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Rabia HAJILA

Droit du patrimoine culturel


marocain
Recueil des textes législatifs depuis 1912

TOME 2 / 2019

2
A la mémoire de mon
père
Ahmed HAJILA

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Table des matières
Introduction.

Chapitre I : Les dahirs.

Dahir Chérifien du 26 Novembre 1912 (16 Doul Hejja 1330) relatif à la


conservation des monuments et inscriptions historiques.

Dahir du 13 Février 1914 (17 Rebia 1er 1332) relatif à la conservation des
Monuments Historiques, des Inscriptions et des Objets d’art et d’antiquité de
l’Empire Chérifien, à la protection des lieux entourant ces monuments, des sites
et monuments naturels.

Dahir du 11 Février 1916 (6 Rebia II 1334) modifiant et complétant le Dahir du


13 Février 1914 (17 Rebia I 1332) relatif à la conservation des monuments
historiques, des inscriptions et des objets d'arts et d'antiquité de la zone française
de l'Empire Chérifien, à la protection des lieux entourant ces monuments, des
sites et monuments naturels.

Dahir du 26 juillet 1920 (9 Kaada 1338) portant création d'une Direction de


l'Enseignement.
Dahir du 17 décembre 1920 (5 Rebia II 1338) portant modification et addition
au dahir du 26 juillet 1920, créant une Direction de l'Enseignement.
Dahir du 28 février 1921 (19 Djoumada II 1339) portant création d’une
Direction générale de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des Antiquités.
Dahir du 4 juillet 1922 (8 kaada 1340) portant complément au dahir du 13
février 1914 (17 rebia I 1332) sur la conservation des monuments historiques et
des sites et sur les servitudes de protection artistique.
Dahir du 1er avril 1924 (25 chaabane 1342) réorganisant le service des
monuments historiques, palais impériaux et résidences et lui conférant
l'appellation nouvelle de " Service des beaux-arts et des monuments
historiques ".
Dahir du 1er avril 1924 (25 chaabane 1342) relatif au contrôle du service des
beaux-arts et des monuments historiques sur certaines demandes en autorisation
de bâtir.

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Dahir du 30 août 1926 (20 safar 1345) modifiant des dahirs des 26 juillet 1920
(9 kaada 1338), 17 décembre 1920 (5 rebia II 1339) et 28 février 1921 (19
joumada II 1339) portant création d'une direction de l'enseignement.
Dahir du 9 août 1927 (11 safar 1346) modifiant le dahir du 13 février 1914 (17
rebia I 1332) relatif à la conservation des monuments historiques, des
inscriptions et des objets d'art et d'antiquité de l'Empire chérifien, à la protection
des lieux entourant ces monuments, des sites et monuments naturels.
Dahir du 31 mai 1935 (28 safar 1354) portant suppression du service des beaux-
arts et des monuments historiques, et transférant ses attributions à d'autres
autorités.
Dahir du 27 septembre 1935 (27 joumada II 1354) relatif à la protection et à
l'entretien des monuments historiques et sites présentant un intérêt particulier
pour le tourisme.
Dahir du 21 juin 1940 (15 joumada I 1359) modifiant le dahir du 13 février 1914
(17 rebia I 1332) relatif à la conservation des monuments historiques et des sites.

Dahir du 21 juillet 1945 (11 chaabane 1364) relatif à la conservation des


monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et
d’antiquité, et à la protection des villes anciennes et des architectures régionales.

Dahir du 28 juin 1954 (26 chaoual 1373) modifiant le dahir du 21 juillet 1945
(11 chaabane 1364) relatif à la conservation des monuments historiques et des
sites, des inscriptions, des objets d'art et d'antiquité et à la protection des villes
anciennes et des architectures régionales.

Dahir n° 1-80-341 du 17 safar 1401 (25 décembre 1980) portant promulgation


de la loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments historiques et des
sites, des inscriptions, des objets d’art et d’antiquité.

Dahir n° 1-06-102 du 18 joumada I 1427 (15 juin 2006) portant promulgation de


la loi n° 19-05 modifiant et complétant la loi n° 22-80 relative à la conservation
des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et
d’antiquité.

Chapitre II : Les décrets.

Décret n° 2-81-25 du 23 hija 1401 (22 octobre 1981) pris pour l'application de la
loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments historiques et des sites,
des inscriptions, des objets d’art et d’antiquité promulguée par le dahir n° 1-80-
341 du 17 safar 1401 (25 décembre 1980).

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Décret n° 2-83-705 du 9 joumada I 1405 (31 janvier 1985) portant création et
organisation de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine.

Décret n° 2-99-1248 du 1er safar 1421 (5 mai 2000)instituant une rémunération


des services rendus par le Centre de réhabilitation du patrimoine architectural
des zones atlasiques et subatlasiques.

Décret n° 2-06-328du 18 chaoual 1427 (10 novembre 2006) fixant les


attributions et l'organisation du ministère de la culture.

Décret n° 2-10-623 du 21 kaada 1432 (19 octobre 2011)portant réorganisation


de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine.

Chapitre III : Les arrêtés.


Arrêté du 28 novembre 1912 créant un Service des Antiquités, Beaux-Arts et
Monuments historiques.
Arrêté Résidentiel du 3 octobre 1935 modifiant l'appellation et la composition
du comité pour la restauration des monuments historiques.
Arrêté du 3 octobre 1935 du directeur général de l'instruction publique, des
beaux-arts et des antiquités relatif à l'inspection des monuments historiques, des
médinas et des sites classés.
Arrêté viziriel du 6 janvier 1936 (11 chaoual 1354) déterminant les conditions
de visite des ruines de Chella, et fixant le montant des droits d'entrée.
Arrêté viziriel du 6 janvier 1936 (11 chaoual 1354) déterminant les conditions
de visite de la médersa mérinide de Salé, et fixant le montant des droits d'entrée.
Arrêté viziriel du 6 janvier 1936 (11 chaoual 1354) déterminant les conditions
de visite de la médersa Ben Youssef à Marrakech, et fixant le montant des droits
d'entrée.
Arrêté viziriel du 6 janvier 1936 (11 chaoual 1354) déterminant les conditions
de visite des tombeaux saâdiens à Marrakech, et fixant le montant des droits
d'entrée.
Arrêté viziriel du 6 janvier 1936 (11 chaoual 1354) déterminant les conditions
de visite des ruines de la mosquée de Tinmel (Marrakech).
Arrêté viziriel du 6 janvier 1936 (11 chaoual 1354) déterminant les conditions
de visite des ruines d'El-Bedi.
Arrêté viziriel du 28 mars 1936 (4 moharrem 1355) étendant à certains
monuments historiques l'application du dahir du 27 septembre 1935 (27

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joumada II 1354) relatif à la protection et à l'entretien des monuments
historiques et sites présentant un intérêt particulier pour le tourisme.
Arrêté du 30 mars 1936 du chef du service du commerce et de l'industrie,
déterminant les conditions de visite des médersas de Fès, et fixant le montant
des droits d'entrée à percevoir.
Arrêté du 30 mars 1936 du chef du service du commerce et de l'industrie,
déterminant les conditions de visite du pavillon de la Ménara à Marrakech, et
fixant le montant des droits d'entrée à percevoir.
Arrêté du 30 mars 1936 du chef du service du commerce et de l'industrie,
déterminant les conditions de visite de la tour Hassan à Rabat, et fixant le
montant des droits d'entrée à percevoir.
Arrêté viziriel du 16 mars 1942 (28 safar 1361) étendant à certains monuments
historiques les dispositions du dahir du 27 septembre 1935 (27 joumada II 1354)
relatif à la protection et à l'entretien des monuments historiques.
Arrêté viziriel du 8 juillet 1953 (26 chaoual 1372) étendant aux palais de la
Bahia à Marrakech et de Boujeloud à Fès l'application du dahir du 27 septembre
1935 (27 joumada II 1354) relatif à la protection et à l'entretien des monuments
historiques présentant un intérêt particulier pour le tourisme.
Arrêté du ministre de l'Instruction publique et des beaux-arts du 18 juillet 1956
concernant la visite des musées du service des arts et du folklore.
Arrêté du ministre de l'éducation nationale, des beaux-arts, de la jeunesse et des
sports nº 2-67 du 30 avril 1967 rendant applicables dans l'ancienne zone de
protectorat espagnol et dans la province de Tanger la législation et la
réglementation relatives à la conservation des monuments historiques et des
sites, des inscriptions, des objets d'art et d'antiquité, et à la protection des villes
anciennes et des architectures régionales.

Arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des finances nº


416-84 du 10 rejeb 1404 (12 avril 1984) fixant les droits d'entrée aux
monuments historiques et sites relevant du ministère des affaires culturelles.

Arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des finances nº


1258-85 du 14 rebia I 1406 (27 novembre 1985) complétant l'arrêté conjoint du
ministre des affaires culturelles et du ministre des finances nº 416-84 du 10 rejeb
1404 (12 avril 1984) fixant les droits d'entrée aux monuments historiques et sites
relevant du ministère des affaires culturelles.

Arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des finances nº


278-86 du 10 joumada II 1406 (20 février 1986) instituant un tarif-groupe pour

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l'entrée aux monuments historiques, sites et musées relevant du ministère des
affaires culturelles.

Arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des finances nº


8-87 du 11 rebia I 1407 (14 novembre 1986) instituant un tarif-groupe pour
l'entrée aux monuments historiques, sites et musées relevant du ministère des
affaires culturelles.

Arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des finances nº


1394-88 du 26 rebia I 1409 (7 novembre 1988) complétant l'arrêté conjoint du
ministre des affaires culturelles et du ministre des finances nº 416-84 du 10 rejeb
1404 (12 avril 1984) fixant les droits d'entrée aux monuments historiques et sites
relevant du ministère des affaires culturelles.

Arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des finances nº


719-89 du 23 chaoual 1409 (29 mai 1989) fixant les droits d'entrée aux
monuments et sites historiques relevant du ministère des affaires culturelles.
Arrêté du ministre des affaires culturelles n° 861-90 du 5 joumada II 1410 (3
janvier 1990) portant création et organisation du Centre de restauration et de
réhabilitation du patrimoine architectural des zones atlasiques et subatlasiques.

Arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des finances n°


1814-94 du 7 moharrem 1415 (17 juin 1994) instituant un tarif-groupe pour
l'entrée aux monuments, sites historiques et aux musées relevant du ministère
des affaires culturelles.

Arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des finances et


des investissements nº 33-95 du 3 chaabane 1415 (5 janvier 1995) complétant
l'arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des finances nº
719- 89 du 23 chaoual 1409 (29 mai 1989) fixant les droits d'entrée aux
monuments et sites historiques relevant du ministère des affaires culturelles.
Arrêté du ministre des affaires culturelles n° 277-95 du 28 chaabane 1415 (30
janvier 1995) portant création et organisation du Centre d’études et de
recherches du patrimoine maroco-lusitanien.

Arrêté du ministre des affaires culturelles n° 958-97 du 13 moharrem 1418 (20


mai 1997) portant création du Parc national des gravures rupestres.

Arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des finances et


des investissements extérieurs nº 941-97 du 22 moharrem 1418 (29 mai 1997)
fixant les droits d'entrée aux monuments, sites historiques et musées relevant du
ministère des affaires culturelles.

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Arrêté du ministre de la culture et de la communication n° 1936-01 du 3
ramadan 1422 (19 novembre 2001) portant création des annexes régionales de
l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine. (A été traduit)

Arrêté conjoint du ministre de la culture et de la communication et du ministre


de l'économie, des finances, de la privatisation et du tourisme nº 202-02 du 1 er
kaada 1422 (15 janvier 2002) fixant un tarif-groupe pour l'entrée aux
monuments, sites historiques et musées relevant du ministère chargé de la
culture.

Arrêté conjoint du ministre de la culture et du ministre des finances et de la


privatisation nº 2248-03 du 23 chaoual 1424 (18 décembre 2003) complétant
l'arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des finances et
des investissements extérieurs nº 941-97 du 22 moharrem 1418 (29 mai 1997)
fixant les droits d'entrée aux monuments, sites historiques et musées relevant du
ministère des affaires culturelles.

Arrêté conjoint du ministre de la culture et du ministre des finances et de la


privatisation nº 1032-05 du 25 rabii I 1426 (4 mai 2005) fixant le tarif de
rémunération des services rendus par le ministère de la culture.

Arrêté du ministre de la culture n° 1004-06 du 8 joumada I 1427 (5 juin 2006)


modifiant l’arrêté du ministre des affaires culturelles n° 277-95 du 28 chaabane
1415 (30 janvier 1995) portant création et organisation du Centre d’études et de
recherches du patrimoine maroco-lusitanien.

Arrêté du ministre de la culture n° 1005-06 du 8 joumada I (5 juin 2006)


modifiant l’arrêté du ministre des affaires culturelles n° 861-90 du 5 joumada II
1410 (3 janvier 1990) portant création et organisation du Centre de restauration
et de réhabilitation du patrimoine architectural des zones atlasiques et
subatlasiques.

Arrêté conjoint du ministre de la culture et du ministre de l'économie et des


finances nº 3814-15 du 28 moharrem 1437 (11 novembre 2015) fixant les droits
d'entrée aux monuments, sites historiques et musées relevant du ministère de la
culture.

Arrêté du ministre de la culture et de la communication n° 2477-17 du 6


moharram 1439 (27 septembre 2017) complétant l’arrêté du ministre des affaires
culturelles n° 861-90 du 5 joumada II 1410 (3 janvier 1990) portant création et
organisation du Centre de restauration et de réhabilitation du patrimoine
architectural des zones atlasiques et subatlasiques.

Arrêté du ministre de la culture et de la communication n° 2479-17 du 6


moharram 1439 (27 septembre 2017) modifiant l’arrêté du ministre des affaires

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culturelles n° 277-95 du 28 chaabane 1415 (30 janvier 1995) portant création et
organisation du Centre d’études et de recherches du patrimoine maroco-
lusitanien.

Arrêté conjoint du ministre de la culture et de la communication et du ministre


de l'économie et des finances nº 834-18 du 4 rejeb 1439 (22 mars 2018) fixant
les droits d'entrée aux monuments, sites historiques et musées relevant du
ministère de la culture.

Chapitre IV : Les décisions et les circulaires.


A- Les décisions.
Décision résidentielle du 16 avril 1914, portant rattachement du Service des
Antiquités, Beaux-Arts et Monuments historiques, au cabinet du Résident
Général, en ce qui concerne les directions générales de ce Service et le
programme à réaliser, et à la direction générale des Finances au point de vue
administratif.
B- Les circulaires.
Circulaire nº73 A.M., du 12 juin 1935, du Secrétaire Général du Protectorat,
ayant pour objet le contrôle de l'esthétique urbaine.
Circulaire du Premier Ministre nº73/cab du 30 décembre 1992 relative à
l'application de la législation sur la conservation des monuments et sites
historiques.
Circulaire conjointe du Ministre des Affaires Culturelles et du Ministre de
l'Intérieur et de l'Information du 8 mars 1993 relative à l'application de la
législation sur la conservation des monuments et sites historiques.
Chapitre V : Les notes, les rapports, les informations, les rattachements et
les lettres de service.
Note sur les Monuments Historiques, Bulletin officiel n° 31 du 30 mai 1913.
Rapport sur les Monuments Historiques du Maroc, Bulletin officiel n° 54 du 7
novembre 1913.
Informations du Service des Beaux-Arts, Bulletin officiel n° 82 du 22 mai 1914.

Rattachement de la section historique du Maroc à la direction générale de


l'instruction publique, des beaux-arts et des antiquités, Bulletin officiel n° 783 du
25 octobre 1927.

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Lettre de service n° 163 I.P.C.M.H. du Directeur général de l'Instruction
publique, des beaux-arts et des antiquités, du 29 février 1936.

Conclusion.

Bibliographie.

Introduction

Historiquement, le Maroc est un des pays à avoir apporté une attention forte
à son patrimoine. Les textes fondateurs de la législation concernant le
patrimoine culturel marocain sont relativement anciens puisqu’ils remontent au
début du vingtième siècle.

Cette prise de compte a comme point de départ le dahir chérifien du 26


novembre 1912, relatif à la conservation des monuments et inscriptions
historiques. Un impact très positif sur la conservation et la protection des aspects
de la culture matérielle du Maroc.

Le 13 février 1914, un dahir est promulgué en ajoutant la conservation des


objets d’art et d’antiquité de l’Empire Chérifien et la protection des lieux
entourant ces monuments, des sites et monuments naturels. Ce dahir est modifié
et complété en 1916, en 1922, en 1927 et en 1940.

En 1945, le dahir du 13 février 1914, et les dahirs qui l’ont modifié ou


complété, sont abrogés par la promulgation d'un nouveau dahir relatif à la
conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets
d’art et d’antiquité, et à la protection des villes anciennes et des architectures
régionales concernant les effets du classement et les interdictions
d’exportation.Ce dahir est modifié en 1954.

Depuis lors, la législation marocaine a connu, une évolution notable


matérialisée par les différentes modifications du texte de loi.

Les années quatre-vingt constituent un grand tournant dans la législation du


patrimoine culturel du Maroc par la promulgation de la loi 22-80 relative à la
conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets
d’art et d’antiquité promulguée par le dahir n° 1-80-341 du 25 décembre 1980.

Cette loi a été le premier texte réglementant la gestion du patrimoine


marocain après l’indépendance. Elle se distingue par l’introduction du concept
du patrimoine mobilier qui bénéficie depuis, des mêmes dispositions de
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protection réglementaire, jadis limitées au seul patrimoine monumental et
archéologique. Le décret pris pour application de la loi n° 22-80 a été promulgué
le 22 octobre 1981.

En vue de permettre la comptabilisation des opérations afférentes à l’action


culturelle, il est créé à compter du 16 rebia I 1403 (1 er janvier 1983) un compte
spécial intitulé : « Fonds national pour l’action culturelle » dont l’ordonnateur
est le ministre des affaires culturelles.

Ce compte retracera au crédit le produit des droits d’entrée et de visite dans


les musées, les sites, les monuments historiques relevant du ministère des
affaires culturelles et le produit de la location et de la concession des sites et des
monuments historiques, des musées, ainsi que les recettes provenant de la
location des objets ou des œuvres d’art, entre autres.

Le 30 décembre 1992, la circulaire du Premier Ministre relative à


l'application de la législation sur la conservation des monuments et sites
historiques, attire l’attention sur la dégradation que connaît notre patrimoine et
plus particulièrement, les monuments et sites historiques qui font souvent l’objet
de démolitions et de réfections prohibées, de constructions et d’adossements
interdits ainsi que de nombreuses autres infractions et incite toutes les autorités
et l’ensemble des citoyens et les mouvements associatifs à caractère culturel à
appliquer la législation en vigueur.

Le 8 mars 1993, une circulaire conjointe du Ministre des Affaires


Culturelles et du Ministre de l'Intérieur et de l'Information relative à l'application
de la législation sur la conservation des monuments et sites historiques, met
l’accent pour apporter l’assistance et le concours nécessaires en vue de la mise
en œuvre des dispositions de sauvegarde édictées par les textes en vigueur.

En 2006, la législation patrimoniale s’est renforcée par la promulgation de la


loi 19-05, modifiant et complétant la loi 22-80 relative à la conservation des
monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et
d’antiquité. Cette modification a apporté des précisions détaillées et spécifiques
au mobilier à valeur patrimoniale, en l’occurrence l’établissement d’un
inventaire général annuel des objets mobiliers inscrits, classés et rangés par
préfecture et province et des collections de musées publics et privés, ainsi que
celles des particuliers et de le faire parvenir au Ministère de la Culture et aux
sièges des provinces du Royaume. Ce texte de loi prévoit aussi la création d’une
police du patrimoine qui aura la charge de lutter contre le trafic illicite des biens
culturels.

12
En 2011, et toujours en harmonie avec les dispositions de la loi n° 19-05,
modifiant et complétant la loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments
historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et d’antiquité, le dahir
n° 1-10-21, de promulgation de la loi n° 01-09 portant institution de la
Fondation nationale des musées vient renforcer la richesse et l’héritage culturel
national et préserver les objets d’art et les trouvailles archéologiques des
différentes périodes de l’histoire séculaire de notre pays, contribuant ainsi à la
connaissance et la compréhension des divers aspects de la culture nationale et
internationale : archéologie, histoire, architecture, art, savoir-faire, ....

Demeure en dehors du champ d’application de la présente loi, le patrimoine


archéologique militaire régi par le dahir n° 1-99-266 du 3 mai 2000 partant
création de la commission marocaine d’histoire militaire.

L’évolution de la société marocaine, l’urbanisation accélérée de ces


dernières décennies et les méfaits d’une mondialisation iconoclaste ont eu des
incidences regrettables sur le patrimoine culturel national.

La question du devenir de notre héritage culturel se pose donc avec acuité ;


notamment face à la désuétude des textes législatifs, limités dans une conception
« Monumentale » du patrimoine, alors que les critères normatifs actuels
universellement reconnus intègrent des aspects immatériels ou communautaires
comme le savoir-faire et ses détenteurs ou des aspects liés aux paysages
culturels.

En 2013, vu l’importance primordiale de disposer d’instruments juridiques


adéquats et appropriés pour préserver notre patrimoine national culturel,
plusieurs projets de textes législatifs et réglementaires, dont le projet de loi cadre
portant charte nationale du patrimoine culturel et naturel et le projet de loi relatif
à la protection, à la conservation et à la mise en valeur du patrimoine national
culturel et mixte, sont adressés au Secrétariat Général du Gouvernement pour
examen et vérification de leur conformité avec les dispositions constitutionnelles
et leur compatibilité avec la législation et la réglementation en vigueur.

Ainsi, ce projet de loi vient renforcer, se substituer aux dispositions stipulées


par la loi n° 22-80 relatif à la conservation des monuments historiques et des
sites, des inscriptions, des objets d’art et d’antiquités, tel qu’il a été modifié et
complété par le dahir portant promulgation de la loi n° 19-05, et harmoniser le
dispositif juridique national relatif à la protection, à la conservation et à la mise
en valeur du patrimoine national culturel et mixte (culturel et naturel) avec les
critères internationaux auquel le Maroc a adhéré et intégrer les nouveaux
concepts internationalement reconnus en matière du patrimoine culturel,

13
essentiellement en ce qui concerne la création et la protection des ensembles
historiques et traditionnels, et des paysages culturels, le patrimoine culturel
subaquatique et le patrimoine culturel immatériel…

Ce projet de loi porte sur « la définition d'un nouveau concept du patrimoine


national culturel ou mixte, et préconise la création d'un registre national de
l’inventaire et d'une commission nationale chargée du patrimoine culturel à
caractère consultatif appelée à donner son avis sur les programmes et les projets
relatifs à la protection du patrimoine, sa préservation et sa réhabilitation, et à
délivrer les autorisations de recherches archéologiques ».

Le texte prévoit également « la mise en place d'une police chargée de la


protection du patrimoine culturel, l'intensification des sanctions à l'encontre des
contrevenants en matière de recherches, des fouilles et des découvertes
archéologiques et des personnes impliquées dans des vols de pièces
archéologiques et la dégradation de sites historiques ».

Ce projet de loi prévoit également les mesures préventives du patrimoine


national culturel et mixte précisées dans les articles suivants :

« L’archéologie préventive, qui relève de missions de service public, est


partie intégrante de l’archéologie. Elle est régie par les principes applicables à la
recherche scientifique. Elle a pour objet d’assurer, à terre et sous les eaux, dans
les délais appropriés, la détection, la conservation ou la sauvegarde par l’étude
scientifique des éléments du patrimoine archéologique affectés ou susceptibles
d’être affectés par les travaux publics ou privés concourant à l’aménagement.
Elle a également pour objet la publication et la diffusion des résultats obtenus. »

« En cas de découvertes fortuites, à l’occasion d’un travail quelconque, de


vestiges, meubles ou immeubles, intéressant l’histoire, les arts, les sciences du
passé ou les sciences humaines, l’auteur de la découverte est tenu d’en informer
immédiatement l’autorité gouvernementale en charge de la Culture ou les
autorités territoriales du lieu de la découverte, lesquels doivent prendre sans
délai les mesures nécessaires de conservation et informent les services
compétents.

L’auteur de la découverte ne doit en aucun cas dégrader ou déplacer, sauf


pour les mettre à l’abri, les sites ou biens culturels mobiliers découverts.

L’autorité gouvernementale en charge de la Culture peut ordonner, à titre


préventif, l’arrêt des travaux en cours pour permettre à ses services de prendre

14
les mesures nécessaires, y compris des fouilles de sauvetage dont la durée ne
peut excéder six (6) mois.

Si les structures ou les vestiges découverts présentent un intérêt exceptionnel


pour l’histoire, les arts, les sciences du passé ou les sciences humaines, elles
feront l’objet de mesures de protection adéquates, prises par l’autorité
gouvernementale en charge de la Culture sur la base d’un avis de la commission
nationale du patrimoine national culturel et mixte. Le préjudice subi par le
propriétaire ouvre droit à indemnité. Aucun type de travaux ne doit être entrepris
pendant la durée de l’arrêt préventif à l’exception de ceux expressément
autorisés par les services compétents de l’autorité gouvernementale en charge de
la Culture. »

« L’autorité gouvernementale en charge de la Culture doit être dûment


informée par les autres départements de l’Etat, les organismes et les entreprises
de tous les grands travaux d’aménagement et de réalisation d’ouvrages publics,
tels que ports, aéroports, autoroutes, barrages, qu’ils projettent d’entreprendre.

L’avis de l’autorité gouvernementale en charge de la Culture est de ce fait


requis afin qu’elle émette à ce stade ses observations sur les projets transmis et
les faire parvenir aux aménageurs en toute diligence et par la voie appropriée.
Ces observations portent principalement sur l’étude des sites concernés et les
mesures à prendre à titre préventif aux fins de sauvegarde, de conservation et de
protection des biens culturels susceptibles d’être découverts lors des
aménagements envisagés. »

« L’autorité gouvernementale en charge de la Culture peut délivrer des


agréments à des entreprises privées pour réaliser, sous son contrôle, des fouilles
préventives ou de sauvetage. Lesdites entreprises doivent disposer des
conditions suivantes :
• Avoir une connaissance et un savoir-faire dans le domaine de l’archéologie
au Maroc d’une manière générale ;
• Disposer d’une compétence et d’un savoir-faire relatif à la période ou à des
périodes historiques des sites objet de sondage ou de fouille ;
• Disposer de compétences et de cadres spécialistes dans les sciences de
l’archéologie et du patrimoine marocains.
Les modalités, les conditions et les dispositions d’octroi de ses agréments
sont fixés par voie réglementaire. »

« Les biens culturels mobiliers découverts au cours de fouilles autorisées ou


de manière fortuite deviennent propriété de l’Etat.

15
Une récompense, fixée par l’autorité gouvernementale en charge de la
Culture, est allouée à l’auteur de la découverte. »

Il y a lieu de souligner que ce deuxième tome portera uniquement sur les


textes législatifs et réglementaires nationaux.

Ainsi, seront exclus et traitées au troisième tome :

 Les conventions internationales;


 Les chartes internationales ;
 Les recommandations internationales ;
 Les déclarations internationales.

Aussi avons-nous axé ce deuxième tome sur les textes de droit marocain à
portée générale, en l'occurrence, les dahirs, lois, décrets et arrêtésréglementaires,
dans la mesure où ce sont eux qui, dans le respect de la hiérarchie des normes,
constituent l'arsenal juridique de notre pays.

Aussi, seront traitées les décisions, circulaires, notes, rapports, rattachements


et lettres de service ayant pour but d'assurer la protection de tous les monuments
présentant un intérêt historique ou artistique.

Notre espoir est que cette contribution enrichira la connaissance des textes
juridiques relatifs à la protection du patrimoine culturel national et mettra à la
disposition du lecteur un recueil exhaustif des textes législatifs et
réglementaires, anciens et nouveaux, régissant le patrimoine culturel marocain.

16
Chapitre I : Les dahirs

Dahir Chérifien du 26 Novembre 1912 (16 Doul Hejja 1330) relatif à la


conservation des monuments et inscriptions historiques.
LOUANGE A DIEU SEUL
(Grand Sceau de Moulay Youssef)
A nos serviteurs intègres, les Gouverneurs et Caïds de notre Empire Fortuné.
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu Très Haut en illustrer la teneur
- que Notre Majesté Chérifienne :
Considérant qu'il importe dans l'intérêt commun de protéger avec soin les
vestiges du passé qui touchent à l'histoire de Notre Empire ainsi que les choses
artistiques qui contribuent à son embellissement.

A décrété ce qui suit :

TITRE I. - Des Immeubles.

ARTICLE I. - Les ruines des constructions antiques antérieures à l'Islam,


celles des Palais de Nos Prédécesseurs, leurs enceintes et leurs dépendances, les
monuments religieux ou profanes ayant un caractère historique, etc.…, sont
placés sous la surveillance spéciale du Maghzen qui en assurera la conservation.

ART. II. - Ils pourront faire l'objet de Décrets de classement dans des
conditions qui seront déterminées ultérieurement.
Les effets de Décret de classement suivront l'immeuble classé dans quelques
mains qu'il passe.

17
ART. III. - Tous ceux des immeubles classés appartenant au Maghzen, telles
que les ruines des villes anciennes, les forteresses et remparts, les palais de Nos
Prédécesseurs et leurs dépendances etc.…, ainsi que tous ceux, telles les
mosquées, koubba, mederça, etc.…, ayant un caractère Habous public, seront
inaliénables et imprescriptibles tant qu'ils n'auront pas fait l'objet d'un Décret de
classement.

ART. IV. - Tous ceux des immeubles classés faisant l'objet au profit de tiers,
de droits réels régulièrement établis resteront la propriété des ayants droit ; mais,
ils seront, dans l'intérêt de leur conservation, soumis aux servitudes ci-après
définies.

ART. V. - Les propriétaires des terrains dans lesquels existent ou seront


découverts des monuments d'art ou d'antiquité, ne peuvent, à défaut d'une
autorisation préalable et écrite du Maghzen, donner à ces monuments aucune
destination susceptible de les endommager ou de les altérer. Il leur est également
interdit de faire autour de ces monuments aucune fouille, construction ou
aménagement qui mettrait en péril leur conservation ou altèrerait leur caractère.

ART.VI. - Le Maghzen peut faire exécuter d'office, à ses frais, après avis
préalable au propriétaire, les travaux nécessités par la conservation du
monument. Si l'exécution de ces travaux causait préjudice au propriétaire, il y
aurait lieu à indemnité fixée par expertise.

ART.VII. - Les Servitudes d'alignement ou autres entrainant la destruction


partielle, la dégradation ou le remaniement des édifices, ne sont pas applicables
aux immeubles classés.
Les Décrets de classement pourront ; s'il y a lieu, déterminer autour des
édifices, une zone de protection où tous travaux nuisibles à la conservation ou au
caractère des monuments seraient interdits.

TITRE II. - Des Inscriptions.

ART.VIII. - Les inscriptions historiques, sculptées, gravées ou écrites, en


quelque lieu qu'elles soient, à quelque époque qu'elles appartiennent et en
quelque langue qu'elles soient rédigées, sont considérées comme monument de
l'histoire de Notre Empire et, comme telles, assimilées aux immeubles définis
plus haut.

ART.IX. - Elles pourront, comme ces immeubles, faire l'objet de Décrets de


classement.

18
ART.X. - Les inscriptions non classées suivent le régime des objets
mobiliers d'art et d'antiquité ci-après définis.

TITRE III. - Des Objets d'Art ou d'Antiquité.

ART.XI. - La conservation des objets d'art ou d'antiquité (statues, vases,


fragments de colonne, fers ouvragés, pièces de céramique, mosaïques, bois
sculptés, etc.…) étant d'intérêt général au même titre que celles des monuments
historiques ces objets sont également placés sous la surveillance du
Gouvernement.

ART.XII. - Il est interdit de les détruire, dénaturer ou déplacer sans


autorisation du Gouvernement, quel qu'en soit le propriétaire.

ART.XIII. - Ceux découverts dans Notre Empire ne pourront en sortir sans


une autorisation spéciale.

TITRE IV. - Des fouilles.

ART.XIV. - Quiconque a l'intention de faire des fouilles d'antiquité sur son


propre fond ou sur celui d'autrui, ne peut les entreprendre sans en avoir obtenu
l'autorisation du Maghzen.

ART.XV. - Le Gouvernement peut mettre à cette autorisation les conditions


qu'il juge utile notamment en ce qui concerne l'exécution des fouilles, leur
surveillance et la propriété des objets à découvrir.
En aucun cas, les entrepreneurs de fouilles n'auront droit à plus de la moitié
des objets découverts.
Quiconque prendra connaissance des présentes en devra assurer l'exécution.
Rendu à Rabat le 16 Doul Hejja 1330 (26 Novembre 1912).

Dahir du 13 Février 1914 (17 Rebia 1er 1332) relatif à la conservation


des Monuments Historiques, des Inscriptions et des Objets d’art et
d’antiquité de l’Empire Chérifien, à la protection des lieux entourant ces
monuments, des sites et monuments naturels.

LOUANGE A DIEU SEUL !


(Grand Sceau de Moulay Youssef)
A Nos Serviteurs intègres, les Pachas et Caïds de Notre Empire Fortuné. -
Que l’on sache par les présents - puisse Dieu Très Haut en illustrer la
teneur ! -
Qu’ils nous a paru nécessaire de compléter sur plusieurs points les
dispositions de notre Dahir du 10 Doul Hijja 1330 (26 Novembre 1912), relatif à

19
la conservation des monuments et inscriptions historiques de Notre Empire et
d’assurer la protection des lieux entourant ces monuments ainsi que des sites de
Notre Empire qui présentent un intérêt d’art ;

QUE NOUS AVONS EN CONSÉQUENCE DÉCRÉTÉ :

TITRE I. -DU CLASSEMENT.

ART. 1er. - Les immeubles, par nature ou par destination, dont la


conservation présente un intérêt particulier pour l’art ou pour l’histoire de Notre
Empire, peuvent être l’objet d’un classement.

ART. 2. - Ce classement sera prononcé par Dahir, sur la proposition de


Notre Grand Vizir et après avis du Chef du Service des Beaux-arts et des
Monuments Historiques.
ART. 3. - Si l’immeuble n’appartient pas à l’Etat, le classement peut en être
demandé à Notre Grand Vizir soit, d’une part, par le Chef du Service des Beaux-
arts et des Monuments Historiques, soit, d’autre part, par le propriétaire de
l’immeuble, s’il appartient à un particulier ; par le Directeur Général des
Habous, si l’immeuble est un bien Habous ; enfin par le Service Public intéressé.

ART. 4. - Une enquête est alors ordonnée par arrêté de Notre Grand Vizir,
inséré au Bulletin Officiel.
Cet arrêté est notifié administrativement au propriétaire et, s’il y a lieu, au
détenteur ou à l’attributaire, au Caïd, au Cadi et aux autorités françaises du lieu
de l’immeuble, et, s’il s’agit d’un immeuble urbain, au Président de la
Commission Municipale dans les villes dotées de cette organisation ou, pour
celles où il n’en existe pas, au Pacha.

ART. 5. - Le décret de classement ne peut intervenir avant qu’un délai de


deux mois ne se soit écoulé depuis cette notification constatée par un récépissé
portant la signature du destinataire.
Pendant ce délai, l’arrêté viziriel prescrivant l’ouverture de l’enquête est
affiché dans la Mahkama du Cadi, dans les bureaux du Caïd et dans les locaux
des autorités administratives françaises du lieu du l’immeuble. Il en sera fait
trois publications dans les marchés, par les soins du Caïd.
Si l’immeuble est situé dans une ville pourvue d’une Commission
Municipale, celle-ci est appelée à délibérer sur son classement.
Tout intéressé peut, pendant la durée de l’enquête, présenter ses observations
à Notre Grand Vizir, qui les transmet pour instruction au Chef du Service des
Beaux-arts et des Monuments Historiques.

ART. 6. - La déclaration d’enquête a pour effet d’assimiler l’immeuble,


pendant la durée de l’enquête, à un immeuble classé.

20
Si le décret de classement n’a pas été promulgué dans le délai d’un an à
dater de l’insertion au Bulletin Officiel, l’enquête est réputée avoir abouti à un
résultat négatif.
Elle ne peut être recommencée que dans la forme prescrite par les articles 4
et 5, mais alors les immeubles ne sont plus réputés classés pendant sa durée.

ART. 7. - Le classement prononcé sera notifié administrativement aux


intéressés qui fourniront récépissé. La notification sera accompagnée d’une
notice descriptive complétée, s’il y a lieu, des plans, dessins, photographies de
l’immeuble. Si un intéressé conteste l’exactitude de cette description, il y aura
lieu à expertise.
Un des experts sera choisi par le Chef de Service des Beaux-Arts et
Monuments Historiques, et l’autre par l’intéressé. Si ces deux experts ne
peuvent s’entendre. Notre Grand Vizir en nommera un troisième pour le
départager.
Les frais d’expertise seront à la charge de la partie qui succombera.

TITRE II. -DES EFFETS DU CLASSEMENT.

ART. 8. - L’immeuble classé ne peut être détruit, même partiellement, sans


un Dahir rendu par Nous, sur le rapport de Notre Grand Vizir, et après avis du
Chef du Service des Beaux-Arts et des Monuments Historiques.
Il ne peut être l’objet d’un travail de restauration ou de modification
quelconque, sans que la déclaration n’en ait été faite préalablement au Chef du
Service des Beaux-Arts et des Monuments Historiques.
Ces travaux seront soumis à la surveillance et à l’examen du même service,
qui pourra les interdire, sauf recours devant le tribunal compétent en matière
administrative.
La décision de ce service sera exécutoire par provision et ne sera pas
suspendue par l’appel du propriétaire.

ART. 9. - Le Service des Beaux-Arts et des Monuments Historiques peut


faire exécuter d’office, aux frais de Notre Gouvernement et après en avoir donné
avis au propriétaire, les travaux qu’il juge utiles à la conservation du monument.
Le propriétaire ou ayant droit qui s’oppose à l’exécution de ces travaux sera
passible d’une amende de cent à cinq cent francs.

ART. 10. - Les immeubles classés qui appartiennent à l’Etat ou qui sont
biens habous sont inaliénables et imprescriptibles.

ART. 11. - Les servitudes d’alignement et autres qui pourraient entraîner la


dégradation des édifices ne sont pas applicables aux immeubles classés.

21
ART. 12. - Les effets du classement suivent l’immeuble classé en quelques
mains qu’il soit.

ART. 13. - Tout travail entrepris en violation de l’article 8 du présent Dahir


rendra son auteur passible d’une amende de cent à cinq cents francs.
Sera considéré comme complice quiconque se sera emparé des matériaux
provenant de la destruction ou de la dégradation des immeubles classés.
Une action en dommages-intérêts sera en même temps ouverte, s’il y a lieu,
au profit de l’Etat, contre les auteurs du délit.

ART. 14. - Le déclassement total ou partiel d’un immeuble classé peut être
demandé à Notre Grand Vizir qui prendra l’avis du Service des Beaux-Arts et
des Monuments Historiques. Le déclassement sera prononcé par le Dahir dans
les mêmes formes que le classement.

TITRE III. -DES ZONES DE PROTECTION AUTOUR DES


MONUMENTS HISTORIQUES, DES SITES PITTORESQUES
ET MONUMENTS HISTORIQUES.

ART. 15. - Les sites et monuments ayant un caractère artistique ou


pittoresque, les lieux entourant certains monuments historiques, et dont il est
nécessaire de ne pas modifier l’aspect pour conserver à ces monuments leur
caractère, peuvent être l’objet d’un classement.

ART. 16. - Le classement et le déclassement des sites et monuments naturels


et des zones de protection peut être demandé par les mêmes personnes et selon
la même procédure qu’il est indiqué aux articles 2 à 7 et 14 du présent Dahir.
L’étendue de ces zones sera fixée, pour chacune, par un dahir spécial qui
déterminera lui-même les servitudes particulières auxquelles la zone pourra être
soumise.
ART. 17. - Dans le cas où, en raison d’une moins-value prétendue, une
action en indemnité serait produite, elle sera portée devant les tribunaux
compétents. Mais l’action en indemnité n’aura jamais pour effet de suspendre
l’exécution de la décision de classement.

ART. 18. - Les effets et les sanctions que prévoient les articles 10 à 13 inclus
du présent Dahir pour les immeubles classés sont les mêmes pour les sites,
monuments naturels et zones classées.

TITRE IV. - DES INSCRIPTIONS.

ART. 19. - Les pierres écrites et inscriptions de toute espèce, à quelque


époque qu’elles appartiennent et en quelque langue qu’elles soient rédigées, sont
22
considérées comme monuments de l’Histoire de Notre Empire et, comme telles,
assimilées aux immeubles dont il est question aux titres I et II, et susceptibles
d’être classées.
ART. 20. - Leur classement se fait par un simple avis donné aux intéressés
par le Chef du Service des Beaux-Arts et des Monuments Historiques, et par
l’apposition, sur le monument et en un lieu bien apparent, d’une marque
spéciale.

ART. 21. - Les pénalités prévues par l’article 13 du présent Dahir sont
applicables à la destruction des inscriptions classées ou à leur déplacement sans
autorisation du service des Beaux-Arts et des Monuments Historiques.

ART. 22. - Les inscriptions non classées suivent le régime des objets
mobiliers comme il est dit au Titre V.

TITRE V. -DES OBJETS D’ART ET D’ANTIQUITE MOBILIERS.

ART. 23. - La conservation des objets d’art et d’antiquité mobiliers, tels que
mosaïques, bas-reliefs, statues, médailles, vases, colonnes, inscriptions et tous
autres du même genre existant dans Notre Empire, étant d’intérêt général, au
même titre que celle des immeubles, il est interdit de détruire, dénaturer ou
déplacer, sans l’autorisation écrite de Notre Service des Beaux-Arts et des
Monuments Historiques, aucun objet de cette catégorie, en fût-on même
propriétaire.

ART. 24. - Les objets d’art ou d’antiquité mobiliers appartenant à l’Etat ou


qui sont biens Habous sont inaliénables et imprescriptibles.

ART. 25. - Celui qui aura détruit ou dégradé volontairement, ou déplacé sans
autorisation de Notre Service des Beaux-Arts et des Monuments Historiques, un
objet d’art ou d’antiquité existant dans Notre Empire, pourra être frappé des
peines prévues par l’article 13 du présent Dahir, sans préjudice de l’action civile
à laquelle la destruction ou la dégradation pourra donner lieu de la part des
intéressés ou de l’administration.

ART. 26. - Les objets d’art ou d’antiquité mobiliers existant dans Notre
Empire ne peuvent en sortir sans une autorisation écrite de Notre Grand Vizir.
Cette autorisation doit être demandée au Chef du Service des Beaux-Arts,
qui en réfère à Notre Grand Vizir.

ART. 27. - Il peut être accordé des autorisations d’exportation temporaire,


notamment à l’occasion des expositions à l’étranger, sur demande adressée à

23
Notre Service des Beaux-Arts et Monuments Historiques et aux conditions qu’il
fixera.

ART. 28. - Les personnes qui exporteraient ou tenteraient d’exporter en


fraude des objets d’art ou d’antiquité de Notre Empire seront passibles d’une
amende qui ne pourra excéder le quart de la valeur des objets envisagés, ni être
moindre de 25 francs, si elles sont propriétaires de ces objets.
Dans le cas où ces mêmes personnes ne seraient pas propriétaires des dits
objets, l’amende sera de vingt-cinq à cinq mille francs.
La confiscation des objets sera toujours prononcée ; ils seront placés sous
séquestre par l’agent qui aura constaté la fraude.

TITRE VI. -DES FOUILLES ET DECOUVERTES.

ART. 29. - Nul ne peut faire de fouilles à l’effet de rechercher des antiquités,
même sur son propre terrain, sans en avoir obtenu l’autorisation par écrit.

Cette autorisation doit être demandée au Chef du Service des Beaux-Arts et


des Monuments Historiques qui en réfère à Notre Grand Vizir. Notre
administration peut mettre à cette autorisation toutes conditions qui lui paraîtront
utiles.

ART. 30. - Si, au cours d’un travail quelconque, une fouille, entreprise dans
un but non archéologique, met au jour des monuments, des objets d’art ou
d’antiquité, l’auteur du travail doit immédiatement en donner avis au Chef du
Service des Beaux-Arts et des Monuments Historiques et prendre, en même
temps, l’engagement de ne dégrader, d’aucune manière que ce soit, les
monuments découverts et de se conformer aux prescriptions des articles 21 et 23
du présent Dahir, faute de quoi la fouille est réputé faite en violation de l’article
précédent.
Par le fait même de cet avis et de cet engagement, le travail se trouve
assimilé, provisoirement et en attendant que Notre Administration ait fixé des
conditions définitives, à une fouille autorisée.

ART. 31. - Les travaux de déblaiement, d’appropriation, de destruction,


exécutés dans les ruines d’édifices non classés, l’enlèvement, le bris, l’emploi de
pierres antiques éparses à la surface du sol, sont assimilés aux fouilles et soumis
aux formalités prescrites par l’article 27 du présent Dahir.

