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Caractéristiques des courants d’art

moderne suivants:

- Impressionnisme
- Néo-impressionnisme
- Fauvisme
- Expressionnisme
- Dada
- Surréalisme
L’IMPRESSIONNISME : 1873-1886

Le mouvement impressionniste s’oppose à la peinture académique, art


officiel de la fin du 19ème siècle. Cherchant à donner une image plus
véridique de la nature, les peintres impressionnistes s’attachent à restituer
fidèlement leur impression individuelle face à un sujet baignant dans
une atmosphère lumineuse et colorée en constante transformation. Ils
peignent spontanément, en plein air, paysages et scènes de loisirs, au
moyen de touches vives et fragmentées. Le tableau se transforme sous
leur pinceau en un foisonnement de couleurs pures où chaque touche rend
compte de l’objet à décrire tout en affirmant sa propre matérialité.
Abandonnant le modelé et la précision académiques, le tableau
impressionniste devient une pure surface picturale, une nouvelle réalité.

Quelques peintres impressionnistes : Monet, Sisley, Renoir, Pissaro...


Quelques caractéristiques et notions clés de l’impressionnisme.

Prédominance de couleurs claires et vives qui perdent leur fonction


descriptive et tendent à devenir le sujet de la peinture.

L’inachevé : abandon du fini, dissolution des contours des choses, composition


camouflée par des touches vives et morcelées pour transcrire l’instant, le flou,
le mouvement, l’instabilité de la lumière extérieure.

Caractère temporel : saisir l’écoulement du temps, le sentiment du présent, de


l’instant, de l’éphémère (d’où la vitesse de l’action du peintre au moyen de
touches fragmentées).

Influence de la photographie: points de vue insolites, rendre compte de


l’instant, accent mis sur le flou.

L’équivalence (en opposition à la représentation exacte) : volonté de


transposer de façon picturale des sensations visuelles perçues.
Claude MONET, Impression soleil levant, 1872
Huile sur toile 48 x 63 cm, Musée Marmottan, Paris
Claude MONET
Trois œuvres de la série
Champ d’avoine aux coquelicots,
1890

En haut à gauche, œuvre du MAMCS


Claude MONET, La Cathédrale de Rouen, 1894
1: en plein soleil, 2 : par temps gris
Alfred SISLEY , peintre français impressionniste (1839-1899)
Les Coteaux de la Celle vus de Saint-Mammès, après-midi de septembre
Auguste RENOIR, peintre impressionniste français,
Le bal du moulin de la Galette, 1876, Musée d’Orsay, Paris
LE NEO- IMPRESSIONNISME
Ce courant est fortement influencé par l’impressionnisme mais s’en différencie.
Alors que les impressionnistes peignaient dans la nature, les peintres néo-
impressionnistes retournaient à l’atelier après avoir réalisé des esquisses à
l’extérieur. Par la systématisation des touches et des couleurs (posées de
façon très rigoureuse), ils se démarquent de l’aspect intuitif et spontané de
l’impressionnisme.

Quelques peintres néo-impressionnistes : Signac, Seurat...

Quelques caractéristiques et notions clés du néo- l’impressionnisme.

Technique du divisionnisme ou du pointillisme : décomposition des couleurs


en minuscules touches de tons purs, juxtaposées sur la toile. Recomposition
des motifs par mélange optique quand l’oeuvre est vue de loin.

Affirmation de la surface de la toile.

Stylisation et schématisation des éléments figurés.


SEURAT, peintre
français néo-
impressionniste,
1859-1891

Le Cirque,
1890

Technique du
pointillisme ou du
divisionnisme
Paul SIGNAC, peintre français néo-impressionniste,1863-1935
Antibes le soir,
MAMCS
LE FAUVISME

Mouvement français regroupant des peintres qui se manifestent


publiquement au Salon d’Automne de 1905. Ils sont animés de
préoccupations communes purement plastiques. Les sujets des
tableaux (portraits, nus, paysages, bonheur de vivre...)
deviennent des prétextes à des recherches chromatiques. Ils
vont influencer les peintres expressionnistes allemands.

