Électronique

LABORATOIRE 5 : Application Ampli OP

Noah Jamsin
Florent Padovese
Thomas Brabant

Université de Liège
Année académique 2023 / 2024
Table des matières

1 Introduction 2

2 Circuit redresseur à simple alternance 2

3 Redresseur double alternance 3

4 Redresseur de précision 4

5 Détecteur de crêtes 5

6 Comparateur 6

7 Série de Fourier 6
Électronique Circuit redresseur à simple alternance

1 Introduction
Dans ce laboratoire dédié à l’électronique, l’exploration des montages électroniques repose sur l’ex-
ploitation des propriétés fondamentales de l’amplificateur opérationnel. Ces montages variés sont conçus
pour des applications spécifiques telles que le redressement de signal, la comparaison, ou encore la dé-
tection de crêtes. L’objectif est d’approfondir la compréhension des fonctionnalités de l’amplificateur
opérationnel et d’acquérir une expertise pratique dans la mise en œuvre de circuits électroniques pour
des usages diversifiés.

2 Circuit redresseur à simple alternance

Un circuit redresseur à simple alternance est un dispositif électronique conçu pour convertir un signal
d’entrée en tension alternative en un signal de sortie en tension continue. La fonction principale de ce
circuit est d’éliminer la composante négative du signal alternatif, ne laissant passer que la partie positive.

Pendant la première moitié du cycle d’alternance du signal d’entrée alternatif, le redresseur à simple
alternance laisse passer la partie positive du signal, fournissant une tension de sortie. Cependant, pendant
la seconde moitié du cycle, la partie négative est supprimée, ce qui donne une sortie nulle.

Sur base de la théorie sur la diode, la relation entre Vin (tension d’entrée) et Vout (tension de sortie)
dans un circuit redresseur à simple alternance peut être déterminée. Pendant la moitié positive du cycle
d’alternance de Vin , la diode est directement polarisée, permettant à la tension de traverser la diode et
d’atteindre Vout . Cependant, pendant la moitié négative du cycle, la diode est inversement polarisée,
bloquant le courant et empêchant Vout de suivre Vin .

L’observation du signal de sortie (Vout ) montrera donc une série d’impulsions positives correspondant
à la moitié positive de chaque cycle d’alternance de Vin . Pendant la moitié négative, Vout restera à zéro
car la diode bloque le courant.

Il est possible de modifier l’affichage de l’oscilloscope en mode CC ou en mode CA.

• Mode CC : Le mode CC correspond à la visualisation du signal continue et alternatif du GBF. Ceci
représente le signal "réel" délivré par le générateur qui comprend le offset.
• Mode CA : Le mode CA comprend le mode continu et la moyenne du signal alternatif. Or, la moyenne
d’un sinus sur une période vaut 0. On obitent le signal "brute" sans le offset.
L’évolution de la tension de sortie pour un circuit en tension alternative serait donc une série d’impul-
sions positives, correspondant à la partie positive de chaque cycle d’alternance, avec des périodes où la
tension de sortie est nulle pendant la suppression de la partie négative. Ce processus génère une tension
continue pulsée en sortie du circuit redresseur.

Figure 1 – Montage du circuit redresseur ‘a simple alternance.

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Électronique Redresseur double alternance

3 Redresseur double alternance

Le redresseur double alternance, également connu sous le nom de Pont de Graetz, est un circuit
redresseur qui permet de redresser les deux alternances d’un signal alternatif. Contrairement au redresseur
simple alternance, le Pont de Graetz utilise une configuration de quatre diodes, permettant ainsi de tirer
parti des alternances positives et négatives du signal d’entrée. Dans un Pont de Graetz (redresseur
double alternance), les diodes D1, D2, D3 et D4 sont polarisées de manière spécifique pour permettre
le redressement des deux alternances d’un signal alternatif. Voici comment chaque diode est polarisée
pendant différentes phases du cycle d’entrée :
• Phase 1 (Alternance positive) :
Pendant la moitié positive du cycle d’alternance de l’entrée (Vin ), D1 et D3 sont polarisées en direct,
tandis que D2 et D4 sont polarisées en inverse. Courant circulant de la source (Vin ) à la charge (Vout )
passe par D1 et D3, contribuant à une tension positive à la charge.
• Phase 2 (Alternance négative) :
Pendant la moitié négative du cycle d’alternance de Vin , D2 et D4 sont polarisées en direct, tandis que
D1 et D3 sont polarisées en inverse. Le courant circulant maintenant de la source à la charge passe
par D2 et D4, contribuant à une tension positive à la charge.
Ainsi, les diodes D1 et D3 sont actives pendant les alternances positives, tandis que D2 et D4 sont
actives pendant les alternances négatives. Cette configuration permet de redresser les deux alternances
du signal alternatif d’entrée.
La polarisation en direct se produit lorsque la tension à la borne anode est plus élevée que celle à la
borne cathode, permettant au courant de circuler dans la diode. La polarisation en inverse se produit
lorsque la tension à la borne cathode est plus élevée que celle à la borne anode, bloquant le courant.

