Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction
L’Union Africaine a été officiellement créée en juillet 2002 à Durban en Afrique du Sud,
suite à une décision prise en septembre 1999 par l’organisation pionnière, l’OUA afin de mettre
en place une nouvelle organisation continentale à l’effet de consolider ses acquis. Pour qu’une
institution soit reconnue comme-t-elle il y a un certians nombre d’instrument juridique structurels
et fonctionnel qui doivent être mobiliser. En ce qui concerne l’UA nous allons d’abord présenter
ces instruments puis montrer ses réalisations sur le plan fonctionnel.
Tout comme les autres organisations dans le monde, l’union africaine a été établit par un
instrument juridique appelé acte constitutif ou charte. Cette acte fut approuvé par les 53 Etats
membres de l’ancienne organisation (OUA).
Objectifs et principes
L’article 3 et 4 du présent acte constitutif fixe les objectifs et principes de l’union africaine. Selon
la charte, l’union a pour objectifs :
- Realiser une plus grande unité et solidarité entre les pays africains et entre les peuples
d’afrique
- Defendre la souveraineté , l’integrité territoriale et l’indépendance de ses etats
membres ;promouvoir et defendre les positions africaines communes sur les questions
d’interet pour le continent et ses peuples ;
- Favoriser la cooperation internationale en tenant dument compte de la charte des nations
unies et de la declaration universelle des droits de l’homme ; promouvoir la paix , la
securité et la stabilité sur le continent ;
- Promouvoir les principes et les institutions democratiques, la participation populaire et la
bonne gouvernance ;
- Promouvoir et proteger les droits de l’homme et des peuples conformement à la charte
africaine des droits de l’homme et des peuples et aux autres instruments pertinents relatifs
aux droit de l’homme ;
- Créer les conditions appropriées permettant au continent de jouer le role qui est le sein
dans l’conomie mondiale et dans les négociations internationales ;
3
- Promouvoir le developpement durable aux plans économique, social et culturel ainsi que
l’integration des économie africaines ;
- Promouvoir la cooperation et le developpement dans tous les domaines de l’activité
humaine en vue de relever le niveau de vie des peuples (…)
En plus des objectifs , l’union africaine fonctionne également conformement aux principes
suivants:
Au-delà de ces principes l’UA a des projets phares de l’agenda 2063 qui sont entre le projet
de reseau integre de trains à grande vitesse. Ce projet vise à relier toute les capitales et centres
commerciaux africains ; Le projet de la formulation d’une stratégie de africaine sur les
produits de bases afin de permettre aux pays africains d’obtenir des gains plus élevés de leurs
produit de bases ; Le projet de creation de la zone de libre échange continentale et africaine et
de libre circulation des biens et des personnes afin d’accélére le commerce intra-africain et
renforcer la position commerciale de l’Afrique sur le marché mondial ; faire taire les armes
d’ici 2020 afin d’atteidre les objectif de l’agenda 2063 ; la mise en œuvre du projet du barrage
grand Inga avec environ 43 200 MW d’électricité pour booster l’industrie ; l’établissement
d’un forum économique africain plus la mise en place des institutions financières pour ne
citer que ceux-là.
Par ailleurs, ces objectifs, principes et projets seront mise en œuvre par un certain nombre
d’acteurs et d’organes d’après l’acte de naissance de l’UA. Nous avons, la conférence des
chefs d’Etats, le conseil exsécutif, le comité techniques spécilisés, le conseil de paix et de
4
Depuis sa création, l’union africaine n’est pas restée une organisation sur du papier de ce fait,
elle s’est investie dans la résolution des conflits, le maintien de la paix
A période ou l’union africaine entrait en activité, plusieurs pays de la région faisaient face à de
nombreux conflits ainsi qu’à des guerres civiles. Au rang
1
Anonyme « l’UA en bref/Union africaine en ligne sur www://au.int, consulté le 6 avril 2021.
2
L 'empereur Hailé Sélassié en mai 1963, à la naissance de l'OUA à Addis Abeba.
5
pluralité de facteurs. D'abord au regard du contexte et des conditions qui ont présidé à la création
de l'UA, et ensuite, au regard des tensions et divergences idéologico-politiques qui ont émaillé le
processus de mise en place de l'UA. Porté sur les fonts baptismaux en remplacement de l'OUA,
en vue de remédier aux insuffisances et limites dont cette dernière a fait montre depuis sa
création en 1963, en réalisant le plus rapidement possible l'unité politique de l'Afrique, l'UA reste
néanmoins une équation à plusieurs inconnues. Car pour beaucoup d'observateurs, elle n'est « ni
plus ni moins qu'une sorte « OUA bis ». L'UA apparaissait au moment de sa création comme
l'alternative la plus crédible à même de booster le processus d'unité continentale qui devra
culminer avec l'édification des Etats-Unis d'Afrique. Seulement, le climat et les circonstances qui
ont jalonné le processus de sa création nourrissent le scepticisme au sujet de la capacité et surtout
de la volonté politique des leaders africains à mettre en place les bases d'une future fédération des
Etats-Unis d'Afrique.
