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INTRODUCTION

Le contexte historique du processus d'intégration africaine et les progrès accomplis par les dirigeants
africains pour parvenir à un continent uni, intégré et prospère, comme consacré, entre autres, dans
le Traité d'Abuja et dans le programme 2063 de l'UA. Plus précisément, le Traité d'Abuja jette les
bases de la création de la Communauté économique africaine (CEA), qui permettra d'intégrer
pleinement les économies des États membres de l'UA en vue de la création d'une Communauté
économique africaine. L'objectif de la CEA est de transformer les cinquante-trois économies
africaines en une union économique et monétaire unique, avec une monnaie commune, la libre
circulation des capitaux et des travailleurs. Il est constaté que la Déclaration de Syrte signée en 1999
et, en effet, l'Acte constitutif de l'Union africaine visent à accélérer le processus d'intégration de
l'Afrique, grâce à la création d'institutions clés comme la Banque centrale africaine, un Fonds
monétaire africain et une Banque africaine d'investissement, une Cour africaine de justice et un
Parlement panafricain. Il suffit de dire que le processus de création des trois institutions financières
continentales mentionnées ci-avant a été lent, en raison de la lenteur avec laquelle les États
membres ont ratifié les instruments pertinents. Les autres institutions mentionnées, à savoir la Cour
africaine de justice et le Parlement panafricain, bien qu'elles soient en place, ont des pouvoirs limités
pour s'acquitter efficacement de leurs mandats, conformément au Traité d'Abuja.

Cet organisation mère doit être suppléé de quelques tâches par des organisations sous régionale
comme la CEDEAO, l’UMA, la CEN-SAD, etc. c’est organisations ont été installé pour faciliter
l’intégration et la solidarité l’unité Africaine.

I. QU’EST-CE QUE L’UA ET LA CEDEAO


1. L’UA

L’Union africaine (UA) est une organisation continentale à laquelle ont adhéré les 55 États membres
qui composent les pays du continent africain. Elle a été officiellement fondée en 2002 pour prendre
le relais de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA, 1963-1999).

En mai 1963, 32 Chefs des États africains qui avaient accédé à l’indépendance s’étaient rencontré à
Addis Abeba, en Éthiopie à l’effet de signer la Charte portant création de la première institution
continentale africaine formée au lendemain des indépendances, l’Organisation de l’Unité africaine
(OUA). L’OUA était la manifestation de la vision panafricaine d’une Afrique unie, libre et en pleine
possession de sa propre destinée et cela a été consacré solennellement dans la Charte de l’OUA dans
laquelle les pères fondateurs avaient reconnu que la liberté, l’égalité, la justice et la dignité étaient
les objectifs essentiels en vue de la réalisation des aspirations légitimes des peuples africains et qu’il
était nécessaire de promouvoir la compréhension entre les peuples africains et améliorer la
coopération entre les États africains en réponse aux aspirations des Africains pour la solidarité et la
fraternité, dans une unité plus grande allant au-delà des différences ethniques et nationales
différences. La philosophie directrice était celle d’un panafricanisme centrée sur le socialisme africain
et faisant la promotion de l’unité africaine, les pratiques et caractéristiques communales des
communautés africaines, et une campagne en vue de faire siens la culture et l’héritage commun de
l’Afrique.

LA CEDEAO

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) est une des communautés
économiques régionales en Afrique, une organisation intergouvernementale ouest-africaine créée
le 28 mai 1975. Cette structure est destinée à coordonner les actions des pays d'Afrique de l'Ouest.
Son but est de promouvoir la coopération et l'intégration avec l'objectif de créer une union

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économique et monétaire ouest-africaine. En 1990, son pouvoir est étendu au maintien de la
stabilité régionale avec la création de l'Economic Community of West African States Cease-fire
Monitoring Group, groupe militaire d'intervention qui devient permanent en 1999. En 2024, la
CEDEAO compte 15 États membres. En 2020, le produit intérieur brut global des États membres de la
CEDEAO s'élève à 686 milliards de dollars américains1.

