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2022 11:44

Québec français

Les cahiers de l’AQPF

Une histoire d’élève et de prof


Petites anecdotes d’un parcours scolaire pas encore terminé
Julie Roberge

Numéro 157, printemps 2010


Sport et littérature
Les stratégies d’enseignement et d’apprentissage : prise 2

URI : https://id.erudit.org/iderudit/61501ac

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Éditeur(s)
Les Publications Québec français

ISSN
0316-2052 (imprimé)
1923-5119 (numérique)

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Citer ce document
Roberge, J. (2010). Une histoire d’élève et de prof : petites anecdotes d’un
parcours scolaire pas encore terminé. Québec français, (157), 24–26.

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Une histoire d’élève et de prof
Petites anecdotes d’un parcours scolaire pas encore terminé
par Julie Roberge*

T
out le monde a une matière préférée j’étais en première année. Madame Lefe- « monter » dans son groupe « d’enrichi ».
à l’école. Le cours d’arts plasti- bvre, c’était une vraie prof de première Merci, merci, merci, madame Ayotte.
ques parce que le prof vous a fait année. Les petits, c’était ses Petits. Denise Brunette n’a pas été ma prof. Elle
découvrir le dessin au fusain ? Le cours C’est cependant à Mariette Aujolat que était prof de maths en 2e secondaire et je l’ai
de physique parce que c’est là que vous je dois les plus grands bonheurs de mes connue alors que j’étais en 5e secondaire.
avez compris les oscillations des sons de années au primaire. C’était une ensei- Elle était la responsable de la vie étudiante.
la musique  ? Le cours d’histoire parce gnante dynamique et généreuse. Elle J’ai fait partie de l’équipe du journal
que le prof vous en racontait justement était vraiment « réforme », trente ans en étudiant, de l’album des finissantes et du
une, une belle histoire ? Moi, mon cours avance sur le ministère de l’Éducation ! À spectacle amateur. Je restais régulièrement
préféré, c’était français. Ce que je ne savais chaque vendredi, on avait le « Conseil de la après l’école pour travailler au journal… ou
pas, c’est que cet intérêt allait me mener un coopération » où on nommait le président pour jaser avec Denise. Elle avait 38 ans,
jour devant la classe. Je suis aujourd’hui pour la semaine à venir et où on réglait j’en avais 15. Elle avait confiance en moi
prof de français et je pratique le plus beau les pépins de la semaine qui se terminait. au point de me faire des confidences sur
métier du monde : l’enseignement. Voici Pour apprendre, on vivait des projets. On sa vie privée. J’ai profondément aimé cette
mon histoire… a passé le mois de janvier, entre autres, à femme-là parce qu’en tant qu’adulte, elle a
faire des concours de calcul mental (que je cru en la jeune fille que j’étais.
De belles années au primaire perdais, je n’ai aucun talent en mathéma-
Quand j’étais jeune, j’ai beaucoup plus tiques !) sur le modèle du ski alpin ou du Un cegep globetrotteur
« joué à l’école » que « joué au docteur ». hockey. Un autre mois, c’était la découverte Je suis entrée au cégep. En sciences
Je me faisais des listes de classes fictives, du monde : j’ai gardé très longtemps mon humaines. J’ai profité de ces trois ans-là
je plaçais mes toutous sur des chaises, passeport de fausse citoyenneté portugaise pour me chercher un peu… et me trouver
au sous-sol chez ma mère, je prenais les que j’avais fabriqué. J’ai surtout gardé un un peu aussi. Je voulais être journaliste. J’ai
présences, je donnais des devoirs, je les souvenir impérissable de cette année- donc fait des cours de politique et d’his-
faisais au nom de chacun de mes toutous, là… ce que j’ai eu la chance de dire à ma toire, des cours de français, de la philo, de
je les corrigeais à grands coups de crayon maîtresse de troisième année alors que j’ai la bio, de la psycho et des cours de maths
rouge et je donnais des notes étalées entre osé aller la déranger dans son jardin il y a que j’ai coulés. C’est la vie. (Dire que le
zéro et cent au nom de la diversité des une douzaine d’années. prof qui m’a enseigné ces maths-là est
talents des toutous de ma classe. Jeu d’en- maintenant un de mes collègues !!!). J’ai
fant ou destin ? Un secondaire plus cahoteux aimé des profs, été indifférente à d’autres.
Ma première « maîtresse d’école » s’ap- Mon passage au secondaire a été moins Après trois sessions, changement de cap :
pelait Jacqueline Litslair. Je fais probable- reluisant, disons. J’avais des notes on ne je pars dans un autre cégep pour étudier en
ment une erreur dans l’épellation de son peut plus ordinaires, entre 60 et 75, moi musique. Je fais deux semaines. Je reviens
nom. C’était une Française et surtout, ma qui avais connu les 80 et 90 au primaire. à mon cégep d’origine et je vais voir mon
professeure de maternelle. Le premier J’ai détesté les mathématiques, haï profon- API : « Est-ce que je peux revenir ? ». Je
contact avec l’école, une demi-journée dément la chimie… et pas fait de physique ! finirai finalement mon DEC en sciences
à la fois. Il me semble avoir aimé cette Je pensais que ça ne servait à rien ! C’est à humaines en cinq sessions… plus un cours
rencontre avec l’école. Une chose est sûre : Claudette Ayotte et Denise Brunette que de maths à ma 6e session !!!
l’inusable poupée de mon amie Hélène je dois mes études secondaires pas tout à Et qu’est-ce que je fais maintenant avec
s’appelle Jacqueline, à cause de madame fait ratées ! Madame Ayotte a été ma prof mon DEC ? J’ai encore l’idée d’être journa-
Litslair, c’est tout dire. Julie  ? Qu’est-ce de français en 4e secondaire. J’ai adoré ce liste : j’aime les communications. Je fais une
qu’Hélène va penser si tu parles de sa poupée prof-là parce qu’elle était exigeante et, demande à l’UQAM. Julie ? Où avais-tu la
dans ton texte ? surtout, parce qu’elle a cru en moi. J’avais tête ? Avec la cote Z (l’ancêtre de la cote R)
J’ai de beaux souvenirs de mon cours commencé l’année dans son groupe de et la moyenne générale que j’avais…
primaire. C’est Rita Lefebvre qui m’a « régulier » et, voyant mon intérêt et mon Aucune chance. J’avais quand même été
montré à lire, à écrire et à compter. Dans talent en français, elle est allée demander acceptée en économie. Économie ? Moi qui
mon souvenir, elle était déjà vieille, quand au directeur de l’école la permission de me compte sur mes doigts ? Julie ? Qu’est-ce qui

