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Politique étrangère
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du Maroc
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Recueil de
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Maryam RAHOU
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Mars 2014 diplomatie.ma
Sigles
AE : Affaires Etrangères
Ministre / Ministère des AEC : Ministre / Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération
MAE : Ministère des Affaires Etrangères
MAEs : Ministres des Affaires Etrangères
I.1. Genèse Ŕ 11 Ŕ
II.2.16. Somalie Ŕ 47 Ŕ
II.2.17. Soudan Ŕ 47 Ŕ
II.2.18. Sultanat d’Oman Ŕ 49 Ŕ
II.2.19. Syrie Ŕ 50 Ŕ
II.2.20. Tunisie Ŕ 51 Ŕ
II.2.21. Yémen Ŕ 52 Ŕ
Méditerranée Ŕ 90 Ŕ
I. Partenariat Euro-méditerranéen Ŕ 90 Ŕ
V. Le Maroc et L'ARLEM Ŕ 95 Ŕ
Europe Ŕ 97 Ŕ
II.5. Déclaration du Maroc lors de la 8ème session du Conseil d'Association Maroc- Ŕ 104 Ŕ
Union Européenne
II.5.1. Développements politiques au Maroc Ŕ 104 Ŕ
II.5.2. Questions politiques d’intérêt commun Ŕ 106 Ŕ
II.5.3. Développements économiques au Maroc Ŕ 108 Ŕ
II.5.4. Relations bilatérales : Maroc-Union Européenne Ŕ 110 Ŕ
Amérique Ŕ 148 Ŕ
III. La contribution du Maroc au renforcement de la coopération sud-sud avec les Amériques Ŕ 150 Ŕ
L’édification d’un espace maghrébin a toujours été une priorité de la politique étrangère du
Royaume du Maroc. Les grands rendez-vous de ce processus se sont déroulés au Maroc. Cela a débuté
par la création, en 1948, du Comité pour la Libération du Maghreb autour de résistants marocains,
algériens et tunisiens, puis à Tanger, en 1958, par la Conférence des Partis politiques maghrébins. Ce
processus de quatre décennies, marqué par d’importants efforts diplomatiques et politiques, a été
couronné par la signature du Traité de Marrakech, en 1989, instituant la création de l’Union du
Maghreb Arabe (UMA) et déclenchant l’institutionnalisation de la coopération intermaghrébine.
C’est un événement historique qui restera gravé dans la mémoire des peuples maghrébins.
Le Maroc est guidé dans cette perspective d’union par une réelle volonté de contribuer, aux côtés de
ses partenaires maghrébins, à reconstruire l'unité arabe, en amorçant l'assainissement des relations
maghrébines, et en s'engageant dans une nouvelle ère plus tournée vers l’avenir.
Sur la base de ce constat, le Maroc qui a inscrit l'unité maghrébine comme une option stratégique, a
réaffirmée cette vision dans le préambule de la nouvelle Constitution marocaine de 2011 : « …le
Royaume du Maroc, Etat uni, totalement souverain, appartenant au Grand Maghreb, réaffirme ce
qui suit et s’y engage : œuvrer à la construction de l’Union du Maghreb, comme option stratégique. ».
De ce fait, le Maroc considère que la construction de l’édifice Maghrébine est une stratégie
prioritaire de sa politique étrangère et s’engage fermement avec ses paires à réaliser ce rêve
maghrébin et œuvre sans relâche pour sa réalisation.
Confirmant ces aspirations partagées par les peuples des cinq pays maghrébins, Sa Majesté le Roi a
souligné dans son Discours adressé à la nation, le 06 Novembre 2011, à l’occasion du 36ème
anniversaire de la marche verte, la nécessite de « prendre des décisions inclusives, synergiques,
prospectives et courageuses. ». Sa Majesté a ajouté que « Le Maroc fut le premier à interagir avec ces
mutations, à saisir les aspirations démocratiques légitimes des populations de la région et à leur
témoigner sa solidarité ». Sa Majesté a, également, réitéré la disposition du Maroc à « tout mettre en
œuvre, tant sur le plan bilatéral qu’au niveau régional, pour la concrétisation des attentes des
générations présentes et à venir qui aspirent à l’avènement d’un ordre maghrébin nouveau, qui
transcende l'enfermement dans les postures figées et les antagonismes stériles, et qui ouvre la voie au
dialogue, à la concertation, à la complémentarité, à la solidarité et au développement, un Maghreb
qui, fort des cinq pays qui le composent, serait un véritable moteur de l'unité arabe, un partenaire
agissant de la coopération euro-méditerranéenne, un facteur de stabilisation et de sécurisation de la
zone sahélo-saharienne, et un acteur structurant de l'intégration africaine. ».
Le Discours Royal, dans sa portée stratégique, régionale et internationale, a tracé une feuille de
route pour une action maghrébine portée sur l’avenir, qui nécessite plus d’efforts de toutes les parties
concernées en vue de l’édification d’un nouvel espace maghrébin intégré de nature à répondre aux
aspirations des peuples maghrébins à l’union, au progrès et au développement.
Dès lors, le Maroc, qui abrite le siège du Secrétariat Général de l’UMA, s’acquitte régulièrement de
la totalité de ses obligations à l’égard de cette organisation et prend part, de manière active, à toutes
les réunions et activités de l’Union.
Les effets de la mondialisation et les répercussions de la crise financière mondiale devraient inciter
les pays maghrébins à s’engager dans la voie d’un dialogue sérieux et constructif pour l’édification
d’un avenir commun meilleur fondé sur le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des
Etats membres et du respect du principe du bon voisinage tel que stipulé par l’article 15 de la Charte
de l’UMA.
Bien que l’état des relations politiques intermaghrébines ne répond pas aux aspirations des peuples
maghrébins, le Maroc demeure convaincu que le dialogue, la concertation et l’entente constitue la
voie idoine pour résoudre les conflits et les différends qui sévissent dans la région.
A cet égard, le Maroc a lancé, durant ces dernières années plusieurs initiatives afin d’instaurer la
confiance, renforcer les relations avec les voisins et relancer le processus de l’intégration
maghrébine.
Depuis le début de 2012, le Maroc s’est engagé avec ses paires à redoubler d’efforts en vue de repérer
les voies et les moyens susceptibles d’insuffler un nouvel élan aux relations de coopération
intermaghrébine. A cet effet, le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, Dr. Saâd
Dine EL OTMANI, a effectué plusieurs visites dans les pays de l’UMA. Ce périple a été couronné
par la tenue de la 30ème session de la réunion du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères de
l’UMA, à Rabat le 18 Février 2012. Cette importante réunion a permis aux pays maghrébins
d’examiner les différentes questions d’actualité de portée régionale et internationale, d’harmoniser
leurs visions et leurs approches et ce, afin d’élaborer une nouvelle stratégie pour l’action maghrébine
future capable de relever les défis qui menacent la sécurité et la stabilité de la région,
Les événements survenus, récemment, au nord du Mali ont, également, incité les pays du Maghreb,
du Sahel et leur partenaires à intensifier leur coopération pour faire face à aux nouveaux défis
sécuritaires dangereux. Ce phénomène d’insécurité transcontinentale nécessite d’importants efforts
de coordination et de coopération afin d’initier une approche sécuritaire intégrée, préventive,
concertée et multidimensionnelle qui incorpore notamment le développement économique, la
solidarité et qui prend en considération les aspects culturels, éducatifs et religieux basés sur des
principes de tolérance et de modération.
Le Maroc ne cesse de plaider pour une union qui se hisse au rang des autres acteurs régionaux, en
œuvrant à ce qu’elle soit une force agissante au niveau régional, et international, c’est pourquoi
l’intégration régionale est présente dans ses efforts inclusifs pour prendre en consécration la
dimension maghrébine dans ses relations privilégiées aussi bien avec l’UE qu’avec les Etats-Unis
d’Amérique. A cet égard, le Maroc considère le Statut Avancé avec l’UE comme étant le précurseur
d’une relation d’envergure entre l’UMA et l’UE dont la nécessité est aussi bien économique, humaine
que sécuritaire.
Avec les Etats-Unis, le Maroc n’a jamais cesser de rappeler l’importance du dialogue avec
l’administration américaine pour la région du Maghreb et les événements survenus dans la région,
particulièrement, suite aux révolutions tunisienne et libyenne ainsi que les autres développements
que connait la région sahélo-saharienne et ses répercussions sur la paix et la sécurité régionale et
internationale, d’où l’intérêt accordé par les Etats-Unis à la région maghrebo-sahelo-saharariénne.
I.1. Genèse
Les pays du Maghreb présentent de nombreuses similitudes et partagent une zone géographique
caractérisée par une unité de langue, de religion et de culture. Ces points communs ont été à l’origine
de plusieurs tentatives de création de structures destinées à favoriser le rapprochement entre les
peuples du Maghreb. Ainsi, la région a connu des tentatives de construction d’ensemble avec les
dynasties fatimide (Xème siècle), almoravide (XI-XIIème siècles) et almohade (XII-XIIIème siècles).
Plus récemment, au début du XXème, une association des musulmans de l'Afrique du Nord fut créée.
En 1927, alors que les pays du Maghreb luttaient pour leur indépendance, une Commission de
libération du Maghreb fut fondée au Caire. De même, une Conférence des mouvements nationaux de
l'Afrique du Nord s’est tenue à la fin de la deuxième guerre mondiale.
Depuis, l’idée maghrébine a progressé dans la mesure où l'on est passé de l'énoncé d'un Maghreb à
trois, à celui d'un Maghreb à quatre avec la Libye, puis à cinq avec la Mauritanie, envisageant sa
traduction en un processus de construction régionale. Après la tenue de la Réunion préparatoire de
la Conférence au Sommet à Zeralda en Juin 1988, le Traité de Marrakech créant l'Union du
Maghreb Arabe a été signé le 17 Février 1989 par les 5 Chefs d’État.
Son Excellence le Président Zine El Abidine BEN ALI, Président de la République Tunisienne ;
Son Excellence le Colonel Mouaouia OULD SIDI AHMED TAYA, Président du Comité Militaire
de Salut National, Président de la République Islamique de la Mauritanie,
Partant des liens existants entre nos peuples, que sont l’unité de religion, de langue et d’histoire
ainsi que la Communauté d’espérances, d’aspirations et de destin,
S’inspirant des glorieux faits de nos ancêtres, qui ont contribué au rayonnement de la civilisation
arabo-islamique et à l’enrichissement d’une renaissance culturelle et intellectuelle qui a apporté le
meilleur renfort à la lutte commune en vue de recouvrer la liberté et la dignité,
Concrétisant notre commune volonté exprimée lors du Sommet de Zeralda en Algérie et qui a
constitué un nouveau départ pour la recherche des voies et moyens les plus appropriés en vue de
conduire à l’édification du Grand Maghreb.
Conscients du fait que la réalisation des espérances de nos peuples et leurs aspirations à l’unité
nécessite la conjugaison des efforts et l’instauration d’une coopération efficace entre nos Etats et une
complémentarité continue dans les différents domaines.
Attendu que les transformations qui d’opèrent, de même que les connexions et les complémentarités
qui s’effectuent d’une façon générale du plan international et les défis qu’affrontent en particulier,
nos Etats et nos peuples dans les domaines politiques, économique, culturel et social, requièrent de
notre part davantage d’entraide et de solidarité et une intensification des efforts pour atteindre
l’objectif recherché.
Compte tenu de la nécessité pressante que nous percevons d’une conjugaison des efforts de nos Etats
dans tous les domaines et d’une coordination totale entre nos politiques, nos positions et nos options
économiques et sociales.
Attendu que notre regroupement fera de notre région une zone de paix et de sécurité, ce qui lui
permettra de contribuer davantage au renforcement des liens de coopération et de paix
internationaux.
Déclarant notre volonté inébranlable de consolider les fondements de la justice et de dignité pour
nos peuples, et de raffermir les droits individuels et collectifs dans nos pays conformément à
l’authenticité de notre civilisation et à nos valeurs spirituelles.
Suivant l’exemple des projets d’unions régionales à travers le monde et la caractéristique qu’ils ont eu
de progresser par étapes sûres et pondérées ainsi que la nationalité qui a marqué leur planification.
Considérant que les potentialités humaines, naturelles et stratégiques des pays du Maghreb Arabe
leur donnent la capacité de faire face à ces défis et de s’adapter aux évolutions attendues au cours des
prochaines décennies.
Ayant la certitude qu’un Maghreb Arabe ni constitue une étape essentielle sur la voie de la
réalisation de l’Unité Arabe. Ayant la conviction que l’institution de l’Union du Maghreb Arabe
renforcera la lutte du peuple arabe palestinien pour la libération et le recouvrement de tous ses
droits nationaux imprescriptibles.
Étant persuadés qu’une entité maghrébine évolutive permettra à nos États de soutenir l’action
commune avec les autre pays africains frères pour le progrès et la prospérité de notre Continent
africain.
Considérant que l’Union du Maghreb Arabe constitue le cadre idéal pour la concrétisation de la
volonté de nos peuples de consolider les liens avec tous les peuples amis et de soutenir les
organisations et rassemblements internationaux auxquels appartiennent nos pays.
Déclarant instituée, avec l’aide de Dieu et au nom de nos peuples, l’Union du Maghreb Arabe,
ensemble complémentaire aux volontés conjuguées, coopérant avec les groupements régionaux
similaires, et bloc solidaire en vue de contribuer à l’enrichissement du dialogue international,
déterminé à défendre les principes du bien, mobilisant ses peuples et toutes leurs potentialités pour
renforcer l’indépendance des Etats parties de l’Union du Maghreb Arabe, sauvegarder leurs acquis,
et œuvrer avec la communauté internationale en vue d’instaurer un ordre mondial où prévalent la
justice, la dignité, la liberté et les droits de l’homme et où la coopération sincère et la respect mutuel
marquent les rapports.
Afin de réaliser ces objectifs, nous avons conclu le Traité qui définit les principes de l’Union et ses
objectifs et en détermine les structures et appareils.
- Ayant foi, dans les liens solides qui unissent les peuples du Maghreb Arabe et qui sont fondés sur
la Communauté d'histoire, de religion et de langue ;
- Répondant aux profondes et fermes aspirations de ces peuples et leurs dirigeants à l'établissement
d'une Union qui renforcera davantage les relations existantes entre eux et leur donnera davantage la
possibilité de réunir les moyens appropriés pour s'orienter vers une plus grande intégration ;
- Conscients des effets qui résulteront de cette intégration et qui donneront la possibilité à l'Union
du Maghreb Arabe d'acquérir un poids spécifique lui permettant de contribuer efficacement à
- Considérant que l'édification de l'Union du Maghreb Arabe nécessite des réalisations tangibles et
l'instauration de règles communes concrétisant la solidarité effective entre ses composantes et
grandissant leur développement économique et social ;
- Exprimant leur sincère détermination à œuvrer pour l'Union du Maghreb Arabe soit un moyen de
réaliser l'unité arabe complète et un point de départ vers une union plus large, englobant d'autres
États arabes et africains.
Article 1 : il est institué, en vertu de ce Traité, une Union dénommée : Union du Maghreb Arabe.
Renforcer les liens de fraternité qui unissent les États membres et leurs peuples ;
Réaliser le progrès et la prospérité des sociétés qui les composent et la défense de leurs droits ;
Contribuer à la préservation de la paix fondée sur la justice et l'équité ;
Poursuivre une politique commune dans différents domaines ;
Œuvrer progressivement à réaliser la libre circulation des personnes, des services, des
marchandises et des capitaux.
Article 3 : la politique commune mentionnée dans l'article précédent a pour but la mise en œuvre des
objectifs suivants :
Article 4
L'Union est dotée d'un Conseil Présidentiel composé des Chefs d'État membres et qui est
l'organe suprême de l'Union ;
La présidence du Conseil est assurée, pour une période d'une année, par rotation entre les
Chefs d'État des pays membres.
Article 5 : le Conseil Présidentiel de l'Union tient ses sessions ordinaires une fois par an. Toutefois,
le Conseil peut tenir des sessions extraordinaires chaque fois que cela est nécessaire.
Article 6 : le Conseil Présidentiel est seul habilité à prendre des décisions. Ces décisions sont prises à
l'unanimité des membres.
Article 7 : les Premiers Ministres des États membres, ou ceux qui en font fonction, peuvent se réunir
chaque fois que cela est nécessaire.
Article 8 : l'Union comprend un Conseil des Ministres des Affaires Étrangères qui prépare les
sessions du Conseil Présidentiel et examine les questions, que lui soumettent le Comité de suivi et les
Commissions Ministérielles Spécialisées.
Article 9 : chaque État membre désigne, parmi les membres de son Gouvernement ou de son Comité
Populaire Général, un membre qui sera chargé des affaires de l'Union. Ces membres constitueront
un Comité qui se chargera du Suivi des affaires de l'Union et qui soumettra les résultats de ses
travaux au Conseil des Ministres des Affaires Étrangères.
Article 10 : l'Union est dotée de Commissions Ministérielles spécialisées instituées par le Conseil
Présidentiel qui en définit les compétences.
Article 11 : l'Union est dotée d'un Secrétariat Général permanent créé par le Conseil Présidentiel
qui en fixe le siège et les attributions et désigne le Secrétaire Général.
Article 12
L'Union dispose d'un Conseil Consultatif composé de trente représentants par pays, choisis
par les organes législatifs des États membres ou conformément aux règles internes de chaque
État ;
Le Conseil Consultatif tient une session ordinaire chaque année, de même qu'il se réunit en
session extraordinaire à la demande du Conseil Présidentiel ;
Le Conseil Consultatif donne son avis sur tout projet de décision que lui soumet le Conseil
Présidentiel comme il peut présenter au Conseil toutes recommandations pouvant renforcer
l'action de l'Union et la réalisation de ses objectifs ;
Le Conseil Consultatif élabore son règlement intérieur et le soumet au Conseil Présidentiel
pour approbation.
Article 13
L'Union est dotée d'une Instance Judiciaire composée de deux juges de chaque État, qui
seront désignés pour une période de six ans, et renouvelée par moitié tous les trois ans. Cette
instance élit son Président parmi ses membres pour une période d'une année ;
Ladite instance a pour compétence de statuer sur les différends relatifs à l'interprétation et à
l'application du Traité et des Accords conclus dans le cadre de l'Union, que lui soumet le
Conseil Présidentiel ou un État partie au différend, conformément aux dispositions du
Statut de l'instance. Ses jugements sont exécutoires et définitifs ;
L'instance judiciaire donne des avis consultatifs au sujet de questions juridiques que lui
soumet le Conseil Présidentiel ;
Ladite Instance prépare son Statut et le soumet à l'approbation du Conseil Présidentiel. Ce
statut fait partie intégrante du présent Traité ;
Le Conseil Présidentiel fixe le siège de l'Instance Judiciaire et arrête son budget.
Article 14 : toute agression contre un État membre est considérée comme une agression à l'égard des
autres États membres.
Article 15
Les États membres s'engagent à ne permettre sur leurs territoires respectifs aucune activité
ni organisation portant atteinte à la sécurité, à l'intégrité territoriale ou au système politique
de l'un des États membres ;
Ils s'engagent également à s'abstenir d'adhérer à tout pacte, ou alliance militaire ou
politique, qui serait dirigé contre l'indépendance politique ou l'unité territoriale des autres
États membres.
Article 16 : les États membres sont libres de conclure tout Accord bilatéral entre eux ou avec d'autres
États ou groupements, tant que ces Accords ne sont pas contraires aux dispositions du présent Traité.
Article 17 : les autres États appartenant à la Nation Arabe ou à la Communauté africaine peuvent
adhérer à ce Traité sur acceptation des États membres.
Article 18 : les dispositions de ce Traité peuvent être amendées sur proposition d'un État membre.
L’amendement entrera en vigueur après sa ratification par tous les États membres.
Article 19
Ce Traité entrera en vigueur après sa ratification par les États membres conformément aux
procédures suivies dans chaque État ;
Les États membres s'engagent à prendre les mesures nécessaires à cet effet dans un délai
maximum de six mois à partir de la signature du présent Traité.
Fait à Marrakech, le jour béni du Vendredi 10 Rajab 1409 de l'Hégire (1398 du décès du Prophète)
correspondant au 17 Février (nouar) 1989.
Le Traité signé à Marrakech le 17 Février 1989, amendé par le Conseil Présidentiel de l’UMA
établit les institutions de l’Union comme suit :
Le Conseil Présidentiel ;
Le Conseil des Premiers Ministres ;
Le Conseil des Ministres des Affaires Étrangères ;
Le Comité de suivi ;
Aux structures gouvernementales s’ajoutent le Conseil Consultatif dont le siège est à Alger,
l’Université Maghrébine sise à Tripoli, l’Académie Maghrébine des Sciences à Tripoli, l’Instance
Judiciaire à Nouakchott et la Banque Maghrébine pour l’Investissement et le Commerce Extérieur à
Tunis.
Depuis la signature du Traité de Marrakech, les pays membres de l’UMA, ont conclu 37 Accords et
Conventions destinés à renforcer la coopération maghrébine dans de nombreux secteurs en vue
d’arriver à une plus grande cohésion politique et à une meilleure intégration économique.
Les contraintes imposées par la conjoncture économique (crise financière internationale, tendance
actuelle de formation de blocs économiques, approche des échéances de la mise en place d’une Zone
de Libre Echange euro-méditerranéenne), imposent aux pays de l’UMA de s'atteler à la construction
d’une économie maghrébine intégrée. Dans cette perspective, le parachèvement des structures de
l'UMA telles qu'elles sont prévues par le Traité constitutif doit être poursuivi.
Sur un autre plan, les pays de l’UMA sont impliqués dans plusieurs fora régionaux comme le
processus de Barcelone, l’Union pour la Méditerranée, le dialogue 5+5. A ce titre, la coordination
entre les membres de l’UMA est appelée à prendre plus d’ampleur.
S.M le Roi félicite les dirigeants des pays maghrébins à l'occasion du 21ème anniversaire de l'UMA
(Rabat, 17/02/10). S.M le Roi Mohammed VI a adressé des messages de félicitations aux chefs d'État
des pays maghrébins à l'occasion du 21ème anniversaire de l'Union du Maghreb Arabe (UMA). Dans
ces messages, le Souverain exprime Ses chaleureuses félicitations et Ses Vœux les meilleurs de santé,
de bonheur et de longue vie aux dirigeants maghrébins et davantage de progrès et de prospérité à
leurs peuples.
« Cet anniversaire Nous est très cher ainsi que pour nos peuples qui aspirent à la concrétisation de ce
choix stratégique irréversible », indique S.M le Roi, se disant convaincu que les chefs d'État
maghrébins partagent cette conviction que « la relance de l'UMA constitue une réponse aux
aspirations historiques de nos peuples frères à l'unité et à la complémentarité, ainsi qu'une
concrétisation d'une revendication insistante de développement global et d'intégration
économique. ».
A cet égard, S.M le Roi a réitéré Sa ferme détermination à continuer à œuvrer de concert avec les
chefs d'État des pays maghrébins pour relancer l'UMA et surmonter les contraintes conjoncturelles
qui entravent la relance de ses structures, conformément au corps et à l'esprit de la Déclaration
"historique" de Marrakech.
La relance de l'Union, a ajouté le Souverain, « permettra ainsi de réaliser les aspirations de Nos
peuples frères à un avenir meilleur, fondé sur l'attachement aux liens nobles et séculaires de
fraternité sincère, de confiance mutuelle, de bon voisinage et d'entente, et loin de toute logique de
division ou d'antagonisme, en vue de mobiliser les énergies et les ressources dans le cadre d'une
action sérieuse, visant à donner corps à la fraternité maghrébine et à répondre aux aspirations des
générations montantes à la cohésion, l'intégration, l'unité et la complémentarité. ».
Le Souverain a de même fait part de Sa grande fierté des liens personnels entre les dirigeants des
pays du Maghreb ainsi que de l'héritage historique et civilisationnel et de la communauté du destin
maghrébin entre les peuples de l'UMA, rappelant, à cet égard, « l'importance de la responsabilité qui
nous incombe pour consolider les attaches entre nos peuples et consacrer les relations de coopération
fructueuse et de solidarité agissante entre nos pays. ».
S.M le Roi a conclu Ses messages en implorant le Très Haut de couronner de succès l'action des
dirigeants maghrébins pour réaliser les aspirations de leurs peuples au progrès, à la prospérité, à la
grandeur et à la gloire, « dans un climat d'unité, de sérénité et de stabilité. ».
Discours du Ministre des Affaires Étrangères M. Taïb FASSI FIHRI au 1er Forum des pays
émergents d'Afrique, du 07 au 09/04/2008 : « L’Union du Maghreb Arabe est une évidence et le non
Maghreb est une anomalie. ». Elle constitue un « impératif stratégique, une opportunité économique
et une exigence sécuritaire. ». L'UMA, créée en 1989, reste « la moins avancée » à l'échelle
continentale. « L'Union maghrébine n'avance toujours pas, faisant constater que malgré les efforts
déployés pour se rattraper sur le plan bilatéral, une intégration économique maghrébine s'impose
pour aller de l'avant. ».
Déclarations du Ministre des Affaires Étrangères M. Taïb FASSI FIHRI au quotidien « La Vie éco
» du 25-31/07/2008 : « Le Maroc estime que l’espace euro-méditerranéen est très important à différents
titres. Il en est de même, pour le monde arabe et l’Afrique (…) Au cœur de tout cela se trouve le
noyau maghrébin. S.M le Roi estime que le Maghreb doit et peut être réalisé, et dans les meilleurs
délais. Il s’agit là d’une aspiration exprimée par les populations, d’une opportunité économique, d’un
impératif stratégique, et, enfin d’une demande des différents partenaires de la région. ».
Déclarations du Ministre des Affaires Étrangères M. Taïb FASSI FIHRI devant la Chambre des
Représentants, le 11/11/2008 : « La diplomatie marocaine demeure convaincue que l'édification de
l'Union du Maghreb Arabe est une aspiration populaire, un choix stratégique, une nécessité
sécuritaire et une opportunité pour l'intégration et le développement économique des cinq pays de
l'Union. ».
Déclarations du Ministre des Affaires Étrangères M. Taïb FASSI FIHRI devant la Chambre des
Conseillers, le 05/12/2008 : « Le Maroc demeure convaincu et attaché à l'édification de l'Union du
Maghreb Arabe-UMA en tant qu'aspiration populaire, un choix stratégique, une nécessité
sécuritaire et une opportunité d'intégration et de développement économique des cinq pays de la
région… le Maroc, conformément à cette vision prospective visant l’établissement d’un espace
géopolitique intégré, stable et solidaire, a appelé à la réouverture des frontières avec l’Algérie
fermées depuis 1994 (…) Partant de sa détermination à renforcer les relations de l’UMA avec les
groupements régionaux et continentaux, le Maroc a plaidé pour une participation de l’Union du
Maghreb Arabe à de tels partenariats avec l’Union Européenne et la Chine. ».
Les relations bilatérales avec les pays arabes revêtent une grande importance dans la politique
étrangère du Royaume du Maroc. En effet, de par son appartenance au Monde arabo-musulman, le
Maroc entretient et consolide des liens ancrés et enracinés dans cet espace.
Le Maroc est un acteur incontournable dans les organisations régionales que compte l’espace arabo-
musulman. A cet effet, le Maroc ne cesse de mettre à profit toutes les occasions pour réaffirmer avec
force sa volonté et sa disposition à œuvrer et à participer activement à la réforme et à l’efficience de
la Ligue des Etats Arabes, de l’Organisation de la Conférence Islamique et de l’Union du Maghreb
Arabe.
Sur le plan politique, le Royaume du Maroc accorde une attention particulière à ses relations avec
les pays arabes, en vue d’une cohésion plus grande au sein des différentes instances régionales et
internationales.
Les efforts soutenus de la diplomatie marocaine convergent dans ce sens, militant en faveur des
causes justes de la Nation Arabe, notamment le droit du peuple palestinien à instaurer son propre
Etat indépendant, viable et souverain, avec Al Quods Acharif comme capitale, l’appui et le soutien
aux efforts et initiatives contribuant à asseoir la paix et la sécurité en Iraq, au Liban, au Yémen, au
Soudan et en Somalie et le respect de la souveraineté de ces Etats et de leur intégrité territoriale.
Conformément aux Hautes Instructions de S.M le Roi Mohammed VI, relatives à la promotion et à
la consolidation des relations bilatérales avec les pays arabes, le Maroc renforce les créneaux de la
coopération bilatérale avec les pays arabes sur la base de la réactivation des différents mécanismes
de coopération, et la mise en œuvre des décisions, des programmes et recommandations émanant de
ces mêmes mécanismes.
Le dialogue et la concertation sont également favorisés par l’échange de visites de travail entre les
responsables marocains de Haut Niveau et leurs vis-à-vis arabes, notamment en ce qui a trait au
Cet effort est renforcé par les travaux de commissions mixtes, de commissions de suivi et de
coordination, ainsi que des différents mécanismes de dialogue et de concertation, de cellules de
réflexions communes, institués dans l’objectif de donner un nouvel élan aux mécanismes de
coopération non traditionnels, et de définir les secteurs stratégiques à même d’impulser un nouveau
souffle à la coopération.
Sur le plan économique, et conformément aux Hautes Instructions Royales, le Royaume du Maroc
ne cesse d’œuvrer en vue de renforcer davantage ce volet qui représente la pierre angulaire de toute
action arabe commune, comme en témoigne l’établissement d’Accords de Libre Echange entre le
Maroc et certains pays arabes, et l’Accord d’Agadir, conclu en 2001 entre le Maroc, la Tunisie,
l’Egypte et la Jordanie. Ces Accords consacrent le principe d’intégration régionale, en tant que
condition sine qua non pour l’établissement des relations entre les deux rives de la Méditerranée.
Eu égard à l’importante contribution du secteur privé dans la dynamique des relations économiques,
le Maroc incite les représentants de ce secteur à prendre part aux différentes rencontres bilatérales et
aux commissions mixtes avec les pays arabes.
Par ailleurs, l’appui d’un certain nombre de pays arabes frères aux efforts de développement engagés
par le Maroc se manifeste à travers leur participation régulière, aussi bien par le biais des fonds de
développement et des institutions financières, que par la contribution du secteur privé arabe à la
réalisation des grands projets d’infrastructures et de développement social.
A cet égard, le Maroc a toujours œuvré, en collaboration avec ses frères arabes et musulmans, à
travers les mécanismes et au sein des structures de la coopération arabo-islamique, notamment de la
Ligue Arabe et de l'Organisation de la Conférence Islamique, sur les bases de la solidarité, de la
défense des intérêts communs, de la préservation des Lieux Saints, et la recherche des solutions les
plus appropriées aux causes arabo-islamiques.
« Nous sommes restés fidèles à l'esprit précurseur du "Sommet de Rabat", qui a présidé à la naissance
de l'Organisation de la Conférence Islamique, dont la vocation est de donner corps au principe de
solidarité au sein de la Oumma, et de défendre les valeurs sacrées et les causes justes dont elle se
réclame. Nous avons donc pour devoir de consolider la concrétisation de ces objectifs constants, à
travers la mise en œuvre de mécanismes utiles et efficients, dans le cadre de la démarche
consultative, consensuelle (Choura et Ijmaa) et unitaire que prônent les préceptes mêmes de l'Islam.
Ces mécanismes doivent s'inscrire dans une approche moderne globale, favorisant l'intégration
économique, le développement humain et une véritable renaissance culturelle. Il s'agit, en définitive,
de prémunir la souveraineté des Etats de la Oumma, leur intégrité territoriale et leur unité
nationale, contre les risques de démembrement et de morcellement. ». S.M le Roi Mohammed VI.
L’OCI, deuxième plus grande organisation intergouvernementale après les Nations Unies, compte
cinquante-sept pays membres répartis sur quatre Continents.
L’Organisation a pour objectifs primordiaux d’améliorer et de consolider les liens de fraternité entre
ses Etats membres, de sauvegarder les intérêts communs de la Oumma, de respecter la souveraineté,
l’indépendance et l’intégrité territoriale de chaque Etat membre, de renforcer la coopération
économique et commerciale intra islamique en vue de la création d’un Marché Commun Islamique
susceptible de promouvoir un développement humain intégral et durable de tous les Etats membres,
et de protéger et défendre l’image de l’Islam, en encourageant le dialogue entre les civilisations et les
religions.
Depuis la création de l'OCI, le Maroc contribue activement au sein de ses organes à tous les niveaux.
Secrétariat Général : deux responsables marocains se sont succédés au poste de Secrétaire Général, à
savoir : Dr. Azzedine LARAKI (1997-2000), Dr. Abdul Wahid BELKEZIZ (2001-2004). L’OCI
compte également parmi ses fonctionnaires plusieurs compétences marocaines qui exercent au sein
des différents départements politiques, juridiques, économiques et de traduction. Le Maroc abrite les
sièges de trois organes relevant de l’OCI, à savoir :
« La cause qui est celle du peuple palestinien frère restera au coeur des préoccupations de notre
Organisation. À cet égard, notre engagement en faveur de la légalité internationale et de la voie de la
négociation ne s'est jamais démenti. Nous tenons, en effet, à réaffirmer notre attachement sans faille
à une paix juste et globale, insistant, au passage, sur la nécessité pour Israël de se retirer totalement
de l'ensemble des territoires arabes occupés. ». Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Partant de sa profonde conviction en l'importance de la solidarité islamique pour relever les défis
auxquels fait face la Oumma à tous les niveaux, le Maroc est pleinement engagé dans la promotion
de l'action islamique commune, à travers ses contributions et sa participation active aux différents
activités et organes de l'Organisation.
A cet égard, le Maroc a abrité des Conférences Islamiques au niveau du Sommet et du Conseil des
Ministres des Affaires Etrangères durant lesquelles des décisions d’importance historique sur les
questions islamiques ont été prises, notamment la question palestinienne et Al-Qods Asharif :
« Quant au second défi, il réside dans la nécessité de renforcer les fondements de la solidarité
islamique, par un partenariat économique efficient, reposant essentiellement sur la dynamisation du
commerce inter-islamique, dans la perspective de la création d'une Zone de Libre Echange dans
notre espace islamique. Celle-ci requiert une certaine complémentarité entre les ressources
humaines, naturelles et financières, ainsi que la mobilisation de ces moyens en faveur du
développement durable, par le biais d'une bonne gouvernance. Ces ressources doivent être investies
dans des projets à vocation sociale, dont les peuples puissent ressentir les retombées tangibles. ». Sa
Majesté le Roi Mohammed VI.
Partant des principes de développement économique contenues dans le Programme d’action décennal
de l’OCI, adopté par le Sommet de la Mecque en 2005, le Maroc demeure convaincu que la
consolidation de la solidarité islamique reste tributaire de la mise en place d'un partenariat
économique efficace en vue de promouvoir le commerce et de créer des conditions favorables à
l’établissement d’une Zone de Libre Echange reposant sur l'intégration des ressources humaines,
naturelles et financières des pays islamiques, et permettant un développement durable qui répond
réellement aux aspirations de la Oumma islamique.
Le Maroc considère que la question d’Al-Qods occupe une place centrale dans le conflit arabo-
israélien. Veillant à la protection de la Ville Sainte, point de rencontre des religions monothéistes,
le Maroc ne cesse d’appeler la communauté internationale pour mettre fin aux manœuvres
israéliennes visant à dénaturer les Lieux Saints et l’identité civilisationnelle et culturelle d’Al-Qods
Asharif. Sa Majesté le Roi Mohammed VI déploie tous les efforts nécessaires en faveur d’un
règlement pacifique, juste, durable et global du conflit arabo-israélien, par l’établissement d’un Etat
Palestinien Indépendant avec Al-Qods comme capitale.
L’Agence Bayt Mal Al-Qods Asharif fut créée en 1998, à l’initiative de Feu Sa Majesté le Roi
Hassan II. Son objectif est de mobiliser les ressources nécessaires et de réaliser des programmes au
profit des Makdesi en guise de soutien à la résistance légitime aux manœuvres israéliennes visant le
contrôle de la ville d’Al-Qods et la modification de son identité spirituelle et civilisationnelle.
Malgré les difficultés qui entravent son action sur le terrain, l’Agence Bayt Mal Al-Qods Asharif a
réussi, durant les dernières années, à réaliser les objectifs principaux de son plan stratégique pour la
période 2006-2014, en focalisant les efforts, suivant les directives de Sa Majesté le Roi Mohammed
VI, Président du Comité Al-Qods, sur des projets et des programmes ayant un impact direct et
concret sur la vie des Makdesi dans les domaines sociaux prioritaires.
L’Agence a ainsi financé, en 2009, des projets d’une valeur de 7 millions de dollars répartis sur
plusieurs secteurs vitaux, notamment des projets pour l’amélioration des conditions de la femme et la
promotion des secteurs de l’éducation, de la santé, du logement, de la jeunesse et des sports.
L'Agence continue de financer des projets dans la Ville Sainte grâce à l'intensification et la
diversification de ses activités. Elle œuvre aussi pour la mobilisation des ressources financières
nécessaires à la concrétisation de son plan stratégique à travers des campagnes de collecte de fonds
dans les pays arabes et islamiques.
La Ligue des États Arabes a été créée le 22 Mars 1945. Elle comprend 22 Etats membres. Le Maroc a
adhéré à cette Organisation le 01 Octobre 1958. La Charte de la Ligue met en exergue l’importance
de consolider les relations entre les pays arabes sur la base du respect de leurs indépendances et
souverainetés, en focalisant les efforts et en les orientant vers le renforcement des relations de
coopération et de coordination politique afin de mieux servir les intérêts communs de ces pays.
Les mécanismes de l’Action Arabe Commune, relevant de la Ligue Arabe, comprennent, en plus du
Conseil de la Ligue Arabe, le Secrétariat Général, les Commissions sectorielles permanentes et les
représentations de la Ligue à l’étranger, le Conseil Économique et Social, les Conseils Ministériels,
les Unions spécialisées ainsi que des Organisations et Unions arabes spécialisées, telles
l’Organisation Arabe pour le Développement Industriel et Minier, et la Commission Arabe de
l’Aviation Civile, dont les sièges respectifs se trouvent au Maroc.
La contribution du Maroc dans les instances de la Ligue Arabe et ses mécanismes se manifeste
notamment par la présence des compétences marocaines au sein du Secrétariat Général de la Ligue
Arabe et des organisations arabes spécialisées et d’autres mécanismes y afférant.
Convaincu de la nécessité de renforcer l’action arabe commune, le Maroc s’est engagé avec
détermination afin de mieux servir les principales causes arabes, particulièrement la question
palestinienne en vue de parvenir à une solution juste, durable et globale au conflit israélo-arabe,
permettant la création d’un État Palestinien Indépendant avec Al-Qods Asharif comme capitale,
conformément à l’Initiative de Paix Arabe et les résolutions pertinentes de la légalité internationale.
La question d’Al-Qods Asharif demeure l’une des priorités de la politique du Royaume. Ainsi, Sa
Majesté le Roi Mohammed VI, en sa qualité de Président du Comité Al-Qods, ne cesse de déployer
tous les efforts et d’entreprendre les démarches nécessaires en vue de soutenir la question
palestinienne et de défendre les droits légitimes du peuple palestinien et d’Al-Qods Asharif afin de
préserver le caractère culturel, civilisationnel et religieux de cette Ville Sainte.
Fermement attaché à sa position constante de soutien aux causes arabes justes, le Maroc ne cesse
d’entreprendre, avec responsabilité, tous les efforts nécessaires afin de jouer le rôle qui lui appartient
au sein de la Ligue Arabe et ses instances en vue de défendre la cause palestinienne et de soutenir ses
pays frères comme l’Irak, la Somalie et le Soudan.
