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Farhat al Zahra

Farhat al Zahra
Farhat al Zahra

LES CHEVALIERS DE LA WILAYAH

Première édition Française : Ghadîr 2020/1441 de l’hégire

Traduction : Mickael D. Vasram


Correction : Chayoune Soujataly & Massouma D. Vasram
Mise en page & Couverture : Les Chevaliers de la Wilayah
Avec la participation de : Sheikh Danisse Vasram
Farhat al Zahra

Du même traducteur :

-  Baytul Ahzan (2ème édition revue et augmentée en cours)


- Le livre de Sulaym ibn Qays (deuxième édition revue et
augmentée en cours)
- Ana Howa / Je Suis (deuxième édition revue prévue)
- Glorieux sermons et paroles du Prince des croyants
- En attendant le printemps de la Réapparition (Tome 1 & 2) - en
collaboration avec al Mahdi Group Fondation

Site web : www.leschevaliersdelawilayah.wordpress.com

Pour nous faire part de vos questions, suggestions ou remarques,


adressez-nous un message en nous écrivant à :
leschevaliersdelawilayah@gmail.com
Farhat al Zahra

LES CHEVALIERS DE LA WILAYAH

FARHAT AL ZAHRA
LA JOIE DE ZAHRA (P)

DE SHEIKH ABU ALI AL ISFAHANI


Essai de traduction par Mickael D. Vasram
Farhat al Zahra

Table des matières


LE MOT DE L’AUTEUR 1

LE MOT DU TRADUCTEUR 2

LE SERMON DES CHEVALIERS DE LA WILAYAH 3

LEXIQUE 4

OUVERTURE 5

INTRODUCTION : TAWALLA ET TABARRA 6

CHAPITRE 1 : LA GRANDEUR DU 9 RABIUL AWWAL 9

CHAPITRE 2 : LA GENEALOGIE D’UMAR IBN AL KHATTAB 14

CHAPITRE 3 : UMAR, ABU BAKR ET UTHMAN AINSI QUE LEURS


PARTISANS DANS LE QUR’AN 17

CHAPITRE 4 : LE MANQUE DE FOI D’ABU BAKR ET D’UMAR 26

A. Leur incrédulité, polythéisme et hypocrisie 26

B. Le Takfir d'Umar par Sayeda Fatima al-Zahra (pse) 28

C. Umar et sa lettre à Muawiya 29

D. Musulmans à l'intérieur et infidèles à l’extérieur 37

E. Ils sont mort sans se repentir 37

F. ceux qui disent que leurs ennemis ont une part dans l’Islam 38

G. Celui qui fait du mal à Ali (p) sera ressuscité, Juif ou Chrétien 39

CHAPITRE 5 : SE DISSOCIER D’EUX ET LES MAUDIRE 41

A. Les vertus qui y sont associées 41

1. Il est obligatoire de ce dissocier d’eux 41

2. Allah n’acceptera pas la Wilayah à moins de faire Tabarra 41

3. La perfection de la foi ains que le chemin de la Connaissance


d’Allah (S) 42

4. La perfection de la religion s'obtient en se dissociant d’eux 43

5. Pour soutenir les Ahlulbayt, il faut maudire leurs ennemis 43

Farhat al Zahra
6. maudire apporte de bonnes actions et efface les péchés 44

B. A ceux qui les maudissent et se dissocient d’eux 45

1. Allah (S) les a maudit et a ordonné le châtiment sur eux 45

2. Le Prophète (pslf) les maudit 46

3. Les Ahlulbayt, la paix soit sur eux, les ont maudit 47

4. Les compagnons des Imams (p) les ont maudit 51

5. Les anges les maudissent 51

6. Les porteurs du Trône les maudissent 52

7. L’imprécation contre eux a été écrit aux portes du Paradis 52

8. L’imprécation contre eux dans les autres mondes 52

9. Les animaux les maudissent 54

10. Abu Bakr a maudit Umar 56

11. Umar maudit ceux qui ont renié le Droit d’Ali (p) 56

C. La supériorité de la malediction sur les Salawat 56

D. Les Ahlulbayt préservent ceux qui maudissent 57

1. Sayeda Fatima (p) protégea le sheikh Kadhim al-Ouzri 58

2. L'imam al-Sadiq (p) porte secours à une femme 59

3. L’Imam al-Mahdi, la paix soit sur lui, sauve Abu Rajih 61

CHAPITRE 6 : LE SENS DERRIERE LA PROSCRIPTION DU MAL 64

CHAPITRE 7 : LA MALEDICTION ET LA DISSOCIATION DANS LES


INVOCATION (DUAS) ET SALUTATIONS (ZIYARATS) 65

A. La Malédiction dans les Ziyarats 65

1. Ziyarat Ashura 65

2. Ziyarat Al Jamia 65

B. La Malédiction dans les invocations (Duas) 66

1. L’invocation de Sanam-e Quraysh 66

2. Invocation de l’Imam al Sadiq (p) après les prières 68

CHAPITRE 8 : LEURS MEFAITS 70

A. Le complot d’assassiner le Prophète (pslf) à Aqabah 70

Les Noms des comploteurs d’Aqabah 73

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B. Le martyr du Prophète 73

C. Ils croyaient que le Prophète (pslf) était un sorcier 75

D. Abu Bakr et Umar sont la racine du mal 76

E. Les méfaits d’Abu Bakr 77

F. Les méfaits d’Umar 79

G. Les méfaits d’Uthman 82

CHAPITRE 9 : L’EXTREME INIMITIÉ D’AL KHATTAB ENVERS LES


AHLULBAYT (P) 86

CHAPITRE 10 : L’AMOUR POUR LES ENNEMIS DES GENS DE LA


DEMEURE (P) 88

A. Le Châtiment pour l’amour envers eux 88

B. Il est impossible d’aimer les imams et leurs ennemis 88

CHAPITRE 11 : LA REFLEXION D’UMAR 90

CHAPITRE 12 : LA MORT D’ABU BAKR 91

CHAPITRE 13 : L’ASSASSINAT D’UMAR 92

A. Qui est Abu Lulu ? 92

B. Pourquoi Umar a-t-il été assassiné ? 92

C. Abu Lulu après avoir tué Umar 92

CHAPITRE 14 : ABU BAKR ET UMAR DANS LE BARZAKH 94

Dans le Barahout 95

CHAPITRE 15 : DURANT LA REAPPARITION 96

A. Abu Bakr et Umar durant le temps de la Réapparition 96

CHAPITRE 16 : AISHA DURANT LA RÉAPPARITION 100

CHAPITRE 17 : UMAR AU JOUR DU JUGEMENT 101

CHAPITRE 18 : ABU BAKR ET UMAR DANS LE FEU DE L’ENFER 102

CHAPITRE 19 : DÉBAT ENTRE SHEIKH AL MUFID ET UMAR 104

CHAPITRE 20 : HISTOIRE DRÔLE 108

CHAPITRE 21 : POÈME 109


Farhat al Zahra

LE MOT DE L’AUTEUR

«  Louange à Allah (S), le Seigneur du Monde, et que la paix et les


bénédictions soient sur Notre Maitre Mohammad (pslf) et sa sainte famille (p).
Que la Colère d’Allah (S) soit sur leurs ennemis et ceux qui s’opposent à eux.

Ce livre contient des informations précieuses qui devraient être connues de


tous les chiites qui suivent l’Emir des croyants Ali Bin Abi Talib, que la paix
soit sur lui.

J’ai nommé ce livre ‘Farhat Al Zahra’ (la joie de Zahra) afin qu’Allah (S), le
Puissant et le Majestueux, fasse de ce livre la joie de Zahra (p) et un
soulagement pour le cœur douloureux de l’Imam (p) de notre temps. Et aussi,
afin que ce livre puisse m’aider un jour où ni la richesse, ni la descendance
ne le peuvent à moins d’avoir foi en son cœur. »

Le serviteur de Zahra, abu Ali al-Isfahani

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Farhat al Zahra

LE MOT DU TRADUCTEUR

«  Louange à Allah, créateur des mondes et que La Bénédiction Divine soit


sur Muhammad le Messager Divin et sur ses Ahl ul Bayt purifié.

Nous Renouvelons notre Soumission et notre Obéissance au Prince des


croyants et à ses descendants infaillibles.

Aussi, cet essai de traduction est offert à l’Imâm de notre temps, La Preuve
de Notre Seigneur sur Sa Terre, l’Imâm attendu, al Mahdi.

Qu’Allah hâte Sa Parousie, afin que La Vérité soit rétablie, que Sa Justice
soit faite et que l’oppression soit anéantie. »

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Farhat al Zahra

LE SERMON DES CHEVALIERS DE LA WILAYAH

Allah (S) est unique, nous proclamerons.


Mohammad (pslf) est son messager, nous réciterons.
Fatima (p), la Pure, tes ennemis nous maudirons.
Ali (p) est le wali d’Allah (S), nous annoncerons.
Hassan (p), ta grandeur, nous répandrons.
Hussain (p), sur ton sacrifice, nous pleurerons.
Sajjad (p), tes prières, nous divulguerons.
Baqir (p), avec ta science, nous éclairerons.
Sadiq (p), ta véridicité, nous ne douterons.
Kadhim (p), ton droit, nous protègerons.
Redha (p) ta splendeur, nous contemplerons.
Jawaad (p), à ta porte, nous mendierons.
Naqi (p), ta piété, nous imiterons.
Askari (p) ton armée, nous soutiendrons.
Mahdi (ajtfs), fidèle, nous te resterons.
Ô AhlulBayt (p), que notre vie vous soit sacrifiée.
Sous votre étendard, nous marcherons.
Ceci est le serment de vos chevaliers.
Dajjal et ses partisans, nous combattrons.

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LEXIQUE

(S) = Subahana

(ra) = Allâh l’agrée
(la) = Malédiction sur lui, sur elle
(pslf) = Paix sur lui et sa famille
(p) = Paix sur lui/elle

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OUVERTURE
Il a été rapporté sous l'autorité de l'Imam al-Ridha, la paix soit sur lui, de ses
aïeux, la paix soit sur eux, que le Saint Prophète (pslf) a dit :

«  Quiconque souhaite s'embarquer dans l'arche du salut et s'accrocher à la


poignée la plus ferme ainsi qu'à la corde d’Allah (S), alors il doit suivre Ali (p)
après moi, être l'ennemi de son ennemi, et suivre les biens guidés parmi ses
enfants, car ils sont mes Successeurs (p) et mes Califes, les Preuves d’Allah
(S) sur les Créations après moi, les dirigeants de ma nation et des cieux.
Leur parti est mon parti, mon parti est le parti de Dieu, qu'Il soit Exalté et
Glorifié, et le parti de leurs ennemis est le parti de Satan. »1

1 Bihar al-Anwar, volume 23, page 144.


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INTRODUCTION : TAWALLA ET TABARRA

L'introduction de ce livre tourne autour de cette narration qui nous a été


rapportée sous l'autorité de l'Imam al-Askari (p) qui a rapporté du Saint
Prophète (pslf), qu'il a dit cela à l'un de ses compagnons : « Ô Abdullah, aime
pour l'amour d’Allah (S) et hais pour l'amour d’Allah (S). Suis pour l'amour
d’Allah (S), et sois l'ennemi d’untel pour l'amour d’Allah (S). »

Lorsque nous regardons les rapports divins et les récits des infaillibles, la
paix soit avec eux, nous voyons que chaque fois que le concept de
«  Wilayah  » est présenté, le concept de «  Bara’a  » suit immédiatement.
Chaque fois un ordre des Imams, la paix soit avec eux, qui nous enseigne à
aimer, est immédiatement suivi par l'ordre de l’inimité. Ainsi, chaque
musulman à cette époque devait sans aucun doute aimer, suivre, être
l’ennemi et se dissocier d’untel, et cet amour était pour les individus aimés
par Dieu, et l’inimité était pour les ennemis de Dieu.

Sur ce point, l'un de nos plus grands savants avait l'habitude de dire : «  Le
signe de la doctrine sous toutes ses formes est l'amour et la tendance à se
rapprocher de ceux qu’Allah (S) aime et à négliger et s'éloigner de ses
ennemis et de ceux qui s'opposent à lui.
Par conséquent, le verset suivant : «  Adorez Allah et écartez-vous du
Taghut » [16:36] devrait être le slogan incessant pour ceux qui s'accrochent à
cet ordre divin indéfiniment, et c'est exactement ce que les textes religieux
ont défini comme le Tawalla et le Tabarra. »

Donc, si ces deux concepts de Tawalla et de Tabara n'ont pas été gravés
dans l'esprit du musulman, alors ce dernier se retrouvera sans religion car il
n'est pas entré dans la compréhension de l'Unité (Tawhid), et ne comprendra
pas réellement le sentiment de foi. Son culte sera stérile ; prenez la prière et
le jeûne par exemple. Si l'on s'engage dans ces actes sans avoir aucun type
de connexion intime ni en comprendre le sens, on ne tirera rien de ces actes
de culte.

C'est pourquoi le Saint Prophète (psf) a dit : « Tu n'atteindras pas la Wilayah
d’Allah (S), ce qui a pour conséquence de ne pas goûter à la saveur de la foi,
même si l'on prie et jeûne beaucoup. »

Avec ce Hadith béni, le Saint Prophète, que la paix soit sur lui et sa famille
pure, donne aux musulmans une leçon de Tabara, qui est : peu importe
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combien on prie et jeûne, si on n'a pas ces deux essences de croyance, alors
notre culte est inutile et sans signification.

Par conséquent, il faut d'abord comprendre l'essence de la croyance et la


comprendre vraiment avant de goûter au plaisir du culte. Le Prophète, que la
paix soit sur lui et sa famille, dit : «  Les relations entre les gens sont
devenues uniquement dépendantes des affaires du monde, beaucoup d'entre
eux s'aiment et se détestent pour le bien des affaires d’ici bas qui ne leur
rapportent rien de la part d’Allah (S). »

Ici, nous voyons que le Prophète, la paix soit sur lui et sur sa famille, souligne
que l'amour et l’inimité envers quelqu'un doivent être faits purement pour
l'amour d’Allah (S) afin qu'il perfectionne sa religion, et non pas pour s'aimer
et se haïr au sujet des affaires du monde, ce qui semble être le cas de nos
jours. Allah, le Puissant et Majestueux, ne récompense pas ceux qui aiment
et haïssent pour les affaires relatives à ce bas monde, mais au contraire, ils
se font châtiés pour cela.

Quelqu'un demanda au Prophète : «  Comment savoir que j'ai aimé et haï


pour Allah, qu'Il soit Exalté et Glorifié ? Et qui est le Wali d'Allah (S) pour que
je puisse le suivre ? Et qui est l'ennemi d'Allah (S) pour que je sois son
ennemi ? »
Après que le Prophète (pslf), nous ait dit ce qu'est la vraie Wilayah et Bara'a,
nous devons comprendre qui est le Wali d'Allah (S) et qui est l'ennemi d’Allah
(S), et comment nous devons obéir au Wali d'Allah (S) pour Son amour et
être l'ennemi de l'ennemi de Dieu pour Son amour.

Le Saint Prophète (pslf) répondit à ces questions dans le récit ci dessous,


après avoir dit à l'un de ses compagnons, en désignant l’Emir des croyants
(p) : « Voyez-vous cette personne (l'Imam Ali) ? »
L'homme répondit : "Oui."
Le Prophète dit : « Suivez-le, car il est le Wali (p) d’Allah (S). Et son ennemi
est l'ennemi d’Allah (S). Suivez-le, même s'il a tué votre père et vos enfants.
Et soyez l'ennemi de son ennemi, même s'il est votre père ou s’ils sont vos
enfants. » 2

De ce Hadith béni, le Saint Prophète, la paix soit sur lui et sa famille, a révélé
à l'humanité que l’Emir des croyants et le Chef des Pieux est Ali Ibn Abi Talib
(p), et qu'il est le Wali d’Allah (S), nous devons lui obéir car son obéissance
est l'Obéissance d’Allah (S). Nous devons l'aimer et lui obéir dans toute la
mesure du possible, même s'il tue ceux qui nous sont proches. Son ennemi

2 Ilal al-Sharai’, volume 1, page 141 – chapitre 119


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est l'ennemi de Dieu, nous devons donc nous dissocier de ses ennemis
même s'ils étaient proches de nous comme un père ou un fils. Alors, qui sont
les ennemis du Prince des croyants (p) ?

- Ceux qui lui ont fait du mal et ont pris ce qui lui revient de droit.
- Ceux qui ont attaqué et blessé son épouse.
- Ceux qui ont incendié sa maison.
- Ceux qui ont tué sa femme et ses fils.
- Ceux qui ont usurpé son califat.
- Ceux qui ont traité sa maison de façon oppressive.
- Ceux qui ont attaché une corde autour de son cou.
- Ceux qui ont voulu le tuer, lui et ses fils.

Et ces personnes ne sont autres que les deux maudits individus dénués de
morale, Abu Bakr et Umar.

Qu’Allah (S) leur inflige un châtiment très sévère.

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CHAPITRE 1 : LA GRANDEUR DU 9 RABIUL


AWWAL

Le 9 Rabiul Awwal est un jour ayant un statut sans précédent pour la


Demeure de l'infaillibilité et de la pureté, que la paix soit sur eux, car ils
considèrent ce jour comme l'une des plus grandes Aïd. Cela est évident, car
les imams (p) avaient l'habitude d'organiser des rassemblements afin de
célébrer ce jour. De plus, ils ordonnaient à leurs chiites et à leurs partisans de
considérer ce jour comme une Aïd et de le célébrer. Le statut de ce jour a
atteint un niveau très élevé car les imams (p) ont identifié ce jour comme « le
second Ghadeer  », estimant que l'Aïd al-Ghadeer est considéré comme la
plus grande des Aïd.

Pour prouver la grandeur de ce jour, nous mentionnerons le hadith ci-


dessous rapporté par le grand savant, Allamah Mohammad Baqir al-Majlisi,
qu'Allah (S) bénisse son âme :

De Mohammad ibn al-Alaa al-Wasiti et de Yahya ibn Mohammad ibn Jareeh


al-Bagdadhi, qui dirent :

«  Nous nous sommes engagés dans des débats sur la situation d'Ibn al-
Khattab et nous sommes devenus confus sur cette question, alors nous
sommes tous allés voir Ahmad ibn Ishaq al-Qomi, un compagnon de l'imam
Abi Hassan al-Askari (imam al-Hadi), la paix soit sur lui, dans la ville de Qom.
Nous avons frappé à sa porte, et une jeune Irakienne répondit. Nous l'avons
interrogée à son sujet, elle répondit : «  Il est occupé, car aujourd'hui est un
jour d’Aïd. »
Nous avons dit : « Subhan'Allah ! Les chiites ont quatre Aïd : al-Adha, al-Fitr,
al-Ghadeer et les vendredis. »
Elle répondit : « Ahmad ibn Ishaq rapporte de son maître Abi Hassan, Ali Ibn
Mohammad al-Askar (al-Hadi), la paix soit sur eux, que ce jour est un jour
d'Aïd, et qu'il est parmi les plus grandes Aïd pour les Ahlulbayt, la paix soit
sur eux, et pour leurs partisans. »
Nous avons demandés : « Demande-lui la permission d'entrer chez lui et dis-
lui où nous sommes. »

Elle entra alors et lui demanda. Il sortit en portant de beaux vêtements, tout
en s'essuyant le visage.

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Nous l'avons critiqué pour cela. Il nous répondit : « Rien de nous est imposé,
je performais les ablutions majeures (Ghousl), car aujourd'hui, est un jour
d’Aïd. »
Nous avons demandé : « Aujourd'hui, est un jour de Aïd ? »
Il répondit : « Oui. » C'était le 9 Rabi al-Awwal. Il nous a accueillis dans sa
maison et nous a fait asseoir sur un coussin.

Il dit : «  Je suis allé rendre visite à notre maître Abi Hassan al-Askari (al-
Hadi), la paix soit sur lui, avec un groupe de croyants, comme vous êtes
venus à moi, à Samarra. Nous avons demandé la permission d'entrer dans
sa maison et il nous l'a accordée. Nous sommes entrés dans sa maison, et
c'était le 9 Rabi al-Awwal. Il avait donné l'ordre à tous ses serviteurs de
porter des vêtements neufs.

Nous lui avons demandé : «  Que nos mères et nos pères vous soient
sacrifiés, ô Fils du Messager d’Allah (pslf), est-ce un jour de bonheur pour les
Ahlulbayt ? »
Il répondit: « Y a-t-il un jour plus grand que ce jour pour les Ahlulbayt ? Mon
père (Imam al-Jawad) m'a rapporté que le 9 de Rabi al-Awwal, Huthayfah ibn
al-Yaman vint voir mon grand-père le Saint Prophète, que la paix soit sur lui
et sa famille pure. Huthayfah dit : « J'ai vu mon maître l’Emir des croyants (p)
avec ses deux fils, Hassan et Hussain, la paix soit sur eux, assis avec le
Saint Prophète, la paix soit sur lui et sa famille, et ils étaient en train de
manger.

Le Prophète (pslf) leur souriait en disant :


«  Mangez ! Heureuse nouvelle pour vous concernant les bénédictions
associées à ce jour, car c'est en ce jour qu'Allah (S) prendra l'âme de son
ennemi, et l'ennemi de votre grand-père, et accomplira la supplication (Dua)
de votre mère.
Mangez ! Car c'est un jour où les actes d'adoration de vos partisans et de
ceux qui vous aiment seront acceptés.
Mangez ! Car c'est le jour pour lequel Allah (S) a dit dans le saint Qur’an :
« Voilà donc leurs maisons désertes à cause de leurs méfaits. » [27 : 52]
Mangez ! Car il s’agit du jour où l'homme qui hait votre grand-père périra.
Mangez ! Car c'est le jour où mourra le Pharaon de mes Ahlulbayt, leur
oppresseur et usurpateur.
Huthayfah demanda : « O Messager d'Allah (pslf) ! Y aura-t-il quelqu'un parmi
vos compagnons qui ne respectera pas le caractère sacré de vos
Ahlulbayt ? »
Le Prophète (pslf) répondit : «  Oui, O Huthayfah, un tyran parmi les
hypocrites deviendra le chef qui appellera le peuple à lui. Il déviera les gens,

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falsifiera le livre d’Allah (S), changera ma Sunnah, manquera de respect à
son Imam (p) après moi, rendra permis ce qui est prohibé, dépensera les
richesses d’Allah (S) pour sa propre personne ; il me fera passer, moi et mon
frère, mon ministre, pour des menteurs; il prendra à ma fille ce qui lui revient
de droit, ce qui l'amènera à faire une supplication contre lui qui sera répondu
ce jour-ci. »
Huthayfah demanda : « O Prophète (pslf), pourquoi ne pries-tu pas contre lui
maintenant, afin qu'il puisse périr de ton vivant ? »

Le Prophète répondit : « O Huthayfah, je n'aime pas changer ce qu’Allah (S)


a déjà prévu avant qu'Il ne crée tout cela, mais j'ai demandé au Seigneur (S)
de faire du jour où il sera assassiné un jour supérieur aux autres jours et
cette année sera une année de sécurité et de stabilité pour ceux qui
m’aiment, les partisans de mes Ahlulbayt, et ceux qui les aiment. Allah (S) a
alors envoyé une révélation qui disait :

« O Mohammad, il a été destiné par Moi que toi et tes Ahlulbayt vous
supportiez les épreuves et les tribulations du monde ; que vous supportiez
l'oppression des hypocrites et des usurpateurs qui, après que vous les ayez
conseillés, vous ont trahis ; et après les avoir rendus heureux, vous ont
contrarié ; et après que vous les ayez satisfaits, vous ont déplu. Ainsi, par
Mon Pouvoir, Ma Puissance et Mon Royaume, j'ouvrirai mille portes du Feu
de l'Enfer pour ceux qui prennent ce qui appartient légitimement à Ali (p), et
je le placerai, lui et ses compagnons, dans une position telle en Enfer que
même Iblis le maudira. Je ferai de cet hypocrite un exemple pour tous les
oppresseurs et les ennemis des prophètes (p) et de la religion, et je les
jetterai dans le Feu de l'Enfer aux côtés de leurs partisans, afin qu’ils soient
humiliés et regrettés, gardés là pour l'éternité. O Mohammad (pslf), ton
successeur n'atteindra pas ton statut tant qu'il ne sera pas soumis à
l'oppression des hypocrites et de ceux qui ont usurpé son droit, ceux qui
oseront changer Mes Paroles, M’associer un partenaire, dévier les gens de
Moi, ceux qui se nommeront chef sur le peuple et commettrons l'incrédulité.
J'ai ordonné à Mes anges dans les sept cieux de considérer ce jour comme
une Aïd avec vos Partisans et ceux qui vous aiment, et ils demanderont
pardon pour vos chiites et ceux qui vous aiment auprès des enfants d’Adam
(p). J’ai ordonné aux scribes des actes de ne pas consigner d'erreurs ou de
péchés durant trois jours en ton honneur et celui de ton successeur. O
Mohammad (pslf), j'ai fait de ce jour un jour d'Aïd pour toi, tes Ahlulbayt et
pour ceux qui les ont suivis parmi les croyants et leurs partisans. Par Ma
Gloire, Ma Grandeur et Mon Exaltation, j'aime ceux qui prendront ce jour pour
Aïd. J'accorderai l'intercession pour sa famille et ses proches, je le bénirai
avec des richesses qui lui suffiront, à lui et à ses enfants, et je les sauverai du

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Farhat al Zahra
Feu de l'Enfer, rendant les chiites reconnaissants pour les bénédictions, leurs
péchés pardonnés et leurs actes acceptés. » »

Huthayfa dit : «  Alors le Prophète (pslf) se leva et entra dans la maison de


Umm Salamah et je rentrai chez moi sans avoir le moindre doute sur la
situation de cet homme jusqu'à ce qu'il devienne le chef après la mort du
Saint Prophète (pslf). Le mal et l'incrédulité sont revenus, le peuple s'est
écarté de la religion. Il est devenu roi, a changé le Qur’an, a brûlé la maison
de la révélation et a innové en matière de religion. Il refusa le témoignage du
Prince des croyants, la paix soit sur lui, et considéra que Fatima (pse) était
une menteuse ; il usurpa Fadak, et fit plaisir aux Zoroastriens, aux Juifs et
aux Chrétiens. Il contraria la fille bien-aimée du Prophète (pslf) et ne lui fit pas
plaisir. Il conspira pour tuer l’Emir des croyants, la paix soit sur lui. Il mit en
avant la tyrannie, rendit prohibé ce qui est permis et permis ce qui est
prohibé. Il s’assit sur la chaire du Prophète, la paix soit sur lui et sa famille, de
manière oppressive et sans aucun droit. Il fit des allégations contre l’Emir des
croyants, la paix soit sur lui, et ne prit pas en compte ses opinions et ses
points de vue. »

Huthayfah continua : « Allah (S) répondit à la supplication de Sayeda Fatima,


que la paix soit sur elle, contre cet hypocrite. Il fut tué par un homme, que la
miséricorde d’Allah (S) soit sur lui. Je suis entré dans la maison de l’Emir des
croyants après cet événement pour le féliciter de la mort de cet hypocrite et
de son châtiment éternel prochain. »
L’Emir des croyants (p) déclara : « O Huthayfah, te souviens-tu du jour où tu
es entré chez le Prophète (pslf), et où tu m'as trouvé, moi et ses petits-fils, en
train de manger avec lui et où il t'a parlé de la grandeur de ce jour ? »
Huthayfah répondit : « Oui, O Frère du Saint Prophète (pslf). »
L'imam Ali (p) déclara : «  Par Allah (S), ce jour est celui qui a fait entrer le
bonheur dans le cœur de la famille du Prophète (pslf), et je connais 72 noms
associés à ce jour. »
Huthayfah dit : «  O Emir des croyants (p), j'aimerais beaucoup que vous
mentionniez ces noms. »

L'imam Ali, la paix soit sur lui, dit : «  C'est le jour du repos, le jour du
soulagement des tragédies, le deuxième Aïd al-Ghadeer, l'aplanissement de
la balance, le jour de la bonté, le jour où aucun péché ne sera comptabilisé,
le jour de la Guidance, le jour du bien-être, le jour des Bénédictions, le jour
de la revanche, le jour de la plus grande Aïd, le jour où les supplications sont
répondus, le jour de la plus grande prise de position, le jour des ajouts, le jour
des conditions, le jour où le port du noir sera arrêté, le jour du regret de
l'oppresseur, le jour où l'oppression sera brisée, le jour du traitement des

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inquiétudes, le jour des dissimulations, le jour de l’exposition du pouvoir, le
jour des salutations, le jour de la joie des partisans (chiites), le jour de la
repentance, le jour de la Divinité, le jour de la grande zakat, Le jour du
deuxième Aïd al-Fitr, le jour de la satisfaction, le jour de l'éloignement du mal,
le jour de l'acceptation des actes, le jour de l'Aïd des Ahlulbayt, le jour où les
enfants d'Israël ont été sauvés, le jour où les actes des chiites seront
acceptés, le jour où la charité sera acceptée, le jour de la visite, le jour de
l’assassinat de l’hypocrite, le jour du temps connu, le jour du plaisir des
Ahlulbayt, le jour du témoignage et le jour du témoin, le jour de la mort de
l'oppresseur, le jour de la blessure de l'ennemi, le jour de la déviance
destructrice, le jour de la prise de conscience, le jour du froissement, le jour
du martyre, le jour du dépassement des croyants, le jour des roses, le jour de
l'attraction, le jour de la guérison, le jour de la mort du souverain hypocrite, le
jour de la valeur, le jour de repos pour le croyant, le jour du Mubahila, le jour
de la fierté, le jour de l'acceptation des actes, le jour de la victoire, le jour où
le croyant prévaudra, le jour où le secret sera propagé, le jour du nombre
accru de victoires, le jour de la courtoisie, le jour de la distraction, le jour de
l’arrivée, le jour du sacrifice, le jour de l'exposition des innovations, le jour de
la piété, le jour de la paix, le jour des sermons, le jour du culte et le jour de la
prise de possession. »