1- Facteurs historiques
Les facteurs historiques ici consistent à montrer l’influence des anciennes puissances coloniales, qui
jusqu’à ce jour joue constitue un frein aux objectifs d’intégration de la nouvelle institution continentale
qui est l’UA. En effet, les Etats Africains, nouvellement indépendants, étaient à la recherche des moyens
de subsistance. La recherche de ces moyens leur imposait donc une entière soumission à l’ancien maitre
qui, lui aussi, voulait préserver ses intérêts dans le continent. Par conséquent, cette situation à favoriser
d’abord l’échec de l’OUA avec une dichotomie de bloc où le bloc des « modéré » qui préférait défendre
la souveraineté, s’individualiser donc, et se rencontrer seulement dans une sorte de club dont les règles
du jeu contribuerait précisément à protéger et à défendre les souverainetés respectives, dans le cadre
géographique colonial3. Malheureusement c’est cette tendance qui sera adopté au détriment de celle
des « militant »4. Voilà pourquoi Jean-Bédel Narodom Kiari affirme « il est assez paradoxal de croire que
la France est l’instigatrice d’un processus d’intégration en Afrique centrale 5 ». Ce poids du passé colonial
continue d’impacter sur le fonctionnement de l’UA aujourd’hui. Nous avons par exemple les divergences
sur la question monétaire dans la zone monétaire Ouest africaine. Certains pays de ladite zone pensent
que changer le Franc CFA en « Eco » n’est qu’une manœuvre du président Ivoirien Alassane Outtara avec
3
F. Kange Ewane., Semence et moisson coloniales, un regard d’Africain sur l’histoire de la colonisation, Yaoundé,
CLE, 1985, P. 206.
4
Encore appelé « faucon » est constitué des leaders d’Etats Africain partisans d’une unité immédiate avec un esprit
véritablement panafricaniste. C’est ce bloc qui se réunira à Casablanca.
5
J.B. Norodom Kiaki « l’intégration régionale en Afrique centrale (1916-1960) une analyse des jalons posés par le
France, Paris l’Harmattan, 2012, P.23.
6
l’appui de la France pour une simple et pure dénomination de la monnaie coloniale 6. L’UA continue de
tendre la main de mendicité au anciens patron de l’union européenne pour trouver des fonds nécessaire
afin de réalise ses projet7.
Dès le début du processus de sa création en 1999 à Syrte, qui aboutit finalement en 2002,
les prémices d’une fragilité au sein de l’organisation se faisait déjà ressentir à travers les
divergences sur la question centrale du sommet de Syrte à savoir : Comment renforcer la capacité
de l’Afrique à faire face aux défis du nouveau millénaire 8. Deux positions s’exprimèrent. Pour
Kadhafi, la seule réponse qui vaille à cette question est la création d'une Union Africaine sur le
modèle des Etats-Unis d'Amérique ou de l'Europe avec des organes législatifs et exécutifs censés
être opérationnels en 2000. Pour les autres, plus nombreux, il fallait seulement rénover l'OUA.
Pas d'Union Africaine forte. Les discussions n'ont finalement pas permis d'aboutir à un accord sur
un modèle d'institutionnalisation de l'UA. C'est malheureusement, en dépit de ces divergences
que mandat fut donné par les chefs d'Etat pour un projet d'élaboration d'un acte constitutif en
tenant compte des objectifs et principes de l'OUA, ainsi que ceux du Traité (Traité d'Abuja)
instituant la Communauté Economique Africaine(CEA). 9 On avait donc deux visions du
panafricanisme. D’un côté le panafricanisme dit minimaliste basé sur l’intangibilité des frontières
héritées de la colonisation la non-ingérence dans les affaires des pays membres, soutenue
principalement par les anciennes colonies françaises. De l’autre, le panafricanisme dit
maximaliste tel que pensé par Kwamé Nkrumah et Muhamar Kadhafi. Ainsi, les divergences
internes des dirigeants africains ont conduit à l'adoption d'un texte restant en deçà des espérances
du leader libyen.
