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Couleur 

: physiologie, sémiologie et neuropsychologie
Yves MERMILLIOD – y.mermilliod@gmail.com – www.anavisop.fr

Résumé
Cet article explore l’ensemble des caractéristiques, des fonctions et de la perception de la couleur,
vues sous les angles de la physiologie, de la sémiologie visuelle (science des signes) et des
neurosciences. Au titre des fonctions, ce document en détaille tous les effets possibles en terme
d’interprétation visuelle. Au titre des perceptions, il discute des effets de la non-conscience du signe
chromatique, à l’origine d’une interprétation qui peut devenir connotative.
Mots-clés :   communication   vision   perception   couleur   sémiotique   neuropsychologie
chromatique   mémoire   sensoriel   émotionnel   teinte   saturation   luminance   conscience
congruence attention
Abstract
This article explores all the characteristics, functions and perception of colour, seen from the angles
of physiology, visual semiology (sign science) and neuroscience. As a function, this document
details all possible effects in terms of visual interpretation. In terms of perceptions, it discusses the
effects of the non-consciousness of the chromatic line, at the origin of an interpretation that can
become connotative.
Keywords : communication vision perception color semiotic neuropsychology chromatic sensory
memory emotional hue saturation luminance consciousness congruence attention

Sommaire
Notions de base................................................................................................................................1
Un signe pas si arbitraire.................................................................................................................3
En sémiologie..................................................................................................................................3
Les fonctions chromatiques.............................................................................................................4
Perception de la couleur...................................................................................................................6
Effet psychologique.........................................................................................................................8
Effet neuropsychologique................................................................................................................9
Effet physiologique........................................................................................................................10
Conclusion.....................................................................................................................................10

Notions de base
Sur le circuit neural du système visuel humain, retenons simplement ici que la rétine traduit un
signal chimique issu des cellules réactives chromatiques en influx nerveux. Une petite partie innerve
le système limbique émotionnel [1892], l’autre est une image bidimensionnelle convertie par le cortex
visuel en trois dimensions : c’est la représentation que nous avons de notre environnement. L’influx
nerveux termine sa course dans les systèmes moteurs, émotionnels et décisionnels.
Du point de vue de la physique, une couleur dite pure est définie par sa longueur d'onde. Or dans

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notre environnement, les couleurs ne sont pas pures, au sens où elles résultent de la somme de
plusieurs longueurs d'ondes (un spectre lumineux). Cette seule définition sera donc inefficace pour
en parler.
D'où vient-elle ?
La couleur perçue par l'oeil humain est issue essentiellement de la réflexion d'un rayon lumineux,
qualifié de blanc si la source est le soleil, sur une surface. Selon la nature de cette surface, des
rayons réfractés peuvent aussi apparaître (ex: à travers un prisme), ainsi que des interférences (les
ailes de papillon, les irisations). Mais la couleur reste principalement un effet de surface.
La couleur est chez l'homme un des trois éléments exploités par le cerveau pour analyser son
environnement, avec la forme et le mouvement [1717].
Perception
M.Cavassilas considère que les couleurs signifient essentiellement sur le mode émotionnel [1665], ce
qui est cohérent avec la physiologie du circuit neural. A.Damasio émet de son côté l'hypothèse que
les informations sensorielles simples seraient directement et non-consciemment transmises vers
d'autres aires corticales associatives sans même suivre le fil du cortex sensoriel concerné.
La perception des couleurs relèverait donc des deux modes : sensoriel et émotionnel. Et sans
surprise, émotionnel et sensoriel seraient les principaux modes de signification chromatique utilisés
en publicité [1113].
Caractérisation
La couleur est caractérisée par trois dimensions : la teinte (tonalité, couleur), la saturation (intensité,
pureté, vivacité), la luminance (clarté, luminosité, albedo). La valeur est une notion proche de la
luminance. Dans la suite de cet article, le mot couleur sera utilisé pour le paramètre teinte, sauf
précision ponctuelle.
Ces trois paramètres ne sont pas réellement indépendants : la luminance d'un bleu saturé sera
toujours plus faible qu'un bleu 'clair' (dépendance saturation/luminance), de même que l'on ne
trouvera jamais de bleu saturé aussi lumineux qu'un jaune saturé (dépendance teinte/luminance).
Enfin une couleur est rarement utilisée seule : la juxtaposition de deux teintes entraîne la perception
d'une variété de contrastes colorés, générateur de signifiés spécifiques.
Une caractéristique visuelle de surface intéressante ne sera pas évoquée ici, car trop dépendante du
support utilisé : la brillance. A regret car significative [1174], bien qu'à ma connaissance peu étudiée,
mais dont un artiste s'est emparé avec succès en l'associant à la texture (P.Soulages).
Pour le vocabulaire : une couleur (teinte) est rabattue par le noir, dégradée par le blanc, et rompue
par sa complémentaire (son opposée sur le cercle chromatique). On notera ici la fragilité
symbolique du blanc, attestée par le qualificatif cassé qui ne s’attache à aucune autre couleur [0241].
Relativité
La perception de la couleur passe par un capteur qui est la rétine. En physique, un capteur doit
toujours être étalonné (comparé à une référence) pour être utilisé ; opération impossible pour l'œil
humain, ce qui veut bien dire que la perception des nuances peut différer entre deux humains de
façon significative, et donc interférer dans leur signification.

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Par ailleurs, parler d'une couleur convoque plutôt dans l'esprit de l'auditeur une teinte pure
(saturée). Pour preuve la pléthore de qualificatifs, comparatifs et périphrases que le locuteur ajoute
pour préciser la nuance qu'il veut évoquer : pâle / foncé, tirant vers, 'citron', et en peinture des
expressions comme 'terre de Sienne' !

