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BACCALAUREAT BLANC
SESSION : Avril 2021
DOSSIER DOCUMENTAIRE.
Document 1 : Croissance du PIB (en % annuels moyens) et contribution des facteurs de production
et de la productivité globale des facteurs (en points de pourcentage)
1990-
1,2 0,1 1,1 1,4 0,7 0,7 7,6 3,8 3,8 1,9 0,4 1,5 2,5 1,8 0,7
1995
1995-
2,7 1,4 1,3 0,8 0,1 0,7 5,1 1,5 3,6 3,5 2,1 1,4 4,3 2,8 1,5
2000
2000-
1,6 0,9 0,7 1,2 0,2 1,0 4,4 1,6 2,8 2,9 1,6 1,3 2,4 0,7 1,7
2005
2005-
0,9 0,7 0,2 0,2 -0,4 0,6 3,7 0,3 3,4 0,3 0,8 -0,5 0,9 0,2 0,7
2011
Source : OCDE, Panorama des statistiques de l’OCDE, 2014.
-2
-3
-4
Source : Services de la donnée et des études statistiques (SDES), 2015.
Document 5 :
La production est obtenue à partir de l’utilisation des facteurs de production : le travail et le capital.
La croissance de la production résulte de l’évolution de la quantité des facteurs et de l’évolution de
la productivité des facteurs. Le travail augmente sous l’effet de la démographie, de la part de la
population ayant un emploi et du nombre d’heures travaillées, le capital sous l’effet de
l’investissement.
Il est impossible d’isoler la contribution de chaque facteur à la croissance. Ainsi, la productivité du
travail provient d’éléments spécifiques au facteur travail (éducation, intensité, spécialisation), mais
aussi d’éléments spécifiques au capital (l’utilisation de machines rend le travail plus productif), ou
encore de facteurs, ni spécifiques au travail, ni spécifiques au capital, comme les institutions.
Si la croissance de la quantité de travail et de la quantité de capital est mesurable, celle de la
productivité totale des facteurs de production ne l’est pas directement car cette productivité résulte
d’un grand nombre de cause (rajeunissement du capital, éducation, connaissances, institutions…)
dont on ne peut isoler l’impact. Pour mesurer l’effet de la productivité globale des facteurs de
production sur la croissance on doit donc calculer l’impact de l’évolution de la quantité des facteurs
sur la croissance et considérer que ce que cette évolution n’explique pas est imputable à la
productivité globale des facteurs. Par exemple, si le PIB augmente de 2 % et que la hausse du travail
et du capital en volume provoquent une hausse de 1 point du PIB, la variation de la productivité
globale des facteurs de production est de 1 point.
D’après Marc Montoussé, Isabelle Waquet, 100 fiches de micro et macroéconomique.
Document 6 :
Dans le cas de biens collectifs, il revient à l’Etat d’investir dans des infrastructures qui amélioreront
l’efficacité de la production des entreprises privées. *…+ Plusieurs travaux empiriques ont ainsi
mesuré l’impact de la dépense publique sur la productivité du secteur privé. En particulier, *une
étude américaine] obtient des résultats significatifs dans le cas des Etats-Unis sur la période 1949-
1985 : *elle+ montre qu’une augmentation de 1 % du capital public améliore de 4 % la productivité
du secteur privé.
Dans le cas d’externalités positives, l’Etat peut favoriser l’internationalisation des externalités, mais
les modalités précises de son intervention dépendent de la nature de l’externalité. S’il s’agit de la
recherche appliquée, l’Etat peut inciter les innovateurs à accroitre leur effort, en renforçant la
législation sur les brevets ou en encourageant la coopération entre firmes. S’il s’agit plutôt de la
recherche générique (qui n’est par définition pas brevetable), l’Etat peut la financer sur des fonds
publics. Pour inciter à investir en capital humain, l’Etat peut favoriser l’accès à l’éducation,
notamment pour les plus démunis, au moyen d’incitations financières (bourses, etc).
Emmanuel Combe, Précis d’économie, PUF, coll. « Major », 2009.
SUJET DE TYPE 2 : QUESTION DE SYNTHESE
I. Travail préparatoire : (10 points)
Vous répondrez à chacune des questions en une dizaine de lignes au maximum.
1) Définissez le sous-développement. (Document 1, 1 point).
2) Identifiez les différentes causes du sous-développement. (Documents 1 et 2, 3 points).
3) En quoi les inégalités dans la répartition des revenus sont-elles néfastes au développement ?
(Document 2, 2 points).
4) L’ouverture aux échanges favorise-t-elle le développement ? (Document 3, 2 points).
5) Expliquer en quoi consiste la révolution verte. (Document 4, 2 points).
