Vous êtes sur la page 1sur 7

‫ﺀﻳﺎراﻣﻤﻤﻤﻤﻢ'ﻣﻤﻢﺀم‬ : ‫ا‬ ‫ا‬,‫ر ﺣ ﻤ ﺲ ﺀا ر‬ ‫'ا دا‬

~ O — ‫ب ﻣﺤﻊ‬

-
‫م‬ Cours 3 : Gestion du patrimoine
MmeNTATAR

A- LE PATRIMOINE URBAIN

1-CADRE JURIDIQUE ET EVOLUTIONDE LA NOTION EN ALGERIE

‫ ﻣ ﺎ‬rôle de la législation en matière de sauvegarde on de réhabilitation du


"• patnmome est, sans doute, très important puisque, quel que soit le milieu culturel et
scientifique par rapport auquel on pense intervenir, c’est la loi qui va détenniner les
possibilités ‫ﻫ ﻤﺔ ﺀه’ ه‬
- Sur le plan législatif dans notre pays, les textes sont :
- La loi du 2 mai 1930 relative aux monuments naturels et sites des cautères artistiques,
historiques, scientifique, légendaire et pittoresque.
٠٠- ‫ ﻣ ﺎ‬décret du ‫ و‬février 1942 étendant à l’A lin e la loi du 2? septembre 1941, confirmé par
„”‫؛‬r ordonnance du 13 se^embrc 1945 sur les fouilles intéressant la préhistoire, l’histoire, l’art et
TttcbMHGgie. '
‫دﺻﺊ‬ du 14 septembre 1925 concernant les monuments historiques en Algérie, modifié
par des décris'3 ‫ ا ه‬mars 1938 et 141947 ‫ ﻟﻀﺎز‬et la loi du 21 novembre 1954; r Arrêté du 26
avril 1949 modifié et com pilé portant création en Algérie de circonscriptions' territoriales
pour la surveillance des gisements archéologiques et '
- En 1950, une note de site archéologique a été induite et le dernier classement en Algérie est
arrêté en 1956. Sachant que le 1/3 des monuments classés sont antiques, très peu de
monuments musulmans et ce pour des raisons artistiques. ?‫د‬ la période post-
indépendante, la liste d’avant 62‫ ول‬est reconnue et reconduite, à part deux ou trois
monuments qui présentaient la gloire du ^uple français. L’Algérie avaient trois archéologues.
Jusqu’au 20 décembre 1967 où il y a eu l’ordonnance n° 67 - 281 relatif ‫ ﺳ ﻪ‬fouiïles et à la
. protection des sites et Monuments Historiques et naturel.
* ‫ ﻣ ﺎ‬décret n° 81-135 du 27.06.1981.Portant modification de l'ordonnance ٥٠ 67- 281 du
- ^٠. 12.67, relative aux fouilles etàla protection des sites et monuments historiques et naturel¿.

٠" Depuis 1982, sept sites ont été classés et font partie du patrimoine mondial :
□ Tassili N’Ajjer
□ Tipasa
□ D‫؛‬jem ila
□ Timgad
□ Kalâa des bani Hammad
□ Vallée du M’Zab
□ La Casbah d’Alger
- La loi n° 98-04 du 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel Art.2, Art 3,
Art. 8.

10
Exemple de monuments et sites classés.
1-Liste des monuments et sites historiques classés de Tébessa en tant que patrimoine national.

Désignation Epoque Date de classemern Journal officiel


Arc de Caracalia Antique 19.10.1982 N°48
30.01.1968
>٠٠ ٠
Amphithéâtre
٠٠ ٠٠ ٠١ ٠٠
Muraille byzantine
Basilique
٠٠ ٠٠ » ٠٠ ٠٠
Temple de Minerve
Territoires et
monuments Antiques Liste 1900 ‫ﺳﺄ م ؟ ت‬
de Théveste
Temple romain de
Tébessa khalia .. 14.05.1906 «5 ‫وو‬