Un signe pas si arbitraire


Les sémiologues entre autres sont assez circonspects vis-à-vis de la couleur car en tant que tel, le
goût subjectif de chacun l'emporterait, rendant délicat de parler de signifié d'une façon générale.
Tout d’abord, les préférences de couleurs sont globalement constantes, différentes en Orient et en
Occident : respectivement rouge-noir-blanc et bleu-vert-rouge [0147] [0263] [0235] [0259]. Violet, orange
et brun sont les moins aimées, moins que le gris et sa neutralité [0357] [0512] que la mode a teinté de
beige avec succès avec le « taupe ».
Mais un peu de logique permet d’aller plus loin.
Si (A) la teinte était un paramètre rigoureusement personnel1 Alors (B) les préférences devraient
être statistiquement réparties sur tout le cercle chromatique. Puisque c’est faux, la contraposition
( non B => non A) indique bien que la préférence d’une couleur n'est pas purement personnelle,
mais partagée par un groupe de population.
Il est donc fondé de rechercher les significations du signe plastique chromatique.
Les tests de « personnalité »
La pléthore de tests de personnalité présents sur la toile témoigne de cet acharnement à décrire nos
caractères sur les prétendues significations des couleurs : la sémiotique est beaucoup plus prudente.
Néanmoins une société a fondé un test de personnalité reconnu sur une base chromatique
rigoureusement scientifique, suivant une méthodologie spécifique2 [0147].
Sans prétendre à l’universalité, les couleurs sont donc bien porteuses de significations tangibles, et
fait mentir ce fameux et faux adage « les goûts et les couleurs ... ». Reste à explorer si ce passage du
signifiant-couleur aux signifiés est arbitraire ou bien qualifié et caractérisé.
On trouvera en fin de ce document un cercle chromatique recensant un large panel de significations
et d’associations d’ordre dynamique, spirituel ou perceptif.

En sémiologie
En sémiologie, la couleur est en général classée comme signe plastique (qui ne ressemble à rien
d'autre qu'à lui-même), par opposition au signe iconique (qui ressemble à quelque chose, élément
mémorisé qualifié de référent).
Sémiose : le passage du signifiant aux signifiés
Ce lien entre signifiant-couleur et signifiés (significations) semble d’une part relever de
l’association d’idées [0533].

1 par exemple une aversion pour une teinte due à une scène dramatique vécue dans la jeunesse, ou inversement un
goût prononcé lié à un plaisir archaïque
2 Société RBS-Management, test Röder5, voir plus loin

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Cette thèse associative est étayée par le fait que les couleurs saturées sont très tôt distinguées par le
nouveau-né, même déformées. Ces stimuli sensoriels sont associés à son environnement et son
espace vital, donc tous les éléments visuels du monde naturel [1570] [0487] : le bleu est ciel, le vert est
végétal, le rouge est sang, le jaune-brun est terre ou bois, le jaune-orange est feu ou soleil couchant,
le blanc est neige, etc … .
On peut y voir une raison de la qualification de couleur froide pour le bleu-vert-violet et de chaude
pour le jaune-orange-rouge. La couleur signifie donc aussi sur le mode sensoriel, ce que traduit
aussi le qualificatif de « chaleureuse » pour une personne qui communique facilement.
Ces associations primitives d'ordre métonymique s’en distinguent distinguent par un rappel
essentiellement implicite : personne ne se dit intérieurement en voyant du jaune : "ça me fait penser
au soleil" [0482].
En tant que référence à un élément mémorisé, donc un référent, la couleur relèverait d’une forme
d’iconisme primaire [1729], toute couleur ne ressemblant qu'à elle-même -rappelons qu'un signe est
qualifié d'iconique lorsqu'il est analogue à un existant mémorisé appelé référent. C'est exactement
l'inverse du signe symbolique, dont le signifié n'a aucune analogie visuelle avec lui.
La sémiose chromatique peut aussi être symbolique : le deuil est noir en Europe, mais blanc au
Japon : ce sont des symboles culturels [0483]. L'usage symbolique de la couleur renvoie à un mode de
signification plastique [1153] [0480]. Par contre le rappel d’une signification symbolique est explicite :
elle nécessite une réflexion de la part du spectateur.
Une même couleur peut très bien être utilisée suivant l’une ou l’autre de ces sémioses : le blanc est
symbolique de la pureté et métonymique de la neige.
Outre la sémiose, les signes chromatiques peuvent signifier sur une palette assez large 3 [1173].
Signe plastique naturel
Caractéristique partagée avec d’autres signes plastiques, le sens premier de la couleur est issu de
notre expérience du monde construite dans l'enfance [1529] [1570] [1603] [1907] sur la base de ces
sensations et observations que nous faisons dès notre plus jeune âge. S.Dehaene soutient même la
thèse d'un petit d'homme disposant dès sa naissance d'une représentation innée du monde [2147].
Par exemple la couleur identifie très tôt des matières et des propriétés : bleu/ciel/fluide,
rouge/feu/brûlure, jaune/sable/râpeux, vert/végétal/humide4 etc... . Parmi d’autres, la couleur est de
ce point de vue qualifiable de signe plastique naturel.

Les fonctions chromatiques


L’effet d’une couleur n’est pas permanent : la nature tendant à s’opposer aux modifications qu’on
lui impose, un effet immédiat peut aussi être suivi de l’effet contraire [0139]. Corollairement, un effet
chromatique vif constitue un atout pour la sélection de l’attention [0152] [0228] [0230] [0446], ce qui en fait
un outil marketing. A l’inverse une ambiance durable supposera un effet plus mesuré [0297] [0202].

