Fdocuments - MX - FSTM Deust Mip E141ceechapiiiregime Sinusoidal

UNIVERSITE HASSAN II CASABLANCA – FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES MOHAMMEDIA
DEUST - MIP – MODULE : E 141 – CIRCUITS ÉLECTRIQUES ET ÉLECTRONIQUES

PR . A. BAGHDAD - DEPARTEMENT GENIE ELECTRIQUE
FSTM : DEUST - MIP

Cours exposé
E141 : Circuits Électriques et Électroniques

email : nasser_baghdad @ yahoo.fr
Pr . A. BAGHDAD
1
Contenu du programme
Chapitre I : Généralités
Chapitre II : Régime continu
Chapitre III : Régime alternatif sinusoïdal Partie A

Circuits électriques
Chapitre IV : Les quadripôles
Chapitre V : Les filtres passifs
Chapitre VI : Les diodes

Partie B
Chapitre VII : Le transistor bipolaire Circuits électroniques
Chapitre VIII : L’amplificateur opérationnel
FSTM : DEUST - MIP E141 : Circuits Électriques et Électroniques Pr . A. BAGHDAD 2

FSTM : DEUST - MIP

Chapitre III

Pr . A. BAGHDAD
3
Sommaire
I. Introduction : les grandeurs périodiques
II. Représentation des grandeurs sinusoïdales
III. Les dipôles passifs linéaires en régime alternatif sinusoïdal
IV. Étude des circuits linéaires en régime alternatif sinusoïdal
V. Puissance en régime alternatif sinusoïdal

FSTM : DEUST - MIP

Pr . A. BAGHDAD
5
1°) Période – Fréquence - Pulsation
2°) Valeur moyenne
3°) Composante continue (DC =) et composante alternative (AC ~)
4°) Puissance électrique
5°) Valeur efficace
6°) Signification physique de la valeur efficace
7°) Cas particulier des grandeurs sinusoïdales alternatives

1°) Période – Fréquence - Pulsation

■ Période :
► Un signal périodique est caractérisé par sa période (en secondes) : T
u (t)
T
20
t (ms)
0
■ Fréquence :
4 8
► La fréquence f (en hertz) correspond au nombre de périodes par unité de temps :

1  4.10 3 s
f  T
■ Pulsation : T 250  T  1s
► La pulsation (en radians par seconde) est définie par :

2
  2 f 
T
Application numérique : T = 4 ms  f = 250 Hz  ω = 2.π. f = 1570 (rad/s)

2°) Valeur moyenne
► On note < u > la valeur moyenne dans le temps de la tension u(t) :

T
  u t   dt
1
U moy  u U 
T 0
u (t)
T = 4 ms
f = 250 Hz
20 ω = 1570 rad/s
Umoy = 5 t (ms)
0
3 4 8
20 1
4
1
Application numérique : U moy  u    20  dt  5 V
T 3 4

Cas particuliers :
Formules pour les signaux alternatifs classiques :

T
  u t   dt
1
 u U 
U moy
T 0
Signal (régime établi Forme d’onde U moy
0
sinusoïdal
0
triangulaire
0
carré
Graphiquement : Aire + = aire -  Umoy = 0

Cas particuliers :

T
  i t   dt
1
 i 
I moyf
T 0
Signal (régime établi Forme d’onde I moy
sinusoïdal
0
0
triangulaire
0
carré

3°) Composante continue (DC --) et composante alternative (AC ~)

► Une grandeur périodique a deux composantes :

■ la composante continue (c’est la valeur moyenne ou « offset »)

■ et la composante alternative
u t   uDC  u AC t   u  u AC t 
 
 ~
composante continue composante alternative

u (t) <u> uAC (t)
20
15
5
0 0
4 8 0
t (ms) 4 8 t (ms) -5
4 8 t (ms)

Remarques :
► la composante alternative a une valeur moyenne nulle :

u AC  0
► une grandeur périodique alternative n’a pas de composante continue :
u 0

4°) Puissance électrique

i(t) i(t)
A Dipôle B
u(t)
pt   ut  it 

► p(t) = u(t)×i(t) est la puissance électrique consommée à l’instant t (ou puissance
instantanée).
► En régime périodique, ce n’est pas p(t) qu’il est intéressant de connaître mais la
puissance moyenne dans le temps :
T
 p  u  i  P    u t   i t   dt
1
Pmoy
T 0
Attention : en général u i  u  i