Cimetière de l’Ecole N°37


٠٠
du Dr Sâadane 05.09.1985 ٠ 04.09.1985
L’Huilerie de N”3?
Bnzgane - 01.09.1985 04.09.19&5

Source : Agence nationale d’archéologie et de promotion des sites et monuments


historiques

2-CADRE JURIDIQUE ET EVOLUTION DE LA NOTION DANS LES PAYS


MEDITERRANEENS

Une ‫ س‬comparative des législations relatives au patrimoine dans les différents


pays méd}terra^ns, se heurte à de s é r i e s difficultés méthodologiques. Cette tentative n’a
aucune autre prétention que de poser quelques questions. D’autant que et à titre d’exem^e, le
Conseil de l’Europe a mis trois ans et sollicité les ex£*‫؛‬rts de haut niveau de tous ses états
membres, pour aboutir à un premier travail de présentation des politiques patrimoniales
européennes
Ce travail présente un premier capital de connaissances relies et nous essayons de nous en
servir pour évoquer les législations des pays m^itenanéens.
2.1-Cadre juridique et concept de patrimoine ‫س‬ des pays du Nord m éditerranéen

Le concept de patrimoine culturel cm de patrimoine ‫س‬ ‫( ﺳ ﺎ‬au sens de ‫ظ‬


convention de Grenade du Conseil de l’Euro^ de 1985) est un concept strictement ‫ﻟﻬﻠﻬ ﻬﻞ)آﻋﺘﻢ‬
et, à vrais dire, européen, né largement et d’une conception de l’histoire et d’une vision de
révolution de la société industrielle au XIX siècle. Si le sens commémoratif est connu dés
l’antiquité, dés l’antiquité, si les monuments de l’antiquité ont été largement reconnus comme
héritage, respectés et éüidiés comme modèles architecturaux et culturels par les siècles passés,
sans que ceci e m ^ h e une utilisation et des rem plois forts loin de notre concx^tion de la
conservation du patrimoine, ‫ ه‬n’en demeure pas moins que la théorie du monument historique
puis de la ville historique n’apparaissent avec leurs conséquences de droit qu’au milieu, voire
‫ ة‬la tin du XIX siècle, et en Europe. La notion de patrimoine est inséparable d’une perception
de l’histoire par les peuples, les civilisations, les nations, d’une appréhension particulière de ‫ظ‬
place des sociétés, de leur évolution dans l’espace et surtout dans le temps. ‫ ﻣﺤﺎ‬patrimoine
2.3-Le champ du patrimoine protégé

Malgré toutes les considérations ci-dessus, tous {٠$ pays méditerranéens


connaissent une notion de patrimoine ‫ص‬ont des éléments de !éclations. Tous les pays non
européens ont connu une occupation européenne au XIX® siècle et au début du xx° et ‫؛‬es
autorités ont souvent apporté des éléments de leur administration et de leur droit; les missions
archéologiques européennes ont été très présentes et ceci explique ٩٧٥٠ dans les pays, ces
éléments archéologiques soient reconnus patrimoine et protégés à ce titre.
Ces pays ont depuis assez longtemj» reconnu comme patrimoine leurs vestiges
archéologiques, alors même que la continuité culturclle a été rompue, mais ce n’est que très
récemment, et avec beaucoup de prodence, que leur patrimoine lié ‫ف‬la cultorc musulmane est
reconnu comme tel, ‫ ﺀ س‬si le recul historique n’avait été effectué que vis-à-vis de
l’antiquité et non vis-à-vis de ‫ ظ‬civilisation ‫ف‬laquelle ٠١١ appartient encore, probablement
parce que ‫ﺀﺀ‬1‫ س‬est encore vivante ? On peut donc considérer que la notion de monument
historique au sens d’une reconnaissance juridique d’un ou de qi»lques éléments bâtis à
protéger est ‫س‬ universellement reconnue et généralement dans ‫ ظ‬même acceptation :
identification de témoins constants, souvent d’une importance majeure, dont la démolition est
interdite et dont les travaux les affectant sont soumis à contrôle plus ou moins strict et
autorisation par des institutions spécialisées.