3 Wright et Rainwater (1962) ont ramené à cinq adjectifs descripteurs les associations colorées : félicité/joie, énergie,
chaleur, élégance, ostentation .
4 certaines ethnies n'ont aucun terme pour désigner la couleur verte omniprésente dans leur environnement : elle est
une évidence.

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Voici les fonctions de la couleur qui entre autres aident le cerveau à reconstituer notre
environnement5 [1717]. Ces signifiés sont pour la plupart méconnus ce qui accrédite la modalité non-
consciente de leur interprétation.
De la teinte : 
Pour rappel la teinte est le terme technique qualifiant la couleur elle-même : vert, rouge, etc... . En
fonction de son application dans le visuel, une teinte verte peut être métaphorique de la nature ou
symbolique du biologique, avec de ce fait des signifiés respectifs non-conscient ou conscient.
Une teinte chaude a des effets physiologiques orientés vers l'énergie [1689]. Un contraste faible dans
une paire de couleurs donne une impression de vague, doux, terne [1176]. A l'inverse, la dominance
d'une teinte dans une paire est ressentie comme dynamique ou force [1175]. Ce sont des effets d'ordre
thymique.
Le pic de visibilité diurne est un jaune ‘citron’ [479], et un bleu en nocturne. Le rouge est perçu le
plus rapidement [492].
Le pourpre est une teinte non-spectrale (ne correspond à aucune longueur d’onde) perçue comme
mélange de rouge et de violet (les deux extrémités du spectre visible) [0471].
De la saturation : 
La saturation correspond à la pureté d'une teinte qualifiée alors de « vive » [470]. Elle sollicite au
maximum les cellules rétiniennes sensibles aux couleurs de base, à l’origine du contraste successif.
Il s'observe en fixant par exemple une surface rouge vif puis en posant le regard sur une surface
blanche : la même forme apparaît alors en bleu-vert.
Une couleur saturée engendre des signifiés de gaieté, force, tonicité, intensité, concentration [0503]
[0511] [1314] [1182] [1183], sémiose d’ordre métaphorique mais là encore non-consciente : la saturation

interpelle le regard et elle permet la meilleure différenciation [1861]. A l’inverse, la désaturation


appliquée en fond d’image offre le réconfort d’un passé idéalisé [1699].
Une teinte appliquée sur une grande surface paraît plus saturée [0514] : c’est ce qui trompe facilement
au moment de repeindre une pièce à vivre.
La saturation signifie essentiellement suivant deux modes : émotionnel et thymique (relatif à
l'humeur) [1691].
De la luminance : 
La luminance ou albedo [1177] mesure la luminosité réfléchie par une couleur : une luminance élevée
est une couleur « claire » et réciproquement [0470]. Le contraste de luminance est ressenti comme
chic ou harmonieux [1177].
Du contraste :
On pense spontanément le contraste comme une dichotomie « noir/blanc », qui correspond en
réalité au maximum du contraste de luminance : le noir absorbe tout, le blanc réfléchit tout.
Or les contrastes de couleurs sont tout aussi efficients, vécus comme thymiques [1889] voire
émotionnels [1690]. Sur ce plan du ressenti, le contraste est donc déjà très important. Ils sont aussi

5 par ordre d'importance : après la forme mais avant le mouvement

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jugés puissant et frais [0518], plaisants [1888], montrant force et vivacité [1702], dramatique en clair-
obscur [1705], racoleur quand excessif [1655].
La rétine accentue déjà les contrastes [1143] [1833] [1991] [1888], dont dépend en partie la vitesse de
reconnaissance de la scène visuelle en mode basique 6 [2137] [2139] [2005] et ultra-rapide7 [1749], pour
réagir à la vue de ce bâton aperçu au sol qui pourrait être un serpent [2103].
Le contraste a également un effet physiologique, car la rétine met en jeu des cellules dites
amacrines qui consomment de la dopamine8.
Or celle-ci est aussi connue pour mettre en route le circuit dit de la récompense et du plaisir , qui
s’active aussi par anticipation [2173] : certains signaux sensoriels dont le contraste sont des
précurseurs. Le signal « prédit » un plaisir qui survient ensuite ou non, traduit en sensation
entraînant une nouvelle production de dopamine. Il se crée donc un cercle vertueux, le contraste a
une incidence thymique.
Modes de signification et mémorisation
Comme mentionnés dans ce qui précède, couleurs et contrastes sont ressentis comme émotionnels,
sensoriels et thymiques. Le mode émotionnel influe particulièrement sur la mémorisation [1650].
Originels au sens propre, les signifiés chromatiques sont déjà encodés et consolidés en mémoire,
rendant leur ré-encodage inutile donc improbable : le bleu reste associé à l’eau et au ciel, le vert au
végétal, etc … . Dans un visuel, le signe chromatique ne serait alors pas mémorisé pour lui-même,
mais ses signifiés rappelés implicitement favoriseront la mémorisation de l'objet du visuel.
Le bon usage des couleurs est donc un outil de mémorisation pertinent, d’autant que le jeu des
émotions active des zones bien enfouies du cerveau dont l’activité est inconsciente : amygdales et
hippocampe. L’aspect éthique de l’utilisation de cette ressource non-consciente est discuté plus loin
sous l’angle de la neuropsychologie.

Perception de la couleur
Visibilité vs identification :
La visibilité quantifie l'attractivité d'une couleur, l'identification qualifie la reconnaissance de l'objet
qui la porte. Le fait que la couleur résulte surtout d'un effet de surface est important car la couleur
est prédominante pour la visibilité d'un objet [1633] [1722], mais pas pour son identification [1496] [1522]
[1156] qui relève plus de la forme et en particulier de contours détectés plus rapidement [1498] [0152].

