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SOMMAIRE

INTRODUCTION …………………………………………………………P1
I- DE L’OUA A L’UA……………………………………………………...P3
II- LES OBJECTIFS ET LES PRINCIPES DE L’UA…………………..P3
III- LES INSTITUTIONS DE L’UA……………………………...………P4
IV- LES ACTIONS DE L’UA……………………………………………..P6
CONCLUSION…………………………………………………………….P10

EXPOSE SUR L’UA


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INTRODUCTION

Née dans l'euphorie des indépendances, l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA),


au fil des années est devenue une institution lourde, inefficace et bureaucratique.
Pour les dirigeants, il ne s'agissait plus d'apporter des réformes structurelles à cette
organisation mais de la redéfinir entièrement pour renforcer et accélérer
l'intégration politique et économique de l'Afrique. C'est ce qui va conduire à la
naissance de l'Union Africaine (UA) dont l'organisation s'inspire largement de
l'Union Européenne.

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I- DE L’OUA A L’UA

1- L’OUA

L'OUA a été créée le 25 mai 1963 à Addis Abebas (Éthiopie) par 32 États
indépendants. En dépit de leurs divergences idéologiques, ces États se sont
accordés pour définir les objectifs de cette organisation. Il s'agissait entre autres,
de renforcer l'unité et la solidarité des États Africains et Malgaches, de défendre
la souveraineté et l'intégrité des territoires, d'éliminer sous toutes ses formes la
colonisation en Afrique.
L'OUA était fondée sur des principes tels que l'égalité souveraine de tous les
États membres, la non-ingérence dans les affaires intérieures des États membres,
l'affirmation d'une politique de non-alignement à l'égard de tous les blocs.
Mais plus de trois décennies après sa création, l'OUA est restée minée par le
manque de cohésion politique et d'intégration économique, par des faiblesses
structurelles profondes.
Face aux enjeux stratégiques dans les Relations Internationales, aux intégrations
politiques et économiques partout dans le monde et aux pressions inhérentes à la
mondialisation, il s'imposait aux africains de réviser totalement l'OUA pour une
meilleure adaptation aux exigences présentes.

2- Le passage à l’UA
La naissance de L'UA est à l'initiative du président Libyen Mouammar Kadhafi qui
a longtemps souhaité relancer le processus d'intégration politique de l'Afrique,
condition indispensable pour la croissance économique de l'Afrique. C'est dans
cette optique que le 09 septembre 1999, les chefs d’États et de Gouvernements de
l'OUA ont adopté la Déclaration de Syrte demandant la création de l'UA. Le 11
juillet 2000, l'acte constitutif de l'UA est adopté à Lomé et le 09 juillet 2002, l'UA
est officiellement créée à Durban en Afrique du Sud avec Thabo M'Béki comme
premier président et Essy Amara comme président de la Commission par intérim.
II- LES OBJECTIFS ET LES PRINCIPES DE L’UA

1- Les objectifs de l’UA

Les objectifs de l'UA sont entre autres :

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o Réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays Africains et les
peuples d'Afrique
o Défendre la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance de ses États
membres
o Accélérer l'intégration politique et socio-économique du continent.
o Promouvoir et défendre les positions africaines communes sur les questions
d'intérêt pour le continent et ses peuples
o Promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent
o Coordonner et harmoniser les politiques entre les Communautés Économiques
Régionales (CER) existantes et futures en vue de la réalisation graduelle des
objectifs de l'Union
o Accélérer le développement du continent par la promotion de la recherche
dans tous les domaines, en particulier en science et en technologie.

2- Les principes de l’UA

-- Égalité souveraine et indépendance de tous les États membres de l'Union


-- Mise en place d'une politique de défense commune pour le continent Africain
-- Non-ingérence d'un État membre dans les affaires intérieures d'un autre État
membre.
-- Le droit de l'Union d'intervenir dans un État membre sur décision de la
Conférence, dans certaines circonstances graves, à savoir : les crimes de guerre,
le génocide et les crimes contre l'humanité
-- Respect du caractère sacro-saint de la vie humaine et condamnation et rejet de
l'impunité, des assassinats politiques, des actes de terrorisme et des activités
subversives.
III- LES ACTIONS DE L’UA

1- Les institutions politiques

« LA CONFÉRENCE AU SOMMET »