5°) Valeur efficace

►Par définition, la valeur efficace Ueff de la tension u(t) est :

T
  u 2 t   dt
1
U eff  u 2

T 0
►Autrement : c’est la racine de la valeur moyenne du carré de la tension u(t).

u2 (t) (V2)
400 T = 4 ms
< u 2> = 100 t (ms)

0
0,75 .T T 2T
T
1
Application numérique : U eff  u 2
   400  dt  400  0,25  10V
T 0, 75T

Remarques :
► Valeur efficace d’un courant électrique :

T
  i 2 t   dt
1
I eff  i2 
T 0
Définition physique :
► En électricité, la valeur efficace d’un courant ou d'une tension variables au cours

du temps, correspond à la valeur d'un courant continu ou d'une tension continue qui
produirait un échauffement identique dans une résistance.

Cas particuliers :

T
  u 2 t   dt
1
U eff  u 2

T 0
Signal (régime établi Forme d’onde U eff

U max
sinusoïdal 2
U max
triangulaire 3
U max
carré

Cas particuliers :

T
  i 2 t   dt
1
I eff  i 2

T 0
Signal (régime établi Forme d’onde I eff

I max
sinusoïdal
2
I max
triangulaire
3
carré I max

6°) Signification physique de la valeur efficace
► Soit une résistance parcourue par un courant continu :

R
I
A B
U
► La résistance consomme une puissance électrique :
U2
P  RI 2

R
(loi de Joule)

► Soit la même résistance parcourue par un courant périodique i(t) de valeur efficace
Ieff :
i(t) R
A B
u(t)
► La puissance moyenne consommée est :
2
U eff
P  R  i2  R  i2  R  I eff
2

R
► Pour avoir les mêmes effets thermiques, il faut que Ieff soit égal à la valeur du
courant en régime continu I (idem pour les tensions) :
La notion de valeur efficace est liée à l’énergie.

7°) Cas particulier des grandeurs sinusoïdales alternatives

► Û désigne la tension maximale Umax (ou tension crête UC) On montre que :

U  U max  U C
u(t)
Û
T

0 U CàC  2 U
T 2T t
-Û

U
► La tension efficace est : U eff 
2
Exemple :
ONEE fournit une tension sinusoïdale alternative de valeur efficace 230 V et de
fréquence 50 Hz. 
I
I eff 
► Pour un courant sinusoïdal alternatif : 2

Remarque :
FSTM : DEUST - MIP

2
U
eff
U eff 
 u
u
2
2
► La valeur efficace est une grandeur positive.
U eff  0
U
U

2
AC eff
2
AC eff
Pr . A. BAGHDAD
21
Application numérique n°1 :

Calculer la valeur efficace de la tension suivante :

u (Volts)
200µs
5V
25
T
5
0  t (ms)
U 10
U AC eff    7,07 V
2 2
25  5
u   15 V
2
U eff   U AC eff  152  7,07 2  16,58 V

2 2
u

Application numérique n°2 :


u (Volts)
200µs
5V
+ U max
T t (ms)
- U max
0

U 10
U AC eff    7,07 V
2 2
u  0V
U eff   U AC eff  0  7,07 2  7,07 V

2 2
u

FSTM : DEUST - MIP

Pr . A. BAGHDAD
24
1°) Fonction mathématique
2°) Représentation de Fresnel (vectorielle)
3°) Nombre complexe associé (mathématique)
4°) Déphasage (ou différence de phase) entre deux grandeurs sinusoïdales

1°) Fonction mathématique


it   I sin  t  i   I eff 2 sin  t  i 
• Î : valeur maximale ou amplitude (A)

• Ieff : valeur efficace (A)
• ω : pulsation (rad/s)
• t : temps (s)
• (ωt + φi) : phase (rad)
• φi : phase à l’origine (rad)
 Î
i 0  I sin i 
T
-Î

u t   U sin  t  u   U eff 2 sin  t  u 

Remarque : vt   Vmax sint     Veff 2 sint   

► Pour faciliter les opérations tels que : +, - , *, /, dérivation, intégration,…

utiles pour le calcul des tensions et courants dans les circuits électriques en
régime alternatif sinusoïdal, on préfère représenter ceux-ci par :
■ un concept mathématique utilisant la notation complexe;
 v  Veff e j :    

 N .C.  j t   d
v  Veff e dt 
:  dt
■ un concept graphique utilisant la représentation vectorielle (ou Fresnel).


