Vous êtes sur la page 1sur 24

Risques et Précautions liés au Matériel

POMPES
D5 -2/C
POMPES VOLUMÉTRIQUES
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle

I - POMPES VOLUMÉTRIQUES ROTATIVES.............................................................................. 1


1 - Pompes à vis................................................................................................................................ 1
2 - Pompes à engrenages .................................................................................................................2
3 - Pompes à piston rotatif.................................................................................................................3
4 - Paramètres influent sur le débit ...................................................................................................3
5 - Capacité d’aspiration.................................................................................................................... 5
6 - Puissance absorbée .....................................................................................................................5
7 - Conditions de bon fonctionnement...............................................................................................5
8 - Pulsations .....................................................................................................................................6
9 - Principaux incidents dans l’exploitation des pompes volumétriques rotatives ............................. 8

II - POMPES VOLUMÉTRIQUES ALTERNATIVES ....................................................................... 9


1 - Pompes à piston...........................................................................................................................9
2 - Pompes à membranes ...............................................................................................................10
3 - Caractéristiques de fonctionnement d’une pompe volumétrique alternative à simple effet ....... 10
4 - Régulation du débit .................................................................................................................... 13
5 - Principaux incidents dans l’exploitation des pompes volumétriques alternatives....................... 14

PLANCHES

Planche n°1 : POMPE À 2 VIS À PALIERS INTERNES


Planche n°2 : POMPE À VIS NON ENGRENANTES À PALIERS EXTERNES
Planche n°3 : POMPE À 3 VIS
Planche n°4 : POMPE À ENGRENAGES INTÉRIEURS
Planche n°5 : POMPE À ROTOR HÉLICOÏDAL EXCENTRÉ
Planche n°6 : POMPE À PISTON ROTATIF
Planche n°7 : POMPE TRIPLEX À 3 PISTONS PLONGEURS SIMPLE EFFET
Planche n°8 : POMPE DOSEUSE À MEMBRANE

Ce document comporte 24 pages


MT POM - 01621_C_F - Rév. 3 25/07/2005

© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training


1
D 5 -2/C

Les pompes volumétriques sont constituées d’un volume hermétiquement clos (corps de pompe) à l’intérieur
duquel se déplace un élément mobile engendrant soit une dépression à l’aspiration, soit l’impulsion
nécessaire au refoulement afin de vaincre la contre-pression régnant à l’aval de la pompe, soit enfin l’une et
l’autre de ces fonctions et permettant ainsi le transfert d’un volume de liquide, de viscosité plus ou moins
importante, depuis l’aspiration vers le refoulement. Le fluide véhiculé étant incompressible, ces pompes sont
toujours équipées d’un dispositif de sécurité d’excès de pression associé.

Les pompes volumétriques sont caractérisées par une grande diversité d’emploi et une grande variété de
réalisations technologiques. On se limitera ici, à la présentation de quelques types de ces deux grandes
familles de machines tournantes :

- les pompes volumétriques rotatives


- les pompes volumétriques alternatives

I- POMPES VOLUMÉTRIQUES ROTATIVES


1- POMPES À VIS
Elles sont constituées de deux ou trois vis s’engrenant entre elles. Le liquide remplit les cavités qui
existent entre les vis et le corps. Pendant la rotation des vis, les cavités se déplacent transférant ainsi
du liquide de la zone d’aspiration vers la zone de refoulement. Ce type de pompe volumétrique admet
une vitesse de rotation élevée (3000 t/mn) ; elles sont silencieuses et permettent d’atteindre des
pressions assez élevées (≈ 100 bar).

Elles ne véhiculent que des liquides à bon pouvoir de lubrification et ne contenant pas de particules
abrasives.

Divers types existent :

a - Pompes à deux vis à engrènement direct (planche n°1)

Les deux vis à filets très inclinés s’engrènent directement dans un carter. Une seule des deux vis est
solidaire de l’arbre moteur et entraîne la deuxième par contact direct. Les paliers sont lubrifiés par le
liquide véhiculé. Les fuites internes sont relativement faibles, mais le produit pompé doit posséder un
excellent pouvoir lubrifiant et être non corrosif ainsi que très peu chargé de particules abrasives.