Délai de perception :
La détection d'une couleur, comme le confirment les recherches en imagerie IRM, est bien plus
rapide [1722] [1724] et non-consciente que l'identification d'une forme, bien que ces deux tâches soient
largement parallélisées d'un point de vue neurologique [1498] [1502]. La couleur améliore globalement
la perception [0403].
Ceci pourrait s'expliquer par le caractère presque inné de notre connaissance des couleurs du monde
6 circuit spécifique du cortex visuel connu sous le nom de voie magnocellulaire (BF ou basse fréquence) grossière
mais rapide et augmentant le contraste, aboutissant à la voie dorsale spécialisée dans la reconnaissance spatiale.
7 150 ms (Carole Peyrin [CPN.1]).
8 à la fois neurotransmetteur et hormone, produite à plusieurs endroits dans le cerveau.

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qui nous entoure, cet expérience s'acquérant dès les tout premiers mois de vie : le mot ancrage n'a
jamais plus de force qu'ici. Une autre explication plausible est que dans la nature, la couleur est un
signe distinctif capital de ce qui est comestible ou non, dangereux ou non.
Relief :
La couleur et le jeu de ses paramètres sont sources de perception non-consciente du relief ou de la
profondeur :
- par contraste de teinte, on sait par exemple que l’œil physiologiquement perçoit le rouge devant le
bleu [0148] [0406], ainsi que d'autres effets optiques [1555],
- par contraste de saturation : une teinte saturée est vue devant la même teinte dégradée [1556]
- par le jeu de la désaturation progressive, toutes teintes confondues [1545] [1232] [1234] : ce procédé de
restitution de la profondeur a été très utilisé en peinture à la renaissance en tant que « perspective
atmosphérique »,
- par gradient d'éclairement et donc de luminance [1540] [1705], ou bien par le jeu d'ombres [1229], mais
ici graphismes et géométrie entrent en jeu.
Dimension :
La dimension perçue d'un lieu ou d'un objet varie avec sa couleur ou un contraste de couleur [0303]
[0489]., car un objet est délimité visuellement par son environnement, alors q’un espace délimite

l’environnement. Cet effet relève de l'illusion et de la tromperie s'il est intentionnel, ce dont on peut
facilement soupçonner le web sur lequel les dimensions d'objets vendus sont très difficiles à
apprécier.
Sensorialité :
La température perçue dans un lieu fermé diffère selon sa teinte, et ceci de plusieurs degrés entre
teintes chaudes et froides : [0424] [1667] [1180] [0206] [0150]. Il y aurait ici une corrélation avec la
convivialité, puisque l'on dit d'une ambiance comme d'une personne qui communique facilement
qu'elle est chaleureuse.
Les couleurs rose, lavande, jaune pâle sont suggestive d’odeurs [0142]. Les couleurs chaudes
stimulent l’appétit [0143].
Le choix chromatique influence aussi la sensation de pesanteur d'un objet [0439]. Un cube est par
exemple supposé plus lourd s'il est gris sombre que bleu clair, probablement par association mentale
avec un matériau de référence : plomb vs. ciel.
Sociologie :
Hommes et femmes ont globalement les mêmes préférences [0147] [0261], mais les femmes utiliseront
plus les couleurs, et plus saturées que les hommes [0278] [0977] [0430]. Les classes sociales supérieures
préféreraient aussi les couleurs neutres et les classes inférieures les « vives » [1939], dont l'excès
dégage alors un aspect racoleur [1667] [1655]. Cette fonction de la couleur peut être un auxiliaire de
ciblage publicitaire.
De là peut-être ces deux mondes distincts que sont modes féminine et masculine. S'il s'agit d'un
code d'attirance sexuel, force est de constater que ce jeu est à l'opposé de la nature animale, où le

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mâle est souvent plus coloré pour attirer la femelle.

Effet psychologique
La perception et l'interprétation d'un stimulus chromatique produit une activité cérébrale [1553],
consciente ou non. Jung a ainsi associé la définition de chacun de ses profils psychologiques à une
couleur [1181]. L'effet psychologique est aussi reconnu en ergonomie [0448].
Une entreprise de conseil en management a poussé la recherche beaucoup plus loin :
La Société RBS-Management
Cette entreprise, en collaboration avec la Société canadienne GORCOP, propose une série de tests
psychométriques, récompensés par 3 prix de l'innovation, reposant en grande partie sur une grille de
couleurs (RODER5). Pour autant, la méthode développée n'enferme aucunement un individu dans
un schéma étroit (de type 'les gens qui aiment le vert aiment la nature') comme nous le retrouvons
dans la structure des tests généralement utilisés mais (début de citation) "sur une dynamique d’inter-
projection mémorielle utilisant ici la couleur comme un simple support émotionnel.
Cette méthode permet, par recoupement d’informations, d’étudier les cercles de la personnalité, sur
la base de matrices comportementales étalonnées et validées de manière rigoureuse dans des
environnements culturels et professionnels très différents. Elle donne la possibilité de mieux
accompagner les Ressources Humaines de l’entreprise, d’améliorer sa communication, de mieux
orienter ses plans de formation, de mieux structurer son organisation, de valoriser sa synergie
relationnelle et managériale." (fin de citation).
Nous sommes là à cent lieues des tests qui fleurissent à la veille des vacances d'été. Il est intéressant
de souligner le lien établi : couleur ↔ émotion ↔ comportement [0140]. Il confirme l'idée selon
laquelle il faut impérativement imaginer tous les signifiés possibles d'une couleur sur le plan
émotionnel, plan primordial.
La taille du groupe concerné par une caractérisation psychologique est certainement très variable,
selon ce que l'on cherche comme résultat : de quelques individus à l'échelle d'une entreprise, jusqu'à
celle d'un continent pour une couleur culturelle [0529] (la couleur du deuil, par exemple). Raison
peut-être aussi pour laquelle certains auteurs préfèrent parler de paires de couleurs.
Perception du temps :
Le temps passerait plus vite lorsque nous sommes stimulés chromatiquement9 [2159], que soumis à
des couleurs dites froides [0134]. Par translation sensorielle à l'ambiance, nous trouvons le temps
« long » dans l'ennui d'une soirée mondaine et convenue, alors que dynamisés par une discussion
vive entre amis qualifiés de « chaleureux » [0136] [0474], nous ne le « voyons » pas passer, ce qui veut
bien dire qu'il passe plus vite. Ce qui peut se concevoir par extrapolation aux limites : lorsque nous
dormons (le sommeil n'est rendu possible que par absence de stimulation), nous perdons la notion
du temps.