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CAHIERS de l’
t’a pris de faire une demande en économie ? surnommée Notre-Dame des Écoles, en des collègues de travail, mais surtout parce
Tsss… J’ai passé mon tour. Pendant un an, me disant que j’avais la fibre du prof, que que j’ai eu la chance de savoir, avant même
j’ai fréquenté le marché du travail, espérant j’irais loin dans le métier. Pour moi, ces de commencer à enseigner, ce qu’étaient
y trouver la réponse à une autre question stages ont été une révélation : j’étais bien capables de produire les élèves de 17 ans.
que je me posais : qu’est-ce que je ferais dans une classe, devant un groupe d’une Cette expérience m’a été fort béné-
dans la vie ? Pendant un an, j’ai été cais- trentaine de jeunes à stimuler, à éveiller, fique  : j’ai été engagée dans un collège
sière dans une caisse populaire. J’ai adoré. à faire rire et à calmer. J’ai passé quatre privé, l’automne suivant, pour enseigner
Le contact avec les gens, l’impression d’être ans de ma vie à recevoir et à me créer une à deux groupes de 5e secondaire ! J’allais
utile, les horaires stricts mais qui ne finis- formation de bachelière en enseignement devenir un vrai prof ! Un vrai de vrai prof
sent pas toujours à la même heure. Et un du français langue première au secondaire. de français. J’avais étudié pour ça, j’allais
peu d’initiative encouragée par le patron. J’avais 23 ans quand je suis sortie de l’Uni- devenir « ça ». Je me souviens encore de
Mais j’avais besoin d’un autre défi. En versité avec mon baccalauréat en poche et mon excitation quand, au bout du fil, le
février, j’ai refait ma demande en commu- je savais… non. Je ne savais pas que j’aime- directeur du collège me disait qu’il me
nications à l’UQAM. Julie ? T’as du temps rais ça à ce point-là. Parce que ce n’est pas faisait confiance parce que j’étais jeune,
à perdre… Mais mon deuxième choix dans la première année d’enseignement parce qu’il avait senti que j’avais du poten-
était plus sensé : enseignement du fran- qu’on tombe amoureux de ce métier-là. tiel, parce que j’étais une fille du coin. Je
çais. J’aime les jeunes, j’ai été animatrice Au moment de terminer mon bac, je me suis allée faire quelques achats de vête-
chez les scouts. J’aime le français. J’aime les disais que je ferais de la suppléance pour ments pour « avoir l’air d’un prof » et j’ai
défis. J’aime les horaires décousus. J’aime quelques années, les postes de profs étant replongé dans le programme d’enseigne-
créer. J’aime aider les autres. J’aime parler rares à la fin des années quatre-vingt, ce qui ment du français de 5e secondaire avec un
et animer. Je me reconnais des qualités de n’est absolument pas le cas ces années-ci : certain plaisir… et beaucoup, beaucoup
leader, d’organisatrice. C’est après cette vous aurez du travail à la fin de vos études de papillons dans l’estomac. On était fin
introspection que j’ai faite à 19 ans que en enseignement ! août. Je rencontrais « mes » classes dans
j’ai pu choisir avec plus d’acuité. les premiers jours de septembre. J’étais un
Premières expériences peu paniquée devant les responsabilités qui
Enfin l’université d’enseignement allaient désormais être les miennes. Qu’est-
J’ai donc choisi d’étudier pour être prof Mon premier travail de prof… n’était ce que j’ai mal dormi dans les nuits qui ont
de français. Quelle mission  !, me direz- pas tout à fait un travail de prof. Enfin, précédé ma toute première rentrée comme
vous. Oui. Et je l’ai choisie, cette mission. si. J’ai été correctrice pour le ministère de prof ! Qu’est-ce qui m’a pris de vouloir
Avec les talents que j’ai, je n’aurais pas pu l’Éducation : j’ai passé une partie de l’été à être prof ? Julie ? Prends une bonne grande
être prof de mathématiques ou de sciences, corriger presque 1 000 textes argumentatifs inspiration et essaie de te détendre… Tu as
c’était d’une grande évidence. J’aurais pu produits par les finissants de 5e secondaire. besoin de sommeil…
être prof de sciences humaines ou de Ça a été une expérience révélatrice dans ma Le matin de la rentrée des élèves, la
langue seconde. Mais j’ai choisi le français vie de pas-encore-tout-à-fait prof. Je me surveillante m’interpelle alors que j’entre
langue première. suis rendu compte avant même d’enseigner au collège par la porte principale : « Les
Lors de mon dernier stage, les profs « pour vrai » que j’aimais corriger ! Je garde élèves doivent rentrer par la porte de
de l’école m’avaient affectueusement de cet été-là un excellent souvenir, à cause derrière ! » « C’est juste que je ne suis pas