Huthayfah dit : « J'ai quitté la maison du Prince des croyants, la paix soit sur
lui, et je me suis dit : « Tout ce que je veux des récompenses pour avoir fait le
bien, c'est la vertu de ce jour. » »

Mohammad ibn al-Alaa al-Hamadani et Yahya Ibn Mohammad ibn Jareeh ont
déclaré : «  Chacun de nous s'est levé et a embrassé le front d'Ahmed ibn
Ishaq Ibn Saeed al-Qomi et a dit : «  Loué soit le Seigneur (S) qui nous a
permis de vous rencontrer pour que vous puissiez nous informer de l'honneur
associé à ce jour. »

Nous avons quitté sa maison, et avons pris ce jour pour Aïd. »

Les Sayed ont dit : «  J'ai rapporté ce hadith à partir de la narration


manuscrite de Mohammad ibn Ali Ibn Mohammad Ibn Tay, que la Miséricorde
d’Allah (S) soit sur lui. Et nous avons trouvé des hadiths similaires dans
d'autres livres, nous en dépendions donc ; c'est pourquoi il est recommandé
de célébrer ce jour-là et de montrer son bonheur. »3

3 Bihar al Anwar, vol 31, p. 120-129


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Farhat al Zahra

CHAPITRE 2 : LA GENEALOGIE D’UMAR IBN AL


KHATTAB

Il a été rapporté par notre Maître l'Imam al-Sadiq (p) qu’il a dit :

«  Il y avait une vieille femme abyssinienne nommée Suhak qui était la


servante d’Abdul-Mutalib. Son travail consistait à s'occuper des chameaux.
Elle souhaitait se marier, et un jour, Nufayl, le grand-père d'Umar, la regarda
puis l’emmena là où sont gardés les chameaux et forniqua avec elle. Elle
tomba alors enceinte d'al-Khattab. Lorsque ce dernier atteint la puberté, il vit
sa mère Suhak et en tomba amoureux, alors il forniqua avec elle et, par
conséquent, elle tomba enceinte de Hantama. Lorsqu'elle la mit au monde,
elle eu peur de sa famille, alors elle l'enveloppa dans de la laine et la plaça
près des ordures à Makkah. Hisham ibn al-Mughira ibn Walid la trouva et la
recueillit. Il l’éleva, s'occupa d'elle, et la nomma Hantama. Il était de coutume
chez les Arabes que quiconque élevait un orphelin, celui-ci était considéré
comme l'enfant de son gardien. Quand Hantama grandit, al-Khattab la
regarda et s’éprit d’elle. Il demanda donc sa main à Hisham et l'épousa, et
elle donna ensuite naissance à Umar. Al-Khattab était donc son père, son
grand-père et son oncle maternel, et Hantama était sa mère, sa sœur et sa
tante paternelle. »4

Il est une autre narration sous l'Autorité de Mohammad ibn Shahr Ashoub qui
dit :

« Suhak était une servante abyssinienne d'Abdul-Mutalib, et sa responsabilité


était de s'occuper des chameaux. Nufayl forniqua avec elle, et elle tomba
enceinte d'al-Khattab. lorsqu’al-Khattab grandit, il tomba amoureux de Suhak,
alors il forniqua avec elle et elle accoucha alors d’une fille. Lorsqu'elle lui
donna naissance, elle l'enveloppa dans des tissus et la jeta sur la route de
peur que son maître ne l'apprenne. Le bébé fut découvert par Hashim ibn al-
Mughira qui la recueillit, l'appela Hantama et l’éleva. lorsqu’elle grandit, al-
Khattab la vit et l’aima, il demanda donc sa main à Hisham, qui accepta. Elle
donna ensuite naissance à Umar ibn al-Khattab. Al-Khattab était donc le

4 Bihar al Anwar, vol 31, p.100


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Farhat al Zahra
père, le grand-père et l'oncle maternel d'Umar, tandis que Hantama était sa
mère, sa sœur et sa tante. »5

Et voici ce que le cheikh Yousef al-Bahrani a rapporté d'al-Kalbi :

« Nufayl était un serviteur de Kalb ibn Lu'ay ibn Ghalib al-Qureshi. À la mort
de Kalb, Abdul-Mutalib hérita de Nufayl, car Abdul-Mutalib succéda à Kalb.
Suhak fut offerte à Abdul-Mutalib par l’Abyssinie. Nufayl était chargé de
s'occuper des chameaux, tandis que Suhak était responsable des moutons.
Abdul-Mutalib avait l'habitude de les séparer, en s'assurant qu'ils ne se
croisent pas. Abdul-Mutalib avait placé un cadenas sur les parties intimes de
Suhak et gardait les clés avec lui, afin que personne ne puisse la toucher. Un
jour, les deux se rencontrèrent, Nufayl la convoita et voulut se livrer à la
fornication. Elle lui dit : «  Comment pourras-tu faire cela alors qu'il y a un
cadenas au-dessus ? »
Il répondit : « J'ai la solution ». Il pris un peu de graisse de mouton et enduit
la serrure, ce qui lui a permis de se glisser entre ses cuisses et d'entrer, ce
qui aboutit à sa grossesse avec al-Khattab. À sa naissance, elle le jeta à la
poubelle de peur qu'Abdul-Mutalib ne le découvre. Une femme juive la
trouva, le recueillit et l'éleva. Lorsqu'il grandit, il coupait du bois et était donc
connu sous le nom de « bûcheron » (al-Hattab en arabe). Suhak le surveillait
en secret, sans qu'il le sache. Un jour, il la vit alors qu'elle avait le dos tourné
et il forniqua avec elle, sans qu'il sache qui elle était, ce qui entraîna sa
grossesse et la naissance de Hantama.

Après sa naissance, Suhak la jeta dans les ordures à la Mecque et elle fut
découverte par Hisham ibn al-Mughira ibn Walid qui la recueillit et l’éleva, et
elle était considérée comme sa fille. Al-Khattab rendait régulièrement visite à
Hisham, si bien que lorsque Hantama grandit et qu'Al-Khattab la vit, il en
tomba amoureux et demanda sa main à Hisham. Hisham accepta et ils se
marièrent, ce qui donna naissance à Umar.
Par conséquent, al-Khattab était le père d'Umar puisqu'il a épousé Hantama,
qui était sa fille après avoir forniqué avec sa mère. Al-Khattab est donc aussi
son grand-père et son oncle maternel, car al-Khattab et Hantama sont tous
deux issus d'une seule et même mère, qui est Suhak. Et Hantama était la
sœur d'Umar parce qu'elle et lui sont issus d'un seul père, al-Khattab, ainsi
que sa tante paternelle parce que Hantama et al-Khattab sont issus d'une
seule mère, qui est Suhak. »6

5 Matha Takthoun, page 174


6 Al-Kashkool, volume 3, page 213.
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Farhat al Zahra

Chers lecteurs, lisez attentivement et réfléchissez profondément à ce que


vous lisez et soyez juge ; est-il convenable pour un homme dont la lignée est
Zina de devenir le chef des musulmans, de s'appeler lui-même la Preuve de
Dieu et de s'asseoir dans une place spécialement réservée au Maître des
monothéistes dont la lignée est purifiée d'un individu juste à l'autre ; cette
personne qui n'a pas mécrut en Dieu, même pas pour un battement de cil
n’est autre que le saint et le pur qui est né dans la Kaaba, le maître de
l'univers et le père des deux petits-fils du Prophète (pslf); l’Emir des croyants,
Ali ibn Abi Taleb, la paix soit avec lui.
Il est tout à fait logique qu'un homme comme Umar, qui a ce genre de lignée,
commette tous ces actes atroces et ait cette haine indescriptible envers le
Prince des croyants (p) qui lui a valu d'usurper son droit. Et c'est ce que
l'imam al-Sadiq, la paix soit avec lui, voulait dire lorsqu'il a prononcé ces vers
de poésie :

« Celui dont le grand-père est son oncle maternel et son père,


Et sa mère est aussi sa sœur et sa tante paternelle.
Ceci explique sa haine pour le successeur légitime. »

De plus, nous avons de nombreux récits où le Saint Prophète, la paix soit


avec lui et sa famille, disait à l’Emir des croyants, la paix soit avec lui :
« O Ali (p), seul le fils de Zina et le fils de la menstruation te haïssent »

À l'époque, il était de coutume d'amener les nouveaux-nés à l'imam Ali (p)


pour connaître la lignée de l'enfant. Si un enfant montrait son amour pour
l’imam (p), ils savaient alors qu'il était de naissance halal. Mais si un enfant
montrait de l’inimitié envers lui, ils savaient qu'il est de naissance haram.

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Farhat al Zahra

CHAPITRE 3 : UMAR, ABU BAKR ET UTHMAN


AINSI QUE LEURS PARTISANS DANS LE QUR’AN

Al-Asbagh ibn Nabatah rapporte de l'Emir des croyants, la paix soit sur lui,
qu'il a dit :

« Le Coran a été envoyé en révélant quatre quarts, un quart nous concerne,
un quart concerne nos ennemis, un quart concerne ce qui est permis et
prohibé, et un quart concerne les actes et les décisions obligatoires. »7

Il ne fait aucun doute qu'Umar, Abu Bakr, Uthman et leurs partisans comptent
parmi les principaux ennemis des Ahlulbayt, la paix soit avec eux. Si l'on
prend en considération le hadith de l’Emir des croyants (p), de nombreux
versets du Qur’an abordent ce sujet. Nous allons en mentionner quelques-
uns qui ont été expliqués par les récits des infaillibles, la paix soit sur eux :

1. Sous l'autorité d'Ibn Abi Umayr, qui rapporte sous l'autorité d'Ibn Atheenah,
qui rapporte que l'Imam al-Sadiq, la paix soit sur lui, fut interrogé sur ce
verset : « non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés » [1 : 7]
L'imam al-Sadiq, la paix soit sur lui, répondit : «  Ceux qui ont évoqué la
colère de Dieu sont les Nawasib, et ceux qui sont égarés sont les sceptiques
qui ne savent pas qui est l’Imam. »8

2. Sous l'autorité de Jabir qui dit :

J'ai demandé à Abu Abdullah (al-Sadiq), la paix soit sur lui, à propos de ce
verset : «  Parmi les hommes, il en est qui prennent, en dehors d'Allah, des
égaux à Lui, en les aimant comme on aime Allah. » [2 : 165]
L'imam al-Sadiq répondit : « il s’agit des adeptes du premier, du deuxième et
du troisième. Ils les ont pris comme dirigeants au lieu de l’Imam (p) qu’Allah
(S) a désigné comme Imam. »9

7 Shawahid al-Tanzeel, volume 1, page 45


8 Tafsir al-Burhan, volume 1, page 52, Hadith 37 & page 108, Hadith 8
9Tafsir al-Ayyashi, volume 1, page 106, Hadith 28. Commentaires du traducteur : le premier est
Abu Bakr, le second Umar et le troisième Uthman.

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Farhat al Zahra
3. Il est rapporté qu’en expliquant le verset : « Allah veut pour vous la facilité,
Il ne veut pas la difficulté pour vous  » [2 : 185], l’Imam al-Baqir (p) dit :
«  L'aisance est l’Emir des croyants, la paix soit sur lui, et la détresse est le
premier et le second. »10

4. Sous l'autorité d’Abi Baseer, qui dit :

« J'ai entendu Abu Abdallah (al-Sadiq), la paix soit sur lui, réciter ce verset :
«  Ô vous qui avez cru, entrez en paix complètement [et parfaitement] et ne
suivez pas les traces de Satan. » [2 : 208] »

Il me demanda : « sais-tu ce qu'est la paix ? »

Je répondis : « tu es plus informé de la réponse. »

Il me dit : « Suivre Ali (p), et les Imams (p) qui lui succéderont, la paix soit sur
eux, après lui. Et les pas de Satan suivent le premier et le second. »11

5. Sous l'autorité d'Abdullah ibn Abi Ya'four, qui dit :

«  Je dis à Abu Abdullah al-Sadiq (p) : «  Je connais des gens d'autres


croyances. Comme c'est étrange qu'ils ne vous suivent pas mais suivent le
premier et le second, et pourtant ils sont dignes de confiance, honnêtes et
loyaux. Alors que certaines personnes qui vous suivent ne sont ni dignes de
confiance, ni honnêtes ni loyales. »
L’imam (p) était adossé contre un mur puis il s'assit droit, le visage en colère
et me répondit : « Ceux qui ont suivi la Wilayah d'un Imam oppresseur n'ont
pas de religion, et ceux qui ont suivi la Wilayah d'un Imam (p) juste choisi par
Allah (p) n’ont aucun reproche. »

Je dis alors : «  Ceux qui les suivent n'ont pas de religion, et ceux qui vous
suivent ne sont pas à blâmer ? »
Il répondit : «  Oui. N’as-tu pas entendu ce qu’Allah (S), le Puissant et le
Majestueux, a dit dans le Qur’an : « Allah est le défenseur de ceux qui ont la
foi: Il les fait sortir des ténèbres à la lumière.  » Cela signifie l'obscurité des
péchés vers la lumière de la repentance et du pardon pour leur acceptation
de la Wilayah de tous les imams justes choisis par Allah (S). »

10 Tafsir al-Burhan, volume 1, page 14.


11 Tafsir al-Ayyashi, volume 1, page 103, Hadith 294.
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Farhat al Zahra

Je dis : « Ce verset n'est-il pas « Quant à ceux qui ne croient pas, ils ont pour
défenseurs les Tâghût, qui les font sortir de la lumière aux ténèbres. » ne fait-
il pas référence aux mécréants lorsqu'il est dit « Quant à ceux qui ne croient
pas ? »
L'imam (p) répondit : «  Et de quelle lumière le mécréant devrait-il être
soustrait afin d’être envoyé vers l'obscurité ? Ce verset signifie qu'ils ont été
éclairés par la lumière de l'Islam, et lorsque l’imam despote non choisi par
Allah (p) a pris le pouvoir, ils les ont tous suivis. Ainsi, ils ont été arraché de la
lumière de l'Islam et placé dans les ténèbres de l'incrédulité ; c'est pourquoi
Allah (S) a rendu le Feu de l'Enfer obligatoire pour eux aux côtés des
incrédules, et c'est le sens de la suite de ce verset : «Voilà les gens du Feu,
où ils demeurent éternellement. » [2 : 257] »12

6. Sous l'autorité d'Abdullah al-Nahhas qui dit :

« J'ai entendu d'Abu Abdallah (al-Sadiq), la paix soit sur lui, réciter ce verset :
« Voilà ceux dont Allah sait ce qu'ils ont dans leurs cœurs. Ne leur tiens donc
pas rigueur, exhorte-les, et dis-leur sur eux-mêmes des paroles
convaincantes. » [4 : 63]
Par Dieu, ce verset se réfère au premier et au second. »13

7. Il a été rapporté que l'Imam Abu Abdallah (al-Sadiq), la paix soit sur lui,
récitait le verset suivant :

« Ceux qui ont cru, puis sont devenus mécréants, puis ont cru de nouveau,
ensuite sont redevenus mécréants, et n'ont fait que croître en
mécréance.  » [4 :137] ainsi que ce verset : «  leur repentir ne sera jamais
accepté » [3 : 90]

L’Imam dit à ce propos : « Ces versets ont été envoyés au sujet du premier,
du deuxième et du troisième. Au début, ils ont cru au Prophète, la paix soit
avec lui, mais ils n'ont pas cru une fois que la Wilayah leur fut présentée,
lorsque le Prophète, la paix soit sur lui, a dit : « Celui dont je suis le maître, Ali
(p) aussi en est le maître.  ». Ils ont alors cru en l'allégeance à l’Emir des
croyants, la paix soit sur lui, puis ont été incrédules après la mort du
Prophète, la paix soit avec lui. Leur incrédulité s'est accrue lorsqu'ils ont pris

12 Al-Kafi, volume 1, page 375, Hadith 3


13 Al-Luwasi’ al-Nouraniyah, page 85
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Farhat al Zahra
son allégeance et ont placé sur eux l‘allégeance par laquelle le peuple s'est
engagé envers eux, ce qui n'a pas laissé une once de foi en eux. »14

8. Sous l'autorité d'Abu Hamza, il rapporte d'Abu Abdullah (al-Sadiq), la paix


soit sur lui, qu'il a dit :

«  Allah (S) n’a pas envoyé de Prophète (p), sans envoyer deux personnes
mauvaises qui ont fait du mal au Prophète (p) et ont dévié son peuple après
sa mort. Au temps de Mohammad, la paix soit sur lui et sa famille, il s’agissait
de Habtar et Dallam (Habtar et Dallam figurent parmi les noms d'Abu Bakr et
d’Umar). »
il a ensuite récité ce verset : « Ainsi, à chaque prophète avons-Nous assigné
un ennemi » [6 : 112]15

9. Il a été rapporté que l'imam Abu Jafar (al-Baqir), la paix soit sur lui, récitait
ce verset :

«  Certes, Allah commande l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux


proches. Et Il interdit la turpitude, l'acte répréhensible et la rébellion.  » [16 :
90]
Le sens de l’équité est le témoignage de l'Unicité de Dieu (S). Le sens de la
bienfaisance est la Wilayah de l’Emir des croyants (p). La signification de la
turpitude est le premier. La signification de l’acte répréhensible est le second.
Et la signification de la rébellion est le troisième.16

10. Il a été rapporté par l'Imam Abu Abdallah (al-Sadiq), la paix soit sur lui :

« Le prophète, paix sur lui et à sa sainte famille, se rendit auprès d'un homme
d'entre les Ansar et lui demanda : « as-tu des vivres ? »

L'homme répondit : « Oui, O Prophète. » L’homme abattit alors un animal et


le fit griller. Lorsqu’il finit, il invita le prophète, paix sur lui et à sa famille, à
manger. Le Prophète (pslf), souhaita qu'Ali, Fatima, Hassan et Hussain (p)
soient avec lui pour manger. Abu Bakr et Umar vinrent alors, suivit d’Ali, la
paix soit sur lui.

14 Al-Kafi, volume 1, page 420, Hadith 42


15 Sirat al-Mustaqeem, volume 3, page 40
16 Tafsir al-Ayyashi, volume 2, page 267, Hadith 62.
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Farhat al Zahra

Allah (S) révéla alors ce verset : «  Nous n'avons envoyé, avant toi, ni
Messager ni prophète qui n'ait récité (ce qui lui a été révélé) sans que le
Diable n'ait essayé d'intervenir [pour semer le doute dans le cœur des gens
au sujet] de sa récitation. » Ceci se réfère à Abu Bakr et Umar. La suite du
verset : « Allah abroge ce que le Diable suggère, » se réfère à Ali (p) lorsqu’il
est venu après eux. La suite du verset : «  et Allah renforce Ses
versets. » [22 : 52] fait référence à Allah (S) qui a rendu l’Emir des croyants
(p) victorieux.

Le verset : « de ce que jette le Diable, une tentation » se réfère au premier et


au second. La suite du verset : « pour ceux qui ont une maladie au cœur et
ceux qui ont le cœur dur… » [22 : 53] fait référence au fait de suivre l'Imam.

Le verset : «  Et ceux qui mécroient ne cesseront d'être en doute à son


sujet,  » fait référence au fait de douter de l’Emir des croyants (p). Dans la
suite du verset : « jusqu'à ce que l'Heure les surprenne à l'improviste ou que
les atteigne le châtiment d'un jour terrifiant. » [22 : 55], « un jour terrifiant » se
réfère à un jour qui ne pourra être comparé à nul autre.

Dans le verset suivant : « La souveraineté ce jour-là appartiendra à Allah qui


jugera parmi eux. Ceux qui auront cru et fait de bonnes œuvres seront dans
les Jardins du délice, » [22 : 56], « et quant aux infidèles qui auront traité Nos
révélations de mensonges » se réfère à ceux qui n'ont pas cru en la Wilayah
de l’Emir des croyants et aux Imams (p), «  ils auront un châtiment
avilissant ! ». [22 : 57] »17

11. Sheikh Ali ibn Ibrahim al-Qummi a rapporté dans son Tafsir :

«  Le jour où l'injuste se mordra les deux mains [dans le regret]  » fait


référence au premier.
Il dira : «  [Hélas pour moi ! ] Si seulement j'avais suivi le chemin avec le
Messager ! » [25 : 27] 

Abu Jafar (al-Baqir), la paix soit sur lui, a dit : « le premier dira : « Oh, j’aurai
souhaité prendre Ali (p) comme Wali avec le Prophète. »

Le verset : « Malheur à moi ! Hélas ! Si seulement je n'avais pas pris: « un tel


» pour ami !.. » [25 : 28] fait référence au second.

17 Bihar al-Anwar, volume 17, page 86.


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Farhat al Zahra
Et Le verset : « Il m'a, en effet, égaré loin du rappel [le Coran], après qu'il me
soit parvenu. » se réfère à la Wilayah. La suite du verset : «  Et le Diable
déserte l'homme (après l'avoir tenté). » [25 : 29] se réfère au second. »

D’Ali ibn Ibrahim : Je dis : «  Abu Bakr viendra le jour du Jugement, tout
comme l'imam Abu Jafar (al-Baqir), la paix soit sur lui, l’a dit, en se mordant
les mains avec regret, et il dira : «  Oh, j'aurais aimé ne pas avoir pris le
second comme ami ! Il m'a détourné du souvenir qui m’est venu. »
Et ce fait a été admis par Abu Bakr lui-même de son vivant lorsqu'il a dit :
« Qu'Allah (S) maudisse le fils de Suhak (Umar) ! Il m'a détourné du souvenir
après qu'il m'est apparu ».18

12. Sous l'autorité d'Abu Baseer, que la miséricorde d’Allah (S) soit sur lui,
qui dit :

«  J'ai demandé à Abu Abdallah al-Sadiq (p) au sujet de ce verset : «  Nous


avions proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes la responsabilité (de
porter les charges de faire le bien et d'éviter le mal). Ils ont refusé de la porter
et en ont eu peur, alors que l'homme s'en est chargé; car il est très injuste
[envers lui-même] et très ignorant. » [33 : 72]

L'imam (p) dit : « La responsabilité (de porter les charges de faire le bien et
d'éviter le mal)  » est la Wilayah, et «  l’homme  » est le père du mal,
l’hypocrite. »19

13. De même, Ali ibn Ibrahim al-Qummi rapporte dans son Tafsir :

«  Ceux qui ont mécru et obstrué le chemin d'Allah, Il a rendu leurs œuvres
vaines. » [47 : 1]

Ali ibn Ibrahim déclare : « Cela a été révélé à ceux qui ont apostasié après le
Saint Prophète, la paix soit sur lui et sa famille pure, qui ont usurpé les droits
de sa famille, la paix soit sur eux, qui se sont écartés du prince des croyants,
la paix soit sur lui, et les Imams après lui, la paix soit sur eux. » 20

18 Tafsir al-Qomi, volume 2, page 113.


19 Tafsir al-Burhan, volume 3, page 341, Hadith 4
20 Tafsir al-Qomi, volume 2, page 300
Page 22
Farhat al Zahra
14. Sheikh Abu Mohammad, Ali ibn Younes al-Baydhani (al-Nibati) a déclaré :

Lorsque ce verset a été révélé : « Si vous vous détournez, ne risquez-vous


pas de semer la corruption sur terre et de rompre vos liens de parenté ? Ce
sont ceux-là qu'Allah a maudits, a rendus sourds et a rendu leurs yeux
aveugles.  » [47 : 22-23], le Prophète (pslf) appela les trois hommes et dit :
« Ce verset a été révélé sur vous en particuliers. »21

15. On rapporte que l'imam Abu Abdallah (al-Sadiq), la paix soit sur lui, a dit :

«  Ceux qui sont revenus sur leurs pas après que le droit chemin leur a été
clairement exposé,  » [47 : 25] fait référence au premier, au deuxième et au
troisième. Ils se sont détournés de la foi lorsqu'ils ont refusé la Wilayah de
l’Emir des croyants, la paix soit sur lui. »

Une personne l’interrogea à propos du verset : « C'est parce qu'ils ont dit à
ceux qui ont de la répulsion pour la révélation d'Allah: « Nous allons vous
obéir dans certaines choses. » » [47 : 26]

L'imam répondit : « Par Dieu (S) ! Il a été révélé à propos d'eux et de leurs
disciples. »22

16. Ali ibn Ibrahim rapporte que l'imam Abu Abdallah (al-Sadiq), la paix soit
sur lui expliquait le verset suivant :

«  Allah vous a fait aimer la foi et l'a embellie dans vos cœurs  » se réfère à
l’Emir des croyants (p). Et la suite du verset : «  et vous a fait détester la
mécréance, la perversité et la désobéissance. » [49 : 7] se réfère au premier,
au second et au troisième. »23

17. Il a été rapporté que l'imam Abu Abdallah (al-Sadiq), la paix soit sur lui,
récitait le verset suivant :

21 Sirat al-Mustaqeem, volume 3, page 40.


22 Al-Kafi, volume 1, page 420, Hadith 36.
23 Tafsir al-Qomi, volume 2, page 319.
Page 23
Farhat al Zahra
« Puis, quand ils verront (le châtiment) de près, les visages de ceux qui ont
mécru seront affligés. Et il leur sera dit : « Voilà ce que vous réclamiez. » [67 :
27].

L’Imam (p) dit : « Lorsque le premier et le second verront le statut d’Ali (p) au
jour du jugement, après que Dieu (S) aura donné la bannière de la
reconnaissance à Mohammad, la paix soit sur lui et sa famille, en présence
de tout ange supérieur et tout prophète envoyé (p), le prophète (pslf) donnera
cette bannière à Ali (p). Ce verset fait référence aux deux individus utilisant le
titre réservé à Ali (p), qui est Emir des croyants ».24

18. Al-Kalbi rapporte que Jafar ibn Mohammad (al-Sadiq), la paix soit sur lui,
a dit :

« Le verset : « Non... ! Mais en vérité le livre des libertins sera dans le Sijjin. »
[83 : 7] se réfère au premier et au second.

Les versets : « Malheur, ce jour-là, aux négateurs, qui démentent le jour de la


Rétribution. » [83 : 10-11] se réfèrent à Zurayq et Habtar.

Les versets : «  Or, ne le dément que tout transgresseur, pécheur : qui,


lorsque Nos versets lui sont récités, dit: « [Ce sont] des contes d'anciens ! » »
[83 : 12-13] font référence à Zurayq et Habtar qui accusaient le Prophète
(pslf) de mentir.

Les versets : « ensuite, ils brûleront certes, dans la Fournaise; on [leur] dira
alors: « Voilà ce que vous traitiez de mensonge ! » » [83 : 16-17] se réfèrent à
ces deux-là et à leurs partisans.

Le verset : « Qu'ils prennent garde ! Le livre des bons sera dans ‘Illiyun’ » au
verset : « source dont les rapprochés boivent. » [83 : 18-28] font références
au Prophète (pslf), à l’Emir des croyants (p), Fatima (p), Hassan (p), Hussain
(p) et les Imams (p).

Le verset : «  Les criminels.,..  » fait référence à Zurayq, Habtar et leurs


disciples, et la suite du verset : « … riaient de ceux qui croyaient » se réfère
au Prophète (pslf). » [83 : 29] »25

24 Bihar al-Anwar, volume 37, page 302, Hadith 24.


25 Tafsir al-Qomi, volume 2, page 411.
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Farhat al Zahra
Allamah al-Majlisi a déclaré : «  Zurayq et Habtar figuraient parmi les noms
utilisés pour ces deux maudits individus lors de l'application de la
Taqiyyah ».26

19. Ali ibn Ibrahim al-Qomi rapporte dans son Tafsir :

« Dis: « Je cherche protection auprès du Seigneur de l'aube naissante, » [113


: 1]

Ali ibn Ibrahim déclare : « al-Falaq est un endroit dans le Feu de l'enfer dont
les gens cherchent refuge auprès de Dieu en raison de sa chaleur extrême.
Al-Falaq demanda à Dieu de respirer, cela lui fut accordé, alors il prit une
inspiration qui brûla tout l'Enfer. En cet endroit, il est un coffre dont les gens
brûlés dans Al-Falaq cherchent refuge auprès de Dieu en raison de la chaleur
extrême qui y règne.

Dans ce coffre, il y a un cercueil qui contient six des premiers peuples et six
des derniers. Quant aux six personnes des premiers, ce sont : le fils d'Adam
qui tua son frère, Nimroud qui jeta Ibrahim (p) dans le feu, le pharaon de
Moussa (p), l'homme responsable de l'adoration du veau par le peuple,
l'homme qui changea la religion des juifs et l'homme qui changea la religion
des chrétiens.

Quant aux six derniers, ce sont : le premier, le deuxième, le troisième, le


quatrième, l'homme qui était le chef des Khawarij et Ibn Muljam, qu'Allah (S)
les maudisse. »27

26 Bihar al-Anwar, volume 30, page 153.


27 Tafsir al-Qomi, volume 2, page 449.
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Farhat al Zahra

CHAPITRE 4 : LE MANQUE DE FOI D’ABU BAKR


ET D’UMAR

La question de la preuve de l'incrédulité de ces deux hommes fait partie des


concepts prouvés et incontestables qui sont constamment rapportés dans
nos livres. Nous en mentionnerons quelques-uns.