ART. 32. - Quiconque a l’intention d’employer ou de détruire des matériaux


de la nature indiquée à l’article précédent doit en demander l’autorisation au
Chef du Service des Beaux-Arts et des Monuments Historiques un mois avant le
commencement du travail.
L’Administration est tenue de répondre dans un délai de 3 mois, qui prendra
cours du jour de l’envoi d’une lettre recommandée, avec accusé de réception, à
24
M. le Chef du Service des Beaux-Arts et des Monuments Historiques. Passé ce
délai, elle sera présumée avoir donné l’autorisation.
Si au cours d’un travail de cette nature, des monuments, sculptures,
fragments, jusque-là cachés, se découvrent, les dispositions de l’article 28 du
présent Dahir deviennent applicables.

ART. 33. - Les objets d’art ou d’antiquité découverts sans fouilles ni travaux
spéciaux, quel que soit l’auteur de la découverte, appartiennent à l’Etat s’ils sont
découverts dans un lieu lui appartenant : à la Direction des Habous, si le lieu de
la découverte lui appartient.

ART. 34. - Toute fouille entreprise en violation des prescriptions


précédentes sera empêchée par l’autorité : les objets qu’elle aura produits seront
saisis, et les délinquants seront passibles d’une amende de 50 à 100 francs.

ART. 35. - Quiconque aura détruit les objets indiqués dans les articles
précédents sera passible des peines suivantes : Si la destruction est volontaire, de
la réclusion et d’une amende qui ne pourra excéder le quart des dommages ni
être moindre de 100 francs ; si la destruction a été involontaire, d’une amende de
11 à 15 francs et d’un emprisonnement qui n’excédera pas cinq jours, le tout
sans préjudice des dommages-intérêts que peut leur réclamer Notre
Administration.

ART. 36. - Les objets d’art ou d’antiquité mobiliers découverts à l’avenir


dans les fouilles pourront, à quelques conditions que la fouille ait été autorisée,
devenir la propriété de l’Etat, s’il les revendique dans un délai de 6 mois après la
découverte. Passé ce délai, sa revendication ne pourra plus être exercée.
Le possesseur sera indemnisé. En cas de contestation, l’affaire sera portée
devant le tribunal compétent, à la requête de la partie la plus diligente.

TITRE VII. -DISPOSITIONS GENERALES AU SUJET


DE L’EXECUTION DU PRESENT DAHIR.

ART. 37. - Des droits pourront être établis par Arrêté de Notre Grand Vizir
pour toutes les autorisations dont il est fait mention aux titres précédents.

ART. 38. - Les autorités locales sont tenues non seulement de signaler les
infractions au présent décret, mais encore de les empêcher par leur intervention
directe.
Les Caïds, les Gouverneurs et autres représentants de l’autorité publique, les
municipalités, la direction des Habous, peuvent être rendus civilement

25
responsables des infractions qui ont causé un dommage aux immeubles et aux
objets d’art dont ils ont la garde, toutes les fois que ces dommages ont été
provoqués par leur négligence.
ART. 39. - Les infractions au présent Dahir seront constatées par tous les
fonctionnaires ou agents de Notre Empire, qui pourront être également requis
pour les empêcher par le Chef du Service des Beaux-Arts et des Monuments
Historiques ou ses représentants.
Les actions y relatives seront intentées et suivies à la diligence du Ministère
Public, sans préjudice de toute intervention de l’administration des Beaux-Arts à
titre de partie civile, dans les conditions de droit. L’article 463 du Code Pénal
Français sera applicable aux mêmes infractions.

ART. 40. - Tous Dahirs, décrets, dispositions, antérieurs, et spécialement le


Dahir du 26 Novembre 1912, sont rapportés.

Fait à Rabat, le 17 Rebia 1er 1332.


(13 Février 1914).

Vu pour promulgation et mise à exécution :


Rabat, le 14 Février 1914,

Le Ministre plénipotentiaire, Délégué à la Résidence,

SAINT-AULAIRE.

Dahir du 11 Février 1916 (6 Rebia II 1334) modifiant et complétant le


Dahir du 13 Février 1914 (17 Rebia I 1332) relatif à la conservation des
monuments historiques, des inscriptions et des objets d'arts et d'antiquité
de la zone française de l'Empire Chérifien, à la protection des lieux
entourant ces monuments, des sites et monuments naturels.

LOUANGE A DIEU SEUL !


(Grand Sceau de Moulay Youssef.)
A Nos Serviteurs intègres, les Gouverneurs et Caïds de Notre Empire
fortuné, ainsi qu'à Nos Sujets.
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu Très Haut en illustrer la teneur
!-
Que Notre Majesté Chérifienne,

26
Vu le Dahir du 13 février 1914 (17 Rebia I 1332), relatif à la conservation
des Monuments Historiques, des inscriptions et des objets d'art et d'antiquité de
la zone française de l'Empire Chérifien, à la protection des lieux entourant ces
monuments, des sites et des monuments naturels ;
Considérant qu'il y a lieu d'obvier à ce que des mesures temporaires,
motivées par les difficultés actuelles, n'apportent une gène dans l'application du
dit Dahir,

A DÉCRÉTÉ CE QUI SUIT :

ARTICLE PREMIER. - Dans tous les cas où l'Arrêté Viziriel ouvrant une
enquête préalable au classement des monuments, objets, sites, prévus au Dahir
du 13 février 1914 (17 Rebia I 1332), aura, en raison des hostilités, décidé que
l'enquête ne prendrait fin qu'après leur cessation, les effets de la déclaration
d'enquête en vertu de l'article 6 du dit Dahir ne prendront fin qu'un an après la
cessation des mêmes hostilités.

ART. 2. - Les dispositions du présent Dahir s'étendront aux monuments,


objets, sites, visés par des Arrêtés d'enquête, depuis la date du 2 août 1914.

Fait à Rabat, le 6 Rebia II 1334,


(11 février 1916).
Vu pour promulgation et mise à exécution :
Rabat, le 12 février 1916.
Le Ministre Plénipotentiaire,
Délégué à la Résidence Générale,
SAINT-AULAIRE.
Dahir du 26 juillet 1920 (9 Kaada 1338) portant création d'une
Direction de l'Enseignement.
LOUANGE A DIEU SEUL !
(Grand sceau de Moulay Youssef).
A Nos Serviteurs intègres, les Gouverneurs et Caïds de Notre Empire
Fortuné, ainsi qu'à Nos sujets.
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu Très Haut en illustrer la
teneur ! -
Que Notre Majesté Chérifienne,

27
Considérant que l'importance prise par l'Enseignement et l'intérêt qui
s'attache à développer l'instruction dans Notre Empire,

A DÉCRÉTÉ CE QUI SUIT :


ARTICLE PREMIER. - Il est institué une Direction de l'Enseignement de la
zone française de l'Empire Chérifien.
ART. 2. - La Direction de l'Enseignement est placée sous l'autorité d'un
Directeur et comprend les services publics ressortissant aux objets ci-après :
1° Enseignement des indigènes ;
2° Enseignement primaire, secondaire et technique européens ;
3° Enseignement supérieur et organisation scientifique ;
4° Arts indigènes.

ART. 3. - Les attributions des services ci-dessus énumérés sont fixées ainsi
qu'il suit :

1° Enseignement des indigènes


Organisation, administration et contrôle des écoles indigènes de tout ordre.

2° Enseignements primaire, secondaire et technique européens


Organisation, administration et contrôle des établissements d'enseignement
primaire, secondaire et technique.

3° Enseignement supérieur et organisation scientifique


Organisation, administration et contrôle des établissements d'enseignement
supérieur, des instituts de recherche scientifiques, des bibliothèques et des
archives.

4° Arts indigènes
Organisation, administration et contrôle de l'apprentissage des métiers d'art
indigène.

ART. 4. - Le statut et les traitements du personnel de la Direction de


l'Enseignement seront fixés par arrêté de Notre Grand Vizir.

ART. 5. - Toutes dispositions contraires au présent dahir sont abrogées,


notamment Notre dahir du 23 décembre 1915.
Fait à Rabat, le 9 Kaada 1338,
(26 juillet 1920).
Vu pour promulgation et mise à exécution :

28
Rabat, le 28 juillet 1920.
Le Délégué à la Résidence Générale,
URBAIN BLANC.
Dahir du 17 décembre 1920 (5 Rebia II 1338) portant modification et
addition au dahir du 26 juillet 1920, créant une Direction de
l'Enseignement.
LOUANGE A DIEU SEUL !
(Grand sceau de Moulay Youssef).
A Nos Serviteurs intègres, les Gouverneurs et Caïds de Notre Empire
Fortuné, ainsi qu'à Nos sujets.
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu Très Haut en illustrer la teneur
!
Que Notre Majesté Chérifienne,
A DÉCIDÉ CE QUI SUIT :
ARTICLE UNIQUE. - Le dahir du 26 juillet 1920, portant création d'une
Direction de l'Enseignement, est modifié et complété, ainsi qu'il suit :
" Article premier. - Il est institué une Direction de l'Instruction Publique, des
Beaux-Arts et des Antiquités de la zone française de l'Empire Chérifien.
Art. 2. - La Direction de l'Instruction Publique, des Beaux-Arts et des
Antiquités........................................................................................ et comprend
les services publics ressortissant aux objets ci-après :
...........................................................................................................................
4° Antiquités préislamiques ;
5° Monuments historiques, Palais impériaux et Résidence ;
6° Arts indigènes ;

Article 3. - Les attributions des Services ci-dessus énumérés sont fixées ainsi
qu'il suit : ................................................................................................................
4° Antiquités préislamiques ;
Conservation des antiquités préislamiques, direction et inspection des
fouilles ;
5° Monuments historiques, Palais impériaux et Résidences ;
Conservation des monuments historiques ; construction et entretien des
Palais impériaux et des Résidences ; construction et aménagement des musées.
6° Arts indigènes ;
Organisation, administration et contrôle de l'apprentissage des métiers d'art
indigène ; conservation et entretien des musées d'art indigène ".

29
Ces trois derniers services demeurent soumis pour la partie artistique, au
contrôle permanent de l'architecte-conseil du Protectorat, inspecteur des Beaux-
Arts, Monuments historiques et Antiquités.

Fait à Rabat, le 5 Rebia II 1339,


(17 décembre 1920).
Vu pour promulgation et mise à exécution :
Rabat, le 18 décembre 1920.
Le Commissaire Résident Général,
LYAUTEY.
Dahir du 28 février 1921 (19 Djoumada II 1339) portant création d’une
Direction générale de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des
Antiquités.
LOUANGE A DIEU SEUL !
(Grand sceau de Moulay Youssef)
A Nos Serviteurs intègres, les Gouverneurs et Caïds de Notre Empire
Fortuné, ainsi qu'à Nos sujets.
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu Très Haut en illustrer la
teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne,
A DÉCIDÉ CE QUI SUIT :
ARTICLE PREMIER. - Il est créé près Notre Gouvernement une Direction
générale de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des Antiquités, à compter
du 1er mars 1921.
ART. 2. - L'article premier de Notre dahir du 17 décembre 1920 (5 Rebia II
1339) portant création d'une Direction de l'Instruction publique, des Beaux-Arts
et des Antiquités, est abrogé.
Fait à Fès, le 19 Djoumada II 1339,
(28 février 1921).
Vu pour promulgation et mise à exécution :
Rabat, le 1er mars 1921.

Le Délégué à la Résidence Générale,

URBAIN BLANC.

30
Dahir du 4 juillet 1922 (8 kaada 1340) portant complément au dahir du
13 février 1914 (17 rebia I 1332) sur la conservation des monuments
historiques et des sites et sur les servitudes de protection artistique.
LOUANGE A DIEU SEUL !
(Grand sceau de Moulay Youssef)
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la
teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne,
A DÉCIDÉ CE QUI SUIT :
ARTICLE PREMIER. - Dans le cas prévu à l'article 17 du dahir du 13
février 1914 (17 rebia I 1332) sur la conservation des monuments historiques et
des sites et sur les servitudes de protection artistique, l'administration des beaux-
arts peut s'entendre à l'amiable avec les intéressés sur le montant de l'indemnité
prétendue, et le directeur général de l'instruction publique, des beaux-arts et des
antiquités est qualifié pour procéder à cet accord. L'entente à l'amiable qui
intervient après que la demande d'indemnité a été portée en justice, dessaisit le
tribunal.
ART. 2. - Les dispositions de l'article précédent seront d'ores et déjà
applicables pour le règlement des affaires nées des prétentions émises au cours
des procédures antérieures à la promulgation du présent dahir.
Fait à Rabat, le 8 kaada 1340,
(4 juillet 1922).

Vu pour promulgation et mise à exécution :


Rabat, le 17 juillet 1922.
Le Ministre plénipotentiaire,
Délégué à la Résidence Générale,
URBAIN BLANC.
Dahir du 1er avril 1924 (25 chaabane 1342) réorganisant le service des
monuments historiques, palais impériaux et résidences et lui conférant
l'appellation nouvelle de " Service des beaux-arts et des monuments
historiques ".
LOUANGE A DIEU SEUL !
(Grand sceau de Moulay Youssef)
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la
teneur !
31
Que Notre Majesté Chérifienne,

A DÉCIDÉ CE QUI SUIT :


ARTICLE PREMIER. - Le service des monuments historiques, palais
impériaux et résidences, créé par Notre dahir du 17 décembre 1920 (5 rebia II
1338) prend, désormais, l'appellation de " Service des beaux-arts et des
monuments historiques " et comporte les attributions définies à l'article suivant.
ART. 2. - Le service des beaux-arts et des monuments historiques est chargé
d'assurer :
1° L'examen, aux fins d'approbation, des plans des monuments et bâtiments
publics ou à l'usage du public ;
2° La préparation, d'accord avec le service des contrôles civils et du contrôle
des municipalités, des projets d'aménagement des voies et des places publiques
comportant une ordonnance architecturale ;
3° L'inspection des médinas et monuments historiques et leur conservation.

ART. 3. - L'organisation et le fonctionnement du service des beaux-arts et


des monuments historiques seront fixés par arrêté de Notre Grand Vizir.

Fait à Marrakech, le 25 chaabane 1342,


(1er avril 1924).

Vu pour promulgation et mise à exécution :


Rabat, le 10 avril 1924.
Le Maréchal de France,
Commissaire Résident Général,
LYAUTEY.
Dahir du 1er avril 1924 (25 chaabane 1342) relatif au contrôle du service
des beaux-arts et des monuments historiques sur certaines demandes en
autorisation de bâtir.
LOUANGE A DIEU SEUL !
(Grand sceau de Moulay Youssef)
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la
teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne,

32
A DÉCIDÉ CE QUI SUIT :
ARTICLE PREMIER. - Toute demande en autorisation de bâtir se
rapportant à un bâtiment public ou à usage du public ne peut être soumise au
service compétent pour accorder ladite autorisation, que si elle a été
préalablement visée par le chef du service des beaux-arts et des monuments
historiques.
Le délai d'un mois prévu à l'article 11 du dahir du 16 avril 1914 (20 joumada
I 1332) sur les alignements, plans d'aménagement et d'extension des villes,
servitudes et taxes de voirie, ne court qu'à compter du dépôt de la demande visée
comme il est dit ci-dessus.
ART. 2. - Le visa préalable du chef du service des beaux-arts et des
monuments historiques est également exigé au regard de toutes demandes en
autorisation de bâtir portant sur des constructions à édifier le long des voies ou
places publiques dont il paraît nécessaire d'assurer l'unité d'ordonnance
architecturale et qui ont été désignées, à cet effet, dans chaque ville, par arrêté
du directeur général de l'instruction publique, des beaux-arts et des antiquités.

Fait à Marrakech, le 25 chaabane 1342,


(1er avril 1924).
Vu pour promulgation et mise à exécution :
Rabat, le 10 avril 1924.
Le Maréchal de France,
Commissaire Résident Général,
LYAUTEY.
Dahir du 30 août 1926 (20 safar 1345) modifiant les dahirs des 26 juillet
1920 (9 kaada 1338), 17 décembre 1920 (5 rebia II 1339) et 28 février 1921
(19 joumada II 1339) portant création d'une direction de l'enseignement.
LOUANGE A DIEU SEUL !
(Grand sceau de Moulay Youssef)
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la
teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne,

A DÉCIDÉ CE QUI SUIT :


ARTICLE PREMIER. - Le dahir du 26 juillet 1920 (9 kaada 1338) portant
création d'une direction de l'enseignement et le dahir du 17 décembre 1920 (5
rebia II 1339) portant modification et addition au dahir du 26 juillet 1920 (9
kaada 1338) précité, sont modifiés et complétés comme suit.

33
ART. 2. - La direction générale de l'instruction publique, des beaux-arts et
des antiquités est placée sous l'autorité d'un directeur général et comprend les
services publics ressortissant aux objets ci-après :
1° Enseignement des indigènes ;
2° Enseignement supérieur, secondaire et technique et organisation
scientifique ;
3° Enseignement primaire et professionnel européen ;
4° Arts indigènes ;
Beaux-arts et monuments historiques, palais impériaux et résidences ;
6° Antiquités préislamiques.

ART. 3. - Les attributions des services ci-dessus énumérés sont fixées ainsi
qu'il suit :
1° Enseignement des indigènes :
Organisation, administration et contrôle des écoles indigènes de tout ordre.
2° Enseignement supérieur, secondaire et technique et organisation
scientifique :
Organisation, administration et contrôle des établissements d'enseignement
supérieur, secondaire et technique, des instituts de recherches scientifiques, des
bibliothèques et des archives.
3° Enseignement primaire et professionnel européen :
Organisation, fonctionnement, administration et contrôle des écoles
d'enseignement primaire et professionnel européen de tout ordre.
4° Arts indigènes :
Organisation, administration et contrôle des industries d'art indigène, de
l'apprentissage des métiers d'art indigène ; aménagement, conservation et
entretien des musées d'art indigène.
5° Beaux-arts et monuments historiques, palais impériaux et résidences :
Conservation des vieilles villes marocaines, classement et restauration des
monuments historiques, entretien des palais impériaux et résidences ;
constructions de musées et d'ateliers d'artistes ; examen des projets de
construction des bâtiments publics ou à usage du public ; établissement
d'ordonnances architecturales dans les villes nouvelles, examen des projets de
construction dans certains quartiers dans les mêmes villes.
6° Antiquités préislamiques :
Recherche et conservation des antiquités préislamiques, direction et
inspection des fouilles.

Fait à Rabat, le 20 safar 1345,


(30 août 1926).
Vu pour promulgation et mise à exécution :
Rabat, le 1er septembre 1926.
34
Le Ministre plénipotentiaire,
Délégué à la Résidence Générale,
URBAIN BLANC.
Dahir du 9 août 1927 (11 safar 1346) modifiant le dahir du 13 février
1914 (17 rebia I 1332) relatif à la conservation des monuments historiques,
des inscriptions et des objets d'art et d'antiquité de l'Empire chérifien, à la
protection des lieux entourant ces monuments, des sites et monuments
naturels.
LOUANGE A DIEU SEUL !
(Grand sceau de Moulay Youssef)
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la
teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne,
Vu le dahir du 30 août 1926 (20 safar 1345), modifiant les dahirs du 26
juillet 1920 (9 kaada 1338), 17 décembre 1920 (5 rebia II 1339) et 29 février
1921 (19 joumada II 1339) portant création d'une direction de l'enseignement,
A DÉCIDÉ CE QUI SUIT :
ARTICLE UNIQUE. - Par modification aux dispositions de Notre dahir du
13 février 1914 (17 rebia I 1332) relatif à la conservation des monuments
historiques, complété par le dahir du 4 juillet 1922 (8 kaada 1340), susvisés, les
attributions et pouvoirs conférés au chef de service des beaux-arts et des
monuments historiques par les articles 2, 3, 5, 7, 8, 20, 29, 30, 32 et 39 du dahir
précité et au service des beaux-arts et monuments historiques ou à
l'administration des beaux-arts, par les articles 9, 14, 21, 23, 25 et 39 du même
dahir, sont dévolus au directeur général de l'instruction publique, des beaux-arts
et des antiquités et à la direction générale de l'instruction publique, des beaux-
arts et des antiquités.

Fait à Rabat, le 11safar 1346,


(9 août 1927).
Vu pour promulgation et mise à exécution :
Rabat, le 1er septembre 1927.
Le Ministre plénipotentiaire,
Délégué à la Résidence Générale,
URBAIN BLANC.

35
Dahir du 31 mai 1935 (28 safar 1354) portant suppression du service des
beaux-arts et des monuments historiques, et transférant ses attributions à
d'autres autorités.
LOUANGE A DIEU SEUL !
(Grand sceau de Sidi Mohamed)
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la
teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne,
A DÉCIDÉ CE QUI SUIT :
ARTICLE PREMIER. - Le service des beaux-arts et des monuments
historiques, créé par le dahir du 17 décembre 1920 (5 rebia II 1338), est
supprimé à dater du 1er juin 1935.
ART. 2. - Sont transférées au service de l'administration municipale
(secrétariat général du Protectorat), les attributions conférées au service des
beaux-arts et des monuments historiques :
1° Par le dahir du 1er avril 1924 (25 chaabane 1342), en ce qui concerne le
contrôle de certaines demandes en autorisation de bâtit ;
2° Par l'article 24 du dahir du 16 avril 1914 (20 joumada I 1332), tel qu'il a
été modifié par le dahir du 1er mars 1927 (26 chaabane 1345), en ce qui concerne
la construction des bâtiments publics ou à l'usage du public (à l'intérieur du
périmètre des villes municipales ou centres urbains) et l'ordonnance
architecturale de certaines voies ou places publiques.
Est transférée au secrétaire général du Protectorat la désignation des voies ou
places publiques dont il paraît nécessaire d'assurer l'unité d'ordonnance
architecturale ainsi qu'il est prévu à l'article 2 du dahir précité du 1 er avril 1924
(25 chaabane 1342).
Les autres missions ou attributions qui avaient été conférées au chef du
service des beaux-arts et des monuments historiques par les textes en vigueur,
sont directement exercées par le directeur général de l'instruction publique, qui
peut les déléguer.
ART. 3. - Il est institué à la direction générale de l'instruction publique, sans
création d'emploi ou de poste au budget, une inspection des monuments
historiques, des médinas et des sites classés, dont les attributions et le
fonctionnement seront réglés par un arrêté du directeur général de l'instruction
publique, des beaux-arts et des antiquités.
ART. 4. - Le personnel du service des beaux-arts et des monuments
historiques, tel qu'il est organisé par l'arrêté de Notre Grand Vizir, en date du 1 er
avril 1924 (25 chaabane 1342), conserve le bénéfice du statut défini par le texte
précité.

36
L'affectation à la direction générale de l'instruction publique, des beaux-arts
et des antiquités ou au service de l'administration municipale, des fonctionnaires
actuellement en fonctions au service des beaux-arts et monuments historiques,
sera prononcée après la mise en vigueur du présent dahir, par le secrétaire
général du Protectorat.
Fait à Rabat, le 28 safar 1354,
(31 mai 1935).
Vu pour promulgation et mise à exécution :
Rabat, le 31 mai 1935.
Le Commissaire Résident général,
HENRI PONSOT.
Dahir du 27 septembre 1935 (27 joumada II 1354) relatif à la protection
et à l'entretien des monuments historiques et sites présentant un intérêt
particulier pour le tourisme.
LOUANGE A DIEU SEUL !
(Grand sceau de Sidi Mohamed)
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la
teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne,
A DÉCIDÉ CE QUI SUIT :
ARTICLE PREMIER. - Les monuments historiques et sites ci-après
désignés :

L'enceinte du Chellah à Rabat ;


La médersa mérinide de Salé ;
Les tombeaux saadiens à Marrakech ;
La médersa Ben Youssef à Marrakech ;
La mosquée de Tinmel ;
Les ruines d'El-Bedi à Marrakech,
qui présentent un intérêt particulier pour le tourisme, sont placés sous la
surveillance du chef du service du commerce et de l'industrie qui est responsable
de leur exploitation touristique.

ART. 2. - Des arrêtés du chef du service du commerce et de l'industrie, pris


après avis du directeur général de l'instruction publique, des beaux-arts et des
antiquités, du conseiller du Gouvernement chérifien et du directeur général des
finances, détermineront les conditions de visite et de gardiennage des

37
monuments et sites ci-dessus indiqués, et fixeront le montant des perceptions à
effectuer.

ART. 3. - Le produit des droits d'entrée sera intégralement affecté aux frais
de gestion et d'entretien des monuments et sites dont il s'agit.
Ces recettes et ces dépenses seront inscrites à la 3 e partie du budget (recettes
et dépenses avec affectation spéciale autres que les fonds d'emprunt ; 2 e section,
recettes et dépenses diverses).

ART. 4. - Le présent dahir entrera en vigueur le 1er janvier 1936.


Son application pourra être étendue à des monuments historiques et sites
autres que ceux désignés à l'article 1 er, par arrêtés de Notre Grand Vizir, pris sur
la proposition du chef du service du commerce et de l'industrie, après avis du
directeur général de l'instruction publique, des beaux-arts et des antiquités, du
conseiller du Gouvernement chérifien et du directeur général des finances.

Fait à Rabat, le 27 joumada II 1354,


(27 septembre 1935).
Vu pour promulgation et mise à exécution :
Rabat, le 27 septembre 1935.
Le Commissaire Résident général,
HENRI PONSOT.

Dahir du 21 juin 1940 (15 joumada I 1359) modifiant le dahir du 13


février 1914 (17 rebia I 1332) relatif à la conservation des monuments
historiques et des sites.
LOUANGE A DIEU SEUL !
(Grand sceau de Sidi Mohamed)
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifierla
teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne,
A DÉCIDÉ CE QUI SUIT :
ARTICLE UNIQUE. - L'article 17du dahir du 13 février 1914 (17 rebia I
1332) relatif à la conservation des monuments historiques et des sites est
modifié ainsi qu'il suit :

38
" Article 17. - L'établissement de servitudes qui ne changent pas
l'exploitation, la destination et l'état des lieux au moment du classement, n'ouvre
aucun droit à indemnité.
Il ne peut être intenté d'action en indemnité que pour dommage direct,
matériel et certain résultant de l'établissement de servitudes ; mais cette action
n'a jamais pour effet de suspendre l'exécution de la décision de classement.
Les demandes en indemnité devront être présentées dans un délai de six
mois à partir de la promulgation du dahir de classement. "

Fait à Rabat, le 15 joumada I 1359,


(21 juin 1940).
Vu pour promulgation et mise à exécution :
Rabat, le 21 juin 1940.
Le Ministre plénipotentiaire,
Délégué à la Résidence générale,
J. MORIZE.

Dahir du 21 juillet 1945 (11 chaabane 1364) relatif à la conservation des


monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et
d’antiquité, et à la protection des villes anciennes et des architectures
régionales.

LOUANGE A DIEU SEUL !


(Grand Sceau de Sidi Mohamed)
Que l’on sache par les présents – puisse Dieu en élever et en fortifier la
teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne,

A DÉCIDÉ CE QUI SUIT :

TITRE PREMIER.

Du classement et du déclassement des monuments historiques.

A. - PROCÉDURE DE CLASSEMENT.

ARTICLE PREMIER. - Les immeubles, par nature ou par destination, dont


la conservation présente un intérêt particulier pour l’art ou pour l’histoire de
Notre Empire, peuvent être l’objet d’un classement.

ART. 2. - Ce classement est prononcé par arrêté viziriel, sur la proposition


du directeur de l’instruction publique. Un extrait de cet arrêté est inséré au
Bulletin officiel.
39
ART. 3. - Le classement peut être proposé au directeur de l’instruction
publique par les administrations, syndicats d’initiative et de tourisme, sociétés
savantes ou groupements artistiques, pour tous les immeubles ; par le chef du
service du contrôle des Habous, pour les biens habous ; par leurs propriétaires,
pour les immeubles privés.
La demande de classement est accompagnée d’une note exposant les motifs
de la proposition de classement, et, s’il y a lieu, d’un plan indiquant les limites
de l’immeuble à classer.

a) Classement des immeubles domaniaux, habous ou collectifs.

ART. 4. - Le classement des immeubles domaniaux, habous ou collectifs est


prononcé, sans enquête, sur la proposition du directeur de l’instruction publique,
après avis conforme du directeur des travaux publics, pour les immeubles du
domaine public de l’État ; du directeur des finances ou du chef du service des
eaux et forêts, suivant le cas, pour les immeubles du domaine privé ; du
directeur des affaires politiques, pour les immeubles du domaine publique ou
privé municipal et les immeubles collectifs ; du chef du service du contrôle des
Habous, pour les immeubles habous.
Si l’immeuble est situé dans une ville ou dans un centre doté d’une
commission d’intérêts locaux, la commission municipale ou d’intérêts locaux
doit donner son avis sur le projet de classement.

ART. 5. - Dès sa publication au Bulletin officiel, l’arrêté viziriel prononçant


le classement est notifié par les soins du directeur de l’instruction publique aux
services intéressés et à l’autorité municipale ou locale de contrôle du lieu de
l’immeuble classé.

b) Classement des immeubles privés.

ART. 6. - Pour le classement des immeubles privés, une enquête dont la


durée est fixée à trois mois est ordonnée par arrêté du directeur de l’instruction
publique. Un extrait de cet arrêté est inséré au Bulletin officiel.
A l’arrêté est annexé un plan de l’immeuble faisant l’objet de l’enquête et,
s’il y a lieu, tous documents et indications (plans, relevés, croquis de détail ou
d’ensemble, dessins, photographies, numéro du titre foncier ou de la réquisition
d’immatriculation) concernant ledit immeuble.
L’autorité municipale ou locale de contrôle procède à cette enquête. Elle est
saisie par le directeur de l’instruction publique qui lui adresse une copie de
l’arrêté, dès la publication de celui-ci au Bulletin officiel, ainsi que les
documents et indications mentionnés à l’alinéa précédent.

40
ART. 7. - Dès réception du dossier de classement, cette autorité publie un
avis indiquant les dates d’ouverture et de clôture de l’enquête, ainsi que le dépôt
du dossier aux services municipaux ou aux bureaux du contrôle, où les
intéressés peuvent en prendre connaissance. Cet avis reproduit un extrait de
l’arrêté prescrivant l’enquête.
Il fait l’objet de deux insertions, à huit jours d’intervalle, dans deux journaux
quotidiens d’annonces légales, à la diligence de ladite autorité. Il est affiché à la
mahkama du pacha ou caïd et à la mahkama du cadi. Pour les immeubles ruraux,
trois publications seront faites en outre par les soins du caïd, sur le souk ou
marché local.
Les affichages et publications prévus ci-dessus tiennent lieu de notification
aux intéressés.
Si l’immeuble est situé dans une ville ou dans un centre doté d’une
commission d’intérêts locaux, la commission intéressée doit donner son avis sur
le projet de classement. Le directeur de l’instruction publique peut demander
qu’un représentant de l’inspection des monuments historiques soit appelé à la
commission, avant que celle-ci ne donne son avis.
Tout intéressé peut, pendant la durée de l’enquête, prendre connaissance du
dossier de classement et formuler sur un registre ouvert à cet effet, ses
observations, qu’il peut également adresser par correspondance, sous pli
recommandé, à l’autorité municipale ou locale de contrôle.

ART. 8. - Dès la clôture de l’enquête, cette autorité adresse au directeur de


l’instruction publique, en double exemplaire, le dossier de la procédure avec
pièces justificatives de l’accomplissement des formalités prescrites à l’article
précédent, ainsi qu’une copie certifiée conforme du registre des réclamations et,
s’il y a lieu, de l’avis de la commission municipale ou de la commission
d’intérêts locaux.

ART. 9. - A compter du jour de sa publication au Bulletin officiel, l’arrêté


d’ouverture d’enquête a pour effet d’assimiler à un immeuble classé, pendant le
délai d’un an, l’immeuble qui fait l’objet de ladite enquête. Si l’arrêté viziriel
prononçant le classement n’est pas promulgué dans ce délai, l’enquête est
considérée comme caduque.
Le classement ne peut être prononcé qu’autant qu’il a été procédé à une
nouvelle enquête dans la forme prévue aux articles précédents, mais, dans ce
cas, l’immeuble n’est plus assimilé à un immeuble classé.

ART. 10. - Dès que le classement a été prononcé, l’autorité municipale ou


locale de contrôle, saisie par le directeur de l’instruction publique, notifie le

41
classement, sous pli recommandé, aux propriétaires intéressés ayant formulé des
observations pendant la durée de l’enquête.
Pour les immeubles ruraux, trois publications dudit arrêté seront faites en
outre, par les soins du caïd, sur le souk ou marché local.
Les pièces justificatives de l’accomplissement de ces formalités seront
adressées, sans délai, au directeur de l’instruction publique.
Si le classement prononcé diffère de celui prévu par l’arrêté d’ouverture
d’enquête, le plan de classement et les documents annexes sont mis à la
disposition du public, au siège de l’autorité municipale ou locale de contrôle,
pendant une période de six mois à compter de la publication au Bulletin officiel
de l’arrêté viziriel prononçant le classement.

ART. 11. - L’arrêté viziriel prononçant un classement est inscrit sur le titre
foncier, si l’immeuble est immatriculé ou s’il fait ultérieurement l’objet d’une
immatriculation. Cette inscription est effectuée soit d’office, soit à la demande
du directeur de l’instruction publique adressée à la conservation foncière du lieu
de l’immeuble classé. Elle est exempte de tous droits.

B. - DES EFFETS DU CLASSEMENT.

ART. 12. - L’immeuble classé ne peut être démoli, même partiellement, sans
autorisation donnée par arrêté viziriel, pris sur la proposition du directeur de
l’instruction publique.
Il ne peut être restauré ou modifié qu’après autorisation du directeur de
l'instruction publique, et sous le contrôle de l'inspection des monuments
historiques.

ART. 13. - Le directeur de l’instruction publique peut faire exécuter d’office,


aux frais de l’État et après en avoir avisé le propriétaire, tous travaux qu’il juge
utiles à la conservation de l’immeuble classé.

ART. 14. - Pour assurer l’exécution des travaux urgents de consolidation


d’un immeuble classé, le directeur de l’instruction publique peut, s’il est
nécessaire, autoriser par arrêté l’occupation temporaire de cet immeuble ou des
immeubles voisins. Cet arrêté est notifié aux propriétaires intéressés.
L’occupation ne peut excéder six mois.
L’indemnité éventuellement due aux propriétaires est fixée soit par accord
amiable entre le directeur de l’instruction publique et les intéressés, soit, à
défaut, par les tribunaux.

ART. 15. - Aucune construction nouvelle ne peut être adossée à un


immeuble classé. Les constructions existant avant le classement ne devront plus,
lorsqu’elles feront l’objet de travaux autres que des travaux d’entretien,
s’appuyer directement contre ledit immeuble. Dans la partie mitoyenne de ce

42
dernier, les propriétaires devront édifier, sur leur propre terrain, un contre-mur
pour supporter des constructions.
Une indemnité représentative de la servitude d’appui pourra être allouée
dans ce cas aux intéressés. Elle sera fixée ainsi qu’il est prévu à l’article
précédent.

ART. 16. - Les immeubles classés, domaniaux habous ou collectifs sont


inaliénables et imprescriptibles.

ART. 17. - Les immeubles classés appartenant à des particuliers peuvent être
vendus, cédés ou échangés. Le cédant est toutefois tenu de faire connaitre à
l’acquéreur, au cessionnaire ou au coéchangiste l’existence du classement. Il
doit, dans les quinze jours de sa date, notifier la mutation au directeur de
l’instruction publique.
Lorsque l’immeuble est immatriculé ou en instance d’immatriculation, cette
notification doit être précédée de l’accomplissement des formalités d’inscription
et de dépôt prévues par la législation foncière et s’y référer expressément.

ART. 18. - Les servitudes d’alignement et, d’une manière générale, toutes
servitudes établies par la loi et énumérées au dahir du 2 juin 1915 (19 rejeb
1333) sur la législation concernant les immeubles immatriculés, qui pourraient
entraîner la dégradation des immeubles classés, ne sont pas applicables à ces
derniers.
Il ne peut être ouvert d’enquête pour l’expropriation d’un immeuble classé
ou proposé pour le classement qu’après que le directeur de l’instruction publique
a été appelé à présenter ses observations.

ART. 19. - L’apposition des affiches dites panneaux-réclames, affiches-


écrans ou affiches sur portatif spécial et, d’une manière générale, toutes affiches
quels qu’en soient la nature et le caractère, imprimées, peintes ou constituées au
moyen de tout autre procédé, est interdite sur les immeubles classés.

Les enseignes, quels qu’en soient la nature, le caractère et le procédé de


constitution ou de présentation, ne peuvent être apposées sur les immeubles
classés qu’après autorisation du directeur de l’instruction publique.

C. - DU DÉCLASSEMENT DES MONUMENTS HISTORIQUES.

ART. 20. - Le déclassement total ou partiel d’un immeuble peut être


demandé au directeur de l’instruction publique par les administrations ou
personnes qui ont qualité pour demander le classement.

43
ART. 21. - Le déclassement des immeubles domaniaux, habous ou collectifs
est effectué dans les mêmes formes que leur classement.

ART. 22. - Le déclassement des immeubles privés est prononcé par arrêté
viziriel, pris sur la proposition du directeur de l’instruction publique, après avis
du directeur des affaires politiques et de la commission municipale ou, le cas
échéant, de la commission d’intérêts locaux intéressée.
Un plan déterminant les limites de l’immeuble déclassé est annexé à l’arrêté
viziriel.
Dès la publication par extrait de cet arrêté au Bulletin Officiel, le
déclassement est notifié par les soins du directeur de l’instruction publique aux
autorités municipales ou locales de contrôle intéressées.
Le déclassement fait l’objet des mêmes mesures de publication que celles
prescrites à l’article 5.

TITRE DEUXIÈME.

Du classement et du déclassement des monuments naturels,


des sites à caractère artistique, historique, légendaire ou pittoresque,
et des zones entourant des monuments historiques.

ART. 23. - Les monuments naturels, les sites naturels ou urbains ayant un
caractère artistique, historique, légendaire ou pittoresque, et les zones entourant
des monuments historiques peuvent être l’objet d’un classement. Ce classement
comporte, s’il y a lieu, l’établissement de servitudes non œdificandi ou non
altius tollendi, ou de servitudes d’aspect, en vue d’assurer la protection soit du
style des constructions particulier à une localité déterminée, soit du caractère de
la végétation ou du sol.

ART. 24. - Le classement des monuments naturels, sites et zone définis à


l’article précédent est effectué dans les formes prévues aux articles 3 à 10 inclus.

Outre les mesures de publicité prévues audit article 10, il sera procédé à
deux publications par extrait de l’arrêté viziriel prononçant le classement dans
deux journaux quotidiens d’annonces légales et à un affichage de cet extrait
pendant une période de deux mois, aux mêmes lieux que l’avis d’enquête prévu
à l’article 7.

ART. 25. - Les dispositions des articles 11 à 19 inclus s’appliquent aux


monuments naturels, sites et zones classés.
Il ne peut être apporté de modification, quelle qu’elle soit, à l’aspect des
lieux compris à l’intérieur du périmètre de classement qu’après autorisation du
directeur de l’instruction publique et sous le contrôle de l’inspection des
monuments historiques.
44
Dans les sites et zones grevés des servitudes non œdificandi, les
constructions existantes et antérieures au classement peuvent seulement faire
l’objet de travaux d’entretien, après autorisation du directeur de l’institution
publique. Il ne peut être élevé de nouvelles constructions au lieu et place de
celles qui sont démolies.
En outre, toute installation de lignes électriques, télégraphiques ou
téléphoniques extérieures, est soumise à autorisation du directeur de l’instruction
publique, si elle n’est pas expressément interdite par l’arrêté viziriel prononçant
le classement.

ART. 26. - L’établissement d’ouvrages d’intérêt public intéressant tout ou


partie des monuments naturels, sites ou zones classés ne peuvent être entrepris
qu’après accord du directeur de l’instruction publique.

ART. 27. - L’établissement de servitudes qui ne changent pas la destination,


l’usage et l’état des lieux au moment du classement, n’ouvre aucun droit à
indemnité.
Il ne peut être intenté d’action en indemnité que par les particuliers qui ont
formulé des observations au cours de l’enquête. Il ne peut être accordé
d’indemnité que pour dommage direct, matériel, certain et actuel résultant de
l’établissement de servitudes. L’action en indemnité ne suspend pas la décision
de classement. La demande en indemnité doit être adressée au directeur de
l’instruction publique par lettre recommandée avec accusé de réception, dans un
délai de six mois à partir de la publication au Bulletin Officiel de l’arrêté viziriel
prononçant le classement.
L’indemnité est fixée soit par accord amiable entre le directeur de
l’instruction publique et les particuliers intéressés, soit, à défaut, par les
tribunaux.

ART. 28. - Le déclassement total ou partiel d’un monument naturel, site ou


zone classé est effectué dans les formes prévues pour le déclassement des
immeubles, par les articles 20 à 22 inclus.

ART. 29. - L’arrêté viziriel de déclassement peut imposer le paiement par


les propriétaires des terrains compris dans la zone ou le site déclassé, d’une
indemnité de plus-value fixée ainsi qu’il est prévu au dernier alinéa de l’article
27.

TITRE TROISIÈME.

Du classement des inscriptions.

45
ART. 30. - Les pierres écrites et les inscriptions monumentales ou funéraires
de toute espèce, à quelque époque qu’elles appartiennent, sur quelque matière et
en quelque langue qu’elles soient rédigées, sont considérées comme monuments
historiques. Comme telles, elles sont assimilées aux immeubles et susceptibles
d’être classées.

ART. 31. - Le classement de ces pierres et inscriptions est effectué par


décision du directeur de l’instruction publique. Il peut donner lieu à l’apposition
d’une marque spéciale constituée par l’étoile chérifienne entourée des mentions
« Empire chérifien - Inscription classée ». Cette marque ne doit pas être détruite
ni déplacée.
Il sera dressé un répertoire des inscriptions classées.

ART. 32. - Les inscriptions monumentales non classées sont régies par les
dispositions du titre quatrième ci-après.

TITRE QUATRIÈME.

De la protection des objets d'art et d'antiquité mobiliers.


ART. 33. - En vue d’assurer la conservation de tous objets d’art et
d’antiquité mobiliers, qui présentent pour le passé de Notre Empire un intérêt
historique ou archéologique, il est interdit de détruire et dénaturer ces objets,
sans autorisation du directeur de l’instruction publique.

ART. 34. - Les objets d’art et d’antiquité mobiliers qui appartiennent à l’État
ou qui sont biens habous sont inaliénables et imprescriptibles.

ART. 35. - Les objets d’art et d’antiquité mobiliers visés à l’article 33 ne


peuvent être exportés sans autorisation du directeur de l’instruction publique.

ART. 36. - Il peut être accordé, par le directeur de l’instruction publique, des
autorisations d’exportation temporaire, notamment à l’occasion des expositions.

TITRE CINQUIÈME.

Des fouilles et découvertes.

ART. 37. - Nul ne peut faire des fouilles à l’effet de rechercher des objets
d’antiquité, même sur son propre terrain, sans avoir obtenu l’autorisation du
directeur de l’instruction publique.
46
ART. 38. - Si, au cours d’un travail quelconque, une fouille entreprise dans
un but non archéologique, met au jour des monuments, monnaies ou objets d’art
et d’antiquité, la personne qui exécute ou fait exécuter cette fouille doit aviser
immédiatement de sa découverte l’autorité municipale ou locale de contrôle qui
avise sans délai le directeur de l’instruction publique et remet à l’intéressé un
récépissé de sa déclaration en lui indiquant qu’il ne doit dégrader en aucune
manière, ni déplacer, sauf pour les mettre à l’abri, les monuments ou objets
découverts. A défaut, la fouille est réputée faite en violation de l’article
précédent.
Du fait de cette déclaration, le travail en cours se trouve assimilé à une
fouille autorisée et contrôlée et peut être poursuivi jusqu’à ce que le directeur de
l’instruction publique ait fixé les conditions définitives auxquelles sera soumis
ce travail.

ART. 39. - Les travaux de déblaiement, de nettoyage ou de destruction,


exécutés dans des ruines non classées, ainsi que l’enlèvement, le bris, l’emploi
de pierres et de vestiges antiques, sont assimilés aux fouilles et soumis à
l’autorisation prévue à l’article 37.

ART. 40. - Quiconque a l’intention d’utiliser ou de détruire des matériaux


visés à l’article précédent doit demander l’autorisation du directeur de
l’instruction publique par lettre recommandée avec accusé de réception. Le
défaut de réponse dans le délai de trois mois à partir du jour d’envoi de la lettre
recommandée équivaut à autorisation.
Si, au cours d’un des travaux visés à l’article précédent, des monuments,
monnaies, inscriptions ou objets d’art et d’antiquité mobiliers énumérés aux
articles 30 et 33 sont découverts, il est fait application du titre quatrième ci-
dessus.

ART. 41. - Les objets d’art ou d’antiquité mobiliers découverts sur un bien
domanial, collectif ou habous deviennent la propriété de l’État ou des Habous.

