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Zoom sur le
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Maroc
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Recueil de
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Maryam RAHOU
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Décembre 2013 diplomatie.ma
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5. Questions récurrentes – 10 –
De la notion de « puissance occupante » – 11 –
Du référendum et de l’autodétermination – 11 –
Le mécanisme référendum n’est mentionné dans aucun texte de référence des – 11 –
Nations Unies relatif à l’autodétermination
Le référendum n’est pas le passage obligé de l’exercice du droit à – 11 –
l’autodétermination
Le référendum s’est avéré inapplicable au Sahara – 12 –
Du processus politique de négociations – 12 –
La dynamique politique suscitée par l’Initiative marocaine – 12 –
La stratégie de blocage et de diversion menée par les autres parties – 12 –
L’impératif de préserver le processus de négociation – 13 –
De la situation singulière des camps de Tindouf, en Algérie – 13 –
La dimension collective de la situation des droits de l’Homme à Tindouf : – 13 –
Entre zone de non droit et territoire d’exception
La dimension individuelle de la situation des droits de l’Homme à Tindouf : – 14 –
La violation systématique de tous les droits fondamentaux
Du statut de la zone à l’Est du dispositif de défense – 14 –
De l’allégation d’exploitation des ressources naturelles – 14 –
Régionalisation avancée – 16 –
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Droits humains – 26 –
5. Institution du Médiateur – 31 –
3. Le Maroc au diapason des réformes engagées par les Nations Unies sur l’égalité de – 47 –
genre
Annexe – 48 –
Repères historiques de la question du Sahara marocain
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Sahara marocain
1. Rappel historique
Pour des considérations géopolitiques liées au contexte de la guerre froide, l’Algérie s’est opposée au
parachèvement de l’intégrité territoriale du Maroc et s’est engagée dans une politique délibérée,
consistant á contrarier systématiquement les droits légitimes du Royaume. La médiation africaine,
engagée depuis 1976, n’ayant pas abouti, la question du Sahara a été confiée à l’ONU.
2. Repères historiques
Cf. Annexe.
Depuis 2004, le Conseil de Sécurité appelle régulièrement « les parties et les États de la région à
continuer de coopérer pleinement avec l’ONU pour mettre fin à l’impasse actuelle et progresser vers
une solution politique. ».
En réponse à cet appel de la communauté internationale, le Maroc s’est inscrit dans une dynamique
positive et constructive, en s’engageant à soumettre une initiative pour la négociation d’un statut
d’autonomie de la région du Sahara, dans le cadre de la souveraineté du Royaume et de son unité
nationale.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’édification d’une société démocratique et moderne, fondée
sur l’Etat de droit, les libertés individuelles et collectives et le développement économique et social.
Comme telle, elle apporte la promesse d’un avenir meilleur pour les populations de la région, met fin
à la séparation et à l’exil et favorise la réconciliation. Par cette initiative, le Royaume du Maroc
garantit à tous les Sahraouis à l’extérieur comme à l’intérieur, toute leur place et tout leur rôle, sans
discrimination ni exclusivité, dans les instances et institutions de la région.
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Ainsi, les populations du Sahara gèreront elles-mêmes et démocratiquement leurs affaires à travers
des organes législatif, exécutif et judiciaire dotés de compétences exclusives. Elles disposeront des
ressources financières nécessaires au développement de la région dans tous les domaines et
participeront, de manière active, à la vie économique, sociale et culturelle du Royaume.
L’Etat conservera ses compétences dans les domaines régaliens, en particulier la défense, les
relations extérieures et les attributions constitutionnelles et religieuses de S.M le Roi. L’initiative
marocaine, inspirée par un esprit d’ouverture, tend à créer les conditions d’un processus de dialogue
et de négociation débouchant sur une solution politique mutuellement acceptable.
Le statut d’autonomie, résultat des négociations, sera soumis à une consultation référendaire des
populations concernées, conformément au principe de l’autodétermination et des dispositions de la
Charte des Nations Unies.
Dans cette perspective, le Maroc lance un appel aux autres parties pour qu’elles saisissent cette
occasion d’écrire une nouvelle page dans l’histoire de la région. Il est prêt à s’engager dans une
négociation sérieuse et constructive sur la base de l’esprit de cette initiative, ainsi qu’à apporter sa
contribution à la création d’un climat de confiance. A cette fin, le Royaume demeure disposé à
coopérer pleinement avec le Secrétaire Général de l’ONU et son Envoyé Personnel.
Le projet marocain d’autonomie s’inspire des propositions pertinentes de l’ONU et des dispositions
constitutionnelles en vigueur dans les Etats géographiquement et culturellement proches du Maroc,
et s’appuie sur des normes et standards internationalement reconnus.
Dans le respect des principes et des procédures démocratiques, les populations de la Région
Autonome du Sahara, agissant par l’intermédiaire d’organes législatif, exécutif et judiciaire auront,
dans les limites territoriales de la Région, la compétence notamment dans les domaines de :
Les impôts, taxes, contributions territoriales édictés par les organes compétents de la Région ;
Les revenus de l’exploitation des ressources naturelles affectés à la Région ;
La partie des revenus des ressources naturelles situées dans la Région et perçus par l’Etat ;
Les ressources nécessaires allouées dans le cadre de la solidarité nationale ;
Les revenus provenant du patrimoine de la Région.
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La responsabilité de l’Etat dans le domaine des relations extérieures sera exercée en consultation
avec la Région Autonome du Sahara concernant les questions qui se rapportent directement aux
attributions de cette Région. La Région Autonome du Sahara peut, en concertation avec le
Gouvernement, établir des liens de coopération avec des Régions étrangères en vue de développer le
dialogue/coopération interrégionale.
Les compétences de l’Etat dans la Région Autonome du Sahara, telles que prévues au paragraphe 13
ci-dessus, seront exercées par un Délégué du Gouvernement. Par ailleurs, les compétences qui ne sont
pas spécifiquement attribuées seront exercées, d’un commun accord, sur la base du principe de
subsidiarité. Les populations de la Région Autonome du Sahara sont représentées au sein du
Parlement et des autres institutions nationales. Elles participent à toutes les consultations
électorales nationales.
1. Le Parlement de la Région Autonome du Sahara sera composé de membres élus par les
différentes tribus sahraouies, et de membres élus au suffrage universel direct par l’ensemble
de la population de la Région. La composition du Parlement de la Région Autonome du
Sahara devra comprendre une représentation féminine appropriée ;
2. Le pouvoir exécutif de la Région Autonome du Sahara sera exercé par un Chef de
Gouvernement élu par le Parlement régional. Il est investi par le Roi. Le Chef de
Gouvernement est Représentant de l’Etat dans la Région ;
3. Le Chef du Gouvernement de la Région Autonome du Sahara forme le Gouvernement de la
Région et nomme les administrateurs nécessaires pour exercer les pouvoirs qui lui sont
dévolus en vertu du statut d’autonomie. Il est responsable devant le Parlement de la Région ;
4. Des juridictions peuvent être créées par le Parlement régional afin de statuer sur les litiges
nés de l’application des normes édictées par les organes compétents de la Région Autonome
du Sahara. Leurs décisions seront rendues, en toute indépendance, au nom du Roi ;
5. Le Tribunal Régional Supérieur, la plus haute juridiction dans la Région Autonome du
Sahara, statue en dernier ressort, sur l’interprétation de la loi de la région, sans préjudice des
compétences de la Cour Suprême et du Conseil constitutionnel du Royaume ;
6. Les lois, les règlements et les décisions de justice émanant des organes de la Région
Autonome du Sahara doivent être conformes au Statut d’autonomie de ladite Région et à la
Constitution du Royaume ;
7. Les populations de la Région bénéficieront de toutes les garanties qu’apporte la Constitution
marocaine en matière de droits de l’Homme (DH) tels qu’ils sont universellement reconnus ;
8. La Région Autonome du Sahara disposera d’un Conseil économique et social composé de
représentants des secteurs économiques, sociaux, professionnels et associatifs, ainsi que de
personnalités hautement qualifiées.
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Le statut d’autonomie de la Région fera l’objet de négociations et sera soumis à une libre
consultation référendaire des populations concernées. Ce référendum constitue, conformément à la
légalité internationale, à la Charte des Nations Unies et aux résolutions de l’Assemblée Générale et
du Conseil de Sécurité, le libre exercice, par ces populations, de leur droit à l’autodétermination.
A cette fin, les parties s’engagent à œuvrer conjointement, et de bonne foi, en faveur de cette solution
politique et de son approbation par les populations du Sahara. De surcroît, la Constitution
marocaine sera révisée, le statut d’autonomie y sera incorporé comme gage de sa stabilité et de sa
place particulière dans l’ordonnancement juridique national.
Le Maroc prendra toutes les mesures nécessaires afin d’assurer aux personnes qui seront rapatriées
une réinsertion complète au sein de la collectivité nationale, dans des conditions garantissant leur
dignité, leur sécurité et la protection de leurs biens. A cette fin, le Royaume adoptera notamment
une amnistie générale excluant toutes poursuites, arrestation, détention, emprisonnement ou
intimidation de quelque nature que ce soit, fondées sur des faits objet de l’amnistie.
A la suite de l’accord des parties sur le projet d’autonomie, un Conseil transitoire composé de leurs
représentants apportera son concours au rapatriement, aux opérations de désarmement,
démobilisation et réinsertion des éléments armés se trouvant à l’extérieur du territoire ainsi qu’à tout
autre action visant l’approbation et la mise en œuvre du statut, y compris les opérations électorales.
A l’instar des membres de la communauté internationale, le Royaume du Maroc est persuadé,
aujourd’hui, que la solution du différend sur le Sahara ne peut être que le fruit d’une négociation.
Dans cet esprit, la proposition qu’il soumet aux Nations Unies constitue une réelle opportunité à
même de favoriser des négociations ayant pour finalité de parvenir à une solution définitive à ce
différend, dans le cadre de la légalité internationale et sur la base d’arrangements conformes aux
buts et principes énoncés dans la Charte de l’ONU.
Dans ce cadre, le Maroc s’engage à négocier, de bonne foi, dans un esprit constructif d’ouverture et de
sincérité, afin de parvenir à une solution politique définitive et mutuellement acceptable à ce
différend dont la région pâtit. A cet effet, le Royaume est disposé à apporter une contribution active
à la mise en place d’un climat de confiance qui pourra aboutir au succès de ce projet.
Le Royaume du Maroc nourrit l’espoir que les autres parties mesureront la signification et la portée
de cette initiative, l’apprécieront à sa juste valeur et y apporteront une contribution positive et
constructive. Le Royaume considère que la dynamique engendrée par cette initiative offre une
chance historique pour régler définitivement cette question.
Le Maroc a participé loyalement à la mise en œuvre du Plan de Règlement proposé, en 1991, par les
NU pour résoudre le différend sur le Sahara. Toutefois, le caractère complexe et délicat du processus
d’identification, la volonté délibérée des autres parties d’exclure des composantes importantes des
tribus sahraouies de ce processus, ainsi que les divergences fondamentales qui ont caractérisé les
positions des parties sur des aspects importants du Plan, ont amené le Secrétaire Général et le
Conseil de Sécurité des Nations Unies à conclure à l’inapplicabilité du Plan de Règlement.
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C’est ainsi que le Secrétaire Général a souligné dans son Rapport du 17 Février 2000 qu’« après neuf
ans, il n’a pas été possible d’appliquer dans son intégralité quelque disposition principale du Plan de
Règlement que ce soit, à l’exception de la surveillance du cessez-le-feu » et ce, en raison « des
divergences fondamentales des vues entre les parties au sujet de l’interprétation à donner à ses
dispositions principales. » (Rapport S/2000/131 du 23 Février 2000).
En présentant le projet d’Accord-cadre, (Plan Baker I) en Juin 2001, le Secrétaire Général et son
Envoyé Personnel ont considéré que le dit projet « offre ce qui pourrait être la dernière chance
pendant les prochaines années » et ont exhorté toutes les parties intéressées à « saisir cette chance, car
elle sert les intérêts de la population du Sahara occidental, ainsi que les pays de la région. ».
Par sa résolution 1359 du 29 Juin 2001, le Conseil de Sécurité a fait sienne cette recommandation et
a donc « encouragé les parties à examiner le projet d’Accord-cadre et à négocier toutes modifications
qu’elles souhaiteraient expressément voir figurer dans cette proposition, ainsi qu’à examiner toute
autre proposition de règlement politique qui pourrait être avancée par les parties, pour parvenir à un
accord mutuellement acceptable. ».
L’Algérie ira même jusqu’à soumettre, le 2/11/2001, à M. BAKER, à Houston, une proposition de
partition du territoire et de la population du Sahara. Cette proposition sacrifie, faut-il le rappeler, le
principe de l’autodétermination et le mythe « du territoire et du peuple sahraouis », qui ont toujours
constitué le socle de la position, du moins déclarée, de l’Algérie à l’égard de ce conflit.
Il est intéressant de souligner que l’Algérie passe délibérément sous silence le Plan Baker I ainsi que
la proposition algérienne de partition du territoire, étape importante ayant marqué le processus de
règlement de la question au sein de l’ONU.
A l’issue de ces étapes, M. BAKER a soumis le « Plan de Paix » (Plan Baker II). Dans sa résolution
1495, en date de Juillet 2003, le Conseil de Sécurité a subordonné son appui à ce plan à l’accord des
parties. En raison de divergences fondamentales entre celles-ci au sujet de ce 2ème Plan Baker, la
condition posée par le Conseil de Sécurité, pour le soutenir, n’était, de ce fait, pas remplie, le
rendant, ainsi, caduc.
Dans ce contexte, le Conseil a, par sa résolution 1541 du 29 Avril 2004, définitivement clarifié la
méthode préconisée par la communauté internationale pour le règlement de la question du Sahara.
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Il ne peut s’agir que d’une solution politique négociée. Le Conseil a tenu, également, à situer ce
différend dans son véritable contexte régional, en demandant aux Etats de la région de coopérer, à
cet effet, avec le Secrétaire Général et son Envoyé Personnel.
A la suite de la démission de M James BAKER en Juin 2004, M Kofi ANNAN a désigné M Alvaro
DE SOTO, pour lui succéder, en lui confiant le mandat de continuer à travailler avec les parties et
les Etats de la région en vue de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable, sans y
inclure aucune référence au Plan Baker II.
Cette décision a généré une radicalisation de la position algérienne qui s’est illustrée,
particulièrement, par le refus de coopérer avec M. DE SOTO et par la demande insistante de son
remplacement.
Après le refus de l’Algérie de coopérer, dans ce sens, avec son Représentant Spécial M. Alvaro DE
SOTO, le Secrétaire Général a désigné, en Juillet 2005, M. Peter VAN WALSUM comme nouvel
Envoyé Personnel pour le Sahara. Le Secrétaire Général lui a confié un mandat consistant à «
évaluer la situation et rechercher avec les parties et les Etats voisins et d’autres protagonistes, le
meilleur moyen de sortir de l’impasse politique actuelle. ». (Lettre du Secrétaire Général S/2005/497).
À cet égard, M. VAN WALSUM a décliné, le 18 Janvier 2006, devant le Conseil de Sécurité, sa
vision de toute solution au problème du Sahara. Il a ainsi procédé à un examen de la situation et à
une analyse de la réalité qui entoure ce différend, appelant toutes les parties à s’engager dans des
négociations. A ce sujet, il a exhorté la communauté internationale à « persuader l’Algérie de
participer aux négociations parce qu’elle détient la clé de la solution. ». Cette approche a été
confirmée par le Secrétaire Général de l’ONU dans son Rapport d’Avril 2006 (S/2006/249).
5. Questions récurrentes
Le Maroc a fait l'objet d’un triple colonisation, française dans la partie centrale, et espagnole au
nord et au sud du pays, en plus d'une administration internationale de la ville de Tanger par 12
puissances étrangères. Le Royaume a dû négocier, par étapes, la rétrocession des différentes parties
de son territoire national, en totale conformité avec les principes et objectifs de la Charte des NU. Le
Maroc a suivi la même démarche pour la zone saharienne sous administration espagnole. C’est ainsi
que le Maroc a pu récupérer Tarfaya en 1958, et Sidi Ifni en 1969, en vertu des Traités respectifs de «
Cintra » et de « Fès ».
Le Sahara et la zone de Sidi Ifni faisaient partie d’un même « paquet ». Ainsi, la résolution 2072 de
1965 de l’Assemblée Générale a demandé « instamment au Gouvernement espagnol, en tant que
puissance administrante, de prendre immédiatement les mesures nécessaires pour la libération d’Ifni
et du Sahara espagnol et d’engager, à cette fin, des négociations sur les problèmes relatifs à la
souveraineté que posent ces deux territoires. ». Le régime espagnol de l’époque a accepté de rétrocéder
Sidi Ifni en premier lieu et de différer, pour des considérations politico-militaires, les négociations
sur la région de « Sakiaa Hamra et de Oued Eddahab ».
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Sur le plan international, le Polisario n’est pas reconnu en tant que « mouvement de libération » et,
encore moins, en tant que « représentant exclusif et légitime » de la population sahraouie. Le
Polisario ne bénéficie donc d’aucune assise juridique, populaire ou encore d’une quelconque
légitimité démocratique pour aspirer à la représentativité des populations d’origine sahraouies.