Elles sont utilisées sur les produits visqueux (fuel).

b - Pompes à deux vis à engrenages de synchronisation (planche n°2)

La vis solidaire de l’arbre moteur entraîne la seconde par l’intermédiaire d’un ensemble d’engrenages
de synchronisation. Les deux vis permettent un jeu entre elles et ne sont pas en contact direct. Les
engrenages et les paliers peuvent être en contact direct avec le liquide. Dans ce cas, une seule
garniture d’étanchéité est nécessaire. Si le produit n’est pas assez lubrifiant ou s’il est chargé, les
engrenages et les paliers sont isolés du liquide mais nécessitent un ensemble de quatre garnitures
d’étanchéité. Il est à noter que les fuites internes sont plus importantes et provoquent une ∆P possible,
ainsi qu’un rendement, plus faible.

Il est à remarquer que sur les pompes à deux vis, les filets sont symétriques, afin de limiter au
maximum l’effet des poussées axiales.

c - Pompes à trois vis (planche n°3)

La partie hydraulique de cette pompe est constituée de trois vis dont une seule est solidaire de l’arbre
moteur. Les deux autres vis sont entraînées par frottement grâce à la vis centrale. Les vis sont à un
seul filet et il est nécessaire d’équilibrer la poussée axiale résultante à l’aide d’un dispositif de
compensation.

01621_C_F
© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
2
D 5 -2/C

2- POMPES À ENGRENAGES
a - Pompe à engrenages extérieurs

Il existe un grand nombre de variantes de ce type de pompes, elles diffèrent entre elles par la
disposition et la forme des dentures. Le liquide à véhiculer est aspiré dans l’espace compris entre
deux dents consécutives et le corps de la pompe. L’étanchéité entre l’aspiration et le refoulement est
assurée par un contact entre les dents en prise. Les dentures peuvent être droites, hélicoïdales, ou
encore à chevrons. Cette dernière possibilité présentant l’avantage de rendre le mouvement plus
uniforme. Ce type de pompes admet une vitesse de rotation de 2000 à 3000 tr/min ; elles sont
relativement silencieuses et permettent d’atteindre des pressions de l’ordre de 20 à 50 bar. Elles sont
équipées de quatre paliers, et de un à quatre boîtiers d’étanchéité. Elles ne tolèrent pas le passage de
particules solides sans risque de destruction totale.

Sens de rotation
Presse étoupe
Engrenage menant

ASPIRATION REFOULEMENT
Arbre
d'entraînement

D T 1364 A
Engrenage mené

Élévation Coupe

Pompe à engrenages à denture droite

b - Pompes à engrenages intérieurs (planche n°4)

Le principe de fonctionnement de ce type de pompe consiste à placer un des engrenages à l’intérieur


de l’autre.

Cette disposition nécessite l’utilisation d’une pièce intermédiaire, placée entre les engrenages et
solidaire du corps de pompe, en forme de croissant afin d’assurer l’étanchéité entre l’aspiration et le
refoulement. Cette disposition permet de n’avoir qu’un seul boîtier d’étanchéité, mais le porte à faux
génère une surcharge sur l’arbre.

Le débit est pratiquement régulier et indépendant de la différentielle de pression, laquelle peut


atteindre 15 à 20 bar.

Les vitesses de rotation de ce type de pompe sont de l’ordre de quelques centaines de tours à la
minute, mais elles peuvent véhiculer des produits de très grande viscosité (≈ 10 000 cSt). De plus,
elles sont caractérisées par une valeur de très bas NPSH R. La présence de particules solides entraîne
également sa destruction irrémédiable.

01621_C_F
© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
3
D 5 -2/C

c - Pompes à rotor hélicoïdal excentré (planche n°5)

Elles sont constituées de deux engrenages hélicoïdaux : le premier, le rotor, tournant à l’intérieur du
second, le stator. Le rotor est un engrenage externe à une dent, le stator un engrenage interne à
deux dents.

La différence d’une dent, entre le stator et le rotor, crée des cavités qui se meuvent parallèlement à
l’axe du stator et véhiculent ainsi le produit pompé.

Les pressions au refoulement sont de l’ordre de 20 à 30 bar.

