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1976 – 2006
30 ans déjà. Et pourtant ….
LA FANAF : 1976 – 2006, 30 ans déjà. Et pourtant ….
SOMMAIRE
Introduction
La Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines, plus
communément connue sous le signe de FANAF a été mise sur pied au milieu des
années 1970, pour répondre à l’étroitesse des marchés qui a été remarquée et
plusieurs fois signalée à une certaine époque par les spécialistes et les acteurs du
monde de l’assurance.
L’autre grand défi étant de favoriser la création de sociétés d’assurances purement
locales avec des capitaux entièrement ou partiellement africains. Il faut signaler
qu’à cette époque, il est apparu nécessaire au fil des événements, de trouver une
solution au développement de toutes les compagnies qui prenaient forme ici et là
dans le continent sans que des normes claires et consensuelles accompagnent ce
mouvement.
C’est donc pour donner une dynamique véritable à l’industrie des assurances, que
des hommes et femmes de bonne volonté (parmi lesquels on pourrait citer les
noms de Daniel Porouonjou Taponzié, Léon Amon, Victor Mobioh, Diouldé Niane,
Paul Tsala etc.) ont eu l’idée de mettre sur pied une association regroupant les
sociétés de droit national de l’Afrique francophone. La FANAF est née et nous
sommes le 17 octobre 1976 dans la cité paisible de Yamoussoukro en République
de Côte d’Ivoire.
LA FANAF : 1976 – 2006, 30 ans déjà. Et pourtant ….
Chapitre I
Depuis cette date, l’organisation qui compte aujourd’hui des compagnies venant
d’une vingtaine de pays africains s’est constitué d’organes de délibération que sont
l’Assemblée générale, le Bureau exécutif et le Secrétariat permanent.
Parmi les pays qui composent l’association, on peut citer : le Bénin, l’Afrique du
Sud, la Centrafrique, le Burkina Faso, le Cameroun, le Mali, la Cote d’Ivoire, le
Gabon, la République de Guinée, la Mauritanie, le Nigeria, le Niger, la République
démocratique du Congo (RDC), la République populaire du Congo, le Rwanda, le
Togo, la Tunisie, le Tchad et le Sénégal.
LA FANAF : 1976 – 2006, 30 ans déjà. Et pourtant ….
1- L’Assemblée générale
2- Le Bureau exécutif
Chapitre II
Dans le processus de création de la FANAF, on peut retenir que le mois d’août 1974 marque
aussi une étape essentielle en ce qu’elle aura permis, (au cours d’une réunion qui s’est tenue à
Dakar du 21 au 25 août de la même année), de jeter les bases de la mise sur pied d’une
organisation professionnelle des assurances.
Depuis cette date, elle regroupe quelque 120 sociétés venant d’une vingtaine de pays d’Afrique
parmi lesquels on peut citer : l’Afrique du Sud, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la
Centrafrique, le Congo Brazzaville, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée, le Mali, la Mauritanie,
le Niger, le Nigeria, la République démocratique du Congo (ex : Zaïre), le Rwanda, le Tchad, le
Togo, la Tunisie, le Sénégal.
LA FANAF : 1976 – 2006, 30 ans déjà. Et pourtant ….
Après Yamoussoukro, la FANAF essaie de prendre enfin un envol. C’est dans ce contexte que les membres
fondateurs se réunissent dans la capitale camerounaise du 22 au 23 novembre 1976, pour adopter les statuts et le
règlement intérieur de la Fédération. A l’issue de la réunion, M. Léon Hamon de la République de Côte d’Ivoire est
élu premier président de l’association alors que M. Mboumi Thimothe du Cameroun, en devient le Secrétaire général.
L’adoption des textes ne règle pas pour autant la question vitale du fonctionnement de la Fédération. En dépit de
l’enthousiasme qui a guidé les premiers pas de l’association, des blocages ne tarderont pas à naître progressivement
liés aux modes de fonctionnement de la structure. L’assemblée générale du 22 janvier 1979 à Abidjan se chargera de
remettre tout cela en ordre, à travers la création d’une commission ad hoc dont la mission principale sera de
diagnostiquer les maux dont souffrent la FANAF. Ceci dans le but de proposer des solutions durables de sortie de
crise.
