABLEAU 3.2, p. 72, présente un résumé des principaux
soudés, l’encéphale qui s’hypertrophie se comprime alors contre
mécanismes de transport membranaire.
les os du crâne, ce qui peut causer des lésions neurologiques.
La SECTION 4.3, p. 117, décrit l’organisation générale du
Dans les deux cas, on peut traiter l’hydrocéphalie avec suc
tissu conjoncti entrant dans la composition des méninges.
cès en insérant un tube de drainage (dérivation) dans les
ventricules cérébraux. On dirige le surplus de LCS dans une
veine afn de supprimer la pression interne excessive.
Vérifiez vos progrès
24. Décrivez les trois méninges qui enveloppent le SNC.
Qu’estce que la aux du cerveau, la tente du cervelet
et la aux du cervelet ?
25. Décrivez les sinus de la duremère, l’espace subdural
et la cavité subarachnoïdienne ; précisez ce que
contiennent ces espaces.
26. Nommez les quatre ventricules de l’encéphale et les
communications qui existent entre eux.
27. À quel endroit le LCS retournetil dans le
sang ? Qu’arrivetil lorsque ces structures
FIGURE 7D sont obstruées ?
Nourrisson atteint d’hydrocéphalie
revient dans la circulation sanguine. À partir des sinus de la 7.5 Les systèmes de l’encéphale
dure-mère, le sang est drainé vers les veines jugulaires internes
de la circulation systémique avant de se rendre au cœur. 7.5.1 La formation réticulaire
La formation réticulaire, ou ormation réticulée, est une
structure composée d’un réseau complexe de noyaux et de
7.4.4 La barrière hématoencéphalique neurofbres qui parcourent toute la longueur du tronc céré-
Comme il en a été question au chapitre 5, les cellules épithéliales bral FIGURE 7.24 (p. 254). La portion motrice de la ormation
des vaisseaux sanguins de l’encéphale orment, avec l’aide des réticulaire comprend, entre autres, des centres réexes auto-
astrocytes, la barrière hématoencéphalique (BHE), qui exerce nomes, dont ceux qui contrôlent les mouvements respiratoires,
un contrôle sur les substances entrant dans l’encéphale FIGURE le rythme cardiaque et la pression artérielle. Elle communique
7.23. Elle laisse passer les nutriments et les substances liposo- aussi avec la moelle épinière afn d’assurer le tonus musculaire.
lubles, mais bloque le passage à certaines substances hydroso- Sa portion sensitive reçoit des axones de nombreuses sources,
lubles susceptibles de représenter un danger pour les cellules en particulier des ners qui innervent la tête et des tractus sen-
nerveuses. On pourrait penser, à tort, que la BHE est présente sitis, et elle dirige leurs signaux vers les centres supérieurs.
partout dans l’encéphale. Les organes circumventriculaires, Cette partie de la ormation réticulaire constitue le système
situés en bordure des troisième et quatrième ventricules, n’ar- réticulaire activateur ascendant (SRAA).
CHAPITRE 7 Les nerfs crâniens et l’encéphale 253
Capillaire
Les substances
liposolubles traversent
librement la BHE.
Astrocyte
Noyau
Lipide
Pieds Pieds périvasculaires
périvasculaires d’un astrocyte
Glucose
Globule rouge
dans le Les astrocytes sélectionnent
capillaire les substances qui
traversent la BHE.
Capillaire
Globule rouge
sanguin
a. b.
FIGURE 7.23
Barrière hématoencéphalique ❯
a. Les pieds périvasculaires des astrocytes et l’entassement serré des cellules de la paroi des capillaires cérébraux agissent de concert pour
empêcher les substances nocives présentes dans le sang d’atteindre l’encéphale. On montre ici quelques pieds périvasculaires seulement pour
faciliter la compréhension de leur structure.
b. Les astrocytes régulent les mouvements de la plupart des substances, mais les substances liposolubles peuvent traverser la barrière n’importe où.
Les onctions du SRAA concernent des cycles d’activité, 7.5.2 Le système limbique
comme le cycle veille-sommeil. La sonnerie d’un réveil, des
Le système limbique, ou cerveau émotionnel, comprend un
éclats de voix, une lumière vive ou des éclaboussures d’eau
groupe de structures dont l’origine évolutive est ancienne. Le
roide dans la fgure peuvent tous stimuler le SRAA et réveil- mot limbe vient d’un terme latin signifant bord. Le qualif-
ler une personne. Par contre, les odeurs l’inuencent moins, ce cati limbique décrit donc la position de plusieurs structures
qui explique la nécessité d’avoir un avertisseur de umée afn constituant le système du même nom, soit en bordure, au-
de se aire réveiller en cas de eu. Une ois stimulé, le SRAA dessus et de chaque côté du diencéphale FIGURE 7.25 (p. 255).
envoie des inux excitateurs au cerveau, en passant par le tha- Le système limbique comprend : (1) certaines régions du
lamus, et contribue à l’éveiller. Par la suite, les stimulus visuels cortex cérébral, dont le gyrus du cingulum, situé au-dessus du
et acoustiques, aussi bien que les activités mentales, conti- corps calleux, sur la ace interne de la fssure longitudinale,
nuent à stimuler le SRAA afn de maintenir l’état de veille. Il et le gyrus parahippocampal, localisé sur la ace médiale
semble que ce système fltre aussi les stimulus inutiles, ce qui du lobe temporal ; (2) divers noyaux logés dans le thalamus,
contribue à expliquer pourquoi on ne sent plus les vêtements l’épithalamus et l’hippocampe, une partie du gyrus para-
après les avoir enflés ou pourquoi on peut étudier devant la hippocampal ; (3) les corps amygdaloïdes, localisés au bout
télévision ou en écoutant de la musique. Le retrait des stimu- de la queue du noyau caudé (un des noyaux de la base) ;
lus visuels ou auditis peut entraîner la somnolence ou le som- (4) l’hypothalamus, particulièrement les corps mamillaires ;
meil. De nombreux tranquillisants dépriment le SRAA, et les (5) le c ortex olacti et les bulbes olactis ; et (6) des tractus
anesthésiques généraux l’inhibent artifciellement. Une lésion connectant les diérentes structures du système limbique,
grave de cette région peut causer un coma si proond qu’il rend dont le ornix (fgure 7.25), qui relie l’hippocampe au thala-
le réveil impossible. mus et aux corps mamillaires.
254 PARTIE II Le système nerveux
Thalamus
Inux visuels
Formation réticulaire
FIGURE 7.24
Système réticulaire activateur Inux
ascendant ❯ La ormation réticulaire reçoit de Tractus moteurs auditifs
l’inormation sensorielle et envoie des ordres vers la moelle épinière
moteurs vers divers eecteurs. Une partie, le
Tractus sensitifs (toucher,
SRAA, active le cerveau et le maintient en douleur, température)
état de veille.
Le système limbique intervient dans les émotions, les Parmi les structures du système limbique, trois méritent
réponses viscérales aux émotions, la motivation, l’humeur une attention particulière : les corps amygdaloïdes,
ainsi que dans les sensations de douleur et de plaisir. Ce sys- l’hippocampe et la partie antérieure du gyrus du cingulum.
tème est associé à l’instinct de survie par le rôle qu’il joue dans Les corps amygdaloïdes participent au décodage des émo-
les comportements de peur, de reproduction et d’acquisition tions, particulièrement celles qui se rapportent à la colère,
de nourriture et d’eau. Les nerfs olfactifs représentent une à l’agressivité et à la peur. Ils reçoivent des données en pro-
importante source de données sensorielles pour le système venance de plusieurs régions de l’encéphale et peuvent, à
limbique, puisque ce dernier trouve son origine évolutive, en la suite de l’évaluation qu’ils font d’une situation, susciter
bonne partie, dans le rhinencéphale, ou encéphale olfactif. une sensation de crainte, puis, si nécessaire, déclencher la
C’est ce qui explique d’ailleurs pourquoi les odeurs peuvent réaction de lutte ou de fuite. L’hippocampe, pour sa part,
faire ressurgir des souvenirs et susciter autant d’émotions joue un rôle crucial dans l’apprentissage et la mémoire.
chez les humains. L’hippocampe est un des rares endroits de l’encéphale où l’on
a pu remarquer l’apparition de nouveaux neurones, même
chez l’adulte. Les corps amygdaloïdes et l’hippocampe tra-
C hez plusieurs animaux, dont les chats et les chiens,
SAVIEZ-VOUS QUE...
la détection par le nez de la présence de phéro vaillent de concert lorsque, par exemple, une personne se
mones joue un rôle important dans la reproduction. Les remémore un accident grave. L’hippocampe lui permet de se
phéromones sont des substances libérées dans l’air par souvenir de ce qui est arrivé, de sa réaction, des gens qui l’ac-
un individu et qui agissent sur un autre individu de la compagnaient et du caractère désagréable de l’événement,
même espèce. Le plus souvent, il s’agit de phéromones tandis que les corps amygdaloïdes font en sorte que, pen-
sexuelles qui provoquent l’attirance, mais ce n’est pas dant que cette personne pense à l’accident, ses mains sont
toujours le cas. Chez l’humain, le rôle exact des phéro
moites, son cœur bat plus vite, et elle se sent tendue. Puisque
mones n’est pas encore ermement établi, mais on sait
par exemple que celles libérées par les emmes peuvent
les lobes frontaux sont reliés aux corps amygdaloïdes, ils
infuer sur le cycle menstruel des autres emmes qu’elles pourraient exercer un certain contrôle sur l’anxiété ressen-
côtoient. tie à ce moment. Les lobes frontaux semblent pouvoir agir
comme un frein sur les émotions. Si ce lien devient moins
CHAPITRE 7 Les nerfs crâniens et l’encéphale 255
Vérifiez vos progrès celui des ondes cérébrales. Celles-ci sont continuellement pré-
sentes, mais leur intensité et leur réquence varient en onction
28. Luc essaie de dormir, mais il entend le robinet de de l’activité de l’encéphale.
la salle de bain couler goutte à goutte et cela le
maintient éveillé. Expliquez pourquoi. La plupart du temps, l’EEG ne produit pas de patrons pré-
29. Quelle est la fonction du système limbique ? cis, car, dans un encéphale normal, l’activité électrique n’est
habituellement pas synchronisée. Par contre, il arrive que
certains patrons précis puissent être reconnus. Ce sont ceux
des ondes alpha, bêta, thêta et delta. La répartition et la ré-
quence de ces ondes varient selon que le sujet est un enant ou
7.6 Les fonctions mentales un adulte ; elles sont également diérentes si la personne est
proondément endormie, si elle a des convulsions ou si elle
supérieures est dans un état de conscience pathologique. Par exemple, on
Tout comme dans les autres domaines de la recherche en biolo- observe les ondes alpha chez une personne normale éveillée,
gie, les travaux sur l’encéphale ont progressé grâce aux percées mais qui se repose les yeux ermés. Les ondes bêta ont une ré-
technologiques. Les neurobiologistes disposent maintenant quence plus élevée que les ondes alpha et s’observent lorsqu’un
d’une grande variété de techniques pour étudier l’encéphale individu est éveillé et acti. Les ondes thêta se maniestent chez
humain, y compris des appareils qui permettent d’enregistrer les enants et dans le sommeil précoce. Elles peuvent aussi sur-
son onctionnement. venir chez des adultes qui ressentent de la rustration ou qui
sourent de certains désordres cérébraux. Les ondes delta se
produisent pendant le sommeil proond et chez les patients
7.6.1 Les ondes cérébrales et le sommeil éveillés atteints de graves problèmes cérébraux.
On peut obtenir un électroencéphalogramme (EEG) en On peut utiliser l’EEG pour étudier les diérents stades
plaçant, sur le cuir chevelu d’une personne, des électrodes du sommeil FIGURE 7.26. Celui-ci est divisé en deux phases :
reliées à un appareil capable de détecter l’activité électrique le sommeil non MOR (mouvements oculaires rapides), ou
de l’encéphale. Les électrodes ne sont pas sufsamment sommeil lent, et le sommeil MOR, aussi nommé sommeil
sensibles pour percevoir des potentiels d’action isolés, mais paradoxal. Le sommeil non MOR comprend quatre stades et
elles détectent les potentiels d’action se produisant simultané- dure beaucoup plus longtemps que le sommeil MOR, qui n’oc-
ment dans un grand nombre de neurones. Le tracé obtenu est cupe environ que 20 % du temps de sommeil.
Veille
État de veille
Ondes alpha et bêta MOR MOR MOR MOR
Stade 1
Stade 1
Stades du sommeil
Stade 2
Stade 2
Stade 3
Sommeil
Stade 3 Stade 4
Stade 4 0 1 2 3 4 5 6 7
(ondes delta)
Début du sommeil Temps (heures) Fin du sommeil
a. Ondes cérébrales : veille et sommeil b. Répartition des stades du sommeil pour une période donnée
FIGURE 7.26
Ondes cérébrales sur un EEG ❯
a. Tracés d’ondes cérébrales sur un EEG lorsqu’une personne est en état de veille et durant les quatre stades du sommeil.
b. Représentation typique des stades du sommeil chez un jeune adulte. Le temps passé en sommeil paradoxal (MOR) est indiqué par d’épaisses
barres horizontales.
CHAPITRE 7 Les nerfs crâniens et l’encéphale 257
Le sommeil non MOR phosphate (ATP), par l’encéphale. L’adénosine inhibe certains
neurones cholinergiques du SRAA, ce qui aaiblit leur activité
Le premier stade du sommeil non MOR correspond à l’endormis-
et induit le sommeil. La caéine inhibe l’adénosine et aide à pro-
sement. Il dure de une à sept minutes et se reconnaît sur l’EEG
longer l’état de veille.
par l’apparition d’ondes thêta dont l’amplitude et la réquence
sont inérieures à celles des ondes alpha. Pendant ce stade, les La mélatonine est une autre substance susceptible d’agir sur
pensées divaguent, et la réaction aux stimulus externes s’aai- l’endormissement. La glande pinéale la sécrète en diérentes
blit. Il arrive que certaines personnes qu’on réveille au cours de quantités selon l’heure du jour ou de la nuit. Les concentra-
ce stade aient l’impression de ne pas avoir dormi. tions élevées de mélatonine, typiques de la nuit, avorisent la
somnolence.
Le deuxième stade est celui où le sommeil véritable com-
mence. L’EEG présente des useaux du sommeil, c’est-à-dire Les diérents stades du sommeil sont régis par plusieurs
des pics d’ondes rapides et de grande amplitude. Le tonus parties de l’encéphale. Le sommeil non MOR relève de l’hypo-
musculaire s’aaiblit, les réquences cardiaque et respiratoire thalamus et du bulbe rachidien. Le rôle de l’hypothalamus est
ralentissent, et la température corporelle commence à s’abais- particulièrement important, car il xe la séquence des stades du
ser en raison de la dominance de l’activité du système nerveux sommeil, par l’intermédiaire de son noyau suprachiasmatique
autonome parasympathique (SNAP) sur celle du SNA sympa- (l’horloge biologique) et de son noyau préoptique, un centre
thique (SNAS). Il s’avère plus difcile de réveiller un sujet qui inducteur de sommeil. Le sommeil MOR est pris en charge par
est en stade 2 et lorsqu’on le réveille, il sait qu’il a dormi. le pont et le mésencéphale.
Le troisième stade survient environ une demi-heure à trois
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
quarts d’heure après le deuxième stade. L’EEG commence à
présenter des ondes delta et lorsque ces dernières composent la Pour en savoir plus sur certains éléments en lien avec le
moitié de l’EEG, le stade 4 du sommeil est atteint. Pendant ces sommeil, consultez les éléments suivants.
stades, le tonus musculaire, les réquences cardiaque et res- La SECTION 2.7.3, p. 49, décrit la structure de la molécule
piratoire et la température corporelle continuent à décroître. énergétique qu’est l’ATP et son rôle dans le métabolisme.
Le stade 4 est celui pendant lequel il est le plus difcile de se Le TABLEAU 5.6, p. 174, présente l’adénosine, un neuro
réveiller, car le sommeil y est le plus proond. modulateur.
Le stade 4 dure de quelques minutes à une heure ; après La SECTION 9.3, p. 300, présente le SNAP et le SNAS.
quoi, on revient au stade 3, puis au stade 2, et l’on passe pour la La SECTION 10.8.3, p. 360, décrit la glande pinéale et le rôle
première ois en sommeil MOR. de la mélatonine, une hormone, dans l’endormissement.
Le sommeil MOR
Le sommeil MOR, dont la longueur des périodes augmente 7.6.2 L’apprentissage et la mémoire
à mesure que la nuit avance, est associé au rêve ; il dure de
15 à 45 minutes et revient 5 ou 6 ois par nuit, espacé par des L’apprentissage est un processus d’acquisition de connais-
périodes de 30 à 90 minutes. Pendant ce stade du sommeil, l’EEG sances ou de comportements nouveaux au moyen de l’exercice
montre des ondes de aible amplitude (mais dont la réquence est et de la répétition. La mémoire est la capacité de conserver une
élevée), semblables à celles d’une personne éveillée. Malgré que pensée dans son esprit ou de se souvenir d’événements passés,
l’on soit endormi, le corps et l’encéphale sont très stimulés. C’est allant d’un nouveau mot appris récemment à une expérience
pour cette raison que le sommeil MOR est aussi appelé sommeil personnelle lointaine et marquante. Le processus de mémo-
paradoxal. En outre, ce sommeil se caractérise par des mouve- risation ait appel à trois étapes : l’encodage, le stockage et le
ments oculaires rapides et une paralysie des membres qui évite repêchage. L’encodage consiste à traiter l’inormation et à se
de mimer les rêves. Contrairement à ce que l’on a déjà cru, la donner des trucs pour la retenir. Par exemple, pour se rappeler
privation du sommeil MOR ne semble pas causer de problèmes une liste de mots, on peut prendre la première lettre de chacun
comportementaux ou physiologiques à long terme. Touteois, on d’eux et ormer un nouveau mot. Ainsi, pour retenir qu’on doit
peut noter un rebond de sommeil MOR, c’est-à-dire que les nuits acheter du pain, de l’ail, des échalotes, du lait, de la laitue et
suivant la privation de ce type de sommeil sont caractérisées des avocats, on peut encoder le mot paella. Cette stratégie aide
par des périodes de sommeil MOR plus longues. au stockage, qui consiste à entreposer l’inormation encodée
an de pouvoir la récupérer plus tard. Le repêchage est l’étape
La physiologie du sommeil durant laquelle on puise dans les souvenirs l’inormation qu’on
L’endormissement serait acilité, entre autres, par l’accumula- y avait stockée.
tion d’adénosine, une substance pouvant agir comme neuro- De açon classique, on divise la mémoire en trois paliers : la
modulateur. Cette accumulation serait attribuable à une mémoire sensorielle, la mémoire à court terme et la mémoire à
utilisation intensive de l’énergie cellulaire, ou adénosine tri- long terme FIGURE 7.27 (page suivante).
258 PARTIE II Le système nerveux
Répétition, encodage
Information Encodage
sensorielle venant pour stockage
de l’environnement Attention sélective
Mémoire sensorielle Mémoire à court terme Mémoire à long terme
Repêchage
FIGURE 7.27
Types de mémoire ❯ Division de la mémoire en trois paliers interreliés : la mémoire sensorielle, la mémoire à court terme et la mémoire à long terme.
mémoire résultant d’une perturbation des voies ner cela diminue les éléments d’inormation à mémoriser. La
veuses de la mémoire. Elle peut être causée par un trau
mémoire à court terme s’eace habituellement si l’attention
matisme psychologique ou une lésion directe de l’encéphale,
comme cela peut survenir si l’on reçoit un violent coup à la
de la personne est détournée vers autre chose, un second
tête ou si l’on subit un AVC. L’amnésie est le plus souvent numéro de téléphone, par exemple. Touteois, si la personne se
temporaire et ne touche qu’une partie des expériences de concentre, l’inormation peut être transérée dans sa mémoire
la personne. à long terme.
Dans l’amnésie antérograde, une lésion du système lim La mémoire à long terme, contrairement à la mémoire à
bique sépare les souvenirs des événements survenus
court terme, a la capacité d’emmagasiner indéniment une
avant la lésion de ceux qui se produisent dans le présent.
La personne atteinte peut entretenir une conversation sur quantité presque illimitée d’inormation. Touteois, cela ne
des événements passés (les souvenirs d’un anniversaire signie pas que tous ces souvenirs sont récupérables. Par
lointain, par exemple), mais peut ne pas se rappeler ce exemple, une inormation mal encodée pourrait être perdue.
qu’elle a mangé le jour même au déjeuner. La mémoire à long terme se partage en mémoire déclarative
Dans le cas de l’amnésie rétrograde, un coup à la tête ou et en mémoire procédurale. La mémoire déclarative se divise
un traumatisme semblable abolit tous les souvenirs d’une à son tour en mémoire sémantique et en mémoire épisodique.
certaine période, qui peut être variable, précédant la lésion. La première se rapporte aux choses que l’on sait (chires,
Par exemple, un traumatisme crânien subi lors d’un acci mots, concepts, dénitions, etc.), et la seconde concerne
dent de la route peut supprimer tous les souvenirs des jours ce qu’on a vécu (histoires, voyages, expériences person-
qui ont précédé l’accident.
nelles, etc.). C’est la mémoire sémantique, plus encyclopé-
dique, qui permet de se souvenir que Paris est la capitale de la
France, mais c’est la mémoire épisodique, plus personnelle,
Les paliers de la mémoire qui permet de se rappeler ce que l’on a ait dans la journée.
La mémoire sensorielle est celle, très brève, de l’inormation C’est grâce à elle qu’Éric et Marie-Josée se rappelleront tou-
visuelle ou sonore telle que retenue par les récepteurs senso- jours la méningite d’Émilie. Les mémoires sémantique et épi-
riels. Ainsi, la mémoire iconique conserve des images, ou icônes, sodique sont souvent liées. Par exemple, il est très difcile de
pendant environ un quart de seconde, et la mémoire échoïque penser à un numéro de téléphone sans que vienne à l’esprit
conserve des sons, ou échos, pendant une ou deux secondes la personne ou le lieu associé à ce numéro. Dans certains cas
tout au plus. C’est la succession de ces images et de ces sons de dommages au cerveau, des personnes peuvent perdre un
qui permet à une personne de voir et d’entendre ce qui se passe type de mémoire, mais non l’autre. Ainsi, en l’absence d’une
autour d’elle, un peu à la manière d’un lm. Si l’on prête atten- mémoire épisodique onctionnelle, ces personnes peuvent
tion à ce que l’on voit ou entend, l’inormation sera transérée tenir une conversation, mais sont incapables de se souvenir
dans la mémoire à court terme ; sinon, elle sera oubliée. d’événements récemment vécus. Si, par exemple, une autre
personne leur parle puis quitte la pièce, elles ne se sou-
La mémoire à court terme, ou mémoire de travail, permet
viennent pas de cette personne à son retour.
de retenir une inormation, comme un numéro de téléphone,
pendant une période restreinte de temps, généralement de 2 à La mémoire procédurale, ou mémoire des savoir-aire, est
30 secondes. Cette mémoire est aussi limitée par le nombre le dernier type de mémoire à long terme. Cette mémoire inter-
d’éléments (ou tronçons d’inormation) qu’elle peut emma- vient dans l’exécution d’activités motrices, comme rouler à
CHAPITRE 7 Les nerfs crâniens et l’encéphale 259
Atrophie corticale
Microtubule
a. b.
FIGURE 7F
FIGURE 7E Maladie d’Alzheimer ❯ Dans la maladie d’Alzheimer, les
Imagerie par résonance magnétique (IRM) d’une section rontale neurones atteints sont caractérisés par la présence de plaques
d’un encéphale normal (a.) et de celui d’une personne atteinte amyloïdes et d’enchevêtrements neurobrillaires. Ce sont
de la maladie d’Alzheimer (b.). (Noter les ventricules dilatés de généralement les neurones de l’hippocampe et des corps
ce dernier et les larges espaces entre les gyrus.) amygdaloïdes qui sont les plus gravement touchés.
260 PARTIE II Le système nerveux
bicyclette et jouer au tennis. Quand une personne commence partie des changements susceptibles de survenir. Elle permet
à apprendre une technique, un plus grand nombre de régions un renorcement durable des synapses. La PLT se caractérise
du cortex cérébral sont sollicitées que lorsque cette technique par une augmentation de la libération du neurotransmetteur
est maîtrisée. En d’autres mots, on doit penser à ce que l’on glutamate par les neurones présynaptiques. Le nombre de
ait pendant l’apprentissage d’une technique ou l’acquisi- récepteurs de glutamate (NMDA1) augmente aussi sur la mem-
tion d’une dextérité, mais plus tard, ces aptitudes deviennent brane postsynaptique. De plus, la réaction du neurone postsy-
automatiques. naptique au glutamate est accentuée. Parmi les modifcations
anatomiques qui se maniestent dans la mémoire à long terme,
L’entreposage dans la mémoire à long terme on compte, du côté des neurones présynaptiques, une augmen-
Il semble que la mémoire déclarative soit entreposée en pièces tation du nombre de télodendrons et un grossissement des
détachées dans les aires sensitives associatives du cortex corpuscules nerveux terminaux ; du côté des neurones post-
cérébral. Les images sont mises en réserve dans l’aire visuelle synaptiques, on note des modifcations de leurs dendrites. En
associative, les sons, dans l’aire auditive associative, et ainsi eet, la plupart des synapses excitatrices se ont sur de petites
de suite. L’hippocampe sert de pont entre les aires sensitives extensions pointues des dendrites nommées épines dendri-
associatives, où les souvenirs sont entreposés, et le cortex pré- tiques. Ces dernières changent de orme et deviennent plus
rontal, où ils sont utilisés. Le cortex prérontal communique grosses sous l’inuence de la PLT. L’augmentation de surace
avec l’hippocampe lorsque les souvenirs sont entreposés et qui en résulte pourrait aciliter la transmission synaptique.
lorsqu’ils sont rappelés à l’esprit. Certains de ces souvenirs
regorgent d’émotions parce que l’hippocampe ait aussi partie INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
du système limbique et communique avec les corps amygda-
loïdes, qui ajoutent une valeur émotive, positive ou négative, Pour en savoir plus sur certains éléments en lien avec la
mémoire, consultez les éléments suivants.
aux souvenirs.
La SECTION 3.5, p. 76, présente les diérents éléments du
La mémoire procédurale, quant à elle, n’utilise pas l’hip- cytosquelette, dont les microtubules.
pocampe, mais ait plutôt appel à toutes les régions motrices La FIGURE 5.28, p. 164, présente la structure et le onction
inconscientes de l’encéphale. Lorsqu’on souhaite exécuter un nement d’une synapse.
mouvement appris, le cortex cérébral communique l’inorma-
La FIGURE 5.33, p. 179, illustre un circuit réverbérant.
tion au corps strié (noyaux de la base), qui envoie des inux
au tronc cérébral et au cortex afn d’amorcer le mouvement
choisi. Le cervelet est aussi sollicité au cours de ce processus.
7.6.3 Le langage
La physiologie de la mémoire
La mémoire à court terme pourrait impliquer l’établissement Comme il a été mentionné précédemment, le contrôle du lan-
d’un réseau réverbérant, c’est-à-dire un circuit où les neurones gage est situé, chez la majorité des gens, dans l’hémisphère
ont synapse entre eux de manière à ormer un trajet circulaire. gauche. Deux aires corticales sont particulièrement impor-
De cette açon, le dernier neurone stimulé active le premier, et tantes pour le langage : l’aire de Wernicke, située à la limite
l’inormation peut ainsi « tourner en rond » quelques instants des lobes pariétal et temporal gauches, et l’aire de Broca, logée
avant d’être oubliée. dans la partie inérieure du lobe rontal FIGURE 7.28 . L’aire de
Wernicke permet de comprendre les mots lus ou entendus et
La mémoire à long terme onctionne diéremment, car elle
provoque des changements dans la structure des neurones et 1. Ces récepteurs sont nommés d’après la substance qui révèle leur pré
dans leurs synapses. La potentialisation à long terme (PLT) ait sence, le Nméthyl Daspartate.
CHAPITRE 7 Les nerfs crâniens et l’encéphale 261
d’avoir un discours cohérent, tandis que l’aire de Broca amorce reconnu. Elle continue son chemin vers l’aire de Wernicke, où
la série de mouvements complexes nécessaires à l’articulation la signifcation du mot est comprise et où sa prononciation est
des mots. Les deux aires sont reliées par un groupe de neurones préparée. À partir de là, les inux nerveux suivent le même tra-
connu sous le nom de aisceau arqué FIGURE 7.28a . jet que celui associé à la prononciation du mot lu.
Quand on prononce un mot que l’on voit, comme on le ait
lorsqu’on lit à voix haute, les inux nerveux partent des yeux
pour se rendre au cortex visuel primaire, où le mot est vu. Le Vérifiez vos progrès
mot est ensuite reconnu dans l’aire visuelle associative et com- 30. Quelles ondes cérébrales sont produites pendant les
pris dans l’aire de Wernicke. De là, la représentation du mot est périodes de sommeil profond ?
envoyée, en passant par le aisceau arqué, à l’aire de Broca, qui 31. Indiquez de quelle façon le neuromodulateur
amorce la prononciation du mot. Des inux nerveux quittent adénosine induit le sommeil.
l’aire de Broca et dictent au cortex moteur primaire les mouve-
32. Quelles sont les trois étapes du processus de
ments à déclencher FIGURE 7.28b.
mémorisation ?
Le processus permettant de répéter un mot entendu est 33. Quelles sont les aires responsables du langage et
semblable. L’inormation passe des oreilles au cortex audi- de la parole ?
ti primaire, puis à l’aire auditive associative, où le mot est
Audition
FIGURE 7.28
Langage et parole ❯
a. Les connexions nerveuses qui existent entre différentes régions cérébrales permettent la compréhension de mots entendus ou vus et la
production des mots au cours de la parole.
b. Ces photographies d’activités cérébrales ont été saisies à l’aide d’un ordinateur puissant au cours d’une tomographie par émission de positons
(TEP). Après avoir injecté une solution radioactive à un sujet, on lui demande d’accomplir certaines activités. Des images de l’encéphale, produites
à l’aide de l’ordinateur, désignent où se déroule l’activité, étant donné que la solution radioactive est captée par le tissu cérébral actif. Ces images
montrent les voies corticales empruntées pour lire des mots et pour les prononcer. La couleur rouge indique les parties cérébrales les plus actives
et la couleur bleue, les parties moins actives.
262 PARTIE II Le système nerveux
7.2 Les nerfs crâniens Les ners crâniens acheminent des infux vers l’encéphale et hors de l’encéphale. Les 12 paires
de ners crâniens sont reliées soit aux yeux, au nez, aux oreilles, soit à la base de l’encéphale. La
majorité assure l’innervation du cou et de la tête. Le ner vague (X) innerve les viscères.
Les ners crâniens I, II et VIII ne comportent que des neurobres sensitives, mais les autres ners
crâniens sont principalement moteurs ou mixtes. Les ners III, VII, IX et X comportent des neuro
bres parasympathiques (tableau 7.1, p. 227).
• La substance blanche cérébrale renferme des tractus qui relient différentes régions du cortex
cérébral entre elles et avec d’autres régions du SNC.
• Le cortex cérébral est la couche externe du cerveau. Il se partage en aires sensitives, en aires
motrices et en aires associatives.
• Les hémisphères traitent l’information qu’ils reçoivent de façon différente. L’hémisphère
gauche la traite de manière plus rationnelle, alors que l’hémisphère droit est plutôt associé à
la créativité.
• Les noyaux de la base comprennent, entre autres, les corps striés et, du point de vue fonction
nel, la substance noire. Ils jouent un rôle important dans le contrôle des fonctions motrices.
7.3.4 Le cervelet
Le cervelet peut « apprendre » des activités motrices complexes extrêmement précises.
Pour conclure...
Quel soulagement Éric a ressenti quand MarieJosée lui a dans l’aqueduc du mésencéphale. Dans ce cas, la ventriculo
annoncé qu’Émilie était tirée d’aaire ! Il était très inquiet depuis cisternostomie endoscopique est la procédure chirurgicale de
qu’il avait lu qu’une méningite pouvait nuire au drainage du LCS choix. Elle consiste à créer, par endoscopie, une ouverture au
par les villosités arachnoïdiennes et causer une hydrocéphalie. niveau du plancher du troisième ventricule. Le LCS s’écoule
L’hydrocéphalie provoque une pression excessive sur l’encé alors au travers de ce trou aisant communiquer les ventricules
phale, consécutive à une importante accumulation de LCS. Dans et la cavité subarachnoïdienne. Ce traitement est, en général,
ses lectures, Éric avait également appris qu’une hydrocéphalie à déniti et rapidement ecace.
l’âge adulte pouvait se traduire par des troubles visuels et audi L’hydrocéphalie peut également survenir chez les enants, mais
tis, des maux de tête, des dicultés à marcher et des problèmes dans ce cas, la cause de l’hydrocéphalie est inconnue. Une
endocriniens. bonne nutrition et la prise de suppléments vitaminiques, dont
Un adulte peut être aecté d’hydrocéphalie sans avoir une l’acide olique, avant la conception et pendant les premières
méningite. Dans de tels cas, il est réquent d’observer une ano semaines de grossesse, peuvent aider à réduire le risque d’ano
malie congénitale, appelée sténose de l’aqueduc du mésencé malies de développement du système nerveux. Ces anomalies
phale. Cette aection se manieste par une dilatation des comprennent le spinabida, l’anencéphalie et l’encéphalocèle
ventricules latéraux et du troisième ventricule non accompa (une hernie du cerveau). Le spinabida, le plus réquent de ces
gnée d’une dilatation du quatrième ventricule. Cela suggère qu’il troubles, s’accompagne généralement d’hydrocéphalie, bien
y a une obstruction entre le troisième et le quatrième ventricule, que ce ne soit pas la seule cause d’hydrocéphalie.
QUESTION DE VOCABULAIRE
Quel terme décrit le mieux chacun des énoncés suivants ?
a. Ner crânien qui innerve les muscles squelettiques de l’expression f. Partie de l’encéphale responsable de la coordination des mouvements.
aciale. g. Système de l’encéphale associé aux émotions.
b. Partie de l’encéphale abritant la ormation réticulaire. h. Type de sommeil associé au rêve.
c. Partie du diencéphale qui règle les onctions autonomes. i. Type de mémoire qui entrepose les souvenirs des expériences
d. Lobe où est envoyée et intégrée l’inormation visuelle. personnelles.
e. Structure qui connecte les hémisphères cérébraux. j. Hémisphère où se situe habituellement le contrôle du langage.
CHAPITRE 7 Les nerfs crâniens et l’encéphale 265
QUESTIONS DE RÉVISION
1. Décrivez la structure d’un ner. (p. 224) 20. Les colliculus supérieurs sont impliqués dans :
2. Donnez une dénition des ners crâniens et indiquez leurs onc a. l’audition ; c. l’équilibre ;
tions principales. (p. 224) b. les réfexes visuels ; d. les voies motrices.
3. Nommez les principales parties de l’encéphale et donnez une des 21. Le cervelet communique avec les autres régions du SNC par
onctions de chacune. (p. 248) l’intermédiaire :
4. Énumérez les principales onctions de l’hypothalamus. (p. 234) a. du lobe focculonodulaire ; d. des hémisphères latéraux ;
5. Où sont situés le cortex moteur primaire, le cortex prémoteur et b. des pédoncules cérébelleux ; e. des lamelles.
le cortex prérontal du cortex cérébral ? Comment leurs onctions c. du vermis ;
sontelles reliées ? (p. 240242) 22. Le principal relais des données sensorielles qui se projettent vers
6. Décrivez la localisation et la onction des aires sensitives et de le cortex cérébral est :
leurs aires associatives dans le cortex cérébral. (p. 240243) a. l’hypothalamus ; d. le cervelet ;
7. En quoi l’aire intégrative commune et le cortex prérontal se res b. le thalamus ; e. le mésencéphale.
semblentils ? Qu’estce qui les distingue ? (p. 241242) c. le pont ;
8. Dressez la liste des protections de l’encéphale et dites en quoi 23. Quelle partie de l’encéphale est impliquée dans les réfexes olac
elles sont protectrices. (p. 248252) tis et dans les réactions émotives aux odeurs ?
9. Décrivez la ormation et la circulation du LCS. (p. 250251) a. Les colliculus inérieurs. d. La glande pinéale.
10. Qu’appelleton ormation réticulaire et quel est le rôle du SRAA ? b. Les colliculus supérieurs. e. L’hypophyse.
(p. 252) c. Les corps mamillaires.
11. Qu’estce que le système limbique ? Quelles sont les onctions 24. La partie du diencéphale qui est directement reliée à l’hypophyse
des corps amygdaloïdes et de l’hippocampe ? (p. 253255) est :
12. Décrivez les quatre stades du sommeil non MOR, puis décrivez le a. l’hypothalamus ; c. le subthalamus ;
sommeil MOR. (p. 257) b. l’épithalamus ; d. le thalamus.
13. Décrivez les diérents types de mémoire. (p. 258) 25. Parmi les onctions suivantes, laquelle est du ressort de l’hypo
thalamus ?
14. Énumérez, dans l’ordre, les parties de l’encéphale qui s’activent
lorsqu’on lit un mot à voix haute. (p. 260261) a. La régulation des onctions du SNA.
b. La régulation de la libération d’hormones par
15. Si l’on doit séparer le tronc cérébral du reste de l’encéphale, on
la neurohypophyse.
eectuera une section située entre :
c. La régulation de la température corporelle.
a. le bulbe rachidien et le pont ;
d. La régulation de la prise d’aliments (aim) et d’eau (soi).
b. le pont et le mésencéphale ;
e. Toutes ces onctions.
c. le mésencéphale et le diencéphale ;
d. le thalamus et les hémisphères cérébraux ; 26. La méninge la plus externe est une enveloppe épaisse et résis
tante qui porte le nom :
e. le bulbe rachidien et la moelle épinière.
a. de piemère ; c. d’arachnoïde ;
16. On trouve des centres importants qui contrôlent le rythme car
b. de duremère ; d. d’épidurale.
diaque, la pression artérielle, la respiration, la déglutition, la toux
et le vomissement dans : 27. Les ventricules de l’encéphale sont interreliés. Laquelle des
a. le cerveau ; c. le mésencéphale ; associations suivantes, établies entre les ventricules en com
munication et la structure qui leur permet de communiquer, est
b. le bulbe rachidien ; d. le cervelet.
incorrecte ?
17. Dans quelle partie de l’encéphale y atil une décussation des a. Ventricule latéral et troisième ventricule – oramen interven
tractus descendants impliqués dans le contrôle volontaire triculaire
des muscles squelettiques ?
b. Ventricule latéral droit et ventricule latéral gauche – canal central
a. Les hémisphères cérébraux. d. Le pont.
c. Troisième ventricule et quatrième ventricule – aqueduc du
b. Le diencéphale. e. Le bulbe rachidien. mésencéphale
c. Le mésencéphale. d. Quatrième ventricule et cavité subarachnoïdienne – ouver
18. On trouve des centres respiratoires importants dans : tures médiane et latérales
a. le cerveau ; d. le mésencéphale ; 28. Le LCS est produit par _______, circule à travers les ventricules et
b. le cervelet ; e. le système limbique. pénètre dans la cavité subarachnoïdienne. Il quitte cet espace par
c. le pont et le bulbe rachidien ; _______.
a. les plexus choroïdes, les villosités arachnoïdiennes
19. Les pédoncules cérébraux sont une voie motrice descendante
importante située dans : b. les villosités arachnoïdiennes, les plexus choroïdes
a. les hémisphères cérébraux ; d. le mésencéphale ; c. les sinus veineux de la duremère, la duremère
b. le cervelet ; e. le bulbe rachidien. d. la duremère, les sinus veineux de la duremère
c. le pont ;
266 PARTIE II Le système nerveux
29. Lequel de ces espaces contient du sang veineux ? 38. L’hypothalamus n’est pas responsable de la régulation :
a. Le troisième ventricule. d. L’espace subdural. a. des muscles squelettiques ; c. de l’hypophyse ;
b. L’espace épidural. e. Le sinus sagittal supérieur. b. de la soi ; d. de la température corporelle.
c. La cavité subarachnoïdienne. 39. Laquelle des régions encéphaliques suivantes n’est pas associée
30. La plus grande partie de l’eau contenue dans le LCS est entrée correctement à sa onction ?
dans les ventricules : a. Le bulbe rachidien et les pulsations cardiaques, la réquence
a. en suivant les ions Na+ ; c. par transport acti ; respiratoire et la pression sanguine régulières.
b. par pinocytose ; d. par transport vésiculaire. b. Le cervelet et la coordination volontaire des mouvements
31. Le ner crânien impliqué dans la mastication des aliments est : musculaires.
a. le ner trochléaire (IV) ; d. le ner acial (VII) ; c. Le thalamus et la sécrétion de mélatonine qui régule les
b. le ner trijumeau (V) ; e. le ner vestibulocochléaire (VIII). rythmes corporels quotidiens.
c. le ner abducens (VI) ; d. Le mésencéphale et les centres réfexes pour les réactions
visuelles, auditives et tactiles.
32. Le ner crânien qui permet l’accommodation de l’œil est :
a. le ner optique (II) ; d. le ner abducens (VI) ; 40. Une ois activé, le SRAA est maintenu acti par tous les éléments
suivants, sau un. Lequel ?
b. le ner oculomoteur (III) ; e. le ner acial (VII).
a. Des stimulus visuels. c. Des stimulus acoustiques.
c. le ner trochléaire (IV) ;
b. Des stimulus olactis. d. Les activités mentales.
33. Le ner crânien qui permet de sentir un mal de dents est :
41. Le système limbique participe au contrôle :
a. le ner trochléaire (IV) ; d. le ner acial (VII) ;
b. le ner trijumeau (V) ; e. le ner vestibulocochléaire (VIII). a. du cycle veillesommeil ; d. des émotions ;
7. Les pyramides se trouvent sur la ace antérieure du bulbe rachi des mouvements oculaires ; le reste des hémisphères cérébel
dien. Elles correspondent à des tractus descendants ; elles servent leux : planication, exécution et apprentissage des mouvements
à diriger les commandes motrices destinées à contrôler les mou complexes.
vements des muscles squelettiques vers la moelle épinière. 22. Le cortex moteur primaire envoie simultanément des infux ner
8. Les centres du sommeil et de la respiration. veux vers les muscles squelettiques, par l’intermédiaire des trac
tus descendants, et le cervelet. Ces infux moteurs renseignent
9. Les colliculus supérieurs sont situés sur la ace postérieure du
le cervelet sur le mouvement planié. Au même moment, les pro
mésencéphale. Ils sont impliqués dans des réfexes dits visuels,
priocepteurs, les photorécepteurs et les récepteurs des oreilles
car ils entraînent le déplacement de la tête et des yeux (parois
(équilibre) envoient des infux qui renseignent le cervelet sur
aussi du corps) vers des stimulus visuels, auditis ou tactiles.
le mouvement réel. Le cervelet compare les infux moteurs aux
10. Le thalamus, l’hypothalamus et l’épithalamus. infux sensitis reçus. S’il y a concordance, le mouvement exécuté
11. Le thalamus est une zone de relais obligatoire pour l’inorma correspond au mouvement planié, et aucune correction n’est
tion sensorielle (sau l’olaction). Il permet une première percep nécessaire. S’il y a discordance, le cervelet envoie des infux ner
tion grossière de la pression, de la douleur et de la température. veux au thalamus, qui les communique au cortex moteur primaire
Certains de ses noyaux sont impliqués dans les activités motrices. pour qu’il corrige les écarts.
Il intervient dans la gestion des émotions, car il ait partie du sys 23. Pour les mouvements rapides et complexes requérant plus de
tème limbique. coordination et d’entraînement, le cervelet collabore avec les
12. L’hypothalamus, une partie du système nerveux, sécrète des hor hémisphères cérébraux.
mones de régulation ayant pour cible la partie antérieure de l’hypo 24. La piemère est la méninge la plus mince et la plus interne. Elle
physe, ou adénohypophyse, pour en gérer les activités. De plus, il adhère ermement à l’encéphale. L’arachnoïde est la méninge
abrique luimême deux hormones (l’OT et l’ADH) qui sont entrepo médiane, et elle a l’aspect d’une toile d’araignée. La duremère
sées dans la neurohypophyse (partie postérieure de l’hypophyse) et est la méninge la plus externe et la plus épaisse. Elle se compose
dont il régit la libération par l’envoi d’infux nerveux. De cette manière, de deux euillets : le euillet externe, accolé au crâne, et le euillet
l’hypothalamus contrôle entièrement la production d’hormones par interne, qui est en continuité avec la duremère spinale. Le euil
l’hypophyse, la glande maîtresse du système endocrinien. let interne orme, à certains endroits, des cloisons qui séparent
13. L’épithalamus est impliqué dans les réactions émotives déclen certaines parties de l’encéphale. Ces cloisons sont la aux du cer
chées par des stimulus olactis, dans l’établissement des bio veau, la tente du cervelet et la aux du cervelet.
rythmes (par exemple, le cycle veillesommeil), dans la régulation 25. Les sinus de la duremère sont des espaces qui se orment aux
de l’humeur et, possiblement, dans l’apparition de la puberté. endroits où les deux euillets de la duremère se séparent. Le sang
recueilli par les veines de l’encéphale y est déversé. Ils drainent
14. Les lobes rontal, temporal, pariétal, occipital et insulaire.
aussi le LCS de l’encéphale. L’espace subdural sépare la dure
15. Le corps calleux. Cette structure est composée de bres commis mère de l’arachnoïde et contient une petite quantité de liquide
surales qui permettent la communication entre les deux hémis séreux. La cavité subarachnoïdienne sépare l’arachnoïde de la
phères. C’est grâce à ces bres que, par exemple, la main gauche piemère, et elle est remplie de LCS.
peut être renseignée sur ce que ait la main droite.
26. Ventricules latéraux, oramens interventriculaires, troisième ven
16. Le cortex visuel primaire permet de déterminer la orme et la cou tricule, aqueduc du mésencéphale, quatrième ventricule.
leur de ce que l’on voit, en plus de préciser si l’objet observé est
27. Aux villosités arachnoïdiennes. Si elles sont obstruées, le LCS ne
en mouvement ou non. L’aire visuelle associative compare l’image
peut retourner à la circulation sanguine. Il s’accumule alors dans
vue avec les expériences visuelles passées an de reconnaître
les ventricules cérébraux et cause un état appelé hydrocéphalie.
précisément l’objet observé.
28. Le bruit des gouttes qui tombent stimule son SRAA. Celuici
17. Les parties du corps capables de mouvements requérant beau
éveille le cortex cérébral en envoyant des infux excitateurs par le
coup de précision (par exemple, les mains) occupent une plus
thalamus, ce qui se traduit par l’état de veille.
grande région sur la carte topographique du cortex moteur pri
maire, car plusieurs neurones sont nécessaires à l’accomplisse 29. Générer les émotions primitives et les conjuguer aux onctions
ment des mouvements ns. Les parties du corps qui ne ont que mentales supérieures.
des mouvements simples n’ont pas besoin d’autant de neurones 30. Les ondes delta (à au moins 50 %).
pour les gérer, et elles occupent une plus petite place sur la carte
31. L’adénosine inhibe certains neurones cholinergiques du SRAA.
topographique.
32. L’encodage, le stockage et le repêchage.
18. Le cortex prémoteur.
33. L’aire de Wernicke et l’aire de Broca.
19. L’hémisphère gauche : habiletés logiques et rationnelles, comme
les mathématiques et le langage (chez 90 % des gens) ; l’hémis QUESTION DE VOCABULAIRE
phère droit : perception spatiale, reconnaissance des visages et
a. Ner acial (VII) ; b. Tronc cérébral ; c. Hypothalamus ; d. Lobe
habiletés musicales.
occipital ; e. Corps calleux ; f. Cervelet ; g. Système limbique ;
20. Les noyaux de la base jouent un rôle important dans la planica h. Sommeil MOR ; i. Mémoire épisodique ; j. Gauche.
tion, l’organisation et la coordination des mouvements et dans le
maintien de la posture. QUESTIONS DE RÉVISION
21. Le vermis et la portion médiale des hémisphères cérébelleux : 15. c ; 16. b ; 17. e ; 18. c ; 19. d ; 20. b ; 21. b ; 22. b ; 23. c ; 24. a ; 25. e ;
contrôle de la posture, de la locomotion et de la coordination 26. b ; 27. b ; 28. a ; 29. e ; 30. a ; 31. b ; 32. b ; 33. b ; 34. c, d ; 35. b, c,
motrice ne ; le lobe focculonodulaire : contrôle de l’équilibre et d ; 36. a, c, e, ; 37. c ; 38. a ; 39. c ; 40. b ; 41. d ; 42. c ; 43. a ; 44. d.
8 Les nerfs spinaux et
CHAPITRE
la moelle épinière
imanche matin, le soleil est au rendez-vous. Après le déjeu- Malgré l’impact qui l’a secoué, Antoine est toujours conscient.
1. Une lésion dans le système nerveux entraîne-t-elle SECTION 5.3.6 ❯ Qu’est-ce qui distingue la substance grise de la
nécessairement une paralysie ou une paresthésie du côté substance blanche ?
où elle se situe ?
SECTION 7.3.3 ❯ Quelles aires du cortex cérébral interviennent
2. Malgré une paralysie, est-il possible que l’activité réfexe soit dans la sensibilité et dans la motricité volontaire ?
toujours onctionnelle ?
SECTION 7.4.1 ❯ Quelles méninges sont responsables de la
3. Quels trajets l’inormation emprunte-t-elle pour passer des protection de l’encéphale ?
récepteurs à l’encéphale et transmettre les commandes
aux eecteurs ?
270 PARTIE II Le système nerveux
8.1 Les nerfs spinaux : structure INTÉGRATION STRATÉGIE POUR MIEUX APPRENDRE
et fonctions À une exception près, le nombre de ners spinaux d’une
région donnée du corps est le même que le nombre de ver
Chez les humains, 31 paires de ners spinaux émergent de la tèbres de cette région. Par exemple, les 12 paires de ners
moelle épinière FIGURE 8.1. Ils rejoignent toutes les régions du spinaux thoraciques correspondent aux 12 vertèbres thora
corps, mais ils ne desservent la tête et le cou qu’en partie. Par ciques. Le sacrum est ormé de cinq vertèbres sacrales et il
y a cinq paires de ners spinaux sacraux. Les vertèbres coc
souci de commodité, on désigne chaque ner spinal par une cygiennes ont tendance à usionner en une seule structure
lettre et un chire. La lettre indique la région de la colonne ver- et il y a une unique paire de ners coccygiens. Le ait qu’il y
tébrale d’où émerge le ner et le chire signale la hauteur du ait huit paires de ners spinaux cervicaux, mais seulement
point de sortie, le chire le plus petit indiquant l’origine la plus sept vertèbres cervicales constitue l’exception à cette règle.
haute. C’est ainsi que les ners cervicaux sont désignés par les C’est que la première paire de ners cervicaux émerge en
symboles C1 à C8, les ners thoraciques par T1 à T12, les ners dessous de l’os occipital et audessus de l’atlas (la première
lombaires par L1 à L5 et les ners sacraux par S1 à S5. Le ner vertèbre cervicale) et que le huitième ner cervical sort sous
la septième vertèbre cervicale.
coccygien étant unique, il n’est pas désigné de cette manière,
mais par le symbole Co.
Côtes
INTÉGRATION BIOLOGIE AU QUOTIDIEN
L’herpès
T12
L1 L’herpès est une inection causée par les virus de l’herpès
humain de types 1 et 2. Le terme herpès vient du grec herpo,
Section d’une qui signife ramper ; il ait réérence à l’éruption cutanée ram
vertèbre
pante qui se manieste chez la personne touchée. L’herpès de
type 1 loge dans les ganglions de la racine dorsale des ners
spinaux et cause des lésions au niveau de la peau dans les
L5 zones innervées par ces ners. L’herpès de type 2, ou herpès
S1 Os coxal
génital, est une inection transmissible sexuellement et par le
sang (ITSS) causant des lésions sur les organes génitaux
externes SECTION 11.8.2 (p. 404).
S5 Foramens sacraux
Co
Nerf sciatique
Sacrum La majorité des ners spinaux quittent la colonne vertébrale
Coccyx en passant par les oramens (trous) intervertébraux situés
entre les vertèbres adjacentes. Touteois, la première paire de
FIGURE 8.1 ners spinaux prend son origine entre la base du crâne et la pre-
Distribution des nerfs spinaux ❯ Le corps humain possède
mière vertèbre cervicale, tandis que les ners sacraux quittent
31 paires de ners spinaux : 8 cervicales, 12 thoraciques, 5 lom
baires, 5 sacrales et 1 coccygienne. le sacrum, un os unique, par les oramens sacraux (gure 8.1
et gure 8.2).
CHAPITRE 8 Les nerfs spinaux et la moelle épinière 271
Atlas
C1
C2 Cervelet
Plexus cervical C3
C4
Segment cervical
C5
C6
Moelle
Plexus brachial C7
épinière
C8 Filets
Vertèbre T1
T1 radiculaires
Renflement cervical T2 dorsaux
T3
T4
Sillon médian
T5
dorsal Ligaments
T6 dentelés
Segment
T7 thoracique b. Segment cervical
T8
T9 Moelle
épinière
T10
Renflement
lombaire T11
L4 Queue de cheval
L5
S1 Racine
Plexus sacral dorsale Ganglion
S2 de la racine
Queue
dorsale
S3 de cheval
S4
S5
Plexus coccygien
Co Filum
terminal
Filum terminal
FIGURE 8.2
Anatomie macroscopique de la moelle épinière ❯ La moelle épinière se loge dans le canal vertébral et prolonge le bulbe rachidien vers le bas.
a. Dans cette fgure, une portion des vertèbres a été retirée pour révéler l’anatomie de la moelle épinière et des ners spinaux.
b. Photo du segment cervical de la moelle épinière d’un cadavre.
c. Photo du cône médullaire et de la queue de cheval chez un cadavre.
Non loin de l’endroit où il émerge de la colonne vertébrale, des axones associés au système nerveux autonome sympa-
chaque nerf spinal se divise en deux rameaux, un dorsal et un thique (SNAS). Les rameaux dorsaux innervent la plupart des
ventral FIGURE 8.4 (page suivante). Des rameaux addition- muscles profonds dorsaux ; ils sont responsables des mouve-
nels – appelés rameaux communicants –, issus des régions ments de la colonne vertébrale. Ils innervent également le tissu
thoraciques et lombaires supérieures de la moelle, contiennent conjonctif et la peau près de la ligne médiane du dos.
272 PARTIE II Le système nerveux
Ganglion de la racine
dorsale
Filets radiculaires
Racine dorsale Voies Corps cellulaires de
dorsaux
Ganglion sensitives neurones sensitifs
de la racine Nerf spinal
dorsale Racine
Ra
dorsale
do Épinèvre
FIGURE 8.3
Moelle épinière et racines des ners spinaux
Les rameaux ventraux se distribuent de deux açons. Dans communiquent donc avec plus d’un segment de la moelle épi-
la région thoracique, ils sont à l’origine des nerfs intercos- nière. Les rameaux ventraux des ners spinaux C1 à C4 orment
taux FIGURE 8.4B, qui s’étendent le long de chaque côte et qui le plexus cervical, ceux des ners C5 à T1, le plexus brachial,
innervent les muscles intercostaux, plusieurs muscles abdomi- ceux des ners L1 à L4, le plexus lombaire, et ceux des ners
naux ainsi que la peau recouvrant ces muscles. Les rameaux L4 à S4, le plexus sacral. Finalement, les rameaux ventraux
ventraux des autres ners spinaux orment cinq plexus des ners S4 à Co orment le plexus coccygien. La fgure ci-
majeurs. Le terme plexus signife réseau et décrit l’organisa- contre illustre chacun de ces plexus, précise leur principale
tion produite par l’entrelacement des rameaux ventraux de onction et présente les ners les plus importants qui s’y rat-
diérents ners spinaux. Les ners issus des plexus ont habi- tachent FIGURE 8.5. Le tableau ci-contre donne les onctions
tuellement des axones provenant de plus d’un ner spinal ; ils de quelques ners importants d’origine spinale TABLEAU 8.1.
Nerf spinal
Nerf spinal Rameau dorsal
Rameau dorsal
Racine dorsale
Racine dorsale Rameau ventral
Rameau ventral
Ganglion Ganglion
de de
Nerf intercostal
Nerf intercostal
la racine dorsale
la racine dorsale
Racine ventrale
Racine ventrale
RameauxRameaux
communicants
communicants
Rameau dorsal
Rameau dorsal Ganglion Ganglion
du du
du nerf spinal
du nerf spinal tronc sympathique
tronc sympathique
Nerf spinal
Nerf spinal Cavité thoracique
Cavité thoracique
Rameau ventral
Rameau ventral
du nerf spinal
du nerf spinal
Muscles intercostaux
Muscles intercostaux
RameauxRameaux communicants
communicants
Ganglion Ganglion
du tronc du tronc Nerf
Nerf cutané cutané antérieur
antérieur
sympathique
sympathique
a. Vue antérolatérale
a. Vue antérolatérale b. Coupeb.transversale
Coupe transversale
FIGURE 8.4
Ramifcations des ners spinaux ❯
a. Ners spinaux thoraciques typiques. La fgure présente les racines dorsales avec leurs ganglions, les racines ventrales, de même que les
rameaux dorsaux, ventraux et communicants. Ces derniers se raccordent au tronc sympathique.
b. Les mêmes structures peuvent être observées sur ce schéma d’une coupe transversale du torse. On note de plus la présence d’un ner
intercostal, des muscles intercostaux et d’un ner cutané antérieur.
CHAPITRE 8 Les nerfs spinaux et la moelle épinière 273
La moelle épinière s’étend de la base de l’encéphale, depuis La substance grise, pour sa part, se partage en cornes
le trou occipital, un large orice à la base du crâne, jusqu’à la (gure 8.7). On y trouve des corps cellulaires, des segments
première ou à la deuxième vertèbre lombaire, selon les per- de neurones sensitis et moteurs, ainsi que des interneu-
sonnes (gure 8.2, p. 271). Elle est plus courte que la colonne rones qui communiquent avec ces deux types de n eurones.
vertébrale, car elle croît plus lentement que cette dernière Les cornes dorsales droite et gauche, relativement minces,
durant le développement. La moelle épinière se partage en sont le site de synapses entre les neurones sensitis et les
segments cervicaux, thoraciques, lombaires ou sacraux selon interneurones. Les cornes ventrales sont plus larges et
le nom des vertèbres qui l’enveloppent et la protègent. Comme contiennent les corps cellulaires des neurones moteurs
indiqué précédemment, 31 paires de ners spinaux émergent somatiques. Il existe des cornes latérales dans les régions
de la moelle épinière. Les premières paires de ners sont hori- thoracique, lombaire et sacrée de la moelle, là où se trouvent
zontales et sortent par les oramens intervertébraux qui leur des corps cellulaires de neurones moteurs du système ner-
ont ace, mais puisque la moelle épinière se termine avant la veux autonome (SNA). Les racines dorsales (sensitives) et
colonne vertébrale, les racines des ners lombaires et sacraux ventrales (motrices) des ners spinaux s’unissent aux cornes
doivent s’allonger avant de trouver leur point d’émergence. Ces dorsales et ventrales, respectivement.
longues racines orment ensemble la queue de cheval.
Les deux moitiés de la moelle épinière sont reliées par la
Le diamètre de la moelle épinière n’est pas uniorme sur commissure grise et la commissure blanche antérieure. Ces
toute sa longueur. En eet, deux élargissements, le renfement commissures contiennent des axones qui traversent d’un côté à
cervical et le renfement lombaire, sont observables là où l’autre de la moelle avant d’entrer dans l’encéphale ou d’en sor-
sortent et arrivent les neurobres qui desservent les membres tir. D’ailleurs, cela explique en partie pourquoi le côté gauche
supérieurs et inérieurs, respectivement. Sous le renfement de l’encéphale commande la partie droite du corps, et le côté
lombaire, la moelle épinière se resserre en une structure nom- droit de l’encéphale, la partie gauche du corps.
mée cône médullaire. Un mince cordon de tissu conjoncti, le
lum terminal, ancre le cône médullaire au coccyx. La queue
de cheval naît à partir du renfement lombaire et du cône 1. Dans ce manuel, les termes « tractus » et « aisceaux » sont considérés
médullaire. comme synonymes.
276 PARTIE II Le système nerveux
Dorsal
Substance blanche Canal central Sillon médian dorsal Substance grise
Cordon dorsal Corne dorsale
Cordon latéral Commissure grise
Commissure blanche Corne latérale
antérieure Corne ventrale
Cordon ventral Dorsal
Substance blanche
Canal central
Substance grise
Corne dorsale
Commissure grise
Corne latérale
MO 10X
Corne ventrale
FIGURE 8.7
Répartition de la substance grise et de la substance blanche dans la moelle épinière ❯
a. La substance grise est centrale, alors que la substance blanche est située en périphérie.
b. Photographie d’une coupe transversale de la moelle épinière.
Dure-mère
sanguins, du tissu conjoncti lâche aréolaire et de la graisse. On
Espace subdural pratique une anesthésie épidurale des ners spinaux en injec-
Ligament dentelé tant des anesthésiques dans cet espace. On ait souvent ce type
Arachnoïde d’anesthésie aux emmes sur le point d’accoucher.
Cavité subarachnoïdienne
Sous la dure-mère se trouve l’arachnoïde, une membrane
Pie-mère très ine dont les prolongements ilamenteux rappellent
Épinèvre d’un nerf spinal
l’aspect d’une toile d’araignée, d’où son nom. L’espace
Ganglion d’une racine compris entre cette membrane et la dure-mère est appelé
dorsale espace subdural ; il ne renerme qu’une très aible quantité
Nerf spinal de liquide séreux.
Racine ventrale
La troisième méninge, appelée pie-mère, est la plus proonde.
Elle adhère très étroitement à la surace de la moelle épinière.
Cette dernière est maintenue en place par les ligaments den-
Vue antérolatérale de la moelle épinière et de ses méninges telés et par le flum terminal. Les ligaments dentelés sont des
FIGURE 8.9
Méninges spinales ❯ Vue antérolatérale de la moelle épinière et cloisons de tissu conjoncti (fgure 8.9) qui s’étendent depuis les
de ses méninges. côtés de la moelle épinière jusqu’à la dure-mère, entre les sor-
ties des ners spinaux cervicaux et thoraciques. Le terme den-
telé signife ayant de petites dents. Ces ligaments limitent les
est en continuité avec la dure-mère crânienne, qui enveloppe mouvements latéraux de la moelle épinière. Le flum terminal
l’encéphale. Elle poursuit aussi le tissu conjoncti de l’épinèvre ancre le cône médullaire au coccyx, limitant ainsi le mouve-
qui enveloppe les ners spinaux. L’analogie d’un manteau (la ment de la moelle épinière vers le haut.
dure-mère spinale) et d’une manche (l’épinèvre) illustre bien la Entre l’arachnoïde et la pie-mère se trouve la cavité
relation entre ces deux enveloppes.
subarachnoïdienne ; on y trouve des flaments arachnoïdiens,
La dure-mère entourant la moelle épinière est séparée des des vaisseaux sanguins et le LCS. Ce dernier agit comme un
parois du canal vertébral par l’espace épidural (fgure 8.8). coussin qui amortit les chocs. Le LCS est également présent
Cet espace contient les racines des ners spinaux, des vaisseaux dans le canal central de la moelle épinière.
Thalamus
Mésencéphale
Pont
Bulbe rachidien
FIGURE 8.12
Tractus spinothalamiques latéral et ventral ❯ Les axones du tractus spinothalamique latéral transmettent des infux nerveux douloureux
et thermiques. Les axones du tractus spinothalamique ventral transmettent des infux nerveux de toucher grossier et de pression.
Note : Seuls les tractus gauches ont été représentés.
Les tractus ascendants véhiculant de l’inormation sensi- aboutissement, soit le thalamus. Les termes ventral et latéral ont
tive de même type peuvent être regroupés en systèmes. Il en réérence au cordon de la moelle où se trouvent ces tractus.
existe deux principaux quant à la perception consciente des
Les tractus sensitis sont composés d’une séquence de trois
stimulus externes. Ce sont le système spinothalamique et
neurones – de premier, deuxième et troisième ordre – qui se
celui du cordon dorsal et du lemnisque médial (tableau 8.2,
succèdent depuis le récepteur jusqu’au cortex cérébral. Dans
page suivante). D’autres voies acheminent des données sen-
les tractus spinothalamiques, les corps cellulaires des neurones
sorielles dont on n’a pas conscience, mais elles ne seront pas
de premier ordre se trouvent dans les ganglions des racines
abordées dans ce manuel.
dorsales des ners spinaux (gure 8.12). Ces neurones relaient
Le système spinothalamique Le système spinothalamique les données sensorielles de la périphérie jusqu’à la corne dorsale
achemine l’inormation sensorielle cutanée jusqu’à l’encéphale. de la moelle épinière, où ils ont synapse avec les neurones
On divise traditionnellement ce système en deux tractus spi- de deuxième ordre. Les axones de ces derniers traversent du
nothalamiques : un ventral et un latéral. Le nom de ces tractus côté opposé de la moelle épinière (controlatéral) en passant
refète d’abord leur origine, spino signiant moelle, puis leur par les commissures et pénètrent dans l’un des tractus
280 PARTIE II Le système nerveux
Spinothalamique
Latéral Douleur, température Récepteurs cutanés Ganglion de la racine Corne dorsale Niveau auquel les
(nocicepteurs et dorsale de la moelle épinière neurones de premier
thermorécepteurs) ordre entrent dans la
moelle épinière
Ventral Toucher grossier, Récepteurs cutanés Ganglion de la racine Corne dorsale De 8 à 10 segments
chatouillement, (mécanorécepteurs) dorsale de la moelle épinière audessus du
démangeaison, niveau d’entrée des
pression neurones de premier
ordre
Gracile Proprioception, Récepteurs cutanés, Ganglion de la racine Bulbe rachidien Bulbe rachidien
discrimination tactile, articulations, dorsale (noyau gracile)
pression et vibrations tendons, muscles
(partie inférieure (propriocepteurs et
du corps) mécanorécepteurs)
Cunéiforme Proprioception, Récepteurs cutanés, Ganglion de la racine Bulbe rachidien Bulbe rachidien
discrimination tactile, articulations, dorsale (noyau cunéiforme)
pression et vibrations tendons, muscles
(partie supérieure (propriocepteurs et
du corps) mécanorécepteurs)
* Tous les tractus sensitifs sont controlatéraux. De plus, les corps cellulaires de leurs neurones de troisième ordre sont situés dans le thalamus et les
axones se terminent dans le cortex somesthésique primaire.
spinothalamiques, pour monter jusqu’au thalamus, où ils ont celle-ci, sans traverser du côté opposé, pour aire synapse avec
synapse avec les corps cellulaires des neurones de troisième les neurones de deuxième ordre situés dans le bulbe rachidien
ordre. Les axones des neurones de troisième ordre relient le (gure 8.13).
thalamus au cortex somesthésique primaire, qui localise la
Dans la moelle épinière, le système du cordon dorsal et du
provenance des infux sensitis reçus. L’inormation sur la
lemnisque médial se divise en deux tractus (gure 8.13). Le
douleur et la température suit le tractus spinothalamique
tractus gracile achemine des sensations provenant de ter-
latéral, tandis que les infux se rapportant à la pression, au
minaisons nerveuses situées en dessous du milieu du thorax,
toucher grossier (mal localisé) et aux sensations de déman-
et le tractus cunéiforme véhicule des infux venant des ter-
geaison empruntent le tractus spinothalamique ventral
minaisons situées au-dessus de ce niveau. Le tractus gracile
(tableau 8.2).
se termine par des synapses avec les neurones de deuxième
Le système du cordon dorsal et du lemnisque médial Le ordre dans le noyau gracile. Le tractus cunéiorme se ter-
système du cordon dorsal et du lemnisque médial convoie mine par des synapses avec les neurones de deuxième ordre
les sensations qui touchent la discrimination tactile, la proprio- dans le noyau cunéiforme. Les noyaux gracile et cunéiorme
ception, la pression et les vibrations FIGURE 8.13 . Ce système se trouvent tous deux dans le bulbe rachidien. Les neurones
est nommé d’après sa localisation dans le cordon dorsal et dans de deuxième ordre qui quittent ces noyaux traversent du côté
le lemnisque médial, soit la continuation du cordon dorsal de opposé du bulbe, à un endroit nommé décussation du lem-
la moelle épinière dans le tronc cérébral. Le terme lemnisque nisque médial, puis montent dans le lemnisque médial pour
signie ruban, et il ait réérence à l’apparence mince du trac- se terminer dans le thalamus. Les neurones de troisième ordre
tus, semblable à un ruban, quand il traverse le tronc cérébral. partent du thalamus et aboutissent dans le cortex somesthé-
Les corps cellulaires des neurones de premier ordre du sys- sique primaire.
tème du cordon dorsal et du lemnisque médial se situent dans le
ganglion de la racine dorsale. Il s’agit des plus gros corps cellu- Les tractus moteurs
laires de ce ganglion, en particulier ceux qui sont responsables Les tractus moteurs sont des voies descendantes qui contiennent
de la discrimination tactile. Les axones de ces neurones entrent des axones conduisant des infux nerveux de certaines ré-
dans la moelle épinière et montent sur toute la longueur de gions des hémisphères cérébraux ou du cervelet jusqu’au tronc
CHAPITRE 8 Les nerfs spinaux et la moelle épinière 281
Décussation du
lemnisque médial
« primitis » du tronc et de la portion proximale des membres. dans le tronc cérébral ou dans la moelle épinière. On dit aussi
On peut imaginer que les voies directes, qui n’existent que chez qu’elles constituent le système pyramidal parce que les neuro-
les mammières, se surimposent aux voies indirectes et sont fbres de ces tractus orment les pyramides du bulbe rachidien
plus concernées par les mouvements fnement contrôlés de la FIGURE 8.15 (p. 284). Les voies directes comprennent des groupes
ace et des portions distales des membres. Les voies indirectes de neurofbres réparties dans deux types de tractus : les tractus
ne seront pas décrites plus en détail dans le présent manuel. corticospinaux (latéral et ventral), impliqués dans le contrôle
Les voies directes Ce nom vient du ait que les neurones cortical direct des mouvements générés sous la tête, et les trac-
pyramidaux du cortex cérébral, dont les axones orment ces tus corticonucléaires, responsables du contrôle cortical direct
voies, ont directement synapse avec les neurones moteurs des mouvements se produisant dans la tête et le cou.
vésicule
biliaire Cœur
Estomac
Intestin Foie et vésicule
CHAPITRE 8 Pancréas
Les nerfs spinaux et la moelle épinière
grêle biliaire 283
Gros intes-
Ovaire tin (côlon)
Appendice Vessie
Uretère Rein
l arrive parois que la stimulation de nocicepteurs logés les mêmes régions du cortex cérébral. Comme il ne peut éta
I
SAVIEZ-VOUS QUE...
dans les organes internes soit ressentie comme une dou blir a.
l’origine de la
Principales douleur,
zones le cerveau
de douleur la projette
projetée du corps là où il y a le
humain
leur provenant de la peau ou d’une structure supercielle du plus de récepteurs et aux endroits où il est le plus réquent
corps. C’est ce qu’on appelle la douleur projetée FIGURE 8Ca. d’avoir mal.
Cela explique pourquoi les personnes qui subissent un
inarctus du myocarde ont mal à l’épaule et au bras gauches. Voie ascendante se dirigeant vers l’encéphale
Les sensations qui proviennent du cœur et du bras suivent le
même parcours FIGURE 8Cb et elles sont analysées dans
Ganglion de la
racine dorsale
Nocicepteur
Foie et Poumon et
Moelle épinière
vésicule diaphragme
biliaire Cœur
Estomac
Intestin Foie et vésicule
Pancréas
grêle biliaire
Gros intes-
Ovaire tin (côlon) Peau du côté
Appendice Vessie gauche de la
Uretère Rein poitrine et du
Cœur Neurofibre sensitive bras gauche
a. Principales zones de douleur projetée du corps humain b. Douleur projetée pendant un infarctus
FIGURE 8C
Douleur projetée
Voie❯ascendante se dirigeant vers l’encéphale
a. La douleur projetée est une sensation douloureuse ressentie ailleurs qu’au site réel du stimulus.
b. Les neurones sensitis somatiques et viscéraux convergent souvent vers le même interneurone dans la moelle épinière, ce qui contribue
à expliquer pourquoi l’encéphale peut interpréter des infux douloureux en provenance du cœur comme s’ils venaient de la peau.
Ganglion de la
racine dorsale
Nocicepteur
Moelle épinière
Les tractus corticospinaux Les tractus corticospinaux sont hypotonie (diminution du tonus) et compromet les mouve-
ormés par les axones de neurones pyramidaux dont les corps ments fns ainsi que les activités mettant en jeu un contact,
cellulaires sont situés dans le cortex moteur primaire et le cor- comme la préhension. Ces données expérimentales appuient
tex prémoteur des lobes rontaux. Ils descendent Peau jusqu’aux
du côté la conclusion que les tractus corticospinaux se surimposent
pyramides du bulbe rachidien. À l’extrémité inérieure dedula
gauche aux voies indirectes, plus vieilles, et qu’ils remplissent de nom-
poitrine et du
bulbe, de 75 à 85 % des neurofbres corticospinales bras traversent
gauche
breuses onctions parallèles. La principale onction des voies
Cœur Neurofibre sensitive
du côté opposé du SNC (décussation) dans les pyramides directes est d’ajouter de la vitesse et de l’agilité aux mouve-
visibles b.
à Douleur projetée
la portion pendant
inérieure duunbulbe.
infarctus
Ces neurofbres des- ments volontaires, en particulier ceux des mains, et de ournir
cendent ensuite dans les tractus corticospinaux latéraux de un haut degré de contrôle moteur fn, comme dans les mouve-
la moelle épinière (fgure 8.15, page suivante). Les 15 à 25 % res- ments individuels des doigts.
tant descendent sans croiser dans les tractus corticospinaux
ventraux et croisent près du niveau auquel ils ont synapse
avec les neurones moteurs. Les tractus corticospinaux ven-
L esprimaire)
tractus descendants (provenant du cortex moteur
SAVIEZ-VOUS QUE...
Thalamus
Neurones pyramidaux
(interneurones)
Tractus corticospinaux
Mésencéphale (latéral et ventral)
Pédoncule cérébral
Quatrième ventricule
Bulbe rachidien
Décussation dans les
pyramides du
bulbe rachidien
Vers les muscles
squelettiques
Tractus corticospinal
Neurones moteurs latéral
Tractus corticospinal
ventral
Moelle épinière
Décussation dans la
moelle épinière
FIGURE 8.15
Tractus corticospinaux ❯ Les tractus corticospinaux latéral et ventral sont responsables des mouvements générés sous la tête.
Note : Seuls les tractus gauches ont été représentés afn d’alléger le schéma.
Tractus Mouvements
corticospinal générés sous la tête,
spécialement ceux
des mains
Tractus Mouvements fns Dactylographie Cortex cérébral Extrémité iné Corne ventrale de la Controlatéral
corticospinal des membres, des rieure du bulbe moelle épinière
latéral mains et des pieds rachidien
Tractus Mouvements du Mouvements avec Cortex cérébral Niveau du Corne ventrale de la Controlatéral
corticospinal tronc, du cou et de un hulahoop neurone moteur moelle épinière
ventral la tête (cerceau) inérieur
Tractus Mouvements de la Expressions Cortex cérébral Variable selon le Noyaux des ners crâ Controlatéral
corticonucléaire tête, du cou et du aciales, mastication ner crânien niens dans le tronc céré
visage bral (neurones moteurs)
CHAPITRE 8 Les nerfs spinaux et la moelle épinière 285
Les lésions de la moelle épinière qui touchent à la ois les voies yeux et de la langue, la mastication, les expressions aciales et les
directes et les voies indirectes causent quant à elles une paralysie mouvements du palais, du pharynx et du larynx.
complète. Si la section se produit dans la région thoracique, c’est
La fgure de la page suivante résume les principales dié-
la partie inérieure du corps et les jambes qui sont paralysées,
rences entre les tractus sensitis et moteurs FIGURE 8.16 .
ce qu’on appelle une paraplégie. Antoine, présenté au début du
chapitre, pourrait devenir paraplégique à la suite de son accident.
Si la blessure se situe dans la région du cou, les quatre membres INTÉGRATION BIOLOGIE AU QUOTIDIEN
sont habituellement touchés : on parle alors de quadriplégie. La poliomyélite
Les tractus corticonucléairesLes tractus corticonucléaires sont La poliomyélite (en grec, polio signife substance grise), ou
analogues aux tractus corticospinaux, mais les premiers innervent paralysie inantile, est une maladie causée par un entéro
la tête, alors que les autres innervent le reste du corps. Les tractus virus. Il s’agit en réalité d’une inection du SNC, mais qui
corticonucléaires suivent la même route de base que les tractus atteint principalement les ners et les muscles qu’ils des
servent. Le virus inecte les neurones moteurs de la corne
corticospinaux jusqu’au tronc cérébral. Là, la plupart des neuro-
ventrale de la moelle épinière. L’inection produit une dégé
fbres corticonucléaires s’arrêtent dans les noyaux des ners crâ- nérescence des neurones moteurs qui entraîne la paralysie
niens, où elles ont synapse avec les neurones moteurs. Ces noyaux et l’atrophie des muscles innervés par ces ners.
donnent naissance aux ners qui contrôlent les mouvements des
Les signaux nerveux montent à l’encéphale Les signaux nerveux descendent de l’encéphale
par les tractus sensitifs. par les tractus moteurs.
Neurone Neurone
de troisième pyramidal
ordre
Les tractus sensitifs voyagent Les tractus moteurs voyagent
par les cordons de Neurone Neurone surtout par les cordons ventral et
la moelle épinière. de deuxième moteur latéral de la moelle épinière.
Tractus du ordre
cordon dorsal et
Neurone
du lemnisque médial Tractus
de premier
corticospinal
ordre
latéral
Tractus
spinothalamiques
ventral et latéral
Tractus
corticospinal
ventral
Les tractus sensitifs vers l’encéphale nécessitent trois neurones : Les tractus moteurs vers les effecteurs nécessitent deux neurones :
un neurone de premier ordre, un neurone de deuxième ordre un neurone pyramidal et un neurone moteur.
et un neurone de troisième ordre.
Thalamus
Neurone de premier
ordre (corps cellulaire
dans le ganglion de
la racine dorsale) Neurone moteur (corps
cellulaire dans la corne
ventrale)
CHAPITRE 8 Les nerfs spinaux et la moelle épinière 287
Interneurone
Sens de
Moelle épinière
propagation de
l’influx nerveux
Sens du mouvement
FIGURE 8.18
Réfexe d’étirement ❯ Arc réfexe monosynaptique provoquant la contraction du muscle étiré.
veux
sorte que la main laisse tomber la rose.
de l’influx ner
Le réfexe d’extension croisée
Le réfexe d’extension croisée survient généralement en
Effecteur
même temps qu’un réfexe de retrait. Par exemple, lorsqu’on (muscle)
ation
marche sur une punaise et qu’on lève le pied sous le choc
de la douleur, ce réfexe permet de maintenir l’équilibre sur
ropag
Retrait de la main à la suite
l’autre jambe. La gure à la page suivante illustre les princi- de la contraction musculaire
la p
épinière par des neurones sensitis qui ont synapse avec des
interneurones. Certains de ceux-ci veillent à la stimulation, Nocicepteurs
au moyen de potentiels postsynaptiques excitateurs (PPSE), (récepteurs cutanés) Neurone sensitif
des neurones moteurs capables d’entraîner la contraction du
muscle féchisseur de la jambe touchée, tandis que d’autres
FIGURE 8.19
assurent l’inhibition, au moyen de potentiels postsynaptiques
Réfexe de retrait ❯ Arc réfexe polysynaptique permettant la
inhibiteurs (PPSI), des neurones moteurs reliés aux muscles protection de l’organisme contre des stimulus douloureux.
extenseurs de cette même jambe, an qu’ils se relâchent.
290 PARTIE II Le système nerveux
Ainsi, la jambe se pliera pour éloigner le pied du stimulus inhibés (dominance de PPSI) ain d’assurer le relâchement
douloureux. L’innervation réciproque est essentielle à cette des léchisseurs. Le tout permet à l’autre jambe d’être en
fexion. En eet, les muscles extenseurs et féchisseurs sont extension et de recevoir le poids du corps ain de préserver
des antagonistes, c’est-à-dire que, pour garantir un mouve- l’équilibre.
ment, un seul de ces muscles doit se contracter pendant que Le réfexe d’extension croisée est polysynaptique. Il est
l’autre doit se relâcher. Si les extenseurs se contractent pen- aussi controlatéral, car l’inormation sensorielle entre d’un
dant que les féchisseurs se relâchent, la jambe s’étire, mais côté de la moelle, mais certains des infux moteurs en sortent
si les féchisseurs se contractent tandis que les extenseurs se de l’autre côté.
relâchent, elle se plie. Il aut noter que de l’innervation réci-
proque se produit également lors des réfexes patellaire et de Chacun des réfexes décrits précédemment entraîne une
retrait décrits précédemment. réponse stéréotypée et prévisible qui peut être accompagnée
d’autres réactions. Dans l’exemple de la rose, la personne peut
Ain de maintenir l’équilibre, l’inormation sensorielle la laisser tomber, mais il est aussi possible qu’elle la regarde,
se rend de l’autre côté de la moelle épinière en suivant des qu’elle grimace ou pousse un cri de douleur. Toutes ces réac-
interneurones. Ceux-ci ont synapse avec d’autres inter- tions se déroulent, car certains des interneurones impliqués
neurones qui communiquent avec des neurones moteurs, dans le réfexe transmettent des infux nerveux jusqu’au cer-
dont certains sont stimulés ain d’exciter (dominance de veau FIGURE 8.21. Ce dernier ait prendre conscience du stimu-
PPSE) les muscles extenseurs, tandis que d’autres sont lus et ait réagir la personne en conséquence. Il est également
Interneurone
+ –
– +
Muscles
fléchisseurs
Neurones relâchés
moteurs
Neurones
moteurs
Muscles
fléchisseurs
contractés
FIGURE 8.20
Réfexe d’extension croisée ❯ Arc réfexe polysynaptique permettant de maintenir l’équilibre sur une jambe lorsqu’un stimulus douloureux est
perçu par l’autre jambe.
