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BACCALAURÉAT GÉNÉRAL

ÉPREUVE D’ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ

SESSION 2021

PHYSIQUE-CHIMIE

Durée de l’épreuve : 3 heures 30

L’usage de la calculatrice avec mode examen actif est autorisé.


L’usage de la calculatrice sans mémoire, « type collège » est autorisé.

Dès que ce sujet vous est remis, assurez-vous qu’il est complet.
Ce sujet comporte 13 pages numérotées de 1/13 à 13/13.

Le candidat traite 3 exercices : l’exercice 1 puis il choisit 2 exercices parmi les


3 proposés.

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EXERCICE 1 commun à tous les candidats (10 points)

L’AQUARIUM RÉCIFAL

Depuis décembre 2019, le Parc Zoologique de Paris accueille un requin


bambou. Il vit dans un aquarium qui cherche à reproduire
l’environnement naturel de cette espèce.

Cet aquarium, dit récifal, est un bac marin destiné à héberger un


écosystème très riche : coraux, crustacés et nombreux poissons tous
originaires des eaux peu profondes des côtes de Madagascar. Cet
écosystème est complexe et fragile. Plusieurs paramètres sont à
Aquarium récifal MHN- F.-G.
contrôler pour maintenir l’équilibre du milieu et assurer le bien-être des
Grandin
différentes espèces vivantes qui y cohabitent.

Le but de cet exercice est d’étudier l’influence de certains de ces paramètres, pH et salinité, ainsi que des
méthodes de traitement de l’eau.

Données à 25 °C :
➢ couples acide/base associés au dioxyde de carbone dissous (CO2 , H2 O)(aq) :
(CO2 , H2 O)(aq)/HCO–3 (aq) : pKA1 = 6,4 ;
HCO–3 (aq)/CO2–
3 (aq) : pKA2 = 10,3 ;

➢ masse molaire atomique de l’ion chlorure : M(Cℓ –) = 35,5 g·mol–1 ;

➢ conductivités molaires ioniques :


Ion Ag+ NO–3 Na+ Cℓ –
 (mS⋅m2 ⋅mol-1 ) 6,19 7,14 5,01 7,63

➢ numéros atomiques et électronégativités :


Hydrogène Carbone Oxygène
Z (numéro atomique) 1 6 8
 (électonégativité) 2,20 2,55 3,44

1. Régulation de l’acidité

Dans un aquarium, le pH de l’eau est une grandeur à surveiller. Sa valeur doit rester proche d’une valeur
optimale qui dépend des espèces vivantes présentes. Pour l’aquarium récifal, le pH optimal vaut 8,1.
En journée, la photosynthèse végétale augmente naturellement le pH, qui diminue ensuite pendant la nuit. Les
différentes espèces vivantes de l’aquarium peuvent s’acclimater à des variations de la valeur du pH si elles
restent faibles.

1.1. Indiquer ce qui peut être mis en œuvre si la valeur du pH devient trop élevée dans l’aquarium.

On peut considérer que l’eau de l’aquarium se comporte comme une solution tampon.

1.2. Citer les propriétés d’une solution tampon. Justifier l’utilisation d’une telle solution
dans l’aquarium récifal.

Un diffuseur permet de réguler précisément la valeur du pH de l’aquarium en injectant


au besoin du dioxyde de carbone à l’état gazeux dans l’aquarium.

Le dioxyde de carbone, CO2(g), se dissout faiblement dans l’eau de l’aquarium. Il


devient du dioxyde de carbone dissous (CO2 , H2 O)(aq) qui peut se dissocier
partiellement en ions hydrogénocarbonate HCO–3 (aq) et en ions carbonate CO2–
3 (aq).
Diffuseur de CO2
(http://www.aquarium-
aquariophilie.com)
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Le schéma de Lewis de la molécule de dioxyde de carbone et celui de la molécule d’eau sont donnés ci-
dessous.

O
Molécule O C O
H H
Structure spatiale linéaire coudée

1.3. En s’appuyant notamment sur les électronégativités des atomes, justifier la faible solubilité du dioxyde de
carbone dans l’eau.

1.4. Indiquer, parmi les espèces acido-basiques associées au dioxyde de carbone dissous, celles qui sont des
acides de Brönsted et celles qui sont des bases de Brönsted.

1.5. En précisant la démarche suivie, indiquer, parmi les espèces acido-basiques associées au dioxyde de
carbone dissous, celle(s) qui prédomine(nt) dans l’aquarium récifal.

Le squelette et la coquille des coraux sont constitués de calcaire, c’est-à-dire de carbonate de calcium
CaCO3 (s), qui se forme suivant une transformation modélisée par l’équation de réaction suivante :

Ca2+ (aq) + CO2–


3 (aq) → CaCO3 (s)

1.6. Expliquer pourquoi l’utilisation d’un diffuseur de CO2 dans l’aquarium peut freiner la formation du squelette
et de la coquille des coraux.