II. Question de synthèse : (10 points)
Après avoir donné les causes du sous-développement, vous montrerez les moyens dont disposent les
PED pour sortir de cette situation.
DOSSIER DOCUMENTAIRE.
Document 1 :
Le sous-développement est un phénomène qui s’entretient de lui-même. Les causes qui empêchent le
décollage se renforcent mutuellement : il existe des cercles vicieux de la pauvreté.
On peut distinguer plusieurs cercles vicieux majeurs :
un cercle vicieux démographique. Le développement suppose une accélération de la croissance
économique, mais l’accroissement démographique nécessite des investissements en infrastructures
(logement, éducation, santé …) considérables pour seulement maintenir le niveau de vie. Par
conséquent, les ressources disponibles pour les investissements plus productifs dans l’agriculture et
l’industrie sont insuffisantes : d’où une croissance économique trop faible et une pauvreté qui
favorisent une natalité et une fécondité élevées ;
un cercle vicieux lié à l’étroitesse du marché. Dans les pays sous-développés, la faiblesse des
revenus entraine la faiblesse de la consommation et des débouchés réduits pour les entreprises.
L’importance de l’économie de subsistance (secteur traditionnel) exerce une pression à la baisse des
salaires dans le secteur moderne. L’incitation à investir est faible, la productivité stagne, la
production sera faible ainsi que les revenus ;
un cercle vicieux épargne-investissement. La faiblesse de l’épargne est liée à celle des revenus. Les
ressources financières internes sont insuffisantes pour financer les investissements, donc la croissance est
insuffisante ainsi que les revenus.
A. Cazola et A.M. Drai, Sous-développement et Tiers-mondes, Vuibert, 1992, p. 15.
Document 2 :
A qui s’applique la fameuse trilogie « maudite » : pauvreté, inégalité, dépendance qui, aux yeux des
occidentaux a longtemps défini le Tiers-monde, sinon les PMA ? C’est-à-dire les pays où le niveau d’échanges
est très bas, l’instabilité politique très forte, l’insécurité alimentaire menaçante, la mortalité élevée et
l’espérance de vie en baisse.
Les pays les plus pauvres sont aussi ceux qui connaissent le plus de difficultés à se développer, l’ampleur des
défis à relever en matière d’alphabétisation, de lutte contre les endémies, les équipements scolaires, etc. est
telle qu’elle suppose des moyens très importants. Or, ces pays manquent de capitaux : l’épargne intérieure
n’existe pas et aucune multinationale ne prend le risque d’y investir.
L’instabilité politique empêche la continuité des politiques de développement, si tant est que les régimes
autoritaires en place aient le souci d’en mettre en œuvre ; les activités agricoles faiblement productives
dominent, ne dégageant pas de surplus à exporter et faisant courir le risque de disette en cas d’aléas
climatiques ; les inégalités sociales sont terribles entre quelques riches familles qui se partagent le maigre
revenu national et une majorité de très pauvres.
Sylvie BRUNEL, Tiers-monde : controverses et réalités, Economica, 2000.
Document 3 : Indicateurs de croissance, d’insertion au commerce international et de
développement humains de quelques pays en développement.
TCAM du PIB Exportations de Exportations de produits
Pays (en %) biens et services (en manufacturés (en % des IDH
% du PIB) Exportations de marchandises)
2005 2013 2005 2013 2005 2013 2005 2013
Chine 10,4 7,7 37 26,4 92 93,2 0,754 0,719
Nigéria 6,9 7,3 53 26,7 2 2,9 0,494 0,504
Thaïlande 4,5 1,8 74 73,6 77 73,8 0,782 0,722
Mexique 2,8 1,1 30 31,7 77 74,3 0,837 0,756
Source : PNUD, FMI, Banque mondiale.
Document 4 :
La chine et l’Inde assurent, en grande partie, leur autosuffisance. Elles sont parvenues à relever le
défi de nourrir deux milliards d’hommes et, en dépit de l’essor démographique, la disponibilité
alimentaire par habitant a connu une progression réelle en quelques décennies. Les progrès
accomplis par l’agriculture expliquent cette évolution *…+. Cette croissance de la production s’est
traduite par une amélioration des rations quotidiennes en calories par habitant. Ces progrès sont
dus principalement à la diffusion de la « révolution verte ». En Inde, la célèbre « révolution verte » a
permis depuis les années 60, à l’agriculture de tripler son rendement grâce à l’amélioration de son
système d’irrigation et à l’utilisation de semences sélectionnées et d’engrains chimiques. En Chine,
depuis la décollectivisation agricole des années 80, qui a remotivé la paysannerie, et avec l’extension
des surfaces irriguées, les rendements céréaliers ont connu un essor remarquable, même s’il se
ralentit quelque peu aujourd’hui.
Le Tiers-monde en fiches, Bréal, 1994.