A. LEUR INCRÉDULITÉ, POLYTHÉISME ET HYPOCRISIE

1. L'imam Moussa ibn Jafar al-Kadhim, la paix soit sur lui, a dit :

« Ils étaient tous deux mécréants, que la colère d’Allah (S), de Ses anges et
du peuple soit sur eux. Par Dieu ! Pas même un seul grain de foi n'est entré
dans leur cœur. Ils étaient des fourbes, des déviateurs et des hypocrites
jusqu'à ce qu'ils meurent et soient emmenés dans leur demeure du châtiment
éternel. »28

2. On rapporte qu'Abu Hamza al-Thumali a demandé à l'imam Ali ibn Hussain


(Zayn al- Abadeen), la paix soit sur lui : «  Que dites-vous du premier et du
second ? »

L'imam répondit : "Que la colère d'Allah (S) soit sur eux au plus haut point.
Par Dieu ! Ils sont morts alors qu'ils ne croyaient pas au Grand Seigneur. »29

3. Il a été rapporté par Abu Ali al-Khorassani, qui a dit qu'un serviteur d'Ali ibn
al-Hussain (Zayn al-Abadeen), la paix soit sur lui, a dit :

« J'avais l'habitude de l'accompagner, la paix soit sur lui, alors qu'il était dans
la solitude. Je lui dis : « J'ai besoin de vous demander une faveur, parlez-moi
de ces deux hommes : Abu Bakr et Umar; »
L'imam (p) répondit : «  Ce sont des infidèles, et celui qui les aime est un
infidèle. »30

28 Al Kafi, volume 8, page 125, Hadith 95


29 Basair al-Darajat, page 279, Hadith 9.
30 Bihar al-Anwar, volume 72, page 137, Hadith 25
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Farhat al Zahra
4. Abu Hamza al-Thumali a rapporté qu'il avait demandé à Ali ibn al-Hussain
(Zayn al-Abadeen), la paix soit avec lui, à propos d'Abu Bakr et Umar.

L'imam répondit : « Ce sont des infidèles, et celui qui les aime est aussi un
infidèle. »31

5. Il a été rapporté par Fadheel ibn al-Rassan, sous l’autorité d’Abu Jafar (al-
Baqir), la paix soit sur lui, qui a dit :

« Abu Bakr et ses disciples sont comme le pharaon et ses disciples. Ali (p) et
ses partisans sont tels Moussa et ses partisans. »32

Commentaires : Comme le pharaon ne croyait pas en Dieu, vivait dans


l’incrédulité, le polythéisme et essayait de faire mal à la Preuve de Dieu,
Moussa, la paix soit sur lui ; Dieu le punit aux côtés de ses partisans. De
même, le maudit Abu Bakr ne croyait pas en Dieu, était un incrédule et un
polythéiste, et blessa la preuve de Dieu, l’Emir des croyants, la paix soit sur
lui. Par conséquent, Allah (S) le punira sévèrement et ceux qui l'ont soutenu
suivront la même voie. 

Les paroles du prophète Moussa, la paix soit avec lui, étaient monothéistes et
son but ultime était de délivrer le Message Divin, ainsi Dieu le sauva, lui et
ses partisans. De même, l’Emir des croyants, la paix soit sur lui, ses paroles
étaient Divines, ses voies étaient conformes à la voie de Dieu, et son but
ultime était de guider les gens.

Par conséquent, Allah (S) honora le monde par sa présence et sauvera ses
chiites, comme cela est mentionné dans divers versets du Qur’an, tels que :

« et ce sont eux qui réussissent. » [2 : 5]


« alors, voilà ceux qui récoltent le succès. » [24 : 52]

Et il a été rapporté que le Prophète, que la paix soit sur lui et sa sainte
famille, a dit : «  En effet, c'est Ali et ses chiites qui sont victorieux dans le
Qur’an. »

31 Bihar al-Anwar, volume 72, page 127


32 Bihar al-Anwar, volume 30, page 383
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Farhat al Zahra
6. On rapporte qu'Abu Abdullah (al-Sadiq), la paix soit sur lui a dit :

«  Quiconque doute de l'incrédulité de nos ennemis et de nos oppresseurs,


alors il est lui-même un incrédule. »33

B. LE TAKFIR D'UMAR PAR SAYEDA FATIMA AL-ZAHRA (PSE)

Voici ce que Sayeda Fatima (pse) a dit lorsqu’ils voulurent lui prendre Fadak :

« Ô peuple, n'avez-vous pas entendu du Prophète, paix sur lui et à sa sainte
famille, qu'il a dit : « En effet, ma fille Fatima est la maîtresse des femmes au
paradis. » »

Ils répondirent : «  Par Dieu, oui. Nous avons entendu cela du Prophète
(pslf). »

Elle dit : «  Alors, est-il logique que la maîtresse des femmes du paradis
revendique quelque chose qui est faux et qui ne lui appartiendrait pas ? Si
quatre personnes étaient témoins d'une obscénité que j'aurais commise ou si
deux personnes affirmaient que j'ai volé, les croiriez-vous plutôt que moi ? »

Abu Bakr garda le silence, Umar répondit : «  Oui, et nous appliquerions la


punition appropriée. »

Elle dit : « Menteur ! Si vous faites cela, alors vous êtes sur une autre religion
que celle de Mohammad (pslf). Si quelqu'un demande des témoins à la
maîtresse des femmes du paradis ou tente de la punir, il s’agit d’un individu
maudit, un mécréant de ce qu'Allah (S) a fait descendre sur Mohammad
(pslf). Pour ceux qu'Allah (S) a protégés de l'impureté et purifiés, d’une
purification complète, il n’est pas nécessaire de réclamer des témoins, car ils
sont infaillibles de toute erreur, purifiés de tout péché.
Parle-moi de ce verset, O Umar. Si un groupe de personnes témoignait que
les individus mentionnés dans ce verset ont commis le polythéisme, une
incrédulité, ou une obscénité ; les musulmans se dissocieraient-ils d'eux et
appliqueraient-ils un châtiment ? »

Umar répondit : « Oui, eux et le reste du peuple sont égaux. »

Elle dit : «  Menteur et incrédule ! Comment sont-ils égaux au reste du


peuple ? Les individus mentionnés dans ce verset ont été purifiés par Dieu et

33 Rijal al-Kashi, volume 2, page 811.


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Farhat al Zahra
rendus infaillibles. Quiconque témoigne contre eux, a attribué des
mensonges à Allah (S) et à Son Prophète. »34

C. UMAR ET SA LETTRE À MUAWIYA

Allamah al-Majlisi rapporte dans son Bihar la chaîne suivante :

Sous l'autorité de Jafar ibn Ali al-Huwar, qui rapporte sous l'autorité de al-
Hassan ibn Masakin, qui rapporte sous l'autorité de al-Mufadhel ibn Umar al-
Jufi, qui rapporte sous l'autorité de Jabir al-Jufi, qui rapporte sous l'autorité de
Saeed ibn al-Maseeb, qui a dit :

« Umar écrivit à Muawiya ce qui suit :

« Au nom de Dieu, le Miséricordieux, le Bienfaisant.

Celui qui nous a forcés à nous soumettre à ses voies nous a contraint par les
épées. Nous avons accepté, cependant sans croire ce qu'il prétendait
prêcher. Nous avons accepté uniquement parce que les épées étaient tirées
contre nous et parce qu'il nous invitait constamment à pratiquer sa foi, et
après avoir vu tant de gens abandonner la religion de leurs ancêtres et le
suivre.

Par Hubal, je jure que je n'ai jamais cessé de vénérer les idoles, les dieux,
Allat et Uzza depuis que j'ai commencé à les vénérer ! Et que je ne me suis
jamais prosterné devant la Kaaba, ni n'ai jamais cru ce que Mohammad a
apporté. Je ne suis pas entré dans cette religion, excepté pour servir mes
intérêts par la ruse et en créant le chaos. Car il est venu à nous en utilisant
une magie jamais vue auparavant qui l'emportait sur la magie de Moussa,
Haroun, Dawoud, Sulayman et Issa. Il est venu nous prêcher ce qu'ils
prêchaient, mais il les a surpassés en magie au point que s'ils revenaient, ils
témoigneraient qu'il est le maître des magiciens.

Alors O fils d'Abu Sufyan, prends les traditions de ton peuple, suis ta foi
originelle et sois fidèle à ce à quoi tes ancêtres étaient fidèles en ce qui
concerne l'incrédulité de leurs bêtises telles que :

Avoir un Dieu qui leur a ordonné de nous guider, faire de la Kaaba une
direction vers laquelle se tourner, faire de la prière et du pèlerinage un pilier

34 Fatimat al-Zahraa Bahjat Qalb al-Mustafa, page 307.


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Farhat al Zahra
de leur religion, et prétendre que Mohammad était un prophète envoyé, et
parmi ceux qui l'ont aidé, il y avait ce Persan.

Ils prétendaient qu'une révélation avait été envoyée pour lui, disant : « La
première Maison qui ait été édifiée pour les gens, c'est bien celle de Bakka
(la Mecque) bénie et une bonne direction pour l’univers. » [3 : 96] et « Certes
nous te voyons tourner le visage en tous sens dans le ciel. Nous te faisons
donc orienter vers une direction qui te plaît. Tourne donc ton visage vers la
Mosquée sacrée. Où que vous soyez, tournez-y vos visages. » [2 : 144].

Puis ils se sont tournés vers les rochers et ont prié. Alors pourquoi nous ont-
ils rejetés pour avoir prié les idoles, les dieux, Allat et Uzza alors qu'ils étaient
faits de roches, de bois, de cuivre, d'argent et d'or ? Par Allat et Uzza, nous
n'avons trouvé aucune raison de quitter notre religion, même s'ils ont montré
leur magie contre nous. Alors, ouvre les yeux, écoute attentivement et médite
par ton cœur et ton esprit sur ces gens. Remercie Allat et Uzza, et donne au
sage, Ateeq ibn Abdul Uzza, un poste de gouverneur sur la nation de
Mohammad et donne-lui l'autorité sur leur richesse, leur sang, leur religion et
eux-mêmes.

J'ai mené l'étoile étincelante des Bani Hachem, sa corne illuminée et son
savoir victorieux, un homme du nom de Haydar qui était le gendre de
Mohammad par le biais de sa fille qu'ils prétendaient être la maîtresse et chef
des femmes du paradis, dont le nom était Fatima. Je suis allé chez Ali et
Fatima, leurs enfants Hassan et Hussain, leurs filles Zaynab et Umm Kulthum
et leur servante Fidha. Khalid ibn Walid, Qunfudh, et d'autres compagnons
m'ont accompagné. J'ai frappé à leur porte très violemment. Leur servante a
répondu à la porte et je lui ai dit :

Dis à Ali : «  Assez de tes inepties. Ne sois pas avide de pouvoir, car cette
affaire ne t'appartient pas, mais elle appartient à celui ou celle que les
musulmans ont unanimement approuvé. »

Par Allat et Uzza, si l’affaire et l'ordre dépendaient d'Abu Bakr, il n'aurait pas
réussi à devenir calife. Mais je lui ai donné mes conseils et mes suggestions.
J'avais de l'inimitié pour le fils d'Abu Talib en raison de la façon dont il a versé
le sang lors des conquêtes de Mohammad, en remboursant ses dettes qui
s'élevaient à quatre-vingts mille dirhams, de ses succès en tout, et de sa
compilation du Qur’an.

Lorsque j'ai dit que le califat est pour les Quraysh, les Muhajireen et les Ansar
ont dit : «  Il appartient au courageux guerrier et prince des croyants, Ali ibn

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Farhat al Zahra
Abi Talib que le Prophète (pslf) a fait prêter allégeance librement par sa
nation, et nous lui avons prêté allégeance à quatre différentes reprises. O
Quraysh, si vous avez oublié cela ce n’est pas notre cas. Le serment
d'allégeance, l'imamat, le califat et la succession est une affaire obligatoire,
véridique et concrète ; elle n'est ni volontaire ni revendiquée ».

Mais nous les avons accusés de mentir, et nous avons présenté quarante
personnes qui ont témoigné que l'Imamate était par choix. Les Ansar ont
alors déclarés : « Nous sommes plus dignes de cette affaire que les Quraysh,
car nous sommes ceux qui avons soutenu le Prophète (pslf), et les
musulmans ont migré vers nous. Donc si vous essayez de choisir un groupe
qui mérite le pouvoir, cela ne peut se faire sans nous. »

Quelques personnes ont dit : « Choisissez un leader parmi votre groupe, et


nous en choisirons un parmi le nôtre. »
Nous avons dit : « Quarante personnes ont témoigné que les dirigeants sont
parmi les Quraysh. »

Certaines personnes étaient d'accord, d'autres pas, alors il y a eu de


l'agitation jusqu'à ce que je dise à tout le monde : « Choisissons notre aîné et
le plus clément. »
Ils ont demandé : « A qui fais-tu référence ? »
J’ai répondu : «  Abu Bakr, à qui le prophète (pslf) avait demandé de diriger
les prières. C'est lui qui était assis à ses côtés durant la bataille de Badr et a
qui il a demandé conseil. Il était son compagnon dans la grotte et le prophète
a épousé sa fille Aïcha, qui est maintenant appelée la mère des croyants. »

Les Bani Hachem se sont mis en colère, Zubayr sortit son épée et s’est
écrié : «  Personne ne prêtera allégeance excepté à Ali ou aucune tête ne
sera à l'abri de mon épée ! »
Je lui ai dit : « Zubayr ! Tu viens d'une branche mineure des Bani Hachem,
car ta mère est Safiyah bint Abdul-Mutalib. » 
Ce a quoi il a répondu : « Par Dieu, ce n'est rien d'autre que de l'honneur et
de la fierté pour moi. Et toi, O fils de Hantama et de Suhak ? Tais-toi ! Tu n'as
pas de mère ! »

Les quarante hommes qui s’étaient rendus à Saqifa se sont alors précipités
vers lui et ont pu le désarmer, et personne n'est venu à son secours. Je me
suis donc précipité vers Abu Bakr et lui ai prêté allégeance, Uthman ibn Affan
a suivi mon exemple, et tous les autres excepté Zubayr. Ils lui ont demandé
de prêter serment d'allégeance, sinon ils le tueraient, mais j'ai ordonné de le
laisser partir, car il ne s'est pas mis en colère, excepté pour son penchant

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Farhat al Zahra
pour les Bani Hachem. J'ai pris Abu Bakr par la main, il semblait trembler et
avoir peur. Je l'ai pris et l'ai fait asseoir sur la chaire du Prophète. Il m’a alors
dit : « Ô père de Hafsa, je crains Ali. »

J'ai répondu : « Ali est occupé. »


Abu Obaydah al-Jarrah m'aida à essayer de calmer Abu Bakr. J'ai demandé à
Abu Bakr de faire un sermon. Mais il a pris peur, s'est mis à trembler, a
bégayé et a fermé les yeux. Je me suis mordu la main de colère et je lui ai dit
: «  Dis ce que tu souhaites, avant que cette affaire ne se retourne contre
nous. »

Mais rien n'est venu de lui, j’ai alors voulu le retirer de la chaire et prendre sa
place. Cependant, je ne voulais pas que les gens pensent que j'étais un
menteur après tout ce que j'avais dit. Un groupe de personnes présentes m'a
interrogé sur les vertus d'Abu Bakr. Je leur ai répondu :
« J'ai entendu beaucoup de ses vertus de la part du Prophète au point que
j'aimerais n'être qu'un poil sur sa poitrine. 

J'ai dit à Abu Bakr : « Soit tu parles, soit tu descends. »


Il a vu d'après l'expression de mon visage que s'il se baissait, je prendrais sa
place. Alors il a dit d'une voix très faible : « Je suis devenu votre chef, mais je
ne suis pas le plus grand parmi vous alors qu’Ali est présent. Sachez que j'ai
un diable qui me tente et ne veut personne d'autre que moi. Alors si je
trébuche, aidez-moi à me relever, qu'Allah nous pardonne, à vous et à moi.
Il est ensuite descendu de la chaire. Je lui ai pris les mains, je l'ai regardé de
travers et je l'ai fait s'asseoir, puis j'ai demandé aux gens de lui prêter
allégeance, sinon je terroriserais ceux qui ne le feraient pas. Abu Bakr a
demandé où se trouvait Ali, je lui ai donc dit qu'il avait abandonné sa
revendication concernant le califat et qu'il était obligé de prêter serment
d'allégeance. Lorsque l'allégeance fut payée, nous avons découvert qu'Ali
avait emmené Fatima, Hassan et Hussain chez les Muhajireen et les Ansars
pour leur rappeler le serment d'allégeance qui leur avait été donné en quatre
occasions différentes. Ils ont accepté de le soutenir durant la nuit, mais tous
l'ont abandonné le jour venu. Je suis donc allé chez lui en voulant le faire
sortir, j’ai dit à sa servante Fidha : «  Dis à Ali de sortir et de prêter allégeance
à Abu Bakr, car les musulmans sont unanimes sur ce point. »

Elle a répondu : « l’Emir des croyants est occupé. »


J'ai dit : « Fais ce que je te dis, sinon j’entrerai et le ferai sortir de force. »
Puis Fatima est venue, s'est tenue derrière la porte et a dit : « O menteur et
déviateur, que dis-tu ? Et que veux-tu ? »
J'ai dit : « Fatima ! »

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Farhat al Zahra
Elle a répondu : « Que veux-tu ? »
J'ai dit : «  Qu'est-ce que cela ? pourquoi ton mari t’a-t-il envoyée nous
répondre, alors qu'il se cache derrière un voile ? »
Elle a répondu : «  en raison de ta tyrannie, misérable individu, qui m'a
contraint à venir ici afin que je place le hujjah sur toi, et sur chaque acariâtre
déviateur. »
J'ai dit : « Laisse cette absurdité de femme de côté et dis à Ali de sortir. »
Elle a répondu : « tu n’as aucune dignité. Est-ce que tu nous menaces avec
le parti de Satan O Umar ? Le Parti de Satan est faible ! »
J'ai dit : « S'il ne sort pas, j'avancerai le bois et je le mettrai au feu, je brûlerai
tout le monde dans ta maison et j'entraînerai Ali à prêter serment
d’allégeance."

Ensuite j'ai pris le fouet de Qunfudh et j'ai frappé Fatima avec et j'ai dit à
Khalid ibn Walid : « Apporte du bois à brûler » puis je lui ai de nouveau dit :
« Je vais brûler la maison ! »
Elle a répondu : « O ennemi d'Allah, ennemi du prophète et ennemi de l'émir
des croyants. »

Deux mains sont sorties de derrière la porte afin de m'empêcher d'entrer


dans la maison, mais je les ai repoussées puis j'ai poussé la porte avec force,
tout en frappant ses mains avec le fouet, pour qu'elle lâche la porte. Elle se
mit à pleurer en raison de la douleur intense du fouet et ses larmes étaient un
cri si déchirant que c'était comme si mon cœur allait fondre et j’ai failli reculé.
Soudain, je me suis souvenu de l'envie et de l'avarice que j'avais envers Ali
parce que c'était lui qui avait versé le sang des éminents apostats des
Quraysh et donc, j'ai donné un coup de pied sur la porte. Fatima avait saisi la
porte de telle sorte qu'elle ne s'ouvrait pas. Lorsque j'ai abattu un coup de
pied sur la porte, j'ai entendu le cri de Fatima et j'ai pensé que ce cri allait
faire basculer toute la ville de Médine. Dans cet état, Fatima a crié : «  O
Père ! Ô Prophète d'Allah ! Comment traitent-ils votre bien-aimé et votre fille !
Ô Fidha ! Hâte-toi de me venir en aide, car par Allah, l'enfant dans mon
ventre a été tué. »

J’ai supposé que Fatima s'était tenue dos au mur en raison de l'extrême
douleur du travail et à ce moment, j'ai poussé la porte avec une force intense
et la porte s'est ouverte. Lorsque j'y suis entré, Fatima est venue et s'est
tenue devant moi, mais ma colère intense m'avait submergé comme si un
voile était jeté devant mes yeux. Dans cet état, je l'ai frappée au visage, en
saissant son voile, et elle est tombée à terre ».

Page 33
Farhat al Zahra
Ali (p) est alors sorti, et quand j'ai senti son arrivé, j'ai couru hors de la
maison et j'ai dit à Khalid, Qunfudh et tous ceux qui étaient avec eux : « J'ai
certainement survécu à une grande épreuve. »

Dans une autre narration : « J'ai certainement survécu à une grande épreuve
à laquelle je n'aurais pas survécu. Voici Ali, il est sorti. Ni toi ni moi n'avons la
capacité de l’affronter. »
Ali est parti la voir, et elle lui a exposé ses blessures, et s'est plainte au
Seigneur de ce qui lui était arrivé. Ali a couvert ses blessures et a dit : «  O
fille du Prophète (pslf), Allah (S) a envoyé ton père comme miséricorde pour
l'humanité. Si tu exposais tes blessures et demandais au Seigneur d'anéantir
ces gens, le Seigneur répondrait sûrement à ta prière jusqu'à ce qu'il ne reste
plus une seule âme parmi eux, car toi et ton père êtes bien plus grands
auprès d’Allah (S) que Nuh (p), pour qui Allah (S) avait noyé toutes les
créatures sur Terre à cette époque, sauf celles qui étaient à bord de l'Arche. Il
a également détruit le peuple de Hud (p) qui l'ont accusé de mentir en
envoyant des vents violents, mais toi et ton père êtes bien plus grands que
Hud (p). Il a également puni le peuple de Thamud, qui était composé de dix-
huit mille personnes, pour avoir massacré le chameau. O Maîtresse des
femmes, sois miséricordieuse envers les créations, et ne sois pas une cause
de courroux pour elles. »

Sa douleur s'est intensifiée, elle est entrée dans sa chambre et a fait une
fausse couche de son enfant qu'Ali (p) avait nommé Mohsin (p). J'avais
rassemblé beaucoup de gens afin d’être plus nombreux qu’Ali (p), nous
l'avons encerclé et traîné de force pour obtenir son allégeance. Nous l'avons
emmené à Saqifa des Bani Saidah, et lorsque nous sommes arrivés, Abu
Bakr s'est levé aux côtés de ceux qui étaient avec lui pour se moquer d’Ali
(p).

Alors Ali a dit : «  O Umar, veux-tu que je hâte ce que j'ai retardé pour toi ? »
J'ai répondu : « Non, O Emir des croyants. »

Khalid ibn Walid m'a entendu, alors il s'est précipité vers Abu Bakr. Abu Bakr
lui a dit trois fois : « Qu'est-ce qui ne va pas avec Umar ?! » tandis que les
gens écoutaient.

Lorsqu’Ali (p) est entré dans Saqifa, Abu Bakr est allé le voir. Je lui ai dit :
«  Abu Hassan a prêté allégeance !  » Abu Bakr s'est alors retiré, mais je
témoigne qu’Ali (p) n'a pas prêté allégeance, ni serré sa main. Je ne voulais
pas lui demander d'allégeance, car je ne voulais pas qu'il accélère ce qu'il a
retardé pour moi. Abu Bakr craignait de garder Ali (p), car il avait peur de lui.

Page 34
Farhat al Zahra
Alors Ali (p) a quitté le lieu. Nous avons demandé où il était allé, ils nous ont
informés qu'il s'était rendu sur la tombe du prophète (pslf). Abu Bakr et moi
sommes allés le voir. En chemin, Abu Bakr nous a dit : « O Umar, qu'as-tu fait
à Fatima (pse) ? Par Dieu, cela signifie notre damnation ! »

J'ai dit : «  Ce qui est plus important maintenant, c'est qu'il n'a pas prêté
allégeance, et je crains que les musulmans ne le rejoignent. »
Il a dit : « Que devons-nous faire ? »
J'ai dit : "Prétendons qu'Ali (p) vous a prêté allégeance sur la tombe du
prophète. »

Nous sommes allés vers lui et l'avons trouvé assis sur la tombe ; autour de lui
se trouvaient Salman, Abu Thar, Miqdad, Ammar et Huthayfah ibn al-Yaman.
Nous nous sommes assis à l'opposé, j'ai fait signe à Abu Bakr de poser ses
mains sur la tombe comme le faisait Ali (p), puis de rapprocher sa main de
celle d’Ali (p). Lorsqu’il a fait cela, j'ai pris la main d'Abu Bakr et je l'ai frotté
sur la main d’Ali (p). Je me suis levé et j'ai dit :
« Que Dieu donne à Ali (p) tout le bien, il t’a prêté allégeance sur la tombe du
Prophète (pslf). »

Abu Thar s'est levé et s’est écrié : « Par Dieu, ô ennemi d’Allah (S) ! Ali (p)
n’a pas prêté allégeance à Ateeq. » (Ateeq était le réel nom d’Abu Bakr).
Chaque fois qu'Abu Bakr et moi sommes allés voir un groupe de personnes
et leur avons dit qu’Ali (p) avait prêté allégeance, Abu Thar était là pour
falsifier nos affirmations. Par Dieu, il n'avait pas prêté allégeance durant le
califat d'Abu Bakr, ni durant mon règne, et il ne prêtera pas allégeance à celui
qui me succédera. En plus d’Ali (p), douze personnes n'ont pas non plus
prêté allégeance, ni à moi, ni à Abu Bakr.

O Muawiya, qui a plus de haine envers Ali (p) que moi ?!


Quant à toi, ton père Abu Sufyan et ton frère Utbah, sache qu'il n'y a eu que
vous qui avez accusé Mohammad (pslf) de mentir et ont essayé de le piéger,
comme dans la bataille où Mohammad a dit : «  Qu'Allah (S) maudisse le
cavalier, le guide et le meneur. Ton père était le cavalier, ton frère Utbah était
le guide, et tu était le meneur.

Je n'oublierai jamais ta mère Hind qui a chargé Wahshi de tuer Hamza (p),
que l’on appelait le Lion du Miséricordieux sur sa Terre. Il l'a poignardé, a
découpé son corps et a emporté son rein qui a été amené à ta mère qui l'a
ensuite mangé.

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Farhat al Zahra
Après quoi Mohammad (pslf) et ses compagnons l'appelèrent la dévoreuse
de reins. Ses femmes portaient du jaune, se maquillaient pour s'embellir, tout
en appelant les gens à combattre Mohammad. Tu n’es pas devenu
musulman par choix, mais tu l'es devenu par force après la conquête de
Makkah. Il voulait faire de sa famille des souverains pour nous, mais sa
magie a péri et ses objectifs ont été ruinés lorsqu’Abu Bakr a pris sa place, et
j'ai pris la place d'Abu Bakr après sa mort. C'est pourquoi je demande à la
tribu des Banu Umayyah de poursuivre nos perspectives, c'est pourquoi je
t’ai donné un poste de gouverneur et t’ai attribué des vertus en contradiction
avec ce qu'ils ont dit, car je ne me soucie pas des poèmes de Mohammad
(pslf) qui, selon lui, étaient des révélations, lorsqu’il disait que «  L'arbre
maudit mentionné dans le Qur’an  » [17 : 60] se référait à vous, les Banu
Umayyah. Par cela, il a montré son inimitié lorsqu'il est devenu puissant, car
les enfants de Hashim sont les ennemis des enfants d'Abd Shams.

O Muawiya, en te le rappelant et en t’expliquant tout, j'écris ceci pour te


conseiller car je suis compatissant envers toi. Je souhaite que tu accélères la
destruction de la religion de Mohammad et de sa nation. Mais, ne le fait pas
par l'oppression ou l'exécution, et ne montre pas que tu rabaisses ses
paroles et ce qu’il a apporté, car cela te fera sûrement périr, et tu ruineras
tout ce que nous avons construit. Sois donc extrêmement prudents lorsque tu
entres dans sa mosquée et que tu montes sur sa chaire, réitères ce que
Mohammad (pslf) a dit par tout ce qu’il a apporté. Montres ta sollicitude aux
gens et sois généreux envers eux. Fais-leur voir ta religiosité en faisant
toujours des supplications, en ne manquant jamais une action obligatoire, et
n'innoves pas dans sa religion. Si tu fais le contraire, tu feras en sorte que le
peuple se révolte contre nous. Par conséquent, sois indulgent envers le
peuple et ne le tues pas, mais ouvres-lui tes cours, honores-le tant qu'il est
en ta présence. Ainsi, tu deviendras leurs chefs avec ton amour dans leur
cœur. Tu dois constamment avoir un visage souriant, contrôles ta colère, sois
compatissant, afin qu'ils puissent t’aimer et t’obéir.

Nous ne sommes pas capables de réprimer la révolte d'Ali (p) et de ses deux
petits Hassan (p) et Hussain (p), et si tu as un groupe d'individus qui vous
soutiennent, alors combats-les, et ne fais pas trop attention aux petites
choses.
Agis selon ma volonté, caches ce fait et suis mes pas. Obéis-moi, et le califat
sera à toi. Alors, suis le chemin de tes ancêtres, venges-toi, détruis leur
héritage, comme je t’ai donné mon secret. »35

35Bihar al-Anwar, volume 30, page 151. Commentaire du traducteur : il s’agit d’une partie d’une
longue lettre que Yazid avait montré à Abdullah Ibn Umar.
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Farhat al Zahra

D. MUSULMANS À L'INTÉRIEUR ET INFIDÈLES À L’EXTÉRIEUR

Une question très importante est soulevée, que chaque musulman devrait se
poser et à laquelle il devrait réfléchir, à savoir Si Abu Bakr et Umar ont vécu
toute leur vie dans l'incrédulité et ne croyaient pas en Dieu, en tenant compte
du fait que lorsqu'ils sont devenus musulmans, ils n'ont pas été soumis à des
pressions ni forcés, et qu'après être devenus musulmans, ils avaient une
routine musulmane quotidienne où ils étaient aux côtés des musulmans et
priaient :qu’elle était leur but ? Et pourquoi avaient-ils besoin d'accepter
l'Islam ?

Pour répondre à cette question, nous mentionnerons ce que notre Maître, le


Maître de notre ère et de notre temps, la Preuve d’Allah (S), fils de Hassan,
paix sur lui, a déclaré à propos de ce sujet afin qu’il ne subsiste aucune place
pour le doute et la confusion. Notre Maître, l'Imam attendu, la paix soit sur lui,
a dit : «  Ils sont devenus musulmans par cupidité, car ils avaient l'habitude
d'assister aux rassemblements des Juifs qui annonçaient l'arrivée de
Mohammad (pslf), ainsi que son histoire et ses accomplissements.