En tant que membre du Comité Ministériel de l'Initiative Arabe de Paix, le Maroc n’a épargné
aucun effort, dans divers Forums régionaux et internationaux, afin d'activer cette initiative et
mettre en œuvre ses dispositions en vue de parvenir à la paix tant souhaitée au Moyen-Orient. En
outre, le Maroc a participé activement au Comité Arabe Tripartite sur le Liban, et fait parti du
Comité Arabe chargé de la question du Darfour.
Le Maroc a été l’un des premiers pays à revendiquer la réforme de la Ligue Arabe et la
modernisation de ses structures et du développement de ses mécanismes par Feu Sa Majesté le Roi
Mohammed V et Feu Sa Majesté le Roi Hassan II.
Le Maroc a également avancé, lors du deuxième Sommet économique et social de Charm el-Cheikh,
qui a eu lieu 19 Janvier 2011, une approche concrète concernant l’action arabe en matière de
développement. A cet égard, Sa Majesté le Roi, que Dieu le glorifie, a souligné que « donner un
contenu concret à l'Action arabe souhaitée en matière de développement requiert impérativement
une coopération, une complémentarité et une intégration réelles, parallèlement au partage effectif
des expériences, des compétences et du savoir-faire. Ces échanges doivent, en outre, s'inscrire dans
une vision globale apte à nous aider à développer nos programmes d'action nationaux, et à optimiser
les ressources humaines et naturelles considérables dont nous disposons. ».
Le Maroc et le Forum de coopération arabe avec les Groupes régionaux internationaux : le Maroc
a activement contribué au fonctionnement de la Ligue Arabe en apportant des suggestions visant la
promotion et le renforcement des relations de coopération entre les pays arabes, ou entre le Groupe
Arabe et les groupes régionaux et autres pays.
Dans ce cadre, le Maroc œuvre pour établir et renforcer les partenariats arabes avec les différents
groupements régionaux et internationaux, tels que la coopération afro-arabe, la coopération arabo-
européenne, la coopération avec les pays de l’Amérique Latine, et la coopération arabe avec la Chine,
la Russie, l'Inde, le Japon et la Turquie. L’unité arabe et l’unité africaine ont toujours constitué des
priorités pour le Royaume du Maroc, qui a été l’un des premiers pays à œuvrer pour la mise en place
de la coopération afro-arabe, décidée lors du 7ème Sommet Arabe qui s’est tenu à Rabat en 1974, et
lors duquel a été décidée la tenue du premier Sommet Afro-Arabe (Le Caire 1977).
Le Forum a adopté dans ce sens l'initiative de Rabat pour une coopération arabo-turque globale et
durable visant à promouvoir les diverses potentialités dont regorge les pays de la région en vue de
répondre aux aspirations des peuples à davantage de progrès et de prospérité.
Partant des cinq axes de la stratégie et du Plan d'action du Forum, mis en place en 2009, un
Programme exécutif à moyen terme (2012-2015) sera mis sur pied avec des objectifs précis et des
mécanisme d'exécution et d'accompagnement, en vue d'accélérer le rythme de réalisation des projets
à caractère urgent ou des actions prioritaires pour les pays membres du Forum.
Cette initiative vise essentiellement à renforcer la coopération arabo-turque sur une base globale et
durable garantissant à ce Forum son efficacité en vue de le hisser au niveau des groupements
régionaux influents.
Elle ambitionne aussi inciter le Forum à adopter une méthodologie scientifique et à agir selon une
vision prospective et des programmes précis, donnant ainsi un contenu concret à la coopération entre
les parties. Cette initiative préconise également de contribuer à la réalisation des Objectifs du
millénaire pour le développement et de faire du Forum un espace capable de répondre aux
préoccupations réelles des peuples de la région. Par ailleurs, le Forum a appelé à la cessation des
actes de violence en Syrie et à la prise de mesures urgentes pour la protection des populations civiles.
Les Ministres des Affaires Etrangères participant à ce Forum ont souligné l'importance de préserver
la stabilité de la Syrie et à favoriser une sortie de crise sans intervention étrangère, souligne-t-on
dans la Déclaration commune du Forum au terme des travaux de sa 4ème session. Les participants
ont également exprimé leurs remerciements à la Turquie pour son initiative relative à la protection
des citoyens syriens fuyant leur territoire. Le Forum s'est, en outre, félicité de la décision du Conseil
de la Ligue des Etats Arabes, en date du 12 Novembre 2011, relative au suivi de la situation en Syrie.
II.2.1. Algérie
Malgré les positions hostiles de l’Algérie sur de la question du Sahara marocain, le Maroc ne cesse
d’exprimer sa volonté d’établir des relations normales avec son voisin de l’est, et appelle à l’ouverture
des frontières terrestres et la relance de la coopération bilatérale, en vue de contribuer à l’édification
d’un Maghreb Arabe Uni, basé sur la complémentarité et l’intégration économique, qui permettrait
de développer une coopération fructueuse entre l’espace arabe, africain et euro-méditerranéen.
La rencontre entre les Ministres des AE des deux pays, en marge de la 4ème session du Forum arabo-
turc, qui s’est tenu à Rabat le 11 Novembre 2011, a constitué une occasion de booster la coopération
bilatérale vers de nouveaux horizons, en commençant par l’échange de visites entre les responsables
des deux pays dans les domaines de l'énergie, d'agriculture, de culture, d'éducation, de jeunesse, du
sport et de la communication, ce qui porte des signes positifs dans le cadre des relations bilatérales
entre les deux pays.
Cette volonté de booster la coopération bilatérale a été confirmé par les discussions menées par le Dr.
Saâd Dine EL OTMANI, Ministre des AEC avec les hauts responsables algériens au cours de sa
visite en Algérie les 23 et 24 Janvier 2012, et la signature le 19 Février 2012 à Rabat du Protocole
d'entente sur la coordination et la concertation politique en marge d'une Réunion des Ministres des
AE des pays de l'UMA.
Commission Mixte
Les deux parties disposent d’un mécanisme de coopération dans le cadre de la Commission Mixte
présidée par les Ministres des AE des deux pays. Elle s’est tenue pour la première fois, en Mai 1988 à
Alger. La 2ème session a eu lieu en Janvier 1990 à Alger, et la 3ème, en Novembre 1990 à Rabat.
L’année 2007 a été marquée par la participation du Maroc aux manifestations de « Algérie : Capitale
de la culture arabe ». Sa contribution à cet événement s’est illustrée par l’organisation d’une semaine
artistique et culturelle marocaine.
Les relations diplomatiques entre les deux Royaumes sont établies dès 1956. Ces relations sont
caractérisées par l’excellente entente et la convergence des positions sur les diverses questions
bilatérales, régionales et internationales. La qualité de ces relations reflète les liens de fraternité
existant entre S.M le Roi Mohammed VI et son frère le Serviteur des Lieux Saints, S.M le Roi
Abdullah ben Abdul Aziz.
Commission Mixte
Les réunions de la 11ème session de la Commission Mixte maroco-saoudienne se sont tenues, le 09 et
10 Février 2011, sous la coprésidence du Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération, M.
Taib FASSI FIHRI et son homologue saoudien, le Prince Saoud Al Fayçal.
Les investissements saoudiens privés au Maroc ont connu une évolution notable au cours des quatre
dernières années, passant de 163,4 millions de dirhams en 2003 à 314 millions de dirhams en 2004, et
330 millions de dirhams en 2005. La tendance s'est poursuivie au cours des neuf premiers mois de
l'année 2006. Les investissements se sont élevés à environ 345 millions de dirhams. Ces
investissements sont centrés sur l'immobilier et le tourisme.
Le Maroc et l’Arabie Saoudite œuvrent à élaborer des programmes d'action visant à soutenir la
coopération dans les domaines de la recherche scientifique, l'échange de professeurs universitaires,
l’octroi de bourses d’études, et à intensifier leur coopération et l'échange d'expériences dans le
domaine de l'éducation et de l’enseignement. La coopération dans les domaines techniques concerne
l’équipement et le transport aérien, la navigation maritime, l'agriculture, le tourisme, l'artisanat et
les douanes et impôts.
A l'occasion de la visite du Souverain Saoudien au Maroc, en Mai 2007, le Fonds a également fourni
une contribution financière pour subventionner l'Initiative Nationale pour le Développement
Humain (INDH). Le Fonds Saoudien pour le Développement a participé également au financement
de TGV Tanger-Casablanca avec une enveloppe de 1,585 milliard de Dhs.
II.2.3. Bahreïn
Le Royaume du Maroc et le Royaume de Bahreïn ont établi leurs relations diplomatiques en 1967.
Les relations bilatérales entre le Maroc et le Bahreïn sont fraternelles, basées sur le respect mutuel
et sur une volonté sincère d’asseoir une coopération fructueuse. Une attention particulière est
mutuellement accordée par les deux parties à l’évolution des différents chantiers de réforme
politique engagée dans chacun des deux pays.
Les relations entre les deux pays sont marquées par une convergence de vues à propos des différentes
questions politiques et économiques, autant régionales qu’internationales. Ces relations sont
consolidées par les liens de fraternité unissant S.M le Roi Mohammed VI et S.M le Roi Cheikh
Hamad Ben Aissa Al Khalifa.
Commission Mixte
En vue de renforcer davantage leur coopération bilatérale, les deux pays ont convenu, en Juillet
2000, de créer une Commission Mixte, dont la dernière session a eu lieu au mois d’Avril 2006.
Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint le volume global de 164 millions de
dirhams, à la fin du mois d'Avril 2011. Les produits exportés se composent d’agrumes, vêtements
confectionnés, produits laitiers (fromages) et céramique. Les produits importés varient entre :
charpentes métalliques, aluminium, appareils mécaniques, appareils de conditionnement d’air.
Ces dernières années, une évolution substantielle des investissements bahreïnis a été enregistrée, du
fait de l’engouement des opérateurs économiques et hommes d’affaires du Bahreïn à investir dans
notre pays. Ainsi, divers grands projets d’investissement ont été réalisés dans les domaines de
l’habitat social et du tourisme.
Bahreïn, a été signé en Octobre 2008. De même, un nombre important d’étudiants Bahreïnis
poursuit ses études au Maroc, notamment dans les disciplines des lettres et des sciences humaines.
La visite au Maroc du Ministre de l’Habitat du Bahreïn, en 2009, s’inscrit dans le cadre des moyens
à même de promouvoir la coopération bilatérale dans les domaines de l’habitat et de l’urbanisme.
II.2.4. Comores
Le Royaume du Maroc et l’Union des Comores ont établi leurs relations diplomatiques en 1978. Les
relations entre les deux pays sont basées sur la cordialité, l’entente et le respect mutuel.
II.2.5. Djibouti
Le Royaume du Maroc et Djibouti ont établi leurs relations diplomatiques le 14 Mars 1978. Le
Maroc et le Djibouti entretiennent d’excellentes relations politiques, basées sur l’amitié et le respect
mutuel, et œuvrent ensemble pour le renforcement de leur coopération.
En effet, le nombre de lauréats djiboutiens a atteint 158 pendant la période 1990-2006. Dans le cadre
de la formation, le Maroc a offert un stage de perfectionnement au profit de cadres du Ministère
djiboutien des AE. La coopération dans le domaine de la formation des cadres concerne également
les secteurs de la santé, des affaires sociales et de gestion des collectivités locales.
II.2.6. Égypte
Le Royaume du Maroc et la République Arabe d’Egypte ont établi leurs relations diplomatiques en
1956. Les relations entre le Maroc et l’Egypte sont marquées par l’entente et la convergence des
positions vis-à-vis des questions régionales et internationales.
Le Président égyptien, Hosni MOUBARAK, a visité le Maroc en Octobre 2002 et en Mai 2006, à
l’occasion de la tenue de la 6ème session de la Haute Commission Mixte. Dans le cadre du
renforcement des relations bilatérales, plusieurs hauts responsables des deux pays ont effectués des
visites, de part et d’autre, pour participer aux travaux des commissions sectorielles.
Accord de non double imposition, signé le 22/03/1989 à Rabat, entré en vigueur le 12/09/1993 ;
Accord concernant la promotion et la protection des investissements, signé le 14 Mai 1997 à
Rabat et entré en vigueur le 01 Juillet 1998 ;
Accord de Libre Echange, signé et entré en vigueur le 14 Mai 1998 à Rabat ;
Accord de la création d’un Conseil d’hommes d’affaires, signé et entré en vigueur le 27 Mai
1998 au Caire ;
Accord de transport aérien, signé le 13 Juin 1999, à Rabat et entré en vigueur le 29/12/2000.
Le Royaume du Maroc et les Émirats Arabes Unis ont établi leurs relations diplomatiques en 1971.
Les relations entre le Maroc et les Émirats Arabes Unis (EAU) sont très étroites, et basées sur le
respect mutuel et la volonté de consolider davantage la coopération dans tous les domaines.
Son Excellence Cheikh Khalifa Bin Zayed Al Nhayan, a effectué une visite au Maroc, en Juillet
2006, dans le cadre du renforcement des liens de concertation et de coopération entre les deux pays.
Par ailleurs, les exportations du Maroc vers les Émirats restent très limitées, malgré la faible
augmentation enregistrée en 2008. Les principaux produits exportés : agrumes, conserve de poissons,
chaussures, vêtements, textile, etc. Les principaux produits importés : gaz, produits pétroliers, soufre
brut, huile à moteur, produits semi-finis, équipements audio-visuels, fibres synthétiques, etc.
Le volume des investissements émiratis au Maroc a augmenté après la signature, en 2006, d’un
Mémorandum d’entente entre le Gouvernement marocain et de grandes sociétés émiratis qui
investissent dans le domaine de l’immobilier, notamment les Sociétés « Emaar » et « Al Mabar ».
L’investissement doit s’étaler sur 10 ans et concerne la réalisation de projets d’aménagement et de
valorisation touristique et résidentielle, dans les principaux pôles de développement du pays : Rabat,
Casablanca, Marrakech et Tanger.
Dans le domaine de la santé, les deux pays ont procédé à la signature, en 2007, d’un Protocole
d'accord pour la construction d'un hôpital pluridisciplinaire « Cheikh Khalifa Ben Zayed Al
Nhayan », à Casablanca. Dans le domaine de la coopération judiciaire, le Maroc met à la disposition
des Émirats l’expertise des juges marocains.
Accord de coopération dans le domaine industriel, signé le 12 Août 1974 à Rabat et entré en
vigueur le 27 Mai 1975 ;
Accord de coopération dans le domaine de la justice, signé le 18 Janvier 1978 à Rabat et entré
en vigueur le 17 Février 1987 ;
Accord de coopération économique, commerciale et technique, signé le 20 Mars 1984 à Rabat
et entré en vigueur le 01 Juin 2000 ;
II.2.8. Irak
Le Royaume du Maroc et la République d'Irak ont établi leurs relations diplomatiques en 1958. Les
deux pays ont préservé la qualité de leurs relations, malgré les changements survenus en Irak,
surtout après la première guerre du Golfe. Les relations bilatérales n'ont pas été affectées par les
conditions de l'embargo imposé à l'Irak après les événements d'Août 1990. Depuis le déclenchement
de la guerre en Irak, en 2003, le Maroc a suivi de près le développement de la situation en Irak, tout
en réitérant sa position constante basée sur :
Le Maroc a participé à des conférences sur l’Irak dont celle des Donateurs pour la Reconstruction de
l'Irak, à Madrid-Octobre 2003, la Conférence Internationale sur l'Irak, à Bruxelles-Juin 2005, et la
Conférence de Réconciliation Nationale Irakienne, au Caire-Novembre 2005.
Le volume global des échanges durant le Programme « pétrole contre nourriture » a atteint environ
500 millions de dollars. Depuis le début de la guerre en Irak, en 2003, les relations économiques
entre les deux pays connaissent une certaine stagnation en raison de la situation qui prévaut dans ce
pays, à l’exception de la participation d’hommes d'affaires marocains à quelques expositions relatives
à la reconstruction de l'Irak, organisées dans certains pays voisins, et la visite au Maroc d’une
délégation de la Chambre de Commerce de Bagdad, à l'invitation de la Confédération Générale des
Entreprises du Maroc, au cours du mois de Juin 2004.
Accord de transport aérien signé à Rabat le 18/12/1974 et entré en vigueur le 04 Janvier 1978 ;
Accord commercial, signé à Bagdad le 24 Avril 1976 et entré en vigueur le 04 Janvier 1978 ;
Accord de coopération touristique, signé à Bagdad le 24 Avril 1976 et entré en vigueur le 04
Janvier 1978 ;
Convention de coopération culturelle et scientifique, signée à Bagdad le 24 Avril 1976 et
entrée en vigueur le 24 Octobre 1983 ;
Accord de coopération dans le domaine de l'information, signé à Bagdad le 13 Juin 1979 et
entré en vigueur le 27 Octobre 1983 ;
Convention de coopération économique et technique, signée et entrée en vigueur le 07 Octobre
1981 à Bagdad ;
Convention de coopération maritime et du commerce, signée à Bagdad le 07 Octobre 1981 et
entrée en vigueur le 23 Novembre 1992.
II.2.9. Jordanie
Commission Mixte
Les deux pays œuvrent au renforcement de la coopération bilatérale dans le cadre de la Grande
Commission Mixte, présidée par les 2 Premiers Ministres. La première session de cette Commission a
eu lieu en 1998 à Rabat, et la quatrième en 2008 à Amman.
Coopération interparlementaire
Les relations bilatérales entre le Maroc et la Jordanie sont également marquées par une coopération
exemplaire entre les Conseils législatifs respectifs des deux pays. Ces relations ont été couronnées par
la création du Groupe d’Amitié Parlementaire maroco-jordanien.
Le volume global des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint, en 2008, 148,782 millions
de dirhams, dont 256,983 millions de dirhams d’exportations (conserves, farine de poisson, produits
alimentaires divers, confection) et 108,201 millions de dirhams d’importations (fibres artificielles,
produits industrialisés, produits plastiques, produits chimiques, engrais).
S’agissant des investissements, le Maroc et la Jordanie ont signé, à l’occasion de la visite officielle
effectuée par le Souverain hachémite au Maroc en 2008, l’Accord de partenariat stratégique entre la
Caisse de Dépôt et de Gestion pour le Développement, et le Groupe jordanien « Mawarid ». Cet accord
a pour objectif la mise en œuvre de projets structurants aussi bien au Maroc qu’en Jordanie dans les
domaines de l’immobilier et du tourisme.
Accord pour encouragement et protection des investissements, signé le 16 Juin 1998 à Rabat ;
Protocole de coopération dans le domaine de l’eau, signé et entré en vigueur le 14 Juin 2000 à
Rabat ;
Accord de coopération entre le CMPE et l’Institution jordanienne de Développement des
Projets Economiques, signé et entré en vigueur le 16 Mai 2005 à Rabat ;
Accord de non double imposition et de prévention de l’évasion fiscale en matière d’impôts sur
le revenu, signé le 16 Mai 2005 à Rabat ;
Protocole de coopération en domaine de jeunesse - sports, signé le 25 Octobre 2005 à Amman ;
Accord de coopération en matière de compétitivité, signé le 13 Janvier 2008 à Marrakech ;
Accord de partenariat stratégique entre la CDG-Développement et le Groupe jordanien «
Mawarid International S.A », signé et entré en vigueur le 13 Janvier 2008 à Marrakech ;
Accord dans le domaine des services aéronautiques, signé le 21 Juillet 2008 à Amman ;
Accord de coopération au domaine des affaires municipales, signé le 21/07/2008 à Amman.
II.2.10. Koweït
Le Royaume du Maroc et l’Etat du Koweït ont établi leurs relations diplomatiques en 1961. Les
relations entre les deux pays sont caractérisées par l’entente, l'amitié et la concertation permanente
sur les diverses questions régionales et internationales.
La visite de l'Emir du Koweït, Son Altesse Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, au Maroc
en Décembre 2006, a ouvert des perspectives prometteuses pour la coopération bilatérale, aboutissant
à l’adoption, par les dirigeants des deux pays, de la "Déclaration de Marrakech", qui a appelé à la
création d'une cellule de réflexion commune, chargée de l'élaboration de la vision future pour le
partenariat stratégique entre les deux pays. La visite de l'Emir du Koweït au Maroc, le 3 Mars 2008,
a constitué une nouvelle occasion pour les 2 Chefs d’Etat de discuter des questions d’intérêt commun.
Commission Mixte
La Haute Commission Mixte maroco-koweitienne tient ses sessions sous la présidence des Ministres
des AE des deux pays. Cette Commission a tenu six sessions depuis sa création, dont la dernière a eu
lieu à Fès, en Avril 2007. M. Taib FASSI FIHRI, Ministre des AEC, a effectué dans le cadre d’une
tournée dans les pays du Golfe, une visite au Koweït, le 12 Septembre 2011.
II.2.11. Liban
Le Royaume du Maroc et la République Libanaise ont établi leurs relations diplomatiques en 1956.
Les relations entre le Maroc et le Liban reposent sur l’entente et le respect mutuel et englobent tous
les domaines de coopération aussi bien politique, culturelle que socio-économique.
Commission Mixte
La Haute Commission Mixte maroco-libanaise, présidée par les deux Premiers Ministres, constitue
un cadre adéquat pour renforcer leur coopération bilatérale. La 1ère session de cette Commission
remonte au mois d’Octobre 2001.
Les deux pays accordent une importance particulière à la coopération dans le domaine de la
formation des cadres. Ainsi, de nombreuses bourses sont allouées, chaque année, aux étudiants des
deux pays dans les différentes spécialités scientifiques et techniques. Quant à la coopération
technique, elle consiste en des échanges d’informations et d’expériences dans les domaines du
transport, de l’agriculture, de l’industrie, du tourisme et des douanes.
II.2.12. Libye
Le Royaume du Maroc et l'Etat de la Libye ont établi leurs relations diplomatiques en 1958. Le
Royaume du Maroc s’est rangé aux cotés du peuple libyen dès les premiers signes de son
émancipation et a appuyé ses efforts pour l’édification d’un Etat moderne respectueux de l’Etat de
droit et des libertés fondamentales universelles.
Cette position reflète la compréhension des exigences légitimes du peuple libyen à la démocratie, la
liberté et le progrès sans toucher à l’unité, la souveraineté, la sécurité et la stabilité de la Libye. Le
Maroc s’engage d’une manière efficace et active aux efforts internationaux visant à trouver une
solution à la crise libyenne et à soutenir les revendications du peuple libyen vers un avenir meilleur
fondé sur l'équité, la justice, la démocratie et l'Etat de droit.
1. D’adopter une approche unifiée de l'action maghrébine commune, en vue d’activer les
institutions et les structures de l'Union du Maghreb Arabe ;
2. De coordonner les positons des deux pays dans les différentes instances régionales et
internationales.
La coopération entre le Maroc et la Libye est réglementée par des commissions sectorielle telles
que la Commission d’échange commercial, Commission de finance et d’investissements, Commission
de la coopération douanière, Commission des ressources humaines, Commission de la sécurité
sociale, Commission Mixte de la main-d'œuvre, Commission pour la coopération de la jeunesse et du
sport, Commission sécuritaire, Commission Mixte des habousses et des affaires islamiques.
Le Maroc vise la mise en place d’un partenariat prometteur avec l'Etat libyenne basé sur le soutien
de la Libye pour construire une économie moderne en l’accompagnant dans les secteurs où le Maroc
a un savoir faire et ce à travers des projets communs d’investissement et la mise en place d’un Conseil
Mixte des hommes d’affaires.
II.2.13. Mauritanie
Le Ministre des AEC Dr. Saâd Dine EL OTMANI, a effectué une visite officielle en Mauritanie le
14 Février 2012. Cette visite entre dans le cadre d'une nouvelle dynamique adoptée dans la région
maghrébine et également au titre d’une « stratégie avancée entre le Maroc et la Mauritanie ». Du côté
mauritanien, plusieurs responsables de Haut Niveau ont effectué des visites au Maroc pour discuter
avec leurs homologues marocains des questions bilatérales et d’intérêt commun.
Sa Majesté le Roi Mohammed VI a adressé le Mardi 14 Février 2012, une invitation au Président de
la République Islamique de Mauritanie, M. Mohamed OULD ABDELAZIZ, pour effectuer une
visite au Maroc dont la date sera fixée ultérieurement. Les préparatifs de cette visite ainsi que celles
de la prochaine réunion de la Commission Mixte ont fait l’objet des discussions du Ministre des AEC
Dr. Saâd Dine EL OTMANI avec son homologue mauritanien, M. Hamadi Ould Sidi Ahmed
Hamadi.
Commission Mixte
La Haute Commission Mixte maroco-mauritanienne présidée par les deux Chefs du Gouvernement,
a été créée en 2000 et se trouve à la tête des mécanismes de coopération entre les deux pays. Cette
Commission, créée en 2000, a tenu six séances à ce jour, la dernière en Avril 2006, à Rabat, et a
abouti à la signature d’un nombre important de conventions, accords et protocoles.
En dépit des moyens fournis par le cadre juridique régissant les relations commerciales entre les
deux pays et les qualifications et les opportunités dont ils disposent. Le volume global des échanges
commerciaux demeure en deçà des potentialités des deux pays. Les principaux produits exportés sont
: produits semi fabriqués, divers produits alimentaires, fils et câbles électriques. Les principaux
produits importés sont : divers produits alimentaires et certains produits en métal.
Concernant la coopération technique, les 2 parties œuvrent inlassablement pour ouvrir de nouvelles
perspectives de coopération, de partenariat et de complémentarité, notamment dans les domaines
suivants : agriculture, industrie, travaux publics, énergie, pêche et nouvelles technologies. De même,
de nombreux cadres mauritaniens bénéficient de sessions de formation et de stages dans les
différents instituts marocains spécialisés. Des échanges de visites et d’expériences, ainsi que
l’instauration de partenariat entre les institutions des 2 pays figurent au titre de cette coopération.
II.2.14. Palestine
Le Royaume du Maroc et l’Etat de Palestine ont établi leurs relations diplomatiques en 1988. Les
deux parties entretiennent des relations solides basées sur la consultation, la concertation et la
coordination permanente au sujet de la question palestinienne. S.M le Roi Mohammed VI accorde
une importance particulière à la question palestinienne qui demeure au centre des préoccupations de
la diplomatie marocaine. En effet, le Maroc a toujours joué un rôle actif et agissant sur ce dossier
plaidant pour une solution juste, globale et durable du conflit israéloŔarabe avec l’établissement
d’un Etat Palestinien Indépendant et viable avec pour capitale Al-Qods Acharif.
S.M le Roi Mohammed VI, en sa qualité de Président du Comité Al-Qods, ne cesse d’œuvrer auprès
de la communauté internationale pour l’arrêt de la politique de colonisation et de dénaturation
forcée du caractère arabe de Jérusalem Est, annexée par Israel. L'Agence Bayt Mal Al-Qods, qui a
été crée en 1998 à l’initiative de feu S.M le Roi Hassan II, a réalisé récemment plusieurs projets
dans la Ville Sainte, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la population et de
la sauvegarde du patrimoine religieux.
1. Accord de coopération en matière social, signé et entré en vigueur le 08 Janvier 1997 à Rabat ;
2. Accord de coopération entre les deux Ministères de l’Habitat, signé et entré en vigueur le 08
Janvier 1997 à Fès ;
3. Protocole de coopération culturelle, signé et entré en vigueur le 12 Mai 1997 à Rabat ;
4. Protocole d'accord de coopération dans le domaine de la communication, signé et entré en
vigueur le 12 Novembre 1998 à Rabat ;
5. Protocole de coopération dans le domaine de l’agriculture, signé et entré en vigueur le 16
Mars 1999 à Rabat ;
6. Protocole de coopération dans le domaine de la santé, signé et entré en vigueur le 21 Janvier
2000 à Rabat ;
7. Protocole de coopération dans le domaine des travaux publics, signé et entré en vigueur le 17
Mai 2000 à Rabat ;
8. Protocole de coopération entre le Ministère des Habous et Affaires Islamiques et le Ministère
des Affaires Religieuses palestinien, signé et entré en vigueur le 24 Janvier 2011.
II.2.15. Qatar
Le Royaume du Maroc et l’Etat du Qatar ont établi leurs relations diplomatiques en 1972. Les
relations politiques entre les deux pays sont marquées par la cordialité et le respect mutuel.
L’importance de ses relations s’explique également par les liens personnels étroits entre Sa Majesté le
Roi Mohammed VI et Son Altesse le Prince Hamad Bin Khalifa Al Thani, Emir du Qatar.
M. Taib FASSI FIHRI, Ministre des AEC a effectué le 11 Septembre 2011 une visite au Qatar dans
le cadre d'une tournée dans les pays du Golfe. Au cours de cette visite, M. le Ministre a remis un
message de S.M le Roi Mohammed VI à l'Emir du Qatar, Hamad Bin Khalifa Al Thani.
Commission Mixte
Le Maroc et le Qatar ont instauré, le 19 Juin 1996, une Haute Commission Mixte présidée par les
Chefs de Gouvernements des deux pays. Cette Commission a tenu, à Rabat et à Doha, trois sessions.
Accord culturel et technique, signé le 26 Juillet 1975 à Rabat, entré en vigueur le 12/07/1977 ;
Accord dans le domaine de l’information, signé le 12 Septembre 1981 à Rabat et entré en
vigueur le 22 Février 1993 ;
Accord sur le transport aérien, signé le 20 Mars 1987 à Rabat ;
Accord économique et commercial, signé le 27 Février 1990 à Rabat ;
Protocole sur la coopération dans les domaines juridiques et judiciaires, signé le 17 Mars
2006 à Agadir ;
II.2.16. Somalie
Le Royaume du Maroc et la République de Somalie ont établi leurs relations diplomatiques en 1964.
Les relations entre le Maroc et la Somalie sont basées sur le respect mutuel et la non-ingérence dans
les affaires intérieures. Après le déclenchement de la guerre civile en Somalie, le Maroc n’a cessé de
contribuer aux efforts entrepris aux niveaux arabe et international, visant à mettre fin à la
souffrance du peuple somalien, à consolider la sécurité et la stabilité, et à parvenir à la
réconciliation nationale.
II.2.17. Soudan
Le Royaume du Maroc et la République du Soudan ont établi leurs relations diplomatiques en 1956.
Les relations fraternelles entre le Maroc et le Soudan sont basées sur le respect mutuel et la volonté
de réaliser une coopération fructueuse entre les 2 pays. Le Maroc est membre du Comité Ministériel
Arabe présidé par le Qatar, et qui comporte également l'Égypte, la Lybie, l’Arabie Saoudite, la Syrie
et l’Algérie. Ce Comité est chargé de faciliter les pourparlers de paix entre le Gouvernement
soudanais et les factions d’opposition au Darfour.
En Août 2008, un Emissaire soudanais a effectué une visite au Maroc, portant un message du
Président soudanais à Sa Majesté le Roi. En marge de sa participation aux travaux organisés par
l'Institut Amadeus le 13 Novembre 2010, M. Ghazi Salahuddin ATABANI, Conseiller du Président
soudanais, a rencontré Monsieur le Ministre des AEC.
Commission Mixte
En Juin 2002, le Maroc et le Soudan ont convenu d’élever la présidence de la Commission Mixte, au
niveau du Premier Ministre du côté marocain et du vice-Président de la République du côté
soudanais.
La coopération agricole est le secteur le plus dynamique entre les deux parties, en particulier dans le
domaine de l'encadrement, où des cadres soudanais ont suivi des sessions de formation organisées du
côté marocain.
Accord concernant le transport aérien signé et entré en vigueur le 24 Juin 1978 à Khartoum ;
Accord de coopération économique et technique, signé le 09 Décembre 1982 à Rabat ;
Accord de coopération commerciale, signé le 09 Septembre 1998 à Rabat et entré en vigueur
le 21 Septembre 2000 ;
Accord de coopération entre les 2 Ministères des AE, signé et entré en vigueur à Rabat le 09
Septembre 1998 ;
Accord de promotion et protection des investissements, signé le 23 Février 1999 à Khartoum ;
Accord de coopération dans le domaine agricole, signé et entré en vigueur le 04 Septembre
2001 à Khartoum ;
Convention de coopération relative à la quarantaine agricole et à la protection des végétaux,
signée et entrée en vigueur le 04 Septembre 2001 à Khartoum ;
Convention de création de la Haute Commission Mixte, signée le 25 Juin 2002 à Khartoum ;
Mémorandum d'entente de coopération dans le domaine des habous et affaires islamiques,
signé le 04 Novembre 2003 à Rabat ;
Les relations entre le Royaume du Maroc et le Sultanat d’Oman sont fondées sur l’entente et le
respect mutuel, et demeurent caractérisées par la coordination et la consultation permanentes.
Commission Mixte
Les deux pays œuvrent à développer leur coopération bilatérale à travers la Commission Mixte
maroco-omanaise qui a tenu sa première session à Muscat, en Février 2001, et sa troisième, toujours
à Muscat, en Février 2009, et sa quatrième à Rabat les 14 et 15 Décembre 2010.
Coopération interparlementaire
A l'occasion de la visite officielle effectuée par M. Mohamed Cheikh Biadillah, Président de la
Chambre des Représentants à Mascate le 09 Janvier 2011, les 2 parties ont signé un Mémorandum
d'entente dans le domaine de l'action parlementaire.
Quand aux échanges commerciaux entre le Maroc et le Sultanat d’Oman, ils demeurent faibles et ne
dépassaient pas les 72 millions Dhs en 2010. Les principaux produits exportés : divers produits
alimentaires, des biens de consommation, produits semi-finis. Les principaux produits importés :
médicaments, matières plastiques, feuilles d’aluminium, denrées alimentaires, chaussures, biens de
consommation.
II.2.19. Syrie
Le Maroc et la République Arabe Syrienne ont établi leurs relations diplomatiques en 1957.
Commission Mixte
Les deux pays œuvrent à développer leur coopération bilatérale à travers la Commission Mixte
maroco-syrienne qui a tenu sa première session à Damas, les 21-23 Octobre, sous la présidence des
Premiers Ministres des deux pays.
à travers la coopération entre les instituts d’enseignement supérieur des deux parties, et à travers
l’échange d’expériences et d’expertise dans les domaines scientifiques aussi bien que techniques.
II.2.20. Tunisie
Le Royaume du Maroc et la République de Tunisie ont établi leurs relations diplomatiques en 1956.
Commission Mixte
Lors de l’année 2012 plusieurs commissions sectorielles mixtes ont été tenues, notamment : la
Commission Mixte de la coopération commerciale, la Commission Mixte de la coopération
douanière, la coopération technique mixte de l’agriculture. La 18ème session de Grande Commission
Mixte maroco-tunisienne a eu lieu en 2013 à Tunis.
Les échanges commerciaux entre les deux pays ont enregistré une progression notable notamment
entre 2003 et 2008. Les principaux produits exportés sont : biens d’équipements, produits semi
confectionnés, produits pharmaceutiques, produits alimentaires, charpentes métalliques, pâte à
papier. Les principaux produits importés sont : produits chimiques (carbonate de calcium et
hydrogène de calcium), réservoirs et fûts en fonte, fer ou acier, dattes, produits pharmaceutiques,
coton, produits en plastique, verres et ouvrages en verre, produits de pneumatique.
II.2.21. Yémen
Depuis la réunification des deux parties du Yémen, le 22 Mai 1990, les relations bilatérales entre le
Maroc et la République du Yémen ont connu une grande évolution. Les relations entre les deux pays
sont basées sur des liens solides et ne cessent d’évoluer, sous les directives de S.M le Roi Mohammed
VI et du Président Ali Abdallah Saleh.
Commission Mixte
Les deus pays disposent d’une Commission Mixte maroco-yéménite de coopération économique,
culturelle, scientifique et technique.
Les échanges commerciaux entre les deux pays ont évolués entre 2005 et 2008. Les produits exportés
sont : produits laitiers (fromages), papier, chaussures, tissus et vêtements. Les produits importés sont
: café, coton, divers produits alimentaires, graisses et huiles pour véhicules.
S’agissant de la coopération technique, le Maroc met à la disposition du Yémen son expérience et son
expertise, notamment par des programmes de formation et de qualification dans divers domaines,
tels que la santé, l’économie, les finances, la pêche maritime, l’agriculture et les technologies de
l’information. Dans ce cadre, le Ministère de l’Economie et des Finances a accueilli une délégation
yéménite qui a bénéficié, en 2009, d’un cycle de formation dans le domaine d’audit et de
comptabilité. De même, le Ministère de la Justice a accueilli une délégation ayant bénéficié d’un
cycle de formation au profit des magistrats des tribunaux commerciaux, au mois de Mars 2009.
Conscient de l’enracinement profond de son appartenance africaine, le Maroc s’est engagé, depuis son
indépendance, dans la voie du raffermissement de ses relations historiques, culturelles et de
coopération avec les pays africains. La politique étrangère marocaine fut marquée, dès le début, par
l’appui résolu et solidaire du Maroc à la lutte de libération des pays africains du joug colonial, et
par la consolidation de l’unité africaine qui s’est particulièrement illustrée par la création de
l’Organisation de l’Unité Africaine, dont le Maroc figure parmi les fondateurs.
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Mars 2014 diplomatie.ma
L’action diplomatique marocaine s’est assignée comme objectif stratégique de hisser la coopération
avec les pays africains au niveau d’un véritable partenariat agissant et solidaire. C’est dans cette
perspective que les multiples visites Royales effectuées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, depuis
son intronisation, à de nombreux pays africains, ont créé une nouvelle dynamique dans les relations
avec ces pays frères, et donné une impulsion à la coopération Sud-Sud du Maroc avec le reste de
l’Afrique.
Ces visites Royales ont ponctué une série d’Accords de coopération en matière du développement
économique, technique, social, culturel et humain, tels que la lutte contre la pauvreté et les
maladies, l’agriculture et l’agro-alimentaire, les pêches, l’éducation et la formation, la gestion de
l’eau et l’irrigation, les infrastructures de base et l’aménagement urbain, les technologies de
l’information, et la gestion financière et les banques.
Conscient que l’être humain devrait être au centre de toute stratégie de développement, le Maroc a
fait de la formation une composante importante et indispensable dans les programmes de
coopération avec les pays africains. Cette politique, relayée par l’Agence Marocaine de la
Coopération Internationale (AMCI), consiste à diffuser auprès des cadres et des institutions des pays
partenaires en Afrique le savoir faire marocain.
Le partage des expériences dans les secteurs à forte utilisation de technologies, a toujours été une
valeur importante dans les relations de coopération du Maroc avec les pays africains. Dans cette
optique et en plus de la coopération purement bilatérale, la coopération tripartite se présente comme
un outil innovant et porteur pour le transfert de l’expertise et du savoir faire aux pays africains.
En matière de paix et de sécurité, le Maroc fournit tous les efforts nécessaires pour contribuer à la
consolidation de la paix et de la stabilité dans le Continent africain. Il a toujours manifesté son
soutien aux initiatives des NU pour la restauration de la paix et de la stabilité en Afrique, et met des
contingents militaires à la disposition des opérations de maintien de la paix des Nations Unies dans
la région. De même, le Maroc exprime sa constante disponibilité pour contribuer aux efforts de
réconciliation pour ramener, de par sa médiation, la stabilité à travers le dialogue et la confiance.
La vision stratégique du Maroc donne une importance croissante au volet économique dans la
coopération du Maroc avec les pays africains. A cet effet, le Gouvernement marocain associe de plus
en plus le secteur privé en vue de renforcer les échanges commerciaux et d’augmenter les flux
d’investissement du Maroc avec l’espace africain.
Outre les coopérations bilatérales, le Maroc demeure également présent et actif au niveau des
organisations régionales africaines, notamment auprès des communautés économiques régionales
(CER). Le Maroc ne cesse de mettre en avant les questions de développement de l’Afrique, en
particulier des pays africains les moins avancés, par l’organisation au Maroc de rencontres sur des
questions prioritaires pour l’Afrique.
