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COURS ALGÈBRE II
SMA1
Pr. AHMED MACHMOUM
Lorsque l'on convient de noter ∗ cette loi de composition interne, on note x ∗ y l'image du
couple (x, y) par l'application précédente.
3/La composition des applcations est une loi de composition interne sur F(E, E)
Définition On appelle magma tout couple (E, ∗) formé d'un ensemble E et d'une loi de
I.2
composition interne ∗ sur E
Exemple I.1 (C
l , +), (Cl , ·), (P (E), ∪), (P (E), ∩) sont des magmas.
Définition I.3 On appelle partie stable d'un magma (E, ∗) toute partie A de E vérifant :
∀x, y ∈ A, x∗y ∈A
Exemples I.2 1/ E et ∅ sont des parties stables de (E, ∗).
2/ IN, ZZ,Q
l et IR sont des parties stables de (Cl , +) et (Cl , ·).
1
2 CHAPITRE 1. STRUCTURE ALGÉBRIQUES
Définition I.4 Soit A une partie stable d'un magma (E, ∗). L'application restreinte :
A×A→A
(x, y) 7→ x ∗ y
dénit une loi de composition interne sur A appelée loi de composition interne induite par ∗
sur A
2/Dans (F(E, E), ◦) ce n'est pas le cas mais néanmoins on peut dire que tout éléments de
F(E, E) commute avec IdE
Définition Une loi de composition interne ∗ sur E est dite commutative si tous éléments
I.6
de E commutent deux à deux.
Exemple I.2 (C
l , +), (Cl , ·), (P (E), ∪), (P (E), ∩) sont des magmas commutatifs.
Proposition I.1 Si A est une partie stable d'un magma commutatif (E, ∗) alors (A, ∗) est
aussi commutatif.
Preuve 1
Définition I.7 Une loi de composition interne ∗ sur E est dite associative si
∀a, b, c ∈ E (a ∗ b) ∗ c = a ∗ (b ∗ c)
Le magma (E, ∗) est alors dit associatif.
I. LOI DE COMPOSITION INTERNE 3
Exemple I.3 (C
l , +), (Cl , ·), (P (E), ∪), (P (E), ∩), (F(E, E), ◦) sont des magmas associatifs.
Proposition I.2 Si A est une partie stable d'un magma associatif (E, ∗) alors (A, ∗) est aussi
associatif.
Preuve 2
et
a ∗ x = b ∗ x ⇒ a = b (régularité à drote)
Dans (Cl , ·) tout éléments non nul est régulier alors que 0 n'est pas irréguler.
Preuve 3
Définition I.10 On appelle monoïde tout magma (E, ∗) associatif et possédant un élement
neutre.
Exemples I.5 (C
l , +) est un monoïde commutatif d'éléments neutre 0.
(C
l , ·) est un monoïde commutatif d'éléments neutre 1.
Définition I.11 On appelle élément symétrisable de (E, ∗) tout élément x de E tel qu'il existe
y ∈ E pour lequel
x∗y =y∗x=e
est unique.
I. LOI DE COMPOSITION INTERNE 5
Preuve 4
En eet
e ∗ e = e et e ∗ e = e.
Preuve 5
Preuve 6
Preuve 7
Définition I.13 On dénit une loi de composition interne notée ∗ sur E × F par
(x, y) ∗ (x0 , y 0 ) = (x>x0 , y⊥y 0 )
Exemple I.5 On peut dénir une loi ∗ sur IR2 par produit des structures (IR, +) et (IR, ·).
Proposition I.8 Si (E, >) et (F, ⊥) sont des monoïdes (resp. des monoïdes commutatifs) de
neutre e et f alors (E × F, ∗) est un monoïde (resp. un monoïde commutatif) d'éléments neutre
= (e, f ).
Preuve 8
Exemple Pour la loi ∗ dénie sur IR2 dans l'exemple ci-dessus, on obtient que (IR2 , ∗) est
I.6
un monoïde commutatif de neutre (0, 1) et dont les éléments symétrisables sont les (x, y) avec
y 6= 0, de symétrique (−x, 1/y).