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une élève : je suis le nouveau prof de fran- folle sur mon bureau… et les cours que j’ai Première année en maîtrise. Ouf. Le
çais de 5e secondaire… » « Oh! S’cusez, à suivre le jeudi soir. désastre. Je dois ma survie au 2e cycle à un
madame… ». Comment est-ce que j’allais Ah oui : parce que j’ai décidé de conti- autre prof qui a cru en moi. Les cours de
installer mon autorité si la surveillante me nuer ma formation. Je suis inscrite à la maîtrise, ça n’a rien à voir avec les cours
prenait pour une élève ? Ce n’était sûre- maîtrise en linguistique, option didactique du bac ! Rien. R-I-E-N. Julie ! Arrête, tu
ment pas mon âge qui allait me donner une du français, à l’UQAM. Julie ? Tu ne trouves vas leur faire peur ! Mais non, je veux juste
crédibilité à toute épreuve ! Il me fallait leur pas que tu aurais pu attendre un peu ? La leur dire comment moi, je suis passée à
montrer de quoi j’étais capable ! nouvelle job, c’était pas assez ? Ma forma- travers ! J’avais des lectures à faire à toutes
Jour  1, première période. Premier tion au baccalauréat avait été agréable, mais les semaines, un prof qui remplissait toutes
groupe. Premier tout. Premier coup de je sentais que j’avais envie de pousser un les minutes de ses trois heures de cours et
cœur. Ils sont tous là, ils m’attendent avec peu plus loin mes connaissances, de me tous les centimètres du tableau, des travaux
une brique, un fanal et toute la fougue de poser des questions pédagogiques et d’es- qui me demandaient de réfléchir comme
leurs 16 ans. Va falloir les apprivoiser. sayer de trouver des réponses. jamais je n’avais réfléchi avant, des examens
Jour 1, quatrième période. Deuxième Première année en enseignement. qu’on avait tous peur de couler (et qu’on
groupe. Autre coup de cœur. Ils sont tous Ouf. Je suis arrivée vivante au 23 juin. Au coulait  !). C’est à Robert Papen que je
là. Pas de brique ni de fanal. Parce que dernier cours de l’année, Martine, une dois cette angoisse… et ma persistance à
l’autre groupe leur a parlé : « On avait juste de mes premières «  anciennes élèves  », la maîtrise. Malgré mes faibles résultats
hâte de vous voir la binette ». me demande : « Julie, est-ce qu’on pour- scolaires, il a su reconnaître mes capacités.
Ça me prendra quelques semaines pour rait correspondre ? Est-ce qu’on pourrait Heureusement, mes deuxièmes années
réaliser que je suis « quelques jours » en s’écrire, s’envoyer des nouvelles ? ». J’ai d’enseignement et de maîtrise ont été
avant des élèves. Mon matériel, même si trouvé ça tellement touchant ! Ça y était : moins épiques. C’est à Clémence Préfon-
j’ai un manuel que je peux utiliser, sera j’avais réussi à établir un premier lien avec taine que je dois mes plus grands bonheurs
toujours prêt à la dernière minute. En une élève qui allait dépasser le rectangle de en maîtrise. Madame Préfontaine, c’est la
1989, on n’avait pas le support technolo- la classe et les rangées de pupitres alignés. tornade, le tsunami, le tremblement de
gique qu’on a aujourd’hui. À l’école, il y Ça fait maintenant 18  ans que Martine terre, le volcan. Ça fait trois heures que je
avait un seul ordinateur dans la salle des et moi, on s’envoie des nouvelles à Noël la connais : on termine le premier cours
profs pour 20 utilisateurs potentiels. Dans ou à nos anniversaires. Quand je pars en de la session. J’aboutis devant son bureau
ces conditions, je me donne un but : arriver voyage, je lui expédie une carte postale. Et de prof, devant de la classe : « Clémence,
vivante le 23 juin. Je croule sous les prépa- vous savez quoi ? Martine est devenue prof je voudrais prendre un rendez-vous avec
rations de cours, sur les lectures à faire, sur de français langue seconde… Ça me fait toi. Je veux que tu deviennes ma direc-
les corrections qui s’empilent à une vitesse sourire, quand j’y pense. trice de mémoire de maîtrise ». Ce que je
ne sais pas ce soir-là, c’est qu’elle terminait
ses trois premières heures comme profes-
NOUVELLES DES SECTIONS QUÉBEC seur d’université. Dans notre cas, ce fut un
coup de foudre. D’abord professionnel. Puis