CHAPITRE 8 Les nerfs spinaux et la moelle épinière 291
Vers De
l’encéphale l’encéphale
Synapse
Peau
Interneurone
Neurone moteur
FIGURE 8.21
Composante cérébrale des réfexes ❯ Certains interneurones impliqués dans les réfexes transmettent des infux nerveux jusqu’au cerveau.
Ce dernier peut également intervenir sur le déroulement du réfexe.
possible que le cerveau communique avec la moelle et modi- INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
e la réponse à un réfexe. C’est ce qui arrive, par exemple,
lorsqu’une mère qui se brûle au bras évite tout mouvement Pour en savoir plus sur les diérentes notions abordées dans
cette section, consultez les éléments suivants.
brusque an de ne pas laisser tomber son enant.
La SECTION 5.3.4, p. 141, et la FIGURE 5.6, p. 142, pré
Souvent, dans le cas de traumatismes médullaires, les méde- sentent la classication onctionnelle des neurones.
cins vont vérier l’intégrité de la moelle épinière en évaluant La SECTION 5.5.2, p. 163, explique la physiologie de la
l’activité réfexe. C’est ce qu’ils ont ait pour Antoine à son arri- synapse chimique et la distinction entre les phénomènes de
vée au centre hospitalier. L’absence d’un réfexe peut signaler PPSE et PPSI.
une voie nerveuse endommagée ou une lésion du SNC. Ainsi, La SECTION 9.5.1, p. 309, décrit l’implication des réfexes
l’absence du réfexe patellaire peut révéler une lésion des autonomes dans le maintien de l’homéostasie.
ners lombaires L2 à L4 (ou de leurs racines), qui innervent
les muscles de la cuisse, ou un problème dans les segments
lombaires correspondants de la moelle épinière, puisqu’ils Vérifiez vos progrès
sont responsables de l’intégration de ce réfexe. Touteois, si 13. Quelle est la açon la plus rapide de réagir à un stimulus ?
l’activité réfexe est intacte, mais qu’elle n’est pas perçue (la
perception relève du cortex cérébral), cela peut suggérer une 14. Nommez les cinq éléments d’un arc réfexe.
lésion des tractus sensitis. Par exemple, dans le réfexe patel- 15. Dénissez les termes monosynaptique et
laire, si la jambe se soulève à la suite du coup de marteau porté polysynaptique .
sur la rotule sans que le contact du marteau sur la peau soit 16. À quoi servent le réfexe d’étirement, le réfexe de
ressenti, les tractus responsables de véhiculer l’inormation du retrait et le réfexe d’extension croisée ?
toucher sont probablement lésés.
292 PARTIE II Le système nerveux
8.3 La physiologie de la Le SNC reçoit et intègre des infux sensitis et donne des ordres moteurs. Le SNC comprend
moelle épinière la moelle épinière et l’encéphale. La moelle épinière est le site d’activités réfexes.
• Les tractus moteurs comprennent des voies directes et des voies indirectes. Seules les voies
directes ont été détaillées dans ce chapitre. Ces voies sont ormées de neurones pyramidaux
et de neurones moteurs. Elles maintiennent le tonus musculaire et contrôlent les mouve
ments ns et précis de la ace et de la partie distale des membres.
• Les tractus corticospinaux régissent les mouvements musculaires générés sous la tête.
– De 75 à 85 % des neurones pyramidaux orment les tractus corticospinaux latéraux et
eectuent une décussation dans le bulbe rachidien.
– Les neurones pyramidaux qui traversent le bulbe rachidien et croisent dans la moelle épi
nière orment les tractus corticospinaux ventraux.
– Dans les deux cas, les neurones ont synapse avec des neurones moteurs dans la moelle épinière.
• Les tractus corticonucléaires innervent les muscles de la tête. Leurs neurones pyramidaux
ont synapse avec les neurones moteurs dans les noyaux des ners crâniens.
8.3.2 Les activités réfexes
• L’arc réfexe comporte cinq éléments importants : un récepteur sensoriel, un neurone sensiti,
un centre d’intégration, un neurone moteur et un eecteur.
• Dans le réfexe d’étirement, dont le réfexe patellaire est l’exemple le mieux connu, des
useaux neuromusculaires sont sensibles au degré d’étirement des muscles. Lorsque ceux
ci sont trop étirés, la réponse réfexe les ait se raccourcir.
• Le réfexe de retrait protège du danger en permettant à une personne de s’éloigner des sti
mulus douloureux.
• Le réfexe d’extension croisée permet le transert du poids du corps d’une jambe à l’autre par
l’extension de la jambe opposée à celle qui capte un stimulus douloureux.
Pour conclure...
Parmi les examens cliniques que le neurologue ait subir à Antoine, que celui nécessaire au réfexe patellaire qui a subi des dommages,
certains servent à vérier s’il est victime d’une section médullaire, sinon le réfexe serait impossible). Par conséquent, ce qui empêche
soit un sectionnement transversal de la moelle épinière, ou d’une Antoine d’envoyer des ordres à sa jambe doit provenir d’un pro
compression des ners spinaux. Également, le spécialiste veut blème de communication entre l’encéphale et les eecteurs. Autre
connaître l’état des réfexes médullaires d’Antoine. Lors de l’éva ment dit, la substance blanche de la moelle épinière est atteinte.
luation de l’activité réfexe d’Antoine, le médecin a vérié le réfexe À ce stade, le médecin ne peut cependant pas dire à Antoine si
patellaire du côté droit. La jambe d’Antoine a bien réagi à cette la paralysie sera temporaire ou permanente. Elle peut être per
stimulation. Puisque ce réfexe dépend de neurones du système manente si les tractus moteurs de la moelle sont touchés, alors
nerveux périphérique et de synapses dans la substance grise de la qu’elle peut s’avérer temporaire si elle n’est attribuable qu’à une
moelle épinière, le médecin a pu conclure que la substance grise compression de la moelle. Quand la compression cessera, la
spinale était intacte (c’est un segment de la moelle situé plus haut onction pourra se rétablir lentement.
QUESTION DE VOCABULAIRE
Quel terme décrit le mieux chacun des énoncés suivants ?
a. Ensemble de corps cellulaires de neurones, habituellement situés . Nom donné aux régions de la substance blanche de la moelle épi
en dehors du SNC. nière comprenant les axones des diérents tractus.
b. Réponse automatique, involontaire et rapide d’un organisme à un g. Tractus transmettant de l’inormation sur le toucher grossier et la
stimulus. pression jusqu’à l’encéphale.
c. Structure protectrice du SNC ayant l’allure d’une toile d’araignée. h. Tractus moteur qui innerve les extrémités des membres.
d. Territoire cutané innervé par la racine dorsale (sensitive) d’un ner i. Espace autour de la moelle épinière contenant le LCS.
spinal. j. Terme signiant que l’inormation sensorielle et les décisions
e. Qualicati donné à un ner contenant des neurobres sensitives et motrices entrent par un côté de la moelle épinière et ressortent par
des neurobres motrices. ce même côté.
294 PARTIE II Le système nerveux
QUESTIONS DE RÉVISION
1. Expliquez comment les ners spinaux sont rattachés à la moelle. (p. 270) d. ni les sensations douloureuses ni les sensations thermiques
2. À quoi servent les dermatomes ? (p. 274) ne sont touchées.
3. Décrivez la structure et les onctions de la moelle épinière. (p. 275279) 13. Les neurobres du système du cordon dorsal et du lemnisque médial :
a. acheminent les sensations touchant la discrimination tactile,
4. Nommez les protections de la moelle épinière. (p. 276277)
la proprioception, la pression et les vibrations ;
5. Un ner spinal transporte les infux nerveux : b. traversent du côté opposé dans le bulbe rachidien ;
a. vers le SNC ; c. se divisent en tractus gracile et en tractus cunéiorme dans la
b. loin du SNC ; moelle épinière ;
c. à la ois vers le SNC et loin de celuici ; d. comprennent des neurones de deuxième ordre qui quittent le
d. du SNC vers la moelle épinière. bulbe rachidien et ont synapse dans le thalamus.
6. Un ensemble de ners spinaux qui s’entrecroisent à la sortie de la e. Toutes ces réponses sont correctes.
moelle épinière est appelé : 14. Les neurones de troisième ordre du système spinothalamique et
a. ganglion ; c. racine ; du système du cordon dorsal et du lemnisque médial :
b. noyau ; d. plexus. a. aboutissent dans le cortex somesthésique primaire ;
7. La moelle épinière s’étend : b. traversent du côté opposé dans le bulbe rachidien ;
a. de la base de l’encéphale jusqu’au coccyx ; c. se trouvent dans la moelle épinière ;
b. de la troisième vertèbre cervicale jusqu’au coccyx ; d. se connectent à des neurones de quatrième ordre dans le
thalamus ;
c. de la deuxième vertèbre cervicale jusqu’à la dernière vertèbre
lombaire ; e. ont partie des voies descendantes.
d. de la base de l’encéphale jusqu’au niveau de la deuxième ver 15. Laquelle de ces voies n’est pas une voie ascendante (sensitive) ?
tèbre lombaire. a. Le tractus spinothalamique. c. Le tractus gracile.
8. La structure qui ancre la partie inérieure de la moelle épinière au b. Le tractus corticospinal. d. Le tractus cunéiorme.
coccyx est : 16. La plupart des neurobres des voies directes (pyramidales) :
a. le cône médullaire ; c. le lum terminal ; a. eectuent une décussation dans le bulbe rachidien ;
b. la queue de cheval ; d. le renfement lombaire. b. ont synapse dans le pont ;
9. Identiez les parties de cette gure. c. descendent dans le tractus spinothalamique ventral ;
d. a. b. c. d. proviennent du cervelet.
17. Une personne ayant subi une blessure à la moelle épinière soure
d’une parésie (paralysie légère) dans le membre inérieur droit.
Laquelle de ces voies est probablement en cause ?
e. a. Le tractus corticospinal latéral gauche.
b. Le tractus corticospinal latéral droit.
c. Le tractus gracile gauche.
d. Le tractus gracile droit.
Coupe transversale de la moelle épiniè
épinière
18. Lequel des énoncés suivants contient le premier et le dernier élé
10. Les axones des neurones sensitis ont synapse avec les corps ment d’un réfexe spinal ?
cellulaires des interneurones dans de la substance
a. Axone et dendrite.
grise de la moelle épinière.
b. Récepteur sensoriel et eecteur musculaire.
a. la corne ventrale c. la corne dorsale
c. Corne ventrale et corne dorsale.
b. la corne latérale d. la commissure grise
d. Encéphale et muscle squelettique.
11. Les corps cellulaires des neurones sensitis spinaux sont situés dans :
e. Neurone moteur et neurone sensiti.
a. la corne antérieure de la substance grise spinale ;
19. Les événements cidessous se déroulent entre le moment où
b. la corne latérale de la substance grise spinale ;
un médecin rappe le ligament patellaire d’une personne à l’aide
c. la corne postérieure de la substance grise spinale ; d’un maillet de caoutchouc et celui où le muscle extenseur se
d. les ganglions de la racine dorsale. contracte. Dans quel ordre de séquences se déroule normale
12. Si le tractus spinothalamique latéral du côté droit de la moelle ment le réfexe rotulien ?
épinière est sectionné : a. Des potentiels d’action se propagent dans les neurones sensitis.
a. les sensations douloureuses du côté droit, sous la région tou b. L’étirement des propriocepteurs.
chée, sont supprimées ;
c. Des infux nerveux se propagent dans les neurones moteurs.
b. les sensations douloureuses du côté gauche, sous la région
touchée, sont supprimées ; d. L’étirement du muscle extenseur.
c. les sensations thermiques ne sont pas touchées ; e. La contraction du muscle extenseur.
CHAPITRE 8 Les nerfs spinaux et la moelle épinière 295
autonome
aomie se rend au cégep en vélo, à toute vitesse : aujourd’hui, visage doit la trahir, car toute la classe se met à rire. Naomie glisse
1. Comment les réactions contrôlées par le système nerveux SECTION 5.2 ❯ Quelles sont les principales divisions
autonome peuventelles être associées au système onctionnelles du système nerveux ?
nerveux central ?
SECTION 7.3.2 ❯ Quels sont les rôles de l’hypothalamus ?
2. En quoi le système nerveux autonome dièretil du système
SECTION 8.3.2 ❯ Quels éléments composent un arc réexe et
nerveux somatique ?
quelle est la onction de chacun ?
3. Quelles diérences y atil entre le système nerveux
autonome sympathique et le système nerveux autonome
parasympathique ?
9.1 Le système nerveux autonome l est possible d’apprendre à contrôler certaines fonc-
I
SAVIEZ-VOUS QUE...
tions autonomes, grâce à la rétroaction biologique.
Le système nerveux autonome (SNA) est ainsi nommé parce
Cette technique est particulièrement intéressante pour les
que les physiologistes ont longtemps pensé qu’il onctionnait personnes qui souffrent d’anxiété, d’hypertension arté-
de açon indépendante, sans subir l’inuence d’autres parties rielle ou de dépression, entre autres. Elle consiste à relier
du système nerveux. Cette impression découlait des onctions les patients à un appareil qui émet un signal sonore ou
observées du SNA : régulation du rythme cardiaque et de la visuel lorsque, par exemple, leur rythme cardiaque aug-
pression artérielle, de la réquence respiratoire et de la diges- mente ou leurs ondes cérébrales changent. La prise de
tion, par exemple. Bien que ces activités échappent, pour l’es- conscience de leurs réactions permet à ces personnes
de maîtriser leurs symptômes de stress de façon à les
sentiel, au contrôle volontaire, il ne aut pas en déduire que le
diminuer, voire à les faire disparaître. On peut aussi obte-
SNA onctionne par lui-même. Comme il en sera question un nir des résultats semblables par le yoga ou la méditation,
peu plus loin, ses activités sont inuencées par le système ner- qui procurent un profond état de relaxation lorsque prati-
veux central (SNC). D’ailleurs, certains auteurs préèrent nom- qués sur une base régulière et sur une longue période.
mer le SNA système nerveux végétati ou involontaire, cette
dernière appellation étant plus près de la réalité physiologique.
deux neurones successis entre le SNC et les organes innervés
FIGURE 9.1b. Les premiers neurones de la série sont appelés neu-
Vérifiez vos progrès rones préganglionnaires. Leurs corps cellulaires se situent
1. Pourquoi certains auteurs préfèrent-ils nommer le dans le SNC, et leurs axones, des neurobres de type B aible-
SNA système nerveux involontaire ? ment myélinisées, se prolongent jusqu’à des ganglions auto-
nomes situés à l’extérieur du SNC. C’est là qu’ils ont synapse
avec les corps cellulaires des seconds neurones, les neurones
postganglionnaires. Les axones de ces derniers sont amyélini-
9.2 Le système nerveux autonome sés (neurobres de type C) et quittent les ganglions autonomes
pour se rendre jusqu’aux organes efecteurs, avec lesquels ils ont
comparé au système nerveux synapse. Les neurones préganglionnaires sécrètent toujours de
somatique l’ACh ; cependant, les neurones postganglionnaires libèrent soit
de l’ACh, soit de la noradrénaline (NA).
Le SNA appartient, comme le système nerveux somatique
(SNS), à la division motrice du système nerveux périphérique
(SNP) (gure 5.3, p. 136). Le SNA et le SNS ont pour tâche d’ache- 9.2.3 Les efets exercés sur les efecteurs
miner les inux nerveux depuis le SNC jusqu’aux efecteurs ; L’efet des neurones moteurs somatiques sur le muscle sque-
c’est là leur principale ressemblance. Quant à leurs diférences, lettique est toujours excitateur, c’est-à-dire qu’il entraîne
il en existe trois ondamentales ; le SNA et le SNS : (1) n’agissent toujours une contraction, mais le SNA peut avoir des efets de
pas sur les mêmes efecteurs ; (2) n’ont pas besoin du même
nombre de neurones moteurs pour rejoindre leurs efecteurs ;
(3) peuvent exercer des efets diférents sur leurs efecteurs. Comparaison des voies motrices somatique
TABLEAU 9.1 et autonome
nature excitatrice ou inhibitrice sur ses efecteurs. À la suite Le tableau ci-contre résume les diférences entre le SNS et le
d’un repas, par exemple, le SNA peut stimuler les activités SNA TABLEAU 9.1.
gastriques en avorisant la contraction des muscles de l’esto-
mac, mais durant une activité physique, il peut les inhiber.
Vérifiez vos progrès
2. Comparez le SNS et le SNA pour chacun des
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS éléments suivants :
Pour en savoir plus sur l’anatomie des neurones et la neuro-
a) le nombre de neurones entre le SNC et un organe
physiologie, consultez les éléments suivants.
eecteur ;
La SECTION 5.2, p. 134, défnit le ganglion. b) la localisation des corps cellulaires des neurones
La SECTION 5.3.3, p. 139, décrit l’anatomie du neurone et moteurs ;
précise les onctions de chacune de ses composantes. c) les structures innervées par chacun de ces
La SECTION 5.3.5, p. 142, explique comment se orme la systèmes ;
gaine de myéline dans le SNP. d) les eets excitateurs ou inhibiteurs ;
La SECTION 5.5, p. 162, explique le déroulement de la e) la régulation volontaire ou involontaire.
transmission synaptique.
3. Défnissez les termes suivants : neurone
Le TABLEAU 5.6, p. 170 et 172, présente les eets de l’ACh préganglionnaire, neurone postganglionnaire et
et de la NA respectivement. ganglion autonome.
Nerf spinal
Racine ventrale
SNAP
ACh ACh
Racine ventrale
Axone Axone
préganglionnaire postganglionnaire Effecteurs viscéraux
SNAS faiblement amyélinisé (type C) (muscle cardiaque,
myélinisé Ganglion muscles lisses
(type B) autonome et glandes)
Racine ventrale
ACh NA
FIGURE 9.1
Distinction entre les voies motrices somatique et autonome ❯
a. Les voies somatiques ont un seul neurone entre le SNC et l’eecteur.
b. Les voies autonomes comprennent généralement deux neurones entre le SNC et l’eecteur. Il est à noter que, dans le SNS et le SNA,
les axones des neurones moteurs empruntent la racine ventrale d’un ner spinal.
Note : Cette fgure n’est qu’une représentation partielle de l’anatomie du SNA.
300 PARTIE II Le système nerveux
9.3 L’anatomie du système nerveux lombaire. Les axones des neurones préganglionnaires sont
autonome courts, et la plupart d’entre eux, après avoir quitté la moelle
épinière et être passés dans des rameaux communicants
Sur le plan anatomique, le SNA comprend deux divisions : le (gure 8.4, p. 272), se rendent dans les ganglions du tronc
système nerveux autonome sympathique (SNAS) et le système sympathique situés tout près de la moelle. Là, ils peuvent aire
nerveux autonome parasympathique (SNAP) FIGURE 9.2 . immédiatement synapse ou rejoindre un neurone postgan-
glionnaire campé dans un ganglion logé plus haut ou plus bas
9.3.1 Le système nerveux autonome dans le tronc sympathique. D’autres axones préganglionnaires
sortent du tronc sans aire synapse et aboutissent dans des
sympathique ganglions prévertébraux, comme les ganglions cœliaques
Dans le SNAS, les corps cellulaires des neurones préganglion- ou les ganglions mésentériques, localisés non loin de là. Peu
naires sont situés dans les cornes latérales de la région tho- importe le ganglion où se trouvent les corps cellulaires des
racolombaire (de T1 à L2) de la moelle épinière FIGURE 9.3. neurones postganglionnaires, leurs axones sont toujours longs
D’ailleurs, le SNAS est parois aussi nommé système thoraco- an de rejoindre les efecteurs du SNAS.
SNAP SNAS
Origine Origine
Les corps cellulaires III (nerf oculomoteur) Les corps cellulaires des
des neurones préganglionnaires neurones préganglionnaires
sont situés dans les noyaux VII (nerf facial) sont situés dans les cornes
des nerfs crâniens III, VII, IX latérales des segments T1 à
et X, et dans les segments Tronc sympathique L2 de la moelle épinière
IX (nerf glossopharyngien)
S2 à S4 de la moelle épinière (origine thoracolombaire).
(origine craniosacrale). X (nerf vague)
Segments T1-L2 de la
moelle épinière
Segments S2-S4 de la
moelle épinière
FIGURE 9.2
Composantes des divisions parasympathique et sympathique du SNA ❯ Les neurones moteurs du SNAP sont issus du tronc
cérébral et de la région sacrale de la moelle épinière ; c’est pourquoi on lui donne aussi le nom de système craniosacral. Les neurones moteurs
du SNAS ont leur origine dans les régions thoracique et lombaire de la moelle épinière et, pour cette raison, on lui donne le nom de système
thoracolombaire.
CHAPITRE 9 Le système nerveux autonome 301
Axone préganglionnaire
Axone postganglionnaire
Œil
Vaisseaux sanguins et glandes
sudoripares de la tête
Glandes salivaires
Vaisseaux sanguins
Cœur
Plexus
Moelle épinière cardiaque
Droite Gauche
et pulmonaire
Ganglion cervical
supérieur
Ganglion cervical moyen
Ganglion cervical inférieur
T1 T1 T1 Poumon
T2 T2 Ganglion
cœliaque Foie et
T3 T3 vésicule
Nerf grand
T4 T4 splanchnique biliaire
T5 T5 Estomac
T6 T6 Rate
Médulla surrénale
T7 T7 Nerf petit Rein
splanchnique Ganglion
T8 T8 mésentérique Uretère (portion
T9 T9 supérieur proximale)
FIGURE 9.3
Vue d’ensemble des voies sympathiques ❯
(À gauche de la fgure) Origine des axones préganglionnaires et distribution des axones postganglionnaires innervant la peau.
(À droite de la fgure) Voies axonales rejoignant les autres effecteurs du SNAS.
Note : Les nerfs splanchniques sont les nerfs responsables de l’innervation des viscères.
302 PARTIE II Le système nerveux
La glande médulla surrénale, qui orme la partie interne sensitis somatiques l’ont transmise au SNC, et ce dernier a
de la glande surrénale, est le seul efecteur du SNAS à n’être commandé au SNA d’accélérer le rythme cardiaque.
desservi que par un seul neurone moteur, un neurone prégan-
glionnaire. Les cellules de cette glande se comportent comme
des neurones postganglionnaires et libèrent dans le sang un 9.3.4 Les nerfs comprenant des axones
mélange d’hormones, les catécholamines, constitué à 80 % de neurones viscéraux
d’adrénaline (A) et à 20 % de NA. Bien que des axones de neurones sensitis somatiques et viscé-
raux, moteurs somatiques et moteurs viscéraux puissent être
présents dans les mêmes ners, leur proportion varie d’un ner
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
à l’autre. Par exemple, les ners qui innervent les muscles lisses,
Pour en savoir plus sur les sujets abordés dans la présente le muscle cardiaque et les glandes se composent principale-
section, consultez les éléments suivants. ment d’axones de neurones sensitis et de neurones moteurs
La SECTION 8.1, p. 271, décrit les rameaux communicants. viscéraux. Quant aux ners qui innervent les muscles squelet-
La SECTION 8.2.2, p. 275, présente l’anatomie microsco- tiques, comme le ner sciatique, ils comprennent surtout des
pique de la moelle épinière. axones de neurones sensitis et de neurones moteurs soma-
La SECTION 10.7.1, p. 353, explique le contrôle des glandes tiques. Certains ners crâniens, comme le ner olacti (I), le ner
surrénales par le SNAS et la sécrétion des catécholamines. optique (II) et le ner vestibulocochléaire (VIII), se composent
uniquement d’axones de neurones sensitis somatiques.
Axone préganglionnaire
Axone postganglionnaire
Ganglion ciliaire
Glande lacrymale
Nerf Ganglion
crânien III Glande salivaire parotide
ptérygopalatin
Glande salivaire submandibulaire
Trachée
Plexus pulmonaire Ganglion
intramural
Plexus œsophagien
Poumon
Œsophage
Foie
Plexus aortique
aortiqu Vésicule biliaire
abdominal Estomac
Rate
Moelle épinière Rein
Uretère
Pancréas
Intestin grêle
Plexus
hypogastrique
Testicule Ovaire Côlon descendant
Rectum
S2
S3
S4
9.4.1 Les onctions générales du système son énergie à la lutte ou à la uite plutôt qu’à la digestion. Elle
nerveux autonome digérera son repas une ois en sécurité ! C’est aussi cette onc-
tion du SNAS qui ait qu’on a l’estomac noué dans une situa-
L’activité et le repos tion de stress, avant un examen par exemple.
Le SNAS joue un rôle particulièrement important dans la Le SNAP, pour sa part, devient plus acti en l’absence de
réaction d’alarme, ou réaction de lutte ou de uite. Celle-ci stress particulier ou en période de repos. Cette division régule la
se produit quand un individu subit un stress en raison d’une digestion en augmentant les sécrétions des glandes digestives,
menace, d’une rayeur intense ou d’un embarras. Le SNAS de même qu’en stimulant les contractions des muscles lisses du
est également sollicité au cours d’une situation excitante ou tube digesti, ce qui a pour efet de déplacer les aliments dans le
lorsque l’on ait de l’exercice. Dans de telles circonstances, tube et de avoriser le mélange de la nourriture avec les enzymes
ce système accélère la réquence cardiaque, ce qui contribue digestives et la bile. Une augmentation de l’activité parasym-
à hausser la pression artérielle, dilate les bronches, détourne pathique diminue la réquence cardiaque et, par conséquent,
le sang d’organes moins actis vers les muscles squelettiques la pression artérielle ; elle resserre aussi les voies aériennes,
en activité, provoque une augmentation du ux sanguin dans car une personne au repos n’a pas besoin du supplément d’air
les muscles squelettiques, stimule la sudation pour évacuer le si utile à la réaction de lutte ou de uite. La miction (action
surplus de chaleur attribuable à la hausse du métabolisme et d’uriner) et la déécation sont également stimulées par le SNAP.
engendre toute autre réponse qui prépare l’individu à com- Touteois, en situation de stress, comme pendant un examen
battre ou à uir la situation périlleuse, réelle ou imaginée, dans polygraphique, les efets du SNAP seront rapidement annulés
laquelle il se trouve. par ceux du SNAS. Le tableau ci-contre présente un résumé des
On se rappelle Raaële, dont il était question au début du principaux efets de chacun de ces systèmes TABLEAU 9.2 .
chapitre 1. La vision d’une scène d’horreur au cinéma a ait
accélérer sa réquence cardiaque. Raaële n’était pas en danger,
mais son SNC a interprété la situation comme telle et a com- INTÉGRATION STRATÉGIE POUR MIEUX APPRENDRE
mandé à son SNAS de réagir. Naomie, qu’on a connue au début Pour s’aider à prévoir les eets de chacune des divisions du
du présent chapitre, a ressenti les efets du SNAS plusieurs ois SNA, on peut associer le S de SNAS à Stress et le P de SNAP
durant son rêve. Par exemple, lorsqu’elle se voyait courir pour à Pas de stress. En s’imaginant vivre l’un ou l’autre état, il
se rendre à son local, son SNAS était acti pour accélérer sa ré- devient plus acile de déterminer les réactions que le SNAS
et le SNAP avorisent.
quence cardiaque.
La double innervation
e détecteur de mensonge surveille et enregistre les
L
SAVIEZ-VOUS QUE...
Outre ces efets du SNAS, celui-ci diminue aussi les activités Les efets antagonistes
des organes non essentiels en situation d’urgence. Par exemple, Quand une structure donnée est innervée à la ois par les deux
il ralentit la digestion en diminuant les sécrétions digestives, le divisions du SNA, ces dernières y produisent généralement
brassage et le déplacement des aliments dans le tube digesti. des efets antagonistes (contraires). Le SNA est donc capable
Cet efet est essentiel, car il permet à une personne en danger d’augmenter ou de diminuer l’activité de cette structure. Dans
d’investir son énergie là où elle est vraiment requise pour s’en le tube digesti par exemple, une stimulation parasympathique
tirer. Par exemple, si elle se ait attaquer à la sortie d’un restau- augmente la sécrétion glandulaire, alors qu’une stimulation
rant après un repas copieux, elle préérera sûrement consacrer sympathique produit l’efet inverse. Mais, dans certains cas,
CHAPITRE 9 Le système nerveux autonome 305
Glandes lacrymales Diminution des sécrétions (α) Augmentation des sécrétions (μ)
Glandes salivaires Diminution des sécrétions (α) Augmentation des sécrétions (μ)
Vaisseaux sanguins Vasoconstriction (α1)**, sau pour les vaisseaux de Aucune action à l’exception d’un eet de vaso-
l’encéphale qui n’ont pas de récepteurs α1 et les constriction sur les vaisseaux (artères) du cœur (μ)
vaisseaux du cœur qui ont surtout des récepteurs β2
(vasodilatation)
Muscles de la paroi intestinale Ralentissement du péristaltisme (α1, α2 et β2) Accélération du péristaltisme (μ)
Glandes gastriques et pancréas Diminution des sécrétions (α) Augmentation des sécrétions (μ)
Foie Libération de glucose, ce qui augmente la concentra- Mise en réserve du glucose (légère) (μ)
tion de glucose sanguin (α et β2)
* Le type de récepteurs des neurotransmetteurs impliqués dans chacun des eets est indiqué entre parenthèses SECTION 9.4.3 (p. 307).
** Une diminution de l’activité sympathique sur les vaisseaux sanguins entraîne une vasodilatation.
l’efet d’opposition n’est pas si manieste. Ainsi, dans le cas des SNAP amorce l’érection du pénis, tandis que le SNAS stimule la
glandes salivaires, le parasympathique amorce la sécrétion libération des sécrétions des glandes génitales et aide à produire
d’un volume important de salive claire et aqueuse, tandis que l’éjaculation.
le sympathique est responsable de la production d’un aible
volume de salive de nature visqueuse. INTÉGRATION BIOLOGIE AU QUOTIDIEN
Les efets stimulants et les efets inhibiteurs Le syndrome de Horner
Bien que les deux divisions du SNA aient des efets antago- Le syndrome de Horner est une aection causée par une com-
nistes, on ne doit pas en conclure qu’une division du SNA a tou- pression ou une lésion du tronc sympathique cervical ou du
jours un efet stimulant et que l’autre division a toujours un ganglion T1 du tronc sympathique, là où prennent naissance
les axones postganglionnaires sympathiques qui se rendent à
efet inhibiteur. Au contraire, chacune des deux divisions peut
la tête. Les symptômes se maniestent généralement du même
produire des efets stimulants et des efets inhibiteurs. Par côté de la tête que la lésion d’origine. La personne atteinte
exemple, le SNAP stimule la contraction de la vessie et avorise présente une chute (ptosis) de la paupière supérieure, en rai-
la miction, mais il diminue les contractions du cœur et ralentit son de la paralysie du muscle tarsal supérieur. La paralysie du
le rythme cardiaque. Le SNAS inhibe la contraction (avorise le muscle dilatateur de la pupille provoque une constriction
relâchement) des muscles lisses des voies respiratoires pour les (myosis, de muein signifant ermer les yeux) de la pupille. La
dilater, mais il stimule la production de sueur par les glandes transpiration cesse (anhydrose, an signifant sans et hidros
signifant sueur) parce que les glandes sudoripares ne
sudoripares (sudation).
reçoivent plus d’innervation sympathique. Un quatrième
symptôme, qui consiste en une rougeur aciale évidente, est
Les efets coopératis dû à l’absence d’innervation sympathique dans la paroi des
Les deux divisions du SNA peuvent agir de concert pour coor- vaisseaux sanguins, ce qui provoque leur dilatation.
donner les activités de certaines structures. Chez l’homme, le
306 PARTIE II Le système nerveux
Le SNAS peut aussi agir simultanément sur un grand Les épisodes sont généralement provoqués par l’exposition
au roid, bien qu’on ait observé qu’un choc émoti peut par-
nombre d’eecteurs, car chacun de ses neurones prégan-
ois déclencher une attaque de la maladie. Cette aection
glionnaires ait synapse près de la moelle épinière avec de s’observe plus souvent chez les emmes que chez les
nombreux neurones postganglionnaires reliés à diérents hommes et l’on croit qu’elle est due à une réaction sympa-
eecteurs. Les eets du SNAP sont beaucoup plus locali- thique locale excessive. La gravité de cette condition médi-
sés, car la synapse entre les neurones préganglionnaires cale dépend de la réquence et de la durée des crises. La
et postganglionnaires s’eectue près de l’organe eec- plupart des gens atteints de la maladie de Raynaud doivent
teur ou dans celui-ci, et chaque neurone préganglionnaire éviter le roid et les autres acteurs déclencheurs.
ne ait synapse, la plupart du temps, qu’avec un neurone
postganglionnaire.
9.4.2 Les neurotransmetteurs
Les efets du SNAS ne sont pas toujours généralisés. Par
Les terminaisons des neurones sympathiques et parasympa-
exemple, si l’une des mains d’une personne est très roide, la
thiques sécrètent l’un ou l’autre de deux neurotransmetteurs. Les
constriction des vaisseaux sanguins cutanés de cette main
neurones qui sécrètent de l’ACh sont dits neurones choliner-
par le SNAS peut se aire sans qu’il y ait augmentation de
giques, et ceux qui sécrètent de la NA se nomment neurones
la réquence cardiaque ou du rythme respiratoire de cette
adrénergiques. On a cru pendant un certain temps que ces der-
personne.
niers sécrétaient de l’adrénaline, d’où leur nom. Tous les neurones
Le tableau suivant présente un résumé des principales préganglionnaires sympathiques et parasympathiques ainsi que
caractéristiques des divisions parasympathique et sympa- tous les neurones postganglionnaires parasympathiques sont cho-
thique du SNA TABLEAU 9.3. linergiques. Tous les neurones postganglionnaires sympathiques
Situation du corps Noyaux des ners crâniens III, VII, IX, X et substance grise Cornes latérales des segments T1 à L2 de la moelle épi-
cellulaire des neurones latérale des segments S2 à S4 de la moelle épinière, d’où nière, donc appelé système thoracolombaire
préganglionnaires son nom de système craniosacral
Localisation des ganglions Ganglions terminaux près de l’organe cible ; ganglions Ganglions du tronc sympathique de part et d’autre de la
intramuraux dans la paroi de l’organe cible colonne vertébrale ; ganglions prévertébraux en avant de
la colonne vertébrale et de l’aorte
Degré de ramifcation de Faible (un axone innerve moins de quatre neurones Important (un axone innerve plus de 20 neurones
l’axone préganglionnaire postganglionnaires). postganglionnaires).
sont adrénergiques, à l’exception de ceux qui innervent les glandes 9.4.3 Les récepteurs de neurotransmetteurs
sudoripares ; ceux-ci sont cholinergiques FIGURE 9.5.
La liaison d’un neurotransmetteur à son récepteur sur une
cellule efectrice provoque une modication du onctionne-
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS ment de cette dernière. Selon le type de cellules, la réponse se
Pour en savoir plus sur les neuromodulateurs et les neuro- traduit par une excitation ou par une inhibition.
transmetteurs ainsi que sur l’implication du SNA dans
quelques aspects de la physiologie humaine, consultez les Les récepteurs cholinergiques
éléments suivants.
Les récepteurs cholinergiques sont les récepteurs sur les-
Le TABLEAU 5.6, p. 170, présente plusieurs neurotransmet- quels se xe l’ACh. On reconnaît deux catégories de récepteurs
teurs et neuromodulateurs. cholinergiques, à savoir les récepteurs nicotiniques (n) et les
Les SECTIONS 10.7.1 et 10.7.3, p. 351 et 357, décrivent la récepteurs muscariniques (m ou μ). Les premiers doivent
collaboration des systèmes nerveux et endocrinien dans la leur nom au ait qu’ils peuvent être activés par la nicotine, une
gestion du stress. substance alcaloïde présente dans le tabac ; les seconds sont
La SECTION 11.2.8, p. 378, explique les phénomènes de ainsi nommés, car ils peuvent être activés par la muscarine, un
l’érection, de l’éjaculation et de la dysfonction érectile. alcaloïde extrait de certains champignons vénéneux. La nico-
La SECTION 11.6, p. 393, traite de la réponse sexuelle humaine. tine et la muscarine ne sont pas naturellement présentes dans
l’organisme, mais elles ont permis d’identier les deux catégo-
SNAP SNAS
L’axone
préganglionnaire
libère de l’ACh.
SAVIEZ-VOUS QUE...
muscariniques, alors que l’ACh active les deux catégories de activités du SNA, à savoir les médicaments à
récepteurs. action directe et ceux à action indirecte. Les médica-
ments à action directe se lient aux récepteurs du SNA
Dans le SNS, les membranes des cellules musculaires pour produire leurs eets. Les médicaments à action
squelettiques ont toutes des récepteurs nicotiniques. Dans indirecte produisent un eet stimulant en provoquant la
le SNA, les membranes plasmiques de tous les neurones pos- libération de neurotransmetteurs ou en inhibant leur
dégradation chimique. D’autres médicaments de la
tganglionnaires possèdent des récepteurs nicotiniques (gure
même catégorie exercent une inhibition en empêchant
9.5, page précédente). Lorsqu’elle se lie à ces récepteurs, l’ACh la synthèse ou la libération de neurotransmetteurs.
produit une excitation. Pour plus de détails, consultez la rubrique Point de mire
Santé ci-dessous.
Dans le SNA, les cellules efectrices du SNAP ont des récep-
teurs muscariniques. Lorsque l’ACh s’y lie, la réponse cellulaire
peut être excitatrice ou inhibitrice. Quand, par exemple, l’ACh
se lie aux récepteurs muscariniques du muscle cardiaque, Les récepteurs adrénergiques
la réquence cardiaque diminue ; quand l’ACh s’attache aux Les récepteurs adrénergiques peuvent être stimulés de
récepteurs des cellules musculaires lisses de l’estomac, les deux açons : soit par le système nerveux, soit par l’A et la NA,
contractions gastriques augmentent. Dans le SNAS, quelques les hormones produites par la médulla surrénale. La plupart
cellules efectrices, comme celles des glandes sudoripares, ont des cellules efectrices du SNAS portent des récepteurs adré-
des récepteurs muscariniques (gure 9.5). La liaison de l’ACh à nergiques (gure 9.5). Ces récepteurs se subdivisent en deux
ces récepteurs les stimule. grandes catégories : les récepteurs adrénergiques alpha (α) et
les récepteurs adrénergiques bêta (β). Chacune de ces catégo- 9.5 La régulation du système nerveux
ries de récepteurs est subdivisée en types de récepteurs : pour
les récepteurs adrénergiques α, il existe les types α1 et α2 ; pour
autonome
les récepteurs adrénergiques β, on trouve les types β1 et β2. En La plus grande partie de la régulation du SNA se ait de açon
général, la stimulation des récepteurs α1 et β1 provoque une réexe, mais les données issues du cerveau, de l’hypothalamus
excitation, et la stimulation des récepteurs α2 et β2 entraîne et d’autres régions de l’encéphale permettent aux pensées et
une inhibition. Par exemple, la stimulation des récepteurs β1 aux gestes volontaires, aux émotions et à d’autres activités
des cellules musculaires cardiaques excite ces cellules ; elles se du SNC d’exercer une inuence sur les onctions autonomes.
contractent plus ort et plus vite. La stimulation des récepteurs Donc, le SNA ne onctionne pas en vase clos, sans être soumis
β2 logés dans la paroi de la vessie inhibe ses muscles lisses et à une régulation ou à diverses inuences provenant du SNC. Si
provoque un relâchement de l’organe (tableau 9.2, p. 305). c’était le cas, l’homéostasie se maintiendrait très difcilement.
La gure de la double page suivante résume et intègre les
éléments les plus importants à connaître sur l’anatomie et la 9.5.1 Les réfexes autonomes
physiologie du SNA FIGURE 9.6.
Les réexes autonomes, comme tous les autres réexes, ont inter-
venir des récepteurs sensoriels, des neurones sensitis, des inter-
neurones, des neurones moteurs et des cellules eectrices. Les
C hacun des principaux types de récepteurs possède barorécepteurs situés, par exemple, dans les parois des grosses
SAVIEZ-VOUS QUE...
des sous-types. Les récepteurs adrénergiques artères proches du cœur sont sensibles aux modications de la
alpha (α) sont, par exemple, subdivisés en récepteurs pression artérielle FIGURE 9.7 (p. 312). Quand ils sont stimulés
adrénergiques α1A, α1B, α2A et α2B. On ne connaît pas
par une hausse de pression, les neurones sensitis transmettent
encore le nombre total de sous-types chez les humains.
Leur présence permet touteois de penser qu’on pourrait l’inormation jusqu’au bulbe rachidien par les ners glossopha-
produire, par exemple, un médicament qui agirait eca- ryngiens (IX) et vagues (X). Les interneurones du bulbe rachidien
cement sur les vaisseaux sanguins du cœur, mais non sur intègrent l’inormation, et les inux nerveux moteurs qui sont
les autres vaisseaux. De tels médicaments pourraient émis se rendent au cœur par des neurones moteurs viscéraux.
engendrer des eets spéciques, sans produire d’eets Ceux-ci inhibent les cellules musculaires cardiaques ; il en résulte
secondaires indésirables parce qu’ils n’agiraient que sur une diminution de la réquence et de la orce de contraction car-
des tissus cibles précis.
diaques permettant à la pression artérielle de revenir à la normale.
De la même açon, une diminution brusque de celle-ci déclenche
un réexe sympathique qui ait hausser la réquence et la orce de
contraction cardiaques, augmentant ainsi la pression artérielle.
Vérifiez vos progrès
7. Décrivez les réponses du SNAS à l’aide de l’exemple INTÉGRATION BIOLOGIE AU QUOTIDIEN
de la réaction de lutte ou de uite.
8. Dans quelles circonstances le SNAP prédomine-t-il ?
La dysréfexie autonome
La dysréfexie autonome est une aection vasculaire qui peut
9. Que signie la double innervation ? être dangereuse. Elle stimule plus particulièrement un réfexe
10. Dites si l’énoncé suivant est vrai ou aux et justiez sympathique qui provoque une vasoconstriction systémique et
votre réponse : « Le SNAS produit toujours des eets une augmentation de la pression artérielle parois si importante
excitateurs sur ses eecteurs. » qu’elle entraîne la rupture des vaisseaux sanguins. La dys-
réfexie autonome est causée par l’hyperactivité du SNA qui se
11. Dénissez les termes neurones cholinergiques et produit durant les semaines ou les mois suivant une lésion de
neurones adrénergiques . Quels sont les neurones la moelle épinière. La réaction initiale à une telle lésion consiste
du SNA qui sont cholinergiques et ceux qui sont souvent en un choc spinal, qui se caractérise par la perte des
adrénergiques ? réfexes autonomes. Paradoxalement, cette réduction des acti-
12. Nommez les deux grandes catégories de vités réfexes peut provoquer une réaction anormale de cer-
récepteurs cholinergiques et précisez où ils sont tains viscères au manque d’innervation, un phénomène baptisé
situés. Lorsque l’ACh se lie à l’un ou l’autre de hypersensibilité de dénervation. Par exemple, quand une per-
ces récepteurs, observe-t-on une inhibition ou sonne perd la capacité d’évacuer volontairement sa vessie,
une excitation cellulaire ? celle-ci peut continuer à se remplir d’urine au point de devenir
surdistendue. Ceci déclenche un réfexe médullaire qui pro-
13. Où sont situés les récepteurs adrénergiques ? Nommez voque le relâchement involontaire du muscle sphincter urétral
les deux catégories de récepteurs adrénergiques. interne et permet à la vessie de se vider.
INTÉGRATION DES CONCEPTS
FIGURE 9.6
Comparaison des divisions parasympathique et sympathique du SNA ❯
a. Les neurones préganglionnaires du SNAP, aussi connu sous le nom de système de « repos et de digestion »,
sont situés dans la région crânienne (tronc cérébral) et dans la région sacrale de la moelle épinière.
a. SNAP
b. Le SNAS renferme des neurones préganglionnaires situés dans les segments T1 à L2 de la moelle épinière ; La division
il commande la réaction de « lutte ou de fuite ». « repos et digestion »
Ganglions
intramuraux
Nerfs
splanchniq
p ques
q
splanchniques
sacrauxx
S2
S2
S3
S3 Neurotransmetteurs et récepteurs
S4
S4
Principaux effets
En général, axones préganglionnaires plus courts et axones postganglionnaires plus longs. Les Relié aux segments
axones préganglionnaires ont plusieurs ramifications et montrent une divergence considérable. T1 à L2 de la moelle
Axone préganglionnaire Axone postganglionnaire épinière
court et ramifié long
Neurone Neurone
préganglionnaire postganglionnaire
Droite Gauche
Les ganglions (ceux du tronc sympathique et les
ganglions prévertébraux) se trouvent près
de la moelle épinière.
Ganglions
du tronc
sympathique
T1-L2
Ganglions
prévertébraux
Élève la fréquence
cardiaque et
Dilatation de provoque la
la pupille bronchodilatation.
L’ACh libérée par les axones
préganglionnaires se lie à
des récepteurs choliner- Stimule la médulla
Glande
giques (nicotiniques). surrénale à sécréter
surrénale
ACh de l’A et de la NA
ACh pour prolonger les
effets sympathiques. Stimule l’activité des
glandes sudoripares
Les axones
et provoque la
postganglionnaires libèrent
Récepteurs Récepteurs Réduit la motilité contraction des
soit de l’ACh, soit
nicotiniques nicotiniques et l’activité du muscles arrecteurs
de la NA :
système digestif. du poil.
L’ACh La NA
se lie à des se lie à des Vasoconstriction
récepteurs récepteurs Muscle arrecteur des vaisseaux
NA
cholinergiques adrénergi- du poil sanguins superficiels
ACh
(muscariniques) ques (dans Récepteurs Glande et des vaisseaux
Récepteurs dans les la plupart adrénergiques sudoripare de la plupart des
muscariniques glandes des autres organes viscéraux,
sudoripares, effecteurs mais vasodilatation
Libère dans
Cellule par exemple. du SNAS). Cellule des artères coronaires
le sang les
effectrice effectrice et des artères allant
molécules de
aux muscles
combustible
squelettiques
du foie.
312 PARTIE II Le système nerveux
FIGURE 9.8
Infuence des centres supérieurs de l’encéphale sur les onctions autonomes ❯ L’hypothalamus et le cerveau infuent sur le SNA.
Des voies nerveuses vont du cerveau jusqu’à l’hypothalamus, puis de l’hypothalamus aux neurones du SNA.
INTÉGRATION STRATÉGIE POUR MIEUX APPRENDRE Immédiatement après une blessure à la moelle épinière, il y
a perte des réfexes spinaux, y compris les réfexes autonomes
L’analogie avec une compagnie commerciale peut aider à sous le niveau du site touché. Mais avec le temps, les centres
comprendre la hiérarchie de régulation du SNA.
réfexes de la moelle épinière redeviennent onctionnels. Cette
• L’hypothalamus est le président de la compagnie Système récupération est particulièrement importante pour les réfexes
nerveux autonome. Il supervise toutes les activités de
de la miction et de la déécation.
cette compagnie.
• Les centres réfexes autonomes du tronc cérébral et de la
Vérifiez vos progrès
moelle épinière sont les vice-présidents de la compagnie.
Ils ont beaucoup de responsabilités et de pouvoir, mais 14. Nommez les composantes d’un réfexe autonome.
doivent ultimement rendre compte au président Décrivez le réfexe autonome parasympathique
(l’hypothalamus). responsable de la régulation de la pression artérielle
• Les neurones préganglionnaires et postganglionnaires par la modication de la réquence cardiaque.
sont les employés de la compagnie. Ils sont à la ois sous 15. Quelle partie du SNC exerce la régulation globale
les ordres du président et des vice-présidents. Ces tra- du SNA et intègre les pensées et les émotions de
vailleurs sont responsables de la production. manière à produire des réponses autonomes ?
9.2 Le système nerveux Le SNA et le SNS sont les divisions motrices du SNP, mais leurs eecteurs, le nombre de
autonome comparé neurones moteurs rejoignant les eecteurs et les eets qu’ils exercent sur leurs eecteurs
sont diérents.
au système nerveux
somatique 9.2.1 Les eecteurs
• Le SNS agit sur les muscles squelettiques, qui sont commandés volontairement.
• Le SNA agit sur les muscles lisses, le muscle cardiaque et les glandes. Ses activités sont
involontaires.
314 PARTIE II Le système nerveux
9.5 La régulation La plus grande partie de la régulation du SNA se ait de açon réfexe, mais les données issues
du système nerveux de l’encéphale permettent d’exercer une infuence sur les onctions autonomes.
autonome 9.5.1 Les réfexes autonomes
Les réfexes autonomes contrôlent la plupart des activités des viscères, des glandes et des
vaisseaux sanguins.
9.5.2 La régulation par les centres cérébraux supérieurs
Les centres cérébraux supérieurs et l’hypothalamus peuvent modier les activités réfexes
autonomes.
9.5.3 Les conséquences d’une lésion médullaire sur les onctions du système nerveux
autonome
Une blessure à la moelle épinière peut interrompre la régulation des neurones viscéraux par les
centres encéphaliques du SNA.
Pour conclure...
En utilisant son vélo pour se rendre au cégep et en grimpant les bronchioles). La NA se xe aussi sur les récepteurs adrénergiques
escaliers à la course, Naomie sollicite principalement le onc- alpha (α) des muscles lisses de la paroi des vaisseaux sanguins
tionnement du SNAS. Cette division du SNA est ormée de neu- des systèmes digesti et urinaire de même que, dans une moindre
rones reliés à la région thoracolombaire de la moelle épinière. mesure, sur ceux des vaisseaux de la peau, entraînant ainsi leur
Ces derniers sont en lien avec des interneurones, eux-mêmes vasoconstriction (stimulation de la contraction).
associés à des centres nerveux autonomes dispersés dans di- Une telle réaction permet de rediriger une partie du sang présent
érentes régions de l’encéphale, dont le bulbe rachidien et l’hy- dans ces vaisseaux vers ceux des organes les plus sollicités,
pothalamus. La réponse d’un eecteur à une stimulation du c’est-à-dire le cœur, les muscles squelettiques et l’encéphale.
SNAS peut être soit une excitation, soit une inhibition, cela Ainsi, les glandes salivaires n’étant pas d’une grande utilité dans
dépend du récepteur auquel la NA s’associe. les péripéties de Naomie, l’activité du SNAS réduit leur activité.
Quand Naomie court, par exemple, ses poumons sont mieux C’est ce qui explique la sécheresse buccale. Dès que Naomie
approvisionnés en air. En eet, pour aciliter l’apport en dioxy- reprend contact avec la réalité et qu’elle constate qu’elle n’est pas
gène, la NA se xe sur les récepteurs adrénergiques bêta (β) des dans la salle de classe, son SNAP s’occupe de ramener ses pro-
muscles lisses des bronches entraînant ainsi une bronchodila- cessus biologiques, tels que son rythme cardiaque, à leurs
tation (inhibition de la contraction des muscles lisses des valeurs normales, ce qui correspond à un retour à l’homéostasie.
QUESTION DE VOCABULAIRE
Quel terme décrit le mieux chacun des énoncés suivants ?
a. Partie du SNP qui régule les organes internes. . Qualicati donné aux ganglions du SNAP.
b. Points d’émergence des neurones préganglionnaires du SNAP. g. Capacité du SNA de provoquer des eets contraires sur une même
c. Partie du SNA responsable de la réaction de lutte ou de uite. structure.
d. Expression utilisée pour signier que le SNAS et le SNAP des- h. Appellation désignant un neurone qui sécrète de l’ACh.
servent souvent les mêmes eecteurs. i. Seul eecteur du SNAS à être desservi par un seul neurone moteur.
e. Neurotransmetteur libéré par la majorité des neurones du SNA.
316 PARTIE II Le système nerveux
QUESTIONS DE RÉVISION
1. Faites la diérence entre le SNS et le SNA en termes de structures, 12. Un neurone cholinergique :
d’eecteurs, de neurotransmetteurs et de onctions. (p. 298) a. sécrète de l’ACh ;
2. Décrivez l’anatomie du SNAS et du SNAP en insistant sur l’ori- b. possède des récepteurs pour l’ACh ;
gine des neurones préganglionnaires, sur la longueur des dié- c. sécrète de la NA ;
rents neurones et sur l’emplacement des ganglions autonomes. d. possède des récepteurs pour la NA ;
(p. 300-303)
e. sécrète à la ois de l’ACh et de la NA.
3. Comparez les onctions du SNAS à celles du SNAP. (p. 304-306)
13. Les récepteurs nicotiniques sont situés dans :
4. Décrivez un arc réfexe autonome. (p. 309) a. les neurones postganglionnaires du SNAP ;
5. Quelles sont les structures du SNC impliquées dans le contrôle du b. les neurones postganglionnaires du SNAS ;
SNA et comment interviennent-elles ? (p. 312-313) c. les membranes des cellules musculaires squelettiques.
6. Le SNA a deux divisions appelées : d. Les réponses a. et b.
a. SNC et SNP ; e. Toutes ces réponses.
b. somatique et squelettique ; 14. L’activation des récepteurs adrénergiques :
c. eérente et aérente ; a. peut déclencher une réponse excitatrice ou inhibitrice ;
d. sympathique et parasympathique. b. peut être déclenchée par le SNAS ;
7. Le SNAP n’est pas responsable : c. peut être causée par l’A ;
a. de la miction ; d. peut être causée par la NA.
b. de la dilatation des bronchioles ; e. Toutes ces réponses.
c. des activités de digestion du tube digesti ; 15. Le SNAS :
d. de la diminution de la réquence cardiaque. a. est toujours excitateur ;
8. Lequel des énoncés suivants est vrai à propos de la médulla surrénale ? b. est toujours inhibiteur ;
a. Le SNAP y stimule la libération d’ACh. c. est habituellement volontaire ;
b. Le SNAP y stimule la libération d’A. d. produit des eets généralement antagonistes à ceux du SNAP.
c. Le SNAS y stimule la libération d’ACh. e. Les réponses a. et c.
d. Le SNAS y stimule la libération d’A. 16. Laquelle des structures suivantes est innervée presque exclusive-
9. Le SNAP : ment par le SNAS ?
a. est aussi appelé système craniosacral ; a. Le tube digesti.
b. a des axones préganglionnaires dans les ners crâniens ; b. Le cœur.
c. a des axones préganglionnaires dans des ners émergeant de c. La vessie.
la portion sacrale de la moelle épinière ; d. Les voies génitales.
d. a des ganglions situés à proximité des parois des organes e. Les vaisseaux sanguins.
eecteurs ou sur ceux-ci.
17. Lequel des événements suivants peut se produire à la suite d’une
e. Toutes ces réponses. stimulation par le SNAS ?
10. Lequel des ners crâniens suivants ne contient pas d’axones a. Une augmentation de la sécrétion d’une salive claire.
parasympathiques ? b. Une augmentation de la production de larmes.
a. Le ner oculomoteur (III). c. Une dilatation des voies aériennes.
b. Le ner trijumeau (V). d. Toutes ces réponses.
c. Le ner acial (VII).
18. On peut administrer du chlorure de méthacholinium à quelqu’un
d. Le ner glossopharyngien (IX). qui soure de tachycardie (réquence cardiaque élevée). Ce médi-
11. Lequel des énoncés suivants concernant les neurones prégan- cament a un mode d’action semblable à celui de l’ACh. Lequel des
glionnaires du SNA est vrai ? eets secondaires suivants pourrait lui être associé ?
a. Tous les neurones préganglionnaires parasympathiques sé- a. Dilatation des pupilles.
crètent de l’ACh. b. Augmentation de la salivation.
b. Seuls les neurones préganglionnaires parasympathiques sé- c. Sudation.
crètent de l’ACh. d. Diminution de l’activité digestive.
c. Tous les neurones préganglionnaires sympathiques sécrètent
de la NA.
d. Seuls les neurones préganglionnaires parasympathiques
sécrètent de la NA.
CHAPITRE 9 Le système nerveux autonome 317
Le système endocrinien
vec son mètre cinquante, Jérôme Bélanger est le garçon le pour déterminer le taux d’hormone de croissance de Jérôme aidera
1. Comment les mécanismes de régulation aident-ils à contrôler SECTION 1.4 ❯ Comment les mécanismes de régulation
les sécrétions hormonales ? participent-ils au bon onctionnement de
l’organisme ?
2. Quelles peuvent être les conséquences d’un dérèglement
hormonal ? SECTION 2.5.3 ❯ À quel groupe de molécules appartiennent
les stéroïdes ? Sont-ils hydrosolubles ou
3. Est-ce que l’hypothalamus est indispensable au bon liposolubles ?
onctionnement de toutes les hormones ?
SECTION 2.6.1 ❯ À quel groupe de molécules appartiennent
4. Quel mécanisme de régulation est responsable de la libération les acides aminés ? Sont-ils hydrosolubles
de l’hormone de croissance ? ou liposolubles ?
5. Quelle diérence y a-t-il entre l’acromégalie et le gigantisme ? SECTION 7.3.2 ❯ Quel est le rôle de l’hypothalamus dans les
systèmes nerveux et endocrinien ?
320 PARTIE III Le système endocrinien
10.1 Les caractéristiques générales du peut se déplacer rapidement pour éviter d’être rappé par une
automobile. Cependant, il aut noter que son action est de courte
système endocrinien durée, soit de quelques millisecondes (ms) TABLEAU 10.1.
Le système nerveux et le système endocrinien travaillent
Comparaison des systèmes nerveux et
de concert pour réguler les activités des autres systèmes.
endocrinien dans le contrôle de
Lorsqu’ils réagissent à des modications perturbant l’ho- TABLEAU 10.1 l’homéostasie
méostasie, ces systèmes emploient tous deux des signaux
chimiques, mais ils empruntent des moyens diérents pour les Système
Caractéristiques Système nerveux
endocrinien
livrer FIGURE 10.1.
Signaux chimiques Neurotransmetteurs Hormones
Dans le système nerveux, les récepteurs sensoriels captent
des modications des milieux intérieur et extérieur qui sont Mode de libération/ Inux nerveux Sang
amenées, par les ners, vers le système nerveux central (SNC). distribution
Ce dernier intègre l’inormation et y répond en provoquant Eecteurs Muscles, glandes Cellules corporelles
l’excitation ou l’inhibition des muscles ou des glandes. Toute la variées
communication nerveuse repose sur des infux nerveux ache- Réponses des Contraction, Modifcation des
minés par des axones et sur des signaux chimiques, soit les eecteurs sécrétion activités métabo-
neurotransmetteurs, qui traversent les synapses an d’assurer liques ou cellulaires
la transmission des signaux nerveux d’une cellule à l’autre. Le Temps écoulé avant Court (ms) Long (minutes,
système nerveux est organisé pour réagir rapidement aux sti- une réaction heures ou jours)
mulus, ce qui se révèle particulièrement utile si ceux-ci sont des
Durée de la réponse Courte Longue
événements extérieurs présentant un danger – par exemple, on
Neurobre
Muscle lisse
vasculaire
Vaisseau
sanguin
Vésicule
synaptique
Corpuscule nerveux terminal
Fente synaptique
Récepteur de neurotransmetteur Neurotransmetteur
et canal ligand-dépendant
a. Réception d’un neurotransmetteur
Cellule hépatique
Insuline Foie
Récepteur d’insuline
FIGURE 10.1
Modes d’action du système nerveux et du système endocrinien ❯
a. Des inux nerveux cheminant le long d’un axone provoquent la libération d’un neurotransmetteur. Dans ce cas-ci, le signal chimique
constitué par le neurotransmetteur entraîne la constriction de la paroi d’une artériole (petite artère).
b. L’insuline est une hormone qui constitue un signal chimique ; elle voyage par les vaisseaux sanguins, dans ce cas-ci du pancréas jusqu’au
oie, dans lequel elle provoque la mise en réserve du glucose sous orme de glycogène.
CHAPITRE 10 Le système endocrinien 321
Le système endocrinien onctionne de açon diérente. Il se cellules cibles de cette hormone sont, entre autres, les cellules
compose surtout de glandes qui sécrètent des signaux chimiques osseuses. Lorsqu’elle se lie à ses récepteurs, cette hormone sti-
nommés hormones FIGURE 10.2 ; celles-ci sont transportées mule la croissance des os et accroît ainsi la taille d’un individu.
par le sang jusqu’à des organes cibles ou des cellules cibles La distribution des hormones dans l’organisme prend un certain
disséminés dans l’organisme. Une structure est la cible d’une temps, de même que la modication des activités cellulaires.
hormone lorsqu’elle possède des récepteurs spéciques pour L’action du système endocrinien est donc moins rapide que celle
cette hormone. La liaison de l’hormone à son récepteur, qui rap- du système nerveux parce que le transport des hormones par
pelle l’insertion d’une clé dans une serrure, ait réagir la cellule le sang est beaucoup plus lent que l’acheminement de signaux
en modiant ses activités. Dans la situation décrite au début du sous orme d’inux nerveux. En revanche, les eets du système
chapitre, Jérôme était petit pour un garçon de son âge parce que endocrinien durent plus longtemps que ceux engendrés par le
son sang ne contenait pas sufsamment d’hormone de crois- système nerveux. En d’autres mots, le système endocrinien pro-
sance, hormone produite par l’adénohypophyse, une glande. Les duit des réactions lentes, mais prolongées (tableau 10.1).
HYPOPHYSE HYPOTHALAMUS
Neurohypophyse Sécréter les hormones de
libération et d’inhibition pour
Libérer l’hormone antidiurétique (ADH),
assurer la régulation de
dont le rôle est de favoriser la
l’adénohypophyse ; synthé-
réabsorption de l’eau par les reins.
tiser l’ADH et l’OT.
Libérer l’ocytocine (OT), dont le rôle
est de stimuler les contractions utérines
et l’éjection du lait.
Adénohypophyse
Thyréotrophine (TSH) : stimuler la sécrétion PARATHYROÏDES
d’hormones thyroïdiennes par la thyroïde.
Corticotrophine (ACTH) : stimuler la Parathormone (PTH) : aug-
sécrétion des glucocorticoïdes par le menter le taux de calcium
cortex surrénal. sanguin (Ca2+).
Gonadotrophines (FSH et LH) : stimuler
la sécrétion des hormones sexuelles par Glandes parathyroïdes
les gonades. (face postérieure de
la thyroïde)
Prolactine (PRL) : stimuler la production
du lait par les glandes mammaires.
Hormone de croissance (GH) : favoriser la
synthèse des protéines et la division THYMUS
cellulaire. Thymosines : faire maturer
des cellules immunitaires.
THYROÏDE
Thyroxine (T4) et triiodothyronine (T3) :
accélérer le métabolisme et autres effets PANCRÉAS
(croissance, développement, etc.). Insuline : diminuer la glycémie.
Calcitonine (CT) : diminuer le taux de Glucagon : augmenter la
calcium sanguin (Ca2+) glycémie.
GONADES
GLANDE SURRÉNALE Testicules
Cortex surrénal Androgènes (testostérone) :
Glucocorticoïdes (cortisol) : élever la stimuler le développement
glycémie par néoglucogenèse et la résis- des caractères sexuels
tance au stress. masculins.
Minéralocorticoïdes (aldostérone) : Ovaires
réabsorber du sodium (Na+) et de l’eau ; Œstrogènes et progestérone :
résister au stress. Testicule stimuler le développement
Hormones sexuelles : stimuler le (homme) des caractères sexuels
développement des caractères sexuels féminins.
(effets négligeables).
Médulla surrénale
Adrénaline (A) et noradrénaline (NA) :
Ovaire (femme)
participer à la phase d’alarme en situation
d’urgence.
FIGURE 10.2
Vue d’ensemble du système endocrinien ❯ On présente ici les principales glandes endocrines et les hormones qu’elles produisent.
Le système endocrinien comprend en outre des organes, dont les reins, l’estomac, les intestins et le cœur, qui produisent également des
hormones, mais sans que cela soit leur fonction principale.
322 PARTIE III Le système endocrinien
dans l’organisme, le système endocrinien interagit Ce centre émet des infux nerveux vers les parois artérielles
avec plusieurs autres systèmes. Par exemple, l’hormone pour provoquer leur constriction (resserrement) et élever
de croissance, qui stimule entre autres la croissance des
os et des muscles, met le système endocrinien en relation
ainsi la pression sanguine. Les récepteurs sensoriels cessent
avec les systèmes osseux et musculaire. L’hormone ocy- alors d’être stimulés, et le mécanisme de régulation se trouve
tocine unit le système endocrinien et le système reproduc- inactivé. De la même açon, l’augmentation de la glycémie
teur, puisqu’elle stimule les contractions utérines au après un repas provoque la libération d’insuline par le pan-
moment de l’accouchement. L’adrénaline associe le sys- créas ; cette hormone stimule l’absorption de glucose par les
tème endocrinien au système cardiovasculaire, car elle cellules, surtout celles des muscles squelettiques, du tissu
accélère le rythme cardiaque. Les exemples de ce type adipeux et du oie (gure 10.1, p. 320). De ce ait, la glycémie
sont nombreux, puisque le système endocrinien est un
diminue jusqu’à revenir à sa valeur normale. Le pancréas
système de régulation, c’est-à-dire qu’il contribue à la ges-
tion des activités des autres systèmes de l’organisme. cesse alors de sécréter de l’insuline.
Signal
nerveux
Adénohypophyse Glande
Axone surrénale
Insuline
préganglionnaire
2 La TSH stimule la TSH
libération d’hor- 2 Les axones
mones thyroï- préganglion-
diennes (T3-T4) Glande 2 L’élévation naires sympa-
par la glande thyroïde de la glycémie thiques stimulent
thyroïde. stimule la libération la libération d’adrénaline (A)
d’insuline par Glucose
et de noradrénaline (NA) A et
Capillaire sanguin le pancréas. par la médulla surrénale.
T3-T4 NA
a. b. c.
FIGURE 10.3
Types de stimulations endocriniennes ❯ La libération d’une hormone par une glande endocrine peut être provoquée par une stimulation
hormonale (a.), une stimulation humorale (b.) ou une stimulation nerveuse (c.).
CHAPITRE 10 Le système endocrinien 323
du corps. De açon typique, elles modient le métabolisme ou de produire des analogues d’hor-
le onctionnement des cellules qui possèdent des récepteurs mones, qui serviront de médicaments pour inhiber ou
pouvant les capter FIGURE 10.4. En l’absence de récepteurs, les activer des onctions cellulaires particulières. Le médica-
ment active, par exemple, un récepteur et imite l’eet de
hormones demeurent sans eet.
l’hormone naturelle. Cependant, l’usage à long terme d’un
Les hormones circulantes voyagent par le sang à partir de la tel médicament ou un traitement par des doses élevées
glande qui les produit jusqu’à leurs cibles. Elles agissent sou- pourrait entraîner une insensibilité des récepteurs de
l’hormone chez le patient, un eet indésirable. Par consé-
vent à distance entre des parties du corps. On compte parmi
quent, le recours à un analogue d’hormone doit être suivi
ces hormones les sécrétions produites par les cellules neuro- d’une période de sevrage (c’est-à-dire que les doses
sécrétrices de l’hypothalamus, une partie de l’encéphale. doivent progressivement être réduites sur une plus ou
Certaines de ces sécrétions stimulent la libération d’hormones moins longue période). Le sevrage donne le temps aux
par l’hypophyse, une importante glande du système endocri- récepteurs des cellules de l’organisme de recouvrer leur
nien, alors que d’autres l’inhibent. sensibilité. C’est le cas, par exemple, pour des personnes
qui doivent se sevrer des stéroïdes après un traitement
Ce ne sont pas toutes les hormones qui agissent à distance. anti-inammatoire (contre l’asthme, des réactions aller-
Quelques-unes sont des hormones locales, comme les pros- giques ou l’arthrite rhumatoïde, entre autres).
taglandines. Une ois produites, ces hormones ne gagnent
324 PARTIE III Le système endocrinien
Foie
Glycérol et acides gras
Glucose Acides aminés
Glucose
1 2 M
Muscle
1 2
1 2
Glycogène
3 1
2 Triglycérides Protéines
Composé
Muscle
M uscle
non glucidique
e Glycogène Cellule adipeuse
1 Glycogenèse 1 Lipogenèse 1 Anabolisme des protéines
Formation de glycogène à partir du glucose Formation de triglycérides à Synthèse de protéines
2 Glycogénolyse partir de glycérol et d’acides à partir d’acides aminés
Dégradation du glycogène en glucose gras
2 Catabolisme des protéines
3 Néoglucogenèse 2 Lipolyse
Dégradation de protéines
Formation de glucose à partir d’une source Dégradation de triglycérides
en acides aminés
non glucidique (p. ex. : acide aminé) en glycérol et en acides gras
FIGURE 10.7
Principales réactions métaboliques de l’organisme ❯ La fgure montre les principales réactions du métabolisme des glucides (a.), des
lipides (b.) et des protéines (c.), ainsi que le site de leur déroulement.
ces hormones voyagent dans des vésicules le long des axones, dans le sang à travers la paroi du tube digesti, puis
puis sont entreposées dans les corpuscules nerveux terminaux parvient à l’hypothalamus, où il inhibe la sécrétion d’ADH.
logés dans la neurohypophyse. Elles sont libérées par exocytose Lorsque le taux d’ADH chute, les tubules rénaux réab-
sorbent moins d’eau et, en conséquence, un important
lorsque des infux nerveux l’ordonnent. La neurohypophyse sert
volume d’urine diluée est produit. La perte excessive d’eau,
donc de lieu de stockage ; elle ne produit aucune hormone. ou déshydratation, est un dérèglement de l’homéostasie
qui se manieste, entre autres, par des maux de tête et une
L’hormone antidiurétique soi intense, comme ceux ressentis au lendemain d’une
Les osmorécepteurs de l’hypothalamus sont sensibles à la soirée bien arrosée. Puisque l’alcool cause la déshydrata-
tion, ce n’est pas une bonne idée d’en boire par une chaude
concentration en solutés du plasma, la portion liquide du sang.
journée où l’on perd déjà beaucoup d’eau par sudation.
Quand ils détectent que le plasma est plus concentré en solutés Plutôt que de garder le corps hydraté, une boisson alcooli-
que la normale (donc, qu’il manque d’eau), ils stimulent les cel- sée, comme une bière, n’aura que l’eet opposé.
lules neurosécrétrices de l’hypothalamus. Celles-ci envoient
des infux nerveux vers la neurohypophyse pour provoquer la
libération, par exocytose, de l’ADH entreposée dans les corpus- L’ocytocine
cules nerveux terminaux FIGURE 10.10 (p. 331). Une ois dans la
Un des eets de l’ocytocine (OT), également produite par l’hypo-
circulation sanguine, l’ADH atteint les tubules des reins, empla-
thalamus, est de stimuler les contractions utérines au moment
cement de ses cellules cibles. Arrivée à destination, l’ADH se lie
de l’accouchement FIGURE 10.11 (p. 332). En eet, lorsque le
à ses récepteurs et provoque une augmentation de la réabsorp-
bébé descend dans la lière pelvienne, il entraîne la distension
tion de l’eau dans les capillaires sanguins. Autrement dit, une
du col utérin, stimulant ainsi ses mécanorécepteurs ; des infux
partie de l’eau qui allait quitter le corps dans l’urine est rame-
nerveux sont alors générés. Ces derniers se rendent aux cellules
née dans le sang an de contribuer à la dilution du plasma et au
neurosécrétrices concernées de l’hypothalamus. Une ois sti-
rétablissement de sa teneur relative en solutés. C’est parce que
mulées, celles-ci libèrent (par exocytose) l’OT entreposée dans
l’ADH diminue le volume d’urine produit qu’elle est qualiée
leurs corpuscules nerveux terminaux situés dans la neurohypo-
d’antidiurétique (la diurèse étant la production d’urine).
physe. L’OT, par la voie sanguine, va se xer sur les récepteurs
Si la perte d’eau est telle que le volume sanguin et la pres- de ses cellules cibles, les bres musculaires utérines, et pro-
sion artérielle chutent de açon importante ou s’il y a hémor- voque leur contraction. Cette réponse pousse le bébé vers le col
ragie, une plus grande quantité d’ADH sera libérée. Elle pourra utérin, accentue l’étirement du col, et le mécanisme se répète
alors agir sur ses autres cibles, les vaisseaux sanguins, pour jusqu’à la naissance de l’enant (mécanisme de rétroactivation).
328 PARTIE III Le système endocrinien
Vaisseau
eau b. LES HORMONES ET LEUR
sanguin
uin TRANSPORT
TRA RT
Hormone
liée Hormone
Protéine
Prot
Pro téi
té
téi
én ne
e de
ttransport
tra
transp
ransppor
or
Face
postérieure de la
glande thyroïde
d. ÉLIMINATION DES HORMONES
Thymus
Glande
surrénale Quelques organes
Pancréas renfermant des
Gonades cellules endocrines Le foie
Ovaire (chez Cœur dégrade les
la femme) hormones.
Estomac
Testicule (chez
l’homme) Rein
Intestin grêle
Tissus adipeux
Tissus en général
Les reins
excrètent les
hormones.
Acides Protéine
aminés
Hormone
Ribosome
Complexe
Récepteur hormone-récepteur
Résultat
Mode
M d’action des hormones peptidiques, protéiques et dérivées d’acides aminés
Hormones hydrosolubles : activation d’enzymes kinases et modifications de la perméabilité aux ions
Résultats possibles
• Stimulation ou inhibition d’une voie enzymatique
• Croissance cellulaire (mitose)
• Libération de sécrétions cellulaires
Récepteur protéique • Modification de la perméabilité membranaire
1
• Contraction ou relâchement musculaire
Hormone Protéine G
mon
orm
Hormone
H
Ho
remie
pre e
(premier
(p Protéines
me
m ssag
ess
ssa
messager) ATP
kinases
actives
2
4
3
Enzyme activée AMPc Protéines
(second messager) kinases
inactives
330 PARTIE III Le système endocrinien
Hypothalamus
1 Des cellules neurosécrétrices produisent des
hormones hypothalamiques de libération et
d’inhibition.
2 Ces hormones sont sécrétées dans le système
1 Des cellules neurosécrétrices porte hypothalamo-hypophysaire.
produisent l’ADH et l’OT.
3 Chaque type d’hormone hypothalamique stimule
2 Ces hormones descendent par les ou inhibe la production et la sécrétion d’une
axones jusqu’aux télodendrons. Elles hormone de l’adénohypophyse.
sont entreposées, puis sécrétées par les
4 Lorsqu’elle est stimulée, l’adénohypophyse
corpuscules nerveux terminaux dans la Chiasma produit et libère ses hormones dans le sang, qui
circulation sanguine en réponse à optique les distribue à des cellules cibles déterminées.
certains stimulus.
Infundibulum
Reins Muscle lisse Glandes Neurohypophyse Adénohypophyse Glandes Os, tissus Ovaires,
(ADH) de l’utérus mammaires mammaires en général testicules
(OT) (OT) (PRL) (GH) (FSH, LH)
FIGURE 10.9
Hypothalamus et hypophyse ❯
(À gauche de la fgure) L’hypothalamus produit deux hormones, l’ADH et l’OT, qui sont emmagasinées et sécrétées par la neurohypophyse.
(À droite de la fgure) L’hypothalamus contrôle les sécrétions de l’adénohypophyse, qui régit à son tour les activités de ses cibles.
Note : Au bas de la fgure, chaque organe cible est nommé ainsi que l’hormone qui le stimule, entre parenthèses.
O nemme
peut avoriser le déclenchement du travail chez une pouvant même entraîner un déchirement de l’utérus. En outre,
SAVIEZ-VOUS QUE...
enceinte dont la grossesse se prolonge au-delà la réduction de l’apport sanguin au œtus, attribuable aux très
de la date prévue d’accouchement en lui administrant une ortes contractions utérines, pourrait être atale pour le bébé.
version synthétique de l’OT (PitocinMD ). On peut aussi admi- Par ailleurs, bien qu’ayant pour eet de réduire eectivement la
nistrer ce médicament durant le travail pour augmenter la durée du travail, l’utilisation de l’OT pour aider au déclenche-
orce des contractions utérines afn d’accélérer le processus ment peut être très douloureuse pour la mère. Lorsque c’est
au besoin (par exemple, si l’utérus de la emme se contracte possible, il est préérable de recourir à des méthodes plus
aiblement ou si la santé de la mère ou de l’enant se trouve en douces et plus naturelles pour déclencher le travail ou renor-
danger pendant l’accouchement). On se sert aussi couram- cer les contractions. Il a été prouvé que marcher lentement, en
s’arrêtant afn de respirer durant les contractions, acilitait le
ment d’OT après l’accouchement pour stimuler de ortes
processus de la naissance. La stimulation très douce des
contractions de l’utérus et ainsi réduire le saignement
mamelons pourrait aussi être utile, puisqu’elle provoque la libé-
post-partum.
ration d’OT. Aidée par la personne qui l’accompagne, la emme
L’administration d’OT doit être surveillée étroitement parce peut aussi se bercer dans un auteuil à bascule, changer de
qu’elle peut causer des contractions utérines excessives, position dans le lit ou rouler sur un ballon d’accouchement.
CHAPITRE 10 Le système endocrinien 331
Stimulation Stimulus
Inhibition
1 Volume sanguin faible Centre de régulation
Augmentation de la
concentration du plasma 3 Une augmentation de la concen-
en solutés (osmolarité) tration du plasma provoque la
production d’inux nerveux dans
Hypothalamus les cellules neurosécrétrices
Rétro-inhibition (osmorécepteurs) Récepteurs
d’ADH. Les inux nerveux sont
Arrêt de la stimulation acheminés le long des axones de
des osmorécepteurs 2 Des osmorécepteurs
de l’hypothalamus ces cellules jusqu’à leurs corpus-
Cellule sont sensibles aux cules nerveux terminaux, situés
neurosécrétrice changements de con- dans la neurohypophyse. Là, les
Réponses centration du plasma. inux nerveux engendrent l’exo-
Infundibulum cytose des vésicules synaptiques
6 Réduction de la production d’urine Neurohypophyse qui entreposent l’ADH. Celle-ci
Augmentation du volume sanguin est sécrétée dans la circulation
Plasma moins concentré en solutés sanguine.
(retour à l’homéostasie de la con- ADH
centration en solutés du plasma)
ADH
Sang
5 Effecteurs
Réabsorption d’eau
par les tubules rénaux,
Tubule rénal
diminuant ainsi le volume
d’urine, augmentant le
volume sanguin et favo-
risant une concentration
H 2O adéquate du plasma.
Sang
FIGURE 10.10
Régulation de la sécrétion de l’hormone antidiurétique
Il aut noter qu’un peu avant le début du travail, l’hypothala- mammaires, pour provoquer leur contraction et permettre
mus du œtus sécrète également de l’OT. L’OT œtale combinée l’éjection du lait FIGURE 10.13 (p. 334). L’arrivée du lait dans la
à celle de la mère exerce un eet stimulant sur le placenta, qui bouche du nourrisson l’encourage à continuer sa tétée et pro-
sécrète alors des prostaglandines, hormones stimulant, entre longe la libération de l’OT. Les pleurs d’un bébé peuvent éga-
autres, les contractions utérines. lement, à eux seuls, provoquer la libération de cette hormone.
L’OT est aussi produite après l’accouchement an d’as- Durant l’accouchement et l’allaitement, la libération
surer l’éjection du lait quand le nourrisson est allaité. d’OT par la neurohypophyse est régulée par un mécanisme
Lorsque le bébé tète, la succion exerce une pression sur les de rétroactivation, c’est-à-dire que le stimulus produit un
mécanorécepteurs du mamelon et entraîne la transmission eet qui augmente encore son intensité. Un mécanisme de
d’inux nerveux vers les cellules neurosécrétrices de l’hy- rétroactivation se termine lorsqu’un événement extérieur
pothalamus qui libèrent l’OT. Celle-ci se rend, par la voie survient, par exemple quand le bébé est expulsé hors de l’uté-
sanguine, jusqu’aux récepteurs de ses cellules cibles, des cel- rus à la naissance ou quand le bébé a sufsamment bu et qu’il
lules m usculaires lisses entourant les alvéoles des glandes cesse de téter.
332 PARTIE III Le système endocrinien
Placenta
Récepteurs Réponse
Rétroactivation
Le col utérin est davantage étiré et il se
dilate encore plus ; la stimulation se
Stimulus poursuit (mécanisme de rétroactivation).
FIGURE 10.11
Régulation de la sécrétion de l’ocytocine 1 Le bébé descend dans
lors de l’accouchement ❯ Le déroulement la filière pelvienne et
de l’accouchement est un mécanisme de provoque la distension
du col de l’utérus.
rétroactivation.