8 CHAPITRE 1. STRUCTURE ALGÉBRIQUES
II Groupes
Définition II.1 On appelle groupe tout magma (G, ∗) tel que :
• ∗ est associative ;
Si de plus ∗ est commutative, le groupe (G, ∗) est dit commutatif ou plus couramment abélien.
Exemples II.1 1/ (C
l , +) est un groupe abélien de neutre 0.
En eet l'addition est commutative, associative, 0 est un élément neutre et tout élément est
symétrisable dans (Cl , +).
En revanche (IN, +) n'en est pas un, les naturels non nuls ne sont pas symétrisables dans (IN, +).
2/ (C
l , ·) n'est pas un groupe car 0 n'est pas symétrisable.
Proposition II.1 Si (G, >) et (G0 , ⊥) sont des groupes de neutres e et e0 alors G × G0 muni
de la loi produit ∗ est un groupe de neutre (e, e0 ).
Preuve 9
II. GROUPES 9
• e∈H
• ∀x ∈ H, sym(x) ∈ H
• ∀x, y ∈ H, x∗y ∈H
2/ Q
l ∗ , IR∗ , IR+∗ sont des sous groupes de (Cl ∗ , ·).
Proposition II.2 Si H est un sous groupe de (G, ∗) alors (H, ∗) est un groupe.
Preuve 10
Preuve 11
Preuve 12
Soit (G, ∗), (G0 , >), (G00 , ⊥) trois groupes d'éléments neutres e, e0 et e00 .
Preuve 13
Preuve 14
Si H est un sous groupe de (G, ∗) alors f (H) est un sous groupe de (G0 , >).
Si H 0 est un sous groupe de (G0 , >) alors f −1 (H 0 ) est un sous groupe de (G, ∗).
12 CHAPITRE 1. STRUCTURE ALGÉBRIQUES
Preuve 15
On appelle image de f , l'ensemble Im(f ) = f (G). C'est un sous groupe de (G0 , >).
On appelle noyau de f , l'ensemble Ker(f ) = f −1 (e0 ). C'est un sous groupe de (G, ∗).
Preuve 16
III Anneaux
Définition III.1 Soit > et ∗ deux lois de composition internes sur un ensemble E .
et
(b>c) ∗ a = (b ∗ a)>(c ∗ a)
Définition III.2 On appelle anneau tout triplet (A, >, ∗) formé d'un ensemble A et de deux
lois de composition internes > et ∗ tels que :
Définition III.3 On appelle sous anneau d'un anneau (A, +, ·) toute partie B incluse dans
A telle que :
• 1A ∈ B
• ∀x, y ∈ B, x − y ∈ B;
• ∀x, y ∈ B, xy ∈ B.
Théorème III.1 S B est un sous anneau de (A, +, ·) alors (B, +, ·) est un anneau.
Preuve 17
Montrer que C(D, IR) est un sous anneau de (F(D, IR), +, ·).
On a évidement C(D, IR) ⊂ calF (D, IR), la fonction constante égale à 1 est convergente et
la diérence et le produit de deux fonctions continues est continue.
k=0
Preuve 18
k=0
16 CHAPITRE 1. STRUCTURE ALGÉBRIQUES
Preuve 19
IV Corps
Définition On appelle corps tout anneau commutatif (K, +, ·) non réduit à {0K } dont
IV.1
tous les éléments, sauf 0K , sont inversible
Exemple IV.1 (C
l , +, ·), (IR, +, ·) et (Ql , +, ·) sont des corps.
Définition IV.2 On appelle sous corps d'un corps (K, +, ·) toute partie L de K telle que :
• ∀x ∈ L\{0K }, x−1 ∈ L.
Théorème IV.1 Si L est un sous corps de (K, +, ·) alors (L, +, ·) est un corps.
Preuve 20