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HISTOIRE DE MAME ASTOU

DIANKHA
Mame Astou Diankha plus connue sous le nom de ‘’Yayou Baye’’ est
la fille de Ibrahima Diankha et de Bineta Aly Thiam, elle était Sarakolé
de teint clair et a marqué son époque à accompagner son mari Mame
Elhadji Abdoulaye Niass sur la voix de l’adoration d’Allah. Ses parents
vivaient dans le jolof, mais sont originaires de Guidimakha. C’est dans
le Jolof que Mame Abdoulaye a rencontré Mame Astou. A l’époque,
elle avait une maladie incurable qui lui rongeait les pieds, elle est
partie se soigner partout sans jamais guérir. C’est ainsi qu’elle tombe
sur Mame Abdoulaye qui sera son guérisseur. Mais quelques temps
après, la maladie réapparait et elle retourna chez Mame Abdoulaye
qui la soigne définitivement avant de demander sa main à ses
parents.
A l’image des femmes de vertus qui ont marqué l’histoire de l’islam,
Mame Astou rassemblait toutes ses vertus en elle. Rien qu’à voir son
visage, on était édifié sur la femme qu’elle était. Elle se conformait
aux recommandations de l’Islam sur tous les plans, ce qui l’a
différencié des autres femmes de son époque. Elle se couvrait tout le
corps et portait le voile, elle passait aussi tout le temps à lire le Saint
Coran et tous les vieux de son village étaient étonnés de son
comportement.
« Mame Astou était un rayon de lumière dans le grand assombri de
son époque. Engoncé dans ses trois pièces, écharpe autour du cou,
un long chapelet noué au bras. Elle disposait de qualités
extraordinaires »
Le rêve prémonitoire, la lune, le Baobab et le chiffre 30
Avant son célèbre fils : Elhadji Ibrahima Niass dit Baye, son histoire se
résumait à celle d’une grande croyante qui s’accommode du décret
Divin. Elle avait perdu 9 enfants à la naissance et seuls trois ont vécu :
Mahmoud Niass, Seynabou Niass dit Badiéne Diaye et Ibrahima Niass
Baye. Mais jamais la dame n’en a fait foin, elle est restée digne dans
l’épreuve, Stoïque. Elle avait surtout foi en son mari. D’ailleurs, un
jour prise par la volonté d’offrir au monde, l’un de ses meilleurs fils,
elle avait rassemblé tout ce qu’elle avait comme bagages et l’a donné
à son mari, en échange de prières. Son mari, marqué par le geste
promet ainsi à Mame Astou de prier pour elle.
Une nuit alors qu’elle dormait, elle vit en songe que la lune tombait
sur elle. A son réveil, elle s’en ouvrit à son mari. Ce dernier qui
connaissait la signification d’un tel rêve, l’enjointe n’en parler à
personne.
Le Baobab pour ceux qui ne savent pas, a un poids mystique énorme.
Dans l’arithmosophie, la valeur du Baobab est égale à 30.
Coïncidence surprenante, la Faydatidianiya s’est allumé en 30 ans
après la naissance de Baye. Aussi plus loin Mame Astou était la 4éme
épouse de Mame Abdoulaye Niass après Mame Fatou Diakhaté,
Aminata Safy Thiam et Seynabou Thiam. Cette position, c’est celle
que son fils, Baye Niass, occupe dans la dimension spirituelle. Baye
Niass est la 4éme station derrière Cheikh Ahmad Tidiane, le Prophète
Mouhamad(psl) et Dieu le tout puissant. Une position que Cheikh Al
Islam occuperait, grâce aux sacrifices de sa vénéré mère.
Femme dévouée et qui a tout donné pour élever Baye Niass au rang
d’érudit
Comme avec les autres, Mame Astou Diankha n’épargnait jamais son
fils, Baye Niass, pour qu’il ait une bonne maitrise du coran. C’est son
mari, Mame Aladji lui-même qui raconte dans un de ses ouvrages, le
degré d’engagement de le bonne dame aux cotés de Baye Niass. Une
fois, Mame Astou a sermonné Baye en lui disant ceci : « Ibrahima,
chaque fois que tes camarades apprennent le coran, tu es absent. Je
crains que tes pairs te dépassent en matière de savoir ».
Mame Aladji qui avait une oreille sur la conversation la maman et son
céleste fils, dira à la dame en plaisantant: « Si tu veux que ton fils
maitrise le coran, donne tout ce que tu as ». Mame lui dit qu’elle
était d’accord. Alors Mame Aladji demande à Baye « je t’apprends le
coran ou je t’édifie » Baye répondit : « Edifies-moi ». Mame Aladji
posa l’exemplaire de son livre Saint sur le dos de Baye et lui dit : « vas
y tu es édifié ».
Pour savoir combien Mame Astou tenait à l’érudit de son fils, de
retour la Mecque, Mame Aladji avait ramené de l’eau Zam-Zam.
Mame Astou a pris de cette eau bénite qu’elle donna à son fils, Baye,
en lui demandant de formuler des prières et surtout de demander à
Dieu de faire en sorte qu’il mémorise le Coran et devienne un grand
érudit, et pas autre chose.
Pour Mame Astou, une vie comblée ne pouvait passer que par la
maitrise du Coran et des préceptes de l’Islam. Toute autre chose
n’était que vanité.
Comblée de joie par un fils qui deviendra comme elle le souhaite : un
érudit accompli, à la gnose où s’abreuve le monde, elle pouvait donc
partir sereinement rejoindre son mari décédé des années plutôt. Une
maladie annonça la fin pour elle. Baye qui préparait son pèlerinage à
la Mecque, n’avait pas l’esprit tranquille. En partant, Baye avait
confié à son frère, Baye Mbaye, son inquiétude par rapport à la santé
de sa maman. Mais Baye Mbaye qui était, lui aussi d’une grande
érudition lui garantit fermement : « Ne t’en fais pas. Va faire ton
pèlerinage à ton retour tu retrouveras ta maman en vie ». Ce qui fit
Baye Niass, et une année après son retour de lieux Saints de l’Islam,
en 1937, Mame Astou Diankha fut rappelée à Dieu. Elle avait
recommandé d’être enterrée à coté de ses coépouses à Léona
Niassène. Ce qui fut fait.
Exposante : Ndèye Amy Diassé

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