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Le rôle de la femme dans la société moderne

Lorsqu’on cherche à analyser le résultat des efforts de « promotion » de la femme, qui ont été entrepris
par les lobbies et associations féminins (féministes) dans la société dite moderne, on pense en général
que, même s’il y a eu certains excès, ces efforts ont été « globalement bénéfiques ». Nous allons tenter
de démontrer qu’il n’en est rien, et que cette stratégie a été pour la femme moderne un échec, sinon
parfois même un véritable désastre.

Peut-on dire en effet, si l’on se place sur un plan « politique », que le « pouvoir féminin », qu’il soit
d’ordre hiérarchique (de statut) ou bien charismatique (d’influence) a globalement augmenté depuis
environ cinquante ans ?

Sur le plan économique, dans l’entreprise en tout cas, nombre de femmes sont encore confinées dans
des emplois secondaires. Nonobstant l’instruction, à laquelle, c’est vrai, elles ont aujourd’hui librement
accès, les efforts, la compétence et le dynamisme, à un certain niveau, on ne retrouve presque que des
hommes.

Est-ce dû à certains blocages, à un esprit « clanique » masculin, au « machisme » ? Si ces effets ne


peuvent être niés, nous ne pensons pas qu’ils constituent la seule raison du « désert » féminin aux
postes élevés. Il y en a une autre, très importante : à partir d’un certain niveau, il faut être « taillable et
corvéable à merci ». Il faut pouvoir sauter dans un avion à tout moment, réagir à toute situation à toute
heure, s’investir totalement « à fond ».

Pour un homme, dont les liens physiques avec la famille restent relativement lâches, cela ne pose pas de
problèmes excessifs. Du moment qu’il est « moralement présent », par l’exemple de vie qu’il donne, son
courage et son dévouement pour sa famille, et qu’il sait compenser ses absences en marquant
suffisamment sa présence lorsqu’il est physiquement là, le couple et les enfants n’en souffrent pas
exagérément. Dans les sociétés traditionnelles, l’homme peut revenir au village une fois par an, sans que
les structures familiales ne soient détruites. De tous temps, les hommes ont été chasseurs, marins,
voyageurs. Même si, c’est bien évident, l’absence de l’homme n’est jamais facile à vivre, l’équilibre de la
famille n’en est gravement altéré. Le père est pour l’enfant un « surmoi ». Il n’a pas besoin, il n’est
même pas forcément bénéfique qu’il soit en permanence « au contact Une certaine distance peut
même renforcer son autorité. Et lorsqu’il est présent, ce qui marque l’enfant, c’est l’image qu’il véhicule
(exemple sportif, enseignement au travail, à l’artisanat) autant que la présence elle-même.

Pour la femme, il n’en va pas de même : son lien avec l’enfant n’est pas un lien hiérarchique, fortement
marqué par le statut et l’image, mais un lien d’abord charismatique, viscéral, physique et affectif. Celui-
ci ne se suffit pas de son exemple, il veut sa présence près de lui et même contre lui, surtout lorsqu’il est
petit.

Contrairement à l’homme, la femme, n’est donc pas, par sa nature même, « taillable et corvéable à
merci » dans le système économique. Même si elle peut être exploitée dans des cadres de travail «
contre sa nature » (usine, voyages), elle dispose, par la maternité, d’une faculté de dire « non »
radicale : qui peut l’empêcher d’être enceinte ?
Pour cette raison, c’est l’enfant qui interdit à la femme un investissement libre et total dans le système
économique capitaliste moderne, sauf à en modifier radicalement la structure, ou à changer la
philosophie du travail telle que nous la connaissons en occident.

Un autre aspect tient au fait que les années récentes ont vu une véritable marée féminine envahir le
monde du travail. Si la « libération de la femme par le travail » n’avait pas été un intouchable dogme,
qui aurait osé dire que c’était une bonne chose ?