Ces pompes peuvent véhiculer des produits très visqueux, chargés en particules solides, mais ne
doivent en aucun cas tourner à sec (le rotor est en acier, le stator en caoutchouc). Le coût d’entretien
est souvent important. Elles sont connues sous le nom commercial de “pompe Moineau ou pompe
P.C.M.”.

3- POMPES À PISTON ROTATIF (planche n°6)


Ce type de pompe est constitué d’un rotor (piston) dont l’axe géométrique ne coïncide pas avec l’axe
de rotation. Ce rotor reste constamment tangent au corps de pompe et partage l’intérieur de ce corps
en cavités, dont les unes communiquent avec l’aspiration, les autres avec le refoulement. Les volumes
de ces cavités sont variables et ces variations provoquent le transfert du liquide. Ce type de pompe
admet le passage de particules solides.

Le débit est légèrement pulsé et leur vitesse de rotation limitée. Elles sont connues sous le nom
commercial de “Pompe Mouvex”.

4- PARAMÈTRES INFLUANT SUR LE DÉBIT


a - La vitesse de rotation

N
Vitesse de rotation

Débit de fuite interne


lle
rée

ue
e
urb

q
ori
Co

thé
rbe
u
Co

D T 1385 B

Débit volume Q

A priori, le débit véhiculé par ce type de pompe est proportionnel à la vitesse de rotation. À vitesse fixe,
le débit théorique est constant.

Les fuites internes, qui existent sur ce type de pompe, créent un décalage entre le débit théorique et le
débit réel.

Pour minimiser l’influence des fuites internes, il y a intérêt à faire tourner la pompe le plus vite possible,
mais on est limité d’une part par la tenue mécanique et les frottements, d’autre part, par les problèmes
de capacité d’aspiration.

01621_C_F
© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
4
D 5 -2/C

b - La pression

Lorsque la ∆P entre aspiration et refoulement augmente, la fuite au travers des jeux internes
augmente et le débit peut alors diminuer de façon sensible.

P Débit de fuite

Tarage soupape
sécurité pression

D T 1386 B
Débit volume Q

c - La viscosité

La viscosité du produit s’oppose au recyclage interne. L’effet combiné de la pression et de la viscosité


est représenté par un réseau de courbes comme le montrent les schémas ci-dessous.

Débit de fuite Débit de fuite


P
Tarage soupape ité
sécurité pression i s coc ante
V oiss
r
déc
lourd

Huile
Fuel

Eau

D T 1387 B

P Q

Pour une vitesse de rotation donnée, le débit théorique est amputé d’une fuite interne qui croît avec la
∆P et décroît avec la viscosité.

01621_C_F
© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
5
D 5 -2/C

5- CAPACITÉ D’ASPIRATION
Il est facilement concevable que seule une pompe sans fuite interne peut avoir un caractère auto-
amorçant. Dans la réalité la fuite interne étant plus ou moins importante, il est nécessaire d’assurer
une pression minimum à l’aspiration, dénommée, charge minimum à l’aspiration.

Tension de vapeur
Pression à la bride du produit
d’aspiration – NPSH > aux conditions
de pompage

Le NPSH augmente avec la vitesse et la viscosité, autrement dit, la charge à l’aspiration doit être
d’autant plus grande que la pompe tourne vite et que le produit est visqueux.

6- PUISSANCE ABSORBÉE
Elle est théoriquement proportionnelle à la ∆P et au débit, pour une viscosité donnée.

La puissance réellement consommée varie en fonction des fuites internes (jeux mécaniques, viscosité,
∆P).

Elle augmente également en fonction des frottements d’origine mécanique et hydraulique.

On voit que la viscosité joue un rôle complexe puisqu’elle diminue les fuites internes, donc améliore le
rendement, mais augmente les frottements fluides d’une façon encore plus sensible.

7- CONDITIONS DE BON FONCTIONNEMENT


Nous avons vu déjà trois conditions :

- le liquide doit être suffisamment visqueux pour limiter les fuites internes
- le liquide doit avoir des propriétés lubrifiantes pour la plupart des modèles
- la pression à l’aspiration doit être suffisante

Ajoutons une condition importante :

l’existence et le bon fonctionnement d’un organe de sécurité

En effet, que se passe-t-il dans une pompe volumétrique si le circuit de refoulement est
accidentellement obturé ?