6
G. Tamba., « La nouvelle monnaie Eco rejetée par six pays dont la Guinée », 2020, consulté en ligne sur De
voaafrique.com, consulté le 5 avril 2021.
7
Guimba Konate L’UA « ce machin », in Enquete en ligne sur www.enqueteplus.com, consulté le 5 avril 2021.
8
D. Fofana, « L’Union Africaine et le projet des Etats Unis d’Afrique : Identification et analyse de facteurs entravant
la concrétisation de cet idéal panafricain », Maîtrise de Sciences Politiques, Université Gaston Berger de Saint-Louis,
2007. P.56.
9
Ibid. P.56
7
Il n’est cependant pas interdit de rêver à ce jour qu’arrive un jour ou ce grand corps malade
qu’est devenu l’Union Africaine soit secoué jusque dans les tréfonds pour en faire une
organisation pragmatique orienté vers une véritable unité Africaine dans tous les domaines
majeures, seule apte à nous sortir de l’ornière du sous-développement, de la division inutile et de
la pauvreté endémique. Pour y arriver l’Union Africaine doit actionner sur un certain nombre de
leviers.
Cette réforme des institutions doit également concerner le parlement Africains, ce parlement peut
être façonner sur le modèle Américain , il doit être fait de façon à ce qu’on ait un sénat africain
et une chambre de représentants qui viendront élire à la majorité simple les membres de la
commission au prorata des Etats 11. La commission doit être l’organe opérationnel et non pas un
simple secrétariat prévu par l’acte constitutifs et les commissaires africains devraient être de vrai
ministre, le président et le vice-président sont nommés par les chefs d’Etats tandis que les
commissaires sont désignés par le conseil des ministres et ensuite approuvés par les chefs
d’Etats ; ainsi les commissaires ne sont pas comptables devant le président de la
10
M.M.Papaul, l’union africaine : bilan et perspective , université de Lubumbashi , mémoire online
11
ibid.
8
Commission qui ne peut ni les changer, ni les renvoyer. Parler des perspectives revient aussi à
faire l’autopsie des organes de l’union africaine car comment promouvoir la démocratie et le
Respect des droits fondamentaux quand les pays constitutifs sont en grand nombres bien peu
regardants quant à leurs mises en applications ? L’union africaine doit revoir les processus
12
d’adhésion ou du moins trouver les moyens d’influences et de pacification pouvant contraindre
les pays membres aux respect de la charte et des objectifs de l’organisations moteur du
développement et du changement.
Il est également impérieux que l’armée Africaine fonctionne comme les casques bleus des
Nations Unis, ses contingents doivent être renforcés et ses troupes doivent être équipés, financés
voire entrainés suffisamment pour que l’Afrique réponde présent en tout lieu et au moment
12
A. Benjamin, union africaine : la solution aux problème de l’Afrique, 05 aout 2006
13
M.Mukendi, note de cours de fonction de commandement, ISEC, L2 ISGEA, 1993-1994
14
M.M. Papaul, l’union africaine : bilan et perspective, université de Lubumbashi, mémoire online
15
ibid.
9
opportun sans faire appel au secours de l’occident ; l’Afrique doit apprendre à voler de ses ailes
et doit en vertu de son droit humanitaire arriver à imposer la paix dans les régions en crises.
Dans une autre mesure , une véritable politique de production doit être impulser par l’Union
Africaine aux Etats, parmi les actions qui doivent stimuler la production agricole figure en bonne
16
place la réorganisation du système de commercialisation , elles peuvent aller de la simple
fixation de prix de la campagne à la nationalisations intégrale du commerce ; l’Union Africaine
doit également engagé des réformes qui vont favorisés une attractivité des capitaux et une reprise
des investissements vers l’Afrique17 cela doit passer par le transfert des technologies et une
ouverture des marchés occidentaux à des produits manufacturés permettant une montée en
gamme des exportations Africains.
Les africains doivent cultivés un esprit de solidarité réelle entre les Etats, les Etats doivent
impérativement éviter de fouler aux pieds les engagements pris lors des réunions préparatoires et
16
P. Marc,‟ l’économie africaine : bilan et perspectives” in revue française de science politique, 1972 /22-5 /PP992-
1016
17
H. Philippe, ‟nouveaux défis économique et financier en Afrique subsaharienne” in revue internationale et
stratégique, 2002/2 (n46) pp107à118
10
travailler ensemble afin d’harmoniser les positions communes sur les grandes questions
auxquelles ils sont ou seront confronter18.
18
G.Konaté,ˮ l’union africaine : « ce machin »ˮhttps://www.equonet.net/L.union.africaine-ce-machin-a3996.html,
consulté le 06 avril 2021