Aucun Rapport du Secrétaire Général de l’ONU, aucune résolution du Conseil de Sécurité, aucun
avis juridique de l’ONU ne qualifie le Maroc de « puissance occupante ». A aucun moment, et depuis
30 ans, une quelconque résolution de l’Assemblée Générale sur le sujet n’a conféré au Maroc un tel
statut, contrairement aux allégations présentées par les autres parties.
Du référendum et de l’autodétermination
Le mécanisme référendum n’est mentionné dans aucun texte de référence des Nations Unies relatif à
l’autodétermination
De la même manière, les résolutions de référence de l’Assemblée Générale (1514 et 1541 de 1960 et
2625 de 1970) ne mentionnent pas le référendum. Par ailleurs, l’Assemblée Générale identifie 4
solutions égales et distinctes de l’autodétermination : indépendance, association, intégration
(résolution 1541) et « tout autre statut politique librement décidé » (résolution 2625), sans mention
aucune du mécanisme devant mener à l’une ou l’autre des solutions préconisées.
Ainsi, sur les 64 cas relatifs à des territoires non autonomes ou sous tutelle réglés par les Nations
Unies depuis 1945, seuls 3 ont été réglés par un référendum.
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L’ONU n’a jamais organisé de référendum basé sur un processus d’identification (différent du
simple recensement) et des options multiples. Il s’agit d’un mécanisme qui a déjà été testé au Sahara
et a fait la preuve de son inapplicabilité. Le processus d’identification mené pendant plusieurs
années n’a pas été concluant.
Constatant l’inapplicabilité du Plan de Règlement et l’absence d’accord entre les parties sur la mise
en œuvre des Plans Baker I (2001) et II (2003), le Conseil de Sécurité n’a cessé, depuis 2004,
d’appeler les parties à « mettre fin à l’impasse et à progresser vers une solution politique définitive et
mutuellement acceptable. » du différend régional sur le Sahara marocain.
Le Conseil a, ainsi, demandé aux parties d’être les initiatrices et les promotrices d’une solution
politique de compromis. En réponse à cet appel, le Royaume du Maroc a soumis une initiative
d’autonomie substantielle, novatrice et conforme au droit international.
Depuis son lancement, cette proposition de compromis a recueilli l’appui de nombreux pays,
engendré une nouvelle dynamique au sein du Conseil de Sécurité, qui a qualifié les efforts qui la
sous-tendent de « sérieux et crédibles ». Elle a permis l’ouverture, souhaitée, de négociations (4
rounds formels de négociations et 3 réunions informelles).
Les différentes résolutions adoptées par le Conseil de Sécurité ont progressivement conforté la
démarche marocaine et consacré la prééminence de l’Initiative marocaine d’autonomie. Elles ont,
également, souligné l’importance du « réalisme et de l’esprit de compromis », deux vertus cardinales
de cette Initiative, et appelé à des négociations intenses et substantielles sur cette base.
La position de l’Algérie et du Polisario continue d’être fondée sur une lecture biaisée et orientée du
principe de l’autodétermination et une philosophie contraire à l’orientation donnée par le Conseil de
Sécurité et souhaitée par la communauté internationale pour la résolution de ce différend régional.
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Ainsi, et exploitant le climat d’ouverture politique et l’élargissement des espaces de libertés dans le
Royaume, les autres parties ont mené des manœuvres de diversion, des actions de manipulation et
des actes de provocation, brandissant cyniquement l’étendard des droits de l’Homme et faisant « feu
de tout bois ».
Dans ce contexte, les autres parties, avec l’appui de certains milieux politiques, associatifs et
médiatiques ont eu recours à la désinformation et à la manipulation, en travestissant la réalité dans
une tentative d’émouvoir l’opinion publique internationale.
La situation des personnes qui se trouvent dans les camps de Tindouf est, à plusieurs titres, atypique
au regard du droit international humanitaire. La prise en otage de populations entières, hommes,
femmes et enfants, dans un but politique, la pérennisation, pendant plus d’une génération, d’une
situation qui, par nature, se devait d’être provisoire, le caractère militaire de l’encadrement de ces
populations, ou encore l’absence même de chiffres exacts sur le nombre de personnes qui se trouvent
séquestrées dans ces camps, sont autant de facteurs qui confèrent à la situation des populations de
Tindouf un caractère hors normes, sans pareille à l’échelle internationale.
La dimension collective de la situation des droits de l’Homme à Tindouf : Entre zone de non droit et
territoire d’exception
L’absence de cadre juridique clair régissant la condition des populations de Tindouf est une
situation exceptionnelle et inédite au regard du droit international. La localisation géographique
des camps sur le territoire algérien, conjuguée avec sa gestion, de fait, par le Polisario, est donc
inacceptable, et ce à double titre :
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Ainsi, l’Algérie, pays d’accueil, refuse d’appliquer ses obligations au regard du droit international
humanitaire concernant la protection des réfugiés de Tindouf, et refuse, malgré les appels répétés du
HCR (2001, 2003, 2005 et 2009) et du Secrétaire Général des NU dans son Rapport d’Avril 2010, de
procéder à leur recensement et enregistrement.
Fragilisées par le cadre juridique dans lequel elles s’inscrivent, les populations de Tindouf sont
assujetties, dès lors, à des violations quotidiennes et systématiques de leurs droits fondamentaux,
sans disposer d’aucun moyen de recours en la matière :
Long de 2000 km, le dispositif de défense marocain a été érigé, entre 1980 et 1987, afin notamment
de protéger les populations civiles et ce, dans un contexte marqué par les attaques et les incursions
répétées du Polisario et de l’Algérie. Son tracé n’a pas suivi, volontairement, les frontières
internationales du Maroc pour éviter de nouveaux accrochages directs entre Maroc et Algérie. Son
dispositif sécuritaire, strictement défensif, constitue à la fois un facteur de paix et de stabilité ainsi
qu’un rempart aux risques qui guettent la région Sahélo-saharienne.
La multiplication des actes de provocation transgresse les dispositions clairement prévues par les
Accords de cessez-le-feu de 1991 dans la zone à l’Est du dispositif de sécurité qui a été remise libre de
toute présence ou installations militaires ou civiles, à la MINURSO. D’ailleurs ces Accords stipulent
qu’aucun fait accompli ou changement de statu quo n'est permis entre le dispositif de défense et les
territoires algérien et mauritanien.
Le Maroc ne saurait donc, en aucune manière, tolérer, toute rupture, fait accompli, modification,
atteinte ou remise en cause de ce statu quo comme il ne ménagera aucun effort pour sauvegarder ses
intérêts supérieurs et s’opposer à toute atteinte à l'intégrité de l'ensemble de son territoire.
La région du Sahara bénéficie d’un programme ambitieux de développement durable dans le cadre
d’une approche globale qui prend en considération, conformément à la légalité et au droit
international, l'intérêt et les revendications socio-économiques exprimées par les populations locales
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soit directement, soit à travers les instances élues et les représentants de la société civile. Aucune
instance internationale reconnue n’a qualifié l’exploitation par le Maroc des ressources naturelles
vivantes ou non vivantes, d’actes illégaux de pillage au détriment des habitants de la région. A cet
égard, le Conseiller Juridique a conclu dans son avis au Conseil de Sécurité le 12 Février 2002, que :
Les Contrats de prospection signés par le Maroc aux larges des Provinces du Sud ne sont pas
illégaux (paragraphe 25) ;
L’exploitation des ressources naturelles est conforme au droit international si elle se fait au
bénéfice des populations, en leur nom, ou en consultation avec leurs représentants. Le
Conseiller Juridique n’a pas affirmé, comme le prétend l’Algérie que « toute exploitation des
ressources naturelles du Sahara occidental constitue une violation du droit international et
du statut applicable aux territoires non autonomes. ».
Concrètement, un budget important a été consacré, depuis 1976, au développement de cette région.
Cet effort qui dépasse, de très loin, les recettes générées par l’exploitation des ressources naturelles se
déclinent comme suit :
Cet effort considérable, explique largement, le fait que l’indice de développement humain dans cette
région soit aujourd’hui supérieur à la moyenne nationale (scolarisation, santé, éducation, accès aux
infrastructures…). En outre, la contre partie financière de l’Accord de pêche Maroc/UE est à la fois
dérisoire et incomparable avec les moyens financiers débloqués par le Maroc pour assurer le
développement de ce secteur (ports, villages de pêche, infrastructures portuaires…).
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Régionalisation avancée
Avec le Discours Royal historique du 9 Mars 2011, le Maroc entre de plein pied dans la deuxième
phase du processus d’instauration du système de régionalisation avancée. La première phase avait été
entamée avec l’annonce de Sa Majesté le Roi, dans son Discours adressé à la Nation le 30 Juillet
2010, à l'occasion du 10ème anniversaire de son règne, de la mise en place d’une Commission
Consultative chargée de la question.
Pour Sa Majesté le Roi, il ne s’agit pas d’un « simple aménagement technique ou administratif »,
mais « plutôt, une option résolue pour la rénovation et la modernisation des structures de l'Etat, et
pour la consolidation du développement intégré. ». Elle ne se réduira pas non plus « à une simple
redistribution des compétences entre le centre et les régions. ». De même, cette régionalisation «
constitue un tournant majeur dans les modes de gouvernance territoriale », et ce, en prélude à une «
nouvelle dynamique de réforme institutionnelle profonde. », a souligné le Souverain. La
consécration constitutionnelle de la régionalisation à travers un referendum sera un gage de
l’adhésion et du soutien populaire à ce nouveau mode de gouvernance.
Le projet de nouvelle régionalisation au Maroc, constitue un bouleversement par rapport à toutes les
conceptions antérieures de la décentralisation. Il s’agit d’une nouvelle architecture qui rompt
complètement avec le passé, aussi bien dans sa conception, dans ses buts, ses attentes, que par ses
objectifs. C’est une étape d'un processus ininterrompu de démocratisation de la vie politique et
sociale
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A cet égard, le Discours Royal a notamment salué le contenu du Rapport qui doit représenter une
vision d’un « modèle marocain de régionalisation avancée » et rendu hommage à l’aspect participatif
qu’a revêtue la préparation de ce Rapport, ayant impliqué « les organisations politiques, syndicales et
associatives ».
Les conclusions de ce Rapport, doivent maintenant être soumises à un débat constructif au niveau
national visant à faire mûrir cette conception générale, en une application concrète et concertée. Par
ailleurs, conformément à la volonté Royale, ce projet de « régionalisation avancée » sera consacré
constitutionnellement et fera l’objet d’un référendum, dans le cadre des autres réformes
constitutionnelles et politiques initiées par le Discours Royal du 09 Mars.
Dans ce sens, le Discours de Sa Majesté le Roi, a donné les grandes orientations devant permettre de
garantir la consécration d’une régionalisation conforme aux attentes et aux besoins du peuple
marocain. Il s’agit notamment de mesures visant à renforcer le rôle et la région en tant que
collectivité territoriale, à promouvoir le jeu démocratique par l’élection des Conseils régionaux au
suffrage universel direct et par l’attribution aux Présidents des Conseils régionaux, du pouvoir
d'exécution des délibérations desdits Conseils, en lieu et place des Gouverneurs et des Walis.
Ce projet de régionalisation concerne de façon particulière les Provinces du Sud du Royaume qui
bénéficieront de droits et prérogatives, dans le cadre « d’une bonne gouvernance permettant une
nouvelle répartition équitable, non seulement des attributions, mais aussi des moyens, entre le centre
et les régions. ».
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Dans le cadre de ces fondamentaux, le Royaume a initié, dès les années 80, une série de réformes
visant la sphère politique et économique en jetant les bases d'une réforme globale, intégrée et
multisectorielle. Le rythme et l'étendue de ces réformes ont augmenté durant la dernière décennie
pour traduire, dans la réalité, le projet de société démocratique, moderne et solidaire voulu par Sa
Majesté le Roi Mohammed VI.
A cet égard, le processus engagé repose, en premier lieu, sur une approche consultative et
participative qui permet aux acteurs non étatiques d'apporter leur contribution aux réformes
envisagées et assurer, ainsi, leur mise en œuvre.
Par ailleurs, le Maroc s'est appliqué, dans un esprit d'inclusion et d'intégration, à associer
l'ensemble des composantes de la société à ces réformes pour éviter toute polarisation et permettre
aux forces vives de la Nation, y compris celles en dehors du système politique, de prendre part à des
décisions importantes pour le pays.
Depuis l’avènement de S.M le Roi Mohammed VI sur le Trône, le 30 Juillet 1999, le Royaume du
Maroc a connu un mouvement de réformes sans précédent, dans tous les domaines autant politique,
social qu’économique. Allant de la réforme du Code de la famille, qui a révolutionné le statut et
l’émancipation de la femme au Maroc, au lancement de l’Initiative Nationale pour le Développement
Humain (INDH) ou encore la reforme de la justice, les grands chantiers du Royaume du Maroc ont
atteint leur point culminant dernièrement avec la réforme de la Constitution marocaine.
A ce titre, les Discours de S.M le Roi Mohammed VI, le 9 Mars et le 17 Juin 2011, s’inscrivent dans
un mouvement démocratique auquel le Maroc a adhéré depuis plus d’une dizaine d’années. En effet,
le 9 Mars 2011 marque une date toute particulière, du fait de l’annonce par S.M le Roi d’une réforme
globale de la Constitution, mettant en place, notamment, une Commission ad hoc chargée d’encadrer
cette réforme.
Les propositions soumises par les forces politiques, les organisations syndicales et la société civile, à
la Commission Consultative de Révision de la Constitution (CCRC), mettent en exergue la centralité
de la participation du peuple marocain dans l’élaboration de la nouvelle Constitution et, ainsi, la
prise en considération par l’Etat des aspirations du peuple dans le processus démocratique.
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Suite à la remise des résultats des travaux de la CCRC, S.M le Roi a annoncé, dans son Discours
historique prononcé le 17 Juin 2011, la tenue d’un vote référendaire sur l’adoption d’une nouvelle
Constitution. Le 1er Juillet 2011, le projet fut approuvé par 98,5% des votants, avec un taux de
participation de 73,46%.
En effet, la nouvelle Constitution assure la constitutionnalisation des droits de l’Homme tels qu’ils
sont reconnus universellement ainsi que les mécanismes et institutions nécessaires pour assurer leur
protection et garantir leur exercice.
La Constitution est un modèle constitutionnel marocain original, reposant sur deux piliers
complémentaires, le premier pilier traduisant l'attachement aux constantes immuables de la Nation
marocaine et le second, la volonté de conforter et de consacrer les attributs et les mécanismes
qu'induit le caractère parlementaire du régime politique marocain. Dans ce sens, la Constitution
consacre une Monarchie citoyenne dans le cadre d’un nouveau contrat entre l’Etat et le peuple.
En ce qui concerne le domaine politique, la Constitution repose sur les grands principes de
séparation, de collaboration et d’équilibre des pouvoirs. Le statut constitutionnel du Premier
Ministre a été élevé à celui de Chef de Gouvernement, qui sera désigné au sein du parti arrivé en tête
des élections de la Chambre des Représentants.
Il est à signaler dans ce sens, que la Constitution confère au Chef de Gouvernement le pouvoir de
dissoudre la Chambre des Représentants. En outre, la Constitution consacre le principe de la
consultation du Chef de Gouvernement par le Roi avant la déclaration de l'état d'exception et la
dissolution du parlement. A cet égard, l’un des principaux apports de la nouvelle Constitution réside
dans l’élargissement des compétences du pouvoir parlementaire en matière de législation et de
contrôle.
En effet, la Constitution pose les bases nécessaires pour donner un souffle nouveau au Parlement, en
prévoyant notamment la restructuration de la Chambre des Conseillers, la prééminence de la
Chambre des Représentants, l’élargissement du champ de la loi, la constitutionnalisation des droits
de l’opposition, le renforcement des moyens de contrôle du Gouvernement ainsi que la moralisation
de l’action parlementaire.
Par ailleurs, la Constitution stipule la consécration d'un pouvoir judiciaire indépendant vis-à-vis
des pouvoirs exécutif et législatif. A ce titre, elle prévoit la création du Conseil Supérieur du Pouvoir
Judiciaire, qu'elle érige en institution constitutionnelle présidée par le Roi. D’autre part, en
confirmation de la primauté de la Constitution et de la loi, le Conseil constitutionnel a été érigé en
Cour Constitutionnelle et sa composition a été élargie.
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La Constitution, procède également, tel que l’a annoncé S.M le Roi lors du Discours du 17 Juin, à la
mise en place d’un « Maroc uni des Régions », fondé « sur une décentralisation élargie, vouée à la
démocratie et dédiée au développement humain, durable et intégré, dans le cadre de l'unité de l'Etat
et de la Nation, et de l'intégrité territoriale et dans le respect des principes d'équilibre et de
solidarité nationale et régionale. »
Par ailleurs, afin d’assurer une bonne gouvernance et la mise en œuvre concrète des principes
fondateurs de la Constitution, un certain nombre d’instances ont été constitutionnalisées, dont
notamment le Conseil supérieur de la Magistrature, l'Instance Nationale de Probité et de lutte
contre la Corruption, ainsi que le Conseil Supérieur de Sécurité ou encore le Conseil Consultatif de
la Jeunesse et de l'Action Associative.
