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De son côté, l’Algérie a assuré qu’elle défendra sans relâche le droit du peuple du Sahara
occidental à disposer de lui-même, notant en outre que selon la Cour internationale de Justice 14 JUIN 2023
(CIJ) il n’y aurait aucun lien juridique de quelque nature que ce soit entre le Sahara occidental
Déplacements forcés: le
et le Maroc pouvant affecter la mise en œuvre de la résolution 1514 de l’Assemblée générale.
Haut-Commissariat des
La délégation algérienne a également proposé au Comité une visite à Laâyoune et à Tindouf
Nations Unies pour les
pour se rendre compte de la réalité sur le terrain.
réfugiés (HCR) a publié
aujourd’hui son rapport
Accusant l’Algérie d’être jalouse du dynamisme économique des régions du Sahara marocain,
annuel phare sur les
le délégué du Maroc a souligné que la décolonisation des provinces sahariennes du Maroc a
tendances mondiales des
été définitivement scellée « depuis leur retour à la mère-patrie » en 1975. La question du
déplacements forcés qui
Sahara marocain est examinée par le Conseil de sécurité sous le Chapitre VI de la Charte des
montre qu’à la fin de 2022,
Nations Unies en tant que différend régional entre le Maroc et l’Algérie, a rappelé le
le nombre des déplacés par
représentant, pour qui le Conseil est seul habilité à faire des recommandations et à proposer
les guerres, les
des solutions.
persécutions, la violence et
les abus des droits de
Concernant la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara
l’homme a atteint le seuil
occidental (MINURSO), à laquelle nombre d’intervenants ont réaffirmé leur plein soutien, le
record de 108 millions, soit
Conseil de sécurité a adopté le 27 octobre dernier la résolution 2654 (2022) qui proroge son
19,1 millions de plus que
mandat jusqu’au 31 octobre 2023. L’Assemblée générale, de son côté, a adopté, le
l’année précédente, ce qui
12 décembre dernier, sa résolution 77/133 dans laquelle elle a prié le Comité spécial de
est la plus grande
continuer à suivre la situation au Sahara occidental.
augmentation de tous les
temps.
Le Comité spécial poursuivra ses travaux, mardi 20 juin, à partir de 10 heures.
M. SIDI MOHAMED OMAR, du Front POLISARIO, a rappelé que les Sahraouis restent en
majorité en faveur de l’indépendance. Or ce peuple ne peut toujours pas y accéder, a-t-il
ajouté, fustigeant l’occupation illégale du territoire par le Maroc, une occupation « que déplore
l’Assemblée générale et qui constitue une insulte à la Charte des Nations Unies ». Le temps
qui passe ou le fait accompli imposé par la force n’entraveront jamais la marche vers la liberté
du peuple du Sahara occidental, a-t-il affirmé.
M. DAHI AHL EL KHATTAT, Rotary Club de Dakhla, a dressé un tableau positif de la vie au
Sahara marocain, qui élit ses représentants régionaux et nationaux, et où les droits humains
sont protégés. Il s’est félicité de l’attention toute particulière accordée à la lutte contre le
chômage et à la création d’emplois. Le pétitionnaire a ensuite dénoncé les agissements du
Front POLISARIO, un groupe armé, a-t-il accusé, qui s’est livré aux crimes les plus terribles,
en complicité avec le pays hôte, qui le soutient et lui a offert refuge.
M. BOULLAH TALEB AOMAR, pétitionnaire, a déploré que plus de soixante ans après les
indépendances en Afrique, le Sahara occidental continue d’être un territoire non autonome qui
souffre des effets du colonialisme depuis des décennies. Les réfugiés des camps de Tindouf
continuent d’attendre un règlement pendant que leurs frères et leurs sœurs vivent comme une
minorité au Maroc. Selon lui, le Maroc a violé le droit à l’autodétermination du peuple du
Sahara occidental et continue l’occupation illégale de son territoire.
Mme WYND KAUFMYN, Karama Sahara, a raconté avoir été détenue et expulsée de façon
violente du Sahara occidental alors qu’elle s’y rendait pour rencontrer des familles
sahraouies. Elle a dénoncé la brutalité des agents occupants qui entravent l’accès au
territoire aux diplomates et aux journalistes, y compris de hauts responsables de l’ONU. La
situation au Sahara occidental s’est détériorée au point de devenir catastrophique, a-t-elle
alerté, en déplorant que l’Espagne a abandonné sa colonie avant qu’elle ait pu exercer son
droit à autodétermination.