Les fuites internes ne sont pas suffisantes pour éviter la surcharge, dans le meilleur des cas il y a
déclenchement du moteur puis rupture du corps si aucune sécurité n’intervient.

Ce type de pompe comporte obligatoirement une soupape destinée à ouvrir un recyclage entre
aspiration et refoulement dès que la pression de refoulement atteint une valeur prédéterminée.
Lorsque le tarage de cette soupape peut être modifié, on l’adapte à la pression maximum que peut
supporter le circuit (si cette dernière est inférieure à la pression maximum de la pompe).

01621_C_F
© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
6
D 5 -2/C

Cette soupape comporte souvent un volant de commande manuelle permettant :


- le démarrage et l’arrêt en recyclage, donc en charge réduite
- un amorçage plus facile puisque démarrant à vide. On établit progressivement le débit en
fermant le recyclage.
Ce volant ne doit pas être utilisé afin de réaliser un réglage de la pression ou du débit en marche
normale, d’autres éléments doivent être prévus pour cela.
En effet : pour rester fiable un organe de sécurité ne peut servir d’organe de réglage.
Le recyclage du débit ne peut se faire que par variation de vitesse ou par un recyclage prévu sur le
circuit.

8- PULSATIONS
Sur une pompe à engrenages, chaque roue ayant neuf dents, tourne à 500 tr/min et refoule dans un
circuit à la pression moyenne Pm = 100 bar.
La fréquence des pulsations de débit, donc de pression, est la fréquence de passage des dents, soit :

500
f= x 9 = 75 Hertz
60
(1 fois par seconde = 1 Hertz)

Allure des pulsations de pression

Pression (bar)

Pmax 107
Pulsations de
pression

Pm 100
D T 1389 B

01621_C_F
© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
7
D 5 -2/C

Ces pulsations peuvent être gênantes pour la tenue des organes hydrauliques ainsi que pour la
régulation.
L’amortissement est réalisé à l’aide d’une capacité sous pression de gaz installée sur la ligne de
refoulement.

Gaz

Variation de niveau

D T 1390 A
Refoulement

Pour ce type de pompe, le volume de la bouteille anti-pulsatoire est peu important, puisque fonction de
la variation de volume engendrée à chaque pulsation.

Par contre, la pression de gonflage est tout à fait déterminante : à chaque pression de gonflage
correspond une fréquence dite de coupure (qui augmente avec la pression).

Pour cette fréquence, les pulsations sont très amorties, pour les autres fréquences, l’amortissement
est beaucoup plus faible, voire négligeable.

Amplitude des
pulsations
D T 1391 A

Fréquence de coupure

La pression de gonflage doit être “accordée” à la fréquence à amortir.

01621_C_F
© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
8
D 5 -2/C

Pour éviter la dissolution du gaz dans le liquide, on utilise des bouteilles à membranes.

Valve
de gonflage
Le bureau d’études doit donc calculer la
pression de gonflage en fonction des
caractéristiques réelles du circuit.
Gaz Une pression de gonflage ne peut
comprimé Vessie amortir qu’une seule fréquence, donc
la bouteille anti-pulsatoire n’est
efficace que pour un seul débit
déterminé.

D T 1295 A

9 - PRINCIPAUX INCIDENTS DANS L’EXPLOITATION DES POMPES VOLUMÉTRIQUES


ROTATIVES
a - Le moteur disjoncte après un temps de fonctionnement

- Puissance consommée trop importante due à un ∆P trop élevé (sauf problème électrique)
- Vanne se ferme sur le refoulement
- Viscosité augmente (donc également pertes de charge) :
. température du bac diminue
. traçage de ligne en panne
. le produit change de qualité, on doit constater que Paspiration baisse ; Prefoulement
augmente.

