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Cours 1: Bruit et stabilité dans les quadripôles

 IV-1- Bruit

Le bruit est un effet indésirable qui affecte la performance des circuits hyperfréquences : il réduit l’efficacité d’un système à
détecter correctement un signal. Ce bruit provient de plusieurs sources : agitation thermique des électrons, rayonnement
cosmique, autres appareils électroniques, etc.

Le concepteur de circuits hyperfréquences doit être conscient du bruit ajouté par le système de mesure. Les éléments d’une
chaîne typique de réception d’un système de télécommunication (amplificateur, filtre, oscillateur, mélangeur) ajoutent tous du
bruit dans le système.

Il n’est pas possible d’amplifier indéfiniment un signal de faible amplitude, par suite de l’existence de perturbations aléatoires
connues sous le nom de bruit électromagnétique. Pour qu’un signal soit détectable, sa puissance doit être nettement supérieure
(5 à 10 fois au moins) au niveau moyen de bruit.

Le bruit électromagnétique a deux origines:

-   Le bruit externe, capté par l’antenne, provient de sources de bruits cosmiques, atmosphériques, industrielles ;

-   Le bruit interne est produit à l’intérieur même du récepteur. On note en particulier le bruit thermique dans les résistances et le
bruit de grenaille dans les jonctions p-n des transistors qui est dû à la fluctuation du courant lors de la traversée d'une barrière de
potentiel par les électrons.

IV-1-1- Bruit thermique

Il y a plusieurs types de bruit, mais le plus important dans les circuits est le bruit thermique. C’est un bruit intrinsèque aux systèmes.
Le bruit thermique est le résultat de l'agitation des électrons des conducteurs (résistances) sous l'action de la température et est
proportionnelle à la température.

La puissance de bruit notée N (Watts) est directement proportionnelle à sa température, dans la bande est donnée comme suit:

Avec :

On définit la température de bruit comme la température équivalente d’une composante qui produirait la même quantité  de
bruit. Le bruit thermique a une densité spectrale constante selon la fréquence (jusqu’à  environ 6 THz) : c’est un bruit blanc
gaussien. Si une composante génère du bruit blanc, on modélise ceci par une source ayant une température de bruit
équivalente Te :

Les résistances sont les sources les plus communes de bruit thermique dans un circuit.

On modélise le bruit comme une source de tension en série avec la résistance R, comme à la figure suivante.

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Quand la charge RL est égale à la résistance R, il y a transfert maximal de puissance.

La tension de sortie est vo = vn /2, ce qui donne une densité de puissance :

La puissance transmise est indépendante de la valeur de la résistance. Pour obtenir la puissance totale, il faut multiplier par la
largeur de bande, ce qui donne :

IV-1-2- Le Facteur de bruit

On définit le facteur de bruit F par le quotient des rapports signal sur bruit à l’entrée et à la sortie du composant considéré
(amplificateur, récepteur, etc.).

Si le gain en puissance du circuit est G et la puissance Pe appliquée à l'entrée d'un circuit linéaire, alors la puissance de sortie est :

Ps = G P e

Si on applique cette fois un bruit de puissance Ne  à l'entrée, on obtient à la sortie un signal de bruit dont la puissance est Ns tel
que :

 Cet excès de bruit est apporté par le circuit.

On appelle facteur de bruit du circuit le facteur F défini par :

Le facteur de bruit F est une indication de la dégradation du rapport signal sur bruit : une valeur faible correspond à une qualité
élevée et donc à une grande sensibilité. 

Le facteur de bruit est souvent exprimé en décibels:

et donc la figure de bruit minimale est 0dB.

Pour des composants à pertes, comme des filtres ou interrupteurs, la figure de bruit est égale à l’atténuation. Par exemple, un
filtre ayant une atténuation de 3dB aura une figure de bruit de 3dB.

IV-1-3- Figure de bruit de systèmes en cascade

On connecte en cascade plusieurs biportes ayant respectivement des gains Gi, des températures équivalentes de bruit Ti et des
facteurs de bruit Fi , monté à la figure suivante. Les biportes sont tous adaptés et ont la même bande passante.

La température équivalente de bruit de l’ensemble est obtenue simplement en additionnant les températures équivalentes de
chaque élément ramenées à l’entrée de la chaîne, c'est-à-dire divisées par le gain de tous les éléments qui précèdent :

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Si le gain du premier biporte de la chaine est important, la température de bruit résultant est à peu de chose près de celle de ce
seul composant. Le bruit de tous les biportes qui suivent est divisé par le gain du premier élément.

Si le premier biporte présente un affaiblissement le bruit produit par les éléments suivants est accentué. Il faut donc
connecter le récepteur aussi près que possible de l’antenne.

La relation équivalente pour le facteur de bruit est obtenue à l’aide de la relation suivante :

Le facteur de bruit du système dépend principalement du gain du premier étage.

On suppose que le système est un récepteur a n étages en cascade, et on veut que le facteur de bruit soit le minimum possible;
pour cela il suffit que :

-          Le gain du premier quadripôle soit >1, donc le premier étage doit être un amplificateur.

-           F1 soit le minimum possible.

Le facteur de bruit d’un récepteur tend vers celui de l’amplificateur d’entrée. Donc le premier étage d’un récepteur doit être un
amplificateur faible bruit LNA.

Les amplificateurs à faible bruit sont utilisés dans les systèmes de communication pour amplifier les signaux reçus, qui tendent à
être très faibles.

Un LNA est capable d’amplifier le signal par rapport au bruit dans une certaine marge de fréquence ce qui augmente le rapport
de signal sur bruit du système de communication.

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