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Heureusement, le caractère des Drakéides étant ce qu'il est, et Masha ayant

l'habitude des remarques parfois désobligeantes, elle ignora totalement Kurloz.


Surtout que vu sa voix et son odeur, il avait déjà commencé à boire. Cependant,
elle s'attarde bien plus sur sa lanterne, qui lui fait froncer ses arcanes
sourcilières. Ensuite, elle reporte son attention au barman, et ce qu'il dit fit
l'effet d'une réponse à une question qu'elle vient à peine de se poser.

J'évite l'alcool merci. Un Tieffelin Umupira ivrogne ? J'espère que c'est une
blague.

Le fait que l'homme, alcoolisé selon elle, ayant fait une remarque qu'elle a
moyennement apprécié, soit une des personnes qu'elle recherche, non seulement la
rend méfiante, mais aussi assez maussade. Pour elle, Kurloz n'est qu'un imposteur,
avec une lanterne factice. Elle n'en a jamais vu une seule de sa vie, et ne sait
pas à quoi cela ressemble, donc pour elle, ça pourrait être autant une contrefaçon
qu'une vrai. Ils sont nombreux ceux à se dire ceci ou cela pour avoir des verres
gratuits.

Sauf votre respect, je pense qu'on parle juste là d'un imposteur, qui gratte votre
hospitalité.

Il ne fût pas long, après la prise de parole de la jeune femme, pour que le
Tieffelin ricane doucement en se relevant. Calant sa pipe a beuh entre ses lèvres,
il pose sa paume sur le glaive qu'il porte étonnamment du cote droit. Marchant
doucement vers le comptoir en fumant quelque peu, il adresse un grand sourire au
deux interlocuteur. Chacun des pas rendait le tintement de la lanterne un peu plus
grinçant, la lueur verdâtre qui émane d'elle, se répand doucement sur le sol autour
de l'Umupira. Arriver a distance raisonnable, il adresse une révérence des plus
courtoises.

Toutes mes excuses madame, mais je suis dans l'obligation de vous reprendre. Si
c'est un Umupira que vous cherchez, c'est moi que vous trouverez. Je conçois que
mes cornes puissent vous repoussez, mais vous ne trouverez personne de disponible
autre que moi en cette cite.

Son ton volontairement sarcastique trahissais son étonnante lucidité malgre


l'alcool et l'herbe.

Le tavernier ria de bon cœur en entendant les deux clients se chamailler à peine se
sont ils rencontrés. Il revint au comptoir pour reprendre sa pinte marron vieillit.
S'accoudant au comptoir il se pencha également légèrement au dessus de ce dernier,
le récipient plein d'alcool juste sous son nez. Reniflant bruyamment, il revint
dans la discussion, toujours accompagné de son fort accent campagnard.

-Ma bonne dame, j'puis vous assurez qu'c'est pas un imposteur. Il est un peu
rustre, parfois idiot, et pas très beau, mais c'pas un menteur. Je le connais
depuis longtemps et c'est un bon gars. Si vous cherchez un Umupira, je vous le
conseil. Puis vu sa race, il peut pas se permettre de faire le mariole !

Une fois son petit discours terminé, le tavernier leva son verre en direction du
tieffelin, accompagnant son geste d'un clin d'oeil facilement traduisible par un
"me remercie pas !", ce que l'umupira ne fera probablement pas en effet. Ensuite,
l'humain à carrure de buffle ajouta une dernière phrase.

-P'is au pire, vous m'dites c'que vous voulez et j'passerai la rumeur aux autres
passant si ce corniaud vous convient pas.

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