9 y aurait-il une connexion neurale de proximité entre le cortex visuel et le cervelet ? En effet celui-ci détiendrait des
neurones capables de mémoriser des intervalles de temps .

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Effet neuropsychologique
A ce titre, le mode de perception souvent émotionnel des couleurs commande de s’intéresser au
caractère conscient ou non de leurs signifiés, en raison notamment d’une mémorisation accrue. En
effet, plus le cerveau exploite une information mémorisée de façon non-consciente, et plus il berne
notre vigilance, notre jugement et notre liberté de choix (cf. études de Didier Courbet sur le sujet).
La signes plastiques sont en principe interprétés non-consciemment. Pour la couleur, à aucun
moment le lecteur d’une page de publicité de magazine à dominante jaune ne se dit consciemment
« c’est une belle lumière d’été ». Ces signes dissous dans le message visuel [1257] ne sollicitent ni
l'attention ni la mémoire de travail, donc pas de traitement conscient. Le rappel de leurs signifiés,
qui influencent aussi l'interprétation des éléments iconiques auxquels ils sont appliqués ou qui les
entourent [1151], est en conséquence candidat à rappel implicite. Ces signifiés sont à même
d’engendrer des connotations [1591].
Ce qui ferait de la couleur un signe « toxique » pour notre interprétation consciente doit pourtant
être discuté.
D’abord la couleur est un signe plastique naturel, parmi les premiers mémorisés par l'être humain
au cours de sa vie. Ses signifiés sont consolidés et stables, d'une authenticité inaltérable : par eux-
mêmes ils nous ramènent à des réalités signifiées inoffensives, qu’elles soient conscientes ou non.
Ce n'est pas forcément le cas de l'héritage de leurs propriétés par des signes iconiques.
Par exemple, la couleur orange nous ramène à ce fruit rond, à la chaleur, à la convivialité.
Lorsqu'une une banque, une marque de télécom ou de champagne décide d'associer son image à la
couleur « orange », elle cherche en réalité à en hériter les signifiés de { joie, convivialité, chaleur,
jeu }10, qui caractérisaient initialement peu les produits concernés. Autant l’emploi d’une couleur
verte pour un visuel de jardinage est naturel, autant la couleur orange n’évoque ni les bulles, ni
l’aspect, ni la réputation ni le goût du produit { champagne }.
Il émerge ainsi un critère qu’est la congruence, entre la couleur et son application à un signe
iconique ou directement à l’objet du visuel. En soi une incongruence n’est pourtant pas
inacceptable : un éléphant rose est symbolique de l’ivrognerie [0480], et l’éléphant bleu est le logo de
la marque éponyme de lavage auto.
Prenons ce dernier exemple. Pour imposer ce logo comme un signal, non-interprété et quasi-réflexe
[1239] [0799],
il fallait expliciter l’application du bleu symbolique de l’eau à l’éléphant métaphorique
de la puissance. Il a donc fallu que l’objet de ce visuel soit correctement interprété, ce qui ne
pouvait être obtenu qu’avec l’attention de l’observateur.
Il faudrait donc obliger l’observateur à une perception fovéale attentive pour atteindre sa
conscience, appuyée d’un relai textuel explicatif. C’est l’exercice auquel MacDo s’est plié dans les
années 2010 pour « verdir » son image, en affichant en 4x3 le même M jaune mais cette fois sur
fond vert au lieu de rouge.
Enfin que penser d’une couleur rose appliquée à une silhouette de sapin ? Aucun des signifiés du
rose ne s’y attache : c’est un cas d’incongruence manifeste. En réalité, celle-ci oblige l’observateur
10 chaque marque qui adopte un même signe plastique augmente la diversité des domaines d'activité qui vont venir
s'associer à ce signe. De ce fait, ce n'est pas la couleur « orange » qui devient signifiante de « banque », «
télécom » ou « champagne », mais à l’inverse ces entités qui héritent des signifiés de la couleur orange.

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à une réflexion consciente. Et elle n’est possible qu’en perception fovéale, sinon ce dessin serait
assimilé à un signal nouveau, implicite mais vide de sens.
De sorte qu’une règle privilégiant l’accès conscient aux signifiés d’une couleur pourrait se formuler
comme suit : si un élément iconique ou signal a une couleur de référence et qu’il lui en est
appliquée une autre, ce changement doit être motivé : soit congruent, soit non-congruent mais
explicité, a minima perceptible fovéalement et a maxima regardé attentivement.

