GENIUS physique Exercices : particule dans un champ de pesanteur uniforme.

Exercices : particule dans un champ de pesanteur uniforme.

Correction de l’exercice 1
Avant de répondre aux questions, il est toujours préférable de commencer par faire un schéma de la situation
physique. Cela nous permet d’emblée de bien organiser les données, de définir les axes et le choix des vecteurs
unitaires. On choisit donc ici de prendre l’axe vertical ascendant et l’origine O du repère à la position initiale
de la fléchette.

Dans cette correction, on adopte les notations suivantes pour les données utiles :
• v0 = k→
−
v0 k est la norme de la vitesse initiale (à déterminer) ;
• Pour la première question, comme le tir est horizontal, le vecteur vitesse s’écrit : →
−
v 0 = v0 −
u→
x;

• g = 9,8 m/s2 est l’accélération de la pesanteur ;

• d = 3 m est la distance entre le joueur et la cible ;
• h = −20 cm est l’écart entre la position finale de la fléchette et la cible.
On est maintenant en mesure d’appliquer la méthode de résolution pour un exercice de mécanique : Définition
du référentiel, définition du système, bilan des forces, 2e loi de Newton, intégration. Ceci nous permettra d’établir
les équations horaires pour la trajectoire de la fléchette. C’est seulement une fois ces équations établies qu’on
pourra répondre aux questions de l’énoncé.

Étape 1 : Référentiel
On se place dans le référentiel terrestre supposé galiléen.
Pour rappel, les lois de Newton ne sont applicables que dans un référentiel galiléen, donc il est nécessaire de
vérifier que notre référentiel d’étude est bien galiléen pendant la durée de l’expérience !

Étape 2 : Système

On considère le système {fléchette}.

Ici, les deux premières étapes peuvent sembler évidentes, mais elles sont nécessaires car dans des situations
plus compliquées, on risque souvent de se tromper si on n’a pas bien préalablement défini le référentiel et le
système d’étude.

Étape 3 : Bilan des forces extérieures

On suppose que les frottements sont négligeables, donc le système n’est soumis qu’à son poids
→
−
P = m→ −g = −mg − →
uz

École polytechnique 1 Jacques Ding

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Étape 4 : 2e loi de Newton

On applique la deuxième loi de Newton (ou principe fondamental de la dynamique) à notre système :
P→ −
F = m→ −a
→
−
d’après le bilan des forces, P = m→ −a
   
−→ −
→ 0 ẍ(t)
d’où, dans la base (ux , uz ), =m
−mg z̈(t)
d2 x d2 z
On a utilisé la notation ẍ(t) = 2 (t) et z̈(t) = 2 (t) pour désigner la dérivée seconde par rapport au temps.
dt dt
En simplifiant par m, on obtient alors le système d’équations différentielles :

ẍ(t) = 0
(1)
z̈(t) = −g

Étape 5 : Résolution

Dans cette étape, on résout le système d’équations différentielles (1). Cela peut ressembler à ce qui a été fait
dans la vidéo, à la différence que les conditions initiales ne sont pas exactement les mêmes...
Intégrons le système (1) par rapport au temps :

ẋ(t) = C1
z̈(t) = −gt + C2
On trouve les constantes d’intégration C1 et C2 grâce à la condition initiale sur la vitesse :

ẋ(0) = C1 = v0
ż(0) = C2 = 0
Ainsi, 
ẋ(t) = v0
(2)
z̈(t) = −gt
Intégrons le système (2) par rapport au temps :

x(t) = v0 t + C3
gt2
 z(t) = − + C4
2
On trouve les constantes d’intégration C3 et C4 grâce à la condition initiale sur la position :

x(0) = C3 = 0
z(0) = C4 = 0
Finalement, les équations horaires qui décrivent le mouvement du caillou lors de sa chute sont :

x(t) = v0 t
gt2
 z(t) = −
2

Question 1 Commençons par établir l’équation de la trajectoire de la fléchette. On isole le temps dans
l’équation horaire sur la position horizontale pour avoir t = x/v0 , qu’on injecte dans l’équation sur z :
g x2
z(x) = −
2v02
r
g d2
Pour x = d, on a z = h donc en isolant v0 , v0 = −
2h
Remarquez qu’on a pris h < 0, donc l’argument de la racine est bien un nombre positif.

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Numériquement, v0 = 14,8 m/s = 15 m/s

Question 2 Les conditions initiales ont changé donc il faut refaire le calcul d’intégration. Ci-dessous le schéma
de la nouvelle situation.