Veff
 v  Veff  :     Veff
  t 
 R.V .  d 
v  Veff t   :
dt   dt
Vecteur fixe Vecteur tournant

Rappel : Représentation vectorielle

j
v  Veff e : Fresnel  vecteur fixe
v  Veff e j t   : Fresnel  vecteur tournant

2°) Représentation de Fresnel

C’est une représentation vectorielle des grandeurs sinusoïdales.

Le vecteur de Fresnel associé au courant i(t) est défini de la façon suivante :

 
i t   OI  I
 
 I  I eff

  
I:  ou I  OI  I eff  i
 

 Ox, I    i

 

 
it   9 2 sin  t  
Exemple :
 4
 
u t   15 2 sin  t  
 3

U
U eff  15 +

u  
3
axe d’origine
O x des phases

i  
I eff  9 
4
I

Rappel : Représentation vectorielle  j

 VF : ( , , , )
 z z e

Un nombre complexe s ' écrit : z  a  jb N .C.  ou
 z  z e j t   d
dt 
VT : ( ,  dt )


Module : z  z  a 2  b 2
  Partie réelle : a  z cos 
 b et 
 Argument :   arctg    Partie imaginaire : b  z sin 
 a
Superposition de deux représentations : polaire et cartésienne complexe
y Imaginaire
ω
M
z 
Re présentati on vectoriell e : OM  z 

b 
 Notation complexe : z  z e j
φ Réel
Origine des phase
O x
a
Pr oj : a  ae  a  z cos 
j0
 ox
 j
  OM  a  b  a  jb  z cos   jz sin   ze j  z
Pr oj : b  b e 2  j b  jz sin 
représentation représentation
vectorielle

complexe
oy

3°) Nombre complexe associé

► Le nombre complexe I associé au courant i(t) est défini de la façon suivante :
i t   I
I  I eff , i  ou I  I eff e ji
► Le module correspond à la valeur efficace et l’argument à la phase à l’origine.

Exemple :
 
Déterminer le nombre complexe associé à la tension : u t   9 2 sin  t  
 4


U  U eff , i    9 ,  
 ji
j
ou U  U eff e 9e 4
 4

j     2 2
U 9e 4
 9 cos   j 9 sin   9   j 9
4 4 2 2
Rappel : e j  cos   j sin 

j 2  1
 
j j
e 2
j et e 2
j
e j  1 et e  j  1

Nombre complexe
z  a  jb  z e j  z cos   j sin  
mod ule : z  a 2  b 2

 b
 Argument :   arctg  
 a
 partie réelle : a  z cos 


 partie imaginaire : b  z sin 

Fresnel
z  a  jb  z e j  z cos   j sin    OM  z

mod ule : z  a 2  b 2
  partie réelle : a  z cos 
 b et 
 Argument :   arctg    partie imaginaire : b  z sin 
 a
Vecteur de Fresnel : OM
M OM  a  b
b a  z cos  u
b  z sin  z  a 2  b2
b
  arctg   b  z sin  v
v a
0 u a  z cos  a
Opérations sur les nombres complexes

Produit et quotient
z1  a1  jb1  z1 e j1  z1 cos 1  j sin 1 

z 2  a2  jb2  z 2 e j 2  z 2 cos  2  j sin  2 
 z p cos  p  j sin  p 
j p
Pr oduit : z p  a p  jb p  z p e
 z p  z1  z 2 a p  z p cos  p
z p  z1  z 2   et 
 p  1   2  b p  z p sin  p
 z q cos  q  j sin  q 
j q
Quotient : z q  aq  jbq  z q e
 z1
z1  zq  aq  z q cos  q
zp    z2 et 
z2   bq  z q sin  q
 q  1   2
Somme et différence
z1  a1  jb1  z1 e j1  z1 cos 1  j sin 1 

z 2  a2  jb2  z 2 e j 2  z 2 cos  2  j sin  2 
Somme : z s  as  jbs  z s e j s  z s cos  s  j sin  s 

 z  a2  b2
as  a1  a2  s s s
z s  z1  z 2   et   bs 
 bs  b1  b2  s  arctg  a 
  s
Différence : z d  ad  jbd  z d e j d  z d cos  d  j sin  d 
 z  a2  b2
ad  a1  a2  d d d
z d  z1  z 2   et   bd 
 bd  b1  b2  d  arctg  a 
  d 