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS cellules : les thyréotropes, les corticotropes, les gonadotropes,
les lactotropes et les somatotropes, responsables de la sécrétion
Pour en savoir plus sur des sujets relatis au déroulement de de six hormones. L’hypothalamus contrôle l’activité des cellules
l’accouchement, consultez les éléments suivants.
adénohypophysaires grâce à des hormones de libération et des
La SECTION 5.4, p. 146, traite de la production et de la trans- hormones d’inhibition TABLEAU 10.3 qui se rendent jusqu’à
mission des infux nerveux.
elles en empruntant le système porte. Par exemple, l’hormone
La SECTION 6.2.1, p. 190, présente les diérents types de de libération de l’hormone de croissance stimule la sécrétion de
récepteurs nerveux, comme les mécanorécepteurs. l’hormone de croissance par l’adénohypophyse, alors que l’hor-
La SECTION 7.3.2, p. 234, décrit la localisation et les onc- mone d’inhibition de l’hormone de croissance a l’efet contraire.
tions de l’hypothalamus, interace entre le système nerveux
et le système endocrinien. Les stimulines sont des hormones produites par l’adéno-
La SECTION 12.5, p. 435, traite des phases de hypophyse qui stimulent des glandes ou des cellules endocrines
l’accouchement. à sécréter leurs hormones. Généralement, elles se reconnaissent
par leur nom, dont la terminaison est trophine. Il existe cinq
stimulines. D’abord, il y a la thyréotrophine (TSH), qui sti-
mule la glande thyroïde à produire les hormones thyroïdiennes,
10.4.2 L’adénohypophyse la corticotrophine (ACTH), qui stimule le cortex surrénal à
La portion antérieure de l’hypophyse, nommée adénohypo- sécréter des glucocorticoïdes (principalement le cortisol) et les
physe, est reliée à l’hypothalamus par un système porte, soit gonadotrophines (LH et FSH), qui stimulent les gonades – les
deux réseaux capillaires raccordés par une veine (gure 10.9, à testicules chez l’homme et les ovaires chez la emme – à pro-
droite, p. 330). Ce système s’appelle système porte hypotha- duire les hormones sexuelles et les gamètes (ovules et sperma-
lamohypophysaire. L’adénohypophyse contient cinq types de tozoïdes). Dans chacun de ces quatre cas, le taux sanguin de
CHAPITRE 10 Le système endocrinien 333
Hormones de libération
Hormone de libération de Peptide (44 acides aminés) Baisse de la glycémie Somatotropes Augmente la sécrétion de
l’hormone de croissance Sommeil l’hormone de croissance
ou somatocrinine (GH- Exercice (GH).
RH, Growth Hormone Stress
Releasing Hormone)
Thyréolibérine (TRH, Peptide (3 acides aminés) Baisse de la température Thyréotropes Augmente la sécrétion de
Thyrotropin Releasing corporelle thyréotrophine (TSH).
Hormone ; ou TSH-RH, Accroissement des
Thyroid Stimulating besoins énergétiques
Hormone Releasing
Hormone)
Corticolibérine (CRH, Peptide (41 acides aminés) Baisse de la glycémie Corticotropes Augmente la sécrétion de
Corticotropin Releasing Stress corticotrophine (ACTH).
Hormone ; ou ACTH-RH,
Adrenocorticotropic
Hormone Releasing
Hormone)
Gonadolibérine (Gn-RH, Peptide (10 acides aminés) Puberté Gonadotropes Augmente la sécrétion des
Gonadotropin Releasing Baisse d’œstrogènes et de gonadotrophines (LH et
Hormone) progestérone (femme) FSH).
Baisse de testostérone
(homme)
Hormones d’inhibition
Hormone d’inhibition de Peptide (2 formes actives, Élévation de la glycémie Somatotropes Diminue la sécrétion
l’hormone de croissance une de 14 acides ami- de l’hormone de crois-
ou somatostatine (GH-IH, nés, l’autre de 28 acides sance (GH).
Growth Hormone Inhibiting aminés)
Hormone)
Hormone d’inhibition de la Dopamine (dérivée de Présence de prolactine Lactotropes Diminue la sécrétion de
prolactine* (PIH, Prolactin l’acide aminé tyrosine) (PRL) prolactine (PRL).
Inhibiting Hormone)
* La sécrétion de prolactine est vraisemblablement stimulée par au moins un facteur de libération de la prolactine, mais sa nature exacte n’est pas encore connue.
La prolactine
Hormone de la glande cible (hormone 3)
La dernière hormone que produit l’adénohypophyse, la pro-
lactine (PRL), n’est pas une stimuline, car elle n’agit pas
FIGURE 10.12
sur d’autres glandes endocrines. La PRL contribue au déve-
Régulation de la sécrétion des hormones hypothalamiques
loppement des glandes mammaires et stimule la produc- et adénohypophysaires
tion de lait.
334 PARTIE III Le système endocrinien
• Avant la puberté, la sécrétion de PRL est aible, car le taux eet, la tétée du bébé diminue la libération de PIH, ce qui
de l’hormone d’inhibition de la prolactine (PIH), qui cor- permet une élévation du taux de PRL. Cette élévation dure
respond en ait au neurotransmetteur dopamine, est élevé. environ une heure, le temps de stimuler la production de
• À la puberté, chez les garçons, rien ne change, mais chez les lait. Il est important de bien distinguer le rôle de la PRL
flles, les taux sanguins d’œstrogènes s’élèvent et avorisent de celui de l’OT dans l’allaitement. La succion stimule la
une augmentation de la sécrétion de PRL. sécrétion de chacune de ces hormones, mais la première
• Pendant la grossesse, le placenta libère des œstrogènes et avorise la abrication du lait, alors que la seconde en per-
de la progestérone. Quant à la PRL, les œstrogènes jouent met l’éjection (igure 10.13). La PRL est également pro-
les trois rôles suivants : (1) ils avorisent une augmenta- duite chez l’homme, mais son rôle y demeure obscur.
tion de la libération de la PRL ; (2) ils contribuent, avec la
PRL, au développement des glandes mammaires ; et (3) ils L’hormone de croissance
empêchent, avec la progestérone, la PRL de stimuler la pro- La production de GH par l’adénohypophyse est consécu-
duction de lait. En somme, durant la grossesse, les glandes tive à la sécrétion d’une hormone hypothalamique, l’hor-
mammaires se développent sans touteois produire de lait, mone de libération de l’hormone de croissance (GH-RH).
car il est encore trop tôt. L’hypoglycémie (taux de glucose sanguin inérieur à la nor-
• Après l’accouchement, le placenta n’étant plus là, les male), le sommeil, l’exercice physique et le stress ont partie
taux d’œstrogènes et de progestérone chutent et leur eet des stimulus qui amènent l’hypothalamus à augmenter sa
inhibiteur sur la production de lait cesse. La PRL pourra sécrétion de GH-RH FIGURE 10.14 . La GH-RH, une ois dans le
donc agir chaque ois que sa concentration sanguine sera sang du système porte hypothalamo-hypophysaire, rejoint ses
élevée, c’est-à-dire à chaque séance d’allaitement. En cibles, les cellules somatotropes de l’adénohypophyse, pour les
Centre de régulation
Hypothalamus
3 Ces inux nerveux provoquent la
production d’OT par l’hypothalamus
ainsi que la libération, par exocytose,
Cellule de l’OT stockée dans la neurohypophyse.
neurosécrétrice Ces inux nerveux inhibent la production
et la libération de la PIH par l’hypotha-
lamus. La diminution de la PIH stimule
l’adénohypophyse à produire et à libérer
Récepteur Adénohypophyse Neurohypophyse de la PRL.
2 La stimulation des mé-
canorécepteurs du ma- OT
melon par la tétée du PRL
Cellule musculaire
bébé génère des inux
lisse capable de 4 L’OT et la PRL se rendent, par
nerveux qui se rendent la circulation sanguine, jusqu’à
se contracter
à l’hypothalamus. leurs cellules cibles et se
Alvéole xent à leurs récepteurs.
Glande
Stimulus mammaire
1 La tétée du bébé Effecteur Effecteur
FIGURE 10.13
Régulation hormonale de la lactation
CHAPITRE 10 Le système endocrinien 335
Stimulus Stimulation
Inhibition
1 Une glycémie basse, le sommeil,
l’exercice et le stress favorisent la
sécrétion de l’hormone GH-RH par
l’hypothalamus.
Hypothalamus
Rétro-inhibition
L’augmentation des taux sanguins 1
de GH et de somatomédines
inhibe la libération de GH-RH par 2
l’hypothalamus. L’augmentation
de GH inhibe également la Récepteur Centre de régulation
libération de GH par l’adéno- GH 3
hypophyse. L’élévation de la 2 Des cellules neuro- 3 L’hypothalamus
glycémie stimule la libération Somatomédines GH-RH sécrétrices de l’hypo- augmente la sécrétion
de GH-IH qui empêche la thalamus répondent de GH-RH dans le
sécrétion de GH. aux différents système porte
stimulus. hypothalamo-
hypophysaire.
GH
4 La GH-RH atteint les cellules somatotropes
4 GH de l’adénohypophyse et se xe à leurs
récepteurs. En réponse à la GH-RH,
Réponse GH l’adénohypophyse produit et libère la GH.
6 Augmentation de la synthèse Foie La GH stimule le foie à libérer des
des protéines et de la mitose somatomédines dans le sang.
(spécialement dans les os et La GH et les somatomédines atteignent
les muscles) Hépatocytes
leurs cellules cibles par la circulation sanguine.
Libération de nutriments
emmagasinés vers le sang
Épargne du glucose
4 Somatomédines
d
dines
Glycérol
Glucose Acides gras
Sang Acides aminés
Ac
GH Somatomédines
édines
5 Effecteurs
(de la GH et/ou des somatomédines)
Favorise la croissance en stimulant la synthèse des protéines. Augmente la glycogénolyse Augmente la lipolyse.
et la néoglucogenèse.
Stimule la mitose.
Diminue l’absorption du glucose sanguin par l’ensemble
des cellules.
FIGURE 10.14
Régulation de la sécrétion de l’hormone de croissance ❯ La sécrétion de GH est contrôlée par deux hormones hypothalamiques : la
GH-RH et la GH-IH. La GH-RH stimule la libération de GH par l’adénohypophyse, tandis que la GH-IH a l’effet contraire.
336 PARTIE III Le système endocrinien
stimuler à libérer la GH. Celle-ci se dirige ensuite, grâce au sang, à la normale). Dans ce cas, la GH-IH empêche la libération de
vers ses cibles, c’est-à-dire l’ensemble des cellules du corps. La GH, car si cette dernière était sécrétée, elle ne erait qu’ampli-
GH (et les somatomédines qu’elle ait libérer par le oie) assure er le problème, puisqu’elle tend à aire augmenter la glycémie.
la croissance, entre autres des os longs et des muscles squelet-
Le tableau ci-contre résume l’ensemble des hormones
tiques, en stimulant l’entrée des acides aminés dans les cel-
sécrétées ou libérées par l’hypophyse TABLEAU 10.4 .
lules et le rythme auquel s’efectue la synthèse des protéines.
Elle avorise aussi la proliération des cellules en activant la
division cellulaire par mitose. Sous l’efet de la GH, la plupart INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
des cellules diminuent leur absorption de glucose sanguin, ce
Pour en savoir plus sur les hormones et les autres sujets
qui évite d’aggraver la baisse de la glycémie. Touteois, comme présentés dans cette section, consultez les éléments
les cellules sont en pleine croissance, il leur aut de l’énergie. suivants.
Ce besoin est comblé par l’action de la GH sur le métabolisme
La SECTION 4.3.3, p. 120, étudie l’histologie des os.
des graisses. En avorisant la lipolyse dans le tissu adipeux, elle
La SECTION 4.4, p. 121, étudie l’histologie des muscles.
procure aux cellules des molécules de carburant sous la orme
d’acides gras. La GH peut aussi rétablir la glycémie, qui était La SECTION 11.3, p. 379, décrit le rôle des hormones hypo-
basse, en agissant sur le métabolisme des glucides. Elle avo- physaires dans la production des spermatozoïdes chez
l’homme.
rise, dans le oie, la glycogénolyse et la néoglucogenèse, qui se
soldent par la libération de glucose dans le sang. Les efets de la La SECTION 11.4.6, p. 388, décrit l’anatomie des glandes
mammaires.
GH sur les glucides contribuent à l’épargne du glucose, c’est-
à-dire à l’accroissement de la consommation de molécules de La SECTION 11.5, p. 388, décrit le rôle des hormones hypo-
physaires dans le cycle reproducteur de la emme.
combustibles autres que les glucides (surtout des triglycérides)
par l’ensemble des cellules du corps an d’économiser le glu-
cose pour les neurones dont c’est l’unique source énergétique.
Il aut noter que la GH ne permet pas aux muscles de libérer
le glucose qu’ils emmagasinent sous orme de glycogène, car Vérifiez vos progrès
les muscles ne possèdent pas les éléments requis (par exemple, 7. Après la découverte d’une tumeur, une patiente subit
une enzyme) pour assurer la libération du glucose dans la cir- l’ablation totale de son hypophyse.
culation sanguine. a) Quelles hormones cette patiente ne sera-t-elle plus
capable de synthétiser ?
L econstitue
oie est la plus grosse glande de l’organisme. Il b) Cette patiente soure également de sois
SAVIEZ-VOUS QUE...
Adénohypophyse
Hormone de croissance (GH, Protéine (191 acides Hypoglycémie La plupart des Favorise la synthèse des protéines, la
Growth Hormone) aminés) Stress cellules lipolyse, la glycogénolyse et la néo-
Exercice glucogenèse ; épargne le glucose ;
Sommeil stimule la mitose.
Prolactine (PRL, Prolactin) Protéine (198 acides Stimulation des mame- Glandes Favorise, avec d’autres hormones, la
aminés) lons (tétée du bébé) mammaires production du lait.
Thyréotrophine (TSH, Thyroid Glycoprotéine Présence de TSH-RH Thyroïde Augmente la sécrétion des hormones
Stimulating Hormone) thyroïdiennes.
Corticotrophine (ACTH, Peptide (39 acides Présence de CRH Glandes sur- Augmente la sécrétion des gluco-
Adrenocorticotropic Hormone) aminés) rénales (cortex corticoïdes (cortisol) et, en situation
surrénal) de stress, des minéralocorticoïdes.
Gonadotrophines (hormone Glycoprotéines Présence de Gn-RH Ovaires et Favorisent la sécrétion des hormones
lutéinisante, LH pour Luteinizing testicules sexuelles et la production des gamètes.
Hormone, et hormone olliculo-
stimulante, FSH pour Follicle
Stimulating Hormone)
Cellule parafolliculaire
sécrétion de TRH par l’hypothalamus et de TSH par l’adéno-
Cellule parafolliculaire hypophyse (rétro-inhibition) (gure 10.17). Conséquemment,
MO 130X
c. Microphotographie de la glande thyroïde la glande thyroïde libère moins de T3 et de T4, ce qui contribue
MO 130X
Glande thyroïde
Hormones thyroïdiennes Dérivées d’un acide Présence de TSH dans la La plupart des cellules Accélèrent le métabolisme et
(T3 et T4) aminé, la tyrosine circulation sanguine accroissent la production de cha-
Sécrétées par les cellules Ces hormones sont leur ; favorisent la lipolyse et le cata-
folliculaires liposolubles. bolisme du glucose ; favorisent la
croissance et le développement
des systèmes musculaire, sque-
lettique et nerveux ; permettent le
fonctionnement normal du système
reproducteur et du cœur.
Calcitonine (CT, Calcitonin) Peptide (32 acides Hypercalcémie (élévation Cellules osseuses Augmente le dépôt de Ca 2+ dans
Sécrétée par les cellules aminés) du Ca 2+ dans le sang) le tissu osseux.
parafolliculaires
Glandes parathyroïdes
Parathormone (PTH, Peptide (84 acides Hypocalcémie (diminution Cellules osseuses, Retire le Ca 2+ du tissu osseux ; réduit
Parathyroid Hormone) aminés) du Ca 2+ dans le sang) rénales et intestinales l’élimination du Ca 2+ par les reins ;
stimule l’activation rénale du calci-
triol ; augmente l’absorption intesti-
nale du Ca 2+.
Glande
thyroïde 1 Transport actif Liaison d’un iode à une tyrosine de la thyroglobuline
de l’iode dans et production de la monoiodotyrosine (T1) ; la liaison de
les cellules deux iodes produit la diiodotyrosine (T2).
folliculaires 4 Liaison
Liaison d’une
Liaiso
aiso d’’une T1 et
ADP
AD
D
DP 3 d’une
d’u n T2 pou
’une pour former
p
ATP une T3 ; deux
un d T2 s’unissent
p
pou
pourr donner une T4.
Cellule
folliculaire
2 Synt
Synthèse
d’une protéine,
d’un
Vaisseau la thyroglobuline,
sanguin dans les cellules
folliculaires T3 ett T4 fo
font partie
de la thyroglobuline
emmagasinée dans
Bassin
Bas d’acides aminés la lumière
lumiè du follicule.
(incluant
(inc la tyrosine) Lysosomes
T3, T4
5 Endocy
Endocytose
cytt de la
thyroglobuline par
6 Dans les lysosomes,
lysosom dé
dégradation
é d ti de d la
l thyroglobuline
th en la cellule folliculaire
acides aminés inindividuels et en T3 et T4. Celles-ci diffusent
hors du follicule thyroïdien et gagnent la circulation sanguine.
FIGURE 10.16
Biosynthèse des hormones thyroïdiennes ❯
Les étapes de la synthèse et de la sécrétion des hormones thyroïdiennes sont numérotées de 1 à 6.
340 PARTIE III Le système endocrinien
Hormones thyroïdiennes : T3 et T4
Hypothalamus
1
2
Rétro-inhibition
L’augmentation du taux Récepteur Centre de régulation
sanguin de T3 et de T4
inhibe la libération de 2 Des cellules 3 L’hypothalamus
TSH-RH et de TSH par 3 neurosécrétrices augmente la
l’hypothalamus et T3 et T4 de l’hypothalamus sécrétion de
l’adénohypophyse. TRH
répondent aux TSH-RH dans le
différents stimulus. système porte
hypothalamo-
T3 et T4 hypophysaire.
TSH
Réponse 4 4 La TSH-RH atteint les cellules thyréotropes de
l’adénohypophyse et se xe à leurs récepteurs.
6 L’augmentation du En réponse à la TSH-RH, l’adénohypophyse
métabolisme est soutenue par sécrète la TSH.
Glande
la libération des nutriments La TSH atteint les cellules folliculaires de la glande
thyroïde
emmagasinés vers la circulation thyroïde par la circulation sanguine et, en se liant
sanguine et par l’augmentation à leurs récepteurs, provoque la libération des
de la livraison de l’O2 aux hormones thyroïdiennes (T3 et T4).
cellules. Elle est accompagnée
d’une hausse de la température Les hormones thyroïdiennes (T3 et T4) atteignent
corporelle. les récepteurs de leurs cellules cibles par la
circulation sanguine.
Augmentation
de la température 4 T3 et T4
corporelle
Glycérol
T3 et T4 Acides gras
Acides aminés Glucose Sang
(liées à une protéine
de transport)
5 Effecteurs
Ensemble des cellules (spécialement les neurones Foie Tissu adipeux Poumons Cœur
et les cellules des muscles et des os)
La calcitonine
es cellules musculaires squelettiques perdent très tôt
L
SAVIEZ-VOUS QUE...
Calcitonine (CT)
Glande thyroïde
Stimulus Stimulation
Inhibition
1 Augmentation de la calcémie 1
(taux de Ca2+ sanguin)
2
Récepteur Centre de régulation
Réponse 3 CT
4 La CT se rend, par la circulation
6 Diminution de la calcémie sanguine, jusqu’à ses cellules cibles et
se fixe à leurs récepteurs.
Ca2+ CT
Sang
5 Effecteur
FIGURE 10.18
Régulation de la libération de la calcitonine par la glande thyroïde
CHAPITRE 10 Le système endocrinien 343
Parathormone (PTH)
Stimulus
Ca2+
1 Diminution de la calcémie
(taux de Ca2+ sanguin)
Stimulation
Sang Inhibition
Récepteur
Glandes
parathyroïdes
Centre de régulation
PTH
3 Les glandes parathyroïdes
sécrètent la PTH dans la
Rétro-inhibition
circulation sanguine.
La libération de PTH
est inhibée par
l’augmentation
de la calcémie.
PTH
Intestin
Os Reins grêle
Réponse
Les os libèrent du Les reins réabsorbent le L’intestin absorbe le
6 Augmentation de la calcémie Ca2+ dans le sang. Ca2+ à partir des tubules Ca2+ du tube digestif.
jusqu’à un taux sanguin normal rénaux.
FIGURE 10.19
Régulation de la libération de la parathormone par les glandes parathyroïdes
U ne production insufsante de PTH conduit à une diminution généralement causé par la contamination d’une plaie par la
SAVIEZ-VOUS QUE...
importante de la calcémie et peut entraîner la tétanie, un bactérie Clostridium tetani. Celle-ci libère des toxines dans
état caractérisé par des crises réquentes au cours desquelles l’organisme provoquant des spasmes musculaires. Si les
les mains, parois les pieds et plus rarement le visage sont sou- muscles respiratoires sont touchés, le malade mourra. À
mis à des contractions musculaires ortes et prolongées. Bien l’échelle mondiale, environ 500 000 personnes décèdent des
qu’il soit très désagréable de subir ces crises, elles ne sont pas suites du tétanos chaque année. Ces morts surviennent
mortelles. presque toutes dans les pays en voie de développement, car,
Il ne aut pas conondre tétanie et tétanos. Ce dernier est une sous nos latitudes, les gens sont habituellement vaccinés
maladie inectieuse aiguë et potentiellement mortelle. Il est contre le tétanos.
344 PARTIE III Le système endocrinien
10.6 Le pancréas cibles de l’insuline sont les cellules hépatiques, les cellules
musculaires et les cellules adipeuses. L’insuline stimule l’ab-
Le pancréas est un organe adoptant la orme d’une chaussure sorption du glucose par les cellules musculaires et les cellules
à talon plat qui s’étire dans l’abdomen derrière l’estomac et près adipeuses, et son utilisation comme carburant. Dans le oie et
du duodénum, première portion de l’intestin grêle. Il se com- les cellules musculaires, le glucose en excès est mis en réserve
pose de deux types de tissus : exocrine et endocrine. Le tissu sous orme de glycogène (glycogenèse) et, dans les cellules adi-
exocrine produit et libère dans l’intestin grêle des substances peuses, il est transormé en molécules qui serviront à la orma-
responsables de la digestion FIGURE 10.20 (page suivante). Les tion de réserves de graisses (lipogenèse). Ces divers efets de
îlots pancréatiques (îlots de Langerhans) représentent le tissu l’insuline permettent d’abaisser le taux de glucose à sa valeur
endocrine. Ils produisent et sécrètent directement dans le sang normale FIGURE 10.22 (p. 348), ce qui a pour efet d’arrêter,
deux hormones, l’insuline et le glucagon (gure 10.20). La pre- par rétro-inhibition, la libération d’insuline par le pancréas. À
mière est produite et sécrétée par les cellules bêta des îlots, tan- l’instar de la CT et de la PTH, l’insuline et le glucagon, ayant
dis que les cellules alpha sécrètent la seconde TABLEAU 10.6. des efets opposés, sont des hormones antagonistes.
Insuline** Deux chaînes peptidiques, Hyperglycémie Foie, muscles et tissu Diminue la glycémie ; favorise l’utili-
une de 21 acides aminés et adipeux sation du glucose comme carburant ;
l’autre de 30. favorise la glycogenèse, la lipogenèse
et la synthèse des protéines.
Aorte
Corps du Rate
abdominale
pancréas
Veine
cave
inférieure Diaphragme Rate
Conduit
biliaire
Veine cave
Conduits inférieure
pancréatiques
Queue du
Foie
pancréas
(sectionné)
Corps du
Vésicule pancréas
biliaire
Tête du
Intestin pancréas
grêle
(duodénum)
Capillaire sanguin
Îlot pancréatique
Cellule bêta
MO 150X
Acinus pancréatique
b.
FIGURE 10.20
Pancréas ❯ Le pancréas exerce à la fois des fonctions exocrines et des fonctions endocrines.
a. L’illustration et la photographie provenant d’un cadavre montrent la relation entre le pancréas, l’intestin grêle et la rate.
b. Le schéma et la microphotographie illustrent l’histologie d’un îlot pancréatique. Le schéma montre les différents types de cellules des îlots
pancréatiques.
sous-estimation du nombre réel, car de nombreux individus dans l’urine (glycosurie). Puisque les reins doivent utiliser
sont diabétiques sans le savoir, les symptômes de la maladie de grandes quantités d’eau pour éliminer le glucose en excès,
n’étant pas toujours apparents. les mictions deviennent réquentes, et la perte d’eau rend la
personne très assoiée. Elle est aussi très aamée, car malgré
Le diabète sucré est une maladie hormonale dans laquelle l’hyperglycémie, ses cellules ne peuvent pas utiliser le glu-
les cellules n’absorbent plus ou n’utilisent plus le glucose cose comme elles le devraient, et elles subissent une « amine
comme elles le devraient à cause d’un manque d’insuline ou cellulaire ». Puisque le centre de la aim, localisé dans l’hypo-
d’une perte d’efcacité de celle-ci. Au ur et à mesure que la thalamus, connaît aussi cette amine, il déclenche une sensa-
maladie se développe, la glycémie augmente et lorsqu’elle tion persistante de aim. Ces signes du diabète sont appelés
atteint un certain seuil, le glucose commence à être excrété respectivement polyurie, polydipsie et polyphagie. Les
CHAPITRE 10 Le système endocrinien 347
autres symptômes de la pathologie sont un changement de On reconnaît deux grands types de diabètes : le diabète de
poids inexpliqué, une vision brouillée, la guérison difcile type I et le diabète de type II. Les lignes qui suivent expliquent
des plaies et une atigue excessive. L’ensemble de ces mani- les principales caractéristiques de chacun.
estations cliniques aide le médecin à établir un diagnostic.
L’épreuve de l’hyperglycémie provoquée aide également à
Le diabète de type I
poser le diagnostic de diabète sucré. Après avoir ait boire une Le diabète de type I, ou diabète insulinodépendant, se caracté-
solution contenant 100 g de glucose, on eectue des prises de rise par une incapacité du pancréas à produire sufsamment
sang après 30 et 120 minutes an de mesurer la concentration d’insuline. Ce type de diabète est associé à une prédisposition
sanguine de glucose. Chez la personne diabétique, la glycémie héréditaire. En eet, les chercheurs ont découvert environ
augmente de açon importante et reste élevée pendant plu- 20 gènes qui prédisposent à la maladie. Le diabète de type I se
sieurs heures FIGURE 10.23 (p. 349). Le glucose apparaît dans déclare souvent après une inection virale. Le système immu-
l’urine pendant ce laps de temps. Chez une personne non dia- nitaire combat l’inection en tuant les cellules qui hébergent
bétique, la glycémie s’élève quelque peu, puis retourne à la nor- le virus. Lorsque l’inection est jugulée, le système immu-
male après environ deux heures. nitaire continue à tuer des cellules – cette ois, les cellules
Glucagon
2
Rétro-inhibition
La sécrétion de glucagon est Récepteur Centre de régulation
inhibée lorsque la glycémie revient
2 Les cellules alpha 3 Les cellules alpha du
à une valeur d’homéostasie. pancréas sécrètent le
du pancréas détectent
l’hypoglycémie. glucagon.
Réponse 3 Glucagon
5 Effecteurs
FIGURE 10.21
Régulation de la glycémie par le glucagon ❯ Quand la glycémie est faible, les cellules alpha du pancréas sécrètent du glucagon.
Celui-ci augmente la glycémie.
348 PARTIE III Le système endocrinien
Insuline
Pancréas Stimulation
Stimulus Inhibition
1 Augmentation de la 1
glycémie (taux de glucose
sanguin)
Hausse des acides gras 2 Récepteur Centre de régulation
Hausse des acides aminés
2 Les cellules bêta du 3 Les cellules bêta du
pancréas détectent pancréas sécrètent
l’hyperglycémie. de l’insuline.
3 Insuline
Réponse Rétro-inhibition
La sécrétion d’insuline est
6 Diminution de la glycémie inhibée lorsque la glycémie 4 L’insuline atteint ses cellules cibles par la circulation
Diminution des taux revient à une valeur sanguine et se xe à leurs récepteurs.
d’acides gras et d’acides d’homéostasie.
aminés dans le sang
Acides aminés Sang
Glucose Acides gras et glucose
et glucose Insuline
5 Effecteurs
FIGURE 10.22
Régulation de la glycémie par l’insuline ❯ Quand la glycémie est élevée, les cellules bêta du pancréas sécrètent de l’insuline. Celle-ci
favorise l’utilisation du glucose comme source énergétique et la mise en réserve du glucose excédentaire sous forme de glycogène et de
graisses. L’insuline diminue ainsi la glycémie.
pancréatiques qui produisent l’insuline – probablement parce doit être injectée et non absorbée sous orme de comprimé à
qu’elles ont des propriétés qui rappellent celles des cellules cause de sa nature chimique. Étant un polypeptide, elle serait
inectées. Le diabète de type I est donc une maladie que le digérée si elle était prise oralement.
corps s’infige à lui-même (maladie auto-immune). Pour connaître la quantité d’insuline à s’injecter, la per-
Chez le diabétique non traité, les cellules ne peuvent pas sonne diabétique doit mesurer sa glycémie, en général avant
utiliser le glucose comme carburant cellulaire, donc elles se les repas et à l’heure du coucher. Il existe aujourd’hui des
tournent vers le métabolisme des graisses FIGURE 10.24 (p. 350). lancettes automatiques pour piquer le bout des doigts et des
Touteois, cette solution entraîne la ormation de molécules appareils inormatisés pour mesurer la glycémie. La valeur
nommées corps cétoniques. Leur accumulation dans le sang normale de la glycémie se situe entre 3,9 et 6,1 mmol/L. Ce taux
cause une acidose (acidité du sang) qui peut mener jusqu’au excède de beaucoup la limite supérieure chez le diabétique qui
coma et à la mort. Pour éviter cette situation, le diabétique a besoin d’insuline.
s’injecte quotidiennement de l’insuline. Les cellules, en ayant Les injections d’insuline contrôlent les symptômes du
accès au glucose, délaissent le métabolisme des graisses, et le diabète, mais présentent tout de même des inconvénients
risque d’acidose s’en trouve diminué. Par ailleurs, l’insuline parce que le taux de glucose sanguin peut osciller entre
CHAPITRE 10 Le système endocrinien 349
lipolyse
qui entraîne
ce qui provoque
ce qui entraîne
ce qui
élimination des corps cétoniques par
élimination H2O
les reins cause
FIGURE 10.24
Effets de l’hypoinsulinisme chez un diabétique non traité ❯ Les cellules d’une personne diabétique non diagnostiquée ou dont la
glycémie est mal contrôlée ne peuvent pas utiliser le glucose comme carburant cellulaire ; en remplacement, elles utilisent les acides gras.
L es emmes qui n’étaient pas diabétiques avant leur gros- orme de graisse et l’on sera en présence de macrosomie, soit
SAVIEZ-VOUS QUE...
sesse, mais dont la glycémie s’élève durant celle-ci, sont la naissance d’un « bébé gros et gras ». L’accouchement d’un
atteintes de diabète gestationnel, une aection qui touche très gros bébé peut être dangereux à la ois pour celui-ci et
une aible proportion de emmes enceintes. Cette orme de pour sa mère, et il est souvent nécessaire de pratiquer une
diabète est causée par une résistance à l’insuline : même si la césarienne. Les complications sont réquentes chez ces
concentration d’insuline est normale dans l’organisme, les bébés après leur naissance ; ils courent aussi un risque plus
cellules ne parviennent pas à y réagir normalement. Des repas élevé de devenir obèses et de contracter plus tard le diabète
soigneusement planifés et l’exercice maîtrisent souvent cette de type II.
condition, mais il est possible que des injections d’insuline Le diabète gestationnel disparaît habituellement après la nais-
deviennent nécessaires. sance de l’enant. Touteois, une emme qui l’a contracté une
Si la emme n’est pas traitée, le glucose supplémentaire qui ois court plus de risques de le contracter à nouveau lors de ses
traverse le placenta entraîne une élévation de la glycémie du grossesses ultérieures. Il est également plus probable qu’elle
œtus. Celui-ci emmagasine alors ce surplus d’énergie sous soit atteinte de diabète de type II plus tard.
CHAPITRE 10 Le système endocrinien 351
Glande surrénale
Aorte abdominale
Rein
Uretère
a. Vue antérieure
Tissu conjonctif
Zone glomérulée
Glande surrénale
(coupe frontale) Zone réticulée
MO 100X
Médulla
b. Coupe histologique
FIGURE 10.25
Glandes surrénales ❯
a. Vue antérieure d’un rein et de sa glande surrénale.
b. Les glandes surrénales sont divisées en deux parties : la médulla et le cortex. Le cortex est recouvert d’une couche de tissu conjoncti ; il se
divise en trois zones qui sont, de l’extérieur vers l’intérieur, la zone glomérulée, la zone asciculée et la zone réticulée.
Médulla surrénale
Adrénaline (A) et Dérivées d’un acide Infux nerveux du SNAS Cœur, vaisseaux Augmentent la réquence cardiaque et la pression
noradrénaline (NA) aminé, la tyrosine sanguins, voies artérielle, et dilatent les voies respiratoires ; augmen-
respiratoires, tent la glycogénolyse ; causent une vasoconstriction,
oie, etc. sau pour les vaisseaux du cœur, de l’encéphale et des
muscles en activité, ce qui avorise une distribution du
sang en onction des besoins des organes.
Cortex surrénal
Minéralocorticoïdes Stéroïdes Présence d’ACTH Rein Augmentent l’élimination du K+. Augmentent la réab-
(comme Diminution du taux de sorption du Na+ et donc augmentent la réabsorption
l’aldostérone) Na+ sanguin de l’eau, le volume sanguin et la pression artérielle.
Glucocorticoïdes Stéroïdes Présence d’ACTH La plupart des Augmentent la dégradation des protéines et la lipolyse
(comme le cortisol) tissus pour avoriser la ormation de glucose ; abaissent la
réaction infammatoire.
Androgènes Stéroïdes Stimulus précis La plupart des Favorisent la croissance des poils pubiens et axil-
indéterminé tissus laires ; sont associés à la libido éminine ; peuvent être
convertis en œstrogènes.
CHAPITRE 10 Le système endocrinien 353
comme des hormones typiques. Il s’agit de catécholamines, suite transormée en angiotensine II par une enzyme de conver-
soit l’adrénaline (A), qui constitue environ 80 % de la sécré- sion (ACE, de l’anglais Angiotensin Converting Enzyme) localisée
tion, et la noradrénaline (NA), qui compose les 20 % restant. dans les capillaires pulmonaires. On appelle cette suite de réac-
tions le système rénine-angiotensine FIGURE 10.27 (p. 355).
La médulla surrénale est sous le contrôle du SNAS. En situa-
tion de stress, l’hypothalamus déclenche des inux nerveux Une ois présentes dans la circulation sanguine, l’aldosté-
qui empruntent le tronc cérébral, la moelle épinière et les neu- rone et l’angiotensine II peuvent atteindre leurs cellules cibles
robres nerveuses sympathiques préganglionnaires pour se et se xer à leurs récepteurs. L’angiotensine II, outre son eet
rendre à la médulla surrénale. Celle-ci répond à la stimulation sur la libération d’aldostérone, agit sur les artérioles (petites
en sécrétant ses hormones dans la circulation sanguine. artères) et provoque leur constriction an d’élever la pression
artérielle. L’aldostérone, quant à elle, stimule l’élimination du
Les catécholamines K+ et la réabsorption du Na+ par les reins. Étant donné qu’elle
L’A et la NA entraînent rapidement toutes les modications suit le déplacement du Na+, l’eau retourne aussi dans le sang.
corporelles qui apparaissent lorsqu’une personne réagit à L’augmentation du volume sanguin qui en découle permet un
une situation d’urgence dans un mode de lutte ou de uite (- retour à la normale de la pression artérielle (rétro-inhibition).
gure 10.29, p. 358). L’eet de ces hormones intensie et prolonge Si le volume sanguin augmente de açon importante, les
les réactions du SNAS. Elles accélèrent le rythme cardiaque, oreillettes du cœur reçoivent plus de sang, et elles s’étirent. Cela
élèvent la pression sanguine et provoquent une bronchodilata- stimule leurs cellules à libérer le facteur natriurétique auricu-
tion (dilatation des voies respiratoires). Elles assurent une réac- laire (FNA). Ce dernier est une hormone qui inhibe la sécrétion
tion rapide au stress en ournissant sufsamment de dioxygène d’aldostérone par le cortex surrénal. Autrement dit, le FNA pro-
(O2) et de glucose (par glycogénolyse hépatique) aux organes qui voque indirectement l’élimination du Na+. Lorsque ce dernier
contribuent à aire ace à la situation difcile, soit l’encéphale, est excrété, l’eau l’est également, et le volume sanguin ainsi que
les muscles squelettiques, le cœur et les poumons. Pendant ce la pression artérielle diminuent en conséquence pour revenir à
temps, des organes, comme les intestins et les reins, voient leur la normale (rétro-inhibition). Étant donné qu’ils ont des eets
apport en sang diminué, car leurs activités sont ralenties. contraires, l’aldostérone et le FNA constituent un autre exemple
d’hormones antagonistes.
10.7.2 Le cortex surrénal Il aut noter que le cœur ait partie des divers organes du
Le cortex surrénal est divisé en trois zones qui sécrètent corps qui libèrent une hormone, sans que cela soit touteois sa
chacu ne des hormones diérentes FIGURE 10.25b. La zone onction principale – et de loin –, puisqu’elle consiste plutôt à
glomérulée, située en surace du cortex, sécrète les minéralo- pomper le sang dans les vaisseaux sanguins.
corticoïdes ; la zone asciculée, au centre, produit les glucocor- Étant donné que la onction de l’aldostérone ressemble à celle
ticoïdes, tandis que la zone réticulée, juxtaposée à la médulla, de l’A DH, pourquoi la sécrétion de ces deux hormones est-elle
synthétise des androgènes. Le cortex surrénal est en partie nécessaire au maintien de l’homéostasie ? Simplement parce
contrôlé par l’ACTH, une hormone de l’adénohypophyse. qu’elles peuvent agir à des moments diérents. Par exemple, l’ADH
intervient lorsqu’une absorption insufsante d’eau entraîne une
Les minéralocorticoïdes augmentation de la teneur en solutés du plasma. Cependant,
Les minéralocorticoïdes régulent l’équilibre hydroélec- lorsqu’on perd des solutés et de l’eau, au cours d’une hémorragie
trolytique (eau et ions). Ils entraînent une augmentation du par exemple, l’homéostasie est rétablie par l’aldostérone et l’A DH.
volume sanguin et, par conséquent, de la pression artérielle.
L’aldostérone est le plus important des minéralocorticoïdes
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
produits par la zone glomérulée du cortex surrénal. Sa sécrétion Pour en savoir plus sur le SNA et ses neurotransmetteurs,
n’est habituellement pas contrôlée par l’adénohypophyse consultez les éléments suivants.
FIGURE 10.26 (page suivante), mais elle peut le devenir en situa- La SECTION 9.4.1, p. 304, traite des fonctions générales du
tion de stress SECTION 10.7.3 (p. 357). Le plus souvent, l’aldosté- SNA.
rone est sécrétée en réponse à une hausse du taux de potassium La SECTION 9.4.2, p. 306, présente les neurotransmetteurs
(K+) sanguin, une diminution du taux de sodium (Na+) sanguin du SNA.
ou une hausse du taux sanguin de l’hormone angiotensine II.
Cette dernière est produite lorsque les reins détectent une baisse
du taux de Na+ sanguin ou une diminution de la pression arté- Les glucocorticoïdes
rielle, attribuable à une hémorragie par exemple. En eet, c’est Les glucocorticoïdes régulent le métabolisme des glu-
alors que les reins sécrètent dans le sang une enzyme nommée cides, des protéines et des graisses, provoquant une aug-
rénine. Cette dernière convertit l’angiotensinogène, une pro- mentation de la glycémie. Sécrétés en grande quantité, les
téine présente dans le plasma, en angiotensine I, qui sera par la glucocorticoïdes peuvent également réduire la réaction
354 PARTIE III Le système endocrinien
infammatoire de l’organisme. Le cortisol et la cortisone sont son tour ses cibles, les cellules de la zone asciculée du cortex
des exemples de glucocorticoïdes biologiquement importants. surrénal, responsables de la sécrétion des glucocorticoïdes,
dont le cortisol ait partie FIGURE 10.28 (p. 356). Ces hormones
Le stress ou une diminution des taux sanguins d’acides ami- empruntent la voie sanguine pour rejoindre leurs cibles et avo-
nés, d’acides gras et de glucose, observée par exemple entre les risent : (1) la dégradation des protéines en acides aminés ; (2)
repas, stimulent l’hypothalamus à sécréter une hormone, la la lipolyse dans le tissu adipeux, produisant du glycérol et des
corticolibérine (CRH ou ACTH-RH), dans la circulation du acides gras ; (3) le prélèvement des acides aminés et du glycérol
système porte hypothalamo-hypophysaire. La CRH rejoint les par le oie, qui les transorme en glucose (néoglucogenèse) ; et
cellules corticotropes de l’adénohypophyse et les amène à libé- (4) le métabolisme des acides gras plutôt que celui des glucides,
rer la corticotrophine (ACTH) dans le sang. L’ACTH stimule à ce qui épargne le glucose pour l’encéphale. Ensemble, ces eets
Aldostérone
Stimulation
Stimulus Inhibition
Aldostérone
Sang
5 Effecteur
Rein
Na+
Sang
H2O
L’aldostérone augmente la
sécrétion de K+ du sang vers L’aldostérone augmente la
le tubule rénal. Ce K+ sera K+ réabsorption de Na+/H2O des
éliminé dans l’urine. tubules rénaux vers le sang.
FIGURE 10.26
Régulation de la libération de l’aldostérone par le cortex surrénal
CHAPITRE 10 Le système endocrinien 355
L es glucocorticoïdes réduisent aussi la réaction inlam- qu’en supprimant la douleur et l’immunité, on augmente de
SAVIEZ-VOUS QUE...
matoire. La cortisone est souvent administrée pour beaucoup la vulnérabilité du patient aux blessures et aux
soulager l’inammation associée à l’asthme ou à l’eczéma, inections. De plus, de ortes doses de cortisone peuvent
par exemple, ou pour traiter la douleur et l’enure causées par conduire à l’ostéoporose en avorisant la dégradation des os
l’inammation d’articulations, comme dans le cas de l’arthrite. tout en diminuant leur ormation. L’excès de glucocorticoïdes
Des taux sanguins élevés et prolongés de glucocorticoïdes est aussi susceptible d’induire des symptômes psychotiques
peuvent inhiber le système immunitaire, et c’est pourquoi la chez certaines personnes. Ces symptômes peuvent être
cortisone peut également être prescrite afn d’éviter le rejet contrôlés par un traitement rapide aux antipsychotiques ou
d’un organe transplanté. Dans ce cas, il aut touteois savoir par l’arrêt de la prise de cortisone, si possible.
Système rénine-angiotensine
Stimulus
6 Élévation de la pression
sanguine
4 La rénine permet de convertir l’angiotensinogène, une
Rein Rénine protéine plasmatique, en angiotensine I qui sera activée
par l’ACE en angiotensine II.
Sang
ACE
4 Angiotensinogène Rénine Angiotensine I Angiotensine II
(protéine inactive) (inactive) (hormone active)
Angiotensine II
5 Effecteurs
FIGURE 10.27
Régulation du volume sanguin et de la pression artérielle par le système rénine-angiotensine ❯ La aible pression artérielle
provoque la sécrétion de rénine par les reins. La rénine conduit à la ormation d’angiotensine II, qui génère une vasoconstriction. La rénine
conduit aussi à la sécrétion d’aldostérone par le cortex surrénal.
356 PARTIE III Le système endocrinien
Cortisol
Stimulus Stimulation
Inhibition
1 Diminution de la glycémie
Diminution des taux d’acides aminés
et d’acides gras
Moment de la journée
Stress
Hypothalamus
1
2
Récepteur Centre de régulation
5 Effecteurs
FIGURE 10.28
Régulation de la sécrétion des glucocorticoïdes
CHAPITRE 10 Le système endocrinien 357
haussent les taux sanguins d’acides aminés, d’acides gras et de sence d’hormones sexuelles mâles et emelles chez l’homme et
glucose, et mettent un terme à la libération de CRH et donc à la emme. Touteois, les hormones du sexe opposé produites
celle des glucocorticoïdes (rétro-inhibition). L’augmentation du par le cortex surrénal ne sont normalement pas présentes en
taux de cortisol sanguin exerce, quant à lui, un eet de rétro- quantités sufsantes pour entraîner des eets masculinisants
inhibition sur l’hypothalamus et l’adénohypophyse. ou éminisants importants.
a. b.
FIGURE 10I
FIGURE 10H Syndrome de Cushing ❯
Maladie d’Addison ❯ La maladie d’Addison se caractérise par a. Enant chez qui l’on vient de diagnostiquer le syndrome.
une coloration bronzée typique. b. Le même enant, quatre mois plus tard, après le traitement.
358 PARTIE III Le système endocrinien
d’adaptation du corps au stress. En eet, qu’il s’agisse d’uneustress externe), cette phase vise à mobiliser et à stimuler l’organisme
(stress qui stimule l’organisme et le rend producti), comme le an qu’il puisse combattre l’agent stressant. Lorsque le stimulus
début d’un nouvel emploi, ou d’un dystress (stress néaste pour atteint l’hypothalamus, plusieurs changements physiologiques
l’organisme), comme un deuil, l’hypothalamus y réagit en stimu- se produisent par l’intermédiaire de l’activation du SNAS et de
lant une ou des portions des glandes surrénales FIGURE 10.29. la sécrétion des catécholamines. Entre autres, le débit sanguin
vers les organes utiles à la lutte ou à la uite est augmenté, la pro-
Un facteur de stress correspond à n’importe quel stimulus duction d’énergie, sous orme d’ATP, est également augmentée,
qui déclenche une suite de modications physiologiques éloi- et les activités non essentielles à la survie immédiate, comme
gnant l’organisme de l’homéostasie. Hans Seyle (1907-1982), la digestion, sont reinées. Ces réactions ne visent pas à rétablir
un endocrinologue, a décrit cette suite de changements, qu’il a l’homéostasie, mais à aronter la situation difcile.
regroupés dans le syndrome général d’adaptation (SGA). Le
SGA comprend trois phases : la phase d’alarme (ou réaction de La phase de résistance
uite), la phase de résistance et la phase d’épuisement. Puisqu’elle est amorcée par des inux nerveux, la phase
d’alarme a une courte durée. Alors, si l’agent stressant per-
La phase d’alarme siste, l’organisme amorce des réactions qui lui permettront
La reconnaissance d’un événement stressant, surtout s’il s’agit d’y aire ace plus longtemps. C’est ce qui se passe à la n d’un
d’une menace ou d’une peur, est immédiatement transérée des semestre quand les dates de remise des travaux approchent ou
corps amygdaloïdes à l’hypothalamus. L’événement stressant que la semaine d’examens commence. Pendant la phase de résis-
peut être interne ou externe. Que l’élément déclencheur de la tance, l’activité du SNAS est moindre, et les hormones cortico-
phase d’alarme soit le stress psychologique causé par un exa- surrénaliennes prennent la relève pour assurer l’adaptation à
men (stimulus interne) ou une querelle avec un ami (stimulus long terme de l’organisme. Durant cette phase, l’homéostasie
Stress
Hypothalamus
Cellule neurosécrétrice RÉACTION AU STRESS
produisant une hormone DE LONGUE DURÉE
Moelle épinière Inux nerveux de libération Glucocorticoïdes
(coupe transversale) hypothalamique (CRH)
Métabolisme des protéines
et des graisses pour fabriquer
Corps cellulaire du glucose (néoglucogenèse)
d’un neurone et contribuer à élever la glycémie
Sécrétion d’ACTH Réduction de l’inammation
et de la réponse immunitaire
par l’adénohypophyse
Neurobre Minéralocorticoïdes
sympathique Réabsorption des ions Na+
ACTH et de l’eau par les reins
A
Élimination des ions K+
RÉACTION D’ALARME NA Augmentation du volume sanguin
(réaction au stress à court terme) et de la pression artérielle
Augmentation des battements cardiaques
Augmentation de la pression artérielle
Bronchodilatation
Augmentation de la glycémie
(glycogénolyse dans le foie)
Les muscles deviennent prêts à l’action Glucocorticoïdes
grâce à un meilleur apport sanguin.
Augmentation de la vigilance
Minéralocorticoïdes
Dilatation des pupilles Médulla surrénale Cortex surrénal
Réduction de l’apport sanguin aux systèmes
digestif, urinaire et reproducteur, et
diminution de leurs activités
FIGURE 10.29
Syndrome général d’adaptation ❯ Lorsqu’ils aident une personne à réagir au stress, le cortex et la médulla de la glande surrénale sont
tous deux sous le contrôle de l’hypothalamus.
(À gauche de la fgure) Une stimulation nerveuse provoque, de la part de la médulla surrénale, une réaction au stress rapide, mais de courte durée.
(À droite de la fgure) Le cortex surrénal fournit une réaction au stress plus lente, mais de plus longue durée. L’ACTH provoque la libération de
glucocorticoïdes et de minéralocorticoïdes par le cortex surrénal.
CHAPITRE 10 Le système endocrinien 359
semble à peu près rétablie, mais cette illusion a un coût. En 10.8 Les autres glandes endocrines
efet, pour résister, l’organisme consomme une bonne partie
des réserves de glucose et de minéraux qu’il avait accumulées. 10.8.1 Les testicules et les ovaires
La principale hormone hypothalamique en jeu est la CRH, Les testicules sont situés dans le scrotum, et les ovaires logent
laquelle stimule l’adénohypophyse à produire à son tour de dans la cavité pelvienne. Les testicules produisent la presque
l’ACTH qui rejoint le cortex surrénal pour engendrer la sécré- totalité des androgènes, les hormones sexuelles mâles comme
tion des minéralocorticoïdes et des glucocorticoïdes. Ensemble, la testostérone, et les ovaires produisent les œstrogènes et la
les hormones surrénaliennes permettent une hausse de la progestérone, les hormones sexuelles de la emme. Tant chez
pression artérielle et accélèrent les réactions qui ournissent l’homme que chez la emme, les hormones sexuelles sont res-
à l’organisme l’énergie nécessaire pour surmonter le stress. La ponsables du développement des caractères sexuels pri-
GH et les hormones thyroïdiennes peuvent aussi participer à maires (croissance des testicules et des ovaires, par exemple)
cette phase en ournissant un surplus d’énergie aux cellules. et secondaires (apparition des poils axillaires, par exemple).
Normalement, la phase de résistance permet à l’organisme de L’activité des testicules et des ovaires est contrôlée par la
recouvrer son état d’homéostasie. gonadolibérine (Gn-RH) hypothalamique et les gonadotro-
phines (LH et FSH) adénohypophysaires.
La phase d’épuisement
Si les ressources de l’organisme baissent à un point tel qu’elles ne Les hormones sexuelles contrôlent, par rétro-inhibition, la
peuvent plus supporter qu’une phase de résistance se prolonge, sécrétion hypothalamique de Gn-RH et la sécrétion hypophy-
la phase d’épuisement débute. C’est ce que peut engendrer le saire de LH et de FSH FIGURE 10.30. Une autre hormone, pro-
stress continuel causé par les travaux scolaires. L’exposition duite par les testicules et les ovaires, exerce une inhibition sur
prolongée aux hormones corticosurrénaliennes, surtout aux la sécrétion de FSH par l’adénohypophyse ; il s’agit de l’inhi-
glucocorticoïdes, entraîne une diminution de la masse mus- bine (gure 11.5, p. 379).
culaire et des déenses immunitaires de même qu’une aiblesse
Développe et maintient les Développent et maintiennent
des cellules bêta du pancréas. De plus, il semblerait que des caractères sexuels masculins ; les caractères sexuels féminins ;
taux élevés de cortisol soient associés à une diminution de la stimule la spermatogenèse. stimulent l’ovogenèse.
taille de l’hippocampe, expliquant du coup les piètres peror-
mances de la mémoire en situation de stress prolongé. Dans les
cas extrêmes, la phase d’épuisement peut mener à la mort.
Hypothalamus
L arepos
persistance d’un agent stressant et le manque de
SAVIEZ-VOUS QUE...
Ovaire
Vérifiez vos progrès
20. La phase d’alarme relève-t-elle du système nerveux Stimulation
ou du système endocrinien ? Expliquez votre Inhibition
réponse.
FIGURE 10.30
21. Durant la phase de résistance, la réponse relève-
t-elle principalement du système nerveux ou du Aperçu de la régulation des gonadotrophines et des
hormones sexuelles ❯ Les testicules et les ovaires sécrètent les
système endocrinien ?
hormones sexuelles. Les testicules sécrètent la testostérone, et les
22. Selon vous, quelle est la principale conséquence de ovaires produisent les œstrogènes et la progestérone. Pour chaque
la libération d’aldostérone en situation de stress ? sexe, la gonadolibérine (Gn-RH) hypothalamique contrôle, avec la
FSH et la LH adénohypophysaires, la sécrétion des hormones
23. Selon vous, quelle est la principale fonction du sexuelles. Ces dernières exercent une rétro-inhibition sur la
cortisol en situation de stress ? sécrétion de Gn-RH, de FSH et de LH.
360 PARTIE III Le système endocrinien
La testostérone, un stéroïde, est en partie responsable de de certaines cellules du système immunitaire qui sont entas-
la orce musculaire des hommes ; voilà pourquoi certains sées dans les lobules. Bien que les hormones sécrétées par
athlètes absorbent des stéroïdes anabolisants, qui sont soit le thymus agissent normalement dans cet organe, on espère
de la testostérone, soit des composés chimiques apparentés. qu’il sera possible de les injecter à des personnes atteintes du
sida ou du cancer an d’améliorer l’activité de leur système
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS immunitaire.
Pour en savoir plus à propos de certaines notions en lien avec
les hormones sexuelles, consultez les éléments suivants.
10.8.3 La glande pinéale
La SECTION 2.5.3, p. 42, étudie les stéroïdes. Située dans l’épithalamus, la glande pinéale (gure 10.8, p. 328)
Le POINT DE MIRE BIOÉTHIQUE, ci-contre, expose les possi- produit une hormone appelée mélatonine (tableau 10.8).
bles eets néastes des stéroïdes anabolisants sur l’organisme. Cette hormone, sécrétée en l’absence de stimulus lumineux,
La FIGURE 11.5, p. 379, explique en détail le contrôle hor-
cause de la somnolence FIGURE 10.31. Bien que l’hypothala-
monal des testicules. mus soit responsable de l’endormissement le soir et du réveil
La FIGURE 11.12, p. 390, explique en détail le contrôle hor-
monal des ovaires.
10.8.2 Le thymus
18 h 6h 18 h 6h 18 h 6h
Le thymus est une glande lobulaire située juste sous le ster- a. Expérimental b. En hiver c. En été
num, au-dessus du cœur (gure 10.2, p. 321). C’est au cours de
l’enance que cet organe atteint sa taille la plus importante et FIGURE 10.31
qu’il est le plus acti. En vieillissant, il s’atrophie. Production de mélatonine ❯ La production de mélatonine
Ses lobules sont tapissés de cellules épithéliales qui augmente durant la nuit et diminue le jour. La lumière supprime
la production de mélatonine (a.), de sorte qu’elle est sécrétée
sécrètent des hormones appelées thymosines TABLEAU 10.8. plus longtemps en hiver (b.) qu’en été (c.).
Celles-ci contribuent à la diférenciation et à la maturation
Ovaires
Œstrogènes et Stéroïdes Présence de LH et de FSH La plupart des Favorisent le développement et la crois-
progestérone cellules sance des organes reproducteurs ; par-
ticipent à la maturation de l’ovocyte ;
permettent l’apparition des caractères
sexuels secondaires ; participent à la régu-
lation du cycle reproducteur ; infuent sur le
comportement sexuel.
Inhibine Glycoprotéine Présence de LH et de FSH Adénohypophyse Inhibe la sécrétion de FSH.
Thymus
Thymosines Peptides Inconnus Cellules Infuent sur le développement et la matu-
immunitaires ration de certaines cellules du système
immunitaire.
Glande pinéale
Mélatonine Dérivé d’un acide Obscurité Hypothalamus Participe à la régulation du cycle
aminé, le tryptophane veille-sommeil.
CHAPITRE 10 Le système endocrinien 361
(tableau 10.9), qui stimule la ormation des globules rouges dans 10.9.2 La leptine
la moelle osseuse rouge FIGURE 10.32 . En milieu médical, l’EPO
est prescrite pour traiter des anémies provoquées par la des- La leptine est une hormone protéique de 167 acides aminés
truction des globules rouges à la suite d’une chimiothérapie, par produite par le tissu adipeux (tableau 10.9). Elle agit sur l’hypo-
exemple. Parce qu’elle augmente le nombre de globules rouges thalamus, auquel elle donne un signal de satiété – l’inormant
et donc qu’elle améliore le transport d’O2, l’EPO est devenue un que l’individu a sufsamment mangé. Étrangement, le sang des
agent dopant utilisé illégalement dans certains sports d’endu- personnes obèses peut être riche en leptine. Il est possible que
rance comme le cyclisme ou le ski de ond. celle qu’elles produisent soit inefcace à cause d’une mutation
Érythropoïétine (EPO)
Stimulus Stimulation
Inhibition
1 Diminution de la
concentration sanguine
d’O2
Réponse EPO
Effecteur
5 L’EPO stimule la moelle
osseuse rouge à élaborer
des globules rouges.
Sang
O2
FIGURE 10.32
Régulation de la formation des globules rouges par l’érythropoïétine
CHAPITRE 10 Le système endocrinien 363
ou que les cellules de leur hypothalamus possèdent un nombre Vérifiez vos progrès
insufsant de récepteurs pour la leptine, ce qui les incite à
24. Un certain nombre d’organes et de tissus qu’on ne
manger malgré la présence de cette hormone de la satiété. considère généralement pas comme des glandes
endocrines sécrètent des hormones. Donnez des
exemples précis.
10.9.3 Les prostaglandines
25. Qu’est-ce qu’une hormone locale ? Donnez un
Les prostaglandines sont des signaux chimiques puissants exemple.
produits à l’intérieur des cellules à partir d’un acide gras, l’ara-
26. Décrivez comment réagit l’organisme lorsque le taux
chidonate (aussi appelé acide arachidonique). Les prostaglan-
d’O2 sanguin est bas.
dines sont des hormones locales, c’est-à-dire qu’elles ne sont
pas distribuées dans le sang, mais agissent plutôt localement,
assez près de leur site de production.
Les prostaglandines sont responsables d’un grand nombre de
onctions. Au cours de l’accouchement, elles provoquent, en asso- 10.10 Le système neuroendocrinien
ciation avec l’OT, la contraction des muscles utérins. Elles sont
également en cause dans la douleur et l’inconort que certaines Le système nerveux et le système endocrinien maintiennent
emmes ressentent durant leurs menstruations (tableau 10.9). l’homéo stasie en exerçant un contrôle sur les autres sys-
tèmes. Ces deux systèmes travaillent si étroitement ensemble
Hormones sécrétées par d’autres organes qu’ils orment ce qu’on appelle parois le système neuroen-
TABLEAU 10.9 ou tissus docrinien. Comme il en a déjà été question, l’hypothalamus
Organe/tissu Hormone Fonction constitue l’agent de liaison entre les activités régulatrices du
système nerveux et celles du système endocrinien. En plus
Cœur FNA Abaisse la pression artérielle. de produire des hormones libérées par la neurohypophyse, il
Rein EPO Stimule la production de sécrète des hormones qui contrôlent l’adénohypophyse. En
globules rouges par la moelle outre, l’hypothalamus agit, par l’entremise du SNA, pour
osseuse. contrôler d’autres organes. L’hypothalamus appartient en
Tissu adipeux Leptine Participe à la régulation vérité aux deux systèmes, nerveux et endocrinien. De ce
de l’appétit. ait, on lui donne souvent l’appellation justiée d’organe
Tissus en général Prostaglandines Exercent des onctions
neuroendocrinien.
variées.
La régulation de l’équilibre hydroélectrolytique (eau/ions)
par l’action conjuguée de l’ADH et de l’aldostérone démontre
bien le travail du système neuroendocrinien. Prenons
l’exemple d’une sudation intense. Bien que la sueur contienne
L ementer
dopage sanguin désigne toute méthode visant à aug-
SAVIEZ-VOUS QUE...
la quantité normale de globules rouges de l’ath- un peu de Na+, elle est surtout à base d’eau. Par conséquent,
lète, dans le but de distribuer l’O2 plus efcacement dans lors d’une transpiration abondante, on note, dans le plasma,
son organisme, de réduire la atigue et de lui donner ainsi un une baisse du volume d’eau accompagnée d’une hausse de
avantage compétiti. Pour y parvenir, l’athlète peut recevoir
la concentration en solutés. Cela stimule la libération d’ADH,
une injection d’EPO quelques mois avant la compétition,
injection qui aura pour eet d’augmenter le nombre de glo-
qui augmente activement la réabsorption d’eau par les
bules rouges dans son sang. Plusieurs semaines plus tard, tubules rénaux. La baisse de la pression artérielle entraîne
quatre unités de son sang seront prélevées et centriugées aussi la libération d’aldostérone, qui agit sur les reins pour
afn d’y concentrer les globules rouges. Ceux-ci lui seront réabsorber du Na+ et de l’eau. Ces eets combinés compense-
réinjectés peu de temps avant l’épreuve sportive. ront les pertes dues à la sueur.
Le dopage sanguin est une pratique illégale et dange-
reuse. Dans les années 1990, plusieurs cyclistes en sont
morts. L’augmentation du nombre de globules rouges Vérifiez vos progrès
dans le sang le rend plus visqueux et demande un eort
accru du cœur pour le pomper. De plus, l’augmentation 27. Si la transpiration ait perdre au corps du Na+ et
de la viscosité accroît les risques de ormation de caillots, de l’eau, comment restaurera-t-il son équilibre
lesquels peuvent ensuite obstruer un vaisseau sanguin hydroélectrolytique ?
important du cœur, des poumons ou de l’encéphale. Le 28. Donnez des exemples montrant que l’hypothalamus
décès par inarctus du myocarde, embolie pulmonaire ou appartient à la ois au système nerveux et au
accident vasculaire cérébral (AVC) peut alors survenir. système endocrinien.
364 PARTIE III Le système endocrinien
10.2 La stimulation de Les glandes endocrines produisent et libèrent des hormones en réponse à une stimulation
la synthèse et de la hormonale, humorale ou nerveuse.
libération des
hormones
10.3 La signalisation Les glandes endocrines sécrètent des hormones dans le sang, qui les distribue à des cellules
chimique : les cibles. Les hormones sont des signaux chimiques qui agissent en général à distance entre les
parties du corps.
hormones
10.3.1 Les mécanismes d’action hormonale
• Les hormones appartiennent soit au groupe des peptides, des protéines et des dérivés
d’acides aminés, soit au groupe des stéroïdes.
• La réception d’une hormone peptidique, protéique ou dérivée d’acides aminés par un récep-
teur de la membrane plasmique active une cascade enzymatique à l’intérieur de la cellule.
• Les hormones stéroïdes se combinent à un récepteur à l’intérieur de la cellule, et ce com-
plexe s’attache à l’ADN et l’active, entraînant la synthèse de protéines.
10.3.2 Les principaux effets des hormones
• Certaines hormones induisent une modifcation de la perméabilité membranaire de la cellule
cible.
• D’autres déclenchent l’activité sécrétrice d’une glande.
• D’autres encore déclenchent le processus de la division cellulaire.
• Plusieurs inuent simplement sur le métabolisme des cellules.
10.4 L’hypothalamus L’hypothalamus et l’hypophyse sont unis par l’inundibulum. Celui-ci est constitué d’axones
et l’hypophyse dans sa partie reliée à la neurohypophyse et du système porte hypothalamo-hypophysaire
dans sa section jointe à l’adénohypophyse.
10.4.1 La neurohypophyse
• Des cellules neurosécrétrices de l’hypothalamus produisent l’ADH et l’OT qui sont emma-
gasinées jusqu’à leur libération dans leurs corpuscules nerveux terminaux situés dans la
neurohypophyse.
• L’ADH avorise la réabsorption de l’eau en cas de déshydratation ; l’OT avorise les contrac-
tions utérines au moment de l’accouchement et l’éjection du lait au cours de l’allaitement.
10.4.2 L’adénohypophyse
• L’hypothalamus produit des hormones de libération et des hormones d’inhibition qui se
rendent à l’adénohypophyse en empruntant le système porte hypothalamo-hypophysaire.
• L’adénohypophyse produit au moins six hormones.
• La PRL avorise la production de lait.
• La GH avorise la croissance et, à l’âge adulte, elle assure le maintien et la répara-
tion des tissus. Elle procure de l’énergie aux cellules et augmente la glycémie (eet
hyperglycémiant).
• La TSH, l’ACTH, la LH et la FSH sont des stimulines, c’est-à-dire qu’elles stimulent d’autres
glandes endocrines à sécréter leurs hormones. Ces autres glandes sont, dans l’ordre, la thy-
roïde, les glandes surrénales et les gonades.
CHAPITRE 10 Le système endocrinien 365
10.6 Le pancréas Les îlots pancréatiques sécrètent deux hormones, l’insuline (cellules bêta) et le glucagon (cel-
lules alpha).
10.6.1 Le glucagon
Le glucagon élève la glycémie.
10.6.2 L’insuline
L’insuline diminue la glycémie.
10.6.3 Le diabète sucré
Le diabète sucré est attribuable à une défcience de la production d’insuline par le pancréas ou
à une baisse de la sensibilité des cellules à l’insuline.
10.7 Les glandes Les glandes surrénales réagissent au stress et gèrent le SGA.
surrénales 10.7.1 La médulla surrénale
La médulla surrénale, la portion interne de la glande surrénale, sécrète de l’A et de la NA. Le
rythme cardiaque et la pression sanguine s’élèvent alors ; le taux de glucose augmente dans le
sang, et les muscles sont ainsi préparés à l’action.
10.7.2 Le cortex surrénal
Le cortex surrénal, la portion externe de la glande surrénale, produit les minéralocorticoïdes
(comme l’aldostérone) et les glucocorticoïdes (comme le cortisol), ainsi que des androgènes.
• Les minéralocorticoïdes régulent l’équilibre hydroélectrolytique et entraînent l’augmentation
du volume sanguin et de la pression artérielle.
• Les glucocorticoïdes régulent le métabolisme des glucides, des protéines et des graisses et
atténuent également la réaction inammatoire.
10.7.3 Le stress et le syndrome général d’adaptation
• Le SGA comprend trois phases : l’alarme, gérée par le SNAS et les catécholamines ; la résis-
tance, soutenue par les hormones corticosurrénaliennes, et l’épuisement.
• La persistance d’un agent stressant peut conduire à l’apparition de maladies
psychosomatiques.
10.8 Les autres glandes D’autres glandes endocrines produisent des hormones.
endocrines 10.8.1 Les testicules et les ovaires
Les testicules et les ovaires produisent les hormones sexuelles. Les hormones sexuelles mâles
sont les androgènes (la testostérone, par exemple) ; celles de la emme sont les œstrogènes et
la progestérone.
10.8.2 Le thymus
Le thymus sécrète des thymosines qui stimulent la production et la maturation de certaines
cellules immunitaires.
10.8.3 La glande pinéale
La glande pinéale produit la mélatonine qui pourrait intervenir dans les rythmes circadiens et
dans le développement des organes reproducteurs.
10.9 Les hormones D’autres organes et tissus sécrètent aussi des hormones.
sécrétées par 10.9.1 L’érythropoïétine
d’autres organes Les reins produisent l’EPO qui stimule la moelle osseuse rouge à produire des globules rouges.
ou tissus
366 PARTIE III Le système endocrinien
10.9.2 La leptine
Le tissu adipeux abrique la leptine, une hormone de la satiété, qui agit sur l’hypothalamus.
10.9.3 Les prostaglandines
Les prostaglandines sont produites par diérents types de cellules et agissent localement.
Pour conclure...
Les traitements reçus par Jérôme ont été considérés comme un servir à traiter d’autres troubles, par exemple une anomalie
succès, car, après un an d’administration d’hormone de crois- chromosomique connue sous le nom de syndrome de Turner
sance, il avait atteint la taille de 1,63 m. Jérôme était enchanté CHAPITRE 13. On pourra peut-être même un jour ralentir ou
de sa nouvelle stature parce qu’il était maintenant plus grand inverser le processus de vieillissement grâce à des traitements
que la plupart des flles de sa classe ! Laissé sans traitement, par la hGH.
Jérôme aurait pu sourir de nanisme hypophysaire : croissance Une certaine controverse entoure touteois le recours à des trai-
lente, taille réduite et, dans certains cas, absence de puberté. tements administrés à des fns essentiellement cosmétiques à
Avant l’avènement de la biotechnologie, dans les années 1980, des enants de petite taille n’ayant pas de défcit en GH. Cer-
le traitement de ces enants était extrêmement difcile et coû- tains parents sont malheureusement obsédés par la taille et les
teux. En eet, la GH nécessaire pour traiter les défcits devait enants plus petits sont souvent l’objet d’intimidation et de
être extraite de l’hypophyse de personnes décédées et, bien taquineries de la part de leurs pairs. Il semble que beaucoup
que la thérapie ait généralement été couronnée de succès, elle plus de personnes de petite taille que de personnes de taille
a malgré tout connu quelques ratés. Par exemple, le recours à la moyenne ou supérieure à la moyenne disent avoir des pro-
GH cadavérique a provoqué la maladie de Creutzeldt-Jakob blèmes d’estime de soi importants. Un traitement par la hGH
(une maladie neurologique semblable à la maladie de la « vache pourrait apporter une solution à ces problèmes.
olle », également appelée encéphalopathie spongiorme bovine)
Même si l’approvisionnement en hGH semble presque illimité, le
chez un petit nombre de personnes traitées.
coût du traitement demeure assez élevé (bien que beaucoup
Maintenant, grâce à la biotechnologie, les scientifques sont moins qu’avec la GH cadavérique), allant de 13 000 $ à 30 000 $
capables de synthétiser de la GH humaine (hGH) à l’aide de pour une année de traitement. Beaucoup de compagnies d’as-
bactéries modifées génétiquement. On insère d’abord le gène surances ne couvrent pas ces coûts. Touteois, ce sont surtout
de la hGH dans l’ADN de celles-ci. Les bactéries modifées les eets secondaires possibles de l’administration de supplé-
sont ensuite cultivées en laboratoire et abriquent des quantités ments de hGH, encore mal compris, qui suscitent une plus
illimitées de GH grâce à laquelle il est possible de traiter de grande préoccupation. En outre, il n’est pas sûr qu’un traitement
açon plus sécuritaire et à moindre coût les enants ayant un par la hGH entraînera un accroissement important de la taille
défcit de cette hormone. La hGH recombinante peut aussi fnale d’un enant de aible stature.
QUESTION DE VOCABULAIRE
Quel terme décrit le mieux chacun des énoncés suivants ?
a. Organe situé dans le cou qui sécrète plusieurs hormones impor- f. Hormones sécrétées durant la phase d’alarme du SGA.
tantes, dont la T4 et la CT. g. Type de stimulus correspondant à la modifcation du taux d’un ion
b. Maladie caractérisée par une hyperglycémie et par la présence de ou d’un nutriment dans le sang et provoquant la synthèse et la libé-
glucose dans l’urine. ration d’une hormone.
c. Hormone sécrétée par l’adénohypophyse qui stimule des portions h. Élément chimique essentiel à la synthèse de la T4.
du cortex surrénal. i. Hormone produite par les reins en réponse à une diminution du
d. Type d’hormone causant l’activation d’une cascade enzymatique taux d’O2 sanguin.
dans les cellules. j. Nom donné aux cellules aptes à sécréter des hormones et à pro-
e. Hormone libérée par la neurohypophyse qui provoque la contrac- duire des inux nerveux.
tion de l’utérus et l’éjection du lait.
CHAPITRE 10 Le système endocrinien 367
QUESTIONS DE RÉVISION
1. Comparez le système nerveux et le système endocrinien. 19. Laquelle de ces hormones ne peut pas traverser les membranes
(p. 320-321) cellulaires ?
2. Expliquez chacun des trois types de stimulus susceptibles de pro- a. La thyroxine. c. La testostérone.
voquer la libération d’une hormone par une glande. (p. 322-323) b. L’hormone de croissance. d. Le cortisol.
3. Comment l’action d’une hormone peptidique, protéique et dérivée 20. L’adénohypophyse contrôle les sécrétions :
d’acides aminés dière-t-elle de celle d’une hormone stéroïde ? a. de la médulla surrénale et du cortex surrénal ;
(p. 324) b. de la thyroïde et du cortex surrénal ;
4. Expliquez les relations existant entre l’hypothalamus, d’une part, c. des ovaires et des testicules.
et la neurohypophyse et l’adénohypophyse, d’autre part. (p. 327 et d. Les réponses b. et c. sont correctes.
332)
21. La GH est produite par :
5. Énumérez les hormones sécrétées par l’adénohypophyse et par la
a. la neurosurrénale ;
neurohypophyse, et indiquez leurs actions. (p. 327, 330-336)
b. la neurohypophyse ;
6. Donnez un exemple de régulation par rétro-inhibition où inter-
c. l’adénohypophyse ;
viennent l’hypothalamus, l’adénohypophyse et une autre glande
endocrine. (p. 320, 332-340, 351-355) d. les reins.
e. Aucune de ces réponses n’est correcte.
7. Discutez de l’action de la GH dans l’organisme. Que se passe-t-il
s’il n’y en a pas sufsamment ou s’il y en a trop durant les années 22. Lequel des énoncés suivants est vrai ?
de croissance ? Que se passe-t-il s’il y a une trop grande produc- a. La PTH entraîne une augmentation de la calcémie et la CT
tion de GH chez l’adulte ? (p. 333 et 337) aussi.
8. Quelles sont les conséquences d’un mauvais onctionnement b. La PTH entraîne une augmentation de la calcémie et la CT, sa
de la glande thyroïde (types de goitres et autres conditions) ? diminution.
Expliquez chacune de ces conséquences. (p. 341) c. La PTH entraîne une diminution de la calcémie et la CT, son
9. Expliquez comment la thyroïde et les parathyroïdes collaborent augmentation.
pour maintenir l’homéostasie de la calcémie. (p. 341-342) d. La PTH entraîne une diminution de la calcémie et la CT aussi.
10. Expliquez comment l’insuline et le glucagon maintiennent stable 23. Michelle est en retard et sort précipitamment de sa maison pour
la glycémie. Quels sont les deux types de diabètes sucrés ? Quels monter dans sa voiture. En route, une tempête de neige ralen-
sont leurs principaux symptômes ? (p. 345-349) tit la circulation. Michelle perd patience et devient de mauvaise
humeur. Alors qu’elle essaie de garer sa voiture, un automobi-
11. De quel type de tissu la médulla surrénale est-elle constituée ?
liste emboutit son véhicule sur le côté du passager. Michelle
Quelles sont ses hormones et leurs actions ? (p. 351-353)
est maintenant très âchée. Quelles hormones sont libérées afn
12. Quelles hormones le cortex surrénal sécrète-t-il et quelles sont d’aider Michelle à aronter son mauvais début de journée ?
leurs actions ? (p. 353-357) a. De l’insuline et du glucagon.
13. Expliquez la perte de poids qui peut survenir lorsqu’un agent b. De l’adrénaline et du cortisol.
stressant perdure. (p. 354 et 359) c. De l’insuline, de la T3 et de la T4.
14. Quels sont les symptômes et les causes de la maladie d’Addison d. De la mélatonine et de l’adrénaline.
et du syndrome de Cushing ? (p. 357)
24. L’utilisation de stéroïdes anabolisants peut entraîner :
15. Nommez les autres glandes et tissus endocriniens mentionnés a. une élévation de la pression artérielle ;
dans ce chapitre et discutez des actions des hormones qu’ils
b. une acné grave ;
sécrètent. (p. 359-363)
c. l’irrégularité des cycles menstruels ;
16. Comment le système neuroendocrinien travaille-t-il avec les
d. la diminution de la taille des testicules.
autres systèmes pour maintenir l’homéostasie ? (p. 363)
e. Toutes ces réponses sont correctes.
17. Laquelle de ces hormones n’est pas libérée après un stimulus
humoral ? 25. Un manque d’aldostérone causera un déséquilibre sanguin :
a. Calcitonine. a. du Na+ ;
b. Hormone de croissance (GH). b. du K+ ;
c. Aldostérone. c. de l’eau.
d. Glucagon. d. Toutes ces réponses sont correctes.
e. Aucune de ces réponses n’est correcte.
18. Quel type de glandes ne possède pas de conduits ?
a. Exocrines. 26. Le glucagon avorise :
b. Endocrines. a. l’utilisation des graisses comme source d’énergie ;
c. Les réponses a. et b. sont correctes. b. la conversion du glycogène en glucose ;
d. Les réponses a. et b. sont incorrectes. c. l’utilisation des acides aminés pour ormer des graisses.
d. Les réponses a. et b. sont correctes.
e. Aucune de ces réponses n’est correcte.
368 PARTIE III Le système endocrinien
27. Parmi les complications à long terme du diabète, on observe : 33. Associez chacune des glandes de la colonne de gauche à l’une
a. la cécité ; des hormones de la colonne de droite.
b. des maladies rénales ; a. Pancréas 1. Cortisol
c. des troubles circulatoires. b. Adénohypophyse 2. GH
d. Toutes ces réponses sont correctes. c. Hypothalamus 3. OT
e. Aucune de ces réponses n’est correcte. d. Médulla surrénale 4. Insuline
28. Le diabète sucré est associé à : e. Cortex surrénal 5. Adrénaline
a. une trop grande quantité d’insuline dans le sang ; 34. Lequel de ces énoncés est vrai ?
b. une glycémie trop élevée ; a. La glycogénolyse a pour eet de diminuer la glycémie.
c. du sang qui est trop dilué. b. La lipolyse a pour eet d’augmenter le taux d’acides aminés
d. Toutes ces réponses sont correctes. dans le sang.
c. La protéogenèse a pour eet d’augmenter le taux d’acides
29. Laquelle de ces paires n’est pas ormée par des hormones
gras dans le sang.
antagonistes ?
d. La néoglucogenèse a pour eet d’augmenter la glycémie.
a. Insuline – Glucagon c. Cortisol – Adrénaline
b. CT – PTH d. Aldostérone – FNA 35. Complétez le schéma ci-dessous.
qui assure le transport de certaines hormones hypothalamiques 20. La réaction relève à la ois du système nerveux et du système
vers l’adénohypophyse. endocrinien. Le système nerveux réagit d’abord au ac-
9. a) La T3 et la T4 ; la thyroide produit également de la CT. teur de stress, et il provoque ensuite la réaction du système
endocrinien.
b) Elles augmentent la vitesse du métabolisme.
21. La phase de résistance relève surtout du système endocrinien.
10. Le manque d’iode dans l’alimentation. Faute d’iode, la synthèse
des hormones thyroïdiennes ne peut pas être complétée, et elles 22. Une augmentation de la pression artérielle.
ne peuvent pas être libérées par la thyroïde, où elles s’accumulent. 23. Il ournit des nutriments et de l’énergie à l’organisme.
Par conséquent, celle-ci s’hypertrophie. 24. Le cœur produit le FNA, les reins sécrètent l’EPO, le tissu adipeux
11. a) La PTH. produit la leptine et les cellules de certains tissus sécrètent des
b) Elle provoque l’augmentation de la calcémie. prostaglandines.
c) La CT. 25. C’est une hormone qui agit au site même de sa production.
Exemple : les prostaglandines.
12. La CT est libérée lorsque la calcémie est élevée et sert à l’abais-
ser. Si ce taux descend trop, ce sera alors la PTH qui sera libérée. 26. Les reins détectent la baisse d’O 2 et libèrent l’EPO, qui stimulera
Cette dernière sert à hausser la calcémie. C’est par ces moyens la moelle osseuse rouge à produire plus de globules rouges.
que la calcémie ne peut généralement ni monter trop haut, ni des- Ces derniers, étant plus nombreux, pourront capter plus d’O2
cendre trop bas. aux poumons, donc en transporter davantage dans le sang,
vers les cellules.
13. L’insuline diminue la glycémie et le glucagon élève la glycémie.
27. L’aldostérone, hormone produite par le cortex surrénal, agira sur
14. Les cellules bêta sécrètent l’insuline et les cellules alpha, le glucagon. les reins pour conserver le Na+, ce qui entraînera la réabsorption
15. Une maladie hormonale caractérisée par une hyperglycémie due indirecte de l’eau.
à un manque ou à une perte d’efcacité de l’insuline. 28. L’hypothalamus agit directement par les ners du SNA pour
16. L’insuline est une hormone libérée après les repas qui met en contrôler les organes internes, et il produit des hormones libérées
réserve, dans les cellules, les nutriments absorbés. Entre autres, par la neurohypophyse, ainsi que des hormones qui régissent
dans les muscles squelettiques, elle avorise l’entrée des acides l’adénohypophyse.
aminés et leur assemblage en protéines. C’est grâce à cette réac-
tion que la masse musculaire peut augmenter. Le danger de cette QUESTION DE VOCABULAIRE
pratique réside dans le ait que l’insuline est une hormone hypo- a. Glande thyroïde ; b. Diabète sucré ; c. ACTH ; d. Hormone
glycémiante. Toute dose trop élevée génère une hypoglycémie et peptidique, protéique et dérivée d’acides aminés ; e. OT ; f. A et NA ;
cette dernière peut s’avérer mortelle. g. Humoral ; h. Iode ; i. EPO ; j. Cellules neurosécrétrices.
17. La zone glomérulée – minéralocorticoïdes ; la zone asciculée
– glucocorticoïdes ; la zone réticulée – androgènes. QUESTIONS DE RÉVISION
18. Aux minéralocorticoïdes. Elle exerce une régulation sur l’équilibre 17. b ; 18. b ; 19. b ; 20. d ; 21. c ; 22. b ; 23. b ; 24. e ; 25. d ; 26. d ;
hydroélectrolytique. 27. d ; 28. b ; 29. c ; 30. d ; 31. d ; 32. a1-b5-c4-d2-e3 ; 33. a4-b2-c3-
19. Aux glucocorticoïdes. Il exerce une régulation sur le métabolisme d5-e1 ; 34. d ; 35. a. Inhibition ; b. Inhibition ; c. Hormone de libération ;
des glucides, des protéines et des graisses. d. Stimuline ; e. Hormone de la glande cible.
