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En électronique, le gain est la capacité d'un dispositif à augmenter la puissance d'un signal. Le gain
exprime généralement en décibels le coefficient de transmission d'un dispositif.
On parle aussi de gain d'antenne, pour exprimer la capacité à transmettre plus qu'une antenne de référence
dans une direction donnée.
Définition
Conditions implicites
La définition sommaire du gain comme mesure de l'amplification, de l'avantage procuré par un circuit
comporte plusieurs conditions implicites.
Puissance
On ne parle pas de gain pour l'élévation de tension par un transformateur, parce que la
puissance ne varie pas entre l'entrée et la sortie. Dans le domaine du traitement du signal,
on définit la grandeur qui varie pour produire un signal. Dans un amplificateur
électronique, c'est le plus souvent la tension. Dans certains cas, comme celui d'un
amplificateur suiveur ou du dernier étage d'un amplificateur audio, la tension ne change
pas entre l'entrée et la sortie, mais le circuit est capable de fournir une intensité
supérieure. Dans tous les cas, le gain désigne le rapport d'augmentation de la puissance
du signal sur une charge donnée, ce qui rend pratique et cohérent de l'exprimer en
décibels.
Intégrité du signal
Il faut que le signal en sortie soit homologue, à la puissance près, au signal en entrée. Le
gain se calcule ou se mesure dans un domaine où le circuit est linéaire et invariant dans
le temps, de sorte qu'à tout moment, l'amplitude du signal de sortie s'obtient en multipliant
l'amplitude d'entrée par un coefficient constant. Il n'est pas nécessaire que les grandeurs
d'entrée et de sortie soient identiques.
Fréquence
Tout circuit électronique a un domaine de fonctionnement en fréquence. Le gain est
spécifié, mesuré ou calculé pour un signal sinusoïdal. Quand on n'envisage qu'une seule
valeur de fréquence, on la choisit proche de la moyenne géométrique des bornes de la
bande passante.
Lorsque les grandeurs d'entrée et de sortie sont identiques, le gain se calcule en divisant l'amplitude du
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signal en sortie par celle du signal en entrée . Son expression complète indique la fréquence du signal ou sa
pulsation et la valeur limite de la distorsion.
Les grandeurs d'entrée et de sortie dépendent des éléments extérieurs du circuit ; mais si les impédances de
sortie des éléments, source et amplificateur, sont faibles devant les impédances d'entrée correspondantes, le
gain en tension, rapport Vs / Ve des tensions aux bornes du quadripôle est à toutes fins utiles le rapport de
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transfert .
Comme tension et courant sont des grandeurs de champ, qui viennent au carré dans le calcul de la
puissance, la valeur en décibels du gain en tension ou en courant vaut 20 fois le logarithme décimal du
rapport entre ces grandeurs.
Expression en décibels
Le gain s'exprime couramment en décibels, une unité logarithmique destinée à faciliter le calcul des
transferts de puissance dans une ligne de transmission ou une suite de circuits en série. Plutôt que de
multiplier l'amplitude du signal par un coefficient à chaque étape, on ajoute la somme des valeurs de gain et
les valeurs, négatives, d'atténuation.
soit finalement :
Cette formule s'utilise pour calculer le gain en tension d'un circuit. Le raisonnement serait identique pour un
gain en courant. Dans les circuits où l'impédance d'entrée est égale à l'impédance de sortie, les trois gains,
en intensité, en tension, et en puissance sont identiques.
Usage
Pour qualifier un circuit, on parle souvent de gain fort ou faible. Un « gain fort » signifie qu'on aura une
valeur de sortie largement plus importante que celle d'entrée ; un « faible gain » implique une valeur de
sortie du même ordre de grandeur que la valeur d'entrée.
Utilisé seul, le terme de « gain » est ambigu. Il faut préciser s'il s'agit de gain en tension, en courant ou en
puissance.
Lorsque les grandeurs d'entrée et de sortie ne sont pas identiques, avec une entrée en courant et une sortie
en tension ou inversement, ou que le système comporte des éléments réactifs, le concept de gain montre ses
limites. On détermine alors une fonction de transfert.
Histoire
La notion de gain est intimement liée à celle d'atténuation et au décibel. Elle surgit en téléphonie, lorsqu'au
début des années 1920 des amplificateurs électroniques répéteurs permettent de compenser l'affaiblissement
du signal dans le câble. On désigne l'amplificateur par la longueur en milles du câble dont il annule l'effet.
On dira « suivant le langage téléphonique, l'amplificateur doit donner un gain d'environ 20 milles de câble
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standard ». La puissance que fournit l'amplificateur procure un gain de la portée de la transmission. Le
décibel, défini par la facilité de calcul plutôt que par les caractéristiques du câble, remplacera le msc (mile of
standard cable), avec presque la même valeur, dans les années suivantes.
Gain d'antenne
L'usage d'une antenne directive augmente la portée de la transmission dans la direction principale pour la
même puissance rayonnée totale. Le rapport, exprimé en décibels, entre l'antenne de référence et une
antenne donnée s'appelle le gain d'antenne.
Le gain d'un transistor bipolaire est le rapport entre d'une part le courant circulant dans son collecteur et
d'autre part le courant circulant dans sa base, en mode dit linéaire (non saturé). Ce gain est souvent désigné
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par la lettre β , ou par un paramètre hybride en h hFE ou h21 ; il est aussi appelé transmittance directe en
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courant .
Le gain dépend de la construction du transistor. Il varie avec le courant de collecteur, la tension émetteur-
collecteur, la fréquence du signal et la température. Le gain peut varier dans des proportions importantes au
sein d'un même lot.
On appelle fréquence de transition la fréquence à laquelle le gain vaut 1, c'est-à-dire la fréquence au-delà
de laquelle le transistor n'amplifie plus.
En général, les transistors de puissance ont un gain plus faible que les transistors de faible signal. Un
transistor Darlington a un gain plus élevé. Typiquement un transistor bipolaire a un gain compris entre 50 et
300.
Annexes
Bibliographie
Commission électrotechnique internationale, IEC 60050 Vocabulaire électrotechnique
international, 2019 (1re éd. 1987) (lire en ligne (http://www.electropedia.org)).
Tahar Neffati, L'électronique de A à Z, Paris, Dunod, 2006, p. 121 « Gain (voir décibel ».
Michel Fleutry, Dictionnaire encyclopédique d'électronique : anglais-français, Paris, La
maison du dictionnaire, 1991, 1054 p. (ISBN 2-85608-043-X), p. 320-321
Articles connexes
Transmittance
Atténuation (électronique)
Amplificateur électronique
Notes et références