On sort ici du champ du patrimoine pris en compte pour aborder un aspect


juridique, mais dans beaucoup de pays il y a une certaine concision entre le monument au
sens commun de ce terme, et le monument historique. C’est dire que partout le monument
insigne, édifice ‫»؛‬actuel, est reconnu comme monument "historique". ٥ est déjà beaucoup
plus rare de voir pris en compte par les législations nationales 1’‫ أ ﺳﻠ ﺴ ﻬ ﻬ ﺪﻳﻨ ﺲ‬des
monuments, les abords au sens français du terme; mais ce«© notion existe. On petit citer la
Tunisie, l’Italie (le décret protégeant le monument historique qui définit ses a‫»؛‬rds), le
Portugal (50 m) et la Giéce (l’environnement de tous les monuments antérieurs à 1453 est
^otégé de droit).
Les sites, ensembles architecturaux, villes ou quaràers historiques, paysages
culturels sont reconnus comme patrimoine intrinsèque par les législations européennes du
pafrimoine et par la Tunisie. Ils le sont beaucoup moins par les pays non européens où ‫ظ‬
modernité et les mutations ،les mo<tes de vie entraient de fortes déstructurations (par
appauvrissement, démolitions) des villes historiques et villages fractionnels, et où la valeur
même, architecture, urbaine, de ces ensembles n’est pas r«‫؛‬onnue, n’est même pas
appréhendé

Les lé^slations ne les prennent pas en compte, mais il feut ٠ ٠ aussi, que les
outils de gestion d’une,‫ ﻟﻴﺎ‬1‫ ه‬historique sont autrement plus difficiles à mettre en place que
ceux d’un simple monument et que trop d’enjeux sont en cause pour des sœiétés urbaines en
pleine explosion.
Paradoxalement, alors que les législations nationales f o r e n t assez largement ces
patrimoines constitués par ces ensembles historiques ou traditionnels, sites urbains ou ruraux,
de tels ensembles, dans les pays des rives sud et Nord de la m^iterranée, sont néanmoins
reconnus puisque nombre ¿’entre eux figurent sur la liste du patrimoine mondial de ‫’؛‬Unesco.
On rappellera, à cet égard, qu’il apparàent ‫ ﺳ ﻪ‬Etats ،‫ ظ‬présenter les biens culturels à inscrire
sur ‫ ظ‬liste par le comité intergouvernemental du patrimoire mondial de !’Unesco, et l’Etat
concerné doit normalement s’engager à en assurer la protection par sa législation interne : ‫ال‬
ne s’agit donc pas d’une protection internationale mais plutôt d’un” label», mais pour certains

13
européen dans les consciences intellectuelles, puis collectives, considéré comme un héritage
commun à protéger, est largement issu de la mort des civilisations traditionnelles européennes
sous la poussée des révolutions politiques puis de rindustrialisation.
Les bâtiments anciens,et plus seulement antiques, ont été abandonnés et ruinés du
tait de la perte de leurs usages traditionnels et ‫ ظ‬reconnaissance d’une valeur patrimoniale,
donc culturelle, différente de l’usage commun, est un regard nouveau porté par les sociétés
occidentales sur un monde en tram de disparaître. La modernité qui accompagne
!’industrialisation va entraîner des destructions massives de ce que nous considéron‫>؛‬
aujourd’hui comme patrimoine, et ceux sont bien d’abord des monuments insignes,
emblématiques qui seront sauvés, mais à titre de reliques d’un univers bâti, fruit d’une cultare
qui s’effondre (I).