Dérivation et intégration
z  a  jb  z e  jt    z cos   j sin   e jt

 ad  jbd  z d e j d  z d cos  d  j sin  d 

dz
Dérivation :
dt
 zd   z ad  z d cos  d
dz  jt   
 j z e  j z       et 
dt 

d
2  bd  z d sin  d
Intégratio n :  z dt  ai  jbi  zi e ji  zi cos i  j sin i 
 z
1 z z
 d   ai  zi cos i
 jt  
 z dt 
j
z e 
j
  
et 
 bi  zi sin i
 d   
 2
Règle
Dériver un nombre complexe revient à multiplier celui-ci par jω
Intégrer un nombre complexe revient à diviser celui-ci par jω

Applications
valeurs particuliè res : vecteur unité

   
j 3 1 j 2 2 j 1 3 j
e j0
1 e  6
j e  4
j e  j 3
e 2
j
2 2 2 2 2 2
   
j 3 1 j 2 2 j 1 3 j
e 6  j e 4  j e 3  j e 2
j
2 2 2 2 2 2
e  j  1
Exercice :

j
On considère : z1  a1 ; z 2  jb2 ; z 3  a3  jb3 ; z4  e 2
Calculer : le mod ule : z, la phase :  , la partie réelle : a et la partie imaginaire : b
z1  z 2
z  a  jb  ze j
z3  z4

4°) Déphasage (ou différence de phase) entre deux grandeurs sinusoïdales

► Soit deux grandeurs sinusoïdales (de même fréquence) :
 
ut   U sin  t  u   U eff 2 sin  t  u  it   I sin  t  i   I eff 2 sin  t  i 
et
2
u(t)  rad        2  F
i(t) T
t
0
    
360
   360  F
τ T
T
secondes
2π radian
degrés
0 φ 360°
► Le déphasage de u par rapport à i est par convention :
  u i  u  i
 rad   
► τ : décalage (en s) entre les deux signaux :  T  T 
2  360

figure 1
■ Déphasages particuliers
u(t) i(t)
• déphasage nul (τ = 0) : t
les grandeurs sont en phase
figure 2
u(t) i(t)
• déphasage de 180° (τ = T/2) :
t
grandeurs en opposition de phase
figure 3
u(t) i(t)
• déphasage de 90° (τ = T/4) : t
grandeurs en quadrature de phase
NB :
Le déphasage est une grandeur algébrique : u i  i u
La figure 3 montre que ϕu/i = - 90° : u est en quadrature retard sur i.

Application numérique :
Calculer le déphasage ϕu1/u2 :

200µs
u1(t)
u2(t) 5V
1 ms

 rad     
 T  T    rad   2    ou    360 
2  360 T T
 100 µs
u u2  360   360   36
1
T 1 ms
ϕu1/u2 = + 36° : u1 est en avance de 36°sur u2.

■ Déphasage et vecteurs de Fresnel


U
1V
1A
+
U eff
u i

u I
i I eff axe d’origine
O x des phases
     
u i  U , I  ou i u   I ,U 
   
u i  i u
■ Déphasage et nombres complexes

U 
u i  u  i  arg U   arg I   arg

 I 

 
 I 
i u  i  u  arg I   arg U   arg
U 

 
u i  i u

Calculer le déphasage ϕu/i :

 
u t   15 2 sin  t  
 3

U  
it   9 2 sin  t  
 4
U eff  15 +
u  

3
u i ?
axe d’origine
O x des phases

i  
4
I eff  9 
I
  7
u i  u  i     105
3 4 12

FSTM : DEUST - MIP

Pr . A. BAGHDAD
46
1°) Impédance complexe
2°) Admittance complexe
3°) Relations de passage de z à y et inversement
4°) Dipôles passifs élémentaires en régime alternatif sinusoïdal
5°) Loi d’ohm aux différents régimes de fonctionnement
6°) comportement fréquentiel