S.M le Roi Mohammed VI a adressé, le 09 Mars, un Discours à la Nation. En voici le texte intégral :
« Louange à Dieu.
Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons,
Cher peuple,
Nous tenons celle-ci pour être la clé de voûte des nouvelles réformes globales que Nous entendons
lancer, toujours en parfaite symbiose avec la Nation dans toutes ses composantes. Nous tenons tout
d'abord à saluer la pertinence du contenu du Rapport de la Commission Consultative de la
Régionalisation que Nous avions chargée, le 03 Janvier de l'an passé, d'élaborer une conception
générale d'un modèle marocain de régionalisation avancée.
A cet égard, Nous rendons hommage à la Commission, son Président et ses membres, pour la
consistance et le sérieux du travail accompli. Nous saluons, au même titre, la contribution
constructive que les organisations politiques, syndicales et associatives ont apportée à ce chantier
fondateur.
Faisant suite à l'annonce faite dans Notre Discours du 20 Août 2010, à l'occasion de l'anniversaire
de la Révolution du Roi et du peuple, Nous invitons chacun à s'inscrire dans le processus qui est à
l'œuvre pour assurer la maturation de cette conception générale et ce, dans le cadre d'un débat
national aussi large que constructif.
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Aussi, avons-Nous décidé, dans le cadre de la réforme institutionnelle globale pour laquelle Nous
nous sommes attaché, dès Notre accession au Trône, à créer les conditions propices, de faire en sorte
que la consécration constitutionnelle de la régionalisation puisse s'opérer selon des orientations
fondamentales, permettant notamment de :
- Conférer à la région la place qui lui échoit dans la Constitution, parmi les collectivités
territoriales, et ce, dans le cadre de l'unité de l'Etat, de la Nation et du territoire et conformément
aux exigences d'équilibre et de solidarité nationale entre et avec les régions.
- Prévoir l'élection des Conseils régionaux au suffrage universel direct, et la gestion démocratique
des affaires de la région.
- Conférer aux Présidents des Conseils régionaux le pouvoir d'exécution des délibérations desdits
Conseils, en lieu et place des Gouverneurs et des Walis.
- Renforcer la participation de la femme à la gestion des affaires régionales et, d'une manière
générale, à l'exercice des droits politiques. A cet effet, il convient de prévoir des dispositions à même
d'encourager, par la loi, l'égal accès des hommes et des femmes aux fonctions électives.
Cher peuple,
Attaché à ce que la régionalisation dispose des atouts nécessaires pour atteindre sa pleine efficience,
Nous avons décidé d'inscrire ce processus dans le cadre d'une réforme constitutionnelle globale vouée
à la modernisation et la mise à niveau des structures de l'Etat. Le Maroc a assurément réalisé
d'importants acquis nationaux, grâce à l'action que Nous avons résolument conduite en faveur d'un
concept renouvelé de l'autorité, et pour mettre en œuvre de profondes réformes et de grands chantiers
dans le domaine politique et en matière de développement.
Nous avons, parallèlement, mené à bien des réconciliations historiques avant-gardistes, à travers
lesquelles Nous avons consolidé les fondements d'une pratique politique et institutionnelle qui se
trouve désormais en avance par rapport aux possibilités offertes par le cadre constitutionnel actuel.
Si Nous avons pleinement conscience de l'ampleur des défis à relever, de la légitimité des aspirations
et de la nécessité de préserver les acquis et de corriger les dysfonctionnements, il n'en demeure pas
moins que Notre engagement est ferme de donner une forte impulsion à la dynamique réformatrice
profonde qui est en cours, et dont le dispositif constitutionnel démocratique constitue le socle et la
quintessence.
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La sacralité de nos constantes qui font l'objet d'une unanimité nationale, à savoir l'Islam en tant
que religion de l'Etat garant de la liberté du culte, ainsi que la commanderie des croyants, le régime
monarchique, l'unité nationale, l'intégrité territoriale et le choix démocratique, nous apporte un
gage et un socle solides pour bâtir un compromis historique ayant la force d'un nouveau pacte entre
le Trône et le peuple. A partir de ces prémisses référentielles immuables, Nous avons décidé
d'entreprendre une réforme constitutionnelle globale, sur la base de sept fondements majeurs :
- Un Gouvernement élu, émanant de la volonté populaire exprimée à travers les urnes, et jouissant
de la confiance de la majorité à la Chambre des représentants.
- Le renforcement du statut du Premier Ministre en tant que Chef d'un pouvoir exécutif effectif, et
pleinement responsable du Gouvernement, de l'administration publique, et de la conduite et la mise
en œuvre du programme gouvernemental.
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Cher peuple,
Suivant l'approche participative dont Nous avons consacré le principe dans toutes les réformes
majeures engagées, Nous avons décidé de constituer une Commission ad hoc pour la révision de la
Constitution, en tenant compte, dans le choix de ses membres, des critères de compétence,
d'impartialité et d'intégrité. Nous en avons confié la présidence à M Abdeltif Mennouni,
notoirement connu pour sa sagesse, sa grande maîtrise académique du droit constitutionnel, sa vaste
expérience et son expertise juridique.
Nous invitons, par ailleurs, la Commission à être à l'écoute et à se concerter avec les partis
politiques, les syndicats, les organisations de jeunes et les acteurs associatifs, culturels et
scientifiques qualifiés, en vue de recueillir leurs conceptions et points de vue à ce sujet. Il appartient
ensuite à la Commission de soumettre les résultats de ses travaux à Notre Haute appréciation dans le
courant du mois de Juin prochain.
A travers ces orientations générales, Nous entendons mettre en place un cadre référentiel pour le
travail de cette Commission. Cela ne la dispense pas, pour autant, de faire preuve d'imagination et de
créativité pour proposer un dispositif constitutionnel avancé pour le Maroc d'aujourd'hui et de
demain. En attendant que le projet de la nouvelle Constitution soit soumis au référendum populaire,
qu'il entre en vigueur après son approbation, et que soient mises en place les institutions qui en
seront issues, les institutions actuelles continueront à exercer leurs fonctions dans le cadre des
dispositions de la Constitution actuellement en vigueur.
A cet égard, Nous appelons à une mobilisation collective pour faire aboutir ce grand chantier
constitutionnel. Nous devons tous être animés en cela de confiance, d'audace et d'une ferme volonté
de placer les intérêts supérieurs de la Nation au dessus de toute autre considération. Nous exprimons
également toute la fierté que Nous inspire le sens élevé de patriotisme dont fait preuve Notre peuple
fidèle, avec toutes les catégories et les régions, tous ses partis et ses syndicats responsables, et avec sa
jeunesse ambitieuse. Nous formons, en outre, le vœu que le débat national élargi couvre toutes les
questions cruciales pour la patrie et les citoyens.
Nous nous y emploierons en veillant à ce que toutes les institutions et les instances remplissent au
mieux le rôle qui leur incombe respectivement, et en demeurant attaché à la bonne gouvernance, à la
justice sociale renforcée et à la consolidation des attributs d'une citoyenneté digne. Ma volonté est
d'aller de l'avant sur la voie de la réforme, autant que je le puis. Puisse Dieu m'accorder Son soutien
et gratifier mon action de succès. Je me confie à Lui et je reviens repentant vers Lui. Véridique est
la parole de Dieu. Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh. ».
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4. Driss El Yazami, Président du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH), Secrétaire
Général de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH), ex-
Président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et ex-membre de l'IER ;
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10. Albert Sasson, ex-Doyen de la Faculté des Sciences de Rabat, ex-Conseiller Spécial DG de
l'UNESCO, ex-membre du CCDH, membre du CES et consultant national et international ;
12. Lahcen Oulhaj, Doyen de la Faculté de Droit de Rabat-Agdal, membre du CES et membre
du Comité du Manifeste ;
13. Amazigh Brahim Semlali, avocat, Président de l'Union des Avocats Arabes, ex-SG de
l'Ordre des avocats de Casablanca et ex-Président de l'Association des Barreaux du Maroc ;
17. Zineb Talbi, magistrat, chargée de mission au Secrétariat Général du Gouvernement et ex-
membre de la Commission Consultative de Révision de la Moudawana ;
18. Mohamed Saïd Bennani, Président de Chambre à la Cour Suprême et directeur de l'Institut
Supérieur de la Magistrature ;
19. Najib Ba Mohamed, professeur de droit constitutionnel et des libertés publiques (Faculté de
Droit de Fès) et vice-Président de l'AMDC.
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Droits humains
1. Maroc et droits de l’Homme : Engagement stratégique irréversible
Le Maroc s'est investi, très tôt, dans la construction d'un espace de liberté et de respect des droits de
l’Homme. Il a développé, à cet égard, une expérience originale en matière de promotion et de
protection des droits de l’Homme, en suivant un cheminement propre et un rythme approprié qui
tient compte de ses fondamentaux, de ses choix stratégiques et de ses spécificités.
Le Royaume s'est également investi dans la promotion et la défense des droits de l’Homme en
partant du principe que S.M le Roi Mohammed VI a souligné lors d'un Message adressé au peuple
marocain à l'occasion de la célébration du 51ème anniversaire de la Déclaration Universelle des
Droits de l’Homme : « Le respect des Droits de l’Homme et des Conventions internationales qui
consacrent ces droits n'est pas un luxe ou une mode à laquelle on sacrifie, mais une nécessité dictée
par les exigences de l'édification et du développement. ». Dans son Message, à l’occasion du 60ème
anniversaire de la Déclaration Universelle des DH, S.M le Roi a réaffirmé « l’engagement constant
du Maroc en faveur des nobles valeurs et des principes qui ont été consacrés par cet acte historique »
et son « ferme attachement aux droits humains dans leur universalité et leur globalité. ».
Se basant sur les acquis du processus de réformes engagé par Feu Sa Majesté le Roi Hassan II, Sa
Majesté le Roi Mohammed VI a ouvert un vaste chantier de rénovation politique, économique et
sociale visant la mise en place d'une société moderne, démocratique et solidaire ancrant, de manière
définitive et irréversible, le Royaume dans la démocratie et l'Etat de droit.
Liens
www.indh.gov.ma
www.justice.gov.ma/MOUDAWANA/Codefamille.pdf
Instance Equité et Réconciliation (Commission nationale pour la vérité, l’équité et la réconciliation)
www.ier.ma
Institut Royale de la Culture Amazigh
www.ircam.ma
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Cette œuvre de réconciliation, qui privilégie la vérité historique sur la vérité pénale est, de l'avis de
nombre d'observateurs, un modèle de référence en Afrique et dans le monde arabe qui pourrait
inspirer d'autres expériences analogues de par le monde. Le Conseil Consultatif des Droits de
l’Homme (CCDH) a publié, le 14 Janvier 2010, le « Rapport sur le suivi et la mise en œuvre des
recommandations de l’Instance Équité et Réconciliation (IER) ».
Ce document, qui regroupe l’ensemble des actions entreprises depuis 2006 par le CDDH, qui est
chargé de la mise en œuvre des recommandations de l’IER, reflète l’engagement fort de toutes les
parties prenantes dans la consolidation de l’expérience du Royaume dans le domaine de la justice
transitionnelle, saluée à maintes reprises par la communauté internationale.
L’objectif stratégique recherché par cette publication -qui sera enrichie, ultérieurement, de plusieurs
annexes qui vont donner le maximum d’informations, notamment la liste complète des victimes des
disparitions forcées sur laquelle a travaillé l’IER- est de faire connaître les réalisations et les
avancées dans la voie de la mise en œuvre des recommandations de l’IER et qui peuvent être
regroupées selon trois axes :
Établissement de la vérité : le Comité de suivi, établi par le CCDH, a poursuivi les investigations
et les enquêtes de l’IER en permettant l’identification des lieux d’inhumation de plusieurs personnes
portées disparues, victimes des violations passées des droits de l’Homme (notamment en liaison avec
les événements sociaux de 1965 et 1981 à Casablanca et de 1984 à Nador, événements de Mars 1973).
En outre, en ce qui concerne les 66 cas de victimes de disparitions forcées, sur un total de 872, que
l’IER n’a pas pu clarifier, le Comité de suivi a permis de connaître le sort de 57 personnes sauf 9
personnes dont Mehdi BENBARKA, Abdelhak ROUISSI et Hussein MANOUZI.
D’un autre côté, les programmes de réparations collectives, concernant 11 sites sur le territoire
national et qui visent, par l’entremise de projets sociaux et de programmes centrés sur la
préservation positive de la mémoire, ont franchi des étapes importantes sur la base de partenariats
fructueux entre le Gouvernement, les autorités locales et les coordinations locales des ONG
(transformation des anciens lieux de détention en complexes socio-culturels, projets générateurs de
revenus, promotion des droits des femmes,…).
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Sur le plan des autres chantiers structurants, le CCDH a lancé le processus de mise en place d’un «
Plan d’Action Nationale Démocratie et Droits de l’Homme » (PANDDH) et la rédaction de « la
Charte des droits et des devoirs des Citoyens ».
Sa Majesté le Roi Mohammed VI a clairement défini, dans Son Discours du 20 Août 1999, la
finalité de la révision en profondeur des dispositions dans ce domaine : « Comment espérer atteindre
le progrès et la prospérité alors que les femmes, qui constituent la moitié de la société, voient leurs
intérêts bafoués, sans tenir compte des droits par lesquels notre Sainte Religion les a mises sur un
pied d'égalité avec les hommes, des droits qui correspondent à leur noble mission, leur rendant
justice contre toute iniquité ou violence dont elles pourraient être victimes, alors même qu'elles ont
atteint un niveau qui leur permet de rivaliser avec les hommes, que ce soit dans le domaine de la
science ou de l'emploi ? ».
En instituant une Commission Royale chargée de faire des recommandations pour une révision
substantielle du Code de la famille (la Moudawana), Sa Majesté le Roi a bien voulu faire adhérer
toutes les sensibilités à ce projet de réforme de fond qui a été, effectivement, adopté à l'unanimité
par le Parlement, le 26 Janvier 2004. Cette réforme vise principalement à :
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Ces dispositions ont été renforcées, en 2007, par une réforme importante du Code de la nationalité
qui prévoit en particulier l'octroi, par la mère, de sa nationalité marocaine à ses enfants nés d'un
père étranger. Cette évolution, qui par certains aspects s'apparente à une véritable révolution
sociopolitique, assure la pérennité d'une évolution antérieure qui a permis aux femmes marocaines
d'investir pleinement le champ de l'action politique, économique et sociale en occupant les plus
hautes fonctions dans la hiérarchie de l'Etat.
1. Le Conseil Consultatif des Droits de l’Homme (CCDH) : créé en 1990, il a joué un rôle
primordial dans l'impulsion des changements au niveau du droit et de la pratique au
quotidien des droits de l’Homme. Son action est indéniable dans l'inspiration des Grâces
Royales, le retour des exilés et la mise en place d'une Instance Indépendante d'Arbitrage
chargée de régler les cas de disparitions forcées et de détentions arbitraires. Cet organisme a
été restructuré à maintes reprises et ses attributions ont été élargies à des sujets importants,
notamment la rédaction d'une Charte de la Citoyenneté, la défense des droits économiques et
sociaux, et la création de plusieurs antennes régionales du Conseil, principalement à
Laâyoune, Oujda, Agadir, Midelt, Ouarzazate et Beni Mellal.
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Créé par Dahir n° 1-11-19 du 25 Rabii I 1432 (1er Mars 2011), le Conseil National des Droits de
l’Homme est une institution nationale pluraliste et indépendante, chargée de connaître de toutes les
questions relatives à la défense et à la protection des droits de l’Homme et des libertés et ce, dans le
strict respect des référentiels nationaux et universels en la matière.
Cette institution, qui remplace le Conseil Consultatif aux Droits de l’Homme, a pour principale
mission, l’observation, la surveillance et le suivi de la situation des droits de l’Homme à travers
l’ensemble du territoire national. Dans ce cadre, le Conseil examine tous les cas de violation des
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droits de l’Homme, soit de sa propre initiative, soit sur plainte des parties concernées et peut
procéder, à cet effet, aux enquêtes et investigations nécessaires chaque fois qu’il dispose
d’informations confirmées et fiables sur ces violations, et ce, quelle qu’en soit la nature ou l’origine.
Dans l’exercice de ses fonctions de surveillance des droits de l’Homme dans toutes les régions du
Royaume, le Conseil peut auditionner toute partie ou toute personne dont le témoignage peut éclairer
une situation d’atteinte ou d’allégation de violations de droits de l’Homme.
Par ailleurs, le Conseil peut intervenir en tant que mécanisme d’alerte précoce, en coordination avec
les autorités publiques concernées, dans toute situation de tension susceptible d’entraîner des
violations des droits de l’Homme et ce, en déployant tous les moyens nécessaires de médiation ou de
conciliation susceptibles d’empêcher la survenance desdites violations.
En tant qu’institution nationale, le Conseil a pour mandat, également, la visite des lieux de
détention, les établissements pénitentiaires, les centres de protection de l’enfance et la réinsertion, et
les lieux de rétention des étrangers en situation irrégulière. Il est, par ailleurs, chargé d’étudier
l’harmonisation des textes législatifs et réglementaires en vigueur avec les Traités internationaux
relatifs aux droits de l’Homme et au droit international humanitaire dont le Maroc est Etat partie.