ART. 42. - Les objets d’art ou d’antiquité mobiliers découverts sur des
terrains privés, au cours soit de fouilles autorisées, soit de travaux quelconques,
peuvent devenir la propriété de l’État, si le directeur de l’instruction publique les
revendique dans le délai de six mois à compter du jour où il a été avisé de leur
découverte.
Une indemnité est, dans ce cas, versée au possesseur de ces objets. Elle est
fixée soit par accord amiable entre ce dernier et le directeur de l’instruction
publique, soit, à défaut, par les tribunaux.

TITRE SIXIÈME.

De la protection des villes anciennes et des architectures régionales.

47
ART. 43. - Il peut être édicté des règlements de protection destinés à
préserver l’aspect et le caractère des villes anciennes de Notre Empire et à
maintenir l’unité du style architectural et décoratif de ces villes. Ces règlements
sont approuvés par arrêté viziriel, pris sur la proposition du directeur de
l’instruction publique, après accord du directeur des affaires politiques. Un
extrait de ces arrêtés est publié au Bulletin Officiel.
Les règlements prévus à l’alinéa précédent seront complétés par des titres
spéciaux des règlements municipaux de voirie, pris après accord du directeur de
l’instruction publique.

ART. 44. -Des règlements de protection architecturale peuvent être édictés


pour les zones rurales qui possèdent des architectures particulières. Le périmètre
et les servitudes de protection architecturale de ces zones sont déterminés par
arrêté viziriel, pris après accord du directeur des affaires politiques.

ART. 45. - Dans toutes les villes et zones dotées de règlements de


protection, l’autorisation de bâtir ne peut être accordée par l’autorité municipale
ou locale de contrôle qu’après avis conforme du directeur de l’instruction
publique.

TITRE SEPTIÈME.
Sanctions.

ART. 46. - Les infractions aux titres premier à cinquième inclus du présent
dahir sont passibles d’une amende de 10.000 à 100.000 francs.
Les infractions au titre sixième sont sanctionnées dans les conditions
prévues par les articles 19 à 27 du dahir du 16 avril 1914 (20 joumada I 1332)
relatif aux alignements, plans d’aménagement et d’extension des villes,
servitudes et taxes de voirie.
Dans le cas d’exportation irrégulière, de fouilles effectuées sans autorisation,
de découvertes non déclarées, la confiscation des objets exportés ou découverts
est en outre obligatoirement prononcée.

ART. 47. - Une action en dommages-intérêts peut, dans tous les cas, être
intentée au nom de l’État par le directeur de l’instruction publique, contre les
auteurs des infractions visées ci-dessus.

TITRE HUITIÈME.

Dispositions spéciales.

48
ART. 48. - Le directeur de l’instruction publique peut déléguer les
attributions qui lui sont conférées par le présent dahir à l’inspecteur des
monuments historiques, médinas et sites classés.

ART. 49. - Le dahir du 13 février 1914 (17 rebia I 1332) sur la protection
des monuments historiques et des sites, et les dahirs qui l’ont modifié ou
complété, sont abrogés.

Fait à Rabat, le 11 chaabane 1364 (21 juillet 1945).

Vu pour promulgation et mise à exécution :

Rabat, le 21 juillet 1945.

Le Commissaire résident général.

GABRIEL PUAUX.

Dahir du 28 juin 1954 (26 chaoual 1373) modifiant le dahir du 21 juillet


1945 (11 chaabane 1364) relatif à la conservation des monuments
historiques et des sites, des inscriptions, des objets d'art et d'antiquité et à
la protection des villes anciennes et des architectures régionales.
LOUANGE A DIEU SEUL !
(Grand sceau de Sidi Mohamed ben Moulay Arafa)
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la
teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne,
Vu la délibération du Conseil des vizirs et directeurs en date du 23 juin
1954,
A REVÊTU DE SON SCEAU CE QUI SUIT :
Vu le dahir du 21 juillet 1945 (11 chaabane 1364) relatif à la conservation
des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d'art et
d'antiquité et à la protection des villes anciennes et des architectures régionales,
ARTICLE UNIQUE. " - Les articles 6 (alinéas 1 er et 3) et 7, (alinéas 1er et 4)
du dahir susvisé du 21 juillet 1945 (11 chaabane 1364) sont modifiés et
complétés ainsi qu'il suit :
" Article 6 (alinéa 1er). - Pour le classement des immeubles privés, le Grand
Vizir ordonne par arrêté une enquête d'une durée de deux mois dont il fixe la
date d'ouverture. Cet arrêté est publié au Bulletin officiel.
.....................................................................................................................

49
(Alinéa 3.) " L'autorité municipale ou locale de contrôle procède à cette
enquête. Le directeur de l'instruction publique lui adresse préalablement le
dossier de classemnt comprenant les documents et indications mentionnés à
l'alinéa précedent. "
" Article 7 (alinéa 1er). - Dès la parution de l'arrêté au Bulletin officiel,
l'autorité municipale ou locale de contrôle publie un avis indiquant les dates
d'ouverture et de clôture de l'enquête... " (La suite sans modification.)
(Alinéa 4.) " Si l'immeuble est situé dans une ville ou dans un centre doté
d'une commission d'intérêts locaux, la commission municipale ou la commission
d'intérêts locaux doit donner son avis sur le projet de classement, soit au cours
de l'enquête, soit dans le mois qui suit sa clôture... " (La suite sans modification.)

Fait à Rabat, le 26 chaoual 1373 (28 juin 1954).


Vu pour promulgation et mise à exécution :
Rabat, le 6 juillet 1954.
Pour le Commissaire résident général
et par délégation,
Le préfet, secrétaire général du Protectorat,

GEORGES HUTIN.

Dahir n° 1-80-341 du 17 safar 1401 (25 décembre 1980) portant


promulgation de la loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments
historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et d’antiquité.

LOUANGE A DIEU SEUL !


(Grand Sceau de Sa Majesté Hassan II)
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la
teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne,
Vu la Constitution, notamment son article 26,

A DÉCIDÉ CE QUI SUIT :

ARTICLE PREMIER. - Est promulguée la loi nº 22-80 relative à la


conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets
d'art et d'antiquité, adoptée par la Chambre des représentants le 27 rejeb 1400
(11 juin 1980) et dont la teneur suit :

Loi nº 22-80 relative à la conservation


50
des monuments historiques et des sites,
des inscriptions, des objets d'art et d'antiquité.

TITRE PREMIER

Dispositions générales

ARTICLE PREMIER. - Les immeubles, par nature ou par destination, ainsi


que les meubles dont la conservation présente un intérêt pour l'art, l'histoire ou
la civilisation du Maroc, peuvent faire l'objet d'une inscription ou d'un
classement.

ART. 2. - Sont visés par l'article premier :

1º Au titre des immeubles :

- les monuments historiques ou naturels ;


- les sites à caractère artistique, historique, légendaire, pittoresque ou
intéressant les sciences du passé et les sciences humaines en général.

Sont assimilées aux monuments historiques et comme telles susceptibles


d'être inscrites ou classées, lorsqu'elles présentent un intérêt artistique,
historique, légendaire, pittoresque ou intéressant les sciences du passé et les
sciences humaines en général, les gravures et peintures rupestres, les pierres
écrites et les inscriptions monumentales, funéraires ou autres, à quelqu'époque
qu'elles appartiennent, en quelque langue qu'elles soient écrites et quelles que
soient les lignes ou formes qu'elles représentent :

2º Au titre des meubles :

- les objets mobiliers à caractère artistique, historique ou intéressant les


sciences du passé et les sciences humaines en général.

TITRE II

De l'inscription des meubles et immeubles

Chapitre premier

Procédure d'inscription

ART. 3. - L'inscription des meubles et immeubles est prononcée


conformément à la réglementation en vigueur.

Chapitre II

51
Effets de l'inscription

ART. 4. - Toute documentation afférente à un meuble ou un immeuble


inscrit peut être diffusée sans que le propriétaire puisse se prévaloir d'aucun
droit.

ART. 5. - Les propriétaires d'immeubles et d'objets mobiliers inscrits sont


tenus d'en faciliter l'accès et l'étude aux chercheurs autorisés à cet effet.

ART. 6. - L'immeuble ou le meuble inscrit ne peut être dénaturé ou détruit,


restauré ou modifié sans qu'avis n'en ait été donné à l'administration par le ou les
propriétaires, six mois avant la date prévue pour le commencement des travaux.

ART. 7. - Des subventions peuvent être allouées par l'administration aux


propriétaires d'immeubles ou de meubles inscrits, en vue de la restauration et de
la conservation de leurs biens.
L'administration peut entreprendre, à sa charge, en accord avec les
propriétaires, tous travaux visant à sauvegarder et mettre en valeur le bien
inscrit.

ART. 8. - Les propriétaires visés à l'article 5 peuvent, dans le cadre de la


réglementation en vigueur, exploiter leurs biens à des fins lucratives dans les
conditions fixées par la réglementation précitée.

ART. 9. - Les immeubles et les meubles inscrits appartenant à des


particuliers peuvent être cédés. Toutefois, cette cession est soumise aux
conditions prévues par le titre V relatif au droit de préemption de l'Etat.

TITRE III

Du classement des meubles et immeubles

Chapitre premier

Dispositions générales

ART. 10. - Le classement des immeubles et des objets mobiliers est


prononcé conformément à la réglementation en vigueur.

ART. 11. - Est assimilé à un immeuble ou meuble classé, l'immeuble ou


l'objet mobilier qui a fait l'objet d'une enquête en vue de son classement pendant
la durée d'un an à compter de la date de publication au Bulletin officiel de l'acte
administratif portant ouverture de l'enquête précitée. Si, au terme de ce délai,
l'acte administratif prononçant le classement de l'immeuble ou du meuble n'est
pas publié, l'enquête est considérée comme caduque.

52
Le classement ne peut alors être prononcé qu'après une nouvelle enquête
effectuée dans les mêmes formes que la première. Toutefois, dans ce cas,
l'immeuble ou le meuble n'est plus soumis à l'assimilation prévue à l'alinéa
précédent.

ART. 12. - Le conseil communal du lieu de la situation de l'immeuble doit


donner son avis sur le projet de classement, pendant la durée de l'enquête. Faute
d'avoir été exprimé dans ce délai, il est réputé favorable.
L'administration peut demander que son représentant soit appelé à la réunion
du conseil communal intéressé avant que celui-ci ne donne son avis.

ART. 13. - Le classement des immeubles constitués par des monuments


naturels, des sites naturels ou urbains ayant un caractère artistique, historique,
légendaire ou pittoresque ou intéressant les sciences du passé et les sciences
humaines en général et des zones entourant les monuments historiques
comporte, s'il y a lieu, l'établissement de servitudes qui sont définies par l'acte
administratif de classement, ainsi que, éventuellement, l'interdiction des
installations visées à l'article 23, dernier alinéa, en vue d'assurer la protection,
soit du style des constructions particulier à une région ou une localité
déterminée, soit du caractère de la végétation ou du sol.

ART. 14. - Les plans d'aménagement, de développement et autres documents


d'urbanisme ou d'aménagement du territoire national, peuvent modifier les
servitudes imposées en application de l'article 13, dans les conditions fixées par
la réglementation en vigueur.

ART. 15. - N'ouvre droit à indemnité que l'établissement de servitudes qui


changent la destination, l'usage et l'état des lieux à la date de publication de
l'acte administratif prononçant le classement.
Il ne peut être accordé d'indemnité que pour dommage direct, matériel,
certain et actuel, résultant de l'établissement des servitudes visées au premier
alinéa.

ART. 16. - Ne peuvent demander une indemnité que les particuliers qui ont
fait des observations au cours de l'enquête préalable au classement.
La demande en indemnité doit être formulée, sous peine de forclusion, dans
un délai de six mois à partir de la publication au Bulletin officiel de l'acte
administratif prononçant le classement, dans les conditions fixées par la
réglementation en vigueur.
La demande en indemnité ne suspend pas l'exécution de l'acte administratif
prononçant le classement. Il en est de même, le cas échéant, de l'action
ultérieurement intentée devant les tribunaux.

ART. 17. - Le montant de l'indemnité est fixé soit par accord amiable, soit
par le tribunal.
53
L'accord qui intervient après que la demande a été portée en justice, dessaisit
le tribunal.

ART. 18. - Les servitudes d'alignement et, d'une manière générale, toutes
servitudes établies par la loi et énumérées dans le dahir du 19 rejeb 1333 (2 juin
1915) fixant la législation applicable aux immeubles immatriculés, qui
pourraient entrainer la dégradation des immeubles classés, ne sont pas
applicables à ces derniers.

ART. 19. - L'acte administratif prononçant le classement est inscrit sur le


titre foncier si l'immeuble est immatriculé ou s'il fait ultérieurement l'objet d'une
immatriculation.
Cette inscription est effectuée soit d'office, soit à la demande de
l'administration ou à celle du propriétaire de l'immeuble.
Elle est exempte de tous droits.

Chapitre II

Effets du classement

Section I. - Immeubles

Sous-section I. - Effets aux immeubles classés

ART. 20. - Un immeuble classé ne peut être démoli, même partiellement,


sans avoir été préalablement déclassé conformément aux dispositions de l'article
36 de la présente loi.

ART. 21. - Un immeuble classé ne peut être restauré ou modifié qu'après


autorisation administrative.

ART. 22. - Aucune construction nouvelle ne peut être entreprise sur un


immeuble classé sauf autorisation accordée conformément à la réglementation
en vigueur.
La délivrance par l'autorité communale compétente du permis de construire
éventuellement nécessaire, est subordonnée à l'autorisation visée à l'alinéa
précédent.

ART. 23. - Il ne peut être apporté de modification, quelle qu'elle soit,


notamment par lotissement ou morcellement, à l'aspect des lieux compris à
l'intérieur du périmètre de classement, qu'après autorisation administrative.
La délivrance de l'autorisation de bâtir, de lotir ou morceler, par l'autorité
communale compétente, est subordonnée à l'autorisation visée à l'alinéa
précédent.
Dans les sites et zones grevés de servitudes non œdificandi, les constructions
existant antérieurement au classement peuvent seulement faire l'objet de travaux
54
d'entretien, après autorisation. Il ne peut être élevé de nouvelles constructions
aux lieu et place de celles qui sont démolies.
En outre, toute installation de lignes électroniques ou de télécommunications
extérieures ou apparentes, est soumise à autorisation si elle n'est pas interdite
expressément par l'acte administratif prononçant le classement.

ART. 24. - L'apposition des affiches dites panneaux-réclames, affiches-écran


ou affiches sur portatif spécial et, d'une manière générale, de toutes affiches ou
enseignes quels qu'en soient la nature et le caractère, imprimées, peintes ou
constituées au moyen de tout autre procédé, est interdite sur les immeubles
classés, sauf autorisation administrative.

ART. 25. - L'administration peut faire exécuter d'office, aux frais de l'Etat et
après en avoir avisé le propriétaire, tous travaux qu'elle juge utiles à la
conservation ou à la sauvegarde de l'immeuble classé.
A cette fin, l'administration peut autoriser l'occupation temporaire dudit
immeuble ou des immeubles voisins. L'autorisation d'occupation temporaire est
notifiée aux propriétaires intéressés. L'occupation ne peut excéder un an.
L'indemnité éventuellement due aux propriétaires est fixée soit par accord
amiable, soit, à défaut, par les tribunaux.

ART. 26. - Les immeubles classés, domaniaux, habous ou appartenant aux


collectivités locales ou aux collectivités régies par le dahir du 26 rejeb 1337 (27
avril 1919) organisant la tutelle administrative des collectivités ethniques et
réglementant la gestion et l'aliénation des biens collectifs, sont inaliénables et
imprescriptibles.

ART. 27. - Les immeubles classés appartenant à des particuliers peuvent être
cédés. Toutefois, cette cession est soumise aux conditions prévues par le titre V
relatif au droit de préemption de l'Etat.

Sous-section 2. - Effets quant aux immeubles riverains

ART. 28. - Aucune construction nouvelle ne peut être adossée à un


immeuble classé.
Les constructions existant avant le classement ne doivent plus, lorsqu'elles
font l'objet de travaux autres que des travaux d'entretien, s'appuyer directement
contre ledit immeuble. Dans la partie mitoyenne de ce dernier, les propriétaires
devront édifier, sur leur propre terrain, un contremur pour supporter les
constructions.
Une indemnité représentative de la servitude d'appui pourra être allouée dans
ce cas aux intéressés. Elle sera fixée ainsi qu'il est prévu au dernier alinéa de
l'article 25.

55
Lors des travaux qu'ils effectuent sur leurs immeubles, les propriétaires
riverains sont tenus de prendre toutes mesures nécessaires pour préserver
l'immeuble classé de toute dégradation pouvant résulter des travaux.
Ces mesures peuvent, le cas échéant, leur être prescrites par l'administration.

Section II. - Meubles

ART. 29. - Sont applicables aux objets mobiliers classés appartenant aux
catégories énumérées à l'article 26, les dispositions dudit article.

ART. 30. - Les objets mobiliers classés appartenant à des particuliers


peuvent être cédés. Toutefois, cette cession est soumise aux conditions prévues
par le titre V relatif au droit de préemption de l'Etat.

ART. 31. - Un objet mobilier classé ne peut être détruit, modifié ou exporté.
Toutefois, des autorisations d'exportation temporaire peuvent être accordées,
notamment à l'occasion des expositions ou aux fins d'étude à l'étranger.

ART. 32. - L'administration peut faire exécuter d'office, aux frais de l'Etat et
après en avoir avisé le propriétaire, tous travaux d'entretien qu'elle juge utiles à
la conservation de l'objet mobilier classé. A cette fin, elle peut procéder, par
décision notifiée au propriétaire, à la saisie temporaire de l'objet pour une
période qui ne peut excéder six mois.

Section III. - Immeubles et meubles assimilés

ART. 33. - Sont applicables aux immeubles et meubles assimilés à des


immeubles ou meubles classés en application de l'article 11 pendant la durée de
l'assimilation, les dispositions des articles 13, 15 à 17 et des sections I et II du
présent chapitre, à l'exclusion de l'article 20 et sous réserve des dispositions ci-
après.

ART. 34. - L'immeuble assimilé ne peut être démoli même partiellement


sans autorisation.

ART. 35. - La durée de l'occupation temporaire prévue par l'article 25, 2 e


alinéa ne peut excéder la durée de l'assimilation.

TITRE IV

Du classement des meubles et immeubles

ART. 36. - Le déclassement total ou partiel d'un immeuble ou le


déclassement d'un objet mobilier peut être demandé par les administrations ou
personnes qui ont qualité pour en demander le classement.
Il est prononcé conformément à la réglementation en vigueur.

56
TITRE V

Droit de préemption de l'Etat

ART. 37. - L'Etat peut exercer un droit de préemption sur tout immeuble ou
meuble inscrit ou classé lorsque lesdits immeubles et meubles font l'objet d'une
aliénation.
Ce droit de préemption est exercé dans les conditions fixées ci-après.

ART. 38. - Toute aliénation volontaire d'un immeuble ou meuble inscrit ou


classé, est subordonnée à une déclaration du propriétaire.
Est considérée comme nulle, toute aliénation qui ne respecte pas cette
condition.

ART. 39. - Dans les deux mois à compter de la date de réception de la


déclaration, l'administration doit notifier au propriétaire sa décision soit de
poursuivre l'acquisition aux prix et conditions fixés, soit de renoncer à
l'acquisition.
Le défaut de réponse à l'expiration du délai de deux mois visé à l'alinéa ci-
dessus, vaut renonciation à l'exercice du droit de préemption.
En cas de renonciation expresse ou tacite, l'aliénation peut être réalisée aux
prix et conditions fixés dans la déclaration.
Toute modification apportée aux prix et conditions fixés donne lieu à une
nouvelle déclaration.

ART. 40. - Lorsque le bénéficiaire du droit de préemption entend exercer


son droit, si l'acte d'acquisition n'est pas intervenu dans le délai d'un mois à
compter de la date de notification de sa décision au propriétaire, ce dernier peut
réaliser l'aliénation aux prix et conditions fixés dans la déclaration.

ART. 41. - En cas de vente aux enchères publiques, la préemption est faite
au prix de vente en principal et frais, par une déclaration de volonté adressée au
greffier du tribunal de première instance du lieu de l'immeuble, par lettre
recommandée, dans les trente jours après la notification du procès-verbal
d'adjudication faite par ce fonctionnaire à l'administration à l'expiration du délai
de surenchère.
La vente ne devient définitive qu'à compter de la date à laquelle
l'administration aura fait connaître sa décision au greffier, ou, s'il n'y a pas eu de
décision prise, à l'expiration du délai de trente jours prévu à l'alinéa ci-dessus.

57
TITRE VI

De la protection des objets d'art


et d'antiquité mobiliers

ART. 42. - En vue d'assurer la conservation de tous objets d'art et d'antiquité


mobiliers qui présentent pour le Maroc, un intérêt historique, archéologique,
anthropologique ou intéressant les sciences du passé et les sciences humaines en
général, il est interdit de détruire ou de dénaturer ces objets.

ART. 43. - Les objets mobiliers visés à l'article précédent et appartenant aux
catégories énumérées à l'article 26 sont inaliénables et imprescriptibles.

ART. 44. - Les objets mobiliers visés à l'article 42 ne peuvent être exportés.
Toutefois, des autorisations d'exportation temporaire peuvent être accordées,
notamment à l'occasion des expositions ou aux fins d'examen et d'étude.

TITRE VII

Des fouilles et découvertes

ART. 45. - Nul ne peut, sans y avoir été autorisé, entreprendre des fouilles,
recherches terrestres ou marines dans le but de mettre au jour des monuments ou
des objets mobiliers qui présentent pour le Maroc un intérêt historique,
archéologique, anthropologique ou intéressant les sciences du passé et les
sciences humaines en général.
La zone marine soumise à cette interdiction est la zone de pêche exclusive
définie par l'article 4 du dahir portant loi nº1-73-211 du 21 moharrem 1371 (2
mars 1973) fixant la limite des eaux territoriales et de la zone de pêche exclusive
marocaine, ou par les dispositions législatives qui l'auront complété ou modifié.

ART. 46. - Si, au cours d'un travail quelconque, une fouille entreprise dans
un but non archéologique met au jour des monuments, monnaies ou objets d'art
et d'antiquité, la personne qui exécute ou fait exécuter cette fouille doit aviser
immédiatement de sa découverte l'autorité communale compétente qui en
informe sans délai l'administration et remet à l'intéressé un récépissé de sa
déclaration en indiquant qu'il ne doit dégrader en aucune manière ni déplacer,
sauf pour les mettre à l'abri, les monuments ou objets découverts. A défaut, la
fouille est réputée faite en violation de l'article précédent.
Du fait de cette déclaration, le travail en cours se trouve assimilé à une
fouille autorisée et contrôlée et peut être poursuivi jusqu'à ce que
l'administration ait fixé les conditions définitives auxquelles sera soumis ce
travail, à moins que ne soit décidé l'arrêt provisoire de celui-ci.

58
ART. 47. - Les travaux de déblaiement, de nettoyage ou de destruction
exécutés dans des ruines non classées ainsi que l'enlèvement, le bris, l'emploi de
pierres et de vestiges antiques, sont assimilés aux fouilles et soumis à
l'autorisation prévue par l'article 45.

ART. 48. - Quiconque a l'intention d'utiliser ou de détruire des matériaux


visés à l'article précédent doit en demander l'autorisation. Le défaut de réponse
dans le délai de trois mois équivaut à autorisation.
Si, au cours d'un des travaux visés à l'article précédent, des monuments,
monnaies, inscriptions ou objets d'art et d'antiquité mobiliers énumérés aux
articles 2, paragraphe 1er, 3e alinéa et 42 sont découverts, il est fait application
des dispositions du titre VI.

ART. 49. - Les objets d'art ou d'antiquité mobiliers découverts au cours soit
de fouilles autorisées, soit de travaux quelconques deviennent propriété de l'Etat.
Une indemnité est, dans ce cas, versée au possesseur de ces objets. Elle est
fixée soit par accord amiable, soit, à défaut, par les tribunaux.

ART. 50. - L'autorisation de fouilles archéologiques peut énumérer un


certain nombre d'obligations et de conditions auxquelles le bénéficiaire est tenu
de se soumettre.
Le non-respect d'une ou plusieurs des obligations et conditions prévues par
l'autorisation entraîne le retrait de cette dernière. Les recherches doivent cesser
dès réception par le bénéficiaire de l'autorisation d'un envoi recommandé lui en
notifiant le retrait.

TITRE VIII

De la constatation des infractions,


des sanctions et de la transaction

Section I. - Constatation des infractions

ART. 51. - Sont habilités à constater les infractions prévues par la présente
loi et les textes pris pour son application, outre les officiers de police judiciaire,
les agents commissionnés à cet effet par l'administration.

Section II. - Sanctions

ART. 52. - Les infractions aux dispositions de la présente loi et des textes
pris pour son application, sont punies d'une amende de deux mille à vingt mille
dirhams (2.000 à 20.000 DH).
En cas de récidive, le délinquant sera condamné à une amende qui ne pourra
être inférieure au double de celle précédemment prononcée, sans toutefois
qu'elle puisse dépasser quarante mille dirhams (40.000 DH).

59
ART. 53. - Sous réserve de l'application des dispositions de l'article
précédent, les infractions aux articles 22, 23 et 28, le non-respect des servitudes
instituées en application de l'article 13 sont sanctionnés dans les conditions
prévues par les articles 19 à 33 du dahir du 7 kaada 1371 (30 juillet 1952) relatif
à l'urbanisme.

ART. 54. - Outre les sanctions prévues aux articles 52 et 53 peuvent être
prononcées :
- la condamnation à une amende égale à dix fois la valeur de l'objet ayant
donné lieu à l'infraction. Cette amende a le caractère de réparation civile,
- la confiscation dudit objet.
La confiscation est obligatoire dans le cas d'exportation en infraction aux
dispositions des articles 31, 44 et 58, de découvertes non déclarées et de fouilles
effectuées sans autorisation.

Section III. - De la transaction

ART. 55. - L'administration a le droit de transiger en matière d'infraction à la


présente loi et aux textes pris pour son application, soit avant, soit après
jugement.

ART. 56. - La transaction doit être passée par écrit, sur timbre, en autant
d'originaux qu'il y a de parties ayant un intérêt distinct.

ART. 57. - La transaction passée sans réserve éteint l'action du ministère


public aussi bien que celle de l'administration.
Elle lie irrévocablement les parties et n'est susceptible d'aucun recours pour
quelque cause que ce soit.
Lorsqu'il y a pluralité de délinquants pour une même infraction :
- la transaction passée avant jugement, avec l'un des co-auteurs ou des
complices, produit effet à l'égard de celui qui l'a effectuée ;
- la transaction passée après jugement, avec l'un des co-auteurs ou des
complices, produit effet à l'égard de tous.
Dans les deux cas précités, la transaction produit toujours effet à l'égard du
civilement responsable.

TITRE IX

Dispositions diverses et transitoires

ART. 58. - Outre les interdictions prévues par les articles 31 et 44, il est
interdit d'exporter sans autorisation tout ou partie des matériaux provenant de la
démolition des immeubles inscrits ou déclassés.

60
ART. 59. - Les pouvoirs que tiennent les autorités communales des articles
22, 23 et 46 de la présente loi sont exercés par le gouverneur dans la préfecture
de Rabat-Salé, conformément à l'article 67 du dahir portant loi nº 1-76-583 du 5
chaoual 1396 (30 septembre 1976) relatif à l'organisation communale.

ART. 60. - Est abrogé le dahir du 11 chaabane 1364 (21 juillet 1945) relatif
à la conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des
objets d'art et d'antiquité et à la protection des villes anciennes et des
architectures régionales, tel qu'il été modifié.

ART. 61. - Sont maintenus en vigueur jusqu'à leur remplacement ou


abrogation expresse, les règlements de protection architecturale pris en
application de l'article 44 du dahir précité du 11 chaabane 1364 (21 juillet 1945).

ART. 62. - Les nouvelles dispositions de la présente loi s'appliquent à tous


meubles et immeubles se trouvant placés, à la date de sa publication au Bulletin
officiel, sous le régime des dispositions du dahir précité du 11 chaabane 1364
(21 juillet 1945), notamment en ce qui concerne les effets du classement et les
interdictions d'exportation.

ARTICLE 2. - Le présent dahir sera publié au Bulletin officiel.

Fait à Rabat, le 17 safar 1401 (25 décembre 1980).

Pour contreseing :

Le Premier ministre,

MAATI BOUABID.

Dahir n° 1-06-102 du 18 joumada I 1427 (15 juin 2006) portant


promulgation de la loi n° 19-05 modifiant et complétant la loi n° 22-80
relative à la conservation des monuments historiques et des sites, des
inscriptions, des objets d’art et d’antiquité.

LOUANGE A DIEU SEUL !


(Grand Sceau de Sa Majesté Mohammed VI)
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la
teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne,
Vu la Constitution, notamment ses articles 26 et 58,

A DÉCIDÉ CE QUI SUIT :

Est promulguée et sera publiée au Bulletin officiel, à la suite du présent


dahir, la loi nº 19-05 modifiant et complétant la loi nº 22-80 relative à la

61
conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets
d'art et d'antiquité, telle qu'adoptée par la Chambre des représentants et de la
Chambre des conseillers.

Fait à Rabat, le 18 joumada I 1427 (15 juin 2006).

Pour contreseing :

Le Premier ministre,

DRISS JETTOU.

*
* *

Loi nº 19-05
modifiant et complétant la loi nº 22-80
relative à la conservation des monuments historiques
et des sites, des inscriptions, des objets d'art et d'antiquité.

__________

Article premier

Les dispositions des articles 2 (§ 2) et 58 de la loi nº 22-80 relative à la


protection des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets
d'art et d'antiquité, promulguée par le dahir nº 1-80-341 du 17 safar 1401 (25
décembre 1980) sont modifiées ou complétées comme suit :

" Article 2. - 2° Au titre des meubles :


- les objets mobiliers, y compris les documents, les archives et les
manuscrits, qui constituent par leur aspect archéologique, historique,
scientifique, artistique, esthétique ou traditionnel une valeur nationale ou
universelle.
Ces objets peuvent être constitués d'éléments isolés ou de collections.
Les biens meubles dont la conservation représente un intérêt pour l'histoire
militaire sont régis par le dahir nº 1-99-266 du 28 moharrem 1421 (3 mai 2000)
portant création de la Commission marocaine d'histoire militaire. "

" Article 58. - Outre les interdictions prévues par les articles 32-1, 32-3 et 44,
il est interdit d'exporter hors du territoire du Royaume sans autorisation tout ou
partie des matériaux provenant de la démolition des immeubles inscrits ou
déclassés. "

Article 2

62
La section II du chapitre II du titre III de la loi précitée nº 22-80 est abrogée
et remplacée comme suit :

" TITRE III

Chapitre II

Section II. - meubles

Article 29. - Les objets mobiliers inscrits ou classés conformément aux


dispositions de la présente loi et qui appartiennent à l'Etat, aux Habous, aux
établissements publics, aux collectivités locales et aux collectivités régies par le
dahir du 26 rejeb 1337 (27 avril 1919) sont inaliénables et imprescriptibles. "

" Article 30. - Les objets mobiliers, appartenant aux particuliers, font l'objet
d'inscription ou de classement avec l'accord de leur propriétaire.
A défaut d'accord, l'inscription ou le classement est prononcé d'office par
l'administration selon des modalités prévues par voie réglementaire. "

" Article 31. - L'acte administratif prononçant l'inscription ou le classement


comporte toutes les informations concernant l'objet mobilier, notamment sa
nature, son lieu de dépôt, son propriétaire et toute autre mention, y compris un
support photographique et graphique pouvant, le cas échéant, l'identifier. "

" Article 32. - Les objets mobiliers, inscrits ou classés, appartenant à des
particuliers, peuvent être cédés. Toutefois, toute aliénation doit, dans les 15
jours de la date de son accomplissement, être notifiée par écrit contre récépissé à
l'administration par celui qui l'a consentie.
Cette cession est soumise aux conditions prévues par le titre V de la présente
loi relatif au droit de préemption de l'Etat.
Tout particulier qui aliène un objet inscrit ou classé est tenu de faire
connaître l'existence de l'inscription ou du classement de l'objet.
Les effets du classement suivent l'objet, en quelques mains qu'il passe. "

" Article 32-1. - Un objet mobilier inscrit ou classé ne peut être mutilé,
détruit, modifié, dénaturé ou contrefait.
Lorsqu'un objet mobilier, public ou privé, est menacé de dégradation, de
défiguration, d'abandon et/ou de perte et de mutilation, l'administration ordonne,
après expertise, son classement d'office.
Les objets inscrits ou classés ne peuvent être réparés ou modifiés, restaurés
sans l'autorisation de l'autorité compétente. Les modalités d'octroi de
l'autorisation et le délai sont fixés par voie réglementaire. "

63
" Article 32-2. - Il sera dressé, par les soins de l'autorité gouvernementale
compétente, un inventaire général des objets mobiliers inscrits, classés et rangés
par préfecture et province. Ledit inventaire est mis à jour annuellement.
Un exemplaire de cet inventaire tenu à jour auprès de l'administration
compétente, est déposé au siège de chaque préfecture et province et dans chaque
bureau et poste de douanes aux frontières. "
" Après chaque inscription ou classement d'un nouveau objet mobilier,
l'autorité gouvernementale compétente dépose une copie de ladite inscription ou
dudit classement au siège de chaque préfecture ou province et dans chaque
bureau et poste de douanes aux frontières jusqu'à son insertion dans l'inventaire
général annuel. "

" Article 32-3. - L'exportation hors du territoire du Royaume des objets


mobiliers inscrits ou classés est interdite. Toutefois, des autorisations
d'exportation temporaire peuvent être accordées par l'administration compétente,
à l'occasion d'expositions, de restauration ou aux fins d'étude à l'étranger. "

" Article 32-4. - L'administration peut faire exécuter d'office, aux frais de
l'Etat et après en avoir avisé le propriétaire, tous travaux d'entretien qu'elle juge
utiles à la conservation de l'objet mobilier inscrit ou classé. A cette fin, elle peut
procéder, par décision motivée notifiée au propriétaire, à la saisie temporaire de
l'objet pendant un délai selon le cas.
L'administration peut fixer un délai complémentaire qui ne peut, toutefois,
excéder le délai prévu par la décision prononcée. "

" Article 32-5. - Les propriétaires de musées privés doivent tenir un


inventaire de leurs collections y compris celles inscrites ou classées, et en
communiquer copie aux services chargés du patrimoine.
Les détenteurs de biens mobiliers inscrits ou classés doivent tenir un
inventaire de leurs collections et en communiquer copie aux services chargés du
patrimoine.
Les propriétaires de musées privés et les détenteurs de biens mobiliers visés
aux 1er et 2ème alinéas ci-dessus sont tenus, en outre, d'autoriser l'accès à ces
collections à des fins de recherche et d'étude et chaque fois que nécessite, aux
services précités ainsi qu'aux chercheurs et aux personnes autorisées.
L'administration peut dans le cadre de conventions, apporter aux musées
privés et aux particuliers précités, à leur demande, l'aide technique, scientifique
et l'expertise nécessaires pour l'établissement d'inventaires répondant aux
normes internationales.
Tout don d'objets d'art et d'antiquité, fait par des particuliers au profit des
musées nationaux, confère au donateur le droit de faire mention de son nom
auprès de sa donation. "

Article 3

64
Les dispositions des articles 51 et 54 de la loi nº 22-80 précitée sont
abrogées et remplacées comme suit :

" Article 51. - Outre les officiers de police judiciaire, sont habilités à
constater les infractions aux dispositions de la présente loi et des textes pris pour
son application :
- les agents de l'administration chargée du patrimoine, désignés parmi le
corps des inspecteurs et conservateurs des monuments historiques et des sites,
des conservateurs de musées et les agents chargés de la police du patrimoine
commissionnés à cet effet ;
- les agents habilités par l'autorité gouvernementale chargée de l'urbanisme
et de l'habitat parmi le corps des architectes et des agents et techniciens de
l'administration de l'urbanisme et de l'habitat ;
- les agents de l'administration des douanes ;
- les agents de l'administration du domaine maritime en ce qui concerne le
patrimoine maritime. "

" Article 51-1. - Il est institué au niveau de chaque préfecture et province


sous la présidence du représentant régional ou provincial de l'autorité
gouvernementale chargée du patrimoine, une commission de contrôle du respect
des dispositions de la présente loi et des textes pris pour son application, dont la
composition est fixée par voie réglementaire et qui doit comprendre
nécessairement un officier de police judiciaire désigné par le procureur du Roi
territorialement compétent et des experts compétents. "

" Article 54. -


I. - Est passible d'une amende de 5.000 à 20.000 dirhams :
- toute personne qui n'a pas informé le cessionnaire de l'existence d'une
inscription ou d'un classement d'un objet mobilier ;
- tout propriétaire de musée privé ou détenteur de biens inscrits ou classés
qui n'a pas dressé d'inventaire en violation des dispositions de l'article 32-5.
II. - Est passible d'une peine d'emprisonnement de 3 mois à deux ans et d'une
amende de 20.000 à 200.000 dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement :
- quiconque aura cédé un objet mobilier inscrit ou classé sans en avoir
informé l'administration compétente en violation des dispositions de l'article 32
ci-dessus ;
- quiconque aura exporté illégalement les objets mobiliers visés aux articles
32-3, 44 et 58 de la présente loi ;
- quiconque aura mutilé, détruit, modifié, dénaturé ou contrefait un objet
mobilier en violation des dispositions de l'article 32-1 ci-dessus. "

" Article 54-1. - Outre les sanctions prévues aux articles 52, 53 et 54,
peuvent être prononcées :

65
- la condamnation à une amende égale à dix fois la valeur de l'objet ayant
donné lieu à l'infraction. Cette amende a le caractère de réparation civile ;
- la confiscation dudit objet.

La confiscation est obligatoire dans le cas d'exportation des objets mobiliers


en infraction aux dispositions des articles 32-3, 44 et 58, de découvertes non
déclarées et de fouilles effectuées sans autorisation. "

" Article 52-2. - Quiconque empêche ou entrave les agents visés à l'article 51
ci-dessus d'accomplir leurs missions telles que prévues par la présente loi est
passible d'une peine d'emprisonnement de six mois à une année et d'une peine
d'amende de 10.000 à 20.000 dirhams ou de l'une de ces deux peines
seulement."

66
Chapitre II : Les décrets

Décret n° 2-81-25 du 23 hija 1401 (22 octobre 1981) pris pour


l'application de la loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments
historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et d’antiquité
promulguée par le dahir n° 1-80-341 du 17 safar 1401 (25 décembre 1980).

LE PREMIER MINISTRE,

Vu la loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments historiques et


des sites, des inscriptions, des objets d’art et d’antiquité, promulguée par le dahir
n° 1-80-341 du 17 safar 1401 (25 décembre 1980) ;
Après examen par le conseil des ministres, réuni le 17 chaoual 1398 (20
septembre 1978),

DÉCRÈTE :

ARTICLE PREMIER. - L'inscription ou le classement des meubles et


immeubles visés à l'article premier de la loi susvisée n° 22-80 peut être proposé
à l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles par les
administrations publiques, les collectivités locales, le comité national de
l'environnement créé par le décret n° 2-74-361 du 6 joumada I 1394 (28 mai
1974), les établissements publics, les syndicats d'initiative et de tourisme, les
sociétés et les associations savantes, les groupements artistiques ou les
propriétaires des biens à inscrire ou classer.

TITRE PREMIER

PROCÉDURE D'INSCRIPTION DES MEUBLES ET IMMEUBLES

ART. 2. - La demande d'inscription des meubles et immeubles doit être


adressée à l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.
Elle indique l'endroit où se trouve le site, le monument ou l'objet, sa
description détaillée, son origine, sa date ou l'époque à laquelle il appartient et sa
situation juridique.

ART. 3. - Le monument ou l'objet est inscrit après avis d'une commission


composée, sous la présidence d'un représentant de l'autorité gouvernementale
chargée des affaires culturelles, d'un représentant de l'autorité gouvernementale

67
chargée de l'aménagement du territoire et d'un représentant du ministre de
l'intérieur.

ART. 4. - L'inscription des meubles et immeubles est prononcée par arrêté


de l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.
Cet arrêté est publié au Bulletin officiel.

ART. 5. - Les meubles et immeubles ayant fait l'objet d'un arrêté


d'inscription sont immatriculés au registre de l'inventaire général du patrimoine
culturel ou au répertoire national des gravures et peintures rupestres, des pierres
écrites et des inscriptions monumentales, ouverts et tenus au ministère chargé
des affaires culturelles.

TITRE II

PROCÉDURE DE CLASSEMENT ET DE DÉCLASSEMENT


DES IMMEUBLES ET OBJETS M0BILIERS

Chapitre premier

Dispositions générales

ART. 6. - La demande de classement des meubles et immeubles doit être


adressée à l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.
Elle indique la situation du lieu où se trouve le site, le monument ou l'objet,
sa description détaillée, son origine, sa date ou l'époque à laquelle il appartient,
sa situation juridique. S'il s'agit d'un immeuble, elle est, en outre, accompagnée
d'un plan indiquant les limites de l'immeuble à classer ainsi que, le cas échéant,
le numéro du titre foncier ou de la réquisition d'immatriculation et tous
documents s'y rapportant.
Les demandes de classement sont soumises à l'avis de la commission prévue
à l'article 3 ci-dessus.

ART. 7. - Le classement des immeubles et des objets mobiliers est prononcé


par décret sur proposition de l'autorité gouvernementale chargée des affaires
culturelles, après avis du ministre chargé de l'aménagement du territoire.
Le décret prononçant le classement est assorti d'un plan qui fixe les limites
du périmètre de classement ainsi que, éventuellement, celles de la zone de
protection y incluse.
Il définit les servitudes que comporte le classement et précise, le cas échéant,
pour la zone de protection, les servitudes spéciales nécessaires à la protection de
l'immeuble ainsi que les dérogations aux servitudes générales visées par l'article
18 de la loi précitée nº 22-80.

68
ART. 8. - Les immeubles classés ou assimilés auxdits immeubles par l'effet
des dispositions de l'article 11 de la loi précitée nº 22-80, sont inscrits sur une
liste établie par les soins de l'autorité gouvernementale chargée des affaires
culturelles ou sur le répertoire national des gravures et peintures rupestres, des
pierres écrites et des inscriptions monumentales, ouverts et tenus au ministère
des affaires culturelles.
En outre, le classement de ces dernières peut donner lieu à l'opposition d'une
marque spéciale constituée par l'étoile à cinq branches entourée de la mention "
Royaume du Maroc " suivie, selon le cas, des mots " gravure classée "," peinture
classée " ou " inscription classée ".
Les meubles classés sont inscrits sur le répertoire des objets mobiliers
classés ou assimilés, dressé par l'autorité gouvernementale chargée des affaires
culturelles.

Chapitre II

Classement des immeubles et objets mobiliers Habous,


Domaniaux ou appartenant aux collectivités publiques
Locales ou ethniques

ART. 9. - Le classement des immeubles Habous, domaniaux ou appartenant


aux collectivités publiques locales ou aux collectivités ethniques régies par le
dahir du 26 rejeb 1337 (27 avril 1919) organisant la tutelle administrative des
collectivités ethniques et réglementant la gestion et l'aliénation des biens
collectifs, est prononcé, sans enquête, sur proposition de l'autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles, après avis conforme :
- du ministre de l'équipement pour les immeubles du domaine public de
l'Etat ;
- du ministre des finances ou du ministre chargé de l'agriculture, suivant le
cas, pour les immeubles du domaine privé ;
- du ministre de l'intérieur, pour les immeubles du domaine public ou privé
communal et les immeubles collectifs ;
- du ministre chargé des Habous, pour les immeubles Habous.
Le conseil communal de la commune dans laquelle est situé l'immeuble doit
donner son avis sur le projet de classement, après avoir appelé préalablement à
sa réunion, le représentant de l'autorité gouvernementale chargée des affaires
culturelles si celle-ci lui en fait la demande.
En outre, l'avis du ministre chargé de l'aménagement du territoire doit être
recueilli lorsque le classement comporte l'établissement de servitudes ou la
modification des servitudes existantes résultant d'un plan d'aménagement ou de
développement ou d'autres documents d'urbanisme ou d'aménagement du
territoire.

69
ART. 10. - Le classement des objets mobiliers Habous, domaniaux ou
appartenant aux collectivités publiques locales ou aux collectivités ethniques est
prononcé, sans enquête, sur proposition de l'autorité gouvernementale chargée
des affaires culturelles, après avis du ministre intéressé.

ART. 11. - Dès sa publication au Bulletin officiel, le décret prononçant le


classement est notifié par l'autorité gouvernementale chargée des affaires
culturelles aux services intéressés et à l'autorité communale compétente du lieu
de l'immeuble ou de l'objet classé.

Chapitre III

Classement des immeubles et objets mobiliers privés

Section I

Dispositions communes

ART. 12. - Le classement des immeubles et objets mobiliers privés est


précédé d'une enquête ordonnée par un arrêté de l'autorité gouvernementale
chargée des affaires culturelles, publié au Bulletin officiel.