Ils avaient pour habitude de leur dire : « Son ascension au pouvoir se fera sur
les Arabes, mais il revendiquera la Prophétie, ce qui n'est pas le cas en
réalité. »

Ainsi, lorsque le Prophète (pslf), est venu à eux, ils sont devenus musulmans
par cupidité, afin qu’il puisse leur donner un poste de gouverneur s’il
réussissait comme les Juifs le leur avaient dit. Quand ils ont vu que ce n'était
pas le cas, ils ont, avec d'autres, comploté pour l’assassiner lors de
l'événement d'Aqabah. Mais Dieu a protégé Son Prophète (pslf) et ils ne sont
pas sortit victorieux de leur mission. »36

E. ILS SONT MORT SANS SE REPENTIR

Il a été rapporté par Hanan ibn Sadeer, sous l'autorité de son père, sous
l'autorité d'Abu Jafar (al-Baqir), la paix soit sur lui :

« Ces deux hommes ont quitté le monde sans se repentir et sans admettre ce
qu'ils ont fait à l’Emir des croyants, la paix soit sur lui. Que la colère d’Allah
(S), de ses anges et du peuple soit donc sur eux. »37

36 Al-Ihtijaj, volume 2, page 465


37 Al-Kafi, volume 8, page 343.
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Farhat al Zahra

F. CEUX QUI DISENT QUE LEURS ENNEMIS ONT UNE PART


DANS L’ISLAM

L'un des signes qui prouvent leur manque de foi est qu'ils n'avaient pas de
part dans l'Islam, et quiconque pense qu'ils avaient une sorte de lien avec
l'Islam recevra le châtiment divin que nos récits clairs ont mis en évidence. Il
a été rapporté sous l'autorité d'Abu Hamza al-Thumali, qui a rapporté qu’Ali
ibn al-Hussain (Zayn al-Abadeen), la paix soit sur lui, a dit :

«  Il existe trois sortes de gens à qui Allah (S) ne parlera pas au Jour du
Jugement et qui recevront un châtiment douloureux :

- Ceux qui désobéissent à un Imam (p) désigné par Allah (S),


- Ceux qui revendiquent l’imamat alors qu'ils n’ont pas été choisis par Allah
(S),
- Ceux qui croient que le premier et le second avaient une sorte de lien avec
l’Islam »38

Ce hadith a également été rapporté dans al-Kafi par al-Kulayni qui l'a
rapporté par l'intermédiaire d'Ibn Abi Yafour, qui a rapporté d’Abu Abdullah
(al-Sadiq), la paix soit sur lui.

Il a été narré sous l'autorité de Salim ibn Abi Hafsa qui a dit :

« Je suis entré dans la maison d'Abu Jafar (al-Baqir), la paix soit sur lui, et j'ai
dit : «  O Nos Imams et Maîtres, nous suivons ceux qui vous ont suivis et
sommes ennemis de ceux qui sont vos ennemis, et nous nous dissocions
d’eux. »

L’imam (p) a répondu : « Félicitation si tes paroles sont véridiques. »


J'ai dit : « Il n’y a que de la vérité. »

Il a demandé : « Que dis-tu à propos d’Abu Bakr et d'Umar ? »


J'ai répondu : « Deux imams de la justice, qu’Allah (S) ait pitié d’eux. »

Il a déclaré : « Tu as certainement commis un crime majeur en donnant à ces


deux hommes une part dans l’Islam. »39

38 Tafsir al-Ayyashi, volume 1, page 178, Hadith 65.


39 Bihar al-Anwar, volume 30, page 383
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Farhat al Zahra

G. CELUI QUI FAIT DU MAL À ALI (P) SERA RESSUSCITÉ, JUIF


OU CHRÉTIEN

Il a été rapporté sous l'autorité d'Ibn Abbas qu'il a dit :

« J'étais en compagnie du Prophète (pslf) lorsqu’Ali ibn Abi Talib (p) est venu,
visiblement en colère. Le Prophète, paix sur lui et sa famille, a dit : « Qu'est-
ce qui te met en colère ? »

L'imam (p) a répondu : « Ils m'ont fait du mal ! »

Le Prophète (pslf) se leva alors avec colère et dit : «  O peuple, quiconque


blesse Ali (p), alors il m'a sûrement blessé. Ali (p) a été le premier d'entre
vous à avoir la foi et le plus loyal dans l'exécution de l’engagement de Dieu.
Ô peuple, quiconque blesse Ali sera ressuscité au jour du jugement, juif ou
chrétien. »

Jabir ibn Abdullah al-Ansari a demandé : «  O Prophète (pslf), même s'il


témoigne qu'il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah (S) et que vous, Mohammad
(pslf), êtes le Messager de Dieu ? »

Le prophète (pslf) a répondu : « O Jabir, cette déclaration garantit la sécurité


afin que leur sang ne soit pas versé, que leur richesse ne soit pas prise, et
qu'ils ne donnent pas de Jizya. »40

Dans une autre narration, Allamah al-Majlisi rapporte que le Prophète (pslf) a
dit : «  Oui, O Jabir, même s'ils ont témoigné que Mohammad (pslf) est le
Messager de Dieu. »41

Ceci est lié à une très belle poésie persane qui dit :

« La Croyance en l'Unicité de Dieu, la Croyance en la Prophétie et la


Croyance en la Succession, Toutes trois pourraient être achevé en déclarant
qu’Ali (p) est le Vicegérant de Dieu. »

Et ce qui est extrêmement triste, c'est que certaines personnes qui ont été
victimes de leur esprit subjectif, au lieu d'utiliser leur logique afin d’évaluer,

40 Manaqib Ibn al-Maghazali al-Shafai, page 52, Hadith 76


41 Bihar al-Anwar, volume 39, page 322, Hadith 3.
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Farhat al Zahra
seront uniquement dépendant de la devanture apparente de l'Islam, et il
pensera que ce qu'il voit est la vérité. De nos jours, toute personne qui prie
de manière agréable, qui récite le Qur’an d'une belle voix, et qui est dans le
souvenir constant de Dieu et du Prophète (pslf), mais qui ne suit pas l’Emir
des croyants, paix sur lui, sera considérée comme un vrai musulman par le
grand public ! Mais malheureusement, ils ne voient pas ce qu'il y a sous le
voile.

Ce qu'ils ne comprennent pas, c'est qu'il y a un lien entre l'Unicité de Dieu


(Tawhid), la Prophétie de Mohammad (Nabuwah), paix sur lui et sa famille, et
la Tutelle de l’Emir des croyant (Wilayah), paix sur lui, donc accepter l'un et
non l'autre équivaudra à de l'incrédulité et du polythéisme. Ainsi, quiconque
n'accepte que l'Unicité de Dieu sera ressuscité en tant que chrétien ou juif au
jour du jugement. Dans un Hadith rapporté par le Cheikh al-Hurr al-Ameli, il
est rapporté que l'Imam al-Sadiq, la paix soit sur lui, a dit :

« Celui qui a de l’inimitié envers nous (nasib) est plus impur qu'un chien. »42

Par conséquent, croire à l'Unité sans tutelle n'est pas la véritable Unité, et
croire à la Prophétie sans aimer Ali, la paix soit sur lui, n'est pas la véritable
Prophétie. En réalité, seul cet élément de base est nécessaire pour qu'ils
puissent être considérés comme des musulmans au regard de la loi, jusqu'à
la réapparition de l'homme qui réglera les difficultés du monde, le Maître de
ce temps, l'Imam al-Mahdi, qu'Allah accélère sa réapparition. Il sera celui qui
remplira le monde d'ordre et de justice par la volonté de Dieu comme il a été
rempli d'oppression et de tyrannie. Et cela est largement mentionné, par nous
et par l'autre partie.

42 Wasail al-Shia, volume 1, page 159, Chapter 11, Hadith 5


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Farhat al Zahra

CHAPITRE 5 : SE DISSOCIER D’EUX ET LES


MAUDIRE

A. LES VERTUS QUI Y SONT ASSOCIÉES


1. Il est obligatoire de ce dissocier d’eux

On rapporte qu'Abu Abdullah al-Sadiq, la paix soit sur lui, a dit :

«  Aimez les Vicegérant d’Allah (S), car les suivre est obligatoire et se
dissocier de leurs ennemis, et de ceux qui ont opprimé la famille de
Mohammad, paix sur eux, arrachés ses voiles, volé Fadak à Fatima, paix sur
elle, nié son héritage, et usurpé son droit et le droit de son mari est
également obligatoire. En brûlant sa maison, ils ont créé une oppression
contre nous ; ils ont innové dans la sunnah du Prophète (pslf). Se dissocier
de ceux qui ont rompu le serment, qui ont transgressé et qui ont opprimé est
obligatoire. Se dissocier des nawasib, des imams de la déviation et des chefs
de la tyrannie du premier au dernier est obligatoire. Se dissocier de l'individu
le plus misérable depuis le début des temps jusqu'à aujourd'hui, le frère de
l'homme qui a abattu le chameau de Thamoud ; l’assassin de l’Emir des
croyants, paix sur lui, est obligatoire. Et se dissocier de tous ceux qui ont tué
les Ahlulbayt, paix sur eux, est obligatoire. » 43

2. Allah n’acceptera pas la Wilayah à moins de faire Tabarra

Il a été rapporté sous l'autorité de Suleiman al-Amash, qui rapporte sous


l’autorité de Jafar ibn Mohammad (al-Sadiq), la paix soit sur lui, qui rapporte
sous l'autorité de ses prédécésseurs, qui rapportent sous l'autorité de l’Emir
des Croyants, la paix soit sur lui, qui a dit :

Le Prophète, paix sur lui, m'a dit : «  O Ali (p), tu es le Commandeur des
Fidèles et l'imam des justes. O Ali (p), tu es le Maître des Successeurs,
l'Héritier de la Connaissance des Prophètes (p), le Meilleur parmi les
Véridiques et le plus grand des Premiers. O Ali (p), tu es l'époux de la
Maîtresse des femmes du Paradis et le Calife du plus grand Prophète (pslf).
O Ali (p), tu es le Maître des Croyants, et la Preuve sur les gens après moi.
Ceux qui t'ont suivi obtiendront le Paradis, tandis que ceux qui deviennent tes
ennemis entreront en Enfer.

43 Al-Khisal, volume 2, page 607


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Farhat al Zahra
O Ali (p), par Celui (S) qui m'a envoyé avec la Prophétie, et m'a choisi parmi
Ses Créations, si une personne a adoré Dieu durant mille ans, rien de tout
cela ne sera accepté à moins qu'elle n'ait accepté ta Wilayah, et celle des
Imams (p) de ta descendance. La Wilayah ne sera accepté que si elle se
dissocie de tes ennemis, et les ennemis des Imams de ta descendance.
L'archange Jibraeel a transmis cette révélation : «  Quiconque le veut, qu'il
croie, quiconque le veut qu'il mécroie. » [18 : 29] »44

Il a été rapporté sous l'autorité de Salam ibn Saeed al-Makhzoumi, qui a


rapporté qu'Abu Jafar (al-Baqir), la paix soit sur lui, a dit :

« Il existe trois sortes de personnes dont les actes ne seront pas acceptés :

- Celui qui meurt en ayant de la haine pour nous Ahlulbayt (p) dans son
cœur,
- Celui qui suit nos ennemis
- Celui qui suit Abu Bakr et Umar »45

3. La perfection de la foi ains que le chemin de la Connaissance


d’Allah (S)

Il est rapporté qu’Abu Hamza Al Thumali a dit : Abu Jafar (al-Baqir), la paix
soit sur lui, m'a dit :

« O Abu Hamza, adorer Dieu nécessite de Le connaître. Celui qui adore Allah
(S) sans Le connaître, c'est comme s’il adorait quelqu'un d’autre. »

Je lui ai demandé : « Et comment connait-on Allah (S) ? »


Il m'a répondu : « Croyant en Allah (S), en croyant au Prophète (pslf), lorsqu'il
a nommé Ali (S) et a demandé au peuple de le prendre, lui ainsi que sa
descendance, comme Imams (p). Aussi, en se dissociant de leurs ennemis.
C'est ainsi que l'on connaît Allah (S). »

J'ai demandé : « Quelle est la seule chose qui, si je fais cela, complète ma foi
? »
Il m'a répondu : «  Suivre les Vicegérants d’Allah (S) et être l'ennemi des
ennemis d’Allah (S). Si tu le fais, tu seras parmi les véridiques. »

44 Bihar al-Anwar, volume 27, page 63


45 Bihar al-Anwar, volume 30, page 383.
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Farhat al Zahra
J'ai demandé : « Et qui sont les Vicegérants d’Allah (S) ? »
Il m'a répondu : « Mohammad (pslf), le prophète de Dieu. Ali (p), Hassan (p),
Hussain (p), Ali ibn al-Hussain (p). Cette affaire est venue à moi, et après moi
se trouve mon fils Jafar (p) [et il a montré son fils du doigt alors qu'il était
assis], donc quiconque suit ces personnes a suivi Dieu et fait parti des
véridiques. »

J'ai demandé : « Et qui sont les ennemis de Dieu ? »


Il a répondu : « Les quatre idoles. »

J'ai demandé : « Qui sont-ils ? »


Il a répondu : «  Abu Faisal, Ruma, Nathal, Muawiya et quiconque adhère à
leur foi. Ainsi, quiconque les prend pour ennemis est devenu l'ennemi des
ennemis de Dieu. »46

4. La perfection de la religion s'obtient en se dissociant d’eux

Il est rapporté que l'imam al-Ridha (p) a dit :

« La perfection de la religion s'obtient en nous suivant et en se dissociant de


nos ennemis. »47

5. Pour soutenir les Ahlulbayt, il faut maudire leurs ennemis

Il a été rapporté sous l'autorité de l'imam al-Sadiq, la paix soit sur lui, qui a
rapporté de son père (al-Baqir), la paix soit sur lui, qui a rapporté de son père
(Zayn al-Abadeen), la paix soit sur lui, qui a rapporté de le grand-père de son
père (Hussain), la paix soit sur lui, qui a rapporté que le Prophète, la paix soit
sur lui et sa famille, a dit :

Quiconque ne peut nous soutenir par faiblesse doit maudire nos ennemis
dans la solitude. S'il le fait, sa voix atteindra toutes les créations de la Terre
jusqu'au Trône, de sorte que chaque fois qu'il maudira, les anges l'aideront à
maudire ceux qu'il a maudit, et ils le loueront en disant : « O Dieu, envoie Tes
Bénédictions sur Ton esclave qui a épuisé toutes ses capacités, et s'il en
avait eu plus, il l'aurait sûrement épuisée aussi. »

46 Bihar al-Anwar, volume 27, page 57, Hadith 16.


47 Al-Kafi, volume 1, page 180.
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Farhat al Zahra
Alors une voix sera ordonnée par Allah (S) pour dire : « J'ai Répondu à vos
prières et écouté vos supplications. J'ai envoyé Mes Bénédictions sur son
âme et Je l'ai placé parmi Mes justes élus. »48

6. maudire apporte de bonnes actions et efface les péchés

On rapporte qu'Abu Hamza al-Thumali rapporte de l'imam Zayn al-Abedeen,


la paix sur avec lui, qu'il a dit :

«  Quiconque maudit une fois Jibt et Taghout, Allah (S) comptabilisera


soixante-dix mille milliers de bonnes actions pour lui, effacera soixante-dix
mille milliers de péchés, et élèvera son statut de soixante-dix mille milliers de
rangs dans l'au-delà. Et quiconque les maudira une fois durant la nuit, les
mêmes récompenses seront écrites pour lui. »

Abu Hamza a dit : «  Mon maître Ali ibn al-Hussain, la paix soit sur lui, est
décédé, alors je suis allé voir mon maître Abu Jafar, Mohammad al-Baqir, la
paix soit sur lui, et j'ai dit : « Ô mon maître, voici un hadith que j'ai entendu de
ton père. »
Il m'a répondu : « Oui, Ô Thumali, veux-tu que je t'en dise plus ? »
J'ai dit : « Oui, Ô Maître. »

Il a répondu : « Quiconque les maudit une fois durant la journée, Allah (S) ne
consignera aucun de ses péchés jusqu'à la tombée de la nuit. Et lorsque la
nuit tombe et qu'il les maudit une fois, Allah (S) ne notera aucun péché
commis par lui jusqu'à ce qu'il se réveille. »

Puis Abu Jafar (p) est décédé et je suis allé voir notre Maître al-Sadiq, la paix
soit sur lui, et lui ai répété les Hadiths. Il a dit : «  Ceci est la vérité, Ô Abu
Hamza. Et aussi, Allah (S) élèvera son statut dans l'au-delà de soixante-dix
mille milliers, car Dieu est toujours généreux. »49

Si Dieu avait donné à Abu Hamza al-Thumali une vie plus longue pour qu'il
puisse rencontrer chaque imam, la paix soit avec eux, ils auraient sûrement
ajouté plus de vertus à cette action.

48 Mustadrak al-Wasail, volume 4, page 410.


49 Shifa al-Sadour, volume 2, page 378.
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Farhat al Zahra
Il a été rapporté, sous l'autorité de la Zurarah, qu'Abu Abdullah (al-Sadiq), la
paix soit sur lui, a dit :

«  Quiconque les mentionne puis les maudit chaque jour, Allah (S)
enregistrera soixante-dix mille bonnes actions, effacera dix péchés et
augmentera son statut par dix fois dans l’au-delà. »50

B. A CEUX QUI LES MAUDISSENT ET SE DISSOCIENT D’EUX

1. Allah (S) les a maudit et a ordonné le châtiment sur eux

Allah (S), le Puissant et le Majestueux, a maudit ces deux individus


malveillants à de nombreuses reprises dans le Qur’an, ainsi que toute autre
personne qui a opprimé les droits des Ahlulbayt (p), la paix soit sur eux, et Il a
promis de punir ces personnes comme il est évident dans le verset suivant :

« Ceux qui offensent Allah et Son messager, Allah les maudit ici-bas, comme
dans l'au-delà et leur prépare un châtiment avilissant. » [33 : 57]

Pour prouver ce fait, nous ne mentionnerons qu'une seule narration qui se


trouve à la fois dans nos livres et dans les livres d'autres sectes où l'on
rapporte que le Saint Prophète, la paix soit sur lui et sa famille, a dit :

«  Fatima (pse) est une partie de moi. Quiconque lui fait du mal, m'a fait du
mal. Et quiconque me fait du mal a fait du mal à Allah (S). »51

Et parmi les choses qui sont répétées et prouvées sans aucun doute, pour
les deux sectes, c'est que ces deux individus malveillants n'ont pas respecté
les paroles du Saint Prophète, paix sur lui et à sa famille, ils ont opprimé
Sayeda Fatima, paix sur elle, et l'ont blessée au point qu'elle a dit :

« Je témoigne devant Allah (S) et Ses anges que vous m'avez fait du mal et
que vous ne m'avez pas plu. Et si je devais voir le Prophète (pslf), je me
plaindrais de vous deux. »52

50 Tafsir al-Burhan, volume 1, page 566.


51 Dalail al-Imamah, page 45
52 ‘Alam al-Nisa, volume 4, page 123.
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Farhat al Zahra

Il est intéressant de mentionner également la déclaration d'Ibn Abi Hadeed
lorsqu’il dit :

« En effet, Fatima (pse) est décédée alors qu'elle était en colère contre Abu
Bakr et Umar. »53

Par conséquent, étant donné qu'Abu Bakr et Umar ont fait du mal à Al-Zahra,
la paix soit sur elle, et l'ont mise en colère, ils ont eux aussi fait du mal à Allah
(S) et à Son Prophète (pslf). Il ne fait aucun doute que les Prophètes (p), les
vertueux et les anges renouvellent le courroux qu'Allah (S) envoie. En
prenant cela en considération, nous devrions nous aussi nous efforcer de
nous dissocier d'eux et demander à Dieu de nous donner la capacité de le
faire et de nous ressusciter sur cette doctrine.

Cependant, il est très triste que quelques musulmans ignorants tentent


d'attaquer les croyances des chiites et s'opposent à ce qu'ils maudissent ces
individus ou s'en dissocient ; en effet, ils ont compris la religion sans le
Tabarra, ce qui fait d'eux des menteurs lorsqu'ils prétendent croire en la
Wilayah car dans la narration suivante, l'Imam al-Sadiq, la paix soit sur lui, a
dit :

« Menteur est celui qui prétend nous aimer mais ne se dissocie pas de nos
ennemis. »54

Par conséquent, ces groupes sont effectivement égarés et leur destin est le
châtiment divin. Non seulement cela, mais ils ont reçu la malédiction du Saint
Prophète, la paix soit sur lui et sa famille, comme il l'a dit :

«  Quiconque ne maudit pas celui qu'Allah (S) a maudit, alors la malédiction


d'Allah (S) est sur lui. »55

2. Le Prophète (pslf) les maudit

53 Sharh Nahjul Balagha, volume 6, page 50.


54 Bihar al-Anwar, volume 27, page 58.
55 Rijal al-Kashi, volume 2, page 811.
Page 46
Farhat al Zahra
Il a été rapporté qu'Umar ibn al-Khattab rapporte du Prophète (que La paix
soit sur lui et sa famille) qu’il a dit :

«  Chérissez-moi à travers ma famille et les gens de ma demeure, car


quiconque me chérit à travers eux a en effet reçu la protection de Dieu. Que
Dieu maudisse ceux qui me font du mal à travers eux  » (répété à trois
reprises). »56

Il a été rapporté par Abu Saeed al-Khidri que le Prophète, la paix soit sur lui
et sa famille, a dit :

« Aimez Ali (p), car sa chair est ma chair, et son sang est mon sang. Qu'Allah
(S) maudisse les individus de ma nation qui ont négligé leur serment et oublié
ma volonté. Ils ne recevront pas le pardon d’Allah (S). »57

Il vaut la peine pour le cher lecteur de se replonger dans les livres d'histoire,
en particulier ceux de l'autre secte, et de lire les biographies d'Abu Bakr et
d'Umar, particulièrement durant les dernières années de la vie du prophète,
la paix soit sur lui. De ce fait, ils seront exposés à leurs oppressions et à ce
qu'ils ont fait aux gens de la Demeure du Prophète, la paix soit sur eux. Dans
d'autres récits, le Prophète (pslf) a déclaré qu'il laissait derrière lui deux
choses importantes, le Livre d’Allah (S) et ses Ahlulbayt (p), et que quiconque
s'accroche à ces deux choses ne s'égarera jamais. Umar était présent dans
cette assemblée et il a montré son opposition au Prophète (pslf) en stipulant
que le Qur’an nous suffit.

3. Les Ahlulbayt, la paix soit sur eux, les ont maudit

Les Ahlulbayt (p) ont non seulement maudit les ennemis, en particulier Abu
Bakr et Umar, mais ils ont aussi ordonné à ceux qui les aiment et aux chiites
de les maudire. Il ne fait aucun doute que l'Imam de notre temps, l'Imam
attendu, qu'Allah (S) accélère sa réapparition, souhaite que nous les
maudissions par le cœur et la langue. Certainement Il est tout aussi avec
ceux qui se dissocient d'eux, comme le montre l'histoire d'Abu Rajih (Son
histoire viendra inshallah).

56 Kashf al-Ghuma, volume 1, page 416.


57 Al-Amali de Sheikh al-Tusi, page 69
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Farhat al Zahra
Certaines personnes se contentent du fait qu'Abu Rajih vivait à une époque
où la Taqiyyah n'était pas nécessaire, alors qu'aujourd'hui nous vivrions à une
époque où la Taqiyyah est nécessaire. Notre réponse à de telles affirmations
est que c'est le contraire qui est vrai. Cette époque était bien pire que la
nôtre, car le pouvoir était entre les mains des Nawasib.

En effet, il y a des gens qui, pour l'essentiel, n'acceptent pas de les maudire
ou de se dissocier d'eux, et donc ils se masquent avec de telles
revendications !

Certains pourraient penser que nous sommes contre la Taqiyyah, mais ce


n'est pas vrai. Nous avons accepté de tout coeur le Hadith béni où il est dit
que « la Taqiyyah est ma religion et celle de mes ancêtres ». Cependant, la
Taqiyyah a ses propres règles et doit être appliquée dans les situations
appropriées. De nos jours, il y a une diminution des Wahhabis et des
Nawasib dans nos lieux saints, est-ce que la Taqiyyah est exigée sur ces
groupes ? ! Est-ce même plausible ? !

Cette poésie persane l’exprime magnifiquement :

« Quiconque dit que la Tabarra est néfaste et doit être évitée,


Ils n'ont aucune idée de la religion ou de la foi,
Si un descendant d'Ali (p) n’a pas de Tabarra,
Alors ils ne sont pas de la lignée d’Ali (p), mais de la lignée d’Umar. »

a) L’Emir des croyants (p)

Quant aux imams, la paix soit sur eux, qui les maudissent, il a été rapporté
que l'Emir des croyants, la paix soit sur lui, a dit :
« Qu'Allah maudisse le fils de Khattab, sans lui, personne n'aurait commis de
Zina, excepté un misérable. »58

b) Sayeda Fatima Al Zahra (pse)

Il est rapporté que Sayeda Fatima, la paix soit sur elle, a dit à Abu Bakr :

« Par Dieu, j’invoquerai Allah (S) contre toi dans chaque prière. »59

58 Bihar al-Anwar, volume 53, page 31


59 Al-Imamah wal Siyasa, page 30.

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Farhat al Zahra
c) Imam Ali Ibn al-Hussain Zayn al Abedine (p)

Il a été rapporté qu’Abu Hamza al-Thumali a dit :

J'ai demandé à Ali ibn al-Hussain, la paix soit sur lui, à propos du premier et
du second. 

L’imam a répondu : «  Que les malédictions complètes d'Allah (S) soient sur
eux. »60

d) Imam Mohammad Ibn Ali al-Baqir (p)

Il a été rapporté que Hanan ibn Sadeer a rapporté de son père qui a rapporté
d'Abu Jafar (al-Baqir), la paix soit sur lui, qu'il a dit :
« Par Dieu, aucun parmi nous ne meurt s'il n'est pas en colère contre lui. Et
aucun parmi nous n’est vivant aujourd'hui, excepté qu’il est en colère contre
lui. Nos aînés enseignent à nos jeunes la colère contre eux, afin que la colère
d’Allah (S), de ses anges et du peuple soit sur eux. »61

e) Imam Jafar ibn Mohammad al-Sadiq (p)

Il a été rapporté par Hussain ibn Thuweer et Abu Salmah al-Sarraj :

«  Nous avons entendu Abu Abdallah (al-Sadiq), la paix soit sur lui, maudire
quatre hommes et quatre femmes par leurs noms après chaque prière : le
premier, le deuxième, le troisième et Muawiya, et les deux femmes, Hind et
Umm al-Hakam, la soeur de Muawiya. »62

f) Imam Mohammad ibn Ali al-Jawad (p)

Il a été rapporté par Zakariya ibn Adam :

J'étais en présence de l'imam Ali al-Ridha, la paix soit sur lui, lorsque son fils
Abu Jafar (al-Jawad), la paix soit sur lui, lui fut amené. Il avait moins de
quatre ans. Il frappa ses mains sur le sol et leva la tête vers le ciel, et resta

60 Basair al-Darajat, page 269.


61 Al-Kafi, volume 8, page 245, Hadith 340.
62 Al-Kafi, volume 3, page 342, Hadith 10.
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Farhat al Zahra
plongé dans une profonde réflexion durant un certain temps. Voyant cela,
l'imam al-Ridha, la paix soit sur lui, dit :
« Que je te sois sacrifié, qu'est-ce qui te fait réfléchir aussi longtemps ? »
L'imam al-Jawad, la paix soit sur lui, répondit : « Je pense à ma mère, Fatima
(p). Par Allah (S), je veux faire sortir ces deux hommes de leurs tombes, les
brûler et jeter leurs cendres dans la mer. »
L'imam al-Ridha, la paix soit sur lui, l'embrassa sur le front et lui dit : « Que
mon père et ma mère te soient sacrifiés ! En effet, c'est pour toi qu'est
l’Imamat. »63

g) L'imam attendu, Al Mahdi, qu’Allah (S) accélère sa réapparition

Il a été rapporté que l'imam Abu Abdallah (al-Sadiq), la paix soit sur lui, a dit :
« Si le Qaem (ajtfs) se lève... Il les maudira et se dissociera d’eux. »64

h) Les Imams, la paix soit sur eux, ordonnent de les maudire

Il a été rapporté par Warad ibn Zayd, le frère d’al Kumait :

« Nous avons demandé à Mohammad ibn Ali (al-Baqir), la paix soit sur lui, à
propos d'Abu Bakr et Umar.

