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1 Introduction
1.1 Définitions
Par définition, la couleur est la perception que nous avons des différentes longueurs
d’onde qui constituent la lumière visible.
un phénomène lumineux, qui peut être composé d’une source perçue directement, d’un
objet observé en réflexion, d’un objet translucide, etc.
une phase neurocognitive de transmission et d'analyse par le cerveau des signaux issus des
cellules ganglionnaires de la rétine (c'est à ce niveau que la part culturelle sera importante
dans cette interprétation)
Chaque lumière visible simple a une couleur (qu’il vaudrait mieux qualifier de teinte)
déterminée ; l’ensemble des teintes forme une suite sans variation brusque, et la
correspondance qu’indique le tableau suivant n’a qu’une valeur indicative, aucune convention
générale ne spécifiant pour quelle longueur d’onde on passe du rouge à l’orangé, de l’orangé
au jaune, etc.
La couleur (ou plutôt teinte) que nous attribuons à une lumière simple correspond à notre
perception de la longueur de l’onde (c’est-à-dire de l’énergie du photon). Rappelons que la
couleur n’est donc pas une caractéristique physique de la lumière, mais plutôt une
manifestation de notre système électrochimique de sensation (œil, nerfs, cerveau).
Les radiations de longueurs d’onde immédiatement supérieures à celle du rouge extrême
appartiennent au domaine infrarouge et celles de longueurs d’onde inférieures au domaine du
violet extrême (ultraviolet). Etant pratiquement invisibles à l’œil, elles n’ont pas de couleur.
Notons que beaucoup d’entre nous peuvent voir dans l’infrarouge, jusqu’à environ 1050 nm
(mais faiblement) et dans l’ultraviolet, jusqu’à environ 312 nm.
On appelle variance d'un système le nombre de grandeurs indépendantes qu'il faut donner
pour le définir totalement.
Une source monochromatique est définie par sa longueur d'onde et sa luminance, sa variance
physique est donc 2 (LE et λ). L'œil dans ce cas se comporte comme un récepteur bivariant (la
longueur d'onde perçue comme une couleur ou une teinte et la luminance perçue comme une
brillance).
5.2 Perception des couleurs des lumières complexes
Nous verrons que toutes les lumières complexes ont une couleur comparable à celle d'une
lumière simple, mais plus ou moins « lavée » de blanc (on parlera de pureté ou de saturation),
à l'exception des pourpres, qui n'existent pas dans le spectre et résultent du mélange de
lumières rouges et violettes (ou bleues).
Pour une lumière complexe, l'œil va se comporter comme un récepteur trivariant : trois
grandeurs devront être données pour caractériser la perception visuelle de la source.
Il est intéressant de noter qu’à l’inverse de ce que fait l’oreille vis-à-vis de la perception du
son, l’œil ne peut pas décomposer une lumière complexe en ses composantes harmoniques.
Quand plusieurs lumières simples ou complexes agissent simultanément sur l'œil, la couleur
du « mélange additif » ainsi réalisé dépend de leurs longueurs d'onde, ou de leur composition
spectrale, et de leurs intensités relatives.
Lorsque la couleur est déterminée par un
seul type d'énergie (ici, il n'y a qu'un seul
pic dans le vert) on emploie le terme de
lumière cohérente pour qualifier ce type
de lumière.
Naturellement, la correspondance entre les couleurs ne peut être établie avec précision que si
l'on a bien fixé la lumière blanche de référence.
Pour les lumières vertes de longueurs d'onde comprises entre 500 et 560 nm (environ), les
lumières complémentaires sont des couleurs absentes du spectre visible des couleurs simples :
on les appelle les pourpres.
5.3.2 Détermination d'une complémentaire par méthode visuelle
Par exemple, fixez le carré rouge de l'image de gauche pendant environ une minute. Fixez
alors l'image blanche de droite (dépourvue de cadre). Vous devriez alors voir apparaître une
tache cyan en son milieu.
Il est également probable que lorsque vous avez fixé le carré rouge, vous commenciez à
apercevoir un halo cyan autour du carré rouge, du fait que lorsque l'œil fait des micro-
mouvements, les cellules optique qui ne voyaient que du rouge voient du blanc.