Cet arrêté fixe la date d'ouverture de l'enquête. Il précise, le cas échéant, les
servitudes qu'imposera le classement. Les documents suivants lui sont annexés :
- pour les immeubles : plans, relevés, croquis de détail et d'ensemble, copies
du titre foncier ou de la réquisition d'immatriculation et, s'il y a lieu,
photographies et plan fixant les limites du classement et précisant, le cas
échéant, la zone des servitudes,
- pour les objets mobiliers : dessins, photographies ainsi que toute
documentation y relative.
La durée de l'enquête est de deux mois pour les immeubles et d'un mois pour
les meubles.

ART. 13. - L'autorité communale compétente procède à l'enquête. Elle est


saisie par l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles qui lui
adresse le dossier de classement. Ce dossier comprend l'arrêté ordonnant
l'enquête, tel qu'il a été publié au Bulletin officiel, ainsi que les documents qui
lui sont annexés.

ART. 14. - Tout intéressé peut, pendant la durée de l'enquête, prendre


connaissance du dossier de classement et formuler, sur un registre ouvert à cet
effet, ses observations qu'il peut également adresser, sous pli recommandé, à
l'autorité communale compétente.

70
ART. 15. - Sur demande de l'autorité gouvernementale chargée des affaires
culturelles, son représentant doit être appelé à la réunion du conseil communal
avant que celui-ci ne donne son avis sur le projet de classement.

ART. 16. - Dès réception du dossier, l'autorité gouvernementale chargée des


affaires culturelles propose au Premier ministre le classement de l'immeuble ou
de l'objet mobilier concerné.
Le décret de classement est publié au Bulletin officiel.

Section II

Classement des immeubles privés

ART. 17. - Dès réception du dossier de classement, l'autorité communale


compétente publie un avis indiquant les dates d'ouverture et de clôture de
l'enquête, mentionnant le dépôt du dossier au siège de ladite autorité et
reproduisant un extrait de l'arrêté d'ouverture de l'enquête.
Cet avis doit faire l'objet de deux insertions, à huit jours d'intervalle, dans
deux quotidiens autorisés à recevoir les annonces légales. Il est également
affiché dans les bureaux de l'autorité communale compétente. Pour les
immeubles ruraux trois publications, par voie de criées, sont faites, par les soins
du président du conseil communal, sur le souk ou le marché local.
Les affichages et publications prévus à l'alinéa précédent tiennent lieu de
notification aux intéressés.

ART. 18. - Dès la clôture de l'enquête, l'autorité communale compétente


adresse au service régional des affaires culturelles ou, à défaut, directement à
l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, le dossier de la
procédure, en double exemplaire, avec les pièces justificatives de
l'accomplissement des formalités prescrites par les articles 12, 13, 14 et 15 ci-
dessus ainsi qu'une copie certifiée conforme du registre des réclamations et de
l'avis du conseil communal.

ART. 19. - Lorsque le classement proposé conformément à l'article 16


diffère de celui prévu par l'arrêté d'ouverture d'enquête, un nouveau plan
déterminant les limites du classement est annexé au décret.

ART. 20. - Dès la publication du décret de classement, l'autorité


gouvernementale chargée des affaires culturelles ou son représentant régional
notifie le classement, sous pli recommandé, aux propriétaires concernés.
Une copie de chaque notification est adressée pour information à l'autorité
communale compétente du lieu de l'immeuble classé.

ART. 21. - La demande d'inscription sur le titre foncier de l'immeuble du


décret de classement, faite par l'autorité gouvernementale chargée des affaires

71
culturelles ou par le propriétaire, est adressée à la conservation foncière du lieu
de l'immeuble classé.

Section III

Classement des objets mobiliers

ART. 22. - Dès réception du dossier de classement l'autorité communale


compétente notifie, sous pli recommandé, au propriétaire de l'objet l'arrêté
ordonnant l'enquête. Cette notification, qui mentionne les dates d'ouverture et de
clôture de celle-ci, informe l'intéressé du dépôt du dossier et l'invite à en prendre
connaissance au siège de l'autorité communale compétente. Elle fait, en outre,
procéder à l'affichage dans ses locaux de l'arrête et d'un avis indiquant les dates
d'ouverture et de clôture de l'enquête ainsi que du dépôt du dossier de
classement.

ART. 23. - Dès la clôture de l'enquête, l'autorité communale compétente


adresse, en double exemplaire, à l'autorité gouvernementale chargée des affaires
culturelles le dossier de la procédure avec les pièces justificatives des formalités
prescrites à l'article précédent ainsi qu'une copie certifiée conforme du registre
des réclamations et de l'avis du conseil communal.

ART. 24. - Le décret de classement, une fois publié, est notifié aux
propriétaires intéressés par l'autorité communale compétente à la demande de
l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.

Chapitre IV

Déclassement

ART. 25. - La demande de déclassement d'un immeuble ou d'un objet


mobilier doit être adressée à l'autorité gouvernementale chargée des affaires
culturelles.

ART. 26. - Le déclassement des immeubles Habous, domaniaux ou


appartenant aux collectivités publiques locales ou aux collectivités ethniques,
ainsi que le déclassement des meubles soumis aux mêmes régimes de propriété,
est effectué dans les mêmes formes que leur classement.

72
ART. 27. - Le déclassement des immeubles et meubles privés est prononcé
par décret, pris sur proposition de l'autorité gouvernementale chargée des
affaires culturelles après avis du conseil communal du lieu de l'immeuble ou de
l'objet mobilier et des services intéressés.
En cas de déclassement partiel d'un immeuble, un plan déterminant les
limites du déclassement est annexé au décret.
Le décret de déclassement est publié au Bulletin officiel.

ART. 28. - Dès que le décret prononçant le délassement a été publié au


Bulletin officiel, l'autorité communale compétente, saisie par l'autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles, notifie le déclassement par
correspondance, sous pli recommandé, aux particuliers intéressés et, s'il s'agit
d'un immeuble, au conservateur de la propriété foncière du lieu de situation de
l'immeuble.

ART. 29. - Le déclassement entraine radiation des immeubles ou objets


mobiliers, des listes et répertoires où ils figuraient.

TITRE III

EFFETS DU CLASSEMENT

ART. 30. - La restauration ou la modification d'un immeuble classé et la


modification de l'aspect des lieux compris dans le périmètre de classement, une
fois autorisées, s'effectuent sous le contrôle d'un inspecteur des monuments
historiques.

ART. 31. - La modification par les plans d'aménagement, de développement


et autres documents d'urbanisme ou d'aménagement du territoire, des servitudes
résultant du classement, est subordonnée à l'avis conforme de l'autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles.

ART. 32. - L'établissement d'ouvrages d'intérêt public intéressant tout ou


partie des immeubles classés : monuments historiques ou naturels, sites urbains
ou naturels à caractère artistique, historique, légendaire, ou pittoresque, ou
intéressant les sciences du passé et les sciences humaines en général, zones
entourant les monuments historiques, ne peut être entrepris qu'après autorisation
de l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, accordée après
avis du ministre chargé de l'aménagement du territoire.

73
ART. 33. - Il ne peut être ouvert d'enquête pour l'expropriation d'un
immeuble classé qu'après que l'autorité gouvernementale chargée des affaires
culturelles a été appelée à présenter ses observations.

ART. 34. - L'autorisation prévue par les articles 22 et 34 de la loi précitée nº


22-80 est accordée par décret pris sur proposition de l'autorité gouvernementale
chargée des affaires culturelles et, pour le décret accordant l'autorisation prévue
par l'article 22, après avis du ministre chargé de l'aménagement du territoire.

TITRE IV

DROIT DE PRÉEMPTION DE L'ÉTAT

ART. 35. - La déclaration du propriétaire préalable à l'aliénation volontaire


d'un immeuble ou meuble, inscrit ou classé, est adressée à l'autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles qui en délivre un récépissé qui
constate la date de réception de la déclaration.
Cette déclaration doit indiquer : la désignation de l'immeuble ou du meuble
par son numéro d'inscription ou de classement, le prix et les conditions de
l'aliénation ainsi que la personne de l'acquéreur.

ART. 36. - La notification prévue à l'article 39 de la loi précitée nº 22-80 est


faite par l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, par lettre
recommandée avec accusé de réception.

TITRE V

FOUILLES

ART. 37. - Les demandes d'autorisation de fouilles archéologiques ou de


travaux assimilés à des fouilles en application de l'article 47 de la loi précitée nº
22-80 doivent être adressées à l'autorité gouvernementale chargée des affaires
culturelles six mois au moins avant la date prévue pour le commencement des
fouilles envisagées.
Elles sont établies sur un formulaire prévu à cet effet et tenu à la disposition
des intéressés dans les services culturels régionaux de l'autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles.

ART. 38. - Les autorisations de fouilles ou travaux assimilés sont


accordées :
- par l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles pour les
fouilles terrestres et ;
74
- conjointement par cette autorité et le ministre du commerce et de l'industrie
pour les fouilles marines.

ART. 39. - Les autorisations visées à l'article précédent sont valables


pendant une durée d'un an à compter de la date d'ouverture du chantier.
Elles sont renouvelables pour des périodes d'égale durée, sur demande de
prolongation formulée, dans les conditions fixées par le 2 e alinéa de l'article 37,
trois mois avant l'expiration de l'autorisation en cours de validité.
L'autorisation qui arrive à expiration pendant l'instruction de la demande de
prolongation est prorogée de droit jusqu'à la date de la décision statuant sur cette
demande.

ART. 40. - La demande d'autorisation prévue à l'article 48, 1er alinéa de la loi
précitée nº 22-80 est adressée à l'autorité gouvernementale chargée des affaires
culturelles, par lettre recommandée avec accusé de réception.
Le délai de trois mois prévu audit article court à partir du jour d'envoi de la
lettre recommandée.

TITRE VI

DISPOSITIONS DIVERSES

ART. 41. - Outre les compétences qu'elle tient du présent décret, l'autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles est compétente pour :
- recevoir les demandes et délivrer les autorisations prévues par les articles
5, 21, 23, 24, 25, 31, 44 et 58 de la loi précitée nº 22-80 ;
- recevoir l'avis préalable aux travaux visés à l'article 6 de ladite loi ;
- recevoir la notification du procès-verbal d'adjudication concernant des
meubles ou immeubles inscrits ou classés et prendre la décision de préemption
ou non ;
- aviser le propriétaire dans le cas prévu à l'article 32 de la loi précitée ;
- procéder, le cas échéant, à la diffusion de la documentation afférente à un
meuble ou immeuble inscrit ;
- recevoir la demande d'indemnité prévue par l'article 16 de la loi précitée nº
22-80 et passer, avec les particuliers intéressés, les accords amiables prévus par
les articles 17 et 49 de ladite loi ;
- fixer, par décision, les conditions d'exploitation de leurs biens à des fins
lucratives, par les propriétaires d'immeubles ou d'objets mobiliers inscrits ;
- allouer des subventions aux propriétaires de meubles ou immeubles inscrits
et entreprendre tous travaux visant à sauvegarder et mettre en valeur le bien
inscrit ;
- dans le cas prévu par l'article 46 de la loi précitée nº 22-80 recevoir de
l'autorité communale compétente l'information concernant la découverte de
monuments, monnaies ou objets d'art et d'antiquité ; fixer les conditions

75
définitives dans lesquelles sera poursuivi le travail de fouilles ou décider son
arrêt provisoire ;
- exercer le droit de transaction.

ART. 42. - L'expression " l'administration " au sens de l'article 51 de la loi


précitée nº 22-80 désigne, soit l'autorité gouvernementale chargée des affaires
culturelles, soit le ministre de l'intérieur, soit le ministre chargé de
l'aménagement du territoire, soit le ministre de l'agriculture et de la réforme
agraire, soit le ministre chargé de l'équipement.

ART. 43. - L'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles peut


déléguer les attributions qui lui sont conférées par le présent décret, aux
inspecteurs des monuments historiques et aux chefs des services culturels
régionaux relevant de son département.

ART. 44. - Les pouvoirs que tiennent les autorités communales des articles
11, 13 à 16, 20, 22 à 24, 27 et 28 du présent décret sont exercés par le
gouverneur dans la préfecture de Rabat-Salé, conformément à l'article 67 du
dahir portant loi nº 1-76-538 du 5 chaoual 1395 (30 septembre 1976) relatif à
l'organisation communale.

ART. 45. - Le ministre d'Etat chargé des affaires culturelles, le ministre de


l'intérieur, le ministre de la justice, le ministre des finances, le ministre des
Habous et des affaires islamiques, et le ministre de l'habitat et de l'aménagement
du territoire sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du
présent décret qui sera publié au Bulletin officiel.

Fait à Rabat, le 23 hija 1401 (22 octobre 1981).

MAATI BOUABID.

Pour contreseing :

Le ministre d'Etat
chargé des affaires culturelles,
HADJ M'HAMED BAHNINI.

Le ministre de l'intérieur,
DRISS BASRI.

Le ministre de la justice,
MAATI BOUABID.

Le ministre des finances,

76
ABDELKAMEL RERHRHAYE.

Le ministre des Habous


et des affaires islamiques,
Dr AHMED RAMZI.

Le ministre de l'habitat
et de l'aménagement
du territoire,
ABBÈS EL FASSI.

Décret n° 2-83-705 du 9 joumada I 1405 (31 janvier 1985) portant


création et organisation de l’Institut national des sciences de l’archéologie
et du patrimoine. (A été traduit)

LE PREMIER MINISTRE,

Vu le décret n° 2-75-670 du 11 chaoual 1395 (17 octobre 1975) portant


statut particulier du personnel enseignant-chercheur des établissements de
formation des cadres supérieurs ;
Vu le décret n° 2-57-1841 du 23 joumada I 1377 (16 décembre 1957) fixant
la rémunération des fonctionnaires, agents et étudiants qui suivent des stages
d'instruction ou des cours de perfectionnement, tel qu'il a été modifié et
complété ;
Vu le décret n° 2-80-616 du 28 safar 1401 (5 janvier 1981) portant extension
des dispositions du décret n° 2-75-864 du 17 moharrem 1396 (19 janvier 1976)
relatif au régime indemnitaire attaché à l'exercice de fonctions supérieures dans
les départements ministériels, à certains fonctionnaires des universités, des
établissements universitaires et de formation des cadres supérieurs et des cités
universitaires ;
Après examen par le conseil des ministres réuni le 21 safar 1405 (15
novembre 1984),

DÉCRÈTE :

Chapitre premier

Dispositions générales

ARTICLE PREMIER - Il est créé un Institut national des sciences de


l'archéologie et du patrimoine qui relève de l'autorité gouvernementale chargée
des affaires culturelles. Le siège de l’Institut est fixé à Rabat, toutefois, des
annexes de l’Institut peuvent être créées, selon les besoins, dans d’autres sites
par arrêté de l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.

77
ART. 2. - L'Institut national des sciences de l'archéologie et du patrimoine a
pour mission d’assurer la formation des cadres dans les domaines des sciences
de l'archéologie et du patrimoine, et spécialement en archéologie, anthropologie,
muséologie, ainsi que dans d'autres domaines relatifs aux monuments
historiques et sites.
L’Institut est aussi chargé de la recherche, l’expertise et la publication.

ART. 3. - L'Institut national des sciences de l'archéologie et du patrimoine


comprend les départements suivants :
- Le département de Préhistoire ;
- Le département d'Archéologie préislamique ;
- Le département d'Archéologie islamique ;
- Le département d'Anthropologie ;
- Le département de Muséologie ;
- Le département des Monuments historiques et sites.
Le département est dirigé par un chef de département élu par ses pairs
membres du département.

Chapitre II

Administration de l'institut

ART. 4. - L'Institut national des sciences de l'archéologie et du patrimoine


est administré par un directeur nommé conformément à la législation en vigueur,
sur proposition de l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles
parmi les titulaires dudiplôme de doctorat d'Etat ou à défaut, parmi les titulaires
du diplôme d'études supérieures ou d'un diplôme équivalent dans le domaine des
sciences de l'archéologie ou des sciences du patrimoine.

ART. 5. - Le directeur est assisté d'un directeur-adjoint et d'un secrétaire


général.
Le directeur adjoint est nommé par arrêté de l'autorité gouvernementale
chargée des affaires culturelles parmi les titulaires du doctorat d'Etat, ou à
défaut, parmi les titulaires du diplôme d'études supérieures ou d'un diplôme
équivalent dans les domaines des sciences de l'archéologie ou des sciences du
patrimoine.
Le secrétaire général est nommé par arrêté de l'autorité gouvernementale
chargée des affaires culturelles conformément à la réglementation en vigueur.

ART. 6. - Le directeur adjoint est chargé de l'organisation et du contrôle des


activités pédagogiques.
Le secrétaire général est chargé d'assurer et contrôler les tâches
administratives.

78
ART. 7. - L'institut comprend, outre le directeur, le directeur adjoint et le
secrétaire général :
- Un personnel enseignant chercheur permanent et vacataire.
- Un personnel administratif.

ART. 8. - Le personnel enseignant chercheur comprend les enseignants


chercheurs en archéologie et en anthropologie prévu au chapitre II du décret n°
2-78-478 du 7 kaada 1398 (10 octobre 1978) et constituéde :
- maîtres de recherche en chef ;
- maîtres de recherche ;
- chargés de recherche ;
- attachés de recherches.
L'Institut peut faire appel, en cas de besoin, dans le domaine de la formation
des cadres prévu par l'article 2 susvisé, à toute autre personne choisie en raison
de sa compétence.

ART. 9. – Le personnel enseignant chercheurest chargé outre la mission


d'enseignement à assurer la recherche, l’expertise,la publication et toutes
activités relevant des attributions de l’Institut.

Chapitre III

Conseils

ART. 10. - Le directeur de l'Institut national des sciences de l'archéologie et


du patrimoine est assisté d'un conseil de perfectionnement et d'un conseil
intérieur :

ART. 11. - Le conseil de perfectionnement comprend :


- l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles ou son
représentant, président ;
- l'autorité gouvernementale chargée des affaires administratives ou son
représentant ;
- l'autorité gouvernementale chargée de l'éducation nationale ou son
représentant ;
- l'autorité gouvernementale chargée de la formation des cadres ou son
représentant ;
- le directeur de l'institut ;
- le directeur adjoint ;
- le secrétaire général ;
- deux représentants des chefs des départements élus par leurs collègues au
début de l'année scolaire ;
- deux représentants du corps enseignant élus par leurs collègues au début de
l'année scolaire ;

79
- un représentant des étudiants pour chaque cycle d’études élu par leurs
camarades au début de l'année scolaire.
A la demande de son président, le conseil de perfectionnement peut
s'adjoindretoutes personnes choisies en raison de leur compétence.

ART. 12. - Le conseil de perfectionnement est consulté sur toutes les


questions se rapportant à l'Institut notamment à :
- l'élaboration des programmes d'enseignementthéorique et pratique ;
- l'organisation des études ;
- le fonctionnement de l'Institut.
Le conseil de perfectionnement se réunit sur convocation de son président au
moins une fois par an et chaque fois que les circonstances l'exigent.

ART. 13. - Le conseil intérieur comprend :


- le directeur de l'Institut, président ;
- le directeur adjoint ;
- le secrétaire général ;
- les chefs des départements ;
- deux représentants du corps enseignant élus par leurs collègues au début de
l'année scolaire ;
- deux représentants des étudiants de l'Institut élus par leurs camarades au
début de l'année scolaire.

ART. 14. - Le conseil intérieur élabore le projet du règlement intérieur qui


est soumis au conseil de perfectionnement pour avis et approbation.
Le règlement intérieur de l'Institut est fixé par arrêté de l'autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles et le conseil intérieur se réunit
en conseil de discipline sur convocation du directeur de l'Institut chaque fois que
les circonstances l'exigent.

Chapitre IV

Organisation des études

ART. 15. - L'enseignement dispensé à l'Institut national des sciences de


l'archéologie et du patrimoine comprend trois cycles :
- le premier cycle : constitue un tronc commun d’une durée de deux années
sanctionné par le diplôme de premier cycle des sciences de l'archéologie et du
patrimoine.
- le deuxième cycle : est un cycle de spécialisation de deux années, ouvert
aux étudiants titulaires du diplôme du premier cycle et sanctionné par le diplôme
du deuxième cycle des sciences de l'archéologie et du patrimoine.
- le troisième cycle : dure deux années dans l'une des spécialisations de
l'Institut et sanctionné par un examen pour l'obtention du certificat d'études
supérieures.
80
Après l'obtention du certificat d'études supérieures, les étudiants présentent
leur mémoire dans l'une des spécialités citées dans l'article 3 ci-dessus,
sanctionné par un diplôme de troisième cycle des sciences de l'archéologie et du
patrimoine.
L'admission dans le troisième cycle a lieu :
- sur titre pour les étudiants titulaires du diplôme du deuxième cycle des
sciences de l'archéologie et du patrimoine ayant obtenu au cours de leur
scolarisation au sein de l'Institut une moyenne générale supérieure à 12 sur 20 ;
- par voie de concours ouvert aux candidats titulaires du diplôme du
deuxième cycle des sciences de l'archéologie et du patrimoine justifiant de
quatre années de service dans des administrations publiques ou collectivités
locales ou établissements semi publics.

ART. 16. – Les modalités d'organisation des concours et des études sont
fixés par arrêtés de l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.

ART. 17. - L'admission à l'Institut se fait par voie de concours ouvert :


-aux candidats titulaires du baccalauréat ou d'un diplôme équivalent ;
- aux fonctionnaires relevant des services des affaires culturelles rattachés à
l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, et ce dans la limite
de 10% des candidats à admettre, bénéficiant d'une ancienneté de cinq années à
l'échelle 7 ou 8 et d'une ancienneté de deux années à l'échelle 9.

ART. 18. - Les candidats de nationalité étrangère, présentés par leur


gouvernement et agréés par le gouvernement marocain, peuvent être admis à
l'Institut dans les mêmes conditions que les candidats marocains, et ce, dans la
limite de 10% des places disponibles.

ART. 19. - L'organisation des concours citée dans les articles 15, 17 et 18 ci-
dessus est fixée par arrêté de l'autorité gouvernementale chargée des affaires
culturelles.

Chapitre V

Dispositions diverses

ART. 20. - Les titulaires de l'un des diplômes cités dans l'article 15, peuvent
jouir des dispositions du décret n° 2-78-478 du 7 kaada 1398 (10 octobre 1978)
portant statut particulier du personnel du ministère des affaires culturelles.

ART. 21. - L'étudiant ne peut être autorisé à redoubler qu'une seule fois
durant sa formation dans les cycles premier et deuxième. Toutefois, le conseil
intérieur peut accorder un sursis d'une année, à titre exceptionnel, en cas de
maladie grave ou d'absence justifiée.

81
ART. 22. - Les attributions des départements ainsi que le mode d'élection
des chefs des départements et des représentants des étudiants sont fixées par
arrêté de l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.

ART. 23. - Le régime de l'Institut national des sciences de l'archéologie et du


patrimoine est l'externat.

ART. 24. - Les étudiants non fonctionnaires perçoivent une bourse allouée
dans les conditions et aux taux fixés par la réglementation en vigueur. Toutefois,
les étudiants fonctionnaires continuent à percevoir durant leur formation la
rémunération afférente à leur situation statutaire.

ART. 25. - Le ministre des affaires culturelles, le ministre des finances et le


secrétaire d'Etat auprès du premier ministre chargé des affaires administratives
sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret qui
sera publié au Bulletin officiel.

Fait à Rabat, le 9 joumada I 1405 (31 janvier 1985).

MOHAMMED KARIM-LAMRANI.

Pour contreseing : 

Le ministre
des affaires culturelles,

SAÏD BELBACHIR. 

Pour le ministre des finances,

Le ministre du commerce,
de l'industrie et du tourisme,

AZZEDDINE GUESSOUS. 

Décret n° 2-99-1248 du 1er safar 1421 (5 mai 2000) instituant une


rémunération des services rendus par le Centre de restauration et de
réhabilitation du patrimoine architectural des zones atlasiques et
subatlasiques.

LE PREMIER MINISTRE,
Vu le décret n° 2-98-401 du 9 moharrem 1420 (26 avril 1999) relatif à
l'élaboration et à l'exécution des lois de finances, notamment son article 4 ;

82
Vu l'arrêté du ministre des affaires culturelles n° 861-90 du 5 joumada II
1410 (3 janvier 1990) portant création et organisation du Centre de restauration
et de réhabilitation du patrimoine architectural des zones atlasiques et
subatlasiques ;
Sur proposition du ministre des affaires culturelles et du ministre de
l'économie et des finances ;
Après examen par le conseil des ministres réuni le 14 moharrem 1421 (19
avril 2000), 

DÉCRÈTE :

ARTICLE PREMIER - Est instituée une rémunération des services rendues


par le Centre de restauration et de réhabilitation du patrimoine architectural des
zones atlasiques et subatlasiques relevant du ministère des affaires culturelles,
au titre des prestations qu'il effectue en matière d'études architecturales, de
restauration et de réhabilitation du patrimoine architectural des zones atlasiques
et subatlasiques.

ART. 2. - Les tarifs des prestations de services visés à l'article premier ci-
dessus sont fixés par arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du
ministre de l'économie et des finances.

ART. 3. - Le ministre des affaires culturelles et le ministre de l'économie et


des finances sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du
présent décret qui sera publié au Bulletin officiel.

  Fait à Rabat, le 1er safar 1421 (5 mai


2000).

  ABDERRAHMAN YOUSSOUFI. 

Pour contreseing : 

Le ministre
des affaires culturelles,

MOHAMED ACHAARI. 

Le ministre de l'économie
et des finances, 

FATHALLAH OUALALOU. 

Décret n° 2-06-328 du 18 chaoual 1427 (10 novembre 2006) fixant les


attributions et l'organisation du ministère de la culture.

83
LE PREMIER MINISTRE,

Vu le dahir n° 1-02-312 du 2 ramadan 1423 (7 novembre 2002) portant


nomination des membres du gouvernement, tel qu'il a été modifié par le dahir n°
1-04-130 du 19 rabii II 1425 (8 juin 2004) ;
Vu le décret n° 2-93-44 du 7 kaada 1413 (29 avril 1993) relatif à l'emploi
supérieur de secrétaire général de ministère ; 
Vu le décret n° 2-97-364 du 10 safar 1418 (16 juin 1997) relatif à l'emploi
supérieur de directeur d'administration centrale ;
 Vu le décret n° 2-75-832 du 27 hija 1395 (30 décembre 1975) relatif aux
fonctions supérieures propres aux départements ministériels, tel qu'il a été
modifié et complété ;
Vu le décret n° 2-75-864 du 17 moharrem 1396 (19 janvier 1976) relatif au
régime indemnitaire lié à l'exercice des fonctions supérieures dans les
départements ministériels ; 
Vu le décret n° 2-05-1369 du 29 chaoual 1426 (2 décembre 2005) fixant les
règles d'organisation des départements ministériels et de la déconcentration
administrative ;
Après examen par le conseil des ministres réuni, le 19 ramadan 1427 (12
octobre 2006), 

DÉCRÈTE :

ARTICLE PREMIER. - L'autorité gouvernementale chargée de la culture a


pour mission d'élaborer et de mettre en œuvre la politique du gouvernement dans
le domaine du patrimoine et du développement culturel et artistique.
A cet effet, et sous réserve des attributions dévolues aux autres départements
ministériels par les textes législatifs et réglementaires en vigueur, elle est
chargée de :
- harmoniser les orientations et la coordination des actions qui concourent au
renforcement du tissu culturel national ;
- concourir, en liaison avec les départements et services concernés, à
promouvoir la culture nationale et en garantir les spécificités ;
- mettre en œuvre les moyens susceptibles d'en assurer l'épanouissement ; 
- poursuivre et d'intensifier, par les moyens appropriés, toute action et
mesure tendant à la conservation, la préservation et la mise en valeur du
patrimoine culturel national ; 
- concevoir une stratégie concertée de développement culturel au niveau
régional et local, en vue d'élever le niveau culturel national ; 
- contribuer à l'animation et à la promotion de l'action culturelle ; 
- créer et gérer les établissements culturels de qualification et
d'enseignement artistique et culturel ; 
- stimuler et encourager la création et la recherche dans les domaines
culturels et artistiques ;
84
- élaborer les textes législatifs et réglementaires relatifs au domaine culturel
et veiller à leur application ; 
- établir des relations de coopération avec les institutions, les établissements
et les associations culturelles et artistiques au Maroc et à l'étranger ;
 - entreprendre des études de prospection et d'identification dans les
domaines culturel et artistique aux niveaux local et régional ; 
- orienter et piloter le travail des services déconcentrés relevant du
département.

ART. 2. - Le ministère de la culture comprend outre le cabinet du ministre,


une administration centrale et des services déconcentrés. 

ART. 3. - L'administration centrale comprend : 


- le secrétariat général ;
- l'inspection générale ; 
- la direction du patrimoine culturel ;
- la direction des arts ;
- la direction du livre, des bibliothèques et des archives ;
- la direction des affaires administratives et financières.

 ART. 4. - Le secrétaire général exerce les attributions qui lui sont dévolues
par le décret susvisé n° 2-93-44 du 7 kaada 1413 (29 avril 1993).

 ART. 5. - L'inspection générale, qui est rattachée directement au ministre, a


pour rôle d'informer ce dernier sur le fonctionnement des services centraux et
déconcentrés et d'instruire toute requête qui lui est adressée et de procéder, sur
ses instructions, à des inspections, enquêtes et études.

ART. 6. - La direction du patrimoine culturel a pour mission de veiller à la


protection, la conservation, la restauration, l'entretien et la promotion du
patrimoine architectural, archéologique, ethnographique et muséologique ainsi
que les différentes richesses artistiques nationales. 
A cet effet, elle est chargée de :
- entreprendre des études, des recherches et des enquêtes nécessaires à
l'identification des éléments qui composent le patrimoine culturel et de prendre
les mesures adéquates pour sa conservation et sa mise en valeur ; 
- assurer le suivi des études et des interventions techniques et leur évaluation
;
- coordonner les travaux de gestion technique des inspections des
monuments historiques et sites naturels ; 
- programmer les recherches archéologiques et organiser et contrôler les
chantiers de fouilles en coordination avec les services compétents du ministère ; 
- mener les activités d'animation relatives au patrimoine culturel ;

85
- rassembler la documentation nécessaire pour dresser l'inventaire du
patrimoine culturel matériel et immatériel ; 
- organiser autres expositions, conférences et manifestations pour faire
connaître les richesses du patrimoine archéologique et ethnographique ainsi que
les richesses liées aux monuments du pays ;
- préserver et sauvegarder le patrimoine national oral, les usages et
coutumes, les arts et métiers traditionnels et les fonds sonores, et en faire
connaître l'authenticité ; 
- préserver et protéger le patrimoine muséologique ; 
- entreprendre des études muséologiques et mettre en valeur les antiquités et
les faire connaître ;
- contrôler et inspecter les musées ;
- veiller à l'application des textes législatifs et réglementaires régissant la
conservation et la protection du patrimoine culturel.

 ART. 7. - La direction des arts a pour mission de développer et de


promouvoir les domaines du théâtre, de la musique, des arts chorégraphiques,
des arts plastiques et des arts populaires, et de définir des actions d'impulsion et
de soutien à la création artistique et d'en assurer la diffusion et la
commercialisation.
 A cet effet, elle est chargée de :
- promouvoir et de soutenir la création artistique sous toutes ses formes ; 
- organiser et subventionner les manifestations théâtrales régionales,
nationales et internationales ;
- susciter et soutenir la formation des compagnies théâtrales musicales et
chorégraphiques, ainsi que des associations actives dans ce domaine ; 
- veiller à l'élaboration des programmes d'enseignement et de formation
artistique et assurer le suivi de leur réalisation en liaison avec les établissements
d'enseignement artistique ;
- œuvrer à la création des salles de spectacles, des galeries et des
établissements de formation et d'enseignement artistique ; 
- organiser des stages de formation et de sensibilisation à l'importance du
domaine artistique ; 
- soutenir la diffusion des œuvres artistiques et organiser, subventionner et
parrainer les festivals, les spectacles, les rencontres et les animations
culturelles ;
- encourager la communication entre les différents intervenants dans le
domaine artistique ; 
- soutenir les associations qui contribuent à la promotion artistique et
culturel ; 
- organiser des expositions nationales, régionales et internationales dans le
domaine des arts plastiques ;

86
- œuvrer à faire connaître les arts et les expressions populaires à travers les
publications et l'organisation des manifestations ; 
- entreprendre en collaboration avec les ministères concernés à la mise en
valeur du patrimoine des arts et expressions orales en contribuant à la formation
des troupes et d'entreprendre des actions de sensibilisation. 

ART. 8. - La direction du livre, des bibliothèques et des archives a pour


mission de veiller à l'élaboration des mesures tendant à la promotion du livre,
son édition, sa diffusion et sa commercialisation, de soutenir et de développer le
réseau des bibliothèques et de coordonner l'exploitation matérielle et scientifique
du patrimoine archivistique national. 
A cet effet, elle est chargée de :
- présenter des suggestions sur l'élaboration d'une politique globale de la
promotion du livre ; 
- encourager les institutions entrepreneuses à investir dans les domaines de
la production, de l'édition et de la commercialisation du livre ;
- organiser des salons et foires du livre au niveau national, régional et
international et participer aux manifestations dans ce cadre à l'étranger ;
- organiser des séminaires, des rencontres et des colloques nationaux et
internationaux sur les métiers du livre ;
- encourager toutes manifestations susceptibles de contribuer au
rayonnement du livre et au développement de la création littéraire à travers
l'octroi de prix, d'aides et de subventions ;
- rassembler toutes les publications du ministère et veiller à leur diffusion ;
- assurer le suivi des travaux d'impression et de publication en collaboration
avec l'imprimerie "Dar Al Manahil" ; 
- promouvoir la lecture par la création des bibliothèques et centres de lecture
et par le lancement de campagnes de sensibilisation au moyen de bibliobus et de
bibliothèques-itinérantes ; 
- soutenir et encourager l'édition marocaine par l'acquisition d'ouvrages en
faveur des bibliothèques publiques ;
- généraliser les techniques des nouvelles technologies de l'information aux
bibliothèques relevant du ministère ;
- rechercher le patrimoine manuscrit, l'acquérir et le faire connaître ;
- créer et équiper des laboratoires pour préserver le patrimoine manuscrit ;
- proposer les textes législatifs et réglementaires nécessaires à la réalisation
des missions qui lui sont assignées ;
- entreprendre la traduction des œuvres culturelles ; 
- établir une stratégie publique propre au livre et à la lecture en conformité
avec les besoins du pays à travers la fixation des objectifs et des indicateurs de
mesure. 
ART. 9. - La direction des affaires administratives et financières est chargée
de : 
87
- gérer les ressources humaines du ministère en fixant ses besoins et œuvrer
à leur développement ; 
- procéder à la gestion d'une base de données concernant les ressources
humaines et la carrière administrative des fonctionnaires ; 
- fixer les besoins dans le domaine de la formation et de la formation
continue du personnel ; 
- préparer le budget du ministère et assurer le suivi de son exécution ; 
- élaborer, en coordination avec les autres directions, des tableaux de bord
des prévisions liées au budget, son affectation et son exécution ; 
- préparer une politique des achats et veiller à son application ; 
- gérer, préserver et contrôler les biens et immeubles du ministère ; 
- étudier et développer toutes les propositions ayant trait à l'amélioration et
l'actualisation des procédures et méthodes relatives à la gestion des affaires du
ministère ;
- gérer et contrôler le fond national de l'action culturelle ;
- développer les ressources du fond national de l'action culturelle ;
- programmer et exécuter les subventions de l'action culturelle ; 
- planifier et gérer les systèmes informatiques au profit des services du
ministère ; 
- rassembler et classer la documentation et en assurer la diffusion ; 
- assurer l'élaboration et le suivi des textes législatifs et réglementaires
relatifs aux attributions du ministère ; 
- traiter le contentieux concernant le ministère de la culture.

ART. 10. - La création des services déconcentrés du ministère de la culture,


leur organisation, leurs attributions et leur ressort territorial, sont fixés par arrêté
de l'autorité gouvernementale chargée de la culture, visé par l'autorité
gouvernementale chargée des finances et l'autorité gouvernementale chargée de
la modernisation des secteurs publics.

ART. 11. - Le ministre de la culture, le ministre des finances et de la


privatisation et le ministre chargé de la modernisation des secteurs publics sont
chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret qui sera
publié au Bulletin officiel, et qui abroge le décret n° 2-94-222 du 13 hija 1414
(24 mai 1994) fixant les attributions et l'organisation du ministère des affaires
culturelles, ainsi que le décret n° 2-93-380 du 20 rabii II 1414 (8 septembre
1993) portant création et organisation du centre des études et de recherches
Gharnaties.

  Fait à Rabat, le 18 chaoual 1427 (10 novembre


2006).

  DRISS JETTOU. 

88
Pour contreseing : 

Le ministre de la culture,

MOHAMED ACHAARI. 

Le ministre des finances


et de la privatisation, 

FATHALLAH OUALALOU. 

Le ministre chargé de la modernisation


des secteurs publics,

MOHAMED BOUSSAID.

Décret n° 2-10-623 du 21 kaada 1432 (19 octobre 2011) portant


réorganisation de l'Institut national des sciences de l’archéologie et du
patrimoine.

LE CHEF DU GOUVERNEMENT,

Vu la loi n° 01-00 portant organisation de l'enseignement supérieur


promulguée par le dahir n° 1-00-199 du 15 safar 1421 (19 mai 2000) ;
Vu le dahir n° 1-58-008 du 4 chaabane 1377 (24 février 1958) portant statut
général de la fonction publique, tel qu'il a été modifié et complété ;
Vu le décret n° 2-96-804 du 11 chaoual 1417 (19 février 1997) portant statut
particulier du corps des enseignants-chercheurs des établissements de formation
des cadres supérieurs, tel qu'il a été modifié et complété ;
Vu le décret n° 2-05-1366 du 29 chaoual 1426 (2 décembre 2005) relatif à la
formation continue des fonctionnaires et agents de l'Etat ;
Vu le décret royal n° 330-66 du 10 moharrem 1387 (21 avril 1967) portant
règlement général de comptabilité publique, tel qu'il a été modifié et complété ;
Vu le décret n° 2-80-616 du 28 safar 1401 (5 janvier 1981) portant extension
des dispositions du décret n° 2-75-864 du 17 moharrem 1396 (19 janvier 1976)
relatif au régime indemnitaire attaché à l'exercice de fonctions supérieures dans
les départements ministériels à certains fonctionnaires des universités, des
établissements universitaires et de la formation des cadres supérieurs et des cités
universitaires ;
Vu le décret n° 2-08-11 du 5 rejeb 1429 (9 juillet 2008) relatif aux
indemnités allouées aux enseignants vacataires de l'enseignement supérieur ;

89
Vu le décret n° 2-05-885 du 22 rabii I 1427 (21 avril 2006) pris pour
l'application des articles 33 et 35 de la loi n° 01-00 portant organisation de
l’enseignement supérieur ;
Vu le décret n° 2-02-516 du 18 rabii II 1425 (7 juin 2004) pris pour
l'application de l'article 28 de la loi n° 01-00 portant organisation de
l'enseignement supérieur ;
Vu le décret n° 2-02-517 du 18 rabii II 1425 (7 juin 2004) fixant la
composition de la commission permanente de gestion des personnels
enseignants, le mode de désignation de ses membres et les modalités de son
fonctionnement ;
Vu le décret n° 2-03-201 du 22 rabii I 1427 (21 avril 2006) fixant la liste des
établissements d'enseignement supérieur ne relevant pas des universités ;
Vu le décret n° 2-06-328 du 18 chaoual 1427 (10 novembre 2006) fixant les
attributions et l'organisation du ministère de la culture ;
Vu le décret n° 2-90-922 du 7 kaada 1413 (29 avril 1993) portant statut
particulier du personnel du ministère des affaires culturelles ;
Sur proposition du ministre de la culture ;
Après avis du conseil de coordination et avis de la commission nationale de
coordination de l'enseignement supérieur ;

Après délibération en conseil du gouvernement, réuni le 29 chaoual 1432


(28 septembre 2011), 

DÉCRÈTE :

Chapitre premier

Dispositions générales

ARTICLE PREMIER. - L'Institut national des sciences de l'archéologie et


du patrimoine, créé par le décret n° 2-83-705 du 9 joumada I 1405 (31 janvier
1985), dénommé ci-après « l'Institut » est un établissement d'enseignement
supérieur ne relevant pas des universités et est réorganisé conformément aux
dispositions de la loi n° 01-00 portant organisation de l'enseignement supérieur
et du présent décret.
L'Institut relève de l'autorité gouvernementale chargée de la culture.
Le siège de l'Institut est fixé à Rabat. Des annexes de l'Institut peuvent être
ouvertes dans d'autres sites par arrêté conjoint de l'autorité gouvernementale
chargée de la culture et de l'autorité gouvernementale chargée des finances et ce,
après avis du conseil de coordination et de la commission nationale de
coordination de l'enseignement supérieur.

ART. 2. - L'Institut a pour mission d'assurer la formation, la recherche et


l'expertise.
90
Il assure la formation initiale, la formation continue et la recherche
scientifique dans les domaines de l'archéologie et du patrimoine et dans les
domaines connexes.
Cette mission inclut toute forme de formation pouvant s'avérer adéquate en
fonction de l'environnement général ou conjoncturel.
Ces formations ont pour objectif la diffusion des connaissances et l'insertion
des lauréats dans la vie active.
L'Institut peut, en outre :
- organiser des stages, des séminaires, des colloques et des sessions de
formation continue au profit :
a) du personnel des établissements publics, semi-publics et privés, intéressés
par les domaines de formation cités ci-dessus ;
b) des personnes intéressées par une insertion ou une promotion
professionnelle.
- élaborer et mettre en œuvre des programmes de recherche scientifique et
technique propres et/ou dans le cadre d'études doctorales. Il participe aussi aux
programmes de recherche, publics ou privés, régionaux, nationaux ou
internationaux visant le développement des activités relevant des attributions de
l'Institut ;
- effectuer des travaux d'études à la demande de tiers publics ou privés.

A l'exception de la mission de formation initiale, toutes les autres travaux de


recherche, de formation continue, d'expertise ou d'études pourront être réalisés
moyennant rémunération.
Dans le cadre des missions qui lui sont dévolues, l'Institut peut assurer, par
voie de convention, des prestations de services à titre onéreux, créer des
incubateurs d'entreprises innovantes, exploiter des brevets et licences et
commercialiser les produits de ses activités.

Chapitre II

Organisation de la formation, régime des études


et modalités d'évaluation

ART. 3. - La formation dispensée à l'Institut est organisée en cycles, filières


et modules.

ART. 4. - L'Institut assure la préparation et la délivrance des diplômes


nationaux suivants :
* diplôme du cycle fondamental ;
* master ;
* master spécialisé ;
* doctorat.

91
ART. 5. - Le cycle fondamental dure six semestres après le baccalauréat ou
équivalent. Il est sanctionné par le diplôme du cycle fondamental équivalent
d'une licence professionnelle.

ART. 6. - Le cycle du master dure quatre semestres après le diplôme du


cycle fondamental de l'Institut ou la licence des études fondamentales ou la
licence professionnelle ou un diplôme national de même niveau, ou tout diplôme
reconnu équivalent. Ce cycle est sanctionné par le diplôme de master ou le
diplôme de master spécialisé.

ART. 7. - Les cahiers des normes pédagogiques nationales du cycle


fondamental et du cycle du master fixent ce qui suit :
* la définition de la filière, les modules la composant, son tronc commun et
les éléments de son descriptif ;
* la définition du module, son volume horaire et les éléments de son
descriptif ;
* les conditions d'accès, les régimes des études et des évaluations.

ART. 8. - Le cycle de doctorat dure trois ans après le diplôme de master, ou


le diplôme de master spécialisé, ou l'un des diplômes nationaux dont la liste sera
fixée par arrêté conjoint de l'autorité gouvernementale chargée de la culture et de
l'autorité gouvernementale chargée de la formation des cadres et de l'autorité
gouvernementale chargée de l'enseignement supérieur, ou tout diplôme reconnu
équivalent. Ce cycle est sanctionné par le diplôme de doctorat.
Cette durée peut être prorogée, exceptionnellement, d'un an ou deux ans
maximum, conformément aux dispositions prévues dans le cahier des normes
pédagogiques nationales prévu à l'article 9 ci-dessous.

ART. 9. - Le cahier des normes pédagogiques nationales du cycle du


doctorat fixe ce qui suit :
* les conditions d'accès ;
* les modalités de déroulement de la préparation des travaux de recherche et
de soutenance ;
* l'organisation et la procédure de l'encadrement pédagogique.

ART. 10. - Le cycle de doctorat est organisé dans le cadre du centre d'études
doctorales ouvert dans l'Institut et reconnu par le conseil de coordination, et si
nécessaire, en partenariat avec les centres des études de doctorat relevant des
autres établissements de l'enseignement supérieur conformément aux conditions
fixées par l'arrêté pris pour l'application de l'article 19 ci-dessus.

92
ART. 11. - Les cahiers des normes pédagogiques précités sont approuvés par
arrêtés conjoints de l'autorité gouvernementale chargée de la culture, de
l'autorité gouvernementale chargée de la formation des cadres et de l'autorité
gouvernementale chargée de l'enseignement supérieur sur proposition du conseil
de l'établissement et après avis du conseil de coordination et avis de la
commission nationale de coordination de l'enseignement supérieur.

