Vous êtes sur la page 1sur 2

Leçon 2 

: Caractéristiques de la croissance
OBJECTIF GÉNÉRAL : OBJECTIFS SPÉCIFIQUES :
À la fin de cette leçon, les élèves doivent À la fin de cette leçon, les élèves seront capables de
être capables de s’approprier quelques montrer que la croissance :
attributs fondamentaux de la  est un phénomène récent à l’échelle de
croissance. l’histoire humaine ;
 est un phénomène irrégulier dans le temps ;
 est un phénomène inégalement réparti dans
l’espace.

PROBLÉMATIQUE :
Quelles sont les caractéristiques de la croissance économiques ?

PRÉREQUIS :

A) La croissance économique : un phénomène récent à l’échelle de l’histoire humaine


La croissance est un phénomène relativement récent à l’échelle de l’histoire humaine. En effet,
selon les estimations d’Angus Maddison, après avoir connu un régime stationnaire entre 1400 et
1820, avec un taux moyen annuel qui aurait avoisiné 0,2 %, ce n’est vraiment qu’à partir de la fin du
XVIIIe siècle et du début du XIXe que la croissance économique s’accélère avec des taux de
croissance comparable à ceux d’aujourd’hui. En ce sens, c’est donc un phénomène récent. C’est la
révolution industrielle qui marque le passage à la période de croissance. Elle débute autour de 1780
en Grande-Bretagne avant de s’étendre dans les pays à industrialisation tardive (Allemagne, États-
Unis, notamment) entre 1870 et 1913.
B) La croissance économique : un phénomène irrégulier dans le temps
La croissance du PIB varie à court terme de façon plus ou moins cyclique avec des phases :
 d’expansion : phase du cycle caractérisée par une accélération du rythme de la croissance
qui se traduit par une hausse du taux de croissance. La production augmente de plus en plus
vite et dépasse le sentier de croissance (trend).
 de crise : processus de retournement du cycle économique en son point le plus haut, qui
interrompt la phase d’expansion et précipite l’économie dans la dépression.
 de récession qui se définit par une contraction de la production d’un pays pendant au moins
deux trimestres consécutifs. Le taux de croissance est négatif et la production recule. La
dépression suppose une chute de la production forte et durable qui s’accompagne d’une
déflation (baisse des prix et des salaires).
Entre 1945 et 1973, le PIB augmentait en moyenne chaque année en France de 4,3 %. Cette période,
qualifiée de « trente Glorieuses » par l’économiste français Jean Fourastié, s’est accompagnée
d’une augmentation des salaires et d’une diminution du temps de travail. À partir du milieu des
années 1970, la croissance marque le pas. Le rythme est moins élevé que durant la période
précédente (entre 1975 et 2010, le PIB augmente en moyenne chaque année d’environ 2 %).
Page 1 sur 2
Depuis 2010, la croissance économique française est encore plus faible, le PIB augmentant en
moyenne de 1,5 % par an.
La France a connu trois périodes de récession depuis 1950 : entre 1974 et 1975, entre 1992 et 1993
et enfin entre 2008 et 2009.
C) Croissance économique : un phénomène inégalement réparti dans l’espace
Actuellement, les différentes régions du globe ne connaissent pas les mêmes rythmes de croissance
économique. Certaines régions du monde ont des rythmes de croissance élevés alors que d’autres
connaissent une croissance économique faible.
Dans le monde, la période de croissance la plus importante a eu lieu de 1945 à 1973, période de
prospérité nommée les « Trente Glorieuses ». Cependant pour l’Asie, la période de plus forte
croissance s’est étendue de 1973 à 2011.
En effet, sur cette période, on assiste à un basculement dans la localisation de la croissance
économique : ce ne sont plus les pays avancés qui sont les plus dynamiques mais les pays en
développement, et notamment l’Asie. Si cette tendance se poursuivait, on pourrait assister à un
rattrapage économique, c’est-à-dire une convergence des niveaux de vie entre pays avancés et pays
en développement.
Cependant, les pays avancés demeurent beaucoup plus riches en termes de PIB/habitant. En effet,
malgré la forte croissance économique de certaines régions du monde, l’écart entre la région la plus
riche et la région la plus pauvre sur le plan du PIB/habitant a tendance à se creuser. En 1820, le
PIB/habitant de la région la plus riche était environ 3 fois supérieur à celui de la région la plus
pauvre. En 1958, la région la plus riche avait un PIB/habitant 19 fois supérieur à celui de la région
la plus pauvre.
Nous pouvons donc dire que la croissance économique est un phénomène inégal, qui ne concerne
pas toutes les régions du monde avec la même intensité. Si des phénomènes de rattrapage sont bel et
bien en cours, on observe également un phénomène d’accroissement des inégalités dans la
production de richesses économiques.

Page 2 sur 2

Vous aimerez peut-être aussi