Vous pourrez remarquer que sur le cercle chromatique, elles sont bien diamétralement
opposées.
Les cônes L (récepteurs des rouges) se sont « habitués » à voir du rouge, et les cônes
correspondants aux couleurs primaires vert et bleu transmettent donc un signal plus fort que
le cône rouge dans le blanc de l'image de droite.
Cercle chromatique : les couleurs
complémentaires sont diamétralement
opposées.
Dans ce cas, la surface est caractérisée par son facteur de réflexion spectral R(λ), qui mesure
pour chaque longueur d’onde le rapport entre le flux incident et le flux réfléchi.
7.4 Métamérisme
L'expérience montre qu'une même sensation de couleur peut être due à des lumières de
compositions spectrales très diverses.
Ainsi, des surfaces colorées de nature différente peuvent présenter une apparence colorée à
peu près identique sous un éclairage naturel et apparaître différente lorsque l'éclairage est
modifié par exemple avec une lampe à incandescence ou fluorescente.
Ce phénomène est celui du métamérisme des couleurs. Il rend compte du fait que deux objets
de spectre de réflexion diffuse différents présentent des apparences colorées identiques dans
des conditions précises d'illumination et des apparences différentes si les conditions
d'illumination changent.
De façon générale, deux couleurs vues identiques par l’œil mais dont les origines physiques
diffèrent sont qualifiées de métamères. Deux couleurs identiques à tout point de vue sont
dites isomères.
Par exemple, des sensations de couleur jaune très analogues peuvent être produites soit par
une lumière monochromatique de longueur d'onde voisine de 580 nm, soit par une lumière
blanche privée au moins partiellement de ses composantes spectrales bleues, soit même par
un mélange de lumières rouges et vertes, dans lequel le jaune monochromatique fait
totalement défaut.
Ainsi, considérons deux lampes électriques dont l'une a un pic monochromatique dans dans le
jaune et dont l'autre a deux pics monochromatiques dans le rouge et dans le vert. Si les
couleurs de 2 objets différents éclairés par ces sources paraissent identiques sous les 2
éclairages, on dit que leurs couleurs sont métamères. Donc grâce au métamérisme, un
mélange de lumière rouge et vert donne l'illusion du jaune.
Exemple de métamérisme
Pour les couleurs d’objets, le métamérisme survient lorsque les colorants ou les pigments
utilisés pour colorer deux objets différents ne sont pas les mêmes. C'est le cas par exemple
lorsque les matériaux supports ne sont pas de même nature comme pour les carrosseries
d'automobiles composés de surfaces métalliques, plastiques ou en résine synthétique.
Le métamérisme se manifeste plutôt pour des bleus ou des verts foncés, des bruns et des
marrons.
Ce phénomène est fondamental en colorimétrie puisque cette science repose sur l'identité de
perception de deux rayonnements, spectralement différents, examinés dans des conditions
données.
8 Caractéristiques de l’œil : notions d’optique physiologique
8.1 la vision humaine
La vision humaine résulte des caractéristiques de :
signal
Épithélium pigmentaire
photo-réceptrices
(cônes et bâtonnets)
Couche granuleuse
cellules bipolaires
Cellules ganglionnaires
le prolongement
forme le nerf optique
lumière
épithélium
pigmentaire
photorécepteurs
couche granuleuse
cellules ganglionnaires
corps vitré
lumière
Les cellules photoréceptrices ne reçoivent qu’une lumière indirecte, rétrodiffusée par
l’épithélium pigmentaire.
et du traitement de l’information électrique par le cerveau.
8.2 Fonctionnement de la rétine
8.2.1 La rétine
Coupe de la rétine
8.2.2 Les cellules photosensibles
Ils se répartissent surtout en dehors de la fovéa qui constitue le centre de la tache jaune
(macula) : ils sont responsables de notre vision périphérique.
Ils ont un diamètre moyen de 2,5 à 3 microns et une distance mutuelle allant de 10 à 20
microns.