En outre, il contribue, en cas de besoin, à l’élaboration des Rapports nationaux présentés aux
organes de Traités et aux institutions internationales et régionales compétentes et encourage le
Gouvernement à poursuivre l’application de leurs observations finales et de leurs recommandations.
Il contribue, également, à l’observation des opérations électorales.
Le Conseil est assisté dans l’exercice de ses attributions, par des structures régionales des droits de
l’Homme, sous forme de commissions qui lui sont rattachées. Ces dernières sont chargées, dans le
cadre de leur compétence, d’assurer la protection et la promotion des droits de l’Homme, aux niveaux
local et régional, et recevoir les plaintes relatives aux allégations de violations des droits de l’Homme
qui leur sont adressées. En cas de violations des droits de l’Homme au niveau local ou régional, les
commissions régionales peuvent agir, soit par saisine du Président du Conseil, soit de leur propre
initiative ou sur plaintes des parties concernées.
Ces commissions régionales assurent la mise en œuvre des programmes et des projets du Conseil en
matière de promotion des droits de l’Homme, et contribuent à la création des observatoires régionaux
des droits de l’Homme. M. Driss El YAZAMI et M. Mohammed SEBBAR ont été nommés
respectivement Président du CNDH et Secrétaire Général du même Conseil par Sa Majesté le Roi
Mohammed VI, le 3 Mars 2011.
5. Institution du Médiateur
Créée par Dahir n° 1-11-25 Rabii II 1432 (17 Mars 2011), le Médiateur est une instance nationale,
indépendante et spécialisée créée pour consolider les acquis réalisés et moderniser l’institution de
Diwan Al-Madhalim.
Le Médiateur a pour mission de défendre les droits, contribuer à renforcer la primauté du droit
dans les Rapports entre les usagers et l’administration, promouvoir les principes de justice et
d’équité, procéder à la diffusion des valeurs de la moralisation et de la transparence dans la gestion
des services publics.
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Dans l’exercice de ses missions, le Médiateur est assisté de trois Délégués Spéciaux en charge
respectivement de la facilitation de l’accès aux informations administratives, du suivi de la
simplification des procédures administratives et du suivi de l’exécution des décisions judiciaires
rendues à l’encontre de l’administration.
La nouvelle institution, se distingue aussi au niveau de son organisme et son action, par la création
de Délégués Régionaux sous le nom de « Médiateur Régional » appelés, dans une démarche de
proximité, à assurer la protection des droits des usagers des services publics, en rendant justice aux
plaignants lésés par tout acte administratif entaché d’excès ou d’abus de pouvoir dans le respect de la
primauté de la Loi, des principes de justice/d’équité, du souci de préserver la dignité des citoyens.
Par ailleurs, le Médiateur est chargé d’instruire, soit de sa propre initiative, soit sur la base de
plaintes ou doléances dont il est saisi, les cas qui porteraient préjudice à des personnes physiques ou
morales en raison de tout acte de l’administration.
Enfin, le Médiateur est habilité, dans certains cas, à proposer d’engager des poursuites disciplinaires
ou saisir le parquet, conformément aux dispositions de la loi, et à faire des recommandations
concernant l’assistance judiciaire à apporter en particulier aux personnes les plus démunies et aux
personnes en situation de précarité. M. Abdelaziz BENZAKOUR a été nommé, le 18 Mars 2011, par
Sa Majesté le Roi à la tête de “l’Institution du Médiateur”.
Adopté par Décret n° 2-11-150, du 11 Avril 2011, la Délégation Interministérielle aux Droits de
l’Homme est une instance gouvernementale rattachée au Premier Ministre, chargée d’élaborer et de
mettre en œuvre, en coordination avec les Départements concernés, la politique gouvernementale en
matière de défense, de respect, de protection et de promotion des droits de l’Homme.
La Délégation, a pour mission, d’initier toutes les actions et d’entreprendre toutes les démarches de
nature à favoriser le respect des DH dans la mise en œuvre des politiques publiques. Elle contribue,
plus particulièrement, dans le respect des attributions des autres Départements ministériels, à la
préparation de la politique du Gouvernement en terme de DH et du droit humanitaire international,
au développement du dialogue et la coopération avec les instances et les ONG nationales en charge
des DH ainsi qu’au renforcement de la concertation et du partenariat du Royaume avec les
organisations régionales et internationales dans ce domaine. M. Mahjoub EL-HAIBA a été nommé
Délégué Interministériel aux Droits de l'Homme, par S.M le Roi Mohammed VI, le 18 Mars 2011.
En appui aux actions de l'Etat dans le domaine des droits de l’Homme et des libertés fondamentales,
S.M le Roi a bien voulu donner une impulsion décisive au travail des acteurs non gouvernementaux
en mettant en place plusieurs fondations, actives et engagées, capables par une action de proximité
d'optimiser l'intervention de l'Etat. Dans ce cadre, il y a lieu de relever les fondations ci-après :
La Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l'Etranger (MRE) créée en 1990,
elle a pour objectif d'aider les MRE à surmonter leurs difficultés, d'assurer l'enseignement
de la langue arabe et de la culture nationale aux enfants des MRE, d'assister financièrement
et médicalement les marocains nécessiteux et d'améliorer les conditions d'accueil lors de leur
retour au Maroc.
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La Fondation Mohammed V pour la solidarité qui a développé, dès 1999, une intense activité
dans le domaine de l'action sociale, humanitaire et du développement durable.
La Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus créée en 2002, cette association
d'utilité publique a pour but de protéger et de promouvoir les droits des personnes privées de
liberté. Il s'agit de contribuer à l'humanisation du milieu carcéral, à la réinsertion socio-
économique des détenus et au développement d'actions ciblées dans ce domaine.
La Fondation Alaouite pour le développement humain durable dont le champ d’action, dans
les pays amis notamment africains, couvre plusieurs domaines comme la santé, l’éducation,
l’environnement, l’agriculture ou encore la mise à disposition de l’expertise marocaine dans
des secteurs prioritaires.
Parallèlement, le développement d'un réseau associatif dynamique et actif, bénéficiant d'une large
autonomie et faisant preuve d'une grande maturité, caractérise l'expérience marocaine. Ces
associations, qui se comptent par milliers, sont devenues un interlocuteur incontournable des
pouvoirs publics et ont vu leur champ d'intervention s'élargir au fur et à mesure de la consolidation
de la démocratie et de l'Etat de Droit au Maroc. Cette société civile entreprenante est un témoin
supplémentaire de l'entrée du Maroc dans la normalité démocratique.
Dans le cadre de la stratégie visant l'harmonisation de la législation interne avec les dispositions des
instruments internationaux relatifs aux droits de l'Homme ratifiés par le Maroc, le Royaume a
entrepris les principales actions suivantes :
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La réforme du Code des libertés publiques, qui a permis au Maroc d'être, au lendemain de
l'indépendance, l'un des rares pays africains consacrant les libertés d'association, de
rassemblement et de la presse.
Tout en continuant d'harmoniser son arsenal juridique interne avec ses engagements
internationaux, le Maroc a, récemment, pris des initiatives pour lever certaines réserves formulées à
l'encontre de quelques unes des dispositions prévues par des instruments internationaux auxquels le
Maroc a adhérés. Dans ce cadre, le Maroc a, le 19 Octobre 2006, notifié à l'ONU qu’il :
Reconnaît par une déclaration la compétence du Comité habilité à recevoir et à examiner les
communications individuelles aux termes de l'article 14 de la Convention internationale sur
l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale ;
Retire sa réserve concernant la compétence du Comité contre la torture à procéder à une
enquête (articles 20 et 21) aux termes de la Convention contre la torture et autres peines ou
traitements cruels et reconnaît, par une déclaration, que ledit Comité est apte à recevoir et
examiner des communications de particuliers victimes de violations des droits de l’Homme
(article 22) ;
Retire sa réserve sur l'article 14, relative au droit de l'enfant de choisir sa religion, de la
Convention de l'enfant et la remplace par une déclaration interprétative.
Par ailleurs, Sa Majesté le Roi a bien voulu, dans Son Message à l’occasion du 60ème anniversaire de
la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (10 Décembre 2008), lever de réserves enregistrées
au sujet de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à
l'égard de la femme, devenues caduques du fait des avancées législatives du Maroc, notamment le
Code de la famille, le droit de la femme et de l’enfant ainsi que le Code de la nationalité.
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2. La modernisation de son cadre normatif, l’adoption d’une nouvelle politique pénale fondée
sur la révision et l’adéquation du Code pénal et du Code de la procédure pénale, la création
d’un Observatoire National de la Criminalité, la poursuite de la mise à niveau des
Etablissements pénitentiaires et le développement de modes alternatifs de règlement des
différends comme la médiation, l'arbitrage, la conciliation et les peines de substitution ;
Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, a tracé, dans le Discours du Trône, du 31
Juillet 2009, la feuille de route pour une réforme profonde de la gouvernance territoriale du
Royaume en mettant en place une régionalisation avancée qui « marquera un saut qualitatif dans le
processus de démocratie locale. » et en élaborant « une Charte de déconcentration administrative,
sans laquelle aucune régionalisation efficiente ne peut être envisagée. ». A l’occasion du Discours
adressé à la Nation, le 3 Janvier 2010, le Souverain a annoncé, dans cette perspective, l’installation
de la Commission Consultative de la Régionalisation chargée d’élaborer et de mettre au point un
modèle maroco-marocain de régionalisation qui tient compte des spécificités marocaines tout en
s’appuyant sur les quatre fondamentaux, ci-après :
La vision Royale de cette régionalisation avancée vise « l'avènement de régions à part entière viables
et stables dans le temps, fondées sur des critères rationnels et réalistes, inhérents à un système de
régionalisation nouveau » et « l'émergence souhaitée de conseils démocratiques disposant des
prérogatives et des ressources dont ils ont besoin pour prendre en charge le développement régional
intégré. ».
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Sa Majesté le Roi a, également, fixé comme objectif majeur à ce chantier structurant de « placer nos
Provinces du Sud récupérées parmi les premiers bénéficiaires de la régionalisation avancée. Le
Maroc, en effet, ne peut se cantonner dans l'immobilisme, alors que les adversaires de notre intégrité
territoriale s'évertuent à entraver le processus onusien visant à trouver une solution politique
réaliste et mutuellement acceptable au conflit artificiel suscité autour de ces provinces, solution
fondée sur Notre Initiative d'autonomie, réservée au Sahara marocain. Nous réaffirmons que cette
initiative, forte de la crédibilité onusienne, reste toujours de mise pour toute négociation sérieuse et
responsable devant conduire au règlement réaliste et définitif souhaité.
Parallèlement, Nous sommes résolu à aller de l'avant dans la concrétisation de Notre détermination
à permettre aux loyaux fils et habitants de notre Sahara marocain de disposer d'une large latitude
dans la gestion de leurs propres affaires locales et ce, dans le cadre d'une régionalisation avancée que
Nous veillerons à mettre en œuvre avec une volonté nationale souveraine. ».
Par ailleurs, Le Maroc a initié le processus d’élaboration du Plan d’Action National en matière de
Démocratie et des Droits de l’Homme (PANDDH) en 2008, suite à la recommandation de la
Conférence Mondiale des Droits de l’Homme de Vienne (1993), incitant les pays à examiner la
possibilité d’élaborer un Plan d’Action National prévoyant les mesures nécessaires pour améliorer la
promotion et la protection des droits de l’Homme.
L’élaboration du PANDDH, qui a franchi des pas importants dans la définition des axes
prioritaires et le recueil des propositions et des mesures, repose sur un Comité de pilotage composé de
41 membres représentant différents Départements ministériels, ONG, et autres parties prenantes.
Cette démarche se base sur un processus participatif qui associe, dans une interaction positive,
l’ensemble des acteurs concernés dans le domaine.
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Ces partenariats contractuels majeurs sont « propres à créer un environnement sain pour gagner les
paris liés à la modernisation de l’économie, au renforcement de sa compétitivité et à la dynamisation
de l’investissement productif. », outre l’implication de tout un chacun à « l’effort engagé pour assurer
le développement à une cadence accélérée, en vue de réaliser une juste répartition de ses fruits, dans
le cadre de l’équité sociale et de la solidarité nationale. ».
Le Souverain a dit attendre des membres du CES qu’ils proposent « des solutions efficientes à la
problématique de la qualification des ressources humaines. ». S.M le Roi a précisé que celles-ci
doivent « disposer d’une formation professionnelle et d’un enseignement technique leur permettant
d’accéder au marché de l’emploi et de satisfaire aux exigences des stratégies sectorielles et des
chantiers structurants du pays. ».
« Le but ultime est d’assurer les conditions d’une vie digne à tous les marocains, surtout aux plus
démunis, et de réaliser un développement global permettant de créer des emplois productifs,
notamment au profit de la jeunesse qui est placée au cœur des politiques de développemen t. ».
Sa Majesté le Roi s’est dit attaché à « la poursuite de la réalisation des réformes structurantes,
suivant une feuille de route dotée d’une vision et d’objectifs clairement définis, et fondée sur l’étroite
symbiose entre le Trône et le peuple. Notre but ultime est d’assurer à tous les marocains les
conditions propices à l’exercice d’une citoyenneté digne, dans le cadre d’un Maroc avancé, solidaire et
jouissant de son unité et de sa souveraineté pleines et entières. ».
Par ailleurs, Sa Majesté le Roi a souligné, que l’installation du CES est propre à donner une forte
impulsion à la dynamique réformatrice en soulignant que « si Nous donnons le coup d’envoi de ce
Conseil aujourd’hui, c’est parce que Nous nous sommes constamment refusé à céder à la démagogie et
à l’improvisation dans Notre action visant à consolider notre modèle singulier de démocratie et de
développement. ». « Il a fallu prendre le temps nécessaire pour faire mûrir le processus ayant conduit
opportunément à la mise en place de ce Conseil. », a-t-il insisté.
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Dans cette vision, le Souverain a souligné que « Nous ne sommes nullement disposé à laisser ce
Conseil se muer en une sorte de troisième Chambre. Nous entendons, au contraire, qu’il soit un
nouvel et large espace, apte à conforter ce qu’offre l’Etat des institutions en termes de structures et
d’instances de dialogue constructif, d’expression responsable et de réactivité positive aux aspirations
des diverses catégories sociales et des différentes générations. ».
« Les prérogatives du CES sont consultatives, mais de par la démarche que le CES doit adopter, ses
avis ont une autorité morale et pourront être prescriptifs. », a souligné M. BENMOUSSA relevant
que le Conseil est destiné à être un pilier de la démarche participative, complémentaire aux autres
institutions.
Les réflexions du CES seront soumises à des débats qui sont contradictoires, pluriels et qui
aboutiront à des propositions et des avis qui seront publiés au Bulletin Officiel, a-t-il fait savoir,
relevant que la composition du Conseil garantit son indépendance, sa représentativité et son
expertise et lui donne la force de la représentativité des différentes composantes. Evoquant le
programme de travail du CES, M. BENMOUSSA a indiqué qu'il s'agit d'un programme en auto-
saisine, en attendant que le Conseil mette en place ses structures.
Il a également affirmé que le groupe de travail du CES est parti des orientations de Sa Majesté le
Roi, de la mission du Conseil, des débats internes et du contexte dans lequel le Conseil a été créé pour
fixer un programme d'actions prioritaires, approuvé par l'Assemblée Générale et qui s'articule sur le
thème de l'emploi des jeunes et l'inclusion, et sur la Charte sociale et la gouvernance.
Ces axes sont déclinés en six thématiques, l'emploi des jeunes et les politiques de formation et de
reconversion, les politiques d'inclusion des jeunes par la culture, l'économie verte et la création
d'emplois, les politiques sectorielles, leur cohérence et leur impact, a-t-il expliqué.
Concernant le lien entre le CES et la réforme de la Constitution, annoncée par Sa Majesté le Roi
dans son Discours du 9 Mars 2011, M. BENMOUSSA a affirmé que le Conseil est inscrit dans ce
processus de réformes, faisant savoir qu'il pourrait être concerné dans sa dimension de
représentativité des syndicats et des chambres professionnelles qui seraient amenés à quitter la
deuxième chambre qui est plus concernée par la réforme, notamment dans la nouvelle dimension
territoriale et régionale.
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La mise en œuvre de cette initiative locale se fait en convergence avec les programmes sectoriels et
les Plans de développement des Collectivités locales. Le processus de l’INDH vise donc le
renforcement du pouvoir décisionnel des populations concernées et de l’action des collectivités
territoriales. Fondée sur une vision globale et intégrée du développement social et humain, elle vise
la lutte contre les déficits sociaux en jetant les bases d’un développement harmonieux des villes et des
campagnes.
L’INDH se propose également de renforcer l’action de l’Etat et des collectivités locales sans pour
autant se substituer aux programmes des Départements ministériels ou aux Plans de Développement
Economique et Social des Collectivités Locales. A cet effet, elle offre une capacité de financement
additionnelle pour soutenir les actions permettant de hisser de façon rapide et durable les indices de
développement humain à des niveaux appréciables. Ses valeurs sont la dignité, la confiance, la
participation, la bonne gouvernance et la pérennité. D’un coût total de 10 milliards de dirhams sur
la période 2006-2010, l’INDH est financée à concurrence de :
Les projets mis en œuvre dans le cadre de l’INDH sont décidés par la population sur la base de
diagnostics territoriaux participatifs et formulés en Plan de développement pluriannuels appelés :
Initiatives Locales pour le Développement Humain. La population concernée participe à la mise en
œuvre, et au suivi-évaluation des projets.
