Vous êtes sur la page 1sur 12

économie

économique
La croissance
Derrien Lilia

FICHE DE SYNTHÈSE
~PHENOMENE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE~
“La croissance économique d’un pays peut-être définie comme une hausse de longue période
de sa capacité d’offrir à sa population une gamme sans cesse élargie de biens économiques”
Simon KUZNETS, discours de réception du prix Nobel d’économie, 1971.

La croissance est synonyme de progrès et elle s’est imposée comme un objectif.


Les économistes ont alors cherché à la mesurer et à en trouver les sources. Ils se sont alors penché sur le rôle des facteurs de
production (travail, capital, etc). La préoccupation actuelle est ‘une croissance à la fois “verte” et “inclusive”, c’est-à-dire
compatible avec un développement durable. Ainsi, la réalisation d‘une forte croissance économique est devenu un enjeu
majeur de nos sociétés développées.

Le phénomène de la croissance économique prend naissance avec l’apparition de la révolution agricole de


1780 en Angleterre, et aux Pays-Bas.
Révolution industrielle: ensemble de phénomènes qui ont accompagné, à partir du 18° siècle, la transformation du monde
moderne par le développement du capitalisme, de la technique, de la production et des communications.

ex: révolution industrielle anglaise


la production artisanale
commerce maritime
électronique
émergence du capitalisme

La croissance économique a connu une augmentation fulgurante lors des Trente Glorieuses( 1950-1973)

Pendant cette période, le PIB (Produit Intérieur Brut) mondial par habitant y croît de 2,9% par an, l’Asie
et l’Europe faisant mieux que le reste du monde. *
*

accords de Bretton Woods, signés le 22


juillet 1944 et prend fin le 15 août 1971
Ils fondent un nouveau SMI (Système Monétaire International) dès 1944, avec les accords de Bretton
Woods, et créent le FMI. Les accords du GATT, qui promeuvent le libre-échange, sont signés en 1947.
Selon la Banque de France, le SIM est “l’ensemble des règles et des pratiques qui encadrent les
transactions monétaires entre des pays ayant des monnaies différentes”

Le SIM désigne donc l’ensemble des règles et institutions qui encadrent les décisions des
Etats et des particuliers concernant: -les valeurs et les fluctuations des monnaies
-les réserves de monnaie
-la nature des régimes de change
-la gestion des liquidités internationales

C’est le régime de change flottants appliqué actuellement aux grandes monnaies convertibles entre
elles. Il a été défini lors des accords de la Jamaïque en 1976, après l’abandon de la convertibilité en or du
dollar en 1971 et des premiers accords de flottement en 1973.
Les parties à l’accord déclarent accepter les différentes monnaies étrangères éligibles dont le taux de
change sera déterminé librement sur le marché des changes en fonction de l’offre et de la demande.
Ce système a vu des variations extrêmement importantes u cours des principales monnaies.
Pour caractériser la fin du XXe siècle et le début du XXIe , on peut citer quelques évolutions majeures:
les échanges se développent de manière spectaculaire, dans un cadre.
les flux financiers se développent deux fois plus vite que les échanges
l’économie est devenue de plus en plus instable, comme en atteste la succession de crises depuis le début des
années 1990
l’avenir e l’économie mondiale semble résider dans les pays émergents, dont les situations sont cependant fort
contrastées
la dette des pays développés s’est encore accrue avec l’épidémie de Covid-19
~LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE~
Selon François Perroux, la croissance économique est “l’augmentation soutenue durant une plusieurs périodes longues d’un
indicateur de dimension: pour une nation, le produit global brut ou net, en termes réels”

Le taux de croissance se mesure par le taux de variation du PIB d’une période à l’autre( mois, trimestre,
semestre, année...) exprimé en pourcentage.
Il mesure la création de richesses produites par une économie sur une période donnée. En cela, c’est un
indicateur fondamental. La croissance économique reflète l’augmentation soutenue de la production d’un
pays sur une longue période.

Caractéristiques
Phénomène quantitatif
indicateur de référence=> produit PIB, ou PNB
la croissance peut être extensive: l’augmentation de la production via l’augmentation quantitative
des facteurs de production (capital/ travail)
la croissance peut être intensive: amélioration des techniques de production via les innovations

+ la croissance est indissociable de celle des crises et des déséquilibres

Quelques repères chiffrés du PIB en France(en %)


1950=2,5
1968=-5,3( révolte étudiante et grève)
1974=-1,8(1° choc pétrolier)
1999=1,4
2009=-1,6(crise financière)
2020=-5,8(pandémie)

Approche récente de la croissance LA CROISSANCE POTENTIELLE

C’est une croissance qui résulterait de l’utilisation efficace de la totalité des facteurs e production existants.
def
OU
c’est une croissance maximale compatible avec une inflation stable et faible.

