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Dictée n°1 (enfants)

Adriana,
Hier, il faisait frette. Alors, avec Papa, on a pris le char pour aller magasiner en ville. J'avais besoin de
nouveaux vêtements. J’ai essayé une belle tuque, mais ce n’était pas ma grandeur, c’était lousse. J’ai
trouvé une doudoune et des gants de ski parfaits pour la neige ! C’est super parce que nous partons
bientôt à la montagne !

Baye, baye, comme on dit chez toi !


Ton chum, Thomas !

Dictée n°2 (adolescents)

Chère Adriana,
Hier, comme il pleuvait à boire debout, avec mon père, on a pris le char pour aller magasiner. Je devais
m’acheter des nouveaux pantalons parce que j’ai tellement grandi qu’avec ceux que je porte maintenant,
j’ai de l’eau dans la cave. La vendeuse m’a fait essayer un modèle, mais il était lousse. Finalement, j’ai
trouvé deux pantalons qui me plaisaient. Mon père n’était pas d’accord, mais ce n’était pas le moment
de se chicaner devant la vendeuse.

Quand on est sortis, j’ai demandé à mon père si je pouvais chauffer le char. Mon père a refusé parce
qu’il y avait beaucoup de trafic. Mais finalement, on a découvert qu’on n’avait plus de gaz et on a dû
rentrer en autobus.

Baye, baye, comme on dit chez toi !


Ton chum, Thomas !

Dictée n°3 (adultes)

L’Histoire de l’immigration française dans les territoires outre-Atlantique a laissé sa marque dans les
noms des rivières ou villages du Nouveau Monde. Elle a aussi influencé les parlers français de ces
régions aujourd’hui devenues le Québec, l’Acadie, la Louisiane, et les Antilles.

Si les parlers de ces régions contiennent des expressions idiomatiques, c’est qu’il s’agit souvent
d’expressions régionales et populaires du temps où la langue française n’avait pas encore été
réglementée par l’Académie française.

Un certain nombre de ces expressions sont communes à ces parlers d’Amérique du Nord, par exemple :
« Il fait frette » pour parler d’un froid intense. De même, « Lâche pas la patate ! » signifie au Québec
comme en Louisiane : « Tenir bon, ne pas se décourager ». Cela proviendrait d’une danse où les
partenaires devaient tenir une pomme de terre entre leur front sans la faire tomber. D’autres sont aussi
propres à chaque région. Par exemple, « perdre la tête » se dira « capoter » en québécois, « chavirer »
en acadien, et « perdre la carte » en français de Louisiane.

Les images sont aussi très fréquentes dans le parler d’Haïti qui est inspiré par le créole. On dira par
exemple : « Les affaires du cabri ne sont pas les affaires du mouton », c’est-à-dire « ce sont mes affaires,
pas les tiennes ! ». Ce sont toutes ces images qui font la richesse des parlers francophones d’Amérique
du Nord.

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