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A cet effet, une stratégie de formation et de renforcement des capacités a été mise en place et elle a
profité à plus de 18.000 acteurs locaux et nationaux intervenant dans la mise en œuvre de l’initiative.
En parallèle, une stratégie de communication, de proximité a été mise en œuvre pour assurer d’une
part, un fort ancrage des valeurs, principes et démarches de l’INDH et d’autre part une meilleure
appropriation de ces projets. La mise en œuvre de l’INDH, pour laquelle des procédures de
simplification et d’efficacité ont été introduites, se décline à travers quatre programmes. Pour
chacun d’eux, est allouée une enveloppe de 2.5 Mds Dhs sur la période 2006-2010 :
1. Programme de lutte contre l’exclusion sociale en milieu urbain visant 264 quartiers sis dans
les 30 plus grandes villes du Royaume et a pour objectif de réduire l’exclusion sociale et
d’atténuer la pauvreté des populations défavorisées par l’amélioration des conditions de vie et
le renforcement de l’insertion. Les actions prévues par l’INDH à cet effet sont regroupées
sous quatre volets :
2. Programme de lutte contre la pauvreté en milieu rural visant 403 communes rurales choisies
parmi les communes rurales dont le taux de pauvreté est supérieur à 30%, conformément à la
carte de pauvreté de 2004, publiée par le Haut Commissariat au Plan. A l’instar du
programme en milieu urbain, ce programme a pour objectif d’améliorer l’indice de
développement humain dans les communes concernées à travers notamment :
L’appui à l’accès aux infrastructures de base, aux équipements sociaux de base et aux
services pour les personnes en situation de précarité ;
La dynamisation du tissu économique local par des activités génératrices de revenus et
d’emploi ;
Le soutien à l’action et l’animation sociales, culturelles et sportives ;
Le renforcement de la gouvernance et des capacités locales.
3. Programme de lutte contre la précarité piloté au niveau régional, il cible les individus
marginalisés et extrêmement vulnérables en vue de :
D’une part le soutien des projets à fort impact sur le développement humain à travers
l’ensemble des préfectures, préfectures d’arrondissements et provinces du Royaume,
particulièrement dans les communes rurales, les quartiers urbains défavorisés et non
ciblés, selon une procédure d’appel à projets pilotée, au niveau provincial ou
préfectoral ;
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D’autre part, le soutien à la mise en œuvre de l’INDH au niveau territorial par des
actions de formation et de renforcement des capacités, d’assistance technique, de
communication, de suivi-évaluation, d’appui aux chargés de la mise en œuvre de
l’INDH et de soutien aux associations de microcrédit.
L’année 2008, a été celle de l’évaluation à mi-parcours de l’INDH et érigée également, année de la
convergence. Ce terme signifiant la mise en synergie des interventions des différents Départements
de l’Etat, des collectivités locales, des Établissements publics et des partenaires associatifs ou privés.
Cette stratégie qui s’insère parfaitement dans la démarche des OMD a largement contribué au recul
de la pauvreté, dont le taux, selon la définition de la BM, est passé de 15,3% en 2001 à 9% en 2007.
Par ailleurs, il a été souligné lors de la 1ère Conférence Africaine sur le Développement Humain
Durable, tenue à Rabat en Avril 2007, que l’INDH, à l’instar d’autres expériences des pays africains,
gagnerait à être une source d’inspiration dans le cadre du renforcement de la coopération Sud-Sud.
Le Maroc considère que le degré de jouissance des droits de l’Homme dépend, pour l'essentiel, des
conditions de vie et du niveau de satisfaction des besoins élémentaires de l'être humain, dont
notamment la santé et l'éducation. Dans ce cadre, le Royaume, tout en œuvrant inlassablement à la
promotion et à la protection des droits régis par les pactes et les Conventions internationaux, accorde
une place de choix au développement humain sous tous ses aspects, tant il est vrai qu'un individu
vivant dans une pauvreté extrême, souffrant de l'exclusion sociale, de la précarité et du chômage ne
saurait contribuer au mieux de ses potentialités à la vie politique et sociale de sa communauté.
C'est dans cette perspective que Sa Majesté le Roi a lancé dans un Discours prononcé le 18 Mai 2005,
l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) : ce chantier de règne se veut une
réponse à la problématique sociale au Maroc où « de larges franges de la population et des zones
entières du territoire national vivent dans des conditions difficiles et parfois dans une situation de
pauvreté et de marginalisation, qui est incompatible avec les conditions d'une vie digne et décente. ».
A long terme, a affirmé Sa Majesté, l'ambition « est de hisser les indices de développement humain
dans notre chère patrie à un niveau comparable à celui des pays développés. ».
L'objectif principal est, par conséquent, la réduction du déficit social par une restructuration et une
mise à niveau des espaces où prévalent la précarité, la pauvreté et l'exclusion sociale. Pour atteindre
ce but, un effort soutenu est nécessaire sur trois niveaux :
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Dans une première phase, l'INDH, dotée d'un budget propre, a adopté une démarche participative et
inclusive faisant appel au partenariat entre l'Etat, le citoyen et la société civile. Elle a ainsi élaboré
un programme intégré pour cibler en priorité, 403 communes rurales parmi les plus défavorisées du
pays et 264 quartiers urbains et périurbains où vivent des populations dans des situations difficiles.
Pour l'année en cours, l'accent est mis sur la formation et le renforcement des capacités en matière
de développement humain, la communication de proximité et la convergence des initiatives locales
avec les orientations au niveau central.
Outre ses retombées directes, l'INDH ne manquera pas d'avoir des effets d'entraînement bénéfiques
sur les grands projets en cours de réalisation, pour améliorer les conditions de vie notamment dans
la campagne marocaine en permettant la généralisation de l'accès à l'eau potable, à l'électricité et la
réduction des zones enclavées.
Dans ce cadre, les zones rurales bénéficient de la réalisation de trois projets nationaux d'envergure à
savoir le Programme d'Électrification Rurale Groupé (PERG), le Programme d'Approvisionnement
Groupé en Eau Potable (PAGER) et enfin, d'un projet ambitieux visant le désenclavement du
monde rural par l'aménagement de pistes carrossables. Devant les résultats probants et tangibles de
cette initiative, plusieurs pays européens et arabes, ainsi que certaines organisations internationales
ont manifesté leur intérêt à y adhérer et se sont engagés à apporter une contribution financière à sa
mise en œuvre.
Dans Son Discours à l’occasion de la fête du Trône, le 31 Juillet 2009, S.M le Roi a décidé, sur la
base des premiers résultats de l’INDH, « d'imprimer une nouvelle et forte impulsion à ce chantier de
règne, en ayant constamment en vue : (i) La recherche d'une plus grande efficacité et davantage de
réalisations. A cet effet, Nous appelons tous les acteurs à tenir compte, lors de la préparation des
projets de l'INDH, de la spécificité de ceux-ci, tout en s'assurant de leur pérennité et de leur
synergie avec les différents programmes sectoriels et les plans de développement communaux. (ii) La
nécessité de soumettre lesdits projets au contrôle et à l'évaluation, et veiller à donner corps aux
recommandations de l'Observatoire national de l'INDH, et (iii) L'impératif de se focaliser sur les
microprojets, générateurs d'emplois et de revenus stables, surtout dans le contexte économique
difficile actuel. ».
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Cette démarche permet au Maroc d'analyser avec recul, autocritique et sérénité, les réalisations et
obstacles du passé et envisager le présent et l'avenir dans la confiance, la lucidité et la
détermination. L'INDH représente, à cet égard, le fer de lance d'un changement du paradigme
d'approche du développement humain et le catalyseur d'un changement profond de la réalité
quotidienne des populations victimes de l'exclusion sociale.
Rapport Général
Notre objectif est de consolider nos choix et orientations d’avenir, clairement et en toute confiance,
en soulignant au passage, en toute objectivité, les efforts extraordinaires qui ont été consentis pour
mettre le Maroc sur la voie de l’édification de l’Etat moderne. Telle est la plus belle manière d'être
fidèle à la mémoire éternelle des artisans de l'indépendance de la patrie. ».
C’est en ces termes que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans Son Discours du 20 Août 2003,
inaugura un projet collectif et participatif d’étude, de réflexion et de débat sur l’évaluation
rétrospective du développement humain au Maroc depuis son Indépendance, et sur la vision de ses
perspectives pour les vingt prochaines années. Ce projet prit la forme d’un Rapport intitulé « 50 ans
de Développement Humain au Maroc et Perspectives pour 2025 ».
La finalité première de ce projet est d’alimenter un large débat public sur les politiques à mettre en
œuvre dans le futur proche et lointain, et ce à la lumière des enseignements de l’expérience des
réussites et des échecs du passé. Cette offre de débat est animée par une triple conviction :
1. La destinée de notre pays est entre nos mains. Notre pays est à la croisée des chemins. Il a
aujourd’hui les moyens de s’engager résolument sur la voie d’une grande ambition nationale,
partagée par tous, et articulée autour du développement humain. Pour ce faire, la collectivité
nationale a l’ardente obligation d’opérer des choix cohérents, d’accélérer le rythme et
d’approfondir l’ampleur des réformes, et rompre définitivement avec des pratiques et
comportements qui ont jusque là contrarié son développement ;
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2. Les vertus du débat public sont inestimables. Rien ne remplace, dans la gestion de la vie
publique, ces forums où idées, concepts et analyses s’agrègent au service d’un projet national
partagé ;
3. Seule la pratique démocratique consolidée peut engager de manière irréversible notre pays
sur les voies de la réussite. Exercée avec constance, portée par la responsabilité de chacun et
la vigilance de tous, elle n’est ni un luxe ni une utopie. Conduit dans le respect des principes
de participation, d’indépendance scientifique et éditoriale, le projet a mobilisé plus de cent
compétences nationales, relevant de l’université, de l’administration et de la société civile.
Ces travaux ont été menés à un moment où d’importants chantiers de réforme sont lancés. Le pays
traverse une étape historique marquée par de multiples processus transitionnels : démocratiques et
politiques, démographiques et sociétaux, économiques et culturels. C’est une période de
questionnements en profondeur, propice à la formulation de grands desseins, au renouveau du projet
national et à l’accélération du rythme de développement du pays.
Pour autant, le Rapport ne perd jamais de vue que les dimensions qui déterminent le développement
humain sont elles-mêmes largement déterminées, non seulement par les enjeux et les choix
politiques, mais aussi par les différents contextes et conjonctures intérieurs et extérieurs, qui ont
conditionné ou conditionneront ces choix.
Procéder à une lecture de notre passé et de notre Histoire à la lumière de référentiels juridiques,
éthiques et conceptuels d’aujourd’hui, sans relativiser l’analyse des politiques publiques par leurs
différents contextes ou par les doctrines de développement qui prévalaient au moment de leur
élaboration, aurait fait courir au Rapport le risque de manquer d’équité et de loyauté envers les
acteurs de cette période.
Le Rapport sur « 50 ans de Développement Humain au Maroc et Perspectives pour 2025 » propose
une base de connaissance et d’argumentation pour alimenter le débat, en tirant les leçons de
l’expérience passée du pays et en indiquant des pistes de réflexion pour les deux décennies à venir. Il
se veut une contribution citoyenne, animée tout autant par l’esprit patriotique que par l’exigence
d’objectivité.
Son message fondamental est d’affirmer qu’avec le recul que confère la réflexion sur le demi-siècle
écoulé, le Maroc d’aujourd’hui, en paix avec lui-même et avec son passé, fort de ses succès
revendiqués et des leçons de ses échecs assumés, porté par ses femmes et ses hommes, par ses jeunes et
ses anciens, est en mesure d’emprunter, avec confiance et détermination, le chemin qui mène vers un
niveau de développement humain élevé.
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Le Maroc, signataire de la Déclaration du Millénaire, s’emploie à mieux pour cibler son action dans
le sens de la réalisation des OMD (les huit Objectifs du Millénaire pour le Développement). Dans ce
cadre, le Gouvernement marocain a procédé à l’élaboration d’un second Rapport National sur les
OMD en 2005, souhaitant ainsi répondre à trois objectifs : (i) adapter les huit OMD1 à la réalité du
pays, (ii) proposer une approche participative et (iii) intégrer efficacement le concept genre dans
l’analyse du contexte de développement socioéconomique.
L’année 2007 a été marquée par la mise en œuvre du nouveau Plan Cadre pour l’Assistance des NU
au Royaume du Maroc (UNDAF14) qui s’étend sur la période 2007-2011. Signé en Février 2006 par
le Coordinateur Résident du Système des NU et le Ministère des AEC, le Plan consiste en la
réalisation des objectifs, la conception des stratégies de coopération, l’attribution des ressources du
programme, des propositions de surveillance, de suivi et d’évaluation. Il définit 5 « buts nationaux »
qui forment le cadre dans lequel chaque organisation du Système des NU, doit inscrire son action :
1. La gestion des patrimoines naturel et culturel en tant que vecteurs essentiels des politiques
de développement durable et de la lutte contre la pauvreté ;
2. La réduction de la vulnérabilité du monde rural ;
3. Le renforcement du capital humain et social, et l’amélioration de l’accès aux services sociaux
de base ;
1
1. Eliminer l’extrême pauvreté et la faim, 2. Assurer l’éducation primaire pour tous, 3. Promouvoir l’égalité du sexe et l’autonomisation de la femme,
4. Réduire la mortalité infantile, 5. Améliorer la santé maternelle, 6. Combattre le VIH, le paludisme et d’autres maladies, 7. Préserver
l’environnement, 8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement.
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4. L’habilitation des femmes et des filles dans les domaines politique, juridique, économique,
social et culturel ;
5. Le développement humain et la gouvernance démocratique en appui à la réduction de la
pauvreté et de l’exclusion.
De surcroit, l’UNDAF qui répond aux priorités gouvernementales et aux exigences de la Déclaration
du Millénaire, s’appuie également sur une analyse de la situation du pays, intitulée Bilan Commun
de Pays (BCP). Le BCP 2005, troisième du genre après ceux de 1996 et 2000, a été élaboré selon
l’approche fondée sur les droits humains et l’approche genre. Il fait ressortir les tendances majeures
qui caractérisent l’évolution récente du Maroc et examine 4 champs prioritaires d’intervention :
Fondé sur le Document du Programme de Coopération (DPC) entre le Maroc et le PNUD, le Plan
d’Action du Programme de Pays (CPAP) pour la période 2007-2011 a été élaboré en étroite
concertation avec des partenaires du Gouvernement et du système des NU. Ce Plan d’Action est fondé
sur les orientations énoncées dans les déclarations politiques officielles, et tout particulièrement, sur
les priorités définies dans l’INDH. De même, le développement de partenariats avec de nouvelles
agences marocaines de développement a facilité le processus de décentralisation et le financement du
développement local et régional basé sur une approche genre.
En effet, le PNUD envisage le renforcement d’une approche régionale basée sur le genre à travers le
programme « Appui aux Réseaux Territoriaux et Gouvernance Locale Démocratique » (ART
GOLD). Ce programme a pour but de faciliter la promotion des régions auprès de partenaires en
Europe, à travers une coopération décentralisée. L’objectif visé est le développement accéléré des
régions démunies à travers l’investissement et la création d’emploi dans une approche genre.
Depuis 2004, le PNUD tente de renforcer l’impact des projets développés en coopération avec le
Maroc sur les droits et le bien être moral et matériel des femmes. En 2006, il a publié et mis en ligne
un Manuel d’intégration systématique de l’approche genre à l’attention des concepteurs et
gestionnaires de projets. L’approche genre vise à modifier les rapports inégaux entre les sexes pour
garantir une répartition équitable des possibilités, des ressources et des bénéfices des projets.
La participation des femmes et les impacts sur les femmes seront ainsi notifiés systématiquement
dans tous les outils de gestion des projets depuis leur conception jusqu’à leur clôture : journal des
risques, rapports trimestriels, journal des leçons tirées, etc. Par ailleurs, le Manuel d’intégration
systématique de l’approche genre a été réédité en arabe pour appuyer cette démarche. En outre, six
volontaires des NU ont été mis à la disposition de projets pilotes pour encourager la mise en
2
Au sujet de l’approche genre, Cf. http://www.finances.gov.ma/fr/Pages/BSG/Accueil.aspx?m=Budget%20Sensible%20au%20Genre
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application de ces nouvelles méthodologies de travail et les renforcer, en tenant compte des
enseignements tirés au niveau local.
3. Le Maroc au diapason des réformes engagées par les Nations Unies sur l’égalité de genre
Le succès du partenariat entre le Maroc et le Bureau sous-régional pour l’Afrique du Nord du Fonds
de Développement des NU pour la Femme (UNIFEM) est la résultante de plusieurs facteurs qui ont
concouru au renforcement des droits de la femme marocaine. La stratégie globale de l’UNIFEM
s’inscrit dans les efforts de construction démocratique du Maroc. C’est ainsi que le Bureau de
l’UNIFEM a su identifier les domaines clés qui servent les transformations de la société dans le sens
du respect des droits humains des femmes et à soutenir, durant ces dernières années, des projets et
initiatives qui ont été au cœur des réformes pour l’égalité.