ART. 12. - La liste des filières accréditées est fixée par arrêté conjoint de
l'autorité gouvernementale chargée de la culture, de l'autorité gouvernementale
chargée de la formation des cadres et de l'autorité gouvernementale chargée de
l'enseignement supérieur après avis du conseil de coordination et avis de la
commission nationale de coordination de l'enseignement supérieur.
La liste des filières susvisée peut être modifiée ou complétée conformément
aux mêmes modalités prévues au 1er alinéa du présent article.

ART. 13. - L'Institut peut, dans les formes prévues par le règlement
intérieur, instituer des diplômes d'établissement, notamment dans le domaine de
la formation continue, après avis du conseil de coordination et accord de
l'autorité gouvernementale chargée de la culture.

Ces diplômes peuvent faire l'objet d'une accréditation par l'autorité


gouvernementale chargée de la culture, après avis de la commission nationale de
coordination de l'enseignement supérieur. Les diplômes accrédités peuvent être
reconnus équivalents aux diplômes nationaux.

Chapitre III

Organisation et fonctionnement de l'Institut

ART. 14. - L'Institut est dirigé par un directeur nommé conformément aux
textes législatifs et réglementaires en vigueur.
Le directeur est assisté de deux directeurs adjoints et d'un secrétaire général.

ART. 15. - Les directeurs adjoints sont nommés par arrêté de l'autorité
gouvernementale chargée de la culture sur proposition du directeur de l'Institut,
à savoir :

93
* le directeur-adjoint chargé des affaires pédagogiques et de la recherche,
nommé parmi les professeurs de l'enseignement supérieur ou les professeurs
habilités. Il exerce ses fonctions à plein temps dans l'Institut et est chargé de
l'organisation, de la mise en œuvre et de la coordination des activités
pédagogiques et des programmes de recherche ;
* le directeur-adjoint chargé de la formation continue et des stages, nommé
parmi les enseignants-chercheurs. Il exerce ses fonctions à plein temps dans
l'Institut et est chargé de la préparation, de la mise en œuvre et de la
coordination des plans et des activités de la formation continue, de mener des
prospections et de préparer des plans et des programmes de stages et de
formation en faveur des étudiants inscrits à l'Institut, ainsi que de veiller sur
l'insertion des lauréats dans la vie active.

ART. 16. - Le secrétaire général est nommé par arrêté de l'autorité


gouvernementale chargée de la culture, sur proposition du directeur de l'Institut,
parmi les titulaires d'un diplôme de formation supérieure au moins, et justifiant
d'une expérience en gestion administrative.
Il gère, sous l'autorité du directeur, l'ensemble des services administratifs et
financiers de l'Institut et assure le secrétariat du conseil de l'établissement.

ART. 17. - Il est institué à l'Institut un conseil de l'établissement composé de


membres de droit, de représentants élus des personnels enseignants et des
personnels administratifs et techniques, de représentants élus des étudiants, ainsi
que de personnalités extérieures.
La composition de ce conseil, le mode de désignation ou d'élection de ses
membres ainsi que son fonctionnement sont fixés conformément aux
dispositions du décret n° 2-05-885 susvisé.
Le conseil de l'établissement exerce les attributions qui lui sont dévolues par
la loi n° 01-00 susvisée. Il peut se tenir en tant que conseil de discipline pour
exercer l'autorité disciplinaire par rapport aux étudiants conformément aux
conditions fixées par arrêté de l'autorité gouvernementale chargée de la culture.

ART. 18. - Elle est instituée au sein de l'Institut une commission


scientifique. La composition de celle-ci, les modalités de son fonctionnement et
de désignation ou d'élection de ses membres sont fixées conformément aux
dispositions des textes réglementaires en vigueur.

ART. 19. - Les structures d'enseignement et de recherche de l'Institut ainsi


que leur organisation sont fixées par arrêté de l'autorité gouvernementale
chargée de la culture, sur proposition du conseil de l'établissement et après avis
du conseil de coordination.
94
ART. 20. - Le personnel de l'Institut comprend un personnel enseignant
chercheur permanent, un personnel enseignant associé, un personnel enseignant
vacataire et un personnel administratif et technique.

Chapitre IV

Dispositions diverses

ART. 21. - Les candidats de nationalité étrangère, présentés par leurs


gouvernements et agréés par le gouvernement marocain, peuvent être admis à
l'Institut dans les mêmes conditions que celles fixées pour les étudiants
marocains.
L'effectif des étudiants de nationalité étrangère doit rester dans la limite de
10% du nombre global des étudiants inscrits à l'Institut.

ART. 22. - Le présent décret prend effet à la date de sa publication au


Bulletin officiel et abroge à compter de la même date les dispositions du décret
n° 2-83-705 du 9 joumada I 1405 (31 janvier 1983) portant création et
organisation de l'Institut national des sciences de l'archéologie et du patrimoine.
Toutefois, les étudiants inscrits régulièrement avant l'exécution du présent
décret demeurent régis par les dispositions du décret n° 2-83-705 précité.

ART. 23. - Le ministre de la culture, le ministre de l'économie et des


finances, le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la
formation des cadres et de la recherche scientifique et le ministre délégué auprès
du Chef du gouvernement, chargé de la modernisation des secteurs publics sont
chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret qui sera
publié au Bulletin officiel.

  Fait à Rabat, le 21 kaada 1432 (19 octobre


2011).

 ABBAS EL FASSI. 

Pour contreseing : 

Le ministre de la culture,

BENSALEM HIMMICH. 

Le ministre l'économie
et des finances, 

SALAHEDDINE MEZOUAR. 

95
Le ministre
de l'éducation nationale,
de l'enseignement supérieur,
de la formation des cadres
et de la recherche scientifique,

AHMED AKHCHICHINE.

Le ministre délégué
auprès du Chef du gouvernement,
chargé de la modernisation
des secteurs publics,

MOHAMED SAAD EL ALAMI.

Chapitre III : Les arrêtés

Arrêté du 28 novembre 1912 créant un Service des Antiquités, Beaux-


Arts et Monuments historiques.
Le DÉLÉGUÉ A LA RÉSIDENCE GÉNÉRALE,
Vu le Décret Chérifien en date du 16 Doul Hejja 1330, (26 novembre 1912),
relatif à la protection des monuments historiques, des objets d'art et d'antiquité ;
Considérant qu'il importe d'assurer le classement, la conservation et l'étude
des monuments et documents historiques et œuvres d'art, et, d'une façon
générale, de veiller à l'exécution du susdit Décret :
ARRÊTE :
ART. I. - Il est créé au siège du Gouvernement du Protectorat Marocain un
Service des Antiquités, Beaux-Arts et Monuments historiques.
ART. II. - Les conditions d'organisation et de fonctionnement de ce secteur
seront déterminées par un règlement ultérieur.
ART. III. - Le chef du Service des Antiquités pourra être appelé à remplir les
fonctions d'Architecte-Conseil de la Résidence Générale. En cette qualité, des

96
missions spéciales touchant l'allotissement des nouveaux centres et l'étude des
projets de construction et d'aménagement de bâtiments civils pourront lui être
confiées par le Gouvernement.
Rabat, le 28 Novembre 1912.
Signé : DE SAINT-AULAIRE
Arrêté Résidentiel du 3 octobre 1935 modifiant l'appellation et la
composition du comité pour la restauration des monuments historiques.
LE MINISTRE PLÉNIPOTENTIAIRE, DÉLÉGUÉ A LA RÉSIDENCE
GÉNÉRALE,
Vu l'arrêté du directeur général de l'instruction publique, des beaux-arts et
des antiquités, du 13 août 1925, instituant un comité pour la restauration des
monuments historiques ;
Vu le dahir du 31 mai 1935 portant suppression du service des beaux-arts et
des monuments historiques, et transférant ses attributions à d'autres autorités ;
Sur la proposition du directeur général de l'instruction publique, des beaux-
arts et des antiquités,

ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - Le comité pour la restauration des monuments
historiques, institué par l'arrêté du directeur général de l'instruction publique, des
beaux-arts et des antiquités, en date du 13 août 1925, est supprimé.
Il est créé à sa place un " Comité des monuments historiques, des médinas et
des sites classés ".
ART. 2. - Ce comité est composé des membres suivants :
Le directeur général de l'instruction publique, des beaux-arts et des
antiquités, président, et son adjoint ;
Le directeur du cabinet civil, du contrôle civil et des services de sécurité ;
Le conseiller du Gouvernement chérifien ;
Le directeur des affaires indigènes ;
Le directeur du service de l'administration municipale ;
Le chef du service du commerce et de l'industrie ;
Le chef du service du contrôle des Habous ;
Le directeur de l'Institut des hautes études marocaines ;
L'inspecteur des arts indigènes ;
L'inspecteur des monuments historiques ;
Un directeur d'études d'arabe de l'Institut des hautes études marocaines ;
Le chef du bureau d'architecture du service de l'administration municipale.

97
Un fonctionnaire du personnel administratif de la direction générale de
l'instruction publique, des beaux-arts et des antiquités, remplit les fonctions de
secrétaire.
Les inspecteurs régionaux des beaux-arts et des monuments historiques,
ainsi que les inspecteurs des arts indigènes, peuvent être appelés à participer à
titre consultatif aux travaux du comité.

ART. 3. - Le comité est convoqué au moins une fois par an par son
président, qui arrête l'ordre du jour de la séance.
Cet ordre du jour comprend toujours :
1° La lecture du rapport annuel de l'inspecteur des monuments historiques ;
2° L'examen du programme annuel desrestaurations établi par cet inspecteur.
Il peut comporter, en outre, l'examen des questions intéressant le classement
ou la conservation des monuments historiques, des médinas et des sites, qui
auront été inscrites par le président soit de sa propre initiative, soit sur la
proposition d'un des membres du comité.
Rabat, le 3 octobre 1935.
J. HELLEU.
Arrêté du 3 octobre 1935 du directeur général de l'instruction publique,
des beaux-arts et des antiquités relatif à l'inspection des monuments
historiques, des médinas et des sites classés.
LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE, DES
BEAUX-ARTS ET DES ANTIQUITÉS, Officier de la Légion
d'honneur,
Vu le dahir du 31 mai 1935 portant suppression du service des beaux-arts et
des monuments historiques et transférant ses attributions à d'autres autorités et,
notamment, son article 3 ainsi conçu : " Il est institué à la direction générale de
l'instruction publique, sans création d'emploi ou de poste au budget, une
inspection des monuments historiques, des médinas et des sites classés, dont les
attributions et le fonctionnement seront réglés par un arrêté du directeur général
de l'instruction publique, des beaux-arts et des antiquités. ",
ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - L'inspection des monuments historiques, des
médinas et des sites classés, est rattachée au cabinet du directeur général de
l'instruction publique, des beaux-arts et des antiquités.
ART. 2. - Cette inspection est confiée au directeur d'études d'histoire de l'art
musulman près l'Institut des hautes études marocaines, sous la forme d'une
mission permanente renouvelable annuellement.

98
ART. 3. - L'inspecteur des monuments historiques a pour mission :
1° D'établir l'inventaire des monuments historiques et des sites classés du
Maroc ; de proposer tout classement de monuments ou de sites qu'il juge
désirable ; de donner son avis motivé sur toutes propositions de cette nature ;

2° De proposer tous travaux d'entretien ou de restauration des monuments et


sites classés et des parties classées des médinas ; de donner son visa sur tous
projets de cette nature, ainsi que sur les cahiers des charges et les devis définitifs
de ces travaux ; d'en contrôler l'exécution ;

3° De donner son avis ou de présenter ses observations sur tous projets


intéressant soit les médinas dans leur ensemble, soit, plus généralement, un
monument ou site d'intérêt historique ou artistique, même si ce monument ou ce
site n'est pas classé, et ne paraît pas devoir faire l'objet d'un classement.
ART. 4. - Il est autorisé à correspondre directement avec les inspecteurs
régionaux des beaux-arts et des monuments historiques, ainsi qu'avec le chef du
service des arts indigènes entout ce qui concerne l'accomplissement de sa
mission.
ART. 5. - Il adresse chaque année au directeur général de l'instruction
publique, des beaux-arts et des antiquités :
1° Un rapport sur le fonctionnement de son inspection au cours de l'année
écoulée ;
2° Un programme détaillé des travaux qu'il conseille de prévoir pour l'année
suivante, classés par ordre d'urgence.
Rabat, le 3 octobre 1935.
Pour le directeur général de l'instruction publique,
des beaux-arts et des antiquités,
BRUNOT.
Arrêté viziriel du 6 janvier 1936 (11 chaoual 1354) déterminant les
conditions de visite des ruines de Chella, et fixant le montant des droits
d'entrée.
LE GRAND VIZIR,
Vu le dahir du 27 septembre 1935 (27 joumada II 1354) relatif à la
protection et à l'entretien des monuments historiques et sites présentant un
intérêt particulier pour le tourisme ;
Sur la proposition du chef du service du commerce et de l'industrie, après
avis du directeur général de l'instruction publique, des beaux-arts et des
antiquités, du directeur général des finances et du conseiller du Gouvernement
chérifien,
99
ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - Le public sera admis à visiter les ruines de Chella,
tous les jours, sauf dans la matinée du vendredi, qui sera réservée aux
musulmans. La visite aura lieu, de 10 heures à midi et de 14 heures à 18 heures,
du 1er octobre au 31 mars ; de 9 heures à midi et de 15 heures à 18 heures, du 1 er
avril au 30 septembre.
ART. 2. - Il sera perçu, par personne, un droit d'entrée de 5 francs. Ce droit
sera réduit à 2 francs le dimanche. Les touristes qui viendront visiter les ruines
de Chella en groupes de vingt personnes au moins, sous la conduite d'un guide
d'une agence de voyages, acquitteront, en semaine, un droit de 3 francs. Les
musulmans seront admis gratuitement.
ART. 3. - Les dispositions de l'article 2 ne s'appliquent pas aux porteurs de
cartes d'entrée permanentes ou temporaires délivrées par le chef du service du
commerce et de l'industrie, sur la proposition du directeur général de
l'instruction publique, des beaux-arts et des antiquités, en vue de faciliter les
études relatives à ce monument.

ART. 4. - Le chef du service du commerce et de l'industrie est chargé de


l'exécution du présent arrêté, qui entrera en vigueur à compter du 1er janvier
1936.
Fait à Rabat, le 11 chaoual 1354,
(6 janvier 1936).
MOHAMED EL MOKRI.
Vu pour promulgation et mise à exécution :
Rabat, le 6 janvier 1936.
Le Commissaire Résident général,
HENRI PONSOT.
Arrêté viziriel du 6 janvier 1936 (11 chaoual 1354) déterminant les
conditions de visite de la médersa mérinide de Salé, et fixant le montant des
droits d'entrée.
LE GRAND VIZIR,
Vu le dahir du 27 septembre 1935 (27 joumada II 1354) relatif à la
protection et à l'entretien des monuments historiques et sites présentant un
intérêt particulier pour le tourisme ;

100
Sur la proposition du chef du service du commerce et de l'industrie, après
avis du directeur général de l'instruction publique, des beaux-arts et des
antiquités, du directeur général des finances et du conseiller du Gouvernement
chérifien,
ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - Le public sera admis à visiter la médersa mérinide
de Salé, tous les jours, entre 8 heures 20 heures, sauf dans la matinée du
vendredi, qui sera réservée aux musulmans.
ART. 2. - Il sera perçu, par personne, un droit d'entrée de 2 francs. Les
musulmans auront libre accès à l'oratoire et à la médersa.
ART. 3. - Les dispositions de l'article 2 ne s'appliquent pas aux porteurs de
cartes d'entrée permanentes ou temporaires délivrées par le chef du service du
commerce et de l'industrie, sur la proposition du directeur général de
l'instruction publique, des beaux-arts et des antiquités, en vue de faciliter les
études relatives à ce monument.

ART. 4. - Le chef du service du commerce et de l'industrie est chargé de


l'exécution du présent arrêté, qui entrera en vigueur à compter du 1er janvier
1936.
Fait à Rabat, le 11 chaoual 1354,
(6 janvier 1936).
MOHAMED EL MOKRI.
Vu pour promulgation et mise à exécution :
Rabat, le 6 janvier 1936.
Le Commissaire Résident général,
HENRI PONSOT.
Arrêté viziriel du 6 janvier 1936 (11 chaoual 1354) déterminant les
conditions de visite de la médersa Ben Youssef à Marrakech, et fixant le
montant des droits d'entrée.
LE GRAND VIZIR,
Vu le dahir du 27 septembre 1935 (27 joumada II 1354) relatif à la
protection et à l'entretien des monuments historiques et sites présentant un
intérêt particulier pour le tourisme ;

101
Sur la proposition du chef du service du commerce et de l'industrie, après
avis du directeur général de l'instruction publique, des beaux-arts et des
antiquités, du directeur général des finances et du conseiller du Gouvernement
chérifien,
ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - Le public sera admis à visiter la médersa Ben
Youssef, tous les jours, entre 8 heures 20 heures, sauf dans la matinée du
vendredi, qui sera réservée aux musulmans.
ART. 2. - Il sera perçu, par personne, un droit d'entrée de 5 francs. Ce droit
sera réduit à 3 francs, le dimanche. Les touristes qui viendront visiter la médersa
Ben Youssef en groupes de vingt personnes au moins, sous la conduite d'un
guide d'une agence de voyage, acquitteront également, même en semaine, ce
droit réduit. Les musulmans auront libre accès à l'oratoire et à la médersa.
ART. 3. - Les dispositions de l'article 2 ne s'appliquent pas aux porteurs de
cartes d'entrée permanentes ou temporaires délivrées par le chef du service du
commerce et de l'industrie, sur la proposition du directeur général de
l'instruction publique, des beaux-arts et des antiquités, en vue de faciliter les
études relatives à ce monument.
ART. 4. - Le chef du service du commerce et de l'industrie est chargé de
l'exécution du présent arrêté, qui entrera en vigueur à compter du 1er janvier
1936.
Fait à Rabat, le 11 chaoual 1354,
(6 janvier 1936).
MOHAMED EL MOKRI.
Vu pour promulgation et mise à exécution :
Rabat, le 6 janvier 1936.
Le Commissaire Résident général,
HENRI PONSOT.
Arrêté viziriel du 6 janvier 1936 (11 chaoual 1354) déterminant les
conditions de visite des tombeaux saâdiens à Marrakech, et fixant le
montant des droits d'entrée.
LE GRAND VIZIR,

102
Vu le dahir du 27 septembre 1935 (27 joumada II 1354) relatif à la
protection et à l'entretien des monuments historiques et sites présentant un
intérêt particulier pour le tourisme ;
Sur la proposition du chef du service du commerce et de l'industrie, après
avis du directeur général de l'instruction publique, des beaux-arts et des
antiquités, du directeur général des finances et du conseiller du Gouvernement
chérifien,
ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - Le public sera admis à visiter les tombeaux saâdiens
à Marrakech, tous les jours, entre 8 heures 20 heures, sauf dans la matinée du
vendredi, qui sera réservée aux musulmans.
ART. 2. - Il sera perçu, par personne, un droit d'entrée de 5 francs. Ce droit
sera réduit à 3 francs, le dimanche. Les touristes qui viendront visiter les
tombeaux saâdiens en groupes de vingt personnes au moins, sous la conduite
d'un guide d'une agence de voyage, acquitteront également, même en semaine,
ce droit réduit. Les musulmans seront admis gratuitement.
ART. 3. - Les dispositions de l'article 2 ne s'appliquent pas aux porteurs de
cartes d'entrée permanentes ou temporaires délivrées par le chef du service du
commerce et de l'industrie, sur la proposition du directeur général de
l'instruction publique, des beaux-arts et des antiquités, en vue de faciliter les
études relatives à ce monument.
ART. 4. - Le chef du service du commerce et de l'industrie est chargé de
l'exécution du présent arrêté, qui entrera en vigueur à compter du 1er janvier
1936.
Fait à Rabat, le 11 chaoual 1354,
(6 janvier 1936).
MOHAMED EL MOKRI.
Vu pour promulgation et mise à exécution :
Rabat, le 6 janvier 1936.
Le Commissaire Résident général,
HENRI PONSOT.
Arrêté viziriel du 6 janvier 1936 (11 chaoual 1354) déterminant les
conditions de visite des ruines de la mosquée de Tinmel (Marrakech).
LE GRAND VIZIR,

103
Vu le dahir du 27 septembre 1935 (27 joumada II 1354) relatif à la
protection et à l'entretien des monuments historiques et sites présentant un
intérêt particulier pour le tourisme ;
Sur la proposition du chef du service du commerce et de l'industrie, après
avis du directeur général de l'instruction publique, des beaux-arts et des
antiquités, du directeur général des finances et du conseiller du Gouvernement
chérifien,
ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - Le public sera admis à visiter les ruines de la
mosquée de Tinmel (Marrakech), tous les jours, entre 8 heures 18 h. 30.
ART. 2. - Le chef du service du commerce et de l'industrie est chargé de
l'exécution du présent arrêté, qui entrera en vigueur à compter du 1er janvier
1936.
Fait à Rabat, le 11 chaoual 1354,
(6 janvier 1936).
MOHAMED EL MOKRI.
Vu pour promulgation et mise à exécution :
Rabat, le 6 janvier 1936.
Le Commissaire Résident général,
HENRI PONSOT.

Arrêté viziriel du 6 janvier 1936 (11 chaoual 1354) déterminant les


conditions de visite des ruines d'El-Bedi.
LE GRAND VIZIR,
Vu le dahir du 27 septembre 1935 (27 joumada II 1354) relatif à la
protection et à l'entretien des monuments historiques et sites présentant un
intérêt particulier pour le tourisme ;
Sur la proposition du chef du service du commerce et de l'industrie, après
avis du directeur général de l'instruction publique, des beaux-arts et des
antiquités, du directeur général des finances et du conseiller du Gouvernement
chérifien,
ARRÊTE :

104
ARTICLE PREMIER. - Le public sera admis à visiter les ruines d'El-Bedi,
tous les jours, entre 8 heures 18 h. 30.
ART. 2. - Le chef du service du commerce et de l'industrie est chargé de
l'exécution du présent arrêté, qui entrera en vigueur à compter du 1er janvier
1936.
Fait à Rabat, le 11 chaoual 1354,
(6 janvier 1936).
MOHAMED EL MOKRI.
Vu pour promulgation et mise à exécution :
Rabat, le 6 janvier 1936.
Le Commissaire Résident général,
HENRI PONSOT.
Arrêté viziriel du 28 mars 1936 (4 moharrem 1355) étendant à certains
monuments historiques l'application du dahir du 27 septembre 1935 (27
joumada II 1354) relatif à la protection et à l'entretien des monuments
historiques et sites présentant un intérêt particulier pour le tourisme.
LE GRAND VIZIR,
Vu le dahir du 27 septembre 1935 (27 joumada II 1354) relatif à la
protection et à l'entretien des monuments historiques et sites présentant un
intérêt particulier pour le tourisme ;
Sur la proposition du chef du service du commerce et de l'industrie, après
avis du directeur général de l'instruction publique, des beaux-arts et des
antiquités, du directeur général des finances et du conseiller du Gouvernement
chérifien,
ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - L'application du dahir susvisé du 27 décembre 1935
(27 joumada II 1354) est étendue aux monuments historiques et sites ci-après
désignés :
La médersa Sahridj ;
La médersa Bouanania ;
La médersa Attarine ;
La médersa Cherratine ;
La médersa Seffarine ;
La médersa Sebbaïne ;
La médersa Mesbahia à Fès ;
Le pavillon et le bassin de la Ménara, à Marrakech ;
105
La tour Hassan, à Rabat.
ART. 2. - Le chef du service du commerce et de l'industrie est chargé de
l'exécution du présent arrêté, qui produira effet à compter du 1er mai 1936.
Fait à Rabat, le 4 moharrem 1355,
(28 mars 1936).
MOHAMED EL MOKRI.
Vu pour promulgation et mise à exécution :
Rabat, le 30 mars 1936.
Le Ministre plénipotentiaire,
Délégué à la Résidence générale,
J. HELLEU.
Arrêté du 30 mars 1936 du chef du service du commerce et de
l'industrie, déterminant les conditions de visite des médersas de Fès, et
fixant le montant des droits d'entrée à percevoir.
LE CHEF DU SERVICE DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE,
Chevalier de la Légion d'honneur,
Vu le dahir du 27 septembre 1935 relatif à la protection et à l'entretien des
monuments historiques et sites présentant un intérêt particulier pour le
tourisme ;
Vu l'arrêté viziriel du 28 mars 1936 étendant l'application du dahir susvisé
du 27 septembre 1935 à certains monuments historiques ;

Après avis du directeur général de l'instruction publique, des beaux-arts et


des antiquités, du directeur général des finances et du conseiller du
Gouvernement chérifien,
ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - Le public sera admis à visiter :
La médersa Sahridj ;
La médersa Bouanania ;
La médersa Attarine ;
La médersa Seffarine ;
La médersa Cherratine ;
La médersa Sebbaïne ;
La médersa Mesbahia,
tous les jours, sauf dans la matinée du vendredi et les jours de fêtes musulmanes.

106
ART. 2. - Il sera perçu, par personne, et pour la visite de chaque médersa, un
droit d'entrée de 2 francs. Cette taxe ne sera pas applicable aux musulmans qui
auront libre accès à la médersa et à l'oratoire.
ART. 3. - Les dispositions de l'article 2 ne s'appliquent pas aux porteurs de
cartes d'entrée permanentes ou temporaires, délivrées par le chef du service du
commerce et de l'industrie sur la proposition du directeur général de l'instruction
publique, des beaux-arts et des antiquités, en vue de faciliter les études relatives
à ces monuments.
Rabat, le 30 mars 1936.
COURSIER.
Arrêté du 30 mars 1936 du chef du service du commerce et de
l'industrie, déterminant les conditions de visite du pavillon de la Ménara à
Marrakech, et fixant le montant des droits d'entrée à percevoir.
LE CHEF DU SERVICE DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE,
Chevalier de la Légion d'honneur,
Vu le dahir du 27 septembre 1935 relatif à la protection et à l'entretien des
monuments historiques et sites présentant un intérêt particulier pour letourisme ;
Vu l'arrêté viziriel du 28 mars 1936 étendant l'application du dahir susvisé
du 27 septembre 1935 à certains monuments historiques ;
Après avis du directeur général de l'instruction publique, des beaux-arts et
des antiquités, du directeur général des finances et du conseiller du
Gouvernement chérifien,
ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - Le public sera admis à visiter le pavillon de la
Ménara, à Marrakech, tous les jours entre 8 heures 20 heures.
ART. 2. - Il sera perçu, par personne, un droit de 1 franc pour la visite du
pavillon.
ART. 3. - Les dispositions de l'article 2 ne s'appliquent pas aux porteurs de
cartes d'entrée permanentes ou temporaires, délivrées par le chef du service du
commerce et de l'industrie sur la proposition du directeur général de l'instruction
publique, des beaux-arts et des antiquités, en vue de faciliter les études relatives
à ce monument.
Rabat, le 30 mars 1936.
COURSIER.

107
Arrêté du 30 mars 1936 du chef du service du commerce et de
l'industrie, déterminant les conditions de visite de la tour Hassan à Rabat,
et fixant le montant des droits d'entrée à percevoir.
LE CHEF DU SERVICE DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE,
Chevalier de la Légion d'honneur,
Vu le dahir du 27 septembre 1935 relatif à la protection et à l'entretien des
monuments historiques et sites présentant un intérêt particulier pour letourisme ;
Vu l'arrêté viziriel du 28 mars 1936 étendant l'application du dahir susvisé
du 27 septembre 1935 à certains monuments historiques ;
Après avis du directeur général de l'instruction publique, des beaux-arts et
des antiquités, du directeur général des finances et du conseiller du
Gouvernement chérifien,
ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - Le public sera admis à visiter la tour Hassan, à
Rabat, tous les jours entre 8 heures 20 heures.
ART. 2. - Cette visite sera gratuite le dimanche. En semaine, il sera perçu,
par personne, un droit de 1 franc pour la visite à l'entrée. Aucune taxe ne sera
applicable aux musulmans.
ART. 3. - Les dispositions de l'article 2 ne s'appliquent pas aux porteurs de
cartes d'entrée permanentes ou temporaires, délivrées par le chef du service du
commerce et de l'industrie sur la proposition du directeur général de l'instruction
publique, des beaux-arts et des antiquités, en vue de faciliter les études relatives
à ce monument.
Rabat, le 30 mars 1936.
COURSIER.

Arrêté viziriel du 16 mars 1942 (28 safar 1361) étendant à certains


monuments historiques les dispositions du dahir du 27 septembre 1935 (27
joumada II 1354) relatif à la protection et à l'entretien des monuments
historiques.
Par arrêté viziriel du 16 mars 1942 (28 safar 1361) les dispositions du dahir
du 27 septembre 1935 (27 joumada II 1354) relatif à la protection et à l'entretien
des monuments historiques ont été étendues à la casba de Boulaouane et à la
medersa Bouanania, à Meknès, monuments historiques.

108
Arrêté viziriel du 8 juillet 1953 (26 chaoual 1372) étendant aux palais de
la Bahia à Marrakech et de Boujeloud à Fès l'application du dahir du 27
septembre 1935 (27 joumada II 1354) relatif à la protection et à l'entretien
des monuments historiques présentant un intérêt particulier pour le
tourisme.
LE GRAND VIZIR,
Vu le dahir du 27 septembre 1935 (27 joumada II 1354) relatif à la
protection et à l'entretien des monuments historiques et des sites présentant un
intérêt particulier pour le tourisme ;
Vu les dahirs des 21 janvier 1924 (13 joumada II 1342) et 28 janvier 1924
(20 joumada II 1342) portant classement comme monuments historiques du
palais de la Bahia à Marrakech et de la Résidence de Boujeloud à Fès ;
Après visa du directeur de l'instruction publique, du conseiller du
Gouvernement chérifien et du directeur des finances ;
Sur la proposition du directeur du commerce et de la marine marchande,
ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - Les dispositions du dahir susvisé du 27 septembre
1935 (27 joumada II 1354) sont applicables aux palais de la Bahia à Marrakech
et de Boujeloud à Fès, en ce qui concerne l'organisation et la surveillance des
visites de ces monuments.

ART. 2. - Le directeur du commerce et de la marine marchande est chargé de


l'exécution du présent arrêté.
Fait à Rabat, le 26 chaoual 1372 (8 juillet 1953)

MOHAMMED EL HAJOUI,
Suppléant du Grand Vizir.
Vu pour promulgation et mise à exécution :
Rabat, le 3août 1953.
Le Ministre plénipotentiaire,
Délégué à la Résidence générale,
J. DE BLESSON.
109
Arrêté du ministre de l'Instruction publique et des beaux-arts du 18
juillet 1956 concernant la visite des musées du service des arts et du
folklore.
LE MINISTRE DES L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET DES BEAUX-
ARTS
ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - L'accès des jardins et des bâtiments abritant les
musées du service des arts et du folklore n'est autorisé qu'aux heures d'ouverture
normale fixées par le règlement général des musées.
ART. 2. - En vue de conserver aux musées et à leurs dépendances leur
caractère essentiellement artistique et culturel, aucune manifestation ne pourra y
être organisée sans une autorisation préalable.
ART. 3. - Toute demande de réunions ou de fêtes dans le cadre des musées
devra être formulée par écrit en spécifiant la nature de la réunion ou de la fête,
les motifs invoqués pour justifier la demande, les noms, qualité et adresse des
organisateurs responsables.
Les demandes seront adressées en trois exemplaires au conservateur du
musée qui les transmettra au ministre de l'instruction publique et des beaux-arts,
revêtues de son avis et sous couvert de la voie hiérarchique.
ART. 4. - Le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts est seul
habilité pour accorder ou refuser l'autorisation demandée.
Rabat, le 18 juillet 1956.
MOHAMED EL FASSI.

Arrêté du ministre de l'éducation nationale, des beaux-arts, de la


jeunesse et des sports nº 2-67 du 30 avril 1967 rendant applicables dans
l'ancienne zone de protectorat espagnol et dans la province de Tanger la
législation et la réglementation relatives à la conservation des monuments
historiques et des sites, des inscriptions, des objets d'art et d'antiquité, et à
la protection des villes anciennes et des architectures régionales.
LE MINISTRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE,
DES BEAUX-ARTS, DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS,
Vu le dahir nº 1-58-100 du 12 kaada 1377 (13 mai 1958) relatif à
l'unification de la législation sur l'ensemble du territoire marocain ;

110
Vu le décret nº 2-58-473 du14 kaada 1377(2 juin 1958) donnant délégation
aux ministres et sous-secrétaires d'État pour l'extension de la législation,
ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - Sont rendus applicables dans l'ancienne zone de
protectorat espagnol et dans la province de Tanger, tels qu'ils ont été modifiés ou
complétés, les textes suivants :
Dahir du 11 chaabane 1364 (21 juillet 1945) relatif à la conservation des
monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d'art et
d'antiquité, et à la protection des villes anciennes et des architectures régionales ;
Arrêté directorial du 15 janvier 1946 pris pour l'application du dahir du 11
chaabane 1364 (21 juillet 1945) relatif à la conservation des monuments
historiques et des sites, des inscriptions, des objets d'art et d'antiquité, et à la
protection des villes anciennes et des architectures régionales.
ART. 2. - Sont abrogées toutes dispositions relatives au même objet en
vigueur dans l'ancienne zone de protectorat espagnol et dans la province de
Tanger et notamment le dahir khalifien du 7 safar 1375 (24 septembre 1955)
portant réorganisation des conseils des monuments historiques et artistiques du
Maroc.
Rabat, le 30 avril 1967.

Dr MOHAMED BENHIMA.

Arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des


finances nº 416-84 du 10 rejeb 1404 (12 avril 1984) fixant les droits d'entrée
aux monuments historiques et sites relevant du ministère des affaires
culturelles.
LE MINISTRE DES AFFAIRES CULTURELLES
ET
LE MINISTRE DES FINANCES,
Vu le décret nº 2-84-22 du 7 rebia II 1404 (11 janvier 1984) portant
institution de rémunérations de services rendus par le ministère des affaires
culturelles, notamment son article 2,

ARRÊTENT :
111
ARTICLE PREMIER. – Les droits d’entrée aux monuments historiques et
sites relevant du ministère des affaires culturelles et cités ci-dessous, sont fixés à
trois dirhams (3 DH) pour les adultes et un dirham et demi (1,5 DH) pour les
enfants âgés de moins de 12 ans :
- Medersa « Bouanania » à Salé ;
- Medersa « Bouanania » à Meknès ;
- Prison Qara à Meknès ;
- Koubat Assoufara à Meknès ;
- Heri Souani à Meknès ;
- Medersa « Bouanania » à Fès ;
- Medersa « Al-Attarine »à Fès ;
- Medersa « Es-Saffarine » à Fès ;
- Medersa « Es-Sahridj » à Fès ;
- Les Tombeaux Saâdiens à Marrakech ;
- Medersa « Ben Youssef » à Marrakech;
- Ruines du Palais El Bedi à Marrakech ;
- Pavillon de la Menara à Marrakech ;
- Château de mer à Safi ;
- La Kechla à Safi ;
- La Kasba de Mehdia à Mehdia ;
- Mosquée de Tinmel à Tinmel ;
- La Kasba de Taourirt à Taourirt (province d’Oujda) ;
- La Kasba de Taliouine à Taliouine (province de Taroudannt).
Le droit d’entrée aux monuments historiques et sites relevant du ministère
des affaires culturelles et cités ci-dessous, sont fixés à deux dirhams (2 DH) pour
les adultes et un dirham (1 DH) pour les enfants âgés de moins de 12 ans :
- La citerne portugaise à El-Jadida ;
- Squala à Essaouira.
Le droit d’entrée au site de Volubilis est fixé à cinq dirhams (5 DH) pour les
adultes et deux dirhams et demi (2,50 DH) pour les enfants âgés de moins de 12
ans.

ART. 2. – Les marocains sont dispensés du paiement des droits fixés à


l’article premier ci-dessus, tous les vendredi et le premier jour des fêtes
nationales et religieuses.
Au titre exceptionnel, les groupes d’élèves et d’étudiants acquitteront un
droit d’entrée aux monuments historiques et sites précités, d’un dirham (1 DH)
par personne, pour les visites effectuées en semaine à condition qu’ils soient
accompagnés d’une personne responsable et munis d’une autorisation délivrée
par l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.

ART. 3. – Le présent arrêté, qui sera publié au Bulletin officiel, prend effet à
compter du 15 août 1984.

112
Rabat, le 10 rejeb 1404 (12 avril 1984).

Le ministre
des affaires culturelles, Le ministre des finances,

SAЇD BELBACHIR. ABDELLATIF JOUAHRI.

Arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des


finances nº 1258-85 du 14 rebia I 1406 (27 novembre 1985) complétant
l'arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des
finances nº 416-84 du 10 rejeb 1404 (12 avril 1984) fixant les droits d'entrée
aux monuments historiques et sites relevant du ministère des affaires
culturelles.
LE MINISTRE DES AFFAIRES CULTURELLES,
LE MINISTRE DES FINANCES,
Vu l’arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des
finances nº 416-84 du 10 rejeb 1404 (12 avril 1984) fixant les droits d’entrée
aux monuments historiques et sites relevant du ministère des affaires culturelles,

ARRÊTENT :

ARTICLE PREMIER. – L’article premier de l’arrêté conjoint susvisé n°


416-84 du 10 rejeb 1404 (12 avril 1984) est complété ainsi qu’il suit :

« Article premier. – Les droits d’entrée aux monuments historiques et sites


relevant du ministère des affaires culturelles et cités ci-dessous, sont fixés à trois
dirhams (3 DH) pour les adultes et un dirham et demi (1,50 DH) pour les enfants
âgés de moins de 12 ans :

- ……………………………….. ;
- Medersa « Es-Sahridj » à Fès ;
- Medersa « Cherratine » à Fès ;
- Koubat « El Mourabitine » à Marrakech ;
- …………………………………………………. ;
- Kasba de Taliouine (province de Taroudannt) ;
- Ruines de Chellah à Rabat ;
- Salle d’exposition de l’École des métiers d’arts traditionnels à Tétouan.
Le droit d’entrée aux monuments ………………………………….…… »
(La suite sans modification.)

113
ART. 2. – Le présent arrêté prend effet à partir de sa date de publication au
Bulletin officiel.

Rabat, le 14 rebia I 1406 (27 novembre 1985).

Le ministre
des affaires culturelles, Le ministre des finances,

MOHAMED BENAISSA. ABDELLATIF JOUAHRI.

Arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des


finances nº 278-86 du 10 joumada II 1406 (20 février 1986) instituant un
tarif-groupe pour l'entrée aux monuments historiques, sites et musées
relevant du ministère des affaires culturelles.
LE MINISTRE DES AFFAIRES CULTURELLES,
LE MINISTRE DES FINANCES,
Vu le décret n° 2-84-22 du 7 rebia II 1404 (11 janvier 1984) portant
institutions des rémunérations des services rendus par le ministère des affaires
culturelles ;
Vu l’arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des
finances nº 416-84 du 10 rejeb 1404 (12 avril 1984) fixant les droits d’entrée
aux monuments historiques et sites relevant du ministère des affaires
culturelles ;
Vu l’arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des
finances nº 417-84 du 10 rejeb 1404 (12 avril 1984) fixant les droits d’entrée
aux musées relevant du ministère des affaires culturelles,

ARRÊTENT :

ARTICLE PREMIER. – Par dérogation aux dispositions des articles 1 et 2


des arrêtés susvisés n° 416-84 et 417-84 du 10 rejeb 1404 (12 avril 1984), un
tarif-groupe pour l’entrée aux monuments historiques, sites et musées relevant
du ministère des affaires culturelles, est institué au titre de l’année 1986 au profit
des agences de voyages, des clubs, ainsi que des groupements et associations à
caractère artistique ou culturel.

Ce tarif-groupe est fixé uniformément à deux (2) dirhams par personne.

Toutefois, le tarif-groupe reste subordonné à l’achat par chacun des


organismes sus-mentionnés de 1.000 billets d’entrée au minimum.
114
ART. 2. – Le présent arrêté sera publié au Bulletin officiel.

Rabat, le 10joumada II 1406 (20février 1986).

Le ministre
des affaires culturelles, Le ministre des finances,

MOHAMED BENAISSA. ABDELLATIF JOUAHRI.

Arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des


finances nº 8-87 du 11 rebia I 1407 (14 novembre 1986) instituant un tarif-
groupe pour l'entrée aux monuments historiques, sites et musées relevant
du ministère des affaires culturelles.
LE MINISTRE DES AFFAIRES CULTURELLES,
LE MINISTRE DES FINANCES,
Vu le décret n° 2-84-22 du 7 rebia II 1404 (11 janvier 1984) portant
institutions des rémunérations des services rendus par le ministère des affaires
culturelles ;
Vu l’arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des
finances nº 416-84 du 10 rejeb 1404 (12 avril 1984) fixant les droits d’entrée
aux monuments historiques et sites relevant du ministère des affaires
culturelles ;
Vu l’arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des
finances nº 417-84 du 10 rejeb 1404 (12 avril 1984) fixant les droits d’entrée
aux musées relevant du ministère des affaires culturelles, tel qu’il a été
complété,

ARRÊTENT :

ARTICLE PREMIER. – Par dérogation aux dispositions des articles 1 et 2


des arrêtés susvisés n° 416-84 et 417-84 du 10 rejeb 1404 (12 avril 1984), un
tarif-groupe pour l’entrée aux monuments historiques, sites et musées relevant
du ministère des affaires culturelles, est institué au titre de l’année 1987 au profit
des agences de voyages, ainsi que des groupements et associations à caractère
artistique ou culturel.

Ce tarif-groupe est fixé uniformément à deux dirhams cinquante (2,50 DH)


par personne.

115
Toutefois, le tarif-groupe reste subordonné à l’achat par chacun des
organismes sus-mentionnés de 1.000 billets d’entrée au minimum.

ART. 2. – Le présent arrêté sera publié au Bulletin officiel.

Rabat, le 11 rebia I 1407 (14 novembre 1986).

Le ministre
des affaires culturelles, Le ministre des finances,

MOHAMED BENAISSA. MOHAMED BERRADA.

Arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des


finances nº 1394-88 du 26 rebia I 1409 (7 novembre 1988) complétant
l'arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des
finances nº 416-84 du 10 rejeb 1404 (12 avril 1984) fixant les droits d'entrée
aux monuments historiques et sites relevant du ministère des affaires
culturelles.
LE MINISTRE DES AFFAIRES CULTURELLES,
LE MINISTRE DES FINANCES,
Vu l’arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des
finances nº 416-84 du 10 rejeb 1404 (12 avril 1984) fixant les droits d’entrée
aux monuments historiques et sites relevant du ministère des affaires culturelles,
tel qu’il a été complété,

ARRÊTENT :

ARTICLE PREMIER. – L’article premier de l’arrêté conjoint susvisé n°


416-84 du 10 rejeb 1404 (12 avril 1984) est complété ainsi qu’il suit :

« Article premier. – Les droits d’entrée aux monuments historiques et sites


relevant du ministère des affaires culturelles …………………………………….
…………………………………………………………………………………….
- Pavillon de la Menara à Marrakech ;
- Bab « Eddbagh » à Marrakech ;
- Château de mer à Safi.
………………………………………………………………………………… »
(La suite sans modification.)

ART. 2. – Le présent arrêté prend effet à partir de sa date de publication au


Bulletin officiel.

Rabat, le 26 rebia I 1409 (7 novembre 1988).

116
Le ministre des affaires culturelles, Le ministre des finances,

MOHAMED BENAISSA. MOHAMED BERRADA.

Arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des


finances nº 719-89 du 23 chaoual 1409 (29 mai 1989) fixant les droits
d'entrée aux monuments et sites historiques relevant du ministère des
affaires culturelles.
LE MINISTRE DES AFFAIRES CULTURELLES,
LE MINISTRE DES FINANCES,
Vu le décret n° 2-84-22 du 7 rebia II 1404 (11 janvier 1984) portant
institutions des rémunérations des services rendus par le ministère des affaires
culturelles, notamment son article 2,

ARRÊTENT :

ARTICLE PREMIER. – Les droits d’entrée aux musées relevant du


ministère des affaires culturelles et cités ci-dessous, sont fixés conformément au
tableau suivant :

DROITS D'ENTRÉE FIXÉS EN DIRHAMS


NOM ET LOCALISATION
Adultes Enfants de moins
du monument ou site de 12 ans
Marocains Etrangers
-Site archéologique de Chellah à
Rabat…..………………………... 5 10 3
-Medersa " Bouanania " à Salé……….. 5 10 3
-Medersa " El Attarine " à Fès………... 5 10 3
-Medersa " Es-Saffarine " à Fès……… 5 10 3
-Medersa " Bouanania " à Fès………....
5 10 3
-Medersa " Es-Sahridj " à Fès……….... 5 10 3
-Medersa " Charratine " à Fès………....