Quelques peintres fauves : MATISSE, VLAMINCK, BRAQUE,


DERAIN

Citation de Henri Matisse en 1908 :


L’expression pour moi ne réside pas dans la passion qui éclatera
sur un visage ou qui s’affirmera par un mouvement violent. Elle
est dans toute la disposition de mon tableau.
Quelques caractéristiques et notions clés du fauvisme :

Affirmation de la surface du tableau : rejet de la perspective, du


modelé et du clair-obscur hérités de la Renaissance.

Autonomie du tableau : l’espace est réinventé

Exaltation des couleurs : vives, pures, arbitraires, contrastées,


elles expriment à la fois l’espace, le mouvement, l’atmosphère,
l’émotion et la sensibilité de l’artiste.

Simplification des motifs : les couleurs sont disposées par


petites touches non mélangées ou en aplats

Le caractère non intellectuel de l’art.

La volonté d’exprimer sa propre individualité.


Henri MATISSE,
peintre
français,1869-1954

Fenêtre ouverte
sur Collioure,
1905
Frantisek KUPKA
Peintre d’origine tchèque
(1871-1957)
Proche des peintres fauves
vers 1908 avant de devenir
un des pionniers de
l’Abstraction.

Le Rouge à lèvre n°2, 1908


MAMCS
VLAMINCK, Restaurant de la Machine a Bougival 1905
L’EXPRESSIONNISME

Ce mouvement, fortement individualiste, situé entre la fin du


19ème siècle et 1925, est né en réaction contre
l’impressionnisme. Il s’attache à l’intensité de l’expression.
Ses précurseurs sont Van Gogh, Munch, Ensor.

En Allemagne où il est particulièrement bien représenté,


l’expressionnisme devient un art de scandale et de remise en
question. La sensibilité de l’artiste et sa perception
subjective sont mises en avant.

Deux groupes, « Die Brücke » (Dresde puis Berlin, 1905-1913)


et « Der Blaue Reiter » (Munich à partir de 1911) sont créés.
Les larges touches, les compositions simplifiées aux formes
abruptes, les couleurs outrées qui caractérisent les peintures
expressionnistes sont à mettre en parallèle avec celles des
peintres fauves.
Van Gogh, L'Eglise d'Auvers, huile sur toile
1890
E. MUNCH
1863-1944
Peintre norvégien

Le cri
Étude de 1892/93
Quelques peintres du groupe « Die Brücke » : Kirchner, Nolde,
Pechstein, Schmidt-Rottluff...

Quelques caractéristiques et notions clés de « Die Brücke » :

Recherche d’une forme d’art révolutionnaire et vitale. Toutes


les formes et les couleurs sont “valables“.

Protestation contre le raffinement et le rationalisme.

Distorsion, chromatisme strident pour traduire l’angoisse, le


sens du conflit, l’aliénation.

Graphisme appuyé, mépris pour le dessin précis, accentuation


de la valeur suggestive de la ligne.

Peindre est ressenti comme un besoin subjectif.


SCHMIDT-ROTTLUFF, Paysage d’Automne,
1910
E. NOLDE, Danse sauvage d’enfants, 1909
E. KIRCHNER, Josua et Priska, 1923, gravure sur bois
Quelques peintres du groupe « Der Blaue Reiter » : Kandinsky,
Marc, Macke...

Quelques caractéristiques et notions clés de « Der Blaue


Reiter » :

L’art devient la manifestation de l’état psychique, de la nécessité


intérieure.

Recherche d’équivalences entre sons et formes (avec Kandinsky


notamment).

Construction du tableau à partir d’une gamme de couleurs pures


violemment contrastées, posées en aplats.
F. MARC,1880-1916
Cheval dans le paysage,1910

F. MARC,1880-1916
Cheval bleu,1911
Auguste
MACKE
1887-1914

Femme à la
veste verte
1913
Wassily Kandinsky (Moscou 1866- Neuilly-sur-Seine 1944), sa vie et ses idées.
A la fois peintre, dessinateur et théoricien, Kandinsky, d’origine russe, fut naturalisé
allemand puis français. Après avoir côtoyé les peintres fauves en France, il créa en
1911 en Allemagne le Blaue Reiter (Cavalier bleu) qui joua un rôle important dans le
développement de l’art moderne. Convaincu que les objets nuisaient à sa peinture,
c’est à la couleur qu’il conféra la fonction expressive. Ses échanges avec le
compositeur Schönberg vont nourrir cette réflexion et lui permettre d’établir des
correspondances entre peinture et musique. Il qualifiera ses compositions de
symphonies.
Dans son ouvrage Du spirituel dans l’art (1910-1911), il médite sur les rapports entre
forme et couleur : il met l’accent sur la valeur émotionnelle de l’œuvre et sur le rôle
psychique de la couleur. Couleurs et formes, déterminent
des impressions particulières, véhiculent des sensations et des sentiments différents
comme la musique.