Sur la base de son expérience, le Maroc estime qu’il est important de réfléchir aux conditions qui
permettent aux droits des femmes de progresser durablement au Maroc, dans le monde arabe et au
niveau mondial. C’est la raison pour laquelle, le Gouvernement marocain plaide pour le
renforcement des moyens financiers, opérationnels et humains mis à la disposition de l’UNIFEM.
Ce renforcement va de pair avec un saut qualitatif en termes de statut et de positionnement de
l’UNIFEM au sein du Système des Nations Unies.
Le Maroc estime également que la pérennité des actions visant la promotion des droits des femmes
ne peut se faire que si la réforme de l’ONU permet la mise en place des arrangements institutionnels
nécessaires à une véritable politique de développement en faveur de l’égalité de genre. A cette fin, il
soutient la proposition du Groupe des 77 + Chine et propose que le mandat de l’UNIFEM soit
renforcé, dans le cadre de l’exercice de réalignement du Système des NU, afin de soutenir davantage
les activités innovantes en faveur des droits des femmes et de l’égalité de genre.
L’analyse de l’évolution des crédits budgétaires alloués au Ministère des Affaires Etrangères et de la
Coopération fait ressortir une certaine appréciation au cours de ces dernières années. Ceci témoigne
de l’intérêt que porte le Maroc à ce Département stratégique qui joue un rôle fondamental dans la
promotion des questions liées à la femme au niveau national et international. En effet, le Maroc qui
a fait de l’ouverture économique et politique l’une de ses priorités veut renforcer le rôle de ce
Ministère aussi bien sur la scène internationale qu’au niveau national.
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Annexe
Repères historiques de la question du Sahara marocain
Chronologie Evénement
1884 Le Sahara marocain tombe sous occupation espagnole.
13 Mars 1895 Conclusion du Traité maroco-britannique : « aucune puissance ne pourra émettre des prétentions
sur les territoires allant de l’Oued Draâ au Cap Boujdour, car ces territoires appartiennent au
Maroc. ».
Octobre 1903 Accord Maroco-espagnol qui incluait la région de Sakiat Lhamra dans la zone Sud du Maroc.
1912 Le Maroc est sous occupation étrangère (La zone du Centre par la France, La zone Nord par
l’Espagne, la zone Sud, y compris le Sahara par l’Espagne La zone internationale de Tanger
confiée à un Conseil composé de 12 puissances étrangères).
1956 La France et l’Espagne rétrocédèrent au Maroc les zones du Centre et du Nord. La zone de Tanger
revint également sous souveraineté marocaine.
1957/1958 La coalition franco-espagnole déclenche l’Opération Ecouvillon contre l’Armée de Libération
Nationale Marocaine.
10 Janvier 1958 Décret espagnol stipulant que le Sahara marocain cesse d’être administré en tant qu’élément de
l’Afrique occidentale mais comme une province de l’Espagne.
1er Avril 1958 Accord de Cintra annonçant la libération de Tarfaya.
1964 A la demande du Maroc la question du Sahara est inscrite à l’ordre du jour du Comité spécial de
décolonisation relevant des Nations Unies.
16 Décembre 1965 Résolution 2072 de l’Assemblée Générale des Nations Unies demandant à l’Espagne, en tant que
puissance administrante, « de prendre immédiatement les mesures nécessaires… et d’engager des
négociations pour la libération de la domination coloniale des territoires d’Ifni et du Sahara
Occidental. ».
1969 Traité de Fès déclarant le retour d’Ifni à la Mère Patrie.
8 Juin 1970 Traité de solidarité et de bon voisinage signé entre feu S.M Hassan II et le Président
mauritanien, Mokhtar Ould Daddah.
Octobre 1974 Le Président algérien appuie les revendications territoriales du Maroc (7 ème Sommet Arabe).
13 Décembre 1974 Résolution 3292 de l’Assemblée Générale des Nations Unies demandant un avis consultatif à la
Cour Internationale de Justice de La Haye sur la situation juridique du territoire à la veille de la
colonisation espagnole et en particulier ses liens juridiques avec le Maroc et la Mauritanie.
16 Octobre 1975 Avis consultatif de la CIJ sur le Sahara : le Sahara (Rio de Oro et Saquia El Hamra) n’était pas,
au moment de la colonisation par l’Espagne, un territoire sans maître (Terra Nullius). Il existe
des liens d’allégeance entre le Sultan du Maroc et les tribus du Sahara.
22 Octobre 1975 Résolution 377 du Conseil de Sécurité de l’ONU rappelant que les parties concernées « pouvaient
engager des négociations pour régler pacifiquement ce différend sur la base de l’article 33 de la
Charte de l’ONU. ».
6 Novembre 1975 Organisation de la Marche Verte.
14 Novembre 1975 Signature des Accords de Madrid entre le Maroc, l’Espagne et la Mauritanie.
10 Décembre 1975 L’Assemblée Générale prend acte des dispositions de l’Accord de Madrid (résolution 3458/B).
26 Février 1976 Avis de la Jemaâ approuvant la décolonisation du Sahara et sa réintégration au Maroc et à la
Mauritanie.
27 Février 1976 Proclamation du pseudo « rasd ».
14 Avril 1976 Accord maroco-mauritanien.
14 Août 1979 Récupération de la Province d’Oued Addehab.
26 Juin 1981 Acceptation par le Maroc, à Nairobi, de l’organisation d’un référendum au Sahara.
22 Février 1982 Le pseudo « rasd » est admise à l’OUA.
Novembre 1984 Retrait du Maroc de l’OUA.
8 Juillet 1987 Avis du Bureau des Affaires juridiques de l’ECOSOC à la question du Maroc sur la prééminence
des règles de procédure au cas de réunion conjointe entre l’ONU et une organisation
intergouvernementale régionale : « En cas de réunion conjointes entre la CEA et une organisation
intergouvernementale régionale, la CEA, en tant qu’organe subsidiaire de l’ONU, doit se
conformer aux décisions des organes dont elle relève, notamment l’Assemblée Générale et
l’ECOSOC. ».
30 Août 1988 Acceptation par les parties des propositions du Secrétaire Général de l’ONU adoptées par le CS
dans la résolution 621 (cessez-le-feu, Plan de Règlement).
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20 Mai 2004 Lettre du Président algérien à Mohamed Abdelaziz : « L’Algérie soutient cette cause…en vue
d’aider le peuple sahraoui ainsi que tous les peuples à recouvrer leur liberté et leur indépendance .
».
11 Juin 2004 Démission de l’Envoyé Personnel du SG M. James Baker.
17 Août 2004 Lettre du Président algérien au SG de l’ONU : « le conflit mettant en cause le peuple sahraoui et
la puissance occupante, c’est-à-dire, le Maroc. ». « L’Algérie ne se comportant à ce sujet que
comme un membre des Nations Unies. ».
24 Septembre Mémorandum de clarification adressé par le Maroc à l’ONU, explicitant l’implication de l’Algérie
2004 dans le conflit.
18 Octobre 2004 Adoption par le CS de la résolution 1570, confirmant l’appréciation du SG quant à l’impasse
actuelle et prorogeant le mandat de la Minurso de 6 mois au 30 Avril 2005.
28 Avril 2004 Résolution 1598 du CS prorogeant le mandat de la Minurso au 31/10/2005 et demandant à
nouveau « aux parties et aux Etats de la région de continuer à coopérer pleinement avec
l’Organisation des Nations Unies pour mettre fin à l’impasse actuelle et progresser vers une
solution politique. ».
28 Avril 2005 Résolution 1598 du CS prorogeant le mandat de la Minurso au 31/10/2005 et demandant à
nouveau « aux parties et aux Etats de la région de continuer à coopérer pleinement avec
l’Organisation des Nations Unies pour mettre fin à l’impasse actuelle et progresser vers une
solution politique. ».
25 Juillet 2005 Désignation par le SG du Néerlandais Peter Van Walsum en tant qu’Envoyé Personnel pour le
Sahara avec comme mandat de « consulter les parties et les Etats de la région afin de sortir de
l’impasse actuelle… ».
23 Septembre Lettre du Maroc au CS (jointe au Rapport S/2005/602) précisant que « le dossier des violations
2005 graves des droits des marocains détenus sur le territoire algérien, demeure ouvert, y compris pour
ceux, nombreux, qui ont succombé aux traitements inhumains et dégradants de leur tortionnaires .
». La lettre interpelle également la communauté internationale quant à la nécessité de conduire
un recensement des populations des camps de Tindouf.
13 et 14 Octobre Visite de Peter Van Walsum au Maroc. Il fut reçu par S.M le Roi.
2005
6 Novembre 2005 Discours de Sa Majesté le Roi « Nous avons décidé de consulter les partis politiques… pour voir
comment ils perçoivent concrètement l’exercice de l’autonomie dans le cadre de la souveraineté du
Royaume, et ce, en vue d’affiner la proposition que le Maroc compte présenter à ce sujet. ».
18 Janvier 2006 Présentation de M. V. Walsum devant le Conseil de Sécurité se résumant en 4 points suivants :
· Confirmation du dépassement du Plan Baker ;
· Appel à l’engagement de négociations sans conditions préalables ;
· Nécessité de conciliation entre les réalités politiques et les impératifs juridiques ;
· Nécessité de l’implication de l’Algérie dans les négociations.
26 Janvier 2006 Lettre adressée par Monsieur le Ministre au SG de l’ONU attirant son attention sur les activités
des autres parties à l’Est du Mur : « Le Royaume du Maroc considère que toutes ces activités sont
complètement illégales, car ceux qui y procèdent n’ont aucune autorité pour le faire . ».
08 Février 2006 Lettre adressée par Abdelaziz au Président du Conseil de Sécurité au sujet du statut de la zone
tampon : « Il y avait et il y a toujours une zone libérée du territoire du Sahara occidental » et de
la proposition d’autonomie « la pseudo solution annoncée constitue une fuite en avant. ». Cette
lettre a été communiquée au CS par le biais de l’Ambassadeur de la Namibie.
11 Février 2006 Inondations dans camps de Tindouf. Selon le communique du HCR, 50 000 réfugiés (des camps
d’Awserd) étaient restés sans abri.
13-17 Février 2006 Tournée de M. V. Walsum dans certaines capitales concernées par le dossier.
20 Février 2006 Lettre du Président algérien au Secrétaire Général de l’ONU. Il s’agit d’« un conflit entre le
Maroc et le peuple sahraoui. ».
24 Février 2006 Note verbale adressée par la Mission Permanente du Royaume au SG attirant de nouveau
l’attention sur « la gravité des agissements des autres parties, dans la zone tampon . ». Le Maroc
considère toute activité dans cette zone illégale et s’inscrivant dans « une logique de provocation ».
Le Maroc demande au SG « d’entreprendre des démarches… en vue d’empêcher… » les
manifestations que le Polisario compte organiser le 28 Février 2006.
26 Février 2006 Lettre du Président Algérien, à l’occasion du 30ème anniversaire de la prétendue « rasd », au
mercenaire Abdelaziz remise par le Ministre des Moudjahiddines, M. Mohamed Chérif Abbas et
le Ministre Chargé des Affaires maghrébines M. Abdelkader Messahel, exprimant le soutien de
l’Algérie au principe d’autodétermination du « peuple Sahraoui ».
09 Mars 2006 Le Parlement Européen confirme la légalité de l’Accord de pêche signé entre le Maroc et l’UE. Le
service juridique saisi par la Commission du Développement du PE à la demande de la Grande
Bretagne, la Suède et le Danemark, a conclu que l’Accord « n’est pas contraire au droit
international. ».
14 Mars 2006 Lettre du Polisario au Conseil de Sécurité au sujet de la visite Royale dans les Provinces du Sud :
« Cette visite constitue une décision unilatérale d’une extrême gravité. ». « La proposition
d’autonomie est rejetée catégoriquement par le Polisario et n’a aucune possibilité d’être considérée
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consensuelle, recueillant l'adhésion sérieuse de toutes les parties concernées effectivement par le
conflit. ».
5 Décembre 2006 Le CORCAS a examiné tous les aspects liés au projet d’autonomie (structures institutionnelles,
compétences, ressources...) et a souligné la nécessité d’un projet en phase avec les spécificités de la
région et conforme aux normes et standards internationaux. Il a, également, réaffirmé que cette
option, pleinement assumée par le Royaume, correspond aux aspirations des populations de la
région et répond aux attentes de la communauté internationale. La réflexion du Conseil a été
alimentée par des visites dans des pays culturellement et géographiquement proches dont
l’expérience, en matière d’autonomie, a été mise à profit. Les résultats de cette réflexion,
unanimement et démocratiquement approuvés par les membres du Conseil, ont été soumis à la
Très Haute Attention de Sa Majesté le Roi.
14 Décembre 2006 L’Assemblée Générale de l’ONU a voté le projet de résolution algérienne sur le Sahara : 70 pour,
91 abstentions et 31 absences.
5 Février 2007 Début de la compagne internationale d’information au sujet de l'état d'avancement du projet
marocain d'autonomie pour les Provinces du Sud du Royaume. Près de 40 pays visités.
9 Avril 2007 Lettre adressée par le Maroc au Secrétaire Général de l’ONU au sujet des violations des droits de
l’Homme dans les camps de Tindouf et de la responsabilité de l’Algérie relative à ces violations
commises sur son territoire.
10 Avril 2007 Le Polisario soumet au Secrétaire Général de l’ONU une « Proposition pour une solution
politique mutuellement acceptable qui prévoit l’autodétermination du peuple du Sahara
occidental ».
11 Avril 2007 Le Représentant permanent du Royaume du Maroc a remis une lettre transmissive de l’«
Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie pour la région du Sahara ».
13 Avril 2007 Le Secrétaire Général a souligné, dans son Rapport périodique (S/2007/202) avoir reçu l’«
Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie pour la région du Sahara »
contenant l’initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI relative à la proposition d’autonomie à
laquelle le Maroc s’est consacré durant des mois. Le SG recommande au Conseil de Sécurité de
demander aux parties, le Maroc et le Polisario, d’engager des négociations sans conditions
préalables. Les pays voisins, l’Algérie et la Mauritanie, devraient être invités à ces négociations et
être consultés séparément sur les questions qui les touchent directement, conformément au format
qui a été appliqué durant le mandat James Baker.
20 Avril 2007 L'Envoyé Personnel du SG de l'ONU pour le Sahara, M. Peter Van Walsum a déclaré au terme
des consultations des membres du Conseil de Sécurité sur le Sahara la foi illimitée qu’il a dans les
négociations directes. Et que « les parties sont plus proches de la réalité politique et plus enclins à
insuffler la volonté politique et la créativité nécessaires pour ce processus . ». En outre, M.
Walsum a déclaré : « Je suis de l'avis que l'autodétermination n'est pas nécessairement synonyme
d'indépendance. ».
27 Avril 2007 Environ 170 membres de la Chambre des Représentants américaine ont adressé une lettre au
Président américain George W. Bush lui demandant d’appuyer la proposition d'autonomie
présentée par le Maroc en la qualifiant de "prometteuse", "d'historique" et de "novatrice" Cette
initiative, disent-ils, « fournit un cadre réaliste pour une solution politique négociée » au conflit
du Sahara.
30 Avril 2007 Le Conseil de Sécurité a adopté à l’unanimité la résolution 1754 qui tout en prenant note de
l’Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie pour la région du Sahara, a
salué les efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement de
cette question. De même, la résolution « demande aux parties d’engager des négociations de bonne
foi sans conditions préalables, en tenant compte des développements survenus ces derniers mois,
en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable. ».
14 Mai 2007 Annulation de la tournée que l'Envoyé Personnel du SG devait effectuer, dans la région, vers la
moitié du mois de Mai, afin de préparer les modalités des négociations, en raison du chantage du
Polisario (réunion avec Abdelaziz à Tifariti) et de l’absence d’un rendez-vous à Alger.
18-19 Juin 2007 Tenue du premier round des négociations à Manhasset (New York), sous l’égide de l’Envoyé
Personnel du Secrétaire Général de l’ONU.
27 Juillet 2007 Le Cap Vert gèle sa reconnaissance du pseudo « rasd ».
30 Juillet 2007 Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à l’occasion du Huitième anniversaire de son
accession au Trône : « l'affaire de notre intégrité territoriale connaît un tournant décisif engendré
par l'Initiative marocaine pour la négociation d'un statut d'autonomie à conférer à nos Provinces
du Sud, dans le cadre de la souveraineté du Royaume, de son unité nationale et de son intégrité
territoriale. ». Le soutien des puissances influentes au sein de la communauté internationale, des
pays frères et amis « a permis à l'Initiative marocaine de s'imposer et de figurer dans l'agenda
international, comme un type moderne d'autodétermination, parfaitement conforme, tant sur le
fond que sur la forme, à la légalité internationale. ».
10-11 Août 2007 Tenue du deuxième round des négociations à Manhasset (New York), sous l’égide de l’Envoyé
Personnel du Secrétaire Général de l’ONU.