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Composée des Chefs d’État et de gouvernement, elle est l'organe suprême de
l'Union. Elle se réunit deux fois par an en session ordinaire et en session
extraordinaire selon l'urgence
Les pouvoirs et attributions de la Conférence sont entre autres :
-- Définir les politiques communes de l'Union
-- Donner des directives au Conseil Exécutif sur la gestion des conflits, des
situations de guerre et autres situations d'urgence ainsi que sur la restauration de
la paix
-- Nommer le président, le ou les vice-présidents et commissaires de la
Commission, et déterminer leurs fonctions et mandats.
« LA COMMISSION DE L'UA »
Elle est composée de dix membres dont un président, un vice-président et huit
commissaires. Ils sont élus par les États en fonction des critères suivants : deux
dans chaque région et la moitié de femmes.
La commission est l'un des organes clés de l'Union. Elle joue un rôle central dans
la gestion quotidienne de l'Union. Entre autres attributions, la commission :
• Représente l'Union et défend ses intérêts
• Élabore les projets de positions communes de l'Union
• Assure la coordination et l'harmonisation des programmes et politiques de
l'Union avec ceux des CER
• Veille à l'intégration des femmes dans tous les programmes d'activités de
l'Union.
« LE CONSEIL DE PAIX ET DE SÉCURITÉ (CPS) »
Composé de quinze États membres, il a pour mission la prévention des conflits et
le maintien de la paix (pas de droit de veto ni membres permanents)
« LE CONSEIL EXÉCUTIF »
Composé de ministres (souvent des affaires étrangères) désignés par les États
membres, il se réunit juste avant la conférence des Chefs d’États pour harmoniser
les sujets à aborder.

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« LE PARLEMENT PANAFRICAIN »
Il est censé assurer la « pleine participation des peuples africains à la bonne
gouvernance, au développement et à l'intégration économique du continent ».
Chaque pays désigne cinq élus en attendant une élection directe. Le parlement
siège à Midrand en Afrique du Sud.

2- Les institutions judiciaires et économiques

« LA COUR AFRICAINE DE JUSTICE »


Elle est composée de seize juges (quatre issus de la région ouest et trois issus de
chacune des quatre autres régions). Basée à Arusha en Tanzanie, elle est chargée
de statuer sur les différends portant sur les traités et les actes de l'Union, ainsi que
sur les affaires concernant la violation des droits de l'Homme par un État
membre.
« LA COMMISSION AFRICAINE DES DROITS DE L'HOMME ET DES
PEUPLES »
Composée de onze membres élus par la Conférence, elle siège à Banjul en
Gambie
« LE CONSEIL ÉCONOMIQUE, SOCIAL ET CULTUREL »
C'est un organe consultatif composé des représentants de 150 organisations de la
société civile africaine.
« LES INSTITUTIONS FINANCIÈRES (en projet) »
Nous avons une Banque Centrale Africaine, un Fonds Monétaire Africain et une
Banque Africaine d'Investissement.
Notons qu'en plus de ces organes, l'UA compte aussi plusieurs comités
techniques spécialisés.
IV- LES ACTIONS DE L’UA

1- Les actions positives de l'UA

a) Sur le plan politique et du maintien de la paix


Contrairement à l'OUA qui était limité par le devoir de non-ingérence, l'UA est
tenue par le droit de non-indifférence.

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► Sa première mission avec déploiement de forces armées pour le maintien de la
paix s'est effectuée en 2007 au Darfour (Soudan) pendant la guerre civile. A
l'origine baptisée Mission de l'Union africaine au Soudan (MUAS), c'est
aujourd’hui une mission hybride des Nations Unies et de l'Union africaine au
Darfour (MINUAD). Elle a pour objectif de mettre fin au conflit opposant les
mouvements rebelles à l'armée soudanaise et aux milices arabes soutenues par le
gouvernement soudanais. (Mission en cours)
► En mai 2007, l'UA autorise une Mission d'assistance électorale et sécuritaire
aux Comores (MAES). Cette mission va intervenir militairement sur l'île
d'Anjouan à la demande du gouvernement de l'union des Comores pour déloger le
dirigeant illégal Mohamed Bacar en fin 2007. (Mission achevée)
► Le Conseil de Paix et de Sécurité de L'UA a créé et entériné la Mission de
l'UA en Somalie (AMISOM) en Janvier 2007. Sa principale mission est de
fournir un soutien aux Institutions Fédérales Transitoires somaliennes dans leurs
efforts de stabilisation du pays et dans la poursuite du dialogue politique et de la
réconciliation. (Mission en cours)
► En novembre 2011, le CPS a officialisé la création d'une mission militaire
régionale en Ouganda baptisée ICR/LRA (Initiative de Coopération Régionale
contre l'Armée de Résistance du Seigneur). Elle a pour mandat de lutter contre la
LRA, ou plus précisément de renforcer les capacités opérationnelles des pays de
l'Afrique Centrale affectés par les atrocités de la LRA. (Mission en cours)
► Le CPS a autorisé en 2012 la Mission internationale de soutien au Mali sous
conduite africaine (MISMA). Elle s'est terminée le 1er juillet 2013 avec la mise
en place de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali
(MINUSMA). (Mission achevée)
► L'UA est aussi intervenue politiquement au Togo en 2005 dans la crise
sociopolitique à la mort du président Gnassingbé Eyadema. Elle s'est fortement
impliquée au Burundi pour la reprise du processus démocratique enlisé depuis
2003.
► L'UA dépêche des missions en Afrique avec pour mandat la supervision du
déroulement de processus électoraux, ce qui contribue à créer un environnement
stable avant, pendant et après la tenue des élections.
► Aussi, pour la première en mai 2004, la Commission de l'UA a officiellement
revendiqué huit territoires considérés comme africains mais jusqu'à présent
occupés par des États européens. Il s'agit de l'archipel des Chagos et de l'île de