b - La pompe tourne mais ne débit pas

- Perte de niveau aspiration


- Vanne fermée
- Filtre bouché
- Produit figé dans la ligne
- Soupape bloquée en position ouverte
- Désamorçage (entrée d’air ou vapeur)

c - La pompe tourne mais la pression de refoulement est trop faible

- Soupape ouverte ou détarée


- Température élevée (viscosité réduite et fuite interne accrue)
- Produit trop léger

d - Pompe grippée

- Blocage des vis par un corps solide


- Dilatation des vis due à la température du produit véhiculé
- Manque de lubrification dû au désamorçage

01621_C_F
© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
9
D 5 -2/C

II - LES POMPES VOLUMÉTRIQUES ALTERNATIVES


Les pompes volumétriques alternatives usuelles font appel à deux principes :

• le déplacement d’un piston animé d’un mouvement alternatif

Selon le cas, le piston peut être en contact avec le cylindre, ou ne pas être en contact avec
les parois de la chambre qui contient le liquide.

• la déformation d’une membrane

Le mouvement de la membrane est imposé, dans le cas général, par la pression obtenue
sur la face arrière par une pompe à piston plongeur.

Refoulement Refoulement Refoulement

Cylindre
Clapet de Plateau AR
Piston Piston plongeur
refoulement Huile tampon

Membrane

Clapet Garniture Piston plongeur


Segments d'aspiration d'étanchéité
d'étanchéité
Aspiration Aspiration Aspiration

D T 1367 A
Pompe à piston en contact
Pompe à piston plongeur Pompe à membrane
avec le cylindre

Principes des pompes alternatives

Le principe de fonctionnement est simple :

- lorsque le piston, ou la membrane, se déplace vers le “point mort bas”, le clapet d’aspiration
se soulève et le liquide est aspiré. Le clapet de refoulement est fermé.
- lorsque le piston, ou la membrane, se déplace vers le “point mort haut”, le clapet
d’aspiration se ferme tandis que celui de refoulement s’ouvre, permettant le refoulement du
liquide pompé.

1- POMPES À PISTON (planche n°7)


Elles peuvent être à simple effet et, dans ce cas, le piston n’a qu’une seule phase active (premier
temps : aspiration, deuxième temps : refoulement) sur les deux phases que comporte le cycle.

Elles peuvent être à double effet et, dans ce cas, le piston est actif dans les deux phases, permettant
un débit deux fois plus important et une plus grande régularité de débit.

Il est possible d’associer plusieurs éléments de pompe à piston, décalés dans un cycle de rotation
(pompe Triplex par exemple) de façon à augmenter le débit et la régularité. Ces pompes possèdent
une grande capacité d’aspiration et permettent d’atteindre des pressions de refoulement importantes.

01621_C_F
© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
10
D 5 -2/C

2- POMPES À MEMBRANES (planche n°8)


Dans ce type de pompes, le déplacement du piston est remplacé par les déformations alternatives
d’une membrane en matériaux élastiques. La membrane est entraînée par l’intermédiaire d’un liquide
tampon comprimé et décomprimé grâce aux mouvements alternatifs d’une pompe à piston. Le produit
véhiculé se trouve ainsi entièrement isolé de la partie mécanique de la pompe, et peut présenter un
caractère relativement corrosif.

Le volume balayé par le piston étant supérieur à celui balayé par la membrane, il est nécessaire de
limiter la pression du liquide tampon afin d’éviter l’éclatement de la membrane. Une soupape de
sécurité permet d’évacuer l’excédent de liquide tampon en fin de phase de refoulement. Il est
alors nécessaire de prévoir un second dispositif de compensation qui admettra en fin de phase
d’aspiration une quantité de liquide tampon à l’arrière de la membrane, égale à celle chassée en
fin de refoulement.

Une pompe à membrane devra donc être équipée d’un système auxiliaire dit de “compensation” qui en
augmente le coût.

Pour des raisons de sécurité la membrane peut être doublée.

Ces pompes sont utilisées sur les débits moyens de l’ordre de 80 m 3 /h, à des températures inférieures
à 150°C.

Elles conviennent sur les très petits débits, et sont très souvent utilisées comme pompes doseuses.