Par ailleurs, le Maroc s’investit pour défendre les intérêts de l’Afrique auprès des autres pays et
groupements régionaux, notamment dans le cadre des dialogues entre l’Afrique et le reste du monde,
et au sein des organisations internationales. La diplomatie marocaine a toujours œuvré dans le but
de placer la question du développement du Continent africain au centre des préoccupations de la
communauté internationale, notamment au sein des instances de l’ONU et de ses agences spécialisées.
Parallèlement aux actions bilatérales, le Maroc est très actif au niveau des organisations régionales
africaines, notamment auprès des communautés économiques régionales (CER) avec lesquelles il
ambitionne de resserrer les liens pour augmenter et diversifier les échanges commerciaux,
techniques et l’investissement et renforcer la coopération avec ces ensembles régionaux africains.
Par ailleurs, le Maroc a quitté l’Organisation de l’Union Africaine (OUA actuellement Union
Africaine-UA) en 1984 marquant ainsi son refus total à l’intégration du pseudo « rasd » au sein de
l’Organisation panafricaine. Plusieurs pays africains, actuellement, demandent le retour du Maroc à
cette organisation compte tenu du rôle incontournable du Royaume du Maroc sur la scène africaine.
Union du Maghreb Arabe (UMA) : le Traité signé à Marrakech le 17 Février 1989, amendé par le
Conseil Présidentiel de l’UMA établit les institutions de l’Union comme suit :
Le Conseil Présidentiel ;
Le Conseil des Premiers Ministres ;
Le Conseil des Ministres des Affaires Étrangères ;
Le Comité de suivi ;
Le Secrétariat Général, dont le siège est à Rabat ;
Les Commissions Ministérielles Spécialisées (Ressources Humaines, Infrastructures de base,
Économie et Finances, et Sécurité alimentaire).
Les contraintes imposées par la conjoncture économique (crise financière internationale, tendance
actuelle de formation de blocs économiques, approche des échéances de la mise en place d’une Zone
de Libre Echange euro-méditerranéenne), imposent aux pays de l’UMA de s’atteler à la construction
d’une économie maghrébine intégrée. Dans cette perspective, le parachèvement des structures de
l'UMA telles qu'elles sont prévues par le Traité constitutif doit être poursuivi.
Sur un autre plan, les pays de l’UMA sont impliqués dans plusieurs fora régionaux comme le
processus de Barcelone, l’Union pour la Méditerranée, le dialogue 5+5. A ce titre, la coordination
entre les membres de l’UMA est appelée à prendre plus d’ampleur.
L’édification d’un espace maghrébin a toujours été une priorité de la politique étrangère du
Royaume du Maroc. Les grands rendez-vous de ce processus se sont déroulés au Maroc. Cela a débuté
par la création, en 1948, du Comité pour la Libération du Maghreb autour de résistants marocains,
algériens et tunisiens, puis à Tanger, en 1958, par la Conférence des Partis politiques maghrébins, et
couronné à Marrakech, en 1989, par la création de l’Union du Maghreb Arabe (UMA).
Le Maroc est guidé dans ce choix par une réelle volonté de contribuer, aux côtés de ses partenaires
maghrébins, à reconstruire l'unité arabe, en amorçant l'assainissement des relations maghrébines, et
en s'engageant dans une nouvelle ère plus tournée vers l’avenir.
Sur la base de ce constat, le Maroc inscrit l'unité maghrébine comme une option stratégique de sa
politique extérieure en apportant toute sa contribution à la réalisation de l’idéal maghrébin. De ce
fait, le Royaume qui abrite le siège de l’UMA, prend part à toutes les réunions organisées par les
différentes institutions de l’Union, et s’acquitte de toutes ses obligations envers celle-ci.
Dans la conjoncture actuelle, les relations intermaghrébines ne répondent pas aux exigences et
aspirations des peuples de la région. L’intégration maghrébine, qui demeure une nécessité
incontournable, est encore marginale comparativement aux autres ensembles régionaux.
Le Maroc, qui a toujours œuvré pour consolider ses relations avec les pays maghrébins, demeure
convaincu que le dialogue constitue la voie idoine pour mettre un terme aux différends prévalant
dans la région, permettant ainsi une relance dans le processus d’intégration intermaghrébine.
C’est dans cet esprit que le Maroc avait pris, en 2004 et en 2005, de nombreuses initiatives en faveur
de la normalisation de ses relations avec l'Algérie et la relance effective de la construction
maghrébine. Il concrétisa ainsi ses engagements en levant tous les obstacles à la libre circulation des
biens et des personnes, notamment la procédure des visas en faveur des ressortissants algériens.
Avec les effets de la mondialisation et les conséquences de la crise financière mondiale, le moment
est venu pour sortir de l’état de tâtonnements et d’ambiguïté à travers un dialogue responsable et
constructif pour un avenir commun, fondé sur le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale
des Etats membres, du principe de bon voisinage, tel que le préconise l’art 15 de la Charte de l’UMA.
C’est dans ce cadre que s’inscrit la proposition marocaine d’ouverture des frontières avec l’Algérie et
sa volonté de parvenir à un règlement politique de la question du Sahara marocain. A cet égard, Sa
Majesté le Roi a souligné, dans son Discours à l’occasion du 8ème anniversaire de la Fête du Trône à
Tanger le 30 Juillet 2007, « l'opportunité historique qu'offrent les négociations d'un statut
d'autonomie des provinces du Sud, en vue d'aboutir à une solution politique et définitive sous l'égide
des Nations Unies. ». Le Souverain a, par ailleurs, exprimé le « vœu que ces pourparlers soient une
victoire pour toutes les parties, pour le droit et pour la légitimité et soient également l'occasion de
faire prévaloir l'esprit de fraternité, de bon voisinage et d'unité maghrébine. ».
C’est au nom de cet idéal maghrébin que S.M le Roi a exprimé, à l'occasion du dîner officiel offert
en l'honneur du Président français, Nicolas SARKOZY, à Marrakech le 23 Octobre 2007, l’espoir
que « tous les partenaires maghrébins parviendront rapidement à une perception commune de
l'avenir de cette région et apporteront leur contribution constructive à cette démarche. ».
Sur un autre plan, et comme l’avait indiqué le Souverain dans son Discours à l'occasion du 33ème
anniversaire de la Marche Verte à Marrakech, le 06/11/2008, le Maroc a inscrit son engagement dans
le cadre d’une lutte contre tous les périls de la balkanisation de la région du Maghreb et du Sahel.
Ces périls sont devenus de plus en plus menaçants à un moment où les mutations régionales et
internationales exigent le regroupement pour pouvoir relever les défis majeurs qui se posent à cette
région en matière de développement, et faire face aux dangers sécuritaires qui la guettent.
Le Maroc plaide également pour une union qui se hisse au rang des autres acteurs régionaux, en
œuvrant à ce qu’elle soit une force agissante au niveau régional et international. C’est pourquoi
l’intégration régionale est présente dans ses efforts inclusifs pour intégrer la dimension maghrébine
dans ses relations privilégiées avec l’UE et les ÉU d’Amérique. Dans ce cadre, le Maroc considère le
Statut Avancé avec l'UE comme étant le précurseur d'une relation d’envergure Maghreb-UE.
Dans ce sens, M. Taïb FASSI FIHRI, avait déclaré, à Rabat en Décembre 2008, que le Maroc, en
plaidant pour l'inclusion d'une dimension maghrébine dans ses négociations avec l'UE sur le Statut
Avancé, ne faisait que réitérer sa conviction en faveur d'une intégration maghrébine dont la
nécessité est aussi bien économique, humaine que sécuritaire.
Le Ministre a souligné qu'à partir d'une perspective stratégique, ce double tournant, bilatéral et
régional, est susceptible de constituer une réponse opportune et pertinente aux enjeux régionaux en
Méditerranée et d'anticiper "les nouvelles constellations géopolitiques et les nouveaux mouvements
économiques, énergétiques et migratoires qui concernent désormais cet espace". Avec les Etats-Unis,
le Maroc n’a jamais cessé de rappeler l'importance pour la région du dialogue avec l'administration
américaine et l’intérêt qu’accordent les EU aux développements survenus dans la région du Maghreb
et de son voisinage direct.
La CEN-SAD œuvre par la même occasion à encourager le commerce extérieur à travers une
politique d'investissement, d'accroissement et de développement des moyens de transports et de
communications terrestres, aériens et maritimes par le biais de projets communs. L'organisation
ambitionne aussi la coordination des systèmes éducatifs et scolaires et des secteurs culturel,
scientifique et technique.
Les organes de la CEN-SAD sont : la Conférence des Leaders et Chefs d’Etat, le Conseil Exécutif, le
Secrétariat Général, la Banque Sahélo-Saharienne pour l’Investissement et le Commerce, et le
Conseil économique, culturel et social. La Communauté des Etats Sahélo-Sahariens CEN-SAD est
reconnue par l’Union Africaine (UA) comme « Communauté Economique Régionale » et a acquis le
statut d'observateur auprès de l'Assemblée générale de l'ONU.
La CEN-SAD compte en son sein l’ensemble des Etats concernés par l’avancée du désert et de la
rareté de l’eau. C’est pour cette raison que la FAO lui accorde un appui technique dans ce domaine,
en proposant la création d’un « marché commun des produits agricoles de base de la CEN-SAD ».
Le Maroc a adhéré à la CEN-SAD en 2001, en participant pour la première fois aux travaux de la
3ème session ordinaire de la Conférence qui s'est tenue à Khartoum du 12 au 13 Février 2001. Le
Maroc a ratifié la convention de création de la CEN-SAD en Juillet 2002, et a signé ou ratifié la
quasi-totalité des instruments juridiques de la CEN-SAD : « …constamment animé par la volonté de
donner une expression tangible à son appartenance africaine, le Maroc continuera de mettre en
œuvre une politique africaine cohérente, au service du développement humain et de la consolidation
de la sécurité régionale, inscrivant son action, notamment, dans le cadre de la coopération engagée
avec les pays du Sahel et du Sahara, et les Etats d'Afrique atlantique, en vue de faire face aux
multiples menaces qui pèsent sur la région… ». Extrait du Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed
VI adressé à la Nation à l’occasion de la Fête du Trône, le 30 Juillet 2010.
Notre pays a abrité la 13éme et la 17éme session du Conseil Exécutif, respectivement en 2006 et 2009.
En Mars 2006, le Maroc a accueilli la 3éme Réunion des Ministres de l’Agriculture et en Décembre
2009, la 4éme Réunion des Ministres de l’Energie et des Mines. Le Royaume déploie des efforts
indéniables au sein de la CEN-SAD en proposant et en participant à des axes de coopération ciblés,
notamment en mettant l’accent sur la nécessité de :
S.M le Roi Mohammed VI a effectué plusieurs visites à des pays africains membres de la CEN-SAD,
à l’occasion desquelles, le Souverain a lancé de grands projets et a inauguré des programmes de
développement humain, en matière d’habitat, agricole, sanitaire, de l’éducation, femme et enfance…
Conscient que la qualification des ressources humaines est le principal moteur de croissance
économique en Afrique, et qu’elle constitue un outil essentiel pour faire face aux défis de la
compétitivité internationale, le Maroc met à la disposition des Etats membres de la CEN-SAD son
expérience et son expertise, en offrant aux étudiants des pays concernés des bourses d’études, et en
organisant des cycles de formations en faveur des cadres, dans des domaines diversifiés, notamment :
l’eau, la sécurité, la diplomatie, le commerce, la justice, la pêche maritime, la culture, les douanes, le
tourisme, la santé, l’enseignement supérieur, le sport, l’habitat, le transport...
Le Maroc a également initié, en faveur de pays africains membres de la CEN-SAD, des projets
concrets pour améliorer les faibles revenus, sur la base du développement local et de la bonne
gouvernance. Par ailleurs, le Maroc participe à des projets de grande envergure, notamment dans le
domaine de la lutte antiacridienne et de des pluies artificielles à travers le Programme « al ghaît ».
Soucieux de préserver la stabilité, de promouvoir le développement et sauvegarder l’intégrité
territoriale des Etats membres de la CEN-SAD, le Maroc a pris part à plusieurs opérations de
maintien de la paix en Afrique, notamment en Somalie, en Angola, au Congo et en Côte d’ivoire.
Les pays de l’Afrique de l’Ouest ont très tôt pris conscience de l’impérieuse nécessité de l’intégration
de leurs économies :
Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) : le Maroc est devenu
en 2005, membre observateur auprès de la CEDEAO et tisse des relations privilégiées avec
l’ensemble de ses membres, à travers, notamment, l’Union Économique et Monétaire Ouest
Africain qui regroupe huit pays, tous membres de la CEDEAO ;
Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) : dans le cadre de son ouverture
économique et politique sur le Continent africain et notamment sur l’Afrique de l’Ouest, le
Maroc a entamé des négociations avec l’UEMOA depuis 2000, pour conclure un Accord
commercial et d’investissement. A l’issue du 9ème round de négociation les deux parties ont
paraphé un Accord, qui accordera des privilèges commerciaux et d’investissements pour le
Maroc comme pour les pays de l’UEMOA ;
Communauté Économique des États d’Afrique Centrale (CEEAC) : le Maroc entretient des
relations d’amitié, de coopération avec l’ensemble des pays frères membres de ce groupement.
Les perspectives de coopération avec cette communauté sont ainsi très prometteuses ;
Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) : les relations du
Maroc avec l’ensemble des pays membres de la SEMAC sont excellentes, et la coopération
économique et commerciale avec cet espace géographique est prometteuse.
L’expérience de politiques de regroupement en Afrique n’est pas nouvelle. Bien avant l’indépendance
totale du Continent et jusqu’à nos jours, les États africains ont été amenés à former des ensembles
régionaux afin de répondre à des considérations d’ordre politique ou économique. Il s’agissait de
faire face au colonialisme, au racisme, au sous-développement à l’insécurité et de s’adapter aux
exigences de la guerre froide.
Aujourd’hui c’est la mondialisation qui est à l’ordre du jour. Face à l’ordre économique mondial,
caractérisé par la libéralisation accrue du commerce international, l’intensification de compétitivité
et l’émergence de grands pôles économiques dominants, l’Afrique apparaît plus divisée, marginalisée.
Durant les 2 dernières décennies, les Etats africains ont suivi de rigoureuses réformes structurelles
pour réaliser l’essor économique tant annoncé par les institutions financières internationales. Au
milieu des années 90, les économies de certains pays africains ont enregistré des réformes
encourageantes, au vu de leur niveau de croissance. Ce progrès est dû aussi bien aux réformes
économiques qu’à un certain assainissement de la vie politique.
Paradoxalement, la pauvreté n’a fait que s’affirmer davantage. Ainsi, selon la Commission
Economique pour l’Afrique (CEA) de l’ONU, la croissance annuelle moyenne du PIB réel de
l’Afrique entre 2000 et 2008 a été de l’ordre de 1,8% et celle de la population de 2,7% par an. Le
Continent a besoin d’une croissance de 7% pour réduire la pauvreté de sa population.
Malgré ses grandes potentialités, l’Afrique ne contribue que pour 1% de l’industrie mondiale et 2% des
échanges commerciaux internationaux. Quant aux échanges interafricains, ils ne constituent que 8%
du commerce extérieur des pays africains qui souffrent également de l’étroitesse de leurs marchés
nationaux dans la mesure où la moitié de ces pays ont des populations inférieures à 5 millions
d’habitants et seulement deux d’entre eux ont des populations supérieures à 50 millions d’habitants.
Ayant pris conscience de ces contraintes et de l’importance des enjeux, les États africains ont mis en
place, avec plus au moins de réussite, des stratégies régionales ou sous-régionales de développement
socio-économique. La coopération et l’intégration régionales sont devenues à la fois une nécessité et
un impératif stratégique pour l’Afrique.
D’où plusieurs initiatives au niveau du Continent afin de sortir de ce marasme. Ainsi, bien que
clairement exprimé par la Charte de l’OUA le thème de l’intégration régionale a été repris en Avril
1980 dans le cadre du Plan d’action de Lagos pour le développement économique en Afrique. Il a été
réaffirmé ensuite par le Traité d’Abuja qui a donné naissance en 1991 à la Communauté économique
africaine puis par la Déclaration du Caire, en 1995, pour la relance du développement économique et
social en Afrique et enfin dans la Déclaration de Syrte par l’idée de créer une Union Africaine.
III.4.1. Congo
Le Royaume du Maroc et la République du Congo ont établi leurs relations diplomatiques en 1979.
Au cours d’une rencontre tenue le 20 Février 2014, à Rabat entre deux délégations, marocaine et
congolaise, conduites par les Ministres de l’Equipement des deux pays, le Maroc s’est proposé d’aider
volontiers son homologue en matière d’infrastructures et de travaux publics.
Commission Mixte
ère
La 1 session de la Commission Mixte maroco-congolaise a tenu ses travaux à Rabat, les 08 et 09
Mai 2007. Sa 2ème session a eu lieu à Rabat, les 14 et 15 Juin 2012. Lors de cette rencontre, un Accord
relatif à la coopération en matière de sécurité intérieure et de décentralisation ainsi qu’un Avenant
au Protocole de coopération, ont été signés à Rabat le 26 Avril 2010 entre les deux parties.
Le Maroc et la République d’Afrique du Sud ont établi leurs relations diplomatiques le 10 Mai 1994.
III.4.3. Mali
Le Royaume du Maroc et la République du Mali ont établi leurs relations diplomatiques en 1960.
Concernant la question nationale, le Président Ibrahim Boubacar Keïta s’est félicité des efforts
sérieux et crédibles déployés par le Royaume pour aller de l’avant vers un règlement pacifique,
négocié et définitif de cette question. S’agissant de la situation au Mali, le Maroc a réitéré son souci
constant de préserver l’unité territoriale et la stabilité de la République du Mali.
Commission Mixte
La création de la Commission Mixte de coopération maroco-malienne remonte au 17 Septembre
1987. Cette Commission a tenu jusqu'à présent trois sessions : en Mars 1989 à Bamako, en Juin 1997
à Rabat, et en Juin 2000 à Rabat. La tenue de la quatrième session de la Commission Mixte maroco-
malienne a été programmée lors de la dernière visite Royale au Mali.
Maroc Télécom est l’actionnaire majoritaire de l’opérateur Sotelma, avec 51% du capital ;
Groupe BMCE Bank contrôle à hauteur 27,38% du capital de la Banque de Développement
du Mali, leader au Mali avec un réseau de 33 agences ;
Attijariwafa Bank détient 51% du capital de la Banque Internationale pour le Mali (BIM) ;
OCP a décroché en 2011 une commande de 25 000 tonnes d’engrais phosphatés d’une valeur de
136,7 millions de dirhams auprès d'opérateurs maliens, en collaboration avec BIM SA
Groupe Attijariwafa Bank ;
Royal Air Maroc assure plusieurs vols directs entre le Maroc et le Mali.
Concernant les échanges commerciaux entre le Maroc et le Mali, ils constituent 0,05% du total des
échanges du Maroc dominés par les exportations (environ 97% des échanges du Maroc avec le Mali en
2012), celles-ci représentent 0,2% du total des exportations marocaines.
Les exportations marocaines vers le Mali ont enregistré un taux de croissance annuel moyen de 8%
sur les dix dernières années, et elles se composent essentiellement des conducteurs électriques avec
connexion isolés (23%), des autres peintures et vernis à l’huile (8%) et des huiles dites diélectriques
(7,19%). S’agissant des importations, elles sont dominées par le coton non cardé ni peigné égrené écru
(82%), des autres plantes et parties de plantes (10%), des gingembres en racine ou en morceaux (5%), et
croissent à un taux annuel moyen de 11% sur la dernière décennie.
En Septembre 2013, et à la demande du Président malien par intérim, Sa Majesté le Roi a donné
l’accord pour le déploiement d’un hôpital militaire de compagne à Bamako. Le Maroc a octroyé
également une somme de 5 millions $ pour le financement de la Mission Internationale de Soutien
au Mali sous conduite Africaine (MISMA).
L’ex-Premier Ministre saotoméen, M. TROVADA, a effectué une visite officielle au Maroc en Mars
2012. Egalement, le Premier Ministre saotoméen, M. Joaquim Rafael BRANCO, a effectué une
visite officielle au Maroc les 27-28 Avril 2009. Au cours de son séjour dans notre pays, M. BRANCO
a eu des entretiens avec son homologue marocain. L’ancien Premier Ministre, M. Tomé Soares Da
Vera Cruz, à la tête d’une importante délégation, a effectué une visite au Maroc, du 25 au 29 Juin
2007. M. Gustavo Dos Anjos, ancien Ministre des AEC et des Communautés a effectué une visite de
travail au Maroc, les 10 et 11 Janvier 2007.
Accord relatif à la suppression des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques, de
services ou spéciaux, signé le 1er Juillet 2005 ;
Accord-cadre de coopération, signé le 26 Juin 2007 à Rabat ;
Accord de coopération dans le domaine du tourisme, signé le 26 Juin 2007 à Rabat ;
Accord de coopération dans le domaine agricole, signé le 26 Juin 2007 à Rabat ;
Programme d’application de la coopération éducative et culturelle au titre des années 2007-
2008 2009, signé le 26 Juin 2007 à Rabat ;
Convention de partenariat dans le domaine de la formation professionnelle, signée à
Casablanca le 05 Juillet 2007 ;
Mémorandum d’entente sur la coopération industrielle et commerciale ;
Accord de coopération en matière de protection civile.
III.4.5. Sénégal
Du coté sénégalais :
Visite au Maroc du Chef sénégalais, Son Excellence M. Macky SALL, les 25-26 Juillet 2013 ;
Visite de Mme Seynabou Gaye Touré, Ministre Déléguée chargé des Sénégalais de
l’Extérieur, le 29 Janvier 2013 ;
Commission Mixte
Elle a tenu 14 sessions dont la dernière a eu lieu à Dakar les 23 et 24 Juin 2013. La 15ème session sera
organisée à Rabat. Les projets d’accords signés lors de la 14ème Commission Mixte de Dakar sont :
Les relations diplomatiques entre le Maroc et la Guinée Equatoriale ont été établies en 1978. Le
Maroc entretient de bonnes relations d’amitié et de coopération avec la Guinée Equatoriale. Ces
relations reflètent l’engagement des deux parties à promouvoir la coopération bilatérale dans l’esprit
de renforcer davantage la solidarité inter-africaine.
Commission Mixte
La tenue à Rabat, le 31 Mars 2011, des travaux de la cinquième session de la Commission Mixte de
coopération maroco-équatoguinéenne, a permis de raffermir les relations de partenariat par la
signature de conventions dans plusieurs domaines.
Guinée Equatoriale ont été renforcées davantage ces dernières années par la participation active du
secteur privé marocain dans la réalisation de grands projets d’investissement dans ce pays.
Les relations diplomatiques entre le Maroc et la République du Congo ont été établies en 1960.
Le Chef d’État-major Général des Forces Armées de la RDG a effectué une visite au Maroc du 12 au
14 Février 2013. Aussi, une visite a été effectuée au Maroc, le 15-28 Février 2014, par le SG du Parti
du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPDR), parti de la majorité présidentielle. Une
délégation, conduite par le Ministre Délégué auprès de Premier Ministre chargé des Finances de la
RDC, a participé aux Assemblées annuelles de la BAD, le 30-31 Mai 2013 à Marrakech.
entre les deux pays, et contribuera, sans nul doute, à la mise en place d'un partenariat bénéfique et
mutuellement avantageux.
Le Centre Marocain de Promotion des Exportations (CMPE) a organisé les 10-11 Décembre 2010 des
Journées économiques et commerciales Maroc-Congo. La délégation multisectorielle marocaine était
composée d’une centaine d’entreprises marocaines opérant dans les secteurs d’agroalimentaire, des
bâtiments et travaux publics, de la pharmacie, de l’électricité, des technologies de l’information et de
la communication.
III.4.8. Gabon
Le Royaume du Maroc et la République du Gabon ont établi leurs relations diplomatiques en 1972.
Depuis l’établissement de leurs relations diplomatiques, les deux pays entretiennent des liens étroits
ayant pour fondement l’amitié sincère et profonde. S’agissant de la question de notre intégrité
territoriale, le Gabon a toujours manifesté son appui constant et ferme, ainsi que son engagement
aux côtés du Maroc. Il plaide pour une solution politique négociée et mutuellement acceptable par
les parties et qui prendrait en considération l’intégrité territoriale et la souveraineté de notre pays
sur ses provinces du Sud.
Commission Mixte
ème
La 6 session de la Commission Mixte, a été tenue à Rabat du 02 au 06 Septembre 2013. A l’issue de
cette session, les accords suivants ont été signés. Il s’agit de :
La coopération entre les deux pays reste également marquée par une forte présence du secteur privé
marocain dans l’économie gabonaise. En Juin 2012, une mission d’hommes d’affaires marocains s’est
rendue à Libreville dans le cadre de la 6ème caravane de l’export en Afrique, organisée par le Centre
Marocain de Promotion des Exportations (CMPE).
A rappeler que le Gabon est le 10ème client du Maroc et son 3ème fournisseur africain. Les échanges
entre les 2 pays ont gagné en diversité. Le Maroc exporte vers le Gabon essentiellement des produits
alimentaires, les produits finis, les équipements industriels, les fils et câbles électriques. Le Gabon,
quant à lui, vend au Maroc notamment du bois et divers produits d’origine animale et végétale.
Au cours de la visite de S.M le Roi Mohammed VI à Libreville le 5 Mars 2014, le Maroc et le Gabon
ont signés un partenariat stratégique dans le domaine des engrais. La capacité totale de production
des deux unités sera de l'ordre de 2 millions de tonnes d'engrais dès 2018, soit l'équivalent de la
consommation actuelle d'engrais phosphatés en Afrique.
les deux pays ont signé d’importants Accords de coopération dans divers domaines tels que la pêche
maritime, l’agriculture, la promotion de la PME/PMI, l’artisanat, la géologie, les ressources
hydriques, les hydrocarbures ou encore la formation professionnelle. A l'occasion de la visite au
Maroc de Son Excellence Haj Omar Bongo Ondimba, Président gabonais, du 15 au 17 Mars 2010,
plusieurs accords de coopération bilatérale avaient été signés à cette occasion :
III.4.9. Cameroun
Les visites de Sa Majesté le Roi au Cameroun, en Janvier 2001 et en Juin 2004, ont permis la
relance et la consolidation des relations entre les deux pays ;
La participation de S.M le Roi Mohammed VI, au Sommet France-Afrique tenu dans la
capitale camerounaise le 17-19 Janvier 2001. Cette présence a eu des répercussions positives
sur la relance de la coopération maroco-camerounaise dans tous les domaines ;
La participation de la Première Dame camerounaise, Mme Chantal BIYA, au Sommet
consacré à la jeune fille africaine qui s'est tenu à Marrakech les 20-22 Avril 2001, et ce, sur
invitation de S.A.R la Princesse Lalla Meyriem ;
La visite de travail au Maroc du Président de l’Assemblée Nationale de la République du
Cameroun, M. Cavaye YEGUIE DJIBRIL, du 09 au 15 Janvier 2011.
Commission Mixte
La première session de la Grande Commission Mixte de coopération maroco-camerounaise s’est
tenue à Rabat, les 23 et 24 Janvier 2007. Quand à la deuxième session, elle s’est tenue à Yaoundé, du
05 au 07 Septembre 2012. Plusieurs Accords ont été signés à cette occasion.
de 35 à 50 par an. Les autorités marocaines ont accordé à l’armée de terre camerounaise, au titre du
cycle 2011-2012, trois places de stages de spécialisation en médecine et une place de stage de
perfectionnement ainsi que 38 places de stages dans d’autres disciplines.
III.4.10. Angola
Les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Angola ont été établies en 1986. Partant de ses
convictions de solidarité interafricaine, le Maroc a été l’un des premiers pays ayant apporté son
soutien aux mouvements de libération en Angola dans sa lutte pour l’indépendance. Les relations
maroco-angolaises ont été marquées par le rôle important joué par la médiation marocaine dans la
résolution du conflit angolais.
Commission Mixte
La Commission Mixte maroco-angolaise a contribué au renforcement des relations de coopération et
à établir un suivi des actions entreprises et des questions débattues par les 2 parties. Sa 2ème session a
été abritée par Luanda les 7, 8, et 9 Novembre 2013. Les 2 pays ont été couronnés par la signature
d'un Programme d'application en matière de tourisme et du Procès-verbal de la réunion englobant
les secteurs, entre autres, de la formation, l'énergie, le commerce, l'agriculture, les nouvelles TIC.
Depuis l’établissement des relations diplomatiques entre le Maroc et la Côte d’Ivoire, le 16 Août
1962, les relations maroco-ivoiriennes, déjà riches et diversifiées, n’ont pas cessé de se développer.
Mais ces dernières années, elles ont pris un élan considérable.
En ce qui concerne les échanges commerciaux, ils ont connu, lors de cette dernière décennie, une
augmentation notable. Les principaux produits importés de la Côte d’Ivoire par le Maroc sont les
bananes fraiches, le bois, le café, le caoutchouc naturel, le coton et les produits divers d’origine
minérale. Alors que les produits importés par la Côte d’Ivoire du Maroc sont les chaussures, les
conserves de légumes, les conserves de poissons, les engrais, la farine de poissons, les fils et les câbles
électriques, les lubrifiants, les produits de parfumerie et bien d’autres produits.
S’agissant des relations économiques, elles connaissent, un certain dynamisme, car, à titre d’exemple,
la Banque Attijariwafa Bank, premier Groupe bancaire et financier au Maghreb, s’est effectivement
implantée en Côte d’Ivoire en 2010, en rachetant 51% du capital de la Société Ivoirienne de Banque.
Cette structure bancaire permet de soutenir le financement de PME et PMI ivoiriennes. De même,
la Banque Populaire a acquis 51% du capital de la Banque Atlantique et a entamé ses activités dans
ce pays pour accompagner son développement économique. Pour sa part, la BMCE Bank a racheté
plus de 51% du capital de Bank of Africa.
Le Maroc et la République Centrafricaine ont établi leurs relations diplomatiques en 1976. Les liens
politiques entre les deux pays ont toujours été excellents. Une nouvelle impulsion a été donnée à ces
relations après la décision du Maroc d'élever au rang d'Ambassadeur ses relations diplomatiques
avec la République Centrafricaine. Cette dernière n’a jamais reconnu le pseudo « rasd ».
Commission Mixte
La Commission Mixte de coopération maroco-centrafricaine a tenu jusqu’à présent 3 sessions. La 1ère
à Bangui en Juin 1986, la 2ème à Rabat en Novembre 1989 et la 3ème également à Rabat les 25-26
Septembre 2006, en marge de la visite au Maroc du 1er Ministre centrafricain, M. Elie DOTE.
III.4.13. Bénin
Le Maroc et la République du Bénin ont établi leurs relations diplomatiques le 05 Novembre 1966.
III.4.14. Botswana
Le Royaume du Maroc et le Botswana ont établi leurs relations diplomatiques le 27 Juin 2005.
Le Royaume du Maroc et le Burkina Faso ont établi leurs relations diplomatiques le 21 Octobre
1965. Les deux pays entretiennent d'excellentes relations politiques, marquées par la solidarité, la
concertation permanente et le respect mutuel.
III.4.16. Burundi
III.4.17. Guinée
Les relations diplomatiques entre le Maroc et la République de Guinée ont été établies en 1960. Les
relations entre le Maroc et la Guinée sont excellentes, caractérisées par une concertation mutuelle.
S'agissant de la question du Sahara, Son Excellence le Président Alpha Condé appuie les efforts du
Secrétaire Général des Nations Unies et de son représentant personnel afin de parvenir à une
solution politique négociée à ce différend, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité des
NU. A cet effet, il a exprimé le soutien de son pays à l'initiative marocaine visant à accorder une
large autonomie à la région du Sahara, qui constitue un effort sérieux et crédible du Maroc pour
parvenir à un règlement définitif du différend.
Commission Mixte
La sixième session de la Commission Mixte de coopération maroco-guinéenne a tenu ses travaux, les
23 et 24 Août 2012 à Conakry. La délégation marocaine était conduite par Dr. Saâd Dine EL
OTMANI, Ministre des AEC. La délégation guinéenne était conduite par Dr. Koutoub Moustapha
Sano, Ministre de la Coopération Internationale.
Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président Alpha CONDE, ont instruit leurs Gouvernements
respectifs à tenir la septième session de la Commission Mixte au cours de l'an 2014, et décidé de la
mise en place d'un Conseil d'affaires maroco-guinéen, chargé d'œuvrer au renforcement des relations
économiques entre les deux pays.
A l’issue de ce sommet, les trois Chefs d’Etat ont adopté des mesures, relatives notamment à la
sécurité totale le long de leurs frontières communes, au rapatriement des réfugiés, à l’assistance aux
personnes déplacées ainsi qu’à la réactivation du Secrétariat Général du Fleuve Mano.
Une Réunion de suivi au niveau des Ministres des Affaires Etrangères des trois pays concernés, a eu
lieu à Agadir, le 08 Avril 2002, et a été sanctionnée par la signature d’un Procès-verbal, relatif aux
questions examinées, et ce, à la lumière du rapport du Comité Conjoint de Sécurité et aux décisions
arrêtées par les Chefs d’Etat lors de ce sommet.
Accord portant convention de non double imposition et de prévention contre l'évasion fiscale
en matière d'impôts sur le revenu ;
Protocole de coopération entre le Ministère de l'Agriculture de la Guinée, le Ministère de
l'Agriculture et de la Pêche Maritime marocain et l'Office Chérifien des Phosphates (OCP) ;
Texte sous forme de Protocole d'accord portant sur le renforcement des capacités des RH du
Ministère de la Pêche et de l'Aquaculture de la République de Guinée ;
Accord de coopération en matière de pêche maritime ;
Convention relative à la réalisation de deux points de débarquement aménagés pour le
développement durable ;
Accord portant sur la coopération dans le domaine de la marine marchande ;
Mémorandum d'entente en matière de transport maritime ;
Accord-cadre de coopération industrielle et commerciale ;
Accord qui concerne un Programme d'application pour la période 2014-2017 de l'Accord de
coopération touristique ;
Convention entre la Guinée et le Groupe Addoha pour réalisation de logements économiques ;
Convention de partenariat entre la BCP et la Banque Centrale de la République de Guinée ;
Accord qui concerne un Programme d'application de la coopération entre les deux pays dans
le domaine de la formation professionnelle ;
Protocole d'accord relatif au fonctionnement et au développement de l'Institut Supérieur de
Commerce et d'Administration des Entreprises en Guinée (ISCAE-G) ;
Mémorandum d'entente sur la coopération en matière de zones industrielles ;
Accord portant Protocole de coopération entre l'Office National des Hydrocarbures et des
Mines (ONHYM) et la Société Guinéenne du Patrimoine Minier (Soguipami) ;
Accord concernant la collaboration dans le domaine minier entre la Soguipami et le Groupe
MANAGEM ;
Ces conventions ont été signées en présence de la délégation officielle accompagnant S.M le Roi
durant sa visite officielle en Guinée et les membres du Gouvernement guinéen. Auparavant, le
Maroc et la Guinée ont signé des accords qui portent sur divers domaines :
Les relations politiques entre le Maroc et la Sierra Leone n’étaient pas des meilleurs en raison de la
position de Freetown à l’égard de notre cause nationale, ce pays ayant reconnu le pseudo « rasd » en
Février 1980.
Mémorandum d’entente, signé en 1984, en vue de conclure un Accord aérien entre les 2 pays ;
Accord de coopération entre les Ministères des AE des 2 pays, signé à Rabat en Juillet 2003 ;
Accord instituant la Commission Mixte de coopération, signé à Rabat en Juillet 2003 ;
Accord de coopération économique ;
Accord de suppression de visa pour les passeports diplomatiques, de service et spéciaux ;
Accord de coopération dans le domaine des affaires religieuses ;
Accord de coopération dans le domaine de la jeunesse et des sports ;
Programme d’exécution de la coopération culturelle pour les années 2008, 2009 et 2010 ;
Management-contract entre l’Office National de l’Electricité du Royaume du Maroc et le
Gouvernement de la Sierra Léone.
III.4.19. Zambie
Le Royaume du Maroc et la République de Zambie ont établi leurs relations diplomatiques en 1972.
Le Maroc et la Zambie œuvrent ensemble pour le renforcement des relations d’amitié et de
coopération liant les deux pays.
Mémorandum d’entente et de consultations politiques entre les MAE des deux pays ;
Accord portant création de la Commission Mixte de coopération ;
Accord général de coopération économique, technique, culturelle et scientifique.
III.4.20. Swaziland
Les relations entre le Maroc et le Royaume du Swaziland sont bonnes et connaissent une évolution
positive reflétant les liens d'amitiés qui lient les deux pays.
III.4.21. Malawi
Le Royaume du Maroc et le Malawi ont établi leurs relations diplomatiques le 31 Janvier 2001. Les
relations entre les deux pays sont caractérisées par le respect mutuel et une volonté commune de les
hisser au niveau souhaité par les deux parties.
III.4.22. Kenya
Le Royaume du Maroc et la République du Kenya ont établi leurs relations diplomatiques en 1965.
Les relations entre les deux pays sont cordiales et empreintes de respect mutuel.
III.4.23. Erythrée
III.4.24. Cap-Vert
III.4.25. Togo
Le Maroc et la République du Togo ont établi leurs relations diplomatiques le 10 Juillet 2007.
III.4.26. Tanzanie
Le Maroc et la République Unie de Tanzanie ont établi leurs relations diplomatiques en 1965.
III.4.27. Seychelles
Le Royaume du Maroc et la République des Seychelles ont établi leurs relations diplomatiques le 17
Décembre 1988. Les deux pays entretiennent de bonnes relations de coopération.
Accord-cadre de coopération ;
Accord relatif à l’établissement d’un mécanisme de consultations entre les MAE des 2 pays ;
Accord de coopération dans le domaine du tourisme ;
Accord de coopération en matière de pêches maritimes ;
Accord de coopération en matière de formation professionnelle.
III.4.28. Ouganda
Le Royaume du Maroc et la République d’Ouganda ont établi leurs relations diplomatiques en 1965.
III.4.29. Niger
Le Maroc et la République Démocratique du Niger ont établi leurs relations diplomatiques le 1er
Octobre 1963. Les relations entre les deux pays sont excellentes.
III.4.30. Lesotho
Le Royaume du Maroc et le Royaume du Lesotho ont établi leurs relations diplomatiques en 1990.
Les deux pays œuvrent ensemble pour hisser leurs relations au niveau souhaité.
III.4.31. Namibie
Les relations diplomatiques entre le Maroc et la République de Namibie ont été établies le 23 Mars
1990. Les deux parties disposent d’une volonté commune de raffermissement des liens de coopération.
III.4.32. Maurice
Les relations diplomatiques entre le Maroc et la République de Maurice ont été établies le 08 Juin
1976.
III.4.33. Liberia
Les relations diplomatiques entre le Maroc et la République de Libéria ont été établies le 05 Avril
1960. Les relations entre les deux pays sont caractérisées par une concertation permanente.
III.4.34. Guinée-Bissau
Les relations diplomatiques entre le Maroc et la Guinée-Bissau ont été établies le 27 Février 1986.
III.4.35. Ghana
Les relations diplomatiques entre le Maroc et la République du Ghana ont été établies en 1960.