M. TALEB ALI SALEM, se présentant comme réfugié sahraoui, a condamné les conséquences
de l’occupation brutale du Sahara occidental, les Nations Unies, totalement passives, se
rendant coupable du massacre du peuple sahraoui. Votre crédibilité dépend de votre volonté
de mettre fin à la colonisation du Sahara occidental –dernière colonie en Afrique-, au pillage
de ses ressources naturelles et aux persécutions de son peuple, a-t-il lancé.
M. CHRIS SASSI, de SKC, est revenu sur l’histoire du Front POLISARIO et a condamné à son
tour l’inaction de la communauté internationale pour mettre fin au « joug marocain sur
la dernière colonie d’Afrique ». Il a accusé la France, l’Espagne et les États-Unis de ne pas
défendre la pleine application des résolutions de l’ONU sur la question du Sahara occidental,
laissant la force occupante torturer le peuple du Sahara occidental.
Mme KATHLEEN THOMAS, de Global Directives LLC, s’est dite préoccupée par l’incapacité
des Nations Unies à garantir le droit à l’autodétermination du Sahara occidental, contribuant,
ce faisant, à maintenir en place « la dernière colonie d’Afrique ». Les États-Unis aussi laissent
le Maroc bafouer les droits à la justice, à la liberté et à l’exploitation des ressources naturelles
du peuple sahraoui, a-t-elle ajouté.
Mme TOURIA HMYENE, Association pour la liberté des femmes séquestrées dans les camps
de Tindouf, a fait état des pratiques inhumaines du Front POLISARIO vis-à-vis de la
population des camps de Tindouf, confrontée à ses milices armées. Elle a également
demandé à l’ONU de mener une enquête pour faire en sorte que les droits des femmes et des
enfants soient respectés et protégés.
M. OMAR KADIRI (Maroc) a demandé la parole pour condamner dans les termes les plus forts
l’intervention de ce « mercenaire » qui s’est exprimé précédemment sur des questions sur
lesquelles « il n’est pas habilité à parler devant ce Comité ». Ce « soi-disant pétitionnaire » a
déjà « sali » les travaux de la Quatrième Commission, et fait de même aujourd’hui avec ceux
du Comité spécial en proférant des mensonges sur le Sahara marocain. Le représentant a
demandé que les pétitionnaires qui s’expriment devant le Comité spécial respectent les États
Membres et leurs institutions, et traitent du sujet pour lequel ils ont pétitionné.
Mme ADRIENNE KINNE, Veterans For Peace, a indiqué s’être rendue au Sahara occidental
pour rencontrer les Sahraouis qui militent pour leur autodétermination depuis des décennies
malgré la colonisation et l’oppression de leur pays. Elle a fait état d’enfants détenus, de
destruction de maisons, et de blessures infligées à des militants harcelés par les autorités.
Elle a par ailleurs dénoncé la tentative d’effacer le nom du Sahara occidental et sa frontière
des cartes du Département d’État des États-Unis.
M. MOHAMMED ELAISSAOUI, Organisation pour la fin des violations des droits de l’homme
dans les camps de Tindouf, a dénoncé l’instabilité et le terrorisme de la part des organisations
terroristes et des sécessionnistes, ce qui menace la paix et la sécurité dans la région. Le
Front POLISARIO est complice du terrorisme qui sévit au Sahel et des actes de sabotage
menés dans la région, a-t-il dit. De même, les camps de Tindouf constituent aujourd’hui un
terreau fertile pour la radicalisation et l’endoctrinement au sein de l’État islamique du Grand
Sahara (EIGS). Il a également fustigé l’absence de responsabilité de la part de l’État hôte des
camps, qui, a affirmé le représentant, ne tient pas compte des dangers sécuritaires que
connaît la région.
Mme RESNYA HUGHES, pétitionnaire, a estimé que le Maroc s’est livré à des violations
massives des droits humains des civils sahraouis dans les parties occupées du Sahara
occidental, avant d’évoquer le sort des prisonniers sahraouis. Elle a souligné que la
MINURSO continue d’opérer sans avoir la capacité d’assurer la surveillance de la situation
relative aux droits humains.
M. JOAQUÍN ALBERTO PÉREZ AYESTARÁN (Venezuela) a rappelé que son pays a établi, en
1983, des relations diplomatiques avec la République arabe sahraouie démocratique. Il a
donc réaffirmé sa solidarité indéfectible et son soutien au peuple sahraoui dans sa lutte pour
l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination, en vertu du droit international et de la
Charte des Nations Unies. Aujourd’hui encore, le peuple sahraoui est empêché d’exercer
librement son droit à l’autodétermination en raison de violations du mandat de la MINURSO.