3- CARACTÉRISTIQUES DE FONCTIONNEMENT D’UNE POMPE VOLUMÉTRIQUE


ALTERNATIVE À SIMPLE EFFET
a - Loi de débit

Une pompe volumétrique alternative donne tant à l’aspiration qu’au refoulement une loi de débit
déterminée par son mécanisme interne. Le mouvement du piston entraîné par un dispositif bielle-
manivelle est pratiquement sinusoïdal, il est à remarquer que dans ce type de pompe le débit
instantané maximum atteint, est pratiquement égal à 3 fois le débit moyen.

qv

qmoyen
D T 1294 B

1 2 3 4 1 2 3 4
Course

01621_C_F
© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
11
D 5 -2/C

Il est possible de représenter le cycle théorique sur un tour de vilebrequin, par un diagramme pression-
volume comme sur la figure ci-après.

D C
Pref

A B

D T 1381 A
Pasp

PMH PMB

Cycle théorique d’une pompe alternative simple effet

Le liquide étant incompressible, la montée en pression (BC) est instantanée ainsi que la baisse de
pression (DA) dès que s’inverse la course du piston. Le cycle théorique est un rectangle.

b - Le cycle réel

La perte de charge à travers les clapets d’aspiration et de refoulement fait que de A à B, la pression
est inférieure à ce qu’elle est dans la ligne d’aspiration et de C à D, supérieure à ce qu’elle est dans la
ligne de refoulement.

Le manque d’étanchéité des clapets et leur retard à la fermeture, déforme les segments BC et DA, qui
ne sont plus alors verticaux.

La présence de gaz dans le cylindre a le même effet. Du gaz dissous dans le liquide est susceptible,
en effet de se dégazer pendant la phase d’aspiration où la pression descend à une valeur qui peut être
plus faible que la tension de vapeur.

Ce gaz amortit la montée en pression, provoque des oscillations de pression et des battements de
clapet.

Dans certains cas, on peut introduire volontairement une petite quantité d’air par un reniflard pour
amortir les chocs sur le mécanisme et renouveler l’air du réservoir de régularisation du débit.

01621_C_F
© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
12
D 5 -2/C

Débit réel
P Influence
des clapets

Pref
Influencedu gaz
dissous et du
manque d'étanchéité

Pasp

D T 1382 A
V
PMH PMB

Cycle réel d’une pompe alternative simple effet

c - Conséquences

• les pressions extrêmes atteintes provoquent des à-coups très importants, fatiguant le
mécanisme et ainsi générant des couples qui peuvent passer par des maximums, qui
risquent de surcharger le moteur.

• la pression minimum atteinte, nettement inférieure à la pression que l’on aurait avec un
débit régulier peut provoquer, si la “charge à l’aspiration” n’est pas suffisante :

- un dégazage important, donc une diminution du débit et une usure des clapets
- de la cavitation, si on est proche de la tension vapeur, d’où érosion de l’intérieur
de la pompe et également diminution du débit.

• De plus les phénomènes pulsatoires peuvent faire apparaître des surdébits, à l’aspiration
et au refoulement, du fait de l’inertie des colonnes liquides. En fin de phase d’aspiration
lorsque la pression dynamique à l’entrée de la pompe excède la pression statique au
refoulement. En fin de phase de refoulement lorsque la pression dynamique à la sortie
de la pompe est inférieure à la pression statique à l’aspiration.

Conclusion

Il faut :

- régulariser le débit pour amortir les pulsations de pression


- assurer une hauteur de charge nettement positive à l’aspiration
- assurer une différence de pression d’au moins 3 bar entre la ligne de refoulement et
la ligne d’aspiration (si nécessaire, au moyen d’une soupape de maintien de
pression).

01621_C_F
© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
13
D 5 -2/C

4- RÉGULARISATION DU DÉBIT
Plusieurs solutions sont employées, principalement :

a - Les pompes à plusieurs cylindres

qv Débit résultant

Cylindre 1
Cylindre 2
Cylindre 3

D T 1293 A
t

Pompe à 3 cylindres simple effet à 120°

b - Les bouteilles anti-pulsatoires

qv
Refoulement A V

A1
qmoyen
Conduite de
D T 1294 A

A2
refoulement
Course

Pour obtenir un débit régulier, il faut que par compression du gaz contenu dans la bouteille, le volume
A 1 soit emmagasiné pendant la phase de refoulement et restitué intégralement pendant la phase
d’aspiration (A 2 = A1 = A) .