11
CHAPITRE
Le système reproducteur
yant entendu, durant les 20 dernières années, des avis répé- Au cours de ce rendez-vous, le médecin pratique un examen phy-
11.1 Le cycle biologique de l’être humain 11.5 Le cycle reproducteur chez la emme
Pour assurer la procréation, le développement et la croissance, le Le cycle utérin et le cycle ovarien constituent ensemble le cycle
cycle biologique humain repose sur la mitose, la méiose et sur le bon reproducteur éminin. Il y a une ovulation par mois ; celle-ci sera sui-
onctionnement du système reproducteur. vie par la menstruation s’il n’y a pas de grossesse.
1. Quel rôle le col de l’utérus joue-t-il dans le système reproducteur SECTION 3.7.2 ❯ Quelles étapes du processus de la méiose
de la emme ? permettent de réduire le nombre de
chromosomes dans les gamètes ?
2. Qu’est-ce qu’un rottis cervical est-il censé détecter ?
SECTION 10.8.1 ❯ Où la testostérone est-elle produite et quelle est
3. Qu’est-ce qu’une hystérectomie ? sa onction dans l’organisme de l’homme ?
11.1.1 La contribution de la division cellulaire Les SECTIONS 3.7.1 et 3.7.2, p. 85 et 91, exposent les
étapes de la mitose et de la méiose.
Dans le cycle biologique de l’être humain, à tout âge, la mitose La SECTION 3.7.3, p. 95, compare la méiose et la mitose.
est le type de division cellulaire qui assure le développement, la
La SECTION 10.8.1, p. 359, s’intéresse aux hormones
croissance et la réparation des tissus FIGURE 11.1 (haut). sexuelles.
Chez l’humain mature sexuellement, un second type de
division cellulaire, la méiose SECTION 3.7.2 (p. 91), participe au
cycle biologique. Elle se produit dans les gonades, c’est-à-dire
dans les testicules de l’homme, au cours de la spermatogenèse
11.1.2 La contribution du système reproducteur
(ormation des spermatozoïdes), et dans les ovaires de la emme, Le système reproducteur, contrairement aux autres systèmes,
pendant l’ovogenèse (production de l’ovocyte de deuxième [2e] intervient peu dans le maintien de l’homéostasie. Sa physio-
ordre, appelé ovule dans le langage courant) (gure 11.1, bas). logie prend tout son sens au moment de la puberté. Celle-ci
Ces deux mécanismes seront abordés en détail sous peu. correspond à une suite d’événements, qui se déroulent durant
l’adolescence, par laquelle un enant devient un jeune adulte
La usion des gamètes, soit le spermatozoïde et l’ovocyte de
sexuellement mûr grâce à des changements hormonaux.
2e ordre, correspond à la écondation ; elle permet la ormation
de la première cellule d’un nouvel être humain, le zygote. Étant À la n de la puberté, l’individu est apte à la procréation,
donné que le spermatozoïde et l’ovocyte de 2e ordre ont chacun phénomène important du cycle biologique de l’humain. Les
23 chromosomes, le zygote possède en tout 46 chromosomes. organes reproducteurs produisent les gamètes et permettent la
écondation. Les hormones qu’ils abriquent assurent la mas-
culinisation ou la éminisation et le maintien de la grossesse.
MITOSE
2n
2n Vérifiez vos progrès
2n 1. a) Combien de chromosomes la mère fournit-elle à un
MITOSE nouvel individu ?
Zygote
2n = 46
Diploïde (2n)
11.2 L’anatomie du système
MÉIOSE
Haploïde (n)
FÉCONDATION
reproducteur de l’homme
n = 23
n
Les gonades mâles sont les testicules FIGURE 11.2 ; ils com-
prennent un système de conduits et sont suspendus dans le
Ovocyte de scrotum. Une ois sortis des testicules, les spermatozoïdes s’en-
2e ordre gagent dans une série de conduits qui débouchent à l’extérieur
n du corps ; ce sont, dans l’ordre, l’épididyme, le conduit déé-
rent, le conduit éjaculateur et l’urètre. À ceux-ci se grefent les
Spermatozoïde glandes sexuelles annexes, soit les vésicules séminales, la pros-
tate et les glandes bulbo-urétrales, responsables de la produc-
FIGURE 11.1 tion de la partie liquide du sperme. Ce dernier est un liquide
Cycle biologique de l’être humain blanchâtre dans lequel baignent les spermatozoïdes lorsqu’ils
sont expulsés, par le pénis, à l’extérieur du corps de l’homme.
CHAPITRE 11 Le système reproducteur 373
Uretère
(sectionné)
Vessie Vésicule
séminale
Symphyse Conduit
pubienne éjaculateur
Conduit
déférent Prostate
Glande
bulbo-urétrale
Bulbe du pénis
Urètre Anus
Corps
Pénis caverneux
Tissus érectiles
Gland du Corps
du pénis
pénis spongieux
Prépuce Ampoule du
conduit déférent
Uretère Vésicule
Épididyme séminale
Testicule Vessie Conduit de la
vésicule séminale
Scrotum
a. Vue latérale Prostate
FIGURE 11.2
Anatomie du système reproducteur de l’homme ❯
Les testicules produisent les spermatozoïdes. Les vésicules séminales, la prostate et les glandes bulbo-urétrales fournissent un milieu liquide
dans lequel baignent les spermatozoïdes. Ces derniers subissent une maturation dans l’épididyme ; ils passent ensuite du conduit déférent au
conduit éjaculateur, puis à l’urètre, dans le pénis.
374 PARTIE IV Le système reproducteur
11.2.1 Le scrotum
L edesrôletesticules
du scrotum est de maintenir la température
SAVIEZ-VOUS QUE...
Le scrotum est un sac ait de peau. À l’intérieur, une cloison de inérieure à celle du corps, condition
tissu conjoncti, le septum du scrotum, le divise en deux compar- nécessaire à la production normale de spermatozoïdes.
timents, chacun contenant un testicule. Son emplacement et la On pourrait en conclure que le type de sous-vêtements
contraction de certains muscles avoisinants permettent de régler portés par un homme, en changeant cette température,
modierait la production de spermatozoïdes. Touteois,
la température des testicules an d’assurer une production adé-
les recherches n’appuient pas cette hypothèse et il n’a
quate de spermatozoïdes. En eet, la production et la survie des pas été démontré que le style de sous-vêtements portés
spermatozoïdes nécessitent une température inérieure à celle du par un homme, lâches ou ajustés, a une infuence impor-
corps d’environ trois degrés Celsius. Quand un homme se baigne tante sur la numération de spermatozoïdes ou sur la
dans l’eau roide de la mer, son scrotum se rétrécit à cause de la écondité. Alors, caleçon ou slip ? À vous de choisir !
contraction d’un muscle, le dartos FIGURE 11.2b (page précé-
dente), tandis qu’un autre muscle, le crémaster, élève les testicules Les épithéliocytes de soutien FIGURE 11.3c (en mauve)
vers la cavité pelvienne, où ils peuvent absorber la chaleur corpo- s’étalent du bord extérieur de la paroi des tubules séminières
relle. L’exposition à des conditions chaudes renverse le processus ; contournés jusqu’à la lumière (cavité centrale) de ces derniers.
les muscles se relâchent et les testicules s’éloignent du corps. Ces cellules soutiennent, protègent et nourrissent les cellules pro-
ductrices de spermatozoïdes tout au long de la spermatogenèse.
Grâce à leur capacité à réagir aux stimulations hormonales, elles
11.2.2 Les testicules
interviennent également dans la régulation de la spermatogenèse.
Organes ovoïdes, les testicules produisent les spermatozoïdes
La paroi des tubules séminières contournés contient, dans
et les hormones sexuelles mâles. Les testicules entament
sa portion supercielle, des cellules somatiques appelées sper-
leur développement à l’intérieur de la cavité abdominale,
matogonies (gure 11.3c). Elles contiennent 2n chromosomes
près des reins, mais descendent par les canaux inguinaux
(soit 46) chacune. Jusqu’à la puberté, ces cellules se divisent
(gure 11.2b) dans le scrotum durant les deux derniers mois
par mitose, et l’ensemble des cellules nouvellement ormées
du développement œtal.
continue à occuper la portion supercielle de la paroi des
tubules. À partir de la puberté, lorsqu’une spermatogonie se
divise par mitose, une des cellules lles (nommée spermatogo-
l arrive que les testicules n’achèvent pas leur des- nie de type A) demeure sur place, tandis que l’autre cellule lle
I
SAVIEZ-VOUS QUE...
cente vers le scrotum, phénomène désigné par le (la spermatogonie de type B) s’avance dans la paroi du tubule
terme cryptorchidie. Si aucun traitement, ou chirurgie, pour devenir un spermatocyte de premier (1er) ordre (2n).
n’est eectué an de les amener en place dans le scro-
tum, l’homme sera généralement stérile, c’est-à-dire
Celui-ci se dirige de plus en plus vers la lumière du tubule sémi-
incapable de produire des spermatozoïdes. Cela est attri- nière, augmente de volume et subit la méiose I pour donner
buable au ait que la température interne de l’organisme deux spermatocytes de deuxième (2e) ordre (n). Chacun des
est trop élevée pour permettre la production de sperma- spermatocytes de 2e ordre (n) subit la méiose II et produit deux
tozoïdes viables. spermatides. Ainsi, au total, quatre spermatides sont obte-
nues. Elles contiennent n chromosomes (soit 23) chacune. Mais
quelle diérence y a-t-il entre les chromosomes des spermato-
Les tubules séminifères contournés cytes de 2e ordre haploïdes et ceux des spermatides haploïdes ?
et la spermatogenèse Chaque chromosome des spermatocytes de 2e ordre est répli-
qué, il se compose de deux chromatides sœurs, alors que les
Une coupe sagittale du testicule montre que des prolonge-
chromosomes des spermatides sont simples, puisqu’ils sont
ments de l’albuginée, une capsule de tissu conjoncti blanc,
obtenus par la séparation des chromatides sœurs.
le séparent en près de 300 compartiments appelés lobules, dont
chacun contient de 1 à 3 tubules séminifères contournés Les spermatides se diérencient ensuite en spermatozoïdes
ortement enroulés FIGURE 11.3a et b. Ces tubules sont pro- en perdant leur surplus de cytoplasme (il est éliminé par les
longés par les tubules séminières droits et le rété testis, qui épithéliocytes de soutien) et en acquérant un fagelle au cours
conduisent les spermatozoïdes hors des testicules. d’un processus appelé spermiogenèse. Le résultat de la sper-
matogenèse est toujours de quatre spermatozoïdes par sper-
Les tubules séminières contournés produisent les sperma-
matocyte de 1er ordre. Il aut environ de 65 à 75 jours pour
tozoïdes, au cours d’un processus appelé spermatogenèse qui
qu’une spermatogonie se développe en spermatozoïdes.
débute à la puberté. À partir de ce moment, et pour toute la
durée de la vie d’un homme, la spermatogenèse se déroule sans Les spermatozoïdes FIGURE 11.3d et e matures présentent
arrêt. Les tubules séminières contournés produisent de 300 à trois parties distinctes : une tête (contenant de l’acide désoxy-
400 millions de spermatozoïdes par jour. ribonucléique [ADN]), une pièce intermédiaire et une queue.
CHAPITRE 11 Le système reproducteur 375
Cellules interstitielles
Rété testis
Cloison du testicule
100 m
Tubule Lobule
séminifère
b. Tubules s
séminifères contournés contourné Albuginée du
déroulé testicule
MITOSE
SE MÉIOSE I MÉIOSE II
MÉ Spermiogenèse
Spermatogonie
Spermatogonie A (2n) Spermatocyte de 2e ordre (n) a. Coupe sagittale du testicule
(2n)
Spermatogonie B (2n) Jeune spermatide (n)
(spermatocyte
de 1er ordre) Spermatide plus vieille (n)
Acrosome
Tête
23 23
23
46 Pièce
46
23 intermédiaire
23
23 23
46 23 Queue
23 23
Cytoplasme d’un Noyau d’un
épithéliocyte épithéliocyte
de soutien de soutien
FIGURE 11.3
Testicule, spermatogenèse et spermatozoïdes
La tête renerme un noyau recouvert d’une coie, l’acrosome, Les cellules interstitielles
qui emmagasine les enzymes nécessaires pour pénétrer dans Les cellules qui sécrètent les hormones sexuelles mâles, ou
l’ovocyte de 2e ordre (ovule immature) pendant la éconda- androgènes, occupent les espaces situés entre les tubules
tion. Les mitochondries de la pièce intermédiaire ournissent séminières contournés, d’où leur nom de cellules inters-
l’énergie nécessaire aux mouvements de la queue, qui est un titielles (gure 11.3b). L’androgène le plus important est la
fagelle. Le sperme éjaculé par un homme normal contient de testostérone.
50 à 150 millions de spermatozoïdes par millilitre (ml), mais
un seul d’entre eux pénètre normalement dans l’ovocyte de
2e ordre. En général, les spermatozoïdes ne survivent pas plus Vérifiez vos progrès
de 48 à 72 heures dans les voies génitales éminines. 3. Quel est le rôle des muscles crémaster et dartos dans
le contrôle de la température des testicules ?
SAVIEZ-VOUS QUE...
ment infuencée par les conditions environnementales. En 5. Nommez les diérentes parties d’un spermatozoïde.
général, les spermatozoïdes se déplacent à une vitesse 6. Quel est l’organe mâle qui a pour onction de produire
comprise entre 7,2 cm/heure et 36 cm/heure. Cela signie les spermatozoïdes ?
que les plus rapides d’entre eux pourraient atteindre
l’ovocyte de 2e ordre en moins d’une heure ! 7. Qu’est-ce que la spermiogenèse ?
376 PARTIE IV Le système reproducteur
INTÉGRATION BIOLOGIE AU QUOTIDIEN entreposés pendant quelque temps, voire quelques mois.
Chaque conduit déérent quitte la cavité pelvienne pour péné-
Le cancer des testicules trer dans la cavité abdominale en empruntant le canal inguinal.
La réquence du cancer des testicules a augmenté de açon Il longe le côté de la vessie et se replie derrière elle. Sa portion
régulière au cours des dernières décennies, mais on com- terminale élargie, nommée ampoule du conduit déérent, s’unit
prend peu les raisons de cette augmentation. Il s’agit du au conduit de la vésicule séminale pour ormer un canal mesu-
cancer le plus courant chez les jeunes hommes âgés de 15 rant près de 2,5 cm, le conduit éjaculateur. Chaque conduit
à 29 ans. L’incidence est la plus aible avant la puberté, aug- éjaculateur entre dans la prostate avant de se jeter dans l’urètre.
mente de açon importante après l’âge de 14 ans, atteint un
pic vers l’âge de 30 ans et diminue jusqu’à l’âge de 60 ans Durant l’éjaculation, le conduit déérent propulse les sper-
environ (Société canadienne du cancer, 2014). Ce type de matozoïdes de l’épididyme à l’urètre, en passant par le conduit
cancer est plus réquent chez les Blancs que chez les Ari- éjaculateur, à l’aide de la contraction des trois couches de
cains et les Asiatiques, et il aecte plus souvent les hommes muscles lisses de sa paroi.
de statut socioéconomique élevé. Heureusement, il est
acile, dans la majorité des cas, de traiter le cancer des tes- La vasectomie est une méthode de stérilisation masculine,
ticules s’il est décelé à un stade précoce. Pour cette raison, c’est-à-dire qu’elle supprime, de açon permanente, la capa-
on recommande aux hommes de procéder à l’autoexamen cité de procréer, à moins qu’elle soit renversée par chirurgie
de leurs testicules selon la procédure suivante : FIGURE 11.4a . Elle consiste à sectionner ou à obturer les deux
1. Examiner les testicules conduits déérents – autreois appelés vases déérents, d’où
une ois par mois. le nom de la chirurgie – de sorte que les spermatozoïdes ne
2. Rouler chaque testicule peuvent s’ajouter au sperme éjaculé au moment de l’orgasme.
entre le pouce et l’index Les spermatozoïdes sont alors réabsorbés. À la suite de cette
afn de vérifer s’il y a opération, qui peut se réaliser en clinique, le volume de l’éja-
des masses ou des
culat demeure normal, car les spermatozoïdes ne orment
bosses FIGURE 11A.
qu’environ 1 % du sperme. En outre, il n’y a pas d’efets sur les
3. Si un changement est
caractères sexuels secondaires, puisque les testicules conti-
noté ou si une douleur
ou une masse est per- nuent à produire de la testostérone.
çue, aviser immédiate-
ment le médecin qui FIGURE 11A 11.2.5 L’urètre
recommandera le trai- Autoexamen des testicules
tement approprié. L’urètre (gure 11.2), long d’environ 20 cm, est un canal qua-
lié d’urogénital, car il appartient à la ois au système urinaire
et au système génital (reproducteur) en permettant le passage
de l’urine ou du sperme, selon le cas.
11.2.3 L’épididyme
Il débute dans la prostate pour se terminer à l’extrémité
Les spermatozoïdes efectuent leur maturation dans l’épidi- du pénis avec le méat urétral. Il comporte trois parties :
dyme (gure 11.2, p. 373, et gure 11.3, page précédente) situé (1) l’urètre prostatique, long de 2 à 3 cm, qui loge dans la pros-
juste à l’extérieur de chaque testicule. Chaque épididyme est tate ; (2) l’urètre membraneux mesurant 1 cm et traversant une
constitué d’une tête, d’un corps et d’une queue, et il consiste en membrane, le diaphragme urogénital ; et (3) l’urètre spongieux,
un conduit étroitement enroulé (mesurant jusqu’à 6 m de long nommé ainsi parce qu’il traverse le corps spongieux du pénis,
lorsqu’il est déroulé), le conduit épididymaire. La maturation qui mesure de 15 à 20 cm.
semble nécessaire pour que les spermatozoïdes puissent nager
jusqu’à l’ovocyte de 2e ordre, puis le éconder. En efet, il semble- Vérifiez vos progrès
rait qu’au cours de cette période pouvant durer de 12 à 16 jours 8. Quels conduits sectionne-t-on au cours d’une
la mobilité des spermatozoïdes augmente considérablement. vasectomie ?
Les spermatozoïdes peuvent être entreposés dans l’épidi- 9. Quelle est la dernière structure que traverse le
dyme pendant un mois (parois plus), après quoi ils dégénèrent, sperme avant de se retrouver à l’extérieur du corps ?
sont phagocytés et réabsorbés par les cellules épithéliales 10. Décrivez le trajet emprunté par les spermatozoïdes
avoisinantes. depuis les tubules séminières contournés jusqu’au
méat urétral.
Trompes
utérines
Conduit
déférent
Testicule
Scrotum
a. b.
FIGURE 11.4
Vasectomie et ligature des trompes ❯
a. La vasectomie peut être pratiquée par deux petites incisions dans la peau du scrotum an de sortir et de sectionner, ou d’obturer, chacun
des deux conduits déérents. Si les conduits sont coupés, les extrémités sont ensuite ligaturées. Les incisions du scrotum sont reermées
par des points de suture.
b. Pour la ligature des trompes, une ou deux petites incisions sont aites dans l’abdomen, puis, à l’aide d’instruments introduits par ces
incisions, les trompes utérines sont obturées par cautérisation ou sectionnées et ligaturées. Les incisions de la peau sont reermées par des
points de suture.
liquide du sperme (le reste est produit par les testicules). Ces vessie. Le liquide prostatique, qui peut représenter le tiers du
glandes sont les deux vésicules séminales, la prostate et la volume du sperme, est déversé dans l’urètre prostatique pour
paire de glandes bulbo-urétrales (gure 11.2, p. 373). contribuer à la nutrition et au maintien de la mobilité des
spermatozoïdes. Il est légèrement acide, d’apparence laiteuse
Les vésicules séminales et contient diverses substances parmi lesquelles on trouve :
Les vésicules séminales sont des glandes paires situées der- (1) du citrate, un nutriment essentiel à la production d’ATP ;
rière la vessie, près de sa base ; chacune est dotée d’un conduit (2) des enzymes, dont l’antigène prostatique spécique (APS),
qui rejoint l’ampoule du conduit déérent correspondant pour qui joue un rôle dans la liquéaction du sperme ; et (3) de la
ormer le conduit éjaculateur. séminalplasmine, un antibiotique capable de détruire cer-
taines bactéries, présentes dans le sperme et le vagin, qui
Elles sécrètent un liquide alcalin (contraire d’acide) riche pourraient nuire à la écondation.
en ructose (un glucide), en protéines et en prostaglandines
qui compose plus de 60 % du volume du sperme. Grâce à son
alcalinité, ce liquide peut neutraliser l’acidité de l’urètre de INTÉGRATION BIOLOGIE AU QUOTIDIEN
l’homme, de même que celle du vagin, ortement nuisible aux
spermatozoïdes (l’acidité peut les inactiver et les détruire).
L’hypertrophie de la prostate
Les spermatozoïdes ont besoin d’énergie pour se déplacer. Le Le volume de la prostate augmente jusque vers l’âge de
ructose contenu dans le liquide des vésicules séminales sert 30 ans, où, normalement, il se stabilise. Il peut arriver, vers
45 ans, que la prostate se remette à grossir, passant de la
à la production de l’énergie (adénosine triphosphate ou ATP)
taille d’une noix à celle d’une lime ou même d’un citron, et
nécessaire au bon onctionnement de leur agelle. Quant aux comprime la partie prostatique de l’urètre, rendant ainsi la
prostaglandines, elles contribuent à la mobilité des gamètes miction douloureuse et dicile. Une hypertrophie de la pros-
et provoquent des contractions des voies génitales éminines, tate, causée par une infammation ou un cancer, est acile-
ce qui contribuerait à propulser les spermatozoïdes vers l’ovo- ment détectable par un toucher rectal, soit la palpation de la
cyte de 2e ordre. Finalement, les protéines aident à la coagula- prostate à travers la paroi du rectum. On peut aussi eec-
tion du sperme après l’éjaculation. Si l’une des composantes tuer un dosage sanguin d’APS. Même si l’APS est une com-
posante normale du sperme, on le trouve également en
du sperme se trouve en quantité insufsante ou est inefcace,
petites quantités dans le sang. Si son taux sanguin dépasse
elle peut être la cause d’inertilité masculine. un certain seuil, cela dénote un trouble de la prostate.
Que l’hypertrophie de la prostate soit causée par une infam-
La prostate mation ou par un cancer, on peut recourir à la médication ou
La prostate (gure 11.2) est une glande en orme de beignet à la chirurgie pour tenter d’y remédier.
qui entoure la portion supérieure de l’urètre, juste sous la
378 PARTIE IV Le système reproducteur
Hypothalamus
Gn-RH
8 Inhibine
FIGURE 11.5
Contrôle hormonal des testicules
380 PARTIE IV Le système reproducteur
La régulation de la sécrétion de toutes ces hormones se La testostérone est aussi responsable du développement mus-
ait selon un mécanisme de rétro-inhibition (fgure 11.5, page culaire plus important des hommes. Sachant cela, des hommes
précédente, et fgure 10.30, p. 359) qui permet de maintenir la et des emmes absorbent parois des stéroïdes anabolisants ; il
sécrétion de testostérone et la production de spermatozoïdes s’agit soit de la testostérone, soit d’hormones stéroïdes qui lui
relativement constantes. sont apparentées. La rubrique Point de mire Bioéthique du cha-
Lorsqu’elle s’élève jusqu’à un certain niveau, la quantité de pitre 10 (p. 361), traite de l’usage de stéroïdes anabolisants.
testostérone dans le sang amène l’hypothalamus et l’adéno-
hypophyse à diminuer, par rétro-inhibition, leur sécrétion INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
respective de Gn-RH et de LH. Privés de leur stimulation hormo-
Pour en savoir plus sur les sujets abordés dans cette sec-
nale, les testicules cessent alors leur sécrétion de testostérone. tion, consultez les éléments suivants.
Par contre, quand le taux de testostérone commence à baisser,
La FIGURE 2.17, p. 43, montre la structure chimique de la
cela stimule l’hypothalamus. Ce dernier augmente sa sécrétion testostérone.
de Gn-RH, qui rejoint l’adénohypophyse et qui, à son tour, aug-
La SECTION 3.7.2, p. 91, explique comment la méiose
mente sa sécrétion de LH. Finalement, les cellules interstitielles
réduit le nombre de chromosomes au cours de la
sont stimulées, et elles produisent de la testostérone. spermatogenèse.
Un mécanisme de contrôle similaire maintient la produc- La rubrique BIOLOGIE AU QUOTIDIEN, p. 323, traite du
tion continue de spermatozoïdes. Lorsque la spermatogenèse syndrome de l’insensibilité aux androgènes.
se déroule trop rapidement et qu’un grand nombre de sperma- La SECTION 10.8.1, p. 359, fournit de l’information supplé-
tozoïdes est ormé, l’inhibine libérée par les épithéliocytes de mentaire sur les hormones sexuelles.
soutien rejoint, par la circulation sanguine, l’hypothalamus et
l’adénohypophyse pour y provoquer, respectivement, le blocage
de la sécrétion de Gn-RH et de FSH afn d’arrêter la spermato-
genèse (fgure 11.5). Lorsque le nombre de spermatozoïdes des- Vérifiez vos progrès
cend sous la barre des 20 millions par millilitre de sperme, la 16. a) Quelles sont les glandes endocrines qui
sécrétion d’inhibine est amoindrie, les sécrétions de Gn-RH et interviennent dans le développement et le
de FSH augmentent, ce qui permet de rétablir une numération maintien des caractères sexuels de l’homme ?
adéquate de spermatozoïdes dans le sperme. b) Quelles hormones en sont responsables ?
L esfabriquent
glandes surrénales et les ovaires d’une femme
SAVIEZ-VOUS QUE...
Trompe utérine
Ovaire
Frange
de la trompe
Utérus
Clitoris
Franges Utérus
de la trompe Petite lèvre Anus
Vagin Grande lèvre
Orice vaginal
FIGURE 11.6
Anatomie du système reproducteur de la femme (en coupe sagittale) ❯ Les ovaires libèrent habituellement un ovocyte de 2e ordre
chaque mois ; la écondation se produit dans la trompe utérine, et le développement de l’embryon puis du œtus se déroule dans l’utérus. Le
vagin est la lière d’expulsion du œtus ainsi que l’organe permettant les rapports sexuels et l’écoulement du fux menstruel.
ovocyte de 2 e ordre par mois durant sa vie reproductive, soit de À partir de la puberté, sous l’infuence de la gonadotro-
la puberté à la ménopause. Tout au long de leur maturation, les phine FSH, plusieurs ollicules ovariques primordiaux, jusqu’à
ollicules subissent diverses modications FIGURE 11.7 (page 20 environ, reprennent leur développement chaque mois.
suivante), décrites ci-après. Touteois, un seul d’entre eux, le follicule ovarique dominant,
poursuivra son développement jusqu’à la n ; les autres olli-
L’ovogenèse et le développement folliculaire cules dégénéreront. Lorsqu’un ollicule entreprend sa matura-
L’ovogenèse est le processus permettant la production des tion, on note que les cellules olliculaires qui entourent l’ovocyte
gamètes emelles, les ovocytes de 2e ordre. Ceux-ci sont des cel- de 1er ordre se mettent à croître et deviennent cuboïdes. Elles se
lules haploïdes produites en plusieurs étapes par le mécanisme multiplient ensuite, entraînant ainsi l’apparition de plusieurs
de la méiose. couches de cellules nommées cellules granuleuses. Dès lors,
le ollicule porte le nom de follicule ovarique primaire. Les
Au début de la vie embryonnaire, des cellules du sac vitellin cellules granuleuses participent à la sécrétion d’œstrogènes,
se transorment en ovogonies, soit des cellules diploïdes (2n) hormones sexuelles éminines, ainsi qu’à la production de
qui sont à l’origine des ovocytes de 2e ordre haploïdes (n). Les
glycoprotéines ormant une membrane transparente, la zone
ovogonies se multiplient rapidement par mitose et, après une
pellucide, posée immédiatement sur l’ovocyte.
période de croissance importante, deviennent des ovocytes de
premier (1er) ordre (2n). Ces derniers amorceront la méiose I Ensuite, le ollicule ovarique primaire se transorme en un
et l’arrêteront en prophase I ; ils demeureront dans cet état ollicule ovarique secondaire. Ce passage est marqué par l’ap-
jusqu’à la puberté. Il est à noter qu’à sa naissance, une petite parition, entre les couches de cellules, d’une cavité remplie de
lle n’a plus d’ovogonies ; celles-ci ont soit dégénéré, soit subi la liquide, l’antre folliculaire. De plus, les cellules granuleuses en
transormation en ovocytes de 1er ordre. contact avec la zone pellucide s’y xent et deviennent la corona
radiata. Le ollicule ovarique secondaire se développe considé-
C’est aussi pendant le développement embryonnaire que
rablement ; lorsqu’il atteint sa taille maximale, plus de 2 cm, il ait
s’amorce la ormation des ollicules ovariques. Ainsi, chacun
saillie à la surace externe de l’ovaire. Dès lors, on l’appelle folli-
des ovocytes de 1er ordre s’entoure d’une couche simple de cel-
cule ovarique mûr. À ce moment, l’ovulation est imminente.
lules épithéliales squameuses, nommées cellules olliculaires,
et orme un follicule ovarique primordial. Ce dernier entre Pendant que le ollicule se transorme, la LH stimule l’ovo-
alors en dormance et ne subit aucune modication jusqu’au cyte de 1er ordre à reprendre la méiose qu’il avait abandon-
début de l’adolescence. née en prophase I et à se rendre jusqu’à la métaphase II, où il
382 PARTIE IV Le système reproducteur
1 Un follicule ovarique
primordial contient un
ovocyte de 1er ordre.
FIGURE 11.7
Développement folliculaire ❯ Un seul ollicule traversera toutes ces étapes (1 à 6) en un seul endroit à l’intérieur de l’ovaire. À mesure que le
ollicule se développe, des couches de cellules granuleuses entourent l’ovocyte. Le ollicule ovarique mûr fnit par se rompre et libère l’ovocyte
de 2e ordre. Le ollicule se transorme alors en corps jaune, qui fnira par dégénérer.
s’arrêtera de nouveau. À ce stade, il est devenu un ovocyte de cytoplasme. Il sert à éliminer le matériel génétique en trop,
deuxième (2 e) ordre. Au cours de l’ovulation, cette cellule sera car, en tant que gamète, l’ovocyte de 2e ordre ne peut conte-
expulsée de l’ovaire dans la cavité pelvienne, pour ensuite nir que 23 chromosomes. Le globule polaire peut ou non
être aspirée par les ranges de la trompe utérine. Certaines subir la méiose II, mais tôt ou tard il dégénérera et n’inter-
emmes ressentent une douleur au bas-ventre au moment de viendra jamais dans le processus de la écondation. S’il subit
l’ovulation parce que la paroi de l’ovaire subit un important la méiose II, il donnera deux cellules, des globules polaires,
étirement. qui dégénéreront.
S’il échappe aux ranges de la trompe utérine, l’ovocyte de Dans l’ovaire, après l’ovulation, le ollicule brisé s’emplit de
2e ordre mourra quelque part dans la cavité pelvienne. Bien que sang, puis les cellules prolièrent et remplacent le sang coagulé
cela soit rare, il peut arriver qu’un spermatozoïde rencontre par des cellules endocriniennes nommées cellules lutéiques.
cet ovocyte perdu et le éconde ; il en résultera une grossesse Le ollicule brisé devient alors le corps jaune, une glande
extra-utérine, nommée ainsi car l’ovocyte écondé s’implante endocrine qui sécrète, entre autres, des œstrogènes et de la
ailleurs que dans l’utérus. progestérone.
Il aut savoir que la méiose I (division réductionnelle) de S’il y a écondation peu après l’ovulation, le corps jaune se
l’ovocyte de 1er ordre (2n) produit deux cellules haploïdes (n) développera et demeurera acti pendant les premières semaines
nettement diférentes l’une de l’autre FIGURE 11.8 (p. 384). de la grossesse, alors que, s’il n’y a pas de écondation, il dégé-
La première de ces cellules est l’ovocyte de 2e ordre ; il reçoit nérera après quelque dix jours d’activité en laissant une cica-
la moitié des chromosomes de l’ovocyte de 1er ordre, soit 23, trice breuse et blanchâtre sur l’ovaire : le corps blanc. Seule la
et presque tout son cytoplasme. Il est en conséquence beau- écondation peut provoquer la reprise de la méiose II ; sans elle,
coup plus volumineux que la seconde cellule produite par la l’ovocyte de 2e ordre ne terminera jamais sa méiose et mourra
méiose I, le globule polaire. Celui-ci est une toute petite cel- peu de temps après son expulsion de l’ovaire. Si elle reprend,
lule contenant l’autre moitié des chromosomes et très peu de la méiose II conduira à la production de deux cellules très
CHAPITRE 11 Le système reproducteur 383
diférentes : l’ovocyte de 2e ordre et un second globule polaire. 11.4.2 Les trompes utérines
Bien qu’elle puisse conduire à la ormation de quatre cellules
Le corps de la emme contient deux trompes utérines
haploïdes, l’ovogenèse est diférente de la spermatogenèse, car
(igure 11.6, p. 381). Elles s’étendent latéralement, sur une
une seule d’entre elles deviendra un gamète onctionnel.
longueur d’environ 10 cm, de la portion supérieure de l’uté-
rus jusqu’aux ovaires. Elles ne sont touteois pas rattachées
INTÉGRATION STRATÉGIE POUR MIEUX APPRENDRE
aux ovaires, mais les recouvrent de leurs projections digiti-
Pour aire la distinction entre un ovocyte de 1er ordre et un ormes appelées franges de la trompe. Quand il s’échappe
ovocyte de 2e ordre, il aut se rappeler que : de l’ovaire au moment de l’ovulation, l’ovocyte de 2 e ordre
• un ovocyte de 1er ordre est arrêté en prophase I ; est généralement balayé vers l’intérieur de la trompe uté-
• un ovocyte de 2e ordre est arrêté en métaphase II. rine par l’action combinée des ranges et du battement des
De plus, rappelez-vous que le seul ollicule ovarique qui cils des cellules de la muqueuse qui tapisse l’intérieur de la
contient un ovocyte de 2e ordre est le ollicule ovarique mûr trompe FIGURE 11.9 (p. 385).
– tous les autres ollicules ovariques ne renerment que des
ollicules de 1er ordre. Une ois dans la trompe utérine, l’ovocyte de 2 e ordre est
lentement poussé vers l’utérus par le mouvement des cils et
par les contractions de la couche musculaire présente dans la
paroi de la trompe. Un ovocyte de 2e ordre survit durant envi-
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
ron 12 à 24 heures, à moins qu’il y ait écondation. Celle-ci, qui
Pour en savoir plus sur les sujets abordés dans cette sec- aboutit à la ormation du zygote, se produit habituellement
tion, consultez les éléments suivants. dans l’ampoule d’une trompe utérine (gure 11.9). L’embryon
La SECTION 3.7.2, p. 91, explique comment la méiose réduit en développement atteint normalement l’utérus dans les cinq
le nombre de chromosomes au cours de l’ovogenèse. à sept jours suivants.
La SECTION 12.1, p. 416, explique les étapes de la éconda-
tion d’un ovocyte de 2e ordre par un spermatozoïde. La ligature des trompes FIGURE 11.4b (p. 377) est une
méthode de stérilisation éminine, c’est-à-dire qu’elle sup-
prime la capacité de procréer. Elle est permanente malgré
son caractère réversible. Elle consiste à obturer (ligaturer)
Vérifiez vos progrès et à sectionner, ou non, les trompes utérines. La grossesse se
17. Qu’est-ce qu’un globule polaire ? produit rarement par la suite, parce que le passage de l’ovo-
18. Décrivez la structure d’un ollicule ovarique cyte de 2e ordre dans la trompe utérine se trouve bloqué. En
primordial. procédant selon une méthode appelée laparoscopie, qui ne
demande que deux courtes incisions dans la paroi abdomi-
19. Au moment de l’ovulation, est-il juste de dire qu’un
ovule est libéré par les ovaires ? Justifez votre nale, le chirurgien insère un petit appareil lumineux pour voir
réponse. les trompes et il les ligature par l’installation d’agraes métal-
liques, par exemple.
384 PARTIE IV Le système reproducteur
MO 500X
Les ovocytes de 1er ordre entament Follicule
46 1er ordre (arrêté
le processus de la méiose, mais ils primordial
à la prophase I)
s’arrêtent à la prophase I.
L’enfance
L’ovaire est inactif. Il abrite des Méiose I
follicules primordiaux dont un (interrompue)
certain nombre dégénèrent.
MO 500X
Chaque mois, jusqu’à 20 follicules ovarique
primordiaux environ mûrissent en primaire
46 Ovocyte de
follicules primaires. Un seul d’entre eux,
1er ordre (arrêté
le follicule ovarique dominant, poursuivra
à la prophase I)
son développement jusqu’à la n ; les
Follicule
autres follicules dégénéreront.
ovarique
secondaire
Le follicule ovarique en développement
contient un ovocyte de 1er ordre. Ce Ovocyte de
dernier complètera la première division 2e ordre (arrêté à
la métaphase II) Follicule
de la méiose pour produire un globule
MO 100X
23 23 ovarique
polaire et un ovocyte de 2e ordre. mûr
Celui-ci est une cellule haploïde Premier Méiose II (interrompue)
(contenant seulement 23 chromo- globule polaire
somes) qui s’arrête à la (dégénère) Ovulation
Ovocyte de
métaphase de la seconde Fécondation
2e ordre
MO 175X
division méiotique. Spermatozoïde
23
Si l’ovocyte de 2e ordre est fécondé, 23 Méiose II
il complète la seconde division de complétée (s’il y
la méiose et devient un ovule. S’il a fécondation)
n’est pas fécondé, il dégénère. Corps jaune
MO 25X
23 23
Second Ovocyte fécondé
globule polaire
Corps blanc
MO 80X
(dégénère)
FIGURE 11.8
Ovogenèse ❯ L’ovogenèse débute chez le fœtus de sexe féminin, lorsque des ovocytes de 1er ordre se forment dans des follicules
primordiaux. L’ovaire et ces follicules demeurent inactifs durant l’enfance. Chaque mois à partir de la puberté, un certain nombre de
follicules primordiaux entament leur maturation et l’un d’eux produira un gamète femelle (ovocyte de 2e ordre).
présentée à la gure 11.6 (p. 381), on peut observer que l’utérus cervicale ore un milieu propice à la survie des spermatozoïdes ;
s’insère presque perpendiculairement dans le vagin. par exemple, elle les protège du pH acide du vagin. Elle devient
Sur le plan histologique, l’utérus est composé de trois aussi moins visqueuse sous l’eet des œstrogènes produits par
couches de tissu : le périmétrium, le myomètre et l’endomètre le ollicule ovarique en développement. Cette liquéaction aci-
(gure 11.9). Le périmétrium correspond à la séreuse (couche lite le passage des spermatozoïdes et avorise la écondation. En
externe) utérine. Le myomètre, couche intermédiaire, est com- d’autres temps, elle orme un bouchon, appelé bouchon cervi-
posé de bres musculaires lisses entrecroisées. Au cours de cal, qui empêche les spermatozoïdes de traverser le col utérin et
l’accouchement, sous l’eet de l’ocytocine, ce sont les contrac- empêche l’entrée des microorganismes présents dans le vagin.
tions coordonnées de ces bres qui aident à expulser le œtus
du corps de l’utérus. La couche la plus interne, l’endomètre, 11.4.4 Le vagin
correspond à une muqueuse. Elle contient plusieurs glandes qui
sécrètent des éléments nutritis en vue de la possible implanta- Un petit orice dans le col utérin conduit au canal vaginal. Le
tion d’un embryon. Richement vascularisée, elle est divisée en vagin (gure 11.6 et gure 11.9) est un tube long de 8 à 10 cm
deux couches. La première et la plus interne est la couche fonc- qui orme un angle d’environ 90 degrés avec l’utérus. Pendant
tionnelle. Elle subit plusieurs modications (détaillées à la sec- les rapports sexuels, il sert d’organe copulateur, puisqu’il reçoit
tion 11.5.2, p. 390) au cours d’un cycle mensuel et, en absence le pénis (et le sperme). Il permet également l’écoulement du
de écondation, elle se desquame et est éliminée pendant la fux menstruel et l’accouchement.
menstruation. La deuxième, plus externe, la couche basale,
est permanente et sert à produire une nouvelle couche onc- Sur le plan histologique, la paroi vaginale est ormée de trois
tionnelle après chaque menstruation. L’endomètre participe couches : une adventice, une musculeuse et une muqueuse.
à la ormation du placenta, organe ournissant les nutriments L’adventice, une enveloppe externe ormée de tissu conjonc-
nécessaires pour le développement de l’embryon et du œtus. ti, protège le vagin tout en le rattachant aux structures avoi-
La muqueuse du col utérin possède des glandes cervicales sinantes. La musculeuse est dotée d’une grande élasticité qui
qui produisent le mucus cervical, également appelé glaire cer- acilite la pénétration du pénis au moment du coït et l’expulsion
vicale (cervicale pour col de l’utérus). Ce liquide est riche en du bébé à l’accouchement. La muqueuse vaginale maintient un
glucides qui peuvent être utilisés comme substance énergisante milieu légèrement acide, car les diérents types de bactéries
par les spermatozoïdes. À l’approche de l’ovulation, la glaire qui y résident normalement dégradent les réserves de glycogène
Franges de Cavité
la trompe utérine
Ligament suspenseur
de l’ovaire
Fundus Ovaire
Ampoule de
la trompe utérine
Trompe utérine
Ligament de l’ovaire
Utérus Corps
Ligament rond de l’utérus
Ligament Endomètre
large de Myomètre
l’utérus Paroi utérine
Périmétrium
Col
Vagin
Vue antérieure
FIGURE 11.9
Organes génitaux internes de la femme ❯ L’utérus et les ovaires sont soutenus par diérents ligaments. Ces derniers les maintiennent en
place tout en leur laissant sufsamment de liberté pour qu’ils puissent changer de position lorsque cela est nécessaire, quand la vessie se
remplit ou se vide, par exemple. Dans la partie droite de la fgure, une coupe rontale montre la structure interne.
386 PARTIE IV Le système reproducteur
Le cancer du col utérin et les condylomes de la plupart des cancers du col et les deux autres, de la plupart
acuminés : une prévention commune des condylomes acuminés. En 2008, le gouvernement du
Québec a instauré un programme de vaccination gratuite contre
Le cancer du col de l’utérus est l’une des maladies les plus ré- les VPH. Il s’adresse aux flles et aux emmes âgées de 9 à
quentes du système reproducteur de la emme. Une inection 26 ans. La vaccination est principalement oerte à l’école, soit
antérieure par le virus du papillome humain (VPH), ou papilloma- en 4e année du primaire, car c’est à cet âge (entre 9 et 11 ans)
virus, en est la principale cause. Certains chercheurs croient que le système immunitaire répond le mieux au vaccin. De plus,
que jusqu’à 90 % de tous les cas de cancer du col de l’utérus le vaccin est plus efcace lorsque la personne n’est pas déjà
pourraient impliquer ce virus. Les grossesses répétées, la inectée par un VPH. Il est donc préérable que les jeunes flles
consommation de tabac, les rapports sexuels en bas âge ou soient vaccinées avant leurs premières relations sexuelles. Mal-
avec un nombre élevé de partenaires diérents sont également gré tout, le vaccin peut être administré à des personnes sexuel-
des acteurs de risque de développer ce cancer. À partir de l’âge lement actives, car il est peu probable qu’elles soient inectées
de 21 ans, les emmes sexuellement actives devraient subir par les quatre VPH en même temps. Touteois, puisque la vacci-
régulièrement un test de Papanicolaou (test de Pap) FIGURE 11C, nation ne protège pas contre tous les types de VPH, les emmes
ou rottis cervical, afn de détecter le plus tôt possible tout chan- vaccinées doivent quand même continuer à subir régulièrement
gement suspect survenant dans les cellules du col utérin. Si un test de Pap.
l’examen microscopique des cellules prélevées dans la région
Au début du programme québécois, les flles étaient les seules à
du col révèle la présence de cellules cancéreuses, il est possible
recevoir le vaccin. Depuis, plusieurs études scientifques ont
que le médecin recommande une hystérectomie, soit l’ablation
montré que le vaccin contre les VPH protège les garçons contre
de l’utérus. Si l’on enlève les ovaires en même temps que l’uté-
les condylomes acuminés et une orme de cancer de l’anus asso-
rus, l’opération porte le nom technique d’ovario-hystérectomie
ciée aux VPH. Ainsi, des experts canadiens recommandent la
(hystérectomie radicale). Par la suite, la emme peut encore
vaccination des garçons contre les VPH, mais elle n’est pas
avoir des relations sexuelles, puisque le vagin reste en place.
gratuite.
Les condylomes acuminés, ou verrues géni-
tales, sont un type d’ITSS. Ils sont aussi causés Cellules épithéliales Cellules épithéliales Cellules
normales normales dysplasiques
par le VPH. Il arrive souvent que les porteurs ne
présentent aucun signe de condylomes ou qu’ils
n’aient que de simples lésions aplaties.
Lorsqu’ils sont présents, les condylomes s’ob-
servent sur le pénis et le prépuce de l’homme et,
chez la emme, près de l’orifce vaginal. On peut
enlever chirurgicalement les tumeurs visibles,
les congeler ou encore les brûler à l’aide d’un
MO 160X
MO 140X
qui s’y trouvent et créent, de ce ait, un environnement acide. 11.4.5 Les organes génitaux externes : la vulve
Cette acidité protège naturellement la emme des inections
L’ensemble des organes génitaux externes de la emme orme
vaginales en empêchant la croissance de bactéries pathogènes.
la vulve FIGURE 11.10. Celle-ci comprend :
Les spermatozoïdes préèrent touteois un environnement alca-
lin. C’est pourquoi la présence de composants alcalins dans le • le mont du pubis, une région adipeuse recouverte de peau
sperme est essentielle pour neutraliser l’acidité vaginale et ainsi et de poils qui surplombe la symphyse pubienne ;
assurer la survie des spermatozoïdes. • les grandes lèvres, deux gros replis de peau couverts de
À la naissance, le vagin peut être partiellement ermé poils et contenant du tissu adipeux ; elles s’étendent vers
par un anneau de tissu appelé hymen. Celui-ci se déchire l’arrière à partir du mont du pubis. Puisqu’elles dérivent du
ordinairement au cours d’une relation sexuelle, mais sa même tissu embryonnaire que le scrotum, on considère ces
déchirure peut aussi survenir au moment de l’insertion structures comme étant des homologues ;
d’un tampon hygiénique ou d’un examen gynécologique. Si • les petites lèvres, deux petits replis cutanés dépourvus
l’hymen est ermé complètement, il aut corriger la situa- de poils situés juste à l’intérieur des grandes lèvres. Elles
tion chirurgicalement ain de permettre l’écoulement du s’étendent vers l’avant à partir de l’orifce vaginal pour aller
lux menstruel. entourer le gland du clitoris et ormer son prépuce. Elles
CHAPITRE 11 Le système reproducteur 387
Conduit
lactifère
Côte
Lobe
Lobule
Muscle grand
pectoral
a. Anatomie d’un lobe Glande alvéolaire
Conduit
Tissu adipeux Épithélium
de la glande
Ligaments suspenseurs alvéolaire
(soutien du sein) Absence de lactation
A
Sinus lactifère
Cellule
Conduit lactifère
musculaire lisse
b. Absence de lactation
c. Lactation Glandes
Mamelon alvéolaires
Épithélium
Aréole
Lobule
Lobe Lactation
FIGURE 11.11
Glandes mammaires ❯
a. Chaque lobe comporte plusieurs lobules subdivisés en glandes alvéolaires. Le tout est drainé par un conduit lactifère.
b. En absence de lactation, la taille des seins est principalement déterminée par la quantité de tissu adipeux s’y trouvant.
c. Chez la femme qui allaite, les glandes alvéolaires sont gorgées de lait, ce qui fait augmenter le volume des seins. Au moment de l’allaitement,
les cellules musculaires lisses entourant les glandes alvéolaires se contractent sous l’effet de l’ocytocine, permettant ainsi l’éjection du lait.
l’ovulation. D’abord, il y a la phase olliculaire (ou préovulatoire), suivante). La FSH, avec l’aide de la LH, stimule la croissance
durant laquelle les ollicules, sous inuences hormonales, et la maturation de 15 à 20 ollicules ovariques ainsi qu’une
subissent diverses modications. Elle dure 14 jours (jour 1 au aible sécrétion d’œstrogènes et d’inhibine par ces derniers. La
jour 14 du cycle). Ensuite se déroule la phase lutéale (ou post- légère augmentation du taux d’œstrogènes exerce une rétro-
ovulatoire). Elle correspond à la période d’activité du corps inhibition sur la libération de Gn-RH par l’hypothalamus et
jaune. Elle dure également 14 jours (jour 14 au jour 28 du cycle). sur la sécrétion de FSH et de LH par l’adénohypophyse, tandis
que l’inhibine empêche la sécrétion de FSH par l’adénohypo-
Il est à noter que la durée de la phase olliculaire peut varier,
physe. La diminution du taux de FSH bloque la croissance des
tandis que celle de la phase lutéale est toujours la même. On
peut en conclure que l’ovulation se produit toujours 14 jours ollicules les moins développés, qui dégénéreront par la suite.
avant la n d’un cycle, mais pas nécessairement le 14e jour du Par contre, vers le sixième jour du cycle, un des ollicules les
cycle. Par exemple, une emme qui a un long cycle de 40 jours plus avancés dans leur maturation commence à se démarquer ;
ovule au 26e jour de son cycle, tandis qu’une emme dont le c’est le ollicule ovarique dominant. On le nomme ainsi, car il
cycle n’est que de 25 jours ovulera au 11e jour. sécrète sufsamment d’œstrogènes, malgré la baisse du taux de
FSH, pour stimuler sa propre croissance et son développement.
Tout comme pour les testicules, c’est l’hypothalamus qui
contrôle ultimement la onction des ovaires en sécrétant la Par la suite, l’augmentation progressive du taux d’œstro-
Gn-RH. Celle-ci stimule la sécrétion de FSH et de LH par l’adé- gènes, jusqu’à l’obtention d’un pic, stimule l’hypothalamus et
nohypophyse, et ces hormones régulent le cycle ovarien. l’adénohypophyse. (Un aible taux d’œstrogènes inhibe l’axe
hypothalamo-hypophysaire, tandis qu’un taux élevé le stimule.)
La phase folliculaire C’est ce qui explique la brusque augmentation de la sécrétion, par
l’adénohypophyse, de LH et, dans une moindre mesure, de FSH
D’une durée variable, la phase folliculaire s’étend du début
qui se produit au milieu du cycle FIGURE 11.13 (p. 391). L’élévation
de la menstruation jusqu’au moment de l’ovulation.
du taux de LH stimule l’ovocyte de 1er ordre à poursuivre sa
Au jour 1 du cycle, il y a une augmentation du taux de Gn-RH, méiose jusqu’à l’obtention d’un ovocyte de 2e ordre, bloqué en
ce qui accroît les taux de LH et de FSH FIGURE 11.12 (page métaphase II. À ce moment, tout est prêt pour l’ovulation.
390 PARTIE IV Le système reproducteur
Majeure partie de la phase folliculaire Fin de la phase folliculaire, ovulation, phase lutéale
Hypothalamus Hypothalamus
1 L’hypothalamus sécrète
la Gn-RH qui stimule
la libération de FSH
et de LH par Gn-RH
n-
l’adénohypophyse.
Stimulation
Inhibition
Adéno-
Adéno- hypo
p phyyse
hypophyse
hypophyse 6 Une montée de LH, libérée
Progestérone,
2 La FSH et la LH stimulent par l’adénohypophyse,
œstrogènes, inhibine
le développement provoque l’ovulation.
Inhibine, folliculaire. Taux
T x élevés
éle
evés
ev és
s
faibles taux d’œstrogènes
d’œ
œstttrrog
gè
g ènees LH
d’œstrogènes 5 Le follicule ovarique mûr produit une
quantité importante d’œstrogènes
FSH, LH qui stimulent l’hypothalamus et
l’adénohypophyse.
Œstrogènes
8 Le corps jaune sécrète de
3 Les follicules ovariques en grandes quantités de
voie de maturation sécrètent progestérone de même
de l’inhibine (qui inhibe la production 4 Les œstrogènes que des œstrogènes et de
de FSH) et une légère quantité contribuent également 7 Le corps jaune se forme l’inhibine qui inhibent
d’œstrogènes (qui inhibent à la fois au développement du sous l’influence de la LH. l’hypothalamus et
l’hypothalamus et l’adénohypophyse). follicule dominant.
l’adénohypophyse.
FIGURE 11.12
Interactions hormonales dans le cycle ovarien ❯ Le cycle ovarien s’amorce quand l’hypothalamus sécrète la Gn-RH ; celle-ci stimule la
sécrétion de FSH et de LH par l’adénohypophyse. La fgure montre la cascade d’événements qui se produisent au cours du cycle.
La montée du taux sanguin de LH entraîne l’ovulation, au INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
14e jour d’un cycle de 28 jours. L’ovulation correspond à la rup-
ture du ollicule ovarique mûr avec libération de l’ovocyte de Pour en savoir plus sur les hormones présentées dans cette
section, consultez les éléments suivants.
2e ordre. Les mouvements des ranges des trompes utérines
créent des courants qui transportent l’ovocyte de 2 e ordre La SECTION 10.4.2, p. 332, présente l’adénohypophyse et
dans la trompe. Une ois que le ollicule ovarique mûr a perdu explique le rôle des gonadotrophines.
l’ovocyte de 2e ordre, la LH le stimule à se transormer en corps La SECTION 10.8.1, p. 359, décrit les hormones produites
jaune, une structure glandulaire. par le système reproducteur de la emme.
La phase lutéale
Avec la ormation du corps jaune, la phase lutéale commence Vérifiez vos progrès
(gure 11.12). Sous l’infuence de la LH, le corps jaune com-
22. Quelles hormones régulent le cycle ovarien ?
mence à sécréter une bonne quantité de progestérone de même
que d’œstrogènes. Ces hormones exercent une rétro-inhibition 23. Qu’est-ce qui diérencie le corps jaune du corps blanc ?
sur l’hypothalamus et empêchent la libération de Gn-RH. Par 24. Déterminez la durée de la phase olliculaire, le jour
conséquent, les taux de LH et de FSH diminuent aussi. La libé- de l’ovulation et la durée de la phase lutéale pour un
ration d’inhibine par le corps jaune accentue le blocage de la cycle de 33 jours.
libération de FSH. De cette manière, aucun autre ollicule ne
peut se développer. Cependant, sous l’infuence des hormones
produites par le corps jaune, l’utérus se prépare à accueillir
11.5.2 Le cycle utérin : sans grossesse
un embryon. En l’absence de écondation, et parce que la LH
a diminué, le corps jaune dégénère après une dizaine de jours Le cycle utérin correspond à une série de modications
d’activité. Il laisse une cicatrice, appelée corps blanc, à la sur- cycliques subies chaque mois par l’endomètre en réponse aux
ace de l’ovaire et cesse de produire ses hormones. Un nouveau variations de concentrations sanguines des hormones ova-
cycle peut alors s’amorcer (gure 11.13). riennes, les œstrogènes et la progestérone (gure 11.13). C’est
CHAPITRE 11 Le système reproducteur 391
SAVIEZ-VOUS QUE...
le propre de la ménopause. Certaines jeunes emmes
On considère que le cycle utérin comporte trois phases. peuvent aussi vivre cette situation si elles suivent un entraî-
D’abord, il y a la phase menstruelle (plus communément appe- nement physique intense ou si elles sourent d’anorexie,
lée menstruation), durant laquelle se produit la desquamation par exemple. Dans les deux cas, la disparition des règles
de l’endomètre. Elle dure environ cinq jours. Ensuite survient est essentiellement causée par le même acteur : une masse
la phase proliférative. Elle correspond à la période où l’endo- adipeuse insufsante. Une explication proposée pour com-
prendre ce phénomène porte sur la leptine, une hormone
mètre s’épaissit. Elle dure environ neu jours. Finalement, il y
produite par le tissu adipeux. Elle pourrait agir à titre d’indi-
a la phase sécrétoire, au cours de laquelle l’endomètre se pré- cateur de l’état des réserves énergétiques d’une emme et,
pare à l’implantation d’un embryon. Elle s’étale sur 14 jours. en cas d’insufsance, les onctions reproductives seraient
inhibées. Pour rétablir son cycle reproducteur, la emme
La phase menstruelle atteinte d’aménorrhée doit adopter une alimentation équili-
brée et réduire ses périodes d’entraînement.
Durant les jours 1 à 5 du cycle, la couche onctionnelle de l’en-
domètre se désagrège et ses vaisseaux sanguins se rompent en
réponse aux aibles taux d’œstrogènes et de progestérone dans
l’organisme. Le fux de sang et de tissus qui en résulte s’écoule La phase proliférative
alors par le vagin. C’est ce qu’on appelle la menstruation ou les Au cours des jours 6 à 14, la production accrue d’œstrogènes
règles. Au même moment, en réponse à la baisse du taux des par le ollicule ovarique dominant entraîne la proliération des
hormones ovariennes, l’hypothalamus commence à sécréter cellules de la couche basale de l’endomètre, permettant ainsi
de la Gn-RH, qui incitera l’adénohypophyse à recommencer sa la reconstruction et la vascularisation de la couche onction-
sécrétion de gonadotrophines. nelle de même que le développement des glandes utérines.
Taux hormonaux
Cycle ovarien
Ovulation
FSH LH
Follicule ovarique Follicule ovarique mûr Corps jaune Corps jaune Corps
en croissance en régression blanc
Événements
ovariens
14
Jours 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 1
Progestérone
Menstruation
de l’endomètre
Jours 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 1
FIGURE 11.13
Taux hormonaux chez la femme pour un cycle de 28 jours ❯ Durant la phase olliculaire, la FSH et la LH libérées par l’adénohypophyse
avorisent la maturation de ollicules dans l’ovaire. Le ollicule ovarique dominant produit des taux de plus en plus élevés d’œstrogènes, qui
provoquent l’épaississement de l’endomètre au cours de la phase proliérative du cycle utérin. Après l’ovulation et durant la phase lutéale du
cycle ovarien, la LH entraîne le développement du corps jaune. La progestérone que celui-ci sécrète stimule en particulier le développement
des glandes de la muqueuse endométriale. La menstruation, causée par la dégradation de l’endomètre, commence lorsque la production de
progestérone et d’œstrogènes chute à la suite de la dégénérescence du corps jaune.
392 PARTIE IV Le système reproducteur
Autrement dit, l’endomètre s’épaissit grâce à l’apparition d’une Vérifiez vos progrès
nouvelle couche onctionnelle.
25. Quelles hormones régulent le cycle utérin ?
De plus, sous l’infuence des œstrogènes, la glaire cervicale
change d’aspect an de avoriser le passage des spermato-
zoïdes au moment de l’ovulation. En eet, elle perd de sa vis- 11.5.3 Le cycle reproducteur et la grossesse
cosité pour devenir plus liquide. Elle retrouve sa consistance
Dès les premiers jours suivant la écondation, l’enveloppe de
normale, au cours de la phase sécrétoire, sous l’eet de la
l’embryon (dont une partie contribuera à la ormation du pla-
progestérone.
centa) produit la gonadotrophine chorionique humaine
La phase sécrétoire (hCG). Cette hormone remplace la LH (qui n’est plus produite
par l’adénohypophyse) et assure le maintien du corps jaune
Pendant les jours 15 à 28, l’augmentation de la production de dans l’ovaire. Au cours du premier trimestre de la grossesse, la
progestérone et d’œstrogènes par le corps jaune dans l’ovaire quantité de plus en plus importante de hCG dans la circulation
va amener l’endomètre à doubler ou à tripler son épaisseur en sanguine de la emme stimule le corps jaune à produire de plus
entraînant la maturation des glandes utérines, qui produiront en plus de progestérone. Celle-ci inhibe les sécrétions de Gn-RH
une épaisse sécrétion muqueuse, et en avorisant le développe- par l’hypothalamus et de FSH et de LH par l’adénohypophyse,
ment de nouveaux vaisseaux sanguins. C’est ce qu’on appelle de sorte qu’aucun nouveau ollicule ne commence son dévelop-
la phase sécrétoire du cycle utérin. L’endomètre est main- pement dans l’ovaire. La progestérone est également nécessaire
tenant prêt à recevoir l’embryon en développement. En l’ab- à l’entretien de la muqueuse utérine, où l’embryon est mainte-
sence de écondation, le corps jaune de l’ovaire dégénère, et la nant logé. Comme le taux de progestérone (et d’œstrogènes) est
diminution du taux d’hormones sexuelles dans l ’organisme de élevé, la phase menstruelle du cycle utérin ne peut se déclen-
la emme entraîne la desquamation de l’endomètre au cours cher. L’absence de menstruation est un signal qui indique à la
de la menstruation. Le cycle recommence alors. emme qu’elle pourrait être enceinte FIGURE 11.14. Vers la n du
Le tableau suivant et la gure Intégration des concepts premier trimestre de la gestation, le placenta abrique lui-même
(p. 394 et 395) mettent en relation les phases du cycle ovarien la progestérone et une certaine quantité d’œstrogènes. Le corps
et celles du cycle utérin en l’absence de grossesse TABLEAU 11.1 jaune, qui n’est alors plus nécessaire, dégénérera.
et FIGURE 11.15. On y remarque que la phase menstruelle et la
phase proliérative du cycle utérin correspondent à la phase
olliculaire du cycle ovarien, alors que la phase sécrétoire cor-
U ndans
test de grossesse détecte la présence de hCG
SAVIEZ-VOUS QUE...
les emmes ont les hanches plus larges et que leurs cuisses or-
Ovulation ment un angle plus grand en convergeant vers les genoux (ce
e
ss que l’on nomme souvent culotte de cheval). Étant donné que
Taux d’hormones
sse
G ro leur bassin est incliné vers l’avant, la courbure lombaire de la
colonne vertébrale des emmes est plus accentuée que celle
Œstrogènes des hommes, leur abdomen est plus bombé, et leurs esses sont
Progestérone plus proéminentes.
Jours 4 8 12 16 20 24 28 La ménopause
et +
La ménopause est la période de la vie d’une emme qui sonne
Phase folliculaire Ovulation Phase lutéale l’interruption de ses cycles reproducteurs. Elle survient géné-
ralement entre l’âge de 45 et de 55 ans. À ce moment, les ovaires
Cycle ovarien
O ndurant
recourt à l’hormonothérapie substitutive (HTS)
SAVIEZ-VOUS QUE...
et après la ménopause pour remplacer les
hormones que l’organisme ne produit plus. La fuctuation
FIGURE 11.14
des taux d’hormones durant la ménopause peut provo-
Effets de la grossesse sur le cycle reproducteur ❯
quer divers symptômes, comme des bouées de chaleur,
Si une grossesse se déclenche, le corps jaune ne régresse pas.
des sautes d’humeur, des troubles du sommeil, l’accrois-
Il se maintient plutôt et sécrète des quantités de plus en plus
importantes de progestérone. Par conséquent, la muqueuse sement de la graisse abdominale et l’éclaircissement de
utérine, où loge l’embryon, se maintient et il n’y a plus de la chevelure. L’HTS peut soulager ces symptômes.
menstruations. Ce traitement présente des avantages et des inconvé-
nients. Il existe, par exemple, des preuves qu’il aide à pré-
venir la perte osseuse, à réduire le risque de cancer
11.5.4 Les œstrogènes et la progestérone : colorectal et de certains types de cardiopathies. Mais des
études montrent également que certaines hormonothéra-
efets selon l’âge pies substitutives accroissent la réquence des accidents
Les œstrogènes et la progestérone n’agissent pas seulement sur vasculaires cérébraux (AVC) et des caillots sanguins chez
l’utérus, mais aussi sur d’autres parties du corps. Les œstro- des patientes. Les emmes qui adoptent ce traitement
devraient consulter leur médecin régulièrement.
gènes sont responsables, dans une vaste mesure, des carac-
tères sexuels secondaires de la emme, dont la répartition de
la pilosité et de la graisse. Les emmes ont généralement une
apparence plus arrondie que les hommes en raison d’une quan- Vérifiez vos progrès
tité plus importante de graisse sous-cutanée. 26. Quels changements observe-t-on dans les cycles
d’une emme qui devient enceinte ?
La puberté
Au cours de la puberté, des poils axillaires et pubiens appa-
raissent chez les flles comme chez les garçons. Chez la emme,
la limite supérieure des poils pubiens est horizontale, mais 11.6 La réponse sexuelle humaine
chez l’homme, elle s’allonge en pointe vers le nombril. Les
Des recherches amorcées en 1954 par deux sexologues améri-
œstrogènes et la progestérone sont aussi nécessaires pour le
cains, William Masters et Virginia Johnson, ont montré que la
développement des seins. D’autres hormones interviennent
réponse sexuelle humaine, correspondant à une séquence de
dans la production du lait à la suite d’une grossesse et dans
changements physiologiques et émotionnels que connaissent
l’éjection du lait au moment de l’allaitement.
l’homme et la emme avant, durant et après le coït, se divise
La ceinture pelvienne est plus large et plus proonde chez en quatre phases : l’excitation, le plateau, l’orgasme et la réso-
la emme, de sorte que la taille de sa cavité pelvienne est rela- lution FIGURE 11.16 (p. 396). Ces phases peuvent varier en lon-
tivement plus grande que celle de l’homme. Cela signife que gueur et en intensité selon les individus.
INTÉGRATION DES CONCEPTS
FIGURE 11.15
Interrelations entre les hormones, le cycle ovarien et le cycle utérin (menstruel) ❯
a. Jours 1 à 5 : phase folliculaire et phase menstruelle.
b. Jours 6 à 11 : phase folliculaire et phase proliférative.
c. Jours 12 à 14 : phase folliculaire et ovulation, phase proliférative.
d. Jours 15 à 28 : phase lutéale et phase sécrétoire.
Hypothalamus
Taux des
hormones
ovariennes
Gn-RH
Œstrogènes
Progestérone
Adéno-
Jours 1 3 5 hypophyse
Cycle utérin
Flux
menstruel
Couche
fonctionnelle FSH, LH Ovaires
Couche Utérus
basale Vagin
Jours 1 3 5 Follicule ovarique Follicule ovarique
primaire secondaire
Hypothalamus
Progestérone
Jours 15 17 19 21 23 25 27
Cycle utérin
Adéno-
hypophyse
Progestérone,
Couche œstrogènes,
fonctionnelle inhibine
Couche
basale
Jours 15 17 19 21 23 25 27
Cycle ovarien : phase folliculaire
b. JOURS 6 À 11
Cycle utérin : phase proliférative
FSH Hypothalamus
LH
Jours 7 9 11
Taux des
hormones
ovariennes
Adéno-
hypophyse
Œstrogènes
Progestérone Inhibine,
faibles taux
d’œstrogènes
Jours 7 9 11
Hypothalamus
Jours 12 13 14
Couche
fonctionnelle
11.6.1 La phase 1 : l’excitation des rustrations. Pour éviter que cela survienne, la communi-
cation entre eux devient essentielle pour que leur vie sexuelle
Durant cette phase, les premières stimulations déclenchent
soit des plus épanouies.
une série de réexes parasympathiques qui préparent l’or-
ganisme à la phase de plateau. L’excitation est caractérisée, Chez l’homme
chez les deux sexes, par une élévation de la tension muscu-
laire, du rythme cardiaque, de la pression sanguine et du Les glandes bulbo-urétrales commencent à sécréter leur
rythme respiratoire. liquide lubriant qui s’écoule le long de l’urètre pour sortir à la
surace du gland par le méat urétral. L’érection est plus stable.
Chez l’homme Elle est conservée même en cas de dérangement. Les testicules
grossissent (jusqu’à 50 % de plus que leur taille normale), tout
Grâce à la vasodilatation des artères du pénis, c’est durant
en remontant vers le bassin. Cette remontée est causée par le
cette période que commence l’engorgement sanguin des tissus raccourcissement des conduits déérents et la contraction des
érectiles, d’où l’apparition de l’érection. Mais attention, celle- muscles du scrotum.
ci peut être perdue à tout moment si un événement dérangeant
survient, comme la sonnerie du téléphone. On peut également Chez la femme
observer une augmentation du diamètre de l’urètre an de
aciliter le passage du sperme pendant l’éjaculation. Les seins poursuivent leur gonement. L’utérus s’élève et
change d’angle par rapport au vagin, ce qui avorise la or-
Chez la femme mation du lac séminal, soit une dénivellation en orme
de cuillère, dans le dernier tiers de la paroi postérieure du
Au cours d’une stimulation sexuelle, plusieurs changements vagin, qui permet de retenir le sperme à proximité du col
anatomiques sont observables chez la emme. Les seins utérin. Les sécrétions des glandes vestibulaires sont plus
gonent et les mamelons deviennent érigés. À cause de l’en- abondantes pour assurer une bonne lubrication de la vulve.
gorgement sanguin des organes génitaux externes, la colo- Le clitoris se cache sous son prépuce, la jonction antérieure
ration générale de la vulve change et devient plus oncée. De des petites lèvres.
plus, le début de l’érection du clitoris et l’épaississement des
petites lèvres se produisent. Le vagin s’allonge et s’élargit
pour aciliter la pénétration du pénis, s’il y a lieu. Quant aux 11.6.3 Les phases 3 et 4 : l’orgasme
grandes lèvres, elles grossissent, rougissent et s’écartent de et la résolution
l’orice vaginal.
L’orgasme, d’une durée de 15 à 20 secondes, est l’apogée du
Les vaisseaux sanguins de la paroi vaginale libèrent des plaisir sexuel. Il s’agit du relâchement de la tension neuro-
gouttelettes d’un liquide qui se répand dans le vagin et le lubri- musculaire accumulée pendant les phases précédentes par de
e. Les glandes vestibulaires majeures, situées sous les petites rapides contractions rythmiques.
lèvres de part et d’autre du vagin, sécrètent un mucus, qui
L’orgasme comprend également un ensemble de sensa-
s’ajoute à la glaire cervicale, ournissant ainsi une lubrication
tions physiologiques et psychologiques qui surviennent au
qui sert à aciliter la pénétration du pénis.
point culminant de la stimulation sexuelle. La sensation
Bien que le vagin soit l’organe éminin de la copulation, le psychologique de plaisir se situe dans l’encéphale, mais les
clitoris joue un rôle important dans la réponse sexuelle de
la emme. Cet organe extrêmement sensible peut atteindre
jusqu’à deux ou trois ois sa taille habituelle. Les poussées
du pénis et la pression que peuvent exercer les symphyses
pubiennes des partenaires stimulent le clitoris.
Orgasme
ré actions physiologiques ont intervenir les organes génitaux l’urètre, à mi-chemin entre le col utérin et l’os pubien, donc à
et les muscles qui leur sont associés, aussi bien que l’ensemble environ 4 cm de l’orice vaginal. Il s’agit d’une zone palpable,
du corps. particulièrement érogène, plus acilement accessible avec les
doigts qu’avec le pénis. Lorsqu’il est stimulé, il se gone jusqu’à
Chez l’homme tripler de volume passant de sa taille initiale, équivalente à
À mesure que s’intensie la stimulation sexuelle, les spermato- une pièce de 10 cents, à la grosseur d’une pièce de 2 dollars.
zoïdes pénètrent dans l’urètre à partir des conduits déérents, L’orgasme ressenti est alors très ort. Le volume de cette zone
et les glandes sexuelles annexes ajoutent leurs sécrétions au serait associé aux taux sanguins d’androgènes. Certains biolo-
sperme. Dès l’arrivée du sperme dans l’urètre, des contrac- gistes pensent que le point G est associé à des glandes urétrales,
tions musculaires rythmiques sont déclenchées par le système comparables à une prostate éminine. Ces glandes sécrètent
nerveux autonome sympathique et constituent en partie l’or- un liquide clair par l’urètre, que certains associent à l’éjacula-
gasme. Ces contractions assurent l’expulsion du sperme par tion éminine. Selon certains sexologues, seulement 10 % des
jets : c’est l’éjaculation. Après l’éjaculation ou la n de l’excita- emmes ont un orgasme associé au point G.
tion sexuelle, le pénis retrouve sa accidité normale.
Un laps de temps, appelé période réractaire, suit habi- Vérifiez vos progrès
tuellement l’orgasme. Durant cet intervalle, une stimulation 27. Parmi les organes génitaux externes, lequel joue
n’entraînera pas d’érection. La durée de la période réractaire un rôle important dans la réponse sexuelle de la
augmente avec l’âge. emme ?
28. Qu’est-ce qui explique la possibilité d’avoir de
Chez la femme multiples orgasmes pour une emme au cours d’une
même relation sexuelle ?
Tout comme chez l’homme, l’orgasme arrive au sommet de la
réponse sexuelle éminine. Pour libérer la tension, les parois du 29. Quelles sécrétions assurent la lubrifcation de la vulve ?
vagin, de l’utérus et des trompes utérines de même que celles
de l’anus se contractent de açon rythmique. Une sensation de
plaisir intense est alors éprouvée et suivie par une phase de
résolution se caractérisant par un grand sentiment de détente
11.7 Le contrôle de la reproduction
tandis que les organes reprennent leur taille et leur position Il existe plusieurs moyens pour contrôler la onction reproduc-
normales. Les emmes n’ont pas de période réractaire, et des tive des deux sexes.
orgasmes multiples peuvent se produire au cours d’une seule
relation sexuelle.
11.7.1 Les méthodes contraceptives
La contraception permet à un individu ou à un couple de pla-
L amettent
réponse sexuelle de l’homme et celle de la emme
SAVIEZ-VOUS QUE...
toutes deux en jeu des interactions com- nier le nombre d’enants qu’il aura. Les contraceptis oraux,
plexes entre divers systèmes de l’organisme en plus du les injections contraceptives (par exemple, Depo-ProveraMD) et
système reproducteur. Le système nerveux (somatique le condom associé à des spermicides ont partie des méthodes
et autonome) participe en orchestrant l’ensemble de la contraceptives les plus réquemment utilisées étant donné leur
réponse et en contrôlant toute une série de processus
accessibilité et leur aspect pratique. De ces moyens contra-
physiologiques. Le système cardiovasculaire est res-
ponsable de l’engorgement sanguin des tissus érectiles ceptis, seul le condom protège les partenaires contre les ITSS
et il augmente la réquence cardiaque et la pression lorsqu’il est utilisé adéquatement.
artérielle juste avant l’orgasme. Le système respiratoire
intervient aussi, car la réquence respiratoire augmente Les contraceptifs oraux
avant l’orgasme. Chez l’homme, une étape supplémen-
Les contraceptis oraux (plus communément appelés la pilule)
taire demande la contribution du système urinaire : le
sphincter interne de l’urètre se contracte en eet pour
utilisés pour prévenir la grossesse ont un taux d’efcacité éva-
empêcher l’urine de passer dans celui-ci durant lué à 98 %. Pendant 21 jours, la emme doit prendre des com-
l’éjaculation. primés actis contenant des œstrogènes synthétiques et des
progestatis (substances ayant des eets similaires à la pro-
gestérone). Puis, pendant sept jours, elle doit prendre des com-
primés inactis ne contenant ni œstrogènes ni progestérone.
11.6.4 Le point G
Les doses d’œstrogènes dans les comprimés actis exercent
En 1950, la zone de Gräenberg, plus communément appelée une rétro-inhibition sur l’hypothalamus et l’adénohypophyse
le point G, ut découverte par le gynécologue du même nom. Le an de réduire respectivement les sécrétions de Gn-RH et de
point G est situé sous la paroi antérieure du vagin, le long de FSH (mais pas celle de LH). Les progestatis des comprimés
398 PARTIE IV Le système reproducteur
inhibent les efets de la LH. Par conséquent, aucun ollicule semaines à trois mois. Elles ont pour but de modiier la
ovarique mûr n’est ormé dans l’ovaire et l’ovulation devient structure de l’endomètre ain de le rendre impropre à l’im-
impossible FIGURE 11.17. plantation d’un embryon, d’épaissir la glaire cervicale pour
nuire au passage des spermatozoïdes dans le col et d’em-
Les contraceptis oraux épaississent aussi la glaire cervi-
pêcher l’ovulation. Leur taux d’eicacité se situe autour
cale, empêchant ainsi les spermatozoïdes de pénétrer dans
de 97 à 99 %.
l’utérus. Sous l’efet des progestatis, l’endomètre s’épaissit
jusqu’à un certain point et quand la emme prend les com-
Le condom et les spermicides
primés inactis, il se produit une petite menstruation. Si,
pour une raison particulière, la emme ne désire pas avoir ses Le condom est une gaine aite le plus souvent de latex qui
menstruations, elle peut décider de ne pas prendre les com- s’ajuste sur le pénis en érection. L’éjaculat est capté par
primés inactis et de continuer la prise des comprimés actis. la gaine et ne pénètre donc pas dans le vagin. Utilisé en
Il est sans conséquence de sauter une menstruation de temps conjugaison avec un spermicide, c’est-à-dire une gelée, une
en temps, mais on pense que pour maintenir la bonne santé mousse ou une crème qui tue les spermatozoïdes, il ofre une
de la muqueuse utérine, les menstruations ne devraient pas meilleure protection que s’il est utilisé seul. Cette méthode
être supprimées trop longtemps. À cause des efets secon- contraceptive est prisée parce qu’elle ofre une bonne protec-
daires possibles associés à la prise de contraceptis oraux, la tion contre les ITSS.
emme doit consulter son médecin régulièrement. Le tableau ci-contre présente diférentes méthodes de
contrôle de la reproduction TABLEAU 11.2 .
Les injections contraceptives
Les injections contraceptives, tel le Depo-Provera MD, sont
oertes généralement sous orme de progestatis seuls.
Vérifiez vos progrès
L’intervalle entre les injections peut varier de quelques
30. Nommez quelques méthodes de contraception
actuellement oertes aux hommes et aux emmes.
31. Quel est le mécanisme d’action des contraceptis
Progestérone oraux ?
Taux d’hormones
Œstrogènes
L esempêcher
contraceptis d’urgence sont conçus pour
SAVIEZ-VOUS QUE...
Douche vaginale Rinçage du vagin après la relation Évacuation du sperme hors du vagin ≥ 70 % Infammation
sexuelle
Condom Gaine de latex, de polyuréthane ou Rétention du sperme dans le 89 % Réaction allergique avec les
masculin d’un matériau naturel, ajustée sur condom, empêchant les sper- condoms en latex ; aucune
le pénis en érection matozoïdes d’atteindre l’ovocyte ; protection contre les ITSS avec
protection contre les ITSS avec les les condoms aits de matériaux
condoms en latex et en polyuréthane naturels
Condom éminin Gaine de polyuréthane insérée Rétention du sperme dans le 79 % Inection urinaire, réaction aller-
dans le vagin avant la relation condom, empêchant les spermato- gique ou irritation
sexuelle zoïdes d’atteindre l’ovocyte ; protec-
tion contre les ITSS
Spermicide : Produit spermicide introduit dans Destruction de beaucoup de 50 à 80 % Irritation, réaction allergique, inec-
gelée, mousse, le vagin avant la relation sexuelle ; spermatozoïdes par le spermicide tion urinaire
crème souvent utilisé en combinaison nonoxynol-9
avec le diaphragme, la cape cervi-
cale et le bouclier cervical
Éponge Éponge contenant un spermicide Destruction de beaucoup de 72 à 86 % Irritation, réaction allergique, inec-
contraceptive insérée dans le vagin et placée spermatozoïdes par le spermicide tion urinaire, syndrome de choc
contre le col de l’utérus nonoxynol-9 toxique
Anneau vaginal Anneau fexible de plastique Méthodes ayant recours à une 98 % Étourdissements, nausées, modi-
avec combinai- introduit dans le vagin ; libère des association d’hormones, œstrogènes cations des menstruations, de
son d’hormones hormones absorbées dans la et progestati, dont les actions com- l’humeur et du poids ; rarement,
circulation sanguine. binées suppriment l’ovulation. maladie cardiovasculaire, notam-
ment hypertension, ormation de
Contracepti oral Pilule absorbée quotidiennement ; caillots sanguins, crise cardiaque
combiné comprimé à croquer aussi oert et AVC
Contracepti oral Pilule absorbée quotidiennement ;
combiné, ormat l’utilisatrice a ses règles trois ou
de 91 pilules quatre ois par année
Contracepti oral Pilule absorbée quotidiennement Épaississement du mucus cervical 98 % Saignements irréguliers, prise de
progestati seul empêchant ainsi les spermatozoïdes poids, sensibilité des seins
d’atteindre l’ovocyte
Progestati Injection de progestati une ois Inhibition de l’ovulation ; épaississe- 99 % Saignements irréguliers, prise de
injectable tous les trois mois ment du mucus cervical empêchant poids, sensibilité des seins, possi-
(Depo-ProveraMD) ainsi les spermatozoïdes d’atteindre bilité d’ostéoporose
l’ovocyte ; modications de l’endo-
mètre empêchant l’implantation
400 PARTIE IV Le système reproducteur
Diaphragme Dôme de latex placé dans le vagin Entrée des spermatozoïdes dans 90 % avec Irritation, réaction allergique, inec-
avant la relation sexuelle, pour l’utérus bloquée ; destruction des spermicide tion urinaire, syndrome de choc
recouvrir le col de l’utérus ; souvent spermatozoïdes par le spermicide toxique
utilisé en combinaison avec un
spermicide
Cape cervicale Dôme, petit et proond, ait de Irritation, réaction allergique, syn-
latex et maintenu sur le col de drome de choc toxique
l’utérus ; souvent utilisé en combi-
naison avec un spermicide
Bouclier cervical Dôme de latex placé dans la portion Irritation, réaction allergique, inec-
supérieure du vagin, tenu en place tion urinaire, syndrome de choc
par succion ; souvent utilisé en toxique
combinaison avec un spermicide
Stérilet en cuivre Dispositi intra-utérin Épaississement du mucus cervical ; 99 % Crampes, saignements, stérilité,
modifcations de l’endomètre empê- peroration de l’utérus
chant l’implantation
11.7.2 L’infertilité et ses causes élevée de spermatozoïdes anormau, à cause de leur motlté
ou de leur orme. Les orellons contractés après la puberté, une
Au xxie sècle, pluseurs couples peuvent planer le moment
radothérape dans le cadre d’un tratement oncologque ou la
opportun pour avor un enant. Tel n’est pas le cas pour tous.
cryptorchde (non-descente des testcules dans le scrotum)
Ben des couples sont au prses avec des problèmes de ertlté.
peuvent engendrer un dérèglement de la oncton testculare
L’infertilité menant à l’nertlté.