Bien qu'au départ son rôle soit purement économique, la CEDEAO s'est assez vite intéressée au
maintien de la paix. C'est en effet une condition essentielle pour qu'une union puisse se réaliser. Par
ailleurs, la CEDEAO crée des infrastructures régionales en matière de transports et
de télécommunications.

Le Niger, le Mali et le Burkina Faso annoncent quitter l’organisation le 28 janvier 2024, alléguant
notamment un manque d'aide de l'organisation face au terrorisme et accusant celle-ci d'être sous
l'influence de puissances étrangères.

II. LA SOLIDARITE DE L’AFRIQUE : UA ET LA CEDEAO

SELON L’UA

L’Union Africaine est une organisation panafricaine qui a succédé à l’Organisation de l’Unité Africaine
(créée le 25 mai 1963). Elle est née officiellement le 9 juillet 2002 au Sommet de Durban en Afrique
du Sud, et a son siège à Addis-Abeba en Éthiopie. Elle vise à une union de l’Afrique. Cette union ne
saurait se réaliser sans une solidarité des pays et pour cela l’Union Africaine a fixé des objectifs qui
sont les suivants :
- réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays africains et entre les peuples d’Afrique;
- défendre la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de ses États membres;
- accélérer l’intégration politique et socio-économique du continent;
- promouvoir et défendre les positions africaines communes sur les questions d’intérêt pour le
continent et ses peuples;
- favoriser la coopération internationale, en tenant dûment compte de la
Charte des Nations Unies et de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme;
- promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent;
- promouvoir les principes et les institutions démocratiques, la participation populaire et la bonne
gouvernance;
- promouvoir et protéger les droits de l’homme et des peuples conformément à la Charte Africaine
des Droits de l’Homme et des Peuples et aux autres instruments pertinents relatifs aux droits de
l’homme;

créer les conditions appropriées permettant au continent de jouer le rôle qui est le sien dans
l’économie mondiale et dans les négociations internationales;
- promouvoir le développement durable aux plans économique, social et culturel, ainsi que
l’intégration des économies africaines;
- promouvoir la coopération et le développement dans tous les domaines de l’activité humaine en
vue de relever le niveau de vie des peuples africains;
- coordonner et harmoniser les politiques entre les communautés économiques régionales existantes
et futures en vue de la réalisation graduelle des objectifs de l’Union;
- accélérer le développement du continent par la promotion de la recherche dans tous les domaines,
en particulier en science et en technologie;
- œuvrer de concert avec les partenaires internationaux pertinents en vue de l’éradication des
maladies évitables et de la promotion de la santé sur le continent

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SELON CEDEAO

Pour une solidarité entre les pays membres la CEDEAO a fixé des principes fondamentaux qui sont les
suivants :

-Égalité et interdépendance des États membres ;

-Solidarité et autonomie collective ;

-Coopération inter-États

-Harmonisation des politiques et intégration des programmes

-Non-agression entre les États membres ;

-Maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité régionale

-Règlement pacifique des différends entre les États membres

-Respect, promotion et protection des droits de l’Homme et des peuples

-Transparence, justice économique et sociale

III. L’INTEGRATION DE L’AFRIQUE : UA ET CEDEAO

1. LES PRINCIPES DE L’UA

- Les principes de l’U.A

L’Union Africaine fonctionne conformément aux principes suivants:


