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Fanny LABRANGE - L2 HDA Gr02 Document 3 - Commentaire d’oeuvre

L’Oeuvre que nous allons étudier est un détail de la frise d’un bas relief du stupa d’Amaravati
qui illustre la descente du Bodhisattva dans le sein de sa mère, précédant la future naissance du
Buddha. La naissance est le premier Miracle Primordial qui définit le premier cycle de la vie du
Buddha, celui de Kapilavastu. Cette œuvre en marbre date du IIIe siècle avant notre ère; elle est
actuellement conservée au Musée de Kolkata en Inde.
Nous pouvons dès lors nous demander en quoi ce bas relief est représentatif de l’école
d’Amaravati. Afin de répondre à cette question, nous effectuerons une description de l'œuvre et
l'analyse de son iconographie, pour ensuite s’intéresser au contexte historique ainsi qu’à son style.

Tout d’abord, ce bas relief est divisé en trois parties grâce à la présence de deux colonnes
d’architecture, dont les parties supérieures semblent “brisées” vers l'extérieur. Celles-ci sont ornées de
motifs indinisants, tout comme la partie supérieure de l’ensemble, surmontée d’une frise décorative
aux motifs floraux. Le sens de lecture de ce bas relief se fait de la gauche vers la droite: c’est un relief
narratif.
A gauche, nous pouvons voir Buddha auréolé, en attitude sattvāsana sur un trône, qui prêche
au ciel Tushita. C’est l’endroit où les bodhisattvas ou futurs Buddhas résident avant leur renaissance.
Le mudrā représenté est celui de l'enseignement, de l'explication et de l'argumentation, également
appelé Vitarka-mudrā. En effet, le pouce et l’index de la main droite de Buddha forment un cercle,
tandis que sa main gauche a la paume tournée vers l’extérieur. Autour de lui se trouve toute une
assemblée vêtue, comme lui, d’un turban, torses nus et dont la taille est recouverte d’une tunique. Les
groupes de personnages à ses côtés font l’Anjali mudrā, un geste de prière et d’adoration. Aussi, deux
personnages placés aux pieds de Buddha font également ce mudrā, tout en étant agenouillés près d’un
bol rempli d'éléments végétaux. Enfin, deux personnages placés aux côtés de de l’être divin sont en
plein mouvement, dotés de chasses mouches, qui sont des enseignes royales en reconnaissance de la
souveraineté de Buddha.
Pour continuer, la scène centrale illustre la descente du bodhisattva, celui-ci étant représenté
sous la forme d’un éléphant placé au sein d’une petite structure indianisante, portée par des ganas (on
retrouve également ces petits personnages en bas de la composition). Une grande foule accompagne
l’être divin; ce sont des gandharvas. Certains dansent, et deux autres jouent du sitar et de la flûte.
D’autres personnages portent des drapeaux et des parasols, ce dernier étant un emblème royal.
Enfin, la dernière scène est en continuité avec la précédente: c’est le songe de la reine
Māyādevī. Le futur Buddha, toujours sous la forme d’un éléphant, est représenté en hauteur, au niveau
de la frise décorative; il s’apprête à descendre dans le flanc de sa mère. Celle-ci est allongée dans un
lit sur le flanc, les seins nus, parée de bijoux, la tête levée vers l'animal. Plusieurs personnages
l’entourent: des servantes se trouvent assises au sol, alors que d’autres se tiennent autour d’elle, dont
deux empoignent des chasses mouches, qui sont des emblèmes royaux. L’une d’elle se tient debout,
l’air étonné, la main tendue vers la Reine.
Fanny LABRANGE - L2 HDA Gr02 Document 3 - Commentaire d’oeuvre

Avec ces éléments de description et d’iconographie, nous pouvons constater que l'œuvre est
typique du style de l’école d’Amaravati. Celle-ci a été particulièrement florissante sous la dynastie des
Satavahana, qui est remarquable pour son investissement dans les architectures, notamment les stupas.
Nous pouvons dès lors citer le Relief du stupa de Sanchi représentant la façade du stupa de Sanchi
(fig 2), dont la représentation de l’édifice, aujourd'hui disparu, nous montre la réelle volonté
décorative et la réelle technicité des artistes pour orner ce lieu si important pour la religion
bouddhiste. Il ne faut cependant pas oublier qu’à cette période, alors qu’émergeait cette dynastie dans
le Sud de l’Inde vers le IIe-Ier siècle avant notre ère, l'hindouisme se développait et cohabitait avec la
religion bouddhique.
Au-delà du calcaire marmoréen beige qui caractérise l’école d’Amaravati, si l’on se concentre
plus en détail sur le style de l'œuvre, nous pouvons observer que les personnages sont densifiés; ils ont
des positions peu naturelles et des visages différents aux expressions propres. Les corps sont sinueux
et complexes, tout en reflétant la culture et les traditions de cette période. La perspective est maîtrisée,
et certains effets de symétrie sont visibles, et ce tout particulièrement dans la représentation de
Bouddha au ciel de Tushita. Cette manière de représenter les personnages et leur placement dans
l’espace est typique de cette école; nous pouvons citer à titre de comparaison un autre relief du Stupa
d’Amaravati (fig 3) qui représente quatres scènes de la vie du Buddha. Ici aussi, les scènes sont
narratives, compartimentées et se suivent, et les corps sont tout aussi sinueux et parés de bijoux. Nous
retrouvons la scène du rêve de la reine Māyādevī avec une iconographie similaire; les scènes
religieuses sont codifiées.
Nous savons également qu’à Amaravati, le Buddha n’a pas toujours été représenté dans
l’iconographie religieuse; l’art était aniconique. Sa présence pouvait être évoquée avec des symboles
bien précis. Ici, on observe l’apparition du Buddha à travers les reliefs, mais également le
développement de ses codifications de représentations. C’est ainsi que les œuvres de cette école
peuvent être iconiques ou aniconiques.