2. Contrôle de la salinité

Dans un aquarium, on trouve notamment des ions chlorure Cℓ–(aq) ainsi que des cations comme les ions sodium
Na+(aq).
La salinité de l’eau d’un aquarium est assimilée à la concentration en masse en ion chlorure Cℓ–(aq). Celle de
l’aquarium récifal doit être comprise entre 19,3 et 19,6 g·L-1.
Pour contrôler la salinité de l’eau de l’aquarium étudié, on se propose de réaliser le titrage des ions chlorure.
Pour cela, on prélève de l’eau de l’aquarium que l’on dilue d’un facteur 10, puis on titre 10,0 mL de cette solution
à laquelle on a ajouté 200 mL d’eau distillée, par une solution de nitrate d’argent (Ag+(aq) ; NO–3 (aq)) de
concentration égale à 5,00×10–2 mol⋅L–1.
Le titrage est suivi par conductimétrie. L’équation de la réaction support du titrage est :
Ag+(aq) + Cℓ–(aq) → AgCℓ(s)

On obtient la courbe de suivi du titrage de la figure 1.


240
Conductivité (en mS.cm–1)

230
220
210
200
190
180
170
160
150
140
0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0
Volume versé (en mL)

Figure 1. Conductivité de la solution en fonction du volume de solution


de nitrate d’argent versé

2.1. Justifier qualitativement l’évolution de la pente de la courbe lors du titrage.

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2.2. Indiquer si un traitement de l’eau est nécessaire à l’issue du contrôle de la salinité.
Le candidat est invité à prendre des initiatives et à présenter la démarche suivie même si elle n’a pas abouti.
La démarche est évaluée et nécessite d’être correctement présentée.

3. Traitement des poissons contre les vers

L’aquarium récifal peut être infesté par différents types de vers qui parasitent les intestins, les branchies ou la
peau des poissons. Pour assurer une élimination chimique de ces vers, les poissons doivent être
momentanément placés dans un bassin de quarantaine dans lequel est ajouté un vermifuge.
Le praziquantel est une espèce chimique qui entre dans la composition d’un vermifuge utilisé en aquariophilie,
vendu en animalerie en solution liquide, de concentration en masse de 10,0 g·L–1.

En 2010, un procédé de synthèse du praziquantel impliquant trois étapes a été proposé, ce qui le rend plus éco-
responsable et moins onéreux. L’étape 1 conduisant à l’obtention de la molécule A n’est pas présentée ici.

3.1. L’étape 2, représentée ci-dessous, permet de transformer les réactifs A (C9H9N), B, C et D (C4H11O2N) en
produit E (C21H32O4N2) et produit F.

CH3
COOH
NC
O
O O
H2N CH3 CH3

+ CH2O + + O
CH3
Étape 2
HN + F
N
A B C D O
O

E
Figure 2. Équation de la réaction modélisant la transformation chimique de l’étape 2

O
La formule développée du réactif B est représentée ci-contre : C
H H

3.1.1. Justifier que la molécule B se nomme méthanal en nomenclature officielle.


3.1.2. Donner la formule semi-développée, puis brute du réactif C.
3.1.3. Déterminer le produit F formé à l’issue de l’étape 2 en s’appuyant sur les formules brutes des
espèces chimiques mises en jeu.

La synthèse de 40,9 g de la molécule E nécessite 0,110 mol de chacun des réactifs A, B, C et D. La masse
molaire moléculaire de E est M(E) = 376,5 g·mol–1.

3.1.4. Déterminer le rendement de l’étape 2.

3.2. L’étape 3 permettant de synthétiser le praziquantel nécessite l’utilisation de l’acide méthylsulfonique, noté
AMS. Cette étape comporte quatre opérations décrites ci-dessous.

a. 30,0 g de E sont ajoutés à 104,0 mL d’AMS puis l’ensemble est chauffé pendant 6 heures à 70°C. La
solution obtenue est versée dans de l’eau glacée ajustée à un pH égal à 8 avec une solution aqueuse
d’hydroxyde de sodium.
b. La solution est extraite quatre fois avec de l’éther diéthylique.
c. La phase organique est lavée par 100 mL d’une solution aqueuse salée saturée. La phase organique
est ensuite séchée. Après évaporation de l’éther diéthylique, on obtient un solide jaune.
d. Ce résidu est recristallisé dans un mélange équimolaire d’acétate d'éthyle et d’hexane. On obtient un
solide blanc.
D’après Dr. Haiping Cao Dr. Haixia Liu Prof. Alexander Dömling https://doi.org/10.1002/chem.201002046

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3.2.1. Associer à chacune des opérations a. et c. du protocole un ou plusieurs des mots suivants :
dissolution – séparation – purification – transformation chimique
3.2.2. Nommer une méthode d’identification possible pour le solide obtenu.

4. Prévention des infections

Un aquariophile traite de manière préventive son aquarium contre les infections.