31 Octobre 2007 Adoption de la résolution 1783 du Conseil de Sécurité, qui en prenant note de l’Initiative
marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie pour la région du Sahara, a salué, pour la
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deuxième fois, « les efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un
règlement » de cette question. De même, la résolution demande « aux parties de poursuivre les
négociations sous les auspices de Secrétaire Général, sans conditions préalables et de bonne foi, en
tenant compte des efforts réalisés depuis 2006 et des développements des derniers mois, en vue de
parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable. ».
6 Novembre 2007 Discours Royal à l’occasion du 32ème anniversaire de la Marche Verte : la Proposition
d’autonomie « traduit les trois orientations fondamentales de notre politique intérieure et
extérieure. Au niveau national, (…) aller résolument de l'avant pour consolider notre édifice
démocratique par le biais d'une régionalisation avancée qui représente l'épine dorsale de l'Etat
moderne (…). Sur le plan maghrébin et régional, (…) attachement à l'unité du Maghreb arabe et
Notre volonté d'épargner à cet espace, ainsi qu'à la région du Sahel et aux rives méridionale et
septentrionale de la Méditerranée, les risques calamiteux de balkanisation et d'instabilité
qu'engendrerait l'implantation d'une entité factice (…). Au niveau international, le Maroc
réaffirme, par cette approche, sa volonté de continuer à honorer fidèlement son engagement pour
une coopération franche et loyale avec l'Organisation des Nations unies, son Secrétaire Général et
le Représentant personnel du responsable onusien, pour aider à trouver une solution politique
consensuelle, recueillant l'adhésion sérieuse de toutes les parties concernées effectivement par le
conflit. ».
7-9 Janvier 2008 Tenue du troisième round des négociations à Manhasset (New York), sous l’égide de l’Envoyé
Personnel du Secrétaire Général de l’ONU.
17 Mars 2008 Les Seychelles retirent leur reconnaissance du pseudo « rasd ».
16-18 Mars 2008 Tenue du quatrième round des négociations à Manhasset (New York), sous l’égide de l’Envoyé
Personnel du Secrétaire Général de l’ONU.
14 Avril 2008 Le Rapport du Secrétaire Général de l’ONU (S/2008/251) sur le Sahara appelle à trouver une
solution à l’impasse politique sur la base du réalisme et de l’esprit de compromis.
21 Avril 2008 L'Envoyé Spécial du Secrétaire Général de l'ONU, Peter van Walsum déclare que
« l'indépendance du Sahara, n'était, à ses yeux, pas « un objectif atteignable. ».
28 Avril 2008 Le Paraguay gèle sa reconnaissance du pseudo « rasd ».
30 Avril 2008 Adoption de la résolution 1813 (2008) par le Conseil de Sécurité, qui prenant note de la
proposition marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie pour la région du Sahara, a
salué également « les efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un
règlement » de cette question. La résolution 1813 (2008) demande aux parties de «faire preuve de
réalisme et d’un esprit de compromis». De même, elle demande « aux parties de poursuivre les
négociations sous les auspices de Secrétaire Général, sans conditions préalables et de bonne foi, en
tenant compte des efforts réalisés depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de
parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable. ».
L’Ambassadeur américain M. Alejandro Wolff a déclaré « nous partageons l’analyse faite par M.
van Walsum sur le fait qu’un État sahraoui indépendant n’est pas une option réaliste pour régler
ce conflit et qu’une autonomie véritable sous souveraineté marocaine est la seule solution
réalisable. Selon nous, les prochains cycles de négociation devraient être axés sur la conception
d’un régime d’autonomie mutuellement acceptable et conforme aux aspirations de la population . ».
L’Ambassadeur français M. Ripert a affirmé « Le Conseil de Sécurité dans ses résolutions 1754
(2007) et 1783 (2007) a unanimement salué les efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour
produire un Plan d’autonomie pour le Sahara occidental. » « Le Plan d’autonomie présenté par le
Maroc est une base de négociation sérieuse et constructive pour aboutir à une solution négociée
entre les parties dans le respect du principe d’autodétermination auquel nous sommes attachés. ».
5 Mai 2008 L'ancien Chef de la mission des Nations Unies au Sahara (Minurso), M.Erik Jensen, a exprimé
son soutien aux idées de l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général des Nations Unies, M. Peter
Van Walsum, selon lesquelles "l'indépendance du Sahara n'est pas une option réaliste".
16 Septembre 2008 Le Malawi retire sa reconnaissance du pseudo « rasd ».
6 Novembre 2008 Discours Royal à l’occasion du 33ème anniversaire de la Marche Verte : « Une démarche nouvelle,
fondée sur une conviction collective profonde, à savoir que tous les marocains sont dépositaires de
la question du Sahara. Cette approche innovante s'appuie également sur la bonne gouvernance
locale pour nos Provinces du Sud, et une large participation à la gestion de notre cause nationale
(…). Au plan International, une démarche qui a fait que le Maroc a été seul à répondre à l'appel
adressé, dès la fin des années 90, par la communauté internationale à toutes les parties
concernées, pour qu'elles prennent des initiatives permettant de sortir de l'impasse (…). Cette
solution qui s'inscrit dans une troisième voie, écarte définitivement les propositions antérieures
de règlement, après que la communauté internationale ait, pour des raisons objectives, acquis la
conviction qu'elles sont aussi inappropriées qu'inapplicables. ».
21 Novembre 2008 Le Vanuatu retire sa reconnaissance du pseudo “rasd”.
5 Décembre 2008 La résolution de l’Assemblée Générale (63/105) appuie le processus de négociations initié par la
résolution 1754(2007) et encourage les parties à coopérer avec le Comité international de la Croix-
Rouge et à s’acquitter de leurs obligations.
1 Janvier 2009 Nomination de Christpher Ross comme Envoyé Personnel de Ban Ki-Moon au Sahara.
18-24 Février Christopher Ross entame sa première visite dans la région, en vue d’entrer en contact avec les
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2009 parties, de connaître leurs positions sur la prochaine phase de négociations et d’étudier les
conditions d’organisations du 5ème round de négociations. Le Maroc a réaffirmé à l’Envoyé
Personnel son engagement à appliquer les dispositions de la résolution 1813 du Conseil de
Sécurité, en continuité du travail effectué par Peter Van Walsum, ainsi que son engagement à
entrer dans des négociations sur la base du projet d’autonomie marocain.
10 Avril 2009 Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération du Maroc a dressé une lettre au
Président du Conseil de Sécurité au sujet des violations du cessez-le-feu par le Polisario.
13 Avril 2009 Le Rapport du Secrétaire Général de l’ONU (S/2009/200) sur le Sahara a réaffirmé l’importance
de la résolution 1813 du Conseil de Sécurité ainsi que la nécessité que les parties s’engagent dans
des négociations, à l’instar de la tenue d’une ou de plusieurs réunions préparatoires du prochain
round des négociations.
27-30 Avril 2009 Le Mouvement des non-Alignés a appuyé, au cours de la réunion ministérielle du Bureau de
Coordination, tenue à la Havanne, les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité sur le
Sahara ainsi que la résolution 62/116 de l’Assemblée Générale de l’ONU. Il a réaffirmé son plein
appui aux efforts de l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour la mise en place
d’une solution politique mutuellement acceptable, et s’est félicité de la tenue des 4 rounds de
négociations sous les auspices du Secrétaire Général de l’ONU ainsi que de l’engagement des
parties dans des négociations, en vue d’appliquer les dispositions des résolutions 1754, 1783 et
1813 du Conseil de Sécurité. Le Mouvement a enregistré les efforts et les développements survenus
depuis 2006 et a appelé les parties et les Etats de la région à coopérer avec le Secrétaire Général de
l’ONU.
30 Avril 2009 Le Conseil de Sécurité adopte à l’unanimité la résolution 1871, renforçant l’appui du Conseil à la
résolution 1813 (2008), pour trouver une solution politique mutuellement acceptable au différend
sur le Sahara. Cette résolution appelle à la continuité des efforts du Secrétaire Général et de son
Envoyé Personnel, refusant tout retour en arrière, tout en félicitant les développements
enregistrés depuis Avril 2007.
22-30 Juin 2009 Lors de la 2ème visite de Christopher Ross dans la région, le Maroc a réaffirmé son plein
engagement à faciliter la mission de l’Envoyé Personnel du SG de l’ONU, tout en souhaitant que
les autres parties participent d’une manière positive à la préparation du 5 ème round de
négociation.
11-16 Juillet 2009 Le Mouvement des non-Alignés a appuyé, au cours du Sommet de Sharm El Sheikh, les
résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité sur le Sahara ainsi que la résolution 62/116 de
l’Assemblée Générale de l’ONU. Il a réaffirmé son plein appui aux efforts de l’Envoyé Personnel
du Secrétaire Général de l’ONU pour la mise en place d’une solution politique mutuellement
acceptable, et s’est félicité de la tenue des 4 rounds de négociations sous les auspices du Secrétaire
Général de l’ONU ainsi que de l’engagement des parties dans des négociations, en vue d’appliquer
les dispositions des résolutions 1754, 1783 et 1813 du Conseil de Sécurité. Le Mouvement a
enregistré les efforts et les développements survenus depuis 2006 et a appelé les parties et les Etats
de la région à coopérer avec le Secrétaire Général de l’ONU.
9-11 Août 2009 Le Maroc participe aux 1er Pourparlers informels entre le Maroc et le Polisario, organisés par
Christopher ROSS, Envoyé Personnel de Ban Ki-Moon, à Dürnstein, Autriche, dans laquelle il a
réintroduit le contenu et la philosophie de l’Initiative marocaine, comme solution crédible au
différend autour du Sahara.
12 Octobre 2009 Nomination par le Secrétaire Général des Nations Unies de Hany Abdel-Aziz en tant que
Représentant Personnel du SG de l’ONU pour le Sahara et Chef de la MINURSO.
6 Novembre 2009 A l’occasion du 34ème anniversaire de la Marche Verte, Sa Majesté le Roi a déclaré : « En toute
responsabilité, Nous affirmons qu'il n'y a plus de place pour l'ambiguïté et la duplicité : ou le
citoyen est marocain, ou il ne l'est pas. Fini le temps du double jeu et de la dérobade. L'heure est
à la clarté et au devoir assumé. Ou on est patriote ou on est traître. Il n'y a pas de juste milieu
entre le patriotisme et la trahison. On ne peut jouir des droits de la citoyenneté, et les renier à la
fois en complotant avec les ennemis de la patrie. Avec le même attachement à la légalité
internationale, Nous assurons de nouveau l'Organisation onusienne de la pleine et constante
disposition du Maroc à s'engager dans des négociations sérieuses et à faciliter la mission de
l'Envoyé Personnel du Secrétaire Général des Nations Unies, pour qu'il poursuive les efforts de
son prédécesseur, afin de trouver une solution politique consensuelle, réaliste et définitive, sur la
base de la proposition d'autonomie et dans le cadre de la souveraineté du Royaume, de son unité
nationale et de son intégrité territoriale. ».
14 Novembre 2009 Reconduction d’Aminatou Haïdar de l’aéroport de Laâyoune vers les Îles Canaries suite à son
refus de remplir les formalités de police à l’aéroport et à la violation des lois concernant l’entrée
sur le territoire marocain. Le Maroc a qualifié les agissements d’Aminatou Haïdar comme
portant atteinte à l’intégrité territoriale du pays.
18 Novembre 2009 Le Représentant Permanent du Royaume du Maroc auprès de l’ONU a adressé une lettre à
l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU en réponse aux allégations des droits de
l’Homme.
10 Décembre 2009 L’Assemblée Générale adopte la résolution 64/101, appuyant le processus en cours et réaffirmant
les responsabilités des parties et des Etats de la région à coopérer avec le Secrétaire Général pour
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trouver une solution politique mutuellement acceptable. Cette résolution réaffirme que les
négociations sont l’unique voix pour trouver une solution politique mutuellement acceptable et
exclut le référendum comme moyen garantissant le droit à l’autodétermination, à l’instar des
résolutions 62/116 (2007) et 63/105(2008).
17 Décembre 2009 Sur la base de l’impératif du respect total de la loi marocaine s’appliquant à pleinement sur
l’ensemble du territoire marocain, y compris les Provinces du Sud, ainsi que sur la dimension
strictement humanitaire du cas Aminatou Haïdar, le Royaume du Maroc a accédé à la demande
de retour au Royaume du Maroc de Aminatou Haïdar. A cet égard, Le Maroc a souligné
fermement auprès de ses partenaires que les agissements d’Aminatou Haïdar ne sont pas liés à la
promotion des droits de l’Homme mais qu’elle a bel et bien agi pour le compte du Polisario.
17 Décembre 2009 Suite à l’autorisation de retour au Royaume du Maroc d’Aminatou Haïdar, le Président français
a « salué la proposition du Maroc d’une large autonomie dans le cadre d’une solution politique » et
a souligné que « la législation marocaine s’applique dans les Provinces du Sud. ». Le Président du
Conseil Espagnol a « constaté que la loi marocaine s’applique dans les Provinces du Sud du
Royaume. », tandis que le Ministre des Affaires Etrangères italien et la Secrétaire d’Etat
américaine ont salué la décision du Maroc de permettre le retour d’Aminatou Haïdar pour des
raisons humanitaires.
21 Décembre 2009 Concernant le cas Aminatou Haïdar, le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération
marocain a souligné que la priorité doit être accordée à la négociation politique telle que
demandée par les résolutions du Conseil de Sécurité, tenant compte des efforts déployés par le
Maroc depuis 2006. D’autre part, la loi marocaine s’applique pleinement et dans toute sa
légitimité sur l’ensemble des territoires, y compris les Provinces du Sud.
A cet égard, Aminatou Haïdar a été manipulée par les autres parties au différend afin de servir
un agenda politique fixé par les ennemis de l’intégrité territoriale. Le Ministre a souligné les
efforts déployés par les responsables des partis politiques marocains visant à révéler au grand jour
et à l’échelle internationale, la nature activiste d’Aminatou Haïdar, en contact direct avec les
parties adverses, en particulier l’Algérie, se cachant derrière la fausse image d’une militante des
droits de l’Homme.
3 Janvier 2010 Dans Son Discours sur l’installation du Conseil Consultatif pour la Régionalisation, Sa Majesté
le Roi a déclaré : « Nous attendons de cette Commission qu'elle mette au point la conception
générale d'un modèle national de régionalisation avancée, englobant toutes les régions du
Royaume, et qu'elle la soumette à Notre Haute Appréciation à la fin du mois de Juin prochain.
Nous entendons, entre autres objectifs majeurs, placer nos Provinces du Sud récupérées parmi les
premiers bénéficiaires de la régionalisation avancée. Le Maroc, en effet, ne peut se cantonner
dans l'immobilisme, alors que les adversaires de notre intégrité territoriale s'évertuent à entraver
le processus onusien visant à trouver une solution politique réaliste et mutuellement acceptable
au conflit artificiel suscité autour de ces provinces, solution fondée sur Notre Initiative
d'autonomie, réservée au Sahara marocain. Nous réaffirmons que cette initiative, forte de la
crédibilité onusienne, reste toujours de mise pour toute négociation sérieuse et responsable devant
conduire au règlement réaliste et définitif souhaité. ».
15 Janvier 2010 Le Ministre des Affaires Etrangères du Maroc a adressé une lettre au Secrétaire Général de
l’ONU au sujet du Cas Aminatou Haïdar et les menaces sur le processus politique.
1er Février 2010 Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération du Maroc a adressé une lettre au
Secrétaire Général de l’ONU en réponse aux allégations de violations du cessez-le-feu et du
dispositif de sécurité.
10-11 Février Lors des 2ème pourparlers informels entre le Maroc et le Polisario, tenus à Armonk (New York),
2010 le Maroc a souligné la pleine conformité de l’Initiative marocaine d’autonomie à la légalité
internationale ainsi qu’aux résolutions du Conseil de Sécurité. Le Maroc a démontré
l’obsolescence de la proposition des autres parties ainsi que l’interprétation biaisée du principe
d’autodétermination ainsi que l’inapplicabilité du référendum avec des issues extrêmes.
Mars 2010 Le Ministre des Affaires Etrangères a envoyé une lettre au Secrétaire Général de l’ONU relative à
l’aide mémoire concernant la Question nationale.
17-25 Mars 2010 Lors de la 3ème visite de Christopher Ross dans la région, le Maroc a réaffirmé son plein
engagement pour trouver une solution politique mutuellement acceptable et d’engager des
négociations sur la base de l’Initiative marocaine d’autonomie.
30 Mars 2010 La Guinée Bissau retire sa reconnaissance du pseudo « rasd ».
6 Avril 2010 Dans son Rapport (S/2010/175), le Secrétaire Général de l’ONU a réaffirmé la nécessité pour les
parties d’entrer dans des discussions crédibles et fiables. Le Rapport a également rapporté un
cinglant démenti aux allégations de violations des droits de l’Homme dans les Provinces du Sud
du Royaume. Le Rapport souligne l’importance de mener un recensement des réfugiés du Camp de
Tindouf ainsi que la mise en place de programme d’interview individuels.
