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Rappel du schéma électrique du mini-projet

Ayant constaté chez des étudiants des erreurs dans le schéma électrique du mini-projet à réaliser,
j’ai décidé de le mettre par écrit et de vous expliquer les démarches que vous devrez entreprendre
pour rédiger votre rapport final.
Le sujet proposé est constitué d’un émetteur Infra-rouge et d’un récepteur Infra-rouge dont les
schémas sont les suivants:

Dérivateur
Monostable

Bp Inverseur

Dérivateur

Monostable

Etage de
Astable puissance

Astable Etage de
puissance

Récepteur Infra rouge


Structure du rapport:
Le rapport doit contenir obligatoirement:
- Un chapitre décrivant à l’aide de schémas blocs le principe général de fonctionnement de votre
réalisation
- Un chapitre décrivant le calcul des composants
- Un annexe contenant les data-shhet que vous avez utilisé dans le calcul des composants
Démarches du calcul:
L’emmetteur est constitué principalement de 6 blocs:
- Le dérivateur avec le bouton poussoir dont l’objet est de générer une impulsion qui activera
l’étage monostable. Le calcul de C1 et de R1 doit être tel que la constante de temps τ=R1C1 soit
inférieure à 5fois la durée de l’impulsion que délivre l’étage monostable.
- L’inverseur a pour rôle d’inverser l’impulsion générée par le dérivateur car l’étage monostable,
qu’il commande, nécessite une impulsion négative (passage de l’état haut vers l’état bas) pour qu’il
soit activé.
- L’étage monostable a pour rôle de générer l’impulsion durant laquelle l’étage astable qui le suit
génère un paquet d’impulsions. Le calcul consistera à étudier d’une part le monostable dont la durée
est proportionnelle à R2C2, puis de choisir la résistance de façon à ce que le courant de charge du
condensateur C2, soit assez petit pour que la tension VoH de la porte CMOS du monostable soit
égale à Vcc (voir datasheet du circuit 4011, un choix de R2 trop petit correspond à un courant IoH
élevé et par conséquent à de sortie à l’état haut basse). Une fois que la résistance est choisie, on
déduit la valeur de la capacité C2.
- L’étage de l’astable a pour rôle de générer continuellement un signal carré dont la période est
proportionnelle à R3C3. Le calcul consiste à étudier le fonctionnement de l’astable, puis de calculer
les composant, donc choix de R3 et déduction de C3. Le produit R3C3 doit être suffisament petit
devant R2C2 pour que l’on ait un paquet de plus d’une centaine d’impulsions.
- L’étage de puissance: le calcul de l’étage de puissance consiste à choisir les transistors, puis de
calculer les résistances R4, R5, de façon à assurer un courant impulsionnel d’une centaine de mA.
Pour cela, il faudra consulter le data-sheet d’une led Infra-rouge de 5mm et considérer sa tension de
seuil VF sous un courant de 100mA, ce qui vous donnera l’équation suivante:
Vcc=VF + R5IF + VEC
Vous pouvez noter que la tension VEC3=VEB3 + VCE1 + VBE2 , par conséquent, afin d’assurer que le
transistor T3 soit à la limite de la saturation et non en régime linéaire où on n’a plus de contrôle sur
la valeur du courant IF, nous devrons donc assurer la saturation du transistor T1. Sachant que T2
fonctionne à la limite de la saturation puisque VCE2 = VCE1 +VBE2 et donc sa valeur ne pourra jamais
s’annuler même si on sursaturait le transistor T1. En consultant le Datasheet du transistor BD178 et
celui du transistor BC337, on choisira donc les gains en courant β2 et β3 (on considérera les
courbes correspondantes à une température de jonction de 25°C) correspondants à un VCE de l’ordre
de 1V (limite de la saturation), on peut prendre VEB3 et VBE2 égales à 0.6V puisque le courant IF est
petit et par conséquent le courant IC2=IF/β2 l’est encore plus. En saturant le transistor T1, nous
pouvons noter que pour β1=10, le transistor est saturé et on peut alors noter dans le Datasheet la
valeur de VCesat qui nous permettra de calculer la résistance R5.
V −V F −V EC
Soit R5= CC avec VEC= VEB3+ VCEsat1 + VBE2
IF
V −V BE 1−V BE 2
Pour le calcul de R4, nous aurons donc R4 = OH , le courant IOH étant très petit,
β1 β2β3
VOH est égal à VCC.
BC337
BC337