Effet physiologique
Au-delà du débat sur l'aspect objectif ou non de la signification des couleurs, nous sommes
physiologiquement sensibles à l'exposition, donc à la sensation de la couleur [1668].
Au-delà aussi des sensations provoquées par la couleur et évoquées précédemment (température,
pesanteur), la couleur a des effets sur le rythme cardiaque, la digestion, le stockage d'énergie [1674].
Enfin, chez l'animal, ont été observés des différences notables de croissance de certains organes
selon la couleur de la lumière environnante. Les testicules du canard quadruplent de poids sous
lumière orangée par rapport à une lumière bleue [0410]. La croissance du têtard est favorisée par la
lumière bleue, à l'inverse de la croissance des animaux terrestres que le bleu ou le vert perturbe alors
que le rouge la favorise [1745].
Chez les mammifères, la lumière rouge orangée stimule l'hypophyse [1746].

Ce sont des indices favorables à l’efficacité potentielle de la chromothérapie chez l’être humain
[0277],
comme l’activation du système parasympathique [1674] [1668].

Conclusion
Avant d’être interprétée par le cerveau, la couleur est une sensation traduite chimiquement par la
rétine en influx nerveux. Elle est définie par trois grandeurs : la teinte, la saturation et la luminance.
Elle est la première caractéristique visuelle d’identification de notre environnement, avant celle des
formes. Celle-ci est facilitée par les juxtapositions de couleurs à l’origine des contrastes, qui
influent aussi sur la tridimensionnalité.
La couleur nous atteint suivant trois modes : émotionnel, sensoriel et thymique, chacun ayant une
résonance physiologique : système limbique (émotions primaires), thermoception (de chaud à
froid), dopamine (tonique, plaisir).
Par son impact émotionnel, la couleur est un adjuvant de la mémorisation.
La couleur est un signe plastique qui signifie d’abord par association avec les couleurs naturelles de
notre environnement, pour partie apprises dans la petite enfance (vert <=> végétal). Ces
significations sont rappelées non-consciemment, de sorte que l’usage qui en est fait peut favoriser
des biais cognitifs chez l’observateur.
Les interprétations de plus haut niveau, notamment culturelles ou civilisationnelles, requièrent
souvent une réflexion supplémentaire explicite.
Yves MERMILLIOD – mars 2021

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Ce document ne peut faire l'objet d'aucune copie, spirituel, moral
communication, divulgation, diffusion d'aucune sorte
dynamique
sans l'accord écrit préalable de son auteur.
Rouge / noir perception, sens
préférence : 12%
danger

colère interdit
diable
guerre
aggressivité haine
sacrifice violence
brûlure souffrance
ruse menace
hypertenseur effroi
excitant
pesanteur
U.V.
passion impulsivité
masculin
éloignement
sang pouvoir goûts,
avertissement feu deuil
vif extraversion odeurs vin sang
Tsur-estimé
usé
ludique signal, marque puissance
chaleur soumission
fauve splendeur secret
spontanéïté créativité fête
respect mélancolie
tonique prudence
appétit équilibre émotion dynamisme occulte
obéissance passage
limite accueil
expansion maturité séduction libido paranormal étrange
fantastique refoulement
colère sourde or prospérité plaisir
soleil inventivité
intuition bien-être métamorphose inconnu
vie ambiguïté
aliments riches énergie
promesse apaisement
éclatant communication recueillement (rel)
détente violette
volonté gloire
maladie le Verbe gaieté
soufre
lumière
bile conscience
jean's

éphémère matrice orig. sacré (rel)


renouveau méditation
chlorophyle
fruits&légumes nature
Tsous-estimé
vigueur équilibre
végétal loyauté,
acceptation santé, fidélité
repos fraîcheur vacuité
forme calme paix neige,
destin apaisement glace
sécurité
végétatif tranquillité infini froid
humidité rêve vérité,
technologie
eau autorisation sagesse
exotisme immatériel
non comestible
précaution
Tsous-estimé introversion
eau

lagon
Vert Bleu / blanc
préférence : 18% désagréable frivolité préférence : 40%

absolu
vérité
éternité luxe,
conscience élégance
sagesse paradis immortalité précède la création

propreté Blanc virginité


cendres Gris passage chaos, ignorance
Noir
cadavre illégalité
froid demi-deuil prison indifférence néant caché
stérilité aveuglement énergie
tristesse pauvreté
solitude solitude ivresse fossile
vieillesse
mélancolie 11 /15 mort
épuisement confusion inconscience
inconscient

18/03/2021 ©? y.mermilliod@gmail.com ?
Bibliographie
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cours), SBI.1 y.mermilliod@gmail.com
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[SRR.1] RIEUNIER SOPHIE " Etude de l'influence de l'atmosphère sur les clients", 2000 (thèse de
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[TCE.1] CHANCOGNE THIERRY " Cours de Technologie de la Communication", 200x (support de
cours), TCE.1 y.mermilliod@gmail.com
[YMD.1] MERMILLIOD YVES " Notes & Remarques (A&C)", (divers), YMD.1 y.mermilliod@gmail.com