2.2-Cadre‫ ﺻﺎ و ﺳﺎ ز‬et concept de patrimoine culturel de la rive sud de la méditenanée

Le monde culturel des pays" sud riverains " d e l à méditenanée n’a pas fait ce
même cheminement mental, sauf très récemment et chez des élites capables de ^nser leur
propre monde dans deux cultures : la leur, restée largement traditionnelle et la culture
occidentale. £٥ effet, les cultures de ces pays majoritairement fondées sur l’islam‫ه ؛‬،‫ ا‬la
séparation, du laïc et du reli^eux n’est pas reconnue et n’est pas fait de société comme en
£ ٧٢٠٣ »‫؛‬،¿dentale (même lorsque œrtains pays comme la Turquie ou la Tunisie ‫ظ‬
professent), pays où le rapport au temps est er^ore majoritairement marqué par une culture
‫ ﺀ ﺳ ﺎ! ه‬, paysanne ou nomade, ‫ ﻣ ﻤ ﺴ ﺎ‬ou rurale de type traditionnel (voire cyclique, plus
ou moins immobile) et ou l’histoire, au sens moderne du tenue n’a pas émergé comme un ‫أﻟ ﻆ‬
collectif, ne reconnaissent pas comme "patrimoine" leur en^ronnement ‫ اأةف‬ou mob‫؛‬l‫؛‬er
Nombre de ces cultures" traditionnelle ,Vivants ont su garder un usage du bâti,
voire des objets mobiliers conforme à leur vocation, car l’industrialisation et la modernité
n’ont pas encore bouleversé les modes de production et les modes de vie : les mosquées, les
medersas sont d’abord des lieux de culte et de prière ou de ‫ ا ا م ؛ س‬avant d’êfre, parfois, des
monuments historiques...et tant mieux! On pourrait d’ailleurs noter que c’est dans les
cultures restées le plus fortement religieuses, dans le monde musulman évidemment, mais
aussi dans le monde byzantin, puis en Europe du sud, que le patrimoine religieux « ٤
globalement le mieux préservé par ses communautés utilisa^ces, même si c’est parfois au
prix de confits entre les autorités protectrices du patrimoine et les officiers du culte...et
même si l’authenticité du patrimoine en souffre parfois.
Mais dans ce monde sud m^literranéen, la modernisation accélérée qui est en
cours e n t r a i t de profondes mutations de vie met en (langer le patrimoine "ordinaire",
commun, notamment les quartiers et villes historiques, villages traditionnels, palais et
demeures même...selon une évolution que nous avons connue 11 y a plus d’un siècle. ٠٥ ٣ ،
affirmer, sans risque de paradoxe, que le patrimoine apparaît au moment où 1‫ آ‬est en danger de
mort

Si !,on ajoute à ces phénomènes une certaine occidentalisation des modes de ^ ‫؛‬nsée (du
moins dans les milieux ‫؛‬ntellecti«‫؛‬ls) on ne s’é to n n a pas de voir les préoccupations
patrimoniales changer de nature et d'amplitude. ‫ ﻣﺤﺎ‬protection de ce patrimoine pour des
raisons culturelles (c’est aussi sauvegarder des racines, des cultures dont les risques de
disparition sont analysés par les responsables, et dont les risques ^litiques ne sont pas
absents) apparaît alors dans les programmes internationaux comme en témoigne le
programme de coopération euro méditerranéen issu de la conférence de Barcelone de 1995.

‫ ا‬. N. Eouché : ?afrimoine en péril, secrétaire générale de l’ICOMOS


pays ie dispositif fonctionne comme une quasi-protection, même si les internes manquent (ce
qui explique l’état de délabrement ou les destructions de certains de ces sites. On doit donc
considérer que de tels ensembles historiques sont reconnus comme patrimoine puisqu’ils
figurent sur la liste de !’Unesco à la demande même des pays concernés et l’on pourrait citer,
à titre d’exemples remarquables.

-En Algérie la Casbah d’Alger, !,ensemble du M’Zab et le Parc national du Tassili.