1°) Impédance complexe

► En régime continu, un dipôle passif linéaire est caractérisé par sa résistance R :
R
I
A B
U
R
U
  (loi d’Ohm)
I
► En régime sinusoïdal, un dipôle passif linéaire est caractérisé par son impédance
complexe Z :
dipôle
i(t)
A Z B
u(t)
U
Z 
I

► L’impédance Z (en Ω) est le module de Z :
V 
U eff
Z   
I eff  A
► Le déphasage de u par rapport à i correspond à l’argument de Z :
arg Z   u i
► En définitive :
 U eff 
Z  Z , u i    , u i 
 I 
 eff 
2°) Admittance complexe

► L’admittance complexe est l’inverse de l’impédance complexe :

dipôle
i(t)
A Y B
u(t)
I 1
Y  
U Z
► Y est l’admittance (en siemens S) :

I eff 1
Y  
U eff Z
► Le déphasage de i par rapport à u correspond à l’argument de Y :
arg Y   i u   arg Z 
3°) Relations de passage de z à y et inversement

dipôle
z ou y
z : impédance du dipôle  1 1
 z  ou y
y : admit tan ce du dipôle  y z
z  R  jX  Ze j y  G  jB  Ye j
R : résis tan ce du dipôle  R  Z cos  G : conduc tan ce du dipôle  G  Y cos
X : réac tan ce du dipôle  X  Z sin  B : suscep tan ce du dipôle  B  Y sin
Z : mod ule de z  Z  R2  X 2 Y : mod ule de y  Y  G2  B2
X B
 : arg ument de z    arctg    : arg ument de y    arctg  
R G

1 1 1 1
z  R  jX  y  G  jB 
y G  jB z R  jX
 G  R
 R 
G2  B2
G  R 2  X 2
  X
B B  2
X  2
 G  B2  R X2
1 1 1 1
z  Z e j  y  Ye j

y Y e j z Z e j
 1  1
Z Y 
 Y  Z
  
   

4°) Dipôles passifs élémentaires en régime alternatif sinusoïdal

Un dipôle élémentaire est constitué par des composants élémentaires tels

que :
La résistance R : élément dissipateur de l’énergie par effet joule (Ω)

R
Le condensateur C : élément accumulateur de l’énergie électrostatique (F)

C
La bobine ou inductance L : élément accumulateur de l’énergie

électromagnétique (H). L

5°) Loi d’ohm aux différents régimes de fonctionnement

Régime Régime Régime

continu   var iable t  : RT ~ 
alternatif
V  RI vt   R i t  v  R i
Résistance
Résis tan ce   
 I  GV i t   G vt  i  G v

CO v t  
1
 i t  dt 
v 
1
i
Condensateur C jC 
Condensate ur  dvt  
RP   i t   C 
 dt  i  jC  v

  1
vt  dt
L 
i t   1
CC i  v
Inductance
Induc tan ce  di t   jL 
RP   vt   L 
 dt  v  jL  i

■ Résistance parfaite :
dipôle
I
A R B
 ZR  R
ZR  R 
 u i  0
U eff  R  I eff loi d ' Ohm

1  YR  G U
YR G  
R i u  0

I eff  G  U eff loi d ' Ohm I
O
R : résistance (en Ohm Ω)
L’impédance d’une résistance ne varie pas avec la fréquence.

■ Bobine parfaite ou inductance :

dipôle
I
A L B
U
 Z R  L
Z L  jL  
u i  90 
U eff  L  I eff loi d ' Ohm U
 1
1 j  YR 
YL    L
jL  L 
i u  90
 O 
2
I eff 
1
 U eff loi d ' Ohm
L 
L : inductance d’une bobine (en henry H) I
L’impédance d’une bobine augmente avec la fréquence.