On dént l’infertilité comme étant l’ncapacté pour Les causes de l’infertilité féminine
un couple d’engendrer un enant après un an de relatons
Chez la emme, l’absence d’ovulaton, des problèmes ovula-
seuelles régulères non protégées. En 2012, une étude cana-
tores lés à une ménopause précoce, le syndrome des ovares
denne (Statstque Canada) ndquat que le tau d’nertlté a
polykystques, une obstructon ou un dysonctonnement
presque doublé en 20 ans au pays. En eet, en 1992, on estmat
des trompes utérnes (à la sute d’une salpingite) et l’endo-
que 8,5 % des couples éprouvaent des problèmes de ertlté, et
métrose FIGURE 11.18 consttuent des causes réquentes
deu décennes plus tard, les statstques ndquent que ce sont
d’nertlté. La salpngte est souvent causée par une ITSS.
16 % d’entre eu qu ont de la dfculté à concevor (Le Devoir,
L’endométrose survent quand un reu de lqude mens-
2012). La cause de l’nertlté peut être trouvée dans la majo-
rté des cas, mas pour certans d’entre eu, elle demeurera truel permet à des cellules utérnes vvantes de s’établr dans
nconnue. Il aut cependant noter que l’nertlté est souvent la cavté abdomnale, où elles suvent le cycle utérn nor-
attrbuable à pluseurs causes qu peuvent toucher les deu mal. Lors des menstruatons, la dégradaton de l’endomètre
partenares. etra-utérn, qu ne peut pas être évacué, provoque une vve
douleur et cause des ccatrces entraînant souvent des déor-
Les causes de l’infertilité masculine matons des trompes utérnes à l’orgne de la dfculté de
concevor.
Chez l’homme, les causes les plus réquentes d’nertlté sont
une absence de spermatozoïdes (azoosperme), une able numé- L’absence de la glare cervcale ou sa mauvase qualté
raton de spermatozoïdes (olgosperme) ou une proporton (trop acde) est une autre eplcaton d’nertlté émnne.
CHAPITRE 11 Le système reproducteur 401
l’injection. Pour ce aire, le médecin peut procéder par écho- Vérifiez vos progrès
graphie endovaginale. Cette technique lui permet de bien
32. Quelles options un couple ayant de la difculté à
voir les ovaires. À l’aide d’une longue aiguille, il transperce
engendrer un enant peut-il envisager ?
l’ovaire an d’aspirer le contenu des ollicules. Il ponctionne
tous les ollicules matures des deux ovaires. Les ovocytes de
2e ordre sont ensuite mis en présence des spermatozoïdes
pour que la écondation ait lieu. Après trois à cinq jours envi-
ron, les embryons sont prêts à être transérés dans l’utérus de 11.8 Les infections transmissibles
la emme, qui devra alors prendre des médicaments avorisant sexuellement et par le sang
l’implantation de l’embryon. Si les uturs parents le désirent,
il est possible de dépister une maladie génétique chez les Les inections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS)
embryons et de n’utiliser que ceux qui en sont épargnés. sont causées, entre autres, par des virus et des bactéries. Les
paragraphes qui suivent présentent quelques-unes des ITSS les
Dans la mesure du possible, au Québec, un seul embryon
plus réquentes.
est implanté. Selon la volonté des parents, les autres embryons
peuvent être cryoconservés, c’est-à-dire congelés, en vue
d’autres tentatives pour établir une grossesse. Le Programme 11.8.1 Le syndrome d’immunodéfcience acquise
québécois de procréation assistée, mis en place en août 2010,
veut éviter le transert de plusieurs embryons. L’objecti de Le syndrome d’immunodécience acquise (sida) est le der-
cette mesure est de diminuer le nombre de grossesses mul- nier stade d’une inection par le virus de l’immunodécience
tiples issues de la FIV. En eet, ces grossesses sont difciles. humaine (VIH). On estime que 34 millions de personnes étaient
La mère court plus de risques d’éprouver des complications, inectées par le VIH dans le monde à la n de 2011 et que plus
comme le diabète gestationnel et l’hypertension, que les de 30 millions de personnes sont mortes du sida jusqu’à pré-
emmes qui ne portent qu’un seul bébé. La position des œtus sent (ONUSIDA, 2012).
dans l’utérus peut rendre l’accouchement vaginal plus impro- Le VIH, un virus à acide ribonucléique (ARN), ait partie
bable, et les risques de prématurité augmentent ; les bébés nés de la amille des rétrovirus et possède l’inormation géné-
prématurément doivent aronter de nombreuses difcultés. tique lui permettant de abriquer une enzyme particulière, la
La mortalité inantile et des handicaps durables sont aussi transcriptase inverse FIGURE 11.19a . Pour amorcer le proces-
plus communs dans le cas de naissances multiples, y compris sus inectieux, le virus doit se xer à ses cellules hôtes, deux
les naissances gémellaires. Et, même si tous les bébés sont en types particuliers de globules blancs, les lymphocytes T auxi-
santé, être parent pose alors des dés particuliers. liaires et les macrophagocytes, et y pénétrer. Une ois cette
étape ranchie, l’ARN viral subit une transcription inverse.
Les autres options en procréation Normalement, au cours de la transcription, un brin d’ARN est
Au Québec, il est possible de procéder à une insémination ou abriqué à partir d’un brin d’acide désoxyribonucléique (ADN).
à une FIV en ayant recours à un don de sperme ou à un don Dans une transcription inverse, c’est le contraire qui se pro-
d’ovocytes de 2e ordre. Pour cela, il aut qu’un problème d’in- duit : l’ARN viral est transcrit en ADN viral. Cet ADN viral sert
ertilité ou une autre condition physique asse en sorte qu’un ensuite de modèle pour abriquer un brin complémentaire.
des deux conjoints soit incapable de concevoir un enant au On obtient ainsi une molécule d’ADN complète. Cette double
moyen de son propre sperme ou de ses propres ovocytes. Une hélice s’intègre au génome des lymphocytes T auxiliaires et
emme seule ou un couple de emmes homosexuelles peut aussi des macrophagocytes, modiant ainsi dénitivement leur
recourir à des dons de gamètes, tout comme les personnes qui inormation génétique. Après son intégration, l’ADN viral
veulent éviter de transmettre une maladie génétique grave à demeure latent et se nomme provirus. Une cellule possédant
leur enant. un provirus peut quand même produire de nouveaux virus,
On peut également aire appel à une mère porteuse. mais ceux-ci demeurent latents à l’intérieur de vacuoles. Ces
Touteois, dans ce dernier cas, les complications éthiques et virus sont appelés virions. La latence peut durer jusqu’à plus
légales sont multiples. Légalement, au Québec, les contrats de 15 ans. Durant cette période, la personne inectée n’a pas de
de mère porteuse sont nuls. Cela signie qu’ils sont réputés réels symptômes, mais elle est très contagieuse. En eet, si, par
n’avoir jamais existé et que si l’une des deux parties ne res- exemple, un macrophagocyte est activé par une inection, peu
pecte pas l’entente, l’autre partie ne pourra pas la orcer à le importe laquelle, de nouveaux virus seront produits. Ils seront
aire. L’entreprise est donc très risquée. Par exemple, la mère ensuite libérés en même temps que les virions et la maladie
porteuse a le droit de décider de garder le bébé. Les clients pourra être transmise FIGURE 11.19b. La période de latence se
peuvent, pour leur part, décider qu’ils ne veulent plus de termine lorsque le provirus est extrait de l’ADN de la cellule
l’enant. Devant un tel état de choses, plusieurs couples choi- et qu’il prend le contrôle de la cellule inectée pour son propre
sissent plutôt l’adoption. bénéce et la orce à produire de nouveaux virus. Ces derniers
CHAPITRE 11 Le système reproducteur 403
Transcriptase
inverse
Capside (couche de
protéine entourant l’ARN)
a. Structure du VIH
FIGURE 11.19
VIH, virus du sida ❯
a. La structure du VIH comprend des spicules lui permettant de se fxer aux cellules hôtes avorisant ainsi la pénétration de sa capside.
b. Le VIH est un rétrovirus qui utilise la transcriptase inverse, une enzyme, pour produire de l’ADN viral. L’ADN viral s’intègre au génome de la
cellule hôte pour se répliquer.
c. Cette microphotographie colorisée montre des particules de VIH qui sont libérées à la surace d’un lymphocyte T auxiliaire. Ces nouveaux
virus peuvent inecter les lymphocytes T auxiliaires sains.
sortent immédiatement de la cellule FIGURE 11.19c par bour- Il n’y a pas de remède au sida, mais un traitement appelé
geonnement pour aller inecter de nouvelles cellules. À orce multithérapie antirétrovirale permet habituellement de dimi-
de subir ces bourgeonnements, qui occasionnent des pertes de nuer la reproduction du VIH au point que le virus n’est plus
portions de membrane, les cellules inectées meurent. décelable dans le sang. Les médicaments doivent être pris
indéniment parce que le virus resurgit dès qu’on interrompt
Comme les lymphocytes T auxiliaires sont responsables du
la thérapie.
déclenchement d’une réaction immunitaire efcace, leur perte
progressive aaiblit les déenses des personnes inectées au l
des ans. Elles deviennent sensibles à diverses inections, comme
Q uand on a découvert le VIH/sida au milieu des années
SAVIEZ-VOUS QUE...
d’autres ITSS. Dans le dernier stade de l’inection, appelé sida, 1980, plusieurs personnes ont craint d’être inectées
la numération de lymphocytes T auxiliaires tombe bien en par le virus en s’asseyant sur des sièges de toilette. Ceux-
deçà de la normale, et au moins une inection opportuniste est ci étant aits de plastique, ils sont inertes et ne constituent
présente. De telles inections ne peuvent apparaître que parce pas un milieu hospitalier pour les organismes patho-
gènes. Alors, si vous hésitez à vous asseoir sur un siège
que le système immunitaire est gravement aaibli. De açon de toilette, rappelez-vous qu’il ne pourra pas vous trans-
typique, les personnes atteintes du sida meurent d’une mala- mettre une ITSS.
die opportuniste, comme la pneumonie à Pneumocystis.
404 PARTIE IV Le système reproducteur
11.8.4 La chlamydiose
a. b. La chlamydiose, communément appelée chlamydia, tient son
nom de la minuscule bactérie qui la provoque (Chlamydia
FIGURE 11.20 trachomatis). Cette ITSS est la plus réquente en Amérique
Virus de type 2 et herpès génital ❯
du Nord et, contrairement au sida ou à l’herpès, elle peut être
Il existe plusieurs types de virus herpétiques et, en général, ceux
qu’on appelle virus Herpes simplex de type 2 causent l’herpès traitée à l’aide d’antibiotiques. Touteois, il ne s’agit pas d’une
génital. L’un des symptômes de l’herpès génital est l’éruption de solution miracle, car de plus en plus de bactéries deviennent
cloques sur les grandes lèvres de la femme (a.) ou sur le pénis résistantes aux antibiotiques.
de l’homme (b.).
Les inections à chlamydia des voies reproductrices iné-
rieures sont généralement légères ou n’entraînent pas de symp-
tômes, en particulier chez la emme. Environ 18 à 21 jours après
à des intervalles moins réquents et avec des symptômes plus l’inection, les hommes peuvent éprouver une légère sensation
légers. On associe la èvre, le stress, la lumière du soleil et les de brûlure pendant la miction et produire un écoulement
menstruations à la réapparition des symptômes. L’exposition muqueux. Chez ces derniers, l’inection peut remonter les
au virus de l’herpès au moment de l’accouchement peut cau- conduits génitaux et rejoindre l’épididyme. Si cela se produit,
ser, chez le nouveau-né, une inection entraînant des troubles une inection à chlamydia peut être la cause d’une inertilité.
neurologiques et même la mort. L’accouchement par césa- Les emmes peuvent présenter des écoulements vaginaux en
rienne permet d’écarter ces risques. plus des symptômes d’une inection urinaire. La chlamydiose
Il est important de mentionner que pour certaines ITSS, cause aussi des ulcérations au col utérin qui augmentent le
comme l’herpès et le sida, aucun traitement ne peut, à l’heure risque de contracter le VIH.
actuelle, éliminer les virus de l’organisme de la personne Si l’inection n’est pas bien diagnostiquée ou si la emme
atteinte ; les médicaments ne peuvent que ralentir la réplica- ne recourt pas à une aide médicale, il y a un risque particulier
tion (reproduction) virale. qu’elle se répande aux trompes utérines et provoque un syn-
drome inammatoire pelvien. Cet état très douloureux peut
11.8.3 L’hépatite entraîner l’obstruction des trompes utérines et des risques
d’inertilité. Le contact avec la chlamydia au moment de la
L’hépatite aecte le oie et peut entraîner l’insufsance hépa- naissance peut causer une inammation des yeux ou une
tique, le cancer du oie et la mort. On connaît six virus dié- pneumonie chez le bébé. Ici encore, l’accouchement par césa-
rents pouvant causer l’hépatite. On les désigne par les lettres
rienne permet d’écarter les risques.
A, B, C, D, E et G. L’hépatite A se contracte habituellement en
buvant de l’eau contaminée par des matières écales, mais
cette inection peut aussi se transmettre sexuellement par 11.8.5 La gonorrhée
contact oral-anal. L’hépatite B se répand par contact sexuel
et par transmission sanguine (piqûre accidentelle au travail, La gonorrhée est causée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae.
transusion de sang contaminé, partage entre toxicomanes Souvent, les personnes inectées n’ont pas de symptômes.
de seringues inectées, transmission par la mère au œtus, Quand il y en a, il s’agit, entre autres, pour la emme, de pertes
etc.). L’inection simultanée par l’hépatite B et par le VIH vaginales, de douleurs dans le bas-ventre et de saignements
est réquente, puisque les deux partagent les mêmes voies vaginaux anormaux. Les principaux symptômes chez l’homme
de transmission. Il existe heureusement un vaccin combiné sont des douleurs à la miction et une production d’un épais
pour les hépatites A et B, et l’on recommande actuellement écoulement urétral jaune vert. Chez la emme, une inection
que tous les enants le reçoivent an de prévenir l’inection. latente peut conduire à un syndrome inammatoire pelvien,
L’hépatite C (aussi appelée hépatite non-A–non-B) se trans- qui peut mener à l’inertilité. Chez l’homme, une gonorrhée
met par du sang inecté, soit par transusions sanguines, non traitée peut conduire à la stérilité en causant une inam-
soit par contact avec des produits sanguins, mais, à l’heure mation des épididymes. Si un bébé est exposé au moment de la
actuelle, la majorité des cas d’hépatite C sont dus à l’injection naissance, il peut sourir d’une inection oculaire entraînant
de drogues avec des seringues contaminées. Les hépatites la cécité. On administre des gouttes oculaires à tous les bébés
D et G se transmettent sexuellement, alors que l’hépatite E an de prévenir cette éventualité.
406 PARTIE IV Le système reproducteur
La gonorrhée rectale, une inection de l’anus caractérisée Au cours du troisième stade, qui dure jusqu’à la mort du
par une douleur anale et par la présence de sang ou de pus patient, la syphilis peut toucher le système cardiovasculaire
dans les èces, peut aussi se maniester chez certains patients. en causant des anévrismes, notamment au niveau de l’aorte.
Une relation orogénitale peut causer l’inection de la bouche, Dans d’autres cas, la maladie peut toucher le système nerveux
de la gorge et des amygdales. La gonorrhée peut se répandre et provoquer des perturbations psychologiques. Des gommes
aux parties internes du corps et entraîner des dommages (gros ulcères proonds) peuvent aussi apparaître sur la peau ou
cardiaques ou de l’arthrite. Si, par inadvertance, la personne à l’intérieur des organes internes.
touche ses yeux après avoir touché ses parties génitales inec-
La syphilis congénitale est causée par des bactéries syphi-
tées, elle peut sourir d’une grave inection oculaire. Jusqu’à
litiques ayant traversé le placenta. À la naissance, l’enant est
maintenant, il était possible de guérir la gonorrhée par une
aveugle ou présente de nombreuses malormations anato-
antibiothérapie, mais la résistance aux antibiotiques devient
miques. Le contrôle de la syphilis repose sur le traitement rapide
de plus en plus répandue et 40 % de toutes les souches sont
et approprié de tout nouveau cas ; il est, par conséquent, de la
maintenant résistantes à la thérapie.
première importance de trouver toutes les personnes avec qui le
patient a été en contact sexuel an de les traiter. Le diagnostic
11.8.6 La syphilis de la syphilis se ait grâce à une analyse sanguine ou à l’examen
microscopique des liquides provenant des lésions. Comme pour
La syphilis est causée par une bactérie appelée Treponema pal- beaucoup d’autres maladies bactériennes, la pénicilline est un
lidum FIGURE 11.21. La syphilis comporte trois stades, souvent antibiotique efcace pour combattre cette inection.
séparés par des périodes de latence au cours desquelles la bac-
térie est en repos avant de se multiplier à nouveau. Au cours du
Vérifiez vos progrès
premier stade, un chancre dur (lésion ulcéreuse avec des bords
indurés) indique le site de l’inection. Le chancre guérit en géné- 33. Quelles ITSS ne peuvent pas être traitées à l’aide
ral spontanément, ne laissant qu’une petite cicatrice. Pendant d’antibiotiques ?
le deuxième stade, la victime se couvre d’éruptions qui ne 34. Quelle condition la chlamydiose et la gonorrhée
piquent pas et qui apparaissent même sur la paume des mains peuvent-elles entraîner chez la femme ?
et la plante des pieds. Il est aussi possible d’observer une perte 35. Quelle ITSS peut affecter le système nerveux et
des cheveux et la présence de plaques inectieuses grisâtres sur entraîner des problèmes psychologiques ?
les muqueuses. Ces symptômes disparaissent d’eux-mêmes.
b.
a. 1,1 µm c. d.
FIGURE 11.21
Agent causal de la syphilis et les trois stades de la maladie ❯
a. Microphotographie électronique de Treponema pallidum, la bactérie causant la syphilis.
b. Le premier stade de la syphilis se caractérise par un chancre apparaissant au site de pénétration de la bactérie dans l’organisme.
c. Le deuxième stade se manifeste par une éruption cutanée généralisée touchant même la paume des mains et la plante des pieds.
d. Dans le stade tertiaire, des gommes syphilitiques apparaissent sur la peau ou sur les organes internes.
CHAPITRE 11 Le système reproducteur 407
• Les spermatozoïdes sont constitués de trois parties : une tête (contenant de l’ADN), une pièce
intermédiaire (ournissant de l’énergie) et une queue (permettant le déplacement).
• Les cellules interstitielles produisent de la testostérone.
11.2.3 L’épididyme
Dans l’épididyme, les spermatozoïdes subissent une maturation durant laquelle leur mobilité
augmente considérablement ; ils peuvent ensuite y être emmagasinés.
11.2.8 Le pénis
• Le pénis est l’organe masculin de la copulation. Il est ormé de tissus érectiles : les corps
caverneux et le corps spongieux.
• L’engorgement des tissus érectiles cause l’érection.
11.3 La régulation • La régulation hormonale implique la Gn-RH de l’hypothalamus, qui stimule la sécrétion de LH
hormonale chez et de FSH par l’adénohypophyse.
l’homme • La LH avorise la production de testostérone par les cellules interstitielles.
• La FSH avorise, par le biais de l’ABP et avec la testostérone, la spermatogenèse.
• L’inhibine bloque les sécrétions hypothalamiques et adénohypophysaires afn de régulariser
la spermatogenèse.
11.4.3 L’utérus
• L’implantation et le développement de l’embryon se déroulent dans l’utérus.
• Les contractions du myomètre assurent l’expulsion du bébé pendant l’accouchement.
CHAPITRE 11 Le système reproducteur 409
11.6 La réponse sexuelle La réponse sexuelle humaine correspond à une séquence de changements physiologiques et
humaine émotionnels que connaissent l’homme et la emme avant, durant et après le coït.
11.8.3 L’hépatite
L’hépatite est causée par les virus A, B, C, D, E et G. Les hépatites A et E se transmettent en
général par de l’eau contaminée, l’hépatite B et l’hépatite C, par le sang, et les hépatites B, D et
G se transmettent sexuellement.
11.8.4 La chlamydiose
L’agent causal de la chlamydiose est la bactérie Chlamydia trachomatis ; cette inection peut
entraîner un syndrome infammatoire pelvien chez la emme.
11.8.5 La gonorrhée
La gonorrhée est causée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae ; elle peut entraîner un syn-
drome infammatoire pelvien chez la emme.
11.8.6 La syphilis
La syphilis est causée par la bactérie Treponema pallidum. Elle comporte trois stades, dont le
dernier est mortel.
CHAPITRE 11 Le système reproducteur 411
Pour conclure…
Pour Martine, apprendre que la détection précoce du cancer du son cancer. Mais nombre de cas de cancer cervical sont plutôt
col de l’utérus est cruciale pour la réussite du traitement repré- attribuables au virus du papillome humain (VPH). Plus de
sente une bonne nouvelle. En eet, le taux de survie des emmes 15 ormes de ce virus ont été liées à des cancers cervicaux.
atteintes d’un cancer du col est de presque 100 % quand le dia- Quatre d’entre elles sont ciblées par le vaccin GardasilMD,
gnostic a été précoce, mais de moins de 5 % si le cancer a com- approuvé en 2006 par Santé Canada. On espère que la mise au
mencé à métastaser, c’est-à-dire à se propager à d’autres organes. point de ce vaccin permettra de aire chuter de açon spectacu-
Dans le cas de Martine, ses années de tabagisme ont probable- laire la réquence du cancer du col de l’utérus chez les emmes
ment constitué un acteur déterminant dans le développement de au cours des prochaines décennies.
QUESTION DE VOCABULAIRE
Quel terme décrit le mieux chacun des énoncés suivants ?
a. Libération d’un ovocyte de 2e ordre par l’ovaire. f. Période dans la vie d’une emme où il y a arrêt des cycles
b. Hormone sexuelle de la emme qui transorme l’endomètre en tissu reproducteurs.
sécrétoire pendant le cycle utérin ; avec les œstrogènes, elle main- g. Apogée du plaisir sexuel.
tient les caractères sexuels secondaires éminins. h. Incapacité pour un couple d’engendrer un enant après un an de
c. Liquide épais et blanchâtre ormé de spermatozoïdes et des sécré- relations sexuelles régulières non protégées.
tions de plusieurs glandes des voies reproductrices de l’homme. i. Microorganisme responsable des condylomes acuminés.
d. Extrémité étroite de l’utérus se projetant dans le vagin. j. Absence de menstruations.
e. Coie à l’extrémité antérieure d’un spermatozoïde qui couvre par-
tiellement le noyau et qui contient des enzymes permettant au
spermatozoïde de pénétrer dans l’ovocyte de 2e ordre.
QUESTIONS DE RÉVISION
1. Quel type de division cellulaire produit les gamètes ? Pourquoi ce 9. Décrivez le cycle ovarien d’une emme qui n’est pas enceinte en
type de division est-il nécessaire ? (p. 372) indiquant ce qui se passe dans chacune des phases et précisez
2. Nommez et expliquez les étapes de la spermatogenèse. (p. 374-375) les hormones impliquées. (p. 388-390)
3. Dans quelle partie des testicules les spermatozoïdes sont-ils pro- 10. Décrivez le cycle utérin d’une emme qui n’est pas enceinte en
duits ? Quel est le nom de ce mécanisme ? Quelles sont les cel- indiquant ce qui se passe dans chacune des phases ; établissez
lules testiculaires qui produisent la testostérone ? (p. 374-375) les relations avec le cycle ovarien. (p. 390-392)
4. Quelles sont les glandes qui ournissent un liquide entrant dans la 11. Décrivez brièvement diverses méthodes de contraception et indi-
composition du sperme ? (p. 376-378) quez leur efcacité respective. (p. 397-400)
5. Quels sont les organes des voies reproductrices de la emme et 12. Décrivez brièvement quelques techniques de PMA. (p. 401-402)
quelles sont leurs onctions ? (p. 380-388)
13. Nommez des ITSS causées par des virus. Nommez leur
6. Nommez et expliquez les étapes de l’ovogenèse. (p. 380-383) agent causal et indiquez leurs symptômes et leur traitement.
7. Expliquez le développement du ollicule à partir du stade primor- (p. 402-405)
dial jusqu’à l’ovulation. (p. 380-383) 14. Nommez une ITSS causée par une bactérie. Nommez son
8. Décrivez l’organisation histologique de la paroi utérine. agent causal et indiquez ses symptômes et son traitement.
(p. 384-385) (p. 405-406)
412 PARTIE IV Le système reproducteur
15. Identiez les structures sur ce schéma du système reproducteur 22. Chez l’homme, la LH :
de l’homme et indiquez le trajet des spermatozoïdes. a. stimule le développement des spermatozoïdes ;
b. déclenche l’érection ;
c. est responsable des caractères sexuels secondaires ;
d. contrôle la production de testostérone par les cellules
o. interstitielles.
n. a. 23. Les caractères sexuels secondaires sont :
m. b.
c. a. les seules caractéristiques qui régressent quand on vieillit ;
d. b. les mêmes chez l’homme et chez la emme ;
e.
l. f. c. des caractéristiques qui ne se développent qu’après la
k. g. puberté ;
h.
j. d. les seules structures reproductrices qui sont infuencées par
i. les hormones.
24. La libération de l’ovocyte de 2e ordre par le ollicule est causée
par :
16. Laquelle de ces associations est incorrecte ? a. une diminution du taux d’œstrogènes ;
2. a) Dans les testicules. b) Dans les ovaires. 23. Le corps jaune est une glande endocrine qui apparaît à la surace
de l’ovaire après l’ovulation, tandis que le corps blanc correspond
3. Selon les situations, ces muscles se contractent ou se relâchent
à la cicatrice permanente que laisse le corps jaune à la suite de sa
pour rapprocher ou éloigner les testicules du corps, an de main-
dégénérescence.
tenir une température à l’intérieur des testicules inérieure d’en-
viron trois degrés Celsius à celle du corps pour assurer le bon 24. La durée de la phase olliculaire est de 19 jours ; l’ovulation a lieu
déroulement de la spermatogenèse. au 19e jour et la phase lutéale dure 14 jours.
le développement
amille et Michel souhaitent onder une amille. Pendant quelques sanguin destiné à conirmer sa grossesse. Le médecin explique
12.2 Le développement prénatal 12.4 Les eets hormonaux chez la emme enceinte
Le développement prénatal se divise en trois périodes : préem- Les hormones placentaires provoquent plusieurs changements phy-
bryonnaire, embryonnaire et fœtale. Le développement pré- siologiques chez la mère, dont des adaptations cardiovasculaires et
embryonnaire se déroule entre le moment de la fécondation et pulmonaires.
celui de l’implantation du préembryon dans la muqueuse utérine.
Pendant le développement embryonnaire, tous les systèmes 12.5 L’accouchement
d’organes s’établissent, et le placenta atteint sa maturité fonction- Un mécanisme de rétroactivation faisant intervenir l’ocytocine est à
nelle. Au cours du développement fœtal, les tissus et les organes l’origine du déclenchement des contractions utérines et du déroule-
qui se sont formés durant la période précédente croissent et se ment du travail jusqu’à la naissance de l’enfant. Le travail est divisé en
spécialisent. trois phases : la dilatation du col, l’expulsion du bébé et la délivrance.
1. Quelles étapes permettent au spermatozoïde et à l’ovocyte de FIGURE 11.3 ❯ Comment la spermatogenèse produit-elle des
mettre leur bagage génétique en commun ? spermatozoïdes ?
2. Quel est le rôle de la gonadotrophine chorionique humaine dans FIGURES 11.3 ❯ Quelles différences y a-t-il entre l’ovogenèse et la
la grossesse ? et 11.8 spermatogenèse ?
3. Comment l’embryon et le fœtus se développent-ils ? SECTION 11.5 ❯ Quels sont les rôles des œstrogènes et de la
progestérone dans le système reproducteur de
4. À quels changements physiologiques Camille doit-elle la femme ?
s’attendre pendant sa grossesse ?
12.1 La fécondation pour digérer toute l’épaisseur de la zone pellucide. Cette dégra-
dation enzymatique assure la ormation d’un chemin pour
La écondation est l’union d’un spermatozoïde (cellule à qu’un spermatozoïde se rende jusqu’à l’ovocyte. On comprend
n chromosomes) et d’un ovocyte de deuxième (2e) ordre (cellule alors que ce n’est pas le premier spermatozoïde arrivé à l’ovo-
à n chromosomes) pour ormer un zygote (2n chromosomes), qui cyte qui le écondera, mais plutôt celui qui protera des réac-
est la première cellule d’un nouvel individu. Elle se déroule habi- tions acrosomiales successives aites par ses pairs, à un endroit
tuellement dans l’ampoule d’une trompe utérine, soit dans la précis de la zone.
portion de la trompe située près de l’ovaire. La écondation est
la première étape qui a permis à Camille de devenir enceinte. La syngamie (usion des cellules) se produit quand un
spermatozoïde emprunte le passage pratiqué dans la zone
Considérant la longévité des gamètes, soit environ 3 jours pellucide et qu’il réussit à se lier à l’ovocyte. Leurs membranes
pour les spermatozoïdes et 24 heures pour l’ovocyte de 2e plasmiques s’unissent, et le contenu du spermatozoïde (la tête,
ordre, leur rencontre a plus de chances de se réaliser quand le la pièce intermédiaire et habituellement la queue) entre dans
coït a lieu dans les 3 jours précédant l’ovulation ou dans les l’ovocyte. Au même moment, ce dernier termine sa méiose II
24 heures suivant celle-ci. La rencontre des gamètes est aci- pour donner le noyau de l’ovule et le second globule polaire qui
litée par : (1) le déplacement de l’ovocyte de 2e ordre dans les se désintégrera. Ensuite, le noyau de l’ovule usionne avec
trompes utérines grâce au péristaltisme (contractions per- celui du spermatozoïde. Le zygote reçoit 23 chromosomes de
mettant la progression d’un contenu) de la couche muscu- chaque parent, mais il ne reçoit du cytoplasme et des orga-
laire de leur paroi ; (2) le mouvement des cils des cellules de la nites que de la mère.
muqueuse des trompes utérines ; (3) les mouvements ondula-
toires des agelles des spermatozoïdes ; et (4) la libération, par An d’assurer un développement adéquat, un seul sperma-
l’ovocyte, d’agents chimiques attractis. tozoïde doit entrer dans l’ovocyte. La polyspermie (entrée de
plus de un spermatozoïde) est évitée grâce à des modications
Une ois les quelque 300 millions de spermatozoïdes éjaculés de la membrane plasmique de l’ovocyte et de la zone pellucide.
dans le tiers postérieur du vagin, une course contre la montre Dès qu’un spermatozoïde touche l’ovocyte, le blocage rapide de
s’amorce pour les 2 millions d’entre eux qui atteignent le col la polyspermie s’enclenche. En efet, la membrane plasmique
utérin. L’objecti : rejoindre l’ovocyte dans les 24 heures suivant de ce dernier se dépolarise, à la suite de l’ouverture de canaux
l’ovulation. Ce but ne sera pas acile à atteindre, car le parcours à sodium (Na+), ce qui empêche la liaison de tout autre sper-
est parsemé d’embûches : l’acidité vaginale peut être atale matozoïde. De plus, des vésicules de l’ovocyte, appelées gra-
pour les spermatozoïdes, la glaire cervicale peut être dicile nules corticaux, libèrent alors des enzymes qui transorment
à traverser si elle est insusamment liquéée, les contractions la zone pellucide en une membrane de écondation impéné-
de l’utérus dispersent les spermatozoïdes dans la cavité uté- trable, en plus d’inactiver les récepteurs des spermatozoïdes ;
rine et des globules blancs logés dans l’endomètre peuvent les c’est le blocage lent de la polyspermie. À partir de ce moment,
phagocyter. Seuls ceux qui réussissent à surmonter tous ces les spermatozoïdes ne peuvent plus se lier à la zone pellucide
obstacles atteignent les trompes utérines. Ils sont générale- non plus. Si jamais plusieurs spermatozoïdes arrivaient à se
ment quelques milliers, parois moins de 200, à y arriver. Là, ils lier à l’ovocyte, l’embryon contiendrait un nombre trop élevé
subissent une capacitation, soit un ensemble de modications de chromosomes, et il serait incapable de se développer.
les rendant capables de éconder l’ovocyte. Une de celles-ci est
la ragilisation de leur membrane pour aciliter la rupture de
l’acrosome au moment opportun. INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
Quand l’ovocyte est atteint, les spermatozoïdes doivent ran- Pour en savoir plus sur les ovocytes et les spermatozoïdes,
sur des concepts liés à la compréhension de la écondation
chir la corona radiata et la zone pellucide qui entourent l’ovo-
ainsi que sur les méthodes de écondation pour les couples
cyte, an d’accéder à sa membrane plasmique. La corona inertiles, consultez les éléments suivants.
radiata correspond aux quelques couches de cellules ollicu-
La SECTION 3.6.1, p. 80, traite des enzymes et de leur mode
laires qui nourrissaient l’ovocyte dans son ollicule ovarique.
d’action.
Ces cellules adhèrent à la zone pellucide constituée d’une
La SECTION 5.4.6, p. 155, présente le principe de la
couche de glycoprotéines recouvrant la membrane plasmique
dépolarisation.
de l’ovocyte FIGURE 12.1.
Les SECTIONS 11.2.2 et 11.4.1, p. 374 et 381, expliquent res-
Au moment de la écondation, plusieurs spermatozoïdes pectivement comment les spermatozoïdes sont produits par
pénètrent la corona radiata et tentent de percer la zone pellu- spermatogenèse et comment les ovocytes sont
cide. Une ois leur tête liée ermement à un récepteur de sper- produits par ovogenèse.
matozoïde de la zone pellucide, les spermatozoïdes peuvent la La SECTION 11.7.3, p. 401, traite de la écondation in vitro et
percer grâce aux enzymes digestives libérées par leur acrosome de l’insémination artifcielle.
(gure 12.1). Le contenu de plusieurs acrosomes est nécessaire
CHAPITRE 12 L’embryologie et le développement 417
1 Traversée 2 Digestion de 3 Liaison d’un spermatozoïde 4 Entrée du contenu 5 Libération d’enzymes par
de la corona la zone pellucide à la membrane plasmique du spermatozoïde les granules corticaux ; la zone
radiata par les enzymes de l’ovocyte et fusion dans le cytoplasme pellucide devient une membrane
acrosomiales des deux cellules (syngamie) de l’ovocyte de fécondation impénétrable.
Queue
Corona
radiata
Noyau
Pièce intermédiaire
Tête
Acrosome
Membrane
de fécondation
FIGURE 12.1
Fécondation ❯ Au cours de la écondation, un seul spermatozoïde pourra pénétrer à l’intérieur de l’ovocyte de 2e ordre. Après avoir ranchi la
corona radiata, un chemin est ormé à travers la zone pellucide grâce aux enzymes de l’acrosome de plusieurs spermatozoïdes (non illustré).
Lorsqu’un spermatozoïde se lie à la membrane de l’ovocyte, des modifcations se produisent afn d’empêcher tout autre spermatozoïde d’entrer
dans l’ovocyte. La écondation se complète quand le noyau du spermatozoïde et celui de l’ovule usionnent pour constituer le noyau du zygote
et lui ournir leurs chromosomes.
Déve
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Gamétogenèse
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Ovaire Testicule
Gastrulation
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Organogenès
FIGURE 12.2
Développement humain ❯ Le développement prénatal commence après la fécondation. Il comprend les développements préembryonnaire,
embryonnaire et fœtal. Après la naissance, la maturation se poursuit et la gamétogenèse se déroule chez l’adulte parvenu à la maturité
sexuelle.
Vers le quatrième jour suivant la écondation, la disposition L’implantation commence généralement six ou sept jours
des cellules embryonnaires est modifée de manière à laisser après la écondation. À ce moment, l’endomètre se trouve
place à une cavité, le blastocœle. Cette dernière est remplie en phase sécrétoire, et il est prêt à recevoir le blastocyste.
d’un liquide nutriti. À partir de ce moment, la masse de cel- L’implantation se réalise la plupart du temps sur la paroi pos-
lules portera le nom de blastocyste. Outre sa cavité, le blasto- térieure du undus utérin ou dans le corps de l’utérus. Lorsqu’il
cyste possède une masse de cellules internes, l’embryoblaste, commence à s’implanter, le blastocyste s’oriente de açon
et une couche de cellules périphériques, le trophoblaste. que l’embryoblaste soit ace à l’endomètre (fgure 12.3). Dès
L’embryoblaste est à l’origine de l’embryon, alors que le tro- lors, certaines cellules du trophoblaste, ormant le syncytio-
phoblaste participe à l’implantation de celui-ci et orme le cho- trophoblaste, sécrètent des enzymes pour digérer la couche
rion, la partie œtale du placenta. onctionnelle de l’endomètre utérin et ses vaisseaux sanguins.
CHAPITRE 12 L’embryologie et le développement 419
2 Fécondation
Noyau de l’ovule
Noyau du spermatozoïde
Ovocyte de 2e ordre
Fusion des noyaux Zone pellucide
Corona radiata
Cellule unique = zygote
1 Ovulation
Ampoule de la trompe utérine Jeune blastocyste
Ovaire
Blastocœle
Embryoblaste
Stade
de 2 cellules Trophoblaste
4 Implantation
Stade
de 4 cellules
3 Segmentation Stade
de 8 cellules
Morula Syncytiotrophoblaste
Endomètre
Vagin
FIGURE 12.3
Développement préembryonnaire ❯ Les structures et les événements se suivent dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.
1 Au moment de l’ovulation, l’ovocyte de 2e ordre quitte l’ovaire. Le noyau d’un seul spermatozoïde peut se fusionner avec lui et 2 la
fécondation se produit dans la trompe utérine. En même temps qu’il chemine dans la trompe utérine, le zygote subit 3 une segmentation pour
produire une morula, puis un blastocyste. 4 Ce dernier s’implante dans la muqueuse utérine, l’endomètre.
Au même moment, d’autres cellules trophoblastiques com- agit comme l’hormone lutéinisante (LH) en ce qu’elle permet
mencent à sécréter la gonadotrophine chorionique humaine de maintenir acti le corps jaune qui, autrement, dégénérerait
(hCG), l’hormone décelable par les tests de grossesse. La hCG après la chute de la LH à la fn de la phase lutéale. Stimulé par la
hCG, le corps jaune sécrète un peu d’œstrogènes, mais surtout
l arrive parfois qu’un groupe de cellules se sépare de la progestérone, qui assure à son tour le maintien du déve-
I
SAVIEZ-VOUS QUE...
des autres après le début de la segmentation ; on est loppement de l’endomètre de l’utérus, et la menstruation atten-
alors en présence de deux préembryons plutôt que d’un due ne se produit pas. Le tableau de la page suivante résume
seul. Si tout se passe bien, ces deux préembryons, qui les étapes du développement préembryonnaire TABLEAU 12.1.
ont hérité exactement des mêmes chromosomes, devien-
dront des jumeaux vrais (monozygotes). Les jumeaux fra- Une ois l’implantation réalisée, Camille se trouvait clinique-
ternels (dizygotes), qui proviennent de la fécondation de ment enceinte. Il arrive à l’occasion que l’embryon s’implante ail-
deux ovocytes par deux spermatozoïdes différents, ne leurs que dans l’utérus – le plus souvent, dans une trompe utérine.
sont pas génétiquement identiques. Une telle grossesse extra-utérine, si elle se poursuit, peut entraî-
On s’accorde généralement pour dire que le fait d’avoir ner la rupture de la trompe utérine et parois même le décès de la
des jumeaux monozygotes relève du hasard. Pour ce qui mère. Ces grossesses sont traitées chirurgicalement ou à l’aide
est d’avoir des jumeaux dizygotes, l’hérédité joue un rôle.
de médicaments qui arrêtent le développement embryonnaire.
En effet, les jumeaux dizygotes proviennent de femmes
qui peuvent libérer plusieurs ovocytes par cycle. Or, la L’embryon atteint maintenant la taille approximative du
poly-ovulation est un caractère qui se transmet généti- point situé à la fn de cette phrase. À mesure que la deuxième
quement. La poly-ovulation peut aussi être liée à d’autres
facteurs, comme l’âge de la mère ou le fait d’être sous
semaine avance, l’implantation se poursuit. Pendant ce temps,
traitement hormonal pour cause d’infertilité. les cellules de l’embryoblaste amorcent un processus de difé-
renciation, c’est-à-dire qu’elles se spécialisent et adoptent des
420 PARTIE IV Le système reproducteur
Noyau du
spermatozoïde
120 m
120 m
Segmentation De 24 heures à trois jours Trompe utérine Le zygote subit des divisions mitotiques
après la écondation et le nombre de cellules augmente, mais
la taille globale de la structure reste
constante.
120 m 120 m
Stade de 4 cellules Stade de 8 cellules
Morula
Morula Jours 3 et 4 après la Trompe utérine La structure ormée ressemble à une
écondation boule solide de cellules ; il y a 16 cellules
ou plus, mais pas de changement de
diamètre depuis le zygote initial.
120 m
Trophoblaste
120 m
vers lui. Les deux artères ombilicales1 véhiculent le sang et celui du œtus ne se mélangent pas, puisque les échanges
œtal pauvre en O2 vers le placenta, tandis que l’unique s’efectuent toujours à travers les villosités chorioniques.
veine ombilicale est parcourue par le sang riche en O2
Les substances nocives peuvent aussi traverser le placenta,
provenant du placenta. Également, l’allantoïde accumule
ce qui est particulièrement inquiétant durant la période
la petite quantité d’urine produite par les reins du œtus et
embryonnaire, alors que plusieurs structures importantes
donne plus tard naissance à une portion de la vessie.
commencent à se ormer. Chaque organe ou partie d’organe
• L’amniosressemble à un sac membraneux transparent. Il appa- semble sujet à une période critique au cours de laquelle une
raît vers le huitième jour de gestation et grossit en même temps substance peut altérer son onctionnement normal.
que l’embryon et le œtus. Il renerme le liquide amniotique
qui, à l’instar du liquide cérébrospinal (LCS), orme un coussin Le placenta constitue aussi la source d’œstrogènes et de proges-
protecteur contre les chocs, tels ceux que pourrait produire la térone durant la grossesse. Ces hormones remplissent deux onc-
mère en aisant de l’exercice, en plus de servir d’isolation (pour tions : (1) elles exercent une rétro-inhibition sur l’hypothalamus et
l’embryon, puis pour le œtus) contre le roid et la chaleur. l’adénohypophyse pour empêcher la maturation de tout nouveau
ollicule ; et (2) elles assurent le maintien de l’endomètre – norma-
lement, il ne se produit pas de menstruations durant la grossesse.
L eschezcellules souches ne sont pas présentes seulement
SAVIEZ-VOUS QUE...
SAVIEZ-VOUS QUE...
aux cellules souches embryonnaires. En réalité, tout tissu à celles de la moelle osseuse. Ces cellules
qui se divise activement doit posséder des cellules souches, peuvent servir à traiter diverses maladies graves. On peut
c’est-à-dire des cellules qui peuvent servir à la création recueillir le sang du cordon ombilical immédiatement
d’autres types cellulaires. La diérence tient au ait que après la naissance d’un bébé et l’envoyer à une banque de
beaucoup de cellules souches embryonnaires sont totipo- sang pour qu’il y soit analysé, traité et entreposé. Les lym-
tentes – ce qui signife qu’elles conservent leur capacité de phomes (cancers des nœuds lymphatiques), la leucémie
ormer presque n’importe quel type de cellules –, alors que (cancer du sang), l’anémie résultant d’une atteinte de la
la plupart des cellules souches adultes sont pluripotentes. moelle osseuse (provoquée, par exemple, par une chimio-
Les cellules pluripotentes ont atteint un stade supplémen- thérapie) et même la drépanocytose (autre type d’anémie)
taire de spécialisation et, de ce ait, elles ne peuvent pro- sont des exemples d’aections qu’on a déjà traitées avec
duire qu’une variété limitée de nouveaux types cellulaires. succès grâce aux cellules souches du sang de cordon.
Bien que cette technologie soit prometteuse, chaque prélè-
vement de sang de cordon contient relativement peu de
Le placenta cellules souches. De plus, bien qu’elles puissent servir pour
Le placenta a une double origine : il provient de structures des receveurs non apparentés, leur gree est plus longue à
modiées de l’endomètre maternel et de structures dérivées du prendre, ce qui laisse le patient vulnérable aux inections
pendant une période plus longue que lorsqu’on recourt à
chorion embryonnaire. Ce dernier est mis en place dès la pre-
des cellules souches provenant de la moelle osseuse.
mière semaine, mais le placenta n’est pleinement onctionnel
qu’à la n du troisième mois de grossesse.
Après l’implantation de l’embryon, la dégradation de la INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
couche onctionnelle de l’endomètre se poursuit et orme des Pour en savoir plus sur des sujets liés au contrôle hormonal
lacunes, les espaces intervilleux FIGURE 12.5. Ceux-ci se durant le développement embryonnaire, consultez les élé-
remplissent de sang maternel qui s’échappe des vaisseaux san- ments suivants.
guins érodés. Des prolongements liormes du chorion enva- La FIGURE 11.12, p. 390, présente le contrôle hormonal des
hissent ces espaces nouvellement ormés et deviennent les ovaires.
villosités chorioniques. Ces dernières renerment des vaisseaux La SECTION 11.5.3, p. 392, expose les rôles de la hCG et de
sanguins qui seront en continuité avec ceux du cordon ombi- la progestérone durant la grossesse.
lical. Étant donné qu’elles baignent dans le sang maternel des La FIGURE 11.15, p. 393, explique les modifcations du cycle
espaces intervilleux et qu’elles contiennent des vaisseaux san- reproducteur durant la grossesse.
guins œtaux, les villosités constituent le site des échanges
sanguins entre la mère et le œtus : l’O2 et les nutriments
rejoignent le œtus, tandis que le CO2 et les déchets œtaux sont Vérifiez vos progrès
pris en charge par la mère. Il est à noter que le sang de la mère
5. Qu’entend-on par membranes embryonnaires ?
1. Les artères et les veines ne se reconnaissent pas en onction de la qua- 6. Nommez les membranes embryonnaires et précisez
lité du sang qu’elles transportent, mais plutôt selon la direction suivie une onction de chacune.
par le sang qui circule en elles. Les artères éloignent le sang du cœur, 7. Énumérez des rôles du placenta.
tandis que les veines le ramènent vers lui.
CHAPITRE 12 L’embryologie et le développement 423
Pédicule
Cavité amniotique embryonnaire
Cavité amniotique
Disque Embryon Allantoïde
embryonnaire Sac vitellin
Villosités Sac vitellin
chorioniques
Chorion
a. 18 jours b. 21 jours
Cavité
Chorion amniotique
Cavité amniotique Chorion
Utérus
Amnios
Allantoïde
Villosités
Sac vitellin chorioniques
Villosités Amnios
chorioniques Cordon ombilical
c. 25 jours d. 35 jours +
FIGURE 12.6
Développement embryonnaire ❯
a. Au début, il n’y a pas d’organes chez l’embryon, mais seulement des tissus. La cavité amniotique se trouve d’un côté du disque
embryonnaire, et le sac vitellin loge du côté opposé. Les villosités chorioniques se orment.
b. et c. L’allantoïde et le sac vitellin, deux membranes embryonnaires, se placent dans le pédicule embryonnaire pendant que celui-ci devient
le cordon ombilical.
d. À partir du trente-cinquième jour, l’embryon a une région céphalique et une région caudale (queue). Le cordon ombilical renerme les
vaisseaux sanguins qui relient l’embryon au placenta.
La troisième semaine marque également le début de l’or- ses vaisseaux sanguins deviennent ceux du cordon ombilical.
ganogenèse (ormation des organes). Le premier système où Ensuite, l’embryon se recourbe, et le pédicule embryonnaire
elle survient est le système nerveux. En efet, l’organogenèse se positionne vers l’avant. Une ois ce mécanisme complété, le
débute avec la neurulation, soit la diférencia tion d’une partie cordon ombilical, qui relie l’embryon au placenta, est complè-
de l’ectoderme en tube neural FIGURE 12.8 (p. 426). tement ormé FIGURE 12.6d .
L’organogenèse se poursuit dans le système cardiovas-
culaire. Durant la troisième semaine, le mésoderme se di-
érencie pour ormer les vaisseaux sanguins et le cœur dont
L etissus
développement du cœur œtal s’amorce dans les
SAVIEZ-VOUS QUE...
le développement continue pendant la quatrième semaine. thoraciques de l’embryon par la ormation d’une
Sous l’efet de signaux chimiques provenant de l’endoderme structure tubulaire qui donnera plus tard les cavités du
sous-jacent, une région du mésoderme se transorme en cœur. À la cinquième semaine du développement embryon-
naire, le cœur est ormé ; il est trop petit pour qu’on puisse
deux tubes cardiaques, un droit et un gauche. Ces derniers
l’entendre, mais on peut le distinguer à l’échographie. À la
nissent par usionner vers le dix-huitième jour. Dès lors, dixième semaine, le cœur est entièrement développé et bat
cette ébauche de cœur commence à pomper le sang, même à une réquence de 150 à 195 pulsations par minute.
si ses cavités ne sont pas complètement ormées. Les veines On désigne souvent les sons entendus à ce moment-là
entrent à l’arrière de ce cœur en grande partie tubulaire, et par l’expression bruits du cœur œtal. Leur réquence est
les artères en sortent par l’avant. Plus tard, le cœur subit une très rapide en raison de la petite taille du œtus. Toute-
torsion, de sorte que tous les gros vaisseaux sanguins sont ois, ces sons fnissent par se calmer, et une réquence
situés au-dessus du cœur. de 120 à 160 battements par minute s’établit, générale-
ment après la douzième semaine. Il se peut même que
les battements du œtus se synchronisent avec ceux de
Les quatrième et cinquième semaines la mère. Dès la fn du premier trimestre et le début du
deuxième, il est possible d’entendre le cœur œtal à l’aide
À quatre semaines, l’embryon est à peine plus gros que la hau-
d’un instrument d’amplifcation appelé appareil Doppler
teur de ces lettres. Un pédicule embryonnaire (le utur cordon qui ait rebondir des ondes (inoensives) sur le cœur. Par
ombilical) relie l’embryon au chorion, qui présente à ce moment la suite, quand le œtus et son cœur sont devenus plus
ses projections arborescentes appelées villosités chorioniques gros, un simple stéthoscope peut déceler les battements
FIGURE 12.6b et c. La quatrième membrane embryonnaire, l’al- du cœur si le œtus est bien placé dans l’utérus.
lantoïde, se trouve à l’intérieur du pédicule embryonnaire, et
CHAPITRE 12 L’embryologie et le développement 425
3
4 Les plis neuraux fusionnent pour former
le tube neural.
Cellules de la crête neurale
4
Peau
Cellules de la crête neurale
Tube neural Tube neural
Notochorde
FIGURE 12.8
Formation du tube neural ❯ Les plis neuraux, formés à partir de l’ectoderme, fusionnent sur la ligne médiane pour former le tube neural.
était enceinte d’environ six ou sept semaines lorsqu’elle a pris INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
rendez-vous avec son médecin. Le tableau à la page précédente
présente un résumé des principaux événements survenant lors Pour en savoir plus sur des sujets liés au développement
embryonnaire, consultez les éléments suivants.
du développement embryonnaire (tableau 12.2).
La SECTION 1.5, p. 19, résume la fonction de chacun des
systèmes de l’organisme.
La FIGURE 7.6, p. 204, présente l’évolution des principales
es oreilles du bébé commencent à se développer
L structures de l’encéphale.
SAVIEZ-VOUS QUE...
yeux sont écartés, et ses oreilles ont pris leur orme. La crois- Le cartilage commence à être remplacé par de l’os. Le carti-
sance de la tête commence alors à ralentir, mais le reste lage persiste aux extrémités des os longs, dont l’ossifcation ne
du corps continue à allonger. Des annexes épidermiques sera pas complétée avant l’âge de 18 à 20 ans. Le crâne présente
apparaissent, tels les ongles, les mamelons, les cils et les sour- six régions membraneuses appelées fontanelles, qui conére-
cils, ainsi que les cheveux. ront une certaine exibilité à la tête lorsqu’elle traversera la
Vertèbre
FIGURE 12C
Spina-bifda ❯ Le spina-bifda est un trouble du tube neural qui présente deux ormes : le spina-bifda avec myéloméningocèle (a. et b.)
et le spina-bifda occulte (c.).
le siège risque de compliquer l’accouchement. Il est très dif- principaux événements survenant lors du développement œtal
cile alors pour le col de se dilater sufsamment pour permettre TABLEAU 12.3 .
le passage du siège et il y a des risques importants d’asphyxie
Vérifiez vos progrès
pour le bébé. Dans ce cas, un accouchement par césarienne
pourrait être indiqué. Il sera question de l’accouchement à la 10. Quels sont les principaux événements du
section 12.5 (p. 435). Le tableau suivant présente un résumé des développement œtal ?
3e mois Les centres d’ossifcation primaires apparaissent dans la plupart des os.
Les organes génitaux commencent à se développer.
La coordination entre les ners et les muscles pour le mouvement des membres s’installe.
L’encéphale grossit.
Le corps s’allonge.
L’épiderme et le derme de la peau deviennent mieux ormés.
LVC : 9 cm Le rein se développe.
Le palais se orme.
La LVC moyenne à 12 semaines est de 9 cm.
Le poids moyen est de 28 g.
LVC : 14 cm
LVC : 19 cm
12.3 Le développement des organes À l’instar des gonades, les organes génitaux externes ont
la même origine chez le garçon et chez la ille. Les struc-
génitaux masculins et féminins tures de base sont présentes à la sixième semaine, mais ce
Le sexe d’un individu est déterminé au moment de la éconda- n’est que vers la huitième semaine qu’elles commencent à
tion et dépend du chromosome sexuel contenu dans le sperma- se diérencier en organes génitaux externes masculins ou
tozoïde. Si la méiose se déroule normalement, l’ovule contient éminins, selon la présence ou non de testostérone. Les sexes
toujours un chromosome X, et le spermatozoïde contient soit sont bien diérenciés vers la vingtième semaine de gesta-
un chromosome X, soit un chromosome Y. À la suite de la tion. La igure 12.9a montre le développement des organes
écondation, deux combinaisons de chromosomes sexuels sont génitaux externes.
alors possibles : XY ou XX. Ces combinaisons de chromosomes
déterminent le développement d’organes génitaux masculins
12.3.2 Le développement anormal des
ou éminins ; si la combinaison est XY, des organes masculins
se développeront, et si la combinaison est XX, on verra appa- organes génitaux
raître des organes éminins. La gure de la page suivante Ce ne sont pas tous les individus XY qui deviendront des
illustre le développement des organes génitaux internes et hommes. Ceux atteints de dysgénésie gonadique 46, XY (syn-
externes FIGURE 12.9. drome de Swyer) seront des emmes. De même, certains indi-
vidus XX, atteints du syndrome homme 46, XX (syndrome de
la Chapelle), pourront se développer en hommes. Chez les per-
12.3.1 Le développement normal des sonnes atteintes de dysgénésie gonadique, il manque le rag-
organes génitaux ment portant le gène SRY sur le chromosome Y, alors que chez
les personnes présentant le syndrome homme 46, XX, ce même
Les gonades commencent à se développer au cours de la cin-
ragment se trouve sur un chromosome X.
quième semaine de gestation. Ce n’est qu’à la septième semaine
chez le garçon, et à la huitième semaine chez la lle, que les Le gène SRY entraîne le développement des testicules qui
gonades commencent à se diférencier en testicules ou en sécréteront deux hormones : (1) la testostérone, qui stimule le
ovaires. Le sens du développement est déterminé par la présence développement des épididymes, des conduits déérents, des
ou l’absence du chromosome Y. Les éléments du développement vésicules séminales et des conduits éjaculateurs ; et (2) l’hor-
des organes génitaux internes sont représentés à la gure 12.9b. mone antimüllérienne (AMH), qui interrompt le développe-
432 PARTIE IV Le système reproducteur
Gonades
1 Conduit
paramésonéphrotique
Bourgeon Cloaque
Conduit
de membre
mésonéphrotique
4 semaines Rein Vessie primitive
Uretère
Cloaque
1 Tubercule génital
5 semaines
Sillon urogénital
Pli urogénital
Tubercule labioscrotal Chromosome Y Pas de chromosome Y
a. Développement des organes génitaux externes b. Développement des gonades et des conduits
1 À six semaines, un petit bourgeon, le tubercule génital, apparaît 1 À cinq semaines, l’embryon de sexe masculin et l’embryon de
entre les jambes ; il peut se transformer en pénis ou en clitoris. sexe féminin ont tous deux les mêmes conduits pairs : le conduit
mésonéphrotique et le conduit paramésonéphrotique. Pendant ce stade
2 À 12 semaines, le pli urogénital commence à fusionner chez indifférencié, l’embryon a le potentiel de se développer en mâle ou en
le garçon. Chez la lle, le sillon urogénital persiste. Il formera femelle. Si le gène SRY est présent, les gonades se développent en
l’orice vaginal. testicules, et la testostérone qu’ils produisent stimule la transformation
des conduits mésonéphrotiques en conduits génitaux mâles.
3 À 20 semaines, les organes génitaux externes sont bien
2 Ces canaux rejoignent l’urètre qui, chez l’homme, appartient aussi
différenciés. Chez le garçon, un scrotum s’est formé à partir
bien au système urinaire qu’au système reproducteur. Les conduits
du tubercule labioscrotal. Chez la lle, les petites lèvres et les
paramésonéphrotiques régressent sous l’effet de l’hormone
grandes lèvres se sont développées à partir du pli urogénital
antimüllérienne (AMH).
et du tubercule labioscrotal. Ces changements sont
attribuables à la présence ou à l’absence d’une autre 3 En l’absence du gène SRY, les gonades se transforment en ovaires.
hormone : la dihydrotestostérone (DHT), un dérivé Les conduits mésonéphrotiques régressent, et, sous l’inuence des
de la testostérone. œstrogènes produits par les ovaires, les conduits paramésonéphro-
tiques se transforment en utérus et en trompes utérines. Un vagin se
développe aussi à partir de l’utérus. Il n’y a pas de communication
entre le système urinaire et le système reproducteur chez la femme. À
14 semaines, les testicules et les ovaires primitifs sont logés profondé-
ment à l’intérieur de la cavité abdominale. Un examen de l’intérieur
des testicules montrerait que des spermatozoïdes commencent
à s’y développer et que les ovaires renferment un grand nombre
de minuscules follicules contenant chacun un ovocyte.
4 Vers la n du développement, soit environ deux mois avant la
naissance, les testicules commencent à descendre dans le
scrotum, alors que
5 les ovaires demeurent dans la cavité abdominale.
FIGURE 12.9
Développement fœtal des organes génitaux
masculins et féminins
CHAPITRE 12 L’embryologie et le développement 433
Le terme sexe par déaut a quelque 11. Comment le développement des organes génitaux
chose à voir avec la présence ou l’absence du chromo- dière-t-il chez l’homme et chez la emme ?
some Y chez le œtus. Il existe sur le chromosome Y un
gène appelé SRY (région Y déterminant le sexe) rener-
mant le code d’une protéine qui induit le développement
des testicules. Sans le chromosome Y, et donc sans le
gène SRY, les testicules ne se orment pas, mais des 12.4 Les efets hormonaux chez la
ovaires apparaissent. Si des testicules se développent, ils
sécréteront de la testostérone et de l’AMH. La première emme enceinte
avorisera le développement des organes génitaux mas-
culins et la seconde empêchera le développement des Durant la grossesse, les changements physiologiques majeurs
organes génitaux internes éminins. Sans les testicules, et qui se produisent dans l’organisme de la emme sont attri-
donc sans les hormones qu’ils sécrètent, des organes buables à la présence des hormones placentaires telles que la
génitaux éminins se développeront chez l’embryon. progestérone et les œstrogènes, qui soutiennent le développe-
ment œtal.
434 PARTIE IV Le système reproducteur
12.4.1 Les fuctuations du niveau d’énergie et le tement, celle de l’eau, ce qui accroît le volume sanguin. Avant
gain de poids la grossesse, le volume sanguin de la emme est d’environ cinq
litres. Entre la vingt-huitième et la trente- deuxième semaine
Lorsqu’elle devient enceinte, une emme peut soufrir de nau- de la grossesse, le volume sanguin atteint son maximum,
sées et de vomissements, d’une perte d’appétit et de atigue. soit environ sept litres ; il s’agit d’une augmentation de 40 %.
Ces symptômes se calment par la suite, et certaines emmes Conséquemment, le débit cardiaque (volume de sang éjecté
disent avoir plus d’énergie et jouir d’une sensation générale par un ventricule en une minute) augmente de 20 à 30 %. Le
de bien-être, en dépit de l’augmentation de leur poids. débit sanguin (volume de sang qui circule dans un tissu en
Pendant la grossesse, la prise de poids de la emme est causée une minute) vers les reins, le placenta, la peau et les seins
par le développement des seins et de l’utérus, le poids du œtus, s’élève de açon importante.
la quantité de liquide amniotique, la taille du placenta, l’aug-
mentation de son propre volume liquidien et une augmenta- INTÉGRATION BIOLOGIE AU QUOTIDIEN
tion de l’emmagasinage de protéines, de lipides et de minéraux.
Ce surplus de poids peut entraîner une lordose (accentuation
La prééclampsie
de la courbure lombaire de la colonne vertébrale) et des dou- La prééclampsie, aussi connue sous le nom de toxémie gravi-
leurs lombaires. dique ou d’éclampsisme, est une élévation de la pression
artérielle apparaissant dans la seconde moitié de la gros-
sesse et se caractérisant par la présence de protéines dans
INTÉGRATION BIOLOGIE AU QUOTIDIEN l’urine (protéinurie). Elle se présente dans environ 2 à 6 % des
grossesses et ses acteurs de risques sont l’obésité mater-
Les vomissements de la grossesse nelle, le diabète, l’âge avancé ou une grossesse précédente
avec prééclampsie. Sa cause est inconnue, mais les cher-
Les vomissements de la grossesse, ou hyperémèse gravi-
cheurs soupçonnent qu’une lésion des cellules endothéliales,
dique (émèse, vomissement ; gravida, enceinte), ont pour
due à une mauvaise irrigation du placenta, pourrait être à l’ori-
caractéristiques d’être sévères et continuels. Cet état peut
gine de ce trouble. La pression artérielle élevée porte avec
provoquer la déshydratation, le déséquilibre électrolytique
elle les risques de l’hypertension générale pour la mère. De
et la perte de poids chez la emme enceinte. Dans les cas
plus, la mauvaise irrigation du placenta a pour conséquence
graves, la emme doit être hospitalisée et recevoir des
que le œtus ne reçoit pas sufsamment de nutriments. Le
liquides par voie intraveineuse ou être alimentée par une
seul remède contre la prééclampsie est l’accouchement, de
sonde nasogastrique jusqu’à ce que les symptômes s’es-
sorte que, selon le moment d’apparition des symptômes, on
tompent ou qu’elle soit prête à accoucher. Heureusement,
prescrira à la emme de garder le lit et de prendre des médi-
l’hyperémèse gravidique est relativement rare en comparai-
caments pour abaisser sa pression artérielle ou, si elle est
son avec les ormes plus bénignes de nausées matinales.
proche de son terme, on déclenchera l’accouchement.
L’éclampsie est la conséquence d’une prééclampsie non trai-
tée. Il s’agit d’un état convulsi, potentiellement atal, causé
12.4.2 Le relâchement des muscles lisses par une hypertension artérielle intracrânienne. Elle constitue
une urgence médicale (Inserm, 2013). La préoccupation de
La progestérone diminue la motilité des muscles lisses, y com- toute emme en prééclampsie est de s’assurer que ses symp-
pris le myomètre, en les relâchant. Le relâchement de ce type tômes ne se transorment pas en une éclampsie déclarée.
de muscles explique aussi les efets gastro-intestinaux cou-
rants de la grossesse. Les brûlures d’estomac dont soufrent
plusieurs emmes enceintes sont attribuables au relâchement
du sphincter œsophagien inérieur, porte d’entrée de l’esto- 12.4.4 Les modications respiratoires
mac, et au reux du contenu gastrique dans l’œsophage. La Le relâchement des muscles lisses des conduits bronchiques
constipation est causée par la diminution de la motilité des de la mère ne peut expliquer à lui seul l’accroissement
intestins. typique de 30 à 40 % du volume d’une respiration normale.
L’augmentation de la taille de l’utérus, passant d’un poids
non gravide de 60-80 g à 900-1200 g chez la emme enceinte,
12.4.3 Les modications cardiovasculaires ait en sorte qu’il nit par occuper la majeure partie de la
La progestérone provoque également le relâchement des cavité abdominale, atteignant presque la pointe inérieure
muscles lisses vasculaires, ce qui entraîne des modications du sternum. Cette augmentation de taille ne ait pas que
onctionnelles du système cardiovasculaire. La vasodilata- pousser les intestins, le oie, l’estomac et le diaphragme vers
tion des artères provoque une diminution de la pression san- le haut, mais elle élargit aussi la cavité thoracique, procurant
guine qui activera le système rénine-angiotensine. Ce dernier ainsi plus de place aux poumons, qui pourront alors mieux
est aussi stimulé par les œstrogènes. L’activité du système répondre aux besoins du œtus en consommation d’O2 et en
rénine-angiotensine entraîne la rétention du Na+ et, indirec- élimination du CO2 .
CHAPITRE 12 L’embryologie et le développement 435
Ce sont les contractions du faux travail ; elles sont appelées directement et par l’intermédiaire de prostaglandines. Les
contractions de Braxton-Hicks. Au cours de grossesses contractions de l’utérus poussent le fœtus vers le bas, et le col
subséquentes, ces contractions peuvent survenir en milieu se distend encore plus, entraînant une libération plus impor-
de grossesse. tante d’OT. Ce cycle se poursuit jusqu’à la naissance du bébé.
Le vrai travail est divisé en trois phases : la dilatation du col,
Le début du vrai travail est marqué par des contractions
l’expulsion et la délivrance.
utérines douloureuses qui se produisent à intervalles réguliers.
Ces intervalles varient d’une femme à l’autre, et en général les
contractions durent 40 secondes ou davantage. Quand elles INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
sont plus rapprochées, les contractions sont plus intenses et Pour en savoir plus sur le contrôle de l’accouchement,
donc plus douloureuses. consultez les éléments suivants.
Un mécanisme de rétroactivation explique le déroulement La SECTION 1.4.4, p. 15, explique le mécanisme de
du travail. À la suite de l’étirement du col utérin, causé par rétroactivation.
la pression qu’exerce la tête du bébé, les contractions sont La FIGURE 10.13, p. 334, présente les détails de la régulation
déclenchées, et la libération d’OT par la neurohypophyse de la sécrétion d’OT.
débute. Cette hormone stimule le muscle utérin, à la fois
mydiose peut transmettre sa maladie à son nouveau- era, libérant le liquide amniotique, qui s’écoulera par le vagin
né lorsqu’il traverse la flière pelvienne au moment de (on dit que la emme perd ses eaux). Dans certains cas, la
l’accouchement. Si le poupon contracte l’une de ces r upture de l’amnios ne survient pas naturellement, et le méde-
maladies, il risque de sourir de cécité ou d’autres ano-
cin doit alors la provoquer.
malies physiques ou mentales. Pour réduire ces risques,
un accouchement par césarienne pourrait être une solu-
tion de choix.
Le virus du VIH, responsable du sida, peut traverser le pla-
centa et donc contaminer l’enant. Environ 25 % des enants
inectés in utero sourent d’un retard mental. L’administra-
tion d’antirétroviraux à la mère séropositive au cours de sa
grossesse réduit de beaucoup les risques de transmission
de la maladie à l’enant (la probabilité passe de 25 % à 8 %). Col utérin
Malheureusement, ces solutions de ortune demeurent à Amnios rompu
l’heure actuelle les seules disponibles, car l’immunisation
contre la plupart des inections transmises sexuellement et
par le sang (ITSS) demeure impossible.
L’adénohypophyse sécrète
de la prolactine ; celle-ci
stimule la croissance et le
développement des tissus
de la glande mammaire.
Progestérone
Œstrogènes
hCG
Le placenta est
maintenant la
principale source
L’augmentation du volume d’œstrogènes et
sanguin entraîne une élévation de progestérone.
du débit cardiaque.
0 2 6 10 14 18 22 26 30 34
Semaines après l’ovulation
La femme prend
du poids.
12.4 Les effets Des changements majeurs, attribuables à la présence des hormones placentaires, se pro-
hormonaux duisent dans l’organisme de la mère durant la grossesse.
chez la femme 12.4.1 Les uctuations du niveau d’énergie et le gain de poids
enceinte Les nausées, les vomissements, la fatigue, la perte d’appétit marquent le début de la gros-
sesse. Le gain de poids est attribuable, entre autres, au développement des seins et de l’utérus.
12.5 L’accouchement Des changements hormonaux, notamment une élévation des œstrogènes et une diminution de
l’activité de la progestérone, préparent le corps de la mère à l’accouchement.
Un mécanisme de rétroactivation qui met en jeu des contractions utérines et l’OT explique le
déroulement du travail.
Pour conclure...
Lors de ses visites suivantes chez le médecin, Camille doit pas- Michel, les résultats de tous ces tests sont normaux. Puis, autour
ser un certain nombre de tests. Étant donné qu’elle avait plus de de la vingtième semaine de grossesse de Camille, le médecin
35 ans à la conception de son premier enfant, il lui recommande l’envoie passer une échographie. Souvent utilisé pour conrmer
de subir une biopsie des villosités chorioniques an de déceler la date présumée de l’accouchement, cet examen permet aussi
des anomalies congénitales, tel le syndrome de Down. De plus, le de découvrir des anomalies congénitales, comme le bec-
médecin lui fait faire un test d’hyperglycémie provoquée pour de-lièvre. Encore une fois, tout semble normal. Le technicien
vérier si Camille est atteinte de diabète de grossesse. Un autre pose aux parents la question qu’ils attendent : désirent-ils
test sanguin, le dosage de l’alphafœtoprotéine, servira au dépis- connaître le sexe de leur enfant ? Un instant plus tard, Camille et
tage des anomalies du tube neural et, une fois encore, à déceler Michel apprennent que, dans quelques mois, ils seront les
le syndrome de Down. Au grand soulagement de Camille et de parents d’une petite lle.
QUESTION DE VOCABULAIRE
Quel terme décrit le mieux chacun des énoncés suivants ?
a. Fin duvet présent pendant la dernière portion du développement f. Phénomène qui permet la formation des trois feuillets
fœtal. embryonnaires.
b. Ensemble formé par le placenta et ses membranes qui sont expul- g. Régions membraneuses du crâne du bébé lui assurant de la exi-
sés durant la troisième phase de l’accouchement. bilité à son passage dans la lière pelvienne de la mère au moment
c. Union du noyau d’un spermatozoïde et du noyau d’un ovule, qui de l’accouchement.
crée un zygote doté d’un nombre diploïde (2n) de chromosomes. h. Cicatrice se formant parfois dans la peau des seins et du ventre au
d. Divisions cellulaires mitotiques du zygote sans augmentation de sa cours de la grossesse.
taille. i. Incision qui permet l’agrandissement de l’orice vaginal au cours
e. Étape au cours de laquelle le blastocyste s’enfouit dans l’endomètre. de l’accouchement.
j. Hormone qui assure le développement de l’urètre, de la prostate et
du pénis.
442 PARTIE IV Le système reproducteur
QUESTIONS DE RÉVISION
1. Expliquez comment la polyspermie est évitée au moment de la 15. Laquelle de ces associations est incorrecte ?
écondation. (p. 416) a. Chorion – Perception sensorielle
2. Expliquez comment on divise le développement prénatal. (p. 417) b. Sac vitellin – Premier site de abrication des cellules sanguines
3. Que se passe-t-il au cours du développement préembryonnaire ? c. Allantoïde – Vaisseaux du cordon ombilical
(p. 417-421) d. Amnios – Contient un liquide qui protège l’embryon
4. Que se passe-t-il au cours du développement embryonnaire ? 16. Au cours du développement humain, quelle partie du blastocyste
(p. 421-426) ormera l’embryon ?
5. Quels sont les trois euillets embryonnaires primitis ? Quelles a. Le trophoblaste. c. Le chorion.
structures corporelles dérivent de chacun d’eux ? (p. 423 et 425) b. L’embryoblaste. d. Le sac vitellin.
6. Que se passe-t-il au cours du développement œtal ? (p. 426-429) 17. Laquelle de ces associations entre un euillet embryonnaire et
7. Énumérez les hormones intervenant dans le développement des l’organe ou le système qui en dérive est incorrecte ?
organes sexuels internes et externes de l’homme et de la emme a. Ectoderme – Système nerveux
et énoncez leurs onctions. (p. 431-433) b. Endoderme – Muqueuse du tube digesti
8. Décrivez certains des changements qui se produisent chez la c. Mésoderme – Système squelettique
mère durant la grossesse. (p. 433-435) d. Endoderme – Système cardiovasculaire
9. Quel événement marque la fn de chacune des phases de l’accou- 18. La hCG est :
chement ? (p. 437-438) a. une hormone ;
10. Un seul spermatozoïde pénètre dans l’ovocyte parce que : b. à la base du test de grossesse ;
a. le spermatozoïde a un acrosome ; c. la cause de la grossesse extra-utérine.
b. la corona radiata devient plus grande ; d. Les réponses a. et b. sont correctes.
c. des changements se produisent dans la zone pellucide ; 19. Quelle est la séquence correcte des événements qui se terminent
d. le cytoplasme durcit. par l’implantation de l’embryon ?
11. Choisissez le ou les énoncés corrects. a. Blastocyste, morula, disque embryonnaire
a. Tous les organes importants se orment durant le développe- b. Fécondation, morula, blastocyste
ment embryonnaire. c. Ovulation, disque embryonnaire, morula
b. Au début, les mains et les pieds sont des structures ressem- d. Segmentation, écondation, blastocyste
blant à des palmes. 20. Lequel de ces termes est synonyme de diérenciation ?
c. Le placenta onctionne jusqu’à la naissance. a. Morphogenèse. c. Spécialisation.
d. Tous ces énoncés sont corrects. b. Croissance. d. Gastrulation.
12. Quelle est la longueur approximative de l’embryon à la fn du 21. Quel mécanisme ait réérence à l’acquisition de ormes par l’em-
deuxième mois, quand il devient un œtus ? bryon et met en jeu des migrations cellulaires ?
a. Moins de 1 mm. c. Environ 33 cm. a. La segmentation. c. La croissance.
b. 30 mm. d. Environ 50 cm. b. La diérenciation. d. La morphogenèse.
13. Quel processus assure la ormation des trois euillets embryon- 22. Quelles structures deviennent des parties du placenta en se
naires (ectoderme, endoderme et mésoderme) ? développant ?
a. La blastulation. a. Villosités amniotiques. c. Villosités allantoïdes.
b. La ormation des membres. b. Villosités vitellines. d. Villosités chorioniques.
c. La gastrulation.
23. Laquelle ou lesquelles des associations suivantes sont
d. La ormation de la morula. incorrectes ?
14. Lequel de ces termes ne désigne pas un mécanisme du dévelop- a. Troisième semaine – Développement du cœur
pement embryonnaire ? b. Quatrième et cinquième semaines – Apparition des bourgeons
a. Neurulation. des membres
b. Segmentation. c. De la sixième à la huitième semaine – Formation des euillets
c. Placentation. embryonnaires
d. Gastrulation. d. Toutes ces associations sont correctes.
CHAPITRE 12 L’embryologie et le développement 443
24. Laquelle ou lesquelles des associations suivantes sont 26. À trois mois, l’embryon :
incorrectes ? a. est devenu un œtus ;
a. Troisième et quatrième mois – Le cœur œtal est ormé, mais il b. a déjà des systèmes d’organes ;
ne bat pas encore. c. a une tête, des bras et des jambes.
b. Du cinquième au septième mois – La mère sent les mouve- d. Toutes ces réponses sont correctes.
ments du œtus.
27. Le développement des organes sexuels masculins ou éminins ait
c. Huitième et neuvième mois – La tête est habituellement
intervenir :
tournée vers le col.
a. les œstrogènes ;
d. Toutes ces associations sont correctes.
b. l’AMH ;
25. À 25 jours, un embryon :
c. la DHT.
a. possède toutes ses membranes embryonnaires ;
d. Toutes ces réponses sont correctes.
b. possède un système nerveux et un système digesti ;
28. On peut reconnaître le sexe du œtus quand :
c. a déjà subi la gastrulation.
a. l’embryon est un zygote ;
d. Les réponses a. et c. sont correctes.
b. les euillets embryonnaires se sont ormés ;
c. les vertèbres sont apparues ;
d. le œtus a environ trois mois.
La génétique
e petit Alexis est né hier. Comme tous les nouveau-nés, il doit aminé, la tyrosine. Si elle n’est pas métabolisée, la phénylalanine s’ac-
1. Qu’est-ce qu’un trouble autosomique récessi ? SECTION 2.7 ❯ Quel est le rôle de l’acide désoxyribonucléique
dans une cellule ?
2. Quels sont les diérents modes de transmission héréditaire ?
SECTION 3.7 ❯ Quels sont les types de divisions cellulaires ?
3. Comment des personnes peuvent-elles transmettre des À quoi sert chacun de ces types ?
maladies dont elles ne présentent aucun signe ?
FIGURE 11.3 ❯ Comment se orment les spermatozoïdes ?
4. Peut-on savoir quels gènes une personne porte dans son acide
désoxyribonucléique simplement en la regardant ? FIGURE 11.8 ❯ Comment se orment les ovocytes de
deuxième ordre ?
446 PARTIE IV Le système reproducteur
13.1 Les notions de base Il est possible de visualiser les chromosomes d’une cellule ;
la technique pour y parvenir est relativement simple. On pré-
Comme il en a été question au chapitre 3, chaque chromosome lève du sang d’un sujet pour en extraire les globules blancs
est constitué d’acide désoxyribonucléique (ADN), et un gène (et non les globules rouges, car ils n’ont pas de noyau), on les
correspond à un segment d’ADN. Les gènes sont les unités héré-
dépose dans un milieu de culture, puis on les stimule à se
ditaires des êtres vivants. Ils détiennent l’inormation à l’origine
diviser. D’abord, la chromatine contenue dans le noyau des
des traits (ou caractères) d’un individu, comme la couleur de ses
cellules s’enroule et se condense en chromosomes compacts ;
cheveux, la pigmentation de sa peau ou son groupe sanguin.
sous peu, ils seront visibles au microscope. Ensuite, la division
Chaque cellule somatique nucléée d’un être humain contient cellulaire commence. On surveille son déroulement et, à la
46 chromosomes ; 23 sont d’origine paternelle et 23 sont d’ori- métaphase – quand les chromosomes sont bien visibles parce
gine maternelle. Ils orment ainsi 23 paires de chromosomes ; que très condensés –, on utilise un agent chimique pour tout
les 22 premières paires sont aussi appelées autosomes, et la arrêter. Après, on récolte les chromosomes, on les dépose sur
23e paire est celle des chromosomes sexuels (ou hétérochro- une lame de verre, on les colore et on les photographie à l’aide
mosomes). Les hommes ont les chromosomes sexuels X et Y, et d’une caméra intégrée à un microscope. La coloration ait
les emmes possèdent deux chromosomes X. apparaître des bandes oncées et pâles d’épaisseur variable.
Le chromosome X ne porte ni plus ni moins de gènes respon- On peut ensuite jumeler les chromosomes en paires de chro-
sables des caractéristiques sexuelles que les autres chromo- mosomes homologues : ils ont la même taille, la même orme
somes. Les gènes responsables des caractéristiques sexuelles et un patron de bandes identique. Le résultat est un caryo-
sont dispersés dans tout le bagage héréditaire. Le chromosome type. Celui présenté dans la fgure ci-dessous appartient à un
Y ne comprend que très peu de gènes. L’un d’entre eux déter- individu de sexe masculin FIGURE 13.1 ; ce pourrait être celui
mine la masculinisation de l’embryon. d’Alexis, mentionné au début du chapitre. Un examen attenti
Chromatides
sœurs
1 2 3 4 5 Centromère
6 7 8 9 10
Paire d’autosomes
homologues
11 12 13 14 15
Y
16 17 18
X Chez les hommes,
les chromosomes
sexuels ne sont
pas homologues.
19 20 21 22
FIGURE 13.1
Caryotype illustrant les 46 chromosomes d’un homme ❯ Dans toutes les cellules nucléées de l’organisme, à l’exception des gamètes ou
cellules reproductrices, les chromosomes sont présents par paires. Dans un caryotype, chaque paire est numérotée. Les chromosomes y sont
tous répliqués, et chacun se compose de deux chromatides sœurs.
CHAPITRE 13 La génétique 447
On peut également représenter la constitution chromoso- Couleur des cheveux Couleur des cheveux
mique d’un individu à l’aide d’une ormule chromosomique. Pigmentation Pigmentation
Cette dernière tient compte du nombre total de chromosomes de la peau de la peau
en plus d’indiquer le type de chromosomes sexuels ainsi que
les chromosomes anormaux, s’il y a lieu. La ormule chromo-
Locus
somique de l’homme est (46, XY), la virgule signiant « dont »,
tandis que pour la emme, la ormule s’écrit (46, XX). Si la
ormule d’un individu est (47, XX, +21), on peut conclure qu’il
Forme des yeux Forme des yeux
s’agit d’une emme ayant un chromosome surnuméraire à la
21e paire d’autosomes.
Groupe sanguin Groupe sanguin
L ed’une
nombre de chromosomes varie considérablement
SAVIEZ-VOUS QUE...
