Vous êtes sur la page 1sur 1

Haïti/1915-100 ans : La première invasion étasunienne a freiné des élans de

développement du pays

Le débarquement militaire américain en Haïti le 28 juillet 1915 et les différentes interdictions


que Washington allait imposer, ont freiné la République d’Haïti dans son élan vers la
création d’un meilleur cadre de vie pour la population.

C’est la thèse de l’historien Georges Michel sur l’occupation américaine d’Haïti du 28 juillet
1915 au 21 août 1934, au cours d’une interview accordée à AlterPresse dans le cadre de la
commémoration du centenaire de cette première invasion.

Pour leurs propres intérêts, les Américains, au cours de la période d’occupation qui a duré
19 ans, ont « détruit l’économie du pays », soutient Georges Michel. Alors que celle-ci
reposait sur l’agriculture, les planteurs paysans ont été tués en grand nombre, notamment à
travers des camps instaurés par les occupants.

« Ces massacres sont des réalités regrettables », mais « les Américains sont ainsi et n’ont
aucun respect pour la vie », déplore Georges Michel.

Les terres des paysans ont été saisies avec la complicité des dirigeants nationaux et
converties en des espaces pour construire des usines américaines.

« Les américains ont empêché la construction des chemins de fer dans les villes du pays »,
tout en concentrant les activités et tous les services à Port-au-Prince, relève-t-il.

Sur le plan institutionnel, « la destruction de l’armée, de la cour des comptes et de la


constitution haïtienne » sont d’autres coups durs pour l’avenir de la nation haïtienne.

Un élément à souligner, estime Georges Michel, est la complicité tant de membres de l’élite
haïtienne, en particulier des membres de l’administration publique, des membres de l’élite
économique, que de la masse.

Vous aimerez peut-être aussi