L'imam (p) a dit : « Quiconque croit qu’Allah (S) est un Souverain Juste doit
se dissocier d'eux. Il n'y a pas une goutte de sang versée, excepté qu'ils en
sont tenus responsables. »65

Il a également été rapporté que l'imam Abu Abdallah al-Sadiq, la paix soit sur
lui, a dit :

«  Nous, Banu Hachim, ordonnons à nos jeunes et à nos anciens de les


offenser et de se dissocier d’eux. »66

63 Dalail al-Imamah, page 212


64 Bihar al-Anwar, volume 52, page 386, Hadith 201.
65 Bihar al-Anwar, volume 30, page 383.
66 Rijal al-Kashi, page 180.
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Farhat al Zahra

4. Les compagnons des Imams (p) les ont maudit

Il a été rapporté que l’Emir des croyants, la paix soit sur lui, a dit :

« Que la Miséricorde d’Allah (S) soit sur Salman, Aba Thar et Miqdad. Aucun
ne s’est éloigné et ni n’a maudit ces individus plus qu’eux. »67

Il a également été rapporté que l’Emir des croyants, la paix soit sur lui, dit à
Ammar : « Ô Ammar, ne suis-tu pas le Prophète, la paix soit sur lui, et ne te
dissocies-tu pas de ses ennemis ? »
Ammar répondit : « Oui. »
L’Imam (p) lui demanda : « Me suis-tu et te dissocies-tu de mes ennemis ? »
Ammar répondit : « Oui. »
L'Imam (p) dit : « O Ammar, je me suis éloigné d'eux et je les ai maudit. »68

5. Les anges les maudissent

Il a été rapporté par Aban qui l’a rapporté sous l'autorité de Sulaym ibn Qays
al-Hilali, qui a dit :

J'ai demandé à Abu Thar : « Que la Miséricorde d’Allah (S) soit sur toi, dis-
moi ce que tu as entendu de plus étrange de la part du Prophète, la paix soit
sur lui et sa famille, au sujet d'Ali ibn Abu Talib, la paix soit sur lui. »

Abu Thar a dit : « J'ai entendu le Prophète (pslf), dire : « Autour du trône se
trouvent quatre-vingt-dix mille anges dont la seule tâche n'est ni de glorifier
Dieu ni d'adorer, mais d'obéir à Ali ibn Abu Talib et de se dissocier de ses
ennemis, et de demander pardon au nom de ses chiites. »

J'ai dit : « Que la Miséricorde d’Allah (S) soit sur toi, dis-m'en plus. »
Abu Thar a dit : « J'ai entendu le Prophète, que la paix soit sur lui et sur sa
famille, dire : « Allah (S) a choisi Jibrail, Mikaail et Israfil pour obéir à Ali (p),
se dissocier de ses ennemis et demander pardon au nom de ses
chiites. » »69

67 Kitab Sulaym ibn Qays, page 921, Hadith 67


68 Kitab Sulaym ibn Qays, page 921, Hadith 67
69 Kitab Sulaym ibn Qays, page 858, Hadith 46.
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Farhat al Zahra
6. Les porteurs du Trône les maudissent

Il a été rapporté que l'imam Zayn al Abedine Ali ibn al-Hussain, la paix soit
sur lui, a dit :

Mon grand-père le Prophète (pslf), a dit : «  Malheur à ceux qui, par leur
incrédulité envers moi, se sont opposés à Ali (p) et n'ont pas cru à mes
Révélations. Allah (S) les a maudit par Ses malédictions infinies de Son
Trône ! Les Anges qui portent le Trône, ceux qui sont responsables des
voiles, des Cieux et de la Terre, de l'air et de tout ce qui existe entre cela les
maudissent. Les anges des nuages, de la pluie, de la nature, des océans, du
soleil et de la lune et de tout ce qui existe entre cela les maudissent.
Dieu fera descendre sur eux un courroux Divin qui détériorera leurs affaires
jusqu'à ce qu'ils Le rencontrent au Jour du Jugement. Ils seront connus
comme les gens qu’Allah (S) a maudit, et qui ont reçu la haine d’Allah (S) ; ils
accompagneront Satan, Nimroud, Pharaon et d'autres ennemis du Seigneur
(S) dans le Feu de l'Enfer.

Et la seule chose que font ces anges pour se rapprocher d’Allah (S) est de
prier pour ceux qui nous aiment, nous les Ahlulbayt (p) et de maudire nos
ennemis. »70

7. L’imprécation contre eux a été écrit aux portes du Paradis

Il a été rapporté que l'Imam Musa ibn Jafar, la paix soit avec lui, a rapporté de
ses prédécesseurs (p) que le Prophète, la paix soit sur lui et sa famille, a dit :

«  Lorsque je suis entré au paradis, j'ai vu écrit sur la porte : Il n'y a pas
d'autre Dieu qu’Allah (S). Mohammad (pslf) est le Bien-Aimé de Dieu. Ali (p)
est le Vicegérant de Dieu. Fatima (p) est l'esclave de Dieu. Hassan (p) et
Hussain (p) sont choisis par Dieu. Sur leurs ennemis s’abat la colère d’Allah
(S). »71

8. L’imprécation contre eux dans les autres mondes

Se dissocier des ennemis des Ahlulbayt, la paix soit sur eux, en particulier
Abu Bakr et Umar, n'est pas seulement limité à ce monde, mais il est

70 Tafsir Imam al-Askari (p), page 616, Hadith 361.


71 Bihar al-Anwar, volume 27, page 228, Hadith 30.
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Farhat al Zahra
également nécessaire par tous les autres mondes de maudire les ennemis
des Ahlulbayt (p). Nous avons de nombreux récits qui argumentent sur
l'existence de créatures dans d'autres mondes qui ne font rien d'autre que de
maudire et de se dissocier d'eux. Voici quelques-unes de ces narrations.

Il a été rapporté de l'Imam al-Sadiq (p) qui a rapporté de son père (p) qui a
rapporté d'Ali ibn al-Hussain (p) qui a rapporté de l’Emir des croyants (p) qui
a dit :

« Allah (S) a créé un autre monde appelé Jabalqa. Il y existe mille créatures
qui se ressemblent toutes. Elles n'ont pas désobéi une seule fois à Allah (S),
pas même l’instant d’un battement de cil. Ils ne font rien ni ne disent rien,
excepté suppliquer, se dissocier de nos ennemis et manifester la Waliyah
pour nous Ahlulbayt (p). »72

Il a également été rapporté par l'imam al-Sadiq, la paix soit sur lui :

« Derrière votre Terre existe une autre Terre qui brille au point que sa source
de lumière vient d'elle-même. Des créatures, qui adorent Allah, y vivent sans
lui attribuer de partenaires. Elles se dissocient du premier et du second. »73

Dans une autre narration, l'imam, la paix soit avec lui, dit :

«  Derrière votre soleil existent quarante soleils qui regroupent un grand


nombre de créations. De même, derrière votre lune, il existe quarante lunes
qui regroupent également un grand quantité de créations. Ils ne savent pas si
Dieu a créé un Adam ou non. Ils maudissent le premier et le second. »74

Il a été rapporté que l'imam Abu Hassan al-Ridha, la paix soit sur lui, a dit :

« Allah (S) a créé soixante-dix mille mondes dont les créations dépassent de
loin le nombre des humains et des Jinns. Et tous maudissent le premier et le
second. »75

72 Basair al-Darajat, page 490, Hadith 1.


73 Basair al-Darajat, page 490, Hadith 2.
74 Basair al-Darajat, page 490, Hadith 3.
75 Mukhtasar Basair al-Darajat, page 12
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Farhat al Zahra
9. Les animaux les maudissent

Tout comme Abu Bakr et Umar sont maudits par d'autres mondes, les
créatures de ce monde les maudissent également, tels que divers animaux.
Ces animaux les maudissent sûrement dans leur propre langage. Voici
quelques récits qui le prouvent.

L’alouette

Il a été rapporté par l'imam Ali ibn Musa al-Ridha, la paix soit sur lui, qu'il a
rapporté de son père qui a rapporté de l'imam al-Sadiq, la paix soit sur lui :

« Ne mangez pas d'alouettes, ne les insultez pas, et ne les donnez pas aux
enfants pour qu'ils jouent avec, car ils sont constamment en état d’adoration.
Et ils disent : « Qu'Allah (S) maudisse ceux qui ont de la haine pour la famille
de Mohammad (p). »76

Dans un autre récit, il a été rapporté sous l'autorité d'Anas ibn Malik qui a
rapporté du Prophète, la paix soit sur lui et sa famille :

« Il y a une création, autre que les enfants d’Adam (p), qui maudit ceux qui
ont de la haine envers Ali ibn Abi Talib (p). »
Anas a demandé : "Que sont-ils ?
Le prophète (pslf) a répondu : « Les alouettes, elles s'assoient sur les arbres
à l'aube et disent : « Qu’Allah (S) maudisse ceux qui haïssent Ali ibn Abi Talib
(p). Au nom de Dieu, le Miséricordieux, le Bienfaisant. Que la paix et les
bénédictions d'Allah (S) soient sur ceux qu'Allah (S) a choisis. »77

Le francolin

Il a été rapporté par l'imam Hassan ibn Ali al-Mujtaba, la paix soit sur lui, qu'il
a dit :

Un jour, Ali (p) marchait dans le désert quand il vit un francolin. L'imam Ali (p)
demanda à l'animal : « Depuis combien de temps es-tu dans le désert ? Et de
quelle manière te nourris-tu et bois-tu ? »

76 Bihar al-Anwar, volume 27, page 273, Hadith 26.


77 Irshad al-Qulob, volume 2, page 236.
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Farhat al Zahra
Il répondit : «  Ô Emir des croyants, je vis ici depuis cent ans. Si je t’envoie
des salutations, ma faim est rassasiée. Et si j'ai soif, je maudis tes
oppresseurs et cela me maintient. »78

Sayed Ibn Tawous, qu’Allah (S) bénisse son âme, a rapporté les Hadith
suivants :

L’Émir des croyants (p) marchait autrefois sur le mont Safa à Makkah. Il a vu
un francolin qui marchait vers lui et s'est reposé à ses pieds. L'imam (p) lui
demanda : « La paix soit sur toi, ô francolin, que fais-tu ici ? »
Il lui répondit : « O Emir des croyants (p), je suis ici depuis quatre cents ans.
Je ne fais que glorifier et adorer Allah (S) de la manière la plus conforme qui
soit. »

L'imam demanda : « O francolins, Safa est une terre pure qui n'a ni nourriture
ni boisson, alors comment te nourris-tu ? »
Il répondit : « Par ta proximité avec le Prophète (pslf), ô prince des croyants
(p), chaque fois que j'ai faim, j’invoque Allah (S) pour tes chiites et ceux qui
t’aiment et ce faisant, cela satisfait ma faim. Et si j'ai faim, je maudis ceux qui
te haïssent et qui t’oppriment. »79

Il a également été rapporté par Ammar ibn Yasser et par Jabir al-Ansari :

J'étais en compagnie de l’Emir des croyants (p) pendant que nous marchions
dans le désert. Je l'ai vu s'immobiliser, regarder le ciel et rire. Il a alors dit :
« Félicitation, Ô Oiseau ! »
J'ai demandé : « O Prince des croyants (p), où se trouve l'oiseau ? »
Il m'a répondu : « Dans les airs, aimerais-tu le voir et l'entendre ? »
Il a dit : « Oui, O Maître. »

L'imam a alors regardé vers le ciel et a dit une chose que je n'ai pas pu
entendre quand, tout à coup, un oiseau nous a survolé et a atterri dans les
mains de l’Emir des croyants, la paix soit sur lui. L'imam (p) lui a nettoyé le
dos et a dit : « Parle selon la volonté de Dieu, car je suis Ali ibn Abi Talib. »
L'oiseau parla alors d’une langue très éloquente : «  La paix soit sur toi, O
Emir des croyants (p). »

78 Bihar al-Anwar, volume 65, page 43, Hadith 3.


79 Al-Yaqeen, page 404.
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Farhat al Zahra
L’imam a répondu à ses salutations et a demandé : « Qui te nourrit alors que
cette terre n'a ni nourriture ni eau? »
L'oiseau lui a répondu : «  Si j'ai faim, je pense à ta Wilayah, ce qui me
rassasie. Et si j'ai soif, je me dissocie de tes ennemis, ce qui me permet
d'étancher ma soif. »

L'imam a répondu : « Que toutes les bénédictions soient sur toi, que toutes
les bénédictions soient sur toi. »80

10. Abu Bakr a maudit Umar


Il a été rapporté qu'Abu Bakr a dit :

« Qu'Allah (S) maudisse le fils de Suhak ! Il est celui lui qui m'a égaré ! »81

11. Umar maudit ceux qui ont renié le Droit d’Ali (p)

Il a été rapporté qu'Umar ibn al-Khattab a dit à l'Imam Hussain, la paix soit
sur lui :

«  O Hussain (p) ! Qu'Allah (S) maudisse ceux qui ont renié le Droit de ton
père (p). »82

Abu Bakr, Umar et Uthman font partie de ceux qui ont renié le droit de l'Emir
des croyants (p), et ce qui est étrange, c'est qu'Umar a maudit ces gens.
C'est pourquoi Umar s'est maudit lui-même, ainsi qu  »Abu Bakr et Uthman.
Ces individus recevront certainement le douloureux châtiment, tout comme l'a
dit l'imam Hussain, la paix soit sur lui : «  Malheur à ceux qui ont renié nos
droits ! »83

C. LA SUPÉRIORITÉ DE LA MALEDICTION SUR LES SALAWAT

Sheikh Abu Hassan al-Mirnadi a rapporté la narration suivante qu'il a trouvé

80 Manaqib Aal Abu Taleb, volume 2, page 305.


81 Irshad al-Qulob, page 393.
82 Al-Ihtijaj, volume 2, page 292.
83 Al-Ihtijaj, volume 2, page 292.
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Farhat al Zahra
écrit à la main par Sheikh Mohammad ibn Hassan al-Hurr al-Amali, l'auteur
de Wasail al- Shia :

L’Emir des croyants (p) circumambulait autour de la Kaaba lorsqu’il vit un


homme s'accrocher aux rideaux de la Kaaba et envoyer des salutations à
Mohammad (pslf) et à sa famille (p), alors l’Imam (p) lui envoya ses
salutations. Lors de son second tour, l'Imam (p) vit le même homme en train
de maudire les ennemis des Ahlulbayt (p) et il ne lui envoya pas ses
salutations. Plus tard, cet homme trouva l’Emir des croyants (p) et lui
demanda : « Ô Prince des croyants (p), pourquoi ne m'as-tu pas envoyé tes
salutations une seconde fois ? »
L'Imam (p) lui répondit : «  J'aurais pu t'interrompre, mais il vaut mieux
maudire que d'envoyer des salutations, y répondre et réciter un salawat. »84

Dans une autre narration, il dit :

« Un homme partit voir l'imam al-Sadiq, la paix soit sur lui, et lui donna deux
chemises taillées. L'homme dit à l’Imam (p) : «  Lorsque je taillais une
chemise, j'envoyais des salawat sur Mohammad (pslf) et sa famille (p). Et
quand je confectionnais la seconde chemise, je maudissais leurs ennemis.
Quelle chemise souhaites-tu conserver ? »
L'imam (p) choisit la chemise que le tailleur avait faite en maudissant et dit :
« Je préfère cette chemise. »85

D. LES AHLULBAYT PRÉSERVENT CEUX QUI MAUDISSENT

La Demeure de l'infaillibilité et de la Pureté, que la paix soit sur eux, a pris et


prend encore un soin intense et tendre de ses chiites et partisans, en
guérissant leurs malades et en résolvant leurs problèmes.

Pour que ce chapitre ne tourne pas autour de revendications sans


fondement, je vais mentionner, ô cher lecteur, ces narrations qui ont été
prouvées et référencées.

84 Mujma al-Nurayn, page 207.


85 Amarat al-Waliyah, page 51.
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Farhat al Zahra
1. Sayeda Fatima (p) protégea le sheikh Kadhim al-Ouzri

Sheikh Kadhim, qu’Allah (S) fasse Miséricorde sur son âme, était parmi ceux
qui aiment et véritables disciples des Ahlulbayt, la paix soit sur eux, et il était
un bon poète qui écrivait en leurs gloires. Près de lui, il y avait un magasin
local qui appartenait à un Nasibi pur et dur qui avait une haine extrême
envers l’Emir des croyants, la paix soit sur lui.
Le Sheikh avait l'habitude, à chaque fois qu'il passait devant le magasin, et
après avoir salué le propriétaire, de parler en mal des «  califes  » et de les
maudire, et il avait pour habitude de réciter des poèmes à ce sujet. Cela
provoquait une grande colère chez le propriétaire Nasibi du magasin.

Un jour, le propriétaire Nasibi du magasin n'en pouvait plus. Il alla voir le juge
islamique et se plaignit du sheikh. Le juge dit au propriétaire du magasin :
« Sheikh Kadhim a une position très respectable dans le pays et a une bonne
réputation. Je ne peux pas le punir pour avoir maudit les califes en me basant
sur le témoignage d'un individu pour le justifier. Mais je te crois, et je le
capturerai avec facilité. J'enverrai deux de mes fidèles serviteurs avec toi.
Caches-les dans ton magasin pour qu'ils puissent entendre ce que dit le
sheikh. De cette façon, nous aurons beaucoup de témoins et cela me
donnera une justification pour le punir. »

Le propriétaire du magasin accepta. Les deux serviteurs partirent avec lui et


se cachèrent dans le magasin du Nasibi, en attendant que le Sheikh arrive.
Cette nuit-là, le Sheikh vit Sayeda Fatima al-Zahra, la paix soit sur elle, et elle
lui dit : « O sheikh, change ton discours demain. »
Lorsque le Sheikh se réveilla, il savait que Sayeda Fatima, la paix soit sur
elle, faisait référence aux choses qu'il exprimait à ce Nasibi sans user de la
Taqiyyah.

Ce matin-là, le Cheikh passa devant le magasin comme il le faisait chaque


jours, et après que le sheikh l'ait salué, il dit au propriétaire du magasin :
« Mon frère ! Quand me rendras-tu les cinquante dinars que je t'ai prêtés ?
Chaque jour, je viens te demander mon argent, tu me donnes une excuse et
tu essaies de retarder le paiement le plus possible. Tu sais que je peux
facilement récupérer mon argent en me plaignant au juge, mais je ne le ferai
pas parce que je suis compatissant envers toi. »
Le propriétaire du magasin fut choqué.

Il dit au sheikh : « O sheikh, pourquoi ne répètes-tu pas ce que tu dis toujours
? »

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Farhat al Zahra
Le sheikh se mit en colère et dit : « Tu n'as pas honte ?! C'est ainsi que tu te
moques de moi après que je t'ai traité avec respect et demandé mon dû tout
en étant calme et serein ? Je ne serai plus comme ça pour toi. »

Le sheikh s'éloigna avec colère. Les deux hommes envoyés par le juge
sortirent de leur cachette et se disputèrent avec le propriétaire du magasin.
Ils partirent voir le juge et lui rapportèrent tout ce qui s'était passé. Le juge
convoqua le sheikh et le propriétaire du magasin ; il fut courtois avec le
Sheikh mais rude avec le propriétaire du magasin.
Puis il demanda au Sheikh : « Pourquoi ne m'as-tu pas parlé de ta situation
avec le propriétaire du magasin ? Je t'aurais rendu ton argent. »
Le Sheikh demanda : « O Juge, comment as-tu su cela alors que je n'ai parlé
à personne de cette affaire ? »

Le juge informa le sheikh de ce dont le propriétaire du magasin l'accusait. Le


sheikh se tourna vers le propriétaire du magasin et lui dit : « Est-ce ainsi que
tu me remercies de ma bonté envers toi ? En te plaignant de cette accusation
devant le juge ? »
Le juge fut étonné par le niveau des manières du sheikh, et par son visage
souriant. Le juge a dit au propriétaire du magasin : « Payes ce que tu lui dois,
sinon je t’infligerai une peine sévère que tu ne pourras pas supporter. »

Le propriétaire du magasin paya rapidement le sheikh, et ils quittèrent tous


deux le palais de justice. Le lendemain, lorsque le sheikh passa devant le
Nasibi et répéta ses malédictions, le propriétaire du magasin lui-même
commença à offenser ces califes et à les attaquer.
Il dit au sheikh : « Je te demande par ceux que tu aimes et que tu suis, dis-
moi pourquoi tu as changé ce que tu as dit hier alors que j'attendais que tu le
répètes pour que les hommes du juge puissent l’entendre. »
Le sheikh lui raconté l'histoire. Après l'avoir entendue, le propriétaire du
magasin devint chiite et le sheikh lui rendit son argent.86

2. L'imam al-Sadiq (p) porte secours à une femme

  Il a été rapporté par al-Haytham ibn Abdullah al-Naqid, qui l'a rapporté de
Bashar al-Makari, qui a dit :
Je suis entré dans la maison d'Abu Abdullah (al-Sadiq), la paix soit sur lui, à
Koufa. Un de ses serviteurs lui donna à manger et l'imam était en train de
manger. L’imam (p) me regarda et me dit : « Viens et mange. »

86 Rayaheen al-Sharia, page 167.


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Farhat al Zahra
Je dis : «  Qu’Allah (S) te bénisse et que je te sois sacrifié, j'ai vu quelque
chose aujourd'hui en venant ici qui m'a fait mal au cœur. »
Il me dit : « Par l’amour que tu me portes, viens manger. » Alors je me suis
assis et j'ai mangé en sa compagnie.

L’Imam (p) me dit : « Dis-moi ce qui s'est passé. »


Je dis : « J'ai vu un groupe d'officiers frapper une femme à la tête et la traîner
en prison. Elle criait : « Mon seul allié est Allah (S) et Son Prophète (pslf) »,
mais personne ne venait à son secours. »

Il demanda : « Qu'a-t-elle fait pour que cela arrive ? »


Je répondis : « Quelques personnes l'ont entendue dire « Qu'Allah maudisse
vos oppresseurs O Fatima (pse) lorsqu’elle a trébuché et est tombée. C'est
pour cela qu'ils lui ont fait ça. »

L'imam cessa alors de manger, se mit à pleurer jusqu'à ce que sa barbe et sa


poitrine soient mouillées par ses larmes.
Puis il dit : «  Ô Bachar, viens avec moi à la mosquée d’al-Sahla pour que
nous puissions invoquer et demander à Dieu de libérer cette femme. »

Il demanda à l'un de ses partisans d'aller au palais du souverain et d'y rester


jusqu'à ce qu'il entende parler de cette femme. Nous sommes arrivés à la
mosquée d’al-Sahla et chacun de nous a prié deux rakat (unité de prière),
puis l'imam al-Sadiq, la paix soit sur lui, leva les mains vers le ciel et a
implora Dieu. Puis il se prosterna et je n’entendis rien, excepté sa respiration.
Il se leva et me dit : « Viens avec moi, la femme a été libérée. »

En partant, nous avons vu l'homme que l'imam avait chargé de rester au


palais du souverain.
L'imam lui dit : « Quelles sont les nouvelles ? »
Il répondit : « Elle a été libérée. »

L'imam lui demanda : « Comment est-ce arrivé ? »


Il répondit : « Je ne sais pas, mais lorsque j'étais là, j'ai vu un officier la faire
sortir. Il lui a demandé ce qu'elle avait dit, et elle a répondu que quand elle
est tombée, elle a maudit les oppresseurs de Fatima (pse). Cet officier a sorti
deux cents dirhams et les a donnés à la femme, mais celle-ci a refusé de les
prendre. L'officier en a parlé à son partenaire, et ils l'ont laissée partir. »
En entendant cela, l’Imam (p) demanda : « Elle a refusé de prendre les deux
cents dirhams ? »
Il dit : « Oui. Par Allah (S), elle a besoin de cet argent. »

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Farhat al Zahra
L'imam (p) sortit alors un petit sac contenant sept dinars et dit à
l'homme :  «  Prends ça et va chez elle. Transmet-lui mes salutations et
remets-lui cet argent. »

Alors je parti avec l'homme chez la femme. Nous avons frappé à la porte. Elle
a répondu et nous lui avons dit que l'Imam al-Sadiq (p) lui envoie ses
salutations.

Elle dit : «  Je vous demande par Allah (S), Ja’far ibn Mohammad m'a-t-il
réellement envoyé ses salutations ? »
Nous répondîmes : «  Que la Miséricorde d’Allah (S) soit sur toi, Ja’far ibn
Mohammad t’a réellement transmis ses salutations. »

En entendant cela, elle déchira ses vêtements et tomba, inconsciente. Nous


avons attendu qu'elle reprenne connaissance et nous demande : « Répétez-
moi ça. »
Et nous l'avons répété jusqu'à ce qu'elle perde connaissance à trois reprises.
Lorsqu’elle a repris ses esprits, nous lui avons donné l'argent et lui avons
dit : « Prends ça, l'Imam (p) à envoyé cela pour toi. »

Elle prit l'argent et dit :  «  Demandez-lui d’invoquer pour moi, car je ne


demande l’intercession de nul autre que lui, ses pères et ses aïeux (p). »

Nous sommes retournés voir l'imam al-Sadiq, la paix soit sur lui et nous lui
avons rapporté ce qui s'était passé. Il s'est alors mis à pleurer et a dit : « Oh,
comme j'aimerais pouvoir voir celui qui soulagera les douleurs de la famille
de Mohammad. »87

Le fait que l'Imam al-Sadiq, la paix soit sur lui, ait pleuré nous apporte deux
vérités. La première est son amour intense et sa relation avec sa grand-mère
Sayeda Fatima al-Zahra, la paix soit sur elle. Et la seconde est la douleur
qu'il a ressentie et son inquiétude lorsqu'il a découvert que l’une des
personnes qui aime sa grand-mère avait été blessé. C'est pourquoi il a
déployé tous ses efforts afin de libérer cette femme.

3. L’Imam al-Mahdi, la paix soit sur lui, sauve Abu Rajih

L’adorateur ascète et le grand érudit, Sheikh Shamsuddine Mohammad ibn


Qaroun, qu'Allah (S) bénisse son âme, a rapporté la narration suivante :

87 Bihar al-Anwar, volume 47, page 379.


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Farhat al Zahra

Il y avait un souverain à Hilla, en Irak, nommé Marjan al-Sagheer. Un jour, les


gens se plaignirent à lui d'un homme nommé Abu Rajih al-Hamami pour avoir
maudit les compagnons (Sahaba). Le dirigeant convoqua Abu Rajih et après
l'avoir interrogé, il ordonna à ses hommes de le battre. Il fut battu très
violemment au point que ses dents furent cassées ; ils lui ferrèrent la langue
et lui cassèrent le nez. Puis, il l’attachèrent avec des cordes et ordonnèrent
de l'emmener à Hilla et de le battre intensément jusqu'à ce qu'il meure. Il fut
emmené et battu tout autour de Hilla a tel point qu'il était sur le point de
mourir.

Son état parvint au souverain qui ordonna son exécution. Mais certains de
ses ministres le conseillèrent : «  C'est un vieil homme et il a eu ce qu'il
méritait. Laisse-le mourir lentement pour ne pas avoir son sang sur les
mains. »
Le dirigeant accepta et laissa partir Abu Rajih. Son corps tout entier était
tuméfié. Sa famille l’emmena et le plaça sur son lit de mort en attendant son
trépas.

Le lendemain matin, des personnes allèrent à sa rencontre afin de vérifier


son état de santé lorsqu'elles le virent se lever et prier, et il apparut en
meilleure santé ; ses blessures avaient disparu et il apparaissait comme si
rien ne lui était arrivé. Les gens furent surpris lorsqu'ils le virent et
demandèrent comment cela s'était produit.

Il répondit : «  Lorsque je luttais contre la mort, je ne pouvais invoquer en


utilisant ma langue, alors j’invoquais avec mon cœur. J'ai demandé l'aide de
notre Maître, l'Imam de notre temps, la paix soit sur lui. La nuit venue, je vis
toute ma maison illuminée de lumière et cela était dû à la présence de mon
Maître, l'Imam de notre temps (que Dieu hâte sa parousie). Il posa sa sainte
main sur ma tête et dit : « Lève-toi et prends soin de tes enfants, car Dieu t'a
guéri. » Et me voici tel que vous me voyez. »

Sheikh Shamsuddine Mohammad ibn Qaroun a dit : Je jure devant Dieu


qu'Abu Rajih était un homme faible, fragile, et qu'il paraissait mal nourri. Et
chaque fois que j'entrais dans le bain où il travaillait, je le voyais toujours
dans cet état. Lorsque ce matin-là est arrivé, j'étais parmi les gens qui sont
entrés chez lui afin de vérifier sa situation, j'ai vu qu'il était devenu plus fort,
qu'il avait une barbe plus longue et qu'il avait l'air bien nourri comme s'il avait
de nouveau vingt ans. Il est resté dans cet état jusqu'à sa mort.

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Farhat al Zahra
Et lorsque la nouvelle de sa guérison se répandit, le dirigeant le convoqua de
nouveau. Lorsqu'il vit qu'il était en bien meilleure forme que la nuit
précédente, le souverain éprouva une grande peur et se mit à trembler. Après
cela, il tenta d'être meilleur envers son peuple, mais cela ne lui profita pas, et
il mourut peu après. »88

88 Bihar al-Anwar, volume 52, page 70, Hadith 55.


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Farhat al Zahra

CHAPITRE 6 : LE SENS DERRIERE LA


PROSCRIPTION DU MAL

Sheikh al-Mufid, qu’Allah (S) bénisse son âme, a rapporté cette narration de
l’autre secte que Mohammad ibn al-Sa'ib al-Kab a dit :

Lorsque l'Imam al-Sadiq, la paix soit sur lui, arriva à al-Hirah, Abu Hanifah
entra dans sa demeure et lui posa quelques questions. Parmi ces questions,
il demanda : « Qu'est-ce qu’enjoindre la bienveillance ? »
L'Imam (p) répondit : « Enjoindre la bienveillance signifie le Connu - celui qui
est connu dans les cieux et sur la terre, il s’agit là de l'Emir des croyants, Ali
ibn Abi Talib (p). »

Abu Hanifah demanda : « Qu'est-ce que la proscription du mal ? »


L'Imam (p) répondit : «  Il s’agit de ces deux individus qui ont opprimé et
usurpé le droit du prince des croyants (p). »89

89 Ghayat al-Maram, page 257.


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Farhat al Zahra

CHAPITRE 7 : LA MALEDICTION ET LA
DISSOCIATION DANS LES INVOCATION (DUAS)
ET SALUTATIONS (ZIYARATS)

A. LA MALÉDICTION DANS LES ZIYARATS

1. Ziyarat Ashura

Voici ce que contient la Ziyarat Ashura :

« Ô mon Dieu ! Maudis le premier oppresseur qui a opprimé le bon droit de
Mohammad et des Âle Mohammad et le dernier qui l’a suivi en cela.
Ô mon Dieu ! Maudis la bande qui a combattu al-Hussain, qui s’est liguée, qui
a pactisé et qui s’est compromise en vue de son assassinat.
Ô mon Dieu ! Maudis-les tous. « 

« Ô mon Dieu ! Destine de ma part la malédiction sur le premier des


oppresseurs et commence par lui en premier. Puis maudis le deuxième, le
troisième et le quatrième. Ô mon Dieu ! maudis Yazid en cinquième puis
maudis ‘Ubaydullah Ibn Ziyâd, Ibn Marjânah, ‘Omar Ibn Sa‘d, Chimr, les Âle
Abû Sufiyân, les Âle Ziyâd et les Âle Marwân jusqu’au Jour de la
Résurrection. »90

2. Ziyarat Al Jamia

« Que la paix soit sur toi, ô mon Maître, ô Prince des croyants !
Que la paix soit sur toi, ô mon Maître, tu es l’Argument de Dieu envers Ses
créatures, la Porte de Son Savoir, le Légataire de Son Prophète, le
Lieutenant après lui dans Sa Nation !
Que Dieu maudisse ceux qui ont usurpé ton droit, qui se sont assis sur ton
siège, je me dédouane d’eux et de leurs partisans devant toi !
Que la paix soit sur toi, ô Fatima al-Batul !
Que la paix soit sur toi, ô Parure des femmes des mondes !
Que la paix soit sur toi, ô fille du Messager du Seigneur des mondes (que
Dieu prie sur toi et sur lui) !
Que la paix soit sur toi, ô mère de Hassan et de Hussain !