Échange de lettres constituant un Arrangement sur les transports aériens signé le 22/02/1961 ;
Accord relatif au transport aérien international, signé le 29/01/1963 (abrogé et remplacé) ;
Mémorandum d’entente sur les négociations entre les 2 MAE, signé à Rabat le 19/04/2001 ;
Accord de création d’une Commission Mixte de coopération, signé à Agadir le 15/05/2001 ;
Mémorandum d’entente des consultations aéronautiques, signé à Rabat le 26 Juin 2003 ;
Accord de coopération en matière des pêches maritimes, signé à Rabat le 10 Octobre 2003 ;
Accord coopération dans le domaine touristique, signé à Rabat le 20 Janvier 2004 ;
Mémorandum d’entente et de coopération dans le domaine des mines et de la géologie, signé à
Rabat le 22 Juillet 2004 ;
Accord sur la promotion et le développement de l’artisanat, signé le 06 Septembre 2004 ;
Accord relatif à la promotion / protection des investissements, paraphé à Accra le 23/02/2005.
III.4.36. Ethiopie
Le Maroc et l’Ethiopie ont établi leurs relations diplomatiques le 05 Août 1963. Les deux parties
œuvrent ensemble en vue de hisser leurs relations au niveau souhaité.
Méditerranée
Grandement convaincu que l’espace méditerranéen devrait être exploité pour l’approfondissement
des relations entre les deux rives de la Méditerranée, le Maroc a appuyé la mise en place de l’UpM, et
ce, depuis le lancement de ce projet par le Chef d’État français, M. Nicolas SARKOZY. Au niveau
sous-régional, le Royaume plaide pour le renforcement du Dialogue de la Méditerranée Occidentale
5+5 prenant activement part aux deux Sommets des Chefs d’Etat et de Gouvernement de ce Dialogue.
I. Partenariat Euro-méditerranéen
La Conférence des Ministres des Affaires Etrangères qui s’est tenue à Barcelone, en 1995, entre l’UE
et ses voisins des rives Sud et Est de la Méditerranée a marqué le point de départ du Partenariat
Euro-méditerranéen bâti autour de trois grands axes, qui demeurent ses grands domaines d'activité :
1. Un dialogue sur les questions politiques et de sécurité, visant à créer un espace commun de
paix et de stabilité fondé sur le développement durable, l'État de droit, la démocratie et les
droits de l'homme ;
De 1995 à 2007, ces Programmes régionaux ont été financés par l’instrument MEDA. Depuis 2007,
la mise en œuvre de ces projets est assurée grâce à l'Instrument Européen de Voisinage et de
Partenariat (IEVP), dont environ 10% sont alloués aux projets régionaux. L'IEVP permet aux pays
partenaires d’identifier leurs propres ambitions et besoins dans le cadre de leurs partenariats avec
l’UE, dont une partie importante est réalisée via les programmes et projets « Euromed ».
A cet égard, le Maroc a été parmi les premiers à adhérer à la Politique Européenne de Voisinage et
depuis le lancement du processus de Barcelone, il s’est engagé dans la mise en œuvre des programmes
et processus régionaux tout en plaidant pour une meilleure articulation de ceux-ci avec la
coopération suivie au niveau bilatéral entre le Royaume et l’UE.
Le Maroc prend part aujourd’hui à plusieurs feuilles de route régionales ambitieuses sur différentes
thématiques à travers les projets Euromed. Il suit et participe activement aux différentes activités et
réunions desdits programmes notamment : Euromed Commerce, Euromed Industrie, Euromed
Police, Euromed Justice, Euromed Héritage, Euromed Audiovisuel, Euromed Migration, Euromed
Recherche et Innovation, etc.
Le Forum Méditerranéen qui est né en 1994, constitue un espace informel de dialogue, de réflexion
et de concertation entre ses 11 pays membres : le Portugal, l’Espagne, la France, l’Italie, Malte, la
Grèce, la Turquie, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et l’Egypte. Ceux-ci aspirent à faire de la
Méditerranée une zone de paix, de sécurité, de tolérance, de prospérité mutuelles, de compréhension
et d’échanges entre les peuples de la région dans un cadre de promotion du règne de la démocratie
pluraliste et des droits de l’homme.
Le Forum ne dispose pas de structure permanente. Les fonctions du Secrétariat sont assurées par le
coordonnateur désigné par la Présidence et toutes ses activités sont gérées par l’Etat ou les Etats
souhaitant entamer une activité. Par ailleurs, les thèmes abordés par les 11 Ministres des Affaires
Etrangères sont variés et dépendent généralement de l’actualité politique en Méditerranée.
C’est dans ce sens que le Maroc avait abrité, en Octobre 2001, une Réunion Ministérielle
Extraordinaire consacrée aux événements du 11 Septembre 2001. Conformément aux conclusions de
la 16ème session du FOROMED, tenue à Rome, le 20 Février 2012, le Maroc devra abriter la 17ème
édition de ce dialogue, courant 2013. Grâce à son caractère souple et informel et sa composition
restreinte, le Forum constitue un laboratoire d’idées qui permet aux pays membres de rapprocher
leurs positions en perspective des réunions tenues dans le cadre plus élargi de l’UpM.
Liens utiles
Secrétariat Général de l’UpM : http://www.ufmsecretariat.org/
Fondation Anna Lindh : http://www.euromedalex.org/
Assemblée Parlementaire de l’UpM (AP-UpM) : http://www.europarl.europa.eu/intcoop/empa/assembly
Sommet du Dialogue 5+5 de Tunis : http://www.5plus5.tn/
Sommet du Dialogue 5+5 de Malte : http://www.5plus5.gov.mt/
Projets Euromed :
http://www.euromedaudiovisuel.net/
http://www.euromedheritage.net/
http://www.euromed-justice.eu/
http://www.euromed-police3.eu/
Le Dialogue en Méditerranée Occidentale (5+5) a été institué à Rome, en 1990. Il regroupe dix pays
des deux rives : le Maroc, la Mauritanie, l’Algérie, la Tunisie et la Libye de la rive sud, le Portugal,
l’Espagne, la France, l’Italie et Malte de la rive nord. La Déclaration constitutive de Rome comporte
trois volets complémentaires : un volet politique, un volet économique et un volet socioculturel.
L’objectif de cette structure est d’intensifier la concertation entre les pays membres, promouvoir la
coopération régionale, renforcer le dialogue politique et réaliser un consensus sur les approches
envisageables aux questions et problématiques d’intérêt commun.
A l’issue des deux premières Réunions Ministérielles tenues à Rome en 1990 et Alger en 1991, les
pays membres ont convenu d’un programme de travail ambitieux, couvrant particulièrement les
questions politiques et sécuritaires, les questions de migration et échanges humains, les échanges
commerciaux Sud-Sud et Nord-Sud et la promotion des investissements. Des Groupes d’experts dans
divers secteurs ont été formés.
Cependant, les évolutions négatives intervenues dans la région, suite notamment à l’affaire «
Lockerbie », ont provoqué le gel des activités du Dialogue pendant dix ans. En 2001, le Portugal a
pris l’initiative de relancer le Dialogue et d’abriter une Conférence des Ministres des Affaires
Etrangères (MAEs), ce qui a été favorablement accueilli par tous les pays partenaires.
La Déclaration issue de cette Conférence a mis en exergue l’importance du cadre 5+5 en tant
qu’enceinte de dialogue entre le Maghreb et l’Europe et a réaffirmé l’attachement des pays membres
à ce Dialogue et leur engagement commun à le réactiver. Ainsi, depuis la relance du Dialogue en
2001, 9 Réunions des MAEs ont été programmées. La dernière ayant eu lieu à Rome, le 20 Février
2012.
La coprésidence de ce Dialogue est assurée actuellement par l’Italie, pays ayant accueilli la 9 ème
Réunion, et la Mauritanie qui abritera la 10ème Réunion des MAEs. Le Maroc avait abrité la 6ème
Réunion des MAEs, les 20 et 21 Janvier 2008. Le thème retenu pour cette Réunion était : « Le
Dialogue en Méditerranée Occidentale au service des partenaires méditerranéens, consolidation de
l’intégration régionale et promotion de la coopération renforcée ». Cette Réunion a été marquée par
la participation, pour la première fois, du SG de l’UMA, de la Commissaire Européenne aux
Relations Extérieures et à la Politique Européenne de Voisinage en tant qu’observateurs.
Depuis son lancement, le Dialogue 5+5 a été marqué par la tenue de deux Sommets des Chefs d’Etat
et de Gouvernement. Le 1er a eu lieu à Tunis, les 5 et 6 Décembre 2003, et le 2ème s’est tenu, les 5 et 6
Octobre 2012, à La Valette (Malte).
Des Réunions sectorielles ont été également tenues. Ainsi, les Ministres de l’Intérieur des pays de la
Méditerranée Occidentale ont engagé, parallèlement à leurs collègues des Affaires Etrangères, un
dialogue fructueux portant sur des actions concrètes relatives notamment à la lutte contre le
terrorisme, la lutte contre le crime organisé, la lutte contre l’immigration illégale et la coopération
dans le domaine de la protection civile et des collectivités locales. La 14 ème Conférence des Ministres
de l’Intérieur s’est tenue à Venise, les 23 et 24 Novembre 2009.
De même, 7 Réunions Ministérielles ont eu lieu sur la question migratoire, dont la dernière tenue à
Tripoli le 13 et 14/10/2010. Lors de ces rencontres, les Ministres ont convenu de la nécessité d’adopter
une approche sécuritaire dans le cadre d’une stratégie réaliste et globale de co-développement.
Des Réunions sectorielles couvrant le domaine du transport ont été également programmées. La 7 ème
Conférence des Ministres des Transports (GETMO) s’est tenue à Alger, le 13 Mars 2012. Par ailleurs,
huit Réunions des Ministres de la Défense dans le cadre du Dialogue (5+5) ont été tenues. L’objectif
de ces Réunions étant de renforcer la coopération militaire, notamment à travers des opérations de
maintien de la paix, gestion des crises, opérations de sauvetage et de sécurité maritime. La dernière
Réunion Ministérielle s’est tenue à Rabat, les 10 Décembre 2012, à l’occasion de la Présidence
marocaine de l’initiative « 5+5 Défense » durant l’année 2012.
Une Réunion Ministérielle sur l’environnement et les énergies renouvelables (5+5 Environnement),
s’est tenue à Oran (Algérie), les 24 et 25 Avril 2010. L’année 2009 a été également marquée par la
tenue de la 1ère Réunion 5+5 des Ministres chargés de l’Education, à Biarritz, les 28 et 29 Septembre
2009. Deux Réunions Ministérielles dans le domaine du Tourisme ont été organisées. La 2ème
Conférence des Ministres du Tourisme s'est tenue à Ajaccio (France), les 15 et 16 Mai 2008. Un
Séminaire 5+5 sur « La sécurité alimentaire » a été organisé le 6 Février 2012, à Alger.
Rappel des Conférences des Ministres des Affaires Etrangères du Dialogue 5+5
Octobre 1990 Rome
Octobre 1991 Alger
Janvier 2001 Lisbonne
Mai 2002 Tripoli
Avril 2003 Sainte-Maxime
Octobre 2003 Saint Symphorien-le-Château
Décembre 2003 Tunis / Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement
Novembre 2004 Oran
Juin 2005 Malte
Janvier 2008 Rabat
Avril 2009 Cordoue
Avril 2010 Tunis
Février 2012 Rome
L’Union pour la Méditerranée (UpM), qui réunit 43 pays, a été lancée en Juillet 2008 à l’occasion du
Sommet de Paris pour la Méditerranée. Ce Sommet avait réuni les 27 États membres de l’UE, les 12
pays membres du Partenariat Euro-méditerranéen ainsi que la Croatie, le Monténégro, la Bosnie-
Herzégovine et Monaco. Ces quatre pays sont désormais membres à part entière de ce partenariat.
Le Sommet de Paris, dont le but était de renforcer et d'approfondir la coopération entre les 2 rives
de la Méditerranée, fut un succès en raison principalement de la participation de tous les pays
concernés et de l’approche par projets qu’il a préconisé. Par ailleurs, ce Sommet avait aussi abouti à
la consécration du principe de la gouvernance paritaire (institution d’un Sommet, nomination d’une
coprésidence et mise en place d’un Secrétariat doté de l'autonomie et de la personnalité juridique).
Actuellement, la coprésidence est assurée par le Service Européen de l’Action Extérieure (partie
Nord) et la Jordanie (partie Sud). Les Ministres des AE ont arrêté, lors de leur Réunion à Marseille
en 11/2008, les détails du mandat du SG de l’UpM dont le siège est basé à Barcelone. De même, il a
été procédé à la désignation de M. Fathallah SIJILMASSI en tant que SG de l’UpM. Il est assisté de
6 SG adjoints. Sur le plan opérationnel, l’UpM vise la promotion des 6 domaines d’activités suivants :
De même, le Maroc a toujours appelé à doter l’UpM d’un rôle central dans la dynamique
d’intégration régionale et sous-régionale, à la faveur d’un développement économique et social, et
d’un avenir meilleur pour les citoyens euro-méditerranéens. Enfin, la relance de l’UpM devra se
refléter à travers le renforcement des échanges territoriaux et locaux entre les acteurs des 2 rives, et
la consolidation de la coopération entre les parlementaires des pays de l’espace euro-méditerranéen.
V. Le Maroc et L'ARLEM
A l’initiative du Comité des Régions de l’UE (CdR), les membres de cette instance ont décidé, en
Octobre 2008, de créer une Assemblée Régionale et Locale Euro-méditerranéenne (ARLEM). Il
s’agit d’une instance politique, consultative, paritaire et permanente, dont la vocation est de
contribuer au renforcement de la dimension locale et régionale de l’UpM. L’ARLEM qui regroupe
84 membres (collectivités locales et régionales), a essentiellement pour objectif de :
Associer les régions et les villes à la conception et la mise en œuvre des politiques et des
projets euro-méditerranéens ;
Faciliter la rencontre entre les collectivités territoriales des pays méditerranéens ;
Participer au dialogue politique lorsque la dimension territoriale est concernée et les
autorités locales et régionales impliquées ;
Apporter une contribution locale et régionale au développement de la paix, la démocratie, la
prospérité économique, la compréhension sociale/culturelle dans l’espace euro-méditerranéen,
tel recommandé par la Déclaration du Sommet de Paris, le 13 Juillet 2008, et les conclusions
des Ministres des Affaires Etrangères de l’UpM à Marseille, le 03 et 04 Novembre 2008.
Depuis le mois d’Août 2012, et conformément aux conclusions de la 3ème session plénière tenue à
Bari (Italie), les 29 et 30 Janvier 2012, la coprésidence de l’ARLEM est assurée par M. Ali
Abderrahmane, Gouverneur de Gizeh (Egypte) et M. Ramon Luis Valcárcel Siso, Président de
Murcie (Espagne), Président du Comité des Régions européen. Le Bureau de l’ARLEM est passé de
6 à 12 membres, représentant l’Espagne, l’Egypte, le Danemark, l’Algérie, la Belgique, l’Albanie, la
Tunisie, l’Italie, le Portugal, la Mauritanie et le Maroc.
Le Maroc s’est activement engagé dans ce processus depuis son lancement, un engagement qui s’est
reflété à travers la participation active des membres marocains aux travaux de cette Assemblée. L’on
citera en l’occurrence : M. Mohamed BOUDRA, Président de la région Taza-Al Hoceima-Taounate,
ex-Coprésident de l’ARLEM ; Dr. Fatna EL KHIEL, Présidente de la Commune Arbaoua, élue
membre du Bureau et vice-Présidente de l’ARLEM ; M. Abdelhamid CHABAT, Président du
Conseil de la ville de Fès et M. Fathallah OUALALOU, Président du Conseil de la ville de Rabat,
désigné rapporteur du débat sur la thématique « Le rôle des petites et moyennes entreprises dans la
Méditerranée ». Son rapport a été examiné par les membres de la Commission des Affaires
Economiques, Sociales et Territoriales (ECOTER), le 08 Juillet 2011 et a été adopté lors de la 3ème
session plénière de l'ARLEM, le 30 Janvier 2012.
L’AP-UpM, dont l'Assemblée est composée d'un total de 280 membres, se réunit une fois par an en
session plénière ordinaire. Elle dispose d’une Présidence, d’un Bureau, d’un Bureau élargi et de cinq
Commissions (politique, économique, culturelle, droits de la femme, énergie et environnement).
Depuis sa création, le Maroc, à travers son Parlement, participe activement et enrichit les travaux de
l’AP-UpM par des amendements de qualité aux recommandations qui sont présentées à l’Assemblée
générale, surtout celles ayant trait à des domaines vitaux pour le Royaume, comme l’énergie,
l’enseignement et la promotion de la culture de tolérance. Dans ce cadre, le Maroc a abrité, du 23 au
25 Mars 2012, la 8ème session plénière de l’AP-UpM. Cette session a été l’occasion de réunir le bureau
de l’AP-UpM, de présenter et d’adopter les recommandations de ses cinq Commissions.
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Mars 2014 diplomatie.ma
Europe
Depuis le Sommet d'Istanbul en 1999, les Chefs d'Etat et de Gouvernement des Etats participants de
l’OSCE1 ont réitéré leur engagement à renforcer les relations avec les partenaires méditerranéens.
Cela a contribué à rehausser d’une manière notable, les relations du Maroc avec cette organisation.
Ce constat s’illustre par la participation active du Maroc aux Réunions Ministérielles et Séminaires
de Haut Niveau qui s’inscrivent dans le cadre du renforcement des relations entre l’OSCE et ses
Partenaires Méditerranéens pour la Coopération (PMC).
Prônant les mêmes valeurs, le Royaume du Maroc et les Etats membres et partenaires de l’OSCE ont
donc naturellement renforcé leur coopération. La disposition du Maroc à coopérer avec les
différentes instances de l’OSCE a été démontrée lors des différents Ateliers, Forums et Conférences
portant sur les volets du Partenariat Méditerranéen. L’intérêt que porte le Maroc au Partenariat
Méditerranéen de l’OSCE découle de plusieurs facteurs :
Malgré ces avancées, les Partenaires Méditerranéens pour la Coopération (PMC), n’ont qu’un accès
limité aux travaux et mécanismes de l’OSCE. Le Maroc, qui bénéficie du statut d’observateur au sein
de cette Organisation, n’a jamais cessé de réitérer que le partenariat entre l’OSCE et les Partenaires
Méditerranéens pour la Coopération, ne devrait pas être à sens unique et qu’il faudrait par
conséquent, repenser le statut des PMC, qui permettrait la mise en place d’une approche plus «
participative ». Le Maroc a ainsi présenté un document reflétant la vision marocaine par rapport au
1
L’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), anciennement Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe (CSCE)
jusqu'en 1995, est une organisation internationale ayant pour but de favoriser le dialogue et la négociation entre l’Est et l’Ouest. L’OSCE est la seule
organisation européenne à vocation généraliste accueillant la totalité des États du continent européen, ainsi que ceux qui n'en sont pas, mais qui sont
nés de la dissolution de l’Union soviétique. Elle offre ainsi à l’Europe et à des pays contigus, dans le Caucase ou en Asie centrale, la possibilité de
maintenir un dialogue politique permanent. D'autre part, deux autres pays non européens, les États-Unis et le Canada, ont un statut d'associés.
format et au contenu du PMC. Ce document comporte toute une série de propositions visant à
renforcer ce partenariat et à le rendre plus substantiel et ceci, sur la base d'un agenda renouvelé.
Ce même document insiste en particulier sur la définition de domaines précis de coopération et plus
particulièrement, ceux de la migration dans ses dimensions humaine, économique et sécuritaire,
ainsi que la tolérance et la non-discrimination. Afin d’améliorer le partenariat méditerranéen de
l'OSCE, le « Morocco Vision Paper » avance également une autre série de propositions, notamment
celles relatives à l'établissement d'un réseau d'instituts de recherche et d'analyse s'intéressant à
l'espace méditerranéen, la traduction des principaux documents de référence de l'OSCE en langue
arabe et le renforcement de la collaboration avec l'Assemblée Parlementaire de l'Organisation.
La nouvelle Présidence Kazakh, ainsi que le Secrétaire Général de l’OSCE, ont d’ailleurs rendu un
hommage appuyé au « Morocco Vision Paper » dont plusieurs des propositions (tenue de workshops
thématiques, formation de diplomates dans les domaines spécifiques de l’OSCE, réseaux de
publications, etc.) ont commencé à être mises en œuvre via le Fonds de Financement du Partenariat.
Dans le cadre du Partenariat Méditerranéen pour la Coopération, le Maroc entretient des relations
privilégiées avec l’Assemblée Parlementaire (AP) de l’OSCE. Le Maroc a salué les initiatives de l’AP
de l’OSCE, visant à renforcer la coopération entre les PMCs et l’OSCE en matière de lutte contre le
terrorisme international, la non-violence, la tolérance, le dialogue entre les civilisations, la
migration... En effet, la mise en place du Fonds pour le Partenariat a été décidée lors du Conseil
Ministériel de l’OSCE en Novembre 2007 à Madrid. Celui-ci vise à financer des activités à même de
rehausser le niveau de dialogue et de coopération dans le cadre du PMC.
L’OSCE accorde un intérêt des plus marqués à ses partenaires du sud qui représente un saut
qualitatif s’exprimant en particulier par l’intérêt autour de la Méditerranée, nouvelle priorité et «
l’avenir de cette institution » d’après son Secrétaire Général, Monsieur Marc Perrin de Brichambaut.
Selon lui, le Maroc, « devrait garder son rôle de locomotive tel qu’apprécié par tous les pays membres
de l’organisation. ».
Le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération a abrité les travaux du Séminaire Annuel
Méditerranéen de l’OSCE, les 08 et 09 Septembre 2005 à Rabat, sous le thème de « La particularité
du rôle de l’OSCE dans les politiques d’immigration et d’intégration ». Ce séminaire, qui a vu la
participation des 55 Pays Membres de l’OSCE, des 10 Partenaires Méditerranéens et Asiatiques pour
la Coopération et diverses Organisations Internationales, a été co-présidé par les Royaumes du
Maroc et de Belgique, en leur qualité de Présidents du Groupe de Contact avec les PMC, ainsi que la
République de Slovénie, dans le cadre de sa Présidence de l’OSCE.
L’Ambassadeur d’Irlande a déclaré que le Maroc serait le mieux placé du fait de sa stabilité pour
accueillir l’évènement annuel méditerranéen le plus important de l’organisation. Cela confirme la
volonté du Maroc de renforcer le Partenariat Méditerranéen de l’OSCE, ainsi que le leadership
régional du Maroc dans le domaine de la lutte contre la corruption et enfin, réaffirme son
positionnement en faveur d’une action collective et concertée dans le domaine de la sécurité.
Le champ de coopération entre le Royaume du Maroc et l’UE s’est, par la suite, élargi avec la
signature d’un Accord d’Association, le 26 Février 1996, entré en vigueur en Mars 2000. Cet Accord,
qui régit les relations entre les deux parties à ce jour, englobe les dimensions politiques et
sécuritaires, économiques, commerciales et socioculturelles.
Dans ce sens, la PEV réitère l’engagement des 2 parties pour plus d’ancrage politique, économique,
social, culturel et humain, visant à impulser une nouvelle dynamique au partenariat entre le
Royaume du Maroc qui va au-delà de l’Association, à l’origine de l’appel en 2000 de Sa Majesté le
Roi Mohammed VI en faveur d’un Statut Avancé avec l’UE qui serait « à la fois un peu plus et
mieux que l’association, corrigé et revue et, pour quelques temps encore, un peu moins que l’adhésion
». Ainsi, les deux parties ont adopté, en Octobre 2008, un document conjoint sur le Statut Avancé qui
a vocation à consolider les acquis des relations bilatérales entre le Royaume du Maroc et l’Union
Européenne et promouvoir de nouvelles initiatives ambitieuses et novatrices.
Il convient de souligner que le Statut Avancé traduit la reconnaissance par l’UE des avancées
réalisées par le Maroc en matière de réformes politiques, sociales et économiques, consacre
l'adhésion des deux partenaires aux mêmes valeurs de démocratie, d'Etat de droit et des droits de
l'homme et ouvre, par ailleurs, de nouvelles perspectives dans les relations multidimensionnelles
maroco-européennes. Le Royaume du Maroc s’est engagé, dés l’adoption dudit document conjoint,
dans la réalisation de certaines actions prometteuses visant la proximité optimale du Royaume du
Maroc avec l’Europe dans les domaines politique, économique, social et humain.
C’est ainsi, que les deux parties ont, tenu le premier Sommet Maroc-UE à Grenade, le 07 Mars 2010,
qui a permis d’insuffler une nouvelle dynamique aux relations bilatérales entre les deux parties. A
cette occasion, le Maroc à réitérer son attachement à la consolidation du partenariat avec l’UE. En
effet, dans le Discours adressé au Sommet, S.M le Roi Mohammed VI s’est félicité de l’excellence des
relations entre le Maroc et l’UE qui se sont « inscrites dans une dynamique ascendante grâce au
Statut Avancé » fixant dans ce cadre « un cap ambitieux sur l'avenir ».
Dans cet esprit, le Royaume du Maroc et l’UE ont mis en œuvre un nouveau « Plan d’action pour la
mise en œuvre du Statut Avancé » ambitieux et multidimensionnel qui constituera la feuille de route
de la coopération bilatérale pour la période (2013-2017) et préparera les deux parties à établir un
nouveau cadre contractuel qui remplacera, à terme, l’Accord d’Association Maroc-UE.
Les relations entre le Royaume du Maroc et l’Union Européenne revêtent une importance
stratégique pour les deux parties. Le Maroc a œuvré, depuis le lancement du processus d’intégration
européenne, pour un approfondissement continuel de ses relations avec l’UE. De son côté, l’UE a
toujours considéré le Maroc comme son partenaire privilégié au sein de l’espace euro-méditerranéen.
Dans ce sens, depuis la signature en 1969 du premier Accord Maroc-CEE, dont la vocation était
strictement commerciale, un long chemin a été parcouru. En 1976, les deux parties ont signé un
Accord de coopération au champ d'action plus large et qui a été régulièrement adapté aux
élargissements de l'UE.
Enfin, un Accord d'Association, plus ambitieux, est entré en vigueur en 2000. Ce cadre a été
agrémenté, depuis Juillet 2005, par l’adoption et la mise en œuvre du Plan d’action Maroc dans le
cadre de la Politique Européenne de Voisinage. Le Plan d’action PEV arrivant à son terme en
Juillet 2010, le Maroc et son partenaire européen ont convenu d’adopter un nouvel instrument qui
devra régir le cadre opérationnel de leur partenariat bilatéral.
L’adoption, le 13 Octobre 2008, du document conjoint sur le renforcement des relations bilatérales /
Statut Avancé a orienté le Royaume du Maroc et l’Union Européenne vers un véritable partenariat
redéfinissant les paramètres des relations bilatérales, précisant de nouvelles perspectives réelles et
sérieuses de coopérations multidimensionnelles pour répondre aux nouvelles exigences régionales.
Cet engagement a été conforté par les orientations que S.M le Roi, Mohammed VI a bien voulu
donner à l’occasion du Discours Royal lors de la Fête du Trône, le 30 Juillet 2009 pour « la mise en
œuvre optimale du Statut Avancé et privilégié avec l’Europe » et a engagé « tous les acteurs nationaux
à mutualiser leurs efforts, afin d’assurer la mise à niveau requise pour relever les défis inhérents à
ce statut, tout en mettant à profit les opportunités que celui-ci offre dans tous les domaines. ».
De même, la mise en œuvre des dispositions du Statut Avancé a permis aux divers acteurs
(Gouvernement, Parlement, Entités territoriales, Société civile) de s’approprier dorénavant l’agenda
diplomatique du partenariat Maroc-UE.
Le 1er Sommet Maroc-UE tenu à Grenade, les 07 et 08 Mars 2010, a permis aux deux parties de
réitérer leur volonté commune de mettre en œuvre les dispositions du Statut Avancé. C’est dans cette
perspective que le Maroc et l’UE se sont engagés, depuis 2010, dans un processus de négociations afin
d’élaborer un « Plan d’action pour la mise en œuvre du Statut Avancé » (PASA) qui constituera la
feuille de route de la coopération entre les deux parties pour la période 2013-2017.
Le Plan d’action pour la mise en œuvre du Statut Avancé permettra le renforcement du dialogue
politique entre le Maroc et l’UE, la consolidation des relations économiques et commerciales en
perspective de l’établissement d’un Espace Economique Commun, le raffermissement du dialogue et
de la compréhension entre les peuples et l’accroissement de l’appui financier de l’UE aux efforts
entrepris par le Royaume aux niveaux politique, économique et social.
Le Maroc et l'UE ont conclu, au mois de Février 1996, l'Accord d'Association, entré en vigueur en
Mars 2000, qui a inscrit les relations entre les deux parties dans une nouvelle approche partenariale.
Ledit Accord englobe à la fois les aspects économiques, commerciaux, socioculturels, et les
dimensions politiques et de sécurité, ainsi que la transformation des concessions commerciales
unilatérales en des rapports de réciprocité aussi bien dans le domaine industriel qu'agricole.
Cet Accord qui s’inscrit à l’origine dans le cadre d’une décision bilatérale puis dans le prolongement
du Partenariat Euro-méditerranéen, engagé à Barcelone en 1995, s’articule autour de quatre axes
fondamentaux, à savoir :
Depuis l’entrée en vigueur de l’Accord d’Association, sa mise en œuvre dans tous les domaines
politique, économique et social a connu une dynamique positive à travers, la réalisation de plusieurs
actions tous azimut, en se basant sur les structures de travail bilatérales, à savoir :
Conseil d’Association ;
Comité d’Association ;
Groupe de travail « Affaires Sociales et Migration » ;
Dialogue économique ;
Comité de coopération douanière ;
Sous-comité « Recherche et Innovation » ;
Sous-comité « Marché intérieur » ;
Sous-comité « Transport, Energie et Environnement » ;
Sous-comité « Agriculture et Pêche » ;
Sous-comité « Justice et Sécurité » ;
Sous-comité « Droits de l’Homme, Démocratisation et Gouvernance » ;
Sous-comité « Industrie, Commerce et Services » ;
Dialogue politique renforcé.
En plus du volet économique, le partenariat entre le Maroc et l’UE porte désormais sur des domaines
stratégiques liés à la sécurité collective, la bonne gouvernance, la lutte contre le terrorisme, la
régulation des flux migratoires et à la promotion des droits de l’homme.
Sur le plan sectoriel, et après l’entrée en vigueur de l’Accord de Pêche en Mars 2007, le Maroc et
l’Union Européenne ont finalisé, en Décembre 2009, les négociations sur les échanges agricoles et
celles sur le règlement des différends commerciaux. Les deux parties se sont également engagées à
finaliser les négociations sur le commerce des services.
S’agissant de la migration, le Maroc et l’UE s’attellent à l’adoption, par tous les pays d’origine, de
transit et de destination d’une stratégie cohérente et équilibrée s’articulant sur la responsabilité
partagée, la solidarité et le co-développement.
Le partenariat entre les deux parties a permis, à la faveur de cette orientation stratégique commune,
une progression et un renforcement constants des relations politiques, économiques et commerciales,
ainsi qu’un développement soutenu des échanges culturels et humains.
Dans ce cadre, le Maroc a bénéficié, au titre du Programme Indicatif National pour la période 2007-
2010, d’une enveloppe de 654 millions d’euros dans le cadre de l’Instrument Européen de Voisinage et
de Partenariat. Un Programme Indicatif National pour la période 2011-2013 prévoit de consacrer au
Maroc 580 millions d’euros.
2. Le Maroc tient à remercier la Présidence suédoise pour l’esprit de coopération et l’intérêt pour le
renforcement des relations Maroc-UE dont elle a fait montre, et qui a abouti à la programmation de
cette Réunion.
3. Le Royaume du Maroc salue l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, dont les dispositions
offrent des perspectives nouvelles pour des relations spécifiques avec les partenaires de l’UE, et
notamment avec le Maroc.
4. Dans cet esprit, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a déclaré, dans le Discours du Trône, le 30
Juillet 2009 : « Nous sommes attachés à la mise en œuvre optimale du Statut Avancé et privilégié de
notre partenariat avec l'Europe. Aussi, engageons-Nous tous les acteurs nationaux à mutualiser
leurs efforts, afin d'assurer la mise à niveau requise pour relever les défis inhérents à ce statut, tout
en mettant à profit les opportunités que celui-ci offre dans tous les domaines. ».
5. Le Maroc note avec appréciation que les instruments et les mécanismes mobilisés par l’Union
Européenne dans le cadre de ce partenariat convergent, de manière forte et pertinente, avec le projet
de société ouverte, moderne et démocratique que le Maroc met en œuvre sous la conduite active de Sa
Majesté le Roi Mohammed VI.
6. Pour le Maroc, la mise en œuvre optimale du Statut Avancé ouvrira la voie à un nouveau lien
contractuel spécifique, qui sera en phase avec tous ces acquis et saura répondre à la nouvelle donne
économique, humaine et stratégique.
7. Le Maroc se félicite du bilan d’étape relatif à la mise en œuvre du Statut Avancé et de l’adoption
de la structure de l’instrument qui prendra le relais du Plan d’action voisinage. En plus de
l’opérationnalisation du Statut Avancé, cet instrument doit également préfigurer les contours et la
physionomie du lien contractuel qui succédera à l’Accord d’Association. Le Groupe de travail sur le
Statut Avancé sera chargé de l’élaboration de ce nouvel instrument et du suivi de son exécution.
9. Toutes ces actions et initiatives, dont les retombées sont concrètes et visibles, se sont développées
dans le cadre d’une adhésion active de toutes les composantes politiques, économiques et associatives
du pays et ont bénéficié d’une interaction bénéfique avec les partenaires internationaux du
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Mars 2014 diplomatie.ma
10. La présentation par le Maroc, en 2007, de l’initiative pour la négociation d’un statut d’autonomie
de la région du Sahara, a constitué un tournant majeur dans le traitement de la question du Sahara
marocain.
11. Dans ce sens, le Conseil de Sécurité, dans trois résolutions successives 1783 (2007), 1813 (2008) et
1871 (2009), a appelé les parties à entrer dans des négociations intenses et substantielles et a
particulièrement salué le caractère crédible et sérieux de l’initiative marocaine.
12. Le Maroc adhère pleinement à cet appel du Conseil de Sécurité et réaffirme que le processus
politique des négociations est la seule voie à même de permettre un règlement politique et définitif à
ce différend régional. Il engage les autres parties à s’y engager dans un esprit de compromis, de
réalisme et de bonne foi.
13. A cet égard, le Discours prononcé par Sa Majesté le Roi Mohammed V, en Novembre 2009, a
clairement réitéré cet engagement et a jeté les fondements pour une gouvernance locale rénovée pour
cette région, pour la mis en place d’instances de représentation plus ouvertes sur les élites locales et
pour une accélération du développement socio-économique de cette région.
14. Le Maroc déplore l’immobilisme des autres parties vis-à-vis de ces négociations politiques et
regrette que celles-ci, au lieu de s’inscrire de manière constructive et positive dans les efforts de la
communauté internationale, préfèrent se renfermer dans l’anachronisme, l’obstruction et
l’hermétisme.
15. Par ailleurs, il réitère son engagement irréversible pour la consécration de l’Etat de droit et le
respect des droits de l’homme. Il condamne avec fermeté l’instrumentalisation des espaces de
démocratie et de liberté pour porter atteinte à la souveraineté, à l'unité et aux constantes sacrées du
pays.
18. Le Maroc s’est également engagé dans la promotion d’une nouvelle gouvernance territoriale avec
la création d’une Commission consultative chargée de réfléchir sur le modèle marocain d’une
régionalisation avancée. L’objectif étant la consolidation de la gestion démocratique des affaires
locales et la délégation de pouvoirs étendus.
19. Par ailleurs, Sa Majesté le Roi a appelé à une réforme profonde et globale de la Justice. Celle-ci
portera sur la consolidation de l'indépendance de la justice, la modernisation de son cadre normatif,
la mise à niveau des structures de la justice et de ses ressources humaines et l’amélioration de la
sécurité juridique. Le Maroc se félicite de l’appui apporté par l’Union Européenne dans ce domaine.
20. Le Maroc a également initié l’élaboration d’un Plan d’action national sur la démocratie et les
droits de l’homme. Première expérience du genre à l’échelle régionale, ce Plan permettra d’orienter
le Gouvernement dans son action visant la promotion des droits de l’homme et le renforcement des
institutions associatives nationales actives dans ce domaine. Le Maroc compte aussi poursuivre la
ratification des conventions internationales.
22. Le Maroc a engagé une vaste réforme de son système d’éducation et de formation, visant la
généralisation des technologies de l’information dans l’enseignement, l'enseignement obligatoire
jusqu'à l'âge de 15 ans, la mobilisation des ressources financières et humaines additionnelles et la
lutte contre l’abandon scolaire.
23. Dans le cadre de l’initiative nationale pour le développement humain, 18.000 projets ont été
concrétisés jusqu’à présent Ils ont profité à plus de 4,6 millions de personnes, pour une enveloppe de
11 milliards de dirhams (1 milliard d’euros).
24. De même, les dispositions légales ont été prises pour la création du Conseil Economique et Social.
Ce Conseil assurera le rôle d’instance consultative pour les organes Exécutif et Législatif et
formulera des avis sur les politiques sectorielles. Il sera opérationnel dans les prochains mois.
L’importance de cette institution se mesurera à la qualité des relations de coopération qu’il aura à
construire avec ses homologues étrangers, notamment le CESE.
25. Le Maroc s’est également engagé dans la voie de la modernisation de son champ religieux, en
veillant à préserver et à renforcer le caractère modéré de sa pratique religieuse. Dans ce sens, la
création d’un Conseil Religieux pour la communauté marocaine en Europe favorise l’ouverture et
l’écoute des spécificités culturelles de cette communauté et aide à la prémunir contre tout
extrémisme.
26. Le Maroc réitère son engagement en faveur d’une relance crédible et sérieuse de l’Union du
Maghreb Arabe et réaffirme la même volonté pour normaliser ses relations avec l’Algérie.
Normalisation qui passe nécessairement par la réouverture des frontières terrestres.
29. S’agissant de l’Union pour la Méditerranée, le Maroc salue les avancées concrètes réalisées au
niveau de mise en place des structures du Secrétariat qui permettront de donner davantage de
visibilité et d’efficience opérationnelle à ce cadre régional prometteur. Il note avec appréciation la
richesse et l’étendue du Programme de travail préparé par la coprésidence pour les prochains mois.
Le Maroc, de sa part, poursuivra son action constructive pour la réussite de ce projet qu’il a appuyé
dès son lancement. A cet égard, il a abrité, en Novembre 2009, la 2ème Conférence Ministérielle Euro-
méditerranéenne sur le renforcement du rôle de la femme dans la société. Le succès d’une entreprise
aussi ambitieuse sera tributaire de l’évolution positive du processus de paix au Moyen-Orient.
31. Le Maroc œuvre, dans le cadre des efforts de la communauté internationale, pour faire sortir le
processus de paix de son impasse actuelle ; impasse due aux actes unilatéraux de colonisation illégale
et de destruction commis par Israël. Dans ce sens, il exhorte la communauté internationale à agir en
vue de préserver le cachet particulier d'Al-Qods.
32. Le Maroc, dont le Souverain S.M le Roi Mohammed VI préside le Comité Al-Qods, condamne
vigoureusement toutes les politiques de colonisation d'Israël et rejette fermement ses projets
expansionnistes qui altèrent gravement l’identité arabo-musulmane de cette ville et portent atteinte à
ses équilibres démographique et urbanistique. Cette position a été clairement mise en exergue à
l’occasion de la Conférence Internationale sur Al-Qods organisée par le Maroc en Octobre 2009.
33. Par ailleurs, le Maroc a signé et ratifié l’ensemble des conventions et instruments juridiques en
relation avec les ADM. Il poursuit la mise à niveau de son arsenal juridique et œuvre, avec le
soutien de l’UE, à la mise en place d’un régime d’exportations des Produits à Usage Double. Il
considère que l’entrée en vigueur du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (TICEN)
renforcera le régime international de non-prolifération. Dans ce cadre, et en marge de l’Assemblée
générale des Nations Unies, en Septembre 2009, le Maroc a co-présidé, avec la France, la 6ème
Conférence sur l’entrée en vigueur de ce Traité.