Il a rejeté les tentatives de certains États de considérer cette question comme « autre chose
qu’une question de décolonisation », soulignant la nécessité de relancer le processus
politique au moyen de négociations directes entre les parties, sous l’égide des Nations Unies.
Mme MANUELA RÍOS SERNA (Bolivie) a réitéré l’appel de son pays à l’atteinte d’une solution
de compromis, pacifique et basée sur les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de
l’Assemblée générale relatives à la question du Sahara occidental. Aucune condition
préalable ne doit être imposée de l’extérieur au peuple « frère » de ce territoire, a-t-elle ajouté.
M. KARLITO NUNES (Timor-Leste) a déclaré qu’ayant « parcouru le même chemin », son pays
est convaincu que la seule solution viable, réaliste et durable à la décolonisation du Sahara
Occidental est celle qui respecte pleinement la volonté souveraine du peuple sahraoui de
déterminer son propre avenir à travers un référendum libre et équitable sur
l’autodétermination. Il a appelé à la pleine mise en œuvre du mandat de la MINURSO,
engageant en outre l’ensemble des parties à soutenir activement le processus de paix de
l’ONU au Sahara occidental et à œuvrer à la mise en œuvre de mesures concrètes pour
protéger les droits humains fondamentaux du peuple sahraoui, y compris son droit à une
souveraineté permanente sur les ressources naturelles du territoire.
Mme KAREN JEAN BAIMARRO (Sierra Leone) s’est dite encouragée par les efforts
diplomatiques en cours sur la question du Sahara occidental, qui renforcent la dynamique
créée lors des deux tables rondes de Genève, auxquelles ont participé le Maroc, le Front
Polisario, l’Algérie et la Mauritanie. Elle a fait part de son soutien à l’initiative marocaine
d’autonomie, y voyant une solution de compromis à ce différend régional. Elle a appelé les
autres parties à revenir au cessez-le-feu dans l’intérêt de la paix et de la stabilité dans
l’ensemble de la région. La représentante a ensuite insisté sur la nécessité d’améliorer la
situation des droits humains dans les camps de Tindouf, appelant à l’enregistrement de tous
les réfugiés conformément au droit international et au mandat du HCR.
M. GBOLIÉ DÉSIRÉ WULFRAN IPO (Côte d’Ivoire) a invité les quatre parties prenantes à faire
preuve de réalisme et d’esprit de compromis pour faciliter la reprise du processus des tables
rondes conformément à la résolution 2654 (2022) du Conseil de sécurité. Il a vu dans
l’’initiative marocaine d’autonomie la meilleure solution de compromis à la question du Sahara
marocain. Préoccupé par la situation dans les camps de Tindouf, il a appelé au respect des
recommandations du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH). Il a appelé au
respect des accords militaires existants, engageant en outre les parties à coopérer avec la
MINURSO
M. KELVER DWIGHT DARROUX (Dominique) a exprimé son plein appui à l’implication des
Nations Unies dans le processus politique visant à parvenir à une solution réaliste et
mutuellement acceptable au différend régional sur le Sahara marocain. Il a soutenu le plan
d’autonomie proposé par le Maroc, y voyant le fondement d’une solution réaliste permettant
d’assurer la stabilité et la paix dans la région. Il appelé à la tenue d’une table ronde entre le
Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Front POLISARIO, avant de s’inquiéter des conditions
dans les camps de Tindouf, en particulier s’agissant des femmes et des enfants.
M. YURI ARIEL GALA LÓPEZ (Cuba) a jugé fondamental que la communauté internationale
s’efforce d’appliquer les résolution et décisions des Nations Unies relatives au droit à
autodétermination du Sahara occidental. Il a favorisé à cet égard un règlement politique juste,
durable et mutuellement acceptable permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit à
autodétermination, conformément à la résolution 1514 de l’Assemblée générale, et a fait part
de son opposition au principe « d’autonomie sans souveraineté ».
M. CARLTON RONNIE HENRY (Sainte-Lucie) s’est félicité de la tenue des tables rondes
réunissant le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Front POLISARIO. L’avènement d’un
règlement politique réaliste et mutuellement acceptable par toutes les parties est seul à même
d’apaiser les tensions, a-t-il estimé. Il a exprimé son soutien à l’initiative marocaine
d’autonomie, qu’il a jugée « crédible et sérieuse », comme l’a confirmé le Conseil de sécurité.