117
-Koubbat Assoufara à Meknès………... 5 10 3
-Medersa « Bouanania » à Meknès….... 5 10 3
-Heri Souani à Meknès………………...
5 10 3
-Site de « Volubilis » à Volubilis……...
-Tombeaux Saâdiens à Marrakech……. 5 10 3
-Medersa « Ben Youssef » à 5 10 3
Marrakech………...………………........ 5 10 3
-Ruines du « Palais El Babiâ » à 5 10 3
Marrakech……...…………………........ 5 10 3
-Koubbat « Al Mourabitine » à
Marrakech……...…………………........
-Pavillon de « La Menara » à 5 10 3
Marrakech…...……………………........
-Bab Dbagh à Marrakech……………... 5 10 3
-Mosquée Tinmel à Tinmel………….... 5 10 3
-La Kachla à Safi…………………….... 5 10 3
-Château de mer à Safi………………...
5 10 3
-Citerne portugaise à El-Jadida………..
-Squalla à Essaouira…………………... 5 10 3
-Kasba d’Agadir………………………. 5 10 3
-Kasba de Taliouine (province de 5 10 3
Taroudant)…...……………………....... 5 10 3
-Kasba de Taourirt à Ouarzazate…….... 5 10 3
-Kasba Mehdia à Mehdia……………...
5 10 3
-Salle d’exposition de l’école des
métiers d’arts traditionnels à Tétouan…
5 10 3

ART. 2. – A titre exceptionnel, les groupes d’élèves et d’étudiants


acquitteront un droit d’entrée aux monuments et sites précités de deux dirhams
(2 DH) par personne, pour les visites effectuées en semaine à condition qu’ils
soient accompagnés d’une personne responsable et munis d’une autorisation
délivrée par les services relevant de l’autorité gouvernementale chargée des
affaires culturelles.
ART. 3. – Les marocains sont dispensés du paiement des droits fixés à
l’article premier ci-dessus, tous les vendredis et le premier jour des fêtes
nationales et religieuses.

ART. 4. - Le présent arrêté, qui sera publié au Bulletin officiel, abroge


l’arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des finances
n° 416-84 du 10 rejeb 1404 (12 avril 1984) fixant les droits d’entrée aux
monuments et sites historiques relevant du ministère des affaires culturelles, tel
qu’il a été complété et modifié.

Rabat, le 23 chaoual 1409 (29 mai 1989).

Le ministre
des affaires culturelles, Le ministre des finances,
118
MOHAMED BENAISSA. MOHAMED BERRADA.

Arrêté du ministre des affaires culturelles n° 861-90 du 5 joumada II


1410 (3 janvier 1990) portant création et organisation du Centre de
restauration et de réhabilitation du patrimoine architectural des zones
atlasiques et subatlasiques.
LE MINISTRE DES AFFAIRES CULTURELLES,
Vu le décret nº 2-75-443 du 7 chaabane 1395 (25 août 1975) fixant les
attributions et l'organisation du ministère chargé des affaires culturelles, tel qu'il
a été modifié et complété,

ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - Il est créé sous la dénomination de " Centre de
restauration et de réhabilitation du patrimoine architecturale des zones atlasiques
et subatlasiques ", un établissement culturel et technique relevant de l'autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles dont le siège est à Ouarzazate.
Il peut être créé, selon les besoins, des annexes opérationnelles dans d'autres
localités.

ART. 2. - Au sens du présent arrêté, le patrimoine architecturale des zones


atlasiques et subatlasiques désigne l'ensemble des architectures traditionnelles de
l'Atlas et de la zone subsaharienne et saharienne, qu'il s'agisse de bâtiments
construits en pierre et ou en terre, comportant ou non des éléments défensifs
qu'il s'agisse de bâtiments isolés tels que kasbas de commandement, châtelets ou
tighremt, greniers collectifs ou agadirs, édifices religieux, militaires ou civils,
ouvrages d'art ou groupés en communautés tels que villages ou ksours.

ART. 3. - Le centre a pour mission la protection, la restauration et la


réhabilitation du patrimoine architectural des zones atlasiques et subatlasiques.
A cet effet, il est chargé de :
- réhabiliter et mettre en valeur le patrimoine architectural des zones
atlasiques et subatlasiques à des fins socio-culturelles en collaboration avec les
organismes et autorités concernés ;
- établir des programmes de sauvegarde des édifices et ensembles
architecturaux considérés comme des biens culturels du pays ;

119
- procéder à des études techniques, sociologiques, ethnologiques ou autres
susceptibles de faire progresser la connaissance des architectures traditionnelles
des zones atlasiques et présahariennes ;
- publier et diffuser des informations sur le patrimoine architectural sud
marocain sous forme de documents imprimés ou audio-visuels ;
- collaborer à des études comparatives sur les architectures de terre,
notamment dans les régions atlasiques et présahariennes ;
- établir et entretenir des relations avec des institutions nationales ou
internationales ayant une vocation similaire en collaboration avec les autorités
compétentes.

Art. 4. - Le Centre de restauration et de réhabilitation du patrimoine


architectural des zones atlasiques et subatlasiques est administré par un directeur
nommé par arrêté de l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles,
parmi les titulaires du diplôme de doctorat d'Etat dans le domaine des sciences
du patrimoine ou d'un diplôme équivalent, et à défaut, parmi les titulaires du
diplôme d'études supérieures dans le domaine des sciences du patrimoine ou
d'un diplôme équivalent.
Le directeur assure la gestion du centre conformément aux décisions de
l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.
Il veille au fonctionnement de l'ensemble des services du centre.
Il établit, à la fin de chaque année, un rapport sur les activités du centre de
l'année écoulée.

ART. 5. - Le directeur du centre a rang de chef de division de


l'administration centrale.

ART. 6. - Le centre est doté d'un comité consultatif et de services


administratifs et techniques.

ART. 7. - Le comité consultatif comprend :


- le ministre des affaires culturelles ou son représentant, président ;
- les gouverneurs des provinces de la région du sud ;
- le gouverneur de la province d'Er-Rachidia ;
- le directeur des musées, des sites, de l'archéologie et des monuments
historiques ;
- les délégués du ministère des affaires culturelles dans les provinces du sud
et la province d'Er-Rachidia ;
- les délégués de l'autorité gouvernementale chargée de l'urbanisme du sud et
la province d'Er-Rachidia ;

120
- les délégués du ministère de l'habitat dans les provinces du sud et la
province d'Er-Rachidia ;
- les délégués du ministère du tourisme dans les provinces du sud et la
province d'Er-Rachidia ;
- les délégués du ministère de l'agriculture et de la réforme agraire dans les
provinces du sud et la province d'Er-Rachidia ;
- les délégués du ministère de l'artisanat et des affaires sociales dans les
provinces du sud et la province d'Er-Rachidia ;
- les délégués de l'autorité gouvernementale chargée des travaux publics
dans les provinces du sud et la province d'Er-Rachidia ;
- le délégué régional du plan.
Le ministre des affaires culturelles peut inviter à participer aux réunions du
comité consultatif toute personne qualifiée, susceptible d'éclairer de débat.
Le comité consultatif étudie et émet son avis sur le programme d'activités
annuel proposé par le centre.
Il se réunit une fois par an, sur convocation de son président et aussi souvent
que les besoins du centre l'exigent.

ART. 8. - Le centre comprend les services administratifs et techniques


suivants :
- le service des études et recherches ;
- le service de restauration et réhabilitation ;
- le service de gestion et de documentation.

ART. 9. - Les attributions et l'organisation internes des services du centre


sont fixées par arrêté du ministre chargé des affaires culturelles.

ART. 10. - Le ministre des affaires culturelles est chargé de l'exécution du


présent arrêté qui prend effet à compter de sa date de publication au Bulletin
officiel.

Rabat, le 5 joumada II 1410 (3 janvier 1990).

MOHAMED BENAISSA.

Arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des


finances n° 1814-94 du 7 moharrem 1415 (17 juin 1994) instituant un tarif-
groupe pour l'entrée aux monuments, sites historiques et aux musées
relevant du ministère des affaires culturelles. (A été traduit)

LE MINISTRE DES AFFAIRES CULTURELLES,


LE MINISTRE DES FINANCES,

121
Vu le décret nº 2-84-22 du 7 rabii II 1404 (11 janvier 1984) portant
institution des rémunérations de services rendus par le ministère des affaires
culturelles ;
Vu l'arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des
finances nº 719- 89 du 23 chaoual 1409 (29 mai 1989) fixant les droits d'entrée
aux monuments et sites historiques relevant du ministère des affaires
culturelles ;
Vu l’arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des
finances nº 720-89 du 23 chaoual 1409 (29 mai 1989) fixant les droits d'entrée
aux musées relevant du ministère des affaires culturelles,
ARRÊTENT :
ARTICLE PREMIER. –Par dérogation aux dispositions des articles premier
et 2 des arrêtéssusvisés nº 719-89 et 720-89du 23 chaoual 1409 (29 mai 1989),
un tarif-groupe pour l’entrée aux monuments, sites historiques et musées
relevant du ministère des affaires culturelles, est institué au titre de l'année 1994
au profit des agences de voyages, des clubs, ainsi que des groupements et
associations à caractère artistique ou culturel.
Ce tarif-groupe est fixé uniformément à sept dirhams cinquante (7,50
DH)par personne.
Toutefois, le tarif-groupe restesubordonné à l’achat par chacun des
organismes sus-mentionnés de 1.000 billets d'entrée au minimum.

ART. 2. – Le présentarrêtésera publié au Bulletin officiel.

Rabat, le 7 moharrem 1415 (17 juin 1994).

Le ministre
des affaires culturelles, Le ministre des finances,

MOHAMMED ALLAL SINACEUR. MOHAMED SAGOU.

Arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des


finances et des investissements nº 33-95 du 3 chaabane 1415 (5 janvier 1995)
complétant l'arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du
ministre des finances nº 719-89 du 23 chaoual 1409 (29 mai 1989) fixant les
droits d'entrée aux monuments et sites historiques relevant du ministère des
affaires culturelles.
LE MINISTRE DES AFFAIRES CULTURELLES
ET
LE MINISTRE DES FINANCES ET DES INVESTISSEMENTS,

122
Vu le décret nº 2-84-22 du 7 rabii II 1404 (11 janvier 1984) portant
institution des rémunérations de services rendus par le ministère des affaires
culturelles, notamment son article 2 ;
Vu l'arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des
finances nº 719- 89 du 23 chaoual 1409 (29 mai 1989) fixant les droits d'entrée
aux monuments et sites historiques relevant du ministère des affaires culturelles,
ARRÊTENT :
ARTICLE PREMIER. - L'article premier de l'arrêté conjoint nº 719- 89 du
23 chaoual 1409 (29 mai 1989) susvisé est complété ainsi qu'il suit :
" Article premier. - Les droits d'entrée aux monuments et sites historiques
relevant du ministère des affaires culturelles et cités ci-dessous, sont fixés
conformément au tableau suivant :

DROITS D'ENTRÉE FIXÉS EN DIRHAMS


NOM ET LOCALISATION
ADULTES ENFANTS
DU MONUMENT OU SITE de moins de 12 ans
Marocains Etrangers
....................................................... ............. ................... ............................
- Riad " Attakafa " à Marrakech............ 5 10 3
- Grottes d’Hercule à Tanger….............. 5 10 3
- Borj Er-Rokni à Salé……………........ 5 10 3

ART. 2. - Le présent arrêté sera publié au Bulletin officiel.

Rabat, le 3 chaabane 1415 (5 janvier 1995).

Le ministre Le ministre des finances


des affaires culturelles, et des investissements,

MOHAMMED ALLAL SINACEUR. MOURAD CHERIF.

Arrêté du ministre des affaires culturelles n° 277-95 du 28 chaabane


1415 (30 janvier 1995) portant création et organisation du Centre d’études
et de recherches du patrimoine maroco-lusitanien.
LE MINISTRE DES AFFAIRES CULTURELLES,
Vu le décret nº 2-94-222 du 13 hija 1414 (24 mai 1994) fixant les
attributions et l'organisation du ministère chargé des affaires culturelles ;
Vu le décret nº 2-75-832 du 27 hija 1395 (30 décembre 1975) relatif aux
fonctions supérieures propres aux départements ministériels, tel qu'il a été
modifié et complété ;

123
Vu le décret nº 2-75-864 du 17 moharrem 1395 (19 janvier 1976) relatif au
régime indemnitaire attaché à l'exercice des fonctions supérieures dans les
départements ministériels,

ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - Il est créé sous la dénomination de " Centre d'études
et de recherches du patrimoine maroco-lusitanien ", un établissement culturel et
technique relevant de l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.
Il est directement rattaché à l'administration centrale.
Son siège est établi à El-Jadida.
Il peut être créé, selon les besoins, des annexes dans d'autres localités.

ART. 2. - Le patrimoine maroco-lusitanien désigne l'ensemble des


architectures marocaines d'époque portugaise telles les cités, forteresses,
bâtiments isolés civils ou militaires, édifices religieux ainsi que les sites
archéologiques.

ART. 3. - Le Centre d'études et de recherches du patrimoine maroco-


lusitanien a pour mission la réhabilitation et la mise en valeur du patrimoine
marocain d'origine portugaise sous tous ses aspects : historique, architectural et
artistique.
A cet effet, il est chargé :
- d'établir l'inventaire des monuments et sites archéologiques d'époque
portugaise au Maroc et des sites musulmans au Portugal, des diverses typologies
architecturales du littoral portugais et post portugais au Maroc, ainsi que les
typologies architecturales musulmanes au Portugal ;
- de contribuer à l'élaboration des projets de restauration, de conservation et
de mise en valeur de ce patrimoine ;
- de faire la collecte des arts et traditions populaires marocains et portugais
respectivement imprégnés de l'influence portugaise et musulmane tels les
dialectes, les arts féminins, les techniques de pêche ;
- de recueillir, rassembler, mettre à jour et diffuser toute étude ou
documentation écrite et audio-visuelle en rapport avec sa vocation ;
- de promouvoir la recherche et l'exploitation de ce patrimoine commun au
Maroc et au Portugal ;
- d'organiser des sessions, des séminaires et des cycles d'études annuels sur
des thèmes communs au patrimoine architectural, artistique et archéologique
marocain et portugais, et en assurer la publication de leurs travaux.
Le centre s'emploie à favoriser les échanges et les rencontres scientifiques et
culturels dont l'objectif est de faire connaître les spécificités du patrimoine
maroco-portugais.

124
Art. 4. - Le Centre d'études et de recherches du patrimoine maroco-lusitanien
est administré par un directeur nommé par arrêté de l'autorité gouvernementale
chargée des affaires culturelles, parmi les titulaires au moins du diplôme des
études supérieures dans le domaine des sciences du patrimoine ou d'un diplôme
équivalent.
Le directeur assure la gestion du centre conformément aux décisions de
l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.
Il veille au fonctionnement de l'ensemble des services du centre et établit à la
fin de chaque année un rapport sur les activités du centre de l'année écoulée qu'il
remet à l'appréciation du ministre des affaires culturelles.

ART. 5. - Le centre est doté d'un comité consultatif et de services techniques


et administratifs.

ART. 6. - Le comité consultatif comprend :


- le ministre des affaires culturelles ou son représentant, président ;
- le ministre des affaires culturelles portugais ou son représentant ;
- le gouverneur de la province d'Essaouira ;
- le gouverneur de la province d'El-Jadida ;
- le gouverneur de la province de Safi ;
- le gouverneur de la province de Tanger ;
- le directeur de l'Institut national des sciences de l'archéologie et du
patrimoine ;
- le directeur du patrimoine culturel au ministère des affaires culturelles ;
- le président de l'Institut du patrimoine architectonique et archéologique au
Portugal ;
- les délégués du ministère des affaires culturelles à El-Jadida, Safi
etTanger ;
- le directeur du centre, rapporteur.
En outre, le ministre des affaires culturelles peut inviter à participer aux
réunions du comité consultatif toute personne connues pour leurs recherches et
leurs connaissances sur le patrimoine culturel.
Le comité consultatif étudie et émet son avis sur le programme d'activités
annuel proposé par le centre et en assure le suivi.
Il se réunit une fois par an sur convocation de son président et aussi souvent
que les besoins du centre l'exigent.

ART. 7. - Le centre comprend les services techniques et administratifs


suivants :
- le service des études, des recherches et de documentation ;
- le service des échanges.

125
ART. 8. - Le Centre d'études et de recherches du patrimoine maroco-
lusitanien est assimilé à une division de l'administration centrale, les services la
composant sont assimilés à des services de l'administration centrale.

ART. 9. - Les attributions et l'organisation internes des services du centre


sont fixées par arrêté du ministre chargé des affaires culturelles.

ART. 10. - Le ministre des affaires culturelles est chargé de l'exécution du


présent arrêté qui prend effet à compter de sa date de publication au Bulletin
officiel.

Rabat, le 28 chaabane 1415 (30 janvier 1995).

MOHAMMED ALLAL SINACEUR.

Arrêté du ministre des affaires culturelles n° 958-97 du 13 moharrem


1418 (20 mai 1997) portant création du Parc national des gravures
rupestres.
LE MINISTRE DES AFFAIRES CULTURELLES,
Vu le décret nº 2-94-222 du 13 hija 1414 (24 mai 1994) fixant les
attributions et l'organisation du ministère chargé des affaires culturelles ;
Vu le décret nº 2-75-832 du 27 hija 1395 (30 décembre 1975) relatif aux
fonctions supérieures propres aux départements ministériels, tel qu'il a été
modifié et complété ;
Vu le décret nº 2-75-864 du 17 moharrem 1395 (19 janvier 1976) relatif au
régime indemnitaire attaché à l'exercice des fonctions supérieures dans les
départements ministériels,

ARRÊTE :

ARTICLE PREMIER. - Il est créé un Parc national des gravures rupestres


qui relève de l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles et dont
le siège est établi à Tahanaoute.
Il est rattaché directement à la direction du patrimoine national du ministère.
Il peut être créé des annexes par décision de l'autorité gouvernementale
chargée des affaires culturelles.
ART. 2. - Le parc a pour mission :
- d'inventorier, de protéger et de restaurer à travers les régions, les gravures
rupestres considérées comme un patrimoine culturel et civilisationnel distingué,
et de mettre tout en œuvre pour assurer leur conservation contre la dégradation
et la disparition ;

126
- de faire connaître la valeur scientifique et culturelle des gravures rupestres
dans le but d'une prise de conscience de tous de la dimension humaine et
civilisationnelle de ce patrimoine ;
- de procéder à un inventaire méthodologique et systématique de tous les
aspects du patrimoine culturel matérialisé particulièrement par les gravures
rupestres ;
- d'éditer des périodiques en vue de la diffusion des informations et des
résultats obtenus des travaux de recherches dans le but d'en prendre
connaissance et de tirer profit de l'aspect artistique et esthétique ;
- de mettre fin à toute sorte de commercialisation des vestiges
archéologiques, y compris les gravures rupestres, et ce par l'application des lois
relatives à la conservation des monuments historiques, des sites archéologiques
et des œuvres d'art et d'antiquité ;
- d'établir des relations scientifiques avec les institutions nationales et
étrangères ayant une vocation similaire ;
- d'organiser des séjours scientifiques au profit des délégations nationales et
étrangères pour visiter les sites des gravures rupestres ;
- d'organiser des rencontres et des sessions d'études spécialisées dans la
protection de ce patrimoine.

ART. 3. - Le Parc national des gravures rupestres est administré par un


directeur nommé par arrêté de l'autorité gouvernementale chargée des affaires
culturelles parmi les titulaires d'un doctorat dans le domaine de l'archéologie ou
de l'anthropologie.
Le directeur veille au fonctionnement des différentes unités du parc
conformément aux orientations de l'autorité gouvernementale chargée des
affaires culturelles.

Art. 4. - Le Parc national des gravures rupestres est assimilé à une division
de l'administration centrale.

ART. 5. - Il est institué un comité consultatif pour le Parc national des


gravures rupestres composé :
- de l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, ou son
représentant, président ;
- du président du conseil régional de la culture de la wilaya de Marrakech,
ou son représentant ;
- du directeur du Centre national de documentation, ou son représentant ;
- du représentant du ministère du tourisme ;
- du représentant du ministère de l'agriculture et de la mise en valeur
agricole ;
- du représentant du ministère de l'environnement ;
- du représentant du ministère de l'énergie et des mines ;

127
- du représentant de la direction générale de l'urbanisme de l'architecture et
de l'aménagement du territoire national ;
- du directeur du patrimoine culturel au ministère des affaires culturelles ;
- de spécialistes dans le domaine du patrimoine rupestre ;
- du directeur du parc, rapporteur.
Le ministre des affaires culturelles peut inviter d'autres chercheurs en raison
de l'intérêt particulier qu'ils accordent au patrimoine rupestre.

ART. 6. - Le comité consultatif du Parc national des gravures rupestres se


réunit dans une session ordinaire une fois par an, et en cas de besoin sur
convocation de son président. Il étudie les projets et les programmes qui lui sont
présentés par le directeur ; et fait part également de ses orientations en ce qui
concerne l'activité du parc et son fonctionnement.

ART. 7. - Le parc est doté de deux unités :


- l'unité des recherches, de l'inventaire et de la documentation ;
- l'unité de la conservation, de la restauration et de la préservation des
gravures rupestres.

ART. 8. - Le présent arrêté prend effet à compter de sa date de publication


au Bulletin officiel.
Rabat, le 13 moharrem 1418 (20 mai 1997).

ABDALLAH AZMANI.

Arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des


finances et des investissements extérieurs nº 941-97 du 22 moharrem 1418
(29 mai 1997) fixant les droits d'entrée aux monuments, sites historiques et
musées relevant du ministère des affaires culturelles.
LE MINISTRE DES AFFAIRES CULTURELLES,
LE MINISTRE DES FINANCES ET DES INVESTISSEMENTS
EXTÉRIEURS,
Vu le décret nº 2-84-22 du 7 rabii II 1404 (11 janvier 1984) portant
institution de rémunération des services rendus par le ministère des affaires
culturelles, notamment son article 2,
ARRÊTENT :
ARTICLE PREMIER. - Les droits d'entrée aux monuments, sites historiques
et musées relevant du ministère des affaires culturelles, cités ci-après, sont fixés
à dix dirhams (10 DH) pour les adultes et trois dirhams (3 DH) pour les enfants
de moins de 12 ans :
* à Rabat :

128
- le site archéologique de Chellah ;
- le musée archéologique ;
- le musée des Oudayas.

* à Fès :
- la médersa El Attarine ;
- la médersa Es-Saffarine ;
- la médersa Bouanania ;
- la médersa Es-sahrij ;
- la médersa Charratine ;
- le musée El Batha ;
- le musée d'armes.
* à Marrakech :
- les tombeaux saâdiens ;
- la médersa Ben Youssef ;
- les ruines du Palais El Badiâ ;
- Koubbat Al Mourabitine ;
- Pavillon de la Ménara ;
- Bab Dbagh ;
- Riad " Attakafa " ;
- le musée Dar Si Saïd.
* à Meknès :
- Koubbat " Assoufara " ;
- la médersa " Bouanania " ;
- Heri Souani ;
- le musée Dar Jamaï ;
- le site de Volubilis, à Volubilis.
* à Salé :
- la médersa Bouanania ;
- Borj Er-Rokni ;
- le musée de la céramique.
* à Safi :
- la kachla ;
- le château de mer ;
- l'église portugaise.
* à Tétouan :
- la salle d'exposition de l'école des métiers d'arts traditionnels ;
- le musée archéologique ;
- le musée ethnographique.
* à Tanger :
- les grottes d'Hercule ;
- le musée de la Kasba ;
- le musée d'arts contemporain.

129
* à Essaouira :
- la sqala du port ;
- la sqala de la médina ;
- le musée Sidi Mohammed Ben Abdallah.
* à Larache :
- le musée de Larache.
* à Chefchaouen :
- le musée de Chefchaouen.
* à Oujda :
- les grottes du site du Zegzel.
* à Mehdia :
- la kasba de Mehdia.
* à Tinmel :
- la mosquée de Tinmel.
* à El-Jadida :
- la citerne portugaise.
* à Agadir :
- la kasba d'Agadir.
* à Taroudannt :
- la kasba de Taliouine (province de Taroudannt).
* à Ouarzazate :
- la kasba de Taourirt.

ART. 2. - Les groupes d'élèves et d'étudiants acquitteront un droit d'entrée


aux monuments, sites et musées précités, de deux dirhams (2 DH) par personne,
pour les visites effectuées en semaine à condition qu'ils soient accompagnés
d'une personne responsable et munis d'une autorisation délivrée par les services
relevant de l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.

ART. 3. - Les marocains sont dispensés du paiement des droits d'entrée fixés
à l'article premier ci-dessus, tous les vendredi et le premier jour des fêtes
nationales et religieuses.

ART. 4. - Il est institué une carte d'accès pour tous les monuments, sites et
musées de chacune des villes de Marrakech, Fès et Meknès (à l'exception du site
de Volubilis), et dont le prix est fixé aux 2/3 des droits d'entrée exigés pour
l'ensemble des lieux visités de chacune des villes précitées.

ART. 5. - Le présent arrêté, qui sera publié au Bulletin officiel, abroge les
arrêtés nos 719-89 et 720-89 du 23 chaoual 1409 (29 mai 1989) fixant
respectivement les droits d'entrée aux monuments et sites historiques, et les
droits d'entrée aux musées relevant du ministère des affaires culturelles, tel qu'ils
ont été complétés.

130
Rabat, le 22 moharrem 1418 (29 mai 1997).

Le ministre Le ministre des finances


des affaires culturelles, et des investissements extérieurs,
ABDALLAH AZMANI. MOHAMMED KABBAJ.

Arrêté du ministre de la culture et de la communication n° 1936-01 du 3


ramadan 1422 (19 novembre 2001) portant création des annexes régionales
de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine. (A été
traduit)
LE MINISTRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION,
Vu le décret nº 2-00-933 du 4 chaabane 1421 (1 er novembre 2000) fixant les
attributions du ministre de la culture et de la communication ;
Vu le décret n° 2-83-705 du 9 joumada I 1405 (31 janvier 1985) portant
création et organisation de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du
patrimoine ;
Vu le décret n° 2-96-804 du 11 chaoual 1417 (19 février 1997) portant statut
particulier du corps des enseignants-chercheurs des établissements de formation
des cadres supérieurs, tel qu’il a été modifié et complété ;
Vu le décret n° 2-00-372 du 2 rebia II 1421 (5 juillet 2000) portant
intégration du personnel de la rechercheau ministère des affaires culturelles dans
le corps des enseignants chercheurs des établissements de formation des cadres
supérieurs,
ARRÊTE

ARTICLE PREMIER. –Sont créés des annexes de l’Institut national des


sciences de l’archéologie et du patrimoine chargées des travaux de recherches,
de fouilles et de publications, dans les villes suivantes :

- Marrakech ;
- Rissani ;
- Ouarzazate ;
- El-Jadida ;
- Volubilis.

ART. 2. – Ces annexes exercent leur mission de recherche, de fouille et de


publication dans les centres de recherche suivants :
- Parc national des gravures rupestres à Tahanaoute créé par arrêté du
ministre des affaires culturelles n° 958-97 du 13 moharrem 1418 (20mai 1997) ;
- Centre d’études et de recherches alaouites créé par décret n° 2-92-81 du 4
hija 1413 (26 mai 1993) ;

131
- Centre de restauration et de réhabilitation du patrimoine architectural des
zones atlasiques et subatlasiques créé par arrêté du ministre des affaires
culturelles n° 861-90 du 5 joumada II 1410 (3 janvier 1990) ;
- Centre d’études et de recherches du patrimoine maroco-lusitanien créé par
arrêté du ministre des affaires culturelles n° 277-95 du 28 chaabane 1415 (30
janvier 1995) ;
- Conservation du site de Volubilis classépar dahir chérifien du 14 rebia I
1340 (14 novembre 1921).

ART. 3. – Les annexes susmentionnéessont dirigées par un enseignant


chercheur relevant du corps des enseignants chercheurs en vertu des dispositions
de l’article 8 du décret n° 3-83-705 du 9 joumada I 1405 (31 janvier 1985)
susvisé.

ART. 4. – Les annexes de l’Institut national des sciences de l’archéologie et


du patrimoine peuvent effectuer des travaux de recherche en partenariat avec les
centres relevant du ministère.

ART. 5. – Le présent arrêté prend effet à compter de sa date de publication


au Bulletin officiel.
Rabat, le 3 ramadan 1422 (19 novembre 2001).

MOHAMED ACHAARI.

Arrêté conjoint du ministre de la culture et de la communication et du


ministre de l'économie, des finances, de la privatisation et du tourismenº
202-02 du 1er kaada 1422 (15 janvier 2002) fixant un tarif-groupe pour
l'entrée aux monuments, sites historiques et musées relevant du ministère
chargé de la culture.
LE MINISTRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION,
LE MINISTRE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES, DE LA
PRIVATISATION ET DU TOURISME,
Vu le décret nº 2-84-22 du 7 rabii II 1404 (11 janvier 1984) portant
institution des services rendus par le ministère des affaires culturelles ;
Vu l'arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des
finances et des investissements extérieurs nº 941-97 du 22 moharrem 1418 (29
mai 1997) fixant les droits d'entrée aux monuments, sites historiques et musées
relevant du ministère des affaires culturelles,
ARRÊTENT :

132
ARTICLE PREMIER. - Par dérogation aux dispositions des articles premier
et 2 de l'arrêté nº 941-97 du 22 moharrem 1418 (29 mai 1997) susvisé, un tarif-
groupe est institué à partir du 1er janvier 2002 au profit des agences de voyages
du Maroc affilié à la FNAVM pour l'entrée aux monuments, sites historiques et
musées relevant du ministère chargé de la culture suivant : Chellah, Volubilis,
musée Dar Si Saïd, Medersa El Attarine.
Ce tarif-groupe est fixé comme suit :
- A l'achat de 1.000 à 10.000 tickets.......................................7,50 DH l'unité.
- A l'achat de 10.000 à 20.000 tickets.....................................7,00 DH l'unité.
- A l'achat de plus de 20.000 tickets........................................6,50 DH l'unité.
ART. 2. - Le présent arrêté conjoint sera publié au Bulletin officiel.
Rabat, le 1er kaada 1422 (15 janvier 2002).

Le ministre de l'économie,
Le ministre de la culture des finances, de la privatisation
et de la communication, et du tourisme,

MOHAMED ACHAARI. FATHALLAH OUALALOU.

Arrêté conjoint du ministre de la culture et du ministre des finances et


de la privatisation nº 2248-03 du 23 chaoual 1424 (18 décembre 2003)
complétant l'arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du
ministre des finances et des investissements extérieurs nº 941-97 du 22
moharrem 1418 (29 mai 1997) fixant les droits d'entrée aux monuments,
sites historiques et musées relevant du ministère des affaires culturelles.
LE MINISTRE DE LA CULTURE,
LE MINISTRE DES FINANCES ET DE LA PRIVATISATION,
Vu le décret nº 2-84-22 du 7 rabii II 1404 (11 janvier 1984) portant
institution de rémunérations de services rendus par le ministère des affaires
culturelles ;
Vu l'arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des
finances et des investissements extérieurs nº 941-97 du 22 moharrem 1418 (29
mai 1997) fixant les droits d'entrée aux monuments, sites historiques et musées
relevant du ministère des affaires culturelles,
ARRÊTENT :

ARTICLE PREMIER. - L'article premier de l'arrêté conjoint nº 941-97 du


22 moharrem 1418 (29 mai 1997) susvisé est complété ainsi qu'il suit :
" Article premier. - Les droits d'entrée aux monuments, sites historiques et
musées relevant du ministère des affaires culturelles et cités ci-après sont fixés à

133
dix dirhams (10 DH) pour les adultes et trois dirhams (3DH) pour les enfants de
moins de 12 ans :
.....................................................................................................................
Sidi Kacem :
- Le site de Banasa.
........................................................................................................................ "
(La suite sans modification.)
ART. 2. - Le présent arrêté conjoint sera publié au Bulletin officiel.

Le ministre des finances


Le ministre de la culture, et de la privatisation,
MOHAMED ACHAARI. FATHALLAH OUALALOU.

Arrêté conjoint du ministre de la culture et du ministre des finances et


de la privatisation nº 1032-05 du 25 rabii I 1426 (4 mai 2005) fixant le tarif
de rémunération des services rendus par le ministère de la culture.
LE MINISTRE DE LA CULTURE,
LE MINISTRE DES FINANCES ET DE LA PRIVATISATION,
Vu le décret nº 2-84-22 du 7 rabii II 1404 (11 janvier 1984) fixant le tarif de
rémunération des services rendus par le ministère des affaires culturelles, tel
qu'il a été modifié et complété par le décret n° 2-03-49 du 27 moharrem 1424
(31 mars 2003),
ARRÊTENT :

ARTICLE PREMIER. - La location des salles, galeries et lieux relevant du


ministère de la culture, pour l'organisation de manifestations culturelles est
soumise aux tarifs visés au tableau ci-dessous :
Tarif pour chaque salle
Lieux Objet
ou galerie
- Galerie du musée des - une journée ...... 2.000,00 Dhs
Oudaïa à Rabat. - Organisation d'une exposition - deux jours ........ 3.600,00 Dhs
- Galerie Bab El Kebir à individuelle ou collective. - trois jours ........ 5.200,00 Dhs
Rabat. - quatre jours ..... 6.800,00 Dhs
- Galerie Bab Doukkala à - cinq jours ......... 8.400,00 Dhs
Marrakech. - six jours ......... 10.000,00 Dhs
- Galerie Bab Mansour à - une semaine ... 10.600,00 Dhs
Meknès.
- Galerie Ahmed
Cherkaoui à Rabat.
- Galerie Mohamed El
Fassi à Rabat.
- Salle Bahnini à Rabat. - Organisation d'une exposition - une journée ...... 2.000,00 Dhs
artistique ou séminaire. - deux jours ........ 3.600,00 Dhs

134
- trois jours ........ 5.200,00 Dhs
- quatre jours ..... 6.800,00 Dhs
- cinq jours ......... 8.400,00 Dhs
- six jours ......... 10.000,00 Dhs
- une semaine ... 10.600,00 Dhs
- Les salles des maisons - Organisation d'une exposition - une journée ...... 1.000,00 Dhs
de culture dans les villes artistique ou séminaire. - deux jours ........ 1.800,00 Dhs
et provinces. - trois jours ........ 2.600,00 Dhs
- Les salles des - quatre jours ..... 3.400,00 Dhs
Bibliothèques relevant du - cinq jours ......... 4.200,00 Dhs
ministère dans les villes et - six jours ........... 5.000,00 Dhs
provinces. - une semaine ..... 5.800,00 Dhs
- Les salles des délégations
du ministère dans les villes
et provinces.

Le tarif journalier de location pour une durée dépassant une semaine,


indiqué dans le tableau susvisé, est fixé en divisant le tarif complet d'une
semaine par le chiffre (7) et ce, pour obtenir le tarif de chaque jour
supplémentaire.

ART. 2. - La demande de location des salles, galeries et lieux relevant du


ministère de la culture doit être présentée au moins un mois avant la date du
début de l'exploitation.

ART. 3. - Sont exonérées des obligations visées à l'article premier ci-dessus


les associations culturelles, les personnes et les associations s'occupant des
personnes handicapées, avec possibilité d'appliquer une réduction de 50%, par
l'autorité gouvernementale chargée de la culture, aux autres associations.
L'exonération et la réduction visées à l'alinéa ci-dessus se font en vertu d'un
accord avec les parties bénéficiaires dans le cadre d'un programme établi par les
services compétents du ministère de la culture, après approbation de l'autorité
gouvernementale chargée de la culture.

ART. 4. - La location des espaces des sites et monuments historiques


relevant du ministère pour les prises de photographies souvenirs aux visiteurs
par les professionnels du métier, est soumise, suite à une demande présentée par
les intéressés et après approbation des services concernés de l'autorité
gouvernementale chargée de la culture, à une contrepartie annuelle d'une valeur
de 5.000 dirhams.
La durée de location est fixée à une année renouvelable après approbation de
l'autorité gouvernementale chargée de la culture et après présentation d'une
demande dans ce sens, au moins un mois avant l'expiration de l'échéance de la
location.

ART. 5. - La location des espaces des sites et monuments historiques


relevant du ministère pour les prises de photographies professionnelles, avec
135
portes ouvertes, est soumise, après approbation des services compétents relevant
de l'autorité gouvernementale chargée de la culture, à une tarification journalière
fixée selon le tableau suivant :

Les espaces des sites et


Monuments historiques relevant du
Tarif avec
ministère de la culture pour les
Portes ouvertes
prises de photographies
professionnelles
Rabat
- Le site archéologique de Chellah - une journée .......................... 6.000,00
- Musée des Oudaïa Dhs
- deux jours ............................ 7.000,00
Dhs
- trois jours ............................ 8.000,00
Dhs
- quatre jours .......................... 9.000,00
Dhs
- cinq jours .......................... 10.000,00
Dhs
- six jours ............................. 11.000,00
Dhs
- une semaine ...................... 12.000,00
Dhs
- Le Musée archéologique - une journée ......................... 1.000,00 Dhs
- deux jours ............................ 1.500,00
Dhs
- trois jours ............................ 2.000,00
Dhs
- quatre jours .......................... 2.500,00
Dhs
- cinq jours ............................. 3.000,00
Dhs
- six jours ............................... 3.500,00
Dhs
- une semaie ........................... 4.000,00
136
Dhs

Les espaces des sites et


Monuments historiques relevant du
Tarif avec
ministère de la culture pour les
Portes ouvertes
prises de photographies
professionnelles
Fès
- Musée Batha - une journée ............................ 6.000,00 Dhs
- Medersa Ech-Cherratine - deux jours .............................. 6.500,00 Dhs
- Medersa El-Attarine - trois jours ............................... 7.000,00 Dhs
- Medersa Es-Sahrij - quatre jours ............................ 7.500,00 Dhs
- Medersa Es-Saffarine - cinq jours ............................... 8.000,00 Dhs
- six jours ................................. 8.500,00 Dhs
- une semaine ........................... 9.000,00 Dhs
Marrakech
- Tombeaux Saadiens - une journée .......................... 10.000,00 Dhs
- Palais Bahia - deux jours .............................17.000,00 Dhs
- trois jours ............................. 24.000,00 Dhs
- quatre jours .......................... 31.000,00 Dhs
- cinq jours ............................. 38.000,00 Dhs
- six jours ............................... 45.000,00 Dhs
- une semaine ......................... 52.000,00 Dhs
- Musée Dar Si Saïd - une journée ............................ 6.000,00 Dhs

137
- Les ruines du Palais d'El Badie - deux jours .............................. 9.000,00 Dhs
- Le pavillon de la Menara - trois jours ............................. 12.000,00 Dhs
- Dar Laglaoui - quatre jours .......................... 15.000,00 Dhs
- cinq jours ............................. 18.000,00 Dhs
- six jours ............................... 21.000,00 Dhs
- une semaine ......................... 24.000,00 Dhs
- Bab Dbagh - une journée ............................ 1.000,00 Dhs
- deux jours .............................. 1.500,00 Dhs
- trois jours ............................... 2.000,00 Dhs
- quatre jours ............................ 2.500,00 Dhs
- cinq jours ............................... 3.000,00 Dhs
- six jours ................................. 3.500,00 Dhs
- une semaine ........................... 4.000,00 Dhs
Salé
- Medersa Bouanania - une journée ............................ 6.000,00 Dhs
- deux jours .............................. 9.000,00 Dhs
- trois jours ............................. 12.000,00 Dhs
- quatre jours .......................... 15.000,00 Dhs
- cinq jours ............................. 18.000,00 Dhs
- six jours ............................... 21.000,00 Dhs
- une semaine ......................... 24.000,00 Dhs
Meknès
- Le site archéologique de Volubilis - une journée .......................... 20.000,00 Dhs
- deux jours ............................ 27.000,00 Dhs
- trois jours ............................. 34.000,00 Dhs
- quatre jours .......................... 41.000,00 Dhs
- cinq jours ............................. 48.000,00 Dhs
- six jours ............................... 55.000,00 Dhs
- une semaine ......................... 62.000,00 Dhs

Les espaces des sites et


Monuments historiques relevant du
Tarif avec
ministère de la culture pour les
Portes ouvertes
prises de photographies
professionnelles
- Heri souani - une journée ............................ 6.000,00 Dhs
- Medersa Bouanania - deux jours .............................. 9.000,00 Dhs
- La Koubbat des ambassadeurs - trois jours ............................. 12.000,00 Dhs
- Musée Dar jamaï - quatre jours .......................... 15.000,00 Dhs
- Borj Belkari - cinq jours ..............................18.000,00 Dhs
- six jours ............................... 21.000,00 Dhs
- une semaine ......................... 24.000,00 Dhs
Safi
- La kechla (Musée National de la poterie) - une journée ............................ 6.000,00 Dhs
- L'église Portugaise - deux jours .............................. 9.000,00 Dhs
- Château de mer - trois jours ............................. 12.000,00 Dhs
- quatre jours .......................... 15.000,00 Dhs
- cinq jours ............................. 18.000,00 Dhs
- six jours ............................... 21.000,00 Dhs
- une semaine ......................... 24.000,00 Dhs

138
Essaouira
- Scala du port - une journée ............................ 1.000,00 Dhs
- Scala de la Médina - deux jours .............................. 1.800,00 Dhs
- trois jours ............................... 2.600,00 Dhs
- quatre jours ............................ 3.400,00 Dhs
- cinq jours ............................... 4.200,00 Dhs
- six jours ................................. 5.000,00 Dhs
- une semaine ........................... 5.800,00 Dhs
- Musée Sidi Mohamed Ben Abdellah - une journée ............................ 6.000,00 Dhs
- deux jours .............................. 9.000,00 Dhs
- trois jours ............................. 12.000,00 Dhs
- quatre jours .......................... 15.000,00 Dhs
- cinq jours ............................. 18.000,00 Dhs
- six jours ............................... 21.000,00 Dhs
- une semaine ......................... 24.000,00 Dhs
Sidi Kacem
- Site archéologique Banassa - une journée .......................... 20.000,00 Dhs
- deux jours ............................ 27.000,00 Dhs
- trois jours ............................. 34.000,00 Dhs
- quatre jours .......................... 41.000,00 Dhs
- cinq jours ............................. 48.000,00 Dhs
- six jours ............................... 55.000,00 Dhs
- une semaine ......................... 62.000,00 Dhs
Tanger
- Musée Al Kasbah - une journée ............................ 6.000,00 Dhs
- deux jours .............................. 9.000,00 Dhs
- trois jours ............................. 12.000,00 Dhs
- quatre jours .......................... 15.000,00 Dhs
- cinq jours ............................. 18.000,00 Dhs
- six jours ............................... 21.000,00 Dhs
- une semaine ......................... 24.000,00 Dhs
Les espaces des sites et
Monuments historiques relevant du
Tarif avec
ministère de la culture pour les
Portes ouvertes
prises de photographies
professionnelles
- Musée des arts contemporains - une journée ............................... 500,00 Dhs
- deux jours ................................. 900,00 Dhs
- trois jours ............................... 1.300,00 Dhs
- quatre jours ............................ 1.700,00 Dhs
- cinq jours ................................2.100,00 Dhs
- six jours ................................. 2.500,00 Dhs
- une semaine ........................... 2.900,00 Dhs
Tétouan
- Musée archéologique - une journée ............................ 6.000,00 Dhs
- Musée ethnographique - deux jours .............................. 9.000,00 Dhs
- Salle des expositions de l'école des métiers - trois jours ............................. 12.000,00 Dhs
et arts nationaux - quatre jours .......................... 15.000,00 Dhs
- cinq jours ............................. 18.000,00 Dhs
- six jours ............................... 21.000,00 Dhs
- une semaine ......................... 24.000,00 Dhs
El Jadida

139
- La salle d'armes portugaise - une journée ............................ 6.000,00 Dhs
- deux jours .............................. 9.000,00 Dhs
- trois jours ............................. 12.000,00 Dhs
- quatre jours .......................... 15.000,00 Dhs
- cinq jours ............................. 18.000,00 Dhs
- six jours ............................... 21.000,00 Dhs
- une semaine ......................... 24.000,00 Dhs
Larache
- Musée de Larache - une journée ............................... 500,00 Dhs
- deux jours ................................. 900,00 Dhs
- trois jours ............................... 1.300,00 Dhs
- quatre jours ............................ 1.700,00 Dhs
- cinq jours ............................... 2.100,00 Dhs
- six jours ................................. 2.500,00 Dhs
- une semaine ........................... 2.900,00 Dhs
Chefchaouen
- Musée de Chefchaouen - une journée ............................ 1.000,00 Dhs
- deux jours .............................. 1.800,00 Dhs
- trois jours ............................... 2.600,00 Dhs
- quatre jours ............................ 3.400,00 Dhs
- cinq jours ............................... 4.200,00 Dhs
- six jours ................................. 5.000,00 Dhs
- une semaine ........................... 5.800,00 Dhs
Mehedya
- La kasbah de Mehedya - une journée ............................ 6.000,00 Dhs
- deux jours .............................. 9.000,00 Dhs
- trois jours ............................. 12.000,00 Dhs
- quatre jours .......................... 15.000,00 Dhs
- cinq jours ............................. 18.000,00 Dhs
- six jours ............................... 21.000,00 Dhs
- une semaine ......................... 24.000,00 Dhs

Un montant journalier de 7.000 dirhams est comptabilisé, pour les prises de


photographies pour toutes les cinq (5) pièces et moins, des objets contenus dans
les monuments historiques ou les musées susvisés.
Le tarif journalier de location pour une durée dépassant une semaine,
indiqué dans le tableau susvisé, est fixé en divisant le tarif complet d'une
semaine par le chiffre 7 et ce, pour obtenir le tarif de chaque jour
supplémentaire.
Les photographies professionnelles destinées à la recherche culturelle et
scientifique bénéficient de l'exonération des tarifs visés dans le tableau ci-
dessus.