-Au Maroc les Médinas de Fès et de Marrakech, la Casbah des Ait Ben Haddou.
-En Syrie les quartiers historiques de Damas et de d’Alep.
-En Turquie l’ensemble des églises rupestres de Cappadoce et la ville historique d’Istanbul,
Aussi la vieille ville de Jérusalem, celle de La Valette à Malte.
2.4-Les principaux dispositifs de protection du patrimoine

Le système de protection d’un édifice comme monument historique est assez


universel, comme on l’a dit plus haut Son identification peut varier et l’on connaît des
systèmes juridiques où c’est la datation qui fait le monument historique (tout le bâtiment
avant telle date 1830 en Grèce, 1850 à Chypre)... ou ayant plus de tant d’années (50 ans à
Malte) est automatiquement monument historique protégé, définition apparemment simple
mais qui ne permet pas un répertoire renseigné efficace ou bien c’est la décision
administrative après étude, recensement et une procédure plus ou moins complexe qui institue
le monument historique.

L’efficacité de la protection tient, dans tous les pays, à celle de l’administration en


charge de cette protection et aux compétences techniques existantes; elle peut tenir, aussi, au
degré de présence dans les différentes parties de l’Etat concerné, de services du patrimoine
spécialisés. Si cette déconcentration existe dans tous les pays européens, à des degrés divers
(en Grèce se sont les préfets qui assurent la protection du patrimoine local) dans les pays du
sud de la méditerranée, les services sont souvent réduits à un institut (Tunisie) ou une
inspection des monuments (Maroc) ou une direction générale des antiquités (Syrie) résidant
dans la capitale et au personnel parfois limité, compte tenu de l’ampleur de la tâche à
accomplir. Au Liban tout est à mettre en place, dans les territoires palestiniens aussi.
En ce qui concerne les pays européens, on distinguera brièvement les systèmes
des pays à tradition centralisée et ceux des pays décentralisés.
Parmi les premiers, on citera la France, la Grèce, Malte, Chypre où tous les types
de patrimoine sont protégés par une décision de l’Etat et où les collectivités locales n’ont pas
de compétences propres en la matière ; de même le contrôle des travaux est assuré par les
services de l’Etat et les documents spécifiques de protection également approuvés par ce
dernier (par des instances diverses, culturelles ou non).
Les anciens pays du bloc socialiste, Albanie, Croatie, Slovénie et la Macédoine fonctionnent
sur un modèle centralisé avec un système d’institut d’Etat chargé du patrimoine ou
d’inspection d’Etat, et des législations qui sont en évolution.
Parmi les seconds on citera l’Italie, l’Espagne et le Portugal, pays de structure
régionaliste ou une partie de la protection du patrimoine est assurée par les régions et par les
collectivités locales (soit au titre de compétences déléguées soit au titre de compétences
propres) Les monuments historiques, au sens étroit du terme, restent sous la main de l’Etat
mais la protection et la gestion des ensembles historiques et des sites ont généralement été
transférés aux régions : l’efficacité du système repose donc sur le dynamisme des régions (en
Espagne) et sur les savoir-faire urbains traditionnels (en Italie. Le Portugal connaît un système
centralisé en voie de décentralisation. En ce qui concerne les pays plus au sud, les sources
sont trop lacunaires pour entreprendre une analyse, même sommaire. La Tunisie vient de
.
‫اﻣﻤﺮر‬.‫ﺀ س‬

refondre totalement ses anciens tejdes, issus ‫ص‬d’une ‫ ﻫ ﻬ ﺞ‬0‫ ه‬française et d’une in،
italienne, pour adopter un code moderne du patrimoine, largement inspiré et adapté des acq‫؛‬.
et ،‫ ظ‬l’expérience française (et ce, tout ‫ف‬fait volontairement). Le Maroc a un $ystème proch
de l’ancien système français.
‫ ﻣ ﺎ‬Syrie protégé son patrimoine archéologique et ses monuments et semble connaître la
notion d’ensemble (mais l’application pratique serait ‫ ة‬vérifier)(!)-

3- Le centre historique de Naples (Italie)