Expérimentalement (2), la sortie Vout est calculé directement avec l’oscilloscope avec l’option math-
mod. En effet, on a la relation : Vout = Vout1 − Vout2 .

Figure 2 – Représentation du passage du courant sous les 2 alternances.

Finalement, le Pont de Graetz offre une solution plus efficace pour convertir un signal alternatif en
un signal redressé en utilisant toutes les parties du cycle d’entrée.

Figure 3 – Montage du pont de Graetz.

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Électronique Redresseur de précision

4 Redresseur de précision
Un redresseur de précision est un circuit utilisant un amplificateur opérationnel pour redresser un
signal alternatif avec une grande précision. La configuration classique utilise une diode idéale associée à
l’amplificateur opérationnel.

Figure 4 – Montage du redresseur de précision.

Le redresseur de précision permet d’obtenir une sortie redressée du signal d’entrée avec une précision
élevée, minimisant les pertes de tension associées à la perte de tension au niveau de la diode (Vseuil ).

La relation entre Vout et Vin peut être établie à partir de l’équation du circuit :

Vout = A(V+ − V− )

où A est la gain en boucle ouverte de l’amplificateur opérationnel.

• Polarisation directe (Vin positif) :
Lorsque Vin est positif, la diode est en polarisation directe, ce qui signifie qu’elle conduit le courant.
Dans un modèle non idéal, cela entraîne une perte de potentiel, représentée par la tension de seuil
Vseuil , à travers la diode. Cette perte est inhérente aux caractéristiques non idéales des diodes réelles.
L’amplificateur opérationnel mesure la différence entre V + et V − , et amplifie cette différence. Dans
ce cas, la tension Vseuil est la principale différence de potentiel détectée par l’amplificateur, car c’est la
tension à travers la diode. La sortie de l’amplificateur opérationnel (Vout ) suit cette tension, fournissant
ainsi une version amplifiée et précise du signal redressé.
• Polarisation inverse (Vin négatif) :
Lorsque Vin est négatif, la diode est polarisée en inverse, empêchant le courant de circuler à travers
la diode. Dans cette configuration, la tension à l’entrée positive de l’amplificateur opérationnel est
maintenue à un niveau bas, car la diode ne conduit pas le courant. Cela crée une différence de potentiel
entre les entrées de l’amplificateur.
L’amplificateur opérationnel réagit en ajustant la sortie (Vout ) de manière à maintenir une égalité
virtuelle entre ses entrées. Ainsi, la sortie reste à zéro dans cette condition, représentant le côté
négatif du signal redressé.
En ce qui concerne la baisse de Vout avec la diminution de la fréquence du signal d’entrée, cela peut
être attribué à la réponse en fréquence de l’amplificateur opérationnel. Les amplificateurs opérationnels
ont une bande passante limitée, au-delà de laquelle l’amplification diminue. Si la fréquence du signal
d’entrée devient trop basse, l’amplificateur ne pourra pas suivre efficacement les variations du signal,
ce qui se traduit par une baisse de Vout . Ainsi, la réponse en fréquence limitée de l’amplificateur peut
influencer la sortie du redresseur de précision à des fréquences plus basses.

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Électronique Détecteur de crêtes

Figure 5 – Redressement de la tension de sortie.

5 Détecteur de crêtes
Un détecteur de crêtes, également connu sous le nom de détecteur d’enveloppe, est un circuit électro-
nique conçu pour extraire l’enveloppe d’un signal, c’est-à-dire la partie qui décrit l’amplitude maximale
du signal à travers le temps. Ce dispositif est particulièrement utile pour suivre les variations lentes de
l’amplitude d’un signal haute fréquence.
Le détecteur de crêtes typique utilise souvent une diode et un circuit de filtrage . La diode permet de
redresser le signal alternatif, ensuite un filtre passe-bas est utilisé pour lisser le signal redressé, produisant
une tension continue qui représente l’enveloppe du signal d’origine.

Figure 7 – Vout suit la tension de crête.