34. Convaincu de l’importance du dialogue interculturel, le Maroc poursuit son rôle actif dans
l’initiative Alliance des Civilisations. Dans cet esprit, il a été co-auteur de la résolution soumise par
la Turquie et l’Espagne devant l’Assemblée générale des Nations Unies, et a abrité, en Novembre
2009, la 3ème Réunion des points focaux de l’Alliance des Civilisations.
35. L’Afrique demeure au cœur de la politique étrangère du Maroc, comme en témoignent les
nombreuses visites entreprises par Sa Majesté le Roi dans plusieurs pays africains. Le Maroc a
organisé, en Août 2009, une Réunion des Etats Africains Riverains de l’Atlantique qui a permis de
renforcer la concertation entre ces pays au sujet des enjeux économiques, défis environnementaux et
problématiques sécuritaires au sein de l’espace afro-atlantique. Il abritera, courant 2010, la 2ème
Réunion du Processus de Lanzarote.
36. Le Maroc continuera à assumer, dans le cadre du partenariat Afrique-UE, le rôle actif qui a
toujours été le sien, notamment en tant que chef de file du partenariat « Changement Climatique », et
s’engage, dans ce cadre, à apporter tout son appui pour la redynamisation de la mise en œuvre de
cette stratégie. Il appelle à ce que toutes les déclinaisons opérationnelles du partenariat Afrique-UE
se déroulent en totale conformité avec le format du Caire.
37. Par ailleurs, le Maroc agit en faveur de l’émergence d’une approche collective et solidaire
associant les pays riverains des trois Continents : Afrique, Europe et Amérique du Sud, et visant à
faire de l’Atlantique Sud une zone de paix, de sécurité et de développement durable.
38. S’agissant de la dimension migratoire, le Maroc continue de préconiser une approche globale
pour la gestion des enjeux migratoires basée sur la responsabilité partagée entre pays d’origine, de
transit et de destination et le triptyque adopté par la Conférence de Rabat : lutte contre la migration
irrégulière, promotion de la migration régulière et prise en considération du lien entre migration et
développement.
39. Le Maroc réitère sa volonté ferme et sincère de conclure un Accord sur la réadmission. Tout en
enregistrant les progrès réalisés dans ces négociations, il souligne l’importance d’aboutir à un accord
global, équilibré et applicable sur le plan opérationnel. Le Maroc appelle à la mise en œuvre
effective des Accords de réadmission déjà conclus par l’UE, et à la conclusion d’Accords similaires
avec les pays du voisinage, notamment les pays méditerranéens, et ce conformément aux conclusions
de la Conférence Euro-Africaine sur la Migration et le Développement (Rabat, Juillet 2006). Le
Maroc souligne, enfin, l’importance d’ouvrir des négociations sur la conclusion d’un Accord sur la
facilitation des visas.
40. Le Maroc est favorable à la conclusion d’un nouvel Accord sur le climat à l’occasion de la 5ème
Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques,
prévue à Copenhague en Décembre 2009. Cet Accord devra prendre en considération les capacités
respectives, l’équité ainsi que le principe de responsabilité commune et différenciée.
41. Le Maroc, qui a constamment condamné le terrorisme sous toutes ses formes et démontré son
engagement sans équivoque dans la lutte contre ce phénomène, se félicite de l’excellente coopération
opérationnelle avec plusieurs de ses partenaires européens. Cette coopération gagnerait à être
renforcée davantage, compte tenu de l’ampleur de la menace terroriste qui pèse sur la région,
particulièrement au niveau de la zone sahélo-saharienne. Dans ce contexte, le Maroc réitère sa
disposition à examiner tous les formats de coopération pour endiguer la menace émanant de cette
zone. Une telle coopération est d’autant plus nécessaire, aujourd’hui, que cette menace prend de
nouvelles formes, tels que les actes de piraterie opérés dans le Golfe d’Aden, avec des prolongements
potentiels vers le Golfe de Guinée, et qui pourraient s’étendre à la façade atlantique.
42. L’économie marocaine a fait montre d’une bonne résilience face à la crise internationale, et ce
grâce aux réformes structurelles entreprises depuis des années, et à la solidité de son système
bancaire et financier. Pour faire face à la crise, le Gouvernement a pris, immédiatement, des
mesures de soutien à la demande intérieure, et a mis en place un dispositif de veille stratégique
public-privé, dont la mission est de proposer des mesures ciblées et sectorielles.
43. L'économie marocaine a enregistré des résultats appréciables en 2008-2009 à la faveur des
mesures précitées, et grâce à la diversification des sources de croissance, le renforcement de
l’autonomisation de l’évolution du PIB par rapport aux aléas climatiques et la non dépendance
croissante des finances publiques par rapport aux recettes de privatisation.
44. En 2008, la croissance économique a atteint 5,6%, un excédent budgétaire de 0,4% du PIB a été
atteint, le ratio de la dette publique par rapport au PIB a baissé sous la barre de 50% et les avoirs
extérieurs se sont bien maintenus). La même tendance devra être observée à la fin de l’année 2009,
avec notamment une croissance entre 5 et 6%, un taux d’inflation proche de 1,5%, un déficit courant
de 4% et un déficit budgétaire de 2,7%. Ainsi, en dépit d’un contexte économique difficile et grâce à
une politique économique adaptée, le Maroc satisfait aux critères de Maastricht.
45. D’une manière générale, le Maroc a apporté des réponses adaptées aux difficultés d’un certain
nombre de secteurs dépendants de la demande extérieure (textile et équipements automobiles
notamment). Il a aussi anticipé son positionnement post-crise.
46. Dans cette perspective, le Maroc a accéléré l’amélioration de la gouvernance des politiques
publiques, le renforcement des standards de compétitivité et le lancement de stratégies sectorielles
intégrées.
47. Il a poursuivi la mise en œuvre du Plan Emergence Industrielle (2009-2015) et le Plan Numeric
2013, en vue de positionner le Maroc comme un hub industriel et technologique régional. Il a mis en
place l’Agence pour le Développement des Investissements en vue d’une mobilisation optimale des
Investissements Directs Etrangers (IDE) et a adopté le Plan « Maroc Export Plus », en tant que
stratégie visant à renforcer l’offre exportable du pays.
48. Pour son secteur agricole, le Maroc poursuit la mise en œuvre du Plan Maroc Vert, dont
l’objectif est d’améliorer la compétitivité agricole, d’accroître la valeur des exportations et de
promouvoir l’agriculture solidaire. Les investissements proviennent, pour une part significative,
d’opérateurs internationaux. Le Maroc ambitionne d’atteindre, à l’horizon 2020, un PIB agricole de
100 milliards de Dhs contre 38 milliards de Dhs actuellement.
49. En ce qui concerne le secteur halieutique, une nouvelle stratégie « Halieutis » de développement
du secteur de la pêche, a été lancée par Sa Majesté le Roi, le 29 Septembre 2009. Ce Plan a,
notamment, pour ambition de porter, à l’horizon 2020, le PIB du secteur halieutique à 21,9
milliards de dirhams. Il vise, également, à réaliser plusieurs projets structurants dans les filières de
valorisation des produits de la mer, en créant d’importants pôles de compétitivité.
50. Sur le plan des infrastructures, le Maroc a poursuivi vigoureusement la mise en œuvre de ses
programmes de mise à niveau réglementaire de tout le secteur et a accéléré le renforcement des
infrastructures dans les différents modes de transport (routier, maritime, ferroviaire et aérien). Il
mobilise à cette fin tous les instruments techniques et financiers communautaires.
51. Dans le cadre de la nouvelle stratégie énergétique à l’horizon 2030, adoptée par le Maroc, une
priorité est accordée au secteur des énergies renouvelables. A cet égard, Sa Majesté le Roi a lancé, le
2 Novembre 2009, un Plan Solaire de grande envergure (environ 70 milliards de dirhams), qui vise
la mise en place, en 2020, d’une capacité de production de 2.000 mégawatts. Ce Plan Solaire va
permettre au Maroc de conforter sa position stratégique de plateforme énergétique à la croisée de
l’Afrique, de l’Europe et du bassin méditerranéen. Ce projet structurant est en totale cohérence avec
la stratégie « Développement durable » du pays, et vise aussi à atténuer la dépendance énergétique
étrangère du pays.
52. Le Maroc fait, ainsi, de l’amélioration de sa gouvernance économique un choix stratégique visant
à bâtir une économie solide, capable de faire face à un contexte économique mondial de plus en plus
concurrentiel. Plusieurs actions structurantes ont été entreprises (réforme de la réglementation
bancaire et financière, mise en place du Conseil de la Concurrence et de l’Instance Centrale de Lutte
Contre la Corruption).
53. Toutes ces réformes sont menées avec l’appui des instances internationales, notamment l’Union
Européenne (Commission et BEI), l’OCDE, le FMI, la Banque Mondiale et la Banque Africaine de
Développement. Le Maroc a abrité en Novembre 2009 la Conférence Ministérielle sur l'Initiative
MENA-OCDE pour la Gouvernance et l'Investissement.
54. Le Maroc note, avec satisfaction, les échanges constructifs et le caractère de plus en plus
opérationnel de toutes les structures chargées de la mise en œuvre de l’Accord d’Association, du Plan
d’action voisinage et du Statut Avancé. Il se félicite de l’impact positif de la nouvelle méthodologie
de travail qui a été adoptée dans les Réunions des Sous-comités et Groupes de travail.
55. Le Maroc se félicite de la régularité du dialogue politique engagé avec la troïka européenne
(Dialogue politique renforcé), ainsi qu’avec le Secrétaire Général du Conseil de l’UE (Consultations
politiques). Ces cadres de concertation, qui confortent le Maroc dans son partenariat privilégié avec
l’UE, seront renforcés dans le cadre de la mise en œuvre du Statut Avancé. Les deux parties ont, du
reste, déjà inauguré ce nouveau format, par des rencontres entre les deux parties, tant dans le cadre
bilatéral que multilatéral, et notamment :
57. Par ailleurs, le dialogue avec le Conseil de l’Europe est engagé dans l’objectif de mettre en place
un cadre de coopération multiforme. Ainsi, le Maroc est devenu membre du Centre Nord-Sud du
Conseil de l’Europe. Le Maroc a, en outre, formulé la demande d’accéder au statut de membre
observateur auprès de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe.
58. Dans le même sens, le Maroc se félicite de la conclusion imminente du Protocole Additionnel à
l’Accord d’Association sur la participation aux Programmes communautaires. Cet instrument
permettra, entre autres, d’élargir le spectre de la coopération et de rapprocher davantage le Maroc et
l’UE.
59. Le Royaume du Maroc se félicite des progrès réalisés dans la mise en œuvre du Statut Avancé,
une année à peine après son adoption. Il constate que les créneaux ouverts par le Statut Avancé
répondent au fort potentiel de ce partenariat et préparent celui-ci à définir, à terme, un nouveau
cadre contractuel qui soit en phase avec les évolutions institutionnelles récentes de l’Union
Européenne ainsi qu’avec l’ambition stratégique du Maroc d’atteindre une proximité optimale avec
l’Union Européenne.
60. Le Maroc souligne, par ailleurs, l’importance des négociations sectorielles en cours qui
s’inscrivent dans le cadre du parachèvement de la ZLE et permettront de s’acheminer vers la
création d’une ZLE globale et approfondie telle que prévue dans le Statut Avancé. Il note avec
satisfaction l’évolution et la finalisation prochaine des négociations sur la libéralisation des
échanges de produits agricoles, agroindustriels et de la pêche. Ces négociations s’inscrivent dans une
démarche visant l’amélioration de l’accès aux marchés des deux parties, des produits susmentionnés,
conformément aux dispositions de la feuille de route, signée à Rabat en 2005.
61. Le Maroc affirme également que la libéralisation du commerce des biens et des services renferme
un potentiel économique certain en termes de renforcement de la compétitivité des entreprises, de
promotion des investissements, de consolidation des pratiques libérales et de l’élargissement de la
taille des marchés. Il estime que ces négociations doivent déboucher sur des concessions
substantielles, couvrant la totalité des secteurs faisant l’objet des négociations et touchant tous les
modes de fourniture de ces services.
62. Le Maroc se félicite de la finalisation des négociations sur la mise en place d’un mécanisme de
règlement des différends. Il contribuera à la facilitation de la mise en œuvre du volet commercial de
l’Accord d’Association par la mise en place de règles prévisibles, transparentes et efficaces.
63. S’agissant du commerce maroco-communautaire, une appréciation globale montre que les
échanges bilatéraux ont enregistré une croissance annuelle moyenne de 10,4% durant la période
2001Ŕ2008. Le commerce s’est établi à près de 260 milliards de Dhs (soit près de 23 milliards €) en
2008, contre 131 milliards de Dhs (soit 12 milliards €) en 2001.
64. Les exportations marocaines ont été marquées par une évolution lente : 93 milliards de Dhs (8.18
milliards €) en 2008 contre 56 milliards de Dhs (5.48 milliards €) en 2001. Les importations ont,
quant à elles, connu une croissance soutenue, passant de 67 milliards de Dhs (6.56 milliards €) en
2001 à 167 milliards de Dhs (près de 15 milliards €) en 2008. Ainsi, le déficit commercial avec l’UE
s’est creusé davantage. Il a atteint 74 milliards de Dhs (6.49 milliards €) en 2008 contre 11 milliards
de Dhs (1 milliard €) en 2001.
65. Le Maroc constate que ses exportations vers le marché communautaire n’ont pas enregistré le
même trend haussier que ses importations et ce, du fait de l’existence de plusieurs entraves qui
limitent l’accès au marché européen. Il s’agit notamment des mesures sanitaires et phytosanitaires,
de certaines normes environnementales et règles d’origine ainsi que des règles liées à l’emballage.
66. Dans le même chapitre commercial, le Maroc appelle à une application pleine, transparente et
non faussée de l’Accord d’Agadir. Il constate que des pratiques non tarifaires adoptées par certains
pays entravant l’accès de ses produits à leur marché. Le Maroc salue, à cet égard, le lancement des
études relatives aux opportunités d’intégration et de complémentarité entre lesdits pays dans les
secteurs du textile et habillement et de l’industrie automobile.
67. Pour ce qui concerne enfin la coopération financière, le Maroc note avec satisfaction la mise en
œuvre du Programme Indicatif National (PIN 2007-2010) et les avancées réalisées dans la
préparation des Programmes d’Appui en matière d’éducation, de santé, de promotion des
exportations et des investissements et de la réforme du secteur de l’énergie.
68. Il salue le niveau attendu des décaissements, qui atteindrait, en 2009, (plus de 200 M€)
consacrant ainsi l’évolution très positive enregistrée depuis 2002, plaçant, à cet égard, le Maroc en
tête des pays de la région pour la huitième année consécutive. Cette performance démontre, à
l’évidence, la forte capacité d’absorption du Maroc pour les financements communautaires, la
dynamique enregistrée dans la mise en œuvre et la réalisation des programmes de réformes et projets
d’investissements, ainsi que l’excellence de la coopération entre les autorités marocaines compétentes
et la Commission Européenne, notamment « Europe Aid ».
69. Le Maroc se félicite aussi de la mise en œuvre satisfaisante du nouveau mandat de la BEI au
titre de la politique de voisinage. Celle-ci a contribué, en 2007 et 2008, au financement de 8 projets,
pour un montant de 624 M€. Il se félicite du niveau record atteint en 2009, avec un montant de 540
M€, bénéficiant au Programme d’urgence de l’éducation (200 M€), à l’élargissement de l’autoroute
Casa-Rabat et au contournement de Rabat (225 M€), à « Renault Tanger » (100 M€) et au tramway
de Rabat-Salé (15 M€).
71. Le Maroc réitère sa volonté de bénéficier pleinement de tous les nouveaux instruments et
programmes thématiques prévus au titre de l’action extérieure de l’UE, en particulier la Facilité
Gouvernance et la Facilité d’Investissement Voisinage (FIV) qui ont montré toute leur efficacité, tel
que cela a été convenu le 13 Octobre 2008, dans le Document conjoint UE-Maroc sur le Statut
Avancé.
72. Le Maroc s’est inscrit dans un nouveau cycle de réformes structurelles, de croissance vigoureuse
et développement humain et sous tendu par une dynamique de convergence réglementaire avec
l’Union Européenne. A cet égard, le Maroc se félicite des mécanismes mis en place, tels que les
jumelages institutionnels.
73. Il importe de souligner que la réussite de la mise en œuvre du Statut Avancé nécessite un appui
financier plus important de la part de l’UE en adéquation avec l’envergure des chantiers lancés par
le Maroc pour le développement de ses infrastructures économiques et sociales allant dans le sens de
l’homogénéisation et de la convergence économique et sociale avec l’Europe communautaire.
74. Il rappelle, à cet égard,, dans le cadre du Statut Avancé, l’importance du renforcement de la
coopération financière en vue d’appuyer plus largement et plus efficacement, les chantiers de
réformes et les projets structurants, notamment dans le domaine des infrastructures.
75. Le Maroc réitère l’importance d’entamer le plus rapidement, et comme convenu, des discussions
exploratoires sur l’après-2013, afin de définir, dans une approche basée sur la solidarité, les moyens
financiers communautaires adéquats pour accompagner le Maroc dans la logique de la politique
régionale et de cohésion de l’UE.
Le premier Sommet entre le Royaume du Maroc et l’UE s’est tenu les 07 et 08 Mars 2010 à Grenade
(Sud de l’Espagne). Cette rencontre, première du genre avec un pays du voisinage sud de l’Europe,
concrétise l’une des principales recommandations du Statut Avancé, adopté en Octobre 2008. Cette
Réunion de Haut Niveau témoigne de la maturité des relations bilatérales et de l’importance dont
jouit le Maroc auprès de l’UE et de l’intérêt des deux parties à s’orienter vers un partenariat
davantage renforcée et en constante évolution.
Ce sommet a été marqué par le Message Royal que Sa Majesté le Roi a adressé à l’UE pour cette
occasion. A l’issue des travaux du Sommet Maroc-UE, les deux parties ont adopté une Déclaration
conjointe confirmant leur engagement à renforcer le partenariat bilatéral et à lui donner une
dimension stratégique permanente. Ainsi, le Sommet de Grenade a été l'occasion pour les deux
parties de dresser le bilan des réalisations atteintes et d'établir un nouveau programme de
coopération mutuellement bénéfique dans tous les domaines.
Ce sommet politique couronne une série de rencontres importantes tenues aussi bien au niveau des
patronats et de la société civile que des élus locaux et des régions du Maroc et d'autres pays
européens, impliquant l’ensemble des acteurs à l’évolution du partenariat Maroc-UE. Par ailleurs, le
sommet a abordé une série de questions régionales d’intérêt commun, notamment la situation au
Proche Orient, l’Union pour la Méditerranée, la situation dans l’espace sahélo-saharien et sur la
façade atlantique. Voici le texte intégral du Discours Royal au premier Sommet entre le Maroc et
l'Union Européenne, dont lecture a été donnée par le Premier Ministre, M. Abbas EL FASSI :
En plus de la très forte portée symbolique qui est attachée à cet événement du fait qu'il se tient dans
un pays avec lequel le Royaume du Maroc entretient une relation singulière et dense, le Sommet de
Grenade est d'une importance notoire pour le Maroc, dans la mesure où elle insufflera une
dynamique supplémentaire à notre partenariat et capitalisera au mieux les grands mouvements et les
profondes mutations que chacun de nos pays est en train de vivre.
Nous réitérons, à cet égard, nos félicitations à l'Union Européenne pour l'adoption du Traité de
Lisbonne, une nouvelle avancée qui, Nous en sommes persuadés, conférera à l'Europe davantage de
dynamisme, de force et de projection internationale, afin qu'elle continue à jouer son rôle positif et
avant-gardiste, notamment à l'échelle de son voisinage immédiat.
Le Royaume du Maroc poursuivra, pour sa part, l'engagement dont il a toujours fait preuve de
construire la relation la plus solide et la plus poussée avec l'Union Européenne. Ce Sommet
intervient précisément à un moment où cette relation s'est inscrite dans une dynamique ascendante
grâce au Statut Avancé, et s'est fixé un cap ambitieux sur l'avenir.
Parallèlement à ses projets de dimension globale, l'Union pour la Méditerranée sera également
appelée à développer des coopérations renforcées au niveau sous-régional, notamment avec l'Union
du Maghreb Arabe qui offre un grand potentiel pour ce créneau spécifique. A cet égard, le Maroc
réitère son engagement pour une relance crédible et sérieuse de la construction maghrébine et pour
l'édification d'un avenir commun, fondé sur le respect de la souveraineté des Etats, de leur intégrité
territoriale et des règles de bon voisinage. Il engage les autres parties à répondre aux appels du
Conseil de Sécurité et à s'engager en faveur d'un règlement politique au différend artificiel relatif à
son intégrité territoriale, sur la base de l'initiative marocaine dotant la région du Sahara d'une
autonomie élargie, dans le cadre de la souveraineté du Royaume, de son unité nationale et de son
intégrité territoriale.
Excellences,
Partageant les mêmes diagnostics que l'Union Européenne quant aux multiples enjeux qui prévalent
aux niveaux méditerranéen et africain, le Maroc continuera à jouer le rôle de co-acteur qui a
toujours été le sien et auquel le prédisposent, non seulement son positionnement stratégique à
l'intersection de deux continents, mais également son exposition sur deux façades maritimes et son
ouverture naturelle à ces espaces. Un tel cap, pour prometteur qu'il soit, requiert foi, conviction et
volontarisme.
Le Maroc compte s'appuyer sur ces mêmes valeurs et d'autres idéaux pour conforter sa volonté
d'atteindre une proximité optimale avec l'Union Européenne et de construire avec elle la relation la
plus poussée possible. Nous notons avec beaucoup d'appréciation que notre partenariat converge,
dans ses multiples dimensions et dans tous ses domaines d'action, avec le projet de société ouverte,
démocratique et solidaire que Nous sommes en train de construire avec foi et détermination. Nous
nous réjouissons également de ce que la vocation du Maroc à s'ériger comme une économie émergente
converge avec son ambition stratégique de construire avec l'Union Européenne un espace
économique commun.
Pour servir ce dessein, le Maroc plaide pour aller au-delà du simple établissement d'une Zone de
Libre Echange et appelle à la dynamisation des flux d'investissement, à la promotion des synergies
industrielles et agricoles, aux redéploiements d'activités de services, et à la mise en œuvre de
politiques communes en matière de recherche-développement et d'économie de la connaissance.
Une telle vision passe nécessairement par une mise en œuvre, prompte et effective, de tous les
engagements convenus par les deux parties. Dans ce contexte, et eu égard à l'importance que revêt le
nouvel accord agricole conclu récemment et aux opportunités qu'il offre, le Maroc, tout en
réaffirmant son attachement à sa mise en œuvre rapide, en application de nos engagements
communs, regrette le retard enregistré dans son entrée en vigueur.
Le Maroc souhaite explorer avec l'UE toutes les opportunités qui seront créées par les projets de
portée régionale, tel Desertec, pour contribuer à la mise en place d'une politique énergétique euro-
méditerranéenne maîtrisée, sûre et durable. Cette même approche concertée et solidaire devrait être
empruntée dès lors qu'il s'agira de traiter des mouvements humains entre le Maroc et l'Europe.
En somme, le sentiment de satisfaction et de fierté que nous inspirent ces importantes réalisations et
l'évocation du large éventail de perspectives qui s'ouvrent au partenariat entre le Maroc et l'Union
Le Statut Avancé, dont Nous avions tracé les contours en Mars 2000, est appelé désormais à se doter
de la portée juridique, institutionnelle et contractuelle qui lui échoit désormais, à savoir un
Partenariat Privilégié.
Le Maroc, qui a toujours consacré une place prépondérante et privilégiée à sa relation avec l'Union
Européenne, est engagé à conforter et à poursuivre la dynamique vertueuse, confiante et
mutuellement bénéfique qui a, de tout temps, singularisé sa relation avec l'Europe. Il considère que
la nouvelle étape statutaire de sa relation avec l'Union Européenne pourrait prendre la forme d'un
Partenariat Privilégié, qui saura capitaliser les acquis et les réalisations constatés au cours de la
période récente et qui saura répondre, de manière opportune et ambitieuse, à la nouvelle donne
économique, humaine et stratégique respective du Maroc et de l'Union Européenne.
Le Maroc ambitionne d'inaugurer un nouveau dessein avec l'Union Européenne à travers ce cadre
relationnel dont les aspects contractuels et les ressorts opérationnels permettront de conférer
davantage de teneur et de portée stratégique au cheminement futur de notre relation. Un tel dessein
permettra au Maroc et à l'Union Européenne d'agir avec fermeté, ambition et lucidité, pour puiser
dans les nouvelles possibilités désormais ouvertes par le Traité de Lisbonne, une nouvelle
architecture partenariale permettant au Maroc une proximité encore plus poussée avec l'Union
Européenne. Plus que ses retombées sur le devenir de la relation entre le Royaume du Maroc et
l'Union Européenne, ce dessein, en tant que modèle précurseur du rapprochement entre les deux
parties, se reflétera tout autant positivement à l'échelle régionale, en ouvrant de nouvelles
perspectives de rapprochement entre l'Union Européenne et les partenaires méditerranéens.
Excellences,
C'est pour Nous un signe de bon augure que ce Sommet, le premier du genre, se tienne dans cette cité
prestigieuse de Grenade qui constitue l'un des témoignages vivants de l'interaction aux plans
historique, culturel et humain entre les rives de la Méditerranée, ainsi que l'expression d'un
brassage entre les civilisations marocaine, espagnole et européenne. Nous nous réjouissons de la
perspective de hisser le Statut Avancé régissant la relation Maroc-UE au niveau d'un Partenariat
Privilégié. Loin d'être à sens unique, cette dynamique doit suivre une trajectoire parallèle.
En effet, le Maroc avance en direction de l'Europe, grâce à l'action que Nous menons avec une
volonté nationale souveraine et en accord avec les engagements que nous avons souscrits en vue de
consolider la construction d'une société démocratique, développée et fière de son identité
authentique. C'est une société dont nous voulons qu'elle soit en phase avec son temps et ouverte sur
son voisinage immédiat, surtout européen, grâce aux réformes hardies que Nous nous attachons à
mettre en œuvre pour ancrer la bonne gouvernance, et consolider les chantiers structurants en vue de
concrétiser les objectifs de modernisation économique et de développement humain.
D'autre part, nous attendons de l'Europe qu'elle avance, à son tour, vers le Maroc pour en devenir le
meilleur partenaire, en vue d'apporter un soutien tangible et un concours efficient à une action
commune vigoureuse, permettant de donner corps à ce projet stratégique de Partenariat Privilégié.
Cette attitude est dictée par notre devoir de fidélité aux pages lumineuses d'une Histoire commune,
écrites par l'alliance entre nos civilisations. Elle s'impose aussi pour répondre aux impératifs de
l'ère des rassemblements et pour relever les défis de la mondialisation. Elle est nécessaire pour
concrétiser les espérances des générations montantes qui aspirent à vivre au sein d'un espace sûr et
prospère, un espace commun où triomphent les nobles idéaux de paix, de fraternité, de démocratie,
de solidarité et de progrès que nous avons en partage, et où doivent être contrecarrées les velléités
d'ostracisme, d'exclusion et de terrorisme, un espace où prévalent les valeurs sublimes que sont
essentiellement le respect de la dignité humaine, la préservation de la souveraineté des Etats et
l'ambition de réaliser le développement intégré des pays, dans la quiétude et en toute sécurité.
A l’issue des élections européennes de Juin 2009, le Parlement Européen (PE) compte 736 députés
pour la période législative 2009-2014. Les eurodéputés sont élus tous les 5 ans par les électeurs des 27
États membres de l'Union. Le Parlement Européen se constitue désormais de 7 Groupes politiques et
de 20 Commissions parlementaires. Le polonais Jerzy Buzek, du Groupe du Parti Populaire
Européen (PPE), a été élu Président du Parlement Européen pour deux ans et demi.
En vertu du Traité de Lisbonne, le PE dispose de plus de compétences que par le passé. Ce rôle
renforcé concerne notamment la procédure de « codécision » dans plusieurs domaines (agriculture,
sécurité énergétique, immigration, justice, fonds structurels….). Dans le domaine des relations
extérieures, le PE donne son aval à l'adhésion de nouveaux Etats membres, et est consulté au sujet
des accords internationaux négociés entre l'UE et les pays tiers. Au cours de ces dernières années, les
relations entre le Maroc et le PE se sont intensifiées à travers l’établissement d’un dialogue régulier
et la mise en place de canaux de communication entre les différents acteurs concernés.
Les relations entre le Royaume du Maroc et le Conseil de l’Europe (CdE), sont entrées récemment
dans une nouvelle phase, marquée par un rapprochement à tous les niveaux. Cette coopération,
lancée à la faveur du Statut Avancé du Maroc auprès de l’UE qui se date d’Octobre 2008, se traduit
par une implication croissante de tous les acteurs marocains, gouvernementaux, parlementaires et
non gouvernementaux dans la concrétisation de diverses pistes de coopération avec le CdE.
Ce rapprochement optimal du Royaume aux standards du CdE (démocratie, Etat de droit et droits de
l’homme) converge pleinement avec la politique d’ouverture et de modernisation, de consolidation de
l’Etat de droit et de bonne gouvernance et constitue, en effet, un facteur d’accélération de la
dynamique dans laquelle il s’est toujours inscrit. En s’engageant avec détermination, dans une telle
coopération, le Maroc s’est singularisé encore une fois dans l’espace euro-méditerranéen.
En outre, le Conseil de l’Europe dispose de 210 Traités dont 156 ouverts aux pays non européens non
membres. Cette organisation avait proposé au Maroc d’adhérer à un paquet de conventions, à
caractère culturel, sécuritaire et juridico judiciaire, sur les 156 ouvertes. Le Maroc est engagé dans
des discussions avec le Conseil de l’Europe concernant son adhésion à quelques conventions dans
plusieurs domaines qui présentent un intérêt pour le Royaume.
1. La démocratie ;
2. L’Etat de droit ;
3. Les droits de l’Homme.
Dans ce cadre, l’UE a mobilisé une enveloppe budgétaire « Facilité triennale pour le Sud » relevant
du Programme Sud « Renforcer la réforme démocratique dans les pays du voisinage méridional » en
vue d’appuyer la mise en œuvre du Plan d’action susmentionné au niveau de 4 composantes, à savoir.:
Par ailleurs, le Maroc qui s’est engagé dans un processus de réformes territoriales depuis longtemps,
a initié avec le Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux du Conseil de l’Europe une relation
étroite en vue de renforcer leur coopération en matière de démocratie locale. Egalement, le Ministère
des AÉC marocain et le Conseil de l’Europe ont organisé conjointement les 22 et 23 Février 2010 à
Rabat (Ministère des AEC / Salle Balafrej) un Séminaire sur « Les perspectives de coopération entre
le Maroc et le Conseil de l’Europe ». Ce séminaire, tenu pour la première fois dans un pays non
européen, fait suite à l’adhésion du Maroc le 1er Juillet 2009 au Centre européen pour
l’interdépendance et la solidarité mondiale (Centre Nord-Sud) du CdE.
Dans ce cadre, le Maroc ambitionne de développer son partenariat avec le CdE en vue d’accompagner
les nombreux chantiers qu’il a inaugurés dans divers domaines tels que la gouvernance territoriale,
la gestion du paysage audio-visuel, la consolidation des droits de l’homme, le développement
humain, les droits culturels, la promotion des acteurs non-étatiques…
Ainsi, le séminaire a pour objectif de présenter le CdE aux institutionnels nationaux et aux acteurs
associatifs et d’identifier les divers axes dans lesquels notre pays pourrait renforcer et consolider sa
coopération avec cette organisation européenne.
Le séminaire a été ouvert par M. Taïb FASSI FIHRI, Ministre des AEC du Maroc, Mme Maud DE
BOER-BUQUICCHIO, Secrétaire Générale Adjointe du CdE et Mme Deborah BERGAMINI,
Présidente du Conseil Exécutif du CNS, en présence du Premier Ministre du Maroc, M. Abbas EL
FASSI, des Présidents des deux Chambres du Parlement marocain et de plusieurs membres du
Gouvernement marocain. Il a réuni environ 200 responsables politiques, hauts fonctionnaires,
experts et représentants de la société civile, européens et marocains.
A partir d’un état des lieux de la coopération existante entre le Maroc et le CdE, les participants ont
examiné les perspectives et les voies et moyens d’un renforcement important de cette coopération, à
court et moyen terme.
Un tel renforcement s’inscrit dans le contexte du "Statut Avancé" dont bénéficie le Maroc auprès de
l’UE depuis Octobre 2008. Il s’appuie sur le rôle explicite reconnu au CdE dans ce Statut, dans les
domaines de la coopération parlementaire et de la coopération judiciaire, ainsi que dans l’objectif
d’un renforcement du dialogue et de la coopération sur les questions relatives aux droits de l’homme,
aux droits fondamentaux, à la lutte contre le racisme et à d’autres sujets d’intérêt commun.
La tenue du 1er Sommet UE-Maroc, le 06 et 07 Mars 2010 à Grenade, a constitue à cet égard une
échéance cruciale. Dans cet esprit, trois démarches importantes ont été effectuées par les autorités
marocaines à l’ouverture du séminaire :
Les discussions ont permis d’identifier et de mettre en valeur un potentiel de développement très
important pour la coopération entre le Maroc et le CdE. A cet égard, les priorités communes
suivantes ont été identifiées :
L’importance d’investir dans le développement humain et dans les forces vives du pays, en
particulier la jeunesse, et l’élément féminin ;
La place déterminante qui revient à la protection des enfants et à la création d’un
environnement favorable à leur développement et l’adhésion progressive du Maroc à la série
de conventions mises en place par le CdE dans ce domaine ;
L’action conjointe pour promouvoir la participation active, et sur un pied d’égalité, des
femmes et des hommes à la vie publique et politique, et l’égalité des droits dans les sphères
familiales, privées et économiques, sur la base des textes pertinents du CdE et les avancées du
Maroc en la matière, tout en tenant compte des particularités et des valeurs culturelles du
Royaume, ainsi que des conclusions de la Réunion Ministérielle Euro-méditerranéenne sur
le rôle de la femme dans la société, qui s’est tenue à Marrakech en Novembre 2009 ;
L’importance communément reconnue par le Maroc et le CdE de l’Etat de droit, et le soutien
que le Conseil de l’Europe pourrait apporter au processus de réforme de la justice en cours au
Maroc. A cet égard, l’adhésion du Maroc à la Commission Européenne pour l’Efficacité de la
Justice du CdE (CEPEJ) en tant que Membre Observateur pourrait être envisagée ;
En matière de promotion des droits de l’homme, une coopération entre le CCDH et le
Commissaire aux Droits de l’Homme du CdE pourrait être initiée ;
Le rôle clé de la liberté d’expression et d’information dans le bon fonctionnement de la
démocratie, et l’importance d’initier une coopération entre le Maroc et le CdE dans ce
domaine. A cet égard l’adhésion du Maroc à l’Observatoire Européen de l’Audiovisuel du CdE
pourrait être envisagée ;
L’importance d’une adhésion graduelle du Maroc à des conventions du Conseil de l’Europe
qui sont en train de devenir des standards internationaux reconnus bien au-delà des limites
du Continent européen, et qui traitent de questions aussi essentielles que la lutte contre la
traite des êtres humains, la cybercriminalité, la lutte contre le blanchiment des produits du
crime et le financement du terrorisme ;
L’action conjointe dans le domaine du dialogue interculturel, sur la base du livre blanc du
CdE « Vivre ensemble dans l’égale dignité » mettant l’accent sur le rôle des migrants comme
vecteurs du dialogue et de la compréhension réciproque entre pays d’origine et d’accueil ;
L’importance d’initier une coopération entre les entités territoriales locales du Maroc et le
Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux du CdE en tant qu’acteurs de consolidation de la
démocratie au niveau régional et local ;
La place importante de la société civile dans l’édification de ce partenariat. A cet effet, les
liens et les échanges peuvent être renforcés entre la société civile marocaine et la Conférence
des OING du CdE.
Les responsables du CdE ont souligné que, bien que l’appartenance au CdE soit limitée par des
considérations géographiques, le message et l’action de l’organisation ont une portée et un impact
universel, en ce qu’ils se concentrent sur la défense et la promotion de la démocratie, des droits de
l’homme et de l’Etat de droit. C’est pourquoi le développement de ces valeurs dans les régions voisines
de l’Europe suscitent une attention et un intérêt particuliers, et offrent des perspectives de
coopération nouvelles entre le CdE, l’UE et les pays concernés. Le rôle de facilitateur joué à cet
égard par le CNS a été salué.
Les autorités marocaines, pour leur part, se félicitent de cette nouvelle phase des relations du Maroc
avec le CdE marquée par un rapprochement à tous les niveaux et par une implication croissante de
tous les acteurs marocains, gouvernementaux, parlementaires et non gouvernementaux, dans ce
partenariat qui s’appuie sur un socle solide de valeurs partagées entre le Maroc et le CdE en termes
Le CdE et le Maroc se sont engagés, dans le suivi du séminaire et en s’appuyant sur le CNS, à
poursuivre leurs discussions, en conformité avec leurs procédures de décisions respectives, sur la
mise en place d’un ensemble de mesures visant à approfondir et élargir leur coopération. L’UE a été
invitée à participer à ces discussions en vue d’accompagner la mise en œuvre, le plus rapidement
possible, de ce "processus" qui doit permettre de franchir une étape supplémentaire dans la priorité
stratégique commune d’un rapprochement à tous niveaux entre le Maroc et l’Europe.
Le Maroc est, à ce titre, pleinement ouvert à explorer avec le CdE et l’UE toutes les possibilités de
synergies et de complémentarités à travers le lancement d’actions et de programmes conjoints portant
sur les sujets d’intérêt commun. Le CdE et le Maroc expriment l’espoir que le renforcement de leur
coopération aura un effet d’entraînement et servira d’exemple positif pour d’autres pays intéressés, en
particulier au sud de la Méditerranée.
IV.1.1. Albanie
Coopération interparlementaire
Des Groupes d’Amitié Parlementaires maroco-albanais sont constitués au Parlement des 2 pays. Au
Maroc, ce groupe est présidé par M. Abdelwahed BENNANI du Groupe Justice et Développement.
IV.1.2. Bosnie-Herzégovine
Le Royaume du Maroc et la Bosnie-Herzégovine ont établi leurs relations diplomatiques le 1er Mai
1992. Bien que récentes, les relations politiques entre les deux pays sont stables. Elles connaissent
une certaine dynamique depuis la signature d’un Protocole sur les consultations politiques entre les
Ministères des Affaires Etrangères des deux pays en Juin 2007.
Coopération interparlementaire
Un Groupe d’Amitié Parlementaire maroco-bosniaque a été constitué en 2008, il est présidé du côté
marocain par M. El Amin BOUKOUBZA du Groupe Justice et Développement.
IV.1.3. Chypre
Le Maroc et la République de Chypre ont établi des relations diplomatiques en 1979. Les relations
entre les deux pays sont relativement modestes.
Coopération interparlementaire
Un Groupe d’Amitié Parlementaire a été constitué de part et d’autre en Décembre 2004. Il est présidé
du côté chypriote par M. Nicos ANASTASIADES, Président de la Commission des AE. Du côté
marocain, le groupe est présidé par M. Abdelkader TATTOU du Groupe de la Mouvance.