Pour cela, il utilise une solution aqueuse antiseptique de bleu de méthylène. Le bleu
de méthylène (C16H18CℓN3S) est un colorant faiblement biodégradable, de couleur
bleue foncée. L’excès de bleu de méthylène est éliminé par des « filtres » à charbon
actif.
Vue au microscope
Le charbon actif est une poudre noire dont les pores, observables au microscope électronique des
électronique, permettent notamment de fixer et retenir des molécules pores d’un grain de
organiques. C’est le phénomène d’adsorption. charbon actif

La capacité d’adsorption du charbon actif peut être évaluée à l’aide d’un dosage par étalonnage en suivant le
protocole expérimental suivant :
- tracer la courbe d’étalonnage de l’absorbance, à = 650 nm, pour des solutions étalon de bleu de
méthylène ;
- mesurer l’absorbance d’un échantillon d’eau polluée en bleu de méthylène ;
- prélever un volume V de 50,0 mL d’eau polluée et y ajouter 100,0 mg de charbon actif ;
- agiter le mélange puis filtrer ;
- mesurer l’absorbance de la solution filtrée après traitement au charbon actif.

4.1. Justifier l’intérêt de l’étape de filtration.

Pour les questions suivantes, le candidat est invité à prendre des initiatives et à présenter la démarche suivie
même si elle n’a pas abouti. La démarche est évaluée et nécessite d’être correctement présentée.

On applique le protocole précédent et on obtient les résultats suivants :


1,8
1,6
1,4
1,2
Absorbance

1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
Concentration du bleu de méthylène en mg.L–1

Figure 3. Absorbance en fonction de la concentration en bleu de méthylène, à  = 650 nm


Les valeurs d’absorbance obtenues avant et après traitement de l’eau de l’aquarium pour éliminer l’excès de
bleu de méthylène sont Apolluée = 1,5 et Atraitée = 0,2.
4.2. Montrer que la masse ma de colorant adsorbée par gramme de charbon actif est voisine de 7 mg.

4.3. Sachant qu’un traitement préventif de l’aquarium, de volume V = 8 000 L, nécessite 1 à 2 mg de bleu de
méthylène par litre d’eau, calculer la masse de charbon actif nécessaire afin de réaliser le traitement pour cet
aquarium récifal. Commenter.

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Exercice 1 (obligatoire)

EXERCICE 1 COMMUN À TOUS LES CANDIDATS


LA MISSION GRACE-FO (10 POINTS)

Mots-clés : mouvement d’un satellite ; 2ème loi de Newton ; champ de gravitation ; champ électrique ;
interférences lumineuses ; capacité d’un condensateur.

L'attraction gravitationnelle de notre planète varie faiblement d'un mois à l'autre. Ces faibles
variations de la gravité sont principalement dues à une infime fraction de la masse terrestre,
constamment en mouvement, essentiellement de l'eau : la pluie tombe, la rosée s'évapore, les
courants océaniques coulent, la glace fond…

Le 22 mai 2018, deux satellites scientifiques GRACE-FO (Gravity Recovery and Climate
Experiment – Follow-on) sont lancés. Ces deux satellites jumeaux situés sur la même orbite ont
pour objectif de mesurer avec une grande précision les variations mensuelles du champ de gravité
de la Terre afin de suivre les masses d’eau liquide ou gelée. 

A. Caractéristiques de l’orbite

L’orbite des satellites de la mission GRACE-FO est quasi circulaire à l’altitude z égale à 490 km.
L’inclinaison du plan de la trajectoire sur l’équateur est égale à 89,0 degrés ; on parle d’une orbite
polaire. Les deux satellites jumeaux se déplacent sur la même orbite à une distance, notée L, de
220 km l’un de l’autre. Leur altitude leur permet de parcourir environ 15 fois leur orbite polaire par
jour et d’obtenir ainsi une cartographie mensuelle de l’évolution des masses d’eau.

On étudie le mouvement d’un de ces satellites, de masse m, dans le référentiel géocentrique


considéré galiléen.

Données :

 constante de gravitation universelle : G = 6,67×10-11 N∙m2 ∙kg-2

 masse de la Terre : MT = 5,98 × 1024 kg

 rayon de la Terre : RT = 6 371 km

21-PYCJ2AN1 2/16
Exercice 1 (obligatoire)
A.1. Sur la copie, faire un schéma, sans souci d’échelle, montrant la Terre (de centre T) et le
rayon RT, et le satellite de centre S sur son orbite à une altitude z. Représenter sur ce
schéma un vecteur unitaire n dirigé du satellite vers la Terre.

A.2. Donner l’expression vectorielle, en fonction de G, m, MT, RT, z et n, de la force


gravitationnelle FT/S exercée par la Terre sur le satellite supposé ponctuel. Représenter ce
vecteur-force, sans souci d’échelle, sur le schéma réalisé à la question A.1.

A.3. En déduire l’expression vectorielle du champ gravitationnel terrestre g.

A.4. En considérant uniquement l’action de la Terre, établir l’expression vectorielle de


l’accélération a du satellite.