Figure 6 – Montage expérimental d’un circuit
redresseur avec AOP.

Le maintien de la tension de crête par la charge/décharge du condensateur dans un détecteur de

crêtes est un processus lié à la réaction du condensateur aux variations de tension du signal d’entrée.

Lorsque la tension d’entrée augmente, le condensateur se charge rapidement pour suivre cette aug-
mentation. Une fois chargé, il retient cette tension maximale (crête) même lorsque la tension d’entrée
diminue à nouveau. Cela crée une sorte de mémoire qui capture et maintient la tension maximale atteinte.

En revanche, lorsque la tension d’entrée diminue, le condensateur se décharge lentement, mais il

conserve toujours la valeur maximale précédemment atteinte. Ainsi, le condensateur agit comme un dis-
positif de retenue, permettant de suivre et de mémoriser les crêtes de tension du signal d’entrée. Cela
est particulièrement utile pour mesurer ou échantillonner les valeurs maximales du signal dans des ap-
plications telles que la détection de crêtes.

Par ailleurs, une version alternative de ce circuit consiste en l’ajout d’une résistance en parallèle au

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Électronique Série de Fourier

condensateur, le temps de charge 1 de ce dernier se verra alors augmenter et les effets de charge/décharge
sont plus marqué entre chaque oscillation.

6 Comparateur
Le circuit comparateur est un composant électronique conçu pour évaluer la relation entre deux si-
gnaux électriques distincts. En général, il repose sur l’utilisation d’un amplificateur opérationnel (AOP)
et de l’analyse de la différence entre 2 signaux d’entrée qu’il faudra analyser. Ce dispositif est particuliè-
rement utile dans diverses applications électroniques où la comparaison de signaux est cruciale.

Le fonctionnement du circuit comparateur s’articule autour de ses deux entrées principales, notées
Vin+ et Vin- , qui représentent les signaux à évaluer. La sortie du circuit, notée Vout , est déterminée par
la relation entre ces deux signaux d’entrée. En effet, Vin+ si est supérieur à Vin- , la sortie sera élevée
(équivalente à la tension d’alimentation positive). À l’inverse, si Vin- est supérieur à Vin+ , la sortie sera
basse (équivalente à la tension d’alimentation négative).
Certains comparateurs intègrent également une fonction d’hystérésis, qui ajoute une marge de tolé-
rance pour éviter des changements de sortie fréquents en cas de signaux proches.

Figure 8 – Montage amplificateur opérationnel comparateur.

7 Série de Fourier
Dans ce exercice, l’amplificateur opérationnel est employé pour effectuer la transformation de Fourier
d’un signal carré par lui-même. Cette configuration permet d’analyser les fréquences présentes dans un
signal anharmonique, c’est-à-dire une oscillation qui s’écarte de la forme sinusoïdale traditionnelle.

Figure 9 – Montage d’un circuit passe-bande pour obtenir une décomposition en série trigonométrique
de Fourier.
1. Le temps de charge/décharge τ d’un condensateur est : τ = RC où R est la résistance du circuit en ohms et C est la
capacité du condensateur en farads. Un temps de charge/décharge plus court est obtenu avec une résistance plus faible ou
une capacité plus élevée, et vice versa.

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Électronique Série de Fourier

1
Ce circuit est un filtre passe-bande (10) très restrictif, centré sur la fréquence de coupure fc = 2πRC .
De ce fait, le signal initial est extrêmement amplifié au niveau de la fréquence de coupure, en consé-
quence, on travaillera dans des amplitudes plus faible au niveau du GBF. De plus, on peut réduire le
bloc supérieur et le considérer comme une impédance totale Ztot 2 , ce circuit est alors un amplificateur
suiveur avec gain et la résistance R2 joue un rôle dans l’amplification du signal.

Si un signal carré est traité par un circuit de décomposition en série de Fourier, le but est de dé-
composer le signal carré en ses composantes harmoniques, représentées par des sinus et des cosinus de
fréquences multiples de la fréquence fondamentale du signal carré. La série de Fourier est une méthode
mathématique permettant de représenter des signaux périodiques complexes en termes de sinus et de
cosinus. Les fréquences des harmoniques sont les multiples impaires de la fréquence de coupure du circuit.

Figure 10 – Gain associé à un circuit sur

les séries de Fourier. On remarque un pro-
fil de passe-bande sur la fréquence de cou- Figure 11 – Diagramme de Bode à partir
pure du circuit. du circuit réel.

2. Cette "résistance" va dépendre de la fréquence du circuit et fait office de filtre.

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