90 Mafatîh al-Jinan, sous la rubrique Ziyarat Ashura.


Page 65
Farhat al Zahra
Que Dieu maudisse ceux qui ont usurpé ton droit, qui t’ont privée de ce que
Dieu a placé pour toi de façon licite, je me dédouane d'eux et de leurs
partisans devant toi ! »91

B. LA MALÉDICTION DANS LES INVOCATIONS (DUAS)

1. L’invocation de Sanam-e Quraysh

Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux

« O Allah ! Maudis les 2 idoles de Quraysh et leurs deux sorciers, leurs deux
rebelles,
Leurs deux diffamateurs et leurs deux filles. [O Allah maudit les car] ils ont
dilapidé Tes biens, ils renié Tes devoirs, ils se sont écartés de Tes
commandements, ils ont rejeté Ta révélation, ils ont désobéi à Ton messager,
ils ont détruit Ta religion, ils ont falsifié Ton Livre, ils ont rendu Tes jugements
(Ahkam) inefficients, ils ont rendu caduques Tes obligations (Fara'id), ils ont
mécru (alhada) en Tes versets, ils ont opprimé Tes proches (awliya), ils ont
secouru Tes ennemis, ils ont semé la corruption (fasad) parmi Tes serviteurs
('ibad), et ils ont semé la ruine dans Ton pays.

O Allah maudis- les tous les deux et leurs alliés (ansar) [car] ils ont mis en
ruine la demeure de Ton Prophète, ils ont enfoncé la porte de sa maison [de
la demeure Prophétique], ils ont cassé le toit [de la demeure Prophétique], ils
ont fait s'écrouler les murs [de la demeure Prophétique], ils ont retourné toute
la maison [la demeure Prophétique] sans dessus dessous, ils ont détruit ses
habitants, ils ont tué leur auxiliaires, ils ont mis à mort leurs enfants, ils ont
chassé de la chaire (mimbar) ses successeurs (wassi) et ses héritiers [de la
science divine], ils ont désiré pour eux la prophétie, ils ont associé à Dieu
[une autre divinité], [O Allah pour tous ces méfaits et ces crimes] augmente la
gravité de leurs pêchés et met les éternellement dans [l'enfer] Saqar et qui te
dira ce qu'est Saqar92 ?

Il ne laisse rien et n'épargne rien. O Allah, fais descendre sur eux Ton
châtiment pour tous les péchés qu'ils ont commis, pour toutes les fois où ils
ont dissimulé la vérité, pour toutes les chaires (minbar) sur lesquelles ils se
sont hissés, pour tous les croyants qu'ils ont oppressés, pour tous les
hypocrites qu'ils ont aimés,

91 Mafatîh al-Jinan, page 552


92 puit de l’Enfer
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Farhat al Zahra

pour tous les croyants pieux à qui ils ont causé du tort, pour tous les bannis à
qui ils ont donné l'hospitalité, pour toutes les personnes qu'ils ont expulsées
[injustement], pour tous les mécréants qu'ils ont secourus, pour tous les
Imams envers qui ils ont agi cruellement,
pour toutes les obligations [religieuses] qu'ils ont modifiées [pour les rendre
caduques], pour toutes les pratiques religieuses de Ton Prophète qu'ils ont
rejetées [rendu caduques], pour toutes les fois où ils ont dissimulé le Mal,
pour tout le sang qu'ils ont versé, pour tout le Bien qu'ils ont changé [en Mal],
pour tous Tes commandements qu'ils ont altérés, pour toutes les mécréances
[hérésies] qu'ils ont propagé, pour tous les mensonges dont ils ont usé, pour
tous les héritages qu'ils ont pillé, pour tous les butins qu'ils se sont appropriés
[injustement], pour tous les biens dont ils se sont accaparés et qu'ils ont
[injustement] consommé,

pour tout le Khums (le 1/5 ième du butin) qu'ils ont considérés comme leur,
pour tout le Faux (batil) qu'ils ont institué comme fondation [de la société],
pour toute la cruauté qu'ils ont normalisé, pour toute l'oppression qu'ils ont
propagée, pour toutes les promesses qu'ils ont déshonorées, pour tous les
engagements qu'ils ont rompus, pour toutes les choses licites (halal) qu'ils
ont rendues illicites (haram), pour toutes les choses illicites (haram) qu'ils ont
rendues licites (halal),

pour toute l'hypocrisie que couve leur cœur, pour toute la traîtrise qu'ils
portent en leur cœur, et tous ces estomacs qu'ils ont éventré, pour toutes les
côtes qu'ils ont brisées, pour toutes les portes qu'ils ont enfoncées, pour
toutes les assemblées qu'ils ont dispersées, pour tous les misérables qu'ils
ont honorés, pour toutes les personnes respectables et honorables qu'ils ont
avilies et insultées,

et par le nombre de droits qu'ils ont usurpés, pour tous les commandements
des Imams auxquels ils se sont opposés, [pour toutes ces méfaits que
s'abatte Ta colère sur eux].

O Allah Maudis-les tous les deux pour tous les versets qu'ils ont falsifiés, pour
toutes les obligations religieuses (fara'id) qu'ils ont délaissées, pour toutes les
pratiques prophétiques (sunna) qu'ils ont modifiées, pour toutes les
prescriptions religieuses (ahkam), pour tous les liens de parentés qu'ils ont
rompus, pour tous les témoignages qu'ils ont dissimulés, pour tous les
préceptes [ou testaments] (wasiyya) qu'ils ont négligés, pour tous les
serments qu'ils ont enfreints, pour toutes les réclamations [de bon droit] qu’ils
ont annulées, pour toutes les allégeances qu'ils ont rejetées, pour toutes les

Page 67
Farhat al Zahra
manigances qu'ils ont opérées, pour toutes les traitrises dont ils ont usé, pour
tous les sentiers [de montagne] qu'ils ont grimpés, pour toutes les jarres qu'ils
ont fait roulé, pour tous les défauts qu'ils possèdent, Que Ta malédiction soit
sur eux.

O Allah maudis-les tous les deux, secrètement et ouvertement aux yeux de


tous, d'une malédiction permanente, constante et perpétuelle qui ne connait
aucune rupture [dans sa durée] ni épuisement dans son intensité. [o Allah
maudis-les d'] une malédiction qui commence à l'aube et qui ne se termine
pas [à la tombée de la nuit].

[O Allah maudis-les d'une malédiction] qui s'abat sur eux, sur leurs partisans,
sur leurs secoureurs (ansar), sur leurs amis, sur leurs alliés, sur ceux qui leur
sont soumis (littéralement : al muslimin ilayhim), sur ceux qui approuvent
leurs actions, sur ceux qui les soutiennent, sur ceux qui suivent leurs paroles
et sur ceux qui approuvent leurs actions. »

Ensuite récitez 4 fois :

« O Allah fais descendre sur eux un châtiment douloureux d'une telle
violence que même les habitants de l'enfer commenceront à gémir [et te
demander de les épargner d'un tel châtiment]. O Seigneur de l'Univers,
accepte cette prière. »93

2. Invocation de l’Imam al Sadiq (p) après les prières

Il a été rapporté par Muhaddith al-Noori, qu’Allah (S) bénisse son âme, sous
le chapitre de l’imprécation des ennemis de la religion par leur nom après
chaque prière, que Sayed Ali ibn Tawous dans Mahj al-Dawat a dit :

J'ai trouvé rassemblés dans quelques rouleaux des textes manuscrits qui
appartenaient à Mohammad ibn Mohammad ibn Abdullah ibn Fatir, qui a
rapporté ce qui suit de ses professeurs :

Sous l'autorité de Mohammad ibn Ai ibn Zaqaq al-Qomi, qui a rapporté de


son père, qui a rapporté de Mohammad ibn Ahmed ibn Ali ibn Hassan ibn
Shathan al-Qomi, qui a rapporté d'Abu Jafar, Mohammad ibn Ali ibn Hussain
ibn Babuwiyah al-Qomi, qui a rapporté de son père, qui a rapporté d’Abdullah
ibn Jafar al-Himyari, qui a rapporté de Mohammad ibn Isa ibn Ubayd, qui a

93 Al-Balad al-Amin, page 551


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Farhat al Zahra
rapporté d’Abdul-Rahman ibn Abu Hashem, qui a rapporté d’Abi Yahya al-
Madani, qui a rapporté de l'Imam Abu Abdullah al-Sadiq, la paix soit sur lui,
qui a dit :

«  Notre droit sur ceux qui nous aiment et nos chiites est qu’ils ne quittent
leurs tapis de prière sans qu’ils n’aient récité cette invocation :

O Seigneur, je te demande par Ton Plus Grand Droit d'envoyer la paix et les
bénédictions sur Mohammad et à sa sainte famille, un salut complet et
éternel, et Transmet les bénédictions de cette invocation à Mohammad et à la
famille de Mohammad, à ceux qui les aiment et à leurs disciples, où qu'ils
soient, sur terre ou dans les montagnes, dans les forêts ou sur les mers. O
Seigneur, protège les absents parmi eux, et aide-les à retourner auprès de
leurs familles en toute sécurité. O Seigneur, apaise leurs inquiétudes et aide
les affligés parmi eux. Aide leurs pauvres, habille leurs dévêtu, nourris leurs
affamés et étanche la soif de leurs assoiffés.

O Seigneur, aide-les à s’acquitter de leurs dettes et à marier leurs


célibataires, guéris les malades parmi eux et donne à leurs morts ce qui les
rendra joyeux. O Seigneur, fais que les opprimés parmi eux soient victorieux
et vainquent leurs ennemis. O Seigneur, redouble Ton Courroux, Ton
Châtiment et Ton Mécontentement sur ceux qui n'ont pas cru en tes
bénédictions, ceux qui ont combattu Ton Prophète et l'ont accusé, lui et ses
descendants. Sur ceux qui ont rejeté son testament, et usurpé le droit de son
successeur, pris sa place et changé les traditions du Prophète par les leurs.
Ceux qui ont changé sa religion, et ont minimisé la position de Ton élu. Ce
sont eux qui ont lancé le courant de l'oppression contre eux, et la
désobéissance à leurs ordres, et leurs meurtres et la guerre contre eux. Ils
ont empêché Ton calife de continuer à propager la religion, de mettre en
valeur les bonnes traditions et de vivre selon les frontières du Qur’an.

O Seigneur, puisses-Tu les maudire, eux et leurs filles, ainsi que tous ceux
qui se sont disposés sur eux, qui ont suivi leurs pas et mis en œuvre leurs
innovations. O Seigneur, maudis-les à un point qui ne vient pas à l'esprit, et
châtie-les à un tel point que le peuple du Feu de l'Enfer s'en réfugie.

O Seigneur, maudis tous ceux qui ont suivi leur religion inventée, et ont suivi
leurs traditions, et ont appelé à les suivre, et ont douté de leur incrédulité, du
premier d'entre eux jusqu'au dernier. »94

94 Mustdarak al-Wasail, volume 5, page 60


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Farhat al Zahra

CHAPITRE 8 : LEURS MEFAITS

En effet, Abu Bakr, Umar et Uthman, bien qu'ils aient été considérés comme
des musulmans en apparence, ont jeté les fondements de l'oppression, en
particulier contre la Demeure de l'infaillibilité et de la pureté.

Il a été rapporté sous l'autorité de Jabir ibn Abdullah al-Ansari qui a rapporté
de l'Imam al-Baqir, la paix soit sur lui qui a dit :

«  Quiconque ne connaît pas le mal qui a été fait contre nous, l'oppression
que nous avons subie et la perte de ce qui nous revenait de droit, est un
compagnon de ceux qui ont provoqué ces événements. »95

Par conséquent, il est important pour nous de connaître l’ampleur de ce qui


leur est arrivé de l'oppression et de la tyrannie. Aussi, d’être informé des
innovations qui se sont produites et qui étaient en contradiction avec les
traditions du Prophète, la paix soit sur lui et sa famille. Notre mission est de
montrer au cher lecteur la vérité sur la corruption et les méfaits de ces
individus. C'est pourquoi il nous a semblé important d'énumérer certains de
leurs complots sataniques, qui ont débuté du vivant du Prophète (pslf).

A. LE COMPLOT D’ASSASSINER LE PROPHÈTE (PSLF) À


AQABAH

Allamah Mohammad Baqir al-Majlisi a mentionné qu’il a été rapporté par Abu
Saeed al-Saman :

« Iblis se rendit chez le Saint Prophète, la paix soit sur lui, sous la forme d’un
vieil homme tranquille et lui dit : « Ô Mohammad, regarde le peu de gens qui
te prêtent allégeance après ce que tu as dit sur Ali ! »

Le verset suivant fut alors révélé : «  Et Satan a très certainement rendu


véridique sa conjecture à leur égard. Ils l'ont donc suivi, sauf un groupe parmi
les croyants. » [34 : 20]

Un groupe d'hypocrites qui transgressèrent la volonté du Prophète (pslf) se


réunirent entre eux et se dirent : « L'autre jour, Mohammad a dit ce qu'il a dit

95 Bihar al-Anwar, volume 27, page 55.


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Farhat al Zahra
dans la mosquée d'al-Khayf. Lorsqu’il reviendra à Madina, il nous fera prêter
serment d'allégeance à Ali (p). Il est préférable que nous tuions Mohammad
avant qu'il n'entre dans Madina. »

La nuit où le Prophète (pslf) voulut retourner à Madina, quatorze hommes se


postèrent et l'attendirent à Aqabah qui était un lieu situé entre al-Jahfa et al-
Abwa. Sept d'entre eux étaient assis à droite et sept autres à gauche. La nuit
venue, le Prophète (pslf) pria et se dirigea vers Madina. Lorsqu'il s'approcha
d'Aqabah, l'archange Jibrail hurla, en mentionnant chacun par leur nom : « O
Mohammad, untel et untel sont assis et t'attendent à Aqabah afin de
t’assassiner. »

Le Prophète (pslf) regarda derrière lui et demanda : « Qui est derrière moi ? »
Huthayfah ibn al-Yaman dit : « Je suis Huthayfah, Ô Prophète (pslf). »
Le Prophète (pslf) lui demanda : «  As-tu entendu ce que je viens
d'entendre ? »
Il répondit : « Oui. »
Le Prophète lui ordonna alors de garder le secret et commença à appeler
chacun par leur nom et celui de leur père.

Lorsqu'ils entendirent le Prophète, ils quittèrent leur poste et s’approchèrent


d'un endroit empli d’un grand nombre de personnes et se mêlèrent à la foule,
cependant, ils avaient laissé leurs affaires derrière eux. Les gens partirent
voir le Prophète (pslf) puis tous se rendirent là où ces hypocrites étaient
dissimulés et trouvèrent leurs affaires accrochées au mur, ainsi le Prophète
(pslf) su à qui elles appartenaient.
Il s'adressa alors au peuple en disant : « ces personnes ont fait un serment à
la Kaaba mentionnant que si jamais Mohammad devait mourir ou être tué,
cette affaire serait confiée à tout autre excepté à sa famille alors ils
complotèrent pour faire cette action… »

Les hypocrites vinrent alors au Prophète (pslf) et lui jurèrent qu'ils n'avaient
rien planifiés, alors Allah (S) révéla le verset suivant : «  Ils jurent par Allah
qu'ils n'ont pas dit (ce qu'ils ont proféré), alors qu'en vérité ils ont dit la parole
de la mécréance et ils ont rejeté la foi après avoir été Musulmans. Ils ont
projeté ce qu'ils n'ont pu accomplir. » [9 : 74] »96

Dans une autre narration plus longue, il est mentionné dans Tafsir al-Qomi :

96 Bihar al-Anwar, volume 37, page 135


Page 71
Farhat al Zahra
«  Umar se leva parmi ses compagnons et demanda : «  Ô Prophète, cela
vient-il d’Allah (S) ou de son Prophète (pslf) ? »
Le Prophète répondit : « Cela vient d’Allah (S) et de Son Prophète (pslf). Il est
le Commandeur des croyants, le Chef des Pieux. Allah (S) le fera s'asseoir
sur le Sirat et il permettra à ses disciples d'entrer au Paradis et condamnera
ses ennemis au feu de l’Enfer. »
Certains des apostât après lui commencèrent à dire : « Mohammad a dit ce
qu'il a dit. S'il devait retourner à Madina, il nous fera prêter serment
d’allégeance. »

Alors quatorze hommes se rassemblèrent et commencèrent à comploter afin


d’assassiner le Prophète, la paix soit sur lui. Ils se postèrent à Aqabah, qui
est une terre située entre al-Jahfa et al-Abwa. Sept d'entre eux étaient assis
à droite et sept autres à gauche. La nuit venue, le Prophète (pslf) se dirigea
vers Madina et lorsqu'il s'approcha de l'endroit où ils se cachaient, l'archange
Jibrail cria : « Ô Mohammad, untel et untel complotent pour te tuer ! »

Derrière le Prophète (pslf) se trouvait Huthayfah, ainsi il lui ordonna de garder


le secret sur ce qu'il avait entendu. Le Prophète (pslf) commença alors à les
appeler, en utilisant leurs noms et ceux de leurs pères. Lorsqu'ils
l'entendirent, tous prirent la fuite mais laissèrent leurs affaires derrière eux,
accrochées aux murs. Le Prophète (pslf) les convoqua et se rendit sur le lieu
où ils se dissimulaient où il vit leurs affaires accrochées, il sut ainsi à qui elles
appartenaient. Il dit : « ces personnes ont fait un serment à la Kaaba
mentionnant que si jamais Mohammad devait mourir ou être tué, cette affaire
serait confiée à tout autre excepté à sa famille alors ils complotèrent pour
faire cette action ?! »

Ils allèrent voir le Prophète (pslf) et jurèrent qu'ils n'avaient pas l'intention de
le tuer, alors ce verset fut révélé : « Ils jurent par Allah qu'ils n'ont pas dit (ce
qu'ils ont proféré), alors qu'en vérité ils ont dit la parole de la mécréance et ils
ont rejeté la foi après avoir été Musulmans. Ils ont projeté ce qu'ils n'ont pu
accomplir. Mais ils n'ont pas de reproche à faire si ce n'est qu'Allah -ainsi que
Son messager -les a enrichis par Sa grâce. S'ils se repentaient, ce serait
mieux pour eux. Et s'ils tournaient le dos, Allah les châtiera d'un douloureux
châtiment, ici-bas et dans l'au-delà; et ils n'auront sur terre ni allié ni
secoureur. » [9 : 74] 

Le Prophète retourna ensuite à Madina et y demeura tout au long du mois de


Muharram et de la moitié de Safar lorsqu'il commença à ressentir la douleur
puis trépassa, paix et bénédictions soient sur lui. »97

97 Tafsir al-Qomi, volume 1, page 174.


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Farhat al Zahra
Les Noms des comploteurs d’Aqabah

Il a été rapporté qu’Huthayfah ibn al-Yaman a dit :

Ceux qui ont comploté Aqabah étaient quatorze hommes qui sont : « Le père
du mal, le père de l'immoralité, le père de la musique, Talha, Saad ibn Abi
Waqqas, Abu Obaydah, Abu al-Awar, al-Mughira, Salim, Khalid ibn Walid,
Amr ibn al-As, Abu Musa al-Ashari et Abdul-Rahman ibn Aouf. Ce sont ces
personnes qui sont mentionnées dans ce verset :  «  Ils ont projeté ce qu'ils
n'ont pu accomplir. » [9 : 74] 98

Allamah al-Majlisi a commenté le récit ci-dessus en disant :

«  Il est évident que le père du mal, le père de l'immoralité et le père de la


musique sont Abu Bakr, Umar et Uthman. La signification de père dans ce
contexte pourrait faire référence au fait que puisque Uthman était un fils de
Zina, son père est inconnu. Ou une autre possibilité est que le père de la
musique est Muawiya et son père est Abu Sufyan. »

B. LE MARTYR DU PROPHÈTE

Il a été rapporté par Abdul-Samad ibn Basheer que l'Imam Abu Abdallah al-
Sadiq, la paix soit sur lui, a dit :

« Savez-vous si le Prophète (pslf) est mort ou a été tué ? Allah (S) dit dans le
Qur’an : « S'il mourait, donc, ou s'il était tué, retourneriez-vous sur vos
talons ?  » [3:144]. Il a été empoisonné avant de mourir. Les deux femmes
l'ont empoisonné, ce qui a causé son trépas. Il est certain qu'elles et leurs
pères sont les pires des Créations d’Allah (S). »99

Al-Faydh al-Kashani dit dans Tafsir al-Safi :

« En effet, ses deux femmes l'ont empoisonné avant sa mort, qu'Allah (S) les
maudisse ainsi que leurs pères. »100

98 Al-Khisal, volume 2, page 499


99 Tafsir al-Ayyashi, volume 2, page 200.
100 Tafsir al-Safi, volume 1, page 305.
Page 73
Farhat al Zahra
Aisha et Hafsa, comme leurs pères, étaient des êtres perfides qui ont nourri
de nombreux cas d'oppression contre les Ahlulbayt (p), l'un d'eux
empoisonnant le Saint Prophète, la paix soit sur lui, comme mentionné ci-
dessus.

Aisha est celle qui a lancé la sédition armée connue sous le nom de la
Bataille de Jamal.

Il a été rapporté par l'Imam al-Kadhim, la paix soit sur lui :

«  Le Prophète (pslf) a dit à l'Imam Ali (p) : «  O Ali (p), sache que ces deux
femmes te combattront et te déclareront la guerre. L'une d'elles lèvera une
armée pour te faire la guerre. Si elles font cela, alors fais ce que le Qur’an
nous ordonne de faire avec elles, et leurs pères sont complices de ce qu'elles
ont fait. »101

L’Emir des croyants, la paix soit sur lui, avait prononcé le divorce de ces deux
au nom du Prophète, la paix soit sur lui et sa famille. Ainsi, lorsque nous
rencontrons ces deux femmes maudites et impures, nous devons garder
l’inimitié contre elle et les maudire, tout comme l'Imam al-Sadiq, la paix soit
sur lui, avait l'habitude de le faire après chaque prière obligatoire.

Et si quelqu'un nous critique, en disant qu'elles sont les épouses du Prophète


(pslf) et que nous devons respecter leurs positions ou au moins rester
silencieux dans cette quête, nous répondons, qu'en premier lieu, comme
nous l'avons déjà mentionné, elles ont été divorcés par l’Emir des croyants
(p) et que de ce fait, il n'est pas juste de les considérer parmi les épouses du
Prophète, la paix soit sur lui et sa famille.

Deuxièmement, supposons qu'elles soient considérées comme ses épouses,


alors cela ne les met pas à l'abri de la malédiction et de l’inimitié, car dans le
Qur’an, Allah (S) nous donne l’exemple des épouses du Prophète Nuh (p) et
du Prophète Lut (p), mentionné dans ce verset : «  Allah a cité en parabole
pour ceux qui ont mécru la femme de Nuh (Noé) et la femme de Lut (Loth).
Elles étaient sous l'autorité de deux vertueux de Nos serviteurs. Toutes deux
les trahirent et ils ne furent d'aucune aide pour [ces deux femmes] vis-à-vis
d'Allah. Et il [leur] fut dit: « Entrez au Feu toutes les deux, avec ceux qui y
entrent » » [66:10]

101 Bihar al-Anwar, volume 22, page 488.


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Farhat al Zahra

C. ILS CROYAIENT QUE LE PROPHÈTE (PSLF) ÉTAIT UN


SORCIER

Il a été rapporté que l'imam Abu Abdallah al-Sadiq, la paix soit sur lui, a dit :

« L’Emir des croyants (p), partit voir Abu Bakr et lui dit : « Le Prophète (pslf)
ne t'a-t-il pas ordonné de m'obéir ? »
Abu Bakr répondit : « Non, s'il l'avait dit, je l'aurais fait. »

L’Emir des croyants (p) dit : «  Allons donc à la mosquée de Quba et


interrogeons le Prophète (pslf). Ils partirent en direction de la mosquée et
trouvèrent le Prophète (pslf) en train de prier, alors Ali (p) dit : « Ô Prophète
(pslf), j'ai dit à Abu Bakr qu'Allah (S) et Son Prophète (pslf) lui ont ordonné de
m’obéir. »
Le Prophète (pslf) répondit : « Abu Bakr, je t'ai ordonné de lui obéir. »

Abu Bakr s’en alla en se sentant perturbé. Umar le vit et dit : « Qu'est-ce qui
ne va pas ? »
Il dit : « J'ai vu le Prophète (pslf) et il m'a dit ceci et cela. »
Umar répondit : «  Maudit soit le pays qui t'a donné l'autorité sur eux. Tu ne
connais pas la sorcellerie des Bani Hashim ? »102

Dans une autre narration, il continue :

Umar lui dit : « Te souviens-tu de la fois où il y avait deux arbres éloignés l'un
de l’autre ? il leur a ordonné de venir l'un à côté de l'autre et ils ont couru,
puis il leur a ordonné de retourner à l'endroit où ils se trouvaient. »

Abu Bakr dit : « Maintenant que tu en parles, je me souviens que lorsque lui
et moi étions dans la grotte, il a pris sa main et l'a déplacée vers l'entrée de la
grotte où est apparue une toile d'araignée qui ne présentait aucun signe
d'infiltration. Puis il a essuyé sa main sur mon visage et m'a montré Jafar et
ses hommes dans les mers. A partir de ce jour, j'ai su qu'il était un
sorcier. »103

102 Basair al-Darajat, page 276.


103 Basair al-Darajat, page 278.
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Farhat al Zahra
Al-Dulaimi rapporte qu'Abu Bakr dit à Umar : « Te souviens-tu quand je t'ai dit
que Mohammad (pslf) m’a montré Jafar et ses hommes alors qu'ils étaient
sur les mers, quand lui et moi étions dans la grotte ? Après qu'il m'ait montré
cela, j'étais convaincu qu'il était un sorcier et je t'en avais parlé à Madina et
toi et moi étions d'accord pour dire qu'il était effectivement un sorcier. »104

D. ABU BAKR ET UMAR SONT LA RACINE DU MAL

Umar et Abu Bakr, en plus des nombreux et grands méfaits qu'ils ont commis,
sont également responsables des péchés de ceux qui ont suivi leur idéologie.
C'est ce qu'ont souligné de nombreux récits, comme celui de l'imam al-Baqir,
la paix soit sur lui, après qu'al-Kumait l'ait interrogé sur ces deux-là :
«  Pas une goutte de sang n'est versée, ni une loi qui s'est élevée
contrairement à la loi d’Allah (S), de Son Prophète (pslf) et d’Ali (p), excepté
qu'elle est sur leur cou. »105

Dans une autre narration :

« Par Dieu, O Kumait, pas une goutte de sang n'est versée, pas une richesse
n'est prise sans droit, et rien de méfait n'est commis, si ce n'est qu'il est sur
leur cou. »106

Il a été rapporté qu'al-Kumait a demandé à l'Imam al-Sadiq, la paix soit sur


lui, à propos d'Abu Bakr et Umar. L'Imam a répondu :
«  O Kumait, pas un seul sang n'est versé dans l'Islam, pas une seule
richesse n'est prise sans aucun droit, pas un seul acte de fornication n'est
commis si ce n'est sur leur cou jusqu'à ce que notre sauveur (ajtfs) se
lève. »107

Quelle est la raison pour laquelle ces péchés sont mis sur leur cou ? En ce
qui concerne le sang versé, la raison en est qu'ils ont versés le sang Saint et
Divin de Sayeda al-Zahra (pse), qui a causé sa mort et celle de son fils
Mohsin (p) qui n’était pas encore né.

104 Irshad al-Qulob, page 393.


105 Rijal al-Kashi, page 180.
106 Bihar al-Anwar, volume 30, page 266.
107 Rijal al-Kashi, page 180.
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Farhat al Zahra

Quant à la loi qui est contraire à la Loi de Dieu, cela est dû au fait qu'ils ont
usurpés le droit de l’Emir des croyants (p), et ce droit est ce qui a provoqué
l'achèvement de la religion ; qui est la Wilayah. Ils l'ont refusé et lui ont
dérobé.