A.5. Montrer que, dans le cadre de l’approximation d’une orbite circulaire, le mouvement du
satellite est uniforme.

A.6. Montrer alors que l’expression de la vitesse v du satellite s’exprime par la relation :

G·MT
v=
RT + z

A.7. En déduire la valeur de la période de révolution du satellite et vérifier qu’elle est conforme
à l’information de l’énoncé : « leur altitude leur permet de parcourir environ 15 fois leur orbite
polaire par jour ».

On s’intéresse à la situation particulière schématisée ci-dessous. Le satellite de tête passe


au-dessus d’une zone où le champ gravitationnel g1 n’est pas centripète alors que le 2ème satellite
survole une zone où règne un champ gravitationnel g2 centripète.

(Les échelles ne sont pas respectées)

A.8. Dans le cas de la situation schématisée, expliquer, en détaillant le raisonnement, si la


distance, L, entre les deux satellites reste constante, augmente ou bien diminue.

21-PYCJ2AN1 3/16
Exercice B (au choix)
EXERCICE B. ADDITIF ALIMENTAIRE POUR LES AGNEAUX (5 POINTS)

Mots-clés : titrage avec suivi conductimétrique ; incertitudes-types composées ; programme en


langage Python.

Dans les élevages ovins, les agneaux consomment des céréales et des protéagineux riches en
phosphore qui favorisent la formation de minuscules cristaux dans l’urine de ces animaux. Ces
cristaux sont à l’origine d’une maladie appelée lithiase urinaire ou gravelle.

D’après le site des partenaires de la production ovine en France (inn-ovin.fr), l’ajout quotidien de
chlorure d’ammonium à l’alimentation des agneaux, à raison d’environ 300 mg (à 10 % près) par
kilogramme de masse corporelle, est une solution efficace pour prévenir cette maladie. Le chlorure
d’ammonium est en effet un acide qui permet d’abaisser le pH des urines pour le bien-être des
animaux.

Un éleveur administre chaque jour, à un agneau de 24 kg, un litre d’une solution de chlorure
-
d’ammonium (NH+4 (aq) + C (aq)) qu’il a préparée lui-même.

On souhaite vérifier que la préparation de l’éleveur est conforme à la préconisation du site des
partenaires de la production ovine en France.

Donnée : masse molaire du chlorure d’ammonium solide NH4C (s) : M = 53,5 g·mol-1

A. Réalisation du titrage

On réalise le titrage conductimétrique d’un volume VA = 10,00 mL de la solution préparée par


l’éleveur, diluée avec Veau = 200 mL d’eau distillée, par une solution titrante d’hydroxyde de sodium
de concentration apportée en quantité de matière CB = (0,100  0,002) mol.L-1.

L’équation de la réaction modélisant la transformation chimique mise en jeu lors du titrage est la
suivante :

NH+4 aq + HO- aq → NH3 aq + H2 O ()

A.1. Indiquer, en justifiant, si la transformation chimique mise en jeu lors du titrage est une
réaction acido-basique ou d’oxydoréduction.

A.2. Réaliser un schéma légendé du dispositif de titrage conductimétrique, en nommant la


verrerie et les solutions.

21-PYCJ2AN1 10/16
Exercice B (au choix)
On obtient la courbe suivante :

Titrage conductimétrique de la solution de chlorure


d’ammonium par la solution d’hydroxyde de sodium
20,0
18,0
Conductivité en µS·cm-1

16,0
14,0
12,0
10,0
8,0
6,0
0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0
Vb en mL

A.3. Exprimer, en fonction des données, la concentration CA en quantité de matière apportée de


chlorure d’ammonium de la solution préparée par l’éleveur, puis calculer sa valeur.

L’incertitude-type sur la valeur de la concentration obtenue satisfait à la relation :

2 2 2
U(CB ) U(Veq ) U(VA )
U(CA ) = CA × + +
CB Veq VA

L’incertitude-type sur le volume à l’équivalence est estimée à U(Veq) = 0,1 mL.

Les incertitudes notées sur la verrerie sont :

 burette de 25 mL :  0,05 mL

 pipette jaugée de 10 mL :  0,02 mL

 éprouvette graduée de 250 mL :  1 mL

A.4. Proposer un encadrement de la concentration de la solution préparée par l’éleveur.

A.5. Déterminer la masse de chlorure d’ammonium apportée par l’éleveur quotidiennement à


l’agneau et comparer ce résultat à la valeur préconisée par le site des partenaires de la
production ovine en France.

21-PYCJ2AN1 11/16
Exercice B (au choix)
B. Simulation du titrage
Pour simuler l’évolution des quantités de matière de cinq espèces chimiques présentes en solution
lors du titrage précédent : NH+4 , HO- , C - , Na+ et NH3 on utilise un programme en langage python.

Dans ce programme, les quantités de matière sont notées nA, nB, nC, nS_A et nS_B.

B.1. Compléter le code à écrire aux lignes 6, 7 et 8.

B.2. Identifier les deux espèces chimiques qui correspondent aux variables nS_A et nS_B.