Les bâtonnets possèdent une très bonne sensibilité à des bas niveaux de luminance (on
admet qu'un bâtonnet peut être excité par un seul photon), ce qui explique qu’ils
interviennent essentiellement en faible lumière (vision crépusculaire ou scotopique).
Ils donnent des réponses qui saturent au-delà d'un niveau d'éclairement de quelques
candelas par mètre carré (cas d'une pièce faiblement éclairée). Ils sont donc inutiles en vision
photopique.
Il n’existe qu’un seul type de bâtonnet, car ils contiennent tous un seul type de pigment (la
rhodopsine (1)) ; les bâtonnets ne peuvent donc distinguer les couleurs et sont sensibles
uniquement à la luminance.
Répartition des cônes et des bâtonnets sur la rétine
8.2.2.b Les cônes
Les cônes sont beaucoup moins nombreux que les bâtonnets (6 à 7 millions).
La fovéa représente un champ de moins de 14°. En dehors de cette zone, bien que nous n’en
ayons pas conscience, l’œil ne perçoit pratiquement pas les couleurs.
Au centre de la fovéa, la densité de cônes dépasse 160 000 unités par mm2. Cette zone
centrale de la fovéa, la foveola, constitue le champ de pleine acuité visuelle et ne dépasse pas
2°.
Les cônes sont plus petits que les bâtonnets (1 à 2 microns) et plus serrés (distance moyenne
de 2,5 à 10 microns).
Ils sont moins sensibles à la lumière que les bâtonnets, mais peuvent s’adapter très
rapidement à des changements d’intensité lumineuse ou de luminance.
Les cônes interviennent essentiellement en vision diurne (vision photopique) car ils ne
saturent pas et peuvent coder des niveaux de luminance allant jusqu'à plusieurs milliers de
candelas par mètre carré (correspondant à la luminance des objets à l'extérieur par une
journée ensoleillée).
Cônes et bâtonnets au microscope électronique
cônes cônes
fovéa
tâche jaune
Ce sont les cônes qui permettent la vision des couleurs car il existe trois types de cônes,
qui sont à l’origine de l’aspect trichromatique de la vision diurne des couleurs.
Il existe trois types de cônes dont les sensibilités spectrales dues aux pigments chimiques
qu’ils contiennent sont différentes.
On distingue les cônes S sensibles au bleu (donc à des longueurs d’onde courtes, d’où
short), les cônes M sensibles au vert (donc à des longueurs d’onde moyennes d’où medium)
et les cônes L sensibles au jaune-vert et au rouge (donc à des longueurs d’onde longues
d’où long).
S
1 L
40
M
20
Les cônes S, M et L contiennent un mélange de ces rétinoïdes, mais pour chaque type de
cônes, un type de rétinoïde est majoritairement présent, et dépasse plus de 1 000 fois la
proportion des autres ; les rétinoïdes cités dans l’ordre précédent sont majoritaires
respectivement dans les cônes S, M et L.
8.3 Efficacité lumineuse de l’œil
Des études statistiques menées sur un grand nombre de sujets ont permis d’établir les
variations de l’efficacité lumineuse k(λ) en fonction de la longueur d’onde (cf. figure).
On voit sur cette figure que l’efficacité lumineuse passe par un maximum km. Cette
efficacité maximale se trouve dans le vert-jaune. Plus précisément, le maximum est
caractérisé par :
λm = 555 nm
km = 683 lm.W -1
Remarque :
L’efficacité de l’œil est souvent donnée sous une forme différente en introduisant l’efficacité
lumineuse relative V(λ) par la relation:
k (λ ) = km .V (λ )
Cette efficacité diffère entre la vision de jour (photopique) ou la vison de nuit (scotopique).
Il est intéressant de constater que l’œil humain a une efficacité maximale à peu près pour la
longueur d’onde émise le plus par le Soleil, vu de la Terre.
Cette propriété s’explique par la coïncidence du maximum d’émission du Soleil avec la
transparence maximum de l’eau à ces fréquences. L’œil humain s’est développé et adapté de
manière à utiliser la fenêtre de longueur d’onde offrant le plus d’utilité.