ART. 6. - La location des espaces des sites et monuments historiques


relevant de l'autorité gouvernementale chargée de la culture pour les prises de
vues de films cinématographiques et publicitaires, la réalisation de films
documentaires ou l'organisation de forums, est soumise, après approbation des
services compétents relevant de l'autorité gouvernementale chargée de la culture,
à une tarification fixée comme suit :
140
Espaces de sites et monuments historiques Tarif de chaque site,
relevant du ministère de la culture pour monument ou musée
les prises de vues de films
cinématographiques et publicitaires
Rabat Portes ouvertes Portes fermées
- Le site archéologique de - une journée...... 20.000,00 Dhs - une journée .....40.000,00 Dhs
Chellah - deux jours.........37.000,00 Dhs - deux jours....... 74.000,00 Dhs
- trois jours ........ 54.000,00 Dhs - trois jours .....108.000,00 Dhs
- quatre jours...... 71.000,00 Dhs - quatre jours...142.000,00 Dhs
- cinq jours ........ 88.000,00 Dhs - cinq jours ......176.000,00 Dhs
- six jours ......... 105.000,00 Dhs - six jours ....... 210.000,00 Dhs
- une semaine ...122.000,00 Dhs - une semaine...244.000,00 Dhs
- Musée des Oudaïa - une journée ..... 10.000,00 Dhs - une journée .... 20.000,00 Dhs
- Musée archéologique - deux jours ........17.000,00 Dhs - deux jours .... ..34.000,00 Dhs
- trois jours ....... 24.000,00 Dhs - trois jours....... 48.000,00 Dhs
- quatre jours .... 31.000,00 Dhs - quatre jours ... 62.000,00 Dhs
- cinq jours ........ 38.000,00 Dhs - cinq jours ........76.000,00 Dhs
- six jours .......... 45.000,00 Dhs - six jours ..........90.000,00 Dhs
- une semaine .... 52.000,00 Dhs - une semaine...104.000,00 Dhs
Fès Portes ouvertes Portes fermées
- Musée Batha - une journée ..... 20.000,00 Dhs - une journée .....40.000,00 Dhs
- Medersa El-Attarine - deux jours ....... 37.000,00 Dhs - deux jours....... 74.000,00 Dhs
- trois jours........ 54.000,00 Dhs - trois jours .....108.000,00 Dhs
- quatre jours ......71.000,00 Dhs - quatre jours.. 142.000,00 Dhs
- cinq jours .........88.000,00 Dhs - cinq jours ......176.000,00 Dhs
- six jours .........105.000,00 Dhs - six jours ....... 210.000,00 Dhs
- une semaine....112.000,00 Dhs - une semaine ..244.000,00 Dhs
- Medersa Ech-Cherratine - une journée ..... 10.000,00 Dhs - une journée .... 20.000,00 Dhs
- Medersa bouanania - deux jours ....... 17.000,00 Dhs - deux jours ...... 34.000,00 Dhs
- Medersa Es-Sahrij - trois jours ....... 24.000,00 Dhs - trois jours....... 48.000,00 Dhs
- Medersa Es-Saffarine - quatre jours .... 31.000,00 Dhs - quatre jours ... 62.000,00 Dhs
- cinq jours ........ 38.000,00 Dhs - cinq jours ........76.000,00 Dhs
- six jours .......... 45.000,00 Dhs - six jours ..........90.000,00 Dhs
- une semaine .... 52.000,00 Dhs - une semaine...104.000,00 Dhs
Espaces de sites et monuments historiques Tarif de chaque site,
relevant du ministère de la culture pour monument ou musée
les prises de vues de films
cinématographiques et publicitaires
Marrakech Portes ouvertes Portes fermées
- Tombeaux sâadiens - une journée......20.000,00 Dhs - une journée .....40.000,00
- Les ruines du Palais d'El - deux jours.........37.000,00 Dhs Dhs
Badie - trois jours ........54.000,00 Dhs - deux jours....... 74.000,00
- Musée Dar Si Saïd - quatre jours......71.000,00 Dhs Dhs
- Palais Bahia - cinq jours ........ 88.000,00 - trois jours .....108.000,00
Dhs Dhs
- six jours ......... 105.000,00 - quatre jours..142.000,00 Dhs
Dhs - cinq jours ......176.000,00
- une semaine...122.000,00Dhs Dhs
- six jours ....... 210.000,00
Dhs

141
- une semaine ..244.000,00
Dhs
- Bab Dbagh - une journée ..... 15.000,00 Dhs - une journée .... 30.000,00
- Pavillon de la Ménara - deux jours .......22.000,00 Dhs Dhs
- Dar Laglaoui - trois jours ........ 29.000,00 - deux jours .... ..44.000,00
Dhs Dhs
- quatre jours ..... 36.000,00 - trois jours....... 58.000,00
Dhs Dhs
- cinq jours ........ 43.000,00 - quatre jours ... 72.000,00 Dhs
Dhs - cinq jours ........86.000,00
- six jours ........... 50.000,00 Dhs
Dhs - six jours ........100.000,00
- une semaine ....57.000,00 Dhs Dhs
- une semaine..114.000,00 Dhs
Salé Portes ouvertes Portes fermées
- Medersa Bouanania - une journée ..... 16.000,00 Dhs - une journée .....32.000,00
- deux jours .......26.000,00 Dhs Dhs
- trois jours....... 36.000,00 Dhs - deux jours....... 52.000,00
- quatre jours ... 46.000,00 Dhs Dhs
- cinq jours ........56.000,00 Dhs - trois jours .....72.000,00 Dhs
- six jours ........66.000,00 Dhs - quatre jours..92.000,00 Dhs
- une semaine......76.000,00 - cinq jours ......112.000,00
Dhs Dhs
- six jours ....... 132.000,00
Dhs
- une semaine..152.000,00 Dhs
Meknès Portes ouvertes Portes fermées
- Heri souani - une journée ..... 16.000,00 Dhs - une journée ....32.000,00 Dhs
- Medersa bouanania - deux jours .......26.000,00 Dhs - deux jours ...... 52.000,00
- La Koubbat des - trois jours ........ 36.000,00 Dhs
ambassadeurs Dhs - trois jours....... 72.000,00
- quatre jours ..... 46.000,00 Dhs
Dhs - quatre jours ... 92.000,00 Dhs
- cinq jours ........ 56.000,00 - cinq jours ......112.000,00
Dhs Dhs
- six jours ........... 66.000,00 - six jours ........132.000,00
Dhs Dhs
- une semaine ....76.000,00 Dhs - une semaine..152.000,00 Dhs
- Site archéologique de - une journée......20.000,00 Dhs - une journée .....40.000,00
Volubilis - deux jours.........37.000,00 Dhs Dhs
- trois jours ........54.000,00 Dhs - deux jours....... 74.000,00
- quatre jours......71.000,00 Dhs Dhs
- cinq jours ........ 88.000,00 - trois jours .....108.000,00
Dhs Dhs
- six jours ......... 105.000,00 - quatre jours..142.000,00 Dhs
Dhs - cinq jours ......176.000,00
- une semaine...122.000,00Dhs Dhs
- six jours ....... 210.000,00
Dhs
- une semaine..244.000,00 Dhs
142
- Musée dar Jamaï - une journée .... 10.000,00 Dhs - une journée .... 16.000,00
- Borj Belkari - deux jours ......17.000,00 Dhs Dhs
- trois jours ...... 24.000,00 Dhs - deux jours ......26.000,00 Dhs
- quatre jours ... 31.000,00 Dhs - trois jours ...... 36.000,00
- cinq jours ....... 38.000,00 Dhs Dhs
- six jours ......... 45.000,00 Dhs - quatre jours ... 46.000,00 Dhs
- une semaine ...52.000,00 Dhs - cinq jours ....... 56.000,00
Dhs
- six jours ......... 66.000,00
Dhs
- une semaine ...76.000,00 Dhs
Espaces de sites et monuments historiques Tarif de chaque site,
relevant du ministère de la culture pour monument ou musée
les prises de vues de films
cinématographiques et publicitaires
Safi Portes ouvertes Portes fermées
- La kechla/Musée - une journée ..... 10.000,00 Dhs - une journée .... 16.000,00
national de la poterie - deux jours ....... 17.000,00 Dhs Dhs
- L'église portugaise - trois jours ........ 24.000,00 - deux jours ...... 26.000,00
- Château de mer Dhs Dhs
- quatre jours ..... 31.000,00 - trois jours ...... 36.000,00
Dhs Dhs
- cinq jours ........ 38.000,00 - quatre jours ... 46.000,00 Dhs
Dhs - cinq jours ...... 56.000,00
- six jours ........... 45.000,00 Dhs
Dhs - six jours ......... 66.000,00
- une semaine .... 52.000,00 Dhs
Dhs - une semaine ... 76.000,00
Dhs
Essaouira Portes ouvertes Portes fermées
- Scala du port - une journée ..... 10.000,00 Dhs - une journée .... 20.000,00
- Scala de la Médina - deux jours ....... 17.000,00 Dhs Dhs
- trois jours ........ 24.000,00 - deux jours ...... 37.000,00
Dhs Dhs
- quatre jours ..... 31.000,00 - trois jours ...... 54.000,00
Dhs Dhs
- cinq jours ........ 38.000,00 - quatre jours ... 71.000,00 Dhs
Dhs - cinq jours ....... 88.000,00
- six jours ........... 45.000,00 Dhs
Dhs - six jours ....... 105.000,00
- une semaine .....52.000,00 Dhs
Dhs - une semaine.. 122.000,00
Dhs
- Musée Sidi Mohamed - une journée ..... 10.000,00 Dhs - une journée .... 16.000,00
Ben Abdellah - deux jours ....... 17.000,00 Dhs Dhs
- trois jours ........ 24.000,00 - deux jours ...... 34.000,00
Dhs Dhs
- quatre jours ..... 31.000,00 - trois jours ...... 48.000,00
Dhs Dhs
- cinq jours ........ 38.000,00 - quatre jours ... 62.000,00 Dhs

143
Dhs - cinq jours ....... 76.000,00
- six jours ........... 45.000,00 Dhs
Dhs - six jours ......... 90.000,00
- une semaine .... 52.000,00 Dhs
Dhs - une semaine..104.000,00 Dhs
Tanger Portes ouvertes Portes fermées
- Musée Al Kasbah - une journée ..... 10.000,00 Dhs - une journée .... 20.000,00
- deux jours ....... 17.000,00 Dhs Dhs
- trois jours ........ 24.000,00 - deux jours ...... 34.000,00
Dhs Dhs
- quatre jours ..... 31.000,00 - trois jours ...... 48.000,00
Dhs Dhs
- cinq jours ........ 38.000,00 - quatre jours ... 62.000,00 Dhs
Dhs - cinq jours ....... 76.000,00
- six jours ........... 45.000,00 Dhs
Dhs - six jours ......... 90.000,00
- une semaine .... 52.000,00 Dhs
Dhs - une semaine..104.000,00 Dhs
- Musée des arts - une journée ....... 3.000,00 Dhs - une journée ...... 6.000,00
comtemporains - deux jours ......... 5.000,00 Dhs Dhs
- trois jours .......... 7.000,00 - deux jours ...... 12.000,00
Dhs Dhs
- quatre jours ....... 9.000,00 - trois jours ...... 18.000,00
Dhs Dhs
- cinq jours ........ 11.000,00 - quatre jours ... 24.000,00 Dhs
Dhs - cinq jours ....... 30.000,00
- six jours ........... 13.000,00 Dhs
Dhs - six jours ......... 36.000,00
- une semaine .... 15.000,00 Dhs
Dhs - une semaine ... 42.000,00
Dhs
Tétouan Portes ouvertes Portes fermées
- Le Musée archéologique - une journée ....... 7.000,00 Dhs - une journée ...... 8.000,00
- deux jours ....... 10.000,00 Dhs Dhs
- trois jours ........ 13.000,00 - deux jours ...... 14.000,00
Dhs Dhs
- quatre jours ..... 16.000,00 - trois jours ...... 20.000,00
Dhs Dhs
- cinq jours ........ 19.000,00 - quatre jours ... 26.000,00 Dhs
Dhs - cinq jours ....... 32.000,00
- six jours ........... 22.000,00 Dhs
Dhs - six jours ......... 38.000,00
- une semaine .... 25.000,00 Dhs
Dhs - une semaine ... 44.000,00
Dhs
Espaces de sites et monuments historiques Tarif de chaque site,
relevant du ministère de la culture pour monument ou musée
les prises de vues de films
cinématographiques et publicitaires
- Musée ethnographique - une journée ..... 12.000,00 Dhs - une journée .... 16.000,00 Dhs

144
- Salle des expositions de
- deux jours ....... 21.000,00 Dhs - deux jours ...... 26.000,00 Dhs
l'école des métiers et arts
- trois jours ........ 30.000,00 Dhs - trois jours ...... 36.000,00 Dhs
nationaux - quatre jours ..... 39.000,00 Dhs - quatre jours ... 46.000,00 Dhs
- cinq jours ........ 48.000,00 Dhs - cinq jours ...... 56.000,00 Dhs
- six jours ........... 57.000,00 Dhs - six jours ......... 66.000,00 Dhs
- une semaine .... 66.000,00 Dhs - une semaine ... 76.000,00 Dhs
El Jadida Portes ouvertes Portes fermées
- La salle d'armes - une journée ..... 18.000,00 Dhs - une journée .... 20.000,00 Dhs
portugaise - deux jours ....... 26.000,00 Dhs - deux jours ...... 36.000,00 Dhs
- trois jours ........ 32.000,00 Dhs - trois jours ...... 52.000,00 Dhs
- quatre jours ..... 40.000,00 Dhs - quatre jours ... 68.000,00 Dhs
- cinq jours ........ 48.000,00 Dhs - cinq jours ....... 84.000,00 Dhs
- six jours ........... 56.000,00 Dhs - six jours ....... 100.000,00 Dhs
- une semaine .... 64.000,00 Dhs - une semaine.. 116.000,00 Dhs
Larache Portes ouvertes Portes fermées
- Musée de Larache - une journée ....... 3.000,00 Dhs - une journée ...... 5.000,00 Dhs
- deux jours ......... 5.000,00 Dhs - deux jours ........ 9.000,00 Dhs
- trois jours .......... 7.000,00 Dhs - trois jours ...... 13.000,00 Dhs
- quatre jours ....... 9.000,00 Dhs - quatre jours ... 17.000,00 Dhs
- cinq jours ........ 11.000,00 Dhs - cinq jours ....... 21.000,00 Dhs
- six jours ........... 13.000,00 Dhs - six jours ......... 25.000,00 Dhs
- une semaine .... 15.000,00 Dhs - une semaine ... 29.000,00 Dhs
Chefchaouen Portes ouvertes Portes fermées
- Musée de Chefchaouen - une journée ....... 6.000,00 Dhs - une journée .... 10.000,00 Dhs
- deux jours ......... 9.000,00 Dhs - deux jours ...... 16.000,00 Dhs
- trois jours ........ 12.000,00 Dhs - trois jours ...... 22.000,00 Dhs
- quatre jours ..... 15.000,00 Dhs - quatre jours ... 28.000,00 Dhs
- cinq jours ........ 18.000,00 Dhs - cinq jours ....... 34.000,00 Dhs
- six jours ........... 21.000,00 Dhs - six jours ......... 40.000,00 Dhs
- une semaine .... 24.000,00 Dhs - une semaine ... 46.000,00 Dhs
Mehedya Portes ouvertes Portes fermées
- La kasbah de Mehedya - une journée ..... 12.000,00 Dhs - une journée .... 24.000,00 Dhs
- deux jours ....... 20.000,00 Dhs - deux jours ...... 40.000,00 Dhs
- trois jours ........ 28.000,00 Dhs - trois jours ...... 56.000,00 Dhs
- quatre jours ..... 36.000,00 Dhs - quatre jours ... 72.000,00 Dhs
- cinq jours ........ 44.000,00 Dhs - cinq jours ....... 88.000,00 Dhs
- six jours ........... 50.000,00 Dhs - six jours ....... 104.000,00 Dhs
- une semaine .... 58.000,00 Dhs - une semaine...122.000,00 Dhs
Sidi Kacem Portes ouvertes Portes fermées
- Le site archéologique - une journée ..... 20.000,00 Dhs - une journée .... 40.000,00 Dhs
Banassa - deux jours ....... 37.000,00 Dhs - deux jours ...... 74.000,00 Dhs
- trois jours ........ 54.000,00 Dhs - trois jours .... 108.000,00 Dhs
- quatre jours ..... 71.000,00 Dhs - quatre jours...142.000,00 Dhs
- cinq jours ........ 88.000,00 Dhs - cinq jours ..... 176.000,00 Dhs
- six jours ......... 105.000,00 Dhs - six jours ....... 210.000,00 Dhs
- une semaine... 122.000,00 Dhs - une semaine...244.000,00 Dhs

Le tarif journalier de location pour une durée dépassant une semaine,


indiqué dans le tableau susvisé, est fixé en divisant le tarif complet d'une

145
semaine par le chiffre 7, et ce, pour obtenir le tarif de chaque jour
supplémentaire.

ART. 7. - La production cinématographique et télévisuelle nationale à


caractère culturel et scientifique bénéficie d'une exonération des tarifs cités à
l'article 6 ci-dessus, après approbation de l'autorité gouvernementale chargée de
la culture.

ART. 8. - Le présent arrêté conjoint est publié au Bulletin officiel.

Rabat, le 25 rabii I 1426 (4 mai 2005).

Le ministre des finances


Le ministre de la culture, et de la privatisation,

MOHAMED ACHAARI. FATHALLAH OUALALOU.

Arrêté du ministre de la culture n° 1004-06 du 8 joumada I 1427 (5 juin


2006) modifiant l’arrêté du ministre des affaires culturelles n° 277-95 du 28
chaabane 1415 (30 janvier 1995) portant création et organisation du Centre
d’études et de recherches du patrimoine maroco-lusitanien.(A été traduit)
LE MINISTRE DE LA CULTURE,

Vu l’arrêté du ministre des affaires culturelles n° 277-95 du 28 chaabane


1415 (30 janvier 1995) portant création et organisation du Centre d’études et de
recherches du patrimoine maroco-lusitanien,

ARRÊTE :

ARTICLE PREMIER. - Les dispositions des articles 8 et 9 de l’arrêté du


ministre des affaires culturelles n° 277-95 du 28 chaabane 1415 (30 janvier
1995) susvisé sont modifiées ainsi qu'il suit :
" Article 8. - Le Centre d'études et de recherches du patrimoine maroco-
lusitanien est assimilé à un service de l'administration centrale.

Article 9. - L'organisation interne du centre est fixée par arrêté de l'autorité


gouvernementale chargée de la culture. "

ART. 2. - Est abrogé l'article 7 de l’arrêté du ministre des affaires culturelles


n° 277-95 du 28 chaabane 1415 (30 janvier 1995) portant création et
organisation du Centre d’études et de recherches du patrimoine maroco-
lusitanien.

146
ART. 3. - Le présent arrêté sera publié au Bulletin officiel.

Rabat, le 8 joumada I 1427 (5 juin 2006).

MOHAMED ACHAARI.

Arrêté du ministre de la culture n° 1005-06 du 8 joumada I (5 juin 2006)


modifiant l’arrêté du ministre des affaires culturelles n° 861-90 du 5
joumada II 1410 (3 janvier 1990) portant création et organisation du
Centre de restauration et de réhabilitation du patrimoine architectural des
zones atlasiques et subatlasiques.(A été traduit)
LE MINISTRE DE LA CULTURE,

Vu l’arrêté du ministre des affaires culturelles n° 861-90 du 5 joumada II


1410 (3 janvier 1990) portant création et organisation du Centre de restauration
et de réhabilitation du patrimoine architectural des zones atlasiques et
subatlasiques,

ARRÊTE :

ARTICLE PREMIER. - Les dispositions de l'article 9 de l’arrêté du ministre


des affaires culturelles n° 861-90 du 5 joumada II 1410 (3 janvier 1990) susvisé
sont modifiées ainsi qu'il suit :

" Article 9. - L'organisation interne du centre est fixée par arrêté de l'autorité
gouvernementale chargée de la culture. "

ART. 2. - Est abrogé l'article 8 de l’arrêté du ministre des affaires culturelles


n° 861-90 du 5 joumada II 1410 (3 janvier 1990) portant création et organisation
du Centre de restauration et de réhabilitation du patrimoine architectural des
zones atlasiques et subatlasiques.

ART. 3. - Le présent arrêté sera publié au Bulletin officiel.

Rabat, le 8 joumada I 1427 (5 juin 2006).

MOHAMED ACHAARI.

Arrêté conjoint du ministre de la culture et du ministre de l'économie et


des finances nº 3814-15 du 28 moharrem 1437 (11 novembre 2015) fixant les

147
droits d'entrée aux monuments, sites historiques et musées relevant du
ministère de la culture.(A été traduit)
LE MINISTRE DE LA CULTURE,
LE MINISTRE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES,
Vu le décret nº 2-84-22 du 7 rabii II 1404 (11 janvier 1984) portant
institution de rémunération des services rendus par le ministère des affaires
culturelles, notamment son article 2,
ARRÊTENT :
ARTICLE PREMIER. - Les droits d'entrée aux monuments, sites historiques
et musées relevant du ministère de la culture, cités ci-après, sont fixés à dix
dirhams (10 DH) pour les adultes et trois dirhams (3 DH) pour les enfants de
moins de 12 ans :
* à Rabat :
- le site archéologique de Chellah ;
* à Marrakech :
- les tombeaux saâdiens ;
- Palais El Badiâ ;
- Koubbat Al Mourabitine ;
- Pavillon de la Ménara ;
- Bab Dbagh ;
- Dar Si Saïd ;
- Palais Bahia ;
- le site d’Aghmate.
* à Meknès :
- Koubbat " Assoufara " ;
- la médersa " Bouanania " ;
- Heri Souani ;
- le site archéologique de Volubilis ;
- Palais El Mansour.
* à Salé :
- la médersa Bouanania ;
- Borj Er-Rokni.
* à Safi :
- la kachla ;
- le château de mer ;
- l'église portugaise.
* à Tétouan :
- la salle d'exposition de l'école des métiers d'arts traditionnels ;
- le site de Tamuda ;
- le site de Belyounech.

148
* à Tanger :
- les grottes d'Hercule ;
- le palais de la Kasba.
* à Essaouira :
- la sqala du port ;
- la sqala de la médina ;
- le musée Sidi Mohammed Ben Abdallah.
* à Larache :
- le site de Lixus ;
- le site de M'Zora.
* à Chefchaouen :
- la kasba de Chefchaouen.
* à Oujda :
- les grottes du site du Zegzel.
* à Mehdia :
- la kasba de Mehdia.
* à Tinmel :
- la mosquée de Tinmel.
* à El-Jadida :
- la citerne portugaise.
* à Agadir :
- la kasba d'Agadir.
* à Taroudannt :
- la kasba de Taliouine (province de Taroudannt).
* à Ouarzazate :
- la kasba de Taourirt.
* à Sidi Kacem :
- Le site de Banasa.
* à Settat :
- la kasba Ismailia.
* à Ksar Sghir :
- le site de Ksar Sghir.
* à Kénitra :
- le site de Thamusida.
* à Guelmim :
- le site de Timghilt Nzermem.
* à Zagora :
- le site de Foum Chenna ;
- le site de Ait Ouazik.
* à Smara :
- le site de gravures rupestres " Sidi Mohamed Laâroussi " ;
- le site de gravures rupestres " El Asli Boukerch ".
* à Foum Lehcen :

149
- le site de gravures rupestres " Tighirt " (province de Tata).

ART. 2. - Les groupes d'élèves et d'étudiants acquitteront un droit d'entrée


aux monuments, sites historiques et musées précités, de deux dirhams (2 DH)
par personne, pour les visites effectuées en semaine, à condition qu'ils soient
accompagnés d'une personne responsable et munis d'une autorisation délivrée
par les services relevant de l'autorité gouvernementale chargée de la culture.

ART. 3. - Les marocains sont dispensés du paiement des droits d'entrée fixés
à l'article premier ci-dessus, tous les vendredi et le premier jour des fêtes
nationales et religieuses.

ART. 4. - Le présent arrêté conjoint, qui sera publié au Bulletin officiel,


abroge l'arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et le ministre des
finances et des investissements extérieurs no 941-97 du 22 moharrem 1418 (29
mai 1997) fixant les droits d'entrée aux monuments, sites historiques et aux
musées relevant du ministère des affaires culturelles, tel qu'il a été complété.

Rabat, le 28 moharrem 1437 (11 novembre 2015).

Le ministre de la culture, Le ministre de l'économie et des finances,

MOHAMED AMINE SBIHI. MOHAMED BOUSSAID.

Arrêté du ministre de la culture et de la communication n° 2477-17 du 6


moharram 1439 (27 septembre 2017) complétant l’arrêté du ministre des
affaires culturelles n° 861-90 du 5 joumada II 1410 (3 janvier 1990) portant
création et organisation du Centre de restauration et de réhabilitation du
patrimoine architectural des zones atlasiques et subatlasiques.(A été traduit)
LE MINISTRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION,

Vu le décret n° 2-06-328 du 18 chaoual 1427 (10 novembre 2006) fixant les


attributions et l'organisation du ministère de la culture ;
Vu le décret n° 2-05-1369 du 29 chaoual 1426 (2 décembre 2005) fixant les
règles d'organisation des départements ministériels et de la déconcentration
administrative ;

Vu l'arrêté du ministre des affaires culturelles n° 861-90 du 5 joumada II


1410 (3 janvier 1990) portant création et organisation du Centre de restauration
et de réhabilitation du patrimoine architectural des zones atlasiques et
subatlasiques, tel qu'il a été modifié,

ARRÊTE :

150
ARTICLE PREMIER. - Les dispositions de l'article 1 de l’arrêté du ministre
des affaires culturelles n° 861-90 du 5 joumada II 1410 (3 janvier 1990) susvisé
sont modifiées ainsi qu'il suit :
" Article 1. - Il est créé sous la dénomination de " ................ atlasiques et
subatlasiques ", un établissement ........ relevant de l'autorité gouvernementale
chargé de la culture, et directement rattaché à la direction du patrimoine
culturel. "
(La suite sans modification.)

ART. 2. - Le présent arrêté sera publié au Bulletin officiel.

Rabat, le 6 moharram 1439 (27 septembre 2017).

MOHAMED EL AARAJ.

Arrêté du ministre de la culture et de la communication n° 2479-17 du 6


moharram 1439 (27 septembre 2017) modifiant l’arrêté du ministre des
affaires culturelles n° 277-95 du 28 chaabane 1415 (30 janvier 1995) portant
création et organisation du Centre d'études et de recherches du patrimoine
maroco-lusitanien.(A été traduit)
LE MINISTRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION,

Vu le décret n° 2-06-328 du 18 chaoual 1427 (10 novembre 2006) fixant les


attributions et l'organisation du ministère de la culture ;
Vu le décret n° 2-05-1369 du 29 chaoual 1426 (2 décembre 2005) fixant les
règles d'organisation des départements ministériels et de la déconcentration
administrative ;

Vu l'arrêté du ministre des affaires culturelles n° 277-95 du 28 chaabane


1415 (30 janvier 1995) portant création et organisation du Centre d'études et de
recherches du patrimoine maroco-lusitanien, tel qu'il a été modifié,

ARRÊTE :

ARTICLE PREMIER. - Les dispositions de l'article 1 de l’arrêté du ministre


des affaires culturelles n° 277-95 du 28 chaabane 1415 (30 janvier 1995) susvisé
sont modifiées ainsi qu'il suit :
" Article 1. - Il est créé sous la dénomination de ....................... relevant de
l'autorité gouvernementale chargé de la culture, et directement rattaché à la
direction du patrimoine culturel. "
(La suite sans modification.)

ART. 2. - Le présent arrêté sera publié au Bulletin officiel.

151
Rabat, le 6 moharram 1439 (27 septembre 2017).

MOHAMED EL AARAJ.

Arrêté conjoint du ministre de la culture et de la communication et du


ministre de l'économie et des finances nº 834-18 du 4 rejeb 1439 (22 mars
2018) fixant les droits d'entrée aux monuments, sites historiques et musées
relevant du ministère de la culture.(A été traduit)
LE MINISTRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION,
LE MINISTRE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES,
Vu le décret nº 2-84-22 du 7 rabii II 1404 (11 janvier 1984) portant
institution de rémunération des services rendus par le ministère des affaires
culturelles, tel qu'il a été modifié et complété, notamment son article 2,
ARRÊTENT :
ARTICLE PREMIER. - Les droits d'entrée aux monuments, sites historiques
et musées relevant du ministère de la culture et de la communication, cités ci-
après, sont fixés pour les marocains comme suit :
-Adultes ………………………..…. dix(10) dirhams ;
-Enfants de moins de 12 ans ……… cinq (5) dirhams.
Les droits d'entrée aux monuments, sites historiques et musées relevant du
ministère de la culture et de la communication, cités ci-après, sont fixés pour les
étrangers conformément aux tableaux 1, 2 et 3 suivants :

152
Tableau n° 1
- Adultes ……………………..……. soixante-dix (70) dirhams ;
- Enfants de moins de 12 ans ……… trente (30) dirhams ;
Pour les monuments, sites historiques et musées relevant du ministère de la
culture et de la communication suivants :
*Rabat
- Le site archéologique de Chellah
*Marrakech
- Palais Bahia ;
- Palais El Badiâ ;
- Tombeaux Saâdiens ;
- Pavillon de la Ménara ;
- Koubbat Al Mourabitine ;
- Site d’Aghmate;
- Mosquée de Tinmel.
*Meknès
- Heri Souani ;
- Palais El Mansour ;
- Site archéologique de Volubilis.
*Safi
- Château de mer.
*Kénitra
- Site de Mehdia.
*Essaouira
- Musée Sidi Mohammed Ben Abdallah.
*Tanger
- Palais Perdicaris ;
- Galerie d’art contemporain.
* * *

153
Tableau n°2
- Adultes ………………………..…. soixante (60) dirhams ;
- Enfants de moins de 12 ans ……… vingt-cinq (25) dirhams ;
Pour les monuments, sites historiques et musées relevant du ministère de la culture et de la
communication suivants :

*Salé
- Médersa Mérinide.
*Meknès
- Koubbat Assoufara ;
- Médersa Bouanania.
*Sidi Kacem
- Site de Banassa.
*Tanger
- Les grottes d’Hercule ;
- Site de Ksar Sghir.
*Tétouan
- Centre d’art moderne ;
- Site de Tamuda.
*Essaouira
- La sqala du port.
*Larache
- Site de Lixus.
*Chefchaouen
- La kasba de Chefchaouen.
*El Jadida
- La citerne portugaise.
* * *

Tableau n°3
- Adultes …………………………... cinquante (50) dirhams ;
- Enfants de moins de 12 ans ……… vingt (20) dirhams ;
Pour les monuments, sites historiques et musées relevant du ministère de la culture
et de la communication suivants :
*Salé
- Borj Sabaa Banat ;
- La Zaouïa Annoussak ;
- Borj Adoumoue (Sidi Benacher) ;
- Borj Er-Rokni.
* Safi
- L’église portugaise.
* Kénitra

154
- Site de Thamusida.
*Tétouan
- La salle d’exposition de l’école des métiers d’arts traditionnels.
*Essaouira
- La sqala de la médina.

ART. 2. - Par dérogation aux dispositions de l’article premier susvisé, un


tarif groupe est institué au profit des agences de voyages, des clubs, des
organismes et des associationsà caractère artistique ou culturel pour l'entrée aux
monuments, sites historiques et musées relevant du ministère de la culture et de
la communication à l'achat de cinq cent (500) ticketsau moins. Le tarif groupe
précitéest fixé avec une réduction de 30% des droits d’entrée aux monuments,
sites historiques et musées relevant du ministère de la culture et de la
communication fixés à l’article premier susmentionné.

ART. 3. -Les groupes d'élèves et d'étudiants acquitteront un droit d'entrée


aux monuments, sites historiques et musées précités, de cinq dirhams (5) par
personne pour les élèves et les étudiants marocains, vingt dirhams (20) par
personne pour les élèves et les étudiants étrangers, pour les visites effectuées en
semaine, à condition qu'ils soient accompagnés d'une personne responsable et
munis d'une autorisation délivrée par les services relevant de l'autorité
gouvernementale chargée de la culture.

ART. 4. -Il sera perçu un tarif unique pour la visite des tombeaux saâdiens,
palais Bahia et palais El Badiâ à Marrakech fixé à 130 dirhams.

ART. 5. - Sont exonérés des obligations visées à l’article premier ci-dessus


les personnes handicapées, les marocains sont aussi dispensés du paiement des
droits d'entrée fixés à l'article premier précité, tous les vendredi et le premier
jour des fêtes nationales et religieuses.

ART. 6. - Sont abrogés les dispositions des articles suivants :


- Arrêté conjoint du ministre de la culture et du ministre des finances n°
3814-15 du 28 moharrem 1437 (11 novembre 2015) fixant les droits d'entrée aux
monuments, sites historiques et aux musées relevant du ministère de la culture ;
- Arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des
finances n° 1814-94 du 7 moharrem 1415 (17 juin 1994) instituant un tarif-
groupe pour l'entrée aux monuments, sites historiques et aux musées relevant du
ministère des affaires culturelles ;
- Arrêté conjoint du ministre de la culture et de la communication et du
ministre de l’économie, des finances, de la privatisation et du tourisme n° 202-

155
02 du 1er kaada 1422 (15 janvier 2002) fixant un tarif-groupe pour l'entrée aux
monuments, sites historiques et aux musées relevant du ministère de la culture.

ART. 7. - Le présent arrêté conjoint, qui sera publié au Bulletin officiel,


prend effet à compter du 1er août 2018.
Rabat, le 4 rejeb 1439 (22 mars 2018).

Le ministre de la culture Le ministre de l'économie,


et de la communication, et des finances,

MOHAMED EL AARAJ. MOHAMED BOUSSAID.

A noter que l’arrêté conjoint du ministre de la culture et de la


communication et du ministre de l’économie et des finances nº 769-18 du 3
rejeb 1439 (21 mars 2018) fixant le tarif de rémunération des services rendus par
le ministère de la culture et de la communication est publié au Bulletin officiel n°
6670 du 16 chaaabane 1439 (3 mai 2018).

156
Chapitre IV : Les décisions et les circulaires

A- Les décisions :
Décision résidentielle du 16 avril 1914, portant rattachement du Service
des Antiquités, Beaux-Arts et Monuments historiques, au cabinet du
Résident Général, en ce qui concerne les directions générales de ce Service
et le programme à réaliser, et à la direction générale des Finances au point
de vue administratif.
LE COMMISSAIRE RESIDENT GENERAL,
DÉCIDE :
ARTICLE PREMIER. - Le Service des Antiquités, Beaux-Arts et
Monuments Historiques est rattaché au Cabinet du Résident Général en ce qui
concerne les directions générales de son Service et le programme à réaliser, et à
la Direction Générale des Finances au point de vue administratif.
ART. 2. - Il a dans ses attributions :
1°. - La recherche et la conservation des Antiquités, Monuments et objets
présentant un caractère historique ou artistique ;
2°. - Le classement de ces monuments et l'institution de servitudes pour la
préservation des sites ;
3°. - La surveillance au point de vue esthétique de ceux des travaux effectués
à l'intérieur des villes indigènes qui seraient susceptibles d'en modifier l'aspect ;
4°. - Les travaux à exécuter dans les Palais de S. M. Chérifienne (travaux
neufs et travaux d'entretien) et dans les bâtiments formant l'habitation
personnelle du Résident Général à Rabat, Fez et Marrakech ;
5°. - La constitution d'archives historiques (documents photographiques,
dessins, relevés de plans, etc.), qui seront tenues à la disposition constante du
Service de l'Architecture civile et du public ;
6°. - Toutes les questions se rattachant directement à des préoccupations
artistiques (mesures de défense, de protection et de rénovation de l'art industriel,
indigène, organisation de musées et d'expositions).

ART. 3. - Aucun travail de construction ou de réparation ne pourra être


entrepris avant qu'un devis détaillé, établi sous la responsabilité du Chef du
Service, n'ait été approuvé par le Directeur Général des Finances.
157
Fait à Rabat, le 16 Avril 1914.
Le Commissaire Résident Général,
LYAUTEY
B- Les circulaires :
Circulaire nº73 A.M., du 12 juin 1935, du Secrétaire Général du
Protectorat, ayant pour objet le contrôle de l'esthétique urbaine.
La réorganisation administrative générale, actuellement en cours, a entrainé
la suppression, à dater du 1er juin 1935, du " Service des beaux-arts et des
monuments historiques " de la Direction générale de l'instruction publique, et
celle du " Service d'architecture " de la Direction générale des travaux publics.
La suppression de ce dernier service ne comporte aucune répartition de ses
attributions antérieures ; l'objet pour lequel il avait été créé étant aujourd'hui
rempli, le service disparaît en tant qu'unité administrative. La suppression, au
contraire, du Service des beaux-arts et des monuments historiques a nécessité la
répartition entre la Direction générale de l'instruction publique d'une part, le
Secrétariat général du Protectorat de l'autre, des attributions conférées
auparavant au Service des beaux-arts et qui correspondent toujours à des
services permanents à rendre au public.
Le dahir du 31 mai 1935, que publie le Bulletin Officiel du 7 juin, a
précisément pour objet de régler le transfert d'attributions dont il s'agit. J'ai
l'honneur d'appeler votre attention sur les dispositions de ce dahir.
I
Tout ce qui concerne les beaux-arts proprement dits (expositions, ateliers,
etc.…) et la conservation des monuments historiques et des sites classés
(monuments pris individuellement, médinas ou parties de médinas classées, sites
classés) continue de relever de la compétence de la Direction générale de
l'instruction publique. Les attributions relatives aux beaux-arts seront exercées
par le Directeur Général lui-même, ou par son délégué. Les attributions relatives
aux monuments historiques seront exercées par l'Inspection des monuments
historiques dont la création auprès du Directeur General de l'instruction publique
est prévue par l'article 3 du dahir du 31 mai 1935 précité.
II
Tout ce qui concerne, au contraire, le contrôle de l'esthétique urbaine est
transféré au Service de l'Administration municipale du Secrétariat général du
Protectorat. Il s'agit, en premier lieu, du contrôle de certaines demandes en
autorisation de bâtir qu'institue le dahir du 1 er avril 1924 ; en second lieu, du

158
contrôle de la construction des bâtiments publics, ou à l'usage du public, tant à
l'intérieur du périmètre des villes municipales qu'à l'intérieur du périmètre des
centres urbains non municipaux, et de la détermination des ordonnances
architecturales applicables à certaines voies ou places publiques dans les
agglomérations urbaines du Maroc.
Cette partie des attributions de l'ancien Service des beaux-arts, qui se
présente ainsi comme le complément de l'urbanisme local, sera exercée
pratiquement par un bureau spécial, créé au Service de l'Administration
municipale sous l'appellation de Bureau d'architecture, est placé sous l'autorité
de l'architecte du Gouvernement, M. MARCHISIO aîné.
Le chef du Bureau d'architecture agira en vertu de délégations régulières qui
lui seront conférées, avec mon approbation, par le directeur de l'Administration
municipale. Il aura sous ses ordres, à la fois la portion centrale du Bureau
(composée d'agents provenant tant de l'ancien Service des beaux-arts que de
l'ancien Service d'architecture) et le personnel des inspections du Nord, du
Centre et du Sud dont les sièges demeurent fixés à Fès, Rabat et Marrakech, et
dont le personnel proviendra uniquement de l'ancien Service des beaux-arts. Les
circonscriptions territoriales des trois inspections et les titulaires des inspections
seront déterminés ultérieurement. Les inspecteurs conservent donc, vis-à-vis des
autorités locales, les fonctions qu'ils exerçaient précédemment en matière
d'urbanisme. Ils deviennent essentiellement des inspecteurs d'urbanisme,
relevant directement de l'Administration centrale des municipalités, pour
pouvoir assurer leur mission de collaboration avec les autorités locales dans
l'indépendance de jugement qui convient. Ils assureront comme par le passé :
1° Le visa des plans de toutes les constructions faites dans les médinas (en
fait, sauf demande des autorités locales, il s'agit principalement de Marrakech,
Safi, Mogador, d'une part, - Rabat, Salé, Ouezzane, d'autre part, - Fès, Meknès,
Taza, en troisième lieu) ;
2° Le visa des plans de tous les bâtiments publics ou à usage du public en
quelque lieu qu'ils se trouvent ;
3° Le visa des plans de toutes les constructions édifiées en villes nouvelles
sur les rues ou places soumises à l'ordonnance architecturale.
Les attributions visées aux paragraphes 1° et 3° comportent le visa sur place,
sauf difficultés. Dans ce cas, notamment s'il y a lieu de remanier sensiblement
un plan ou un dessin, la question est réglée par le bureau central. Le paragraphe
2° comporte l'envoi à Rabat des informations recueillies sur place par
l'inspecteur, notamment sur l'emplacement du futur bâtiment public. Le visa est
donné exclusivement par le directeur de l'Administration municipale ou, sur
délégation, par l'architecte du Gouvernement, chef du Bureau d'architecture.

159
En dehors des visas (faute desquels les autorités locales doivent refuser
d'accueillir la demande en autorisation de bâtir), les inspecteurs régionaux,
comme par le passé :
1° surveilleront sur place la construction de tous les immeubles, dont les
plans ont été visés, et dénonceront aux autorités locales, et à l'Administration
centrale en même temps, les infractions commises ;
2° surveilleront et signaleront tout ce qui, dans les médinas, pourrait
transformer leur aspect général ;
3° donneront leur avis sur les questions ou les projets qui leur seront
communiqués par l'Administration centrale ou leur seront soumis par les
autorités régionales ou locales.
Il est à peine besoin de souligner que les inspecteurs doivent associer
étroitement leur action à celle des autorités locales. En particulier, dans les villes
érigées en municipalités, cette action concertée comprendra tous échanges de
vues et suggestions utiles, par contact personnel plus que par échanges de notes,
comme il sied à des agents qui, relevant désormais de la même autorité, doivent
être pénétrés du sentiment de leur communauté d'action.
III
Dans un but de simplification et d'économie, il a été convenu, par ailleurs,
avec la Direction générale de l'instruction publique, que les inspecteurs
d'urbanisme pourraient recevoir une lettre de service les accréditant comme
représentants locaux de l'Inspection des monuments historiques ; ces attributions
spéciales et complémentaires seront, dans ce cas, précisées par la lettre de
service.
Les inspecteurs auront seulement le souci, dans leur action et leur
correspondance administrative, de distinguer nettement, chaque fois, à quel titre
ils interviennent.
IV
L'expérience permettra, dans quelque temps, de se rendre compte des
améliorations qui mériteront d'être apportées à l'organisation nouvelle. Pour
l'instant, il s'agit de régler le fonctionnement des deux organismes entre lesquels
se trouvent réparties d'une part, l'étude et la conservation des monuments
historiques de ce pays ; d'autre part, une partie délicate de l'urbanisme marocain.
A ce dernier point de vue, vous constaterez que l'objet de la réforme a été de
concentrer au Service de l'Administration municipale toute la matière de
l'urbanisme marocain, sous son double aspect du townplanning et de
l'architecture. On doit espérer que les mesures prises permettront de continuer,
dans des conditions aussi exactes et aussi satisfaisantes que par le passé, un

160
effort qui a obtenu, jusqu'ici, le suffrage de la plupart de ceux qui se sont
intéressés à ce qu'on a appelé " le visage français du Maroc ".
Signé : MERILLON.

Circulaire du Premier Ministre nº73/cab du 30 décembre 1992 relative à


l'application de la législation sur la conservation des monuments et sites
historiques.
A
MESSIEURS LES MINISTRES D'ETAT ET MINISTRES
Objet : Application de la législation sur la conservation des monuments et
sites historiques.
J'ai l'honneur d'attirer votre attention, sur la dégradation que connaît notre
patrimoine et plus particulièrement, les monuments et sites historiques qui font
souvent l'objet de démolitions et de réfections prohibées, de constructions et
d'adossements interdits ainsi que de nombreuses autres infractions aux
dispositions du dahir nº 1-80-341 du17 safar 1401 (25 décembre 1980) portant
promulgation de la loi nº 22-80 relative à la conservation des monuments et des
sites historiques et à la protection des objets d'art et d'antiquité.
Je tiens à rappeler que cette législation ne peut atteindre les buts qu'elle vise
que dans la mesure où elle reçoit l'adhésion de toutes les autorités chargées de
veiller à son application, car le patrimoine, incarnation de notre histoire, de notre
mémoire et de notre culture, est en effet l'affaire de tous : magistrats, autorités
locales, élus locaux, représentants des divers départements ministériels
(notamment les autorités et les collectivités locales, l'urbanisme,
l'environnement, les travaux publics, l'agriculture, le tourisme...) mais aussi
l'ensemble des citoyens et les mouvements associatifs à caractère culturel.
La protection du patrimoine passe donc nécessairement, par la conjugaison
des efforts de tous et vous êtes particulièrement bien placés tant pour donner
l'impulsion que pour veiller à cette indispensable coordination avec le Ministère
des Affaires Culturelles, tuteur de ce secteur.
Aussi, je vous prie de bien vouloir attirer l'attention de vos services sur la
situation actuelle des monuments et sites historiques et appeler toutes les parties
à faire preuve de plus de vigilance et à assumer leur responsabilité à l'égard de la
loi de notre passé de notre avenir. Je vous prie aussi d'assurer une large diffusion
à cette circulaire en attendant que soit colligée dans les plus brefs délais la
documentation juridique sur la protection du patrimoine pour être distribuée à
toutes les autorités et collectivités locales concernées.