21-PYCJ2AN1 12/16
Exercice B (au choix)

Chacun des cinq graphiques suivants, obtenus à l’aide du programme en langage python,
représente l’évolution de la quantité de matière d’une des espèces chimiques en fonction
du volume versé de solution titrante.

B.3. En justifiant explicitement le raisonnement, indiquer pour chaque graphe l’espèce chimique
correspondante.

B.4. Compléter le code des lignes 12 et 19.

21-PYCJ2AN1 13/16
Exercice C (au choix)
EXERCICE C. ANALYSE D’UN PIGMENT À BASE D’OXYDE DE FER (5 POINTS)

Mots-clés : absorbance ; loi de Beer-Lambert ; spectre d’absorption ; dilution.

Un pigment est une espèce chimique colorante, insoluble dans le milieu qu'elle colore.

Cet exercice s’intéresse à l’analyse d’une poudre colorante contenant un pigment minéral d’oxyde
de fer, de formule Fe2 O3 (s).

Selon le fabricant de ce pigment, la teneur en oxyde de fer de cette poudre est de 5 % soit :
masse d'oxyde de fer
= 0,05
masse de poudre colorante

L’analyse quantitative de ce produit s’effectue selon un dosage par étalonnage qui se déroule en
trois étapes :

 La préparation d’une gamme étalon contenant des ions fer III.

 La réalisation de la courbe d’étalonnage à l’aide de mesures spectrophotométriques sur


des solutions de concentrations connues.

 La préparation, puis l’analyse de l’échantillon.

Données

Masses molaires : MFe = 55,9 g∙mol-1 ; MO = 16,0 g∙mol-1

MC = 35,5 g∙mol‐1 ; MH = 1,0 g∙mol-1

Étoile chromatique :

21-PYCJ2AN1 14/16
Exercice C (au choix)
A. Préparation d’une gamme étalon de solutions d’ion fer III
Afin d’obtenir une gamme étalon colorée, on ajoute des ions thiocyanate aux ions fer III. On réalise
la gamme étalon à partir d’une solution mère S0 contenant des ions fer III en milieu acide à la
concentration en masse en ions fer III : CFe = 25,0 mg∙L-1 .
3+

On prépare 250,00 mL de solution mère S0 par dissolution de chlorure de fer III hexahydraté solide
de formule (FeCl3,6 H2O).

A.1. Écrire l’équation de la dissolution du chlorure de fer III hexahydraté (FeCl3,6 H2O) solide et
déterminer la masse de soluté nécessaire à l’obtention de S0.

Pour préparer 50,00 mL de chaque solution Si de la gamme d’étalonnage, on prélève un volume Vi


de solution mère auquel on ajoute 1,00 mL de solution de thiocyanate de potassium puis on
complète jusqu’au trait de jauge avec de l’eau déminéralisée.

Solution Si S1 S2 S3 S4 S5

Concentration en masse
1,00 2,00 3,00 4,00 5,00
Ci des ions fer III (mg·L-1)

A.2. Nommer la verrerie nécessaire à la préparation de la solution S5 en justifiant la réponse par


un calcul.

On réalise le spectre d’absorption d’une solution d’ions fer III en présence d’ions thiocyanate, dans
les mêmes conditions que celles appliquées aux solutions de la gamme étalon.

Spectre d'absorption

0,80

0,60
Absorbance

0,40

0,20

0,00
380 430 480 530 580
Longueur d'onde (nm)

A.3. Déterminer la couleur de la solution. Justifier.

A.4. Indiquer la longueur d’onde 0 la plus adaptée pour effectuer les mesures d’absorbance.

21-PYCJ2AN1 15/16
Exercice C (au choix)
B. Réalisation de la courbe d’étalonnage

À l’aide d’un spectrophotomètre réglé à la longueur d’onde 0, on mesure l’absorbance des solutions
S1 à S5 et on trace la courbe d’étalonnage suivante.
 

Solution Si S1 S2 S3 S4 S5
Absorbance 0,090 0,166 0,264 0,346 0,440
 

Courbe d'étalonnage
0,500

0,400
Absorbance

0,300

0,200

0,100

0,000
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Concentration en ions fer III (mg·L )
-1

B.1. Expliquer pourquoi la représentation graphique précédente est compatible avec la loi de
Beer-Lambert.

B.2. Établir la relation exprimant l’absorbance en fonction de la concentration en masse d’ions


fer III.

C. Préparation de l’échantillon

La solubilité du pigment augmente avec le caractère acide du milieu. On dissout à froid 100,0 mg
de produit commercial dans 20,0 mL d’acide chlorhydrique concentré. Lors de la dissolution, une
mole d’oxyde de fer Fe2O3 libère deux moles d’ions fer III.

Après dissolution, on introduit le mélange dans une fiole de 100,00 mL et on complète jusqu’au trait
de jauge avec de l’eau déminéralisée. On nomme S la solution obtenue.