Pour ce faire, le volume de la bouteille est de l’ordre de 25 à 50 fois le volume A1, engendré par une
pulsation.

De plus, il faut éviter que les oscillations propres du système colonne de liquide-matelas de gaz
aient une fréquence propre supérieure ou égale à la cadence de la pompe afin d’éviter tout
phénomène de résonance.

01621_C_F
© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
14
D 5 -2/C

Valve
de gonflage
Pour cela, il suffit de surdimensionner la bouteille.
On est amené à le faire pour les pressions de
refoulement élevées.
Gaz Pratiquement, il est utilisé des bouteilles à
comprimé Vessie membrane pour éviter de dissoudre le gaz.
Celles-ci sont gonflées à environ 60 % de la
pression de refoulement de la pompe.

Un clapet empêche la vessie de sortir du réservoir


D T 1295 A

lors du gonflage.

Remarque

On peut être obligé d’installer une bouteille non seulement au refoulement, mais aussi à l’aspiration. En
effet, des lignes courtes et de diamètre suffisant pour limiter les pertes de charge à l’aspiration sont
susceptibles de connaître des oscillations très importantes accordées à la cadence de la pompe.

L’inertie de la colonne liquide est prépondérante, car les frottements qui pourraient amortir le
mouvement pulsatoire sont faibles.

5 - PRINCIPAUX INCIDENTS DANS L’EXPLOITATION DES POMPES


VOLUMÉTRIQUES ALTERNATIVES
a - Débit insuffisant ou nul

- Présence de gaz dans la ligne d’aspiration


- Manque de niveau à l’aspiration
- Pompe non amorcée
- Prise d’air à l’aspiration
- Soupape de décharge bloquée ouverte
- Bouteilles antipulsatoires détériorées
- Défaillance ou encrassement des clapets
- Déréglage de la course du piston
- Vaporisation du produit à l’aspiration (cavitation)
- Membrane de la pompe percée
- Filtre bouché
- Produit trop visqueux (mal réchauffé par exemple)

01621_C_F
© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
15
D 5 -2/C

b - La pompe déclenche par surcharge électrique

- Défaut électrique
- Frottements mécaniques

• garniture d’étanchéité trop serrée


• pièces en mouvement détériorées
• huile trop visqueuse

- Changement de qualité ou de température du produit entraînant une augmentation de la


viscosité.
- Augmentation de la ∆P amont/aval

• pression dans les capacités


• niveaux
• filtre encrassé
• vanne étranglée
• clapet coincé

c - Variations de pression au refoulement excessives

La conception de l’installation est en cause, l’inertie de la masse liquide en mouvement dans la ligne
de refoulement est trop importante. On peut :

- augmenter le diamètre de la ligne (diminution de la vitesse)


- diminuer la longueur de la ligne. Pour diminuer la masse de liquide mise en jeu
- installer une bouteille anti-pulsatoire
- remplacer par une pompe multi-cylindres

d - Vibrations importantes

- défaut d’alignement ou défaut mécanique


- garniture trop serrée
- cavitation
- bouteilles antipulsatoires détériorées : pas de gaz ou pression de gaz différentes de la
pression à écrêter. Membrane perforée
- cadence de marche non adaptée aux membranes

01621_C_F
© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
POMPE À 2 VIS
Soupape de protection de la pompe — À paliers internes —

— Planche n°1 —

Chemise pour la circulation de vapeur


Engrenage de synchronisation
REFOULEMENT

Presse étoupe

Arbre

© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training


ASPIRATION 2 vis à filetages inversés
(ici une seule des 2 vis est visible)

Paliers internes
Rotors non engrenants :
engrenages de synchronisation internes
D T 1375 A étanchéité tresse/ougarnitures mécaniques
D'après document Guinard
D 5 -2/C
Engrenage d'entraînement
de la vis menée

Niveau
d'huile Vis menée
Soupape de sécurité incorporée,
protégeant la pompe des
surpressions accidentelles