En fait, on remarque qu’on est dans la même situation que la vidéo, à savoir une position initiale nulle et
une vitesse initiale de la forme
→
−
v = v cos(θ ) −
u→ + v sin(θ ) −
→
u
0 0 0 x 0 0 z

avec θ0 à déterminer, tel que pour x = d, z = 0 (la fléchette touche la cible). On peut reprendre l’équation de
la trajectoire trouvée dans la vidéo :
g x2 sin(θ0 )
z(x) = − 2 2
+ x
2v0 cos (θ0 ) cos(θ0 )
(Sauriez-vous redémontrer cette équation sans regarder la vidéo ?) Lorsque la fléchette touche la cible, z = 0
et x = d, donc en simplifiant par x/ cos(θ0 ),
gd
0=− + sin(θ0 )
2v02 cos(θ0 )
gd
En utilisant sin(2θ0 ) = 2 cos(θ0 ) sin(θ0 ), = sin(2θ0 )
v02
 
1 gd
D’où θ0 = Arcsin
2 v02

Numériquement, θ0 = 0,067 rad = 3,8◦

Remarquez qu’on aurait pu aussi partir de la formule pour la portée du tir, et isoler θ0 , ce qui aurait abouti
au même résultat.

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Correction de l’exercice 2
Avant de répondre aux questions, il est toujours préférable de commencer par faire un schéma de la situation
physique. Cela nous permet d’emblée de bien organiser les données, de définir les axes et le choix des vecteurs
unitaires. On choisit donc ici de prendre l’axe vertical ascendant et l’origine O du repère en bas de la falaise.

Dans cette correction, on adopte les notations suivantes pour les données utiles :
• v = k→
0
−
v k = 21 m/s est la norme de la vitesse initiale ;
0
• θ0 = 30◦ = π/6 rad est l’angle de tir initial ;
• Par conséquent, le vecteur vitesse s’écrit : →
−
v0 = v0 cos(θ0 ) −
u→ −
→
x + v0 sin(θ0 ) uz ;
• g = 9,8 m/s2 est l’accélération de la pesanteur ;
• H = 16 m est l’altitude la falaise par rapport au sol ;
• D et F représentent respectivement la portée et la flèche du caillou.
On est maintenant en mesure d’appliquer la méthode de résolution pour un exercice de mécanique : Définition du
référentiel, définition du système, bilan des forces, 2e loi de Newton, intégration. Ceci nous permettra d’établir
les équations horaires pour la trajectoire du caillou. C’est seulement une fois ces équations établies qu’on pourra
répondre aux questions de l’énoncé.

Étape 1 : Référentiel
On se place dans le référentiel terrestre supposé galiléen.
Pour rappel, les lois de Newton ne sont applicables que dans un référentiel galiléen, donc il est nécessaire de
vérifier que notre référentiel d’étude est bien galiléen pendant la durée de l’expérience !

Étape 2 : Système
On choisit pour système {caillou}.
Ici, les deux premières étapes peuvent sembler évidentes, mais elles sont nécessaires car dans des situations
plus compliquées, on risque souvent de se tromper si on n’a pas bien préalablement défini le référentiel et le
système d’étude.

Étape 3 : Bilan des forces extérieures

On suppose que les frottements sont négligeables, donc le système n’est soumis qu’à son poids
→
−
P = m→ −g = −mg − →
uz

Étape 4 : 2e loi de Newton

École polytechnique 4 Jacques Ding

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On applique la deuxième loi de Newton (ou principe fondamental de la dynamique) à notre système :
P→ −
F = m→ −
a
→
− →
−
d’après le bilan des forces, P =ma
   
0 ẍ(t)
d’où, dans la base (−
u→x , −
→),
uz = m
−mg z̈(t)
d2 x d2 z
On a utilisé la notation ẍ(t) = 2 (t) et z̈(t) = 2 (t) pour désigner la dérivée seconde par rapport au temps.
dt dt
En simplifiant par m, on obtient alors le système d’équations différentielles :

ẍ(t) = 0
(3)
z̈(t) = −g

Étape 5 : Résolution

Dans cette étape, on résout le système d’équations différentielles (1). Cela peut ressembler à ce qui a été fait
dans la vidéo, à la différence que les conditions initiales ne sont pas exactement les mêmes...
Intégrons le système (3) par rapport au temps :

ẋ(t) = C1
z̈(t) = −gt + C2
On trouve les constantes d’intégration C1 et C2 grâce à la condition initiale sur la vitesse :

ẋ(0) = C1 = v0 cos(θ0 )
ż(0) = C2 = v0 sin(θ0 )
Ainsi, 
ẋ(t) = v0 cos(θ0 )
(4)
z̈(t) = −gt + v0 sin(θ0 )
Intégrons le système (4) par rapport au temps :

x(t) = v0 cos(θ0 ) t + C3
gt2
 z(t) = − + v0 sin(θ0 ) t + C4
2
On trouve les constantes d’intégration C3 et C4 grâce à la condition initiale sur la position :

x(0) = C3 = 0
z(0) = C4 = H
Finalement, les équations horaires qui décrivent le mouvement du caillou lors de sa chute sont :

x(t) = v0 cos(θ0 ) t
gt2
 z(t) = − + v0 sin(θ0 ) t + H
2

Question 1 Le caillou touche le sol lorsque z(t) = 0. On résout donc

gt2
− + v0 sin(θ0 ) t + H = 0
2
qui est une équation polynomiale d’ordre 2 d’inconnue t. Son discriminant est
∆ = v02 sin(θ0 )2 + 2gH > 0
donc l’équation admet deux solutions réelles données par
√ p
−v0 sin(θ0 ) − ∆ v0 sin(θ0 ) + v02 sin(θ0 )2 + 2gH
t1 = =
−g g