NB: L’écart entre le taux de croissance effective (empiriquement calculée) et celui de la croissance potentielle conduit à
deux situations:
-Le taux d’utilisation des capacités de production est insuffisant et le chômage augmente
-quand le taux de croissance effective est supérieur au taux de croissance potentielle, le taux d‘utilisation des capacités
est à son maximum et l’économie nationale se trouve en situation de surchauffe d‘où une pression inflationniste.

L’émergence des préoccupations environnementales et du concept de “développement durable” a fait émerger l’idée d’une
croissance verte et surtout “soutenable”.

C’est un mode de développement économique respectueux de l’environnement .Elle concerne les éco
activités(assainissement de l’eau, recyclage et valorisation des déchets, dépollution des sites, énergies
renouvelables) mais aussi les secteurs traditionnels (transports, agriculture et bâtiment).

à ne pas confondre croissance et développement. De plus il existe des notions connexes à la croissance.*

Le terme de croissance inclusive s’est progressivement diffusé pour parler d’une croissance qui ne se limite pas à celle des
agrégats monétaires usuels.
Il recouvre eux idées: celle d’une croissance incluant l’ensemble des déterminants de la qualité de vie es individus, et celle d’une
croissance qui profite à tous sans laisser personne sur le bord de la route.
NB: “une croissance inclusive est essentielle pour restaurer la confiance u public dans la capacité es institutions
démocratiques, des avancées technologiques et de l’intégration économique internationale de soutenir un renforcement du
progrès social et du bien-être pour tous.”
*Notions connexes à la croissance
Il existe plusieurs mots, pour évoquer la croissance: croissance, expansion,
progrès, développement. Mais en réalité, chacun recouvre des réalités différentes

La notion d’expansion correspond à la seule phase ascendante du cycle économique et est caractérisée par l’augmentation du
volume de la production et de la demande pendant une courte ou une moyenne période.

Le progrès économique renvoie à l’idée d’une amélioration de la situation. Il se définit à la fois:


-par l’idée e croissance (accroissement quantitatif des richesses) et par une meilleure efficacité (productivité, progrès
technique, organisation de la production).
-en ce sens, la notion est proche de celle de développement. Mais, selon une idée répandue, il irait de pair avec le progrès
social.

Le progrès social regroupe tous les progrès qui touchent à l’amélioration des conditions de vie de l’être humain et de sa valeur
profonde. Il est essentiellement une notion contemporaine parce qu’il est associé aux conditions de vie e l’être humain dans la
société moderne.
Quand on parle de l’évolution des conditions de vie, on pale:
de l’augmentation de la rémunération et par conséquent u niveau de vie de l’individu.
d’une scolarité compétente, et d‘un système e santé performant, tous les deux accessibles à tous.
de meilleur conditions de travail qui, couplées à une mécanisation adéquate, permettent une augmentation de la
productivité horaire de chaque individu et une diminution des accidents du travail.
Ex: on peut proposer comme progrès social la diminution du temps de travail par semaine

La notion de développement, se distingue également de celle de croissance, car elle inclurait à la différence de la croissance
des phénomènes qualitatifs comme l’éducation, la santé....
Cette notion peut-être entendue de différentes façons, comme: le développement humain, le développement durable
Développement économique= phénomène qualitatif irréversible et observables sur une longue période,
caractérisé par la transformation des structures économiques et sociales liées à la croissance économique.

Pour François Perroux (1903-1987) le développement c’est “la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une
population qui la rendent aptes à faire croître, cumulativement et durablement son produit réel global.”

Il se traduit par l’introduction de nouvelles méthodes de production, de nouveaux biens et/ou l’exploration de nouveaux
marchés. La croissance n’est alors que l’expression quantitative de ce changement qualitatif.
Le développement humain caractérise la capacité d’un pays à satisfaire les besoins d’une population non seulement en
termes monétaires mais également en termes d’éducation, de santé, d’hygiène, etc
Les économistes des Nations Unis calculent un indicateur de développement humain en combinant plusieurs
indicateurs élémentaires (le PIB par habitant , l’espérance de vie à la naissance, le taux d’alphabétisation des adultes, le
taux de scolarisation).
Ex: Le développement durable est un développement qui répond aux besoins présents sans compromettre la capacité des générations
futures à satisfaire les leurs.