- Égalité souveraine et interdépendance de tous les États membres de l’Union;
- Respect des frontières existant au moment de l’accession à l’indépendance;
- Participation des peuples africains aux activités de l’Union;
- Mise en place d’une politique de défense commune pour le continent africain;
- Règlement pacifique des conflits entre les États membres de l’Union par les moyens appropriés qui
peuvent être décidés par la Conférence de l’Union;
- Interdiction de recourir ou de menacer de recourir à l’usage de la force entre les États membres de
l’Union;
- Non-ingérence d’un État membre dans les affaires intérieures d’un autre État membre;
- Le droit de l’Union d’intervenir dans un État membre sur décision de la
Conférence, dans certaines circonstances graves, à savoir: les crimes de guerre, le génocide et les
crimes contre l’humanité;
- Coexistence pacifique entre les États membres de l’Union et leur droit de vivre dans la paix et la
sécurité;
- Droit des États membres de solliciter l’intervention de l’Union pour restaurer la paix et la sécurité;
- Promotion de l’auto dépendance collective, dans le cadre de l’Union;
- Promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes;
- Respect des principes démocratiques, des droits de l’homme, de l’état de droit et de la bonne
gouvernance;
- Promotion de la justice sociale pour assurer le développement économique équilibré;
- Respect du caractère sacro-saint de la vie humaine et condamnation et rejet de l’impunité, des

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assassinats politiques, des actes de terrorisme et des activités subversives;
- Condamnation et rejet des changements anticonstitutionnels de gouvernement

1. LES PRINCIPES DE L’INTEGRATION DE LA CEDEAO


Dans le monde contemporain, plus que jamais globalisé, l’intégration régionale représente un enjeu
éminemment important pour le développement du continent africain. L’ultime version du traité de
Lagos, instaurant la CEDEAO, introduit une dynamique nouvelle en reconnaissant « La nécessité de
relever ensemble les défis politiques économiques et socio-culturels actuels et futurs et de mettre en
commun les ressources de nos peuples dans le respect de leur diversité en vue d’une expansion
rapide et optimale de la capacité de production de la région. ». Cette ambition se traduit par la
volonté d’intégrer les Etats membres dans de 8 nombreux secteurs d’activité : l’énergie, les
ressources naturelles, le commerce, le transport, les télécommunications, les politiques monétaires,
financières et enfin les questions sociales et culturelles.

Aussi, la CEDEAO est la structure intergouvernementale et régionale la plus prospère au sein du


continent africain selon la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies. Cette dernière,
s’appuyant sur un indice d’intégration régionale met en exergue le fort niveau d’intégration de la
CEDEAO. Elle est 9 l’organisation intergouvernementale dont l’intégration est la plus forte. Elle se
distingue notamment par la libre circulation des personnes et de l’intégration financière et
macroéconomique.

La CEDEAO nourrit ainsi, une ambition intégratrice majeure. Cette volonté se traduit en outre par le
désir de créer une union monétaire. En effet, les Etats membres ont réaffirmé le 24 octobre 2017,
leur volonté de mettre en place une monnaie unique d’ici 2020 lors du sommet des chefs d’Etat qui
s’est tenu à Niamey (Niger). Envisagée depuis les années 1980, la création d’une monnaie unique a
été sans cesse repoussée. Huit monnaies cohabitent au sein de la CEDEAO : le franc CFA et sept
monnaies nationales. Le projet de la CEDEAO consiste à créer une monnaie commune à ces sept pays
qui n’ont pas le franc CFA. L’harmonisation ainsi que la convergence des politiques monétaires
encore trop limitées des Etats membres ne permet pas, pour le moment, la création de l’ECO
(monnaie unique envisagée par 10 le Etats membres de la CEDEAO). Les Etats membres, en faisant
de cette convergence un objectif, et non une condition à la création de cette monnaie unique.
L’obstacle est politique, puisqu’il y existe des divergences et oppositions, de la part du Nigéria
notamment. Toutefois, il est certain que la création de l’ECO permettrait d’établir un mécanisme de
change flexible, ajustable par rapport aux monnaies de références. La compétitivité de la CEDEAO et
son intégration à l’échelle globale en seraient ainsi renforcées.

La CEDEAO est donc une structure supra-étatique promouvant le développement de l’activité


économique à travers une zone intégrée. S’il est vrai qu’elle connaît une expansion économique
certaine, son caractère intégrateur, effectif, est néanmoins limité.

CONCLUSION :

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