Dans son livre Point, Ligne, Plan (1926) il énonce les principes de son enseignement :
en soumettant la forme, la ligne et la couleur à une analyse très rigoureuse, il ouvrit
les yeux de ses contemporains aux possibilités offertes par un art à la fois expressif
émotionnellement et maîtrisé intellectuellement.
L’oeuvre de Kandinsky démontre le potentiel illimité d’un langage abstrait
apparemment limité.
KANDINSKY, 1866-1944 KANDINSKY, 1866-1944
Couple à cheval, 1906 The Blue Mountain, 1908-1909
KANDINSKY, 1866-1944 KANDINSKY, 1866-1944
Murnau avec église1,1908 Picture with an Archer, 1909
Kandinsky, premier peintre
abstrait

KANDINSKY, 1866-1944
Première peinture
abstraite,1910
aquarelle, mine de plomb et encre
de chine

Le contenu de l’œuvre est ce


que le spectateur éprouve
sous l’effet des couleurs et KANDINSKY, 1866-1944
des formes (1913) Kandinsky Improvisation 26
Kandinsky, Le salon de musique,
œuvre monumentale de 1931, en céramique,
caractéristique de cette volonté de l’école du
Bauhaus de bannir les distinctions
traditionnelles entre beaux-arts et arts
appliqués. Il s’agit d’une Gesamtkunstwerk,
une œuvre d’art totale où le visiteur est invité
dans l’espace de l’œuvre pour vivre une
expérience esthétique.
Le DADAÏSME : apparu pendant la guerre de 14-18 en
Suisse et à New York. Se répand ensuite en Allemagne
et en France jusqu’au début des années 20.

DADA est une attitude où le concept et le processus


artistique l’emportent sur le produit final.

-Protester contre la guerre et rechercher du scandale pour provoquer


des réactions.
-Lutter contre la sacralisation de l’art: explorer le hasard, la
spontanéité créatrice, l’irrationalité, l’humour, l’anti-esthétique..
-Introduire des éléments nouveaux dans les œuvres: objets parfois
dérisoires, publicités, matières récupérées, bruitages...
-Explorer de nouvelles techniques et moyens d’expression:
assemblages, ready-made, collages, photomontages, tracts, œuvres
collectives, environnements.
Collage Merz,
1920
Papiers de
récupération

SCHWITTERS
1887-1948
SCHWITTERS
1887-1948

Assemblage sur un
miroir
1922
Max ERNST
1891-1976

Fatagaga,
1920
Collage et
photomontage
Paul Citroën,
Metropolis,
1923
collage d'images
Marcel DUCHAMP
1887-1968

La roue de bicyclette
1913
Le porte-bouteilles (1914)

Ready-made

En déplaçant un objet du
quotidien dans une
galerie, Duchamp
interroge les spectateurs
sur la définition et le
statut de l’œuvre d’art.
SURREALISME

Ce mouvement au retentissement international connaît son apogée


dans l'Entre-deux-guerres. Prenant en compte les découvertes de la
psychanalyse, ses adeptes affirment l'importance de l'inspiration et du
rêve dans la création artistique.

Quelques noms d'artistes surréalistes:


ERNST, ARP, MIRO, MASSON, DALI, DELVAUX, MAGRITTE, TANGUY.

Thèmes surréalistes: la folie, l’insolite, le merveilleux, l’érotique, le


fantastique, l’énigmatique, les rêves...