■ Condensateur parfait :
Attention à l’amplitude de u(t)

dipôle
I i(t)
A C B u(t)
U
 1
1  ZC 
ZC   C
jC 
 u i  90


O
U eff 
1
 I eff loi d ' Ohm I
C 

 YR  C 2
Y L  jC  
 i u  90
I eff  C  U eff loi d ' Ohm
C : capacité en farad F (corps humain » 200 pF) 

U
L’impédance d’un condensateur diminue avec la fréquence.

FSTM : DEUST - MIP

6°) Comportement fréquentiel

Pr . A. BAGHDAD
58
FSTM : DEUST - MIP

Pr . A. BAGHDAD
59
►Un circuit électrique linéaire est composé uniquement de dipôles linéaires :

■ passifs : R, L, C
■ actifs : source de courant ou de tension sinusoïdal (de fréquence f)
~
► Dans un tel circuit, tensions et courants sont sinusoïdaux (de fréquence f = 1/T).
► On peut donc utiliser : 

 I  I eff

  
■ la représentation vectorielle I:  ou I  OI  I eff i

 Ox, I   

ou/et 
  
i
■ les nombres complexes associés. I  I eff , i  ou I  I eff e ji

FSTM : DEUST - MIP

1°) Lois de Kirchhoff
3°) Théorèmes généraux

2°) Association de dipôles passifs linéaires

Pr . A. BAGHDAD
61

■ Loi des nœuds :

i1(t)
i(t)
i2(t)
it   i1 t   i2 t 
  
► Pour les vecteurs de Fresnel :
I  I 1 I 2
► Pour les nombres complexes associés : I  I1  I 2

Exemple :
IR R
I IL L
► Une mesure au multimètre (en mode AC ~) donne :
I Reff  15 mA
I Leff  9 mA
► Calculer la valeur efficace Ieff du courant i(t) et le déphasage de la tension u(t) par
rapport au courant i(t) : φu/i

► Utilisons une construction vectorielle :

IR R
  
u iR  U , I R 
 
   I Reff  15 mA I L
u iL  U , I L  IL
 
  
I Leff  9 mA
I  I R  I L

U

IR U axe d’origine
O x +
des phases
 u i 2 mA
IL

I2
I eff  I 2
Reff I 2
Leff  15  9 2  17,5 mA théorème de Pythagore 
tg u i  
I Leff 9
  0,6 d ' où u i  31
I Reff 15
En raison des déphasages, la loi des nœuds ne s’applique pas aux valeurs efficaces.


■ Loi des branches / Loi des mailles :

i(t)
dipôle n°1 dipôle n°2
u1(t) u2(t)
u(t)
u t   u1 t   u2 t 
  
► Pour les vecteurs de Fresnel :U  U1U 2
► Pour les nombres complexes associés : U  U1 U 2
La loi des branches ne s’applique pas aux valeurs efficaces.

2°) Association de dipôles passifs linéaires

■ Généralisation
► Une association de dipôles passifs linéaires se comporte comme un dipôle passif

linéaire.
► On note Zeq l’impédance complexe équivalente de ce dipôle.
■ En série : les impédances complexes s’additionnent :
Z éq   Z i
i
■ En parallèle : les admittances complexes s’additionnent :
1 1
Y éq   Y i ou 
i Z éq i Zi

■ Cas particulier : 2 dipôles

z ou y
1 1
z ou y
Impédance ou admittance y z
Association en série Association en parallèle
z1 ou y1 z 2 ou y 2 z1 ou y1
1 2 1
2
z  z1  z 2
y1  y 2 z 2 ou y 2
y  y1 // y 2 
y1  y 2 y  y1  y 2
z z
z  z1 // z 2  1 2
z1  z 2

Exemple d’application n°1 :

ZR = R ZL = j L ω Zéq = R + = j L ω
I I
UR UL
U
U
► On en déduit la relation entre les valeurs efficaces :
U eff  Z éq I eff Z éq  Z éq  R  jL  R 2  L 

2
avec
► et le déphasage :  L 
u i  arg Z éq   arctan g  
 R 
Remarque : sauf exception : Z éq  Z i

i


iR R
i L
iL
► La tension d’alimentation u(t) est alternative sinusoïdale de valeur efficace 5 V et

de fréquence 10 kHz.
► Le circuit est linéaire donc le courant i(t) est sinusoïdal de fréquence 10 kHz.
► Calculer sa valeur efficace et le déphasage par rapport à u.