Après dilution au dixième de la solution S, l’échantillon est préparé comme la gamme précédente
par ajout d’ions thiocyanate. On mesure l’absorbance de cet échantillon à la longueur d’onde 0 et
on obtient la valeur : A = 0,313.

C.1. Expliquer pourquoi il est généralement nécessaire dans ce type de dosage de diluer la
solution S.

C.2. À partir de la valeur de l’absorbance mesurée, déterminer la valeur de la teneur de la poudre


en oxyde de fer et commenter l’indication sur la teneur maximale fournie par le fabricant.

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EXERCICE 1 commun à tous les candidats (10 points)

PREPARATION D’UNE BIERE BRUNE AROMATISEE

Depuis l’antiquité, les bières sont produites selon le même procédé à partir de quatre constituants :
l’eau, le malt, le houblon et les levures. L’origine des ingrédients et les différentes étapes de
transformation vont apporter à la bière sa couleur, sa saveur ou encore son amertume.

Entre 250 et 300 espèces chimiques présentes dans la bière proviennent des huiles essentielles du
houblon, parmi lesquelles plus de 60 esters différents dont les plus importants sont l’acétate d’éthyle,
l’acétate d’isoamyle, l’acétate d’isobutyle, l’acétate de phényle, l’hexanoate d’éthyle et le caprylate
d’éthyle.

Afin d’intensifier la saveur fruitée d’une bière, on peut rajouter, en fin de fabrication, un ester dont la
réaction de synthèse va être étudiée dans un premier temps (partie 1). La qualité de l’eau utilisée
étant très importante dans la fabrication de la bière, l’analyse d’une eau de brassage sera effectuée
dans un second temps (partie 2).

Partie 1 – Synthèse d’un ester au laboratoire

L’ester, noté E, dont la formule semi-développée est représentée ci-après, permet d’obtenir un
arôme de fruits rouges qui peut servir pour intensifier le goût d’une bière.

Cet ester peut être synthétisé au laboratoire à partir d’un acide carboxylique et d’un alcool. La
réaction modélisant cette synthèse est appelée réaction d’estérification. L’équation de la réaction
d’estérification, écrite dans le cas général avec R et R’ chaines carbonées, est la suivante :


Acide carboxylique Alcool Ester Eau

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Données
- Préfixes utilisés dans les règles de nomenclature

Nombre d’atomes de carbone 1 2 3 4 5 6 7 8


Préfixe méth- éth- prop- but- pent- hex- hept- oct-

- Masse volumique 𝜌 (en g ⋅ cm−3 ) à 25 °C

acide carboxylique A alcool B


0,930 0,789

- Masse molaire (en g ⋅ mol−1)

Acide A Alcool B Ester noté E


116,2 46,1 144,2

- Extrait d’une table de spectroscopie infrarouge

Liaison Nombre d’onde (𝐜𝐦−𝟏 ) Intensité


O-H alcool libre 3500 – 3700 forte, fine
O-H alcool lié 3200 – 3400 forte, large
O-H acide carboxylique 2500 – 3200 forte à moyenne, large
Ctri - H 3000 – 3100 Moyenne
Ctét - H 2800 – 3000 Forte
C=O 1680 – 1740 Forte

Remarques :
Ctri signifie que l’atome de carbone est trigonal, c’est-à-dire relié à trois voisins.
Ctét signifie que l’atome de carbone est tétragonal, c’est-à-dire relié à quatre voisins.

1. Nommer l'ester E et représenter sa formule topologique.

2. Écrire les formules semi-développées de l'acide carboxylique A et de l'alcool B intervenant


dans la synthèse de l’ester E et nommer chacun d’eux.

Pour obtenir l’ester E, on chauffe à reflux un volume d’alcool 𝑉𝑎𝑙𝑐𝑜𝑜𝑙 = 20,0 mL avec un volume
d’acide carboxylique 𝑉𝑎𝑐𝑖𝑑𝑒 = 43,0 mL, en présence d’acide sulfurique. On obtient, après séparation,
rinçage et séchage, une masse 𝑚𝐸 = 33,1 g d’ester E.

3. Justifier le double intérêt d’un chauffage à reflux.

4. L’acide sulfurique joue le rôle de catalyseur lors de cette synthèse. Citer la définition d’un
catalyseur.

5. Montrer que les réactifs sont dans des proportions pratiquement stoechiométriques et
déterminer la valeur du rendement de cette synthèse.

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Pour améliorer le rendement de la synthèse, on réalise trois synthèses en faisant varier différents
paramètres expérimentaux. Pour chaque synthèse, un suivi temporel de la concentration en acide
carboxylique est réalisé par titrage. Ce suivi conduit aux tracés des courbes représentant l’évolution
de la concentration de l’acide carboxylique en fonction du temps (figure 1).

