Vous êtes sur la page 1sur 2

Cours : les modalisateurs

Un modalisateur est un mot qui traduit l'appréciation du locuteur sur son propre énoncé. Les
modalisateurs sont les mots qui traduisent la marque du jugement du locuteur.

Le modalisateur permet ainsi de marquer le jugement, le doute, l’admiration ou la révolte, etc.

Les modalisateurs peuvent être :


- des indices d'opinion, de jugement (verbes, adverbes) ;
- des marques affectives (termes impliquant une émotion ou un sentiment) ;
- des termes évaluatifs (vocabulaire valorisant/dévalorisant, comparatif/superlatif, etc.) ;
- le temps choisi.

1. Le vocabulaire valorisant ou mélioratif


Pour exprimer un jugement positif sur un être ou une chose, on choisit :
- des verbes d’appréciation qui sous-entendent un jugement positif ;
Exemples : aimer, adorer, admirer, contempler, préférer, choisir, etc.
- des adverbes marquant un jugement de valeur positif ;
Exemples : bien, délicieusement, magnifiquement, parfaitement, superbement, etc.
- des noms valorisants pour désigner un être ou une chose (choisis dans la liste des
synonymes) ;
Exemples : « Une demeure » est plus valorisant que « une cabane ».
- des adjectifs mélioratifs donnant une impression positive ;
Exemples : « Des couleurs éblouissantes » est plus valorisant que « des couleurs criardes. »
- des préfixes et suffixes ayant une valeur méliorative.
Exemples : extraordinaire, célébrissime, archiconnue.

2. Le vocabulaire dévalorisant ou péjoratif


Pour exprimer un jugement négatif sur un être ou une chose, on choisit :
- des verbes d’appréciation qui sous-entendent un jugement péjoratif ;
Exemples : détester, haïr, redouter, craindre
- des adverbes marquant un jugement de valeur négatif ;
Exemples : mal, malencontreusement, malheureusement, affreusement
- des noms dévalorisants pour désigner un être ou une chose ;
Exemple : « Une masure » est dévalorisant par rapport à « une maison »
- des adjectifs péjoratifs donnant une impression négative ;
Exemple : « Des remarques dérisoires » est dévalorisant par rapport à « d’infimes
remarques. »
- des préfixes et suffixes ayant une valeur péjorative.
Exemples : jaunâtre, fadasse, noiraud, vieillot, etc.

L’introduction du doute de la part du locuteur est une manière de sous-entendre un jugement de


valeur négatif avec l'emploi du conditionnel, l’utilisation de la tournure impersonnelle (« il parait
que ») et l'utilisation de pronoms indéfinis comme « certains » ou « d’aucuns ».
Exemple :
« La star aurait cédé une somme importante à une association caritative. »
L’information est mise en doute de deux manière : par l'emploi du conditionnel et par l'emploi du
verbe « céder », qui a une connotation moins positive que le verbe « faire un don ».

L'essentiel
Selon son point de vue (positif ou négatif), le locuteur choisit un vocabulaire qui est
soit mélioratif (ou valorisant), soit péjoratif (ou dévalorisant).

Il est également possible de rester neutre, sans laisser parler sa subjectivité.

Vous aimerez peut-être aussi