1 1
Y éq  Y R  Y L  
R jL 

iR R
i iL L
u
1 1
Y éq  Y R  Y L  
R jL 
► Loi d’Ohm :
2 2
1  1 
I eff  Yéq  U eff        U eff
R  L 
► Le déphasage :
 1 
 
   arctan g 
R 
i / u   arg Y éq    arctan g  L 
 1   L  
 
 R 
FSTM : DEUST - MIP

► En définitive :
Si i / u  0
alors

u i  0
Pr . A. BAGHDAD
71

A R1 R2 L C B
 1  1 1
z  R1  R2  j  L    R  jX  Ze
j
y   G  jB  Ye j
 C   z  1 
R1  R2  j  L  
 C 
R R1  R2
R  R1  R2 G 2 
R X 2
 1 
2
R1  R2    L 
2

 C 
1
L 
X  L 
1
B 2
X
 C
C R X2  1 
2
R1  R2    L 
2

 C 
2
 1 
Z  R1  R2 
2
  L   Y 
1

1
 C  Z 2
R1  R2 2   L  1 
 C 
 1   1 
 L    L  
  arctg  C       arctg  C 
 R  R2   R1  R2 
 1
  
   


R1
R1
A B
L
C
1 1  1 
z   R  jX  Ze j y  G1  G2  j  C    G  jB  Ye
j
y  1   L 
G1  G2  j  C  
 L 
G G1  G2
R 2  G  G1  G2
G B 2
 1 
2
G1  G2    C 
2

 L 
1
C 
X  2
B
 L B  C 
1
G  B2  1 
2
L
G1  G2    C 
2

 L 
2
 1 
Z 
1

1
Y  G1  G2  2
  C  
Y  1 
2
 L 
G1  G2    C 
2

 L 
 1   1 
 C    C  
     arctg  L    arctg  L 
 G1  G2   G1  G2 
   
   

3°) Théorèmes généraux

► Les formules et théorèmes vus en régime continu (diviseur de tension, Thévenin –
Norton, superposition..…) se généralisent au régime sinusoïdal.
Analogies :
Régime continu Régime sinusoïdal

Tension U u
Courant I i
Résistance / Impédance R Z
complexe
Conductance / Admittance G Y
complexe
Source de tension parfaite E e
Source de courant parfaite ICC iCC

Exemple :
FSTM : DEUST - MIP

vR
vA 
R
vR
R
1


0
A
1
jL 
R jL 
Théorème de Millman
vA ?

 jC 
 jC   v C
vC
Pr . A. BAGHDAD
75
FSTM : DEUST - MIP

Pr . A. BAGHDAD
76
dipôle linéaire
i(t)
u(t)
► La puissance instantanée p(t) est :
p  ut  it 
► On montre que la puissance moyenne consommée (ou puissance active) est :
Pmoy  P  U eff  I eff  cosu i 

T T
1 1
Pmoy   p(t )  dt   u (t )  i(t )  dt
T0 T0
► Le terme cosφ est appelé facteur de puissance.

► Calculer la puissance active d’un condensateur parfait.

dipôle linéaire
i(t)
C
u(t)
► On sait que : u i  90  P  0 Watt

(pas d’échauffement)

► Calculer la puissance active d’une inductance parfaite.

dipôle linéaire
i(t)
L
u(t)
► On sait que : u i  90  P  0 Watt

(pas d’échauffement)

► Calculer la puissance active d’une résistance.

dipôle linéaire
i(t)
R
u(t)
► On sait que : u i  0  P  U eff  I eff Watt 

(échauffement)

Résumé : dipôle linéaire

i
Z ou Y
u
■ Résistance pure R : Aucun déphasage de i sur u
u t   R  it   u  R i
ZR  R  ZR  R et u i  0
■ Inductance pure L :
di t 
u t   L   u  jL   i Le courant est en retard d'un
dt

quart de période sur la tension
j
Z L  L  e 2
 Z L  L et u i  90
■ Condensateur pur C :
u t   i t   dt
1 1
C
 u i
jC 
 Le courant est en avance d'un
1 j 1
ZC  e 2  ZC  et u i  90 quart de période sur la tension
C C
FSTM : DEUST - MIP