Volume d’acide Volume d’alcool Catalyseur Température


Synthèse 1 43 mL 20 mL Oui 50 °C
Synthèse 2 43 mL 25 mL Oui 50 °C
Synthèse 3 43 mL 20 mL Oui 70 °C

[acide carboxylique] (mol ⋅ L−1 )

B
C

t (s)

0
figure 1 : évolutions temporelles de la concentration en acide carboxylique

6. Identifier les conditions expérimentales, en précisant le numéro de la synthèse, pour


lesquelles la réaction d’estérification est la plus lente. Préciser la courbe associée.

7. Identifier les conditions expérimentales, en précisant le numéro de la synthèse, pour


lesquelles le rendement de la réaction d’estérification est amélioré. Préciser la courbe
associée.

Les spectres infrarouge de chacun des réactifs avant la synthèse et du produit organique isolé et
purifié après la synthèse ont été réalisés. Ils sont reproduits ci-après.

8. Parmi ces trois spectres infrarouge (page 5/15), identifier celui de l’ester E en précisant la
démarche suivie.

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Spectre 1

Spectre 2

Spectre 3

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Partie 2 – Étude de l’eau de brassage d’une bière brune

La composition de l’eau utilisée pour la fabrication d’une bière a une influence sur sa saveur ou sa
couleur. Dans le cas de la bière brune, l’eau utilisée doit contenir, entre autres, des ions chlorure à
une concentration massique comprise entre 100 et 200 mg ⋅ L−1.

Dans cette partie, on souhaite savoir si une eau de source peut convenir au brassage d’une bière.
À cette fin, les ions chlorure présents dans cette eau de source sont titrés par une solution de nitrate
d’argent. Le titrage est suivi par conductimétrie.

Données :
- Conductivités molaires ioniques à 25°C :
ions ion nitrate NO−
3 ion chlorure Cℓ− ion argent Ag + ion sodium Na+
𝜆 (mS ⋅ m2 ⋅ mol−1) 7,1 7,7 6,2 5,0

- Masse molaire atomique du chlore : 𝑀(Cℓ) = 35,5 g ⋅ mol−1

Étude de la réaction support du titrage

Pour que la réaction entre les ions argent et les ions chlorure soit adaptée pour réaliser le titrage, il
faut que la transformation associée soit rapide et totale. On souhaite s’assurer qu’elle respecte ces
conditions.
Pour cela, on mélange, dans un tube à essai :
 un volume 𝑉1 = 2,0 mL de solution aqueuse de chlorure de sodium (Na+ (aq) , Cℓ− (aq)) de
concentration 𝐶1 = 5,00 × 10–2 mol ⋅ L−1 ;
 et un volume 𝑉2 = 2,0 mL de solution aqueuse de nitrate d'argent (Ag + (aq) , NO− 3 (aq)) de
concentration 𝐶2 = 4,25 × 10−2 mol ⋅ L−1 .

On observe la formation immédiate d'un précipité blanc, solide identifié comme étant du chlorure
d’argent. L’équation de la réaction modélisant cette transformation est :
Ag + (aq) + Cℓ− (aq) → AgCℓ(s)

La valeur de la constante d'équilibre de cette réaction à 25°C est 𝐾 = 6,4 × 109 .

9. Montrer qu’à l’équilibre du système chimique, l’avancement à l’équilibre 𝑥𝑒𝑞 peut être
déterminé par la résolution de l’équation :
(𝑉1 + 𝑉2 )2 (𝐶 0 )2
= 𝐾 avec 𝐶 0 = 1 mol ⋅ L−1
(𝑉1 𝐶1 − 𝑥𝑒𝑞 )( 𝑉2 𝐶2 − 𝑥𝑒𝑞 )

Cette équation du second degré en 𝑥𝑒𝑞 admet deux solutions dont les valeurs arrondies
sont :
𝑥1 = 1 × 10−4 mol et 𝑥2 = 8,5 × 10−5 mol
Indiquer la solution qui peut être retenue pour ce système chimique.

10. Discuter si cette transformation est adaptée au titrage des ions chlorure.

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Dosage par titrage de l’eau de source envisagée pour le brassage

On prélève un volume 𝑉1 = 100,0 mL d’eau de source que l’on introduit dans un grand bécher dans
lequel on plonge une cellule conductimétrique. À l’aide d’une burette graduée, on ajoute
progressivement une solution aqueuse de nitrate d’argent (Ag + (aq) , NO−3 (aq)) de concentration
𝐶3 = 1,00 × 10−2 mol ⋅ L−1 .

La conductivité 𝜎 du mélange dans le bécher, maintenu sous une agitation régulière, évolue en
fonction du volume 𝑉3 de la solution de nitrate d’argent ajouté. Le tracé de cette évolution est
représenté en figure 2.

figure 2 : évolution de la conductivité 𝜎 du mélange dans le bécher en fonction du volume 𝑉3 de


solution de nitrate d’argent versé

11. Faire un schéma légendé du dispositif utilisé lors de ce titrage.

12. Justifier les évolutions de la conductivité 𝜎 de la solution contenue dans le bécher avant et
après l’équivalence.

13. Indiquer si la teneur en ions chlorure de l’eau analysée peut convenir pour la fabrication de
la bière brune.

Le candidat est invité à prendre des initiatives, à indiquer les hypothèses qu’il est amené à formuler
et à présenter la démarche suivie même si elle n’a pas abouti. La démarche suivie est évaluée et
nécessite d’être correctement présentée.