Chercher au moyen de méthodes et techniques qui impliquent le


hasard à évoquer au lieu d'illustrer les images enfouies dans
l'inconscient : collages, frottages, grattages, dessins et peintures
automatiques, tableaux de sable, assemblages d’objets, fumage...
René Magritte, Le Portrait, R. Magritte, Le modèle rouge,
1935, 73,3 x 50,2, Moma 1954
Meret Oppenheim,
Ma gouvernante, 1936

Déjeuner en fourrure,
1936
La technique du frottage chez Max ERNST(1891-
1976), artiste surréaliste
Le procédé du frottage a été découvert par Max Ernst à l’occasion d’un épisode précis
de sa vie, en 1925. En fixant le plancher usé d’une auberge où il séjournait en Bretagne,
il décide de relever l’empreinte de cette matière en frottant à la mine de plomb un papier
posé sur les lattes de bois. Il étend ensuite ce procédé à d’autres textures et publie son
premier recueil de frottages, Histoire naturelle, en 1926. Il poursuit cette recherche en
utilisant la peinture à l’huile.

Texte de Max ERNST

" J'étais alors dans une auberge du bord de mer un soir pluvieux. J'eus une vision qui cloua mon
regard sur les lattes du plancher sur lesquelles mille éraflures avaient laissé leurs traces. Je décidai
de continuer le contenu symbolique de cette vision et je fis une série de dessins de ces lattes de
plancher pour favoriser mes facultés méditatives et hallucinatoires. Je posai au hasard des
feuilles de papier sur les lattes que je frottai au crayon noir. Lorsque je contemplai
intensément les résultats de ces dessins, les endroits foncés et les autres, dans une pénombre
douce et légère, je fus surpris par le renforcement soudain de mes facultés visionnaires…. Ma
curiosité s'éveilla et je commençai, émerveillé, à expérimenter plein d'insouciance et d'espoir.
Pour ce, j'utilisai les mêmes moyens, tous les matériaux qui se trouvaient dans mon
champ de vision: les feuilles et leurs nervures, les bords revêches d'un lambeau de
lin, le fil déroulé d'une bobine. Devant mes yeux, surgissaient des têtes d'hommes, des animaux,
une bataille, des rochers, la mer, …..
Frottages de Max ERNST, artiste surréaliste allemand puis
français
.

Le frottage (comme l'empreinte) révèle à nos yeux une réalité différente de


celle que l’on observe: cette "magie" permet d’éveiller notre imaginaire. De par
sa technique très simple, le frottage permet de développer chez tous les élèves
une recherche active et leur fait observer le monde autrement.
Max ERNST: frottage de la série Histoire Naturelle, 1925
Frottage de 1925 de Max ERNST
Max ERNST

Frottage de 1925
Max ERNST
Deux jeunes filles
nues
1926
Huile sur toile
83,5 x 62,5 cm

Musée d’art
moderne et
contemporain de
Strasbourg
Cf: Site des Musées des Strasbourg, (commentaire d’œuvre)
Explorateur inépuisable de l’inconscient, Max Ernst est l’une des
figures essentielles du mouvement surréaliste auquel il participe dès
1921. Il expérimenta très diversement les techniques de reproduction et
développa tout particulièrement celles du collage, du frottage, du
grattage et de la décalcomanie. Il considérait ces techniques « semi-
automatiques » comme le parfait équivalent plastique de l’écriture
automatique que pratiquaient ses confrères écrivains. Entre 1925 et
1926,il adapta la technique du frottage à une série de tableaux
fortement évocateurs caractérisés par une gradation subtile de tons
pastels à dominante grise. Au lieu d’étaler la peinture avec un pinceau, il
grattait la toile avec des truelles de peintre afin de faire apparaître les
structures et matières des objets divers qu’il avait placé dessous.
Deux jeunes filles nues est une évocation (plus qu’une représentation)
de femmes partiellement dévêtues, dont le visage est à peine suggéré
par les contours. Les deux figures ont été laissées volontairement
inachevées par l’artiste, laissant ainsi au spectateur le loisir d’en
recomposer mentalement l’identité.
Joseph CORNELL,
artiste américain rattaché au
surréalisme, 1903-1972

Les œuvres de Joseph Cornell


sont des assemblages créés à
partir d’objets trouvés, souvent
banals. Ce sont la plupart du
temps des boites en bois à
couvercle vitré, dans lesquelles
il a rassemblé des photos ou
des objets choisis en fonction
d’une association d’idées.
Dans sa série consacrée aux
« bulles de savon », Cornell
associe une bulle à toutes
sortes d’objets qui rappellent sa
forme, qui évoquent sa fragilité,
sa brillance, son aspect
éphémère ou encore l’infiniment
grand et l’infiniment petit.
J. CORNELL

Boîte de la série
Soap Bubble set
1937
Cornell faisait référence au genre de la nature morte de vanité des 17ème et 18ème
siècles. Les peintres y regroupaient des objets symbolisant la fragilité de la vie :
crânes, fleurs fanées, miroirs, instruments de musique, fumée, bulles de savon, bougies
éteintes, verres brisés ou renversés, objets en déséquilibre.