Les principaux produits importés de Chypre au titre de l’année 2009 sont : pompes nues, diamètre
d’aspiration, appareils de télécommunication par courant porteur, machines à trier, laver, concasser,
malaxer, papier journal en rouleaux ou en feuilles. Les principaux produits exportés vers Chypre
pour l’année 2009 sont : poulpes ou pieuvres sf vivants, frais ou refrigeres, outils pneumat ou à
moteur sf elect pr emploi manuel, conserves de sardines en récipients fermes. Les investissements
chypriotes au Maroc demeurent très faibles, à l’exception de l’année 2007, où leur volume a atteint
92,3 MDhs.
IV.1.4. Croatie
Le Maroc et la République de Croatie ont établi leurs relations diplomatiques le 26 Juin 1992. Les
relations politiques entre les deux pays connaissent depuis le début de 2008, une certaine dynamique.
Coopération interparlementaire
Un Groupe d’Amitié maroco-croate a été constitué à la Chambre des Représentants en 2008, il est
présidé du coté marocain par Mme Aicha GUELLAA, du Groupe Socialiste.
2007. Les deux grands ports de Casablanca et Rijeka (Croatie) ont signé un Accord de fret entre les
deux pays. On notera que lors de la Foire pour la Société « Maroc Fruit Board », organisée en
Croatie, l’idée de faire du Port de Rijeka un centre de distribution de fruits et d’agrumes en
provenance du Maroc à destination des pays du Sud-Est européen a été proposée.
Les principaux produits à l’exportation sont le phosphate et les agrumes alors que les produits
importés sont constitués essentiellement d’équipements de télécommunication et de bois. Le volume
des investissements croates au Maroc est faible. Les transferts des marocains résidant en Croatie sont
faibles et cela est du essentiellement au nombre peu élevé de marocains dans la région.
Protocole de coopération entre les deux Ministères des AE, signé le 07 Juillet 1999 à Rabat ;
Accord sur la coopération culturelle, éducative et scientifique, signé en Novembre 2008 ;
Accord de fret entre les deux pays, signé entre le port de Casablanca et celui de Rijeka.
IV.1.5. Espagne
Le 03 Février 2012, le Ministre des AEC, Dr. Saâd Dine EL OTMANI a effectué une visite officielle
au Royaume d'Espagne au cours de laquelle il s’est entretenu avec son homologue espagnol, M. José
Manuel GARCIA-MARGALLO des moyens de renforcer la coopération entre les deux Royaumes
voisins. Au cours de cette visite, Dr. EL OTMANI a également été reçu par le Souverain espagnol, le
Roi Juan CARLOS Ier au Palais de la Zarzuela.
Les investissements espagnols ont augmenté de 76% en 2010, passant de 767,2 MDhs en 2009 à 11,4
MMDhs en 2010. C'est le secteur de l'automobile qui a suscité le plus l'intérêt des investisseurs
espagnols, suivi de l'aéronautique, l'électronique, le Nearshoring, l'industrie du textile et de
l'agroalimentaire. Dans le but de renforcer l'image économique du Maroc en Espagne et de
promouvoir les investissements espagnols dans le Royaume, l'AMDI a ouvert une représentation à
Madrid en Septembre 2010, et une Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services du Maroc en
Espagne (CCISME) a été inaugurée à Madrid en 2011.
En 2010, les marocains résidant en Espagne ont transféré quelques 295 millions d’euros, soit plus de
3,3 milliards de dirhams. Les transferts réalisés par la communauté marocaine d’Espagne en 2010,
sont en baisse. Les chiffres affichent, en effet, une régression de 1,67%, soit 4,8 millions d’euros en
moins transférés en 2010, en comparaison avec l’année précédente. Entre Janvier et Juin 2011, le
nombre de touristes espagnols arrivés au Maroc était de 845 844 touristes.
IV.1.6. France
Les relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et la République Française ont été établies
le 02 Mars 1956. Le 19 Avril de la même année, le Maroc a ouvert une Mission diplomatique à Paris.
La France, elle, a accrédité son premier Ambassadeur à Rabat en Septembre 1960.
En 2012, le flux d’investissements directs français au Maroc s’est élevé à 919 millions €, en
progression de 20,9% par rapport à 2011, représentant 34,2% du total des IDE reçus par le Maroc. La
France a ainsi confirmé son rang de 1er investisseur au Maroc. Avec 750 filiales d’entreprises
françaises, le Maroc est la 1ère destination des investissements français en Afrique, atteignant 5,6
milliards € sur la période 2000-2011. 36 des entreprises du CAC 40 sont présentes au Maroc.
Ces investissements sont répartis en secteurs. Ainsi, les services, ingénierie, concessions occupent la
1ère position avec 23,3%, suivis de l'industrie mécanique, sidérurgie et défense (14%), l'électronique,
les TIC (12,4%), les BTP et mines (7,7%) et l'énergie, chimie et matériaux (7%).
Le Maroc demeure la 1ère destination de vacances des françaises, et a conforté son statut sur les 10
premières destinations les plus préférées aux français, devant les Canaries, la Tunisie, l'Espagne et
la Turquie. Le Maroc préserve également sa position de leader sur le marché des Tour Operators en
France, et sur les 550 000 personnes qui ont visité le Maroc au mois de Janvier 2013, 180 000,
exactement le même nombre qu’en Janvier 2012, viennent de France.
IV.1.7. Grèce
Les relations diplomatiques entre le Maroc et la République Hellénique ont été établies en 1960.
La Ministre des AE grecque, Mme Dora BAKOYANNIS, a effectué une visite au Maroc, les 24 et 25
Février 2008. Mme Latifa AKHERBACH, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des AEC, a effectué
une visite de travail en Grèce, du 10 au 12 Mars 2010. Egalement, le SG des Relations Economiques
Générales près du Ministre des AE grec a effectué une visite au Maroc du 06 au 08 Septembre 2011,
accompagné d'une délégation d'hommes d'affaires, pour co-présider le Forum Maroc-Grèce organisé
par le CGEM et la Fédération Hellenique des Entreprises (SEV) le 07 Septembre 2011. A l'occasion,
le Conseil d'affaires maroco-grec a été constitué.
Coopération interparlementaire
Un Groupe d’Amitié Parlementaire maroco-grec a été constitué, le 11 Janvier 2008, au sein du
Parlement hellénique. Ce groupe est présidé, du coté marocain, par M. Mustapha MECHAHOURI
du Groupe de Mouvance et par M. Giorgos SALAGOUDIS de la Nouvelle Démocratie, du côté grec.
Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a connu une forte croissance entre 2005 et
2009. Durant les neuf premiers mois de l’année 2010, la valeur des échanges commerciaux a atteint
1518.6 MDhs. Par ailleurs, une baisse importante des exportations marocaines vers la Grèce a été
relevée ; les exportations sont passées de 1604,4 MDhs en 2007 à 897,6 MDhs en 2008 et 830,8 en
2009. Les importations en provenance de la Grèce ont connu une hausse importante depuis 2007, ils
sont passés de 544,5 MDhs en 2007 à 924,1 Dhs en 2008 et 1559 MDhs en 2009 avec une légère baisse
en 2010 soit 1384,9 MDhs. Les investissements grecs au Maroc sont faibles. On notera qu’en 2009, ils
ont atteint 1,3 MDhs, soit une baisse par rapport à 2008 où un volume de 2,1 MDhs.
IV.1.8. Italie
Les liens historiques entre le Maroc et l’Italie remontent à la fin du 19ème siècle. La première
Mission diplomatique marocaine dépêchée par le Sultan Moulay Hassan auprès du Roi d’Italie,
Victor Emmanuel II, date de 1879. Le Consul Général d’Italie à Tanger à cette époque, reçut les
Coopération interparlementaire
Les derniers échanges parlementaires remontent à la visite, du 18 Octobre 2010 à Rabat, de l’ex-
Président de la Chambre des Députés, M. Gianfranco FINI.
Les recettes des investissements directs italiens ont atteint, entre 2008 et 2012, une moyenne annuelle
d’environ 438,9 MDhs, soit 1,5% du volume moyen des IDE reçus sur cette période. Au titre du 1er
semestre 2013, ces investissements ont enregistré 139 MDhs, soit 0,9% du total des IDE au cours de
cette période, plaçant l’Italie au 17ème rang et s’inscrivant en baisse de 1,8% par rapport à la même
période en 2012. Quand à la coopération touristique, une centaine de Tour Opertors italiens vendent
la destination Maroc. Ce marché émetteur a accusé une baisse drastique, avec un recul de près de 18%.
Le nombre d’arrivées touristiques en provenance de l’Italie, a atteint à fin 2012 : 196 186 touristes,
soit une baisse de 7% par rapport à la même période en 2011, plaçant l’Italie à la 16ème place.
1. Le désenclavement rural ;
2. L’appui aux associations de micro-crédit ;
3. L’éducation et la formation ;
4. La valorisation du patrimoine culturel et artisanal.
Le Programme ART GOLD Maroc (Gouvernance locale et Développement), géré par le PNUD, a
démarré en 2005. Migration et Retour Ŕ Ressources pour le Développement, réalisé par l’OIM, vise la
valorisation du potentiel des immigrants et leurs revenus dans les relations maroco-italiennes. En
2005, l’Italie avait soumis au Maroc un projet d’Accord-cadre pour la coopération au développement.
Le Maroc est le 1er pays de la région avec lequel l’Italie a déjà réalisé quatre paquets de conversion
de la dette en investissement publics.
IV.1.9. Malte
Les relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et la République de Malte datent de 1974.
Le Maroc couvre Malte à partir de son Ambassade résidente à Rome. L’Ambassadeur de Malte
auprès du Maroc réside à La Valette. Le Maroc a un Consul honoraire à La Valette, tandis que
Malte a un Consul honoraire à Marrakech. Le Maroc et Malte entretiennent des relations d’amitié et
d’estime réciproques. Les deux pays ont créé un Groupe Parlementaire d’Amitié.
Mémorandum d’entente sur les consultations politiques entre les 2 Ministères des AE, signé
le 07 Mars 2011 à Malte ;
Convention pour éviter les doubles impositions et prévenir l’évasion fiscale dans le domaine
de l’impôt sur le revenu, signée le 26 Octobre 2001 ;
Accord relatif aux transports aériens, signé le 26 Mai 1983 ;
Accord de coopération économique et technique ;
Accord de coopération culturelle et scientifique ;
Accord pour la suppression des visas ;
Accord commercial ;
Protocole d’application de l’Accord de coopération économique en pêche maritime.
IV.1.10. Portugal
Le Maroc et le Portugal ont établi des relations diplomatiques en 1956. Les relations politiques
entre les deux pays sont excellentes.
Les conversations de M. le Ministre avec les responsables portugais ont été axées sur l'importance
d’œuvrer ensemble pour que la prochaine Réunion de Haut Niveau tenue en 2012, soit bénéfique aux
relations bilatérales et contribue à les consolider davantage. Les deux pays maintiennent également
une concertation régulière sur les questions d’intérêt commun et souvent s’appuient mutuellement au
sein des organisations internationales. Ces relations ont été scellées par la signature, en Mai 1994,
d’un Traité d’amitié, de coopération et de bon voisinage entre les deux pays.
Des Réunions régulières se tiennent entre les hauts responsables du Ministère des AE des deux pays
pour examiner l’état des relations bilatérales et poursuivre leur concertation sur les questions
régionales et internationales d’intérêt commun. La dernière Réunion s’est déroulée à Lisbonne, le 09
Mars 2010. Par ailleurs, onze Réunions de Haut Niveau (RHN) ont eu lieu alternativement à Rabat
et à Lisbonne depuis la signature du Traité d’amitié et de bon voisinage entre les deux pays, en 1994.
La dernière RHN, s’est tenue à Marrakech, les 01 et 02 Juin 2010.
Coopération interparlementaire
Les parlementaires marocains et portugais entretiennent de bonnes relations et maintiennent un
contact permanent. Des Groupes d’Amitiés sont créés de part et d’autre. Ils sont présidés par M. Driss
HOUAT (PAM), du côté marocain, et par M. José Luis Arnaut, du Parti Social Démocrate, du côté
portugais depuis Mai 2010. La 1ère Réunion du groupe s'est tenue à Lisbonne en Février 2011.
Parmi les visites récentes des Présidents des Parlements, on retiendra celle de M. MANSOURI, alors
Président de la Chambre des Représentants effectué au Portugal, du 02 au 05 Avril 2008, suite à une
invitation de M. Jaime da GAMA, Président de l’Assemblée de la République du Portugal. Du côté
portugais, M. Rocha de FREITAS, Président de la Commission des AE portugais au sein de
l’Assemblée de la République, et M. Jaime da GAMA, Président de l’Assemblée de la République du
Portugal, se sont rendus au Maroc respectivement du 19 au 22/07/2009 et du 23 au 26/02/2010.
En 2008, les transferts des MRE ont été de l’ordre de 23,4 MDhs, contre 33,2 MDhs en 2007, plaçant
le Portugal au 21ème rang des pays émetteur de ces transferts en 2008. L'année 2009 : 26 MDhs, soit
un taux très négligeable du volume total des transferts des marocains résidant à l’étranger. Les
recettes des MRE se sont élevées durant le premier semestre 2010 à 15,2 millions de dirhams.
IV.1.11. Serbie
Coopération interparlementaire
En ce qui concerne la coopération interparlementaires, des Groupes d’Amitié sont constitués au sein
des Parlements des deux pays. Du côté marocain, le Groupe d’Amitié maroco-serbe est présidé par M.
Mimoun AMIRI du Groupe Istiqlalien de l'Unité et de l'Egalitarisme.
IV.1.12. Slovénie
Le Maroc a été l’un des premiers pays à reconnaître l’indépendance de la République de Slovénie et à
établir des relations diplomatiques avec ce pays en 1992. Bien que récentes, les relations politiques
entre le Maroc et la Slovénie sont stable.
Coopération interparlementaire
Le Président de l’Assemblée Nationale de la République de Slovénie, M. Paval GANTAR, a effectué
une visite officielle au Maroc du 14 au 16 Mars 2011, en réponse à l’invitation qui lui a été adressée
par le Président de la Chambre des Représentants, M. Abdelwahed RADI. Un Groupe d’Amitié
Parlementaire maroco-slovène a été créé en 2008. Il est présidé du côté marocain par Mme Saloua
KARKRI du Groupe Socialiste à la Chambre des Représentants.
IV.1.13. Turquie
Le Royaume du Maroc et la République de Turquie ont établi leurs relations diplomatiques en 1956.
Le premier Ambassadeur de S.M le Roi à Ankara a été nommé le 07 Janvier 1958. Le 1er Février
1957, la Turquie a nommé son premier Ambassadeur résident au Maroc. Les relations politiques
entre le Maroc et la Turquie sont traditionnellement bonnes. Les deux pays adoptent souvent des
positions identiques ou convergentes sur les questions de politique régionales et internationales.
Le Ministre des AEC, Dr. Saâd Dine EL OTMANI, a effectué le 18 Mars 2012, une visite officielle
de 3 jours. Il a été reçu en audience, le 19 Mars 2012, au Palais présidentiel, par le Président turc,
M. Abdullah GUL, et par le 1er Ministre, Recep Tayyip ERDOGAN, au siège du Parti de la Justice
et du Développement. EL OTMANI et son homologue turc, M. Ahmet DAVUTOGLU, ont participé
à une Conférence, organisée par le Centre des études politiques, économiques et sociales (SETA)
relevant du Ministère des AE turc, sur la vision régionale commune Maroc-Turquie.
Les 2 Ministres se sont mis d'accord sur la mise en place de mécanismes pratiques qui permettront
de doubler les échanges commerciaux bilatéraux, les investissements turcs au Maroc et le nombre des
bourses octroyées aux étudiants marocains en Turquie. Les deux pays ont convenu, également,
d'augmenter la fréquence de leurs consultations politiques. Le Ministre des AE, M. DAVUTOGLU
a effectué une visite officielle au Maroc, les 15-16 Novembre 2011, durant laquelle il a procédé avec
l'ex-Ministre des AEC, M. FASSI FIHRI, à la signature de plusieurs accords de coopération.
Coopération interparlementaire
Les institutions législatives des deux pays entretiennent une étroite coopération. C’est dans ce cadre
que le Président de l’Assemblée Nationale Turque, M. Mehmet Ali SAHIN, accompagné d’une
importante délégation, avait effectué une visite officielle au Maroc, du 24 au 27 Mars 2010.
La visite a été couronnée par la signature d’un Accord de coopération entre le Parlement marocain
et l’Assemblée Nationale Turque. Egalement, un Groupe d’Amitié Parlementaire a été créé, le 09
Septembre 2007. Il est présidé par le député M. Mohamed Najib BOULIF, du Groupe de la Justice et
du Développement. En Turquie, un Groupe d’Amitié a été constitué, le 07 Février 2008.
Dr. Saâd Dine EL OTMANI s'est entretenu le Mardi 20 Mars 2012, avec le Président du Parlement
turc, Cemil Ciçek, des moyens de renforcer la coopération parlementaire entre le Maroc et la
Turquie. M. le Ministre a proposé la création d'une Commission parlementaire conjoint entre le
Maroc et la Turquie, qui se réunira chaque année pour discuter de sujets qui intéressent les deux
institutions parlementaires. Cette Commission est de nature à permettre plus de coordination entre
les deux Parlements et la consolidation encore plus de leurs relations de coopération.
Les contacts entre les hommes d’affaires des deux pays sont de plus en plus fréquents. Le Conseil
d'affaires maroco-turc est présidé du côté marocain par le Directeur de la Banque de Financement
Attijariwafa Bank, et du côté turc par la vice-Présidente de la Sureté turque. Le Forum d’Affaires
Maroc-Turquie a été organisé à Casablanca par la CGEM et la Chambre de Commerce et de
l’Industrie, le 30 Novembre et le 1er Décembre 2010.
Le 1er « Pont de Commerce Turquie-Maroc » a été organisé à Istanbul le 31 Janvier 2011, auquel ont
participé environ 100 entreprises marocaines et 200 entreprises turques. La Commission Mixte
Economique maroco-turque, a tenu sa 9ème session les 02-03 Mars 2011 à Rabat, elle a été co-présidée
par le Ministre du Commerce Extérieur, M. MAAZOUZ et le Ministre d'Etat de la République de
Turquie, M. Hayati YAZICI. En marge de cette CME, le Ministre d'Etat a tenu des réunions avec
plusieurs Ministres marocains. Une rencontre a été organisée par le Conseil d’affaires maroco-turc à
Casablanca, le 09 Avril 2011, entre les hommes d’affaires marocains et turcs.
Les relations commerciales entre le Maroc et la Turquie connaissent une dynamique depuis quelques
années. La Turquie occupe le 14ème rang parmi les clients du Maroc. Le solde commercial entre les 2
pays est en faveur de la Turquie. Toutefois, on notera une légère hausse des exportations marocaines
ces dernières années. Ainsi, au titre du 1er semestre de l’année 2011, les échanges commerciaux ont
atteint 5844,6 MDhs, dont 4483,5 MDhs d’importations et 1361,1 MDhs d’exportations.
Les investissements turcs au Maroc demeurent faibles, à l’exception de l’année 2008, durant laquelle
ils ont enregistré un pic très important, atteignant 134 millions de Dhs avant de connaître une baisse
en 2009 soit 81,0 MDhs.
Accord portant sur la promotion des PME marocaines / turques, signé le 18 Mars 2012 ;
Accord portant sur la coopération diplomatique entre les deux pays, signé le 18 Mars 2012 ;
Accord de coopération scientifique et technologique, signé en Novembre 2011 ;
Accord sur la reconnaissance réciproque des permis de conduire, signé en Novembre 2011 ;
Accord de coopération en matière de pêche maritime et aquaculture signé en Novembre 2011 ;
Protocole de coopération en domaine de la jeunesse et des sports, signé en Novembre 2011 ;
Mémorandum d'entente entre l'Institut des Standards Turcs (TSE) et l'Institut Marocain de
Normalisation (IMANOR), signé en Novembre 2011 ;
Accord de coopération entre Parlement et Assemblée Nationale Turque, signé en Mars 2010 ;
Accord de Libre Echange, entré en vigueur en Janvier 2006 ;
Protocole de coopération entre les 2 Ministères des AE, signé le 07 Avril 2000 à Rabat.
IV.2.1. Lituanie
Le Maroc et la Lituanie ont établi leurs relations diplomatiques le 07 Mai 1992. Les deux pays
partagent des valeurs et des points de vue sur plusieurs questions d'ordre régional et international, et
sont des membres actifs au sein d’organisations internationales où ils appuient les efforts de la paix
et du développement. L'adhésion de la Lituanie à l'OTAN et à l'UE a permis sa participation au
dialogue euro-méditerranéen et favorise des relations bilatérales plus dynamiques entre nos 2 pays.
IV.2.2. Lettonie
Le Maroc et la République Lettonie ont établi leurs relations diplomatiques en Octobre 1992. Les
deux pays ont exprimé leur volonté de développer leur dialogue politique.
Coopération interparlementaire
En Décembre 2002, un Groupe d’Amitié Parlementaire Lettonie-Maroc composé de 16 membres a été
constitué au sein de la Seima (Parlement) lettonne. Un Groupe d’Amitié Parlementaire est
également constitué au niveau de la Chambre des Représentants au Maroc.
IV.2.3. Estonie
Le Royaume du Maroc et la République d’Estonie ont établi leurs relations diplomatiques le 22 Juin
1992. Les relations politiques entre le Maroc et l’Estonie ne cessent de se consolider au fil des ans.
Depuis 1991, les responsables estoniens ont manifesté leur volonté de renforcer les liens d’amitié et
de coopération avec le Maroc, compte tenu de l’importance historique du Maroc, de sa proximité
géographique avec l'Europe, de ses relations privilégiées avec l’UE, de son rôle en Méditerranée,
dans le monde arabo-islamique et en Afrique.
Coopération interparlementaire
Le 29 Octobre 2009, un Groupe Parlementaire d’Amitié Estonie-Maroc a été constitué à Tallinn. Il a
pour objectif de développer les relations d’amitié entre les parlementaires estoniens et leurs
homologues marocains, ainsi que le renforcement de la coopération entre les 2 pays dans le domaine
politique, économique, culturel et environnemental. Un Groupe d’Amitié maroco-estonien est
également constitué à Rabat. La Présidente du Parlement estonien, Mme Ene ERGMA, a effectuée
une visite au Maroc en Novembre 2010, au cours de laquelle elle a eu des entretiens avec Monsieur le
Premier Ministre, le Président du Parlement et la Secrétaire d’État au Ministère des AEC.
IV.2.4. Suisse
Le Maroc et la Confédération Suisse ont établi des relations diplomatiques en 1959. Les relations
bilatérales entre les 2 pays sont excellentes. Le développement de ces relations se fait dans le respect
mutuel. En 1921, la Suisse a ouvert un Consulat à Casablanca, qui a été transféré à Rabat en 1947.
Coopération interparlementaire
La coopération parlementaire est marquée par l’échange de visites des parlementaires. Dans ce
cadre, le Président de la Chambre des Représentants M. Abdelwahed RADI, a effectué une visite en
Suisse du 13 au 16 Juin 2010, sur invitation de la Présidente du Conseil Nationale de suisse, Mme
Pascale BRUDERER WYSS.
Accord conclu entre le Maroc et l’AELE, entré en vigueur le 1er Mars 2000 ;
Accord de non double imposition, signé en 1993 ;
Accord de 1986 relatif aux transports internationaux par route ;
Accord de promotion et de protection réciproque des investissements, signé en 1985 ;
Accord de 1962 relatif aux transports aériens non réguliers.
IV.2.5. Liechtenstein
IV.2.6. Islande
L'Ambassadeur de S.M le Roi en Norvège est également accrédité en Islande depuis Janvier 2006.
IV.2.7. Biélorussie
Le Maroc et la République de Biélorussie ont établi leurs relations diplomatiques le 08 Mai 1992.
Les relations entre les deux pays sont empreintes de cordialité et de respect mutuels.
IV.2.8. Allemagne
Le Royaume du Maroc et la République Fédérale d’Allemagne ont établi des relations diplomatiques
en 1956. Le dialogue politique entre les deux pays est marqué par la régularité. La communauté
marocaine résidant en Allemagne estimée à près de 84 000 ressortissants joue un rôle important dans
le développement des relations bilatérales. Elle représente 1,1% des étrangers, constituant ainsi la
première communauté arabe et africaine dans ce pays.
Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord d’Association Maroc/UE, le Ministère des Affaires
Economiques et Générales a conclu, avec le Ministère allemand de l’Economie et de la Technologie,
un Accord de jumelage visant le renforcement du processus de mise à niveau des textes juridiques et
des institutions ainsi que le développement des compétences dans le domaine de la concurrence et des
prix. Les Fondations allemandes représentées au Maroc sont Konrad Adenauer, Friedrich Ebert,
Friedrich Nauman, et Hanns Seidel. Elles contribuent à l’animation de la vie culturelle et au débat
politique sur des sujets de gouvernance et de réformes démocratiques au Maroc.
IV.2.9. Autriche
Les relations maroco-autrichiennes ont été initiées il y a trois siècles. Le premier traité commercial
entre les deux pays a été une Convention sur le droit de juridiction, de paix et de commerce, signé en
1783 entre le Sultan Sidi Mohamed Ben Abdellah et l’Empereur Joseph II de Habsbourg. Les
relations entre les deux pays sont empreintes d’amitié et de respect mutuel.
Coopération interparlementaire
Cette coopération entre les institutions législatives des deux pays s’est enrichie par la création d’un
Groupe d’Amitié Parlementaire maroco-autrichienne au sein de la Chambre des Représentants.
Depuis 2005, le nombre de touristes autrichiens visitant le Maroc avoisinait les 20 000. Plusieurs
efforts demeurent nécessaires afin de renforcer le positionnement de la destination Maroc parmi les
autres destinations concurrentes. L’Autriche demeure un marché d’émission de plus de 1,2 million
de touristes par an sans omettre le potentiel que représentent les 7 000 fonctionnaires internationaux
et l’importance de la communauté diplomatique résidant à Vienne.
IV.2.10. Slovaquie
Les relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et la République Slovaque ont été établies
en 1993. Ces relations sont empreintes de cordialité et de respect mutuel et se caractérisent par la
volonté commune de renforcer les relations bilatérales.
Les relations diplomatiques entre le Maroc et la République Tchèque ont été établies en 1959. Ces
relations sont empreintes de cordialité et de respect mutuel.
Coopération interparlementaire
Au niveau parlementaire, un Groupe d’Amitié Parlementaire maroco-tchèque a été formé au sein de
la Chambre des Représentants.
Accord commercial ;
Accord de coopération économique, scientifique et technique ;
Accord dans le domaine de la santé et des sciences médicales ;
Accord pour la promotion et la protection réciproque des investissements ;
Accord de coopération culturelle.
IV.2.12. Pologne
Le Maroc et la République de Pologne ont établi leurs relations diplomatiques en 1959. Ces relations
connaissent un dynamisme grâce à la l’intensification des contacts politiques.
Coopération interparlementaire
Un Groupe d’Amitié Parlementaire maroco-polonais a été crée à la Diète polonaise et un Groupe
similaire à la Chambre des Représentants depuis 1999.
La coopération politique entre les deux pays est très dynamique, y compris au sein des organisations
internationales. Le Maroc et la Pologne sont déterminés à consolider cet acquis par une coopération
dans le domaine économique et financier, notamment par la ratification des Accords commerciaux.
Au niveau régional, la Pologne est impliquée dans l’espace euro-méditerranéen et participe à la
formulation d’idées et de propositions, de concert avec notre pays. Dans ce contexte, elle a soutenu
l’initiative de la Conférence Euro-Africaine sur l’Immigration, tenue au Maroc en Juillet 2006.
IV.2.13. Moldavie
Le Maroc et la République de Moldavie ont établi leurs relations diplomatiques en 1992. Ces
relations sont empreintes de cordialité et de respect mutuel et se caractérisent par la volonté
commune de renforcer les relations bilatérales.
IV.2.14. Arménie
Le Maroc et la République d’Arménie ont établi leurs relations diplomatiques en 1992. Les relations
entre les deux pays sont empreintes de respect et d’amitié.
Coopération interparlementaire
Au niveau parlementaire, l’Arménie a proposé la création d’un Groupe d’Amitié maroco-arménien.
IV.2.15. Hongrie
Les relations diplomatiques entre le Maroc et la Hongrie ont été établis en 1959. Ces relations sont
empreintes de cordialité et de respect mutuel.
Coopération interparlementaire
Des Groupes d’Amitié sont crées dans les Parlements des deux pays depuis 1999.
IV.2.16. Bulgarie
Les relations entre le Maroc et la République de Bulgarie sont très cordiales. Depuis 2001, ces
relations ont connu une nouvelle dynamique et le dialogue bilatéral ne cesse de se consolider.
Coopération interparlementaire
Des Groupes d'Amitié ont été créés au sein des Parlements marocain et bulgare.
IV.2.17. Finlande
grâce à la volonté maintes fois exprimée par les hauts responsables des deux pays, étant donné le
potentiel existant notamment en domaine de coopération économique.
De sa part, le sous-Secrétaire d’Etat finlandais aux AE chargé des Affaires Commerciales, a effectué
une visite de travail au Maroc, en 10 Octobre 2009, à la tête d’une délégation d’hommes d’affaires
représentant des sociétés exportatrices. Lors de cette visite, le responsable finlandais a eu, également,
un entretien avec la Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des AEC, Mme Latifa AKHARBACH.
Coopération interparlementaire
Au niveau parlementaire, le Maroc et la Finlande entretiennent une coopération étroite illustrée par
l´intensité des échanges de visites entre députés des deux pays et par l´existence de Groupes d´Amitiés
Interparlementaires au sein des deux Parlements.
IV.2.18. Suède
Les relations diplomatiques entre le Maroc et le Royaume de Suède datent de 1958. Mais déjà en
1763, les 2 pays signèrent un premier Traité de paix, de commerce et de navigation à l’issue duquel
une première légation suédoise fut établie au Maroc. L’Ambassade de Suède à Rabat a été ouverte en
1958. En 1959, le Maroc a ouvert une Mission à Oslo accréditée également auprès de la Suède.
Coopération interparlementaire
Les relations parlementaires sont renforcées notamment par des échanges de visites parlementaires
aussi bien au niveau des Présidents des organes législatifs qu’au niveau des Groupes d’Amitié.
IV.2.19. Danemark
Les relations entre le Maroc et le Royaume du Danemark datent de 1957. En Décembre 1959, le
Maroc a ouvert à Oslo, en Norvège, une Mission qui couvre également le Danemark. Depuis la
réouverture de l’Ambassade du Danemark à Rabat en 2006, les deux pays ne cessent de renforcer
leurs relations et d’exprimer leur volonté pour la diversification des échanges bilatéraux. Le Maroc
et le Danemark entretiennent des relations d’amitié et de respect mutuel.
pays, au niveau bilatéral et à travers de nombreuses rencontres dans les instances internationales.
C’est ainsi que :
En Mars 1980, alors qu’il était Prince héritier, S.M le Roi Mohammed VI avait effectué une
visite au Royaume du Danemark ;
Le Ministre des AEC, M. Mohamed BENAÏSSA, a effectué deux visites à Copenhague, en
Mai 2005 et en Avril 2006 ;
En marge des travaux de la 65ème session de l’Assemblée générale des NU en Septembre 2010,
M. BENAÏSSA a eu un entretien avec son homologue danois, Mme Lene ESPERSEN, qui a
porté sur les relations entre les deux pays et les perspectives d’avenir. Cette entrevue a pu
donner une nouvelle impulsion à la coopération bilatérale entre les deus pays ;
De son côté, la Reine Margrethe II du Danemark et le Prince Consort ont effectué une visite
officielle au Maroc en Février 1988 ;
Le Ministre des AE danois, M. Per Stig Moller, a effectué, également, deux visites au Maroc,
en Mai 2003 et en Janvier 2008. Sa dernière visite a été une occasion pour la signature du
Protocole sur les consultations politiques entre les deux MAE.
Coopération interparlementaire
Un Groupe d’Amitié Parlementaire maroco-danois existe au sein du Parlement danois. Un Groupe
similaire existe à la Chambre des Représentants marocaine.
Amérique
Au plan géographique, le Maroc est le pays arabe le plus proche du Continent américain. A ce titre,
il ne cesse de développer, à l’égard de cette région, une politique de proximité concrétisée par la
présence de plusieurs Représentations diplomatiques et Consulats honoraires.
Le Maroc accorde une attention particulière au développement de ses relations avec les pays
d’Amérique Latine. Outre l’histoire commune, le Maroc compte plus de cinq millions de marocains
qui parlent couramment la langue espagnole.
La manifestation la plus éclatante de la politique de proximité du Maroc est, sans doute, la tournée
historique que S.M le Roi Mohammed VI avait effectuée en Novembre et Décembre 2004, au
Mexique, Brésil, Pérou, Chili et en Argentine. La visite Royale a insufflé une nouvelle dynamique à
ces relations, notamment, en ayant permis de relancer la coopération entre le Maroc et ces pays.
Tout comme la plupart des pays d’Amérique Latine, le Maroc est confronté à l’épineuse
problématique sociale. L’importance des chantiers sociaux conduits par S.M le Roi, dès son accession
au Trône, en constitue la réponse intelligente et pragmatique.
D’autre part, l’intérêt porté par le Maroc à cette partie du monde, s’est manifesté à travers le rôle
qu’il a joué pour la tenue du 1er Sommet Amérique du Sud-Pays Arabes, à Brasilia, en Mai 2005 et à
travers son implication dans les différents fora qui ont suivi ce sommet. C’est dire que les relations
du Maroc avec les pays d’Amérique Latine sont riches et intenses et qu’il existe encore des terrains à
explorer et des opportunités à saisir.
Dans la conduite de sa politique étrangère, le Royaume du Maroc œuvre pour le renforcement des
liens de coopération avec tous les pays du Sud et d’élargir cette coopération aux pays des Caraïbes. Le
Royaume aspire à jeter de véritables ponts avec cette région afin de mettre en place et de consolider
les échanges économiques, techniques et culturels entre les deux rives de l’Atlantique.
Tout comme le Maroc, les pays des Caraïbes font partie d’une région hautement stratégique et se
trouvent au carrefour des échanges et des grandes routes maritimes. Leur poids politique au sein de
l’ONU est indéniable, et leur influence au sein du Groupe ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) est
considérable.
Malgré l’éloignement, le Royaume manifeste un intérêt réel pour cette région. La signature, en 1999,
à Panama City, d’un Accord d’Association avec l’AEC, puis la participation des troupes marocaines,
aux côtés de soldats espagnols, à l’opération de maintien de la paix à Haïti, mettent en évidence la
portée de l’action de partenariat et de solidarité du Maroc en faveur des pays amis dans cette partie
du monde.
Le Maroc, animé par le désir d’instaurer une réelle et profonde concertation politique sur une base
régulière, soit de manière bilatérale, soit dans le cadre de la CARICOM, est disposé à partager son
expérience et son savoir faire, dans les domaines les plus variés, susceptible d’intéresser les pays des
Caraïbes.
Dans le cadre du renforcement de la coopération multilatérale avec les Amériques, le Maroc veille à
maintenir des relations de partenariat et de coopération avec une dizaine d’organisations régionales
américaines. Ainsi, le Maroc dispose du statut de membre observateur auprès de nombre de ces
organisations régionales, notamment :
L’Organisation des Etats Américains (OEA) qui regroupe les 34 pays du Continent américain,
excepté Cuba. Le Maroc bénéficie du statut de membre observateur, auprès de l’OEA, depuis
Novembre 1981. Le Maroc veille à mettre à profit ce statut de membre observateur, en vue de
promouvoir un échange plus fructueux et approfondi des expériences dans les domaines d’intérêt
commun, entre autres la lutte contre le terrorisme, la question migratoire et la coopération dans les
domaines politique, économique et social.
L’Association des Etats des Caraïbes (AEC) qui regroupe les pays suivants : Antigua-et-Barbuda,
Bahamas, Barbade, Belize, Colombie, Costa Rica, Cuba, Dominique, El Salvador, Grenade,
Guatemala, Guyana, Haïti, Honduras, Jamaïque, Mexique, Nicaragua, Panama, République
Dominicaine, Suriname, Trinité-et-Tobago, Venezuela, Sainte Lucie, Saint-Christophe-et-Niévès et
Saint-Vincent-et-les-Grenadines. Le Maroc bénéficie du statut de membre observateur, auprès de
l’AEC, depuis Novembre 1997. Un Accord de coopération entre l’Association des Etats des Caraïbes et
le Maroc a été signé, le 12 Décembre 1999, à Panama City, en vue d’asseoir les bases d’une
coopération solide et diversifiée entre les deux parties.
Le Parlement latino-américain (PARLATINO) dont les pays membres sont : Costa Rica, El
Salvador, Guatemala, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Aruba, Antilles Néerlandaises,
Cuba, République Dominicaine, Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Equateur, Paraguay,
Pérou, Suriname, Uruguay et Venezuela. Le Maroc bénéficie du statut de membre observateur,
auprès du PARLATINO, depuis Novembre 1996.
Le Système d’Intégration Centre Américain (SICA) (Belize, Costa Rica, El Salvador, Guatemala,
Honduras, Nicaragua Ŕ Panama). En 1998, le Maroc a signé un Plan d’action de coopération avec le
Système d’Intégration Centre Américain.
Conformément à l’Accord, Rabat a abrité, les 08 Avril et 23 Septembre 2008, des réunions au niveau
d’experts qui ont été consacrées à l’échange d’informations sur les opportunités de renforcement des
relations économiques et commerciales entre les deux parties, le cadre macroéconomique et les
réformes économiques engagées de part et d’autre, ainsi que les politiques commerciales, tarifaires et
sectorielles mise en application. Suite à cet échange d’informations, le Maroc et le Mercosur ont
convenu de la poursuite des contacts en vue de parvenir à la signature d’un Accord de Préférences
Fixes, ainsi qu’à la création d’un Comité de Négociations Commerciales qui devrait conduire et
assurer le suivi des négociations.
Depuis la première édition du Sommet ASPA (Amérique du Sud-Pays arabes)2, le Maroc n’a ménagé
aucun effort pour assurer une participation à la fois active et édifiante dans ce processus bi-régional
et ce, avec une détermination et un engagement qui ne sont plus à démontrer. En effet, le Maroc s’est
attelé activement, en collaboration étroite avec le Brésil, pays coordinateur permanent pour le côté
sud-américain, à forger un consensus constructif autour de ce processus, en vue de réunir les
conditions de sa réussite.
2
Les sommets ASPA, sont des rencontres internationales regroupant depuis 2005 des pays d'Amérique du Sud et du monde arabe.
En outre, Rabat a abrité, les 23 et 24 Mai 2007, la 2ème Conférence ASPA des Ministres en charge de
l’Economie, dont les travaux ont été sanctionnés par l’adoption de la Déclaration et du Plan d’action
de Rabat, lesquels constituent une feuille de route pour les deux régions, en vue du renforcement du
partenariat et de la coopération Sud-Sud.
Par ailleurs, suite à la décision du Sommet de Brasilia de confier au Maroc le privilège d’abriter
l’Institut d’Etudes et de Recherches sur l’Amérique du Sud (IERAS), le Maroc a soumis à la
Réunion bi-régionale des Ministres des Affaires Etrangères, tenue à Buenos-Aires les 20 et 21
Février 2008, le Statut portant création de l’IERAS, lequel a été adopté à l’unanimité, par le biais de
la Déclaration de Buenos-Aires, ouvrant ainsi la voie devant la mise en place, à Tanger, du premier
jalon de coopération culturelle entre les pays arabes et les pays sud-américains.