Index des références


0134 [FBN.1] p.151 [fonction.chromatique] "durée ambiance ".........................................................8
0136 [FBN.1] p.151 [couleur.chaude] "rassemblement communication "...........................................8
0139 [FBN.1] p.154 [fonction.chromatique] "effet durée transitoire temporaire "..............................4
0140 [FBN.1] p.155 [couleur.chaude] "incitation action émotion minutie"........................................8
0142 [FBN.1] p.169 [fonction.chromatique] "couleurs odeurs sens:odorat".......................................7
0143 [FBN.1] p.171 [fonction.chromatique] "sens:goût appétit sucre "..............................................7
0147 [FBN.1] p.179 [fonction.chromatique] "préférences homme femme"....................................3, 7
0148 [FBN.1] p.241 [couleur.chaude] "oeil proximité éloignement"..................................................7
0150 [FBN.1] p.246 [fonction.chromatique] "températures chaleur travail froideur".........................7
0152 [FBN.1] p.247 [fonction.chromatique] "efficacité ordre réflexion travail "............................4, 6
0202 [LCN.1] p.97 [fonction.chromatique] "associations irritation "..................................................4
0206 [MDE.1] p.85 [couleur.chaude] "température ambiance"...........................................................7
0228 [MDE.1] p.185 [fonction.chromatique] "sens:vue accroche affiche sentiment".........................4
0230 [MDE.1] p.185 [fonction.chromatique] "sens:vue attirance affiche surprise passage"...............4
0235 [MPU.1] p.40 [couleur.froide] "symbolique unanimité "............................................................3
0241 [MPU.1] p.59 [couleur.neutre] "fragilité "..................................................................................2
0259 [MPU.1] p.178 [couleur.froide] "préférences"............................................................................3
0261 [MPU.1] p.179 [fonction.chromatique] "différence homme femme".........................................7
0263 [MPU.1] p.182 [fonction.chromatique] "orient Japon préférence rouge noir blanc asie"...........3
0277 [PMN.1] p.64 [fonction.chromatique] "effets couleurs chromothérapie".................................10
0278 [PMN.1] p.65 [fonction.chromatique] "masculinité féminité différenciation chaleur froideur".7
0297 [SRR.1] p.5 [fonction.chromatique] "ambiance vente magasin"................................................4
0303 [YMD.1] p.0 [fonction.chromatique] "distance espace proximité objet"....................................7
0357 [DBK.1] p.38 [couleur.neutre] "passage lumière ténèbre neutralité équilibre"...........................3
0403 [INR.1] p.6 [fonction.chromatique] "effet efficacité information performance satisfaction".....6
0406 [INR.1] p.7 [fonction.physiologie] "relief profondeur myopie hypermétropie stéréoscopie"....7
0410 [INR.1] p.2 [fonction.physiologie] "chromothérapie canard"...................................................10
0424 [CRI.1] p.7 [fonction.chromatique] "température froideur chaleur "..........................................7
0430 [CRI.1] p.28 [fonction.chromatique] "homme femme"..............................................................7
0439 [HFG.1] p.13 [fonction.chromatique] "poids "............................................................................7
0446 [EGN.1] p.324 [fonction.chromatique] "associations contrastes taches surfaces"......................4
0448 [EGN.1] p.326 [fonction.psychologie] "psychisme comportement"...........................................8
0470 [JFR.1] p.30 [chromatique] "lexique clarté saturation tonalité"..................................................5

13 /15
0471 [JFR.1] p.23 [physiologie] "spectral couleur vraie"....................................................................5
0474 [YMD.1] p.0 [fonction.chromatique] "temps durée"..................................................................8
0480 [JFR.1] p.65 [fonction.chromatique] "objet couleur symbole"...............................................4, 9
0482 [JFR.1] p.87 [fonction.psychologie] "psychologie mental sensoriel clarté cohérence agrément"
..............................................................................................................................................................4
0483 [JFR.1] p.87 [fonction.chromatique] "symbole apprentissage groupe"......................................4
0487 [DBE.1] p.17 [fonction.chromatique] "éléments vitalité mouvement mort vie nature
inconscient"..........................................................................................................................................4
0489 [DBE.1] p.19 [couleur.chaude] "objet poids forme volume espace"...........................................7
0503 [MAV.1] p.13 [chromatique] "saturation=vitalité couleur nuance valeur matière".....................5
0511 [MAV.1] p.21 [fonction.chromatique] "saturation tonicité fatigue volonté"...............................5
0512 [MAV.1] p.21 [couleur.neutre] "tempérance douceur confort "...................................................3
0514 [MAV.1] p.21 [chromatique] "saturation surface dimension".....................................................5
0518 [MAV.1] p.27 [chromatique] "contraste fraîcheur puissance richesse".......................................6
0529 [MAV.1] p.42 [fonction.chromatique] "couleur symbole culture"..............................................8
0533 [MAV.1] p.43 [sémiologie] "analogie association signification qualité défaut"..........................3
0799 [EUN.1] p.0 [définition] "pacte adhésion signal signe information réaction "...........................9
0977 [YMD.1] p.0 [psychologie] "préférence distinction homme femme".........................................7
1113 [AJS.1] p.89 [composition] "publicité sensation émotion".........................................................2
1143 [GRM.1] p.65 [physiologie] "nombres rétine neurone vision contraste"....................................6
1151 [GRM.1] p.116 [sémiologie] "plastique iconique cercle similarité"...........................................9
1153 [GRM.1] p.123 [sémiologie] "plastique indice symbole icone"..................................................4
1156 [GRM.1] p.181 [perception] "contour > surface perception forme"...........................................6
1173 [GRM.1] p.235 [psychologie] "joie énergie chaleur élégance ostentation"................................4
1174 [GRM.1] p.236 [fonction.psychologie] "joie énergie chaleur élégance ostentation brillance"...2
1175 [GRM.1] p.236 [fonction.psychologie] "paire écart plaisir éclat force chaleur gaieté joie
dynamisme"..........................................................................................................................................5
1176 [GRM.1] p.237 [fonction.psychologie] "paire écart faiblesse légèreté confusion".....................5
1177 [GRM.1] p.237 [fonction.psychologie] "paire écart harmonie chic agrément "..........................5
1180 [GRM.1] p.238 [couleur.froide] "chaleur"..................................................................................7
1181 [GRM.1] p.449 [fonction.psychologie] "pensée intuition sentiment sensation".........................8
1182 [GRM.1] p.239 [fonction.sémiologie] "tonicité élégance ostentation".......................................5
1183 [GRM.1] p.240 [fonction.sémiologie] "énergie force bonheur joie brillance"............................5
1229 [TCE.1] p.11 [fonction.composition] "relief espace profondeur"...............................................7
1232 [TCE.1] p.13 [composition] "espace relief profondeur".............................................................7
1234 [TCE.1] p.17 [fonction.physiologie] "relief profondeur espace"................................................7
1239 [TCE.1] p.24 [définition] "immédiateté rapidité instant"............................................................9
1257 [TCE.1] p.46 [définition] "couleur forme texture"......................................................................9
1314 [TCE.1] p.83 [fonction.chromatique] "ostentation force concentration"....................................5
1496 [MBT.1] p.35 [graphisme.fermé] "fermeture cible visibilité".....................................................6
1498 [MBT.1] p.37 [neurophysiologie] "séquence extraction contour remplissage surface"..............6
1502 [MBT.1] p.102 [neurophysiologie] "parallélisme identification sémantique physique".............6
1522 [MBT.1] p.0 [neurophysiologie] "identification position contour > couleur".............................6
1529 [MJY.1] p.87 [fonction.composition] "couleur+éclairage psychologie expérience monde
nature"...................................................................................................................................................4
1540 [JAT.1] p.27 [composition] "variation éclairement surface profondeur"....................................7
1545 [JAT.1] p.44 [composition] "objet proximité saturation épaisseur contour texture profondeur" 7
1553 [FSN.1] p.29 [fonction.chromatique] "sensation phénomène psychique"..................................8
1555 [FSN.1] p.72 [chromatique."jaune avance sur noir] " violet avance sur blanc profondeur"".....7
1556 [FSN.1] p.73 [chromatique] "couleur saturation:devant profondeur".........................................7

