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Ibtissam DAKIRANE
A- Définition de la croissance
La croissance est « l’augmentation soutenue durant une ou plusieurs périodes longues d’un
indicateur de dimension pour la nation : produit global brut ou net en termes réels ».
Source: François Perroux : L’économie du XXème siècle, chap 5, 1961
B- Mesure de la croissance
Le principal indicateur de mesure de la croissance est le PIB . Le PIB est un indicateur performant et
outil de comparaison de la croissance générée pendant deux ou plusieurs périodes. La croissance
correspond au taux de croissance du PIB:
Le PIB en volume est plus faible que celui en valeur car l’inflation est retirée (on dit que l’on a
déflaté les prix)
• L’augmentation du PIB en volume mesure la seule hausse des quantités produites.
• L’augmentation du PIB en valeur à elle, deux causes : la hausses des quantités produites
et la hausses des prix
C’est donc la seule augmentation du PIB en volume d’année sur l’autre qui sera retenue comme
indicateur de la croissance économique.
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Economie-1ère année-ECT2 CPGE Moulay Idriss-FES Pr.Ibtissam DAKIRANE
• La crise : c’est le point de retournement du cycle qui se traduit par une crise boursière, une chute
des investissements, un essoufflement de la demande.
• La reprise : elle correspond au deuxième point de retournement du cycle et annonce une nouvelle
période d’expansion.
Le cycle de Kondratiev est le plus connu des cycles économiques. Il a été mis en évidence par
l’économiste soviétique Nikolaï Kondratiev dans les années 1920, et a été étoffé par Joseph
Schumpeter à la fin des années 1930. Selon Schumpeter, les innovations apparaissent par
« grappes » qui tirent la croissance pendant 20 à 30 ans. Puis, quand les innovations arrivent à,
la croissance se tasse avant que d’autres innovations relancent à leur tour l’économie.
Le cycle de Kondratiev présente deux phases distinctes : une phase ascendante (phase A) et
une phase descendante (phase B). Selon Kondratiev, la phase ascendante s’accompagne
progressivement d’un excès d’investissement réalisé par les entreprises pour faire face à la
concurrence, ce qui provoque une hausse des prix, les industriels répercutant leurs coûts de
production sur les produits, et des taux d'intérêt qui augmentent face à la forte demande de
monnaie. Il s'ensuit donc un déclin de l’activité économique durant laquelle les prix baissent,
du à excès d'offre et à une baisse de la demande, ainsi que les taux d'intérêts, la baisse de la
consommation et des investissements entraîne une baisse de la demande de monnaie, ce qui
prépare le terrain pour une nouvelle phase de croissance.
Le cycle de Juglar, théorisé par l’économiste français Clément Juglar en 1862, est un cycle
intermédiaire de 8 à 10 ans. Ce cycle correspondrait à la dynamique de l’investissement des
entreprises qui se caractériserait par une phase d’investissements soutenus puis, une fois que
tous les investissements rentables ont été réalisés, par un plongeon de l’investissement et donc
de la croissance. Les économistes expliquent la présence de cycles par les imperfections du
marché. En effet, ce sont les fluctuations de l’offre et de la demande qui entraînent des
déséquilibres à l’origine des phases d’expansion et de récession de l’activité économique.
Exemple : Une hausse de la demande entraîne une hausse de l’offre, qui engendre une
augmentation de l’activité économique : il s’agit d’une phase d’expansion.
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Un cycle Kitchin est un cycle économique (période d'une durée déterminée qui correspond plus
ou moins exactement au retour d'un même phénomène) de l'ordre de 3 à 4 ans. Découvert en
1923, ce cycle est considéré comme le cycle mineur, il ne connaît pas de crises mais une
détérioration du phénomène d'expansion perçu dans le cycle Juglar. Il est basé sur la politique
de stock des entreprises et se caractérise par une phase d’expansion d’environ deux ans puis par
une phase de croissance ralentie elle aussi de deux ans environ.
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Dans une entreprise, la production réalisée grâce à un certain nombre de facteurs de production :
capital et travail. La relation entre la quantité produite Y=PIB et les quantités de facteur Travail
L et de Capital K utilisées peut s’écrire : Y=f (K,L) , Fonction de production Cobb-Douglas.
En effet, es trois économistes, Dubois, Carré et Malinvaud ont mesuré les variations sur une
longue période des quantités et de qualité de facteurs utilisés afin de pouvoir calculer, à l’aide
d’une fonction de production, l’augmentation du PIB que de telles variations auraient dû
produire.
La mesure de la variation de la quantité et de la qualité des facteurs exige que soient prises en
compte de nombreuses variables : la croissance économique s’explique en premier lieu par
l’accroissement des facteurs de production : Capital et travail.
Le calcul de l’effet sur la croissance des variations des facteurs ou encore de la contribution de
chaque facteur à la croissance montre que, même en tenant compte des améliorations
qualitatives des facteurs, une partie de la croissance reste inexpliquée.
ð L’importance du progrès technique
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B- Le progrès technique
Le facteur résiduel de la croissance économique est lié à l’existence du progrès technique. Ce
dernier peut être défini comme : « l’ensemble des éléments qui permettent d’améliorer
l’efficacité de la combinaison de facteurs travail et capital. Grâce à lui, la production peut
augmenter sans que varient les quantités de facteurs ».
Les deux principales formes du progrès technique sont les inventions et les innovations.
• Invention :
l’invention précède l’innovation, c’est une découverte susceptible d’être
brevetée (lien avec la recherche fondamentale).
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ü L’économie de la connaissance :
Produire des connaissances nouvelles est un enjeu majeur pour la croissance et le progrès
technique. Mais la connaissance produit des externalités positives.
L’économie de la connaissance regroupe l’ensemble des activités et agents économiques créant
de la valeur et tirant des revenus à partir des ressources infinies que sont la connaissance et le
savoir. On parle aussi de l’économie immatérielle ou plutôt de la construction de richesses à
partir du capital ou patrimoine immatériel.
L’économie de la connaissance complète ainsi l’économie tirée des ressources naturelles ou
des matières premières – par définition, ces ressources sont finies, c’est-à-dire limitées pouvant
s’épuiser à terme alors que la connaissance est illimitée et ne peut pas s’ épuiser.
ü Recherche et Développement :
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Dans son ouvrage la richesse des nations (Recherches sur la nature et les causes de la richesse
des nations, 1776) : la croissance économique provient essentiellement de la division du travail,
de l’ouverture internationale (avantages absolus) et de l’épargne (l’épargne permettant
l’accumulation de capital, préalable à l’investissement et de facto à la création de
manufactures).
Smith s’appuie dans son analyse sur la division du travail, qui entraine la spécialisation puis
expertise, est source de gains de productivité. Elle s’analyse comme du progrès technique.
Le progrès technique est présent dans la pensée des classiques, mais n’est pas intégré à l’analyse
global de la croissance et n’est pas cité pour éloigner la perspective de l’état stationnaire.
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