Le 2ème Sommet Amérique du Sud-Pays Arabes, tenu le 31 Mars 2009 à Doha, a vu la participation
d’une importante délégation marocaine présidée par Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid, et
un Message Royal a été lu à cette occasion, dont les points marquants sont :
La nécessité de la mise en valeur optimale du capital culturel riche et varié des deux régions
ainsi que leur patrimoine civilisationnel séculaire ;
Le Maroc, de par son ouverture sur les autres civilisations, son voisinage avec l’Espagne avec
laquelle il partage un héritage culturel andalou et la présence en son sein d’une forte
communauté d’hispanophones, est tout indiqué pour jouer un rôle d’avant-garde pour
favoriser les liens de communication et d’interaction féconde entre les peuples des 2 régions ;
Le Royaume se félicite de la qualité des programmes de coopération culturelle inscrits à
l’agenda du processus ASPA, ainsi que de la création à Tanger, de l’IERAS ;
La nécessité de développer le cadre institutionnel arabo-sud-américain, en vue de renforcer
la coopération économique entre les deux régions ;
La création de ce sommet est un acquis majeur, voire une nécessité impérieuse, dans une
conjoncture internationale marquée par la déferlante de la mondialisation et la formation de
grands groupements économiques.
La 3ème édition des Sommets ASPA a eu lieu à Lima, au Pérou, les 01-02 Octobre 2012. Le processus
de coopération bi-régionale Afrique Ŕ Amérique du Sud (ASA), quant à lui, a été lancé par la
Déclaration d'Abuja, adoptée par la Réunion des Chefs d'Etat et de Gouvernement réunis en
Novembre 2006, à Abuja.
A cette occasion, S.M le Roi a adressé un Message aux participants à ce Forum qui, aux termes
duquel, S.M a souligné que ce Forum « constitue incontestablement un grand moment dans les
relations entre nos deux continents ». C'est également « une occasion heureuse de valoriser les liens
historiques solidement ancrés dans le passé, afin de mieux élaborer une vision d'avenir ». Ce sommet
« offre également l'opportunité de convenir d'un partenariat stratégique fondé sur nos valeurs
communes de liberté, de démocratie et de solidarité, et ambitionnant la concrétisation d'une
coopération sud-sud, empreinte de respect mutuel, et vouée aux objectifs de développement durable et
de prospérité. ».
Ainsi, le Maroc s’est employé dans cet effort de rapprochement entre les deux régions, fort de son
ouverture géographique sur les Amériques, de son legs historique et culturel multidisciplinaire, de
l’existence d’une forte communauté marocaine hispanophone avoisinant les 6 millions d’habitants et
de son partenariat stratégique avec nombre de regroupements et blocs régionaux.
La particularité du Maroc, c’est également celle d’un interlocuteur privilégié dans plusieurs
initiatives de coopération projetées vers les pays latino-américains, notamment, par sa contribution
active au processus de Brasilia (Pays Arabes Ŕ Amérique du Sud), ayant précédé celui d’Abuja
(Afrique-Amérique du Sud), et par ses excellents rapports avec l’Organisation des Etats Américains,
l’Union des Nations Sud-américaines (UNASUR), le Marché Commun du Sud (MERCOSUR) et
autres organisations régionales américaines.
Ainsi, lors du Sommet d’Abuja tenu en Novembre 2006, qui a donné le coup d’envoi du processus
ASA, le Maroc s'est manifesté en tant que partenaire de premier choix et force de proposition
proactive, contribuant ainsi, substantiellement à donner un contenu concret à la Déclaration et au
Plan d'action, adoptés dans la capitale nigériane.
Par ailleurs, le Maroc a abrité, le 19 Juin 2008 à Marrakech, les assises de la 1ère Réunion des
Ministres du Commerce africains et sud-américains. Les travaux de cette Conférence ont été
sanctionnés par la Déclaration et le Plan d’action de Marrakech, qui jettent « les bases d’un nouveau
cadre pour renforcer le partenariat entre nos deux régions et favoriser les concertations sur les
questions d’intérêt commun » (Paragraphe 11 du Plan d’action de Marrakech).
Le Royaume a été chargé, en sa qualité de Président de la Conférence, de faire une présentation sur
ses travaux lors du 2ème Sommet ASA, qui s’est tenu au Venezuela, du 22 au 27 Septembre 2009, et de
présenter la Déclaration et le Plan d’action de Marrakech devant l’OMC, la CNUCED, ainsi que lors
des différents forums régionaux et internationaux.
Dans la perspective de la 2ème édition du Sommet ASA, les délégations présentes lors de la 1ère
Réunion bi-régionale des hauts fonctionnaires, tenue les 10-11 Juin 2008 à Brasilia, ont convenu de
la création de huit Groupes de Travail bi-régionaux, dont le Maroc co-préside celui chargé du
Tourisme, du Commerce et des Investissements. Ainsi, le Maroc a accueilli le 10 Juin 2009, à Rabat,
au siège du Ministère des AEC, les travaux du Groupe de Travail sur le Commerce, l’Investissement
et le Tourisme (GTCIT) et ce, en sa qualité de Coprésident du Groupe pour l’Afrique.
Le GTCIT avait exploré les voies et moyens de mise en œuvre des dispositions des Plans d’action
d’Abuja et de Marrakech relatives au commerce, au tourisme et aux investissements. Il a également
examiné les mécanismes à même de donner une suite concrète aux initiatives prévues par le Plan
d’action de Marrakech, et en ce sens, un Plan d’action du Groupe a été adopté.
Ministre des AEC, Mme Latifa AKHARBACH, a participé à la 2ème édition du Sommet Afrique-
Amérique du Sud, qui s’est tenue du 22 au 27 Septembre 2009, à Isla Margarita, au Venezuela.
Ont été salués à cette occasion les efforts déployés au cours des dernières années pour la mise sur les
rails du processus de coopération afro-sud-américaine, dans la perspective de le consolider et
d’enrichir la coopération entre les pays membres dans le domaine politique, économique et culturel,
ainsi que pour jeter des ponts vers le rapprochement, le dialogue et l’entente entre les deux régions.
IV.1.1. Antigua-et-Barbuda
Le Maroc et Antigua-et-Barbuda ont établi des relations diplomatiques le 03 Juillet 2007. Antigua
et Barbuda a retiré sa reconnaissance du pseudo « rasd » le 12 Août 2010, à l’occasion de la visite de
l’ex-Ministre des AEC, M. Taib FASSI FIHRI, à Saint John’s.
Par ailleurs, le Ministère marocain des AEC a organisé, le 13/12/2012, une Réunion de travail sur les
moyens de renforcer la coopération avec les pays membres de la CARICOM dans des domaines
prioritaires notamment : le tourisme, les pêches, l’agriculture, l’éducation et la culture. Antigua-et-
Barbuda a été représentée par M. Antony LIVERPOOL, Directeur Général du Ministère des
Relations Extérieures.
Le Maroc et Antigua-et-Barbuda ont, par ailleurs, signé, le 05 Février 2013, lors de la visite à ce
pays d’une délégation interministérielle, conduite par l’Ambassadeur, SG du Ministère des AEC, M.
Nasser BOURITA, une feuille de route triennale portant sur le renforcement du cadre juridique, la
promotion de la coopération technique dans les domaines de l’eau potable, de l’électrification rurale,
du transport aérien et du tourisme, la poursuite des actions de formation dans les établissements
d’enseignement supérieur et de formation professionnelle et la contribution à la réalisation de
projets de développement socio-économique, notamment dans le domaine de l’agriculture.
IV.1.2. Barbade
IV.1.3. Belize
Le Maroc et le Belize ont établi des relations diplomatiques le 03 Mai 2001. Le Maroc a nommé M.
Badih BOUNAHRA en tant que Consul honoraire auprès de ce pays.
IV.1.4. Canada
Le Maroc et le Canada entretiennent des relations diplomatiques depuis 1962, date à laquelle le
premier Ambassadeur marocain a été nommé (24 Avril 1962). Les deux pays adoptent des positions
convergentes au sujet d’un grand nombre de questions, telles que le maintien de la paix et la sécurité
dans le monde, les conflits au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie, ainsi que le développement du
Continent africain, le multilatéralisme et le multiculturalisme.
Cette tendance a été confirmée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui, dans son Discours du
Trône du 30 Juillet 2004, a placé le Canada parmi les pays amis du Maroc avec lesquels il a toujours
entretenu des relations de partenariat stratégique, privilégié et diversifié.
Le Maroc et le Commonwealth des Bahamas ont établi des relations diplomatiques le 20 Décembre
1978. Le Commonwealth des Bahamas n’a jamais reconnu le pseudo « rasd ».
Le Maroc et la Dominique ont établi des relations diplomatiques le 23 Juin 2010, à New York. Le 29
Juin 2010, la Dominique a nommé M. Farid BENNIS, en tant que Consul honoraire au Maroc. Le
09 Août 2010, le Maroc, a nommé M. Aziz DEBBAGH, en tant que Consul honoraire auprès de la
Dominique.
Dans le but de développer des liens d'amitié et de coopération avec les pays des Caraïbes membres de
la CARICOM, le Maroc a abrité la 1ère Réunion « Maroc Ŕ Pays de la CARICOM sur la Coopération
Sud-Sud », au Ministère des AEC, à Rabat, les 16 et 17 Juillet 2007. Ont pris part à cette Réunion,
les représentants des Gouvernements d'Antigua-et-Barbuda, du Belize, de la Dominique, de
l'Espagne, de la Grenade, de la Jamaïque, de Saint-Kitts-et-Nevis, de Sainte Lucie, de Saint-
Vincent-et-les-Grenadines, du Secrétariat de la Communauté des Caraïbes, ainsi que des experts de
la Conférence des NU sur le Commerce et du Centre de Commerce International.
Par ailleurs, le Ministère marocain des AEC a organisé, le 13 Décembre 2012, une Réunion de
travail sur les moyens de renforcer la coopération avec les pays membres de la CARICOM dans des
domaines prioritaires notamment : le tourisme, les pêches, l’agriculture, l’éducation et la culture. La
Dominique a été représentée par M. George AMBROSE, Ministre de l’Information et M. Steve
FERROL, Chef de cabinet du Premier Ministre.
Le Maroc et le Commonwealth de la Dominique ont, par ailleurs, signé, le 10 Février 2013, lors de la
visite à ce pays d’une délégation interministérielle, conduite par l’Ambassadeur, SG du Ministère des
AEC, M. Nasser BOURITA, une feuille de route triennale pour le développement de la coopération.
Cette feuille de route porte sur le renforcement du cadre juridique, la promotion de la coopération
technique dans les domaines de l’eau potable, de l’électrification rurale, du transport aérien et du
tourisme, la poursuite des actions de formation dans les établissements d’enseignement supérieur et
de formation professionnelle et la contribution à la réalisation de projets de développement socio-
économique, notamment dans le domaine de l’agriculture.
Protocole de consultations politiques entre le Ministère des AEC et le Ministère des Affaires
Etrangères de la Dominique ;
Le Maroc a reconnu les Etats-Unis d’Amérique dès 1777, et des relations diplomatiques formelles
entre les deux États ont été établies dès 1787, lors de la signature du Traité de Paix et d’Amitié.
Renégocié en 1836, ce Traité reste en application et constitue le Traité des relations internationales
le plus ancien de l’histoire américaine.
De même, la signature d’un Accord de Libre Echange, l’organisation conjointe du Forum pour
l’Avenir, l’octroi au Maroc du Statut d’Allié Stratégique non membre de l’OTAN, l’éligibilité au
financement du Millenium Challenge Account (MCA) ont donné un élan particulier au
développement des relations bilatérales.
Le Souverain a plaidé pour « un nouveau cadre de coopération, en adéquation avec les vastes et
profondes mutations géopolitiques, en phase avec les grandes percées technologiques et en symbiose
avec les nouveaux rapports économiques. ». Le partenariat stratégique entre les deux pays a été salué
par S.M le Roi, dans la lettre de félicitation adressée au Président Barak OBAMA, à l’occasion de
son investiture, le 20 Janvier 2009.
Sur un autre registre, le Maroc est considéré par les stratèges américains comme un pôle important
de stabilité régionale, du fait de sa situation géostratégique qui constitue un élément essentiel pour
la sécurité du flanc sud-ouest de la Méditerranée et qui lui confère le contrôle d’une route maritime
primordiale pour le commerce international. Le Maroc est considéré, également, comme modèle
dans la région BMENA en raison des réformes audacieuses entreprises sur les plans politique,
économique et social. De même, le rôle actif du Maroc dans la lutte contre le terrorisme est salué par
l’Administration américaine et les membres du Congrès.
Le développement des relations parlementaires entre les deux pays consacre la solidité de leurs liens
d’amitié et de partenariat, le Maroc devenant le pays le plus visité de la région par les membres du
Congrès américains et par leurs assistants.
Par ailleurs, le Maroc et les Etats-Unis ont tenu, le 13 Septembre 2012 à Washington, la 1ère session
du Dialogue Stratégique Maroc-USA, avec pour objectif d'approfondir davantage les "excellentes
relations" entre les deux pays. Cette première session, co-présidée par les Ministres des AE des deux
pays, s’est proposée d'examiner le partenariat bilatéral dans ses volets politique, sécuritaire,
économique et culturel.
Les Etats-Unis sont favorables à un dégel dans les relations maroco-algériennes pour favoriser la
stabilité régionale et accélérer l’aboutissement d’une solution définitive au conflit autour du Sahara.
Position confirmée par le Département d’Etat qui a souhaité voir le Maroc et l’Algérie « reprendre le
dialogue, améliorer leurs relations bilatérales et créer un climat propice à la résolution du différend
du Sahara. ». Il a, par ailleurs, qualifié l’Initiative marocaine de « crédible et sérieuse » car
remplissant toutes les conditions : large autonomie, stabilité pour toute la région et respect de
l’intégrité territoriale du Maroc.
S’agissant de notre Cause Nationale, le Président BUSH, dans une lettre à Sa Majesté le Roi, en
Juin 2008, a souligné qu’une « autonomie substantielle sous souveraineté marocaine est la seule
solution possible au différend du Sahara et qu’un État indépendant au Sahara n’est pas une option
réaliste. ». Lors de la 6ème édition du Forum pour l'Avenir, tenu les 2 et 3 Novembre 2009 à
Marrakech, Mme CLINTON a assuré « qu’il n'y a pas de changement dans la position des Etats-Unis
au sujet de l'initiative marocaine d'autonomie au Sahara, une initiative que Washington qualifie de
"sérieuse" et "crédible". ».
A l’ouverture de la 1ère session du Dialogue Stratégique entre le Maroc et EU, tenue à Washington le
13 Septembre 2012, Mme la Secrétaire d'Etat US, Hillary CLINTON, a réitéré le soutien "constant"
des Etats-Unis au Plan marocain d'autonomie au Sahara qui est "sérieux, réaliste et crédible". Le
Plan d'autonomie, a estimé le Chef de la Diplomatie américaine, « représente une approche à même
de satisfaire les aspirations des habitants du Sahara à gérer leurs propres affaires dans la paix et la
dignité ». Elle a, en outre, souligné que les Etats-Unis « continuent de soutenir les négociations sous
l'égide des Nations Unies », ainsi que « les efforts visant un règlement durable, pacifique et
mutuellement acceptable » et formé le vœu de voir les parties œuvrer dans ce sens. Au niveau du
Congrès américain, un courant réceptif agit en faveur de la position marocaine. En témoignent :
La lettre adressée au Président OBAMA par 229 députés démocrates et républicains au sein
de la Chambre des Représentants, plaidant pour un soutien fort à la proposition marocaine
d'autonomie. Les membres du Congrès ont souligné que l’Initiative marocaine « ouvrirait la
voie à une coopération régionale plus large pour faire face aux défis sécuritaires et
économiques croissants dans cette région » ;
La lettre majoritaire adressée à la Secrétaire d’Etat américaine Mme Hillary CLINTON par
54 Sénateurs qualifiant le Plan d’autonomie de solution durable et réaliste au différend
autour du Sahara.
Sur le même chapitre de la coopération économique, l'Accord de Libre Echange (ALE) entre le
Maroc et les Etats-Unis a permis d'éliminer les droits de douane sur plus de 95% des biens échangés
entre les deux pays, et d'ouvrir la voie à de nouvelles opportunités pour le commerce et les
investissements. Grâce à cet Accord, les échanges commerciaux entre les deux pays se sont chiffrés en
2011 à 3,79 milliards de dollars. 120 entreprises américaines opèrent actuellement au Maroc où elles
ont investi quelque 2,2 milliards de dollars et créé plus de 100 000 emplois directs et indirects.
Cependant, et en vue de réaliser le plein potentiel de l'ALE, les EU s'engagent à fournir 1,5 million
$ en terme d'assistance pour attirer les investisseurs vers le Maroc, promouvoir le développement
économique local et renforcer le cadre légal et réglementaire. Les deux pays ont fixé comme objectif
d'augmenter les échanges commerciaux entre le Maroc et les EU, par le biais d’une sensibilisation
des entreprises américaines sur les opportunités de commerce et d'investissement avec le Maroc.
L’autre acquis, non moins important, est évidemment la décision des autorités américaines
d’accorder au Maroc un deuxième contrat MCC pour récompenser la mise en œuvre réussi du premier
compact. Cela traduit la clairvoyance de la feuille de route établit par le Royaume pour mener à bien
ses projets de développement et de réforme.
Le Programme « Partnership for Learning Under Graduate Studies », conçu et financé par le
Bureau des Affaires Educatives et Culturelles au Département d’Etat, a été lancé en 2004, en vue de
permettre à des jeunes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord d’intégrer des universités américaines.
L’enveloppe allouée à ce Programme s’élève à 3,650 millions $. Au cours de la 1ère année de sa mise
en œuvre, le Maroc a eu le nombre le plus important de candidats sélectionnés (28 sur 70).
La coopération interuniversitaire a été mise en place par la conclusion de 6 Accords entre les
établissements universitaires des 2 pays (Université Mohammed V et celle de New York, Université
Moulay Ismail de Meknès et celles de l’Indiana du Texas et de Boston, Université Cadi Ayyad de
Marrakech et le Collège St Olaf du Norfield Minnesota, Université Mohamed Ier d’Oujda et celles de
Floride et de Denver, Faculté de Médecine Dentaire de Casablanca et le Collège de Dentisterie de
l’Université de New York, Université Hassan II-Mohammedia et l’Université de l’Etat du Colorado).
Par ailleurs, Dr. EL OTMANI a exposé les efforts du Maroc pour soutenir le développement socio-
économique et la stabilité en Afrique subsaharienne, notamment par le biais de la présence
d’étudiants africains au Maroc afin de poursuivre leurs études supérieurs et contribuer ainsi au
développement et au progrès de leurs pays respectifs. Dans ce cadre, Dr. EL OTMANI a évoqué
l’expérience du Maroc dans le domaine de la coopération triangulaire, en faveur de pays
subsahariens et a proposé aux EU d’explorer une telle coopération avec le Maroc dans ce sens.
IV.1.8. Grenade
Le Maroc et la Grenade ont établi des relations diplomatiques le 11 Août 2010. Le 22/12/2010, la
Grenade a nommé M. Hassan BENNIS Consul honoraire au Maroc avec résidence à Casablanca.
Ont pris part à cette Réunion, les représentants des Gouvernements d'Antigua-et-Barbuda, du
Belize, de la Dominique, de l'Espagne, de la Grenade, de la Jamaïque, de Saint Christophe et
Niévès, de Sainte Lucie, de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, du Secrétariat de la Communauté des
Caraïbes, ainsi que des experts de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et du Centre de
Commerce International. Le Ministère des AEC a organisé, le 13 Décembre 2012, une Réunion de
travail sur les moyens de renforcer la coopération avec les pays membres de la CARICOM dans des
domaines prioritaires notamment : le tourisme, les pêches, l’agriculture, l’éducation et la culture.
Antigua et Barbuda a été représentée par l’Ambassadeur William Joseph, Chef de cabinet du
Premier Ministre, Ambassadeur auprès de la CARICOM.
Cette feuille de route porte sur le renforcement du cadre juridique, la promotion de la coopération
technique dans les domaines de l’eau potable, de l’électrification rurale, du transport aérien et du
tourisme, la poursuite des actions de formation dans les établissements d’enseignement supérieur et
de formation professionnelle et la contribution à la réalisation de projets de développement socio-
économique, notamment dans le domaine de l’agriculture.
IV.1.9. Guyana
Le Maroc et la Guyana ont établi des relations diplomatiques le 14 Décembre 2012. Le 08 Juillet
2011, une délégation marocaine, conduite par l’ex-Secrétaire d’Etat, M. Mohammed OUZZINE, a
effectué une visite en Guyane et s’est entretenue avec le Président, M. Bharrat JAGDEO.
IV.1.10. Haiti
Les Relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et la République d’Haïti ont été établies le
20 Août 1985. Le 05 Janvier 2010, le Royaume du Maroc a nommé Mme Stella Handal Baboun,
Consul honoraire du Royaume en République d’Haïti. La République d’Haïti a proposé M. Majid
SLIMANI en tant que Consul honoraire.
La Mission des militaires du Maroc et de l’Espagne a pris fin le 30 Mars 2006. Les deux pays ont
annoncé, par la suite, leur participation conjointe à la composante policière, qui s’inscrit dans le
cadre de l’engagement des 2 pays pour la stabilisation et la reconstruction d’Haïti (MINUSTAH),
conformément à la résolution 1542 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 30 Avril 2004.
Dans le souci de soulager la souffrance du peuple d’Haïti, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que
Dieu l’assiste, a donné ses Hautes Instructions au Gouvernement marocain pour l’envoi d’urgence
d’un avion cargo au Port au Prince transportant une cargaison des médicaments au profit des
malades hattiens affectés par le Choléra.
IV.1.11. Jamaîque
Le Maroc et la Jamaïque ont établi leurs relations diplomatiques le 29 Janvier 2008. La Jamaïque a
reconnu le pseudo « rasd » le 05 Septembre 1979.
Le Maroc et Sainte Lucie ont établi des relations diplomatiques le 09 Mars 1988. Le 8 Mars 2014, M.
Mohammed BENJILANI a remis ses Lettres de Créance l’accréditant en tant qu’Ambassadeur
extraordinaire et plénipotentiaire du Maroc auprès de cet Etat des Caraïbes, au Gouverneur Général
de Sainte Lucie, Dame Calliopa Pearlette Louisy.
En Juillet 2007, le Maroc a nommé M. Maher CHREIKI, en tant que Consul honoraire à Sainte
Lucie, avec résidence à Castries, alors que Saint Lucie a nommé en Décembre 2010 M. Bachir
DEBBAGH, en tant que Consul honoraire au Maroc, avec résidence à Kenitra. Sa Majesté le Roi,
Mohammed VI, a nommé le 9 Mars 2013, M. Mohammed BENJILANI, Ambassadeur de Sa Majesté
à Sainte Lucie, en République Commenwelth de la Dominique, en République de Trinidad et
Tobago, Saint-Christophe-et Niévès et Saint-Vincent-et-les-Grenadines.
Dans le but de développer des liens d'amitié et de coopération avec les pays des Caraïbes membres de
la CARICOM, le Maroc a abrité la 1ère Réunion « Maroc Ŕ Pays de la CARICOM sur la Coopération
Sud-Sud », au Ministère des AEC, à Rabat, les 16 et 17 Juillet 2007. Ont pris part à cette Réunion,
les représentants des Gouvernements d'Antigua-et-Barbuda, du Belize, de la Dominique, de
l'Espagne, de la Grenade, de la Jamaïque, de Saint-Christophe-et-Niévès, de Sainte Lucie, de Saint-
Vincent-et-les-Grenadines, du Secrétariat de la Communauté des Caraïbes, ainsi que des experts de
la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et du Centre de Commerce International.
Le Ministère des AEC a organisé, le 13/12/2012, une Réunion de travail sur les moyens de renforcer
la coopération avec les pays membres de la CARICOM dans des domaines prioritaires notamment : le
tourisme, les pêches, l’agriculture, l’éducation et la culture. Sainte Lucie a été représentée par M.
Alva BAPTISTE, Ministre des Affaires Extérieures, du Commerce Extérieur et de l’Aviation Civile.
IV.1.13. Saint-Christophe-et-Niévès
Dans le but de développer des liens d'amitié et de coopération avec les pays des Caraïbes membres de
la CARICOM, le Maroc a abrité la 1ère Réunion « Maroc Ŕ Pays de la CARICOM sur la Coopération
Sud-Sud », au Ministère des AEC, à Rabat, les 16 et 17 Juillet 2007. Ont pris part à cette Réunion,
les représentants des Gouvernements d'Antigua-et-Barbuda, du Belize, de la Dominique, de
l'Espagne, de la Grenade, de la Jamaïque, de Saint-Christophe-et-Niévès, de Sainte Lucie, de Saint-
Vincent-et-les-Grenadines, du Secrétariat de la Communauté des Caraïbes, ainsi que des experts de
la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et du Centre de Commerce International.
IV.1.14. Saint-Vincent-et-les-Grenadines
Août 2010, à Saint-Vincent-et-les-Grenadines et s’est entretenu avec le Premier Ministre, Dr. Ralph
GONSALVES. Dans le but de développer des liens d'amitié et de coopération avec les pays des
Caraïbes membres de la CARICOM, le Maroc a abrité la 1ère Réunion « MarocŔPays de la CARICOM
sur la Coopération Sud-Sud », au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, à Rabat, les
16 et 17 Juillet 2007. Ont pris part à cette Réunion, les représentants des Gouvernements d'Antigua-
et-Barbuda, du Belize, de la Dominique, de l'Espagne, de la Grenade, de la Jamaïque, de Saint-
Kitts-et-Nevis, de Sainte Lucie, de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, du Secrétariat de la
Communauté des Caraïbes, ainsi que des experts de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce
et du Centre de Commerce International.
IV.1.15. Suriname
Le Royaume du Maroc et le Suriname ont établi des relations diplomatiques le 28 Juillet 2004. Le
Maroc a nommé M. A. FARIED Pierkhan, en tant que Consul honoraire du Royaume au Suriname.
IV.1.16. Trinité-et-Tobago
IV.2.1. Argentine
Les relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et la République d’Argentine ont été
établies en 1960.
La 3ème Réunion des consultations politiques maroco-argentines s’est tenue le 21 Octobre 2010, à
Rabat. Au cours de cette Réunion, les deux parties ont examiné l’état des relations bilatérales ainsi
que les voies et moyens à même de les développer davantage, et ont procédé à un échange de points de
vue sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun.
Le 10 Décembre 2011, le Ministre des AEC a représenté S.M le Roi Mohammed VI, à la Cérémonie
d'investiture, pour un second mandat de quatre ans, de la Présidente argentine, Mme Cristina
Fernandez de Kirchner. Sur le plan parlementaire, il tient lieu de relever la visite au Maroc du
député argentin M. Guillermo Ramon Carmona, Président de la Commission des Relations
Extérieures de la Chambre argentine des Députés, les 10 et 11 Décembre 2012.
Par ailleurs, les exportations ont connu une légère diminution, passant de 990 563 000 Dhs à 712 049
000 Dhs. Elles sont constituées, essentiellement, des poissons en conserve, engrais, phosphates, et
conserves de légumes. Ces échanges commerciaux, caractérisés par une évolution fluctuante,
demeurent modestes et irréguliers, eu égard aux potentialités en présence, avec une balance
commerciale caractérisée par un déficit chronique au détriment du Maroc. Au mois de Mai 2011, M.
Abdelhakim OUALIT, Président de l’Union Régionale de Tanger, a été désigné par la partie
marocaine pour co-présider le Conseil d’affaires maroco-argentin, dans le cadre de la coopération
liant la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) à la Chambre argentine du
Commerce.
scientifique, un Accord-cadre a été signé, le 09 Mai 2011, entre l’Institut des Etudes Hispano-
Lusuphones de l’Université Mohammed V d’Agdal-Rabat et l’Université Nationale de Rosario,
Argentine. Un Accord spécifique a été ensuite signé entre les parties, le 15 Février 2012 afin de
définir les activités de coopération et d’échange pour la période 2012-2014. Il y a lieu de signaler que
l’Université Mohammed V de Rabat est liée par un Accord de jumelage à l’Université « 3 de febrero ».
Par ailleurs, un autre Accord de coopération portant sur le renforcement des liens d’amitié et de
partenariat local entre les villes de Casablanca et de Buenos Aires, a été signé, à Marrakech, en
marge de la Réunion de la 2ème session du Conseil Mondial des Cités et Gouvernements Locaux Unis,
tenue en Novembre 2006.
IV.2.2. Bolivie
Les relations diplomatiques entre le Maroc et la République de Bolivie ont été établies le 26/06/1964.
IV.2.3. Brésil
Les relations diplomatiques entre le Maroc et la République du Brésil ont été établies en 1962.
IV.2.4. Chili
Le Maroc et la République du Chili ont établis leurs relations diplomatiques en Octobre 1961.
Côté marocain :
Septembre Ŕ Octobre 2012 : visite de M. Mohamed SAJID, Maire de Casablanca, au Chili ;
Du 10 au 16 Mai 2011 : visite au Chili de M. Youssef AMRANI, ex-Secrétaire Général du
Ministère des AEC et actuel Ministre Délégué ;
Les 07-08 Mars 2011 : visite d’une délégation parlementaire marocaine composée de 2 députés
et 2 Conseillers pour participer au Séminaire International : Féminisation de la pauvreté ;
Les 10-11 Mars 2010 : visite de Mohamed CHEIKH BIADILLAH, Président de la Chambre
des Conseillers pour participer à la Cérémonie d’investiture du nouveau Président Pinera ;
Du 7 au 11 Décembre 2009 : visite de Taib CHERQAOUI, ex-Président de la Cour Suprême ;
Le 27 Mars 2009 : visite du Ministre de l’Agriculture du Développement Rural et des Pêches
Maritimes, Aziz AKHANNOUCH à la tête d’une importante délégation d’hommes d’affaires.
Côté chilien :
30 Octobre 2012 : visite d’une délégation composée de M. Alvaro JANA, Directeur Général
des Relations Economiques Internationales et de M. Mathias FRANCKE, Directeur de
Relations Economiques Bilatérales ;
25 et 26 Avril 2012 : visite du Ministre chilien des Relations Extérieurs, Monsieur Alfredo
Moreno Charme ;
Du 30 au 31 Août 2012 : visite au Maroc de M. Ronald Bown Fernandez, Président de
Association Chilienne des Exportateur de Fruits (ASOEX) ;
Du 07 au 14 Décembre 2011 : visite au Maroc d’une délégation chilienne des Exportateur de
Fruits (ASOEX) pour la participation au SIFEL ;
Du 22 au 29 Septembre 2011 : visite au Maroc de Mme Monica Zalaquett vice-Présidente du
Parti de l’Union Démocratique Indépendante (PUDI), Présidente de la Commission de la
Famille à la Chambre chilienne des Députés, et membre de la Commission des Affaire
Etrangères au sein de la Chambre chilienne des Députés ;
IV.2.5. Colombie
Le Maroc dispose d’une Ambassade à Bogota depuis 1986. Les relations entre les deux pays ont été
établies en 1979. En 2002, la Colombie a fermé son Ambassade à Rabat pour des raisons budgétaires.
En Juin 2012, la Colombie a annoncé la réouverture de son Ambassade à Rabat.
Dans le cadre de la promotion de la diplomatie parlementaire, le Maroc n’a pas lésiné sur les moyens
de renforcer la coopération législative entre les 2 pays notamment à travers la création et la
dynamisation des Groupes d’Amitié Parlementaires, mais aussi à travers les visites officielles
effectuées par les législateurs colombiens au Maroc. A signaler qu’une délégation parlementaire du
Sénat colombien, conduite par Mme Myriam Paredes Aguirre, Présidente de la Commission des
Relations Extérieures au Sénat, a effectué une visite dans notre pays, du 22 au 31 Janvier 2013.
Mémorandum d'entente pour l'établissement des consultations politiques entre les Ministères
des Affaires Etrangères des deux pays, signé à Rabat le 09 Mai 1997 ;
Accord de coopération dans le domaine touristique ;
Accord de coopération entre la MAP et l'Agence de Presse colombienne (DAPRE-ANCOL) ;
Mémorandum d’entente en matière de recherche, de développement et de production minière
entre le Royaume du Maroc et la République de Colombie, signé à Bogota le 13 Octobre 2006.
Les relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et la République du Costa Rica ont été
établies le 25 Septembre 1986. L’Ambassade du Maroc au Guatemala couvre le Costa Rica.
IV.2.7. Equateur
Les relations diplomatiques entre le Maroc et la République de l’Equateur ont été établies en 1966.
IV.2.8. El Salvador
Les relations bilatérales entre le Maroc et le Salvador ont connu une évolution progressive, avec
l’échange de visites entre les responsables des deux pays et l’établissement d’un cadre juridique.
En Mai 2010, M. AMRANI, alors SG, a effectué une visite de travail au Salvador, à l’occasion d’une
tournée réalisée dans plusieurs pays latino-américains. Le 13 Juin 2012, M. Edgardo Carlos Suarez
Mallagray, a présenté les copies figurées de ses Lettres de Créances, en tant qu’Ambassadeur du
Salvador au Maroc avec résidence à Madrid. Le 02-03 Juillet 2012, une délégation de parlementaires
marocains de la Chambre des Représentants a effectué une visite de travail au Salvador.
IV.2.9. Guatemala
Les relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et la République du Guatemala ont été
établies le 16 Mars 1971. Les relations entre les deux pays ont connu un grand dynamisme, marquées
principalement par l’ouverture d’une Ambassade du Maroc à Guatemala City.
Le 09 Avril 2012, M. le Ministre Délégué, Youssef AMRANI, a effectué une visite de travail dans la
capitale guatémaltèque, durant laquelle il a été reçu par le Président de la République, M. Otto
Pérez Molina et a tenu une rencontre, avec le Ministre guatémaltèque des Relations Extérieures, M.
Harold CABALLEROS, qui a porté sur l’état des relations bilatérales, les moyens de renforcer la
coopération à différents niveaux et sur diverses questions multilatérales et d’actualité internationale.
IV.2.10. Honduras
Le Royaume du Maroc et le Honduras ont établi leurs relations diplomatiques le 01 Mars 1985.
L’Ambassade du Maroc au Guatemala couvre le Honduras.
elles, ont atteint 3 837 000 Dhs et sont constituées principalement de : conserves de poissons, produits
d’équipement industriel et tapis. La balance commerciale est déficitaire au détriment du Maroc.
IV.2.11. Mexique
Les relations diplomatiques entre le Maroc et le Mexique ont été établies en Novembre 1962. Les 2
pays ont procédé à la nomination d’Ambassadeurs résidant dans leurs capitales respectives en 1989.
Pour sa part, le Président Vicente Fox a effectué une visite d’Etat au Maroc, les 11 et 12 Février
2005, marquée par la tenue de la première session de la Commission Mixte maroco-mexicaine,
laquelle a permis d’examiner les voies et moyens visant à traduire cette volonté par des actions
concrètes, sur les plans économique, culturel et social.
Les échanges de visites réalisées au Mexique par M. Taib FASSI FIHRI, ex-Ministre des AEC, en
Janvier 2009 et au Maroc, par son homologue mexicaine, Mme Patricia Espinosa, en Décembre
2009, ont permis d’ouvrir de nouvelles perspectives dans les relations bilatérales entre les deux pays.
La tenue de la 2ème session de la Commission Mixte, le 19 Avril 2006, à Mexico, a été l’occasion pour
le Maroc et le Mexique d’examiner le partenariat bilatéral et les moyens visant à développer la
coopération dans divers domaines, dont notamment l’investissement, l’industrie, les échanges
commerciaux, la culture, l’éducation, la formation diplomatique et la jeunesse et les sports.
Les 30 Novembre et 1er Décembre 2012, le Ministre Délégué aux AE, M. Youssef AMRANI, a
représenté S.M le Roi Mohammed VI aux Cérémonies d’investiture du Président élu du Mexique, M.
Enrique Peña Nieto, tenues dans la capitale mexicaine. Le Ministre Délégué a transmis le Message
Royal au nouveau mandataire mexicain, dans lequel le Souverain lui adresse ses félicitations à la
suite de son élection à la magistrature suprême et ses vœux de réussite dans l'importante tâche qui
lui a été confiée par le peuple mexicain.
Accord de coopération entre l’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et l’Agence de Presse
Mexicaine (NOTIMEX), signé en Novembre 1979 à Rabat et complété par un Accord annexe
de coopération, signé en Mai 1990, lors de la visite au Maroc du DG de la NOTIMEX ;
Accord-cadre de coopération, signé le 09 Octobre 1991 à Mexico ;
Echange de lettres portant sur la suppression des visas sur les passeports diplomatiques,
spéciaux et de service, le 23 Août 1995 ;
Accord de coopération : CGEM Ŕ Patronat Mexicain (CEMAI), signé en Novembre 1994 ;
Accord de coopération culturelle et éducative, signé en Février 2004 ;
Accord de coopération concernant la santé animale, signé en Novembre 2004 ;
Mémorandum d’entente pour l’établissement d’un mécanisme de consultations sur les sujets
d’intérêt commun, signé en Novembre 2004 ;
Accord interinstitutionnel de coopération en matière hydraulique, signé en Février 2005 ;
Accord de coopération en matière de formation diplomatique, signé entre les Ministères des
Affaires Etrangères des deux pays, signé en Février 2005 ;
Mémorandum d’entente sur la coopération en matière de PME, signé à Mexico, le 18 Janvier
2006, à l’occasion de la visite effectuée, du 16 au 21 Janvier 2006, par M. MEZOUAR, alors
Ministre de l’Industrie, du Commerce et de la mise à niveau de l’Economie ;
Accord de coopération technique en matière de ressources hydrauliques, du 30 Octobre 2007.
IV.2.12. Nicaragua
Les relations entre le Royaume du Maroc et la République du Nicaragua ont été marquées par la
visite officielle effectuée au Maroc par M. Enrique Bolanos Geyer, vice-Président du Nicaragua.
IV.2.13. Panama
Le Maroc et la République du Panama ont établi leurs relations diplomatiques le 27 Juillet 1979.
IV.2.14. Paraguay
Les relations diplomatiques entre le Maroc et le Paraguay ont été établies le 23 Mai 1964.
IV.2.15. Pérou
Les relations diplomatiques entre le Maroc et la République du Pérou ont été établies en Mai 1964.
Lors des Cérémonies d'investiture de l’actuel Président péruvien, M. Ollanta Humala Tasso, ayant
eu lieu le 28 Juillet 2011, M. Abdelwahed RADI, qui a représenté S.M le Roi, a remis un message de
félicitation adressé au mandataire péruvien. Par ailleurs, une délégation marocaine conduite par le
Ministre d’État, M. Abdallah BAHA, le Ministre des AEC, Dr. EL OTMANI et le Ministre de
l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, M. Abdelkader AMARA, s’est rendu au
Pérou pour participer au 3ème Sommet Amérique du Sud Ŕ Pays Arabes (ASPA), qui a eu lieu à
Lima, les 01 et 02 Octobre 2012. Le Forum économique, organisé en marge des travaux dudit sommet
a été marqué par une importante participation marocaine, notamment par la présence de l’Agence
Marocaine de Développement des Investissements (AMDI) et de la CGEM.
Le Pérou est le 84ème client et le 68ème fournisseur du Maroc. Les importations du Maroc depuis le
Pérou/2012 ont atteint 185 579 (milliers Dhs) et sont constituées de : fongicides, plantes, graines de
fruits et café décaféiné. Quand aux exportations du Maroc vers le Pérou/2012, elles ont atteint 65 177
(milliers Dhs) et sont constituées de phosphate et dérivés, chemises, jupes et pantalons, entre autres.