E
n 2009, la section de Québec prenait en main l’organisation du congrès amical. Clémence a été mon prof, mais elle
annuel de l’AQPF. Il va sans dire que cette tâche colossale a monopolisé est maintenant une collègue et, surtout, une
toutes les énergies bénévoles de notre section dans les six mois qui ont amie. Comme quoi…
précédé les quatre journées d’activités. Même si certains éléments d’ordre organi- La troisième année passe. Je quitte
sationnel (désistement de dernière minute des animateurs, ce qui agace toujours
momentanément l’enseignement et le
les personnes inscrites au congrès, temps d’attente aux ascenseurs, qui devrait
Québec pour m’établir en France pour
être réglé pour 2012 parce que le Concorde les remplacera tous d’ici deux ans),
nous sommes très satisfaits de la réponse obtenue à notre invitation et de la façon un an pour aller faire ma scolarité… de
dont les activités du congrès se sont déroulées. En tout, 814 personnes se sont doctorat ! Quoi ? Julie ? Es-tu tombée sur
inscrites au congrès de Québec, dont 139 qui ont participé au précongrès. Cette la tête ? C’est pour les rats de bibliothèque,
forte participation montre à quel point l’engagement de l’AQPF dans la formation ça ! Pas pour les filles ordinaires comme toi !
continue est précieuse tant pour les enseignants de français que pour les conseillers Oui. Clémence Préfontaine m’avait mise au
pédagogiques. Les échanges positifs que nous avons eus avec les différents parti- défi : « Tu devrais faire ton doctorat pour
cipants au cours du congrès suffisent à justifier notre engagement dans une telle pouvoir enseigner aux futurs profs. T’ima-
entreprise. Il restera néanmoins toujours des points à améliorer et à peaufiner et gines ? Toute la passion que tu mets dans
tous les membres de l’AQPF peuvent être certains que nous prenons à cœur les ton métier, tu pourrais la transmettre à
commentaires reçus au terme du congrès et que nous les partageons avec les autres
d’autres profs en formation… ». Le défi est
sections dont celle de Montréal qui prend en charge celui de 2010. Au plaisir de
intéressant, je l’avoue. Mais un doctorat ?
vous recevoir à nouveau en 2012 !
Érick Falardeau J’ai réfléchi… et je suis partie.
Coordonateur du comité organisateur
Congrès 2009 de l’AQPF * Professeure de français, Cégep André-
Laurendeau

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