Vous êtes sur la page 1sur 3

Voltaire

159 langues
 Article
 Discussion
 Lire
 Voir le texte source
 Voir l’historique

Pour les articles homonymes, voir Voltaire (homonymie).


Voltaire
François-Marie Arouet dit Voltaire (1724 ou 1725), d'après Nicolas de Largillierre, exposé au château
de Versailles.

Nom de naissance François-Marie Arouet

Alias Voltaire

21 novembre 1694
Naissance
Paris (Royaume de France)

30 mai 1778 (à 83 ans)
Décès
Paris (Royaume de France)

Philosophe

Conteur
Activité principale Poète

Dramaturge
Historien

Auteur
Langue d’écriture Français

Mouvement Lumières

conte, théâtre, poésie, histoire, pamphlet contes
Genres
philosophiques

Adjectifs dérivés « voltairien »

Œuvres principales

 Lettres philosophiques (1734)
 Zadig ou la Destinée (1748)
 Candide ou l’Optimisme (1759)
 Dictionnaire philosophique (1764)
 L’Ingénu (1767)
Compléments

 Intervenu dans différentes affaires judiciaires dont l’affaire Calas (1762), l’affaire Sirven (1764) et l’affaire du
chevalier de La Barre (1766)
 Entré au Panthéon en 1791

modifier
François-Marie Arouet, dit Voltaire, né le 21 novembre 1694 à Paris où il meurt
le 30 mai 1778, est un écrivain, philosophen 1 et encyclopédiste français qui a marqué
le XVIII  siècle.
e

Figure majeure de la philosophie des Lumières, anglomane1, féru d'arts et


de sciences, Voltaire marque son époque par sa production littéraire et ses
engagements politiques. Son influence est décisive sur les classes fortunées
libérales avant la Révolution française et pendant le début du XIX  siècle.
e

Anticlérical mais déiste, il dénonce dans son Dictionnaire philosophique le fanatisme


religieux de son époque. Sur le plan politique, il est en faveur
d’une monarchie modérée et libérale, éclairée par les « philosophes ». Mettant sa
notoriété au service des victimes de l’intolérance religieuse ou de l’arbitraire, il prend
position dans des affaires qu’il a rendues célèbres : Jean Calas, Pierre-Paul Sirven,
le chevalier de La Barre et le comte de Lally.
Sa production théâtrale, ses longs poèmes épiques, telle La Henriade, ses œuvres
historiques et surtout pamphlétaires font de lui l’un des écrivains français les plus
connus au XVIII  siècle. Son œuvre comprend aussi des contes, notamment Candide
e

ou l'Optimisme, des Lettres philosophiques, le Dictionnaire philosophique et une


correspondance monumentale dont nous connaissons plus de quinze mille lettres sur
un total parfois estimé à quarante mille2.
Titulaire pendant quelques années d'une charge officielle d'historiographe du roi, il a
publié Le Siècle de Louis XIV, Le Siècle de Louis XV et l'Essai sur les mœurs,
ouvrages considérés comme les premiers essais historiques modernes 3.
Sa Philosophie de l'histoire fait de lui le précurseur du déterminisme historique
au XIX  siècle, puis de l'histoire culturelle au XX  siècle.
e e

Tout au long de sa vie, Voltaire fréquente les Grands et courtise les monarques,


sans dissimuler son dédain pour les classes populaires, mais il est aussi en butte
aux interventions du pouvoir, ce qui le fera emprisonner à la Bastille et le pousse à
l’exil en Angleterre. En 1749, après la mort d’Émilie du Châtelet, avec laquelle il a
entretenu une liaison houleuse pendant quinze ans, il part pour la cour
de Prusse mais, déçu dans ses espoirs de jouer un grand rôle auprès de Frédéric
II à Berlin, il se brouille avec lui après trois ans et quitte Berlin en 1753. Il se réfugie
un peu plus tard aux Délices, près de Genève, avant d’acquérir en 1759 un domaine
à Ferney, sur la frontière franco-genevoise. Il ne retourne à Paris qu’en 1778,
ovationné par ses partisans après une absence de près de vingt-huit ans. Il y meurt à
83 ans.
Voltaire aime le confort, les plaisirs de la table et de la conversation qu’il considère,
avec le théâtre, comme l’une des formes les plus abouties de la vie en société. Il
acquiert une fortune considérable dans des opérations spéculatives, surtout la vente
d'armes, et dans la vente de ses ouvrages, ce qui lui permet de s’installer en 1759
au château de Ferney et d'y vivre sur un grand pied, tenant table et porte ouvertes.
Le pèlerinage à Ferney fait partie en 1770-1775 du périple de formation des classes
supérieures européennes sympathisant avec le parti philosophique. Investissant ses
capitaux, il fait du village misérable de Ferney une petite ville prospère. Généreux,
d'humeur gaie, il est néanmoins chicanier et parfois féroce et mesquin avec ses
adversaires comme Jean-Jacques Rousseau, Crébillon4 ou Lefranc de Pompignan.
La Révolution française voit en lui comme en Rousseau un précurseur, si bien qu'il
entre au Panthéon en 1791, le deuxième après Mirabeau. À cette même période, sur
l'initiative du marquis de Villette qui l'hébergeait, le « quai des Théatins » où l'écrivain
habitait à Paris au moment de sa mort sera baptisé « quai Voltaire ». Célébré par
la IIIe République (dès 1870, à Paris, un boulevard, une impasse et une
place5 portent son nom), il a nourri, au XIX  siècle, les passions antagonistes des
e

adversaires et des défenseurs de la laïcité de l’État et de l’école publique, et, au-


delà, de l’esprit des Lumières.

Vous aimerez peut-être aussi