Pour ce qui est de la richesse pillée, on la met sur leur cou, car en utilisant la
ruse et l'oppression, ils ont volé à Sayeda Fatima, la paix soit sur elle, ce
qu'Allah (S) lui avait offert, c'est-à-dire les terres de Fadak et d’al-Awali.

En ce qui concerne tout acte de fornication, ils sont placés sur leur cou, car
Umar a rendu le Mutah (mariage temporaire) prohibé alors qu’Allah (S) et
Son Prophète (pslf) l’ont rendu licite. Le Mutah a été introduit comme un
moyen de lutter contre l’illicite (Haram), car il a été rapporté que l’Emir des
croyants (p) a dit : «  Si Umar n'avait pas rendu le Mutah prohibé, alors
personne n'aurait commis de Zina excepté une personne immorale. »

Quant à chaque péché qui leur est mis sur le cou, c'est parce qu'ils ont
commis de nombreux crimes et péchés, dont la plupart étaient de grands
péchés au point qu'aucun péché ne peut jamais dépasser ce qu'ils ont fait. Et
qu'ont-ils fait de si grand ? Ils ont maltraité les Ahlulbayt (p), ont gardé de
l’inimitié contre eux et les ont opprimés et cela est évident dans la façon dont
ils ont traité le Prince des croyants (p) et Sayeda Fatima (p).

En ce qui concerne l'attente de notre sauveur, cela fait référence à la


parousie de notre Maître, l'Imam attendu (ajtfs), qui les punira et se vengera
de ce qui est arrivé à sa grand-mère, Sayeda Fatima (Cela sera mentionné
plus en détail dans un prochain chapitre du livre).

E. LES MÉFAITS D’ABU BAKR

Après le martyre du Prophète(pslf), tels furent les méfaits d'Abu Bakr :

- L’usurpation du califat de l’Emir des croyants (p)

- Le vol de la terre de Fadak à Sayeda Fatima, paix sur elle et ne pas la


croire, l'accuser de mentir et rejeter son plus grand témoin qui était l’Emir
des croyants, paix sur lui, à propos duquel le Saint Prophète (pslf) dit : « Ali
est avec la vérité, et la vérité est avec Ali, ils ne se sépareront pas tant
qu'ils ne m'auront pas rencontré à la fontaine. »108

108 Taraikh ibn al-Asakir, volume 42, page 499.


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Farhat al Zahra
- Le complot visant à assassiner l’Emir des croyants (p) rapporté dans un
récit bien connue. Il a été mentionné qu'Abu Bakr ordonna à Khalid ibn al-
Walid d’assassiner le Prince des croyants (p) lorsqu'il l’entendra faire le
taslim. Ainsi, lorsqu'ils se réunirent pour prier et qu'Abu Bakr pensa aux
guerres civiles qui pourraient surgir de cette action et après beaucoup
d’inquiétude, il dit avant d’arriver au taslim : « O Khalid, ne fais pas ce que
je t'ai ordonné de faire », puis il fit son taslim. »109

- L’envoi d’Umar à la maison de Sayeda Fatima (pse).110


- L’incrédulité face au Verset de la Purification, et l’acceptation du


témoignage du peuple si jamais il témoignait contre Sayeda Fatima, la paix
soit avec elle. Comme il a été rapporté, l’Emir des croyants (p) dit à Abu
Bakr : « Si le peuple témoignait que Fatima (pse) a commis un acte, que
ferais-tu ?  » Abu Bakr répondit : «  j’invoquerai sur elle le châtiment.  »
L'imam dit : « Alors tu quitteras les sillons de l'Islam car tu n'as pas cru au
témoignage d’Allah (S) selon lequel elle est pure de toute impureté, et tu
as acceptés les paroles du peuple à la place. »111

- l’Invention des hadiths, comme celui où il prétend que le Prophète (pslf) a


dit : «  Les Prophètes (p) ne laissent pas d'héritage. Ce que nous laissons
derrière nous, c'est la charité. »

- Le refus de la part de Khums revenant à Sayeda Fatima (pse).


- l’envoi de Khalid ibn al-Walid afin de tuer Malik ibn Nuwira.112


- La désignation d’Umar en tant que successeur.113


- L’ordre donné au peuple de l’enterrer aux côtés du Prophète (pslf).114



109 Al-Istigatha, page 16.


110 Al-Sab'a min al-Salaf, page 12.
111 Sirat al-Mustaqeem, volume 2, page 289.
112 Sirat al-Mustaqeem, volume 2, page 289.
113 al-Istigatha, page 22
114 al-Istigatha, page 22.
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Farhat al Zahra

F. LES MÉFAITS D’UMAR

Quant aux innovations et aux méfaits d'Umar, ils sont nombreux. Après le
martyre du Prophète(pslf), il a alimenté le feu de fitna et commis de grands
actes de désobéissance. En réalité, son niveau de haine a atteint un tel degré
que lorsque le Prophète, paix à lui et à sa famille, était sur son lit de mort,
Umar a dit du Prophète (pslf) avec audace et irrespect : « Cet homme s'est
trompé ».115

De plus, Umar n'a pas cru au Qur’an qui dit : «  et il ne prononce rien sous
l'effet de la passion ; ce n'est rien d'autre qu'une révélation inspirée.  » [53 :
3-4]. Ainsi que ce verset : « Prenez ce que le Messager vous donne; et ce
qu'il vous interdit, abstenez-vous en » [59 : 7].

Bien entendu, un homme qui parlerait ainsi au Prophète de l’Humanité (pslf)


aurait l'audace de s'attaquer à son cœur et à son âme, Sayeda Fatima (pse).
L'oppression et l'injustice qu'il lui a fait subir étaient si intense qu'il l'a attaqué
et a provoqué la fausse couche de son fils, Mohsin (p).

Umar ne s'est pas arrêté là, il a également comploté pour assassiner le


Maître des monothéistes (p) aux côtés d'Abu Bakr. Et ce n'est pas tout, mais
il a commis de nombreux méfaits et péchés tel que :

1. Incendier la demeure de Sayeda Fatima (p)116


2. Usurper le Califat de l’Emir des croyants (p)117


3. Dérober la terre de Fadak à Sayeda Fatima (pse)118


4. Mettre une corde au cou de l’Emir des croyants (p), et le traîner vers la
mosquée.119


5. Rejeter le témoignage de l’Emir des croyants (p)120


115 Musnad Ahmed ibn Hanbal, volume 1, page 355.


116 Ithbat al-Wasiya, page 142.
117 Zad al-Ma'ad, page 329.
118 Kitab Sulaym ibn Qays, volume 2, page 720.
119 Ihqaq al-Haq, volume 2, page 367.
120 Zad al-Ma'ad, page 329.
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Farhat al Zahra
6. Accuser l'Emir des croyants, la paix soit avec lui, de mensonge.


7. Accuser Sayeda Fatima (p) de mentir jusqu'à ce qu'il la mette en


colère.121


8. Sa volonté d’exhumer la tombe de Sayeda Fatima (p)122


9. S’approprier le titre d’Emir des croyants.123


10. Retirer le Khums à la famille proche du Prophète (pslf)124


11. Offrir à Hafsa et Aisha dix mille dirhams chaque année.125


12. Ne pas agir selon les règles de l’Islam.126


13. Faire ce qui est permis (halal), prohibé (haram) et ce qui est prohibé,
permis.127


14. Faire plaisir aux juifs, aux chrétiens et aux zoroastriens.128


15. Changer le sens du Qur’an.129


16. Interdire aux femmes de circumambuler (accomplir le tawaf).130


17. Rendre le mariage des Mutah impossible.131


121 Zad al-Ma'ad, page 329.


122 Bihar al-Anwar, volume 43, page 171.
123 Al-Farouq Umar ibn al-Khattab, page 28.
124Sunan al-Bayhaqi, volume 6, sous le chapitre "La raison pour laquelle ils ont été nommés
proches parents".
125 Sirat al-Mustaqeem, volume 3, page 20.
126 Bihar al-Anwar, volume 30, page 639.
127 Zad al-Ma'ad, page 329.
128 Zad al-Ma'ad, page 329.
129 Zad al-Ma'ad, page 329.
130 Bihar al-Anwar, volume 30, page 593.
131 Bihar al-Anwar, volume 30, page 593.
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Farhat al Zahra
18. Supprimer « Hayya Ala Khayr al-Amal » de l’appel à la prière (Adhan).132


19. Ajouter « al-Salat Khayr min al-Naum » dans l’Adhan.133


20. Ajouter le mot « Ameen » après la récitation du Qur’an.134


21. Replier les mains durant les prières, ce qui est un acte juif et chrétien.135


22. Supprimer « Bismallah » des prières.136


23. Faire le Qunot après le Ruku.


24. Placer le Maqam Ibrahim à l'endroit où il se trouvait pendant la Jahiliya.137


25. Ne pas connaître le caractère sacré de la Pierre Noire.138


26. Ordonner la lapidation d'une femme enceinte atteinte de folie qui ne


connaissait pas les règles de l’Islam.139


27. Créer l'innovation des prières de Taraweeh.140


28. Autoriser le lavage des pied au dessus des chaussures.141


29. Ordonner aux gens de l'enterrer aux côtés du Prophète (pslf).


30. Fuir la bataille d’Uhud aux côtés d'Uthman et laissant le Prophète (pslf)
parmi les ennemis.142


132 Kitab Sulyam ibn Qays, volume 2, page 682.


133 Jami al-Usol, volume 5, page 286.
134 Al-Istigatha, page 30.
135 Sirat al-Mustaqeem, volume 3, page 31.
136 Sirat al-Mustaqeem, volume 3, page 31.
137 Kitab Sulaym ibn Qays, volume 2, page 720.
138 Bihar al-Anwar, volume 30, page 688.
139 Bihar al-Anwar, volume 30, page 680.
140 Bihar al-Anwar, volume 31, page 7.
141 Bihar al-Anwar, volume 31, page 36.
142 Tafsir al-Kabir par Fakhr al-Razi dans le tafsir du verset 3:155
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Farhat al Zahra
Ce n'est là qu'une petite partie des innovations qu'il a introduites. Il a été
mentionné que Muawiya a dit : « Les innovations qu'Umar a introduites et
qui sont en contradiction avec les règles de l'Islam sont nombreuses, et
les gens l'ont suivi. Le nombre d'innovations qu'il a introduites est
supérieur à un millier. »143

31. Consommer de l'alcool, comme l'a rapporté Mohammad al-Abshayhi al-


Muhli, qui est mort en 850 AH. Il a rapporté qu’Allah (S) a révélé trois
versets concernant l'alcool. Le premier est ce verset : «  Ils t'interrogent
sur le vin et les jeux de hasard. Dis: « Dans les deux il y a un grand
péché et quelques avantages pour les gens; mais dans les deux, le
péché est plus grand que l'utilité. » » [2:219].

Certains ont donc bu et d'autres non, jusqu'à ce que l'un d'eux boive et prie.
Cela a révélé le second verset : «  Ô les croyants ! N'approchez pas de la
Salat alors que vous êtes ivres jusqu'à ce que vous compreniez ce que vous
dites. » [4:43].

Certains musulmans ont alors continué de boire, tandis que d'autres l'ont
laissé jusqu'à ce qu'Umar en boive un jour et qu'il soit tellement ivre qu'il
frappa Abdul-Rahman ibn Auf, se mit à pleurer et à réciter un poème. Lorsque
le Prophète (pslf) entendit ce qui se passait, il se leva avec colère et se
dirigea vers Umar afin de le frapper. Le Prophète dit alors : «  Je cherche
refuge contre la colère d’Allah (S) et de son Prophète. »

C'est alors que ce verset a été révélé : « Le Diable ne veut que jeter parmi
vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l'inimitié et la haine, et vous
détournez d'invoquer Allah et de la Salat. Allez-vous donc y mettre fin ? »

Umar dit : « Je vais arrêter, je vais arrêter. »144

Et les Sayed de la progéniture de Sayeda Fatima (p) doivent savoir qu'Umar


est la raison pour laquelle l’emplacement de sa tombe demeure inconnue
jusqu'à ce jour.


G. LES MÉFAITS D’UTHMAN

Quant aux méfaits d'Uthman ibn Affan après le martyre du Prophète (pslf), ils
sont les suivants :

143 Kitab Sulyam ibn Qays, volume 2, page 745.


144 Al-Mustdraf, volume 2, page 260.
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Farhat al Zahra

1.Usurper le califat de l'Emir des croyants (p).

2.Son manque de respect envers l'Emir des croyants (p).145


3.Certains de ses gouverneurs, comme al-Walid ibn Uqbah, étaient immoraux


et ivrognes.146

4.Son assaut sur Ammar. Il a été rapporté que le Prophète (pslf) a dit :
« Quiconque est un ennemi d'Ammar est un ennemi de Dieu. »147


5.Manquer de respect, humilier Abu Dhar, et l'exiler hors de Madina alors qu'il
était menotté et de ce fait, il en est mort.148


6.Brûler de nombreux versets du Qur’an.149


7.Ne pas agir selon la règle de Dieu et ne pas l'appliquer à certains individus
comme Abdul-Rahman ibn Umar lorsqu'il a assassiné al-Hirmizan qui était
musulman.150


8.Puiser dans le trésor public et le partager entre lui et sa famille.151


9.Ne pas agir selon les règles de l'Islam, comme par exemple faire les prières
obligatoires dans leur intégralité lorsqu'il est en voyage.152


10.Son ignorance totale des lois islamiques et des versets du Qur’an, tel qu’il
a été rapporté : une femme qui accoucha alors qu'elle n'était enceinte que de
six mois fut amenée à Uthman, il ordonna donc qu'elle soit lapidée. Mais
alors, l'Emir des croyants (p) intervint et récita les versets suivants : « et sa
gestation et son sevrage durent trente mois; » [46:15]

Et : « son sevrage a lieu à deux ans. » [31:14]

Et : «  Et les mères, qui veulent donner un allaitement complet, allaiteront
145 Kashf al-Banyan, page 195.
146 Sirat al-Mustaqeem, volume 3, page 30.

147 Bihar al-Anwar, volume 31, page 196. 207 Al-Istigatha, page 40.
148 Al-Istigatha, page 40.
149 Al-Sab'a min al-Salaf, page 127.
150 Bihar al-Anwar, volume 31, page 224.
151 Al-Istigatha, page 41.
152 Bihar al-Anwar, volume 31, page 230.
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Farhat al Zahra
leurs bébés deux ans complets. » [2:233]


Ainsi l'allaitement est de 24 mois et la grossesse de 6 mois. Uthman n'en tint
pas compte et la lapida.

Et il s’agit de la signification du verset : « Et ceux qui ne jugent pas d'après
ce qu'Allah a fait descendre, les voilà les mécréants. » [5:44]


11.Exiler Jundib de sa patrie malgré le fait qu'il faisait partie des grands
compagnons qui étaient connus pour leur piété et leur humilité.153


12.Exiler Uday ibn Hatim al-Tai154 en dépit du fait qu'il était très estimé par les
deux sectes, et que toutes deux attestent de ses vertus, de son statut et de
sa fiabilité.155


13.Exiler Yazid ibn Qays al-Arhabi, qui était parmi ceux qui ont combattu aux
côtés de l'Emir des croyants, la paix soit avec lui, durant ses batailles.156


14.Exiler Amr ibn Hamik al-Khuzai, qui était parmi les grands compagnons
pour qui le Prophète (pslf) a prié (Dua) et qui était parmi les serviteurs de
l’Emir des croyants (p). 157


15.Exiler Urwah ibn al-Ju'ad qui était aussi parmi les grands compagnons du
Prophète et de l'Emir des croyants, la paix soit sur eux.158


16.Exiler Kumayl ibn Ziyad, lui qui avait la plus grande admiration pour l'Emir
des croyants (p). Il s’agit de la raison pour laquelle al-Hajjaj ibn Yousef al-
Thaqafi, qu’Allah (S) le maudisse, l'a tué. Nos opposants admettent
également sa grandeur et sa proximité avec l'Emir des croyants (p).159


17.Exiler Ka'ab et le fouetter 20 fois.


153 Kashf al-Binyan, page 142.


154 Kashf al-Binyan, page 142
155 Ansab al-Ashraf, volume 5, page 39.
156 Kashf al-Binyan, page 145.
157 Kashf al-Binyan, page 146.
158 Kashf al-Binyan, page 146
159 Taj al-Arous, volume 8, page 104.
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Farhat al Zahra
18.Exiler Amer ibn Qays qui était un homme pieux et parmi les chiites de
l'Émir des croyants (p). 


19.Arrêter et emprisonner d'Abdul-Rahman al-Jamhi. Lorsqu'Abdul-Rahman


fut convoqué, il récita un poème éloquent en tentant de conseiller et d’avertir
Uthman. Ce dernier en fut irrité, et ordonna à ses hommes de le fouetter 100
fois, de le mettre sur un chameau et de défiler dans tout Madina, puis de
l'enchaîner et de l'enfermer dans un donjon.160


20.Exiler Thabit ibn Qays de Kufa vers la Syrie.


21.Exiler Harith al-Hamadani qui était parmi les proches compagnons de


l'Emir des croyants (p).


22.Ordonner l’assassinat de Mohammad ibn Abu Bakr ainsi que d'autres


personnes d’Egypte.161


23.Il a été rapporté qu'Aisha a dit à Uthman : « O Nathal, O Ennemi de Dieu !
Le Prophète t'a nommé Nathal en l'honneur de ce Juif ! »162


160 Kashf al-Binyan, page 163.


161 Kashf al-Binyan, page 310
162 Bihar al-Anwar, volume 31, page 297.
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Farhat al Zahra

CHAPITRE 9 : L’EXTREME INIMITIÉ D’AL


KHATTAB ENVERS LES AHLULBAYT (P)

Il a été rapporté que l'Emir des croyants, la paix soit sur lui, a dit :
«  Il n'y a pas eu de personne qui ait détesté un groupe d’individu plus
qu’Umar n'a détesté la famille du Prophète(pslf). »163

Cette narration met en évidence deux choses. Premièrement, que personne


dans l'histoire n’a été plus oppressif qu'Umar. Cet individu maudit a concentré
sa haine et son inimitié sur les Ahlulbayt (p), en premier lieu et sur leurs
chiites et leurs partisans en second lieu. De plus, il a causé tant d'innovations
et de corruption dans l'histoire que de nombreuses personnes ont dévié du
chemin de la vérité et sont tombées dans le piège de l'égarement, et c'est ce
que l'Emir des croyants, la paix soit sur lui, souligne lorsqu'il dit : « Qu'Allah
maudisse Umar, il a opprimé tout ce qui existe ! »164

Deuxièmement, il n'y a pas d'autre groupe de personnes ou de tribu qui a


subi plus d'oppression que les Ahlulbayt, la paix soit sur eux, malgré le fait
que le Saint Qur’an ait mentionné l'importance de les traiter avec amour et le
plus grand respect, comme dans le verset : « Je ne vous en demande aucun
salaire si ce n'est l'affection eu égard à [nos liens] de parenté. » [42:23]

Par conséquent, l'oppression qu’ils ont subis était inconcevable. L'oppression


qu’il a causé était si grande que l'Emir des croyants (p) avait l'habitude de
dire : « En effet, je suis toujours opprimé. »165

Dans d'autres récits, il a été rapporté que chaque fois que l'Emir des croyants
(p) se souvenait de Sayeda Fatima al-Zahra (pse), il avait l'habitude de dire :
« En effet, Fatima, la fille du Prophète, demeure opprimée. »166

163 Kamil Bahai, volume 2, page 13.


164 Al-Jamal, page 62.
165 Safinat al-Bihar, volume 2, page 108.
166 Amali al-Tusi.
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Farhat al Zahra
L'oppression dont ils ont été victimes ne s'est pas seulement produite à leur
époque, mais à toutes les époques et générations. Chaque fois que
l'idéologie et l'innovation de cet individu maudit sont mises en pratique, cela
signifie la poursuite de l'oppression contre les Ahlulbayt (p). La raison en est
que ce sont ses règles qui sont diffusées et appliquées, et non les règles de
l'Islam. Par conséquent, la corruption et l'innovation continuent à se
développer sur Terre en faisant dévier les gens du chemin des Ahlulbayt (p),
ce qui a alimenté la colère de notre Créateur, le Plus Haut et le Tout-Puissant.

Notre devoir est de vivre selon les règles de l'Islam, tout comme ce qu'ils
nous ont ordonné de faire, et de cette façon nous pouvons atteindre la
satisfaction de Dieu.

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Farhat al Zahra

CHAPITRE 10 : L’AMOUR POUR LES ENNEMIS


DES GENS DE LA DEMEURE (P)

Aimer Abu Bakr et Umar et haïr les Ahlulbayt (p) est l'un des péchés qui
justifient un châtiment très douloureux, et qui demeurera à jamais dans les
plus bas-fonds du feu de l'enfer. Dans certains récits, il a été souligné que
quiconque aime ces deux individus, qu'ils soient des anges proches ou non,
sera sévèrement puni au Jour du Jugement.

A. LE CHÂTIMENT POUR L’AMOUR ENVERS EUX

Il a été rapporté que l'Imam al-Sadiq, la paix soit sur lui, a dit :

« C'est un droit pour Allah (S) de ne pas admettre un individu au Paradis s'il a
une petite graine d'amour envers ces deux individus. »167

Dans une autre narration :

« Par Celui qui a envoyé Mohammad (pslf) avec la vérité, si Jibrail et Mikail
avaient un grain d'amour dans leur cœur envers eux, Dieu les aurait jetés
dans le feu de l’enfer. »168

B. IL EST IMPOSSIBLE D’AIMER LES IMAMS ET LEURS


ENNEMIS

Il a été rapporté qu’Ali ibn Abi Talib (p), a dit :

«  Notre amour et l'amour de nos ennemis ne s'uniront jamais en une seule


personne. Quiconque veut savoir s'il nous aime, doit tester son cœur. S'il a
une graine d'amour pour nos ennemis, il n'est pas de nous et nous ne
sommes pas de lui ; Allah (S), Jibrail et Mikail sont ses ennemis, tout comme
Allah (S) est l'ennemi des infidèles. »169

167 Bihar al-Anwar, volume 45, page 339.


168 Tafsir al-Qomi, volume 2, page 171.
169 Bihar al-Anwar, volume 27, page 85.
Page 88
Farhat al Zahra

Il a été rapporté que l’Imam al-Sadiq (p) a dit :

«  Le menteur est celui qui prétend nous aimer mais ne se dissocie pas de
nos ennemis. »170

170 Bihar al-Anwar, volume 27, page 85.


Page 89
Farhat al Zahra

CHAPITRE 11 : LA REFLEXION D’UMAR

Il a été narré par Sayed al-Firouzabadi qui mentionne cette narration


rapportée par al-Dhahaq qu’Umar a dit :

« J'aimerais être un agneau engraissé par mes propriétaires autant qu’ils le


désirent. Ensuite, lorsque je serais devenu aussi gras que possible, les gens
qu'ils aiment leur rendraient visite, et ils transformeraient une partie de moi en
viande rôtie et une autre en viande séchée. Ensuite, ils me mangeraient et
me pousseraient dehors sous forme d'excréments et de cette façon, je ne
deviendrai jamais un être humain. »171

171 al-Sab'a min al-Salaf, page 114.


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Farhat al Zahra

CHAPITRE 12 : LA MORT D’ABU BAKR

Sheikh al-Dulaimi a rapporté que lorsqu’Abu Bakr était sur son lit de mort, il
était dans un état de chagrin et de lamentations.

Umar lui dit : « Ô Calife du Prophète (pslf), pourquoi te lamentes-tu et es-tu
en deuil ? »

Abu Bakr répondit : «  Je vois le Prophète (pslf) et Ali ibn Abi Talib (p)
m'informer de ma demeure dans le feu de l'Enfer. Ils me dirent : «  Tu as
fomenté contre le Vicegérant de Dieu, toi et ton compagnon êtes dans la plus
profonde fosse de l’enfer. » »

Umar dit : « Dis qu'il n'y a pas d'autre Dieu qu’Allah (S). »

Abu Bakr dit : «  Je ne le dirai pas et je ne peux même pas prononcer ces
mots avant d'être jeté en enfer et placé dans mon cercueil. »

Quand Abu Bakr mentionna le cercueil, Umar pensa qu'il était délirant et
demanda de quel cercueil il s’agissait.

Abu Bakr répondit : « C'est un cercueil qui est fermé par une serrure faite du
feu de l'enfer. Douze hommes y vivent. »

Il tourna alors la tête de l'autre côté et continué à se lamenter et à gémir


jusqu'à ce qu'il meure. »172

172 Irshad al-Qolub, page 392.


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Farhat al Zahra

CHAPITRE 13 : L’ASSASSINAT D’UMAR

Quant à l'assassinat d'Umar, il fut tué par un homme nommé Abu Lulu. Il a
été rapporté par Haroun ibn Saeed qui a dit :

L'Emir des croyants (p) dit à Umar : «  Je présage que tu seras tué par un
homme sur lequel tu régneras injustement. »173

A. QUI EST ABU LULU ?

Il s’agit d’un Persan dénommé Firouz. Il était parmi les plus grands
musulmans et parmi les grands chiites de l’Emir des croyants (p).174

Il a atteint un statut très élevé car l’invocation (Dua) de Sayeda Fatima (pse),
a été accomplie par ses mains ; il a tué son meurtrier et a délivré le monde de
sa malfaisance et de son oppression.

B. POURQUOI UMAR A-T-IL ÉTÉ ASSASSINÉ ?

Il a été rapporté qu'Abu Lulu demanda à Umar : « Quelle est la punition pour
ceux qui ont désobéi à leur maître, ont pris ce qui leur revenait de droit et ont
agressé sa femme ? »
Umar répondit : « Il doit être tué. »

Ainsi, un jour, lorsqu’Abu Lulu vit Umar, il lui dit : « Pourquoi as-tu désobéi à
ton maître Ali ?  » Il le poignarda ensuite et à chaque coup, il le maudissait.
Quand il le tua, l’invocation de Sayeda Fatima (pse), s'accompli après qu'elle
l’ait faite alors qu’Umar déchirait le papier concernant l'incident de Fadak.175

C. ABU LULU APRÈS AVOIR TUÉ UMAR

Lorsqu’Abu Lulu tua Umar, il s'enfuit de Madina et voyagea jusqu'à Qom. De


là, il se rendit à Kashan et s'y installa. Lorsqu'il mourut, les habitants de

173 Irshad al-Qolub, volume 2, page 285.


174 Safinat al-Bihar, volume 7, page 560.
175 Tareeq al-Irshad, page 456.
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Farhat al Zahra
Kashan transportèrent son corps dans un village voisin et l'enterrèrent en lui
donnant le titre de « Shuja al-Deen ».

Il a été rapporté par al-Qadi Nurullah al-Tustari, que la Miséricorde d’Allah (S)
soit sur lui :

«  Lorsque les habitants de Kashan découvrirent qu'Abu Lulu était celui qui
avait tué Umar et qu'il avait fui Madina pour s'y réfugier, et parce qu'ils étaient
des chiites qui aimaient les Ahlulbayt (p), ils le protégèrent des ennemis et le
rendirent digne jusqu'à sa mort. Son sanctuaire est situé dans la périphérie
de Kashan. Les habitants de Kashan voient exactement la même façon Umar
que les habitants de Sabzawar qui voient Abu Bakr comme une personne
sans valeur. »176

O' Abu Lulu, qu’Allah (S) te bénisse. Tu es sûrement entré dans le bonheur et
la joie des enfants de Sayeda Fatima (pse).

Et il ne fait aucun doute qu'Abu Lulu est au Paradis en ce moment même, car
on rapporte que l’Emir des croyants (p) dit à Umar : «  Un homme te tuera
pour lui permettre d'entrer au Paradis tandis que tu entreras en enfer. »177

Il est nécessaire pour les chiites de l'Emir des croyants (p), d'aller visiter son
sanctuaire à Kashan.