BD178

BC337
- L’étage de découplage:
Cet étage est constitué de la résistance R7 et du condensateur C4. Le but de cet étage est d’éviter
que la tension d’alimentation des étages de contrôle, constitués du monostable et de l’astable, ne
soient perturbés par les impulsions de courant qui circulent dans la diode Infra-rouge. Aussi, l’étage
de puissance est alimenté par le condensateur de découplage C4. Ainsi, lorsque le monostable n’est
pas activé, le condensateur se charge lentement, à travers la résistance R7, sans perturber
l’alimentation des étages numériques, et lorsque le moostable est activé, le condensateur C4 se
déchargera, fournissant les impulsions de courant qui traversent la diode Infra-rouge. Le
dV ΔV
condensateur C4 doit donc être calculé, de façon à ce que I F =C 4 =C 4 où ΔV est la
dt Δt
chute de tension, au bout d’une durée Δt. En choisissant la durée Δt égale à la durée du monostable
et en choisissant la diminution de la tension aux bornes du condensateur, nous aurons donc :
Durée du monostable
C 4=I F Sachant que le rapport cyclique des impulsions générées par
ΔV
l’astable est de 50%, cela signifie que le temps moyen où il y a des impulsion est égal à la moitié de
la durée du monostable, ce qui nous donne:
Durée du monostable
C 4=I F
2Δ V
En choisissant une durée du monostable égale à 10ms par exemple et une chute de tension égale à 1
(cela signifie qu’au bout de 10ms, la tension appliquée à la diode infrarouge sera de 8 V et qu’à la
première impulsion, la tension appliquée est égale à 9V), cela nous donne donc:
0.01
C 4=0.1 =500 μ F
2
En choisissant une résistance R7 de 1.8KΩ, le condensateur se chargera au bout de
5τ=5x500µx1.8k= 4,5s, ce qui est assez petit et implique que l’on ne doit pas réactiver notre
monostable avant l’échéance de cette durée.

Principe de fonctionnement du récepteur:


Le récepteur Infrarouge est constitué d’un étage de détection de l’infra rouge, d’un étage
d’amplification de tension, d’un comparateur et enfin d’un étage intégrateur.

Etage de détection de l’infra rouge: Cette étage est constitué d’une simple photodiode poarisée en
inverse grâce à la résistance R7. R7 devra être calculée de façon à ce qu’un faible rayonnement
infrarouge puisse être détecté. A l’obscurité, c’est à dire lorsqu’il n’y a pas de rayonnement infra
rouge détecté, le courant d’obscurité (Dark current de l’ordre de quelques nA à quelque dizaines de
nA en fonction de la température de la photodiode) et par conséquent Vd = R7xIDc (IDc étant le
courant d’obscurité inverse de la photodiode) doit être nulle, donc éviter de choisir une résistace R7
trop forte. Par contre, pour le plus faible rayonnement infra rouge détecté, R7 devra être choisie de
sorte que pour un gain maximal de l’ampli, par exemple avec un gain de 100, la tension de sortie
POT
soit V d soit inférieure à VCC/2 (prenez une valeur maximale de 3V pour éviter que l’ampli
R8
ne soit pas dans sa région linéaire)
Par contre, dans le cas où le rayonnement est trop fort et risque d’amener la saturation de l’ampli,
le potentiomètre pourra alors être utilisé pour diminuer le gain de l’ampli qui corrrespond à
−Pot
. En considérant le datasheet suivant d’une diode BPW41 qui ressemble par sa forme et
R8
par ses dimensions à la photodiode avec laquelle vous travaillez, nous pouvons voir que pour la plus
faible irradiance de la photodiode, le courant détecté sera de 0.4µA (avec une tension VR de 9V, le
courant détecté devrait être plus grand que celui avec une tension VR de 5V). Sous ce faible courant
détecté, la tension qui sera donc aux bornes de la résistance R7 est donc Vdmin=R7IRmin.
Sachant que Vdmin=3V/gainmax où gainmax est le gain maximal de l’amplificateur, nous aurons
V 3 3
donc: R7= dmin = = =75 K Ω dans le cas d’un gain maximal de 100.
I rmin G max I rmin 100×0.4 μ
Remarquons qu’avec une telle résistance la tension d’obscurité sera
Vobs=IDcR7=18nAx75KΩ=1.35mV, au lieu de 30mV avec la plus faible irradiance.