Cette commission va proposer à l’issue de ces concertations et travaux un certain nombre de propositions :
- la concentration des organes de direction dans un même pays ;
- la mise en place d’un budget conséquent pour le fonctionnement de l’association ;
-la mise en place d’un secrétariat permanent doté d’un personnel salarié et qui travaille à plein temps pour la
structure ;
L’Assemblée générale tenue le 15 mai 1979 à Yaoundé va permettre à la FANAF de prendre enfin son envol en
adoptant ces recommandations de la commission ad hoc. Et c’est au cours de l’Ag qui se tient du 18 au 19 octobre de
la même année à Lomé qui donnera mandat à une commission composée de deux membres seulement de contacter
toutes les sociétés dites de droit national africaines opérant sur le marché africain pour les amener à adhérer au cadre
nouveau offert par l’association.
C’est cette même commission, à l’issue de cette autre mission, qui va être érigée en Bureau exécutif provisoire qui
concentre tous les organes de la Fédération au sein d’un seul marché.
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II-Le tournant des années 1980
Lomé marque une autre étape importante en ce sens que les décisions sorties de son
Assemblée générale ont été mises dès la session qui s’est tenue les 25 et 26 avril 1980 à
Dakar. La capitale sénégalaise qui marque un autre tournant dans la vie de l’association par
les importantes résolutions qui en sont sorties et portant modification des statuts et la
naissance d’un bureau exécutif dont les membres à l’exception du Vice-président (Vp) sont
des ressortissants du Sénégal. L’assemblée générale règle ainsi la question du siège
permanent de la Fédération, basée avec son Secrétaire général à Dakar. Cette même
réunion met en place un bureau exécutif doté d’un mandat de deux ans avec à sa tête :
- M. Alpha BA ;
Le bureau élu réalisera des résultats importants qui vont pousser les participants à l’Ag tenu
en 1982 de lui renouveler sa confiance pour un nouveau mandat. La FANAF entre ainsi dans
l’ère des grandes mutations.
Ainsi, ce qui ne semblait être qu’une utopie au départ, devient une force réalité à partir de ces
années. La FANAF est érigée grâce à la vision et au courage du bureau exécutif et de son
président, en une organisation solide, bien établie et désormais incontournable dans le
monde des assurances.
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Face à une telle situation, il fallait réagir. Ce qui va pousser les autorités de tutelle et la
profession à se réunir autour d’un colloque tenu à Yamoussoukro du 18 au 25 avril
1986 autour de la problématique d’une indemnisation des préjudices corporels
compatibles avec les moyens financiers de l’assurance africaine.
C’est à l’issue de ce grand rendez-vous qui a réuni quelque trois cent délégués
composés essentiellement d’avocats, de magistrats, de contrôleurs des assurances,
d’assureurs et d’autres intermédiaires, que d’importantes recommandations destinées
à la barémisation des systèmes d’indemnisation des préjudices corporels consécutifs
aux accidents, seront prises. Les conclusions de cette session qui est restée dans les
mémoires, seront remises aux président Félix Houphouët-BOIGNY, de la République
de Côte d’Ivoire. Signalons que ce dernier comme tant d’autres de ses homologues de
la sous-région, effrayé lui-même par la déstabilisation annoncée d’un secteur
économique aussi important avaient ainsi décidé de remettre de l’ordre dans le
système de réparation des préjudices corporels en vigueur dans les marchés de la
FANAF.
Chapitre III
- la création de la CICARE ;
- la mise sur pied du pool maritime d’Abidjan;
- la réforme du système d’indemnisation des préjudices corporels ;
- la modernisation et l’adoption d’une réglementation dans les principaux pays avec
le Code CIMA, le Code guinéen et le projet de Code au Rwanda ;
- l’assainissement des marchés et le renforcement des capacités financières des
sociétés ;
- le symposium sur l’assurance automobile tenu à Yamoussoukro en 1986 etc.