Dans un contexte de crise économique et de chômage, il est clair que la femme a servi surtout à
alimenter le Moloch de la machine économique. Il faut dire la vérité : son mouvement massif et brutal
hors du « nid familial » pour investir le « champ de bataille » du marché du travail encombré par les
hommes n’est pas une conquête, c’est une fuite, pour retrouver par une indépendance salariale toute
relative un peu de sécurité permettant de contrebalancer la perte de protection due à la fragilisation du
couple, et c’est une traite, dont elle est l’esclave.

Même si, à un certain niveau de responsabilité, le travail professionnel apporte évidemment un


épanouissement, relatif, disons-le bien (l’entreprise n’est pas précisément un lit de roses) par rapport à
une vie au foyer vue comme très appauvrissante, cela est dû plutôt au fait que l’environnement sociétal
familial est non pas pauvre en lui-même, mais généralement mal organisé pour la mère au foyer. La
preuve ; lorsque le milieu social est relativement élevé, permettant nombre d’activités culturelles ou
associatives, la vie au foyer peut être très agréable. Il n’en reste pas moins que pour la majorité des
femmes, la vie professionnelle n’est pas épanouissante ; il suffit de voir le marathon journalier
démentiel des secrétaires d’entreprises et des femmes cadres, levées très tôt et couchées très tard,
toujours à limite de résistance nerveuse, écartelées entre les ordres du patron et les appels au secours
des enfants seuls ou malades, pour le comprendre.

Pourquoi les généraux des armées féminines les ont-ils ainsi lancées hors de leur « pré carré » de façon
si imprudente ? Pourquoi avoir pris des risques pareils ? Il y avait tout à perdre. Un chef militaire
proposant une telle stratégie aurait été immédiatement limogé.

Sur le plan familial, le « pouvoir » de statut ou d’influence de la femme a-t-il progressé ?

Au plan domestique, même s’il y a un peu de changements positifs dans le sens du partage des tâches,
c’est toujours elle qui en assure l’essentiel. Si le « machisme primaire » est sans doute moins présent, ne
s’est il pas souvent transformé en une sorte de « machisme secondaire » ? Et après tout, est-ce si
étonnant ? Comme l’entreprise, le service de la maison n’est pas uniquement un ensemble de tâches,
mais un investissement personnel, une « entreprise domestique », avec ses tâches plus ou moins nobles
ou gratifiantes. L’homme n’est pas attaché de façon atavique à son environnement domestique, il est
même bon qu’il ne le soit pas trop... Pourquoi, pense-t-il, disputer à sa femme l’initiative dans l’univers
de la maison ? Pourquoi, dans ce domaine, vouloir prendre la place du « patron » ? Le problème, si la
femme est « au four et au moulin », est que, selon sa vision masculine, le « commandement domestique
» n’est pas assuré. Que fait-il alors ? Comme un soldat mal encadré, il se défile...
Sur le plan « génito-éducatif », la femme a-t-elle « augmenté son pouvoir » ?

Certains mouvements de « libération » de la femme se sont sans doute justifiés en réaction contre un
modèle féminin « trop maternel », celui, vrai ou faux, d’une femme confinée à la maison, soumise,
inculte, une « esclave maternelle », « juste bonne à faire des enfants », à « torcher les mômes ». Contre
cela, elles ont prôné un modèle de « femme libre », cultivée, « à l’extérieur », « libérée par le travail », «
gérant sa sexualité ». Un certain comportement sexuel, assorti des « avancées » de la contraception et
de l’avortement, a ainsi représenté le symbole de cette liberté.

Dans cette vision, l’enfant a d’abord été un choix, puis une gêne. On est passé ainsi d’un extrême à
l’autre. Si, autrefois, on faisait certainement pression sur la femme pour qu’elle ait des enfants,
aujourd’hui c’est le contraire : on fait pression sur elle pour qu’elle n’en ait pas

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