INTÉGRATION STRATÉGIE POUR MIEUX APPRENDRE Pousse des cheveux en V Ligne des cheveux droite
Pour mieux comprendre la distinction entre un chromosome, Polydactylie (doigts et orteils Nombre normal de doigts et
un gène et un allèle, on peut utiliser une analogie. On peut surnuméraires) d’orteils
voir le chromosome comme un stationnement. Chaque
Myopie Vision normale
place dans le stationnement correspond à un locus et
une voiture garée dans une place, à un gène. Le modèle de Pigmentation normale de la peau Albinisme
la voiture, c’est l’allèle !
Fossettes aux joues Absence de fossettes aux joues
448 PARTIE IV Le système reproducteur
Ovocyte de
2e ordre
V v V v
V V v v
Spermatozoïde
Fécondation
VV Vv Vv vv
Croissance et
développement
VV Vv Vv vv
Pousse des cheveux Pousse des cheveux Pousse des cheveux Ligne des cheveux
en V en V en V droite
Légende des allèles : V = pousse des cheveux en V v = ligne des cheveux droite
FIGURE 13.4
Transmission héréditaire ❯ Les individus peuvent hériter d’allèles semblables ou différents pour chacune des caractéristiques de leur
anatomie et de leur physiologie. La transmission d’un ou de deux allèles dominants (V) donnera à la personne une pousse des cheveux en V ;
deux allèles récessifs (vv) auront pour résultat une ligne des cheveux droite. Remarquez que chaque individu reçoit un allèle de son père (par
l’intermédiaire d’un spermatozoïde) et un allèle de sa mère (par l’intermédiaire d’un ovocyte de deuxième [2e] ordre).
Au cours de la gamétogenèse, il y a une réduction du nombre sèdent pas 46 chromosomes. Il s’agit, outre des
de chromosomes. Alors qu’un individu possède 46 chromo- gamètes, des globules rouges et des cellules du foie. Les
globules rouges n’ont pas de noyau et, par conséquent,
somes, ses gamètes n’en contiennent que 23. (S’il n’en était
ils ne renferment aucun chromosome. Les cellules du
pas ainsi, les individus de chaque nouvelle génération possé- foie, appelées hépatocytes, sont nombreuses à posséder
deraient deux fois plus de chromosomes que leurs parents.) quatre copies de chaque chromosome et certaines
La réduction du nombre de chromosomes se produit au d’entre elles en comptent même huit. On croit que c’est
moment où les membres d’une paire de chromosomes homo- cette caractéristique qui augmente la capacité du foie à
logues se séparent pendant la méiose. Étant donné que les dégrader les composés toxiques.
allèles sont situés sur les chromosomes, ils se séparent aussi,
et, par conséquent, les gamètes ne contiennent qu’un allèle Si un individu est de génotype VV, tous les gamètes qu’il
pour chaque trait. produit contiennent l’allèle V, puisqu’il n’y a pas d’autre
450 PARTIE IV Le système reproducteur
possibilité. De même, une personne de génotype vv ne produit 13.2.2 Les croisements monohybrides
que des gamètes contenant l’allèle v.
Les parents aimeraient souvent connaître la probabilité
Que se passe-t-il chez un individu Vv ? La moitié de ses d’avoir un enant présentant un certain génotype et donc un
gamètes contiendra V, et l’autre moitié contiendra v. La gure certain phénotype. Par exemple, dans le cas d’un croisement
ci-dessous montre les génotypes et les phénotypes pour cer- mettant en cause les taches de rousseur – un trait dominant –,
tains autres traits humains FIGURE 13.5. Tentez de déterminer si les deux parents sont des homozygotes dominants, comment
quels allèles seront présents dans les gamètes produits par des seront leurs enants ? Le génotype du père et de la mère est TT
individus ayant ces génotypes. et, dans un croisement TT × TT, tous les enants sont nécessai-
rement TT, donc tous rousselés.
INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
La difculté augmente si l’on considère les résultats
Pour en savoir plus sur la relation existant entre la méiose et quand un homme homozygote dominant, qui a des taches
les modes de transmission héréditaire, consultez les élé- de rousseur, se reproduit avec une emme qui n’en a pas. Les
ments suivants. enants de ce couple auront-ils des taches de rousseur ? Pour
La SECTION 11.2.2, p. 374, explique la production des résoudre ce problème, il aut : (1) indiquer le génotype de
gamètes chez l’homme. chaque parent ; (2) déterminer quels gamètes chaque parent
La SECTION 11.4.1, p. 380, explore le mécanisme de forma- peut produire ; (3) combiner tous les gamètes possibles ; et
tion des gamètes chez la femme. nalement (4) déterminer les génotypes et les phénotypes
La FIGURE 13.8, p. 454, montre comment la méiose produit possibles pour les enants.
la variation génétique.
b) Ss. d) gg.
Gamètes T t
4. Dans chacun des cas suivants, dites s’il s’agit du
génotype d’une cellule somatique ou d’un gamète. Tt
a) D. c) Pp. Enfants Taches de rousseur
b) Ll. d) L.
Dans le schéma ci-dessus, les lettres de la
première rangée donnent les génotypes des
parents. Chaque parent ne produit qu’un seul
type de gamètes en ce qui concerne les taches
de rousseur. Leurs enants auront donc tous
le même génotype et le même phénotype. Ils
seront hétérozygotes (Tt) et auront tous des
taches de rousseur.
Si les enants issus de ce croisement se repro-
a. Fossettes aux joues : FF ou Ff c. Doigts courts : CC ou Cc e. Taches de rousseur : TT ou Tt
duisent avec quelqu’un du même génotype qu’eux,
leurs enants auront-ils des taches de rousseur ?
Dans ce problème (Tt × Tt), chaque parent peut
produire deux types de gamètes (T et t) ; étant
donné que tous les types de spermatozoïdes ont
une chance égale de éconder tous les types d’ovo-
cytes de 2e ordre, on doit s’assurer de considérer
toutes les combinaisons possibles de gamètes.
b. Absence de fossettes aux d. Doigts longs : cc f. Absence de taches de Une açon d’y arriver est d’utiliser une grille de
joues : ff rousseur : tt Punnett dans laquelle on place dans une colonne
FIGURE 13.5 tous les types possibles de spermatozoïdes et sur
Traits héréditaires communs de l’être humain ❯ Pour chaque trait, les génotypes
une ligne, tous les types possibles d’ovocytes de
possibles sont indiqués. 2e ordre FIGURE 13.6. Puis, on réalise toutes les
combinaisons de gamètes dans les carrés.
CHAPITRE 13 La génétique 451
Après avoir déterminé les génotypes et les phénotypes de la qui ont déjà trois enants ayant des taches de rousseur attendent
progéniture, on peut établir les rapports génotypique et phéno- un quatrième enant, celui-ci a toujours 75 % des chances d’avoir
typique. Le rapport génotypique est 1 TT : 2 Tt : 1 tt, et le rapport des taches de rousseur et 25 % des chances de ne pas en avoir.
phénotypique est 3 individus rousselés : 1 non rousselé. Ainsi, ce couple pourrait avoir quatre enants rousselés ; il aurait
aussi pu avoir quatre enants qui ne l’étaient pas. Ce n’est que
s’ils avaient un grand nombre d’enants qu’on serait justié
de s’attendre à ce que 75 % d’entre eux soient rousselés et que
C ’est le généticien anglais Reginald Punnett (1875-
SAVIEZ-VOUS QUE...
1967) qui fut le premier à proposer l’utilisation de la 25 % ne le soient pas. En eet, les statistiques nous enseignent
grille qui porterait son nom. Il se servit d’abord de ce dia- qu’on a plus de chances de se rapprocher des rapports exacts si
gramme en 1909, comme outil d’enseignement pour l’on considère un grand nombre de croisements et une progé-
expliquer les modes fondamentaux de transmission héré- niture nombreuse. Ce n’est que dans ces conditions que toutes
ditaire aux étudiants de son cours d’introduction à la les combinaisons d’allèles auront eu l’occasion de se ormer un
génétique. Sa grille est demeurée pratiquement inchan- nombre de ois représentati des proportions prévues par la
gée pendant plus de 100 ans !
grille de Punnett. Naturellement, il est impossible d’observer
Les grilles de Punnett sont utiles pour représenter les des centaines d’enants issus d’un seul croisement chez l’être
croisements qui mettent en jeu un ou deux traits, mais
humain. Les enants d’un couple présentent très rarement les
elles deviennent vite encombrantes dans le cas de traits
complexes qui font intervenir beaucoup de facteurs diffé-
rapports génotypique et phénotypique théoriques donnés par la
rents. La plupart des généticiens comptent plutôt sur grille de Punnett.
l’analyse statistique pour prédire les résultats des croise- Une simple observation ne permet pas de déterminer si
ments complexes.
une personne qui exprime un allèle dominant est homozygote
dominante ou hétérozygote. Touteois, on peut parois le pré-
Attention, il n’est pas exact de dire que si le couple de la - ciser grâce aux résultats d’un croisement. La gure à la page
gure 13.6 a quatre enants, trois auront des taches de rousseur, suivante montre les deux résultats possibles quand un homme
et le quatrième n’en aura pas. La meilleure interprétation est de qui présente un trait dominant (cheveux en V sur le ront)
dire que chaque enant a trois chances sur quatre d’avoir des se reproduit avec une emme au trait récessi (ligne des che-
taches de rousseur ou une chance sur quatre de ne pas en avoir. veux droite) FIGURE 13.7. S’il est hétérozygote, Vv, chacun des
Il est important de bien comprendre que le hasard n’a pas de enants aura 50 % des chances d’avoir une ligne des cheveux
mémoire. Les probabilités d’apparition d’un trait sont remises à droite. La naissance d’un seul enant ayant une ligne des che-
zéro à chaque enant. Par exemple, si des parents hétérozygotes veux droite indique que l’homme est hétérozygote. Si l’homme
est homozygote dominant, VV, tous ses enants auront cette
pousse des cheveux en V sur le ront.
Vv × vv VV × vv
Parents Parents
Légende v v v v Légende
V = pousse des cheveux en V V = pousse des cheveux en V
v = ligne des cheveux droite v = ligne des cheveux droite
V Vv Vv V Vv Vv
Pousse des cheveux en V Pousse des cheveux en V
Ligne des cheveux droite Ligne des cheveux droite
FIGURE 13.7
Détermination d’un génotype ❯ L’observation des enfants d’un couple permet parfois de déduire le génotype des parents. Ici, le père
présente le phénotype dominant, donc son génotype est inconnu, et la mère a le trait récessif. Si un enfant a le trait récessif, on déduit avec
certitude que le père est hétérozygote. Si tous les enfants présentent la caractéristique dominante, le génotype du père ne peut pas être déduit
sans risque d’erreur. Dans ce cas, le père est probablement homozygote dominant, mais il peut également être hétérozygote.
l’autre. Par exemple, quand on lance deux pièces de monnaie en pile ou sur ace), mais on peut le démontrer par la règle de
même temps, le résultat d’une pièce n’infuence pas le résultat l’addition :
de l’autre ; il s’agit d’événements indépendants.
Les deux règles de probabilités sont la règle de la multiplica- ½ (probabilité que la pièce tombe du côté pile)
tion et la règle de l’addition. La règle de la multiplication stipule + ½ (probabilité que la pièce tombe du côté ace) = 1
que la probabilité que deux événements indépendants se pro-
duisent simultanément ou successivement est égale au produit Le résultat de la règle de l’addition ne donne pas toujours 1.
de la probabilité d’apparition de chacun. Par exemple, pour Par exemple, la probabilité de lancer deux pièces de monnaie et
calculer la probabilité d’obtenir pile en lançant une première
qu’elles tombent toutes les deux du côté pile ou toutes les deux
pièce de monnaie et, en même temps, pile avec une seconde, il
du côté ace est :
aut aire :
½ (probabilité que la 1re pièce tombe sur pile) ¼ (probabilité que les deux pièces tombent sur pile, voir
le premier calcul)
× ½ (probabilité que la 2e pièce tombe sur pile) = ¼
+ ¼ (probabilité que les deux pièces tombent sur ace) = ½
Donc, on a une chance sur quatre que les deux pièces
tombent en même temps du côté pile. Il aut remarquer que lorsqu’on place les allèles apportés
La loi de l’addition, pour sa part, stipule que la proba- par le spermatozoïde et par l’ovocyte de 2 e ordre dans une
bilité d’apparition d’un événement qui peut se produire de grille de Punnett et qu’on réalise toutes les combinaisons pos-
plus d’une açon est la somme de ses probabilités indivi- sibles, on utilise la règle de la multiplication pour connaître
duelles d’apparition. En utilisant encore l’exemple d’une la probabilité d’obtenir un génotype particulier. Ainsi, dans
pièce de monnaie, on peut maintenant déterminer la pro- la gure 13.6 (page précédente), on sait que la probabilité
babilité qu’elle tombe de deux açons diérentes : soit du qu’un enant soit TT vaut ¼ parce que le père a une chance
côté pile, soit du côté ace. On sait intuitivement que cette sur deux de ournir à ses descendants l’allèle T et que la mère
probabilité vaut 1 (il est certain que la pièce tombera sur a aussi une chance sur deux de ournir l’allèle T (½ × ½ = ¼).
CHAPITRE 13 La génétique 453
On u tilise la règle de l’addition quand on veut connaître la Étant donné que les chromosomes homologues se séparent
probabilité, par exemple, d’avoir au moins un allèle T et de durant la méiose I, chaque gamète reçoit un représentant de
présenter le phénotype dominant (¼ TT + ¼ Tt + ¼ Tt = trois chaque paire, c’est-à-dire, dans l’exemple de la gure 13.8,
chances sur quatre d’avoir des taches de rousseur). un chromosome long, un chromosome moyen et un chromo-
some court. Et comme les paires s’alignent indépendamment
les unes des autres, rien n’oblige à ce que tous les chromo-
Vérifiez vos progrès
somes maternels (rouges) se placent d’un côté de la plaque
7. La mère d’un homme dont les cheveux poussent équatoriale et que tous les chromosomes paternels (bleus) se
en V sur le front a une ligne des cheveux droite.
positionnent de l’autre. Bien que cet alignement soit possible
La pousse des cheveux en V (V) est un caractère
dominant par rapport à la ligne des cheveux droite (gure 13.8, cas 1), il peut aussi arriver que les chromosomes
(v). Quel est le génotype de cet homme ? s’alignent diféremment (gure 13.8, cas 2, 3 et 4). Donc, pour
chaque paire, l’un ou l’autre chromosome peut se trouver
8. Un homme et une femme sont tous deux
hétérozygotes pour les taches de rousseur. La
d’un côté ou de l’autre de la plaque équatoriale. Énoncé dans
présence de taches de rousseur (T) est un caractère des termes plus simples, cela signie qu’un gamète recevra
dominant par rapport à leur absence (t). Quelle est la un chromosome court, un chromosome moyen et un chro-
probabilité que leur enfant ait des taches de rousseur ? mosome long, mais on ne peut pas dire à l’avance quelle sera
9. Vous avez une ligne des cheveux droite, tout comme l’origine (la couleur) de chacun de ces chromosomes.
votre sœur (ou votre frère), mais vos deux parents ont La gure 13.8 montre également que les mécanismes de la
une pousse des cheveux en V. L’allèle de la pousse
des cheveux en V (V) est dominant par rapport à
méiose assurent que l’ensemble des gamètes possibles contient
l’allèle de la ligne des cheveux droite (v). Quel est le collectivement toutes les combinaisons possibles de chromo-
génotype de vos parents ? somes de chaque longueur.
10. Un homme a des fossettes, et sa femme n’en a pas.
Leurs cinq enfants ont des fossettes. La présence de 13.3.2 Les croisements dihybrides
fossettes (F) est un caractère dominant par rapport
à leur absence (f). Donnez le génotype probable de Dans un croisement dihybride, les individus qui se repro-
toutes les personnes mentionnées. duisent difèrent par deux caractères. Dans celui que décrit la
gure à la page 455, une personne homozygote pour la pousse
des cheveux en V et les doigts courts (VVCC) se reproduit avec
une personne ayant une ligne des cheveux droite et des doigts
longs (vvcc) FIGURE 13.9. Les gamètes du parent VVCC sont
13.3 Les croisements dihybrides : nécessairement VC, et ceux du parent vvcc doivent être vc. Par
transmission de deux caractères conséquent, tous leurs enants auront le génotype VvCc et le
même phénotype (pousse des cheveux en V et doigts courts).
Dans les croisements dihybrides, on considère la transmission Les individus de ce génotype sont des doubles hétérozygotes,
simultanée de deux caractères. Les gènes qui déterminent ces car ils sont hétérozygotes pour deux traits : la ligne des cheveux
caractères peuvent être portés par la même paire de chromo- et la longueur des doigts.
somes ; on dira alors que ce sont des gènes liés. S’ils sont por-
tés par des chromosomes appartenant à des paires diférentes, Lorsque deux doubles hétérozygotes VvCc se reproduisent
on les nommera gènes non liés. Les paragraphes qui suivent se ensemble, quels gamètes produiront-ils ? Chaque gamète ne
limitent à l’étude de ces derniers. peut contenir qu’un allèle de chaque sorte, selon toutes les
combinaisons possibles. Par conséquent, les gamètes ormés
par les deux doubles hétérozygotes sont VC, Vc, vC et vc. Une
13.3.1 La formation des gamètes grille de Punnett (gure 13.9) permet de s’assurer que toutes
La gure à la page suivante permet de lier les événements les combinaisons possibles de spermatozoïdes et d’ovocytes de
de la méiose à la ormation des gamètes FIGURE 13.8 . Dans 2e ordre sont considérées. S’il en est ainsi, voici le rapport phé-
l’exemple donné, la cellule contient trois paires de chromo- notypique attendu :
somes homologues qui se distinguent par leur longueur – une
paire d’homologues est courte, l’autre de grandeur moyenne et 9 Pousse des cheveux en V et doigts courts
la dernière est longue. (Les couleurs montrent l’origine paren- 3 Pousse des cheveux en V et doigts longs
tale des chromosomes ; un homologue de chaque paire est le 3 Ligne des cheveux droite et doigts courts
chromosome paternel, en bleu, et l’autre est le chromosome 1 Ligne des cheveux droite et doigts longs
maternel, en rouge.)
454 PARTIE IV Le système reproducteur
Cas 1 l Cas 2 l
c c
m m
l c m l c m l c m l c m
l c m l c m l c m l c m
Cas 3 Cas 4
l l
c c
m m
l c m l c m l c m l c m
c = court
m = moyen
l = long
FIGURE 13.8
Méiose et diversité génétique des gamètes ❯ Cette cellule contient trois paires de chromosomes homologues. Ils se distinguent par
leur longueur et non par leur couleur, qui indique l’origine parentale. Durant la méiose, les paires de chromosomes homologues s’alignent
indépendamment les unes des autres. Les quatre grands cercles représentent les alignements possibles dans une cellule mère 2n = 6. Les
petits cercles représentent les gamètes obtenus à la fn de la méiose. On remarque que toutes les combinaisons possibles de chromosomes
peuvent se trouver dans les gamètes. Dans le cas d’une cellule 2n = 6, il y a 8 combinaisons diérentes possibles.
Atteint
Probabilité d’avoir une pousse des cheveux en V Non atteint
13.4.1 Les maladies autosomiques récessives 13.4.2 Les maladies autosomiques dominantes
Dans le premier cas (exemple I), l’enant est atteint, mais aucun Dans le second cas (exemple II), l’enant n’est pas atteint, mais
de ses parents ne l’est ; cela ne peut se produire que si le carac- ses parents le sont. Il s’agit là d’un mode dominant de trans-
tère est récessi et que les parents sont Aa. Il aut remarquer mission héréditaire. Étant donné que la condition est domi-
que les parents sont porteurs, c’est-à-dire que bien qu’ils nante et que l’enant n’est pas atteint, il a hérité d’un allèle
semblent normaux, ils peuvent engendrer un enant atteint de récessi de chaque parent. Ceux-ci sont nécessairement Aa
la maladie héréditaire. La fgure ci-dessous montre un arbre (hétérozygotes). La fgure ci-dessous présente un arbre généa-
généalogique typique pour une maladie héréditaire récessive logique typique pour une maladie dominante FIGURE 13.11.
FIGURE 13.10. On énumère aussi, dans cette fgure, d’autres On y énumère aussi d’autres açons de reconnaître un mode
açons de reconnaître ce mode de transmission. de transmission autosomique dominant. Quand une maladie
est dominante, un des parents de l’enant atteint l’est néces-
Il est important de se rappeler que le hasard n’a pas de
sairement lui aussi.
mémoire ; par conséquent, chaque enant dont les deux parents
sont hétérozygotes a une probabilité de 25 % d’être atteint de
la maladie héréditaire. Autrement dit, si un couple d’hétéro-
zygotes a quatre enants, ceux-ci peuvent tous être atteints de 13.5 Quelques maladies héréditaires
la condition. La probabilité qu’un tel événement se produise se d’intérêt
calcule à l’aide de la règle de la multiplication : ¼ chance que le
1er enant soit atteint × ¼ chance que le 2e soit atteint × ¼ chance La génétique médicale s’est beaucoup intéressée à des mala-
pour le 3e × ¼ chance pour le 4e = 1 chance sur 64 que ce couple dies causées par des mutations génétiques simples. Ces der-
ait successivement 4 enants atteints de la maladie. nières se comparent à des autes d’orthographe à l’intérieur
d’un gène. Si le gène normal porte le message « abrique
cette protéine saine », le gène muté pourrait dire quelque
I aa A? chose comme « abrique cette protéine vaine ». Cet important
II Aa Aa
A? A? Aa
I Aa
◊ Cousins
III ◊
Aa Aa A? A?
II aa Aa A? aa aa aa
IV
aa aa A?
aa = atteint
Aa = non atteint (porteur)
III Aa Aa aa aa aa aa
AA = non atteint
Maladies autosomiques récessives A? = non atteint
Les enfants atteints peuvent avoir des (un allèle inconnu)
parents non atteints. AA = atteint
Les hétérozygotes ( Aa ) présentent le phénotype non atteint. Aa = atteint
Maladies autosomiques dominantes A? = atteint
Deux parents atteints auront toujours des enfants atteints. (un allèle inconnu)
Les individus atteints dont le partenaire n’est pas atteint (et homozygote) Les enfants atteints ont un parent atteint. aa = non atteint
auront des enfants non atteints. Les hétérozygotes ( Aa ) sont atteints.
Les parents proches qui se reproduisent ensemble risquent davantage Deux parents atteints peuvent avoir un enfant non atteint.
d’avoir des enfants atteints. Deux parents non atteints n’auront pas d’enfant atteint.
Les hommes et les femmes ont autant de chances d’être atteints. Les hommes et les femmes ont autant de chances d’être atteints.
changement de signication peut être à l’origine d’une mala- psychomoteur deviennent apparentes. L’enant devient gra-
die. Quelques-unes des maladies résultant d’une mutation duellement aveugle, est atteint de convulsions, et il nit par
génétique simple sont présentées ici. paralyser.
La fbrose kystique
13.5.1 Les maladies autosomiques récessives
La fbrose kystique, ou mucoviscidose, est une maladie auto-
La transmission de deux allèles récessis est nécessaire pour somique récessive qui se manieste dans tous les groupes eth-
qu’une maladie autosomique récessive se manieste. niques, mais qui constitue la maladie héréditaire létale la plus
réquente parmi les personnes de race blanche aux États-Unis.
La maladie de Tay-Sachs Au Québec, comme au Canada, le taux de porteurs est d’environ
La maladie de Tay-Sachs est une maladie autosomique réces- 1 personne sur 25. Touteois, ce rapport monte à 1 sur 15 dans
sive généralement observée chez les Juis américains, dont la la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean (UQAC, 2003). On trouve
plupart descendent d’ancêtres provenant d’Europe centrale aussi, dans cette région, des prévalences plus élevées qu’ail-
ou d’Europe de l’Est. Cette maladie est attribuable à l’absence leurs pour d’autres maladies héréditaires, dont deux maladies
de l’enzyme bêta-hexosaminidase et à l’emmagasinage consé- métaboliques, un type de neuropathie et une orme d’ataxie.
cuti de son substrat, un type précis de chaînes d’acides gras Cela s’explique par divers phénomènes historiques et démogra-
nommées gangliosides, dans les lysosomes. Ces derniers se phiques, en particulier par le mode de peuplement de la région,
mettent à gonfer dans plusieurs cellules de l’organisme, mais qui s’est ait à partir de groupes d’individus restreints.
les cellules de l’encéphale sont particulièrement touchées, ce Chez les personnes en santé, les voies respiratoires et les
qui entraîne l’apparition des symptômes et la détérioration
conduits du système digesti contiennent un mucus clair, apte à
progressive des onctions psychomotrices FIGURE 13.12 .
capturer les poussières et les microbes, puis à avoriser leur éli-
À la naissance, il est impossible de voir qu’un bébé soure mination. Chez les personnes atteintes de la brose kystique, ce
de la maladie de Tay-Sachs. Mais entre l’âge de quatre et mucus est épais et entrave le onctionnement des poumons et
huit mois, son développement commence à ralentir, et des du pancréas, en particulier. Pour aciliter la respiration de ces
déciences neurologiques ainsi que des dicultés d’ordre personnes, on doit périodiquement déloger le mucus par des
percussions eectuées à la main (drainage postural avec percus-
sion ou clapping), mais malgré cela, les poumons restent sujets
Lysosomes à des inections réquentes, car les microbes prolièrent dans le
mucus accumulé. Quant à l’obstruction des conduits pancréa-
tiques, elle empêche les enzymes digestives d’atteindre l’intes-
tin grêle. An de avoriser la digestion, les personnes atteintes
doivent absorber des enzymes digestives avant chaque repas.
Les recherches ont démontré que, chez les personnes
Neurone sain atteintes de la brose kystique, les ions chlorure (Cl-) ne
peuvent pas emprunter un canal membranaire pour sortir
des cellules FIGURE 13.13 (page suivante). Normalement, l’eau
suit les ions Cl- qui ont traversé la membrane et dilue le mucus
situé à l’extérieur. Ici, le manque d’eau serait responsable de
la ormation du mucus anormalement épais qui obstrue les
conduits bronchiques et pancréatiques de ces personnes.
Lysosomes gonés
La drépanocytose
Neurone touché par La drépanocytose, ou anémie à hématies alciormes, est
la maladie de Tay-Sachs
une maladie autosomique récessive causée par une hémoglo-
bine anormale qui dière de l’hémoglobine normale par un
seul acide aminé. La modication de cet unique acide aminé
FIGURE 13.12 amène les molécules d’hémoglobine anormales à s’agglomérer
Neurone touché par la maladie de Tay-Sachs ❯ Dans la
et à ormer des baguettes insolubles lorsque le taux sanguin
maladie de Tay-Sachs, une enzyme lysosomale étant absente, le
substrat de cette enzyme s’accumule dans les lysosomes. de dioxygène (O2) est aible, par exemple à cause d’un exercice
vigoureux. Le changement de orme de l’hémoglobine déorme
458 PARTIE IV Le système reproducteur
Nébuliseur
SAVIEZ-VOUS QUE...
Canal anormal en garde suivante : « Contient de la phénylala-
nine ». Cela tient au ait que l’édulcorant contenu dans les
boissons hypocaloriques est l’aspartame, un produit
Veste de percussion ormé par la combinaison de deux acides aminés : l’acide
aspartique et la phénylalanine. Lorsque l’organisme
dégrade l’aspartame, il y a libération de phénylalanine, un
Mucus épais
produit que les gens atteints de phénylcétonurie doivent
éviter, car il peut être toxique pour eux. Les œus, la
viande, le lait et les bananes sont d’autres aliments riches
en phénylalanine.
FIGURE 13.13
Fibrose kystique ❯ La fbrose kystique est causée par une
protéine déectueuse censée réguler le passage des ions Cl - à
travers la membrane des cellules.
13.5.2 Les maladies autosomiques dominantes
La possession d’un seul allèle dominant est susante pour
les globules rouges qui la contiennent : ils ne sont plus des qu’une maladie héréditaire autosomique dominante se mani-
disques biconcaves, mais ils deviennent irréguliers ; plusieurs este. Deux de ces maladies sont présentées ici.
adoptent la orme d’une aucille.
Étant donné que les hématies alciormes (globules rouges Le syndrome de Marfan
en orme de aucille) ne peuvent pas passer dans les petits Le syndrome de Marfan est une rare maladie génétique du
capillaires comme le ont les cellules normales en orme de tissu conjoncti qui provoque des anomalies squelettiques,
disque, elles obstruent les vaisseaux. Cela explique pourquoi cardiovasculaires et visuelles FIGURE 13.14. Il est causé par un
les personnes atteintes de drépanocytose sourent d’une mau- gène anormal du chromosome 15. Les personnes atteintes du
vaise circulation. L’occlusion des vaisseaux entraîne des crises syndrome de Maran ont en général : (1) les doigts, les orteils
douloureuses intenses. Les personnes atteintes sourent aussi et les membres supérieurs et inérieurs anormalement longs ;
d’anémie par manque de globules rouges, la rate détruisant les (2) une malormation de la cage thoracique ou de la colonne
globules rouges déormés. Les drépanocytaires ont également vertébrale attribuable à la croissance excessive des côtes ; et
une aible résistance à l’inection, car leur rate est rapidement (3) des articulations qui se luxent acilement à cause de la ai-
touchée par la maladie. Il aut savoir que la rate est un impor- blesse des ligaments, des tendons ou des capsules articulaires.
tant site de dégradation des globules rouges usés ou anormaux Les problèmes cardiovasculaires consistent en une aiblesse
et qu’elle participe à la réaction immunitaire. de l’aorte et des anomalies des
valves cardiaques. Les ano-
La phénylcétonurie malies du système visuel sont
La phénylcétonurie est un trouble métabolique autosomique attribuables au ait que les
récessi qui infue sur le développement du système nerveux. minces bres qui maintiennent
Il manque aux individus atteints une enzyme nécessaire au le cristallin en place sont
métabolisme normal de la phénylalanine, un acide aminé. Ne aibles, de sorte qu’une luxa-
pouvant plus être métabolisée, c’est-à-dire transormée en tion de celui-ci peut survenir.
une autre substance, la phénylalanine en excès se trouve donc Les symptômes du syndrome
dans le sang et dans l’urine. À l’hôpital, on soumet systémati- de Maran se maniestent habi-
quement les nouveau-nés, comme Alexis mentionné au début tuellement chez les personnes
du chapitre, à une analyse visant à mesurer leur taux san- atteintes vers l’âge de 10 ans ;
FIGURE 13.14
guin de phénylalanine. Si l’on détecte un taux élevé, on sou- celles-ci meurent souvent des
met le nouveau-né à un régime strict, aible en phénylalanine Syndrome de Marfan ❯
suites de problèmes cardiovas-
Personne atteinte du
an qu’il se développe normalement. L’enant devra suivre syndrome de Maran. culaires avant d’atteindre l’âge
ce régime jusqu’à ce que son cerveau se soit complètement de 50 ans.
CHAPITRE 13 La génétique 459
cheveux ondulés. Quand deux personnes aux cheveux ondulés aible densité ou Low Density Lipoprotein) de cholestérol pour
(F ) se reproduisent, le rapport génotypique attendu chez leurs entrer dans les cellules. L’allèle normal (H) code pour cette
enants est de 1 FF : 2 F : 1 f, et le rapport phénotypique est molécule réceptrice, et l’allèle mutant (h) ne code pas pour
de 1 enant aux cheveux risés : 2 enants aux cheveux ondu- cette molécule. Une personne qui a deux allèles normaux (HH)
lés : 1 enant aux cheveux raides. a un nombre normal de récepteurs ; une personne ne possédant
qu’un seul allèle normal (Hh) a la moitié du nombre habituel de
On peut comprendre la dominance incomplète en présumant récepteurs, et une personne ayant les deux allèles mutants (hh)
que seul l’allèle dominant code un produit acti et que cette n’a pas de récepteurs pour les transporteurs du cholestérol.
dose unique de produit est incapable à elle seule de générer le
phénotype dominant ; le résultat est « estompé ». Ainsi, la cheve- L’excès de transporteurs LDL de cholestérol dans le sang
lure de l’hétérozygote n’est pas risée, mais elle est ondulée. Si la provoque la ormation de dépôts lipidiques sur les parois
dominance avait été complète, la quantité de produit codée par des vaisseaux sanguins et le rétrécissement de ces vais-
un seul allèle dominant aurait suf à donner des cheveux risés. seaux (athérosclérose), en particulier ceux qui irriguent le
cœur lui-même (les vaisseaux coronaires). Les personnes
L’hypercholestérolémie familiale est une maladie hérédi- atteintes d’hypercholestérolémie amiliale risquent de voir
taire transmise sous le mode de la dominance incomplète. Cette leurs artères coronaires se bloquer et de subir un inarctus
maladie se caractérise par une orte concentration sanguine de du myocarde, ou crise cardiaque. L’âge auquel surviendra
cholestérol causée par l’absence de sites récepteurs auxquels cette crise dépend de l’importance du déaut protéique. La
se lient normalement les transporteurs LDL (lipoprotéine de plupart des personnes qui n’ont pas de récepteurs meurent
CHAPITRE 13 La génétique 461
Homozygote
Nombre de personnes
La plupart
Formation de dépôts
Hétérozygote
Dépôts de
cholestérol
Peu Peu
Normal
arriver, bien que ce soit rare, qu’ils aient un enant aux yeux présente à la surace des globules rouges ;
brun pâle. On peut expliquer cette situation en supposant que i = ne code pour l’ajout d’aucun glucide sur une macro-
les parents détiennent chacun un allèle qui entraîne un aible molécule présente à la surace des globules rouges.
dépôt de pigments dans leurs yeux sans touteois les colorer.
Si les enants reçoivent un de ces allèles de chaque parent, le Chaque personne possède deux de ces trois allèles. Les
dépôt total de pigments pourra sure à donner une teinte allèles I A et I B sont codominants, c’est-à-dire qu’ils s’ex-
brun pâle à leurs yeux. priment pleinement en présence l’un de l’autre, et ils sont
CHAPITRE 13 La génétique 463
AaBb
AB Ab aB ab
AB
AABB AABb AaBB AaBb
Fréquence du phénotype
( 6⁄16)
Ab
( 4⁄16) ( 4⁄16)
AABb AAbb AaBb Aabb
AaBb
AaBb ( 1⁄16) AaBb ( 1⁄16)
aB aaBb AaBb AABb
AaBB AaBb aaBB aaBb aaBb AaBb AABb
Aabb aaBB AaBB
aabb Aabb AAbb AaBB AABB
ab 0 1 2 3 4
AaBb Aabb aaBb aabb Nombre d’allèles dominants
Enfants
a. Grille de Punnett pour la couleur des yeux b. Distribution normale de la couleur des yeux
FIGURE 13.19
Modèle simplifé de l’hérédité polygénique de la couleur des yeux ❯
a. Cette grille de Punnett explique la couleur des yeux chez l’humain à partir de deux gènes seulement ; la réalité est plus complexe. On sait
que plusieurs gènes sont requis, ne serait-ce que pour déterminer la distribution des pigments dans l’œil.
b. La répartition des cinq phénotypes selon leur fréquence détermine une courbe en cloche, comme on l’observe habituellement avec un
trait polygénique.
Rapport phénotypique A A
1:1: 1:1 A Glucides
1
i I Ai ii B IB IB ou IB i B
1
B B
1
Enfants 1
B B
B
FIGURE 13.20
Hérédité des groupes sanguins ❯ Les groupes sanguins AB IA IB A
représentent un exemple de transmission par allèles multiples. B B
Le gène I a deux allèles codominants, IA et I B , et un allèle
récessif, i. Par conséquent, le croisement entre des individus A A
hétérozygotes du groupe A et du groupe B peut donner des B
enfants des quatre groupes sanguins possibles. Si les deux
O ii
parents étaient du groupe AB, quel groupe sanguin ne serait
pas représenté chez les enfants ? (Voir la section « Réponses
aux questions », p. 475, pour la solution.)
464 PARTIE IV Le système reproducteur
La détermination du groupe sanguin peut parois être utile 13.7 L’hérédité liée au sexe
dans les actions en recherche de paternité. Touteois, l’analyse
sanguine d’un père présumé ne peut que suggérer sa paternité, Comme il a été dit au début du chapitre, les hommes et les emmes
mais elle ne la prouve pas. Par exemple, il est possible, mais pas ont 23 paires de chromosomes ; 22 de ces paires sont des auto-
certain, qu’un homme du groupe A (génotype IAi) soit le père somes et la 23e paire est ormée de chromosomes sexuels qui déter-
d’un enant du groupe O. Par ailleurs, une analyse sanguine minent, entre autres, le sexe. Chez l’être humain, les hommes ont
peut parois prouver hors de tout doute qu’un homme n’est pas normalement un chromosome X et un chromosome Y dans cette
le père de tel ou tel enant. Par exemple, un homme du groupe 23e paire, alors que les emmes ont deux chromosomes X.
AB ne peut pas être le père d’un enant du groupe O. Par consé- Les traits gouvernés par des gènes situés sur les chromo-
quent, l’utilité légale des analyses sanguines consiste principa- somes sexuels sont dits liés au sexe ; un gène porté par le chro-
lement à exclure la possibilité qu’un homme soit le père d’un mosome X est lié au chromosome X (ou plus simplement lié à
enant en particulier. l’X), et un gène porté sur le chromosome Y est lié au chromo-
La fgure 13.20 (page précédente) montre que le croisement some Y. La plupart des gènes liés au sexe ne sont situés que sur le
d’un homme au génotype IBi et d’une emme IAi peut engendrer chromosome X, et ils sont absents du chromosome Y. D’ailleurs,
des enants de tous les groupes sanguins. on connaît très peu d’allèles portés sur le petit chromosome Y.
X D = vision normale
Vérifiez vos progrès
X d = daltonisme
19. Un trait polygénique est gouverné par plusieurs
paires d’allèles. Dans l’exemple de la pigmentation
de la peau, quels sont les deux génotypes extrêmes Les génotypes et les phénotypes possibles pour l’homme et
pour ce caractère ? la emme sont les suivants :
20. Quel est le génotype de l’enfant le plus pâle que Génotype Phénotype
pourraient avoir deux personnes dont la peau est
brun moyen ? X DX D Femme ayant une vision normale
21. Donnez quelques exemples de caractères X DX d Femme porteuse ayant une vision normale
multifactoriels chez l’humain.
X dX d Femme daltonienne
22. Donnez un exemple de dominance incomplète chez
X DY Homme ayant une vision normale
l’humain.
XdY Homme daltonien
23. Expliquez pourquoi les groupes sanguins ABO sont
un exemple de codominance et de transmission par
allèles multiples. Le deuxième génotype correspond à une emme porteuse
parce que même si une emme de ce génotype a une vision nor-
24. La mère d’un enfant du groupe O est du groupe A.
Quel est le génotype possible de cet enfant ?
male, elle peut transmettre l’allèle du daltonisme. Les emmes
Quel est le génotype de sa mère ? Quels sont les daltoniennes sont rares, car elles doivent recevoir l’allèle de
génotypes possibles du père ? chacun de leurs deux parents ; les hommes daltoniens sont
plus nombreux parce qu’ils ne doivent recevoir qu’un seul allèle
CHAPITRE 13 La génétique 465
pour être daltoniens. L’allèle du daltonisme provient nécessai- B est attribuable à l’absence du acteur IX. Le sang de la personne
rement de leur mère, car c’est elle qui leur transmet le chromo- atteinte ne coagule pas ou coagule très lentement. Les hémophiles
some X ; leur père leur lègue le chromosome Y qui ne porte pas ont des saignements eternes après une blessure, mais les saigne-
d’allèle concernant la vision des couleurs FIGURE 13.21. ments peuvent aussi être internes, et ils se localisent en particulier
dans les articulations. On peut reiner les hémorragies par une
transusion de sang rais (ou de plasma) ou de concentrés de pro-
13.7.2 La généalogie des maladies liées téines de la coagulation. En outre, les acteurs VIII et IX sont des
au chromosome X produits biotechnologiques maintenant oerts sur le marché.
Tout comme pour le daltonisme, la plupart des maladies liées Au début du xxe siècle, l’hémophilie était répandue parmi les a-
au see sont généralement portées par le chromosome X. La milles royales européennes, et l’on pouvait remonter l’ascendance
gure ci-dessous, à droite, présente un arbre généalogique pos- de tous les hommes atteints jusqu’à la reine Victoria d’Angleterre.
sible pour une maladie récessive liée à l’X FIGURE 13.22 . Plus La gure à la page suivante montre que sur les 26 petits-enants
d’hommes que de emmes sont atteints de la maladie parce que de la reine Victoria, 4 petits-ls étaient atteints d’hémophilie, et
les allèles récessis portés par le chromosome X s’epriment 4 petites-lles étaient porteuses FIGURE 13.23. Étant donné que per-
toujours chez les individus de see mâle – le chromosome Y ne sonne dans la amille de Victoria n’était atteint, il semble que l’allèle
portant pas d’allèle pour cette condition. Les conditions réces- déectueu qu’elle portait soit apparu par mutation, soit chez elle,
sives liées à l’X passent souvent du grand-père maternel à son soit chez l’un de ses parents. Ses lles porteuses, Alice et Béatrice,
petit-ls parce que les lles d’un homme atteint de la maladie ont introduit l’allèle dans les maisons régnantes de Russie et d’Es-
sont porteuses. La gure 13.22 énumère diérents moyens de pagne respectivement. Aleis, le dernier héritier de la couronne de
reconnaître un trouble récessi lié à l’X. Russie avant la révolution russe, était hémophile (gure 13. 23). Il n’y
a pas d’hémophile dans l’actuelle amille royale britannique, parce
Exemple d’une maladie récessive d’intérêt liée que le ls aîné de Victoria, le roi Édouard VII, n’hérita pas de l’allèle.
au chromosome X
Il eiste deu types communs d’hémophilies, une maladie INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
récessive liée à l’X. L’hémophilie A est causée par l’absence, ou Pour en savoir plus sur le daltonisme, consultez la
par la présence en quantité insufsante, d’un acteur de coagu- SECTION 6.5.2, p. 198, qui explique le daltonisme.
lation connu sous le nom de acteur VIII, alors que l’hémophilie
XDY × XDXd
Légende
XD Xd XD = vision normale XDY XDXD XDXd XdY Petit-ls XDXd XdY
Xd = daltonisme
XDXD = femme non atteinte
Vision normale
XD XDXD XDXd XDXd = femme porteuse
Daltonisme XdXd = femme atteinte
XDY = homme non atteint
Rapport phénotypique Maladies récessives liées XdY = homme atteint
au chromosome X
Filles Toutes
Y XDY XdY Les hommes ont plus de chances que les femmes d’être atteints.
1:1
Un ls atteint peut avoir deux parents au phénotype normal.
Garçons 1
Pour qu’une femme présente le caractère, son père doit aussi le présenter.
Enfants 1 Sa mère le présente aussi ou en est porteuse.
Le caractère saute souvent une génération, du grand-père maternel
FIGURE 13.21 au petit-ls.
Croisement mettant en jeu un gène lié au chromosome X ❯ Si une femme présente le caractère, tous ses ls l’auront aussi.
Le père est normal, mais la mère est porteuse – un allèle pour le
daltonisme est situé sur un de ses chromosomes X. Par conséquent, FIGURE 13.22
chacun des fls aura une probabilité de 50 % d’être daltonien. Les
flles auront une vision normale, mais chacune aura une probabilité Arbre généalogique possible pour un trait récessif lié au
de 50 % d’être porteuse. chromosome X ❯ Le daltonisme illustre bien le mode de
transmission d’une maladie récessive liée au chromosome X.
Note : Pour un caractère lié au sexe, les rapports phénotypiques La liste propose divers moyens de reconnaître ce mode de
sont donnés séparément pour les hommes et les emmes. transmission héréditaire.
466 PARTIE IV Le système reproducteur
Légende
Hémophile
Porteuse
Reine Victoria Prince Albert
4 enfants sur 9
sont représentés
Victoria Frédéric III Alice Louis IV Princesse Léopold Béatrice Prince Henri
(Allemagne) (Hesse) Hélène de (mort à de Battenberg
Waldeck 31 ans)
9 enfants sur 26
sont représentés
Waldemar Henri Irène Frédéric Alexandra Nicolas II Alice Alexandre Alphonse Victoria Léopold Maurice
(mort à (mort à (Russie) (comte XIII (mort à (mort à
11 ans) 3 ans) d’Athlone) (Espagne) 33 ans) 23 ans)
6 enfants sur 34
sont représentés
FIGURE 13.23
Arbre généalogique simplifé montrant la transmission de l’hémophilie dans les amilles royales européennes ❯ Étant donné
que la reine Victoria était porteuse de l’hémophilie, chacun de ses fls avait une probabilité de 50 % d’hériter de cette maladie, et chacune de
ses flles avait une probabilité de 50 % d’en être porteuse. L’arbre généalogique ne montre que les descendants atteints. Beaucoup d’autres
n’ont pas été touchés, dont les membres de l’actuelle amille royale britannique.
CHAPITRE 13 La génétique 467
Vérifiez vos progrès il arrive que la grossesse soit menée à terme, mais alors il est
plus probable que l’enant ait un chromosome en trop plutôt
25. Pourquoi y a-t-il plus d’hommes que de emmes qui
qu’un chromosome en moins. On connaît plusieurs trisomies
sont daltoniens ?
chez l’être humain ; parmi les trisomies autosomiques, seule
26. Quel rapport phénotypique attend-on d’un croisement la trisomie 21, ou syndrome de Down, assure une probabilité
dans lequel les deux parents ont un allèle récessi lié à
appréciable de survie. Cela est probablement attribuable au ait
l’X ?
que le chromosome 21 est le plus petit des chromosomes.
27. La mère et le père d’un garçon hémophile semblent
tous deux normaux. De qui a-t-il reçu son allèle pour Les probabilités de survie sont supérieures lorsque les cas de
l’hémophilie ? Quels sont les génotypes de la mère, trisomie ou de monosomie touchent les chromosomes sexuels.
du père et de l’enant ? Dans chacune des cellules d’une emme normale XX, l’un des
28. Une emme est daltonienne. Quelle est la probabilité chromosomes X est inactivé et se condense en une masse sombre
que ses fls soient daltoniens ? Si elle a épousé de chromatine appelée corpuscule de Barr. Le processus se
un homme ayant une vision normale, quelle est la déroule durant le développement embryonnaire de açon aléa-
probabilité que ses flles soient daltoniennes ? Quelle toire ; il inactive, dans certaines cellules, le chromosome X hérité
est la probabilité qu’elles soient porteuses ?
de la mère et dans les autres, celui hérité du père. C’est ainsi que
29. Un homme et sa emme ont tous deux une vision les cellules de la emme remplissent leurs onctions avec un seul
normale. La emme donne naissance à une flle
chromosome X acti. Voilà probablement la raison pour laquelle
daltonienne. L’homme se demande s’il s’agit bien de
son enant. A-t-il raison de se questionner ? un zygote n’ayant qu’un seul chromosome X (condition appelée
syndrome de Turner) peut survivre. D’ailleurs, cette monosomie
est la seule viable chez l’humain. Le ait que tout chromosome
X supplémentaire orme un corpuscule de Barr explique pour-
13.8 L’hérédité chromosomique quoi on observe une certaine réquence de emmes poly X et
Les anomalies attribuables à l’hérédité chromosomique sont d’hommes XXY. Un chromosome Y supplémentaire (syndrome
causées par des modifcations du nombre de chromosomes ou du double Y) est toléré chez les humains, ort probablement
de leur structure. Les changements du nombre de chromosomes parce que le chromosome Y porte peu de gènes.
peuvent être causés par la présence d’un ou de plusieurs chromo-
somes en plus ou en moins. Les changements de structure sont 13.8.1 Le syndrome de Down, une trisomie
attribuables, par exemple, au retrait de certains segments chro- autosomique
mosomiques ou à la duplication d’autres segments. Ici, seules les La trisomie autosomique la plus couramment observée chez
modifcations du nombre de chromosomes seront considérées. l’être humain est le syndrome de Down, appelé aussi triso-
Il arrive que des individus naissent avec des autosomes ou mie 21. Les personnes atteintes de ce syndrome ont trois chro-
des chromosomes sexuels surnuméraires ou manquants ; la mosomes 21, généralement parce que l’ovocyte de 2 e ordre en
plupart du temps, c’est parce qu’il y a eu une non-disjonction contenait deux copies. Dans 23 % des cas étudiés cependant,
(non-séparation) de chromosomes pendant la méiose. La non- c’est le spermatozoïde qui était porteur du chromosome en
disjonction se produit durant la méiose I, quand les deux trop. Les personnes trisomiques possèdent des caractéris-
membres d’une paire de chromosomes homologues vont dans la tiques communes FIGURE 13.25a (p. 469), dont une aible taille,
même cellule flle, ou durant la méiose II, quand les chromatides une tête arrondie, un visage aplati, des yeux en amande et
sœurs ne se séparent pas et que les deux chromosomes fls se écartés, une langue épaisse, des mains et des pieds courts et
trouvent dans le même gamète. Dans la fgure à la page suivante, larges ainsi qu’une défcience mentale d’intensité variable.
on suppose que la non-disjonction s’est passée pendant l’ovogenèse
Les probabilités qu’une emme donne naissance à un enant
FIGURE 13.24 ; certains ovocytes de 2e ordre anormaux ont reçu 24
atteint d’une trisomie 21 augmentent rapidement avec l’âge,
chromosomes, et d’autres, 22 chromosomes. Si un ovocyte de 2e
à partir de 35 ans environ. Malgré cela, la plupart des bébés
ordre ayant 24 chromosomes est écondé par un spermatozoïde
trisomiques sont mis au monde par des emmes plus jeunes
normal, il en résulte un zygote à 47 chromosomes (2n + 1) ; un des
étant donné que le nombre de nouveau-nés est plus élevé chez
chromosomes se trouve en trois exemplaires, et l’on dit qu’il y a
ces dernières. De plus, on n’encourage pas les jeunes emmes
trisomie. Si un ovocyte de 2e ordre hérite de 22 chromosomes
enceintes à subir systématiquement le test de dépistage de la
et qu’il est écondé par un spermatozoïde normal, le résultat est
trisomie 21. Ce test implique l’obtention de cellules œtales par
un zygote à 45 chromosomes (2n − 1), et il y a monosomie, parce
amniocentèse ou par le prélèvement de villosités chorioniques
qu’un des chromosomes n’existe qu’en un seul exemplaire.
(fgure 12A, p. 423), afn de pouvoir établir le caryotype du
Le développement normal dépend de la présence des deux œtus. Le risque de complications associé à ces interventions
chromosomes de chaque paire. Si l’embryon possède un nombre est trop élevé. Il est même supérieur à celui d’avoir un enant
incorrect de chromosomes, la plupart du temps il y aura avor- atteint de la trisomie 21. Il existe cependant un test qui permet,
tement spontané (ausse couche), c’est-à-dire qu’il y aura à partir d’un échantillon sanguin de la mère, de reconnaître les
expulsion naturelle de l’embryon avant sa naissance. Touteois, œtus dont il audrait confrmer le diagnostic par un caryotype.
468 PARTIE IV Le système reproducteur
Méiose I Méiose I
Non-disjonction Normale
Non-
Méiose II Normale disjonction Méiose II
Zygote Zygote
2n + 1 2n + 1 2n − 1 2n − 1 2n 2n 2n + 1 2n − 1
a. Non-disjonction durant la méiose I b. Non-disjonction durant la méiose II
FIGURE 13.24
Non-disjonction des chromosomes durant l’ovogenèse, suivie de la fécondation par un spermatozoïde normal ❯
a. La non-disjonction des chromosomes peut se produire au cours de la méiose I et produire des ovocytes de 2e ordre qui auront un
chromosome de plus (24) ou de moins (22) que le nombre normal de chromosomes (23). La écondation de ces ovocytes de 2e ordre anormaux
par un spermatozoïde normal produira un zygote anormal ayant 47 (2n + 1) ou 45 (2n − 1) chromosomes.
b. Il peut y avoir une non-disjonction des chromosomes au cours de la méiose II : lorsque les chromatides sœurs se séparent, les deux
chromosomes fls vont dans la même cellule flle. L’ovocyte de 2e ordre aura alors un chromosome surnuméraire ou manquant. La écondation
d’un de ces ovocytes de 2e ordre anormaux par un spermatozoïde normal produit un zygote ayant 47 (2n + 1) ou 45 (2n − 1) chromosomes.
Down. L’explication de ce phénomène pourrait résider Le gène de cette dernière, appelé gène GART FIGURE 13.25b,
dans le ait que la méiose se déroule diéremment chez provoque une augmentation de la concentration des purines
l’homme et chez la emme. À partir de la puberté, les hommes
produisent des spermatozoïdes de açon continue durant
dans le sang, une découverte qu’on avait déjà associée à la déf-
toute leur vie. Chez la emme par contre, la méiose débute cience mentale.
environ cinq mois après la conception, mais le processus
reste bloqué au stade de la prophase I. Ce n’est qu’après la
puberté qu’un petit nombre de cellules pourront poursuivre l existe d’autres trisomies, mais étant donné que la
I
SAVIEZ-VOUS QUE...
la méiose au cours d’un cycle ovarien de la emme. Étant plupart des chromosomes sont beaucoup plus gros
donné qu’une longue période de temps peut s’écouler entre que le chromosome 21, les anomalies associées à la pré-
le début et la fn de la méiose, les risques de non-disjonction sence de trois copies de ces chromosomes sont consi-
sont plus élevés et à mesure qu’une emme vieillit, la proba- dérablement plus sévères que le syndrome de Down.
bilité qu’elle ait un enant trisomique augmente.
La trisomie du chromosome 8 est rare. Les œtus atteints
ne survivent généralement pas jusqu’à l’accouchement
ou ils meurent peu après la naissance. Il existe aussi des tri-
Des recherches ont été menées dans le but de mettre en évi- somies du chromosome 13 (syndrome de Patau) et du chro-
dence les gènes précis responsables des caractéristiques de la mosome 18 (syndrome d’Edwards). Là encore, ces bébés
trisomie 21 et, jusqu’à présent, les scientifques en ont décou- ne vivent habituellement que quelques jours. La trisomie
vert plusieurs situés dans le tiers inérieur du chromosome. Ils des chromosomes X et Y semble être une exception.
ont repéré les gènes les plus susceptibles d’être responsables
CHAPITRE 13 La génétique 469
21
1 2 3 4 5
b. Chromosome 21
6 7 8 9 10
11 12 13 14 15
16 17 18
X
19 20 21 22
a. Caryotype d’une personne atteinte
du syndrome de Turner
Gène GART
1 2 3 4 5 1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 6 7 8 9 10
11 12 13 14 15 11 12 13 14 15
Y
16 17 18 16 17 18
X XX
FIGURE 13.25
19 20 21 22 19 20 21 22
Nombre anormal d’autosomes ❯
a. Caryotype
a. Cette fllette est atteinte du syndrome de Down. d’une personne
Ce syndrome se atteinte b. Caryotype d’une personne atteinte
du syndrome de Turner du syndrome de Klinefelter
manieste entre autres par une fgure large et arrondie et par un pli
sur la paupière supérieure. De surcroît, en raison d’une défcience
FIGURE 13.26
mentale et d’une langue volumineuse, l’élocution est plus difcile
chez les trisomiques. Nombre anormal de chromosomes sexuels ❯
b. Caryotype d’un trisomique montrant un chromosome 21 a. Les personnes atteintes du syndrome de Turner n’ont qu’un seul
surnuméraire. Des techniques élaborées permettent aux chromosome sexuel, le X, comme on peut le constater sur le
chercheurs de localiser avec précision l’emplacement des gènes caryotype du haut.
spécifques associés aux caractéristiques de cette trisomie. Une b. Le syndrome de Klineelter se caractérise par la présence de
copie supplémentaire du gène GART, responsable de taux élevés deux chromosomes X en plus du chromosome Y. Les personnes
de purines dans le sang, pourrait expliquer le défcit intellectuel atteintes peuvent paraître tout à ait saines (surtout les enants) et
chez les trisomiques. mener une vie relativement normale.
470 PARTIE IV Le système reproducteur
(Sex-determining Region of the Y chromosome), situé sur le bras La présence de plus de trois chromosomes X chez les
court du chromosome Y, produit une hormone dite acteur emmes est un phénomène rare. Contrairement à ce qui se
de détermination testiculaire qui joue un rôle crucial dans le produit chez les emmes XXX, la probabilité est plus grande
développement des organes génitaux mâles. chez les emmes XXXX de présenter une décience intellec-
tuelle. Ces emmes présentent aussi diérentes malormations
Le syndrome de Turner atteint environ 1 emme sur 2500.
physiques, mais peuvent avoir des menstruations normales.
Ces emmes sont petites à l’âge adulte, elles ont une cage tho-
racique élargie et des replis de peau latéraux dans le cou. Les Le syndrome du double Y (XYY) se manieste chez les
ovaires, les trompes utérines et l’utérus sont très petits et sous- hommes XYY ; il est causé par une non-disjonction du chro-
développés. Ces emmes ne subissent pas la puberté et elles mosome Y pendant la spermatogenèse. Ces hommes sont habi-
n’ont pas de menstruations ; leurs seins ne se développent tuellement plus grands que la moyenne, ils sourent d’acné
pas. Elles ont habituellement une intelligence dans la norme persistante et ont tendance à éprouver des problèmes d’élocu-
et mènent une existence relativement normale à condition de tion et de lecture. Pendant un certain temps, on a pensé que
recevoir des suppléments hormonaux. ces hommes pouvaient avoir des tendances agressives et cri-
minelles, mais on a démontré qu’il n’y avait pas de diérence
Environ 1 homme sur 650 naît avec le syndrome de Klineelter.
signicative à ce chapitre entre eux et les hommes XY.
Les symptômes de cet état sont souvent si discrets que seuls
25 % des hommes atteints sont diagnostiqués, la plupart du INTÉGRATION LIENS ENTRE LES CONCEPTS
temps après l’âge de 15 ans. Souvent, les adolescents atteints
du syndrome de Klineelter produisent un taux de testostérone Pour en savoir plus sur les sujets abordés dans cette sec-
tion, consultez les éléments suivants.
inérieur à la normale. En conséquence, ils peuvent présenter
une pilosité aciale et corporelle réduite de même qu’une mus- La SECTION 3.7.2, p. 91, explique la formation des gamètes
lors de la méiose.
culature moins développée que celle de leurs amis. La majorité
des hommes atteints sont stériles et ont besoin d’une assistance La SECTION 12.3.2, p. 431, explique comment le gène SRY
médicale pour avoir des enants. Ils reçoivent couramment des dirige la formation du système reproducteur masculin.
suppléments de testostérone à partir de la puberté.
Une femme poly X a plus de deux chromosomes X et des Vérifiez vos progrès
corpuscules de Barr supplémentaires dans le noyau de ses cel-
30. Quel processus est habituellement responsable d’un
lules. Les emmes qui ont trois chromosomes X n’ont pas de nombre anormal de chromosomes chez un individu ?
phénotype particulier, à part le ait d’être grandes et minces.
31. Quelle est l’anomalie chromosomique précise
Même si un certain nombre présente un retard dans leur déve- observée chez les personnes atteintes du syndrome
loppement moteur et langagier, la majorité ne soure pas de de Down ?
décience intellectuelle. Certaines peuvent avoir des règles
32. Nommez quelques syndromes attribuables à la
difciles, mais la plupart ont des menstruations régulières et transmission d’un nombre anormal de chromosomes
peuvent avoir des enants. Leurs enants ont généralement un sexuels.
caryotype normal.
13.2 Les croisements Les croisements monohybrides étudient la transmission d’un seul caractère.
monohybrides : 13.2.1 La formation des gamètes
transmission d’un Un individu possède deux allèles pour chaque caractère, mais un gamète ne renerme qu’un
seul caractère allèle par caractère.
13.2.2 Les croisements monohybrides
Lorsqu’on résout des problèmes de génétique, il aut :
• indiquer le génotype de chaque parent ;
• déterminer tous les types de gamètes possibles pour chaque parent ;
• combiner tous les types de spermatozoïdes possibles avec tous les types d’ovocytes de
2e ordre possibles à l’aide d’une grille de Punnett ;
• déterminer les rapports génotypique et phénotypique de la progéniture.
13.2.3 Les règles de probabilités
• La règle de la multiplication stipule que la probabilité que deux événements indépendants se
produisent simultanément ou successivement est égale au produit de la probabilité d’appa-
rition de chacun.
• La règle de l’addition dit que la probabilité d’apparition d’un événement qui peut se produire
de plus d’une açon est la somme de ses probabilités individuelles d’apparition.
13.3 Les croisements Les croisements dihybrides se rapportent à la transmission simultanée de deux caractères.
dihybrides : 13.3.1 La formation des gamètes
transmission de Si un individu est hétérozygote pour deux caractères, il peut ormer quatre types de gamètes,
deux caractères comme le déroulement de la méiose le laisse prévoir.
13.3.2 Les croisements dihybrides
• Si les caractères étudiés sont portés par des paires diérentes de chromosomes, le croi-
sement dihybride peut être vu comme deux croisements monohybrides qui se produisent
indépendamment l’un de l’autre et simultanément.
• Pour résoudre ce problème de dihybridisme, il aut d’abord déterminer les génotypes (ou les
phénotypes) résultant de chacun des croisements monohybrides, puis multiplier les proba-
bilités des divers génotypes (ou phénotypes) obtenus les unes par les autres.
13.4 La généalogie Un arbre généalogique peut illustrer le mode de transmission d’un caractère d’une génération
des maladies à l’autre à l’intérieur d’une amille.
héréditaires 13.4.1 Les maladies autosomiques récessives
Dans le schéma ci-après, l’exemple de gauche montre le mode de transmission d’une maladie
récessive. Les deux parents sont porteurs, et l’enant atteint est homozygote récessi.
13.4.2 Les maladies autosomiques dominantes
L’exemple de droite illustre la transmission d’un caractère dominant. Ici aussi, les deux parents
sont hétérozygotes.
13.5 Quelques maladies Certaines des maladies génétiques simples résultent de mutations survenues sur un gène de l’ADN.
héréditaires d’intérêt 13.5.1 Les maladies autosomiques récessives
La maladie de Tay-Sachs, la fbrose kystique, la drépanocytose et la phénylcétonurie sont des
maladies autosomiques récessives.
13.5.2 Les maladies autosomiques dominantes
Le syndrome de Maran et la chorée de Huntington sont des troubles autosomiques dominants.
13.6 Les modes de Certains modes de transmission mettent en cause des allèles qui ne sont pas seulement domi-
transmission nants ou récessis.
héréditaire plus 13.6.1 La dominance incomplète et la codominance
complexes Dans la dominance incomplète (l’hypercholestérolémie amiliale, par exemple), l’hétérozygote
présente un phénotype intermédiaire entre ceux des deux homozygotes. Dans la codominance
(groupe sanguin AB, par exemple), les deux allèles de l’hétérozygote s’expriment également.
472 PARTIE IV Le système reproducteur
Allèle A
Allèle B Effet cumulatif des allèles dominants sur le phénotype
Allèle C
13.7 L’hérédité liée Les traits gouvernés par des gènes situés sur les chromosomes sexuels sont dits liés au sexe.
au sexe 13.7.1 Les gènes liés au chromosome X
Beaucoup de gènes des chromosomes X, comme ceux qui déterminent une vision normale par
opposition au daltonisme, n’ont rien à voir avec le sexe de l’individu. Les croisements géné-
tiques courants liés à l’X sont :
• X DXd × X D Y Toutes les flles seront normales, même si la probabilité qu’elles soient por-
teuses est de 50 %, mais les garçons ont 50 % des chances d’être daltoniens.
• X DX D × X d Y Tous les enants sont normaux (les flles seront porteuses).
13.7.2 La généalogie des maladies liées au chromosome X
• L’arbre généalogique pour une maladie récessive liée à l’X montre que le trait passe souvent
du grand-père maternel à son petit-fls par l’intermédiaire d’une flle porteuse. De surcroît,
plus d’hommes que de emmes présentent le caractère.
• Comme la plupart des maladies liées à l’X, l’hémophilie est récessive.
13.8 L’hérédité La non-disjonction modife le nombre de chromosomes dans les gamètes, produisant ainsi des
chromosomique trisomies ou des monosomies chez le zygote.
13.8.1 Le syndrome de Down, une trisomie autosomique
La trisomie 21 (syndrome de Down) est la trisomie autosomique la plus couramment obser-
vée chez l’être humain. Elle est le plus souvent causée par un problème survenu au cours de
l’ovogenèse.
13.8.2 Les anomalies touchant le nombre de chromosomes sexuels
• La non-disjonction des chromosomes au cours de l’ovogenèse ou de la spermatogenèse
peut produire des gamètes ayant des chromosomes X ou Y surnuméraires ou manquants.
• Les syndromes de ce type comprennent les syndromes de Turner, de Klineelter, du poly X
et du double Y.
Pour conclure...
Le Dr Duchesneau a recommandé aux parents d’Alexis de convulsions, sachant que le problème est dû à l’accumulation
consulter la conseillère en génétique de l’hôpital, ce qu’ils ont de phénylalanine. L’objecti premier est d’éliminer ou de
ait. Cette spécialiste leur a expliqué que la phénylcétonurie est réduire l’apport de cet acide aminé dans l’alimentation. La
une maladie autosomique récessive. Elle a tracé un tableau conseillère a expliqué aux parents qu’un régime limitant l’ap-
généalogique représentant Alexis et ses parents. Tous deux sont port de phénylalanine, amorcé immédiatement et se poursui-
porteurs du trouble, puisque Alexis en est atteint sans qu’aucun vant jusqu’à la fn de la puberté d’Alexis, permettrait d’éliminer
d’eux ne le soit. Elle leur a expliqué comment on avait posé le presque complètement les eets indésirables de la maladie.
diagnostic de phénylcétonurie grâce à la chromatographie Ce régime, pauvre en viande, poisson, œus, lait et noix, en
liquide à haute perormance et elle leur a parlé des conséquences combinaison avec un complément protéique prescrit, aiderait
possibles du trouble sur la santé et le développement d’Alexis. à éviter l’accumulation de phénylalanine dans les neurones
Il est possible d’éviter les eets de la phénylcétonurie, d’Alexis et permettrait à son encéphale de se développer
tels que la réduction du développement cérébral ou les normalement.
CHAPITRE 13 La génétique 473
QUESTION DE VOCABULAIRE
Quel terme décrit le mieux chacun des énoncés suivants ?
a. Grille permettant de calculer les résultats attendus de croisements f. Mode de transmission héréditaire où l’hétérozygote présente un
génétiques simples. phénotype intermédiaire entre ceux des deux homozygotes.
b. Diérentes ormes d’un gène qui occupent le même locus sur des g. Chromatine ortement colorée et correspondant à un chromosome
chromosomes homologues. X inactivé et condensé.
c. Seul allèle capable d’exercer son eet phénotypique chez h. État attribuable à l’absence d’un chromosome.
l’hétérozygote. i. Type de croisement considérant deux caractères héréditaires à la
d. Site précis qu’un gène occupe sur un chromosome. ois.
e. Combinaison d’allèles d’un individu, par exemple Aa. j. Caractère gouverné par plus d’une paire d’allèles.
QUESTIONS DE RÉVISION
1. Expliquez pourquoi les gamètes ne contiennent qu’un seul allèle 12. Chez l’humain, les sourcils en pointe (P) sont dominants par rap-
pour un caractère donné. (p. 449) port aux sourcils arrondis ( p). Le père de Marie a les sourcils en
2. Utilisez un arbre généalogique pour montrer le mode de transmis- pointe, mais sa mère et elle ont des sourcils arrondis. Quel est le
sion d’une maladie autosomique récessive et celui d’une maladie génotype du père ?
autosomique dominante. (p. 455-456) a. pp. c. PPpp.
3. Que aut-il pour qu’une maladie autosomique récessive se mani- b. Pp. d. pPpP.
este ? Citez quatre maladies autosomiques récessives. Que aut- 13. Le rapport génotypique d’un croisement monohybride entre deux
il pour qu’une maladie autosomique dominante se manieste ? hétérozygotes est :
Citez deux maladies autosomiques dominantes. (p. 455-459) a. 1 : 1. c. 1 : 2 : 1. e. 1 : 1 : 1 : 1.
4. Dénissez les modes de transmission suivants et donnez un b. 3 : 1. d. 9 : 3 : 3 : 1.
exemple de chacun : dominance incomplète, codominance, héré- 14. La ligne des cheveux droite est un caractère récessi. Si deux
dité polygénique, caractère multiactoriel et transmission par parents ayant une pousse des cheveux en V sur le ront ont un
allèles multiples. (p. 459-464) enant qui a une ligne des cheveux droite, quelle est la probabilité
5. Quels sont les génotypes et les phénotypes possibles pour les que leur prochain enant ait une ligne des cheveux droite ?
groupes sanguins ABO ? Si les deux parents sont du groupe AB, a. Nulle. c. 3/ .
16 e. 1/ .
16
quels génotypes et quels phénotypes pourrait-on observer chez b. 1/4. d. 1/
2.
leurs enants et quelle est la probabilité d’apparition de chacun ?
(p. 462-464) 15. Quelle est la probabilité que deux parents Aa aient un enant lui
aussi Aa ?
6. Comment un caractère lié au chromosome X dière-t-il d’un
a. 50 %. c. 0 %. e. 100 %.
caractère autosomique ? (p. 464-465)
b. 75 %. d. 25 %.
7. Dénissez le terme « non-disjonction ». Quand ce phénomène se
produit-il et quelles en sont les conséquences ? (p. 466-467) 16. La meilleure açon de déterminer le génotype d’un individu qui
présente le phénotype dominant est d’observer le résultat de sa
8. Nommez quelques syndromes causés par des changements dans reproduction avec :
le nombre de chromosomes et précisez quels sont ces change-
a. un homozygote récessi ;
ments. (p. 467-470)
b. un hétérozygote ;
9. Parmi les énoncés suivants, indiquez lequel ou lesquels sont
c. le phénotype dominant ;
corrects.
d. l’homozygote dominant.
a. Chaque gamète contient deux allèles pour chaque caractère.
e. Les réponses a. et b. sont correctes.
b. Chaque individu possède un allèle pour chaque caractère.
c. La écondation donne à chaque nouvel individu un allèle pour 17. Quelle est la probabilité qu’un croisement dihybride d’hétéro-
chaque caractère. zygotes produise un homozygote récessi pour les deux traits ?
d. Aucun de ces énoncés n’est correct. a. 9/ .
16 c. 1/ .
16 e. 1/
8.
10. Lequel de ces génotypes représente un individu hétérozygote ? 18. Lequel des éléments suivants n’est pas une caractéristique de
l’hérédité multiactorielle ?
a. AA. b. Aa. c. aa.
a. Les eets des allèles dominants sont cumulatis.
11. Quels gamètes le génotype AaBb peut-il produire ?
b. Les gènes qui infuencent le trait peuvent occuper plusieurs
a. Aa, Bb. c. AB, ab. chromosomes diérents.
b. A, a, B, b. d. AB, Ab, aB, ab. c. L’environnement infuence le phénotype.
d. Les allèles récessis sont nuisibles.
474 PARTIE IV Le système reproducteur
19. Les groupes sanguins du système ABO illustrent : 28. Soit l’arbre généalogique suivant. Répondez aux questions qui s’y
a. la codominance ; rapportent.
b. la transmission par allèles multiples ; I
c. la dominance incomplète. 1 2
d. Les réponses a. et b. sont correctes.
20. Supposons que deux parents normaux ont un fls daltonien. Quel
parent est responsable du daltonisme du garçon ?
a. La mère.
b. Le père. II
24. Deux personnes aux cheveux ondulés (l’allèle cheveux risés Groupe Groupe
Couple Mère Père
exerce une dominance incomplète sur l’allèle cheveux raides) se sanguin sanguin
reproduisent. Quelle est la probabilité que leurs enants aient des
cheveux ondulés ? 1 Aglaée B Hugues AB
a. 0 %. c. 50 %. 2 Éloïse A Clarence A
b. 25 %. d. 100 %.
3 Sabine AB Victorin O
25. Lequel de ces gamètes peut être produit par un individu de géno-
type PPrr ? a. Les parents du bébé X sont le couple …
a. PP. c. pr. b. Les parents du bébé Y sont le couple …
b. Pr. d. rr. c. Les parents du bébé Z sont le couple …
26. Quelle est la probabilité que deux parents ayant le génotype RrYy 31. Le rère de Suzie est hémophile, mais ses parents ne le sont pas.
aient un enant de génotype RrYy ? a. Quelle est la probabilité que Suzie soit porteuse de
a. 1/2. c. 1/8. l’hémophilie ?
b. 1/4. d. 1/16. 1) 25 %. 3) 50 %.
27. Une emme est porteuse d’une maladie récessive liée au sexe. Si 2) 100 %. 4) 0 %.
son conjoint a la maladie, quelle est la probabilité qu’ils aient une b. Supposons que Suzie soit eectivement porteuse, quelle est
flle atteinte de la maladie ? la probabilité que son fls Renaud soit hémophile ?
a. 100 %. c. 25 %. 1) 0 %. 3) 50 %.
b. 50 %. d. 0 %. 2) 100 %. 4) 25 %.
CHAPITRE 13 La génétique 475
32. La phénylcétonurie est une maladie autosomique récessive. Si 34. Complétez la phrase. Une personne atteinte du syndrome
un homme atteint de cette maladie a un enant avec une emme de Klineelter est de sexe ________ et a les chromosomes
porteuse de la maladie, quelle est la probabilité que leur premier __________.
enant en soure ? a. masculin, XYY c. éminin, XXY
a. 100 %. c. 25 %. b. masculin, XXY d. éminin, XO
b. 0 %. d. 50 %.
33. La trisomie 21 est aussi appelée :
a. syndrome de Down ; c. syndrome de Turner ;
b. syndrome de Klineelter ; d. syndrome du double Y.
4. a) Gamète. c) Cellule somatique. 26. Filles : 50 % phénotype dominant, 50 % phénotype récessi ; gar-
b) Cellule somatique. d) Gamète. çons : 50 % phénotype dominant, 50 % phénotype récessi.
6. 50 %. 29. L’homme en question n’est pas le père de cette flle, car les flles
daltoniennes ont un père daltonien.
7. Vv.
30. La non-disjonction des chromosomes.
8. 75 %.
31. La trisomie 21.
9. Vv.
32. Syndrome de Turner, syndrome de Klineelter, emmes poly X,
10. Père : F ? ; mère : ff ; enants : Ff. Le point d’interrogation indique
syndrome du double Y.
que le père pourrait être FF ou Ff.
Réponses aux questions liées aux fgures suivantes :
11. MmVv, où M = myopie et m = vision normale.
Figure 13.10 (p. 456) : L’individu n’est pas atteint de la condition, mais
12. a) PpVv, où P = polydactylie et p = nombre normal de doigts.
a un enant qui en est atteint. Il possède par conséquent un allèle
b) 0 %. récessi.
13. Père : FfTt ; mère : fftt ; enant : fftt. Figure 13.11 (p. 456) : L’individu est atteint de la condition et a un
14. a) aa. enant qui n’en est pas atteint. Il possède par conséquent un allèle
b) A? ; le point d’interrogation indique que chacun pourrait être récessi.
AA ou Aa. Figure 13.20 (p. 463) : Groupe O.
15. Les parents sont hétérozygotes (Aa), et l’enant est homozygote
récessi (aa).
QUESTION DE VOCABULAIRE
a. Grille de Punnett ; b. Allèles ; c. Allèle dominant ; d. Locus ;
16. 0 %.
e. Génotype ; . Dominance incomplète ; g. Corpuscule de Barr ;
17. L’hémoglobine anormale s’entasse quand le taux d’O2 sanguin h. Monosomie ; i. Dihybride ; j. Polygénique.
diminue.
18. Oui, parce que le syndrome de Maran est une maladie dominante. QUESTIONS DE RÉVISION
19. AABBCC (très oncé), aabbcc (très pâle). 9. d ; 10. b ; 11. d ; 12. b ; 13. c ; 14. b ; 15. a ; 16. a ; 17. c ; 18. d ; 19. d ;
20. a ; 21. e ; 22. c ; 23. c ; 24. c. ; 25. b ; 26. b ; 27. c ; 28a. Aa ; 28b. Aa ;
20. aabbcc (très pâle). 28c. III 2 ; 29. b ; 30. a-1 ; b-3 ; c-2 ; 31a. 3 ; 31b. 3 ; 32. d ; 33. a ; 34. b.
21. Fente labiale, pied bot, luxation congénitale de la hanche, hyper-
tension, diabète, schizophrénie, allergies, cancers et traits
comportementaux.
Annexe
Tableau périodique
1 18
IA VIIIA
1 9 Numéro atomique 2
H F He
Hydrogène 2 Fluor 13 14 15 16 17 Hélium
1,008 IIA 19,00 Masse atomique IIIA IVA VA VIA VIIA 4,003
3 4 5 6 7 8 9 10
Li Be B C N O F Ne
Lithium Béryllium Bore Carbone Azote Oxygène Fluor Néon
6,941 9,012 10,81 12,01 14,01 16,00 19,00 20,18
11 12 13 14 15 16 17 18
Na Mg Al Si P S Cl Ar
Sodium Magnésium 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Aluminium Silicium Phosphore Soufre Chlore Argon
22,99 24,31 IIIB IVB VB VIB VIIB VIIIB IB IIB 26,98 28,09 30,97 32,07 35,45 39,95
19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36
K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
Potassium Calcium Scandium Titane Vanadium Chrome Manganèse Fer Cobalt Nickel Cuivre Zinc Gallium Germanium Arsenic Sélénium Brome Krypton
39,10 40,08 44,96 47,88 50,94 52,00 54,94 55,85 58,93 58,69 63,55 65,39 69,72 72,59 74,92 78,96 79,90 83,80
37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54
Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
Rubidium Strontium Yttrium Zirconium Niobium Molybdène Technétium Ruthénium Rhodium Palladium Argent Cadmium Indium Étain Antimoine Tellure Iode Xénon
85,47 87,62 88,91 91,22 92,91 95,94 (98) 101,1 102,9 106,4 107,9 112,4 114,8 118,7 121,8 127,6 126,9 131,3
55 56 57 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86
Cs Ba La Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
Césium Baryum Lanthane Hafnium Tantale Tungstène Rhénium Osmium Iridium Platine Or Mercure Thallium Plomb Bismuth Polonium Astate Radon
132,9 137,3 138,9 178,5 180,9 183,9 186,2 190,2 192,2 195,1 197,0 200,6 204,4 207,2 209,0 (210) (210) (222)
87 88 89 104 105 106 107 108 109 110 111 112 (113) 114 (115) 116 (117) (118)
Fr Ra Ac Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg
Francium Radium Actinium Rutherfordium Dubnium Seaborgium Bohrium Hassium Meitnerium Darmstadtium Roentgenium
(223) (226) (227) (257) (260) (263) (262) (265) (266) (269) (272)
58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71
Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu
Cérium Praséodyme Néodyme Prométhium Samarium Europium Gadolinium Terbium Dysprosium Holmium Erbium Thulium Ytterbium Lutécium
140,1 140,9 144,2 (147) 150,4 152,0 157,3 158,9 162,5 164,9 167,3 168,9 173,0 175,0
90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103
Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr
Thorium Protactinium Uranium Neptunium Plutonium Américium Curium Berkélium Californium Einsteinium Fermium Mendélévium Nobélium Lawrencium
232,0 (231) 238,0 (237) (242) (243) (247) (247) (249) (254) (253) (256) (254) (257)
Métaux
Métalloïdes
Éléments non métalliques
Glossaire
A Aire auditive associative Région corticale Anatomie Branche de la biologie qui a pour but
adjacente à l’aire auditive primaire ; impliquée dans la l’étude des structures d’un organisme et des rapports
Acétylcholine (ACh) Neurotransmetteur acti perception des stimulus sonores. qui existent entre elles.
dans le SNC et le SNP. Dans le SNP, il est libéré dans
les jonctions neuromusculaires ainsi que par tous les Aire de Broca (aire motrice du langage) Région Androgène Hormone sexuelle mâle ; la testostérone,
neurones du SNA sau les neurones postganglionnaires du lobe rontal qui coordonne les actions musculaires par exemple.
sympathiques. complexes de la bouche, de la langue et du larynx pour
Anesthésie épidurale Insensibilité régionale des
rendre la parole possible.
Acétylcholinestérase Enzyme qui dégrade l’ACh ners spinaux obtenue par l’injection d’anesthésiques
présente dans la ente synaptique. Aire de Wernicke (aire de compréhension du dans l’espace épidural de la moelle épinière.
langage) Région du cortex cérébral impliquée dans
Acide aminé Molécule organique ayant un groupe- Anesthésie spinale Insensibilité obtenue
la compréhension du langage.
ment amine et un groupement acide qui se lie à d’autres par l’injection d’anesthésiques dans la cavité
acides aminés par des liaisons covalentes pour ormer Aire intégrative commune (aire gnosique) subarachnoïdienne.
des protéines. Région du cortex cérébral qui reçoit et interprète
Anion Ion portant une charge négative.
l’inormation en provenance des diverses aires
Acide désoxyribonucléique (ADN) Macromolécule
associatives. Antagoniste Substance qui se xe sur des récep-
d’acides nucléiques, en orme de double hélice, résultant
de liaisons covalentes entre des nucléotides contenant le teurs spéciques et qui les inhibe ; aussi appelé agent
Aire motrice Région corticale d’où partent les com-
pentose désoxyribose. bloquant.
mandes déclenchant les mouvements volontaires.