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1- Le temps des premières évaluations
C’est fort de cet effort soutenu que l’amorce de cette décennie 1995-2005, n’a pas été
des plus faciles. L’organisation a presque atteint en l’espace de 30 ans, les grands
objectifs cités plus haut qu’elle s’était fixée. Même si pendant ce cheminement prudent,
les problèmes n’ont pas manqué. Car il est utile à notre humble avis de préciser qu’avant
la réforme des années 1990, les marchés de l’espace FANAF étaient confrontés à
beaucoup de maux dont certains ont frappé l’ensemble du système et qui ont pour
noms :
- le blocage des tarifs en assurance automobile ne permet nulle part d’équilibrer les
recettes et les dépenses ; d’où l’impossibilité pour les compagnies d’assurances de
régler à temps les sinistres ;
- le taux d’impulsion élevé du risque incendie ;
- le montant important des impayés de primes ;
- la rétention des primes par les intermédiaires ;
- l’assurance accordée à crédit ;
- l’absence d’un contrôle rigoureux par les autorités compétentes ;
- l’absence d’instruments financiers de placements et d’un marché immobilier
rémunérateur ;
- le taux des frais généraux élevés ;
LA FANAF : 1976 – 2006, 30 ans déjà. Et pourtant ….
Tous ces maux, comme nous l’avons tous notés, étaient à l’origine des situations
d’insolvabilité nombreuses. Et il faut signaler pendant cette période, la sécurité des
assurés ou des victimes n’était pas très enviable.
Ce comité a été installé en juillet 1991 à Ndjaména (Tchad) avec comme principal
objectif de remettre au Conseil des ministres un projet sectoriel sur l’assurance. Et
c’est à la suite de plusieurs réunions que le Conseil a adopté à la date du 10 juillet
1992 à Yaoundé, le traité instituant la Conférence Interministérielle des Marchés de
l’Assurance (CIMA) et ses deux annexes dont le Code des Assurances et les
missions et statuts des Directions nationales des Assurances.
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2- Leçons de 30 années d’existence
Trente années d’existence, c’est aussi autant d’années de travail difficile, d’acquis importants qu’ont pourrait résumer sans
tout dire, en quelques étapes :
La première des réussites dont pourrait aujourd’hui se glorifier la FANAF est la tenue régulière de ses assemblées générales
annuelles. Un rendez-vous devenu incontournable pour tous les assureurs, les réassureurs, les courtiers et les contrôleurs
d’assurance ;
On peut noter l’élargissement du cercle des sociétés et marchés membres. De 6 marchés et seulement quelque 28 sociétés
à ses débuts, la FANAF est passée à 120 sociétés venant d’une vingtaine de pays ;
Aussi, on peut y greffer d’autres réalisations majeures, comme l’émergence de groupes africains d’assurance ayant des
implantations dans plusieurs marchés de la FANAF ;
L’accroissement du volume des émissions de primes tant en assurance vie qu’en dommages dans l’ensemble des pays de
la FANAF ;
L’africanisation progressive du personnel de la majorité des compagnies d’assurance opérant dans la zone FANAF ;
L’organisation de forums de discussions visant à favoriser des échanges d’expériences entre les différents acteurs de
l’assurance et de la réassurance ;
L’autre élément de satisfaction est l’effort soutenu de communication et de vulgarisation des informations issues de nos
différentes réunions (surtout les Assemblées générales, mais aussi à travers la vulgarisation de l’assurance grâce à notre
revue et aux différents spots diffusés par les chaînes de télé du continent).
On peut y ajouter un autre élément déterminant, la création d’un site Web pour un accès plus libre et plus facile aux
informations ; de même que la publication d’un rapport sur la situation des marchés ;
En matière de formation, on peut aussi mettre dans le bilan :
- la création de l’université FANAF pour les directeurs généraux en partenariat avec l’Ecole des Hautes études commerciales
à Paris ;
- l’organisation de séminaires à l’intention des cadres travaillant dans les sociétés ;
- les sessions de formation à l’intention des forces de l’ordre et des administrations fiscales ;
- la contribution à la modernisation des systèmes de réglementation des assurances dans les pays affiliés ;
- et encore la création de nombreuses sociétés d’assurance moderne et rénovées.
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L’heure est donc venue pour nos membres, d’élargir les réseaux de distribution pour
se rapprocher davantage de la clientèle, mais aussi d’adapter les produits aux
besoins et aux capacités financières des populations africaines.
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2- Aujourd’hui, demain et après ?
Trente années de cheminement de travail n’arrêteront pas, à notre avis, les progrès à faire, les défis à
relever, les difficultés auxquelles nous devrons faire face. Il s’agit ici de réponses aux questions du
futur, après l’état des lieux et le diagnostic du passé et du présent. Par conséquent, fort de ces
constats et de l’effort accompli, le souci d’innover encore et toujours devrait nous animer et nous
pousser au dépassement.