Arbre

© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training


Vis menante

4 étanchéités tresses
ou POMPE À 2 VIS NON ENGRENANTES
garnitures mécaniques — Planche n°2 — — À paliers externes —
D T 1376 A D'après document Guinard
D 5 -2/C
Paliers internes - rotors engrenants
Étanchéité : tresse/ ou garniture mécanique
1 vis menante - 2 vis menées
Soupape de sûreté protégeant la pompe
d'une surcharge accidentelle

Refoulement

Vis menée Aspiration

Arbre
— Planche n°3 —
POMPE À 3 VIS

Compensation des

© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training


poussées axiales

Presse-étoupe

Vis menée
D T 1371 A

D'après document SCAM-IMO


D 5 -2/C
D 5 -2/C

POMPE À ENGRENAGES INTÉRIEURS

— Planche n°4 —

Fonctionnement

1 - Entrée du liquide 2 - Transfert du liquide 3 - Sortie du liquide

Étanchéité par tresses


ou garniture mécanique
Palier de
roulement
de butée

Palier interne
D T 1365 C

D'après document ACMR

© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training


D 5 -2/C

POMPE À ROTOR HÉLICOÏDAL EXCENTRÉ — Planche n°5 —

Double cardan

a Section a

Le rotor est au point


Sur l'épure ci-contre, stator et rotor
haut de l'alvéole
sont représentés en coupe. La
décomposition du mouvement de
rotation du rotor tournant à droite
permet sur un tour de suivre la
progression d'une alvéole Le rotor a tourné de
90° et se trouve dans
• Le liquide se déplace de gauche à l'axe du stator
droite, selon, bien évidemment, le
sens du déplacement des alvéoles
Le rotor a tourné de 180°,
• Le refoulement et l'aspiration sont
l'alvéole est fermée
isolés l'un de l'autre par une ligne
d'étanchéité dont la longueur est
proportionnelle au nombre de pas
de la pompe
Le rotor a tourné de 270°
• La rotation inverse du rotor en- il se trouve dans l'axe
traînerait un déplacement inverse du stator
des alvéoles et donc du sens de
débit. La pompe Moineau est
réversible
Le rotor a tourné de 360°,
Le cycle est terminé,
D T 1374 A

un autre s'amorce

© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training


D 5 -2/C

POMPE À PISTON ROTATIF — Planche n°6 —

1 2 3 4

B B C
D
C
C D

A C
B

D T 1366 A
Ref. Asp. A D B E
A refoulement A fin de refoulement A volume 0 A remplacé par C
B fin de remplissage B refoulement B refoule B termine son refoulement
C en remplissage C en remplissage C termine un remplissage C refoule
D volume 0 D commence son aspiration D en remplissage D poursuit son remplissage
E commence son remplissage
devient C

Bypass de sécurité

Arbre avec
douille excentrée

Seule pièce en
Cet excentrique tourne mouvement
dans l'alésage du piston avec l'arbre
Corps de pompe Cylindre monobloc Piston Fond
D T 1366 B

© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training


D 5 -2/C

POMPE TRIPLEX À 3 PISTONS PLONGEURS


— Planche n°7 —
— Simple effet —

Coupe sur un cylindre


REFOULEMENT

Bielle Chambre
Piston

Clapets

ASPIRATION

Etanchéité à tresses chevron avec


injection dans le circuit de barrage si
pompage de particules solides

Vue de dessus

Vilebrequin
Bielles calées à 120°C
Pressions jusqu'à 200 bar
D T 1289 C

débits jusqu'à 500 m/h

© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training


Soupape de sécurité
Simple membrane pilotée
Débit ajustable en marche de 0 à 100/100 par
réglage de la course du piston sans étanchéité
= Pas de fuite Plateau de pilotage commandant
la compensation en position
arrière de la membrane

Clapet de refoulement Bloc pilote de compensation


permettant d'aspirer sous dépression

Piston

Membrane
Porte piston
— Planche n°8 —

Clapet taré maintenant


POMPE DOSEUSE À MEMBRANE

© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training


la membrane en position

Chambre de pompage Chemise amovible


Soupape de compensation
avec filtre
Clapet d'aspiration Huile piston

Liquide pompé
D T 1400 A
D 5 -2/C

Vous aimerez peut-être aussi