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II- le succès ou l’échec de la médiation à travers les deux cas la

médiation Marocaine entre la Gabon et la Guinée équatoriale et le


cas de l’Ukraine-Russie

1- L’efficacité de la médiation Marocaine

* À Marrakech, la signature d’un accord entre le Gabon et la Guinée équatoriale

A la veille d’un mini-sommet africain consacré aux changements climatiques, tenu en marge de
la COP22, Marrakech a abrité, hier, la signature d’un accord entre le Gabon et la Guinée
équatoriale. Cet accord propose de soumettre le vieux problème de la délimitation de leurs
frontières maritimes à l’arbitrage de la Cour de la La Haye.

L’offensive marocaine en Afrique se conclut par une médiation réussie entre le Gabon et la
Guinée équatoriale. Les deux pays amis du royaume ont convenu, hier à Marrakech et en
présence de Ban Ki-moon, de soumettre le différend territorial les opposant sur la souveraineté
des îles Mbanié, Conga et Cocotier à l’arbitrage de la Cour internationale de justice. Une option
déjà proposée en 2012 mais sans qu’elle n'ait été suivie par des mesures concrètes.  
Ce problème hérité de l’époque de la colonisation française et espagnole, respectivement au
Gabon et de la Guinée équatoriale, envenime sérieusement les relations entre Libreville et
Malabo. En 1972, l’ancien président Omar Bongo avait ordonné un déploiement momentané de
son armée dans les trois îles. En 2014, la Guinée équatoriale avait fermé unilatéralement ses
frontières avec le Gabon.

Une solution politique à la délimitation des frontières maritimes était l’objectif d’une conférence
à Kinshasa, le 18 septembre 1972, réunissant le Congo, l’ex-Zaïre, le Gabon et la Guinée
Equatoriale, mais sans aboutir. Même échec constaté pour la médiation de l’Organisation de
l’unité africaine. En 2003, l’ancien secrétaire général des Nations Unies, le Ghanéen Kofi Annan
avait alors tenté sa chance mais sans parvenir à rapprocher les positions des deux parties.

2- L’échec de la négociation entre la Russie et l’Ukraine

La dernière session de négociations directes entre l’Ukraine et la Russie date de la fin mars.
Depuis, les discussions sont au point mort, malgré les tentatives de médiation de plusieurs pays.
les négociations directes entre les deux pays pour arriver à un accord de paix sont interrompues
depuis la fin du mois de mars.

Plusieurs rencontres officielles


Les deux belligérants se sont rencontrés directement plusieurs fois. Dès le 27 février, Moscou et
Kiev s’accordent pour des pourparlers qui auront lieu à la frontière biélorusse, pays allié de la
Russie, dès le lendemain. Ces négociations ne donnent rien mais plantent le décor des futures
rencontres.
Le 3 mars, le deuxième round de négociations commence. Les discussions tournent autour des
couloirs humanitaires, qui sont acceptés par les deux parties. La Russie pose néanmoins des
conditions : « dénazification du pays », reconnaissance de la Crimée comme territoire russe et
indépendance de Lougansk et Donetsk, deux territoires séparatistes prorusses. D’autres sessions
suivront le 7 mars, du 14 au 17 mars puis le 21 mars. Sans succès.
Certains pays se sont également proposés pour accueillir discussions, à l’instar de la Turquie . Le
10 mars ainsi que le 29 et 30 mars, le pays de Recep Tayyip Erdogan accueille les représentants
des deux délégations. A l’issue de cette session, Volodymyr Zelenski  avait salué des
signaux « positifs » tout en indiquant que l’Ukraine n’avait pas l’intention de « relâcher » ses
efforts militaires. C’était la dernière entrevue officielle entre l’Ukraine et la Russie. Les agences
de presse russes laissent cependant entendre qu’une rencontre aurait eu lieu le 22 avril entre les
deux chefs de délégation.

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