Selon le délégué, le dialogue, le compromis et un véritable multilatéralisme pourront jouer un
rôle dans la recherche d’une solution juste et durable à ce problème.
Mme MARISKA DWIANTI DHANUTIRTO (Indonésie) a exprimé son appui aux efforts déployés
par le Secrétaire général et son Envoyé personnel pour faire avancer le processus politique au
Sahara occidental et trouver une solution juste, durable et mutuellement acceptable au
conflit. À cette fin, elle a soutenu les appels du Conseil de sécurité en faveur d’une solution
réaliste à la question du Sahara occidental.
M. LUIS FELIPE UGARALLI (Pérou) a jugé essentiel que la question du Sahara soit résolue par
le biais de mécanismes de règlement diplomatique et conformément au droit international. Il
a soutenu les efforts entrepris par le Secrétaire général et son Envoyé personnel pour
favoriser la reprise du dialogue et des négociations entre les parties. L’absence d’un cessez-
le-feu effectif menace selon lui la stabilité de la région, avec le risque permanent d’une
escalade des hostilités. Dans ce contexte, la communauté internationale doit soutenir le
travail de la MINURSO, qui continue d’être confrontée à des atteintes à sa liberté de
circulation. Compte tenu du risque d’insécurité alimentaire et de malnutrition, le représentant
a souligné l’importance d’assurer l’accès sans entrave de l’aide humanitaire aux camps de
réfugiés.
Mme ALYAA SAYED SALMAN ALAWI AHMED SALMAN (Bahreïn) a déclaré que son pays fait
partie de ceux qui ont ouvert un consulat général à Laâyoune, estimant que l’intégrité du
territoire du Royaume du Maroc doit être maintenue.
M. HASSAN MOHAMMED A. ALAMRI (Arabie saoudite) a lui aussi soutenu les efforts
déployés par le Maroc pour trouver une solution durable à la question du Sahara marocain. Il
a réitéré l’appui de son pays à l’initiative marocaine d’autonomie, laquelle, a-t-il dit, « porte
déjà ses fruits au bénéfice des populations de la région tout entière ».
M. ANATOLIO NDONG MBA (Guinée équatoriale) a expliqué que le Maroc n’a eu de cesse de
faire des efforts pour promouvoir le développement socioéconomique de la région du Sahara
occidental et la participation de la population civile aux processus électoraux. Il s’est en outre
félicité de l’ouverture de consulats généraux par de nombreux pays à Laâyoune.
M. KOFFI AKAKPO (Togo) a salué les efforts déployés par l’Envoyé personnel du Secrétaire
général auprès des parties pour faciliter la relance du processus politique. Il a appelé celles-ci
à s’efforcer de parvenir à une solution politique réaliste et pragmatique du différend sur le
Sahara occidental, tel que demandé par le Conseil de sécurité. Le délégué a salué le respect
par le Maroc du cessez-le-feu au Sahara marocain et sa pleine coopération avec la
MINURSO. Il s’est également félicité du développement socioéconomique entrepris dans la
région, sur la base d’investissements dans un « nouveau modèle de développement » qui a
contribué à l’autonomisation de la population locale. L’ouverture de plusieurs consulats par
des pays arabes, africains, dont le Togo, et autres permettra selon lui de renforcer le
développement socioéconomique de la région tout en favorisant une approche pacifique du
règlement de la crise.
M. SAMBA SANÉ (Guinée-Bissau) a souligné que pour instaurer une paix durable dans la
région, les parties prenantes doivent rester pleinement impliquées dans les processus
conduits sous l’égide des Nations Unies, et qui tous visent l’atteinte d’un compromis. Il a
réaffirmé le soutien de son pays à l’initiative marocaine d’autonomie, qu’appuient de longue
date plus de 100 pays.
Mme HELENA NDAPEWA KUZEE (Namibie) a indiqué que son gouvernement soutient sans
équivoque le droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination,
conformément à la résolution 1514 de l’Assemblée générale. Elle s’est inquiétée de l’absence
de progrès au Sahara occidental, en particulier du retard pris pour l’organisation d’un
référendum libre et équitable sur l’autodétermination. Il est insoutenable, a-t-il ajouté, que le
peuple sahraoui soit empêché d’exercer ce droit à déterminer son statut politique et de
poursuivre librement son développement économique, social et culturel.