‫ ﻣﻤﺎ‬centre historique de Naples inscrit sur la liste du patrimoine mondial, en 1995


suivant les «itérés : (il') (iv) (!)
Justification ‫ ﻓﻤ ﻘ ﺾ' ل‬0‫ ه‬: Rapport de la 1‫ ﺳ ﻮ‬session du comité.
Si nous avons opté pour le centre historique de Naples comme exemple ،té
comparaison, c’est parce qu’il présente des réalités assimilables à celles de notre centre en
‫ﻣﺤﻤﻤﻮ‬0‫ه‬
De Néoj»lis fondée par les Grecs en 470 avant J-C. A la ville d’aujourd’hui,
Naples a reçu l’empreinte et porte le témoignage des cultures apparues tour à tour dans le
bassin méditerranéen et en Euro¡*. Elle a conservé le réseau des rues romains, les trois
décumunus, tandis que les monuments antiques ( le théâtre, tés teraies, divers temples etc )
ont été complètement occultés par les structures modernes, ainsi que l’enceinte de Valent! en
n i construite en 440. Le centre historique de Naples est caractérisé par un patrimoine
archéologique et artistique ‫ ﺀ د‬, ainsi que par un précoce entassement se ‫ ﺳ ﻠ ﺲ‬par
l’insalubrité de nombreux logements, par l’importance d’’،m habitat populaire misérable, ‫ﺗ ﻢ‬
une occupation très dense, un trafic intense, des boutiques d’artisans et des petits commerces
de tous types.‫ ﻣ ﺎ‬dégradation du centre historique à toujours alimenter un vaste débat public.

1 N. Bouché : Patrimoine en péril, secrétaire générale de la section française de


l’ICOMOS, Paris, France
3.1-Cadre juridique et évolution de la notion du patrimoine en Italie
Avant l’unification, les Etats ne furent pas ‫ ﻗﺎ ف ة ﺳ ﺦ ﺀ ا س‬proîectioci du
patrimoine culturel. La té^slation pré unitaire cherchait cependant avant tout ‫ف‬éviter ‫؛‬a sortie
des antiquités et des œuvres d’art du territoire national. Après Funification. 1« graiyàcs ‫ﺀﺀوﺑﻤﺄﺀ‬
législatives sont les suivantes :
-loi du 25 juin 1865 : possibilité d’exproprier les monuments tombant eu ruines suite ‫؛ ه‬٠
négligence de leure propriétaires.
- loi organique sur la tutelle du patrimoine du 12 juin 1902, et du 21909 ‫ ﻳﻨالرم‬.
-loi du 1er juin 1939 sur la tutelle d’intérêt artistique et historique, loi du 29 juin 9‫ أ‬9‫ ت‬sur la
protection des beautés naturelles. Se trouvent protégés de la démolition.
-la loi urbanistique de 1942 ne 1«‫؛‬end pas en compte les centres historiques.Elle est modifiée
en 1967 (plan régulateur nécessaire).
Pour la tutelle des centtes urbains anciens, d’intérêt artistique et historique, ‫ ه‬faut donc se
référer à la loi de 1939 (modifiée en I%1 et 1968), précise que doivent être protégés les biens
culturels.
On remarque alors une évolution de la notion du patrimoine urbain la notion est passe du
monument singulier à protéger au monument inséré dans son conte^e urbain, et au tissu
urbain lui-méme avec les a ، ^ ^ é s qui y trouvent place. L’idée d’une identité ‫ف‬maintenir dans
les centres historiques a fait du chemin, et avec elle l’idée que ‫ ظ‬préservation du patrimoine
bâti est liée à celle du tissu social.
‫ ﻣ ﺎ‬sort des cenfres historiques en Italie, dépend aussi de la législation en matière d’urbanisme.