NB: la croissance est source de développement par divers mécanismes:


augmentation du niveau de vie et du bien-être matériel
augmentation des dépenses santé
augmentation des dépenses d’éducation la croissance ne
augmentation du temps libre se transforme pas
augmentation es conditions de travail toujours en
développement

Ainsi, une augmentation de la pauvreté, des inégalités sociales, une dégradation des libertés
individuelles ... peuvent se produire en même temps que la croissance.
Il y a plusieurs indicateurs permettant d‘appréhender la croissance. Cependant, ces indicateurs ne permettent pas
d’apprécier la qualité du fonctionnement de l’économie.
Le taux de croissance du PIB: c’est l’indicateur le plus utilisé.

Mode de calcul du PIB:


Il se calcule directement à partir du PIB. Le PIB est calculé selon trois méthodes différentes utilisées en parallèle par l’INSEE.
1° méthode (mesuré la richesse): PIB= somme des VA+ TVA - subventions sur les produits.
2° méthode (approche par la demande: PIB= consommation finale + FBCF+ exportations - importations
3° méthode (repose-> revenus distribués aux = agents): PIB=rémunérations des salariés+ impôts à la production- subventions+
EBE
année 2016: taux de croissance =
Taux de croissance du PIB (année 0 à année 1):= [((PIB1-PIB0)/PIB0]*100 1,56% de croissance

Toutefois la comparaison temporelle suppose une précaution. En effet l’unité monétaire utilisé pour mesurer le PIB évolue
dans le temps.
Ainsi un € e 2016 a pu subir l’effet de l’inflation a dévié le résultat par rapport à l’année précédente. Les économistes
distinguent donc le PIB en valeur qui est affecté par l’inflation et le PIB en volume qui es déflaté de l’augmentation de l’indice
général des prix.
L’augmentation du PIB en volume constitue le véritable indicateur de dimension e la croissance économique. On dit aussi que
l’on calcule le taux de croissance du PIB à prix constants.

Taux de croissance du PIB en volume= Taux de croissance du PIB en valeur- taux d’inflation

Autres calculs:
valeur= volume +prix
Volume= valeur -prix
Indice de valeur= [indice de volume* indice de prix]/100
Indice de valeur= [indice de valeur* 100]/ indice de prix

Les économistes utilisent le PIB pour mesurer le niveau de vie moyen des populations dans les
différents pays. C’est le PIB par-habitant .Le niveau de PIB n’a pas le même sens selon la population
du pays concernés.

La croissance effective représente les richesses créées exprimées en volume. Elle illustre directement l’évolution de la demande
et donc de la production.
Lorsque la croissance effective est inférieure à la production potentielle, cela signifie que le pays dispose d’un potentiel de
croissance sans avoir besoin de facteurs supplémentaires de production. Cette situation peut être source de sous- emploi. Une
politique économique pertinente consisterait alors à encourager la relance de la demande.
En revanche, lorsque la croissance effective est proche ou dépasse la croissance potentielle, la hausse la hausse du niveau de
production, et donc de la croissance ne peut-être obtenu qu’en augmentant les quantités de facteurs mobilisés ou leur
productivité.
Donc cette fois-ci, l’offre doit évoluer=> L’Etat encourage l’investissement et stimuler l’innovation=> le chômage doit diminuer
Cet indicateur permet à l’Etat d’arbitrer entre des politiques de relance de l’économie en faveur de l’offre de la demande.

productivité IDH: Il s’agit de prendre en compte le fait qu’une augmentation du


produit par tête:
moyenne du travail: PIB ne se traduit pas forcément par un progrès des conditions de
vie. Calculé par le P.N.U.D. Techniquement il s’agit d’un indicateur
PIB composite, moyenne pondérée de 3 autres indicateurs:
PIB
la longévité et la santé
Populat° active occupée nbr d’habitant le niveau d’instruction et d’accès au savoir
le niveau de vie( PIB/réel)
Autre définition du niveau de vie: Indicateur de bonheur

Le Bonheur National Brut (BNB) est une tentative définition du niveau e vie en des termes plus psychologiques et
holistiques que le Produit National Brut.