30 Avril 2010 Le Conseil de Sécurité adopte la résolution 1920 dans laquelle il se félicite de nouveau des efforts
sérieux et crédibles déployés par le Maroc et souligne la prééminence de l’Initiative marocaine
d’autonomie en appelant les parties à entrer dans une phase de négociation intense et
substantielle sur la base du réalisme et de l’esprit de compromis. Cette résolution appelle les
parties et les Etats de la région à coopérer pleinement avec l’ONU en vue de parvenir à une
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16-18 Décembre Lors des 4ème pourparlers informels sur le Sahara à Manhasset (New York), le Maroc a présenté
2010 une série d’initiatives et de propositions concrètes pour donner une chance au processus de
négociations et le dynamiser selon des approches innovantes. Ces propositions tendent à explorer
différents aspects du dossier, notamment l’état réel des ressources naturelles de la région ou la
question de la représentativité de la population des provinces sahariennes.
Le Maroc a invité à ne plus limiter les tournées de l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de
l’ONU à la préparation des rounds de négociation mais à les inscrire dans une dynamique visant à
écouter ceux qui, dans la région, peuvent contribuer à faciliter le processus. Le Maroc a réaffirmé
sa pleine disposition à trouver une solution politique mutuellement acceptable sur la base de
l’Initiative marocaine d’autonomie et a rappelé la conclusion de Van Walsum sur le caractère
irréalisable et irréaliste de l’indépendance comme solution au différend. Le Maroc a présenté les
preuves irréfutables pour démentir la propagande entretenue à l’occasion du démantèlement du
camp de Gdeim Izik.
28 Décembre 2010 Le Représentant Permanent du Maroc auprès des Nations Unies a envoyé une lettre à l’Envoyé
Personnel du Secrétaire Général de l’ONU au sujet des violations du cessez-le-feu.
4 Janvier 2011 Démantèlement d’un réseau terroriste membre appartenant au groupe AQMI et d’un arsenal
d’armes dans la région d’Amghala (zone de Khang Zriba). Ce groupe terroriste a été chargé par Al
Qaida pour créer une base arrière au Maroc et perpétrer des actes terroristes au Maroc à l’aide des
armes retrouvées.
5 Janvier 2011 Lors de sa visite au Maroc, le Ministre des Affaires Etrangères de l’Egypte a réitéré le soutien de
l’Egypte au Plan marocain d'autonomie des Provinces du Sud auquel il faudrait donner une
chance à travers les négociations. Il a déclaré que ce Plan peut être une base pour la résolution du
conflit autour du Sahara à travers les négociations, pour peu que l'on fasse preuve de bonne foi.
7 Janvier 2011 Reprise des programmes d’échange de visites par voie aérienne dans le cadre du programme des
mesures de confiance.
21-23 Janvier lors de la 5ème réunion informelle, Le Maroc a présenté plusieurs idées concrètes pour accélérer le
2011 rythme des négociations sur le Sahara et a réaffirmé sa disponibilité à trouver une solution
politique au différend régional, sur la base de son Plan d'autonomie. Ces idées concernent le
processus de négociations en cours et non pas la solution politique. La Délégation marocaine a
évoqué l'idée de diversifier la mission de l'Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l'ONU
pour le Sahara, d'élargir la participation aux négociations, notamment aux représentants de la
population des provinces sahariennes et d'examiner l'état réel des ressources naturelles de la
région et la manière positive dont elle sont exploitées au profit des populations locales.
2 Février 2011 M. Umar Embalo, Ministre d'Etat auprès du Président de la République de la Guinée Bissau,
chargé des Affaires africaines du Moyen-Orient et de la Coopération, a affirmé la position
constante et le soutien total de son pays à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc.
27 Février 2011 Lors de sa visite au Maroc, le Sous secrétaire d’Etat américain aux Affaires politiques, William
Burns, a affirmé que Les Etats-Unis sont convaincus et continueront à convenir que l'Initiative
marocaine est sérieuse et crédible. Il a, dans ce sens, fait remarquer que son pays poursuivra son
soutien aux efforts du Secrétaire Général des Nations Unies et de son Envoyé Personnel en vue de
trouver une solution pacifique, consensuelle et acceptée par les parties à la question du Sahara.
9 Mars 2011 Dans son Discours historique, Sa Majesté le Roi a déclaré que « l’objectif ultime reste de
consolider les fondements d'une régionalisation marocaine à travers tout le Royaume, avec, en
tête, les provinces du Sahara marocain, une régionalisation fondée sur une bonne gouvernance
propre à garantir une nouvelle répartition équitable, non seulement des attributions, mais aussi
des moyens, entre le centre et les régions ».
9 Mars 2011 « La mise en place du Conseil national des Droits de l'Homme (CNDH) constitue une étape plus
avancée que ce qui existait auparavant, compte tenu des prérogatives expliquées dans le Dahir le
régissant. ». « Ce Dahir garantit l'indépendance des membres du Conseil, de son Président et de
son Secrétaire Général, qui ne seront jamais questionnés sur des faits, des gestes ou des paroles
concernant l'exercice de leurs fonctions. ». « Les nouvelles prérogatives du Conseil, c'est qu'il peut
s'opposer de lui-même à toute atteinte aux droits de l'Homme. ». « Tous les dossiers sont ouverts
car le Maroc a déjà connu un progrès dans le domaine des droits de l'Homme, progrès qui était
peut être relatif et limité au début des années 90 . ». Le Secrétaire Général du CNDH, Mohamed
Sebbar, a indiqué que parmi les prérogatives du nouvel organisme figure « le droit de visiter les
prisons et de s'assurer que les détenus vivent dans des conditions exemplaires. ».
8-9 Mars 2011 Lors du 6ème round des pourparlers informels à Malte, le Ministre des AEC a fait part de «
l'extrême déception et de la forte interrogation du Royaume du Maroc face au retrait par le
Polisario de l'examen de la question des droits de l'Homme, qu'il a, lui même, introduite lors du
dernier round. ». « Nous avons dit, ici à Malte, que nous étions prêts à discuter de l'ensemble des
dimensions de cette question afin de les relativiser. Malheureusement, nous constatons avec regret
que la délégation du Polisario a refusé de débattre avec la partie marocaine de cette question dont
elle est pourtant à l'origine. ». Lors de ces pourparlers, la délégation marocaine à Malte a répondu
favorablement à la démarche souhaitée par M. Ross en vue d'explorer de nouvelles pistes et de
discuter de questions additionnelles notamment l'état des ressources naturelles des provinces de
Sakia El Hamra et de Oued Eddahab. A cet égard, le Ministre a relevé que ces richesses, tant
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dans le domaine de la pêche maritime que des phosphates, étaient modestes et qu'elles étaient
mises en œuvre grâce à l'action de l'Etat, de l'investissement privé et de la solidarité nationale en
faveur de la population des Provinces du Sud. Le Secrétaire Général de l’ONU a qualifié ce 6ème
round de négociation de « pas en avant » dans ce processus.
16 Mars 2011 Le Ministre des Relations Extérieures du Chili, M. Alfredo Moreno Charme, a précisé que « selon
le droit international, la reconnaissance d’un Etat quelconque est tributaire de la condition de
réunir les éléments constitutifs de l’entité étatique, tels que le contrôle effectif sur un territoire et
sa population, ainsi que l’existence d’un Gouvernement propre et indépendant, lesquels conditions
demeurent absentes pour le cas du pseudo « rasd ». Pour ces mêmes raisons, la pseudo « rasd » ne
fait pas partie de l’ONU et que d’autant plus que cette organisation internationale considère le
Sahara occidental en processus de décolonisation, il est inopportun d’accéder à reconnaissance
formelle. ».
23 Mars 2011 Lors de la conférence de presse conjointe avec la Secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, le
Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération a souligné l’importance de la résolution de
la question du Sahara pour asseoir l’unité maghrébine, nécessaire pour la sécurité des peuples et
de la région. Le Ministre a également mis l’accent sur la crédibilité et le réalisme de la
proposition marocaine, ayant permis d’enclencher un nouveau cycle de négociations en 2007. Le
Ministre a souligné l’importance de l’unité maghrébine pour faire face à la menace d’Al-Qaida.
au Maghreb Islamique, qui menace de guetter la moindre opportunité afin d’étendre son réseau
sur la région.
29 Mars 2011 La Zambie retire sa reconnaissance du pseudo « rasd ».
30 Mars 2011 La Papouasie Nouvelle Guinée retire sa reconnaissance du pseudo « rasd ».
30 Mars 2011 Lors de son entretien avec le Ministre des Affaires Etrangères du Maroc, Monsieur Taib Fassi
Fihri, Monsieur Alain Jupé a renouvelé le soutien de la France au processus de négociations
entre les parties mené sous l’égide de l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le
Sahara. Il a qualifié le Plan d’autonomie proposé par le Maroc de base sérieuse et crédible de
négociations pour une résolution définitive du problème du Sahara. M. Jupé a également salué le
Discours courageux et même visionnaire de Sa Majesté le Roi sur les réformes institutionnelles et
s’est réjoui des mesures ambitieuses prises pour la protection des droits de l’Homme au Maroc. Il
a salué les mesures prises récemment en matière de protection des droits de l’Homme, une
initiative courageuse et ambitieuse du Maroc.
08 Juin 2011 A l’issue des 7ème négociations informelles entre le Maroc d’une part, et le Polisario et l’Algérie
d’autre part, tenues à Manhasset, l'Organe exécutif des Nations Unies s'est félicité des mécanismes
mis en place par le Royaume, à savoir le Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH) avec
son antenne et sa composante locale et l'institution du Délégué Interministériel aux droits de
l'Homme. D’autre part, la majorité des membres du Conseil de Sécurité sont plus que jamais
convaincus que la région du Maghreb ne peut plus supporter la non résolution de ce conflit au
regard des capacités du groupe terroriste d'Al Qaida dans la région et aux attentats terroristes
perpétrés dans le voisinage maghrébin.
21 Juillet 2011 Lors du 8ème round des négociations informelles, tenu à Manhasset du 19 au 21 Juillet 2011, le
Maroc a dénoncé avec force le statut quo inacceptable installé par les autres parties et a réitéré
son appel à la communauté internationale et à l’Algérie, en tant que pays hôte des réfugiés sur
son territoire, d’appliquer d’abord et avant tout le droit humanitaire international, notamment
l’organisation et l’enregistrement des populations vivant dans les camps de Tindouf, en Algérie.
10 Octobre 2011 La 4ème Commission de la 66ème Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté, sans
vote, la résolution (A/C.4/66/L.5) sur le la question du Sahara, qui appuie le processus de
négociations en cours et souligne la responsabilité des parties et des Etats de la région pour
coopérer pleinement avec le Secrétaire Général et son Envoyé Personnel et les uns avec les autres
pour progresser vers une solution politique au différend régional sur le Sahara marocain.
24 et 25 Janvier Les parties ont tenu à Genève, sous l’égide du HCR et en présence de l’Envoyé Personnel du
2012 Secrétaire général de l’ONU, la 2ème réunion d’évaluation sur la mise en œuvre des mesures de
confiance.
11 au 13 Mars Lors du 9ème round des pourparlers informels, tenu à Manhasset du 11 au 13 Mars 2012, le Maroc
2012 a regretté que le recensement, un droit humain inaliénable et une exigence non pas seulement du
Maroc mais également de la communauté internationale, ne soit pas encore mis en œuvre, notant
que le Conseil de Sécurité avait appelé, dans sa résolution 1979 (2011) à un recensement des
populations des camps de Tindouf.
24 Avril 2012 La résolution du Conseil de Sécurité 2044 (2012) adoptée à l’Unanimité le 24 Avril 2012,
consolide, de nouveau, les paramètres définis par le Conseil pour parvenir à une solution
politique définitive au différend régional autour du Sahara. Elle a conforté le processus de
négociations comme voie unique de règlement du différend et a renforcé les approches innovantes.
Mai 2012 Considérant que la question du Sahara traverse actuellement une étape importante, le Maroc a
mené une évaluation globale des derniers développements donnant lieu aux 3 conclusions
suivantes :
· L’enlisement du processus de négociations, après la tenue de neuf rounds de négociations
informelles, en l’absence de toute perspective de progrès ;
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· Les dérives inacceptables relevées dans le dernier Rapport du Secrétaire Général de l'ONU,
considéré injuste à l’égard du Maroc ;
· Les agissements, déclarations et initiatives de l'Envoyé Personnel et sa ligne de conduite
déséquilibrée et partiale, contraire à la mission que lui a confiée le secrétaire général de l'ONU
dans sa lettre de nomination en Janvier 2009 et allant à l’encontre des paramètres définis par le
Conseil de Sécurité des nations Unies.
Le Maroc a partagé cette évaluation avec le Secrétaire Général de Nations Unies et l’a informé du
retrait de sa confiance de l’Envoyé Personnel pour le Sahara, M. Christopher Ross, tout en lui
demandant de prendre les dispositions qui s’imposent à cet égard.
15 Juin 2012 Le Secrétaire Général des Nations Unies a désigné M. Wolfgang Weisbrod-Weber (Allemagne)
en tant que nouveau Représentant Spécial et Chef de la MINURSO, en remplacement de M. Hany
Abdel-Aziz dont le mandat a pris fin en Avril 2012.
25 Août 2012 Un entretien téléphonique, entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’Assiste, et le
Secrétaire Général des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon. Il a été l’occasion d’insister sur
l’impératif de réaliser des progrès dans le processus de règlement sur des bases solides et saines, de
se conformer aux paramètres clairs contenus dans les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU
et, en particulier, faire montre de réalisme et d’esprit de compromis et reconnaître le caractère
sérieux et crédible des efforts déployés par le Maroc dans le cadre de l’initiative d’autonomie.
19 et 20 Le Maroc a pris part, à Genève, à la 3ème réunion d’évaluation du programme des mesures de
Septembre 2012 confiance, mené par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) entre les
populations des Provinces du Sud du Royaume et leurs familles dans les camps de Tindouf en
Algérie, en présence des délégations de l’Algérie, de la Mauritanie et du Polisario.
La réunion a été consacrée, notamment, à l’évaluation des visites familiales par voie aérienne et
aux séminaires apolitiques organisés dans le cadre de ces mesures de confiance. Mis en œuvre sous
l’égide du mandat global de protection humanitaire du HCR et conformément aux Conventions
internationales afférentes, aux pratiques et aux décisions du Haut Commissariat pour les
Réfugiés en la matière.
27 Octobre 2012 L’Envoyé Personnel du Secrétaire Général des Nations Unies chargé de la question du Sahara, M.
Christopher Ross, a effectué une visite au Maroc. Cette visite s’inscrit dans le cadre des efforts
déployés pour relancer le processus politique visant à trouver une solution politique, définitive et
consensuelle au différend régional autour du Sahara marocain.
28 Novembre 2012 l’Envoyé Spécial du Secrétaire Général de l’ONU en charge de la question du Sahara, M.
Christopher Ross, a présenté devant le Conseil de Sécurité un Rapport en application de la
résolution 2044 du Conseil de Sécurité. Le Rapport conforte la position du Maroc en ce qui
concerne le processus de négociations à savoir :
· L’enlisement du processus de négociations et la nécessité de donner une nouvelle dynamique à
travers une nouvelle approche tout en s’attachant aux paramètres principaux définis par le
Conseil de Sécurité en vue d’une visibilité pour ce processus ;
· La nécessité de faire une distinction entre les aspects politiques, militaires, humanitaires et de
droits de l’Homme en précisant que c’est l’aspect politique qui relève uniquement des attributions
de l’Envoyé Spécial ;
· Le rôle et la responsabilité de l’Algérie pour trouver une solution à ce différend régional
artificiel et la nécessité de normaliser les relations entre l’Algérie et le Maroc pour avancer dans
les négociations ;
· Les menaces sécuritaires et les développements dans la région qui imposent d’adopter une
nouvelle approche basée sur une plus grande coordination entre le Maroc et l’Algérie en vue de
contrer les menaces y compris les sécuritaires dans les camps de Tindouf.
Février 2013 Visite de l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross,
au groupe des amis du Sahara (les Etats-Unis, la Russie, l’Espagne, la France et le Royaume Uni.
Il se rendra également à Berlin et Berne.
12 Février 2013 La Barbade gèle sa reconnaissance du pseudo « rasd ».
15 Février 2013 Saint Vincent et Grenadines gèle sa reconnaissance du pseudo « rasd ».
20-24 Mars 2013 Visite de l'Envoyé Personnel du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahara,
Christopher Ross, au Maroc.
10 Avril 2013 Christopher Ross, Envoyé Personnel du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahara,
reçu par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
25 Avril 2013 Adoption par le Conseil de Sécurité de l’ONU de la résolution 2099, confirmant, une fois de plus,
la prééminence de l'Initiative d'autonomie présentée par le Maroc et fixant les paramètres d'une
solution politique définitive basée sur le réalisme et l'esprit de compromis. Le Conseil de Sécurité
confirme, par cette résolution, le maintien en l'état du mandat de la MINURSO et de ses
activités, conformément aux assurances données et des garanties fournies à Sa Majesté le Roi par
M. Ban Ki-Moon, Secrétaire Général des Nations unies, lors de l'entretien téléphonique du 25
Août 2012. Le Conseil de Sécurité a également réitéré sa demande de procéder au recensement des
populations des camps de Tindouf, en encourageant pour la première fois des efforts dans ce sens.
Ces efforts s'adressent au Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés et à l'Etat hôte,
l'Algérie, conformément à la Convention de 1951, relative au statut des réfugiés.
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