Chez l'Homme, la vision scotopique est essentiellement assurée par les bâtonnets de la
rétine, qui possèdent une sensibilité à la lumière importante mais répondent à toutes les
longueurs d'onde visibles (donnant ainsi une perception en noir-et-blanc, ou
panchromatique).
Il est à noter qu'en raison de la répartition des bâtonnets sur la rétine, le maximum de
sensibilité ne se situe pas dans l'axe optique (la fovéa étant constituée uniquement de
cônes) mais à quelques degrés de celui-ci (mécanisme de la vision décalée).
La sensibilité de l'œil en vision scotopique (son efficacité spectrale) n'est pas la même à
toutes les longueurs d'onde.
Le maximum de sensibilité est obtenu pour une longueur d'onde de 507 nanomètres
(contre 555 nm en vision photopique).
Comparaison spectrale des visions
scotopiques et photopiques
Energie seuil
Courbes de variation
des seuils
GMPc
rhodopsine photo-isomérisation
inactive du rétinal
hydrolyse du GMPc
canaux ioniques fermeture des canaux
ouverts (GMPc) ioniques -80 mV
-40 mV
blocage des cations
passage des cations
= dépolarisation hyperpolarisation
photorécepteurs
synapse
cellules
horizontales
cellules bipolaires
cellules
amacrines
cellules ganglionaires
nerf optique
8.6 Codage de l’information couleur
Certaines recherches en biophysique de la vision amènent à penser que la transmission des
signaux issus des cellules sensorielles de la vision s’organisent autour de trois voies
principales :
On reconnaît ici les « quatre couleurs fondamentales » des peintres. L’idée d’antagonisme
vient du fait qu’il n’existe pas de teinte intermédiaire entre rouge et vert, (on peut envisager
des teintes à la fois rouge et jaune, mais pas à la fois rouge et vert !). Ces teintes sont
antagonistes. Si on organise ces canaux suivant un schéma à trois dimensions, on retrouve
naturellement l’idée de solide des couleurs. Nous retrouverons ces résultats à la base de la
construction du système colorimétrique CIE L*a*b*
11.5 Méthode de la colorimétrie
Depuis Grassmann, père de la colorimétrie, la procédure générale de base pour étudier les
sensations colorées repose sur une expérience d’égalisation des sensations, où il s'agit de
comparer pour un observateur, un stimulus visuel, à un stimulus de référence.
Les stimuli présentés sont des champs visuels uniformes, entourés d'un fond achromatique.
Ces champs sont assimilés à des couleurs d'ouverture, autrement dit des champs lumineux
sans structure, perçus comme des brouillards lumineux non localisés (comme par exemple le
bleu du ciel).
Notons là un premier problème, car la colorimétrie est souvent utilisée pour des objets.
En toute rigueur, c'est utiliser la colorimétrie en dehors de son cadre théorique d'application.
Les deux types d'égalisation les plus fréquemment employés sont l'égalisation directe, et
l'égalisation par minimum de papillotement.
Les figures suivantes illustrent des exemples de champs visuels présentés à un observateur.
Une plage est généralement formée d’une lumière colorée inconnue, l’autre plage est
obtenue par superposition de lumières colorées calibrées, et le but est d’égaliser la
sensation lumineuse produite sur les observateurs par cette lumière colorée inconnue
avec la sensation produite par la superposition des lumières colorées calibrées.
L'égalisation par minimum de papillotement consiste à présenter alternativement le stimulus
de référence et le stimulus visuel. Pour une fréquence faible (de l'ordre de 5 Hz), on observe un
papillotement. Pour une fréquence plus élevée (de l'ordre de 35 Hz), il y a fusion des champs. Il
s'agit donc de travailler à une fréquence intermédiaire (environ 20 Hz), et de demander à
l'observateur d'annuler ou au moins de minimiser le papillotement résiduel, en effectuant
l'égalisation des champs.
Quel que soit le type d'égalisation employé, les conditions expérimentales doivent toujours
être soigneusement spécifiées, soit :
Les résultats obtenus sont très dépendants de ces conditions, d'où une certaine disparité
entre les nombreuses séries de données issues des expériences menées au cours de ce siècle.