La parité de pouvoir d'achat (PPA) est un taux de conversion monétaire qui permet d'exprimer dans une unité commune les
pouvoirs d'achat des différentes monnaies. Ce taux exprime le rapport entre la quantité d'unités monétaires nécessaire dans des
pays différents pour se procurer le même « panier » de biens et de services.
Ce taux de conversion peut être différent du « taux de change » ; en effet, le taux de change d'une monnaie par rapport à une
autre reflète leurs valeurs réciproques sur les marchés financiers internationaux et non leurs valeurs intrinsèques pour un
consommateur.

~Les déterminants de la croissance~


En microoéconomie, une fonction de production exprime la relation entre la relation
entre les facteurs de production d’une organisation et la quantité produite.

Elle indique, sous forme ‘équation ou de sa représentation graphique, ce qu’il est possible de produire à partir de
différentes quantités et combinaisons de facteurs de production.
En particulier, elle indique la production maximale possible par une unité e temps à partir de n’importe quelle
combinaison de facteurs de production, étant donnée la dotation de facteurs et l’état de la technologique
disponible. Pour chaque technologie de production, il est possible de construire des fonctions de production
différentes.

La fonction de production d’inspiration néoclassique la plus célèbre a été formulée par James Cobb et Paul Douglass en
1928 (d’où le nom de fonction Cobb- Douglass).
avec
Q= quantités produites
Q= f(L,K) L= Facteur travail
K= Facteur capital

Caractéristiques de cette fonction de production:


la fonction de production néoclassique prend comme hypothèse que les rendements sont décroissants, c’est-à-dire
que la productivité marginale de chaque facteur est décroissante. Cette hypothèse à été présentée par Turgot puis par
Rigardo.Les néoclassiques ont repris cette idée. Ils considèrent qu’à partir d’un certain moment, chaque facteur de
production a une productivité marginale décroissante.

NB: En économie, la loi des rendements décroissants énonce le principe selon lequel le rendement marginal obtenu par
l’utilisation d’un facteur de production supplémentaire (la terre, le capital, le travail, ou autre) diminue, toutes choses
égales par ailleurs. Le facteur de production est traditionnellement le travail ou le capital, mais le raisonnement a été
étendu à d’autres champs.

Elle est aussi connue sous le nom de la loi des proportions variables, loi des rendements non proportionnels ou loi des
rendements marginaux décroissants

La fonction de production néoclassique se caractérise par la parfaite substituabilité des facteurs de production. Cela
signifie qu’il est toujours possible de remplacer une certaine quantité de l’autre facteur tout en conservant le même
niveau de production.

Conséquences:
Pour la théorie néoclassique, l’économie est nécessairement en situation de plein-emploi.
Un éxcédent d’offre de travail par rapport à la demande entraîne, dans une économie de marché, la diminution du salaire; ce
qui incite les entreprises à substituer le travail au capital et donc à embaucher, le mécanisme fonctionnant jusqu’au plein-
emploi du facteur travail.
La conjoncture est rythmée par des cycles économiques courts, constitués d’une alternance de phases d’expansion et
de récession d’une durée de 5 à 10 ans (cycles de Juglar)

Cycle de Nikolai Kondratiev: cycle économique de longue durée


(40 à 60 ans) , il présente deux phases distinctes: une phase
ascendante (A) et une phase descendante (B)

Cycle de Clément Juglar en 1862: cycle des affaires (5 à 11 ans).


L’analyse montre des oscillations ans les flux d’investissements
ans le capital fixe des E.
Cycle de Joseph Kitchin en 1923: cycle de quarante mois (3,3ans).
On considère, qu’il y a 2 cycles Kitchin dans 1 cycle Juglar et 10
cycles Kitchin dans 1 cycle de Kondratiev. Un cycle Kitchin pourrait
durer jusqu’à 7ans.

Selon Schumpeter, ces mouvements de longue période correspondent à des cycles d’apparition, de généralisation, puis
d’épuisement de quelques industries motrices (innovations majeures= grappes d’innovation).

En 1939, l’hypothèse de la stagnation séculaire a été formulée par HANSEN. Elle définie comme un régime économique de
croissance restreinte et de sous-emploi auxquels s’ajoutent une inflation limitée et un taux d’intérêt d’équilibre faible.
Cette théorie a connu un regain d’activité pour qualifier la situation des PAYS DEVELOPPES après la crise des Subprimes,
par le biais de:
Larry SUMMERS: insuffisance de la demande à cause ‘un excès d’épargne
Robert GORDON: insuffissance de l’offre et ralentissement des gains de productivité

Dans une économie, le travail représente l’ensemble des capacités physiques et intellectuelles que les hommes mettent en
œuvre pour produire les B et S nécessaires à la satisfaction de leurs besoins.
Le volume de travail dans une économie dépend du: - nombre d’actifs disponibles
- nombre ‘heures de W qu’effectue en moyenne chaque actif

Population active= Actifs occupés+ chômeurs -> BUREAU International du Travail (BIT)

On retrouve ainsi la durée du travail, qui est le temps de travail qu’accomplit un salarié dans le cadre de la production de B et S.
On distingue la durée légale du W définie par les textes de loi, et le durée effective du W qui tient compte de l’absentéisme, u
chômage technique et des heures sup°. ( le commerce, les transports, les ouvriers= travaillent plus longtemps.