M. PAUL GOA ZOUMANIGUI (Guinée) s’est félicité de la reprise du processus des tables
rondes, conformément à la résolutions 2654 (2022) du Conseil de sécurité. Il a réaffirmé son
soutien à l’initiative marocaine d’autonomie en tant qu’elle constitue « l’une des meilleures
solutions de compromis » pour trouver une issue favorable à ce différend régional « qui n’a
que trop duré ». Il s’est réjoui du développement socioéconomique obtenu grâce aux projets
mis en œuvre dans le cadre du nouveau modèle de développement du Sahara, lancé par le
Maroc en 2015. Pour ce qui est de la situation humanitaire dans les camps de Tindouf, il a
souligné la nécessité de procéder à l’enregistrement et au recensement des populations,
conformément au droit international humanitaire et au mandat du HCR, entre autres.
M. AHMAD SAMIR FAHIM HABASHNEH (Jordanie) a rappelé que l’ouverture d’un consulat
général à Laâyoune, dans le Sahara marocain, reflète la position de soutien de son pays à la
souveraineté et à l’intégrité territoriale du Maroc. Il a ensuite appuyé l’initiative marocaine
d’autonomie.
M. FAISAL GH A. T. M. ALENEZI (Koweït) s’est félicité de la tenue d’une table ronde en 2018
et 2019, avec la participation des principales parties prenantes. Il s’agit à ses yeux de la seule
manière de parvenir à une solution politique consensuelle sur la question. Il a exprimé son
appui à l’ensemble des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité ainsi qu’aux efforts
consentis par l’Envoyé personnel du Secrétaire général afin de relancer le processus
politique. L’initiative marocaine d’autonomie constitue selon lui une solution constructive et
acceptable pour toutes les parties.
Mme MATHU JOYINI (Afrique du Sud) a réaffirmé son soutien au droit inaliénable du peuple
du Sahara occidental à l’autodétermination et à l’indépendance conformément aux principes
énoncés dans la Charte des Nations Unies et à la résolution 1514 de l’Assemblée générale.
Elle a encouragé le Comité à effectuer une visite « attendue depuis longtemps » au Sahara
occidental afin de vérifier la situation sur le terrain. La déléguée a réitéré son appui au mandat
de la MINURSO et à l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental,
avant d’inviter le Maroc et le Front POLISARIO à s’engager dans des pourparlers directs
permettant de sortir de l’impasse actuelle.
Mme SARAH SAFYN FYNEAH (Libéria) a demandé que le processus dit des tables rondes
reprenne sans condition et dans un esprit de compromis, cela avec les mêmes parties, le
Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie. La représentante a réitéré le soutien de
son pays à l’initiative marocaine d’autonomie. Sur le volet humanitaire, elle a souligné la
nécessité de procéder à l’enregistrement et au recensement des populations vivant dans les
camps de Tindouf.
M. JÚLIO CÉSAR FREIRE DE MORAIS (Cabo Verde) a réitéré son soutien aux négociations
sous les auspices du Secrétaire général et de son Envoyé personnel afin de trouver une
solution juste, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental. Il a en
outre salué le rôle de la MINURSO et appuyé le renouvellement de son mandat. « Il n’y a pas
de place pour le colonialisme au XXIe siècle », a dit le représentant, avant d’encourager les
parties à reprendre le processus de tables rondes conformément à la résolution 2602 (2021)
du Conseil de sécurité. Les divergences qui subsistent doivent selon lui être réglées par des
négociations, sous l’égide de l’ONU.
M. YOUSSOUF ADEN MOUSSA (Djibouti) a soutenu le processus politique en cours sous les
auspices du Secrétaire général afin de trouver une solution politique réaliste à la question du
Sahara occidental. Il a salué les efforts crédibles du Maroc et de son initiative d’autonomie en
vue d’une solution négociée, conformément au droit international et à la Charte des Nations
Unies. Il s’est par ailleurs félicité des réalisations substantielles du Maroc en matière de droits
humains, ainsi que son respect du cessez-le-feu.
Le représentant des Émirats arabes unis a réaffirmé son soutien aux bons offices des Nations
Unies ainsi qu’au Maroc dans le cadre de son initiative d’autonomie du Sahara marocain. À
son tour, il a plaidé pour une reprise du processus des tables rondes conduit par l’Envoyé
spécial du Secrétaire général et qui implique le Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la
Mauritanie.