15
3.1-Le cas de Naples

٥ » le cas du centre historique de Naples,‫ ط‬notion du patrimoine a évoluée avec


la création de ‫ ظ‬loi 1885 ‫ م‬, loi spéciale ‫ ﻧﻤﺎو‬suivit la désastreuse épidémie de choléra ٩٧‫؛؛‬
connut la ville, c'est le seul plan qui s'attaque véritablement au centre de ‫ ظ‬ville, mais
certains monument furent sacrifiés aux adductions d’eau, au réseau des égouts, ‫ف‬
‫’؛‬élargissement ‫ ﺋﻪ’اف ه‬$‫ ﺳ ﻔ ﻞ[ﻧﻪ‬، des rues. Avec le plan de 1939, il ne s’agit plus d e ‫آ د‬
‫ ط‬، nouveaux axes de circulation, mais de gagner en lumière et ‫ ﺳ ﻪ‬0‫ آل‬grâce à la création de
jardin et de petites places, s voulait retrouver l’aspect premier des édifices en les Itérant des
ajouts postérieurs, en démolissant autour d’eux les consacrions de faible valeur
architecturale et historique. Ce concept autorise ،‫ا‬،‫ ﺗﺲ‬démolitions et reconstructions dans le
centre ancien dans les Itmites de volume des édifices préexistants (1)
Un nouveau concept est apparu dans les années 1960 : l’Antique distingue ce qui
est transfomable de ce qui ne l’est pas. ‫ ﻣﻤﺎ‬centre antique d ésire le noyau ^éco-romam de la
ville. Cette zone doit être protégée et conservée ; les interventions y sont donc des
restairations avec ‫ ﻫﻬﻤﺤﻬآلﻫﺂﻟﺔ’ ا‬éventuelle des ajouts superflus ٣٧٢ refrouver les proportions
desori^nes.
Avec le plan ré^rlateur de 1972, le "centre antique", est placé en zone B à conserver, toute
intervention est subordonnée ‫ف‬l’adoption d’un plan particulier.
A partir des années 70, la question de la récupération des vieux quartiers dégradés
semble avoir été soulevée par 1«‫ ؛‬habitants eux-mémes, par un mouvement social de ‫ ظ‬base

plus que par les pouvoirs publics. Du moins les habitants ont-ils fortement réagi et sollicité les

autorités dans ce domaine ; et les associations ont joué un rôle important non seulement pour
dénoncer l’état de dégradation de ce patrimoine et réclamer des interventions urgentes, mais
aussi pour sa connaissance et sa réhabilitation en fournissant de nombreuses études et
propositions.
‫ ﻣ ﺎ‬concept du patrimoine a évolué avec le 11 .‫؛؛‬١٥٣ ne faut plus ^nser à protéger
les monuments mais les abords de ces monuments ainsi que le tissu urbain qui le contient
Avec la prise de conscience des habitants, la question des centres historiques ne doit pas être
le domaine réservé des spécialistes de l’urbanisme et de la conservation du patrimoine, elle
doit concerner la société toute entière, habitants, associations et cliercteurs. Tout peut être
considéré comme patrimoine. ٥ est devenu impossible de dissocier ‫ ظ‬patrimoine du reste de
son environnement ‫ ﻣ ﺎ‬patrimoine est bien plus qu’un objet du passé. De ce faite soulignons
l’évolution de sa terminologie : "d’objet d’intérêt artistique et historique", on est passé à la
notion de " b ie n ‫" ص!ااﺀ‬, plus unitaire et plus vaste. Une autre évolution parallèle est
sensible pour la notion patrimoine ‫ ﺷ ﻬ ﺎ‬: on est passé du monumern singulier ‫ ف‬protéger au
monument inséré dans son contexte urbain et au tissu urbain Jui-même, avec les activités qui y
ttouvent place. L’idée d’une identité à maintenir dans les centies historiques a fait du chemin,
et avec elle l’idée que ‫ ط‬préservation du patrimoine bâti est liée à celle du tissu urbain.
Dans les centres historiques trop souvent, la présCTvation, la gestion et la
protection des biens patrimoniaux ne porte que sur les objets eux-mêmes, sans que leurs
environs immédiats ou étendus ne soient considérés comme contribuant à leur valeur. Le
risque de conflit entre le monument ou l’ensemble patrimoniale et son contexte est accentué
par les insuffisances du cadre législatif qui ne prévoit pas toujours de protection ou
d'évaluation des impacts patrimoniaux pour les abords des monuments ou des ensembles
patrimoniaux

Vous aimerez peut-être aussi