Acide gras Molécule composée d’une chaîne hydro- Aire sensitive Région corticale recevant de l’inor-
Antérieur (adj.) Qui est situé en avant, devant.
carbonée se terminant par un groupement acide. Un mation en provenance des récepteurs sensoriels et Anticodon Séquence d’un triplet de nucléotides
acide gras saturé n’a que des liaisons simples entre permettant de prendre conscience des sensations. dans l’ARNt pouvant s’apparier à un codon complé-
ses atomes de carbone, tandis qu’un acide gras insa- mentaire de l’ARNm.
turé comporte une ou plusieurs liaisons doubles. Aire somesthésique associative (aire pariétale
postérieure) Région du cortex cérébral située der- Antre olliculaire Cavité remplie de liquide se or-
Acide ribonucléique (ARN) Macromolécule rière l’aire somesthésique primaire ; intègre l’inormation mant à l’intérieur d’un ollicule ovarique en maturation.
d’acides nucléiques ormés par des nucléotides qu’elle reçoit de cette dernière et permet, par exemple,
contenant le pentose ribose et retenus par des liaisons Apprentissage Processus d’acquisition de connais-
de reconnaître des objets sans les voir.
covalentes ; présent sous trois ormes : ARN messager, sances ou de comportements nouveaux au moyen de
ARN ribosomique et ARN de transert. Aire visuelle associative Région du cortex l’exercice et de la répétition.
cérébral située devant l’aire visuelle primaire ; compare
Acrosome Coie recouvrant la tête du spermato- Aquaporine Protéine membranaire permettant le
les éléments d’inormation qu’elle reçoit avec les expé-
zoïde et emmagasinant les enzymes qui lui permettront passage de l’eau.
riences visuelles passées an de les reconnaître et de
de pénétrer dans l’ovocyte de deuxième ordre.
les interpréter. Arachnoïde Fine membrane méningée comprise
Adaptation sensorielle Phénomène ressenti entre la pie-mère et la dure-mère.
Aldostérone Hormone du cortex surrénal qui
lorsqu’une sensation devient de moins en moins per-
diminue l’excrétion rénale du Na+ et hausse celle du Arbre de vie Disposition de la substance blanche
ceptible à la suite de stimulations répétées d’un même
K+ ; augmente le volume sanguin et élève la pression du cervelet qui adopte la orme ramiée d’un arbre.
récepteur.
sanguine.
Adénine (A) Une des quatre bases azotées nucléo- Arc réfexe Chemin le plus court parcouru par un
Allantoïde Membrane embryonnaire qui participe à infux nerveux depuis un récepteur jusqu’à un eecteur.
tidiques composant la structure de l’ADN et de l’ARN ;
la ormation des vaisseaux ombilicaux chez l’humain.
complémentaire à la thymine (T) et à l’uracile (U).
Artère ombilicale Chacune des deux artères qui
Adénohypophyse Lobe antérieur de l’hypo- Allèle Chacune des ormes que peut prendre un apportent au placenta le sang provenant du œtus.
physe, gouverné par l’hypothalamus ; produit diverses gène ; les allèles d’un même gène occupent le même
locus sur des chromosomes homologues. Aster Ensemble des courtes bres qui rayonnent à
hormones, dont certaines contrôlent d’autres glandes
partir des centrioles aux pôles du useau de division.
endocrines. Allèle dominant Allèle qui exprime son eet sur le
phénotype de l’hétérozygote et qui masque l’expression Astigmatisme Problème visuel (vision foue) causé
Adénosine triphosphate (ATP) Nucléotide
de l’allèle récessi. par des irrégularités dans les courbures du cristallin ou
d’adénosine ayant trois groupements phosphate. La
de la cornée.
dégradation d’une ATP en ADP + Pi libère de l’énergie Allèle récessi Allèle qui ne s’exprime que chez
qui devient disponible pour les réactions cellulaires. l’homozygote, son expression pouvant être masquée Astrocyte Gliocyte du SNC dont la orme rappelle
Adhérence interthalamique (commissure grise) chez l’hétérozygote par un allèle dominant. celle d’une étoile ; participe à l’élaboration de la barrière
Courte tige reliant les deux portions du thalamus sur le hématoencéphalique et libère des agents chimiques qui
Allèles multiples Mode de transmission héréditaire avorisent l’activité synaptique.
plan médial ; voir Commissure grise. dans laquelle un gène possède plus de deux ormes
Adrénaline (A) Hormone sécrétée par la médulla alléliques ; chaque individu ne peut posséder que deux Ataxie Déaut de coordination des mouvements
surrénale en réaction au stress. des allèles existants. volontaires ; peut être attribuable à une lésion du
cervelet.
Agent pathogène Agent susceptible de causer une Amitotique (adj.) Désigne une cellule dépourvue de
maladie. la capacité de se diviser. Atome La plus petite partie d’un élément qui en
possède les propriétés.
Agnosie Incapacité de reconnaître ce qui est perçu Amnios Membrane embryonnaire qui orme une
par les organes sensoriels. enveloppe remplie de liquide autour de l’embryon. Auricule Partie visible de l’oreille responsable de la
capture des ondes sonores.
Agoniste Substance qui se xe sur des récepteurs Anabolisme Ensemble des réactions de synthèse
spéciques et qui les stimule ; aussi appelé stimulant. qui se produisent dans l’organisme ; requiert de Autosome Tout chromosome qui n’est pas un chro-
l’énergie. mosome sexuel.
Aire associative Région corticale recevant de
l’inormation en provenance d’autres aires et impliquée Anaphase Troisième phase de la division cellulaire, Axone (neurobre) Prolongement neuronal qui
dans le mécanisme de reconnaissance ; peut également au cours de laquelle se ait le partage des chromo- conduit les infux nerveux depuis la zone gâchette
participer à des onctions mentales supérieures. somes entre les cellules lles. jusqu’à la synapse.
478 GLOSSAIRE
Cochlée Partie de l’oreille interne aisant penser à Cornes Nom donné à la substance grise dans la Cortex olacti (aire olactive) Région de l’encé-
une coquille d’escargot ; on y trouve l’organe spiral qui moelle épinière ; se partage en cornes dorsales, cornes phale ormée par la terminaison du tractus olacti dans
intervient dans l’audition. latérales (segments thoraciques et lombaires supérieurs le cortex cérébral à l’intérieur de la ssure latérale du
seulement) et cornes ventrales. cerveau ; site où les sensations olactives sont perçues
Codominance Mode de transmission héréditaire de açon consciente.
dans lequel les deux allèles d’un gène s’expriment Corona radiata Couches de cellules olliculaires qui
également. adhèrent à la zone pellucide entourant l’ovocyte. Cortex prérontal (aire prérontale) Région du
cortex cérébral associée à la pensée abstraite, à l’intel-
Codon Groupe de trois nucléotides d’ARNm corres- Corps blanc Corps jaune atrophié. lect et au jugement ; impliquée dans la régulation des
pondant à un acide aminé précis ou marquant le début comportements émotionnels et de l’humeur ; site de la
Corps calleux Faisceau le plus gros de neurobres
ou la n de la traduction. Seuls les codons d’arrêt ne motivation et de l’anticipation permettant de planier et
commissurales de l’encéphale ; relie les deux hémis-
correspondent à aucun acide aminé. d’amorcer les mouvements.
phères cérébraux.
Coenzyme Molécule organique, le plus souvent une
Corps caverneux Tissu érectile présent dans le Cortex prémoteur (aire prémotrice) Région cor-
vitamine du groupe B, associée à certaines enzymes. ticale située à l’avant de l’aire motrice primaire ; plate-
pénis et dans le clitoris.
Une coenzyme aide son enzyme à accomplir sa onction. orme sur laquelle les onctions motrices s’organisent
Corps cellulaire Partie du neurone contenant le avant d’être déclenchées par l’aire motrice primaire.
Colliculus inérieurs et supérieurs Noyaux du noyau ; les dendrites et l’axone s’y attachent. Il peut
tronc cérébral. Les colliculus inérieurs sont impliqués recevoir des stimulus et émettre des potentiels gradués Cortex somesthésique primaire (aire somes-
dans les réactions réfexes aux sons et les colliculus jusqu’à la zone gâchette. thésique primaire) Région du cortex cérébral où
supérieurs, dans les réfexes visuels. Ensemble, les aboutit l’inormation sensorielle venant de la peau et
colliculus inérieurs et supérieurs orment les tubercules Corps ciliaire Partie de la choroïde comprenant les des muscles squelettiques et concernant la proprio-
quadrijumeaux. muscles ciliaires, qui servent à l’accommodation, et les ception, la douleur, la pression et la température.
procès ciliaires, qui sécrètent l’humeur aqueuse.
Commissure blanche antérieure Ensemble Cortex surrénal Partie externe de la glande surrénale
d’axones s’étalant ventralement à la commissure grise Corps jaune Glande endocrine d’aspect jaunâtre qui sécrète les minéralocorticoïdes, comme l’aldosté-
médullaire d’un côté à l’autre de la moelle. ormée à partir d’un ollicule ovarique mûr à la suite de rone, et les glucocorticoïdes, comme le cortisol.
l’ovulation ; sécrète la progestérone et des œstrogènes.
Commissure grise Substance grise entourant le Cortex visuel primaire (aire visuelle pri-
canal central de la moelle épinière. Corps mamillaires Structures en orme de mame- maire) Région du cortex qui reçoit l’inormation
lons situées à la base de l’hypothalamus ; ils jouent un visuelle provenant de la rétine ; contribue à la percep-
Complexe golgien (appareil de Golgi) Organite rôle dans les réfexes olactis et dans les réactions tion des couleurs, des ormes et du mouvement.
ormé de saccules et de vésicules qui modie, condi- émotives aux odeurs.
tionne et distribue des molécules synthétisées dans la Corticolibérine (CRH ou ACTH-RH) Hormone
cellule. Corps spongieux Tissu érectile de nature spon- de libération hypothalamique qui stimule la sécrétion
gieuse situé entre le bulbe et le gland du pénis ; traversé d’ACTH par l’adénohypophyse.
Composé Substance composée d’atomes apparte- par l’urètre.
nant à au moins deux éléments chimiques diérents. Corticotrophine (ACTH) Hormone de l’adéno-
Corps vitré Liquide transparent et gélatineux hypophyse qui stimule l’activité du cortex surrénal.
Conduction continue Mode de propagation d’un contenu dans la cavité postérieure de l’œil entre le
potentiel d’action le long d’une neurobre amyélinisée ; cristallin et la rétine. Cortisol Glucocorticoïde sécrété par le cortex
plus lente que la conduction saltatoire. surrénal qui ournit une réaction à long terme au stress ;
Corpuscule de Rufni Mécanorécepteur cutané diminue l’infammation et avorise le métabolisme des
Conduction saltatoire Mode de propagation d’un proond sensible à la pression intense et à l’étirement. glucides, des protéines et des graisses.
potentiel d’action d’un nœud de la neurobre à un autre
dans une neurobre myélinisée ; plus rapide que la Corpuscule lamelleux (corpuscule de Pacini) Couche basale Couche de tissu de l’endomètre
conduction continue. Mécanorécepteur cutané sensible aux vibrations, utérin sur laquelle repose la couche onctionnelle.
à la pression intense et à l’étirement.
Conduit déérent Conduit amenant les spermato- Couche onctionnelle Couche de tissu tapissant la
zoïdes de l’épididyme au conduit éjaculateur.
Corpuscule nerveux terminal (bouton terminal) cavité utérine ; voir Endomètre.
Courte extension axonale à l’extrémité élargie rener-
Conduit éjaculateur Conduit ormé par l’union de mant de nombreuses petites vésicules contenant des Croissance Augmentation du nombre de cellules
l’extrémité distale du conduit déérent avec le conduit et/ou de la taille de ces cellules.
neurotransmetteurs ; terminaison présynaptique.
excréteur de la vésicule séminale ; s’ouvre dans l’urètre Cycle biologique Ensemble des transormations
Corpuscule tactile capsulé (corpuscule de
prostatique. qu’un organisme subit depuis sa conception jusqu’à sa
Meissner) Mécanorécepteur cutané sensible au tou-
mort, incluant sa propre reproduction.
Conduit lactière Conduit drainant les lobes de cher léger et entouré d’une capsule de tissu conjoncti.
la glande mammaire et s’ouvrant sur la surace du Cycle cellulaire Séquence répétitive d’événements
mamelon. Corpuscule tactile non capsulé (disque de
cellulaires comprenant l’interphase, la mitose et la
Merkel) Mécanorécepteur cutané sensible au cytocinèse.
Cône d’implantation Point d’origine de l’axone. toucher.
Cycle ovarien Ensemble des modications se
Cône médullaire Resserrement de la moelle épi- Cortex auditi primaire (aire auditive pri- produisant mensuellement dans l’ovaire d’une emme
nière sous le renfement lombaire ; la queue de cheval y maire) Portion du cortex cérébral responsable du sexuellement mature et non enceinte ; se termine par
prend son origine. traitement des qualités du son. l’ovulation et par la production de progestérone et
Conjonctive Mince muqueuse qui recouvre la por- d’œstrogènes.
Cortex cérébelleux Région périphérique du cerve-
tion antérieure visible de la sclère. let constituée de substance grise et ormant des replis Cycle utérin Série de modications qui se traduisent
Contractions de Braxton-Hicks Contractions appelés lamelles du cervelet. par des changements de l’endomètre utérin chez une
utérines se produisant à la n de la grossesse avant la emme sexuellement mature et non enceinte ; prépare la
Cortex cérébral Région périphérique des hémis-
dilatation du col ; aussi appelées aux travail. couche onctionnelle à l’implantation d’un embryon.
phères cérébraux constituée de substance grise.
Controlatéral (adj.) Du côté opposé. Cytocinèse Division du cytoplasme qui suit la
Cortex gustati (aire gustative) Région du cortex
mitose et la méiose.
cérébral où les sensations gustatives sont perçues de
Cordon Subdivision de la substance blanche dans la
moelle épinière.
açon consciente. Cytoplasme Région de la cellule située entre le
noyau et la membrane plasmique et comprenant les
Cordon ombilical Cordon contenant des vaisseaux
Cortex moteur primaire (aire motrice primaire)
organites.
Région du cortex cérébral à l’origine des infux nerveux
sanguins qui relie le œtus au placenta.
qui gouvernent de nombreux mouvements volontaires, Cytosine (C) Une des quatre bases azotées nucléo-
Cornée Structure transparente et antérieure de la notamment ceux qui permettent la motricité ne des tidiques composant la structure de l’ADN et de l’ARN ;
couche externe de l’œil. mains. complémentaire à la G.
480 GLOSSAIRE
Cytosquelette Armature protéique interne de la cel- Disque embryonnaire didermique Étape du en des substances ayant des propriétés diérentes ;
lule composée de microtubules, de laments d’actine et développement embryonnaire suivant le blastocyste n’est composé que d’un seul type d’atome.
de laments intermédiaires. et caractérisée par la présence de deux couches
Embryoblaste Masse de cellules internes du blas-
cellulaires, l’une qui deviendra l’endoderme et l’autre,
tocyste à l’origine de l’embryon.
l’ectoderme.
D Disque intervertébral Disque de cartilage situé
Émulsifcation Fragmentation de grosses goutte-
lettes de lipides en gouttelettes plus nes.
Décussation des pyramides Croisement des entre les vertèbres.
bres du tractus corticospinal latéral qui traversent
Distal (adj.)Qui est situé plus loin du point d’attache Émulsion Solution obtenue après l’émulsication
du côté opposé dans la portion inérieure du bulbe d’amas graisseux.
d’un membre ou de l’origine d’une structure.
rachidien.
Division équationnelle Dans la méiose, type de Encodage Étape du processus de mémorisation
Délivre Placenta et membranes expulsés après la
division cellulaire qui produit des cellules lles dotées consistant à traiter l’inormation et à se donner des
naissance du bébé. trucs pour la retenir.
du même assortiment chromosomique que celui de la
Dendrite Partie ramiée du neurone qui reçoit les cellule mère. Endocytose Entrée en vrac et à l’aide de vésicules
stimulus et qui émet des potentiels gradués en direction Division motrice (eérente) Division du SNP qui de substances dans la cellule.
du corps cellulaire. transmet des infux nerveux depuis le SNC jusqu’aux Endoderme Feuillet embryonnaire à l’origine de la
Dépolarisation Modication de la valeur du poten- eecteurs, les muscles et les glandes. muqueuse du système digesti et des glandes qui lui
tiel membranaire telle que l’intérieur de la cellule devient Division réductionnelle Dans la méiose, type sont associées.
moins négati que la valeur de repos. Le potentiel prend de division cellulaire qui produit des cellules lles ne
des valeurs qui se rapprochent ou dépassent 0 mV. Endomètre Membrane muqueuse tapissant la
présentant que la moitié du nombre de chromosomes
cavité utérine ; se desquame à la n de chaque cycle
Dermatome Région de la peau innervée par un ner de la cellule mère.
menstruel.
spinal. Division sensitive (aérente) Division du SNP
Endonèvre Dans un ner, ne couche de tissu
Développement Ensemble des étapes au cours des- qui transmet des infux nerveux depuis les récepteurs
conjoncti entourant chaque neurobre, qu’elle soit
quelles un zygote se transorme en un organisme com- sensoriels jusqu’au SNC.
myélinisée ou non.
plet ; ou ensemble des changements qui se produisent Dominance incomplète Mode de transmis-
au cours de l’existence dont ont partie, par exemple, la sion héréditaire dans lequel l’hétérozygote présente
Enjambement Échange de segments entre les chro-
puberté et le vieillissement. matides non sœurs d’une tétrade durant la méiose.
un phénotype intermédiaire entre ceux des deux
homozygotes. Enveloppe nucléaire Double membrane qui
Développement prénatal Ensemble des événe-
ments se produisant de la écondation à la naissance ; Dopamine (DA) Neurotransmetteur acti principale- entoure le noyau et qui est en relation avec le RE ;
se partage en développement préembryonnaire ment dans le SNC. contient des pores qui permettent aux substances de
(première semaine de grossesse), développement circuler entre le noyau et le cytoplasme.
embryonnaire (de la deuxième à la huitième semaine
Double hélice Ensemble constitué de deux brins
d’ADN enroulés en spirale l’un autour de l’autre. Enzyme Catalyseur biologique ; molécule protéique
de grossesse) et développement œtal (du troisième au ayant pour rôle d’augmenter la vitesse des réactions
neuvième mois de grossesse). Double innervation Innervation d’un organe par chimiques.
des neurones sympathiques et parasympathiques ; par
Diabète sucré Condition caractérisée par un taux Épargne du glucose Production d’ATP à partir
exemple, le tube digesti et le cœur.
élevé de glucose sanguin et par la présence de glucose de molécules autres que le glucose an de préserver
dans l’urine ; attribuable à l’incapacité des cellules Drépanocytose Trouble génétique causé par la le taux sanguin de ce dernier et de pouvoir répondre
d’absorber le glucose (diabète insulinodépendant ou de présence d’une hémoglobine anormale ; s’ils manquent aux besoins de l’encéphale en glucose dont c’est, en
type I) ou à un déaut de production d’insuline (diabète de dioxygène, les globules rouges des individus atteints somme, l’unique source énergétique.
non insulinodépendant ou de type II). adoptent la orme de aucilles et sont ragiles.
Épendymocyte Gliocyte du SNC tapissant les
Diaphragme Muscle squelettique en orme de dôme Dure-mère Membrane méningée résistante et
ventricules cérébraux et le canal central de la moelle
qui sépare la cavité thoracique de la cavité abdominale ; breuse recouvrant l’encéphale et la moelle épinière ; la
épinière ; ses cils avorisent la circulation du LCS.
important muscle inspiratoire. plus externe des méninges.
Épididyme Conduit enroulé situé à l’extérieur de
Diencéphale Portion de l’encéphale située à la base Dystress Stress néaste pour l’organisme.
chaque testicule où les spermatozoïdes eectuent leur
des hémisphères cérébraux comprenant le thalamus, maturation.
l’hypothalamus et l’épithalamus.
E Épinèvre Couche de tissu conjoncti dense consti-
Diérenciation Spécialisation cellulaire. tuant l’enveloppe externe d’un ner.
Ectoderme Feuillet embryonnaire à l’origine de la
Diusion acilitée Utilisation d’un transporteur de peau et du système nerveux. Épisiotomie Intervention chirurgicale pratiquée au
la membrane plasmique pour déplacer une substance moment de l’accouchement et visant à agrandir l’ouver-
vers l’intérieur ou l’extérieur de la cellule, selon son gra- Eecteur Glande ou muscle qui répond à la com-
mande d’un centre de régulation. ture vaginale an d’éviter des déchirures du périnée.
dient de concentration ; se ait sans dépense d’énergie.
Eet antagoniste Eet contraire. Épithalamus Petite région supérieure et postérieure
Diusion simple Mouvement d’ions ou de molé-
au thalamus ; se compose de la glande pinéale et de
cules s’eectuant selon le gradient de concentration ; Électroencéphalogramme (EEG) Examen noyaux réagissant aux stimulations olactives.
ne requiert pas d’énergie et s’arrête lorsque la réparti- clinique permettant de détecter l’activité électrique de
tion est uniorme. l’encéphale. Épithéliocyte de soutien Cellule associée avec
les cellules spermatogéniques se développant dans les
Dihybride (adj.) Se dit d’un croisement où Électrolyte Composé qui, lorsque dissout dans tubules séminières au cours de la spermatogenèse.
l’on considère la transmission de deux caractères l’eau, se dissocie en ions qui conduisent un courant
simultanément. électrique. Érection Condition présente lorsqu’un organe
comme le pénis ou le clitoris se gorge de sang et
Diploïde (2n) (adj.) Condition d’une cellule dont le Électron Particule subatomique de charge négative. devient rigide.
noyau contient deux exemplaires de chaque sorte de
chromosomes. Électron de valence Électron présent sur la Érythrocyte Voir Globule rouge.
couche électronique la plus externe d’un atome et dis-
Disaccharide Glucide composé de deux ponible pour participer à la création d’une liaison entre Érythropoïétine (EPO) Hormone produite par les
monosaccharides. deux atomes. reins qui stimule la ormation des globules rouges.
Discrimination tactile Capacité de aire la distinc- Élément Constituant essentiel de la matière corres- Espace épidural Espace entre la dure-mère et le
tion entre deux stimulations cutanées voisines. pondant à une substance qui ne peut être décomposée canal vertébral ; contient du tissu adipeux.
GLOSSAIRE 481
Espace subdural Espace compris entre l’arach- Flagelle Fine et longue extension qui propulse une Ganglion prévertébral Ganglion du SNAS, situé
noïde et la dure-mère ; renerme une petite quantité de cellule dans un milieu liquide. plus loin que les ganglions du tronc sympathique, à
liquide séreux. l’avant de la colonne vertébrale ; aussi appelé ganglion
Follicule ovarique Structure présente dans l’ovaire
collatéral.
Espaces intervilleux Lacunes ormées par la et comprenant un ovocyte entouré d’une ou de plu-
dégradation de l’endomètre lors de l’implantation de sieurs couches de cellules. Ganglion terminal Ganglion nerveux situé à proxi-
l’embryon et remplies de sang maternel. mité des organes ou dans leur paroi.
Follicule ovarique dominant Seul ollicule ova-
Eustress Stress qui stimule l’organisme et qui le rique qui atteint sa pleine maturité au cours d’un cycle Ganglions du tronc sympathique Ensemble des
rend producti. reproducteur. ganglions sympathiques qui sont reliés les uns aux
autres pour ormer une chaîne des deux côtés de la
Exocytose Sortie de substances d’une cellule Follicule ovarique mûr (ollicule de De Graa) moelle épinière.
grâce à des vésicules qui usionnent avec la membrane Follicule ovarique arrivé à maturité et aisant saillie
plasmique. à la surace de l’ovaire. Gastrulation Étape du développement embryon-
naire au cours de laquelle les euillets embryonnaires
Extérocepteur Récepteur sensible aux stimulus Follicule ovarique primaire Follicule ormé de primitis se orment.
provenant de l’extérieur de l’organisme. deux couches de cellules ou plus entourant un ovocyte
de premier ordre. Gène Unité héréditaire présente sous orme d’allèles
situés sur les chromosomes ; chez les organismes
F Follicule ovarique primordial Follicule contenant diploïdes, chaque parent ournit un allèle de chaque
un ovocyte de premier ordre entouré d’une couche sorte à sa descendance.
Facilitation État dans lequel se trouve la zone récep- unique de cellules épithéliales squameuses.
trice d’un neurone quand la quantité de PPSE reçue est Gène SRY Portion d’ADN du chromosome Y codant
supérieure à celle des PPSI sans que le potentiel gradué
Follicules thyroïdiens Petites structures de la pour le développement des testicules et des organes
glande thyroïde constituées d’une sphère de cellules génitaux masculins.
permette l’atteinte du seuil d’excitation.
remplie d’un colloïde contenant la T 3 et la T4.
Facteur de croissance Signal extérieur à la cellule Génétique Branche de la biologie qui a pour but
pouvant stimuler son cycle cellulaire.
Fontanelle Région membraneuse non ossiée située l’étude des mécanismes de l’hérédité.
entre certains des os du crâne du œtus ou du bébé.
Facteur de stress Stimulus qui déclenche une suite Génome Ensemble du matériel génétique d’un orga-
de modications physiologiques qui éloignent l’orga-
Formation réticulaire Structure composée d’un nisme. Il comprend tout l’ADN (ou tout l’ARN chez des
réseau complexe de noyaux et de neurobres qui virus comme le VIH), soit les séquences codantes, à
nisme de l’homéostasie.
parcourent toute la longueur du tronc cérébral ; elle l’origine des protéines, et les séquences non codantes.
Facteur natriurétique auriculaire (FNA) reçoit de l’inormation sensorielle et envoie des ordres
Hormone sécrétée par les oreillettes du cœur et qui
Génotype Constitution génétique d’un individu pour
moteurs vers diérentes parties du SNC ; elle comprend
un ou plusieurs traits.
inhibe la sécrétion d’aldostérone par le cortex surrénal ; le système réticulaire activateur ascendant qui inter-
abaisse la pression artérielle en avorisant l’excrétion du vient dans le cycle veille-sommeil. Gestation Période de développement allant du
sodium et de l’eau. dernier cycle menstruel jusqu’à l’accouchement, d’une
Fossette centrale Région de la rétine très riche en
durée typique de 280 jours chez la emme.
Fécondation Union du noyau du spermatozoïde et de cônes ; zone d’acuité visuelle de l’œil.
celui de l’ovule aboutissant à la ormation du zygote. Glaire cervicale Sécrétion muqueuse des glandes
Frange de la trompe Projection digitiorme d’une
du col utérin.
Fécondation in vitro (FIV) Réalisation de la écon- trompe utérine ; recouvre l’ovaire.
dation en dehors du corps de la emme. Gland Extrémité dilatée du pénis.
Fréquence des potentiels d’action Nombre de
Femme poly X Femme ayant plus de deux potentiels d’action déclenchés par unité de temps en Glande Cellule ou groupe de cellules qui se spécia-
chromosomes X dans le noyau de ses cellules et, par réponse à un stimulus. lisent dans la sécrétion d’une substance.
conséquent, un ou plusieurs corpuscules de Barr
Frontal (adj.) Coupe rontale : section séparant Glande alvéolaire Structure responsable de la
supplémentaires.
l’organisme en une partie antérieure et une partie sécrétion du lait maternel, ormée de nombreux sac-
Fente synaptique Espace entre les membranes postérieure. cules tapissés de cellules sécrétrices.
présynaptique et postsynaptique d’une synapse.
Fuseau de division Structure ormée de microtu- Glande bulbo-urétrale (glande de Cowper) Une
Feuillet embryonnaire primitif Chacune des trois bules, qui permet les mouvements des chromosomes des deux petites glandes situées sous la prostate et
couches (endoderme, mésoderme et ectoderme) de durant la division nucléaire. sécrétant une partie du liquide spermatique.
cellules embryonnaires qui ormeront des tissus et des Glande cervicale Structure de la muqueuse du col
organes déterminés. Fuseau neuromusculaire Propriocepteur de la
tension musculaire situé dans le muscle squelettique et utérin responsable de la sécrétion de la glaire cervicale.
Feuillet pariétal Partie d’une séreuse qui tapisse sensible à l’étirement. Glande endocrine Glande dépourvue de conduit
une cavité. et sécrétant une ou plusieurs hormones ; celles-ci sont
Feuillet viscéral Partie d’une séreuse qui recouvre déversées dans le sang pour atteindre leurs tissus ou
un organe contenu dans une cavité.
G leurs organes cibles.
Gaine de myéline Substance blanchâtre et lipi- Glande exocrine Glande qui sécrète son produit
Fibre musculaire Cellule musculaire ; aussi appelée
dique ormée des membranes plasmiques de certains sur une surace épithéliale, directement ou par l’inter-
myocyte.
gliocytes et enrobant les axones ; isole, protège les médiaire d’un conduit.
Fibre nerveuse Voir Neurobre. axones et accélère la vitesse de conduction de l’infux
nerveux. Glande mammaire Glande dérivée de modica-
Fibrose kystique Trouble autosomique réces- tions subies par des glandes sudoripares, dont le rôle
si caractérisé par une dysonction généralisée des Gamète Cellule reproductrice haploïde ; ovule ou physiologique consiste à assurer la lactation, soit la
glandes exocrines entraînant la production d’un mucus spermatozoïde pouvant se rejoindre à la écondation synthèse et la sécrétion du lait.
épais qui entrave le onctionnement des systèmes pour ormer un zygote.
respiratoire et digesti. Glande pinéale (corps pinéal) Petite structure en
Gamétogenèse Production des cellules reproduc- orme de cône aisant partie de l’épithalamus ; produit
Filet radiculaire Structure ormée par une racine trices, les spermatozoïdes chez l’homme (spermato- la mélatonine.
d’un ner spinal et rattachée à la moelle épinière ; il genèse) et les ovules chez la emme (ovogenèse).
existe des lets radiculaires ventraux et dorsaux. Glande surrénale Glande endocrine située sur un
Ganglion autonome Ganglion contenant les corps rein et responsable de la sécrétion des hormones corti-
Filum terminal Mince cordon de tissu conjoncti qui cellulaires des neurones postganglionnaires du SNA. costéroïdes, minéralocorticoïdes et catécholamines.
ancre le cône médullaire au coccyx.
Ganglion de la racine dorsale Amas de corps Glande thyroïde Glande située dans le cou et respon-
Fissure longitudinale du cerveau Proonde cellulaires de neurones sensitis dans la racine dorsale sable de la sécrétion de plusieurs hormones importantes,
rainure qui sépare les deux hémisphères cérébraux. d’un ner spinal. dont la thyroxine, la triiodothyronine et la calcitonine.
482 GLOSSAIRE
Glande vestibulaire majeure (glande de Grande lèvre Un des deux replis cutanés entourant Hormone d’inhibition de la prolactine (PIH)
Bartholin) Une des deux glandes muqueuses les petites lèvres et le vestibule. Hormone hypothalamique qui inhibe la sécrétion de
situées de chaque côté de l’orice vaginal. PRL par l’adénohypophyse.
Granule cortical Vésicule contenue dans l’ovule qui
Glaucome Trouble de la vision causé par l’augmen- libère des enzymes transormant la membrane pellucide Hormone de croissance (GH) ou somatotro-
tation anormale de la pression intraoculaire en raison en une membrane impénétrable de açon à empêcher phine Hormone sécrétée par l’adénohypophyse ;
d’une trop grande accumulation d’humeur aqueuse la polyspermie. contrôle la taille d’un individu en avorisant la division
dans la cavité antérieure de l’œil ; peut mener à la Grossesse extra-utérine Grossesse anormale cellulaire, la synthèse des protéines et la croissance
cécité. caractérisée par l’implantation de l’embryon ailleurs que osseuse.
Gliocyte Cellule non conductrice de la névroglie dans l’utérus, le plus souvent dans une trompe utérine. Hormone de libération Hormone hypothala-
intimement associée à des neurones et participant à Guanine (G) Une des quatre bases azotées nucléo- mique qui stimule la sécrétion d’une hormone par
leur support, à leur protection et à leur nutrition. tidiques composant la structure de l’ADN et de l’ARN ; l’adénohypophyse.
Gliocyte ganglionnaire (cellule satellite) Cellule complémentaire à la C. Hormone de libération de l’hormone de crois-
spécialisée entourant les corps cellulaires neuronaux Gyrus (circonvolution) Saillie de substance grise à sance (GH-RH) Hormone hypothalamique qui
dans les ganglions nerveux sensitis et jouant un rôle de la surace des hémisphères cérébraux. stimule la sécrétion de GH par l’adénohypophyse.
protection ; aussi appelé cellule satellite.
Hormone folliculo-stimulante (FSH) Hormone
Globule blanc Élément guré du sang, transparent
s’il n’est pas coloré, qui protège l’organisme contre des H sécrétée par l’adénohypophyse ; stimule le dévelop-
pement d’un ollicule ovarique chez la emme ou la
substances ou des organismes étrangers. Habituation À la suite d’un apprentissage, proces- production de spermatozoïdes chez l’homme.
sus menant à la disparition d’une réponse malgré la
Globule polaire Petite cellule haploïde non onc- Hormone lutéinisante (LH) Hormone respon-
persistance du stimulus.
tionnelle produite durant l’ovogenèse. sable de la production de testostérone par les cellules
Globule rouge Élément guré du sang contenant de
Haploïde (n) (adj.) Condition caractéristique des interstitielles chez l’homme et chez la emme, hormone
gamètes, dont le noyau contient un seul exemplaire responsable de l’ovulation de même que de la matura-
l’hémoglobine ; transporte l’oxygène des poumons aux
de chaque sorte de chromosomes, soit la moitié du tion du corps jaune.
tissus et un peu de dioxyde de carbone des tissus aux
nombre diploïde.
poumons. Huile Lipide, habituellement d’origine végétale
Hématie Voir Globule rouge. et liquide à la température de la pièce ; se orme
Glucagon Hormone pancréatique qui avorise la
dégradation du glycogène par le oie et qui augmente le Hémisphère cérébelleux Chacune des masses lorsqu’une molécule de glycérol réagit avec trois molé-
taux de glucose sanguin. latérales du cervelet. cules d’acides gras.
Glucide Groupe de molécules comprenant les Hémisphère cérébral Chacune des masses laté- Humeur aqueuse Liquide aqueux présent dans la
monosaccharides, les disaccharides et les polysaccha- rales qui orment le cerveau. cavité antérieure de l’œil, c’est-à-dire entre la cornée et
rides ; source d’énergie à court terme ; généralement le cristallin.
Hémophilie Aection héréditaire caractérisée par un
soluble dans l’eau ; aussi appelé sucre ou hydrate de Hydrophile Se dit d’une molécule qui réagit avec
problème de coagulation qui entraîne des saignements
carbone. l’eau par interaction de charges.
incontrôlables.
Glucocorticoïdes Hormones sécrétées par le Hydrophobe Se dit d’une molécule qui ne réagit pas
Herpès Ensemble de maladies caractérisées par
cortex surrénal qui agissent sur le métabolisme des avec l’eau.
des plaies cutanées causées par un groupe de virus
glucides, des graisses et des protéines ; voir Cortisol.
appelés herpès virus.
Hymen Repli mince et membraneux obstruant de
Glucose Glucide composé de six atomes de
Hétérozygote (adj. ou nom) Individu qui possède açon incomplète l’orice externe du vagin ; rompu à
carbone que les organismes dégradent au cours de la l’âge adulte.
deux allèles diérents pour un caractère donné.
respiration cellulaire pour en retirer de l’énergie.
Histologie Branche de la biologie qui a pour but Hypercholestérolémie familiale Aection carac-
Glycémie Taux de glucose sanguin.
l’étude de la structure microscopique des tissus. térisée par une quantité excessive de cholestérol dans
Glycogène Polysaccharide de réserve chez les le sang ; prédispose les individus atteints aux maladies
Homéostasie Maintien des conditions internes
animaux composé de molécules de glucose. cardiaques.
stables d’une cellule ou d’un organisme, malgré des
Glycosurie Présence de glucose dans l’urine. fuctuations environnementales, grâce à des méca- Hyperglycémie Taux de glucose sanguin supérieur
nismes de régulation. à la normale.
Gonade Organe responsable de la production des
gamètes ; les ovaires produisent des ovules, et les Homolatéral (adj.) Du même côté. Hypermétropie Anomalie de la vision caractérisée
testicules, des spermatozoïdes. par une vision foue des objets rapprochés.
Homozygote (adj. ou nom) Individu qui possède
Gonadolibérine (Gn-RH) Hormone produite par deux allèles identiques pour un caractère donné, par Hyperpolarisation Augmentation de la dié-
l’hypothalamus qui stimule la sécrétion de FSH et de LH exemple AA (homozygote dominant) ou aa (homozygote rence de charges de part et d’autre de la membrane
par l’adénohypophyse. récessi). plasmique.
Gonadotrophine chorionique humaine (hCG) Hormone Signal chimique sécrété dans le sang Hypoglycémie Taux de glucose sanguin inérieur à
Hormone sécrétée par le chorion et dont la onction est par une cellule endocrine, puis transporté par le sang la normale.
de maintenir la muqueuse utérine en place au cours de jusqu’à des organes ou cellules cibles disséminés dans
l’organisme pour infuer de açon spécique sur leur Hypophyse Glande endocrine reliée à l’hypothala-
la grossesse.
activité. Une hormone appartient à l’un ou l’autre de mus par l’inundibulum ; ormée de l’adénohypophyse et
Gonadotrophines (LH et FSH) Hormones de ces deux groupes : stéroïde ou peptidique, protéique et de la neurohypophyse.
l’adénohypophyse qui régulent l’activité des ovaires et dérivée d’acides aminés.
Hypothalamus Important centre de régulation auto-
des testicules.
Hormone antidiurétique (ADH) Hormone hypo- nome et neuroendocrinien situé sous le thalamus.
Gradient de concentration Diérence de concen- thalamique entreposée et libérée par la neurohypo-
tration existant de part et d’autre d’une membrane physe qui augmente la perméabilité des tubules rénaux
semi-perméable. et avorise ainsi la réabsorption de l’eau. I
Gradient électrique Diérence de charges élec- Hormone d’inhibition Hormone hypothala- Îlot pancréatique Chacun des amas cellulaires
triques entre deux points. mique qui inhibe la sécrétion d’une hormone par qui constituent la portion endocrine du pancréas ; les
l’adénohypophyse. cellules alpha sécrètent le glucagon et les cellules bêta,
Graisse Lipide, habituellement d’origine animale
l’insuline.
et solide à la température de la pièce, composé d’une Hormone d’inhibition de l’hormone de crois-
molécule de glycérol et de trois acides gras ; présente sance (GH-IH) Hormone hypothalamique qui inhibe Implantation Mouvement de l’embryon qui s’attache
dans le tissu adipeux. la sécrétion de GH par l’adénohypophyse. à la muqueuse utérine (endomètre) et s’y enouit.
GLOSSAIRE 483
Incus (enclume) Voir Osselet. partagés équitablement, et polaire, s’ils sont partagés Malléus (marteau) Voir Osselet.
inéquitablement.
Inérieur (adj.) Qui est situé en dessous, plus bas. Matrice Substance amorphe qui remplit les espaces
Liaison hydrogène Liaison aible se ormant entre entre les cellules du tissu conjoncti ; se dit aussi de
Inertilité Incapacité de concevoir un enant après un l’atome d’hydrogène légèrement positi d’une molécule l’intérieur de la mitochondrie.
an de relations sexuelles non protégées. et un atome légèrement négati d’une autre molécule ou
Infux nerveux Potentiel d’action (modication élec- entre des parties d’une même molécule. Méat acoustique externe (conduit audi-
trochimique) se propageant le long d’une neurobre. ti) Structure tubulaire allant du pavillon de l’oreille
Liaison ionique Lien chimique dans lequel des
jusqu’au tympan.
Inundibulum Tige qui relie l’hypophyse à électrons sont transérés d’un atome à un autre.
l’hypothalamus. Mécanisme de rétroactivation Mode de régula-
Liaison peptidique Type de liaison covalente unis-
tion dans lequel la réponse produite en réaction à un
Inhibine Hormone produite par les testicules et les sant deux acides aminés.
stimulus vient amplier celui-ci.
ovaires, qui exerce une inhibition sur la sécrétion de
Lié au sexe Expression qui désigne un gène porté
FSH par l’adénohypophyse. Mécanorécepteur Récepteur sensible aux stimulus
par un des deux chromosomes sexuels, mais qui peut
mécaniques, comme la pression, les ondes sonores et
Insuline Hormone pancréatique qui abaisse le taux contrôler un trait n’ayant rien à voir avec les caracté-
la gravité.
de glucose sanguin en avorisant son absorption par les ristiques sexuelles d’un individu. Si ce gène est porté
cellules et sa conversion en glycogène et en lipides. uniquement par le chromosome X, on dit qu’il est lié au Médial (adj.) Qui est situé vers l’axe médian (milieu)
chromosome X. du corps.
Intégration Sommation des signaux excitateurs et
inhibiteurs par un neurone ou par certaines parties de Ligand Molécule qui se xe à un récepteur. Médulla surrénale (glande) Partie interne de la
l’encéphale. glande surrénale qui sécrète de l’A et de la NA.
Ligature des trompes Méthode contraceptive
Intercinèse Période de temps séparant la première consistant à sectionner et à ligaturer les trompes uté- Méiose Mécanisme de division nucléaire pro-
et la deuxième division de la méiose, au cours de rines an d’empêcher le passage des spermatozoïdes. duisant des gamètes ayant un nombre haploïde de
laquelle il n’y a pas de réplication de l’ADN. chromosomes.
Lipide Groupe de molécules comprenant les
Interneurone Neurone situé dans le SNC et qui triglycérides (ou huiles et graisses), les phosphoglycé-
Mélatonine Hormone sécrétée par la glande pinéale
transmet les messages des neurones sensitis aux neu- rolipides et les stéroïdes ; rôles variés ; généralement
et qui intervient dans le cycle veille-sommeil.
rones moteurs ; aussi appelé neurone d’association. insoluble dans l’eau.
Membrane basale Couche de matériel amorphe
Intérocepteur Récepteur sensoriel sensible aux Liquide cérébrospinal (LCS) Liquide remplis-
qui ancre le tissu épithélial au tissu conjoncti
stimulus provenant de l’intérieur de l’organisme, plus sant les ventricules cérébraux, les cavités sous-
sous-jacent.
précisément des viscères et des vaisseaux sanguins ; arachnoïdiennes et le canal central.
comprend les barorécepteurs, les osmorécepteurs et Membrane embryonnaire Chacune des mem-
Liquide extracellulaire Liquide qui baigne toutes
les chimiorécepteurs. branes qui, sans aire partie de l’embryon, sont néces-
les cellules vivantes de l’organisme ; se compose de
substances dissoutes qui quittent les capillaires sanguins saires à sa survie et à sa santé.
Interphase Étape du cycle cellulaire entre deux divi-
sions cellulaires. Elle comprend la phase G1, au cours par ltration et par diusion. Membrane plasmique Membrane entourant le
de laquelle la cellule est active sur le plan métabolique cytoplasme, qui consiste en une double couche de
Lobe antérieur Division avant d’un hémisphère
et croît rapidement, la phase S, pendant laquelle se phospholipides dans laquelle des protéines et du
cérébelleux.
déroule la réplication de l’ADN, et la phase G2, où la cholestérol sont enchâssés ; contrôle le passage des
cellule synthétise les protéines nécessaires à la division Lobe focculonodulaire Partie onctionnelle du molécules vers l’intérieur ou l’extérieur de la cellule.
cellulaire. cervelet qui contribue à maintenir le tonus des muscles
posturaux et qui aide à contrôler l’équilibre et à coordon- Membrane synoviale Revêtement interne de
Ion Atome ou groupe d’atomes ayant une charge
ner les mouvements des yeux. la capsule d’une articulation synoviale (mobile) ;
positive ou négative.
responsable de la production de la synovie, un liquide
Lobe insulaire Division d’un hémisphère cérébral
Iris Anneau musculaire coloré entourant la pupille et lubriant.
enoui dans le sillon latéral et en partie recouvert par les
régulant le passage de la lumière dans l’œil.
lobes temporal, pariétal et rontal. Membrane tectoriale Couche gélatineuse qui
recouvre les stéréocils des cellules sensorielles de
Lobe postérieur Division arrière d’un hémisphère
J cérébelleux.
l’organe spiral ; son déplacement génère des inlux
nerveux dans la branche cochléaire du ner crâ-
Jonction neuroglandulaire (JNG) Région de Lobule Petit lobe ; subdivision d’un lobe d’un testi- nien VIII.
contact (synapse) entre une terminaison axonale et une cule ou d’une glande mammaire, par exemple.
glande. Méninges Membranes de tissu conjoncti recou-
Locus Site précis qu’occupe un gène sur un vrant l’encéphale et la moelle épinière ; comprennent la
Jonction neuromusculaire (JNM) Région de chromosome. dure-mère, l’arachnoïde et la pie-mère.
contact (synapse) entre une terminaison axonale et une
bre musculaire. Loi du TOUT ou RIEN Loi énonçant qu’un potentiel Ménopause Arrêt permanent du cycle menstruel.
d’action apparaît dans un neurone uniquement lorsque
le seuil d’excitation est atteint ; ce potentiel a dès lors Menstruation Perte, par l’utérus, de sang et de
tissu à la n d’un cycle menstruel ; desquamation de
L toujours la même intensité, quelle que soit l’intensité du
l’endomètre.
stimulus.
Labyrinthe Synonyme de l’oreille interne dont le rôle
Lysosome Vésicule limitée par une membrane et Mésencéphale Région de l’encéphale qui se
est de convertir les ondes sonores en infux nerveux.
contenant des enzymes hydrolytiques pour la digestion compose des pédoncules cérébraux et des colliculus
Lamelles du cervelet Replis du cortex cérébelleux. de macromolécules. supérieurs et inérieurs.
Lanugo Fine pilosité présente sur le corps du œtus Mésoderme Feuillet embryonnaire à l’origine du
vers la n de son développement.
M squelette et du système musculaire.
Latéral (adj.) Qui est situé vers les côtés. Métabolisme Ensemble des réactions chimiques se
Macromolécule Molécule organique volumineuse
Leptine Hormone produite par le tissu adipeux ; agit constituée de nombreuses molécules simples unies par déroulant dans une cellule ou dans un organisme.
sur l’hypothalamus pour déclencher la sensation de des liaisons covalentes. Métaphase Deuxième phase de la division cel-
satiété. lulaire, au cours de laquelle les chromosomes sont
Macula Partie de la rétine au centre de laquelle se
Leucocyte Voir Globule blanc. trouve la ossette centrale ; aussi appelée tache jaune. alignés sur l’équateur du useau de division.
Liaison covalente Lien chimique caractérisé par le Maladie de Tay-Sachs Maladie héréditaire réces- Micelle Structure sphérique ormée d’un agrégat de
partage d’électrons entre les atomes impliqués. La liai- sive mortelle, attribuable à la présence d’une enzyme molécules amphiphatiques entourant une substance qui
son est dite covalente non polaire si les électrons sont lysosomale déectueuse chez le nouveau-né. est hydrophobe et en suspension dans l’eau.
484 GLOSSAIRE
Microtubule Petite structure cylindrique aisant Myomètre Couche musculaire de l’utérus. Neurone unipolaire Neurone ayant un seul axone
partie du cytosquelette et composée de tubuline, une qui se divise en prolongements central et périphérique.
Myopie Diculté de bien distinguer les objets
protéine ; présent dans le cytoplasme, les centrioles, les Seul le prolongement périphérique porte des dendrites
éloignés.
cils et les fagelles. à son extrémité.
Milieu intérieur Ensemble des liquides de l’orga- Neurotransmetteur Substance chimique entrepo-
nisme qui assurent aux cellules des conditions avo- N sée dans des vésicules synaptiques à l’extrémité des
rables à leur survie ; se compose du liquide interstitiel axones et qui est responsable de la transmission des
Ner Groupe d’axones longs situé à l’extérieur du
ainsi que du sang et de la lymphe. infux nerveux à travers la synapse.
SNC.
Minéralocorticoïdes Groupe d’hormones Neutron Particule subatomique de charge neutre
Ner crânien Ner émergeant de l’encéphale.
sécrétées par le cortex surrénal qui régulent l’équilibre située dans le noyau d’un atome et ayant une masse
hydroélectrolytique et qui entraînent une augmentation Ner intercostal Ner s’étendant le long de chaque d’environ une unité de masse atomique.
du volume sanguin et de la pression artérielle. côte et innervant les muscles intercostaux, plusieurs
muscles abdominaux et la peau recouvrant ces Névroglie Tissu nerveux ormé par l’ensemble des
Mitochondrie Organite membraneux dans lequel les
muscles. gliocytes ; voir Gliocyte.
molécules d’ATP sont produites au cours du processus
de la respiration cellulaire. Ner spinal (rachidien) Ner ormé par l’union des Nocicepteur Récepteur de la douleur.
racines ventrale et dorsale issues de la moelle épinière ;
Mitose Type de division cellulaire dans laquelle les Nœud de la neurofbre (nœud de Ranvier)
il y a 31 paires de ners spinaux.
cellules lles reçoivent exactement le même bagage Étranglement dans la gaine de myéline ; partie de
chromosomique et génétique que celui de la cellule mère ; Neurofbre Axone d’un neurone. l’axone qui n’est pas recouverte de myéline.
permet la croissance et la réparation des tissus.
Neurofbre associative Neurobre qui relie des Non-disjonction Absence de séparation des
Mixte (adj.) Se dit d’un ner qui comporte à la ois régions du cortex cérébral à l’intérieur d’un même chromosomes homologues ou des chromatides
des neurobres sensitives et motrices. hémisphère. sœurs au cours de la méiose I ou de la méiose II
Modèle de la mosaïque uide Modèle de la Neurofbre commissurale Neurobre qui relie des respectivement.
membrane plasmique ondé sur la présence de pro- aires homologues des deux hémisphères cérébraux. Noradrénaline (NA) Neurotransmetteur libéré par
téines pouvant se déplacer à l’intérieur d’une bicouche
Neurofbre de projection Neurobre qui relie les la plupart des neurones postganglionnaires du SNAS ;
fuide de phospholipides.
hémisphères cérébraux avec les centres inérieurs de hormone libérée par la glande médulla surrénale.
Moelle épinière Partie du système nerveux située l’encéphale ou de la moelle épinière. Noyau Organite limité par une enveloppe membra-
dans le canal vertébral de la colonne vertébrale.
Neurohypophyse Lobe postérieur de l’hypophyse naire double renermant le matériel génétique (ADN) ;
Molécule Union de deux atomes ou plus d’un même qui emmagasine et libère des hormones produites par gouverne la structure et le onctionnement de la cellule ;
élément ou d’éléments diérents. l’hypothalamus. groupe de corps cellulaires dans le SNC.
Molécule amphipathique Molécule comportant Neurolemme (neurilemme) Autre nom donné à la Noyau cunéiorme Noyau présent dans le bulbe
une région polaire et une région non polaire, ce qui lui gaine de Schwann ; comprend le cytoplasme et le noyau rachidien et dans lequel les neurones de premier ordre
conère la capacité d’interagir simultanément avec des repoussés à la périphérie d’un neurolemmocyte enroulé du tractus cunéiorme en provenance de la partie supé-
substances non polaires, tels les lipides, et des subs- autour d’un axone. rieure du corps ont synapse avec les corps cellulaires
tances polaires, telle l’eau. des neurones de deuxième ordre.
Neurolemmocyte (cellule de Schwann) Gliocyte
Molécule organique Molécule composée d’atomes présent dans le SNP et qui s’enroule autour des axones. Noyau gracile Noyau présent dans le bulbe rachi-
de carbone et d’hydrogène.
Neurone Unité morphologique et onctionnelle du dien et dans lequel les neurones de premier ordre du
Molécule polaire Molécule présentant des charges système nerveux ; comprend généralement plusieurs tractus gracile en provenance de la partie inérieure
électriques partielles. dendrites, un corps cellulaire et un axone qui produit et du corps ont synapse avec les corps cellulaires des
transmet les infux nerveux. neurones de deuxième ordre.
Monohybride (adj.) Se dit d’un croisement dans lequel
on considère la transmission d’un seul caractère. Neurone adrénergique Neurone sécrétant les Noyau pontique Noyau situé dans le pont ; certains
Monosaccharide Glucide simple comme le glu- neurotransmetteurs A ou NA. des noyaux pontiques sont à l’origine de ners crâniens,
cose, ayant de trois à sept atomes de carbone. alors que d’autres règlent le sommeil et la respiration.
Neurone bipolaire Catégorie de neurones ayant
Monosomie Présence chez un individu d’un deux prolongements, soit une dendrite et un axone de Noyau rouge Noyau du mésencéphale qui sert de
seul représentant d’une paire de chromosomes part et d’autre du corps cellulaire. relais dans certaines voies motrices et qui joue un rôle
homologues. dans le contrôle de la motricité.
Neurone cholinergique Neurone sécrétant le
Monosynaptique (adj.) Se dit d’un réfexe qui ne neurotransmetteur ACh. Noyau suprachiasmatique Région de l’hypothala-
comprend qu’une synapse entre un neurone sensiti et mus, aussi appelée horloge biologique, qui reçoit
Neurone moteur Cellule nerveuse capable de
un neurone moteur. des données des yeux concernant les cycles
conduire les infux nerveux depuis le SNC jusqu’aux
Mont du pubis (mont de Vénus) Chez la emme, muscles et aux glandes ; aussi appelé neurone eérent. lumière/obscurité ; impliqué dans la atigue attribuable
proéminence attribuable à la présence de tissu adipeux au décalage horaire.
Neurone multipolaire Neurone ayant de nom-
recouvrant la symphyse pubienne. Noyaux de la base Régions de substance grise
breuses dendrites et un seul axone.
Morphogenèse Émergence de la orme dans les situées au cœur de la substance blanche des hémis-
Neurone postganglionnaire Neurone du SNA
tissus, les organes ou l’embryon lui-même au cours du phères cérébraux. Ils comprennent le noyau caudé
dont le corps cellulaire est situé dans un ganglion auto-
développement. et le noyau lenticulaire. Ils contribuent à la régulation
nome et qui innerve un eecteur.
motrice ; aussi appelés noyaux gris centraux et gan-
Morula Boule compacte de blastomères obtenue
Neurone préganglionnaire Neurone du SNA dont glions de la base.
après la écondation, par les divisions répétées du
le corps cellulaire est situé dans le SNC et dont l’axone
zygote.
se rend jusqu’à un ganglion autonome pour y aire
Nucléole Région sphérique oncée du noyau
responsable de la production des sous-unités des
Moteur (adj.) Se dit d’un neurone ou d’un ner synapse avec un ou des neurones postganglionnaires.
transportant un infux nerveux depuis le SNC jusqu’aux ribosomes.
Neurone pyramidal Neurone dont le corps
eecteurs du SNP. Nucléotide Sous-unité d’ADN et d’ARN compre-
cellulaire loge dans le cortex cérébral et régissant les
Muqueuse Membrane qui tapisse les conduits et les mouvements volontaires. nant un pentose, une base azotée et un groupement
cavités de l’organisme qui débouchent sur l’extérieur. phosphate.
Neurone sensiti Cellule nerveuse capable de
Mutation Altération d’un gène causée par une modi- transmettre les infux nerveux depuis un récepteur Nystagmus Mouvements involontaires des yeux,
cation de sa composition en ADN. jusqu’au SNC ; aussi appelé neurone aérent. saccadés et incessants.
GLOSSAIRE 485
O Parathormone (PTH) Hormone sécrétée par les Phase lutéale Période du cycle ovarien comprise
glandes parathyroïdes ; augmente le taux de calcium entre la ormation du corps jaune à la suite de l’ovula-
Ocytocine (OT) Hormone hypothalamique entrepo- sanguin. tion et le début de la menstruation, s’il n’y a pas eu de
sée et libérée par la neurohypophyse et qui provoque écondation.
la contraction de l’utérus et l’éjection du lait par les Parathyroïdes Glandes enouies à la ace
glandes mammaires. postérieure de la glande thyroïde ; produisent la Phase mitotique (M) (ou division cellulaire)
parathormone. Période du cycle cellulaire au cours de laquelle la
Œstrogènes Hormones sexuelles produites par cellule se divise.
les ovaires et qui avorisent le développement et le Paresthésie Trouble de la sensibilité se maniestant
maintien des organes sexuels et des caractères sexuels par des sensations anormales de ourmillement, de Phase proliférative Période du cycle utérin com-
secondaires de la emme. piqûre ou de brûlure. prise entre la n de la menstruation et le début de la
phase sécrétoire ; caractérisée par la reconstitution de
Oligodendrocyte Gliocyte dont les prolongements Pédoncules cérébelleux supérieurs, moyens et la couche onctionnelle de l’endomètre sous l’infuence
cytoplasmiques orment des gaines de myéline autour inférieurs Faisceaux nerveux qui relient le cervelet des œstrogènes.
des axones du SNC. au tronc cérébral.
Phase sécrétoire Période du cycle utérin comprise
Olive Noyau bulbaire jouant un rôle dans l’équilibre, Pédoncules cérébraux Portion du mésencéphale entre la n de la phase proliérative et le début de la
la coordination et la modulation des sons venant de consistant essentiellement en voies descendantes qui menstruation ; caractérisée par l’épaississement de
l’oreille interne. transmettent l’inormation motrice des hémisphères l’endomètre et l’activité sécrétoire des glandes utérines.
cérébraux au tronc cérébral et à la moelle épinière.
Oreille externe Structure responsable de la capture Phénotype Maniestation physique ou physiologique
des ondes sonores ; comprend le pavillon, le conduit Pénis Organe externe mâle à travers lequel passe d’un ou de plusieurs caractères déterminés par le géno-
auditi et le tympan. l’urètre ; organe de la miction et de la copulation. type, par exemple, la couleur des yeux.
Oreille interne Structure responsable de l’audition Perception Interprétation des sensations. Phénylcétonurie Aection héréditaire entraînant
et de l’équilibre ; comprend la cochlée, le vestibule et l’accumulation de phénylalanine et qui se caractérise
Péricarde Séreuse dont le euillet viscéral orme
les canaux semi-circulaires. par une aible pigmentation, un retard mental, ainsi
l’épicarde (tunique externe de la paroi du cœur) et dont
que des maniestations neurologiques.
Oreille moyenne Structure située derrière le le euillet pariétal tapisse la cavité péricardique.
tympan et comprenant trois osselets qui amplient les Phospholipide (phosphoglycérolipide) Molécule
Périnée Région anatomique en orme de losange
ondes sonores rappant le tympan. ormant la bicouche des membranes cellulaires ; pré-
limitée de l’avant à l’arrière par le pubis et le coccyx et,
sente une tête polaire, hydrophile, liée à deux queues
Organe Ensemble de deux tissus ou plus accomplis- latéralement, par les tubérosités ischiatiques.
non polaires, hydrophobes.
sant une même onction.
Périnèvre Dans un ner, couche de tissu conjoncti
Organe cible Organe capable de réagir à une entourant des groupes d’axones.
Photorécepteur Récepteur de la rétine sensible aux
rayons lumineux ; comprend les cônes et les bâtonnets.
hormone grâce aux récepteurs protéiques spéciques
Période réfractaire À la suite d’une stimulation
de ses cellules.
nerveuse, période de temps durant laquelle un neurone
Physiologie Branche de la biologie qui a pour but
l’étude du onctionnement d’un organisme et de ses
Organe spiral (organe de Corti) Structure située ne peut généralement déclencher aucun autre infux
parties.
dans la cochlée et responsable du sens de l’ouïe. nerveux. Elle se partage en période réractaire absolue,
où un neurone est totalement insensible à tout autre sti- Pie-mère Méninge la plus délicate adhérant
Organisme Être vivant unicellulaire ou pluricellulaire. mulus, et en période réractaire relative, où un stimulus ortement à la surace de l’encéphale et de la moelle
Organite Petit élément du cytoplasme doté d’une supérieur au seuil d’excitation peut déclencher un autre épinière.
structure et d’une onction déterminées. potentiel d’action.
Pinocytose Absorption de liquide par endocytose
Organogenèse Formation et développement des Péritoine Séreuse de la cavité abdominale, ormée par une cellule.
organes d’un organisme. d’un euillet viscéral recouvrant le oie, l’estomac, la
rate, les intestins, etc. ; son euillet pariétal tapisse Placenta Organe ormé à partir du chorion et de la
Osmorécepteur Récepteur sensible à la concentra- intérieurement la cavité abdominale. paroi utérine et qui permet à l’embryon, puis au œtus,
tion en solutés du plasma. de se procurer des nutriments et de se débarrasser de
Perméabilité sélective Degré variable de perméa- ses déchets.
Osmose Mouvement d’eau à travers une membrane bilité ; la cellule est imperméable à certaines subs-
semi-perméable ; l’eau se déplace de la solution pauvre tances et permet à d’autres de passer plus ou moins
Plaque équatoriale Plan perpendiculaire au useau
en solutés non diusibles vers la solution riche en de division sur lequel s’alignent les chromosomes à la
acilement.
solutés non diusibles. métaphase.
Petite lèvre Un des deux replis longitudinaux de la
Osselet L’un des petits os de l’oreille moyenne qui membrane muqueuse à l’intérieur des grandes lèvres
Plaquette Élément guré du sang essentiel pour la
comprend le malléus (marteau), l’incus (enclume) et le coagulation.
délimitant le vestibule.
stapès (étrier).
Phagocytose Mécanisme qui permet à certaines Plèvre Séreuse des poumons ; son euillet viscéral
Ovaire Gonade de la emme qui produit les ovules et cellules d’ingérer de grosses particules qu’elles ener-
recouvre les poumons, et son euillet pariétal tapisse
les hormones sexuelles. l’intérieur de la cavité thoracique.
ment dans une vésicule intracellulaire.
Ovocyte Ovule immature. L’ovocyte de premier Plexus Entrelacement de ners ou de vaisseaux
Phase de dépolarisation Première phase d’un
ordre est issu de la division mitotique d’une ovogonie sanguins.
potentiel d’action, au cours de laquelle le potentiel de
et l’ovocyte de deuxième ordre, de la première division
membrane s’éloigne du potentiel membranaire de repos Plexus choroïde Réseau de capillaires localisé
méiotique d’un ovocyte de premier ordre.
et devient plus positi. dans les ventricules cérébraux et sécrétant le liquide
Ovogenèse Ensemble des processus qui
Phase de repolarisation Deuxième phase d’un
cérébrospinal.
conduisent à la production de gamètes emelles.
potentiel d’action, caractérisée par un retour au repos Point G Zone érogène éminine palpable située sur la
Ovulation Libération d’un ovocyte de deuxième du potentiel membranaire. ace antérieure de la paroi vaginale.
ordre par l’ovaire ; s’il y a écondation, cet ovocyte
Phase folliculaire Période de temps du cycle Polarisé (adj.) Se dit d’une région présentant des
termine sa méiose II et se transorme en ovule.
ovarien comprise entre la n des menstruations et l’ovu- diérences de potentiel entre deux points.
Ovule Gamète emelle issu de la division méiotique lation ; caractérisée par le développement de ollicules
ovariques qui sécrètent des œstrogènes.
Polydipsie Soi excessive.
d’un ovocyte de deuxième ordre.
Phase G 0 Phase durant laquelle une cellule ne se
Polypeptide Molécule linéaire composée d’un
grand nombre d’acides aminés retenus par des liaisons
divise plus ; peut être temporaire ou permanente.
P peptidiques.
Phase G1 Voir Interphase.
Pancréas Glande qui produit des enzymes diges- Polyphagie Besoin excessi de manger, sans que se
tives ainsi que deux hormones, l’insuline et le glucagon. Phase G2 Voir Interphase. manieste la satiété.
486 GLOSSAIRE
Polysaccharide Macromolécule composée d’un vers l’encéphale, des infux renseignant sur la position y réagissant de nouveau seulement si son intensité
grand nombre de monosaccharides ; l’amidon et le dans l’espace des diérentes parties du corps. augmente.
glycogène sont composés de centaines de molécules
Prostaglandine Substance hormonale ayant des Récepteur adrénergique Catégorie de récepteur
de glucose.
eets locaux variés et puissants. compatible avec l’A et la NA ; se partage en récepteurs
Polyspermie Pénétration de plus de un spermato- alpha et bêta.
Prostate Glande entourant la portion supérieure de
zoïde dans l’ovule au moment de la écondation.
l’urètre mâle, située sous la vessie ; produit des sécré- Récepteur cholinergique Récepteur sur lequel se
Polysynaptique (adj.) Se dit d’un réfexe complexe tions aisant partie du sperme. xe l’ACh.
qui ait intervenir des chaînes de neurones et donc de
Protéine Macromolécule constituée d’un polypep- Récepteur complexe Récepteur associé aux sens
nombreuses synapses.
tide ou plus. spéciaux ; correspond à une cellule spécialisée aisant
Polyurie Production abondante d’urine. synapse avec un neurone sensiti.
Proton Particule subatomique de charge positive
Pompe à Na+/K+ Protéine membranaire qui située dans le noyau d’un atome et ayant une masse Récepteur cutané Récepteur présent dans la peau
transporte le Na+ et le K+ de manière inéquitable et à d’environ une unité de masse atomique. et sensible à la pression, au toucher, à la douleur et à la
l’encontre de leur gradient de concentration. température.
Proximal (adj.) Qui est situé plus près du point
Pont Portion du tronc cérébral située entre le bulbe d’attache d’un membre ou de l’origine d’une structure. Récepteur des ollicules pileux Terminaison
rachidien et le mésencéphale ; ormé de voies ascen- nerveuse libre s’enroulant à la base d’un ollicule pileux
Puberté Séquence d’événements physiologiques et
dantes et descendantes ainsi que de noyaux ; et déclenchant des infux lorsqu’il y a un contact avec
morphologiques au cours desquels l’enant devient un
voir Noyau pontique. le poil.
adulte sexuellement mûr.
Pore nucléaire Ouverture dans l’enveloppe Récepteur muscarinique (m ou µ) Catégorie
Pupille Ouverture au centre de l’iris.
nucléaire qui permet l’entrée de molécules dans le de récepteur cholinergique pouvant être stimulé par la
noyau et la sortie des sous-unités des ribosomes. Pyramide Dans la région inérieure du bulbe rachi-
muscarine et par l’ACh.
dien, renfement constitué de tractus descendants qui
Porteur Individu hétérozygote qui, sans être atteint
jouent un rôle dans le contrôle conscient des muscles Récepteur nicotinique (n) Catégorie de récepteur
d’un trouble héréditaire récessi, peut transmettre
squelettiques. cholinergique pouvant être stimulé par la nicotine et par
l’allèle qui en est responsable à sa descendance.
l’ACh.
Postérieur (adj.) Qui est situé derrière.
Q Récepteur sensoriel Structure spécialisée dans la
Postsynaptique (adj.) Dans une synapse, se dit détection de stimulus environnementaux externes ou
du neurone qui reçoit le message, sous la orme d’un Queue de cheval Regroupement des racines des internes.
neurotransmetteur. ners lombaires et sacraux, dans le canal vertébral, à
l’extrémité de la moelle épinière. Récepteur simple Récepteur associé aux sens
Potentiel d’action Modication du potentiel de généraux ; correspond aux terminaisons dendritiques
membrane dans un tissu excitable qui se traduit par un libres ou encapsulées d’un neurone sensiti.
signal électrique et qui se propage selon le mode TOUT R
ou RIEN. Réfexe Réaction automatique et involontaire à un
Racine dorsale Racine sensitive (aérente) d’un stimulus.
Potentiel gradué Modication locale du potentiel ner spinal.
membranaire de repos proportionnelle à l’intensité Réfexe autonome Catégorie de réfexe stimulant
Racine ventrale Racine motrice (eérente) d’un ner les muscles lisses, le cœur ou les glandes.
du stimulus ; aussi appelé potentiel local. Il existe des
spinal.
potentiels gradués dépolarisants, aussi nommés poten- Réfexe crânien Réfexe relevant de l’encéphale.
tiels postsynaptiques excitateurs (PPSE) et Rameau dorsal Subdivision d’un ner spinal à sa
des potentiels gradués hyperpolarisants, aussi appe- sortie de la colonne vertébrale innervant la partie posté- Réfexe d’accommodation Réfexe au cours
lés potentiels postsynaptiques inhibiteurs (PPSI). rieure du tronc. duquel le cristallin modie sa courbure en onction de la
distance de l’objet de açon à réracter les rayons lumi-
Potentiel membranaire de repos Polarité obser- Rameau ventral Subdivision d’un ner spinal à sa
neux exactement sur la macula de la rétine.
vée de part et d’autre de la membrane plasmique d’un sortie de la colonne vertébrale innervant les parties
neurone au repos et qui est causée par une distribution antérieure et latérale du tronc ainsi que les membres. Réfexe d’extension croisée Réfexe spinal per-
inégale des ions. mettant le transert du poids du corps d’une jambe à
RE lisse (REL) Portion du RE qui ne porte pas de
l’autre après la capture d’un stimulus douloureux.
Prépuce Repli cutané recouvrant le gland du pénis ribosomes ; responsable, entre autres, de la synthèse
ou du clitoris. de phospholipides membranaires. Réfexe de retrait Réfexe spinal déclenché par
un stimulus douloureux qui a pour eet d’éloigner du
Presbytie Trouble visuel causé par la perte d’élas- RE rugueux (RER) Portion du RE dont la mem-
stimulus la partie du corps menacée.
ticité du cristallin ; se traduit par une vision embrouillée brane porte des ribosomes sur sa ace cytoplasmique.
des objets rapprochés. Les protéines synthétisées à ce niveau pénètrent dans Réfexe patellaire Réfexe d’étirement caractérisé
la cavité du RE, où elles pourront être modiées. par l’extension de la jambe après percussion du tendon
Présynaptique (adj.) Dans une synapse, se dit
du neurone qui émet le message, sous la orme d’un Réaction d’alarme, ou réaction de lutte ou rotulien.
neurotransmetteur. de uite Réaction se produisant lorsqu’un individu Réfexe pupillaire Réfexe au cours duquel le diamètre
est soumis à un stress en raison, par exemple, d’une de la pupille varie selon l’intensité lumineuse, réglant ainsi
Progestérone Hormone sexuelle de la emme,
menace ou d’une peur intense. la quantité de lumière pénétrant dans l’œil.
produite par le corps jaune et par le placenta durant la
grossesse ; impliquée dans le cycle utérin. Réaction d’hydrolyse Procédé de dégradation Réfexe somatique Catégorie de réfexe stimulant
d’une molécule par l’addition d’une molécule d’eau. les muscles squelettiques.
Projection Renvoi par l’encéphale des sensations
cutanées vers leur source probable. Réaction de synthèse par déshydratation Réfexe spinal Catégorie de réfexe géré par la
Réaction chimique qui permet l’union de molécules moelle épinière.
Prolactine (PRL) Hormone sécrétée par l’adéno-
simples après le retrait d’une molécule d’eau.
hypophyse qui stimule la production de lait par les Renfement cervical Élargissement de la moelle
glandes mammaires. Récepteur Structure capable de capter un stimulus épinière au niveau des vertèbres cervicales, là où
et d’y réagir.
Prophase Première phase de la division cellulaire, arrivent et sortent les neurobres innervant les
au cours de laquelle la chromatine se condense, de Récepteur à adaptation lente Récepteur émet- membres supérieurs.
sorte que les chromosomes apparaissent ; les chromo- tant des infux nerveux aussi longtemps que dure le
Renfement lombaire Élargissement de la
somes sont épars. stimulus.
moelle épinière au niveau des vertèbres lombaires,
Propriocepteur Récepteur situé dans les muscles Récepteur à adaptation rapide Récepteur là où arrivent et sortent les neurobres innervant les
squelettiques, les tendons et les articulations émettant, réagissant à la première application d’un stimulus, puis membres inérieurs.
GLOSSAIRE 487
Rénine Enzyme libérée par les reins et qui entraîne Sillon (scissure) Rainure séparant les gyrus dans les Spermatozoïde Cellule reproductrice masculine ;
la sécrétion d’aldostérone et une augmentation de la hémisphères cérébraux. présente trois parties distinctes : une tête, une pièce
pression sanguine. intermédiaire et une queue.
Sillon de division Légère dépression qui apparaît
Repêchage Étape du processus de mémorisation dans le plan de l’équateur d’une cellule en train de se Sperme Liquide ormé par les sécrétions des vési-
durant laquelle on puise dans les souvenirs l’inorma- diviser ; ce sillon s’approondit et nit par séparer la cules séminales, de la prostate et des glandes bulbo-
tion qu’on y avait stockée. cellule en deux. urétrales, expulsé du pénis au moment de l’éjaculation ;
contient les spermatozoïdes.
Réplication Processus qui consiste à aire une Sillon latéral Sillon séparant le lobe temporal des
copie de l’ADN. lobes rontal et pariétal ; aussi appelé scissure de Spermiogenèse Partie de la spermatogenèse
Sylvius. au cours de laquelle la spermatide se transorme en
Respiration cellulaire Réactions métaboliques qui spermatozoïde.
extraient l’énergie de la dégradation des glucides prin- Sillon pariéto-occipital Sillon qui sépare le lobe
cipalement, mais aussi des acides gras et des acides pariétal du lobe occipital. Stapès (étrier) Voir Osselet.
aminés, an de produire des molécules d’ATP. Stéréocil Longue microvillosité agissant à titre de
Sinus de la dure-mère Espaces qui se orment
Réticulum endoplasmique (RE) Système com- aux endroits où les deux euillets de la dure-mère se mécanorécepteur pour les cellules sensorielles respon-
posé de sacs et de canaux membraneux présent dans séparent ; toutes les veines qui recueillent le sang de sables de l’ouïe et de l’équilibre.
le cytoplasme. l’encéphale s’y jettent ; aussi impliqués dans le drainage Stéroïde Catégorie de lipide constitué à partir de
du liquide cérébrospinal. cholestérol, un complexe de quatre cycles carbonés ;
Rétine centrale Région maculaire de l’œil, soit la
par exemple, la progestérone et la testostérone.
zone d’acuité visuelle ne comprenant que des cônes. Sinus lactifère Dilatation du conduit lactière avant
de déboucher dans le mamelon. Stimuline Hormone de l’adénohypophyse qui sti-
Rétine périphérique Région de la rétine riche en
mule la sécrétion d’une hormone par une autre glande
bâtonnets. Sinus sagittal supérieur Un des sinus de la
endocrine.
dure-mère.
Rétro-inhibition Mode de régulation homéostatique
Stimulus Modication du milieu intérieur ou extérieur
dans lequel la réponse produite en réaction à un stimu- Site actif Zone de la surace d’une enzyme sur
qui provoque une réaction chez un organisme.
lus vient atténuer ou supprimer celui-ci. laquelle le substrat se lie et où se déroule la réaction.
Stockage Étape du processus de mémorisation qui
Rétropéritonéal (adj.) Qui est situé derrière le Soluté Substance capable de se dissoudre dans un
consiste en l’entreposage de l’inormation encodée an
péritoine pariétal, entre celui-ci et la paroi abdominale solvant.
de pouvoir la récupérer plus tard.
dorsale.
Solution hypertonique Solution dont la concen- Structure conductrice Partie d’un neurone (axone)
Ribosome Organite ormé de deux sous-unités tration des solutés est supérieure à celle de la cellule ;
qui assure la propagation d’un potentiel d’action.
composées d’ARNr et de protéines ; site de la synthèse provoque la perte d’eau par la cellule.
des protéines dans le cytoplasme. Structure réceptrice Partie d’un neurone (corps
Solution hypotonique Solution dont la concen- cellulaire et dendrites) qui assure la propagation d’un
tration des solutés est inérieure à celle de la cellule ; potentiel gradué.
entraîne l’absorption d’eau par la cellule.
S Structure sécrétrice Partie d’un neurone (corpus-
Solution isotonique Solution dont la concentra- cule nerveux terminal) qui assure la transmission d’un
Sac vitellin Membrane embryonnaire constituant le
tion des solutés est la même que celle de la cellule ; ne potentiel d’action d’un neurone à un autre neurone ou à
premier site de ormation des cellules sanguines.
provoque ni la perte ni l’absorption nette d’eau par la une cellule eectrice.
Sagittal (adj.) Se dit d’un plan ou d’une coupe qui cellule.
partage l’organisme en une partie droite et une partie Substance blanche Faisceaux d’axones myélinisés
Solvant Liquide capable de aire passer des subs- parallèles dans le SNC.
gauche.
tances en solution, c’est-à-dire de les dissoudre.
Salpingite Infammation d’une ou des deux trompes Substance chromatophile (corps de Nissl) Dans
Somatotrophine Voir Hormone de croissance (GH). le corps cellulaire, amas de RER séparés par des neuro-
utérines.
laments ; leurs ribosomes sont les principaux sites de
Sommation Addition de potentiels locaux.
Sclère Couche externe blanche et breuse du globe synthèse protéique des neurones.
oculaire. Sommeil MOR Sommeil caractérisé par des
Substance grise À l’intérieur du SNC, masse de
mouvements oculaires rapides (MOR) et une paralysie
Scrotum Sac musculocutané contenant les corps cellulaires avec leurs prolongements dendritiques
des membres permettant d’éviter de mimer les rêves ;
testicules. et les gliocytes qui leur sont associés.
occupe généralement près de 20% du temps de som-
Segmentation Divisions cellulaires qui ne s’accom- meil ; aussi appelé sommeil paradoxal. Substance noire Noyau pigmenté du mésencé-
pagnent pas d’une augmentation de la quantité de cyto- phale qui participe au maintien du tonus musculaire et à
Sommeil non MOR Sommeil lent caractérisé par
la coordination des mouvements.
plasme ou de la taille des cellules ; se produit durant la
l’absence de mouvements oculaires rapides (MOR) ; se
première phase du développement.
divise en quatre stades ; occupe près de 80% du temps Substrat Réacti d’une réaction enzymatique.
Sensation Prise de conscience d’un stimulus grâce de sommeil.
Supérieur (adj.) Qui est situé au-dessus, en haut.
à des infux nerveux émis vers l’encéphale par des neu-
Sommeil paradoxal Voir Sommeil MOR. Synapse Zone permettant la transmission d’un
rones sensitis à partir d’un récepteur sensoriel.
Spermatide Cellule haploïde issue de la deuxième message d’une cellule à une autre. Les deux cellules
Séreuse Membrane épithéliale de la cavité anté- sont très près l’une de l’autre, mais ne se touchent pas.
division méiotique d’un spermatocyte de deuxième
rieure ormée de deux euillets ou lames : le euillet Il peut s’agir de deux neurones, d’un neurone et d’un
ordre ; se diérencie en spermatozoïde.
viscéral recouvre un organe de la cavité, alors que eecteur ou d’un récepteur et d’un neurone.
le euillet pariétal tapisse l’intérieur de celle-ci. Ces Spermatocyte de deuxième (2e) ordre Cellule
euillets sécrètent une sérosité qui les lubrie et réduit issue de la première division méiotique d’un spermato- Synapsis Appariement des chromosomes homolo-
la riction entre les organes mobiles de la cavité et la cyte de premier ordre. gues durant la prophase de la méiose I.
paroi de celle-ci. Syncytiotrophoblaste Partie la plus externe du
Spermatocyte de premier (1er) ordre Cellule
Sérosité Liquide lubriant sécrété par les euillets issue de la division mitotique d’une spermatogonie. trophoblaste.
d’une séreuse. Syndrome de Down Trouble attribuable à la
Spermatogenèse Formation et développement des
Sérotonine (5-HT) Important neurotransmetteur de spermatozoïdes. présence d’un chromosome 21 surnuméraire ; les
personnes touchées présentent un ensemble de traits
l’encéphale.
Spermatogonie Cellule germinale se divisant par communs, dont les yeux en amande, et sourent d’une
Seuil d’excitation Niveau d’excitation nécessaire mitose pour donner des spermatocytes de premier décience mentale plus ou moins marquée ; aussi
pour déclencher un potentiel d’action. ordre. appelé trisomie 21.
488 GLOSSAIRE
Syndrome de Klinefelter (XXY) Syndrome Système neuroendocrinien Système ormé par Thyréotrophine (TSH) Hormone produite par l’adé-
attribuable à la présence d’un ou de plusieurs chromo- le système nerveux et le système endocrinien dont nohypophyse et qui entraîne la sécrétion de thyroxine et
somes X surnuméraires dans les cellules d’un homme. l’étroite collaboration permet la régulation des activités de triiodothyronine par la glande thyroïde.
de l’organisme ; l’hypothalamus constitue le pont entre
Syndrome de Marfan Trouble congénital du tissu Thyroxine Hormone sécrétée par la glande thyroïde
les activités régulatrices de ces deux systèmes.
conjoncti, caractérisé par la longueur anormale des et qui stimule la croissance et le développement ; aug-
extrémités. Système porte Système vasculaire qui se compose mente généralement l’activité métabolique des cellules ;
de deux réseaux capillaires reliés par une veine. aussi appelée tétraiodothyronine.
Syndrome de Turner (XO) Aection attribuable
à la présence d’un seul chromosome sexuel, soit le Système porte hypothalamo-hypophysaire Tissu Ensemble de cellules semblables ayant une
chromosome X, dans les cellules d’une emme. Système porte situé entre l’hypothalamus et l’adéno- onction commune.
Syndrome du double Y (XYY) Syndrome associé hypophyse qui permet d’acheminer à cette dernière les Tissu conjonctif Tissu qui relie des structures entre
à la présence d’un chromosome Y surnuméraire dans hormones hypothalamiques de libération et d’inhibition. elles ; ournit support et protection, remplit les espaces
les cellules d’un homme ; attribuable à une non- et emmagasine la graisse ; le tissu adipeux, le cartilage,
Système reproducteur Système ormé des organes
disjonction pendant la spermatogenèse. le tissu osseux et le sang sont des types de tissus
sexuels masculins ou éminins qui se spécialisent dans la
conjonctis.
Syndrome général d’adaptation (SGA) production des cellules reproductrices qui permettront la
Ensemble de modications physiologiques qui sont ormation d’un nouvel individu. Tissu épithélial Tissu qui recouvre des suraces et
déclenchées par un stimulus stressant et qui éloignent qui tapisse les organes creux ; aussi appelé épithélium.
Système réticulaire activateur ascendant
l’organisme de l’homéostasie ; se divise en trois phases : Tissu musculaire Tissu qui se compose de bres
(SRAA) Voir Formation réticulaire.
l’alarme, la résistance et l’épuisement. pouvant se raccourcir et épaissir au cours d’une
Système spinothalamique Regroupement des contraction.