Les causes de l’évolution du volume de travail:


dépend de l’évolution démographique
arrivées de travailleurs étrangers ont accru aussi la pop° active
=> Le taux d‘activité est le rapport entre le nombre d’actifs d’une pop° concernée et la totalité de cette pop°.

Focus:
Taux d’activité féminin= nombre de femmes actives/ nombre de femmes en âge de W

En économie, un travail de qualité est un travail efficace, c’est-à-dire pas trop coûteux, ne demandant
trop d’heures de travail.
Cette notion de qualité du travail renvoie à la notion de productivité.
de la productivité horaire du W en
Taux de croissance annuel moyen

Productivité du travail= production en volume/ quantité de W utilisée


en 1995/99: 1.8

OU =valeur ajoutée/ effectifs employés


France(en%):

Productivité horaire du W= valeur ajoutée/ nbr d’heures travaillées


OU = valeur ajoutée/ effectifs* durée moyenne individuelle de W
La productivité mesure la qualité de la main d’œuvre. Celle-ci évolue dans le temps en fonction des trois caractéristiques
individuelles des personnes actives:

1. Le niveau de qualification. L’éducation peut se mesurer par l’âge moyen de fin d’études et par le niveau de diplôme.
2. L’âge. L’expérience et donc la productivité augmente dans un premier temps avec l’âge puis décline.
3. Le sexe. La productivité féminine est inférieure à celle de la MO masculine car elles subissent certains handicaps au cours
de leur vie active.

Les sources d’amélioration de la qualité du facteur travail. Selon les époques les moyens employés pour améliorer la
productivité ont changé.

-le progrès technique: intégré à l’investissement, il permet une amélioration de l’efficacité du travail.
-l’organisation du travail: Flexibilité de l’organisation et implication des salariés.
-la formation et la motivation des salariés: L’entreprise doit être qualifiante et le partage des informations.

Une explication fondamentale de la productivité du travail provient de la plus grande qualification de la MO obtenue grâce à la
formation initiale et continue. Dés lors, on parle de capital humain.
Le capital humain est un patrimoine constitué des capacités physiques et intellectuelles qu’un individu peut mobiliser pour
produire. Ce capital s’accroît avec la formation.
La notion de capital recouvre plusieurs aspects. Le capital peut-être matériel ou financier. Il a donc 2 points communs, le capital
est toujours intégré à l’appareil productif et nécessite une dépense préalable-> investissement

Def: Capital
Selon Böhm Bawerk, le capital est l’ensemble des biens directs ou intermédiaires qui, au travers des détours
productifs et moyennant une dépense de temps, ont la vertu de rendre plus productifs le travail.
Def: Capital Technique
C’est l’ensemble des moyens de production utilisés pour produire des bien et des services. Il est constitué de la
somme du capital fixe et du capital circulant (stock de matières..)
Def: Capital Fixe

régulièrement de 1945à 1973 passant de 12 à


7.2, puis augmente et se stabilise depuis les

L’âge moyen du capital en France diminue


C’est l’ensemble des moyens de production durable qui participent à plusieurs cycles de production

La qualité du facteur capital peut se mesurer par sa productivité.

90's à 8.8ans
Pour ce calcul, on considère que les équipements et le matériel, supposés seuls productifs

Productivité de capital= Valeur ajoutée/ capital fixe

La formation du capital se réalise par l’investissement


Def est une dépense immédiate en vue de recettes futures ou
d’économie de coûts.

La comptabilité nationale définit l’investissement comme la F.B.C.F (Formation Brute de Capital Fixe); elle comprend la
valeur des biens durables acquis au cours d’une période par les E, les ménages, les administrations, et qui sont
destinés à être utilisés pendant au moins un an pour produire des B et S.
FBCF - amortissements= FNCF

Selon Albertini, il “faut, pour produire, de plus en plus de


savoir, de savoir-faire, de savoir organiser et de faire
savoir”
L’investissement détermine la compétitivité et les capacités de production d’une entreprise.