Le représentant a rappelé que Hassan II avait plaidé pour une solution juste et définitive à
travers un référendum d’autodétermination. Le Conseil de sécurité a saisi cette occasion
pour créer la MINURSO et depuis, la question n’a plus avancé, a-t-il relevé. En outre, il a
proposé au Comité une visite à Laâyoune et à Tindouf pour voir la réalité du terrain dans ce
territoire. Enfin, il a considéré que le Comité spécial des Vingt-Quatre doit apporter une
contribution pour faire avancer le processus de décolonisation du Sahara occidental, « pour
permettre au peuple de ce territoire de décider de son futur ».
M. OMAR HILALE (Maroc) a réitéré que la décolonisation des provinces sahariennes du Maroc
a été définitivement scellée « depuis leur retour à la mère-patrie » en 1975. La question du
Sahara marocain est examinée par le Conseil de sécurité sous le Chapitre VI de la Charte des
Nations Unies en tant que différend régional entre le Maroc et l’Algérie, a rappelé le
représentant, pour qui le Conseil est seul habilité à faire des recommandations et à proposer
des solutions. La dernière en date, la résolution 2654 (2022), a réaffirmé les quatre paramètres
« irréversibles » de la solution à la question du Sahara marocain. Et comme l’affirme cette
résolution, une telle solution ne peut être que « politique, réaliste et pragmatique ». Aussi, les
« prétendus plans de règlement et référendums auxquels certains se cramponnent
désespérément » sont-ils enterrés depuis deux décennies par le Conseil de sécurité et le
Secrétaire général, a-t-il affirmé.
Selon le délégué, l’initiative marocaine d’autonomie est l’incarnation même de cette solution,
dans le cadre de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Maroc. De même, le format
des tables rondes est le seul cadre valable pour mener le processus politique jusqu’à son
terme. L’Algérie étant une partie principale à ce différend régional, le Conseil de sécurité l’a
appelé à participer aux tables rondes, a noté le représentant marocain, en déplorant le refus
de ce pays d’y participer et son rejet des résolutions du Conseil.
Poursuivant, il a indiqué que le Maroc a placé les droits politiques, sociaux et culturels des
populations du Sahara au centre de sa stratégie de développement national, comme en
témoigne le nouveau modèle de développement des provinces du sud. Toutefois, a-t-il
dénoncé, les droits humains continuent d’être violés quotidiennement dans les camps de
Tindouf par les milices du Front POLISARIO « au vu et au su du pays hôte, l’Algérie ». De
plus, le détournement systématique de l’aide humanitaire continue en toute impunité, comme
l’a confirmé un récent rapport du Programme alimentaire mondial (PAM).
Droits de réponse
Exerçant son droit de réponse, le représentant de l’Algérie a rappelé qu’en 1975, lors de
l’adoption des accords de Madrid, le Sahara occidental a été dépecé et partagé entre le
Maroc et la Mauritanie, et que ce n’est que bien après le retrait de la Mauritanie que le Maroc
a occupé la partie sud du Sahara occidental. « Et il dit maintenant que la colonisation s’est
terminée par l’occupation de ce territoire », s’est-il indigné. Aucune politique, aussi
ambitieuse soit-elle, aucun développement économique, ne peut remplacer la liberté, et « ce
Comité de la décolonisation ne peut pas se transformer en Comité de l’autonomie », a dit le
délégué.
Son homologue du Maroc s’est dit déçu d’avoir entendu un droit de réponse qui ne veut rien
dire, affirmant que la mémoire du délégué algérien est sélective. En effet, c’est le Président
Bouteflika qui a proposé la partition du Sahara en 1982. Le Maroc l’a refusée, parce que pour
nous, l’intégrité territoriale est une et que le Maroc ne peut y renoncer. Il a accusé l’Algérie
d’être jalouse du dynamisme économique des régions du Sahara marocain, où les
populations locales ne font pas la queue pour obtenir des aliments, peuvent se déplacer
librement, participer à la vie politique, quitter le Maroc et y revenir.
Le représentant du Maroc a rétorqué que les résolutions des Nations Unies ne prévoient pas
un « État indépendant fantoche sous l’autorité de l’Algérie » lui donnant accès à l’océan
Atlantique. Qui plus est, advenant un tel cas, « l’Algérie ne serait pas un seul pays, mais serait
trois Algérie », a-t-il ajouté, en mettant en garde contre l’octroi de l’autodétermination à
certains mais pas à d’autres.
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