BPW41

Etage d’amplification de tension:


La résistance R9 et R10 permettent d’injecter dans la borne + de l’amplificateur une tension de VCC/2,
ce qui implique qu’en absence de rayonnement infrarouge, lorsque le courant inverse dans la
photodiode est pratiquement nul, et que la tension d’entrée de l’ampli est nulle, la tension de sortie
de l’ampli sera proche de Vcc/2 pour de grandes valeurs du potentiomètre . Le condensateur C5 est
très important car, grâce à lui, le potentiel à la borne – de l’ampli sera égal à VCC/2, puisque ce
condensateur va se charger à travers l’impédance interne entre la borne – et la borne + de
l’amplificateur et à travers la résistance R8, ce qui signifie que la tension Ve=Vd + Vcc/2 et par
conséquent, sachant que le potentiel V- (à la borne – de l’ampli) est égal à celui présent à la borne +
de l’ampli égal à VCC/2, cela signifie que la somme des courant ie + is=0 (on dit que la borne – se
comporte comme une masse virtuelle).
V /2+V d−V CC /2 V d V −V CC /2
Sachant que i e = CC = et que i s= s
R8 R8 POT
−POT POT V cc
sachant que ie+is=0, nous obtenons V s= V d+ ,ce qui signifie que pour de
R8 R8 + POT 2
petites valeurs du potentiomètre, pour POT=R8, c’est à dire pour un gain unitaire la composante
continue de sortie sera de VCC/4 (ce qui n’est pas grave en soi).
En consultant le Datasheet de l’ampli LM358, nous pouvons voir que pour une résistance de charge
de 2K (valeur du potenstiomètre), il y a une chute de la tension de sortie, par conséquent, nous
devrons travailler une grande valeur du potentiomètre, de sorte que même avec un gain unitaire
donc POT = R8, la chute de tension de VOH ne soit pas grande, d’où choix de R8 et du potentiomètre.
Pour le calcul du condensateur de liaison C5, il faut choisir sa valeur de façon à ce que son
1 R
impédance soit négligeable devant la valeur de la résistance R8, donc < 8 où f est la
2 piC 5 f 10
fréquence des impulsions détectée (avec une fréquence de l’ordre de 1Khz et une résistance de
10KΩ, cela vous donnera C5 de l’ordre de 3µF.

Comparateur: Le rôle du comparateur LM311 est d’assurer que lorsqu’il n’y a pas de détection de
rayonnement Infrarouge, la sortie du comparateur délivrera une tension à l’état haut à sa sortie , et
dés qu’il y a détection puis amplification des impulsion, l’entrée – du comparateur sera plus petite
que la tension Vcc/2 présente dans la borne + de l’ampli, ce qui donnera en sortie du comparateur
des impulsions positives dont l’état bas est 0 et l’état haut 9V.

Calcul de l’étage intégrateur:


Le rôle de R11 et de R12 est d’assurer la saturation du transistor, par conséquent, pour avoir une
tension VCESAT pratiquement nulle, nous devrons choisir R11 et R12, de façon à ce que Icsat/Ibsat=10.
D’autre part, afin d’assurer une charge rapide du condensateur C7, la constante de temps de charge
doit être petite devant la largeur des impulsions détectées, soit 5 τ =5 R12 C 7⩽T . Pour un choix
de T=1ms, cela nous donnera donc R12 C 7⩽0.2 ms
En choisissant un condensateur C7 de 10µF par exemple, nous aurons donc R12⩽20 Ω
Notons cependant qu’avec un tel choix, il faut vérifier si ce courant impulsionnel ne détruira pas le
transistor. Au moment de charge du condensateur C7, celui-ci se comporte comme un court-circuit,
et donc le courant maximal de charge sera égal à 9V/20= 450mA plus petit que le courant maximal
que peut supporter le transistor BC337 en régime continu (800mA). Enfin, la résistance R13 sera
choisie de façon à maintenir la charge du condensateur durant un temps pratique où on peut relever
avec un voltmètre la présence d’une tension continue qui indique la détection des rayonnement
infrarouge. Par exemple, en choisissant une constante de temps R13C7=1mn, cela nous donne
R7=1.1MΩ.
V −V BESAT V OH −V BESAT
Calcul de R11: R11= OH =10
I Bsat I Csat
En consultant le datasheet du transistor BC337, nous trouvons VBEsat et en consultant le Datasheet du
LM311, celui-ci ne fournit pas la tension VOH, mais il fournit la tension VOL, c’est à dire la tension
de sortie à l’état bas, qui pour un courant de 45mA est égale à 0.7V (voir datasheet du LM311).
Donc en supposant une chute de tension de 1V et donc une tension VOH de 8V sous un courant de
45mA, nous pourrons calculer la résistance R11 =160Ω

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