Fin du chapitre III
Pr . A. BAGHDAD
82

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UNIVERSITE HASSAN II CASABLANCA – FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES MOHAMMEDIA

DEUST - MIP – MODULE : E 141 – CIRCUITS ÉLECTRIQUES ET ÉLECTRONIQUES

FSTM : DEUST - MIP

E141 : Circuits Électriques et Électroniques

Chapitre II : Régime continu

Chapitre III : Régime alternatif sinusoïdal Partie A

Chapitre V : Les filtres passifs

Chapitre VI : Les diodes

Chapitre VIII : L’amplificateur opérationnel

FSTM : DEUST - MIP E141 : Circuits Électriques et Électroniques Pr . A. BAGHDAD 2

FSTM : DEUST - MIP

E141 : Circuits Électriques et Électroniques

I. Introduction : les grandeurs périodiques

II. Représentation des grandeurs sinusoïdales

III. Les dipôles passifs linéaires en régime alternatif sinusoïdal

IV. Étude des circuits linéaires en régime alternatif sinusoïdal

V. Puissance en régime alternatif sinusoïdal

FSTM : DEUST - MIP E141 : Circuits Électriques et Électroniques Pr . A. BAGHDAD 4

FSTM : DEUST - MIP

1°) Période – Fréquence - Pulsation

2°) Valeur moyenne

3°) Composante continue (DC =) et composante alternative (AC ~)

4°) Puissance électrique

5°) Valeur efficace

6°) Signification physique de la valeur efficace

7°) Cas particulier des grandeurs sinusoïdales alternatives

FSTM : DEUST - MIP E141 : Circuits Électriques et Électroniques Pr . A. BAGHDAD 6

1°) Période – Fréquence - Pulsation

► La fréquence f (en hertz) correspond au nombre de périodes par unité de temps :

► La pulsation (en radians par seconde) est définie par :

FSTM : DEUST - MIP E141 : Circuits Électriques et Électroniques Pr . A. BAGHDAD 7

2°) Valeur moyenne

► On note < u > la valeur moyenne dans le temps de la tension u(t) :

FSTM : DEUST - MIP E141 : Circuits Électriques et Électroniques Pr . A. BAGHDAD 8

Formules pour les signaux alternatifs classiques :

Signal (régime établi Forme d’onde U moy

FSTM : DEUST - MIP E141 : Circuits Électriques et Électroniques Pr . A. BAGHDAD 9

Formules pour les signaux alternatifs classiques :

Signal (régime établi Forme d’onde I moy

FSTM : DEUST - MIP E141 : Circuits Électriques et Électroniques Pr . A. BAGHDAD 10

3°) Composante continue (DC --) et composante alternative (AC ~)

► Une grandeur périodique a deux composantes :

■ la composante continue (c’est la valeur moyenne ou « offset »)

composante continue composante alternative

FSTM : DEUST - MIP E141 : Circuits Électriques et Électroniques Pr . A. BAGHDAD 11

► la composante alternative a une valeur moyenne nulle :

FSTM : DEUST - MIP E141 : Circuits Électriques et Électroniques Pr . A. BAGHDAD 12

4°) Puissance électrique

pt   ut  it 

FSTM : DEUST - MIP E141 : Circuits Électriques et Électroniques Pr . A. BAGHDAD 13

5°) Valeur efficace

►Par définition, la valeur efficace Ueff de la tension u(t) est :

►Autrement : c’est la racine de la valeur moyenne du carré de la tension u(t).

< u 2> = 100 t (ms)

FSTM : DEUST - MIP E141 : Circuits Électriques et Électroniques Pr . A. BAGHDAD 14

► Valeur efficace d’un courant électrique :

► En électricité, la valeur efficace d’un courant ou d'une tension variables au cours

FSTM : DEUST - MIP E141 : Circuits Électriques et Électroniques Pr . A. BAGHDAD 15

Formules pour les signaux alternatifs classiques :

Signal (régime établi Forme d’onde U eff

FSTM : DEUST - MIP E141 : Circuits Électriques et Électroniques Pr . A. BAGHDAD 16

Formules pour les signaux alternatifs classiques :

Signal (régime établi Forme d’onde I eff