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EXERCICE B : DETERMINATION DE LA MASSE DE LA LUNE (5 POINTS)

Mots-clés : deuxième loi de Newton, mouvement dans un champ uniforme.


Au XVIIème siècle, Galilée a établi que la vitesse d’un objet en chute libre est indépendante de la
masse de cet objet : lâchés avec des conditions initiales identiques, deux objets quelconques ont le
même mouvement de chute libre.
Une vérification expérimentale spectaculaire a été
réalisée sur la Lune par l’astronaute David Scott en 1971.
Scott a utilisé un marteau et une plume qu’il a lâchés
simultanément d’une même hauteur avec une vitesse
initiale nulle. Les deux objets ont touché le sol lunaire au
même instant.
Outre cette vérification de la loi de la chute des corps,
cette expérience permet également d’estimer la masse
de la Lune en utilisant les lois de la mécanique de https://nssdc.gsfc.nasa.g
Newton. ov/

L’objet de cet exercice est de retrouver la masse de la Lune en analysant le mouvement de l’un des
deux corps lâchés par Scott. On s’intéresse au mouvement du système {marteau}.
Données
- Constante de gravitation universelle : 𝐺 = 6,67 × 10−11 N ⋅ m2 ⋅ kg −2 .
- Rayon de la Lune : 𝑅𝐿 = 1,74 × 106 m.
- Masse de la Lune : 𝑀𝐿 = 7,34 × 1022 kg.

Le mouvement du centre de masse du marteau est étudié 𝑦


dans un référentiel lunaire supposé galiléen. L’origine du 𝑦0 × 𝐌
repère est choisie au niveau du sol lunaire.
Le pointage des positions du marteau débute à un instant ⃗⃗⃗
𝑉0
choisi comme origine des dates lorsque le marteau se trouve
à 1,43 m du sol. Il a alors une vitesse ⃗⃗⃗
𝑉0 verticale, dirigée vers
le bas. O 𝑥
0 Sol
Le mouvement du marteau est vertical suivant l’axe (O𝑦). lunaire

Le pointage des positions successives occupées par le marteau a permis de réaliser un graphe
représentant ces positions, repérées par des points, en fonction du temps.

Le tableur utilisé permet de modéliser la courbe 𝑦 = 𝑓(𝑡) représentant l’évolution temporelle des
positions par une parabole d’équation : 𝑦 = 𝐴 𝑡 2 + 𝐵 𝑡 + 𝐶 avec :
1,60
1,40 𝐴 = − 0,865 m ⋅ s −2,
y ( en m)

1,20 𝐵 = − 0,15 m ⋅ s −1,


1,00 𝐶 = 1,43 m.
0,80 y en mètre
0,60 t en seconde
0,40
0,20
t ( en s)
0,00
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2

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Questions préliminaires

1. Compte tenu de la faible valeur de la hauteur initiale, on considère que la distance entre le
centre de la Lune et le marteau tout au long de sa chute est égale au rayon de la Lune 𝑅𝐿 .
Donner l’expression vectorielle de la force gravitationnelle 𝐹Lune/marteau modélisant l’action
exercée par la Lune sur le marteau en fonction de la masse de la Lune 𝑀𝐿 , de la masse du
marteau 𝑚, du rayon de la Lune 𝑅𝐿 et d’un vecteur unitaire 𝑢⃗ orienté du centre de la Lune vers
la surface lunaire. Représenter cette force sur un schéma, sans souci d’échelle.

2. Par approximation, on peut assimiler le champ de gravitation lunaire 𝒢 ⃗⃗⃗⃗𝐿 à la surface de la


Lune au champ de pesanteur sur la Lune 𝑔⃗⃗⃗⃗𝐿 .
Montrer que l’expression du champ de pesanteur 𝑔⃗⃗⃗⃗𝐿 , au lieu où se trouve le marteau sur la
Lune, s’écrit :
𝑀𝐿
𝑔
⃗⃗⃗⃗𝐿 = −𝐺 × 𝑢

𝑅𝐿2

3. Montrer que, pendant la chute, le vecteur accélération du marteau 𝑎 vérifie :


𝑎=𝑔 ⃗⃗⃗⃗𝐿 .

Problème à résoudre

En s’appuyant sur les questions préliminaires et sur la modélisation de l’évolution temporelle des
positions fournie par le tableur, déterminer la masse de la Lune 𝑀𝐿 .
L’analyse des données, la démarche suivie ainsi que les calculs doivent être correctement présentés
et justifiés.
Un regard critique sera porté sur le résultat et des propositions seront faites sur les causes possibles
d’un éventuel écart avec la valeur de référence fournie.

Le candidat est invité à présenter sa démarche même si elle n’est pas complètement aboutie.

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