161
Je vous invite en conséquence à accorder le plus d'intérêt au contenu de cette
circulaire et informer, le cas échéant, le Ministère des Affaires Culturelles de
toute suggestion tendant à rendre plus énergique et plus efficace la protection du
patrimoine culturel de notre pays.
Rabat, le 30 décembre 1992.
Le Premier Ministre
Mohammed KARIM LAMRANI
Circulaire conjointe du Ministre des Affaires Culturelles et du Ministre
de l'Intérieur et de l'Information du 8 mars 1993 relative à l'application de
la législation sur la conservation des monuments et sites historiques.
MESSIEURS LES WALIS ET GOUVERNEURS
DES PREFECTURES ET PROVINCES DU ROYAUME
Objet : La conservation des Monuments et Sites Historiques.
Réf : Circulaire de Monsieur le Premier Ministre nº73/cab du 30/12/1992.
Dans la circulaire précitée, Monsieur le Premier Ministre a attiré l'attention
des membres du gouvernement sur la dégradation en cours de notre patrimoine
culturel touchant tout particulièrement nos monuments et sites historiques. Il
leur demande de mettre en œuvre un certain nombre de mesures réglementaires
susceptibles d'arrêter ce processus d'altération menaçant l'existence et
l'originalité de ce patrimoine national.
Cette action nécessite d'abord l'application rigoureuse de la législation en
vigueur dans le cadre de vos prérogatives en matière d'entretien, de restauration
et de conservation des monuments historiques.
Elle implique également la sensibilisation des responsables à tous les
niveaux ainsi que les populations concernées pour la protection et la valorisation
de notre patrimoine monumental.
C'est dans ce but que l'accent doit être mis sur le rôle important, tant des
représentants locaux du Ministère des Affaires Culturelles, que des services
déconcentrés et décentralisés relevant de votre autorité, pour apporter
l'assistance et le concours nécessaires en vue de la mise en œuvre des
dispositions de sauvegarde édictées par les textes en vigueur notamment en cas :

162
- d'édification irrégulière de construction sur un site ou un monument classé
mettant en danger sa valeur historique ;
- de travaux d'entretien ou de réfection sur les voies et places soumises à
ordonnance architecturale spécifique ;
- de matériaux employés au cours de ces travaux ne répond pas aux couleurs
et normes exigées par les services compétents... ;
- de non respect de l'harmonie des ouvrages et des lieux ayant un intérêt
national, ou d'installation nuisante à notre cadre culturel.
En conséquence, vous voudrez bien donner vos instructions à vos services et
aux présidents des conseils communaux afin de veiller à l'application rigoureuse
des présentes directives ministérielles visant la préservation de notre héritage
culturel qui constitue l'une des préoccupations constantes du Gouvernement de
Sa Majesté le Roi.
Rabat, le 8 mars 1992.
Le Ministre de l'Intérieur Le Ministre des Affaires Culturelles
et de l'Information
Driss BASRI Mohammed Allal SINACER

163
Chapitre V : Les notes, les rapports, les rattachements et les
lettres de service

 Bulletin officiel n° 31 du 30 mai 1913 :


NOTE
Sur les Monuments Historiques
Parmi les monuments historiques qu'il importe de conserver, la Médersa des
Oudayas de RABAT mérite une attention toute spéciale.
Ce monument, contrairement à la croyance ordinaire, n'est pas contemporain
de la Kasbah des Oudayas, dont l'origine remonte vraisemblablement au XII e ou
au XIIIe siècle. La Médersa, suivant ABOU ABDALLAH MOHMMED BEN
ABDESSELAM EDH DHAIF, originaire de Rabat, aurait été construite vers
1083 de l'Hégire, sous MOULAY ER RACHID.
Cet historien relate, dans son histoire de la Dynastie des ALIDES, que
MOULAY ER RACHID fit élever une Kasbah entre le port et la Kasbah des
Oudayas pour y loger le tabor des esclaves. Elle comprenait, en dehors du
logement des troupes, une mosquée et une sorte de collège militaire dans lequel,
sous les ordres d'instructeurs venus de TURQUIE, les jeunes Marocains
apprenaient le tir au canon et au mortier. Une école de pilotage y était également
installée.
La tour mi-carrée, mi-rectangulaire, qui dépasse actuellement les créneaux et
forme le fonn de la perspective du Boulevard El-Alou, n'est autre chose que
l'ancien minaret de la Mosquée, qui a subi des remaniements ultérieurs.
L'intérieur du monument se composait d'une cour carrée entourée de
colonnes portant des architraves de bois d'arare vieillis et violacés par le temps.
Deux cotés de la galerie circulaire étaient occupés par des chambres, sortes de
cellules qui servaient de logement aux étudiants ; les deux autres côtés de la
colonnade formaient deux estrades surélevées, complètement ouvertes sur la
cour.
Un demi étage était joliment rattrapé, au faîte des colonnes, par des
balustrades couronnant le chapiteau.

164
Actuellement, la Médersa des Oudayas est en très mauvais état ; son toit
ruiné s'ouvre à toutes les intempéries, mais ses murs jaunis, dont les enduits ont
complètement disparu, ont résisté à l'action destructive des éléments comme aux
déprédations des hommes.
Cependant, il y avait lieu de prendre des mesures en vue de la réparation et
de la conservation du monument. Dans ce but, le Commissaire Résident Général
a accordé un crédit pour les réparations urgentes à effectuer.
Ce crédit sera suffisant pour relever les colonnes abattues, soutenir les
architraves, réparer la toiture et redonner à la Médersa sa véritable physionomie.
 Bulletin officiel n° 54 du 7 novembre 1913 :
MONUMENTS HISTORIQUES DU MAROC
L'occupation du Maroc Occidental a ouvert à la science des Monuments et
des Arts Arabes un champ encore inexploré.
Alors que sur toutes les autres terres Méditerranéennes les conquérants
successifs ont laissé des traces de leur passage, le Maroc, fermé à toute
civilisation Européenne, n'a conservé que les monuments édifiés par ses Sultans.
Des quatre siècles d'occupation Romaine, il ne reste rien, ou presque rien.
Par contre l'art arabe y est représenté par un ensemble incomparable comme
il n'en reste pas de semblable dans le monde musulman. Chacune des grandes
villes connues a conservé un caractère spécial qui leur est propre et les revêt
d'une physionomie originale sans nul rapport avec les autres.
Dans les ruelles profondes et tortueuses de Fez, la Mystérieuse, on retrouve
les marques indélébiles d'un passé d'intellectualité et d'art.
Cette Ville, fondée en 808 de notre ère, par Moulay-Idriss, est la ville sainte
par excellence ; son fondateur y est enterré, et nul Sultan n'est véritablement
investi qu'après un pèlerinage à ce sanctuaire.
On retrouve à Fez les vivants souvenirs de l'Andalousie. Tout un quartier de
la ville a son nom : les Andalous, et l'architecture des principaux monuments
comme celle de nombreuses maisons particulières rappelle celle de Grenade.
L'art mauresque de la grande époque Espagnole s'y retrouve en entier.
Les monuments de Fez marquent les grandes phases de l'histoire du Maroc ;
les successeurs berbères de Moulay-Idriss l'augmentèrent et l'embellirent.
Meknès érigée en capitale au 17e siècle par un Sultan qui se méfiait des
habitants de Fez, a un caractère tout différent de cette dernière.

165
Moulay-Ismaël son fondateur, hanté de la gloire de Louis XIV et des
merveilles de Versailles arrêta un plan majestueux de monuments et de jardins
qui font de Meknès une ville unique parmi ses rivales musulmanes.

Des marbres de Carrare, pris dans les ruines romaines de Volubilis,


s'harmonisent avec les mosaïques de Fez, les plâtres ajourés et les corniches de
bois sculptés ou peints.
Marrakech, capitale du Sud, est la grande ville Saharienne. Si par situation
géographique elle évoque Tombouctou, elle concentre cependant dans ses
murailles rougeâtres, la vision de Damas et de Bagdad.
Edifiée dans une vallée fertile, entourée d'une palmeraie étendue elle
s'appuie aux derniers contreforts du grand Atlas, dont les sommets neigeux
bornent son horizon.
D'autres villes en dehors des trois Capitales méritent au point de vue
architectural et des monuments qu'elles renferment d'être signalés.
Blanches et gracieuses comme les grandes cités d'Algérie et de Tunisie, mais
d'un ensemble plus complet, Rabat, Salé, la Kasbah de Méhédya, Azemmour,
dressent leurs murs crénelés à l'embouchure de vrais fleuves.
Ces villes sont des modèles uniques.
Les monuments que les unes et les autres renferment sont nombreux : La
Koutoubia, la Tour Hassan, la Kasbah des Oudaïas, le Chellah, la Guénaoua,
etc..., et de nombreuses portes à Marrakech, Fez et Meknès sont des spécimens
d'architecture non seulement contemporains de ceux de Grenade, mais encore
créés dans la même idée, par les mêmes ouvriers et avec des matériaux
identiques.
Il y donc le plus grand intérêt à conserver intacts tous ces témoins d'une
grande époque et d'empêcher leur détérioration.
C'est dans ce but qu'a été créé le Service des monuments historiques. Ce
service s'est occupé dès son début de protéger les monuments existants,
malheureusement il y a de gros efforts à réaliser pour remettre en état beaucoup
d'entre eux. Quelques réparations urgentes ont été faites, mais l'exiguïté des
crédits disponibles pour cet objet ne permet pas d'entreprendre, pour le moment,
de gros travaux.
Il y a lieu cependant, dans l'intérêt de l'art architectural et de la science
historique, de produire un effort sérieux pour la conservation et l'entretien de ces
166
vestiges qui évoquent une époque disparue dont le degré de civilisation ne fut
pas sans grandeur.

 Bulletin officiel n° 82 du 22 mai 1914 :


SERVICE DES BEAUX-ARTS
En exécution du Dahir chérifien du 17 Rébia 1332 (13 février 1914) qui
organise la protection des Monuments historiques, le Service des Beaux-Arts
s'est préoccupé d'étudier et de proposer le classement des monuments et sites les
plus intéressants de Rabat, qui sont :
1° La Casbah des Oudaya ;
2° Les enceintes de Rabat ;
3° Les ruines de la Mosquée Hassan ;
4° Chellah.

La Casbah des Oudaya, dont l'origine remonte au château construit par


Yacoub El Mansour au XIIe siècle, qui subsista jusqu'à sa destruction, au
XVIIIIe siècle, par Sidi Mohamed, comporte notamment une enceinte à peu près
intacte, un bâtiment dit " Médersa " qui fut vraisemblablement une école de
pilotage, et dont le Service des Beaux-Arts a entrepris la restauration, et une
porte d'entrée monumentale, l'une des plus belles du Maroc. De plus, la situation
incomparable de la Casbah, sur un promontoire dominant l'océan, Rabat et Salé,
son caractère résultant du pittoresque mélange de ruines et de verdure, forment
un ensemble unique, dont le Service des Beaux-Arts a demandé le classement.

Les enceintes proposées pour le classement sont : celle construite par


Yacoub El Mansour, comprenant Bab El Alou, Bab El Had, Bab Roua et Bab El
Hadid (Porte des Zaers) et celle qui clôt la ville indigène actuelle, englobant Bab
Teben, Bab Bouiba, Bab Chella et la nouvelle porte de la T.S.F.

Le classement proposé pour la mosquée Hassan, laquelle fut également


construite par Yacoub El Mansour sur le modèle de la mosquée de Cordoue,
comprend le minaret et les ruines, plus, à l'entour, une première zone portant
servitude de non ædificandi et deux zones dans lesquelles les constructions
seront soumises à des servitudes particulières de style et de hauteur.

En ce qui concerne Chellah, la vieille Casbah d'El Mansour, élevée par lui
dans le site le plus merveilleux, sur l'emplacement présumé d'une ancienne ville
carthaginoise, le Service des Beaux-Arts a demandé le classement intégral de
167
l'enceinte et de tout ce qu'elle contient (ruines de la mosquée, tombeaux,
marabouts, sources) plus une zone de protection de 250 mètres alentour.

Le Service des Beaux-Arts a, en outre, étudié différents plans et devis de


constructions à édifier dans le palais du Sultan à Rabat, entre autres : une maison
d'habitation attenante au palais actuel et destinée à relier celui-ci au palais qui
sera ultérieurement construit, la transformation de l'étage du pavillon de la cour
des Bénika, lequel n'est autre qu'une des portes de l'ancienne enceinte d'El
Mansour sur laquelle a été élevé un étage d'une monotonie et d'un modernisme
fâcheux.

 Bulletin officiel n° 783 du 25 octobre 1927 :

RATTACHEMENT

de la section historique du Maroc à la direction générale de l'instruction


publique, des beaux-arts et des antiquités.

Par décision du ministre plénipotentiaire, délégué à la Résidence générale,


en date du 15 octobre 1927, la section historique du Maroc est rattachée à la
direction générale de l'instruction publique, des beaux-arts et des antiquités, à
compter du 1er janvier 1928.

 Lettre de service n° 163 I.P.C.M.H. du 29 février 1936 :


du Directeur général de l'Instruction publique, des beaux-arts et des
antiquités,

à MM. Les Inspecteurs de l'urbanisme, correspondants de


l'Inspection des monuments historiques, des médinas et des sites
classés, pour les régions du Nord, du Centre et du Sud, fixant les
attributions des correspondants régionaux.

Le Dahir du 31 mai 1935 a défini dans quelles conditions sera désormais


assurée la mission précédemment dévolue au Service des beaux-arts et des
monuments historiques.

La circulaire n° 73 A.M., du 12 juin 1935, de M. le Secrétaire Général du


Protectorat à MM. Les Chefs de Région, a fixé les directives auxquelles vous
devez conformer votre action en ce qui regarde celles des attributions de ce
Service, qui ont été transférées à M. le Directeur de l'Administration Municipale.

Par mon arrêté de ce jour, vous êtes agrée comme correspondant régional de
l'Inspection des monuments historiques, médinas et sites classés instituée dans le

168
cadre de cette Direction Générale. D'autre part, mon arrêté du 3 octobre 1935
prévoit que, pour tout ce qui est compris dans les attributions de l'Inspection des
monuments historiques, médinas et sites classés, vous êtes autorisé à
correspondre directement avec cette Inspection.

Il vous appartient donc, dans la zone d'inspection qui vous est attribuée par
la circulaire de M. le Secrétaire Général, n° 354 A.M., du 10 juillet 1935,
d'exercer les fonctions définies ci-après :

I. - MONUMENTS HISTORIQUES

En ce qui concerne les monuments historiques, vous aurez pour mission :

1° d'assurer une surveillance permanente des monuments ayant fait l'objet


d'un classement pris en force du Dahir du 13 février 1914, de proposer et
d'étudier toutes mesures propres à mesurer leur conservation ;

2° d'exécuter, à la demande de l'Inspecteur des monuments historiques, tous


relevés et de réunir tous documents utiles pour l'établissement des projets de
travaux intéressant les monuments historiques ;

3° de contrôler l'exécution des travaux prescrits par l'Inspecteur des


monuments historiques, de rendre compte de ce contrôle et de représenter
l'Inspecteur des monuments historiques dans les commissions de réception de
ces travaux ;

4° de faire toutes propositions utiles pour le classement des monuments, de


préparer les dossiers qui serviront de base à la procédure de classement ;

5° de collaborer à l'inventaire monumental du Maroc et d'exécuter les


relevés qui se rapportent à cet inventaire ;

6° d'assurer la surveillance et, dans toute la mesure du possible, la protection


de tous les monuments présentant un intérêt historique ou artistique, même si
ces monuments ne paraissent pas devoir être l'objet d'un classement ;

7° de rendre compte, sans délai, aux chefs des Services municipaux ou aux
autorités de contrôle, seuls qualifiés pour engager la procédure judiciaire, des
infractions à la législation des monuments historiques, en même temps que le
fait sera signalé à l'Inspecteur des monuments historiques.

169
Une copie, pour information, de toutes les correspondances importantes
relatives à ces objets doit être adressée à M. le Directeur de l'Administration
municipale ou, dans le cas de monuments classés extra-urbains, aux autorités
régionales de contrôle.

II. - MEDINAS

a) - Dans les médinas qui ont fait l'objet de classements ou de règlements de


protection artistique, vous aurez mission :
1° de proposer et d'étudier toutes les mesures visant à la conservation des
médinas, d'assurer la surveillance permanente de ces médinas ;
2° de rendre compte de l'exécution des prescriptions visant à la conservation
des médinas, c'est-à-dire :
des dahirs de classement de sites ou de zones pris en force du dahir
organique du 13 février 1914 sur les monuments et les sites ;
des arrêtés viziriels portant règlement d'urbanisme pour les médinas, et
des dahirs portant règlement d'aménagement de quartiers pris en force du dahir
du 16 avril 1914 sur les plans d'aménagements et d'extension des villes ;
des servitudes de tous ordres pouvant concourir directement ou
indirectement à la conservation des médinas ;
de signaler, à l'Inspecteur des monuments historiques, des infractions à
ces règlements et de demander au chef des Services municipaux de vouloir bien
engager la procédure régulière en vue des sanctions à intervenir ;
3° d'examiner et de soumettre à la décision de l'Inspecteur des monuments
historiques :
tout ce qui concerne les parties de médinas classées et les zones de
protection ;
tous les projets d'aménagements et de voirie ;
toutes les demandes en autorisation de bâtir des bâtiments publics ou à
usage du public ;
4° d'examiner et de viser par délégation les demandes en autorisation de
bâtir des édifices privés et à usage privé dans les zones non classées des
médinas, suivant les modalités qui vous seront précisées par l'Inspecteur des
monuments historiques au nom de cette Direction générale ;
5° de veiller à l'exécution des projets d'aménagements et de constructions
approuvés par l'Inspecteur des monuments historiques et de rendre compte de ce
contrôle ;
6° d'exécuter les relevés qui serviront de documents de base pour le contrôle
architectural des médinas.

170
Une copie de toutes les correspondances relatives aux objets énumérés ci-
dessus sera adressée, pour information, à M. le directeur de l'Administration
municipale.

b) - Dans les médinas qui n'ont fait l'objet d'aucune mesure de classement
ou de protection, il vous appartient :
1° d'étudier quelles mesures de classement ou de protection seraient utiles, et
d'en proposer les modalités ;

2° par une liaison fréquente avec les municipalités, de veiller à ce que ne soit
pas altéré tout ce qui, dans ces médinas, a une valeur historique ou artistique.

Une copie, pour information, de toute correspondance relative à ces objets


sera adressée à M. le Directeur de l'Administration municipale.

III. - SITES CLASSÉS

Dans les sites classés, vous aurez pour mission :


1° d'assurer la surveillance permanente des sites classés et des zones de
protection autour des monuments, de proposer et d'étudier toutes mesures
tendant à la conservation et à la protection des sites ;
2° d'établir les dossiers qui serviront de base aux procédures de classement
et de protection ;
3° de veiller à la stricte observation des prescriptions concernant les sites
classés, de signaler à l'Inspection des monuments historiques, en même temps
qu'aux autorités régionales, toute infraction à ces prescriptions ;
4° d'instruire et de soumettre à la décision de l'Inspecteur des monuments
historiques tous les projets d'aménagements et de voirie, toutes les demandes en
autorisation de bâtir dans les sites classés ;
5° de veiller à l'exécution des projets d'aménagements et de constructions
visés par l'inspecteur des monuments historiques et de rendre compte de ce
contrôle.

Une copie, pour information, de toutes les correspondances importantes


relatives aux sites classés sera adressée aux autorités régionales.

IV. - IMMATRICULATION
DE PROPRIÉTÉS GREVÉES DE SERVITUDES
Dans certaines procédures d'immatriculation, il vous appartient :
1° de signaler à l'Inspection des monuments historiques, en même temps
qu'aux Services locaux intéressés (Domaines, Municipalités ou Habous), toute
demande d'immatriculation qui impliquerait la cession totale ou partielle

171
d'immeubles classés domaniaux ou habous. (Ces immeubles étant déclarés
inaliénables et imprescriptibles par dahir du 13 février 1914.)
2° lorsqu'il s'agit de l'immatriculation d'un immeuble classé appartenant à un
particulier, ou d'un immeuble situé dans une zone ayant fait l'objet :
soit d'un classement au titre de monument historique ou de site,
soit d'un règlement d'aménagement ou d'urbanisme,
soit d'un classement au titre d'ouvrage militaire portant servitude,
de signaler, au Conservateur de la propriété foncière, les servitudes dont est
grevé cet immeuble.
V. - FOUILLES
En ce qui concerne les autorisations de fouilles, vous aurez :
1° à transmettre à cette Direction générale, sous couvert de l'Inspecteur des
monuments historiques, toute demande en autorisation de fouilles dans une
propriété publique ou privée ;
2° à signaler, sans délai, à l'Inspecteur des monuments historiques, en même
temps qu'aux autorités régionales de contrôle, au représentant local du Service
des Domaines et, s'il y a lieu, au représentant du Service des Habous, les
infractions au dahir du 13 février 1914 en matière de fouilles.
Signé : GOTTELAND.

172
Conclusion

Le Maroc se caractérise par deux éléments essentiels concernant la question


de la protection du patrimoine culturel. Le premier est l’existence d’un arsenal
juridique ancien et complet contrastant avec le nombre limité de cas de
protection. Le second est l’importance de la mobilisation et de l’action de la
société civile dans la prise en compte de ce patrimoine. A cela nous pouvons
ajouter une prise de conscience de plus en plus forte de l’importance de cet
héritage, prise de conscience qui atteint dorénavant les autorités et pas
uniquement les professionnels.
Certes le patrimoine culturel national présente un héritage communautaire
qui reflète l’identité nationale et préserve la mémoire de notre pays. Ainsi, il est
légué par les générations passées, de la préhistoire à nos jours, représentant un
intérêt pour la civilisation nationale ou universelle qui nécessite la protection, la
conservation et la sauvegarde en vue d’éviter les menaces de ruine, de
démolition, de dénaturation ou d’altération afin que les Marocaines et les
Marocains puissent être fiers de leur patrimoine, en faire profiter les générations
actuelles et le transmettre aux générations futures.,

Enfin, toutes les mesures de protections définies par les lois ne peuvent être
opérationnelles sans l’amélioration de la recherche historique, qui reste
embryonnaire concernant la modernité. L’élargissement de la protection de
biens patrimoniaux ou d’ensembles historique récents ou moderne passe
nécessairement par une meilleure connaissance de l’histoire et l’évolutiondes
textes législatifs et réglementairesélaborés et adoptés par les autorités
compétentes du pays.

Cette ambition requiert des moyens financiers et humains conséquents pour


coordonner les synergies et les efforts afin d’inscrire durablement le patrimoine
culturel national au cœur des politiques publiques, de l’économie du pays et de
la vie des citoyens.
173
Bibliographie
Bulletin officiel n° 5 du 29 Novembre 1912 : Dahir Chérifien du 16 Doul Hejja
1330 (26 Novembre 1912) relatif à la conservation des monuments et
inscriptions historiques.
Bulletin officiel n° 5 du 29 Novembre 1912 : Arrêté créant un Service des
Antiquités, Beaux-Arts et Monuments historiques.

Bulletin officiel n° 31 du 30 Mai 1913 : Note sur les Monuments Historiques.

Bulletin officiel n° 54 du 7 Novembre 1913 : Monuments historiques du Maroc.


Bulletin officiel n° 70 du 27 Février 1914 : Dahir relatif à la conservation des
Monuments Historiques, des Inscriptions et des Objets d’art et d’antiquité de
l’Empire Chérifien, à la protection des lieux entourant ces monuments, des sites
et monuments naturels.

Bulletin officiel n° 82 du 22 mai 1914 : Service des Beaux-Arts.


Bulletin officiel n° 110 du 30 Novembre 1914 : Décision résidentielle portant
rattachement du Service des Antiquités, Beaux-Arts et Monuments historiques,
au cabinet du Résident Général, en ce qui concerne les directions générales de ce
Service et le programme à réaliser, et à la direction générale des Finances au
point de vue administratif.
Bulletin officiel n° 173 du 14 Février 1916 : Dahir du 11 Février 1916 (6 Rebia
II 1334) modifiant et complétant le Dahir du 13 Février 1914 (17 Rebia I 1332)
relatif à la conservation des monuments historiques, des inscriptions et des
objets d’art et d’antiquité de la zone française de l’Empire Chérifien, à la
protection des lieux entourant ces monuments, des sites et monuments naturels.
Bulletin officiel n° 408 du 17 août 1920 : Dahir du 26 juillet 1920 (9 kaada
1338) portant création d'une Direction de l'Enseignement.

174
Bulletin officiel n° 426 du 21 décembre 1920 : Dahir du 17 décembre 1920 (5
rebia II 1338) portant modification et addition au dahir du 26 juillet 1620, créant
une Direction de l'Enseignement.
Bulletin officiel n° 437 du 8 mars 1921 : Dahir du 28 février 1921 (19 djoumada
II 1339) portant création d'une Direction générale de l'Instruction publique, des
Beaux-Arts et des Antiquités.
Bulletin officiel n° 508 du 18 Juillet 1922 : Dahir du 4 Juillet 1922 (8 kaada
1340) portant complément au dahir du 13 février 1914 (17 rebia I 1332) sur la
conservation des monuments historiques et des sites et sur les servitudes de
protection artistique.
Bulletin officiel n° 603 du 13 mai 1924 : Dahir du 1er avril 1924 (25 chaabane
1342) réorganisant le service des monuments historiques, palais impériaux et
résidences en lui conférant l'appellation nouvelle de " Service des beaux-arts et
des monuments historiques ".
Bulletin officiel n° 603 du 13 mai 1924 : Dahir du 1er avril 1924 (25 chaabane
1342) relatif au contrôle du service des beaux-arts et des monuments historiques
sur certaines demandes en autorisation de bâtir.
Bulletin officiel n° 724 du 7 septembre 1926 : Dahir du 30 août 1926 (20 safar
1345) modifiant les dahirs des 26 juillet 1920 (9 kaada 1338), 17 décembre 1920
(5 rebia II 1339) et 28 février 1921 (19 joumada II 1339) portant création d'une
direction de l'enseignement.
Bulletin officiel n° 776 du 6 septembre 1927 : Dahir du 9 Août 1927 (11 safar
1346) modifiant le dahir du 13 Février 1914 (17 rebia I 1332) relatif à la
conservation des monuments historiques, des inscriptions et des objets d’art et
d’antiquité de l’Empire chérifien, à la protection des lieux entourant ces
monuments, des sites et monuments naturels.

Bulletin officiel n° 783 du 25 octobre 1927 : Rattachement de la section


historique du Maroc à la direction générale de l'instruction publique, des beaux-
arts et des antiquités.
Bulletin officiel n° 1180 du 7 juin 1935 : Dahir du 31 mai 1935 (28 safar 1354)
portant suppression du service des beaux-arts et des monuments historiques, et
transférant ses attributions à d'autres autorités.
Bulletin officiel n° 1197 du 4 octobre 1935 : Dahir du 27 septembre 1935 (27
joumada II 1354) relatif à la protection et à l'entretien des monuments
historiques et sites présentant un intérêt particulier pour le tourisme.

175
Bulletin officiel n° 1198 du 11 octobre 1935 : Arrêté résidentiel modifiant
l’appellation et la composition du comité pour la restauration des monuments
historiques.
Bulletin officiel n° 1198 du 11 octobre 1935 : Arrêté du directeur général de
l’instruction publique, des beaux-arts et des antiquités relatif à l’inspection des
monuments historiques, des médinas et des sites classés.
Bulletin officiel n° 1219 du 6 mars 1936 : Arrêté viziriel du 6 janvier 1936 (11
chaoual 1354) déterminant les conditions de visite des ruines de Chella, et fixant
le montant des droits d'entrée.
Bulletin officiel n° 1219 du 6 mars 1936 : Arrêté viziriel du 6 janvier 1936 (11
chaoual 1354) déterminant les conditions de visite de la médersa mérinide de
Salé, et fixant le montant des droits d'entrée.
Bulletin officiel n° 1219 du 6 mars 1936 : Arrêté viziriel du 6 janvier 1936 (11
chaoual 1354) déterminant les conditions de visite de la médersa Ben Youssef à
Marrakech, et fixant le montant des droits d'entrée.
Bulletin officiel n° 1219 du 6 mars 1936 : Arrêté viziriel du 6 janvier 1936 (11
chaoual 1354) déterminant les conditions de visite des tombeaux saâdiens à
Marrakech, et fixant le montant des droits d'entrée.
Bulletin officiel n° 1219 du 6 mars 1936 : Arrêté viziriel du 6 janvier 1936 (11
chaoual 1354) déterminant les conditions de visite des ruines de la mosquée de
Tinmel (Marrakech).
Bulletin officiel n° 1219 du 6 mars 1936 : Arrêté viziriel du 6 janvier 1936 (11
chaoual 1354) déterminant les conditions de visite des ruines d'El-Bedi.
Bulletin officiel n° 1228 du 8 mai 1936 : Arrêté viziriel du 28 mars 1936 (4
moharrem 1355) étendant à certains monuments historiques l'application du
dahir du 27 septembre 1935 (27 joumada II 1354) relatif à la protection et à
l'entretien des monuments historiques et sites présentant un intérêt particulier
pour le tourisme.
Bulletin officiel n° 1228 du 8 mai 1936 : Arrêté du chef du service du commerce
et de l'industrie, déterminant les conditions de visite des médersas de Fès, et
fixant le montant des droits d'entrée à percevoir.
Bulletin officiel n° 1228 du 8 mai 1936 : Arrêté du chef du service du commerce
et de l'industrie, déterminant les conditions de visite du pavillon de la Ménara à
Marrakech, et fixant le montant des droits d'entrée à percevoir.

176
Bulletin officiel n° 1228 du 8 mai 1936 : Arrêté du chef du service du commerce
et de l'industrie, déterminant les conditions de visite de la tour Hassan à Rabat,
et fixant le montant des droits d'entrée à percevoir.
Bulletin officiel n° 1448 du 26 juillet 1940 : Dahir du 21 Juin 1940 (15 joumada
I 1359) modifiant le dahir du 13 février 1914 (17 rebia I 1332) relatif à la
conservation des monuments historiques et des sites.
Bulletin officiel n° 1537 du 10 avril 1942 : Arrêté viziriel du 16 mars 1942 (28
safar 1361) étendant à certains monuments historiques les dispositions du dahir
du 27 septembre 1935 (27 joumada II 1354) relatif à la protection et à l'entretien
des monuments historiques.
Bulletin officiel n° 1713 du 24 août 1945 : Dahir du 21 Juillet 1945 (11
chaabane 1364) relatif à la conservation des monuments historiques et des sites,
des inscriptions, des objets d’art et d’antiquité, et à la protection des villes
anciennes et des architectures régionales.

Bulletin officiel n° 2129 du 14 août 1953 : Arrêté viziriel du 8 juillet 1953 (26
chaoual 1372) étendant aux palais de la Bahia à Marrakech et de Boujeloud à
Fès l'application du dahir du 27 septembre 1935 (27 joumada II 1354) relatif à la
protection et à l'entretien des monuments historiques présentant un intérêt
particulier pour le tourisme.
Bulletin officiel n° 2177 du 16 juillet 1954 : Dahir du 28 juin 1954 (26 chaoual
1373) modifiant le dahir du 21 juillet 1945 (11 chaabane 1364) relatif à la
conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets
d’art et d’antiquité, et à la protection des villes anciennes et des architectures
régionales.
Bulletin officiel n° 2300 du 23 novembre 1956 : Arrêté du ministre de
l'Instruction publique et des beaux-arts du 18 juillet 1956 concernant la visite
des musées du service des arts et du folklore.
Bulletin officiel n° 2848 du 31 mai 1967 : Arrêté du ministre de l'éducation
nationale, des beaux-arts, de la jeunesse et des sports nº 2-67 du 30 avril 1967
rendant applicables dans l'ancienne zone de protectorat espagnol et dans la
province de Tanger la législation et la réglementation relatives à la conservation
des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d'art et
d'antiquité, et à la protection des villes anciennes et des architectures régionales.

Bulletin officiel n° 3564 du 12 rebia II 1401 (18 février 1981) : Dahir n° 1-80-
341 du 17 safar 1401 (25 décembre 1980) portant promulgation de la loi n° 22-

177
80 relative à la conservation des monuments historiques et des sites, des
inscriptions, des objets d’art et d’antiquité.

Bulletin officiel n° 3601 du 6 moharrem 1402 (4 novembre 1981) : Décret n° 2-


81-25 du 23 hija 1401 (22 octobre 1981) pris pour l’application de la loi n° 22-
80 relative à la conservation des monuments historiques et des sites, des
inscriptions, des objets d’art et d’antiquité promulguée par le dahir n° 1-80-341
du 17 safar 1401 (25 décembre 1980).
Bulletin officiel n° 3661 Bis du 15 rebia I 1403 (31 décembre 1982) : Dahir n°
1-82-332 du 15 rebia I 1403 (31 décembre 1982) portant promulgation de la loi
de finances pour l’année 1983 n° 24-82.

Bulletin officiel n° 3738 du 20 ramadan 1404 (20 juin 1984) : Arrêté conjoint du
ministre des affaires culturelles et du ministre des finances nº 416-84 du 10 rejeb
1404 (12 avril 1984) fixant les droits d'entrée aux monuments historiques et sites
relevant du ministère des affaires culturelles.

Bulletin officiel n° 3776 du 20 joumada II 1405 (13 mars 1985) : Décret n° 2-


83-705 du 9 joumada I 1405 (31 janvier 1985) portant création et organisation
de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine. (A été
traduit)

Bulletin officiel n° 3818 du 19 rebia II 1406 (1 er janvier 1986) : Arrêté conjoint


du ministre des affaires culturelles et du ministre des finances nº 1258-85 du 14
rebia I 1406 (27 novembre 1985) complétant l'arrêté conjoint du ministre des
affaires culturelles et du ministre des finances nº 416-84 du 10 rejeb 1404 (12
avril 1984) fixant les droits d'entrée aux monuments historiques et sites relevant
du ministère des affaires culturelles.

Bulletin officiel n° 3851 du 14 hija 1406 (20 août 1986) : Arrêté conjoint du
ministre des affaires culturelles et du ministre des finances nº 278-86 du 10
joumada II 1406 (20 février 1986) instituant un tarif-groupe pour l'entrée aux
monuments historiques, sites et musées relevant du ministère des affaires
culturelles.

Bulletin officiel n° 3871 du 6 joumada I 1407 (7 janvier 1987) : Arrêté conjoint


du ministre des affaires culturelles et du ministre des finances nº 8-87 du 11
rebia I 1407 (14 novembre 1986) instituant un tarif-groupe pour l'entrée aux
monuments historiques, sites et musées relevant du ministère des affaires
culturelles.

Bulletin officiel n° 3981 du 8 rejeb 1409 (15 février 1989) : Arrêté conjoint du
ministre des affaires culturelles et du ministre des finances nº 1394-88 du 26
rebia I 1409 (7 novembre 1988) complétant l'arrêté conjoint du ministre des

178
affaires culturelles et du ministre des finances nº 416-84 du 10 rejeb 1404 (12
avril 1984) fixant les droits d'entrée aux monuments historiques et sites relevant
du ministère des affaires culturelles.

Bulletin officiel n° 4003 du 15 hija 1409 (19 juillet 1989) : Arrêté conjoint du
ministre des affaires culturelles et du ministre des finances nº 719-89 du 23
chaoual 1409 (29 mai 1989) fixant les droits d'entrée aux monuments et sites
historiques relevant du ministère des affaires culturelles.

Bulletin officiel n° 4062 du 14 safar 1411 (5 septembre 1990) : Arrêté du


ministre des affaires culturelles n° 861-90 du 5 joumada II 1410 (3 janvier 1990)
portant création et organisation du Centre de restauration et de réhabilitation du
patrimoine architectural des zones atlasiques et subatlasiques.

Bulletin officiel n° 4268 du 8 rabii I 1415 (17 août 1994) : Arrêté conjoint du
ministre des affaires culturelles et du ministre des finances n° 1814-94 du 7
moharrem 1415 (17 juin 1994) instituant un tarif-groupe pour l'entrée aux
monuments, sites historiques et aux musées relevant du ministère des affaires
culturelles. (A été traduit)

Bulletin officiel n° 4296 du 29 ramadan 1415 (1er mars 1995) : Arrêté conjoint
du ministre des affaires culturelles et du ministre des finances et des
investissements nº 33-95 du 3 chaabane 1415 (5 janvier 1995) complétant
l'arrêté conjoint du ministre des affaires culturelles et du ministre des finances nº
719-89 du 23 chaoual 1409 (29 mai 1989) fixant les droits d'entrée aux
monuments et sites historiques relevant du ministère des affaires culturelles.
Bulletin officiel n° 4301 du 5 kaada 1415 (5 avril 1995) : Arrêté du ministre des
affaires culturelles n° 277-95 du 28 chaabane 1415 (30 janvier 1995) portant
création et organisation du Centre d’études et de recherches du patrimoine
maroco-lusitanien.

Bulletin officiel n° 4500 du 11 rabii I 1418 (17 juillet 1997) : Arrêté conjoint du
ministre des affaires culturelles et du ministre des finances et des
investissements extérieurs nº 941-97 du 22 moharrem 1418 (29 mai 1997) fixant
les droits d'entrée aux monuments, sites historiques et musées relevant du
ministère des affaires culturelles.
Bulletin officiel n° 4500 du 11 rabii I 1418 (17 juillet 1997) : Arrêté du ministre
des affaires culturelles n° 958-97 du 13 moharrem 1418 (20 mai 1997) portant
création du Parc national des gravures rupestres.

Bulletin officiel n° 4800 du 28 safar 1421 (1er juin 2000) : Décret n° 2-99-1248
du 1er safar 1421 (5 mai 2000) instituant une rémunération des services rendus

179
par le Centre de restauration et de réhabilitation du patrimoine architectural des
zones atlasiques et subatlasiques.

Bulletin officiel n° 4968 du 25 chaoual 1422 (10 janvier 2002) : Arrêté du


ministre de la culture et de la communication n° 1936-01 du 3 ramadan 1422 (19
novembre 2001) portant création des annexes régionales de l’Institut national
des sciences de l’archéologie et du patrimoine. (A été traduit)

Bulletin officiel n° 4988 du 6 moharrem 1423 (21 mars 2002) : Arrêté conjoint
du ministre de la culture et de la communication et du ministre de l'économie,
des finances, de la privatisation et du tourisme nº 202-02 du 1 er kaada 1422 (15
janvier 2002) fixant un tarif-groupe pour l'entrée aux monuments, sites
historiques et musées relevant du ministère chargé de la culture.

Bulletin officiel n° 5192 du 12 moharrem 1425 (4 mars 2004) : Arrêté conjoint


du ministre de la culture et du ministre des finances et de la privatisation nº
2248-03 du 23 chaoual 1424 (18 décembre 2003) complétant l'arrêté conjoint du
ministre des affaires culturelles et du ministre des finances et des
investissements extérieurs nº 941-97 du 22 moharrem 1418 (29 mai 1997) fixant
les droits d'entrée aux monuments, sites historiques et musées relevant du
ministère des affaires culturelles.

Bulletin officiel n° 5332 du 29 joumada I 1426 (7 juillet 2005) : Arrêté conjoint


du ministre de la culture et du ministre des finances et de la privatisation nº
1032-05 du 25 rabii I 1426 (4 mai 2005) fixant le tarif de rémunération des
services rendus par le ministère de la culture.

Bulletin officiel n° 5436 du 10 joumada II 1427 (6 juillet 2006) : Dahir n° 1-06-


102 du 18 joumada I 1427 (15 juin 2006) portant promulgation de la loi n° 19-
05 modifiant et complétant la loi n° 22-80 relative à la conservation des
monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et
d’antiquité.

Bulletin officiel n° 5440 du 24 joumada II 1427 (20 juillet 2006) : Arrêté du


ministre de la culture n° 1004-06 du 8 joumada I 1427 (5 juin 2006) modifiant
l’arrêté du ministre des affaires culturelles n° 277-95 du 28 chaabane 1415 (30
janvier 1995) portant création et organisation du Centre d’études et de
recherches du patrimoine maroco-lusitanien. (A été traduit)

Bulletin officiel n° 5440 du 24 joumada II 1427 (20 juillet 2006) : Arrêté du


ministre de la culture n° 1005-06 du 8 joumada I (5 juin 2006) modifiant l’arrêté
du ministre des affaires culturelles n° 861-90 du 5 joumada II 1410 (3 janvier
1990) portant création et organisation du Centre de restauration et de

180
réhabilitation du patrimoine architectural des zones atlasiques et subatlasiques.
(A été traduit)

Bulletin officiel n° 5480 du 15 kaada 1427 (7 décembre 2006) : Décret n° 2-06-
328 du 18 chaoual 1427 (10 novembre 2006) fixant les attributions et
l'organisation du ministère de la culture.

Bulletin officiel n° 5940 du 1 er joumada II 1432 (5 mai 2011) : Dahir n° 1-10-21


du 14 joumada I 1432 (18 avril 2011) portant promulgation de la loi n° 01-09
portant institution de la « Fondation nationale des musées ».
Bulletin officiel n° 6004 du 19 moharrem 1433 (15 décembre 2011) : Décret n°
2-10-623 du 21 kaada 1432 (19 octobre 2011) portant réorganisation de l’Institut
national des sciences de l’archéologie et du patrimoine.

Bulletin officiel n° 6421 du 2 rabii I 1437 (14 décembre 2015) : Arrêté conjoint
du ministre de la culture et du ministre de l'économie et des finances nº 3814-15
du 28 moharrem 1437 (11 novembre 2015) fixant les droits d'entrée aux
monuments, sites historiques et musées relevant du ministère de la culture. (A
été traduit)

Bulletin officiel n° 6621 du 24 safar 1439 (13 novembre 2017) : Arrêté du


ministre de la culture et de la communication n° 2477-17 du 6 moharram 1439
(27 septembre 2017) complétant l’arrêté du ministre des affaires culturelles n°
861-90 du 5 joumada II 1410 (3 janvier 1990) portant création et organisation du
Centre de restauration et de réhabilitation du patrimoine architectural des zones
atlasiques et subatlasiques. (A été traduit)

Bulletin officiel n° 6621 du 24 safar 1439 (13 novembre 2017) : Arrêté du


ministre de la culture et de la communication n° 2479-17 du 6 moharram 1439
(27 septembre 2017) modifiant l’arrêté du ministre des affaires culturelles n°
277-95 du 28 chaabane 1415 (30 janvier 1995) portant création et organisation
du Centre d'études et de recherches du patrimoine maroco-lusitanien. (A été
traduit)

Bulletin officiel n° 6670 du 16 chaaabane 1439 (3 mai 2018) : Arrêté conjoint


du ministre de la culture et de la communication et du ministre de l’économie et
des finances nº 769-18 du 3 rejeb 1439 (21 mars 2018) fixant le tarif de
rémunération des services rendus par le ministère de la culture et de la
communication.

Bulletin officiel n° 6670 du 16 chaabane 1439 (3 mai 2018) : Arrêté conjoint du


ministre de la culture et de la communication et du ministre de l'économie et des

181
finances nº 834-18 du 4 rejeb 1439 (22 mars 2018) fixant les droits d'entrée aux
monuments, sites historiques et musées relevant du ministère de la culture. (A
été traduit)
Circulaire du Premier Ministre n° 73/cab du 30 décembre 1992 relative à
l’application de la législation sur la conservation des monuments et sites
historiques.
Circulaire conjointe du Ministre des Affaires Culturelles et du Ministre de
l’Intérieur et de l’Information du 8 mars 1993 relative à l’application de la
législation sur la conservation des monuments et sites historiques.
Direction générale de l’instruction publique, des beaux-arts et des antiquités au
Maroc : Recueil des textes relatifs à l’inspection des monuments historiques des
médinas et es sites classés au contrôle de l’esthétique urbaine et aux conditions
de visite de certains monuments, Rabat, École du livre, 1936.
Kassou A. : Maroc, un arsenal juridique en constante évolution, 2013.

Ministère de la culture : Recueil de textes législatifs, Patrimoine mobilier,


Fascicule I, 2009.
Ministère de la culture : Projet de Loi relatif à la protection, à la conservation et
à la mise en valeur du patrimoine national culturel et mixte, 2013.
Ministère de la culture : Éléments pour une vision patrimoine 2020, 2014.

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