La décision d’investir concerne à la fois l’acquisition de capital productif nouveau et le financement des ces acquisitions.
La demande: carnet de commandes ou demande anticipée
Le taux d’utilisation des capacités de production
Les profits: déterminant essentiel; les profits passés sont une ressource financière importante.
La situation financière de l’E et le taux d’intérêt.

Evaluation des facteurs de la


croissance, pour la période
1951- 1969:

Le résidu de la croissance peut s’expliquer par le progrès technique général: de nouveaux produits (innovations), de
nouvelles méthodes de travail, de nouveaux marchés, de nouveaux types d’organisation du travail, de nouvelles sources de
MP. La croissance de la production résulterait de facteurs exogènes.
Autres explications avancées:
le développement du crédit
les interventions de l’Etat
la concentration des E
l’internationalisation des échanges

Selon l’Ecole de la Régulation, la croissance est extensive jusqu’en 1914, et intensive au-delà, surtout après 1945.Ce
changement s’explique surtout par des gains de productivité dus au taylorisme- fordisme, surtout par la manière dont ils
ont été redistribués.
Def: Croissance extensive:
croissance économique qui résulte de l’augmentation des facteurs de production utilisés
Def: Croissance intensive:
croissance économique qui résulte surtout d’une meilleure utilisation des facteurs de production, et qui repose sur des
gains de productivité.

Une forte croissance conduit à un développement très rapide caractérisé par:


-de fortes hausse du pvr HA
-consommation de masse et l’apparition d‘une société de loisirs
-le développement de la protection sociale et plus largement de l’Etat-providence
-l’amélioration de la qualité de vie de la population

Pour l’école de la régulation, le ralentissement de la croissance dès les 70's, provient tout ‘abord de l’épuisement des gains de
productivité.
Une crise du travail et une rigidité des systèmes de production ont empêché de satisfaire la demande des ménages.
Le ralentissement s’explique aussi par un épuisement de la norme de consommation: saturation de la consommation de biens
durables, demande de plus en plus forte de services, où les gains de productivité sont plus faibles.

Suite aux travaux de ROMER en 1986, des auteurs ont montré que la croissance reposait sur des rendements d’échelles
croissants. Ils ont ainsi rendu endogènes des facteurs jusque-là considérés comme exogènes dans les modèles NEOC:
-l’investissement en capital physique, en capital public, en capital humain, l’effet d’expérience, l’organisation du travail
Les progrès de productivité reposent sur l’effet d’expérience, sur la diffusion du progrès technique entre les firmes.
Comme l’innovation et la formation sont des biens publics, l’Etat doit prendre en charge les dépenses de recherche
fondamentale et de formation.
L’Etat peut être à l’origine d’un investissement autonome qui, par le jeu du multiplicateur d’investissement
va relancer la croissance de la production.
Mais le multiplicateur est souvent critiqué car il peut être source d’inflation ou de déséquilibres extérieurs, si
la consommation et l’investissement se portent sur des biens importés.
L’Etat développe les infrastructures de transports et de communication, les programmes de sécurité et
d’éducation, il accroît l’efficacité du capital privé: l’investissement en recherche permet la diffusion du
progrès technique et les dépenses de formation augmentent le capital humain.
D’autres facteurs institutionnels peuvent favoriser indirectement la croissance:
les aides à l’investissement
l’intervention de l’Etat dans la répartition des fruits de la croissance (justice sociale)
la mise en place d’un cadre juridique pour sécuriser les échanges et garantir la stabilité es structures éco

La contribution des facteurs de production compléments


Pour les Keynésiens:
Il faut distinguer l’investissement autonome induit par le multiplicateur. L’investissement provient généralement d’une
épargne préalable, mais il peut aussi provenir de la création monétaire ou de l’Etat qui a le devoir de socialiser
l’investissement.

Pour les libéraux et pour les économistes:


Il faut surtout mettre l’accent sur l’effet d’offre de l’investissement. La loi des débouchés de Say: l’investissement permet
d’augmenter la quantité de capital et l’utilisation de ce dernier est source de croissance.