14 La trivariance visuelle
Toute sensation lumineuse (un stimulus quelconque) peut être entièrement caractérisée par
3 variables indépendantes définies soit physiologiquement, soit physiquement.
La luminance peut exister indépendamment des deux autres. Exemple : vision crépusculaire,
sans couleur.
14.2 Variables physiques mesurables par un sujet (système trichromatique)
Une sensation lumineuse peut être reproduite par la superposition en proportions variables de
3 teintes primaires : rouge, vert, bleu. La sensation est définie par la luminance de chaque
source colorée : 3 variables mesurables physiquement par la brillance.
L = LR + LB + LV
http://www.profil-couleur.com/lc/006-synthese-additive/melange-synthese-additive.html
Test de correspondance entre la couleur d’une lumière test et celle d’une lumière combinée
qui a permis de définir l’observateur standard.
16.2 Principe fondamental de la trichromie
Toute lumière colorée peut être obtenue par une somme algébrique de trois lumières
colorées indépendantes appelées couleurs primaires, dans des proportions
déterminées.
On peut le vérifier directement expérimentalement, par une expérience d’égalisation du type :
On constate que l’ensemble des stimuli peut être reproduit par la combinaison (synthèse
additive) de seulement 3 stimuli de base, dits primaires instrumentales, avec des intensités
correctement choisies.
On utilise en général des primaires rouge, verte et bleue, notées [R] , [G] et [B] . Ce qui
précède est alors traduit par l’égalité :
qui indique que le stimulus [S] est reproduit par la synthèse additive des primaires [R] ,[G] et
[B] pondérés par les coefficients R, G, et B.
-[R] n’est pas un nombre : c’est un concept : une sensation de couleur (stimulus).
-Trois primaires suffisent pour reproduire l’ensemble des stimuli : c’est la trivariance visuelle,
reliée à l’existence de trois types de cônes
16.3 Mesure RGB d’un stimulus coloré
Si deux lumières de spectres différents [S1] et [S2] produisent les mêmes valeurs R, G et B,
alors elles se correspondent en couleur.
Remarque : certaines couleurs très
saturées ne peuvent pas être égalisées
par synthèse additive des primaires en
particulier les couleurs
monochromatiques.
Dans le domaine des cyans par exemple, on doit d’abord désaturer [S] en lui rajoutant du
rouge [R], et on reproduit ensuite cette combinaison par synthèse de vert et de bleu :
On constate alors qu’en autorisant des coefficients R, G ou B négatifs, on reproduit tous les
stimuli possibles.
Aux trois lumières primaires [R], [G] et [B], on peut faire correspondre respectivement trois
vecteurs directeurs qui forment le repère (les axes) d’un espace vectoriel d’origine O.
L’origine correspond au noir (absence de lumière) tandis que le blanc de référence est
défini par le mélange unitaire des trois primaires. La droite passant par les points Noir
O(0,0,0) et Blanc W(1,1 1) est appelée axe des gris, axe des couleurs neutres ou encore
axe achromatique. En effet, les points de cette droite représentent des nuances de gris
allant du noir au blanc. Elle a pour équation R=G=B.
Les composantes RVB ou composantes trichromatiques additionnent les luminosités
de chaque primaire comme une somme de vecteurs.
Cube colorimétrique additif RGB
http://www.profil-couleur.com/lc/006-synthese-additive/principe-synthese-additive.html
22 Applications de la synthèse additive des lumières colorées :
espaces colorimétriques
22.1 Télévision et vidéo
Un moniteur video est constitué d’un canon à électrons muni
de déflecteurs qui lui permettent de bombarder précisément
un écran de verre recouvert d’aluminium derrière lequel se
trouve une couche de phosphores. L’énergie de l’impact d’un
électron sur un phosphore produit un rayonnement de
lumière. Les phosphores de couleurs rouge, vert et bleu sont
organisés en paquets (en pixels), eux-mêmes organisés au sein
d’une grille (l’écran).
La faible taille des paquets fait croire à l’œil qu’il s’agit d’une seule et unique source de
lumière ponctuelle, provoquant ainsi naturellement le mélange additif des couleurs.
Les différents phosphores ne reproduisent pas chacun une seule longueur d’onde, mais un
spectre complet dont les maxima sont situés à proximité des couleurs à reproduire.