Pour conclure, nous avons vu que ce détail de bas relief témoignait de la grande richesse du
stupa d’Amaravati, construit vers 250 avant notre ère, auquel il était rattaché. Cette œuvre est
également révélatrice de la richesse de la culture indienne, mais également du savoir-faire de l’école
d’Amaravati, notamment dans le traitement des personnages et de scènes narratives dans leur
globalité. Par la suite, la religion hindoue va fortement se développer, partageant des éléments
iconographiques similaires avec la religion Bouddhiste, tout en s'imprégnant des influences artistiques
déjà en place.
Fanny LABRANGE - L2 HDA Gr02 Document 3 - Commentaire d’oeuvre

Oeuvre étudiée - Frise d’un bas relief d’Amaravati qui illustre la descente du Bodhisattva dans le
sein de sa mère, marbre, IIIe siècle avant notre ère. Musée de Kolkata (Inde).

(Fig 1) - Relief du stupa de Sanchi représentant la façade du stupa


de Sanchi, IIe siècle avant notre ère, calcaire, British Museum.

(Fig 2) - Relief du Sanctuaire d’Amaravati représentant quatres scènes de la


vie du Buddha: le songe de la reine Māyādevī; l’interprétation du songe; la
naissance; la présentation; vers 200 avant notre ère.
Fanny LABRANGE - L2 HDA Gr02 Document 3 - Commentaire d’oeuvre

Doc 2

● Ardhanarishvara sculpture, Khajuraho


● L'Ardhanarishvara (sanskrit : अर्धनारीश्वर,
romanisé : Ardhanārīśvara, lit. 'le Seigneur à moitié
féminin'), est une forme de la divinité hindoue Shiva
combinée avec son épouse Parvati.
Ardhanarishvara est représenté comme mi-homme
et mi-femme, également divisé au milieu. La moitié
droite est généralement le Shiva masculin, illustrant
ses attributs traditionnels.
● COURS CM: Forme Ardhanarishvara >
ardha = moitié, nara = homme, ishvara =
seigneur à demi féminin.
● Il peut prendre une apparence
androgyne
● Les 3 sont de la période gupta,
style gupta, matura (lieu de prod)
● Différents mythes pour son
androgynie : fusion avec son épouse par
exemple. Idée de cosmogonie; lorsque les formes masculines du dieu
et de son épouse, par forcément pour la création. Sous tend bcp de
préceptes ntm de philo hindoue; prônent la dualité de l’univers, dualité
male et femelle refletée avec l’andrgonitié
● Ici, on voit l'asymétrie du visage, notamment au niveau de la coiffure
● Pour l'époque, mèches qui retombent
● Boucle circulaire pour l'homme
● Tjr le troisième oeil pour le front, qq fois demi-troisième oeil car son
épouse ne l’a pas.
● Féminine = Parvati (fille de la montagne, de l’himalaya)
● Droite: point qui a sûrement été peint, probable c'est pour ca qu’il n’est
pas visible. yeux en amande, demi clos, impression d’interiorité mise en
avant, sourcils en arc de cercle, petite bouche avec lèvre inférieure
marquée, joues pleines et menton fort.
● A partir du XVIe, on a rencontré des vishnouites androgynes, forme très
influente dans l’icono hindoue en général
● Attributs différents
● Monture de shiva taureau, déesse le lion
● Partie gauche feminine, droite masculine

Les premières images d'Ardhanarishvara sont datées de la période Kushan, à partir du


premier siècle de notre ère. Son iconographie a évolué et s'est perfectionnée à l'époque
Gupta. Les Puranas et divers traités iconographiques écrivent sur la mythologie et
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l'iconographie d'Ardhanarishvara. Ardhanarishvara reste une forme iconographique


populaire

● trouvée dans la plupart des temples de Shiva à travers l'Inde, bien que très peu de
temples soient dédiés à cette divinité.

Ardhanarishvara représente la synthèse des énergies masculines et féminines de l'univers


(Purusha et Prakriti) et illustre comment Shakti, le principe féminin de Dieu, est inséparable
(ou identique, selon certaines interprétations) de Shiva, le principe masculin de Dieu, et vice
versa. L'union de ces principes est exaltée comme la racine et la matrice de toute la
création. Un autre point de vue est qu'Ardhanarishvara est un symbole de la nature
omniprésente de Shiva.

● Ardhanarishvara skulptaĵo,

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