Suite à une tournée Royale dans 5 pays d’Amérique Latine, S.M le Roi Mohammed VI a entrepris,
au mois de Décembre 2004, une visite en République Dominicaine, ce qui a donné une nouvelle
impulsion aux relations maroco-dominicaines. Au cours de son séjour, le Souverain a été reçu par le
Président dominicain, Leonel FERNANDEZ, avec qui il a eu des entretiens sur les moyens de
développer les relations bilatérales et de consolider la coopération entre les 2 pays. Les deux Chefs
d’Etat ont décidé, par la suite, de créer une Commission Mixte de coopération maroco-dominicaine.
Par ailleurs, les 19 et 20 Novembre 2012, M. Carlos Morales Troncoso, Ministre des Relations
Extérieures de la République Dominicaine, a effectué une visite au Maroc. Lors de cette visite, le
Ministre dominicain a eu des rencontres avec le Ministre des AEC ainsi que le Président de la
Chambre des Conseillers. Les entretiens ont porté essentiellement sur les moyens de renforcer la
coopération entre les deux pays notamment dans le domaine politique, économique et culturel. Il y a
lieu de signaler qu’au cours de cette visite, un Accord a été signé entre l’Académie Marocaine des
Etudes Diplomatiques (AMED) et l’Institut Dominicain d’Enseignement Supérieur pour la
Formation Diplomatique et Consulaire (IESFDC).
IV.2.17. Uruguay
Les relations diplomatiques entre le Maroc et la République Orientale d'Uruguay remontent à 1959.
IV.2.18. Venezuela
Se fondant sur ses relations historiques avec les pays de l'Asie, conscient de l’importance du potentiel
humain, économique et technologique des pays de l’Asie/l’Océanie sur le plan mondial, et mesurant
son choix stratégique visant à diversifier ses partenaires, le Maroc s’est engagé dans un processus de
consolidation et d’élargissement de ses relations de coopération avec les pays de cette région.
La mise en œuvre de ce choix stratégique s’appuie sur un cadre juridique qui ne cesse de s’étoffer au
fil des ans, et sur l’institutionnalisation d’instruments de consultations bilatérales et de mécanismes
de suivi de coopération ave les principaux pays asiatiques. Grâce à l’institutionnalisation des
consultations politiques de Haut Niveau avec la plupart de ces pays, les relations d’amitié et de
coopération se renforcent sur la base du respect mutuel, de la non-ingérence, de l’approche pacifique,
de la coordination et du soutien réciproque dans les différents fora et organisations internationales.
Les échanges commerciaux enregistrent une croissance soutenue, classant cette zone comme 2ème
partenaire économique du Royaume après l’Europe. Dans le cadre de la coopération financière, le
Maroc bénéficie de dons au profit des projets de développement, dont l’INDH et de prêts sans intérêt
ou concessionnels bonifiés pour le financement de projets structurants. Les relations économiques
connaissent un progrès important et le flux des investissements asiatiques vers le Maroc est en
constante augmentation. A cet égard, des partenariats fructueux se développent dans différents
secteurs, notamment dans l’Automobile, l’électronique, NTIC, phosphate...
Pour sa part, le Maroc, soucieux de consolider ses relations avec cette partie du monde, octroie en
faveur de certains pays asiatiques, à travers l’AMCI, des bourses d’études et de formation aussi bien
académique que professionnelle dans les différents établissements universitaires, écoles et centres
techniques du Royaume. Cette coopération bilatérale se renforce par une coopération interrégionale
à travers l’adhésion du Maroc en tant que membre, d’une part, aux différents fora entre la région
arabe et africaine et certains pays asiatiques comme le Japon, la Chine, l’Inde et la Corée du Sud et
l’association du Maroc, d’autre part à des fora asiatiques.
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Mars 2014 diplomatie.ma
Stimulés par cette tendance très significative de l’évolution politique et économique qui a caractérisé
les relations internationales, et riche de leurs potentiels, les pays asiatiques se sont engagés dans un
processus de renforcement du rôle des organisations régionales.
Ce processus, qui se traduit par l’activation des instruments de dialogue, d’entente et de coordination,
vise à créer un espace de stabilité et de développement fédérant les synergies, tant sur le plan
bilatéral que multilatéral, autour de projets et d’initiatives, dont certains dépassent l’aire asiatique,
permettant ainsi, de tracer une nouvelle architecture des relations internationales.
C’est dans cet esprit que cette dynamique, qui caractérise le processus de développement des
organisations régionales asiatiques, représente une expérience riche et instructive pour le Royaume
du Maroc, qui a fait du raffermissement et de l’élargissement de ses relations de coopération avec ses
organisations ainsi que dans le cadre de fora régionaux, un choix stratégique.
Ce choix stratégique, qui émane d’une vision partagée, est porté par des valeurs et principes communs
tels que le dialogue, l’ouverture, la solidarité, le respect de l’unité et de l’intégrité des États. Ainsi le
Maroc est partenaire au développement au sein du Dialogue pour la Coopération Asiatique, depuis
2008, comme il est devenu, en 2012, membre de la Commission Economique et Sociale des Nations
Unies pour l’Asie Occidentale. A partir de 2010, le Maroc a accrédité un Ambassadeur auprès de
l’Association Nations du Sud-Est Asiatique (ASEAN).
En outre, le Maroc est partie prenante, depuis le processus de leur création, de plusieurs fora de
coopération tels que : la Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique
(TICAD), Forum Chine-Afrique, pays Arabes-Chine, nouveau partenariat stratégique Asie-Afrique
(NAASP), Corée du Sud-Afrique, Inde-Afrique, Forum économique Japon-Pays Arabes, dialogue
Asie Ŕ Moyen-Orient (AMED) et Forum Ligue Arabe-Iles Pacifiques.
partenaire économique du Maroc, et qui jouera assurément un rôle de leadership dans les quelques
années à venir, vu les potentialités économiques, humaines et naturelles dont qu’elle regorge.
Les efforts déployés par le Maroc dans ce sens, à travers les actions organisées par le Ministère des
AEC et les autres Départements ministériels, avec les différents pays de l’Asie et de l’Océanie, ont
permis de rehausser les relations politiques et diplomatiques à un niveau meilleur. Toutefois, et vu
les diverses opportunités existantes notamment sur les plans économique et commercial, de part et
d’autre, ces relations bilatérales sont appelées à s’intensifier et à se diversifier davantage. Les
quelques années précédentes ont connu une nette amélioration dans les relations politiques et
économiques. En témoigne l’augmentation importante au niveau de l’échange de visites et rencontres
à Haut Niveau entre les responsables marocains et asiatiques. L’on peut citer, à titre d’exemple :
Les relations du Maroc avec les pays appartenant à la région, son deuxième partenaire économique,
se renforcent, d’année en année, dans les différents domaines. Les visites Royales dans la région
(Chine, Inde, Japon, Singapour, Thaïlande et Malaisie) et celles de Chefs d’Etat et de Gouvernement
asiatiques au Maroc (Chine, Pakistan, Vietnam et Malaisie), sont des signaux clairs quant à la
détermination du Royaume de donner une nouvelle dimension à ses relations avec cette région.
La coopération technique avec certains pays de la région consiste essentiellement à organiser des
stages de formation et perfectionnement dans plusieurs domaines, en faveur de cadres et techniciens
des secteurs public et semi-public. Cette coopération est ancienne avec certains pays tel que le Japon.
En effet, de part sa coopération avec le Maroc, l’Agence Japonaise de Coopération Internationale,
JICA, présente au Maroc depuis plus de 40 ans, a fait bénéficier plus de mille cadres et techniciens
marocains de stages et séminaires au Japon. Les autres pays concernés par cette forme de coopération
sont notamment la Chine, la Corée du Sud, la Malaisie, Singapore, l’Inde, le Pakistan et l’Indonésie.
III.1.1. Afghanistan
Les relations diplomatiques maroco-afghanes ont été rétablies en Juillet 2002, après la chute du
régime des Talibans.
III.1.2. Australie
Depuis l’établissement des relations diplomatiques maroco-australiennes en 1976, les 2 pays ont tissé
des liens d’amitié et de coopération et entretiennent des relations cordiales et confiantes. Le dialogue
politique repose sur une convergence de vues sur la plupart des questions régionales/internationales.
Du côté australien :
Visite de travail du Ministre des AE australien, M. Bob CARR, le 20 Juin 2012 ;
Visite de M. Peter SLIPPER, vice-Président de la Chambre australienne des Députés, du 15
au 20 Avril 2011 ;
Visite de M. Peter GARRETT, Ministre de l’Environnement, du Patrimoine et des Arts pour
prendre part à la 62ème session de la Commission Baleinière Internationale qui s’est tenue à
Agadir du 21 au 25 Juin 2010 ;
Visite d’une délégation parlementaire australienne de Haut Niveau du 17-21 Décembre 2010 ;
III.1.3. Azerbaïdjan
III.1.4. Bangladesh
III.1.5. Cambodge
III.1.6. Chine
Les relations entre le Maroc et la Chine sont enracinées dans l’histoire, elles remontent au 14 ème
siècle, à la visite en Chine du grand voyageur marocain Ibn Batouta. Dès son indépendance, le
Les principaux produits à l’import : machines et appareils divers, demi-produits divers, produits
finis divers de consommation, appareils récepteurs radio et télévision, thé, appareils électriques pour
téléphone, télégraphie, produits finis divers d’équipement industriel, tissus de fibres synthétiques et
artificiels. Les principaux produits à l’export : minerai et produits divers d’origine minérale,
produits alimentaires, cuir et demi-produits divers.
Au titre de l’année 2012, 2 partenariats ont été conclus ; le 1er entre la Société chinoise « Huawei » et
le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation des
Cadres, en domaine de la formation des compétences, la recherche et le développement en TIC. Le
2ème entre l’Académie des Sciences de Chine et l’Académie Hassan II des Sciences et de Technologies.
Il y a eu lieu également une conclusion d’importants Accords de jumelage entre les villes marocaines
et chinoises notamment : Casablanca-Shanghai, Tanger-Qingdao, Fès-Wuxi, Agadir-Hangzhou,
Mohammedia-Jiangyin et Chefchaon-Qongming.
Le Maroc et la Corée du Sud ont établi leurs relations diplomatiques en 1962. Depuis cette date, les 2
pays ont œuvré pour la consolidation des liens d’amitié et de coopération dans plusieurs domaines.
Du côté coréen :
Visite au Maroc de M. Kwon Do-Youp, Ministre du Territoire, Transport et des Affaires
Maritimes, du 08 au 10 Décembre 2012 ;
Visite de M. Taeho BARK, Ministre coréen du Commerce, du 1er au 04 Novembre 2012 pour
co-présider la 6ème session de la Commission Mixte maroco-coréenne ;
Visite de M. Sung Han KIM, vice-Ministre des Affaires Etrangères et du Commerce du 06 au
09 Mai 2012 à l’occasion de la célébration du 50ème anniversaire de l’établissement des
relations diplomatiques entre le Maroc et la Corée ;
Visite de M. Chung Eui-hwa, vice-Président de l’Assemblée Nationale de la République de la
Corée du 16 au 19 Janvier 2012 ;
Les relations maroco-coréennes ont connu un grand essor grâce à de nombreuses activités telles que
la mise en place d’un Groupe Interparlementaire d’Amitié maroco-coréen, l’établissement d’un
mécanisme de consultations politiques périodiques entre les deux Ministères des Affaires Etrangères
et la participation du Maroc au fora bi-régionaux (Corée-Afrique-Séoul tenu en Novembre 2006 et
celui de la Corée-Moyen-Orient de Décembre 2007).
La Fondation Korea Arab Society (KAS) a été instaurée à l’initiative de la Corée en tant que nouvel
espace de dialogue et de coopération « Corée Ŕ Pays arabes ». Etant un cadre pour la promotion du
partenariat économique et commercial entre les deux parties, elle a organisé plusieurs missions
économiques et culturelles dans nombre de pays arabes y compris au Maroc, conformément aux
recommandations du 5ème Forum de coopération Corée/Moyen-Orient tenu à Séoul en Décembre 2007.
III.1.8. Inde
Le Royaume du Maroc et l’Inde ont établi des relations diplomatiques depuis 1957.
de 25 milliards de dollars US, entre 2006 et 2007, à plus de 40 milliards de dollars US, en 2011. Cette
augmentation en valeur a été enregistrée aussi bien au niveau des importations que des exportations.
III.1.9. Indonésie
Le Royaume du Maroc et l’Indonésie ont établi leurs relations diplomatiques en 1960. Ces relations
se distinguent par un dialogue régulier et une convergence de vues sur les principales questions
d’ordre régional et international.
Du côté indonésien :
Visite du Ministre indonésien de l’Agriculture en Août 2009 ;
Visite du Ministre indonésien des Affaires Étrangères pour présider la première session de la
Commission Mixte maroco-indonésienne, en Juin 2008.
III.1.10. Japon
Ces relations ont connu un nouvel élan suite à la visite d’Etat de S.M le Roi en 2005, la première
d’un Souverain marocain, et qui a insufflé une nouvelle dynamique aux relations déjà excellentes
entre les 2 pays. L’échange de visites entre les 2 parties se présente ainsi :
Du côté marocain :
Visite officielle au Japon du Dr. Saâd Dine EL OTMANI, Ministre des AEC du Maroc, du
04 au 07 Mars 2012 ;
Visite de M. Aziz AKHANNOUCH, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime du 25
Mars au 02 Avril 2010 ;
Visite du 1er Ministre, Abbas EL FASSI et Secrétaire d’Etat aux AE, Mme AKHERBACH
Latifa, à l’occasion de la tenue de la 4ème Conférence de la TICAD, du 28 au 30 Mai 2008.
Du côté japonais :
Visite du Ministre japonais des Affaires Etrangères, M. Koichiro Gemba, pour prendre part
à la 4ème Réunion du suivi de la Conférence Internationale de Tokyo sur le développement de
l’Afrique (TICAD IV), qui a eu lieu à Marrakech les 05 et 06 Mai 2012 ;
Visite de Monsieur Koro Bessho, vice-Ministre des Affaires Etrangères pour co-présider la
4ème session des consultations politiques maroco-japonaise, le 17 Mars 2011.
La 2ème session de la Commission Mixte et 4ème session des consultations politiques se sont tenues à
Rabat le 17 Mars 2011. En 2009, la première session de la Commission Mixte s’est tenue à Tokyo, le
28 Octobre 2009. En Juin 2006, les premières consultations politiques formelles entre les deux pays
ont été tenues au Japon.
La coopération financière maroco-japonaise a été amorcée dans les années soixante-dix avec la
signature, en 1976, d’un échange de notes relatives à l’octroi d’un prêt concessionnel et, en 1979, par
l’octroi d’un premier don. Aujourd’hui, cette coopération est à la fois multisectorielle et multiforme,
concerne tous les secteurs d’activité économique et sociale : agriculture, pêche, infrastructures de
base, eau potable, énergie, santé, formation et affaires culturelles, transport ferroviaire, finances,
industrie, environnement...
Ladite coopération est régie par 5 instruments d’exécution notamment les prêts concessionnels, les
dons, la coopération technique, l’aide pour les petits projets locaux (APL), sous forme de dons au
profit des ONG marocaines, et la coopération tripartite Maroc-Japon-Pays africains. Par ailleurs, le
Japon est le 4ème fournisseur d’aide publique bilatérale au Maroc après la France, l’Espagne et l’UE.
Concernant la recherche scientifique, le Gouvernement japonais offre chaque année deux bourses de
recherche aux candidats marocains pour une période de deux ans. Sept volontaires japonais, pris en
charge par la JICA, assurent l’enseignement de la langue japonaise auprès de quatre facultés
marocaines aux étudiants désireux d’apprendre le japonais comme langue complémentaire.
La coopération technique entre les deux pays a été amorcée, durant les années 60, avec la signature
de l’Accord du 11 Septembre 1967 relatif à l’envoi au Maroc de volontaires japonais. En vertu de cet
Accord, le Maroc a accueilli au cours de la même année, le premier groupe de volontaires japonais.
Cette forme de coopération englobe les services d’experts, de volontaires et de volontaires seniors,
ainsi que l’organisation de stages annuels au profit des cadres marocains.
Le Maroc agit de même par l’envoi d’experts qualifiés dans certains pays africains dans le domaine
agricole (maîtrise et développement des ressources en eau, aménagement hydroŔagricole, lutte contre
l’ensablement dans les pays du Sahel).
Mémorandum sur les échanges culturels entre Japon et Maroc, signé le 29 Novembre 2005 ;
P.V sur le Programme de coopération technique triangulaire pour la promotion de la
coopération Sud-Sud en Afrique, signé le 30 Septembre 2003 ;
90 Echanges de notes signées dans le cadre de la coopération financière remboursable (prêts)
et non remboursable (dons) ;
Mémorandum d’entente entre les Ministères des Finances, du Commerce et de l’Industrie, et
le JETRO, signé en Avril 2002 ;
Mémorandum d’entente entre le Ministère des Finances et des Investissements Extérieurs, et
l’Institut Japonais des Investissements Étrangers (JOI), signé le 15 Novembre 1996 ;
Accord dans le domaine de la pêche du thon, signé le 11 Septembre 1985 ;
Accord commercial, signé le 26 Avril 1961.
III.1.11. Kazakhstan
Les relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et la République du Kazakhstan ont été
établies en Mai 1992. La couverture diplomatique est assurée par l’Ambassade du Maroc à Moscou.
III.1.12. Laos
La visite au Maroc, en Septembre 2002, du vice-Premier Ministre et Ministre des AE, la première
du genre d’un haut responsable laotien, a constitué une véritable occasion pour insuffler une
nouvelle dynamique aux relations bilatérales. Cette visite a été couronnée par la signature d’un
Accord de coopération économique, culturelle et technique.
III.1.13. Malaisie
Les relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et la Malaisie ont été établies en 1963.
Du côté marocain :
Visite de M. Mohammed Najib BOULIF, Ministre chargé des Affaires Générales et de la
Bonne Gouvernance, en Décembre 2012 ;
Visite de M. Mohammed OUZZINE, ancien Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des AEC,
dans le cadre d’une tournée en Asie (Thaïlande, Laos, Inde), du 08 au 10 Février 2010 ;
Visite en Malaisie de M. Yassir ZENAGUI, ancien Ministre du Tourisme, en Octobre 2010.
Du côté malaisien :
Visite de travail, du 16 au 19 Février 2010, de Sri Dato’Seri Abdul Bin Ibrahim, Ministre en
Chef de l’Etat de Selangor ;
Visite de M. Hamzah Zainudin, vice-Ministre malaisien des Industries des Plantations et
des Produits de base, du 29 Septembre au 03 Octobre 2010 ;
Visite de Mme Datuk Azalina Othman Said, Ministre du Tourisme, le 26-27 Octobre 2008 ;
Visite de S.E Dato’Ahmad Bin Said, Premier Ministre de l’Etat de Terengganu de Malaisie,
en Octobre 2008.
En outre, la coopération technique avec la Malaisie, qui a débuté il y a quelques années, enregistre
une nette progression en nombre et en secteurs d’activité. C’est ainsi que dans le cadre du Programme
de Coopération Technique Malaisien (MTCP), le Gouvernement malaisien offre, chaque année, des
dizaines de stages de formation en Malaisie, dans différents domaines, au profit de cadres marocains
opérant dans les secteurs public et semi-public, ainsi que des bourses d’études supérieures.
Mémorandum d’entente de coopération dans le domaine des NTI et des multimédias, signé le
12 Novembre 2002 à Kuala Lumpur ;
Mémorandum d’entente portant création de la Commission Mixte de coopération, signé le 12
Novembre 2002 à Kuala Lumpur ;
Accord sur la promotion et la protection des investissements, signé le 16 Avril 2002 à Rabat.
Entré en vigueur le 08 Mai 2002 en Malaisie et le 23 Avril 2009 au Maroc ;
Accord dans le domaine du transport aérien, signé le 13 Novembre 2001 à Kuala Lumpur ;
Accords portant sur la non double imposition ;
Accord sur la coopération économique, culturelle, scientifique et technique ;
Accord commercial, signé à Kuala Lumpur le 10 Mars 1997, entré en vigueur le 07/02/2001 ;
Procès-verbal de coopération entre les Ministères des Affaires Islamiques des 2 pays en 1989.
III.1.14. Myanmar
Les relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et le Myanmar ont été établies en 1978.
III.1.15. Ouzbékistan
Projet d’Accord sur les consultations politiques entre les deux pays ;
Projet d’Accord sur la promotion et la protection réciproque des investissements ;
Projet d’Accord dans le domaine du tourisme ;
Projet d’Accord de coopération dans les domaines scientifique technique.
III.1.16. Pakistan
Dès l’établissement de leurs relations diplomatiques en 1958, le Maroc et le Pakistan ont entretenu
des relations politiques et diplomatiques cordiales et sereines, empreintes de compréhension et de
respect mutuel à la faveur de la solidarité et du partage de l’héritage culturel islamique commun.
La dernière visite à Islamabad est celle effectuée par M. le SG, le 05 Avril 2012. Du côté pakistanais,
une délégation de 11 responsables de l’administration publique pakistanaise, s’est rendue au Maroc
du 1er au 05 Décembre 2012, conduite par le Directeur de l’Ecole Nationale des Politiques Publiques,
afin de s’enquérir de l’expérience marocaine dans le domaine de la fonction publique.
III.1.17. Philippines
Le Royaume du Maroc et les Philippines ont établi leurs relations diplomatiques en 1977. Les
relations entre les deux pays sont empreintes d’amitié et de respect mutuel.
les philippines par rapport à 2008. Les principaux produits importés : produits chimiques, machines
et appareils divers, appareils récepteurs radio et télévision, tissus de fibres synthétiques et
artificielles. Les principaux produits exportés : phosphates, poisson en conserve, agrumes, vêtements
confectionnés et articles de bonneterie.
III.1.18. Singapour
Les relations diplomatiques entre le Maroc et la République de Singapour ont été établies en 1997.
Du côté marocain :
Visite de l’ancien Ministre du Tourisme dans le cadre d’une tournée dans les pays du Golfe et
de certains pays asiatiques en Octobre 2010 ;
Visite du Secrétaire Général du Ministre des AEC, ayant présidé la délégation marocaine à
la 2ème session des consultations politiques du 07 au 09 Avril 2009.
Du côté singapourien :
Visite de M. Chee Wee Kiong, 2ème Secrétaire Permanent (SG) du Ministère singapourien des
AE, le 09 Mars 2011, pour co-présider les travaux à Rabat de la 3ème session des consultations
politiques maroco-singapouriennes entre leurs deux Ministères des AE ;
Visite de M. Tharman Shanmugaratnam, Ministre des Finances, à l’occasion de la session
plénière du G30 ayant lieu à Rabat du 27 au 29 Mai 2010 sous l’égide de Bank Al-Maghrib.
III.1.19. Thaïlande
III.1.20. Turkménistan
Projet de Protocole de coopération entre les deux Ministères des Affaires Etrangères ;
Projet d’Accord de coopération économique, culturelle et technique ;
Projet d’Accord sur la non double imposition ;
Projet d’Accord sur l’agriculture.
III.1.21. Vietnam
Le Maroc et le Vietnam ont établi leurs relations diplomatiques en Mai 1961. Ces relations ont
connu, ces dernières années, un développement notable grâce, notamment, à la récente ouverture des
Ambassades dans les capitales respectives, et à l’intensification des échanges de visites de Haut
Niveau entre les deux pays.
Les relations du Maroc avec les Etats Insulaires du Pacifique qui remontent à plus de 20 ans ont été
renforcées davantage par l’établissement des relations diplomatiques avec la République des Iles
Fidji, le Kiribati, la République des Iles Marshall, les Etats Fédérés de Micronésie, la République
du Nauru, la République du Palau, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la République des Iles Salomon,
la République du Samoa, le Royaume du Tonga, le Tuvalu et la République du Vanuatu.
Il existe une volonté commune à coopérer davantage dans des domaines d’intérêt commun aussi bien
sur le plan bilatéral qu’en ce qui a trait aux questions globales à travers une concertation beaucoup
plus marquée ces dernières années au niveau des organisations et fora régionaux et internationaux.
Au niveau économique, il est indéniable que le facteur de l’éloignement constitue un handicape pour
le développement de relations commerciales d’envergure entre le Maroc et les Etats Insulaires du
Pacifique, néanmoins, une coopération économique et technique s’annonce fructueuse au grès de
leur adhésion commune aux idées de développement de la coopération Sud-Sud. Le Maroc et les
Etats Insulaires du Pacifique se sont également investis à privilégier l’accroissement des contacts
humains à travers l’échange d’expérience et de savoirs faire dans des créneaux prioritaires de
coopération ainsi que par le biais de rencontres entre les décideurs de leurs exécutifs réciproques.
III.2.1. Nouvelle-Zélande
Depuis l’établissement des relations diplomatiques entre le Maroc et la Nouvelle-Zélande en 1994, les
deux pays ont tissé des liens d’amitié et de coopération et partagent un attachement aux valeurs de
démocratie, des droits de l’homme et de l’Etat de droit, ainsi qu’une volonté de promouvoir leurs
relations économiques et leurs échanges commerciaux.
Le Royaume du Maroc et la République des Îles Fidji ont officiellement établi leurs relations
diplomatiques le 15 Juin 2010.
III.2.3. Kiribati
Le Royaume du Maroc et Kiribati ont officiellement établi leurs relations diplomatiques, le 21 Mars
2001, par échange de notes.
Le Royaume du Maroc et les Îles Marshall ont officiellement établi leurs relations diplomatiques, le
13 Septembre 2010.
III.2.5. Micronésie
Le Royaume du Maroc et les Etats Fédérés de Micronésie ont officiellement établi leurs relations
diplomatiques, le 13 Octobre 2010. Le Maroc a toujours prôné le dialogue et la concertation dans le
règlement des conflits et le maintient des contacts avec la Micronésie sur des questions d’intérêt
commun dans les forums et les instances internationales.
III.2.6. Nauru
III.2.7. Palau
Le Royaume du Maroc et les Îles Salomon ont officiellement établi leurs relations diplomatiques, le
04 Février 2011.
III.2.9. Samoa
Le Royaume du Maroc et l’Etat Indépendant du Samoa ont officiellement établi leurs relations
diplomatiques, le 28 Janvier 2011.
III.2.10. Tuvalu
Le Royaume du Maroc et les Tuvalu ont officiellement établi leurs relations diplomatiques, le 23
Mai 2011.
III.2.11. Vanuatu
Le Maroc et le Vanuatu ont établis leurs relations diplomatiques le 14 Décembre 2000. Depuis
l’ouverture de l’Ambassade du Maroc en Australie, le Vanuatu est couvert à partir de Canberra. Le
Maroc, qui a toujours prôné le dialogue et la concertation dans le règlement des conflits, maintient
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Mars 2014 diplomatie.ma
des contacts avec la République du Vanuatu sur des questions d’intérêt commun dans les fora et
instances internationales.
Depuis son accession à l’indépendance et son adhésion à l’Organisation des Nations Unies (ONU) en
Novembre 1956, le Royaume du Maroc s’est engagé à contribuer largement à la réalisation des
objectifs centraux de l’ONU. C’est dans cet esprit, et conformément aux dispositions de la Charte des
NU, que le Maroc s’emploie à mettre en œuvre les objectifs de cette organisation à travers les
médiations, la participation effective aux opérations de maintien de la paix, le dialogue politique,
les mesures de coopération au développement, ou encore la promotion des droits de l’Homme.
Par ailleurs, les orientations de la politique étrangère du Royaume concordent avec les principes
élaborés par les pères fondateurs des NU, dont l’ambition était de développer une organisation qui
consacre la primauté du droit international. En effet, dès son indépendance, le Maroc mena une
diplomatie active au sein de l’ONU pour la résolution des conflits dans le monde. S’agissant du
conflit du Moyen-Orient, le Maroc, qui préside en la personne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI
le Comité Al-Qods, a favorisé une médiation multilatérale pour donner à l’organisation un rôle
central dans la résolution des conflits dans toute la région.
De même, le Royaume est l’un des rares pays africains à avoir participé, depuis près d’un demi-
siècle, à des opérations de maintien de la paix sur les 4 Continents. La spécificité marocaine tient en
sa participation aux côtés des acteurs majeurs dans le domaine du maintien de la paix. Ainsi, le
Maroc est le seul pays arabe et africain à participer à des opérations de l’OTAN et de l’UE mandatées
par le Conseil de Sécurité de l’ONU. Son action là-dessus, repose sur 3 principes fondamentaux :
La participation du Maroc s’est toujours inscrite dans le cadre des missions des Nations
Unies approuvées par les organes onusiens principaux ;
Chaque intervention est basée, notamment, sur le respect de l’intégrité territoriale des États,
de l’égalité souveraine des États et le consentement des parties concernées ;
L’intégration de plus en plus fréquente d’une forte dimension humanitaire comme ce fut le
cas en Somalie, au Kosovo et en Bosnie.
L’Afrique constitue le champ d’action privilégié pour la diplomatie marocaine dans ses fonctions de
médiation au sein de l’ONU. Ces dernières furent mises en œuvre prioritairement dans le voisinage
immédiat du Royaume, notamment en Afrique de l’Ouest. Dans ce sens, le Maroc a œuvré pour le
renforcement des relations de solidarité entre les Nations et pour la consolidation des relations
Nord-Sud et Sud-Sud à même de mettre en œuvre les recommandations des grandes Conférences de
l’ONU relatives aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
A cet effet, le Royaume a constamment appuyé les efforts visant la réhabilitation du rôle de l’ONU
afin de relever tous les défis du 21ème siècle et rendre son fonctionnement plus efficace pour répondre
aux aspirations des peuples du monde et défendre les principes de la légalité internationale.
Les relations entre le Maroc et l’Organisation Traité Atlantique Nord (OTAN) sont basées sur un
choix politique délibéré opéré par le Royaume dès l’indépendance et concrétisé tout au long de son
histoire contemporaine.
La participation du Maroc au Dialogue Méditerranéen (DM), depuis l’an 1995, s’inscrit dans la
continuité de cet engagement politique, qu’il a réitéré sous différentes formes. La participation de
notre pays à toutes les rencontres politiques bilatérales et multi-bilatérales du DM a été l’occasion
d’exprimer son intérêt pour l’Alliance. Conscient de la nécessité de préserver la paix et la sécurité
dans la région Méditerranée, le Maroc a toujours plaidé en faveur des éléments suivants :
1. Le premier concerne les sujets d’intérêts du partenariat qui gagnerait à être élargi aux
risques sécuritaires et non sécuritaires notamment la piraterie et les trafics de tous genres ;
2. Le second est lié à la sphère d’influence de notre partenariat qui, afin de répondre
efficacement aux réels besoins sécuritaires, devrait être élargi aux régions avoisinant le
bassin méditerranéen, notamment à la région du Sahel et à la façade atlantique compte tenu
de sa situation précaire ;
3. Le troisième consiste en une plus grande implication des pays du DM dans le processus
décisionnel de l’Alliance, ce qui ne peut se réaliser sans leur association dans ses contours,
ses outils politiques et de ses déclinaisons opérationnelles.
Le Maroc a toujours opté pour une coopération renforcée avec l’OTAN qui se manifeste, aujourd’hui,
comme suit : du fait que les Services de l’Alliance considèrent le Maroc comme étant un partenaire
sérieux, crédible, fiable et qui jouis d’une notoriété auprès de l’OTAN, le Maroc a été le premier pays
du Dialogue Méditerranéen à avoir obtenu un Statut d’Associé auprès de l’Assemblée Parlementaire.
La participation du Maroc aux Opérations de Maintien de la Paix au Kosovo ainsi que la signature,
le 21 Octobre 2009, du Mémorandum d’entente tactique portant sur la participation du Maroc à
l’Opération Active-Endeavor, témoignent de l’excellence des relations entre le Maroc et les Service de
l’Alliance au niveau pratique.
La mise en place du Programme de Coopération Individuel (ICP) est d’une importance stratégique
pour le Maroc du fait qu’il définit sa volonté à renforcer sa coopération avec l’OTAN à travers toutes
ses composantes politiques, gouvernementales et académiques. Par ailleurs, et dans le cadre des
activités de diplomatie publique, un Séminaire sur « le Dialogue Méditerranéen et le Nouveau
Concept Stratégique de l’OTAN : Saisir le Momentum pour un DM redynamisé et renforcé », s’est
tenu le Lundi 25 Janvier 2010 à Rabat. Ce séminaire a permis de mettre en relief :
L’excellence des relations entre le Maroc et l’OTAN aussi bien au niveau politique qu’au
niveau pratique ;
La volonté de notre pays à contribué positivement à l’ensemble des initiatives visant la paix
et la sécurité dans la région méditerranéenne ;
La détermination d’éclairer et sensibiliser l’opinion publique sur la portée réelle des actions
de l’Alliance ainsi que les divers formats de coopération.
Né de la Conférence de Belgrade, en 1961, le Mouvement des Non Alignés (MNA) marqua de son
empreinte la seconde moitié du XXème siècle. Forum politique inspirateur d’actions, il favorisa la
décolonisation et permit l’émergence du Tiers-Monde sur la scène internationale.
Refusant d’être pris dans l’étau de la Guerre Froide, il offrit une alternative à la stratégie de
l’affrontement des deux blocs et contribua, de façon décisive, à la démocratisation des relations
internationales. Il s’illustra comme un mouvement mondial de solidarité entre les pays en
développement, et de soutien au combat des peuples colonisés luttant pour leur libération, leur
indépendance, et leur émancipation.
Le MNA regroupe 118 Etats membres et constitue l’un des plus grands forums pour la proposition
d’approches et de stratégies destinées à résoudre des problèmes à caractère mondial. La structure du
MNA se présente comme suit :
Le Maroc, membre fondateur du Mouvement des Non-alignés (MNA), et pays œuvrant, de façon
résolu, pour le triomphe des nobles idéaux qui l’animent, a toujours considéré ce Mouvement comme
étant l’axe prioritaire d’une véritable action collective pour l’édification d’un monde où règnent les
valeurs démocratiques et où prévalent la sécurité, la justice et la solidarité. Le Maroc souscrit
parfaitement à cette vision.
Dans son Discours adressé à l’occasion du Sommet du Mouvement des Non Alignés de Sharm El
Sheikh en 2009, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a déclaré : « Notre mouvement possède les atouts
nécessaires pour s'acquitter du rôle qui est le sien en tant que partenaire responsable et engagé ayant
à cœur d'apporter sa contribution positive au renforcement du cadre international de concertation et
d'action, en vue de trouver des solutions efficaces et consensuelles permettant de faire face aux crises
mondiales actuelles et d'en atténuer les effets pervers. A cet effet, notre mouvement est plus que
jamais appelé à s'inscrire positivement dans cette démarche et à apporter son concours efficient à la
consolidation des règles de bonne gouvernance, empreintes d'équité et d'équilibre et à même de
consolider la paix et la sécurité dans le monde et d'aider à la réalisation des objectifs de
développement humain durable. ».
Le Maroc considère que la quête de nouveaux équilibres dans le contexte international actuel
conjuguée aux leçons héritées du passé, semble être synonyme de convergence des 118 pays du
Mouvement, pour faire face aux défis et enjeux globaux auxquels ils sont confrontés. Aussi,
l’efficacité de ce Mouvement dépendra largement de sa capacité à transcender les divergences pour
définir une approche nouvelle, à travers une volonté clairement manifestée de remise en ordre dans
l’échelle des objectifs prioritaires et du renforcement de la solidarité entre ses membres.
Dans cette perspective, le Maroc veille à apporter une contribution constructive à cette dynamique en
marche. Il a soumis de nombreuses propositions à cet égard, notamment celles relatives au
renforcement et à l’enrichissement du cadre de concertation : l’établissement de règles de partenariat,
de cadres de coopération et de politiques communes pour la mise en commun des ressources, et la
valorisation des potentialités en axant la coopération sur le développement humain.
Dans cette même optique, le Maroc a participé à la préparation et aux travaux des Réunions du
MNA ainsi que ses Réunions sectorielles notamment dans le domaine des droits de l’Homme et la
diversité culturelle, du dialogue interreligieux et interculturel, de l’information, et de la promotion
des droits de la femme, élargissant ainsi les Réunions de Haut Niveau à des thématiques nouvelles.
A noter que le Maroc, a été élu vice-Président du MNA, en marge de la Réunion préparatoire des
Ministres des Affaires Etrangères au 16ème Sommet, tenue à Téhéran, le 28 Août 2012.
Le Groupe des 77 a été créé, le 15 Juin 1964 à Genève, suite à l’adoption de la Déclaration conjointe
des 77 pays en développement qui avaient participé aux travaux de la 1 ère Conférence des Nations
Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED). Même si le nombre des membres du G77 est
actuellement de 132 pays, représentant plus de 80% de la population mondiale, le Groupe a maintenu
son appellation originelle en raison de sa symbolique historique.
La genèse de ce Groupe trouve son explication dans les conditions géostratégiques et économiques du
contexte de la Guerre Froide : l’existence de deux systèmes économiques (libéral et planifié), l’arrivée
massive de nouveaux pays indépendants sur la scène internationale et la recherche d’une voie
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Mars 2014 diplomatie.ma
médiane entre l’Est et l’Ouest. Le G77 se présentait ainsi comme le pendant économique du
Mouvement des Non-alignés, créé une décennie plus tôt.
Le G77 constitue un mécanisme permanent de coordination et de solidarité pour faire valoir les
intérêts communs de ses membres et de renforcer leur poids et capacité de négociation sur les grandes
questions économiques, traitées au sein du système des Nations Unies.
Le Groupe se réunit au niveau des Chefs d’Etat et de Gouvernement tous les cinq ans. Ainsi, après le
Sommet de la Havane qui a eu lieu en Avril 2000, le 2ème Sommet du Sud s’est tenu au Qatar, en
2005, avec comme objectif principal l’évaluation des progrès accomplis dans la mise en œuvre du
Programme d’action de la Havane, adopté à l’occasion du 1er Sommet.
Le Groupe se réunit, également, annuellement au niveau des Ministres des Affaires Étrangères, en
marge des travaux de l’Assemblée générale de l’ONU. D’autres Réunions Ministérielles se tiennent à
l’occasion des Conférences et Assemblées générales d’organisations intergouvernementales, telles que
la Conférence des NU sur le Commerce et le Développement (CNUCED), l’Organisation des NU pour
le Développement Industriel (ONUDI), l’Organisation des NU pour l’Education, la Science et la
Culture (UNESCO)… Plusieurs programmes et plates-formes ont jalonné l’évolution de ce Groupe
dans sa recherche de cohésion, de coordination et de renforcement de la coopération entre ses
membres, parmi lesquels :
Le Maroc a eu, de tout temps, des liens étroits et profonds avec les pays du Sud, et ne cesse de plaider
et de soutenir la question du développement de ces pays. Ainsi, lors de sa Présidence du Groupe des
77+Chine, en 2003, le Maroc a pris la responsabilité d’être le représentant des pays en développement
dans les enceintes internationales, de défendre et de faire valoir leurs intérêts. Une mission délicate
que la diplomatie marocaine s’est engagée à assumer.
Partant de son engagement en faveur de la coopération Sud-Sud, notamment en direction des pays
d’Afrique subsaharienne, le Maroc s’était fixé, lors de cette Présidence, un certain nombre d’objectifs
prioritaires :
Par ailleurs, en sa qualité de Président du G77, le Maroc a organisé à Marrakech en Décembre 2003,
la Conférence de Haut Niveau sur la coopération Sud-Sud, dont les travaux ont été sanctionnés par
l’adoption de la « Déclaration de Marrakech sur la coopération Sud-Sud » et « Cadre de Marrakech
pour la mise en œuvre de la coopération Sud-Sud », qui ont mis l’accent, entre autres, sur :
Liens
www.un.org/french (Organisation des Nations Unies)
www.g77.org (The Group of 77 at the United Nations)