176 Majalis al-Momineen, volume 1, pages 87-88.


177 Irshad al-Qolub, volume 2, page 285.
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Farhat al Zahra

CHAPITRE 14 : ABU BAKR ET UMAR DANS LE


BARZAKH

Il a été rapporté par le savant des gens de Qom, Mohammad ibn al-Hassan
al- Saffar, de Mohammad ibn Abdul-Jabbar, d’Abdullah al-Hajal, d’Abu
Abdullah al-Makki al-Hatha, de Sawda ibn Ali, de quelques uns de ses
compagnons qui ont dit :

L'Emir des croyants, la paix soit sur lui, dit à Harith al-Awar : « Vois-tu ce que
je vois ? »
Harith lui répondit : « Comment puis-je voir ce que tu vois alors qu’Allah (S)
t'a octroyé ce qu'Il n'a donné à personne d'autre ? »
L'imam dit : « Abu Bakr est entouré de feu et il me dit : « O Abu Hassan (p),
pardonne-moi ! » Qu'Allah (S) ne lui pardonne pas ! »

Ainsi, ils parcoururent tous deux une certaine distance jusqu'à ce que l'Imam
demande à Harith : « O Harith, vois-tu ce que je vois ? »
Harith répondit : « Comment puis-je voir ce que tu vois alors qu’Allah (S) t'a
octroyé ce qu'Il n'a donné à personne d'autre ? »
L'Imam dit : «  Umar est cerné par le feu et il dit : «  Ô Abu Hassan (p),
pardonne-moi ! » Qu'Allah (S) ne lui pardonne pas ! »178

Il a été rapporté par Salman que l’Emir des croyants (p) lui a dit : « O Salman,
veux-tu voir cette personne ? »
Je lui répondis : « Oui. »

L’Emir des croyants (p) dit quelque chose que je ne pu comprendre, puis tout
à coup, je vis des anges à l'air furieux traîner un homme avec des chaînes
autour du cou. Cet homme avait du feu qui sortait de son nez et de sa
bouche et qui atteignait le niveau le plus élevé de l'atmosphère. Les anges
étaient derrière lui, le fouettant pour qu'il continue à marcher. Il avait tellement
soif que sa langue commençait à sortir de sa bouche. Lorsqu'il s'approcha de
nous, l'Emir des croyants (p) me dit : « Le connais-tu ? »

J’ai regardé cet homme et j'ai réalisé qu’il s’agissait d’Umar ibn al-Khattab. Il
dit à l'Imam : « O Emir des croyants (p), sauve-moi, j'ai extrêmement soif et
cette torture est douloureuse ! »

178 Bihar al-Anwar, volume 40, page 185.


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Farhat al Zahra
L'Imam dit : « Doublez sa torture. »
Je vis alors les chaînes et les anges doubler en nombre, et ils l’arrachèrent
vers une affaire humiliante. »

L'Imam me dit : « O Salman, il s’agit d’Umar ibn al-Khattab. Voici son État. Il
n'y a pas un jour qui passe entre le jour de sa mort et aujourd’hui, excepté
que les anges me l'amènent et que je leur ordonne de doubler son châtiment,
et son châtiment continuera de doubler jusqu'au jour du Jugement. »179

DANS LE BARAHOUT180

Il a été rapporté que l'Emir des croyants (p) dit à Jabir ibn Abdullah al-Ansari :

« O Jabir, le Barahout me fut dévoilé et j’y vis Abu Bakr et Umar, être châtié à
l'intérieur du cercueil dans le Barahout. Ils me crièrent : « O Abu Hassan, O
Emir des croyants (p), ramène-nous à la vie et nous reconnaîtrons tes vertus
et ta Wilayah. »
Par Dieu, je ne leur pardonnerai jamais. Par Dieu, cela n'arrivera jamais. »

Il récita ensuite ce verset : «  s'ils étaient rendus [à la vie terrestre], ils


reviendraient sûrement à ce qui leur était interdit. Ce sont vraiment des
menteurs. » [6:28] 181

Le chef de notre secte, l'imam al-Sadiq (p) désigna le Barahout, dans un


recueil de poèmes qui lui a été attribué :

« Quiconque s'écarte de nous, alors Barahout est sa demeure... Quiconque


est guidé par nous, alors satisfaction et Paradis sont ses récompenses. »

Par conséquent, Umar et Abu Bakr, ainsi que tous ceux qui haïssent les
Ahlulbayt (p) auront le Barahout comme résidence dans le Barzakh, tandis
que ceux qui les aiment et leurs partisans profiteront de leurs demeures à
Wadi al-Salam durant la période de Barazkh jusqu'au Jour du Jugement.

179 Lanali al-Akhbar, volume 5, page 49.


180Barahout est un bassin dans le feu de l'enfer où tous les infidèles vont boire. Dans un Hadith, il
a été rapporté que « La pire eau sur la surface de la Terre est le bassin de Barahout. » Mujma al-
Bahrain, volume 1, page 193.

Dans une autre narration : « Le meilleur puits qui a été creusé sur la surface de la Terre est le puits
de Zamzam et le pire est celui de Barahout. » Muntaha al-Arb, volume 1, page 76.
181 Taweel al-Ayat, volume 1, page 163.
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Farhat al Zahra

CHAPITRE 15 : DURANT LA REAPPARITION

A. ABU BAKR ET UMAR DURANT LE TEMPS DE LA


RÉAPPARITION

Il a été rapporté par Hussain ibn Hamdan, de Mohammad ibn Ismail et Ali ibn
Abdullah al-Hassani, d’Abi Shuyaib et Mohammad ibn Nusayr, d’Umar ibn al-
Furat, de Mohammad ibn al-Mufadhal, d’al-Mufadhal ibn Umar, qui demanda
à l'imam al-Sadiq, la paix soit sur lui :

« O Mon Maître, où ira le Mahdi (ajtfs) après cela ? »


L'imam répondit : « Ensuite, il se rendra à Madina et y campera. Les croyants
éprouveront une joie étrange et les infidèles seront attristés d'une manière
étrange. »

Mufadhal dit : «  Mon maître, quelle sera la cause de cette joie et de cette
tristesse ? »
L'imam répondit : «  Il viendra sur la tombe du Saint Prophète (pslf) et
appellera : « O peuple, est-ce la tombe de mon grand-père ? »
Les gens répondront : « O Mahdi (ajts) de la descendance Mohammad (pslf),
oui, c'est la tombe de ton grand-père. »

Il demandera : « Qui est enterré avec lui ? »


Ils lui répondront : « Deux de ses compagnons. »

Bien qu'il sache mieux que quiconque. Pourtant, les gens feront attention à
ce qu'il dit.

Il demandera : « Qui sont-ils et comment se fait-il que seul ces deux-là parmi
tous les gens ont été enterrés avec mon grand-père ? D'autres sont peut-être
aussi enterrés ici. »
Les gens diront : « O Mahdi (ajtfs) de la descendance de Mohammad (pslf),
personne d'autre que ces deux-là n'est enterré ici, parce qu'ils étaient califes
et beaux-pères du Prophète. »
L'imam Mahdi répétera par trois fois cette question et ordonnera ensuite de
les sortir de leurs tombes. Lorsqu'ils ôteront les deux cadavres, ils en
sortiront frais et non décomposés.

Puis l'Imam Mahdi demandera : « L'un d'entre vous les reconnaît-il ? »
Les gens répondront : « Oui, nous les reconnaissons à travers leurs qualités,
ils étaient les compagnons de votre grand-père. »
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Farhat al Zahra
Il demandera : « Y a-t-il quelqu'un parmi vous qui a une autre opinion ou qui
en doute ? » Les gens répondront : « Non. »
L'imam Mahdi (ajtfs) retardera alors leur extraction de trois jours et cette
nouvelle se répandra parmi la population.

Après cela, Mahdi (ajtfs) viendra sur leurs tombes et ordonnera à ses
hommes : « Ouvrez leurs tombes et cherchez-les. »
Ils mettront leurs mains à l'intérieur de la tombe et les en sortiront aussi frais
qu'il y a trois jours. Puis il ordonnera qu'ils soient pendus à un arbre
desséché ; mais dès qu'ils y accrocheront les cadavres, l’arbre deviendra vert
et produira des feuilles.

En voyant cela, leurs partisans commenteront : « Ils possédaient la véritable


dignité et nous bénéficierions également de notre dévouement à leur égard,
quiconque éprouve ne serait-ce qu'un peu de dévotion à leur égard devrait
venir assister à ce spectacle. »

Pendant ce temps, l'annonceur de l'imam appellera : «  Tous ceux qui sont


dévoués aux deux compagnons du Prophète (pslf), doivent se mettre de
côté. »

Les gens se diviseront en deux groupes : un groupe qui leur est favorable et
un groupe qui leur est hostile. L'imam Mahdi (ajtfs) demandera au groupe qui
leur était favorable d'abjurer leur loyauté. Ils diront : «  O Mahdi (ajtfs) de la
progéniture du Messager d’Allah (pslf), puisque nous ne connaissions pas à
l'époque ton statut et la position que le Tout-Puissant Allah (S) t’a octroyé,
nous ne nous sommes pas éloignés d'eux. Devrions-nous nous éloigner
d'eux maintenant, malgré le fait que nous avons vu leurs corps si frais et que
l'arbre sans feuilles est devenu vert grâce à eux ? 
Par Allah (S), nous cherchons à nous éloigner de toi et de ceux qui ont foi en
toi, de ceux qui n'apportent pas la foi sur eux, de ceux qui les ont pendus à
l’arbre, les ont sortis du tombeau et les ont traités de cette manière. »

Alors le Mahdi (ajtfs) ordonnera au vent noir de souffler sur eux et ils
tomberont morts comme des palmiers-dattiers secs.

Ensuite, l'Imam Mahdi (ajtfs) ordonnera de les faire descendre et ils


reviendront à la vie sur ordre d’Allah (S) et tous les gens auront l'ordre de se
rassembler en cette place. Alors il mentionnera tous les crimes commis à
chaque époque et les attribuera à ces deux personnes, en commençant par
le meurtre de Habil, fils d’Adam (p), puis le feu attisé pour le Prophète
Ibrahim (p), le Prophète Yusuf (p) jeté dans le puits, la captivité du Prophète

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Farhat al Zahra
Yunus (p) dans le ventre de la baleine, le meurtre du Prophète Yahya (p), la
persécution d’Issa (p), la torture des Prophètes Jirjees et Daniel, l’oppression
subit par Salman al-Farsi, l’incendie de la demeure de l'Emir des croyants (p),
de Fatima (pse), de Hassan (p) et de Hussain (p), la flagellation subit par
Sayeda Fatima (pse), la fausse couche de Mohsin, l'empoisonnement de
l'imam Hassan (p), l'assassinat de l'imam Hussain (p), de ses enfants,
cousins et amis, la capture des descendants du Prophète (pslf) et l'effusion
du sang d'Aal Mohammad (pslf), ainsi que de tout le sang versé sans droit,
de toute femme violée, toute tromperie, tout acte malfaisant, tout péché et
toute oppression commis par des êtres humains depuis l'époque d’Adam (p)
jusqu'à la réapparition de l'imam Qaim (ajtfs), il les rendra tous deux
responsables devant tous et ils avoueront également en être responsables.

Il annoncera alors que les personnes ayant subi une injustice de leur part
devront se venger d’eux et elles le feront. Il les fera ensuite pendre de
nouveau à l'arbre et donnera ensuite l’ordre par lequel le feu sortira du sol et
les brûlera avec l'arbre sur lequel ils seront empalés. Ensuite, il ordonnera au
vent de souffler leurs cendres vers les mers. »

Mufadhal demanda : «  Ô mon maître, est-ce le dernier châtiment qu'ils


subiront ? »
L'imam répondit : Non, non, ô Mufadhal, par Allah, demain, au jour du
Jugement dernier, tous les croyants et les infidèles seront présents au
rassemblement ainsi que le Saint Prophète (pslf), l'Emir des croyants (p),
Sayeda Fatima (pse), l'Imam Hassan (p), l'Imam Hussain (p), et les Saints
Imams et tous se vengeront de ces deux-là. À tel point qu'ils seront tués mille
fois par jour et qu'ils seront ramenés à la vie à chaque fois par l'Ordre d’Allah
(S) pour être à nouveau châtié. »182

Il a été rapporté par Hanan ibn Sadeer qui a dit :

J’ai demandé à l'Imam al-Baqir (p), au sujet des deux hommes. L'imam
répondit :
« O' Aba Fadhel, tu me demandes des nouvelles de ces deux hommes ? Par
Dieu, personne parmi nous ne meurt, excepté qu’ils sont en colère contre
eux. Personne parmi nous ne vit aujourd'hui, excepté qu’ils sont en colère
contre eux, et nos aînés enseignent à nos jeunes la haine envers eux,
puisqu’ils nous ont opprimés et ont pris ce qui nous revenait de droit. Ils ont
causé une grande corruption dans l'Islam qui ne s'atténuera jamais jusqu'à la
réapparition de notre Qaem. Pas une seule difficulté ou tragédie ne nous

182 Mukhtasar Basair al-Darajat, page 189.


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Farhat al Zahra
arrive, à nous les Ahlulbayt (p), si ce n'est qu'ils en sont tenus responsables,
alors que la colère d’Allah (S), des anges et du peuple soit sur eux. »183

Il a été rapporté par Ishaq ibn Ammar de l'Imam al-Sadiq (p) qui a dit :

« Quand le Qaem (ajtfs) se lèvera, il les fera sortir et leurs corps seront frais
et non pourris. Il les maudira et se dissociera d'eux, les crucifiera et les
brûlera. »184

Il a été mentionné par Mohammad ibn al-Hassan al-Shaybani dans Nahj al-
Bayan concernant le verset : « faire voir à Fir'awn (Pharaon), à Hâmân, et à
leurs soldats, ce dont ils redoutaient.  » [28:6] que l’Imam al-Baqir (p) a dit :
« Quant au pharaon et Haman, cela fait référence aux deux hommes parmi
les tyrans des Quraysh. Ils seront ressuscités lorsque notre Qaem (ajtfs)
réapparaîtra et il se vengera de ce qu'ils nous ont fait. »185

183 Al-Kafi, volume 8, page 245.


184 Bihar al-Anwar, volume 52, page 386.
185 Al-Luami' al-Nouraniya, page 278.
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Farhat al Zahra

CHAPITRE 16 : AISHA DURANT LA


RÉAPPARITION

Il a été rapporté par l'Imam al-Baqir (p) qui a dit :

« Lorsque notre Qaem (ajtfs) réapparaîtra, Aïsha sera ressuscitée et elle sera
punie par vengeance pour ce qu'elle a fait à la fille de Mohammad (pslf),
Fatima (pse). »186

186 Ilal al-Sharai, page 579.


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Farhat al Zahra

CHAPITRE 17 : UMAR AU JOUR DU JUGEMENT

Il a été rapporté par l'Imam al-Sadiq (p) qui a dit :

« La première personne qui les jugera est Mohsin ibn Ali (p). Il fera avancer
ses tueurs Qunfudh, et ses deux maîtres. Ils seront fouettés par un fouet fait
du Feu de l'enfer, si l'un de ces fouets tombait sur l'océan, il aurait bouilli
dans son intégralité et s'il était placé sur les montagnes, ils auraient été
réduits en cendres. »187

Il a été rapporté par Abu Baseer que l'Imam al-Sadiq (p) a dit :

« Le jour du Jugement, Iblis sera amené enchaîné par 70 chaînes et entraves
différentes. Il verra ensuite Umar enchaîné avec 120 chaînes et entraves
différentes, alors Iblis dira : « Qui est cette personne qui est punie deux fois
plus que moi, alors que j'ai essayé de dévier le peuple depuis le début des
temps ? »188

Il lui sera dit : « il s’agit d’Umar »

Il dira : « Pourquoi est-il châtié ? »

Il lui sera répondu : « Pour sa haine envers Ali. »189

187 Kamil al-Ziyara, page 334.


188 Note du traducteur : Dans la narration, il est dit « Zufar »
189 Tafsir al-Ayyashi, volume 2, page 223.
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Farhat al Zahra

CHAPITRE 18 : ABU BAKR ET UMAR DANS LE


FEU DE L’ENFER

Il a été rapporté par l'Imam al-Sadiq (p) qui rapporte de l'Imam al-Baqir (p),
qui rapporte de l'Emir des croyants (p) qui a dit :

« Un jour je marchais et Qambar était avec moi. Iblis vint à nous et je lui dis :
« Quel individu malfaisant tu es ! »
Il me répondit : « Pourquoi dis-tu cela, ô Emir des croyants (p) ? Par Dieu, je
vais te narrer un Hadith qu'Allah (S) m’a dit :

Quand je suis descendu au quatrième ciel, je dis : « O Seigneur, je ne pense


pas que tu aies créé une création pire que moi.
Un ange nommé par Allah (S) dit : « Non, j'ai créé une création pire que toi.
Va voir Malik et il te montrera. »

Je suis donc allé voir Malik et je lui dis : «  Le Seigneur (S) t'envoie Ses
Salutations et m'a chargé de venir à toi pour que tu me montres la création
qui est pire que moi.
Malik m'a emmené au feu de l'enfer et nous sommes allés dans un endroit là-
bas, il a découvert le voile et il a laissé échapper un feu sombre qui, je
pensais, nous brûlait Malik et moi. Malik lui a demandé de se calmer, et il
s'est calmé.

Puis il m'a emmené à l'endroit suivant et Malik a découvert le voile qui laissait
échapper un feu sombre qui était plus sombre et qui émettait plus de chaleur
que le feu précédent. Malik lui a dit de se calmer et il s'est calmé.

Nous avons continué à aller à différents endroits, chacun laissant échapper


un feu plus sombre et émettant plus de chaleur que le précédent jusqu'à ce
que nous arrivions au septième lieu. Lorsque son voile a été dévoilé, il a
laissé échapper un feu si sombre et a émis tellement de chaleur que j'ai cru
qu'il m'avait englouti, ainsi que Malik et tout ce qui existait. Quand il s'est
calmé, j’y ai aperçu deux hommes portant de lourdes chaînes de métal
autour du cou, alors qu'ils étaient suspendus par des cordes faites de la
même matière.

Au-dessus d'eux, il y avait des individus qui leur frappaient la tête avec des
bâtons faits de feu. J’ai dit à Malik : « O Malik, qui sont ces deux-là ? »
Il m’a répondu : « N'as-tu pas lu ce qui était écrit sur le Trône ? »
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Farhat al Zahra

J'ai lu la déclaration suivante, il y a 2 000 ans, avant qu’Allah (S) ne crée le


monde :
«  Il n'y a pas d'autre Dieu qu’Allah (S), Mohammad (pslf) est le Messager
d’Allah (S). Il est soutenu par Ali (p) et sera victorieux par son aide. » »190

Il a été rapporté que l'Imam al-Sadiq (p) a dit :

«  Les gens du Feu de l'Enfer sont dérangés et agacés par les bruits qu'ils
font. »191

190 Bihar al-Anwar, volume 8, page 318.


191 Al-Karaij wa al-Jaraih, volume 1, page 298.
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Farhat al Zahra

CHAPITRE 19 : DÉBAT ENTRE SHEIKH AL MUFID


ET UMAR

Voici une narration vraiment étrange qui fait réfléchir. Sheikh al-Mufid a vécu
à une époque complètement différente de celle d'Umar. Umar vivait à
l'époque du Prophète (pslf) alors que Sheikh al-Mufid vivait à l'époque de
l'Occultation majeure.

Toutefois, ce débat ne s'est pas produit dans la réalité mais dans les rêves du
Sheikh, et cela est évident de par sa foi et sa croyance totale dans la Wilayah
de l'Emir des croyants (p). Pour le Sheikh, la Wilayah était aussi claire que la
lumière du soleil et il était prêt à débattre de ce concept avec n'importe qui,
même avec Umar.

De plus, il s’agit du même Sheikh qui avait une relation spéciale avec l'Imam
de notre temps, qu'Allah (S) accélère sa réapparition, et l’Imam (ajtfs) l’a
appelé : « Le digne frère et l'ami juste. »

Le Sheikh, que la Miséricorde d’Allah (S) soit sur lui, a dit :

J'ai vu dans mon rêve que je marchais et j'ai trouvé un groupe de personnes
assises ensemble. J'ai demandé de quoi il s’agissait et une personne m'a
informé qu'ils assistaient à un rassemblement, en écoutant un homme parler.
J'ai demandé de qui il s’agissait, et ils m'ont dit que c'était Umar ibn al-
Khattab. J'ai donc assisté à l’assemblée et cet homme parlait de quelque
chose que je ne comprenais pas.

Je l'ai interrompu et j'ai dit : « Peux-tu me dire quelles sont les vertus de ton
ami Abu Bakr, Ateeq ibn Abu Quhafah, dans le verset :  «  …deuxième de
deux. Quand ils étaient dans la grotte… » [9:40] ? »

Il a répondu : « Les vertus d'Abu Bakr dans le verset que tu as mentionné se


trouvent à six endroits :

1. « deuxième de deux. Quand ils étaient dans la grotte ».

2. Allah (S) les a regroupés ensemble en disant : « Ils étaient dans la grotte ».

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Farhat al Zahra
3. Dans la suite du verset : « et qu'il disait à son compagnon » [9:40], Allah a
mentionné qu'Abu Bakr était l'ami du Prophète (pslf)


4. Le Prophète (pslf) a fait preuve de compassion et d'attention envers Abu


Bakr lorsqu'il a dit dans le verset : « Ne t'afflige pas » [9:40].


5. Dans la continuation du verset : «  car Allah est avec nous.  » [9:40], le


Prophète (pslf) a dit qu'Allah (S) est avec eux, les plaçant ainsi au même
niveau de sorte qu’Allah (S) les soutiendra tous les deux.


6. Dans la suite du verset : «  Allah fit alors descendre sur Lui Sa


sérénité » [9:40], le Prophète (pslf) a indiqué à Abu Bakr que la quiétude lui a
été envoyée, car le Prophète (pslf) n’est jamais réellement serein.

Les six raisons ci-dessus soulignent les vertus d'Abu Bakr dans le verset de
la grotte, ni toi ni personne d'autre ne peut le contester. »

J'ai dit : « Tu as dit ce que tu as dit en essayant de prouver les vertus de ton
ami, et si Dieu le veut, je prendrai tout ce que tu viens de dire et le changerai
en une poussière qui s'envole durant une tempête. Quant à ta déclaration
selon laquelle Allah (S) a fait d'Abu Bakr le second, cela ne fait référence
qu'au simple fait que deux personnes étaient présentes dans la grotte. Je jure
sur ma vie qu'il y avait deux personnes dans la grotte, alors en quoi cela est-il
révélateur d'une quelconque vertu ? De même, s'il y avait un croyant et un
croyant, ou un croyant et un non-croyant, alors leur nombre est égal à deux,
quelles que soient leurs caractéristiques.

Quant à ta déclaration selon laquelle Allah (S) les a regroupés en disant


«  ils  », elle est semblable à ta précédente déclaration car elle regroupe le
nombre de personnes présentes en un seul endroit. Prend comme exemple
la Mosquée du Prophète (pslf). Elle est plus bénie que la grotte, mais Allah
(S) a tout de même regroupé les croyants, les hypocrites et les infidèles dans
le verset suivant : « Qu'ont donc, ceux qui ont mécru, à courir vers toi, le cou
tendu, de droite et de gauche, [venant] par bandes ? » [70:36-37].

De plus, l'arche de Noé avait placé le Prophète (p), Shaytan, des agneaux,
un chien dans un même groupe, donc le fait de se regrouper n'est pas une
indication de sa vertu, et cela rejette la prétention à la vertu.

Quant à ta déclaration selon laquelle Allah (S) l’a décrit comme un


compagnon, alors cette affirmation est plus faible que les deux précédentes
car la compagnie ou l'amitié peut être donnée à un croyant et à un non-

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Farhat al Zahra
croyant, comme dans le verset suivant :  «  Son compagnon lui dit, tout en
conversant avec lui: « Serais-tu mécréant envers Celui qui t'a créé de terre,
puis de sperme et enfin t'a façonné en homme ? » [18:37]

De plus, même un âne peut être considéré comme un compagnon ou ami


d'un individu précis, et pour le prouver, les Arabes avaient pour habitude de
toujours réciter des poèmes, décrivant la compagnie d'un âne à un individu.
Aussi, même les épées sont considérées comme étant les compagnons des
guerriers. Donc, si la compagnie et l'amitié peuvent être considérés pour
décrire une relation entre un croyant et un incroyant, une personne et son
âne, et un guerrier et son épée, alors quelle est la supériorité de ton ami sur
cette définition ?!

Quant à ta déclaration selon laquelle le fait que le Prophète (pslf) ait dit « Ne
t'afflige pas » est une indication de la compassion et de l'attention qu'il porte
à Abu Bakr, c'est tout le contraire qui est vrai, car Abu Bakr a commis un
péché. La raison en est que lorsque le Prophète (pslf) a dit «  Ne t'afflige
pas  », il s’agit d’un ordre direct de ne pas faire un acte spécifique car la
douleur d'Abu Bakr indiquait son manque de foi en Dieu. Par conséquent,
Abu Bakr avait commis un péché en n'ayant pas une confiance totale en
Dieu, et le Prophète (pslf) lui a ordonné de ne pas s’affliger, c'est-à-dire
d'avoir confiance en Allah (S) et de cesser d'être désespéré.

En ce qui concerne à ton affirmation selon laquelle Allah (S) les a mis tous
deux au même niveau en disant «  car Allah est avec nous », il s'agit du
Prophète (pslf) seul et non d'Abu Bakr ; cela signifie que Dieu est avec le
Prophète seul. Et cette signification a été illustrée dans le Qur’an également,
comme dans ce verset : «  En vérité c'est Nous qui avons fait descendre le
Coran, et c'est Nous qui en sommes gardien. » [15:9].

Il a également été rapporté qu'Abu Bakr a dit au Prophète (pslf) : «  O


prophète (pslf), ce qui est arrivé à ton frère Ali ibn Abi Taleb (p) m’a
bouleversé. »
Le Prophète a répondu : « Ne sois pas triste car Allah (S) est avec nous. »
cela signifie qu’Allah (S) est avec le Prophète (pslf) et Ali ibn Abi Taleb (pslf).

Quant à ta déclaration selon laquelle la quiétude a été envoyée sur Abu Bakr,
elle est également fausse. En effet, le verset laisse entendre qu’Allah (S) a
envoyé la sérénité sur l'individu qui était soutenu par les anges, car il est dit :
« Allah fit alors descendre sur Lui Sa sérénité: « Sa sakîna » et le soutint de
soldat ? (Anges). » [9:40]. Donc si Abu Bakr est l'homme sur lequel Allah (S)
a envoyé la sérénité, alors il devrait également être l'homme qui était soutenu

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par les anges, et si tu affirmes cela, alors tu n'as pas cru en la Prophétie du
Prophète (pslf).

Il aurait été plus sage de ta part de ne pas le mentionner, car Allah (S) a fait
descendre Sa Sérénité sur le Prophète (pslf) en deux endroits du Qur’an où
les croyants l'accompagnaient afin qu'ils reçoivent aussi cette sérénité :
«  Puis Allah fit descendre Sa quiétude sur Son Messager ainsi que sur les
croyants, et les obligea à une parole de piété  » [48:26] et : «  Puis, Allah fit
descendre Sa quiétude [Sa: « sakîna »] sur Son messager et sur les
croyants. Il fit descendre des troupes (Anges) que vous ne voyiez
pas » [9:26]. Et lorsqu’il était seul, Allah (S) lui a octroyé la Sérénité par lui-
même dans le verset que tu as cité :  «  Allah fit alors descendre sur Lui Sa
sérénité » [9:40].

Donc s'il y avait un croyant avec lui dans la grotte, Allah (S) aurait regroupé
ce croyant et l’aurait inclus dans cette quiétude tout comme les deux versets
que j'ai mentionnés précédemment, Ainsi parce qu'Abu Bakr n'était pas inclus
dans cette sérénité, cela témoigne de son manque de foi.

Umar est resté sans voix et ne savait pas comment réagir. Tout le monde
s'est mis à partir et je me suis réveillé. »192

192 Al-Ihtijaj, volume 2, page 499.


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CHAPITRE 20 : HISTOIRE DRÔLE

Il a été dit qu’à Qazwin, les gens qui y résidaient étaient tous chiites. Un jour,
un homme s’y rendit, ils lui demandèrent son nom et il répondit Umar. Alors
les gens commencèrent à le battre. L’homme dit alors : «  Vous avez mal
entendu, je m'appelle Umran ».

Alors ils lui répondirent : « C'est encore pire ! Ton nom comporte « Umar » et
« An », les deux dernières lettres de Uthman ! »193

193 Zahr al-Rabi, page 7.


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CHAPITRE 21 : POÈME

Il a été rapporté qu'al-Kumait, récitait le poème suivant en présence de


l'imam al-Baqir (p) :

« Les personnes insistent sur leurs péchés, la corruption est éclairée dans
leur cœur.
Les épreuves sont accrochés à leur cou, comme si les troubles étaient portés
par leur dos.
Tel que Jibt et Taghout par exemple... Que le courroux d'Allah (S) soit sur
leurs âmes. »

Puis Imam al-Baqir (p) rit lorsqu’il entendit cela.194

Sheikh Ali al-Nibati mentionne également le poème suivant :

« Je vais écrire sur Ateeq et Ghandar.195.. De la poétique Rafidhi, ainsi que
sur Nathal196,
Ce sont les chiens de l'enfer, plutôt des cochons... pour leur inimitié envers
les fils de l'envoyé Ahmad. »197

Et voici le poème :

« L'ennemi de l'humanité s'est levé, par un homme nommé Umar.


Il était la fitna du monde et sans lui, la fitna n'aurait pas existé.
Et à travers lui, les choses ont été déviées, tel que les opinions, les âmes et
les corps.
Son entière existence n’était qu’impureté, comme à l'époque où l'ignorance
régnait.
Jamais il n’a montré d'inimitié envers Uzza, Et jamais il n'a glorifié le Très
Haut.
Il rangeait son épée durant les batailles, lorsque tous les autres la
dégainaient et avançaient.
194 Sirat al-Mustaqeem, volume 3, page 29.
195 Ateeq est Abu Bakr, Umar est Ghandar
196 Nathal est Uthman
197 Sirat al-Mustaqeem, volume 3, page 40.
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Il était une personnalité détestée chaque fois qu'il était présent, Jamais pour
l'amour d’Allah il n’a combattu.
Le haïr vous apporte le paradis éternel, tandis que l'aimer vous mène à la
chaleur de Saqar.
Il est le guide de l’incrédulité, alors lisez les biographies des deux hommes et
réfléchissez. Rien n'est pire que la mécréance en un Imam, alors que dire du
mélange de polythéisme et d'incrédulité ?

Celui qui meurt et qui ne le déteste pas, est mort d’une mort d’âne et de
vache.
Être son ennemi est une bonne nouvelle, même si vous buvez, chantez et
jouez.
L'aimer a des conséquences, même si on loue le Seigneur et qu'on lui est
reconnaissant.
Qui d'autre que lui a des ennemi tel que, al-Zahra, Shabbar et Shabbir ?
Il dispose d’une longue liste de malfaisance et d’innovations, qui inclut de
grands péchés et la désobéissance.
Les paroles du Prophète et les versets, sont comme du sable et de la
poussière pour lui.
En Enfer est sa demeure et quiconque est avec lui, dans les ténèbres, la
fumée et le désespoir. »

Et mon modeste poème :

« Que le courroux d'Allah soit sur, les oppresseurs de la famille du Prophète.


Quant au second, il était un ennemi de Batul.
Les haïr permet de se sauver de l’enfer, Soyez leur ennemi et atteignez le
bonheur éternel. »

Que la paix et les bénédictions soient sur Mohammad et sa


sainte et pure demeure.

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