Le rôle de la demande

Pour les économistes keynésiens:


Les entreprises ne produisent que si elles peuvent vendre et donc si elles anticipent une demande.
La demande globale est composée de la demande de consommation, de la demande d’investissement, de la demande de
l’Etat et de la demande extérieure (exportat°).
La demande anticipée et, dans, ce cadre d’analyse, le déterminant principal de la croissance. Chaque composante de la
demande permet de mettre en évidence que la croissance est un phénomène auto-entretenue, autrement dit que la
croissance est un cercle vertueux et que la crise est un cercle vicieux.
L’économiste Léontief, a bâti le tableau “input/output” qui est l’une des composantes du tableau des entrées sorties de la
comptabilité nationale. Le coefficient technique se mesure par le rapport entre la consommation intermédiaire d’un produit
particulier et la production d’une branche de l’activité éco.
On s’aperçoît que les différentes branches sont interdépendantes et que la variation de la production d’une branche a un
effet multiplicateur sur l’ensemble de l’activité éco par une série de vagues d’effets. La demande de CI a donc des effets
négligeables sur la croissance.

Le rôle de l’entrepreneur

Le mobile du chef d’E dans la théorie classique et néoclassique est le profit.


Selon le principe de la main invisible de Smith, la croissance provient de la volonté de certains de s’enrichir et donc de
réaliser du profit.
Les néoclassiques sont aussi des utilitaristes; ils considèrent que chaque agent économique motive ses actions par la
recherche de son intérêt personnel. L’intérêt du propriétaire de l’E est selon eux la maximisation de son profit.
Cette quête du profit mène l’entrepreneur à un calcul éco. La théorie néoclassique considère que le coût marginal est
croissant à partir d’un certain seuil, et donc le chef d’E rationnel doit produire tant que le prix de vente est supérieur au coût
marginal.
Shumpeter (1883-1950), considère que la recherche du profit de la part de l’entrepreneur est au cœur de la croissance
capitaliste. Afin d’augmenter ce profit, “le rôle de l’entrepreneur consiste à réformer ou à révolutionner la routine de la
production” . Le profit récompense l’Eeur dynamique et innovant. Grâce à cette motivation, l’Eeur, incité à innover, est le
moteur du progrès technique.
Pour Shumpeter, il existe plusieurs possiblités pour innover: “Production d’une nouvelle marchandise, ou de nouvelle
méthode de production d’une marchandise ancienne, ou exploitation d’une nouvelle source de MP ou d’un nouveau
débouché, ou réorganisation d’une branche industrielle, et ainsi de suite.”
~ Les théories de la croissance~
En pleine période de développement du libéralisme, Adam Smith mettait 2 séries de facteurs en avant pour expliquer
la croissance et le développement des économies occidentales,
D’une part, la liberté des marchés et des individus;
D’autre part, la division du travail et l’accumulation du capital grâce à l’épargne

La grande nouveauté de l’après 1945 est la croissance forte et durable qui s’installe.
Avec la crise des années 70, de nouvelles propositions ont vu le jour parallèlement au renouveau du discours libéral.

Dans les années 1940, à la fin de la guerre, économistes et gouvernements avaient tous en mémoire la grande crise des
années 1930 dont ils voulaient à tout prix éviter le retour. Deux économistes se réclamant de Keynes, Harrod et Domar ont
proposé alors des modèles de croissance qui reprennent certaines des idées de Keynes.

Evsey Domar et le déséquilibre prévisible

Domar définit en 1946 les conditions de la croissance équilibrée.


Il part de l’idée que tout investissement a 2 effets, un effet revenu (création de revenus supplémentaires, résultats du
multiplicateur d’investissement) et un effet d’offre (hausse de la capacité de product°). La croissance est équilibrée si ces
deux effets sont égaux, c-à-d si la demande supplémentaire résultant du premier effet crée suffisamment de débouchés à
l’offre.
Domar démontre qu’il n’y a pas de raison pour que cela se produise durablement, et qu’en conséquence le déséquilibre est
prévisible.

Harrod et l’instabilité de la croissance (croissance sur le “FIL DU RASOIR”

Harrod envisage en 1948, conformément à l’analyse de Keynes, une possibilité de sous-emploi dans la croissance car il
considère qu’il faut différencier 3 taux de croissance qui résultent de déterminants différents:
Le taux de croissance effectif correspond à celui qui se réalise réellement
Le taux de croissance garanti est celui qui assure l’équilibre entre l’épargne et l’investissement
La croissance idéale et équilibrée serait celle qui ferait coïncider croissance garantie et croissance naturelle. Mais la
croissance garantie a peu de chance d’être réalisée et ses déterminants sont étrangers à ceux de la croissance de plein-
emploi; une croissance à la fois équilibrée et de plein- emploi ne peut donc résulter du hasard.