Ces vœux pieux passent ainsi par des mesures spéciales à prendre.
A savoir :
Dans ce contexte nouveau, l’un des défis majeurs à relever est aussi dans la formation continue de nos
personnels et la recherche de compétences utiles au secteur de l’assurance en général. Ceci, en
attirant d’autres spécialistes et experts dans le secteur de l’assurance (médecins, informaticiens,
financiers, actuaires etc.)
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Conclusion
Trente années après sa création, la FANAF peut être fière des progrès réalisés et des pas importants qu’elle a faits franchir
aux marchés et à l’industrie africaine de l’assurance. Ainsi, grâce à l’expertise, au savoir faire, à la technicité et à l’engagement
de ses membres, elle a permis l’émergence d’une industrie africaine de l’assurance crédible et fiable qui contribue aujourd’hui
à la protection du patrimoine humain et matériel des agents économiques. Sur le plan économique, ses membres qui ont
collecté en 2006 une épargne disponible importante, ont réalisé des placements de l’ordre de 74,5 milliards FCFA.
L’emploi qui constitue un réel problème de société dans nos pays, a bénéficié du redressement de sociétés membres de la
FANAF dont les effectifs dépassent la barre de 6000 employés. Malgré les importantes réalisations à son actif, la FANAF
devra relever encore une fois, les défis majeurs du nouveau millénaire. Il s’agit entre autres :
du renforcement des capacités financières des sociétés d’assurance ;
de la réduction des délais de règlements des sinistres ;
de l’amélioration de la qualité de service et de l’image de marque de la profession ;
du renforcement des capacités des ressources humaines par une formation continue et par le recrutement des compétences
pointues nécessaires à la souscription et la gestion des risques de plus en plus complexes ;
de la création de produits plus adaptées aux besoins mais aussi aux capacités financières des franges les plus importantes
des populations rurales et urbaines africaines ;
de la mise en place de structures nationales ou sous-régionales capables de gérer les risques politiques, les catastrophes
naturelles et d’autres types de risques émergents ;
d’élargir la masse assurable dans le domaine des assurances de personnes ; d’assurer aussi le plaidoyer pour une
augmentation du nombre des assurances obligatoires ;
de réduire la dépendance des marchés africains envers la réassurance internationale ;
Trente ans après sa création, la FANAF qui a répondu aux attentes des pères fondateurs et de ses membres, peut, en
conséquence, entrevoir l’avenir avec optimisme. Ses nombreuses réalisations au cours des dernières années nous permettent
à nous tous, d’affronter les défis de demain avec sérénité et une confiance. Sans que nous ne nous laissions aller dans un
quelconque sentiment d’une mission définitivement accomplie. Le travail d’organisation et de structuration n’étant jamais une
œuvre parfaite et finie.
Je vous remercie.
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ANNEXE
1. Tableau des Assemblées Générales des cinq dernières
années ;
MBOUMI
LES MEMBRES DU BUREAU DE L’ASAC
L’EQUIPE DU SECRETARIAT DE L’ASAC
LES GRANDS MOMENTS
NAMBEA-WILSON-HORARD-MOYAL MINOUE-SANOGO-KEITA
DIOUF-LO-DIALLO AHUI-BARDOUX
IBATA-SOW-FALL AYANGMA-DIAGOU
KONE-TSALA-BATHILY-NAZE-ATANGANA TOURE-BARRO-CAMARA
SABBIT-YOLLOT-DRAME
TANDIAN-NIANE-SAMAKE
TSALA-IBATA-ZAFU
ATANGANA-ETOUDI-FOUNTCHO
YATTASSAYE-SANOGO-SAMAKE DIOP-NGOUA-MAIGA
DE LA MARTINIERE LO-CHASSAGNET-SALA-ANGO
LABAN-DIOUF-DIAGOU LOWE - NIASSE
DIONE-DAM-CORINNE LASCAUD
BOYE KONE-MEITE-SANON
DIONE-LAWSON BIOULLE
A LA MEMOIRE DE NOS DISPARUS
ABDOULAYE TOURE
ABDOULAYE FOFANA
BILE EBENEZER
CHEICKH KA
ETOUNDI VINCENT
CODJOVI JEAN JULIEN