Syngamie Mode de reproduction sexuée impliquant
tractus ascendants (sensitis) qui convoie de l’inorma-
des gamètes ; usion des gamètes. Tissu musculaire cardiaque Tissu musculaire
tion sensorielle cutanée.
Système Ensemble d’organes collaborant à l’accom- strié involontaire que l’on ne trouve que dans le cœur ;
aussi appelé myocarde.
plissement d’un but commun.
T Tissu musculaire lisse Tissu musculaire invo-
Système du cordon dorsal et du lemnisque
Tache aveugle (disque du ner optique) Région lontaire, non strié, présent dans la paroi des organes
médial Tractus ascendants (sensitis) qui trans-
internes.
mettent des infux associés à la discrimination tactile, à de la rétine caractérisée par l’absence de cônes et de
la proprioception, à la pression et à la vibration. bâtonnets ; correspond à l’entrée du ner optique dans Tissu musculaire squelettique Tissu musculaire
le globe oculaire. strié et volontaire présent dans les muscles qui mettent
Système endocrinien Système de régulation les os en mouvement.
ormé par les glandes endocrines et les tissus endocri- Télodendron (terminaison axonale) Rami-
niens disséminés dans divers organes. Sa régulation cation terminale d’une neurobre. Tissu nerveux Tissu contenant des cellules ner-
s’exerce grâce à des hormones qui sont des messagers veuses (neurones) qui conduisent des infux, ainsi que de
Télophase Dernière phase de la division cellulaire, la névroglie qui supporte, protège et nourrit les neurones.
chimiques véhiculés par le sang.
durant laquelle les deux noyaux ls se constituent, un
Système endomembranaire Ensemble de struc- pour chaque cellule lle. Tonicité Capacité d’une solution de aire gagner ou
tures cellulaires dont les membranes sont les prolonge- perdre de l’eau à une cellule.
Terminaison réceptrice libre Dendrite dénudée
ments les unes des autres ou qui communiquent entre Toxicomanie État causé par la consommation de
d’un neurone sensiti agissant à titre de récepteur.
elles par le biais de vésicules. substances, comme l’alcool ou des stupéants, et
Système limbique Cerveau émotionnel ; comprend
Testicule Gonade mâle qui produit les spermato- créant un état de dépendance physique ou psychique à
zoïdes et les hormones sexuelles de l’homme. l’égard de leurs eets.
des structures proondes à l’intérieur de chaque hémis-
phère cérébral et qui entourent le diencéphale. Testostérone Hormone sexuelle mâle produite Tractus Groupe de neurobres dans la substance
Système nerveux Système de régulation composé par les testicules qui permet le développement et le blanche du SNC ; aussi appelé aisceau.
de l’encéphale, de la moelle épinière, ainsi que des maintien des organes sexuels et des caractères sexuels
Tractus corticonucléaire Tractus moteur issu du
ners et des ganglions. Sa régulation s’exerce grâce secondaires masculins.
cortex cérébral et se terminant dans un noyau du tronc
à des infux nerveux qui se propagent le long de Tétrade À la prophase de la méiose I, groupe de cérébral ; intervient dans l’innervation des muscles de
neurones. quatre chromatides issues de la réplication des deux la tête.
Système nerveux autonome (SNA) Division du chromosomes homologues d’une paire.
Tractus corticospinal Tractus moteur issu du cor-
SNP qui régule les muscles lisses, le muscle cardiaque Thalamus Masse importante de substance grise tex cérébral et se terminant dans la moelle épinière.
et les glandes ; comprend les divisions sympathique et dans la portion dorsale du diencéphale ; important
parasympathique du système nerveux. Tractus corticospinal latéral Tractus cortico-
centre relais pour les sensations. spinal logé dans le cordon latéral de la moelle épinière ;
Système nerveux autonome parasympathique Théorie cellulaire Une des principales théories de impliqué dans l’innervation du cou, du tronc et des
(SNAP) Division du système nerveux responsable la biologie ; stipule que tous les organismes sont aits membres.
des activités végétatives ou de repos, comme la diges- de cellules et que celles-ci ne peuvent provenir que de Tractus corticospinal ventral Tractus cortico-
tion des aliments ou l’évacuation de la vessie. cellules préexistantes. spinal logé dans le cordon ventral de la moelle épinière ;
Système nerveux autonome sympathique Thermorécepteur Récepteur sensible aux change-
impliqué dans l’innervation du cou et des extrémités
(SNAS) Division du SNA habituellement responsable des membres supérieurs.
ments de température.
des activités associées à des situations d’urgence, Tractus cunéiforme Tractus appartenant au
comme les réactions de lutte ou de uite. Thrombocyte Voir Plaquette.
système du cordon dorsal et du lemnisque médial
Système nerveux central (SNC) Division du Thymine (T) L’une des quatre bases azotées véhiculant des infux nerveux se rapportant au
système nerveux comprenant l’encéphale et la moelle nucléotidiques composant la structure de l’ADN ; se lie toucher n, à la proprioception et à la vibration issus
épinière. à l’A. de terminaisons nerveuses situées au-dessus du
milieu du thorax.
Système nerveux périphérique (SNP) Division Thymosine Groupe de peptides sécrétés par le thy-
du système nerveux à l’extérieur du SNC et comprenant mus et qui augmentent la production de certains types Tractus gracile Tractus appartenant au sys-
de globules blancs. tème du cordon dorsal et du lemnisque médial
les récepteurs sensoriels, les ners et des ganglions.
acheminant des sensations se rapportant au tou-
Système nerveux somatique (SNS) Division Thyréolibérine (TRH ou TSH-RH) Hormone de cher n, à la p roprioception et à la vibration issues
du SNP comprenant les neurones moteurs reliés aux libération hypothalamique qui stimule la sécrétion de de terminaisons nerveuses situées en dessous du
muscles squelettiques. thyréotrophine (TSH) par l’adénohypophyse. milieu du thorax.
GLOSSAIRE 489
Tractus nerveux Groupe d’axones dans la subs- Trompe utérine (trompe de Fallope) Conduit Ventricule Cavité cérébrale dans laquelle le liquide
tance blanche du SNC ; aussi appelé aisceau. s’étendant de l’ovaire jusqu’à l’utérus ; amène les ovules cérébrospinal peut circuler (il y a quatre ventricules
jusqu’à la cavité utérine. dans le cerveau).
Tractus optique Regroupement de neurobres
en provenance de la portion droite des deux rétines Tronc cérébral Région de l’encéphale ormée du Vermis Portion centrale étroite du cervelet.
(tractus optique droit) ou de la portion gauche des deux bulbe rachidien, du pont et du mésencéphale ; relie la
rétines (tractus optique gauche). moelle épinière au reste de l’encéphale. Vernix caseosa Substance ressemblant à du ro-
mage qui recouvre la peau du œtus.
Tractus spinothalamique latéral Tractus Trophoblaste Mince enveloppe entourant le blasto-
ascendant (sensiti) qui achemine des infux associés cyste ; permet l’implantation de l’embryon. Vésicule Petit sac membraneux qui transporte des
à la douleur et à la température ; ait partie du système substances à l’intérieur d’une cellule.
spinothalamique. Trou occipital Orice situé à la base du crâne, dans
l’os occipital, par lequel la moelle épinière passe pour Vésicule séminale Une des deux structures
Tractus spinothalamique ventral Tractus
s’unir à l’encéphale. glandulaires situées à la base de la vessie ; sécrète une
ascendant (sensiti) qui transmet des infux associés au partie du liquide spermatique.
toucher grossier, à la démangeaison, au chatouillement Tubercules quadrijumeaux Voir Colliculus iné-
et à la pression ; ait partie du système spinothalamique. rieurs et supérieurs. Vésicule synaptique Vésicule de sécrétion pré-
sente dans la portion présynaptique d’un neurone et
Traduction Processus au cours duquel les ribo- Tubule séminière contourné Long tubule orte-
somes utilisent la séquence de codons de l’ARNm pour renermant des neurotransmetteurs.
ment enroulé situé dans le testicule ; site de la ormation
produire un polypeptide ayant une séquence précise des spermatozoïdes. Vestibule Élément de l’oreille interne où sont logés
d’acides aminés. des mécanorécepteurs de l’équilibre. Terme désignant
Tunique fbreuse Couche externe de l’œil compre-
Transcription Synthèse d’une molécule d’ARNm nant la sclère et la cornée. également l’espace délimité par les petites lèvres de la
prémessager complémentaire à un segment d’ADN. vulve chez la emme.
Tunique interne (ou rétine) Comprend deux
Transduction Processus au cours duquel l’énergie couches, une pigmentaire qui absorbe la lumière pour Villosité arachnoïdienne Masse de tissu arach-
des stimulus est transormée en potentiel gradué par éviter l’éblouissement, et une nerveuse contenant les noïdien aisant saillie dans les sinus de la dure-mère
les récepteurs sensoriels. et servant au drainage du liquide cérébrospinal vers la
photorécepteurs, les neurones bipolaires et les cellules
Transport acti Mode de transport qui utilise une ganglionnaires dont les axones orment le ner optique. circulation sanguine.
protéine de la membrane plasmique et de l’énergie pour Villosité chorionique Chacune des extensions
Tunique vasculaire Enveloppe moyenne de
déplacer une substance vers l’intérieur ou l’extérieur
l’œil, comprenant la choroïde, le corps ciliaire et arborescentes du chorion qui se projettent dans les
de la cellule, souvent à l’encontre de son gradient de
l’iris. Cette tunique nourrit l’ensemble des tuniques tissus maternels au niveau du placenta.
concentration.
de l’œil, détermine la quantité de lumière qui
Transport acti par pompe Transport acti aisant
Viscère Organe interne contenu dans une cavité de
entre dans l’œil, absorbe une partie de la lumière
intervenir une protéine de transport appelée pompe l’organisme.
pour éviter l’éblouissement et participe au réfexe
pour déplacer des substances à l’encontre de leur d’accommodation. Voie directe Voie nerveuse motrice jouant un rôle
gradient de concentration.
Tympan Membrane séparant l’oreille externe de dans le maintien du tonus musculaire et dans la maî-
Transport passi Passage de molécules vers l’oreille moyenne. trise de la vitesse et de la précision des mouvements
l’intérieur ou l’extérieur de la cellule qui se réalise sans demandant de l’adresse, surtout les mouvements ns
dépense d’énergie par celle-ci, puisque le mouvement nécessaires pour la dextérité.
se ait dans le sens du gradient de concentration. U Voie indirecte Voie nerveuse jouant un rôle de
Transport vésiculaire Type de transport qui Uracile (U) Base azotée nucléotidique présente dans contrôle moins précis dans les onctions motrices, spé-
permet à certaines substances de pénétrer dans la l’ARN, mais non dans l’ADN ; complémentaire à l’A. cialement celles qui sont associées à la coordination
cellule ou d’en sortir par l’intermédiaire de vésicules qui
générale du corps et à la onction cérébelleuse, comme
viennent usionner avec la membrane plasmique (exo- Urètre Conduit amenant l’urine depuis la vessie
le maintien de la posture.
cytose) ou qui se orment à partir d’elle (endocytose). jusqu’à l’extérieur de l’organisme ; chez l’homme,
Transporteur Protéine membranaire qui intervient
amène également le sperme. Vulve Appareil génital éminin externe ; comprend
le mont du pubis, les grandes et les petites lèvres, le
dans le passage de molécules hydrophiles. Utérus Organe situé dans le bassin de la emme ; site
clitoris, le vestibule et les glandes qui y sont associées,
de développement du œtus.
Transversal (adj.) Se dit d’une coupe qui partage ainsi que le méat urétral et vaginal.
l’organisme en une partie supérieure et une partie
inérieure.
V
Triglycéride (triacylglycérol) Lipide neutre Z
composé de trois acides gras liés à une molécule de Vagin Organe génital interne compris entre l’utérus
et la vulve ; permet l’expulsion du fux menstruel et sert Zone gâchette Région du neurone comprenant
glycérol.
d’organe de copulation et de lière d’expulsion du œtus le cône d’implantation et le segment initial, et où sont
Trisomie Présence chez un individu de trois repré- au moment de l’accouchement. générés les infux nerveux.
sentants pour une paire de chromosomes homologues.
Vasectomie Méthode de stérilisation consistant à Zone pellucide Membrane transparente entourant
Trompe auditive Conduit reliant l’oreille moyenne à sectionner et à obturer les deux conduits déérents. l’ovocyte.
la partie supérieure de la gorge. Son ouverture consé-
cutive à des mouvements de la bouche permet d’équili- Veine ombilicale Vaisseau du cordon ombilical qui Zygote Cellule diploïde ormée par l’union d’un sper-
brer les pressions d’air de part et d’autre du tympan an amène le sang riche en nutriments et en oxygène du matozoïde et d’un ovocyte de deuxième ordre ; résultat
qu’il puisse vibrer librement. placenta au œtus. de la écondation.
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Crédits photographiques
Blastomère, 417 lié au chromosome X, 465 organites de la _, 74-76, 78-79 fls, 87, 90, 92, 95-96
Bloc sexuels osseuses, voir Ostéocyte œtaux, prélèvement des _, 423
pudendal, 436 primaires, 359, 380 pancréatiques, 347 homologues, 91, 94, 446-447, 449,
spinal, voir Anesthésie spinale secondaires, 359, 376, 380, 393 procaryote, 64 453, 466
Bon cholestérol, 41-43 transmission d’un seul _, voir rénales, 134 mutation des _, 49
Botox, 127 Croisement monohybride reproductrices, voir Gamète nombre de _, 447
Botulisme, 170 transmission de deux _, voir sanguines, 21, 118, 421 non-disjonction des _, 467, 468-470
Bouche, 4, 19, 116, 196 Croisement dihybride sensorielles, 211-212 répliqué, 49, 87, 89-92, 94-95
Bouchon Carbone, 6, 28-29, 31-32, 35, 38-39, 45 somatique, 84-85 sexuels, 91, 431, 446, 464, 467
cervical, 385 Carence nucléée, 446 anomalies touchant le nombre
muqueux, 435 en acide olique, 430 souches, 89, 146, 421-422 de _, 469-470
Bourgeon, 425 en dopamine, 233 adultes, 89 X
Branche en er, 50 embryonnaires, 89, 422 gènes liés au _, 464-465
cochléaire, 211 en vitamine C, 118 nerveuses, 137, 146 maladies liées au _, 465
vestibulaire, 212 Cartilage, 120, 427 pluripotentes, 422 Cils, 77, 79
Brin, 48 élastique, 120 totipotentes, 422 Circoncision, 378
codant, 99, 101 fbreux, 120 structure de la _, 63-65 Circuit(s)
d’ARN, 402 hyalin, 120 taille de la _, 62-63 de récompense, 167, 171
non codant, 99 Caryotype, 446 terminales, 89 excitateurs, 246
Bronche, 116, 304 du œtus, 467 trophoblastiques, 419 inhibiteurs, 246
Bronchiole pulmonaire, 305 Cascade enzymatique, 324 Cellulose, 36-37 neuronal, 178-179
Bronchite, 116 Catabolisme, 83, 326 Centre(s) convergent, 178-179
Bronchodilatation, 353 Cataracte, 205, 207, 468 autonomes, 234 divergent, 178-179
Bronzage, 116 Catécholamine, 302, 353, 358 de la aim, 235, 252, 346 parallèle postdécharge, 178-179
Brûlure d’estomac, 434 Cation, 29, 146-147 de la satiété, 235, 252 réverbérant, 178-179
Bulbe Cavité(s) de la soi, 235, 252 Clitoris, 195, 305, 387, 396
olacti, 197, 253 abdominale, 7, 9, 374 de régulation, 12, 14-15, 19 Clonage, 102-103
rachidien, 196, 213, 226, 230-231, antérieure, 7 du sommeil, 231 Coagulation sanguine, 18, 465
248, 257, 280, 283, 309 de l’œil, 204 du vomissement, 252 acteur de _, 465
pyramides du _, 230 arachnoïdienne, 251 réexes autonomes, 230, 252, 312 protéine de _, 465
articulaire, 125 respiratoire, 231 Cocaïne, 171-172, 176, 430
corporelles, 7-8 Centriole, 77, 89 Cochlée, 210, 213
C crânienne, 7 Centromère, 87, 90, 95 Code génétique, 98-99
encéphalique, 167 Centrosome, 77, 79, 86, 89 Codéine, 166, 176
Caéine, 166, 174, 257
pelvienne, 7 Céphalée, voir Mal de tête Codominance, 461-462
Cage thoracique, 21
postérieure, 7 Cérumen, 207 Codon, 98, 101
Caillot sanguin, 41
de l’œil, 204 Cerveau, 226, 236-246, 248 d’arrêt, 101
Calcémie, 341-342
subarachnoïdienne, 249, 277, 436 Cervelet, 163, 178, 212, 234, 246-248, de départ, 98, 100
Calcitonine (CT), 337, 339, 341, 344
thoracique, 7, 9, 434 260 Coenzyme, 80, 83
Calcitriol, 342
vertébrale, 7 drogues et _, 247 Cœur, 7, 9, 19, 21, 125, 161, 304, 353,
Calcium, 21, 29, 120, 430
Cécité, 205, 430 lésion du _, 248 363
absorption du _, 19
Cellule(s), 4, 6, 62-64 Césarienne, 405, 429, 435-437 du œtus, 424, 428
apport alimentaire de _, 344
adipeuses, voir Adipocyte Chaîne Cognition, 240, 248
réabsorption du _, 342
alpha, 345 de transport des électrons, 80, 82 Col de l’utérus, 116, 384-386
sanguin, 341 dilatation du _, 435-437
amitotiques, 85 glucidique, 66, 74
Calicule gustati, 196-197 bêta, 345 protéique, 46 Colère, 254, 312
Canal ionique, 147-150, 193 caliciormes, 115-117, 125 Chaleur, récepteurs de la _, 191, 195 Collagène, 44, 118-120
à ouverture contrôlée, 149 cancéreuses, 91 Charge Colliculus
à sodium, 153-154, 156-157, 159-161 cardiaques, 134 négative, 28-29 inérieurs, 231-232
ligand-dépendant, 149, 163, 166 chromafnes, 351 neutre, 29 supérieurs, 231-232
voltage-dépendant, 149, 157, 159- cibles, 321, 323 partiellement négative, 30 Colonne vertébrale, 434
161, 163 ciliées, 77, 216 partiellement positive, 30 Coma, 255
Canal(aux) cuboïdes, 115 positive, 28-29 Commissure
anal, 116 cutanées, 85 Cheveux, 19 blanche antérieure, 275-276
central de la moelle épinière, 275 de soutien, 196 Chiasma optique, 206 grise, 275-276
de uite, 148-149 diploïdes, 87, 381 Chimiorécepteur, 190-192, 194, 197 Commotion, 255
inguinaux, 374 eectrices, 308-309 Chirurgie Complexe
protéique, 66, 69 embryonnaires, 86 bariatrique, 40 ARNt-acide aminé, 100-101
semi-circulaires, 210-211 épithéliales, 115, 137, 252 oculaire, 207 ARNt-peptide, 101
vertébral, 7, 248 eucaryote, 64 Chlamydiose, 405, 437 golgien, 74-75, 79
Cancer flles, 87, 89, 91-95 Chlore, 29 protéique, 82
des testicules, 376 œtales, 423 Chlorure Comportement
du col de l’utérus, 386 olliculaires, 336, 338, 381 de sodium, 29, 33, 71 approprié, 242
du sein, 388 ganglionnaires, 200, 202 de vinyle, 431 sexuel, 235
inuence de l’environnement et _, gonadotropes, 379 Cholestérol, 37-38, 41-43, 66, 460 Composé, 29
462 glandulaire, 163 sanguin, 41 Compréhension du langage, 242
Cannabinoïde, 178 granuleuses, 381 Chondrocyte, 118, 120 Concentration
Cannabis, 177-178 gustatives, 196 Chorée gradient de _, 70, 148-149, 151-152,
à des fns médicales, 177 haploïdes, 381-382 de Huntington, 459 251
Capacitation, 416 hépatiques, 345 de Sydenham, 245 sanguine d’hormones, 234
Capacité gastrique, 40 immunitaires, 119, 162 Choriocentèse, 423 Condom, 397-398
Capsaïsine, 191 insulinorésistante, 349 Chorion, 421 Conduction, 162
Capsule interne, 237 interstitielles, 375, 379-380 Choroïde, 199-200, 202, 205 continue, 160-161
Caractère(s), 450 lutéiques, 382 Chromatides sœurs, 87, 90-92, 94-95, saltatoire, 160-161
autosomique mère, 87, 91, 94 374, 467 Conduit(s)
dominant, 455-456 musculaires, 45, 50, 84-86, 163, 345 Chromatine, 73-74, 78, 87, 92, 94-95, bronchiques, 457
récessi, 455-456 cardiaques, 123, 309 446 cochléaire, 211
comportemental, 462 squelettiques, 341 Chromosome(s), 49, 73-74, 87, 91, 372, déérents, 372, 376, 396-397, 431
dominant, 448, 451 nerveuses, voir Neurone(s) 374, 382, 446 éjaculateurs, 372, 376, 431
multiactoriel, 462 neurosécrétrices, 327, 379 anomalies dans le nombre de _, épididymaire, 376
polygénique, 461-462 noyau de la _, 73-74, 78 467-470 lactières, 388
récessi, 448, 451 olactives, 68, 197 enjambement des _, 92, 94 pancréatiques, 457
494 INDEX
Condylomes acuminés, 386 prémoteur, 241-242, 246, 248, 283 des pyramides, 230 insulinodépendant, voir Diabète de
Cône lésion du _, 242 du lemnisque médial, 280 type I
d’implantation, 141 sensiti primaire, 240 Déécation, 304, 313 non insulinodépendant, voir Diabète
de l’œil, 191, 200-203 somesthésique primaire, 240-241, Défcience de type II
bleu, 201 245, 280 du cortex surrénal, 357 sucré, 327, 337, 345-351
rouge, 201 surrénal, 321, 324, 351, 353-357 intellectuelle, 459, 468 Diagnostic
vert, 201 défcience du _, 357 neurologique, 457 de l’embryon, 460
médullaire, 275 visuel, 193 Défcit, voir Carence de l’ovocyte de deuxième ordre, 460
Conjonctive, 198, 200 primaire, 204, 206, 240-241, 261 Dégénérescence préimplantatoire, 460
Conjonctivite, 200 Corticolibérine (CRH), 333, 354, 357, 359 de la gaine de myéline, 162 Diaphragme, 7, 434
Constipation, 434 Corticostéroïde, 344 de la rétine, 293 Diaphyse, 120
Constriction pupillaire, 200 Corticotrope, 332 maculaire, 203 Diencéphale, 226, 233-236, 245, 248
Contracepti Corticotrophine (ACTH), 332, 337, 353, Déglutition, régulation de la _, 230 Diéthylstilbestrol, 431
d’urgence, 398 357, 359 Dégradation, 81 Diérence de potentiel, 151
oral, 397-398 Cortisol, 43, 352, 354, 359 d’un dipeptide, 46 Diérenciation, 419
Contraception, 397-400 Cortisone, 354 de l’adénosine triphosphate (ATP), Diusion
Contraction(s) Couche(s) 50, 71 acilitée, 68-69, 72
gastriques, 308 basale, 385, 391 des graisses, 345 simple, 68, 72
musculaire, 21, 45 électroniques, 28-29 des lipides, 80 Digestion, 135, 161, 304, 457
utérines, 327, 330-331, 363, 435-438 onctionnelle, 385, 392 des macromolécules, 35 enzyme de _, 36, 304, 416, 418, 457
Contrôle nerveuse, 200, 202 des protéines, 326, 354 régulation de la _, 234, 298, 304
de la pollution sonore, 216 périphérique d’un atome, 29-30 des triglycérides, 38 Dihydrogène, 29
de la reproduction, 397-402 pigmentaire, 200 du glucose, 50 Dihydrotestostérone (DHT), 433
des mouvements, 245 Couleur des yeux, 462-463 du glycogène, 324 Dilatation
Convulsions, 243, 457 Coupe anatomique, 7-8 du lactose, 80 du col de l’utérus, 435-437
Coordination motrice, 230, 232, 246-247, Courant ionique, 160-161 du maltose, 80 pupillaire, 200
281 Courbe normale dans une population, enzymatique, 416 Dioxyde de carbone, 11-12, 19, 21,
fne, 247 461-462 Délai synaptique, 178 32-33, 68, 76, 84, 115, 120,
involontaire, 232 Crack, 176 Délivrance, 436, 438 138, 421-422
Cordon Crâne, 21 Délivre, 438 dans le sang, 194
dorsal, 275, 278-282 Créatine, 341 Démangeaison, 195 taux sanguin de _, 302
latéral, 275 Créatinine, 46 sensation de _, 190, 280 Dioxygène, 11, 19, 21, 29, 31, 50, 68,
ombilical, 89, 424, 438 Crémaster, 374 Démyélinisation progressive, 162 76, 80, 82, 84, 115, 120-121,
sang du _, 422 Crétinisme, 341 Dénaturation, 46 191-192, 226, 338, 353, 363,
ventral, 275 Cristallin, 200, 204-205 Dendrite, 123, 139, 141, 275 421-422
Corne(s), 275 accommodation du _, 204-205 Densité osseuse, 344 sanguin, 12, 194, 457
dorsales, 275, 279, 287 Densitométrie osseuse par absorptiomé- Dipeptide, 45-46
anomalies causés par le _, 205
latérales, 275 trie biphotonique (DEXA), 344 Disaccharide, 35-36
Croisement
ventrales, 275, 283, 287, 289 Dent, 4, 19 Discrimination tactile, 195-196, 230, 280
de la motricité et de la sensibilité,
Cornée, 198-199 Dépendance Disque(s)
283
Corona radiata, 381, 416 à l’alcool, 172-173 embryonnaire didermique, 421, 423
dihybride, 453-455
Corps à l’héroïne, 176-177 embryonnaire tridermique, 423
probabilités et _, 454-455
amygdaloïdes, 245, 253-254, 260 à la méthamphétamine, 176 intercalaires, 123
monohybride, 448-453
blanc, 382, 390 à la nicotine, 172 intervertébral, 120, 276
Croissance, 10
calleux, 237, 243 physique, 167 lombaire, hernie d’un _, 273
axonale, 144-145
caverneux, 378 psychologique, 167 Distribution normale, 461-462
Cryptorchidie, 374, 428
cellulaire, 123, 135, 139, 141, 240, Dépolarisation, 152-153, 156, 160-161, Division
Curare, empoisonnement au _, 170
275, 279-280, 289, 298 163 cellulaire, 84-97, 372
Cycle
cétoniques, 348 Dépôt équationnelle, voir Méiose II
biologique de l’être humain, 372
ciliaire, 199-200 lipidique, 460 motrice, 135-136
cellulaire, 85-86, 90
jaune, 382, 390, 392, 419 pigmentaire, 462 réductionnelle, voir Méiose I
circadien, 361
mamillaires, 234 Dépresseur, 167 sensitive, 135-136
spongieux, 378 de l’acide citrique, 80, 82, 84 Dépression, 255 Doigt, 195
striés, 245 ovarien, 388-390, 394-395 Dermatome, 274 Dominance, 447-451, 455-456
vertébral, 276 reproducteur, 388-393 Derme, 119, 194-195 hémisphérique, 243, 245
vitré, 11, 204 utérin, 390-392, 394-395 Désamination, 46 incomplète, 459-462
Corps humain veille-sommeil, 235-236, 253, 361 Déséquilibre(s) Dopamine, 139, 165, 167, 171-172, 175
caractéristiques du _, 10 vital saisonnier, 236 homéostatiques, 15 défcit de _, 233
cavités du _, 7-8 Cystéine, 97 liés à l’hormone de croissance, Double
composition du _, 28 Cytocinèse, 85, 90, 93-97 337 hélice, 48
niveaux d’organisation biologique Cytolyse, 70 liés aux hormones thyroïdiennes, innervation, 304
du _, 4-6 Cytoplasme, 64, 78, 99 341 Douleur
orientation du _, 7 Cytosine, 48, 86, 98 Déshydratation, 327 chronique, 288
Corpuscule(s) Cytosol, 64 réaction de synthèse par _, 35, 45 sensibilisation dans la _, 288
de Barr, 467, 470 Cytosquelette, 76-77, 79 Détecteur de mensonge, 304 du membre antôme, 194
de Rufni, 195 Développement, 10 inormation sur la _, 280, 288
lamelleux, 195 anormal des organes génitaux, 431, lombaire, 434
nerveux terminaux, 141, 163, 327
D 433 perception de la _, 234, 282, 288
tactiles capsulés, 195 Daltonisme, 201-202, 464-465 des organes génitaux, 431-433 proonde, 282
tactiles non capsulés, 195 Dartos, 374 embryonnaire, 421-426 projetée, 283
Cortex, 260 Débit œtal, 426-429 récepteurs de la _, voir Nocicepteur
auditi, 193, 211-212 cardiaque, 434 olliculaire, 381-383 sensation de _, 190, 194, 240, 254,
primaire, 240, 261 du liquide cérébrospinal, 251 préembryonnaire, 417-421 282
cérébelleux, 247 sanguin, 358, 434 prénatal, 417-429 superfcielle, 282
cérébral, 146, 178, 193, 234, 237- Déchet(s), 11-12, 19, 120, 138, 421 sexuel, 235 thérapie de la _, 174
243, 248, 253, 260, 282 azotés, 21, 46 Diabète, 205 Drainage postural avec percussion, 457
gustati, 196, 240 cellulaire, 33, 62-63 complications du _, 349 Drépanocytose, voir Anémie à hématies
moteur, 234, 247 œtaux, 422 de grossesse, 435 alciormes
primaire, 240-242, 247-248, 261, métaboliques, 21 de type I, 347-349 Drogue(s), 167
283 Déclenchement du travail, 330, 437 de type II, 349 cervelet et _, 247
olacti, 197, 240, 253 Décollement de la rétine, 202 gestationnel, 350 détoxication des _, 74
prérontal, 234, 242, 246, 248, 260 Décussation insipide, 327 œtus et eet de la _, 172
INDEX 495
grossesse et _, 430 Endonèvre, 144, 224 Expression aciale, 285 position du _, 428-429, 435
inertilité et _, 401 Endormissement, 257 Expulsion, 436 sang du _, 421-422
Dure-mère, 248, 276-277 Endorphine, 166-167, 174 du nouveau-né, 438 squelette du _, 120
spinale, 276-277 Énergie, 10 du placenta, 438 Foie, 7, 15, 19, 36, 43, 74, 119, 167, 305,
Dysonctionnement érectile, 175, 378 Enjambement, 92, 94 Extérocepteur, 191-192, 194, 302 322, 333, 336, 345, 354, 434
Dysgénésie gonadique, 431 Enregistreur polygraphique, 304 Folate, voir Acide olique
Dyskinésie, 245 Enveloppe nucléaire, 74, 78, 94 Follicule(s)
Dyslexie, 237 Environnement F ovarique, 380-381
Dysréexie autonome, 309 cellulaire, 11 Facteur(s) dominant, 381, 389, 391
Dystress, 358 hérédité et _, 462 VIII, 465 mûr, 381, 390
Enzyme(s), 44-46, 80 IX, 465 primaire, 381
bêta-hexosaminidase, 457 contrôlés, 12-13 primordial, 381
E de conversion (ACE), 353 de coagulation, 465 secondaire, 381
Eau, 11-12, 21, 29-30, 32, 38, 251 de restriction, 102-103 de croissance, 90, 144 pileux, 195
de mer, 70 dégradation des _, 416 de détermination testiculaire, 470 thyroïdiens, 336
diusion de l’_, 69 digestives, 36, 304, 416, 418, 457 de stress, 358 Fonction(s)
perte d’_, 327 hydrolytique, 75 natriurétique auriculaire (FNA), 353, cérébelleuse, 281
propriétés de l’_, 32-34 médicament et action des _, 80 363 cognitives, 240, 248
réabsorption de l’_, 327, 363 Épargne du glucose, 336 rhésus, 464 mentales supérieures, 256-261
régulation de la prise d’_, 235 Épendymocyte, 139, 250-251 Faisceau arqué, 261 motrices, 245, 281
Échelle des niveaux sonores, 216 Épiderme, 116, 194-195 Fatigue synaptique, 178 perte des _, 273
Échographie endovaginale, 401-402 Épididyme, 372, 376, 431 Fausse couche, voir Avortement psychomotrices, 457
Éclampsie, 434 Épilepsie, 243 spontané viscérales, 234
Éclampsisme, voir Prééclampsie Épinèvre, 224, 277 Faux Fontanelle, 427
Ecstasy, 176 Épiphyse, 120 du cerveau, 249 Foramen(s)
Ectoderme, 423, 425 Épisiotomie, 438 travail, 435-436 intervertébraux, 270, 275-276
primaire, 421 Épithalamus, 235-236, 248, 253 Fécondation, 372, 382, 416-417, 420 vertébral, 276
Eczéma, 355 Épithéliocyte de soutien, 374, 379-380 in vitro, 89, 401-402 Formation réticulaire, 231-232, 252
Eecteur, 12, 298, 305 Épithélium, 114, 125 Femme lésion de la _, 253
Eet(s) glandulaire, 117 enceinte, voir Grossesse Formule chromosomique, 447
pseudostratifé prismatique, 116 Fornix, 253
antagoniste, 304-305 poly X, 470
simple, 115-116 Fossette centrale, 203
euphorisant, 174 Fente
cuboïde, 115 Foyer, 204
hormonaux, 325-326 labiale, 462
prismatique, 115, 117 Franges de la trompe utérine, 382-383,
lors de la grossesse, 433-435 synaptique, 163
squameux, 115 390
inhibiteur, 305 Fer, 50, 121, 430
stratifé, 116-117 Fréquence
psychotique, 171 carence en _, 50
squameux, 116
stimulant, 305 Fermentation lactique, 84 cardiaque, 304-306, 308, 312
squameux kératinisé, 116
Éjaculation, 376, 378, 397 Feuillet(s) du œtus, 424
squameux non kératinisé, 116
Éjection du lait, 331, 334 embryonnaires primitis, 423, 425 des potentiels d’action, 159-160
structure de l’_, 114
Élastine, 118 externe de la dure-mère, 248 respiratoire, régulation de la _, 298
transitionnel, 117
Électrocardiogramme (EEG), 256-257 interne de la dure-mère, Frissons, 14, 235
Équilibre, 211-213, 230, 247
Électron, 28-29 248-249 Froid, récepteurs du _, 191, 195
hydrique, régulation de l’_, 327
de valence, 29-30 pariétal, 9 Fructose, 35, 377
hydroélectrolytique, régulation de l’_,
Élément(s), 28 viscéral, 9 Fuseau(x)
353, 363
fgurés du sang, 120-121 Fibre(s), 77, 79, 89 de division, 89-92, 94-95
ionique, 29
tableau périodique des _, 28-29 alimentaire, 36-37 neuromusculaires, 192, 278, 287
perception de l’_, 192
Élongation, 101 insoluble, 37 neurotendineux, 192
récepteurs de l’_, 210
Embryoblaste, 418-419, 421 Érection, 378, 396 soluble, 37
Embryon de collagène, 118-120
développement de l’_, 421-426
Érythrocyte, 121
du useau de division, 90, 94-95 G
Érythropoïtine (EPO), 361-363
diagnostic de l’_, 460 injection d’_, 363 élastiques, 118 Gain de poids, 434
implantation de l’_, 402 Espace(s) musculaire, 121 Gaine de myéline, 137, 139, 142-145,
Émotion, 234-236, 241, 254-255, 260, épidural, 248, 277, 436 squelettique, 122 160-162, 224
312 intervilleux, 422 nerveuse, voir Neurofbre(s) Galactose, 35
odeur et _, 197 sous-arachnoïdien, voir Cavité(s) protéiques, 117, 120 Gamète, 21, 84, 91, 95, 372, 416, 448
Empoisonnement subarachnoïdienne réticulaires, 118 ormation du _, 449-450, 453
à la strychnine, 173 subdural, 249, 277 Fibroblaste, 118-119 Gamétogenèse, 91, 449
au curare, 170 Estomac, 7, 12, 19, 40, 122, 124-125, 161, Fibrose kystique, 71, 457-458 Ganglion(s), 134-135, 139, 146
Émulsifcation, 38-39 308, 434 Fibula, 273 autonomes, 298
Émulsion, 38 brûlures d’_, 434 Fièvre, 18 cœliaques, 300
Encéphale, 5-7, 14, 21, 123-124, 134, 137- État(s) puerpérale, 438 de la base, voir Noyau(x) de la base
139, 145, 163, 167, 178, 191, pathologiques d’inconscience, 255 Filament(s) de la racine dorsale, 270, 280, 289
193-194, 212-213, 226-248, 257, psychotique, 176 arachnoïdiens, 277 du tronc sympathique, 300
260, 288, 353, 425 végétati chronique, 255 d’actine, 77, 121 intramuraux, 302
ablation d’une partie de l’_, 243 Éternuement, régulation de l’_, 230 de myosine, 121 mésentériques, 300
évolution de l’_, 230 Éthanol, 167 intermédiaires, 77 prévertébraux, 300
lésion de l’_, 258 Ethmoïde, 197 protéiques, 121 terminaux, 302
olacti, 254 Étirement des viscères, 302 Filets radiculaires, 270 Ganglioside, 457
protections de l’_, 248-252 Être Filum terminal, 275, 277 Gastrulation, 423
systèmes de l’_, 252-255 humain, 6, voir Corps humain Fissure Gaz respiratoire, 11
Enchevêtrements neurofbrillaires, vivant, voir Organisme vivant longitudinale du cerveau, 236 Gehring, Lou, 285
259-260 Eucaryote, 64 médiane ventrale, 275 Gène(s), 49, 73, 98, 101, 446
Encodage, 257 Eustress, 358 Flagelles, 77, 79 acti, 73
Endocrinologie, 4 Évaluation de l’activité réexe, 291 Flexion, 232 clonage d’un _, 102-103
Endocytose, 71-72 Évanouissement, 255 Fœtus GART, 468
Endoderme, 423-424 Excision, 387 audition du _, 426 inacti, 73
primaire, 421 Excitation, 309, 393, 396 caryotype du _, 467 lié au chromosome X, 464-465
Endolymphe, 210-211 seuil d’_ du neurone, 155, 160 cœur du _, 424, 428 lié au sexe, 464
Endomètre, 385, 390-392, 398, 418-419, sexuelle, 235, 378 développement du _, 426-429 liés, 453
422 Excitotoxicité, 173 drogue et _, 167 muté, 456
Endométriose, 400 Exocytose, 72, 163, 327 glycémie du _, 350 non liés, 453
496 INDEX
SRY, 428, 431, 433 Gonadolibérine (Gn-RH), 333, 359, 379- Hémolyse, 70 peptidique, 324, 435
Génétique, 456 380, 389, 391 Hémophilie, 465 placentaires, 435
Génie génétique, 102-103 Gonadotrope, 332 A, 465 protéiques, 324, 362
Génome humain, 47 Gonadotrophine, 332, 337, 379, 381, 391 B, 465 régulation par les _, voir Régulation
Génotype, 448-453, 461, 463-464 chorionique humaine (hCG), 392, Hémorragie, 327 sexuelles, 38, 43, 324, 344, 379-380,
Genou, 119 401, 419 Hépatite, 405 388
Gestation, 417 Gonorrhée, 405-406, 437 A, 405 emelles, 357, 359, 380
Gigantisme, 337 rectale, 406 B, 405 mâles, 357, 359, 374-375
Glaire cervicale, 385, 392, 396, 398, 416 Goût, 190-191, 196 C, 405 régulation des _, 359
Gland, 378 Gradient D, 405 surrénaliennes, 352-357, 359
Glande(s), 321 de concentration, 70, 148-149, 151- E, 405 thermogènes, 338
alvéolaires, 388 152, 251 G, 405 thyroïdiennes, 324-325, 338-341,
bulbo-urétrales, 372, 378, 396 électrique, 151 Hérédité, voir aussi Transmission 359
cérumineuses, 207 Graisse(s) héréditaire Hormonothérapie substitutive, 393
cervicales, 385 absorption des _, 19 chromosomique, 467-470 Huile, 38-39
corticosurrénale, 43 alimentaires, 39-42 des groupes sanguins, 462-464 hydrogénée, 43
endocrines, 21, 66, 117, 322, 324, animales, 38 environnement et _, 462 Humeur, 234, 236, 242, 254
351, 359-361, 382 dégradation des _, 345 liée au sexe, 464-465 aqueuse, 11, 204-205
exocrines, 117, 322 métabolisme des _, 348, 353 maladies liées à l’_, 455-459 Huntingtine, 459
gastriques, 305, 312 synthèse des _, 38 polygénique, 461-463 Hydrocéphalie, 252
génitales, 305 Grandes lèvres, 386, 396 Hermaphrodisme gonadique vrai, 433 Hydrogénation, 41, 43
lacrymales, 305 Granules corticaux, 416 Hernie d’un disque intervertébral lom- complète, 41
mammaires, 15, 331, 333-334, Grille baire, 273 partielle, 41
388-389 d’Amsler, 203 Héroïne, 166, 176-177, 430 Hydrogène, 28-32, 35, 38-39, 45
parathyroïdes, 336, 339, 341-343 de Punnett, 450-451, 453 Herpès, 270, 437 Hydrolyse, 35-36
pinéale, 236, 257, 360-361, 379 Gros intestin, 7, 19 de type 1, voir Herpès labial Hygiène de vie lors de la grossesse, 430
salivaires, 19, 114, 117, 178, 305, 312 Grossesse, 334, 439 de type 2, voir Herpès génital Hymen, 386
sébacées, 19 alcool et _, 430 génital, 270, 404-405 Hypercholestérolémie amiliale, 460-461
sexuelles annexes, 372, 376-378, cycle reproducteur et _, 392 labial, 270, 404 Hyperémèse gravidique, voir
397 drogue et _, 430 Hétérochromosome, voir Vomissement de la grossesse
sudoripares, 15, 19, 114, 117, 304- eets hormonaux lors de la _, Chromosome(s) sexuels Hyperglycémie, 336-337, 345-347, 349
305, 307-308 433-435 Hétérozygote, 447-448, 450-451, 453, test d’_, 435
surrénales, 321, 351-359, 380 extra-utérine, 382, 419 456, 459, 461 Hypermétropie, 205-207
urétrales, 397 hygiène de vie lors de la _, 430 Hexose, 35 Hyperpolarisation, 152-153, 156-157,
utérines, 392 tabagisme et _, 430 Hippocampe, 178, 253-255, 260, 359 163-164
vestibulaires majeures, 387, 396 test de _, 392 Histidine, 97 Hypersécrétion, 357
Glaucome, 205, 207 tubaire, 383 Histologie, 4, 114 Hypertension, 462
Gliocyte, 123-124, 137-139, 146, 226 Groupement Homéostasie, 10-12, 126, voir aussi Hyperthyroïdie, 341
ganglionnaire, 139 acide, 39, 45 Régulation Hypertrophie de la prostate, 377
Gliome, 137, 226 amine, 45 cellulaire, 66 Hypoglycémie, 15, 348-349, 435
Globe oculaire, voir Œil amphipathique, 42 mécanismes en _, 12-18 Hypoinsulinisme, 350
Globule(s) hème, 47 récepteurs sensoriels et _, 194 Hypophyse, 15, 19, 117, 235, 321, 323,
blancs, 19, 71, 75, 119, 121, 402 hydrophile, 42 systèmes et _, 19-21 327, 330, 332-336
polaire, 382 hydrophobe, 42 Homozygote, 447 Hypothalamus, 14-15, 19, 167, 191, 234-
rouges, 45, 49-50, 70, 85, 121, 363, ionisé, 45 dominant, 448, 450-451 235, 248, 253, 255, 257, 312,
458, 462 non polaire, 45 récessi, 448 321, 327, 330, 358, 362-363,
régulation de la production de phosphate, 42, 47-50, 81 Hoquet, régulation du _, 230 379-380, 389, 391, 422
_, 362 polaire, 45 Hormone(s), 12, 21, 235, 321, 323 Hypothyroïdie congénitale, 341
Globus pallidus, 245 radical R, 45 adénohypophysaires, 332-337, 363 Hypotonie, 283
Glucagon, 15, 345 Groupes sanguins, 461-464 antagonistes, 342, 345, 353 Hypoxémie, 191
Glucide(s), 35-37, 51 Guanine, 48, 86, 98 antidiurétique (ADH), 235, 327, 331,
métabolisme des _, 326, 336, 353 Guanosine monophosphate cyclique 337, 353, 363
synthèse des _, 50 (GMPc), 378 antimülérienne (AMH), 431, 433 I
Glucocorticoïde, 352-357, 359 Guide alimentaire canadien, 40 circulantes, 323 Ibuproène, 191
Glucose, 31, 33, 35-36, 69, 82, 138, 226, Gyrus, 236 corticosurrénaliennes, 358-359 Ictère, 428
234, 251, 322, 324-325, 345- du cingulum, 253-255, 282 d’inhibition, 332-333 Idée, voir Pensée
347, 349-350, 353-354, 357 parahippocampal, 253 de l’hormone de croissance Identifcation génétique, 466
absorption du _, 345 postcentral, 240 (GH-IH), 333, 336 Îlot(s)
dégradation du _, 50 précentral, 240 de la prolactine (PIH), 333-334 de Langerhans, voir Îlot(s)
épargne du _, 336 de croissance (GH), 45, 90, 321-322, pancréatiques
sanguin, 74, 336, 347 324, 332-338, 359 pancréatiques, 345
régulation du _, 15, 21 H de libération, 332-333 Implantation
Glutamate, 97, 165, 173, 196, 260 Habileté de l’hormone de croissance de l’embryon, 402
Glutamine, 97, 459 logique, 243 (GH-RH), 333 du préembryon, 417-418, 420
Glycémie, 15, 21, 36, 235, 322, 336, 345- motrice, 237 eets des _, 325-326 Inconscience, 255
347, 351, 353 musicale, 243 olliculo-stimulante (FSH), 332, 337, états pathologiques d’_, 255
du œtus, 350 rationnelle, 243 359, 379, 381, 389-390, Incontinence d’eort, 435
test de _, 348-349 verbale, 237 401 Incus, 208
Glycérol, 38, 345, 354 Habituation, 194 glycoprotéique, 361 Indice de masse corporelle (IMC), 40
Glycine, 97, 173 Hallucination, 176, 178 hypophysaires, 327, 330-337 Inarctus, 41
Glycogène, 15, 36-37, 345 Hallucinogène, 171 hypothalamiques, 327, 330, 332-336, du myocarde, 283, 460
dégradation du _, 324 Hématie, voir Érythrocyte 359 Inection(s)
Glycogenèse, 345 alciorme, 457-458 liées au cycle ovarien, 389-390 à chlamydia, 405
Glycogénolyse, 326, 336, 345 Hémisphère(s) liées au cycle utérin, 390-392 bactérienne, 200, 250, 405-406
Glycolipide, 66 cérébelleux, 246-248 locales, 323, 363 du système nerveux central, 285
Glycolyse, 80, 82, 84 cérébral, 226, 234, 236, 245, 248, lors de l’accouchement, 435 in utero, 437
Glycoprotéine, 66, 74, 324 288, 312 lors de la grossesse, 433-435 transmissible sexuellement et par le
Glycosurie, 346 dominant, 243 lutéinisante (LH), 332, 337, 359, 379- sang (ITSS), 386, 402-407,
Goitre gauche, 260 381, 389-390, 401, 419 437
exophtalmique, 341 Hémisphérectomie, 243 neurohypophysaires, 327, 331-332, Inertilité, 400-401
simple, 341 Hémoglobine, 45, 47, 49-50, 86, 121 337, 363 Inammation, 139, 191, 195, 354-355
Gonade, 91, 321, 372, 380, 421, 431-433 anormale, 457 pancréatique, 345-351 d’articulations, 355
INDEX 497
interne, 142, 191, 207, 210-211, 213, vaginale, 385, 396-397 mitotique, 85 d’action, 155-159, 165, 256
230, 232 Particule subatomique, 28 proliférative, 391-392 fréquence du _, 159-160
moyenne, 207, 210 Patella, 287 S, 85-86 propagation du _, 160-162
Organe(s), 5-6, 124-125 Pavillon, voir Auricule sécrétoire, 391-392 différence de _, 151
abdominaux, 9, 125 Peau, 19, 114, 191-192, 194, 234 Phénotype, 448, 450-451, 453, 461, gradué, 153-155, 158, 165, 193
annexes, 19 pigmentation de la _, 461-462 463-464 local, 153
cibles, 321 Pectine, 37 Phénylalanine, 97, 458 membranaire, 149
circumventriculaires, 252 Pédicule embryonnaire, 424 Phénylcétonurie, 458 de repos, 148, 151-153
génitaux, 372-378, 380 Pédoncule(s) Phényléphrine, 308 variation du _, 152-154
développement anormal des _, cérébelleux Phéromone, 254 postsynaptique excitateur (PPSE),
431, 433 inférieurs, 246 Phineas Gage (cas), 244 164, 289-290
développement des _, 431-433 moyens, 246 Phobie, 462 postsynaptique inhibiteur (PPSI),
externes, 234, 386-388, 431-432 supérieurs, 246 Phosphate, 42, 324 164, 289-290
féminins, 21, 380-388, 431-433 cérébraux, 232 Phospholipide, 32, 37, 42, 44, 66-67, Poumon, 4, 7, 9, 21, 125-126, 191, 353,
internes, 7, 385 Pénis, 21, 195, 305, 372, 378, 396 74, 324 457
masculins, 21, 431-433 Pensée synthèse de la _, 74 Prééclampsie, 434
lymphatiques, 119 abstraite, 236, 242 Phosphorylation oxydative, 80-82 Préembryon
lymphoïdes, 19 critique, 242 Photopériodisme, 236 développement du _, 417-421
sensoriel, 142 Pentose, 35, 48 Photorécepteur, 190-191, 200 implantation du _, 417-418, 420
spiral, 211, 216 Peptide, 45, 101, 324 Physiologie, 4 Prélèvement
viscéraux, voir Viscère Perception, 193 Pie-mère, 249, 277 des chromosomes fœtaux, 423
Organisme, 4, 6 auditive, voir Ouïe Pied des villosités chorioniques, 423
pluricellulaire, 4-5, 62 de l’équilibre, 192 bot, 462 du sang du cordon ombilical, 422
unicellulaire, 4, 62 de l’odorat, voir Odorat tombant, 273 Premier messager, 324
vivant, 10 de la douleur, 234, 282, 288 Pigmentation de la peau, 461-462 Prépuce, 378
Organite, 4, 6, 74-76 de la posture, 192 Pinocytose, 72 Presbytie, 205
Organogenèse, 424 de la pression, 234 Placenta, 421-423, 434 Pression
Orgasme, 393, 396-397 de la température, 234 expulsion du _, 438 artérielle, 191-192, 252, 302, 304, 312
Orientation du corps, 7 des couleurs, 240 Plaisir, sensation de _, 254 lors de la grossesse, 434
antérieure, 7 des formes, 240 Plan de coupe, 7-8 régulation de la _, 298, 353, 355
distale, 7 des goûts, voir Goût frontal, 7 intraoculaire, 205
inférieure, 7 des mouvements, 240 sagittal, 7 perception de la _, 234
latérale, 7 des sons, 240 transversal, 7 sanguine, 12-13
médiale, 7 spatiale, 243 Plaque(s) lors de la grossesse, 434
postérieure, 7 visuelle, voir Vision amyloïdes, 259 régulation de la _, 353
proximale, 7 Péricarde, 9, 126 équatoriale, 90, 94-95 sensation de _, 190-191, 194, 230,
supérieure, 7 Périlymphe, 210-211 lipidiques, 41, 43 240, 280
Os, 21, 45, 342 Périnée, 388 Plaquette, voir Thrombocyte tympanique, 210
compact, 120 Périmétrium, 385 Plasma sanguin, 11, 120 Probabilité héréditaire, voir Règle(s) de
spongieux, 120 Périnèvre, 224 Plasmide, 102-103 probabilités
Osmorécepteur, 192, 327 Période recombiné, 103 Procaryote, 64
Osmose, 69-70, 72, 251 de facilitation, 165 Plateau, 393, 396 Procès ciliaire, 200
Osselets, 208 réfractaire, 159, 397 Plèvre, 9, 126 Processus
Ostéocyte, 118, 120, 321 absolue, 159 Plexus, 272 de mémorisation, 257
Ostéon, 120 relative, 159 brachial, 272-273 semi-conservateur, 86
Ostéoporose, 344, 355 Péristaltisme de la paroi utérine, 416 cervical, 272-273 Procréation médicalement assistée,
Otite, 211 Péritoine, 9, 126 choroïdes, 139, 250-251 401-402
Ouïe, 190, 207-211, 236 Péritonite, 9 coccygien, 272-273 Produit, 80
Ovaire, 21, 43, 91, 115, 321, 324, 359- Perméabilité membranaire, 147-150 lombaire, 272-273 Progestatif, 397-398
360, 372, 380, 393, 421, 428, sélective, 68, 147 sacral, 272-273 Progestérone, 90, 334, 359-360, 380,
433, 470 Personnalité, 242 Plomb, 139, 431 382, 390, 392-393, 419, 422,
Ovocyte, 380 Perte Pluricellulaire, 4-5, 62 434-435
de deuxième (2e) ordre, 372, 375, d’eau, 327 Poil(s), 19 Projection, 193
380-383, 389-390, 401- de l’audition, 216 Point G, 397 Projet Génome humain, 47
402, 416, 448, 467 de mémoire, 255, 258-259, 459 Polarité, 32-33 Prolactine, 333-334, 337
diagnostic de l’_, 460 de myéline, 145 Poliomyélite, 285 Proline, 97
de premier (1er ) ordre, 381, 389 de sensation, 273 Pollution sonore, 216 Prolongement périphérique, 142
Ovogenèse, 372, 381, 383-384, 467, des fonctions motrices, 273 Poly-ovulation, 419 Propagation des potentiels d’action,
468-469 Petites lèvres, 386-387, 396 Polydactylie, 448 160-162
Ovogonie, 381, 421 Peur, 254 Polydipsie, 346 Prophase, 87, 89, 96-97
Ovulation, 388-390 Phagocyte, 121 Polypeptide, 46-47, 101 I, 92-94, 96, 381
Ovule, 21, 63, 91, 372, 380, 431 Phagocytose, 71-72 Polyphagie, 346 II, 93, 95, 97
Oxyde nitrique, 175 Phagolysosome, 75 Polysaccharide, 36-37 Propriocepteur, 191-192, 194, 213, 282
Oxygène, 28-30, 32, 35, 38, 45, 194 Pharmacodépendance, 175 Polyspermie, 416 Proprioception, 190, 230, 240, 280
dans le sang, 12 Pharynx, mouvement du _, 285 Polyurie, 346 Prostaglandine, 80, 191, 323, 363, 377,
Phase(s) Pompe 435-437
d’alarme, 358 à insuline, 349 Prostate, 372, 377
P d’épuisement, 359 à Na+/K+, 71, 147-148, 151-152 Protéine(s), 35, 44-47, 51, 146, 251, 324,
Palais, mouvement du _, 285 d’hyperpolarisation, 157 à solutés, 71-72 341, 377
Pancréas, 9, 15, 19, 21, 36, 115, 305, de dépolarisation, 156 Ponction lombaire, 277 ABP, 379
321-322, 337, 345-351 de l’accouchement, 436-438 Pont, 226, 230-231, 248, 257 anionique, 147
Papille gustative, 196 de la méiose, 92-95 Pore nucléaire, 74, 78 CBP, 459
Paralysie, 273, 285 de la mitose, 87-90 Porteur, 456, 464 contractile, 45
infantile, voir Poliomyélite de la réponse sexuelle, 393, 396-397 Position D, 464
Paraplégie, 285 de repolarisation, 156-157 anatomique, 5, 7 de coagulation, 465
Parathormone (PTH), 339, 341-343 de résistance, 358-359 fœtale, 428-429, 435 de reconnaissance, 97
Parathyroïde, 321 du potentiel d’action, 156-157 rétropéritonéale, 9 de transport, 69, 71
Paresthésie, 274 folliculaire, 388-390 Posture, 246-247, 281 dégradation des _, 326, 354
Paroi G1, 85-86 perception de la _, 192 dénaturation des _, 46
abdominale, 126 G2, 85-86 Potassium, 29 fonctionnelle, 45
intestinale, 305 G0, 86 dans le sang, 353 fonctions des _, 44-45
thoracique, 126 lutéale, 389-390 Potentialisation à long terme (PLT), 260 membranaire, 66-67
utérine, 90 menstruelle, 391 Potentiel métabolisme des _, 326, 353
500 INDEX
motrices, 77 135, 190, 240, 258, 278, 287, 353, 363 centrale, 203
niveaux d’organisation des _, 46-47 289, 309, 322 de l’éternuement, 230 décollement de la _, 202
structurale, 44-45 à adaptation lente, 194 de la déglutition, 230 dégénérescence de la _, 293
structure des _, 46-47 à adaptation rapide, 194 de la digestion, 234, 298, 304 périphérique, 203
synthèse des _, 49-50, 74, 83, 86, auditis, 213 de la ormation des globules rouges, Retrait synaptique, 164-165
97-102, 324, 345 classifcation des _, 190-192 362 Rétroaction
tau, 259 complexe, 192 de la réquence respiratoire, 298 biologique, 298
transport des _, 45 cutanés, 194-196, 282 de la glycémie négative, voir Rétro–inhibition
Protéinurie, 434 de ollicules pileux, 195 par l’insuline, 348 positive, voir Rétroactivation
Protéogenèse, 326 de l’équilibre, 210 par le glucagon, 347 Rétroactivation, 13, 15, 18, 331, 436
Protéolyse, 326 de la douleur, 282, 288 de la pression artérielle, 298, 353, Rétro-inhibition, 13-15, 322, 327, 333,
Proton, 28-29 de la température, 191, 195, 234 355 336, 338, 345, 353, 357, 359,
Puberté, 334, 372, 374, 393 gustati, 198, 234 de la pression sanguine, 353 380, 389-390
Pupille, 200, 305 homéostasie et _, 194 de la prise d’aliments, 235 Réverbération, 178
Purine, 48, 174 olacti, 196 de la prise d’eau, 235 Rhésus
Pus louable, 438 phasique, voir Récepteur(s) de la respiration, 230-231 négati, 464
Putamen, 245 sensoriel(s) à adaptation de la sécrétion positi, 464
Pyramides du bulbe rachidien, 230 rapide d’ocytocine, 332 Rhume, 125
décussation des _, 230 physiologie des _, 193-194 de l’aldostérone, 354 Riboavine, 83
Pyrimidine, 48 simple, 192 de l’hormone antidiurétique, 331 Ribosome, 74, 78, 100-102
Pyruvate, 84 tonique, voir Récepteur(s) de l’hormone de croissance, libre, 78, 141
sensoriel(s) à adaptation 335-336 lié, 78
lente de la calcitonine, 342 Ride, 127
Q Récessivité, 447-448, 450-451, 455-456 de la parathormone, 343 Rupture de l’amnios, 437
Quadriplégie, 285 Rectum, 7 des glucocorticoïdes, 356 Rythme
Quatrième ventricule, 226, 250 Redondance du code, 98 de la température, 14-17, 235, 327 cardiaque, 252, 305
Queue de cheval, 275 Réexe(s), 287-291 de la toux, 230 régulation du _, 230, 234, 298,
acquis, 287 des battements cardiaques, 327 353
autonomes, 287, 309, 312 des onctions viscérales, 234 respiratoire, 306
R controlatéral, 290 des gonadotrophines, 359
Rachicentèse, voir Ponction lombaire crâniens, 287 du cycle cellulaire, 90
Racine(s) d’accommodation, 204-205 du cycle veille-sommeil, 235 S
dorsale, 275 d’étirement, 287 du diamètre des vaisseaux sanguins, Sac vitellin, 421
d’un ner spinal, 270 d’extension croisée, 289-291 230 Saccharose, 35
ventrales, 275 de la déécation, 313 du glucose sanguin, 15, 21 Sacrum, 270
Radiation optique, 206 de la miction, 313 du hoquet, 230 Salive, 178, 196
Raisonnement, 240 de retrait, 290 du métabolisme cellulaire, 21 Salpingite, 400
Rameau(x) du clignement, 199 du rythme cardiaque, 230, 234, 298, Sang, 19, 21, 120-121
communicants, 271 du retrait, 287, 289 353 caillot dans le _, 41
dorsaux, 271 évaluation des _, 291 du système nerveux autonome, 309, calcium dans le _, voir Calcémie
ventraux, 271-272 homolatéral, 287 312-313 coagulation du _, 18
Rampe inné, 287 du volume sanguin, 353, 355 dioxygène dans le _, 12, 194, 457
tympanique, 211 médullaire somatique, 287 du vomissement, 230 du cordon ombilical, 422
vestibulaire, 211 monosynaptique, 287 hormonale éléments fgurés du _, 120-121
Rapport nocicepti, voir Réexe(s) de retrait chez l’homme, 379-380 œtal, 421-422
génotypique, 451, 460 olactis, 234 de la lactation, 334 glucose dans le _, 15, 21, 74, 336,
phénotypique, 451, 453, 455, 460 parasympathiques, 312, 396 sexuelle, 359 347
Rate, 7, 19, 119, 458 patellaire, 287, 290-291 involontaire, 135 maternel, 422
Rayon(s) polysynaptique, 287, 290 mécanismes de _, 12-18 oxygène dans le _, 12
lumineux, 200, 204-205 pupillaire, 200 par les centres cérébraux supé- volume du _, voir Volume sanguin
ultraviolets (UV), 116 rotulien, voir Réexe(s) patellaire rieurs, 312-313 Satiété, 362-363
Réabsorption, 115 somatiques, 287 Rein, 21, 114-115, 342, 346, 351, 353, Saveur, 198
de l’eau, 327, 363 spinaux, 287, 313 361, 363, 374 Schizophrénie, 462
du calcium, 342 sympathique, 309, 312 Réinnervation, 144 Sciatique (névralgie), 273
du sodium, 353, 363 visuels, 231 Relâchement des muscles lisses, 434 Sclère, 198
Réacti, 80 Regénération de l’axone, 144-146 Relaxation musculaire, 192 Sclérose
Réaction Régénérescence nerveuse, 146 Relaxine, 435 en plaques, 162
acrosomiale, 416 Régime alimentaire, 40 Renement latérale amyotrophique (SLA), 285
anabolique, voir Anabolisme Atkins, 40 cervical, 275 Scopolamine, 213
au stress, 21 de l’homme des cavernes, 40 lombaire, 275 Scorbut, 118
catabolique, voir Catabolisme en cas de diabète, 349 Rénine, 353 Scrotum, 372, 374, 396
d’alarme, 304 aible en phénylalanine, 458 Repêchage, 257 Second messager, 324
d’hydrolyse, 35-36 lors de la grossesse, 435 Réplication de l’ADN, 49, 85-86, 91, 95 Sécrétion
de dégradation, voir Catabolisme Miami, 40 Repolarisation, 156 des glandes gastriques, 312
de lutte ou de uite, 304, 353 Pritikin, 40 Réponse(s) des glandes salivaires, 312
de synthèse, voir Anabolisme Zone, 40 parasympathiques, 312 digestive, 304
de synthèse par déshydratation, Région thoracique, 272, 285 sexuelle humaine, 393, 396-397 Segmentation, 417, 420
35, 45 Règle(s) sympathiques, 312 Sein, 388, 393, 396, 434
enzymatique, 324 de l’addition, 452-453 Reproduction, 235 Sel(s), 11
inammatoire, voir Inammation de la multiplication, 452, 454, 456 contrôle de la _, 397-402 inorganiques, 120
Récepteur(s), 12-13 de probabilités, 451-453 Réseau réverbérant, 260 minéraux, 21
adrénergiques, 308-309 croisements dihybrides et _, Résolution, 393, 397 Séminalplasmine, 377
alpha, 309 454-455 Respiration, 457 Sens, 190
bêta, 309 maladies autosomiques et _, 456 cellulaire, 76, 80-84 généraux, 190
cholinergiques, 307-308 Règlement sur l’accès à la marihuana à centre de la _, 231 somatiques, 190
d’ocytocine, 435-436 des fns médicales, 177 régulation de la _, 230-231 spéciaux, 190, 196-216
synthétique, 437 Régulation, 12, 45, voir aussi Restriction gastrique, 40 viscéraux, 190
de glutamate, 260 Homéostasie Réticulum endoplasmique, 74, 78 Sensation, 193, 240
muscariniques, 307-308 centre de _, 12, 14-15, 19 lisse, 74, 78 de démangeaison, 190, 280
nicotiniques, 307-308 de l’équilibre hydrique, 327 rugueux, 74, 78, 141 de la douleur, 190, 194, 240, 254,
Récepteur(s) sensoriel(s), 14-15, 21, 134- de l’équilibre hydroélectrolytique, Rétine, 142, 200-205 282
INDEX 501
de la pression, 190-191, 194, 230, Spermiogenèse, 374 commotionnel, 255 spinothalamique, 279
240, 280 Sphincter d’alcoolisme œtal, 430 squelettique, 20-21
de la température, 190, 194, 240 de l’urètre, 378 d’Edwards, 468 anomalie du _, 458
de la vibration, 190-191, 195, 230, de la pupille, 200 d’immunodéfcience acquise (sida), tégumentaire, 19-20
280 œsophagien, 434 402-404 lors de la grossesse, 435
de plaisir, 254 Sphingomyéline, 142 de Cushing, 357 urinaire, 12, 20-21, 46, 125, 387
gustative, 240 Spina-bifda, 427-428, 430 de détresse respiratoire, 428 Système nerveux, 6, 12, 15, 19-21, 126,
illusionnelle, 194 avec myéloméningocèle, 427-428 de Down, 423, 467-468 159-160, 320, 363
perte de _, 273 occulte, 427-428 de Gilles de la Tourette, 164 anomalie du _, 458
Sensibilisation Squelette, 21 de Guillain-Barré, 145 autonome, 135, 234, 298-299, 302,
centrale, 288 du œtus, 120 de Horner, 305 397
dans la douleur chronique, 288 Stade(s) de Klineelter, 469-470 conséquences d’une lésion
périphérique, 288 du développement œtal, 429 de l’insensibilité aux androgènes, médullaire sur le _,
Sensibilité, 134 du sommeil, 256-257 323, 433 312-313
Séreuse, 9, 125-126 Stapès, 210 de la Chapelle, 431 onctions générales du _,
Sérine, 97, 100 Stéréocils, 211-212 de Maran, 458 304-306
Sérosité, 9, 11, 126 Stérilité, 374, 470 de Patau, 468 médicaments et _, 308
Sérotonine, 165, 171 Sternum, 120 de Raynaud, voir Maladie(s) de parasympathique, 135, 257, 302,
Seuil d’excitation du neurone, 155, 160 Stéroïde, 38, 42-44, 324-325, 435 Raynaud 304-308, 310, 312
Sevrage, 167, 175, 323 anabolisant, 360-361, 380 de Swyer, 431 régulation du _, 309, 312-313
Sexe Stimulant, 167, 175-176 de Turner, 467, 469-470 sympathique, 135, 300, 302,
hérédité liée au _, 464-465 Stimulation des ovaires polykystiques, 401 304-308, 311, 353, 358
par déaut, 433 endocrinienne, 322-323 du double Y, 467, 470 central, 134-139, 163, 167, 175-176,
Signal(aux) ovarienne, 401 général d’adaptation, 357-359 178-179, 193-194, 226,
chimique, 323 parasympathique, 304-306 inammatoire pelvien, 405 274, 288, 298
excitateurs, 165 sexuelle, 396-397 Syngamie, 416 inection du _, 285
inhibiteurs, 165 sympathique, 304-306 Synovie, 125 développement embryonnaire
Sillon(s) Stimuline, 332 Synthèse, 81 du _, 425
de division, 90 Stimulus, 10, 12-13 d’ARNr, 98 organisation du _, 134-136
du cerveau, 236-237 auditi, 253 d’ARNt, 98 périphérique, 134-136, 139, 163, 175,
latéral, 237 externe, 358 d’un dipeptide, 46 224, 298
médian dorsal, 275 hormonal, 322 d’un disaccharide, 36 somatique, 135, 298-299, 397
pariéto-occipital, 236 humoral, 322-323 d’un polypeptide, 101 troubles du _, 459
Sinus intensité des _, 159-160 de l’adénosine triphosphate vue d’ensemble du _, 134
de la dure-mère, 249, 251-252 interne, 358 (ATP), 50, 80
lactière, 388 nerveux, 322-323 des glucides, 50
sagittal supérieur, 249 stressant, 235 des graisses, 38 T
Site visuel, 253 des huiles, 38
Tabac, 167, 175
acti, 80 Stockage, 257 des macromolécules, 35
Tabagisme, 116, 170
de liaison, 100 Stress, 135, 353 des phospholipides, 74
grossesse et _, 430
Sodium, 29, 71, 363 acteur de _, 358 des protéines, 49-50, 74, 83, 86,
inertilité et _, 401
dans le sang, 353 maladies associées au _, 235 97-102, 324, 345
Tableau périodique des éléments, 28-29
réabsorption du _, 353, 363 mental, 255 des triglycérides, 38
Tache
Soluté, 33 réaction au _, 21, 304 par déshydratation, 35, 45
aveugle, 202
hydrophile, 68 syndrome général d’adaptation en Syphilis, 406-407
jaune, voir Macula de l’œil
Solution situation de _, 357-359 congénitale, 406
concentrée, 70 Striation, 122 Système, 5-6, 126 Taille, 461-462
diluée, 70 Structure ABO, 462-464 Taux
hypertonique, 70 conductrice, 141 cardiovasculaire, 19-20, 126, 397 de cholestérol, 41
hypotonique, 70 en position rétropéritonéale, 9 anomalie du _, 458 sanguin
isotonique, 70 réceptrice, 141 développement embryonnaire d’alcool, 167
Solvant, 33 sécrétrice, 141 du _, 424 de dioxyde de carbone, 302
Somatomédine (IGF), 333, 336 Strychnine, empoisonnement à la _, 173 lors de la grossesse, 434 de dioxygène, 457
Somatostatine, voir Hormone(s) Stupéfant, 167, 176 craniosacral, 302 Technique(s)
d’inhibition de l’hormone de Stupeur, 255 de l’encéphale, 252-255 d’anesthésie, 436
croissance (GH–IH) Substance(s) digesti, 11, 19-20, 125-126, 457 LASIK, 207
Somatotrope, 332 blanche, 145-146, 275 du cordon dorsal et du lemnisque Télodendron, 141
Somatotrophine, voir Hormone(s) de cérébrale, 237, 248 médial, 280-282 Télencéphale, voir Cerveau
croissance (GH) chromatophile, 141 endocrinien, 12, 19-21, 45, 126, 134, Télophase, 90, 96-97
Sommation, 153 œtotoxiques, 430-431 234-235, 320-322, 328- I, 93-94, 96
Sommeil ondamentale, 117-118 329, 363 II, 93, 95, 97
centre du _, 231 grise, 145-146, 226, 275, 287 endomembranaire, 74-75 Température
lent, voir Sommeil non MOR hydrosoluble, 252 homéostasie et _, 19-21 corporelle, 11-12
MOR, 256-257 liposolubles, 138, 252 immunitaire, 19-20, 347, 403 régulation de la _, 14-17, 327
non MOR, 256-257 noire, 232 limbique, 197, 234-235, 245, 253- des testicules, 374
paradoxal, voir Sommeil MOR P, 166, 174 255, 260, 312 inormation liée à la _, 280
stades du _, 256-257 toxiques, 138 lésion du _, 255, 258 perception de la _, 234
Son(s), 191, 230 Substrat, 80 lymphatique, 19-20 récepteurs de la _, 191, 195, 234
perception des _, 240 Sucs digestis, 125 musculaire, 20-21 régulation de la _, 235
reconnaissance de _, 241 Sudation, 304-305, 363 musculosquelettique, 213 sensation de la _, 190, 194, 240
Soure, 30 Sueur, 15, 235, 305, 363 neuroendocrinien, 363 Tendance suicidaire, 462
Spermatide, 374 Supplément en oméga-3, 41 porte, 332 Tendon, 119, 192, 213
Spermatocyte de deuxième (2e) ordre, Surdité, 216, 430 hypothalamo-hypophysaire, 332, Tension musculaire, 249
374 Symphyse pubienne, 435 354, 379 Tente du cervelet, 249
Spermatogenèse, 372, 374-375, 379- Symptômes psychotiques, 355 rénine-angiotensine, 353, 355, 434 Terminaison, 101
380, 469-470 Synapse, 135, 137, 141, 178, 232, 234, reproducteur, 20-21, 125, 372 réceptrice, 192, 195-196
Spermatogonie, 374, 421 260, 287, 289-290 de l’homme, 21, 372-378 libre, 195
Spermatozoïde, 10, 21, 91, 372, 374-378, chimique, 163-178 de la emme, 21, 380-388 Test
380, 385, 397, 400-402, 416, Synapsis, 92 respiratoire, 12, 20-21, 125-126, 397 d’hyperglycémie, 435
431, 448, 467 Syncope, voir Évanouissement lors de la grossesse, 434 de densité osseuse, 344
Sperme, 21, 372, 375, 377-378 Syncytiotrophoblaste, 418 réticulaire activateur ascendant de dépistage de la trisomie 21, 467
Spermicide, 397-398 Syndrome (SRAA), 235, 252-253 de glycémie, 348-349
502 INDEX
de grossesse, 392 gracile, 280 neurologique, 459 Vessie, 7, 21, 117, 122, 304-305, 309,
de Papanicolaou, 116 moteurs, 230, 278, 280-286 Tryptophane, 45, 97 422, 435
Testicule, 7, 21, 43, 74, 91, 321, 324, 357, nerveux, 145 Tube Vestibule, 210
359-360, 372, 374-376, 396, olacti, 197 digesti, 19, 36, 40, 71, 115, Vibration, 210
421, 428, 433 optique, 206 122, 304 sensation de la _, 190-191, 195, 230,
Testostérone, 38, 43, 74, 323, 359-360, sensitis, 230, 232, 252, 278-280, neural, 426 280
375, 379-380, 431, 433, 470 286 anomalies du _, 427 Vieillissement accéléré, 468
Tétanie, 343 lésion des _, 291 Tubercules quadrijumeaux, 231 Villosité(s)
Tétanos, 343 spinothalamique, 232, 278-280 Tubule(s) arachnoïdiennes, 251
Tétrade, 92 latéral, 279-280 rénaux, 71, 115, 327, 363 chorioniques, 421-422, 424, 467
Tétrahydrocannabinol, 177-178 ventral, 279-280 séminières contournés, 374 prélèvement des _, 423
Thalamus, 196, 206, 211, 233, 235, 247- Traduction, 98-102 Tubuline, 77, 90 Virion, 402
248, 253, 255, 280, 282, 288 Trait, voir Caractère(s) Tumeur(s), 91 Virus
Thalidomide, 431 Transcription, 97-99, 101 bénigne, 91 à acide ribonucléique (ARN), 402
Théorie Transduction, 193, 197, 200, 212 du système nerveux central, 226 de l’herpès humain de types 1 et
cellulaire, 62 Transmission maligne, 91 2, 270
du portillon, 282 héréditaire, voir aussi Hérédité secondaires, 91 de l’immunodéfcience humaine
Thérapie d’un seul caractère, 448-453 Tunique (VIH), 19, 252, 402-404,
antidépressive, 171 de deux caractères, 453-455 fbreuse, 198-199 437
cognitivo-comportementale, 176 maladies et _, 455-459 interne de l’œil, 200 de la varicelle et du zona, 274
conjugale, 175 par allèles multiples, 462-464 vasculaire, 199-200 du papillome humain (VPH), 386
de groupe, 175 par codominance, 461-462 Tympan, 207, 210-211 Herpes simplex, 404
de la douleur, 174 par dominance incomplète, Tyrosine, 97 Viscère, 7
Thermorécepteur, 190-191, 278 459-462
Vision, 190, 198-206, 208-209, 236
Thermoréception, 195 règles de probabilités et _, 451-
Thréonine, 97, 100 453, 456 U anomalies de la _, 201-202, 205-206,
458
Thrombocyte, 121 synaptique, 163-178, 260 Unicellulaire, 4, 62
Thymine, 48, 86 Transport membranaire, 68-72, 251 troubles de la _, 464-465
Uracile, 48-49, 98 Vitamine(s), 80
Thymus, 19, 321, 360 acti, 71-72 Urée, 33, 138
Thyréolibérine (TRH), 333, 338 par pompe, 71 A, 431
Uretère, 117, 435 B12, 427
Thyréotrope, 332 passi, 68-70, 72 Urètre, 117, 372, 376, 397
Thyréotrophine (TSH), 332, 337-338 Transport(s) B2, 83
spongieux, 378 B3, 83
Thyroïde, 21, 71, 115, 117, 321, 336, 338, axonal, 141
Urine, volume d’_, 327 B6, 430
342 des protéines, 45
Utérus, 4, 114, 384-385, 396-397, 433, C, 118
Thyroxine, 336 mal des _, 213
470 carence en _, 118
Timbre transdermique protéine de _, 69, 71
col de l’_, 116, 384-386, 435-437 D, 43, 116, 342, 344
à la nicotine, 175 vésiculaire, 71-72, 251
lors de la grossesse, 434-435
de scopolamine, 213 Transporteur, 69 prénatales, 427
Tissu(s), 5-6 Traumatisme Voie(s)
adipeux, 74, 118, 322, 336, 338, 345, crânien, 258 V aérente, 12
349, 354, 362-363 médullaire, 291 auditives, 231
Vaccin
cartilagineux, 120 psychologique, 258 de transduction, 90
conjoncti, 117-118 Travail, 331 anti-VIH, 404
directes, 281-282, 285
aréolaire, 118 anesthésie visant à aciliter le _, 436 contre la méningite, 250
eérente, 12
de soutien, 120 déclenchement du _, 330, 437 contre la rubéole, 430
extrapyramidales, voir Voie(s)
dense irrégulier, 119 aux _, 435-436 contre le VPH, 386
indirectes
dense régulier, 119 vrai _, 436 contre le zona, 274
génitales, 304
lâche, 118-119 Tremblement cérébelleux, 248 Vagin, 116, 385-386, 396
gustatives, 197
liquide, 120-121 Triglycéride(s), 37-38, 44, 74 Vaisseau(x)
indirectes, 281-282, 285
réticulaire, 118-119 dégradation des _, 38 coronaires, 460
motrice
de soutien, 45 synthèse des _, 38 lymphatiques, 19, 121
autonome, 298-299
endocrine, 345 Trisomie, 467 sanguins, 19, 114, 122, 304-305
somatique, 298-299
épithélial, 114-117 21, voir Syndrome de Down constriction des _, 14
parasympathiques, 135, 303
exocrine, 345 autosomique, 467-468 dans l’œil, 200
pyramidales, voir Voie(s) directes
musculaire, 121 du chromosome 13, voir Syndrome dilatation des _, 15
régulation du diamètre respiratoires, 305, 457
cardiaque, 122-123 de Patau sensitives, 134
lisse, 122 du chromosome 18, voir Syndrome des _, 230
Valeur de réérence, 12-13, 15 sensorielle, 278
squelettique, 122 d’Edwards sympathiques, 135, 301
nerveux, 5-6, 85, 123-124, 137-146 du chromosome 8, 468 Valine, 97
Valves cardiaques, anomalies liées aux visuelles, 206
osseux, 120 Troisième ventricule, 226, 234, 250
_, 458 Volume
Tolérance, 167, 176 Trompe(s)
Varicelle, 274 d’urine, 327
à l’héroïne, 177 auditive, 210-211
Vasectomie, 376-377 respiratoire lors de la grossesse, 434
à la méthamphétamine, 176 utérines, 115, 377, 382-383, 390, 397,
Vasoconstriction, 14 sanguin
Tonicité, 70 405, 416, 419, 431, 470
Vasodilatation, 15 lors de la grossesse, 434
Tonus musculaire, 232, 246, 252, 281 ligature des _, 377, 383
Veine ombilicale, 422 régulation du _, 353, 355
Toucher, 190-191, 194, 240-241 Tronc
Toux, régulation de la _, 230 cérébral, 226, 230-232, 234, 248, Ventricule(s) de l’encéphale, 226, 250 Vomissement
Toxémie gravidique, voir Prééclampsie 260, 282, 312 latéraux, 226, 250 de la grossesse, 434
Toxicomanie, 166-167, 171, 175-178 lésion du _, 226 quatrième _, 226, 250 régulation du _, 230
Toxine botulinique de type A, 127 sympathique, lésion du _, 305 troisième _, 226, 234, 250 Vrai travail, 436
Trachée, 116-117, 120 Trophoblaste, 418 Ver d’oreille, 212 Vulve, 386-387, 396
Trachome, 200 Trou occipital, 134 Vermis, 246-247
Trouble(s), voir aussi Anomalie(s) Vernix caseosa, 428
Tractus, 275, 278
ascendant, voir Tractus sensitis bipolaires, 255 Vertèbre(s), 276
Z
corticonucléaires, 282, 284-285 cardiovasculaires, 458 coccygiennes, 270 Zona, 274
corticospinaux, 230, 240, 281-284 de l’anxiété, 171 sacrales, 270 Zone
latéraux, 283-284 de la vision, 464-465 thoraciques, 270 asciculée, 353
ventraux, 283-284 défcitaires de l’attention avec hype- Vésicule(s), 79 gâchette, 154-156, 160
cunéiorme, 280 ractivité (TDAH), 172 biliaire, 7, 19, 38, 305 glomérulée, 353
de la substance blanche cérébrale, des noyaux de la base, 245-246 de sécrétion, 74 pellucide, 381, 416
237 héréditaires du tissu séminales, 372, 377, 431 réticulée, 353
descendant, voir Tractus moteurs conjoncti, 118 synaptique, 163 Zygote, 62, 91, 372, 416-417, 420
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Nancy Pelletier enseigne au Cégep régional de Lanaudière.
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