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1570 [MJY.2] p.104 [analyse] "lumière expérience monde angle éclairage".......................................4
1591 [MJY.2] p.134 [sémiologie] "dénoté=référent"...........................................................................9
1603 [YMD.1] p.0 [sémiologie] "expression<=>vision contenu<=>signification".............................4
1633 [MCS.1] p.22 [perception] "attraction première couleur"...........................................................6
1650 [AKN.1] p.237 [neuropsychologie] "émotion => amélioration qualité mémoire ".....................6
1655 [MCS.1] p.106 [sémiologie] "émotion=>rapidité+attention excès=racolage".......................6 sv
1665 [MCS.1] p.125 [fonction.neuropsychologie] "émotion attractivité"...........................................2
1667 [MCS.1] p.125 [couleur.chaude] "chaleur".................................................................................7
1668 [MCS.1] p.124 [fonction.psychologie] "effet physiologie psychologie conscience"................10
1674 [MCS.1] p.134 [couleur.froide] "calme végétativité stockage digestion".................................10
1689 [MCS.1] p.150 [couleur.chaude] "éveil production énergie"......................................................5
1690 [MCS.1] p.151 [couleur.composition] "intensité émotion".........................................................5
1691 [MCS.1] p.155 [couleur.chromatique] "émotion humeur joie gaieté excitation"........................5
1699 [MCS.1] p.159 [fonction.chromatique] "passé affectif réconfort idéalisation"...........................5
1702 [MCS.1] p.160 [graphisme.forme] "force autorité vivacité puissance concept émotion"...........6
1705 [MCS.1] p.165 [fonction.composition] "relief dramatisation"...............................................6 sv
1717 [ALP.1] p.21 [neurophysiologie] "image décomposition couleur forme mouvement"...........2, 5
1722 [ALP.1] p.149 [neurophysiologie] "temps détection transition forme=mouvement>couleur". . .6
1724 [ALP.1] p.201 [neurophysiologie] "vitesse détection forme<mouvement/couleur"...................6
1729 [TCE.1] p.114 [sémiologie] "degré iconicité plastique=maximum"...........................................4
1745 [DBK.1] p.19 [couleur.physiologie] "rapidité croissance tétard"..............................................10
1746 [DBK.1] p.19 [couleur.chaude] "effet inversion aquatique/terrestre "......................................10
1749 [CPN.1] p.22 [neuropsychologie] "vitesse reconnaissance".......................................................6
1833 [JWG.1] p.23 [neurologie] "visuel = contraste"..........................................................................6
1861 [PPK.1] p.6 [fonction.chromatique] "saturation = ++séparation"...............................................5
1888 [CMZ.1] p.109 [perception] "plaisir <-> contraste"....................................................................6
1889 [CMZ.1] p.110 [neurophysiologie] "dopamine humeur perception rétine amacrine".................5
1892 [CMZ.1] p.20 [neurophysiologie] "projection nerf optique amygdale"......................................1
1907 [FBS.1] p.4 [neuropsychologie] "passage épisodique -> sémantique sémantisation"................4
1939 [BML.1] p.26 [communication] "CSP+ : neutre CSP- : vives"...................................................7
1991 [NFE.1] p.16 [neuropsychologie] "traitement précoce attention prévision"...............................6
2005 [NFE.1] p.80 [neuropsychologie] "joie fréquence spatiale périphérie rétine"............................6
2103 [SBI.1] p.2 [neuropsychologie] "voie courte longue serpent bâton réaction".............................6
2137 [CPN.1] p.16 [neurophysiologie] "magno parvo cellulaire "......................................................6
2139 [CPN.1] p.128 [neurophysiologie] "contraste magno parvo"......................................................6
2147 [SDE.6] p.97 [neuropsychologie] "bébé histoire évolution objet savoir monde".......................4
2159 [SDE.6] p.145 [neurophysiologie] "cervelet neurone mesure temps".........................................8
2173 [SDE.6] p.275 [neurophysiologie] "signal anticipation récompense dopamine auto-critique". .6

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