David Bailly, Autoportrait avec symboles de vanité, 1651


Jean ARP (Strasbourg 1887- Bâle 1966)

Poète, peintre et sculpteur, Hans Arp fut successivement dadaïste, surréaliste


et abstrait. Réfugié à Zurich en Suisse après la déclaration de guerre, il expose
en novembre 1915, ses premiers collages faits de papiers et d’étoffes
imprimées. Ces ouvrages sont motivés par le refus de tout ce qui appartient à
un " monde révolu d’orgueil et de prétention ". La même volonté de rupture
avec les valeurs établies caractérisera le dadaïsme, dont, à Zurich, en 1916,
Arp, Tzara, Ball, Janco et Hülsenbeck seront les principaux fondateurs.

Déjà, en 1915, dans son poème " Chair de rêve ", Arp anticipait sur l’entreprise
dadaïste de désarticulation des formes d’expression traditionnelles par de
surprenantes associations d’images, des rapprochements insolites de mots.
" Autour des alouettes spongieuses pullule le ciel rocailleux. Les bateaux
basculent dans leurs fauteuils à bascule.
En 1916, Arp introduit le hasard dans la composition de ses
collages qu’il nomme " Suivant les lois du hasard " : il secoue
un carton sur lequel sont posés en désordre des papiers
découpés et coloriés fortuitement, puis colle ceux-ci en
respectant la disposition obtenue
En 1916-1917 apparaît
dans ses premiers
reliefs en bois
polychrome (Plante-
marteau, Forêt ) un
nouveau type de forme
flexible qui s’enfle et
s’amincit, où s’insinue la
vie mouvante de la
nature. Arp assimile le
processus de création
artistique aux
phénomènes productifs
de la nature : " Nous
voulons produire
comme une plante
J. ARP, produit un fruit. "
Fleur-marteau
Il n’y a pas de rupture entre ses
œuvres dadaïstes et ses œuvres
surréalistes, bien qu’une certaine
allusion au réel soit introduite à
partir de 1922 dans ses reliefs et
ses peintures, s’inspirant de motifs
quotidiens comme la fourchette, le
plastron, la cravate... Arp juxtapose
ces motifs, selon les multiples
combinaisons qu’ils offrent, de façon
inattendue. Les objets mis en
présence dans cette " rencontre
fortuite " se fondent dans des
formes naturelles, primordiales, et
s’ordonnent dans une composition
claire.

J. ARP Ses poèmes les plus


caractéristiques du mouvement
Plastron et fourchette surréaliste témoignent de la même
tendance à organiser les mots selon
des rapprochements inédits.
Proposition de pratique plastique :

Réaliser un collage de formes et parallèlement un poème en lien avec la démarche


d’ Arp.
1 : Se constituer, comme Arp, un répertoire de formes préférées (à l’aide de dessins).

2 : Arp simplifiait et métamorphosait ses formes pour donner l’impression qu’elles


étaient vivantes. Tout le monde reconnaît ses formes simples et souples.
Comment métamorphoser son propre répertoire de formes pour lui donner une unité ?
Recherches au crayon puis transposition sur des feuilles de couleur afin d’obtenir un
répertoire de formes personnelles.

3 : Se constituer un répertoire de titres poétiques à partir des formes obtenues.

4 : Jouer avec les formes pour créer un assemblage poétique : chercher toutes les
solutions permettant de combiner les formes, se laisser mener par les formes en train de
naître, accepter le hasard, déplacer les formes avec ses mains comme Arp le faisait,
accepter de recommencer puis faire un choix d’assemblage. Procéder au collage.

5 : Choisir le sens du collage puis imaginer un titre poétique.

6 : Jouer de la même façon avec les titres pour créer un poème dans l’esprit surréaliste.

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