Il y a peu de chance pour que l’épargne, l’investissement, le progrès technique et la population évoluent harmonieusement
et offrent une croissance équilibrée de plein-emploi.

Le point commun des modèles de Harrod et Domar-> présenter une seule possibilité de croissance équilibrée et de préciser
qu’aucun mécanisme éco ne permet de s’en approcher ou de s’y maintenir.

Le modèle néoclassique de Solow s’appuie sur la fonction de production de Cobb- Douglas.


L’utilisation de cette fonction de production permet de supprimer le problème du “fil du rasoir”. La croissance est en effet
nécessairement équilibrée car la flexibilité des prix des facteurs de production permet d’assurer le plein-emploi. Ainsi un excès
d’offre de travail ferait baisser le salaire, ce qui inciterait les E à embaucher davantage et donc à opter pour une combinaison
productive moins capitalistique.
L’utilisation de la fonction néoclassique de product° fournit donc la démonstration que, contrairement à ce qu’affirment Harrod et
Domar, la croissance est naturelle équilibrée. Sollow souligne la nécessaire prise en compte du facteur résiduel dans la théorie de
la croissance.
Le modèle de Solow présente donc une croissance équilibrée qui assure le plein-emploi, puisque l’intensité capitalistique et la
quantité de capital s’ajustent à la quantité de travail. La croissance dépend alors de 2 facteurs principaux qui sont d’une part la
quantité de w, d’une autre part, le progrès technique.
Les anciennes théories postulaient que la croissance a des déterminants
exogènes et à partir de là ne peut s’auto-entretenir.

Paul ROMER a lancé en 1986 le terme de croissance exogène.

Cependant, l’étude des divergences entre les croissances des différentes régions du monde semble au contraire
démontrer que la croissance n’est pas un phénomène naturel.
Les théories de la croissance endogène utilisent les instruments d’analyse de la théorie néoclassique et accordent une
place importante aux effets externes. Elles se réfèrent aussi aux analyse de Shumpeter.
Le facteur résiduel généralement défini par le progrès technique n’est plus considéré par ces économistes comme
exogène.
Les théories de la croissance endogène refuse l’hypothèse de productivité marginale décroissante de chacun des
facteurs de production. Elles prennent comme hypothèse que la productivité marginale des facteurs de product° est
constante et à partir de là, la croissance peut être un phénomène auto-entretenu.

La théorie de la croissance endogène prend 4 directions principales

Selon P.ROMER,le moteur de la croissance (le facteur résiduel) provient essentiellement de l’accumulation
des connaissances.

à partir de la théorie “learning by doing”


L’accumulation de connaissances produit de nombreux effets externes: les entreprises deviennent plus
performantes, les salariés accumulent du savoir-faire et la société s’enrichit (production sociale).

Selon R.LUCAS, le moteur de la croissance réside dans l’accumulation du capital humain

Gary Becker avait énoncé cette théorie


La croissance éco dépend en grande partie des efforts en formation qui eux-mêmes dépendent de la capacité
d’épargner et donc de renoncer à une consommation présente pour investir dans l’éducation. Selon ce modèle la
croissance est endogène et cumulative car la capacité en épargne de formation d’une éco dépend en grande partie
du niveau de la production et donc de la croissance éco.

Selon P.ROMER, l’innovation et la recherche- développement constitue le facteur résiduel

Plus les efforts de R&D sont importants, plus la croissance est forte=> plus les efforts de R&D peuvent être importants.
La R&D est une activité spécifique qui produit des biens sans exclusion et qui génère des rentes de monopole.
L théorie éco suppose que dans tels cas, l‘intervention de l‘Etat est nécessaire. Ce système est source d‘une dynamique car la
rente de monopole est provisoire

Selon R.BARRO, la dépense publique est directement productive

Elle doit être considérée comme un des facteurs de la fonction de product°.


La contribution du secteur public à la croissance comprend les dépenses d‘éducation et de R&D, mais aussi celles des
infrastructures en matière de transport et de communication.

Cette théorie conduit à démontrer la nécessité du maintien des investissements publics dans une conjoncture difficile. La
tentation des gouvernements est souvent grande, en période de crise, de réduire les dépenses d’investissement pour
pouvoir maintenir les dépenses courantes. Les théories de la croissance endogène rejoignent ici les théories keynésiennes:
L’INVESTISSEMENT EST NECESSAIRE A LA CROISSANCE
Schéma synthèse

Vous aimerez peut-être aussi