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√ p
−v0 sin(θ0 ) + ∆ v0 sin(θ0 ) − v02 sin(θ0 )2 + 2gH
et t2 = =
−g g
p
On s’aperçoit (en faisant l’application numérique, ou en remarquant que v0 sin(θ0 ) < v02 sin(θ0 )2 + 2gH) que
t2 < 0, et que t1 > 0. Par conséquent seule la solution t1 est physiquement acceptable (le caillou touche le sol
après qu’on l’ait lancé).
Numériquement, t1 = 3,17 s = 3,2 s

Question 2 La portée D est la distance horizontale parcourue entre le début du lancer et l’instant t1 de la
question précédente. Donc
D = x(t1 ) − x(0) = x(t1 ) = v0 cos θ0 t1
Numériquement, D = 57,7 m = 58 m

Il n’était pas correct d’utiliser la formule de la portée présentée dans la vidéo, à savoir D = v02 sin(2θ0 )/g,
car les équations horaires ne sont pas les mêmes comparé au cas présent : dans la vidéo, on lançait le projectile
initialement à partir du sol, alors que dans cet exercice, on le lance d’une falaise. Les conditions initiales ne sont
pas les mêmes, donc les expressions des portées non plus. Dans le doute, il faut toujours revenir à la définition
de la portée, à savoir la distance horizontale parcourue entre le début du lancer et l’instant où le projectile touche
le sol.

Question 3 Pour résoudre cette question, on va d’abord déterminer le temps t2 où le caillou atteint sa flèche,
puis calculer z(t2 ) grâce aux équations horaires.
Remarquons que lorsque le caillou atteint sa flèche, sa vitesse verticale est nécessairement nulle. En effet,
si la vitesse était strictement positive au niveau de la flèche, cela signifierait que le caillou continue de monter
verticalement, donc aurait une altitude plus élevée que la flèche l’instant d’après. Ceci contredit la définition de
la flèche comme étant le maximum d’altitude du caillou. De même, si la vitesse était strictement négative au
niveau de la flèche, cela signifierait que le caillou était plus haut à un instant juste avant, ce qui contredit aussi
la définition de la flèche.
L’instant t2 où le caillou est à sa flèche se traduit donc par l’équation
ż(t2 ) = 0
D’après l’équation (4), on doit résoudre v0 sin(θ0 ) − gt2 = 0
v0 sin(θ0 )
D’où t2 =
g
Alors, la flèche F vaut, par rapport au sol (qu’on a commodément pris à z = 0 en plaçant notre origine des axes
en bas de la falaise)
F = z(t2 ) − z sol = z(t2 )
En utilisant l’équation horaire sur z et l’expression de t2 , il vient
 2
g v0 sin(θ0 ) v0 sin(θ0 )
F=− + v0 sin(θ0 ) × +H
2 g g

v02 sin θ0 2
soit F=H+
2g

Numériquement, F = 21,6 m = 22 m

Encore une fois, il était incorrect d’utiliser la formule de la flèche présentée dans la vidéo F = v02 sin θ0 2 /2g car
cette formule ne prend pas en compte les conditions initiales spécifiques à cet exercice, notamment z(t = 0) = H.

Question 4 On a représenté sur le schéma ci-dessous un vecteur vitesse → −v (t) à un instant t quelconque, faisant
un angle θ(t) avec la verticale. L’angle a un signe positif dans le sens trigonométrique, c’est-à-dire tournant de
−
u→ −
→
x vers uz , et négatif dans le sens horaire.

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On voit que les composantes horizontale et verticale de la vitesse sont données par

vx (t) = ẋ(t) = k→
−
(
v k cos(θ(t))
vz (t) = ż(t) = k−
→
v k sin(θ(t))
vz (t) sin(θ(t))
si bien que = = tan(θ(t))
vx (t) cos(θ(t))
 
vz (t)
donc θ(t) = Arctan
vx (t)
On applique cette formule pour l’instant t1 déterminé à la question 1, où le caillou touche le sol :
 
v0 sin(θ0 ) − gt1
θ(t1 ) = Arctan
v0 cos(θ0 )

Numériquement, θ(t1 ) = Arctan (−1,13) = 0,847 rad = −48,5◦ = −49◦

École polytechnique 7 Jacques Ding