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Sainte-Hélène occupés par l'Angleterre, les îles Canaries, Ceuta et Melilla
occupés par l'Espagne, Açores et les îles Madères occupés par le Portugal, enfin
la Réunion et Mayotte occupées par la France.
b) Sur le plan économique et social
►Augmentation régulière du budget de l'UA (150 millions de dollars en 2011 à
636 millions de dollars en 2021) ce qui montre le rôle de plus en plus important
de l'UA.
►Aide humanitaire de l'UA aux pays victimes de guerre et de catastrophes
(Darfour, Éthiopie, Mozambique etc.)
► Appropriation du Nouveau Partenariat pour le Développement Économique
(NEPAD) par l'UA.
► Participation aux projets de développement des États africains par le biais de
la BAD ((construction d'infrastructures socio-économiques de base, écoles,
routes, ..).

2- Les faiblesses de l'UA

a) Sur le plan politique et du maintien de la paix


►De profonds désaccords surgissent constamment entre les chefs d’États sur la
résolution des crises du continent.
► L'absence d'autorité et de pouvoir du Président de la Commission de l'U.A.
► L'UA est aussi à l'épreuve des influences extérieures (exemple des groupes
francophone, anglophone, arabophone...)
► L'UA reste amorphe face à l'instabilité politique chronique sur le continent et
la faiblesse des institutions démocratiques (les coups d'Etat récurrents, la
violation des constitutions et des libertés fondamentales, le tripatouillage
électoral, les crises post électorales...) ;
► L'UA se révèle incapable de prévenir les conflits armés et de maintenir la paix
en mettant fin aux guerres civiles qui minent l'Afrique (Somalie, Darfour,
Libye,...)

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► L'UA reste impuissante face à la montée des mouvements terroristes (Aqmi –
Boko Haram – Shebab) dont souffrent plusieurs pays (Mali, Burkina Faso,
Nigeria, Tchad, Cameroun, Somalie...)

b) Sur le plan économique et social


► L'UA est sérieusement confrontée à des difficultés surtout financières car de
nombreux pays ne sont pas à jour de leurs cotisations.
► Mauvaise gouvernance et corruption minent les organes de l'UA, créant ainsi
des rouages d'incompétence au sein de l'organisation ; ce qui a entraîné le 8 juin
2018, la démission du ghanéen Daniel Batidam de l'organe de l'UA dont il était
membre, le Conseil consultatif de contre la corruption (CCUAC).
► Le budget de fonctionnement et les moyens d'opérations de l'UA sont financés
à plus de 70 % par les grandes puissances occidentales, ce qui limite
naturellement ses capacités d'action et de réactions dans les crises continentales et
internationales.
► La faiblesse des échanges entre les États de l'Union : seulement 12%
► Le surendettement des États africains.
► La circulation de plusieurs monnaies qui ne facilite pas la libre circulation des
biens et des personnes.
► Impuissance de l'UA face à la menace de la famine au Nigeria au Tchad et
dans la corne de l'Afrique où des millions de personnes sont en danger
► L'UA assiste impuissante aux naufrages de milliers d'africains clandestins
dans la traversée de la méditerranée.

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CONCLUSION

L'avènement de l'Union Africaine est un tournant majeur dans l'évolution


institutionnelle du continent Africain. Mais déjà, tout comme la défunte OUA, cette
organisation qui enregistre quelques avancées notables traverse profondément des
difficultés financières, politiques, démocratiques et stratégiques. Faut-il encore
envisager la reforme de cette organisation ?

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