En fait, il ne s’agit pas à proprement parler d’une synthèse de couleurs, mais plutôt d’une
analyse d’une lumière colorée, à l’aide de filtres de sélection.
Exemple : synthèse soustractive obtenue à partir d’une lumière blanche avec des filtres
colorés jaune, magenta, et cyan.
On reconnaît sur les diagrammes ci-dessus les couples de complémentaires additives :
[E] = [J] + [B]
[E] = [M] + [G]
[E] = [C] + [R]
La superposition de deux filtres donne les combinaisons suivantes :
En synthèse soustractive, les couleurs primaires généralement utilisées sont au nombre de
trois : le cyan, le jaune et le magenta.
le premier est une analyse consistant à déterminer les proportions relatives de trois
couleurs de base arbitrairement choisies - le bleu, le vert, le rouge - capables de
reproduire pour l'œil la couleur originale de chaque point des sujets traités ;
le second temps est une synthèse consistant à reconstituer pour l'œil la couleur
originale de chaque point des sujets traités en déposant sur le papier ou sur tout
autre support convenable les proportions relatives adéquates des trois pigments
colorés de base.
Les couleurs de base - le bleu, le vert, le rouge ou, plus exactement, un certain bleu-
violet, un certain vert-jaune et un certain rouge orangé - ont été déterminées
empiriquement, en découpant le spectre visible en trois portions égales.
Les filtres sont des matériaux transparents ayant la propriété de laisser passer les
radiations constitutives de la lumière dans une certaine partie du spectre - celle qui
correspond à leur couleur propre - et de les arrêter dans les autres.
Filtres de sélection trichromes
Superposées deux par deux, elles reconstituent les couleurs de base (le bleu, le vert et le
rouge).
Superposées par trois, elles devraient faire apparaître du noir, mais ne fournissent qu'un
brun sale, à cause de certaines imperfections des pigments auxquels elles doivent leurs
couleurs.
D'où l'idée, qui s'est généralisée, d'utiliser la forme imprimante des textes pour appliquer
une image noire compensatrice dans les endroits où le jaune, le magenta et le cyan sont
imprimés ensemble, de sorte que la trichromie devient quadrichromie.
La quatrième forme imprimante est préparée au moyen d'un quatrième film de sélection,
dont les valeurs de gris sont calculées par les scanners et dans lequel les textes sont
insérés au cours d'une opération séparée.
En résumé…
La quadrichromie ou CMJN (cyan, magenta, jaune, noir) (en anglais CMYK, cyan, magenta,
yellow, black) est un procédé d'imprimerie permettant de reproduire un large spectre
colorimétrique à partir des trois teintes de base (le cyan, le magenta et le jaune ou yellow
en anglais) auxquelles on ajoute le noir (ou khol ou black).
Le noir est utilisé pour obtenir les gris, qui seraient plus difficiles à obtenir en mélangeant
les trois couleurs primaires. On peut toutefois ajouter une couleur supplémentaire au noir
pour accentuer les nuances de gris (une encre brune ou orangée par exemple).
CMJ et CMJN
Photo de référence (un étalage de fruits) :
Superposition des canaux cyan, magenta, jaune ainsi que leur couleur complémentaire avec un
noir De gauche à droite, haut en bas : cyan + noir, magenta + noir, jaune + noir, magenta +
jaune + noir, cyan + jaune + noir, cyan + magenta + noir.
La quadrichromie est un moyen commode de reproduire un grand nombre de couleurs, mais
il est très difficile de reproduire avec cette technique certaines couleurs vives.
L'exemple ci-dessous montre que, même si le résultat obtenu est satisfaisant, certaines
couleurs s'affaiblissent entre leur représentation naturelle en RVB et leur représentation
quadri. On le remarque particulièrement sur les fruits orangés (oranges, citrouilles,
mandarines), la couleur orange étant impossible à reproduire exactement en quadrichromie,
et sur les pitayas (rose vif) qui ternissent légèrement.
À gauche, photo en mode RVB (couleurs naturelles), à droite reproduction quadri de la même
photo :